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Le Contrôle Fiscal

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIR

MINISTERE DE
Faculté des L’ENSEIGNEMENT
Sciences et de la Technologie etSUPERIEUR ET DE LA
Sciences de la Matière
RECHERCHEDépartement SCIENTIFIQUE
de Géniµµ
UNIVERSITE ABDERRAHMANE MIRA DE BEJAIA
FACULTE DE SCIENCES ECONOMIQUES COMMERCIALES
ET DES SCIENCES DE GESTION
DEPARTEMENT DES SCIENCES
DES GESTION

Mémoire de fin d’étude

En vue de l’obtention du diplôme de master en finance et comptabilité


Option : comptabilité, contrôle & audit
THÈME

Le contrôle fiscal
THÈME
Illustration par un cas pratique au sein du CDI de Bejaia

Réalisé par : Encadré par :

Melle BOUNEBAB Ouarda Mme MEKHMOUKH .S

Mme KHIMOUM Aldjia

Membres de jury :

Président : Mr OUKACI MUSTAPHA

Examinateur : MME KHERBACHI SONIA

Année universitaire : 2019/2020


Remerciement

Tout d’abord, nous tenons à remercier dieu qui nous a procuré le courage
et la volonté pour achever ce travail.

Nous tenons à remercier vivement notre encadreur Mme MEKHMOUKH .S


pour sesprécieuxconseils et ses orientations avantageuses qui nous ontpermisde
développercommodémentnotresujet de recherche.

Nous tenons aussi à exprimer notre profonde gratitude et nos sincères


remerciements à notre encadreur Mr FOURAR. Spour son aide et son
précieuxconseil.

Nous remercions du fond du cœur Mr KRAOUCHE .Let Mme KABLA. Y du


CDI de Bejaia, qui nous ont fourni pas mal de documents pour enrichir le
contenu de ce travail.

Nous remerciements s’adresser également :

Mr le directeur des impôts de la wilaya de Bejaia

Mr le chef du CDI Bejaia

MrAouzelag .Nle receveur de la recette du CDI et Mr Ait salah.A

En fin, nous remercions toutes personnes qui ont contribué à la


réalisation de ce travail soit de près ou de loin.
Dédicace
Je dédiece travail spécialement à ma belle sœur Tassadit pour son soutien et son
encouragement

A ma grande famille

A mon mari Noureddine

A mon petit ange NACER EDDINE

A mon amie Mme AMZAL .F

A mes chères collègues

A ma binôme ouarda

Aldjia
Dédicace
Je dédiecemodeste travail aux être les plus chers à moncœur :

Amestrèschers parents,

Pour tout l’amour dont vous m’avez entouré, pour tout ce que vous avez fait pour
moi, je ferai de mon mieux pour rester un sujet de fierté à vous yeux avec l’espoir de ne
jamais vous décevoir. Que ce modeste travail, soit l’exaucement de vos vœux tant formulés
et de vos priers quotidiennes.

A la mémoire de ma grand-mère «Taoues» que dieu la garde dans son vaste


paradis, j’aurai aimé partager cette joie avec toi, tu me manques énormément, reposes en
paix.

A mon très cher frère« Dahman» mon ange gardien et mon fidèle accompagnant
dans les moments les plus délicats de cette vie mystérieuse.

A mes chères et adorables sœurs «Hayat, Zina, Kenza, Naima», et spécialement

«Betitra»

Sons oublié les petits anges de mes sœurs mes adorables« Amine, Iyade, Dania»

A mes chères tantes, leurs maris sortant «Bachir» et leurs enfants

«Lamis, Rayan, Imad, Ilina, Alicia, Arzeki, Malek»

A tous mes Amis de toujours «Imen, Firouz, Nadia, Chahrazed, Lamia,


Warda, Nabila » en souvenir de notre sincère et profonde amitié et des moments
agréables que nous avons passés ensemble, leurs aides précieuses et amour.

A ma binôme«Aldjia», ma sœur, merci d’avoir partagé ma joie

OUARDA
Liste des abréviations
ANDI : Agence National de Développement de l’Investissement.

ANSEJ : Agence National de Soutien de l’Emploi des Jeunes.

ANGEM : Agence National pour la Gestion de Microcrédit.

BIC :Bénéfice Industriel et commercial.

BNC : Bénéfice Non Commercial.

CDI: Centre des impots

CNAC : Caisse National d’Assurance Chômage.

DRV : La direction de recherche et vérification.

EURL : EntrepriseUnipersonnelle à ResponsabilitéLimité.

EPE : Entreprise Publiques Economique.

EPIC : Etablissements Publics à caractère Industriel et Commercial.

IBS : Impôtsur le Bénéfice des Sociétés.

IRG :Impôtsur le Revenu Global.

IR :Impôtsur le revenu.

LFC :Loi de Finances Complémentaire.

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique.

OPCVM : Les Offices de Placement Collectifs de ValeursMobilières.

OAIC : Office Algérien Interprofessionnel des Céréales.

RF : Revenu Fonciers provenant de la location de proprieties bâtis ou non bâtis.

RA :Revenu Agricole.

RCM :Revenu de Capitaux Mobiliers

SARL : Société à Responsabilité limité.


SPA : Société Par Action.

SCPA :Société en Commandité Par Action.

SNC : Société au non collectif.

SCS : Société en Commandité Simple.

TVA :Taxesur la ValeurAjoutée.

TS :Traitement et Salaire.

TAP :Taxesurl’ActivitéProfessionnelle.

TIC :Taxe Intérieur de consommation.


VASFE :La verification approfondie de situation fiscal d’ensemble.
Liste des tableaux et figures
Tableaux

Tableau 01 : Délaisd’exigibilité de l’IBS…………………………………………………….18

Tableau 2 :Barème progressif Annuel de l’IRG……………………………………………..22

Tableau 3 : les tauxd’imposition selon le type de revenue retenu……………………….......22

Tableau N° 4: Présentation simplifié de la SARL……………………………………….... ..79

Tableau N° 5 : Calcul de l’écart à rappeler de la TVA………………………………………83

Tableau N° 6 : Calcul de la TVA à reverser…………………………………………………83

Tableau N° 7 :Calcul de la Taxe apprentissage………………………………………….......84

Tableau N° 8 :Calcul de l’IBS…………………………………………………………….....84


Tableau N° 9 : Les factures relatives à des livraisons concernant le projet 01………….......84
Tableau N° 10 : Le détaille des livraisons non déclarées…………………………………....85

Tableau N° 11 : Les benefices prévisionnels des deux projets……………………………....88


Tableau N° 12 :Calcul des benefices prévisionnels reconstitué du projet A……………..….89

Tableau N° 13 :Calcul des benefices prévisionnels après affectation des charges relatives aux
exercices 2013 et 2014………………………………………………………………………. 89

Tableau N° 14 : Calcul des benefices prévisionnels du projet B…………………………….89

Tableau N° 15 : Récapitulation des deuxprojets………………………………………….….90

Tableau N° 16 : Calcul de la TAP………………………………………………………...…90

Tableau N° 17 :Calcul de la TVA…………………………………………………...……….91

Tableau N° 18 :Calcul de l’IBS………………………………………………………..….…92

Tableau N° 19 : Calcul de l’IRG/RCM……………………………………............................93


Tableau N°20 : Les chiffresd’affaires………………………………………………...……...93

Tableau N° 21 :Calcul de la TVA…………………………………………………………....93

Tableau N° 22 :Calcul de l’IBS……………………………………………………………...94

Tableau N° 23 :Calcul de l’IRG/RCM……………………………………………………....95

Tableau N°24:Calcul de la taxe de formation professionnelle……………………………....95

Tableau N°25 :Récapitulatif des droits, majorations et pénalitésselon la notification


définitive……………………………………………………………………………………...96

Figure :

Figure 01 :Organigramme du centre des impôts………………………………………….…79


Sommaire
Introduction générale……………………………………………………….…01

Chapitre 01:Environnement fiscal algérienlié au cadre déclaratif…………04


Section 1: Présentation générale de la fiscalité…………………………………………..04

Section 2: Définition et classification de l’impôt ………………………………………..07

Section 3: Les droits auxquels les entreprises relevant du régime du réelsont soumises..12

Chapitre 02: le contrôle fiscal………………………………………………..31


Section 1: Les différentesformes du contrôle fiscal……………………………………...31

Section 02: Les prérogatives de l’administrationfiscale………………………………….41

Section 3: Les obligations du contribuable……………………………………………....44

Section 4: Les droits et les garanties du contribuable vérifié……………………………46

Chapitre 03: cadre conceptual sur la fraude et l’évasion fiscale…………...51


Section 1: Notion de la fraudeetl’évasionfiscale……………………………………......51

Section 2: Les causes de la fraude et l’évasion fiscale…………………………….........61

Section 3: Les conséquences de la fraude et l’évasion fiscale……………………….....64

Section 4: Les moyens de lute contre la fraude et l’évasion fiscale……………….……65

Chapitre 04: cas d’un contrôle fiscal………………………………………...76


Section 1: Présentation de l’organismed’accueil (CDI de Bejaia)…………………........76

Section 2: Etude d’un dossier de contribuable…………………………………………...79

Conclusion générale…………………………………………………………..98

Bibliographie

Annexe

Table des matières

Résumé
Introduction générale
Introduction générale

Introduction générale

La fiscalité algérienne est de type déclaratif. Dans le cadre de ce système, les


contribuables déterminent eux-mêmes leurs bases d’imposition et les déclarent spontanément
à l’administration fiscale.

En vue de diminuer la charge fiscale, les contribuables sont généralement enclin a


diminuer les bases d’impositions ce qui manquera pas d’influer négativement sur le niveau
des ressources fiscales et ce qui engendre nécessairement une moins value pour le trésor.

C’est pour cette raison que le législateur essaie de rendre plus efficace la législation et
les procédures de contrôle fiscal afin de déceler et rectifier les erreurs, les insuffisances ou les
omissions éventuelles, de réduire l’évasion fiscale et de réprimer la fraude fiscale. Le cas
échéant ,ces règles de procédures visent à assurer la correcte application des règles de fond du
droit fiscal, autrement dit ,à garantir que la dette de chaque contribuable est correctement
évaluée puis que cette dette est effectivement payée.

Le contrôle fiscal est donc l’ensemble des opérations que l’administration fiscale est
en droit de pratiquer pour établir la déclaration telle qu’elle aurait du être.

Dans le travail que nous avons vous présentez, nous avons choisis d’étudier de plus
prêt le contrôle fiscal afin de démontrer l’efficacité, l’importance de ce dernier et leur
incidence au niveau de l’entreprise en Algérie.

De ce procède, nous posons la problématique suivante :

Comment l’administration fiscale exerce-t-elle le contrôle fiscal sur un dossier d’un


contribuable?

A cet effet, et pour cerner notre problématique nous essayerons de répondre, tout au
long de ce travail aux questions suivantes :

 Quelles sont les différentes formes de contrôle fiscal?


 Les techniques et les procédures existantes permettent elles d’assurer
l’efficacité du contrôle fiscal ?
 C’est quoi la fraude et l’évasion fiscale, et quelles sont leurs sources ?
 Comment lutter efficacement contre ces deux phénomènes ?
Introduction générale

Dans le cadre de notre étude, nous avons formulé les hypothèses suivantes :

 Hypothèse 1 : Le contrôle fiscal est le processus qui permet de vérifier l’exactitude


des déclarations souscrites par les contribuables.

 Hypothèse 2 : Le contrôle fiscal est un indicateur efficace pour déceler l’acte


frauduleux et ce grâce à ses différentes formes et les pouvoirs dont dispose
l’administration fiscale.

 Hypothèse 3 : La fraude fiscale est une infraction à la loi fiscale ayan pour but
d’échapper à l’impôt et d’en déduire les bases.

La réalisation de ce travail nécessitera une démarche empirique qui consiste en un


stage pratique au niveau du centre des impôts de la wilaya de Bejaia, service principal du
contrôle et de la recherche, en vue d’acquérir une vision synthétique sur la vérification de la
comptabilité et les différentes procédures d’une part et d’autre part de collecter des
informations bibliographiques (consultation d’ouvrages, des textes réglementaires, des
mémoires et des sites d’internet).

Pour cela notre travail comporte une partie théorique contenant trois chapitres, le
premier est intitulé environnement fiscal Algérien lie au cadre déclaratif, devisé en trois
sections : présentation de la fiscalité, définition et classification de l’impôt, les droits dont les
entreprises du régime réel sont redevables légales, le deuxième concerne le contrôle fiscal qui
sera réparti en quatre sections : différentes formes du contrôle, les prérogatives de
l’administration fiscale, les obligations du contribuable, les droits et les garantes du
contribuable vérifié, le troisième traite les phénomènes de la fraude et l’évasion fiscal qui
comporte quatre sections : la fraude et l’évasion fiscale, ses causes, ses conséquences et en fin
les moyens utilisés pour la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale. Et une partie pratique
consacrée à l’étude de cas d’une vérification de comptabilité.

Enfin nous clôturons notre travail par une conclusion générale.


Introduction générale
Chapitre1
Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

La fiscalité représente l’ensemble de lois et mesures utilisées par un pays pour la


récolte des différentes impositions et prélèvements obligatoires. Cette dernière, représente la
principale source pour le Trésor Public car elle participe au financement des dépenses des
différents secteurs (santé, éducation,…).

En effet, on est passé de la définition de l’impôt en tant que un prélèvement obligatoire


à l’impôt en tant que prestation pécuniaire avec l’accent mise sur l’importance de la
contribution du citoyen dans l’actions publique de l’Etat dans le cadre démocratisation de la
société.

Pour éclaircie ces notions sur la fiscalité algériennes, nous avons partagé ce chapitre
en trois sections. La première section sera consacrée à la présentation de la fiscalité ainsi la
définition et classification de l’impôt et en fin on explique les droits dont les entreprises du
régime réel sont redevables légalement.
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

Section 1 : Présentation générale de la fiscalité

La fiscalité est une discipline qui a pour objet d’étudier les principes, les règles et les
techniques de la mise en ouvrer des impôts, Afin de mieux comprendre la notions de la
fiscalité, il est nécessite de faire une présentation générale de cette dernière.

1-1- Historique de la fiscalité

L’Algérie a été colonisée par la France pendent 132 ans (1830-1962), ce qui fait que la
fiscalité algérienne est inspirée de celle de la France.

1-1-1- La fiscalité française

Jusqu’en 1789, la fiscalité française se divise en une fiscalité royale, une fiscalité d’église
et une fiscalité seigneuriale. La fiscalité royale est la fiscalité la plus marquante en moyen
âge. Le budget du roi et celui de la société se confondent ; les rois fixent l’impôt en fonction
des dépèces qu’ils jugent utiles, plus des dépenses exceptionnelles lies a la guerre, pour
lesquelles les souverains font appel aux « aides féodales » Au 11émesiecle, Philippe
AUGUSTE le 7éme roi française, lève la dime saladine qui a été très impopulaire pour financer
les croisades1.

« Le forte centralisation dont fut l’objet de l’état française dés le début de temps
modernes a fait en sorte que la conception du droit s’y est progressivement unifier et renforcé
a partir d’une mosaïque juridique. Au 16éme siècle, une reforme de principe de droit fut
apparue par l’entourage du roi Philipe LE BEL, ayant pour but unique d’asseoir
simultanément et définitivement l’autorité royale et celle de l’état, au dépense de toute
considération de tradition ou d’équité.

Apres la révolution, les institutions créées par le premier empire et qui gouvernement
ensuite le contentieux fiscal sont encore dominées par le principe légiste. Le droit fiscal, dans
son fond, aura plutôt tendance à suivre les éclosions plus ou moins simultanées de nouvelles
directions de recherche et de réalisation imposées par la construction d’une technologie
moderne. »2

1
COLLIARD Jean Edouard, MONTIALOUX Claire, « une brève historique d’impôt » édition la découverte, paris,
2007, P.56.
2
ALEXANDRE Jean, « Droit fiscal algérien» édition office des publications universitaires, Alger, 1998, P. 52-53.
4
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

1-1-2 : la fiscalité algérienne

C’est par paliers successifs que la fiscalité algérienne c’est détachée de celle de la
France, et ceci, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, des une quinzaine d’années avant
l’indépendance.

En 1943, apparaissaient les prélèvements anti inflation, qui sont mis en ouvert en
Algérie pour favoriser le développement. C’est sans doute la raison, ou l’une des raisons,
pour les quelles les dispositions fiscale française ne seront pas abandonnées lors de la
proclamation de l’indépendance. Le décrochage avec la France se fait donc selon trois étapes
biens définies : une première fois, en 1943, avec le prélèvement anti inflation qui n’est pas
applicable en Algérie. Une seconde fois, en 1949, avec l’instauration de l’impôt sur le revenu
des personnes physique et de l’impôt sur les sociétés qui n’est pas appliqué en Algérie. Une
troisième fois, en 1954, avec l’introduction de la taxe sur la valeur ajoutée en France.

Grace a cette stabilité de la légalisation, on a mis sur les stimulations fiscales pour
inciter à l’investissement. C’est ainsi qu’une premier série d’allégements fiscaux fut édictée
en 1949. Une seconde série d’allégements fiscaux, beaucoup plus important que la première
fut édictée dans le cadre du plan de Constantine en 1958. Grace a cella l’Algérie a connu, de
1950a 1962, un remarquable développement économique, parmi les plus forts du monde.

De 1963 a 1969, la politique fiscale algérienne, placer dans des conditions nouvelles,
avait comme mission de lutter contre la chute des recettes par l’augmentation , quasi générale,
de tous les impôts, de crées des taxes nouvelle pour élargie l’assiette de l’impôt et toucher
certaine contribuable qui échappaient a l’imposition, de procèdes a des prélèvements
temporaire exceptionnelle dans le cadre de la solidarité nationale, d’agir sur la fraude par
l’alourdissement des pénalités et l’octroi de primes aux bons contribuable, l’instauration des
fiches d’identités fiscale, enfin d’améliorer le recouvrement a la source et la suppression du
régime suspensif de la taxe sur le chiffre d’affaire 3.

1-2- Définition de la fiscalité

La fiscalité désigne l’ensemble des règles, lois, et mesures qui régissent le domaine
fiscal d’un pays. Définie autrement, elle se résume aux pratiques utilisées par un Etat ou une
collectivité pour percevoir des impôts et autre prélèvement obligatoire. La fiscalité joue donc

3
ALEXANDRE Jean, op.cit, P.132-137.
5
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

un rôle déterminant dans l’économie d’un pays, Elle pratique en effet au financement des
besoins de ce dernière et est à l’origine des dépenses publiques, La fiscalité est aussi utilisée
comme un levier pour orienter la politique économique en favorisant tel ou tel secteur
d’activité au moyen de défiscalisation ou d’avantage spécifique consentis à certain agents
économiques4 . Elle peut également servir d’outil de santé publique si elle est utilisée par
l’Etat comme moyen de lutte antitabac.

1-3- Le rôle de la fiscalité

Le rôle de la fiscalité au niveau économique se développe notamment dans les pays


développés, tels que les pays de l’organisation de coopération et de développement
économique (OCDE), mais aussi au niveau des pays en voie de développement, comme
l’Algérie qui se justifier à travers les déférents meures fiscales prisent dans chaque loi de
finance, ou loi de finance complémentaire.

En 1959, dans son ouvrage intitulé « The Theory of Public Finance », Richard
MUSGRAVE définit les fonctions de l’Etat, qui sont au nombre de trois : l’allocation des
ressources, la redistribution des revenus et des richesses et la stabilisation de l’activité 5.

1-3-1 Allocation des ressources

 Des services publics ;


 Assurance obligatoire : maladie, chômage, vieillesse ;
 Incitation a modifié les comportements :
 Santé : taxes sur l’alcool et les tabac ;
 Environnement : fiscalité écologique ;
 Natalité, construction des logements : réduction d’impôts ;

1-3-2- Redistribution des revenus et des richesses

 Financement des transfère publics de solidarité (allocation familiales) ;


 Progressivité de l’impôt sur le revenu ;

4
John M : « la politique fiscal objectif et contrainte », université de Paris, centre d’économie, 2010. In
https://halshs. Archivesouvertes.fr/
5
KHARROUBI Kamal, « le contrôle fiscal comme un utile de lutte contre la fraude », mémoire de magister en
sciences commerciales, université d’Oran Es-Senia, promotion 2011, P.13-14
6
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

1-3-3- stabilisation de l’activité

 Baisse des impôts (secteurs sensibles: forte élasticité de la demande et effet


multiplicateur élavé, ex, bâtiment) en période de dépression;
 Hausse des prélèvements pour réduire la demande en période de
surchauffe ;

Section 2 : Définition et classification de l’impôt

2-1- Définition de l’impôt

Nous avons collecté un ensemble de définitions relatives au terme « impôt » :

1ére définition

Pour Lucien MEHL citée par SADOUD « l’impôt est une prestation pécuniaire,
requise des personnes physique ou morale de droit privé, et éventuellement du droit public,
d’après leurs facultés contributives par voie d’autorité, à titre définitif et sans contre partie
déterminée, en vue de la couverture des charges publiques de l’état et des autres collectivités
territoriales, ou de l’intervention de la puissance publique 6 ».

2éme définition

Définition de fiscaliste HAMMADOU Ibrahim7, qui a définie l’impôt comme un


étant une contribution pécuniaire mise à la charge des personnes par voie d’autorité a titre
définitif et sans contrepartie en vue de la couverture des charges publiques.

Une partie des efforts fournis revient aux caisses de l’état, sur cinq pédale d’un vélo
une pédale ne vous profitera pas mais elle fait avances le vélo d’une tierce personne qui est
l’état.

Le contribuable ne profitera pas directement d’une contrepartie immédiate mais


indirectement, il tire des avantages des économies externes offertes à ses activités par les
investissements publics réalisé par l’état.

6
SADOUDI Ahmed, « cours du droit fiscal », institut d’économie douanière et fiscale, Kolea, Alger, 2005, P.1.
7
HAMMADOU Ibrahim et TESSA Ahmed., « fiscalité des entreprises », Edition pages bleues, Brouira, AVRIL
2011, P. 11.
7
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

2-2- Caractéristiques de l’impôt

La définition de l’impôt nous aidera à déterminer les caractéristiques de ce prélèvement


obligatoire :

2-2-1- l’impôt consiste en une prestation en argent et non en nature

Avant le développement des relations monétaires, le contribuable est tenu de céder une
partie de ses récoltes pour pouvoir payer cet impôt. Avec l’introduction des relations
marchandes monétaires ce revenu est un prélèvement en flux monétaire.

2-2-2- l’impôt est perçu à titre définitif

L’impôt ne peut pas faire un objet de remboursement, il est définitif, il ne peut


exceptionnellement, être remboursé que dans des conditions strictement détenues par la loi.

L’impôt est payé pour pouvoir couvrir les charges budgétaires, sans aucune
contrepartie directe ne soit rendue par l’administration au contribuable. C’est en cela qui
réside du reste la différence fondamentale entre impôt et taxe administrative, laquelle suppose
que l’administration rend un service à celui qui la paie 8. A titre d’exemple : la gratuité des
soins, de scolarité des enfants, l’éclairage public, l’utilisation des routes et des économies
externes offertes aux activités économiques.

2-2-3- l’impôt est obligatoire

Le transfert de fonds se fait de l’argent que paie le contribuable vers l’entité qui opère
le prélèvement (Etat ou collectivités locales). L’obligation tient à la légitimité de la puissance
publique et au principe du consentement à l’impôt.

2-2-4- l’impôt est perçu auprès des membres de la collectivité nationale

Par membre de la collectivité, il faut entendre les personnes physiques ou morales


nationales ou immigrant de droit public ou privé, résidant sur un territoire donné. Etant donné
que l’impôt est un reflet de la solidarité nationale, ce dernier traduit la volonté des membres
d’une collectivité nationale d’améliorer leur milieu ambiant par un effort commun.

2-2-5-l’impôt n’est pas affecté

8
ROGER et MARTINE, « droit fiscal», Edition Masson, Paris 1987, P.02.
8
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

L’impôt collecté est destiné à financer le budget de l’Etat sans affectation préalable.

2-2-6- l’impôt permet au contribuable de participer aux charges publiques

Par charge, il faut entendre des dépenses que l’Etat engage pour assurer le bon
fonctionnement des services publics, ces dépenses permettent de financer les programmes de
développement.

2-3- Fonctions de l’impôt

La problématique du système fiscale s’articule aujourd’hui autour des fonctions suivantes :

 Financière : C’est la fonction classique qui consiste à récolter des fonds depuis les
personnes réalisant un bénéfice et financer avec, les services publics ainsi que les
3infrastructures de base. Autrement dit, la première fonction de l’impôt est d’assurer
la couverture des charges publiques.ʻʻIl existe des charges, il faut les couvrirʼʼ écrit le
professeur Gaston Gjèse.
 Economique : C’est une fonction d’orientation de l’investissement économique selon
la stratégie adoptée par le gouvernement en incitant les operateurs à cibler telou tel
secteur par des avantages fiscaux et ne les décourageant à opter pour d’autres par une
forte imposition9.
 Sociale : C’est la fonction de répartition secondaire, qui consiste à financer des actions
en faveur des couches sociales démunies en vue de les aider à s’épanouir et ce, en
construisant des hôpitaux, logements sociaux etc. Ceci combat les fléaux sociaux et
ouvre des chances de réussites aux individus ayant un faible revenu ou ne possédant
guère, ce qui aura un effet positif pour la nation.

2-4-Classifications de l’impôt
Selon KRUGER10, l’impôt est classé selon plusieurs aspects, Habituellement, on
trouve trois grandes catégories de classifications : administrative, juridique, économique et
autre classification.

2-4-1- Classification administrative : cette classification ce fon sur le fait de savoir si un


impôt contribuer à l’administration du budget de l’état ou des collectivités locales.

9
HAMMADOU Brahim, et TESSA Ahmed, op.cit. P.13.
10
KRUGER Hervé, « Les principes généraux de la fiscalité », édition ellipses, Paris, 2000, P.25.
9
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

2-4-2- Classification économique : cette classification prend en compte certaines mesures


économiques.

2-4-2-1- Impôts sur le capital

Le capital comprend l’ensemble des biens qui possède le contribuable, cet impôt
frappe la richesse acquise ou le patrimoine ; l’impôt sur le capitale se limite généralement aux
droit d’enregistrement qui frappe la transmission du capital, soit à titre onéreux (mutation)
soit à titre gratuit (donation, succession). L’imposition sur le capital ne représente qu’un faible
parti des ressources fiscales et ne varie que très peut avec la croissance économique le
maintien de son rendement nécessiterait des recensements fréquent.

2-4-2-2- Impôts sur le revenu

Le revenu à un caractère permanant et périodique que perçoit le contribuable, l’impôt


sur le revenu frappe la richesse de l’acquisition, le revenue comprend l’ensemble des
ressources régulières et périodiques que perçoit le contribuable. On distingue plusieurs
catégories de revenus : intérêt des placements d’argent, loyer des propriétés immobiliers, les
traitements et salaires.

2-4-2-3- Impôt sur la dépense

L’impôt sur la dépense frappe la consommation des biens et services qu’ils soient
d’origine nationale ou étrangère. C’est le producteur ou le prestataire des services qui sont les
redevable légaux de l’impôt mais ils le répercutent sur le consommateur.

2-4-3- classification juridiques (traditionnelles)

La distinction entre l’impôt directe et l’impôt indirect est certainement le critère le plus
important sur le plan juridique.

2-4-3-1- Impôt directs

Ils sont supportés directement par celui qui les aie ou les verse au trésor, ils atteignent
directement les redevables. Ce sont des impôts indiciaires qui touchent la propriété, les
revenus et les profissions.il s’agit de l’impôt sur le Revenu Global(IRG) payé par les
personnes physiques et l’impôt sur le Bénéfice des Société(IBS) payé par des personnes
morales.

10
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

2-4-3-2- Impôts indirects

Il correspond généralement a des opérations, on fait intermittents, constatés au jour le


jour, dépendent souvent de la volonté du contribuable, ils portent sur la dépense ou la
consommation. C’est impôt ne reste pas a la charge de celui qui les acquitte auprès de trésor
et ils sont directement incorporés dans le prix. Les imports indirects sont très rentables et
rapportant beaucoup à l’état. Ils sont généralement représentés par la TVA.

2-4-4- autres classifications

Plusieurs autres types de classifications peuvent encore permettre de distinguer les


déférents impôts existants.

2-4-4-1- Impôts réels et impôts personnels

L’impôt réel est celui qui est assis exclusivement sur la valeur ou la quantité de
matière imposable : biens, valeur, revenue. L’impôt réel touche un bien, abstraction fait de la
situation de son détenteur ou de son utilisateur. Tendit que les impôts personnels sont
considères par contre, la situation personnelle du contribuable. Tient compte de la situation
d’ensemble des contribuables. Par exemple : l’impôt sur le revenu (IR).

2-4-4-2- Impôts proportionnelles et impôts progressifs

Cette distinction est faite d’après mode de calcul. Les impôts proportionnels sont
liquidés à partir d’un taux fixe uniforme, quel que soit le montant sur lequel sont calculés
(Ex : TVA 17% …etc.).A L’inverse, les imports progressif sont liquidés selon un barème
prévoyant des tranches d’imposition généralement croissantes (Ex : Barème de L’IRG).

2-4-4-3- Impôts d’Etat et impôts locaux

Les impôts locaux sont ceux dont les produits sont attribués aux collectivités locales
(communes, régions). Ces impôts sont au nombre de trois : taxe foncier sur les propriétés
bâties et non bâties, taxe professionnelle, taxe d’habitation

11
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

Section 3 : les droits auxquels les entreprises relevant du régime du réel


sont soumises

Le contribuable Algérien est imposé à une multitude des taxes selon son activité, qui
servirent à financer le budget de l’état ainsi que les caisses des collectivités territoriales, des
lieux d’implantation des travaux où situent les entreprises. Comme principe d’imposition en
trouve généralement :

 L’impôt sur le Bénéfice des sociétés;


 L’impôt sur le revenu global ;
 La taxe sur la valeur ajoutée ;
 La taxe sur l’activité professionnelle ;
 Autres droits et taxes.

3-1- Impôt sur le Bénéfice des sociétés(IBS)

L’impôt sur les bénéfices des sociétés s’applique sur toutes les sociétés de capitaux et
assimilées, telles sue prévues par le code de commerce, et ce, quelles que soit la nature de leur
activités. Cet impôt est payé annuellement par ces contribuables par le biais d’un taux bien
défini par la loi de finances sur la base de leurs résultats fiscaux.

3-1-1- Définition de l’IBS

« Il est établi un impôt annuel sur l’ensemble des bénéfices ou revenue réalisés par les
sociétés et autres personnes morales. Cet impôt est désigné sous le nom d’impôt sur les
bénéfices des sociétés 11 ».

3-1-2- Les caractéristiques de l’IBS

 L’EBS est un impôt direct : il touche directement les bénéfices réalisés par les
sociétés ;
 L’IBS est un impôt annuel : il est payé chaque fin d’année ;
 L’IBS est un impôt déclaratif : c’est le contribuable qui fait ces déclarations ;
 L’EBS est un impôt proportionnel : le montant de l’impôt ne change pas quelque soit
la base imposable ;
 L’IBS est déclaré au siège social de la société ;

11
Article 135 du code des impôts directs et taxes assimilées 2018.
12
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

 L’IBS alimente en totalité le budget de l’Etat ;

3-1-3- Champ d’application de l’IBS

L’impôt sur le bénéfice des sociétés s’applique à différentes situation.

3-1-3-1- Sociétés soumises obligatoirement à l’IBS

 Société à Responsabilité Limité (SARL) ;


 Société Par Action (SPA) ;
 Société en Commandité Par Action (SCPA) ;
 Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limité (EURL) ;
 Entreprise Publique Economiques (EPE) ;
 Entreprise établissement offices et régies à caractère Industriel, Commercial, agricol
ou bancaire (EPIC) ;
 Les Offices de Placement Collectifs de Valeurs Mobilières (OPCVM) ;
 Les sociétés civiles constituées sous forme de SPA12.

3-1-3-2- Sociétés soumises par option à l’IBS

 Sociétés au non collectif(SNC) ;


 Société en commandité simple(SCS) ;
 Société civiles non constituées sous forme de SPA ;
 Associations en participation (SP)13.

3-1-4- Les exonérations de l’IBS

Deux catégories d’exemptions permanentes et temporaires, accordées en matière


d’IBS.

3-1-4-1- Exonérations permanentes

A- Le secteur agricole

 Les caisses de mutualité agricole au titre des opérations de banques et d’assurances


réalisées exclusivement avec leurs sociétaires.
 Les coopératives agricoles d’approvisionnement et d’achat.

12
www.mfdgi.gov.dz.
13
Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), article 136, Algérie, 2018, P.44.
13
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

 Les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et vents des


produits agricoles et leurs unions agréés, sauf pour les opérations suivantes :

* Ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement principal.

* Opération de transformation portant sur les produits ou sous-produits autres que


ceux destinés à l’alimentation de l’homme et des animaux ou peuvent être utilisés à
titre de matière première de l’agriculture ou de l’industrie.

* Opérations effectuées avec des usagers non sociétaires que les coopératives ont été
autorisées ou astreintes à accepter.

* Opérations effectuées par des coopératives de céréales et leurs unions avec l’Office
Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) relativement à l’achat, la vente, la
transformation ou le transport de céréales ; il en est de même pour les opérations
effectuées par les coopératives de céréales avec d’autres coopératives de céréales dans
la cadre de programmes élaborés par l’office ou avec son autorisation.

* Revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en
l’état.

B- Le secteur social

 Les coopératives de consommation des entreprises et organismes publics.


 Les entreprises relèvent des associations de personnes handicapées agréées, ainsi que
les structures qui en dépendent.

C- Les opérations génératrices de devises

Bénéficient d’une exonération permanente les opérations génératrices de devises,


notamment :

 Les opérations de ventes destinées à l’exportation.


 Les prestations de services destinées à l’exportation.

Ne peuvent bénéficier de cette exonération, les transports terrestres, aériens, les réassurances
et les banques.

L’exonération est octroyée au prorata du chiffre d’affaires réalisé en devises.

14
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

Le bénéfice de cette disposition est subordonne à la présentation, par l’intéressé, aux services
fiscaux compétents, d’un document attestant du versement de ces recettes auprès d’une
banque domiciliée en Algérie.

D- Le secteur culturel

 Le montant de recettes réalisées par les troupes et les organismes exerçant une activité
théâtrale.

E- Les sociétés de groupe

 Les dividendes perçus par les sociétés au titre de leur participation dans le capital
d’autres sociétés du même groupe.

F- Les ouvrages de défense

Les activités portant sur les moyens majeurs et les ouvrages de défense sont exemptées de
l’IBS14.

3-1-4-2- Les exonérations temporaires

A- Les investissements régis par le dispositif ANDI :15

 Les investissements régis par le régime général, bénéficient d’une exonération de


l’IBS pour une période de trois (03) ans après constat de l’entrée en activité, cette
période est portée à cinq (05) ans pour les investissements créant plus de 100 emplois
au démarrage de l’activité.
 Les investissements implantés dans les régions du Sud et des Hauts Plateaux sont
dispensés de la condition de création d’emplois.
 Les investissements dans les filières stratégiques dont la liste est fixée par le conseil
national de l’investissement, bénéficient de l’exonération de ‘IBS pendent une durée
de cinq (05) ans sans condition de création d’emploi.
 Les investissements régis par le régime dérogatoire bénéficient d’une exonération de
l’IBS, pour une période de dix (10) ans, après constat de l’entrée en activité.
 Les investissements réalises dans certaines activités relèvent des filières industrielles
telles que : sidérurgie et métallurgiques, liants hydrauliques, électriques et

14
Article 48 loi de finance 2010.
15
Article 75 loi de finance 2015.
15
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

électroménagers, chimie industrielle, mécanique et automobile, pharmaceutiques,


aéronautique, construction et réparation navales, technologies avancées, industrie
agroalimentaire, textiles et habillement, cuirs et produits dérivés, bois et industrie du
meuble bénéficient d’une exonération temporaire pour une période de cinq (05) ans
de (IBS).

B- Les activités éligibles aux dispositifs d’aide à l’emploi : ANSEJ, CNAC et ANGEM

 Les activités créées par les jeunes promoteurs d’investissement dans le cadre des
dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM, bénéficient d’une exonération totale de
l’impôt sur les bénéfices de sociétés pendent de trois (03) années à compter de la date
de mise en exploitation.
 Si ces activités sont exercées dans une zone à promouvoir la période d’exonération et
portée à six (06) années à compter de la date de mise en exploitation.
 Cette période est prorogée de deux (02) années lorsque les promoteurs
d’investissements s’engagent à recruter au moins trois (03) employés à durée
indéterminée.
Le non-respect des engagements liés au nombre d’emplois créés entraine le
retrait de l’agrément et le rappel des droits et taxes qui auraient dû être acquittés.
 Si les activités exercées par les jeunes promoteurs d’investissements, sont implantées
dans les régions du Sud, la période de l’exonération est portée à dix (10) années à
compter de la mise en exploitation.

C- Autres Exonérations temporaires

 Les sociétés de capital-risque16.


 Le produit des actions et obligations cotées en bourse et exonéré de l’IBS 17 afin
d’inciter l’intégration de la bourse qui souffre de manque d’acteurs porteurs d’action
et d’obligations.
 Les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers,
bénéficient d’une exonération de dix (10) ans, ainsi que les sociétés d’économie mixte
exerçant dans le secteur du tourisme.

16
Article 10 LF 2005 complétant l’article 138 ter du CIDTA.
17
Art.63 LF 2003 modifie par l’article 46 LF 2009.
16
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

 Les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements hôteliers,


bénéficient d’une exonération pendent une période de trois (03) années à compter du
début d’exercice de l’activité, sur la part du chiffre d’affaires réalisé en devises18.

Note : Les sociétés ayant bénéficiées des exonérations doivent réinvestir les bénéfices réalisés
dans un délai de quatre (04) ans19, dans le cas où les conditions d’exonérations ne sont pas
réunis, les droits non acquittés sont immédiatement exigibles ( LF 2009).

3-1-5- Taux d’imposition

Le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés est fixé à :20

 19%, pour les activités de production de biens ;


 23%, pour les activités de bâtiment, de travaux publics et d’hydraulique ainsi que les
activités touristiques et thermales à l’exclusion des agences de voyages ;
 26%, pour les autres activités.

3-1-6- Base imposable

Le bénéfice imposable est déterminé à partir des comptes comptables de l’entreprise et


c’est le bénéfice résultant entre :

Les produits réalisée par l’entreprise (ventes, produits exceptionnels…etc.).


Moins les charges engagées dans le cadre de l’exercice de l’activité (frais généraux,
frais financiers, amortissement, provisions, impôt et taxe professionnels…etc.).

Bénéfice imposable = Produits réalisés par l’entreprise – Charges constatées par


l’entreprise..

Certain charges sont limitées à un plafond sur le plan fiscal afin d’empêcher l’entreprise
de gonfler ses charges. On peut citer notamment :21

 Les cadeaux publicitaires au prix unitaire limite à 500 DA.


 Les dons aux associations humanitaires limitées à 1.000.000 DA.

18
Art.10 LF 2011 modifiant l’article 138 /4.
19
HAMMADOU Ibrahim et TESSA Ahmed, op.cit. P. 79.
20
Article 150-1, du code des impôts directs et taxe assimilées 2018.
21
Loi de finance 1998, P 77.
17
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

 Les frais de sponsoring et de parrainage limité à 10% du chiffre d’affaires ; toute fois
leur plafond est fixé à 30.000.000 DA.
 L’amortissement du véhicule de tourisme est limité à 1.000.000 DA, s’il ne constitue
pas l’outil principal pour l’entreprise.
 Auto-école et location de véhicule.
 Les déficits limités à 4 ans.
 Les pénalités, les amendes, les majorations de toute nature ne sont pas déductibles.
 Lorsqu’une entreprise réalise un résultat négatif, il lui sera appliqué un minimum
d’imposition de 10000 DA22 .Par contre de l’ANSEJ, CNAC et ANGEM, le minimum
d’imposition est de 5000 DA.

3-1-7- Modalité de paiement de l’IBS

Le paiement de l’IBS s’effectuer selon deux (02) modalité :23

Le système des paiements spontanés (acomptes provisionnels). Ce mode constitue


l’outil principal de paiement de l’IBS. Selon ce système, l’IBS doit être calculé par le
contribuable lui-même et versé spontanément à la caisse du receveur des impôts, sans
émission préalable d’un rôle par les services des impôts ;
Le système des paiements spontanés comporte trois(03) acomptes provisionnels, qui
doivent être versés au cours de l’exercice lui-même, et un solde de liquidation qui
devrait être calculé par la déférence entre le montant de l’impôt calculé sur la base de
bénéfice de l’exercice considéré et le montant des acomptes provisionnels versés à
verser après la clôture de l’exercice à verser après la clôture de l’exercice.

Tableau N°1 : Délais d’exigibilité de l’IBS

Acomptes Délais
1ere acompte Du 20 Février au 20 Mars
2eme acompte Du 20 Mai au 20 Juin
3eme acompte Du 20 Octobre au 20 Novembre
Solde de liquidation Au plus tard le 30 Avril de l’année suivante
Source : établir par nous à partir Article 356 du code CIDTA

Note : en cas de non paiement des acomptes une amende de 10% sera appliquée.
22
Loi de Finance 2015, P 70.
23
Article 356 du code des impôts directs et taxes assimilées, Alger, 2018.
18
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

Le système des retenues à la source, il concerne un certains nombres de revenus


relèvent de l’IBS, à s’avoir :

* les revenus réalisés par les entreprises étrangères ;

* les revenus de capitaux mobiliers ;

* les locations pour la célébration de fêtes ou l’organisation de rencontres, séminaires,


meeting, de salle ou aires, ainsi que l’organisation de fêtes foraines.

3-2- Impôt sur le Revenu Global (IRG)

L’impôt sur le revenu global est parmi les principaux impôts du système fiscal
algérien.

3-2-1- Définition de l’IRG

Il est établi un impôt annuel unique sur le revenu des personnes physique dénommé
« Impôt sur le Revenu Global ». Cet impôt s’applique au revenu net global du contribuable
déterminé conformément aux disposition des articles 85 à 98 du code des impôts et taxes
assimilées24.

3-2-2- Caractéristique de l’IRG

L’IRG revêt les caractéristiques suivantes :

 Il s’applique au revenue des personnes physiques : toute personne physique réalisant


un revenu doit payer cet impôt ;
 Il est direct : payé par le contribuable aux services fiscaux ;
 C’est un impôt annuel : le revenu globale est imposé chaque fin d’année ;
 Il est progressif : l’IRG est mis au barème d’imposition, le taux augmente au fur et à
mesure de l’augmentation du revenu réalisé ;
 Est un impôt qui se calcul sur le revenu global ;
 Il est déclaratif : chaque contribuable doit déclarer lui-même ses déclarations au
niveau de l’administration fiscale, tout en présentant les documents nécessaires.

24
Code des Impôts Directs et taxes Assimilées (CIDTA), article 01, Algérie, 2018, P, 12.
19
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

3-2-3- Champs d’application de l’IRG

Afin qu’il soit imposable à l’IRG, le contribuable doit remplir les conditions
suivantes :

 Etre une personne physique.


 Résider habituellement en Algérie.
 Réaliser des revenus de source algérienne.

3-2-3-1- Personnes et revenus imposables à l’IRG

A- Personnes imposables à l’IRG

 Personnes physiques ;
 Membre de sociétés de personnes ;
 Associés de sociétés civiles professionnelles ;
 Membre de sociétés en participation indéfiniment et solidairement responsables ;
 Membre de sociétés civiles soumises au même régime que les sociétés en nom
collectif.

B- Revenus imposables à l’IRG 25

Le revenu net global est constitué par le total des revenus nets des catégories suivent :

 Les bénéfices professionnels constitués par le BIC (Bénéfice Industriel et


Commercial) ;
 Le BNC (Bénéfice Non Commercial) ;
 Le RF (Revenu Fonciers provenant de la location de propriétés bâtis ou non bâtis) ;
 Le RA (Revenu Agricole) ;
 Le RCM (Revenu de Capitaux Mobiliers) ;
 Le TS (Traitement et Salaire).

3-2-4- Les exonérations de l’IRG

Deux catégories d’exemptions permanentes et temporaires, accordées en matière


d’IRG.

25
Article 02 du CIDTA.
20
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

3-2-4-1- Les exonération permanentes

 Les personnes dont le revenu net global annuel n’excède pas 120.000 DA.
 Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées par l’Etat ;
 Les troupes exerçant une activité théâtrale, au titre des recettes réalisées ;
 Les revenus issus des activités portant sur le lait cru destiner à la consommation en
l’Etat ;
 Les revenus issus des cultures de céréales de légumes sec et dattes bénéficient, quant à
eux, d’une exonération permanente ;
 Les sommes perçues, sous forme d’honoraires, cachets de droits d’auteur et
d’inventeurs au titre des œuvres littéraires scientifiques, artistiques ou
cinématographique, par les artistes, auteurs compositeurs et inventeurs.

3-2-4-2- Les exonération temporaires 26

 Les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d’artisanat d’art
bénéficient d’une exonération totale de l’IRG, pour une période de dix (10) ans.
 Les activités exercées par les jeunes promoteurs d’investissements, d’activités ou de
projets, éligibles à l’aide de « l’Agence Nationale de Soutien à l’Emplois des Jeunes
(ANSEJ) » ou de « l’Agence National de Gestion du Microcrédits (ANGEM) » ou de
la « Caisse Nationale d’Assurance-Chômage (CNAC) », bénéficient d’une exonération
totale de l’IRG, pendent une période de trois (03) ans, à compter de la date de sa mise
en exploitation ;
 La durée est portée à 06 ans lorsque l’activité est implantée dans une zone à
promouvoir;
 Cette période est prolongée de deux(02) années lorsque les promoteurs
d’investissements s’engagent à recruter au moins trois (03) employés à durée
indéterminée, en cas non-respect des engagements liés au nombre d’emplois créés, le
retrait de l’agrément et le rappel des droits et taxes qui auraient dû être acquittés est
obligatoire ;
 Lorsque les activités exercées par les jeunes promoteurs, sont implantées dans l’une
des régions du Sud, sont exonérées de l’IRG d’une période de dix (10) années à
compter mise en exploitation.

26
Ministre des finances, Direction Générale des impôts, « le système fiscale Algérien », édition 2018, P.02.
21
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

3-2-5- Taux d’imposition

L’impôt sur le revenu global est calculé suivant le barème progressif ci- après :

Tableau N°2 : Barème progressif Annuel de l’IRG27

Le revenu imposable Taux


0DAà 120000 DA 0%
120000 DA à 360000 DA 20 %
360000 DA à 1440000 DA 30 %
> 1440000 DA 35 %
Source : Article 104 du CIDTA 2018.

Tableau N° 3 : les taux d’imposition selon le type de revenu retenu

Revenus soumis à la retenue Taux d’imposition


Salaires Barème mensualisé
Identité d’une périodicité autre que mensuelle 15%
Sommes versées à des personnes exerçant leur 15%
activité principale de recherche et
d’enseignement
Le salaire d’un personnel technique et 20%
d’encadrement de nationalité étrangère en
Algérie
Les sommes versées par les débiteurs en 24%
Algérie à des personnes ayant leur installation
professionnelle hors Algérie
Produit des actions (dividendes IRG/RCM). 10% en Algérie et 15%
étrangère
Produit de comptes épargne et épargne 1% libératoire et 10% crédit
logement d’impôt
Bons de caisse anonymes. 50%
Source : Fait par nous-mêmes à partir de l’article 104 du CIDTA.

27
Article 104 du CIDTA 2018.
22
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

3-2-6- Base imposable de l’IRG

La base imposable sur le revenu est déterminée en totalisant les bénéfices ou revenus
nets catégoriels, à l’exclusion de ceux relèvent d’une imposition au taux libératoire, et des
charges déductibles suivantes :28

 Intérêts des emprunts et des dettes contractées à titre profissionnel ainsi que ceux
contractés au titre de l’acquisition ou la construction de logement ;
 Pension alimentaires ;
 Cotisation d’assurance vieillesses et d’assurances sociales souscrites à titre
personnel ;
 Police d’assurance contractée par le propriétaire bailleur.

3-2-7- Lieux d’imposition de l’IRG

 Si le contribuable a une résidence unique, l’impôt est établi au lieu de cette résidence ;
 Si le contribuable possède plusieurs résidences en Algérie, il est assujetti à l’impôt au
lieu où il est réputé possèdes son principal établissement ;
 Les personnes physiques qui disposent de revenus de propriétés, exploitations ou
professions situées ou exercées en Algérie, sans y avoir leur domicile fiscal, sont
imposables au lieu où elles possèdent, an Algérie, leurs principaux intérêts29.

3-3- Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)

La taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect qui touche le consommateur final
dans ce présent nous allons présenter ses caractéristiques ainsi que son champ d’application.

3-3-1- Définition de la TVA

La taxe sur la valeur ajoutée est un impôt réel qui frappe les dépenses ou la
consommation final des biens et services. C’est un impôt indirect parce qu’elle est payée au
Trésor, non pas directement par le consommateur final qui est le redevable réel, mais par
l’entreprise qui est le redevable légal ; la TVA se paye au niveau de siège social ou lieu

28
MF/DGI, « Système fiscal algérien », Alger, 2018, P01.
29
CIDTA Article 08, Algérie, 2018, P.13.
23
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

d’activité. Cette taxe est appliquée sur les opérations relevant d’une activité industrielle,
commerciale, artisanale ou libérale, effectuée par un assujetti à titre habituel ou occasionnel 30.

3-3-2- Caractéristique de la TVA

La taxe sur la valeur ajoutée est caractérisée par :

 C’est un impôt indirect (impôt sur la dépense) ;


 Elle est calculée sur le chiffre d’affaires hors taxes ;
 C’est un impôt mensuel ou trimestriel ;
 La TVA est impôt proportionnel ;
 Elle est payée au niveau du siège social ou le lieu d’activité.

3-3-3- Champ d’application de la TVA

3-3-3-1- Les opérations obligatoirement imposable 31

 Les vents et les livraisons faites par les producteurs ;


 Les ventes effectuées par les commerçants grossistes ;
 Les travaux immobiliers (construction, terrassement...ext.);
 Les livraisons à soi-même ;
 Les opérations réalisées par les banques et assurance ;
 Les opérations de location, prestations de services, les travaux d’études et de
recherche ;
 Les opérations d’intermédiaires pour l’achat ou la vente des biens visés à l’alinéa
précédent ;
 Les ventes immobilières ou de fonds de commerce par des professionnels.

3-3-3-2- Les opérations imposables par option

Les personnes morales ou physique qui exercent certaines activités situe hors champ
d’application de la TVA peuvent opter volontairement pour le suivi en matière de TVA,
lorsqu’elles réalisent :

 Les opérations d’exportation ;


 Les opérations réalisées à destination :

30
Guide pratique de la TVA, Direction Générale des Impôts, Alger, janvier 2017, P.08.
31
Code de la Taxe sur le Chiffre d’Affaires (CTCA), Article 02, Alger, 2018, P.05.
24
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

 Les sociétés pétrolières,


 D’autre redevable de la taxe,
 à des entreprises bénéficiant du régime des achats en franchise32.

3-3-4- Exonérations de la TVA

Les activités qui sont exonérées de la taxe sur le chiffre d’affaires sont :

 les affaires de vente portant sur les produits de la taxe sanitaire sur les viandes et les
ouvrages d’or ;
 Acquisition des biens par les banques les banques dans le cadre de crédit-bail ;
 Les opérations de vente portant sur les laits et crème de lait, non concentrés ou
additionnés de sucre ou d’autres édulcorants ;
 Les vents opérations de vente portant sur les produits pharmaceutiques figurent dans la
nomenclature nationale de médicaments ;
 Les affaires faites par les personnes dont le chiffre d’affaires global est inférieur ou
égal à 30.000.000 DA ;
 Les opérations réalisées entre les sociétés membre relèvent d’un même groupe au sens
fiscal :
 Les équipements liés à la recherche-développement acquis acquise sur le marché local
ou importé ;
 Les équipements et les matériels sportifs produits en Algérie et acquise par les
fédérations nationales des sports33.

3-3-5- Taux d’imposition de la TVA

Il existe principalement deux taux d’imposition relative à la TVA qui sont :34

 La taxe sur la valeur ajoutée est perçue au taux normal de 19%.


 Le taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée est fixé à 9%.

3-3-6- Base imposable de la TVA


Le chiffre d’affaires est l’unité qui permet de dégager la base imposable. Le chiffre

32
Article 03 du CTCA.
33
HAMMADOU Ibrahim et TESSA Ahmed, op.cit. P.29.
34
Code de la taxe sur le chiffre d’affaires (CTCA). Article 21, Algérie, 2018, P.16.
25
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

d’affaire imposable comprend le prix de marchandises, des travaux ou de services taxables,


tout frais, droits et taxes compris, à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée elle-même35.

3-4- La taxe sur l’activité professionnelle (TAP)

3-4-1- Définition de la TAP

La taxe professionnelle est un impôt direct et local par excellence, elle est due à raison
du chiffre s’affaires réalisé par les contribuables qui exercent une activité dont les profits
relèvent de l’impôt sur le revenu global dans la catégorie des bénéfices professionnels ou de
l’impôt sur le bénéfice des sociétés, C’est un impôt direct, perçu annuellement par les
collectivités locales ( communes, wilayas), qui représente pour elle une ressource essentielle
mais dans l’importance est variable 36
3-4-2- les caractéristiques de la TAP

La TAP se caractérise par :

 La TAP est un impôt direct ;


 La TAP est un impôt professionnel ;
 La TAP se calcul sur le chiffre d’affaires hors TVA.
 La TAP est un impôt local par excellence est reversé à la collectivité local.

3-4-3- Champs d’application de la TAP

La taxe est due à raison du chiffre d’affaire réalisé en Algérie par les contribuables qui
exercent une activité dont les profits relèvent de l’impôt sur le revenu global, dans la catégorie
des bénéfices professionnels ou de l’impôt sur les bénéfices des sociétés. Toutefois, sont
exclus du champ d’application de la taxe, les revenus des personnes physiques provenant de
l’exploitation de personnes morales ou sociétés, elles-mêmes soumises à la taxe, en vertu du
présent article37.

3-4-4- Exonérations de la TAP

 Le montant du chiffre d’affaires réalisé par les activités créés par les jeunes
promoteurs d’investissement dans le cadre des dispositifs ANSEJ, CNAS et ANGEM

35
HAMMADOU Ibrahim et TESSA Ahmed, op.cit. P31.
36
DISEL EMMANUEL, JACQUES SARAF, «Fiscalité appliquée Tome2 IS-IR», 13eme Edition, Paris, 2001/2002,P
312.
37
Article 217 du CIDTA, 2017, Direction Générale des imports algérienne.
26
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

est exonéré de la TAP pendent une période de trois (03) ans à compter de la date de la
mise en exploitation ;
 Ces périodes sont prolongées de deux (02) ans lorsque les promoteurs
d’investissements s’engagent à recruter au moins trois (03) employés indéterminée ;
 Le montant réalisé en devises dans les activités touristiques, hôteliers, thermales, de
restauration classée et de voyagistes ;
 Le montant des opérations de ventes, portant sur les produits de large consommation
soutenus par le budget de l’Etat ou bénéficiant de la compensation ;
 Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d’un même group tel que
défini par l’article 138 du CIDTA ;
 Lorsque les activités exercées sont implantées dans une zone bénéficiant de l’aide du
« Fonds spécial de développement des régions du Sud38 », la période de l’exonération
est portée à dix (10) ans à compter de la mise en exploitation ;
 A l’issue de la période de l’exonération, ces activités bénéficient d’un abattement sur
la TAP due pendant les trois(03) premières années d’imposition. Cet abattement se
présents comme suit :
 1ère année d’imposition : un abattement de 70%.
 2ème années d’imposition : un abattement de 50%.
 3ème années d’imposition : un abattement de 25%.

3-4-5- taux d’imposition de la TAP

Les taux de la taxe sur l’activité professionnelle sont :

 Le taux de la TAP est fixé à 2% ;


 Le taux de la taxe est ramené à 1%, sans bénéfice des réfactions pour les activités de
production de biens ;
 Pour les autres activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques, le taux de
la taxe est fixé à 2%, avec une réfaction de 25%.

Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d’affaires issu de
l’activité de transport par canalisation des hydrocarbures 39.

38
Art 2 LF, 2014, journal officielle N° 68, P.03.
39
Article 222 du CIDTA, 2018, Algérie, P.76.
27
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

3-4-6- Base imposable de la TAP

La base imposable à la TAP est constituée par le montant total des recettes
professionnelles brutes ou le chiffre d’affaires hors TVA, lorsqu’il s’agit de redevables
soumis à cette taxe, réalisés pendant l’année 40.

3-5- Autres droits et taxes

3-5-1- La taxe sur la formation professionnelle et la taxe d’apprentissage

Ce sont des taxes imposables trimestriellement sur la masse salariale, la taxe de


formation concerne les grandes entreprises, la taxe d’apprentissage concerne les petites et
moyennes entreprises

Leurs taux est de 1 %, elles ne sont pas déductibles du résultat imposable à l’impôt
annuel.

3-5-2- La taxe intérieur de consommation TIC41.

Elle frappe certains produits fabriqués localement ou importés, suivant des tarifs ou
des taux repris à l’article 25 du code des taxes sur le chiffre d’affaires.

3-5-3- Droit de timbre 42

Le droit de timbre est un impôt qui est dû à l’occasion de l’établissement de tous


documents, actes et écritures pouvant être produits en justice et y faire foi. La perception de
ce droit dont le montant minimum ne saurant être inférieur à 5 da obéit à l’application d’un
tarif.

40
Article 219 du CIDCA, 2018, P.74.
41
Guide de contribuable 2014.
42
Guide de contribuable 2014.
28
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

Conclusion

L’entreprise est à la fois un contribuable au titre des impôts qu’elle supporte et


redevable au titre des impôts qu’elle fait supporter à ses clients ou qu’elle retient à la source
sur les sommes dues à certains fournisseurs ou a ses salariés.

L’impôt constitue pour l’entreprise un cout, elle doit donc s’adapter à des mesures afin
d’en profiter des avantages pour une mise en place des stratégies pouvant rentabiliser son
profit et lui permettant d’être efficace et efficiente.

La bonne organisation de l’administration fiscale et l’amélioration de la qualité des ses


services facilite la transmission de l’information fiscale au contribuable, pour que ce dernier
respecte ses obligations envers l’administration fiscale.

29
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

30
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

31
Chapitre1 Environnement fiscal algérien lié au cadre déclaratif

32
Chapitre 2
Le contrôle fiscal

La lutte contre la fraude et l’évasion fiscale constitue l’un des sujets les plus
confrontés actuellement dans le domaine fiscal. Pour ce la le législateur a défini le contrôle
fiscal et précisé ses différentes formes et limites ainsi que les moyens dont dispose
l’administration fiscale pour le mettre en œuvre.
Le contrôle fiscal permet à l’administration fiscale de s’assurer de l’exactitude et de la
sincérité des déclarations souscrites par les contribuables au titre des différents impôts et
taxes, tout en veillant à respecter l’égalité et l’équité devant l’impôt. Il constitue donc la
contrepartie du système déclaratif.
Le contrôle fiscal ne peut s’opérer qu’à travers une procédure légale rigoureuse au
terme de laquelle tout contribuable dispose en contrepartie de ses obligations, d’importantes
garanties préservant ses droits.
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

Section1 : Les différentes formes du contrôle fiscal 1


Le contrôle fiscal peut prendre différentes formes selon les impôts et taxes à vérifier, la
nature de l’activité, l’étendue des opérations de contrôle, ainsi que les structures qui l’opèrent.
Il peut être réalisé de façon répétitive, périodique ou épisodique. Il peut également être
général ou touchant seulement un impôt ou taxe particulière.
1-1 - Le contrôle sur pièce
Ce contrôle porte sur un examen critique des déclarations fiscales à travers notamment
l’exploitation des documents figurant dans le dossier fiscal du contribuable (recoupement,
constats, informations reçues, etc……….) et l’analyse des indications retracées dans les
déclarations fiscales souscrites.
Toutefois, ce contrôle peut amener le gestionnaire dans certains cas à exiger la
présentation de documents comptables susceptibles de justifier des opérations précises.
1-1-1-Déroulement du contrôle sur pièce :
L’inspecteur vérifie les déclarations. Les demandes d’explications et de justifications
sont faites par écrit. L’inspecteur peut également demander à examiner les documents
comptables afférents aux indications, opérations et données objet du contrôle. Il entend les
intéressés lorsque leur audition lui parait nécessaire ou lorsqu’il demande à fournir des
explications orales.
Lorsque le contribuable refuse de répondre à une demande verbale ; ou lorsque la
réponse faite à cette demande est considérée comme un refus de répondre à tout ou patrie des
points à éclaircir, l’inspecteur doit renouveler sa demande par écrit.
Les demandes écrites doivent indiquer explicitement les points sur lesquels l’inspecteur
juge nécessaire d’obtenir des éclaircissements ou des justifications et assigner au
contribuable, pour fournir sa réponse, un délai qui ne peut être inferieur à trente (30) jours
(article 19 du CPF).
 Rectification des déclarations :
L’inspecteur peut rectifier les déclarations, mais il doit, au préalable, adresser au
contribuable la rectification qu’il envisage en lui indiquant, pour chaque point de
redressement de manière explicite, les motifs et les articles du code des impôts
correspondants, ainsi que les bases d’imposition et le calcul des impositions en découlant. Il
invite, en même temps, l’intéressé à faire parvenir son acceptation ou ses observations dans
un délai de (30) jours. A défaut de réponse, dans ce délai, l’inspecteur fixe la base de

1
Guide de contribuable CDI 2014
31
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

l’imposition sous réserve du droit de réclamation de l’intéressé après établissement du rôle de


régularisation.
Les déclarations des contribuables qui ne fournissent pas à l’appui les renseignements
et documents prévus par l’article 152 du code impôts directes et taxes assimilées peuvent faire
l’objet de rectification d’office.
Toutefois, lorsque le contribuable a produit, à la requête de l’inspecteur, une
comptabilité régulière en la forme et propre à justifier le résultat déclaré, ce résultat ne peut
être rectifié que suivant la procédure contradictoire telle que décrite ci-dessus.
1-2-La vérification de comptabilité :
Il s’agit d’une vérification sur place des documents comptables d’une entreprise ou
d’une société en les confrontant à certaines données de fait ou matérielles afin de contrôler les
déclarations souscrites pour rechercher les incohérences internes et externes et d’en tirer les
conséquences sur le plan fiscal.
Cette forme de contrôle porte généralement sur l’ensemble de la période non prescrite
et donne lieu à un examen systématique des impôts et taxes auxquels est soumis le
contribuable.
Une vérification de comptabilité ne peut être entreprise sans que le contribuable en ait
été informé par l’envoi ou la remise avec accusé de réception d’un avis de vérification
accompagné de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié et qu’il ait disposé
d’un délai minimum de préparation de (10) dix jours à compter de la date de réception de cet
avis. Ce dernier doit préciser les noms, prénoms, grades des vérificateurs, la date et l’heure de
la première intervention, la période à vérifier, les droits, imports, taxes et redevances
concernés, les documents à consulter et mentionner expressément, à peine de nullité de la
procédure, que le contribuable a la faculté de se faire assister par un conseil de son choix au
cours du contrôle.
1-2-1-Procédures de la vérification de la comptabilité 2
La vérification de comptabilité est communément définie comme étant la
comparaison des déclarations souscrites par le contribuable avec les écritures comptables.
1-2-1-1-Préparation et déroulement de la vérification
La vérification approfondie est d’une importance majeure dans la lutte contre la
fraude fiscale vue qu’elle exige des recherches et investigations très poussées sur les

2
ART 20 du CPF
32
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

déclarations souscrites par le contribuable et aussi sur la tenue de la comptabilité, ainsi que
sur d’autres renseignements susceptibles de guider le vérificateur durant ca mission.
Le processus de la vérification obéit à une règlementation et un défaut de son
application par le vérificateur entraine sa nullité, donc il doit bien préparer sa mission et
suivre la démarche édictée par la loi.
1-2-1-1-1-Programme de vérification
A- Les critères de sélection des contribuables à vérifier
La sélection des contribuables à vérifier n’obéit pas des critères constants, mais
relève généralement de priorités conjoncturelles.
Toutefois, un certain nombre de paramètres peuvent être dégagés pour
l’établissement des programmes de vérification. Il s’agit particulièrement :
 Des activités présentant de forte présomption de fraude et/ou les possibilités de
fraudes sont élevées (les professions libérales ; les prestataires de services ; les
activités de gros…etc.) ;
 Des activités monopolistiques et non concurrencées par les produits
d’importation ;
 D’une répartition géographique équilibrée devant permettre de couvrir le
territoire de l’ensemble de la wilaya ;
 D’une répartition équitable touchant l’ensemble des activités et des
professions ;
 Des dossiers fiscaux de contribuables comportant des erreurs et omissions
graves détectées lors de contrôle en interne, mais ne pouvant être
convenablement arrêtées qu’à travers la mise en œuvre d’un contrôle sur place.
B- Préparation de la vérification
Dans le souci de mener à bien la vérification proprement dite, les vérificateurs
procèdent à certains travaux comme phase préparatoire qui a pour but de collecter le
maximum d’informations sur l’entreprise à vérifier tant au plan fiscal que technique, et ceci,
afin de rechercher les éléments sur lesquels les vérificateurs doivent accentuer leur recherche.
Autrement dit, dans le but de bien orienter leurs investigations.
 Examen des dossiers fiscaux
Qu’il s’agisse d’une vérification de comptabilité ou de la VASFE, les
vérificateurs procèdent au retrait des dossiers fiscaux (activité ou revenus). Ceci permet
d’avoir des renseignements utiles quant à l’activité exercée, les propriétaires, ou les associés

33
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

ainsi qu’à tout évènement lié à la vie de l’entreprise, ou l’ensemble des éléments constituant
le revenu déclaré par le contribuable.
 Un état comparatif des bilans
Ce document retrace les postes des bilans (actif et passif) des quatre (04)
années non prescrites. L’établissement de cet état permet aux vérificateurs de suivre les
variations des comptes au cours des années considérées et tés particulièrement le mouvement
des immobilisations, leurs amortissements, les provisions constituées ainsi que les plus-values
réalisées.
 Un relevé de comptabilité
C’est un état retraçant le TCR par lequel le vérificateur procède à l’examen des
comptes des résultats. Il s’agit d’un imprimé établi pour la même durée que l’état comparatif
des bilans qui permet de suivre l’évolution du chiffre d’affaire comparativement aux
consommations, aux charges….etc.
 L’envoi de l’avis de vérification
« Une vérification de la comptabilité ne peut être entreprise sans que le
contribuable en ait été préalablement informé par l’envoi ou la remise aves accusé de
réception d’un avis de vérification accompagné de la charte des droits et obligations du
contribuable vérifié, et qu’il ait disposé d’un délai minimum de préparation de dix (10) jours à
compter de la date de réception de l’avis.
L’avis de vérification doit préciser le nom, le prénom et le grade du
vérificateur, la date et l’heure de la première intervention, la période à vérifier, les impôts
,taxes et redevances auxquels est assujetti le contribuable, les documents à consulter et
mentionner expressément sous peine de nullité de la procédure, que le contribuable a la
faculté de se faire assister par un conseil de son choix au cours du contrôle. »
Ce délai est porté à quinze (15) jours dans le cas où il s’agit d’une vérification
de la situation fiscale d’ensemble « VASFE ».
Sous peine de nullité de la procédure de vérification, toutes les prescriptions
doivent être respectées.
« L’avis de vérification est considéré régulier si le destinataire refuse de retirer la
lettre qui lui a été présentée par le facteur ou à changé l’adresse sans informer l’administration
fiscale, donc le retour de la lettre avec mention (inconnu à l’adresse indiquée).
En revanche, l’avis de vérification est irrégulier :
 Lorsqu’il a été remis à une personne n’ayant pas qualité pour recevoir aux
lieux et place du contribuable ;
34
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

 Lorsque l’avis a été renvoyé aux services des impôts :


 Erreur dans l’adresse ;
 Envoi à une ancienne adresse alors que la nouvelle adresse est connue des
services fiscaux ».
Toutefois, la remise de l’avis de vérification en mains propres est privilégiée par
rapport à l’envoi par voie postale. Car, ce procédé permet une prise de contact précoce,
d’exercer un contrôle inopiné des installations de l’entreprise, ses moyens d’exploitation, son
personnel, l’importance de ses stocks et l’existence des documents comptables.
Ce contrôle inopiné est souvent sanctionné par l’établissement de procès
verbaux d’une importance insoupçonnée, notamment à la clôture des travaux de vérification.
1-2-1-1-2- Le déroulement de la vérification
A- Intervention sur place
A l’épuisement du délai légal accordé au contribuable pour la préparation de sa
comptabilité, le vérificateur chargé de la mission intervient sur place à la date et heure
indiquées sur l’avis de vérification.
« La première entrevue avec le propriétaire, le dirigeant de l’entreprise ou leur
représentant est très important. Elle permet de créer un climat de confiance de manière à
obtenir leur concours indispensable ».
La date d’intervention constitue en réalité la date du début du contrôle effectif du fond
de la comptabilité0 Toutefois, ce contrôle, lorsqu’il est réalisé au niveau de l’entreprise, ce qui
est un principe général, ne peut s’étendre indéfiniment ; il est limité dans le temps.
B- L’examen critique de la comptabilité
La vérification de la comptabilité est l’ensemble des opérations qui ont pour objet
d’examiner la comptabilité d’une entreprise en la confrontant aux éléments d’exploitation et
aux éléments extérieurs en vue de contrôler les déclarations souscrites et s’assurer de la
sincérité de l’assiette des divers impôts dus au titre d’une activité professionnelle.
La vérification de la comptabilité consiste en l’examen de sa forme comme première
phase, puis, le fond comme deuxième phase.
 La forme
Pour que la comptabilité présentée soit considérée comme étant probante, celle-
ci doit rependre aux critères suivants :
 La comptabilité doit être complète et régulière

35
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

La comptabilité n’est complète et régulière que si elle comporte l’ensemble des livres et
documents obligatoires prévus par les articles 9 et 10 du code de commerce et si elle est tenue
selon les prescriptions du SCF.
A cet effet, ils doivent être cotés et paraphés, tenus chronologiquement sans
ratures ni surcharges ou écritures en marge.
Ces documents doivent être soigneusement conservés avec les pièces justificatives
pour une durée de 10 ans à compter de la date de la clôture de l’exercice.
 La comptabilité doit être arithmétiquement exacte
Il s’agit de vérifier si les informations enregistrées dans la comptabilité sont
exactes.
L’agent vérificateur doit effectuer un rapprochement entre les écritures du journal
général et les indications du grand livre et celles des livres auxiliaires et des documents de
synthèse, il doit vérifier également les reports et la concordance entre les pièces justificatives
et les documents comptable.
 La comptabilité doit être probante
Une comptabilité probante est supposée sans erreur, omission ou inexactitude. En
cas de vice de forme, elle perd son caractère probant, par conséquent elle sera rejetée.
Les vérificateurs rechercheront les justifications de toutes les écritures comptables
(les factures, les avis de débit, les avis de crédit).
Après avoir constaté la régularité de la comptabilité en la forme, le vérificateur
procède à sa vérification en le fond.
 Le fond
Ce contrôle touche tous les postes comptables concourant à la formation du
bénéfice brut. Il porte notamment sur le contrôle des achats, des ventes et des stocks dont la
manipulation est souvent utilisée par les contribuables pour diminuer la charge fiscale par la
manipulation ou la majoration suivant le cas de ces postes.
L’étendu de ces contrôles dépend de la nature de l’activité exercée, de son
importance, de son statut juridique ainsi que des anomalies relevées lors de l’examen du
dossier du contribuable et de l’analyse de la comptabilité en la forme.
 Le contrôle des achats
Les achats font souvent l’objet de manipulations par certains contribuables pour
diminuer leur charge fiscale. Ces manipulations portent généralement sur des minorations
d’achats et des fois sur des majorations des achats.

36
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

 Le contrôle des ventes


Le contribuable n’hésite pas à minorer ses ventes afin de diminuer sa charge
fiscale, le procédé se résume en :
L’omission de certaines recettes accessoires, la non-déclaration de certaines
ventes au comptant et payées en espèce, la comptabilisation de retours fictifs de
marchandises, l’établissement de factures d’avoir fictives, comptabilisation des recettes
engendrées par les ventes dans un compte de dettes, notamment dans le compte « avances
commerciales », le gonflement des stocks…etc.
 Le contrôle des stocks
Les stocks peuvent faire l’objet de minoration soit diminution des quantités en
stock soit par la diminution de leur valeur. Certains contribuables usent de ce procédé à l’effet
de faire apparaitre un taux de bénéfice brut normal.
Les stocks font l’objet, dans certains situations, de majorations, en
comptabilisant en stocks à la clôture de l’exercice des valeurs qui, dans la réalité, ont été
consommées ; ce qui influe corrélativement sur le niveau du chiffre d’affaires et partant des
résultats.
 Le contrôle des charges
Les charges peuvent parfois faire l’objet de manipulation suivant le cas de
gonflement ou d’exagération qui prennent les formes suivantes :
- Prise en charge de frais et dépenses personnelles de l’exploitant, du gérant, des
associés…etc;
- Comptabilisation de dépenses qui ne sont pas engagées dans l’intérêt de l’entreprise ;
- Comptabilisation de charges fictives ;
- Double comptabilisation des charges…etc.
1-2-1-1-3- Appréciation générale de la comptabilité
A- Acceptation de la comptabilité
Dans le cas où le contrôle ne relève pas d’erreurs ou d’anomalies, la comptabilité sera
acceptée, ce qui signifie qu’elle est conforme aux prescriptions régissant sa tenue et qu’elle
répond aux exigences de forme et de fond. Ainsi, les anomalies relevées ne suffisent pas pour
enlever son caractère probant.
Dans ce cas, le vérificateur procède à la rectification des résultats suivant la procédure
de redressement contradictoire par l’envoi d’une notification de redressement « article 42 du

37
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

code des procédures discales ». Le contribuable dispose dés lors d’un délai de 40 jours ou
répondre ou accepter les bases d’imposition proposées.
B- Rejet de la comptabilité
« Le rejet de la comptabilité à la suite de la vérification des déclarations fiscales
ou de comptabilité ne peut intervenir que dans les cas ci-après :
 Lorsque la tenue des livres comptables n’est pas conforme aux dispositions des
articles 9 à 11 du code du commerce et aux conditions et modalités d’application
du SCF.
 Lorsque la comptabilité se trouve privée de toute valeur probante, par suite de
l’absence de pièces justificatives ;
 Lorsque la comptabilité comporte des erreurs, omissions ou inexactitudes graves et
répétées liées aux opérations comptabilisées. Dans ce cas, la notification au
contribuable des éléments qui serviront de base à son imposition est une formalité
essentielle.
C’est ainsi que le contribuable doit être impérativement averti de la faculté de se
faire assister par un conseil de son choix pour discuter les propositions de redressement ou
pour y répondre.
C- La reconstitution des bases d’imposition
Le vérificateur dispose de plusieurs méthodes de reconstitution des bases d’imposition,
ces dernières varient d’une activité à une autre. C’est en fonction des éléments découverts lors
du contrôle sur place et des informations recueillies à partir des recoupements
extérieurs…etc.
 Reconstitution à partir des achats
Cette méthode est la plus utilisée pour les activités d’achat revente. Elle
consiste à retenir les achats déclarés auxquels seront rajoutés les achats dissimulés. Le total
des montants d’achats reconstitués sera affecté d’un pourcentage moyen de marge brute.

 Reconstitution à partir des constances de fabrication


Cette méthode consiste en ma reconstitution de la production par l’isolement
et le suivi en comptabilité d’un élément acheté, entrant dans la fabrication. La reconstitution
s’appuiera sur les quantités achetées auxquelles seront rajoutées les quantités en stock de
début de période vérifiée, diminuées du stock final.

38
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

 Reconstitution à partir des charges d’exploitation


Cette méthode consiste en l’évaluation du chiffre d’affaire en fonction d’une
charge ayant un rapport constant avec le niveau d’activité. L’unicité du fournisseur d’une
matière première (par exemple) facilite davantage l’application de cette méthode.
1-2-1-2- Les conséquences de la vérification de la comptabilité
1-2-1-2-1- Les procédures de redressement
La mise en œuvre de la procédure de redressement dépend essentiellement du
comportement du contribuable concernant le respect ou non de ses obligations fiscales et
comptables. A cet effet, deux cas peuvent être distingués :
A- La procédure contradictoire
« Cette procédure a pour but de permettre d’établir un débat contradictoire entre
l’administration fiscale et le contribuable. Cette notion est assez large puisqu’elle englobe,
outre l’obligation de notification même en l’absence de redressement, le recours en tant que
besoin aux discussions verbales avec le contribuable.
 D’un coté, le contribuable sera rassuré puisqu’il peut demander au représentant
des impôts tout éclaircissements et explications relatives à la vérification ;
 D’un autre coté, elle permet également aux vérificateurs d’avoir des éléments
de réponse « complets » permettant un gain de temps substantiel que les écrits
ne peuvent permettre de réaliser ».
B- Les procédures de redressement unilatérales
Elles consistent à corriger d’office les bases d’imposition déclarées par le
contribuable.
 La rectification d’office
Cette rectification est appliquée en matière d’impôts directs dans les cas suivants :
 Aux déclarations incomplètes ;
 Aux déclarations des contribuables coupables d’infraction à la réglementation
économique ;
 Lorsque la comptabilité a été rejetée par l’administration fiscale ;
 Absence de régularité.
 La taxation d’office
Elle consiste à évaluer d’office les bases d’imposition dans leur ensemble, et ce,
sans le recours à la procédure contradictoire. Cette méthode est applicable aux contribuables
qui ne disposent d’aucune comptabilité.

39
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

1-3-La vérification ponctuelle :


C’est une vérification qui permet aux agents vérificateurs d’examiner la comptabilité
d’un ou plusieurs impôts, à tout ou partie de la période non prescrite, ou à un groupe
d’opérations ou données comptables portant sur une période inférieure à un exercice fiscal.
Lors de cette vérification, il ne peut être exigé des contribuables que de simples pièces
justificatives à l’instar des factures, des contrats, des bons de commande ou de livraison.
Cette vérification ne saurait en aucun cas donner lieu à un examen approfondi et critique de
l’ensemble de la comptabilité du contribuable.
La vérification ponctuelle de comptabilité obéit aux mêmes règles applicables dans le
cas d’une vérification générale.
Il est à préciser que l’exercice d’une vérification ponctuelle ne prive pas
l’administration fiscale de la possibilité de procéder ultérieurement à une vérification
approfondie de la comptabilité, et de revenir sur la période contrôlée, mais il devra être tenu
compte des droits rappelés suite aux redressements opérés lors de la vérification ponctuelle.
1-4-) La vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble (VASFE:
Elle est récente et peu développée. Elle fut introduite par la loi de finances pour 1992
et codifiée à l’article 131 bis du code des impôts directs (article 21 du code des procédures
fiscales).
« Les agents de l’administration fiscale peuvent procéder à la vérification approfondie de la
situation fiscale d’ensemble des personnes physiques au regard de l’impôt sur le revenu.
A l’occasion de cette vérification, les agents vérificateurs contrôlent la cohérence entre, dune
part, les revenus déclarés et d’autre part, la situation patrimoniale, la situation de trésorerie et
les éléments du train de vie des membres du foyer fiscal au sens de l’art 6 du code des impôts
directs et taxes assimilées ».
La VASFE a donc pour finalité :
 De vérifier l’exactitude des revenus déclarés au titre de l’impôt sur le revenu ;
 De contrôler la cohérence de ce revenu avec la situation patrimoniale, la situation
de trésorerie et les éléments du train de vie du foyer familial.
L’administration fiscale peut faire usage simultanément des trois modes d’intervention
dans certains cas notamment lorsqu’il ya des indices sérieux pouvant présager l’existence de
fraude au niveau de la situation personnelle de l’exploitant ou des associés au regard des
impôts sur le revenu ainsi que de l’entreprise ou de la société.

40
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

Section 2 : Les prérogatives de l’administration fiscale


La recherche des infractions commises par les contribuables conduit l’administration à
utiliser les pouvoirs lui permettant d’assurer un meilleur suivi de l’évolution de la situation
fiscale de la population fiscale. A ce titre elle recourt au droit de communication, de
vérification ou de visite dont elle dispose.
2-1-Le droit de communication :
Le droit de communication est le droit reconnu à l’administration fiscale de prendre
connaissance et, au besoin, copies de documents nécessaires à ses investigations.
Ce droit s’exerce essentiellement à l’égard de toutes les personnes susceptibles de
fournir des informations sur l’assiette ou le contrôle de l’impôt du.
Il se limite à un relevé passif des écritures comptables, à la communication de
renseignements précis ayant une incidence fiscale, et éventuellement de copies de documents
commerciaux opposables non pas à l’égard de la personne au quelle il a été mis en œuvre
mais plutôt au contribuable en vérification. Il peut intervenir avant ou en cours de la
vérification auprès des administrations, des institutions publiques, des entreprises,3 des
institutions financières ou encore auprès des tiers. 4
Le droit de communication n’est pas soumis à un formalisme particulier et peut être
exercé librement par l’administration et quelque soit le support utilisé pour la conservation
des documents y compris quand celui-ci est magnétique.
2-2- Le droit de vérification :
Les agents des impôts disposent d’un droit de contrôle qui les autorise à vérifier
périodiquement les déclarations souscrites par les contribuables.
Ce droit de vérification peut porter :
Soit sur la comptabilité d’une entreprise, s’il s’agit alors d’une vérification de
comptabilité ;
Soit sur la situation fiscale d’ensemble d’une personne physique afin de contrôler
la cohérence entre, d’une part, les revenus déclarés et, d’autre part, la situation patrimoniale,
la situation de trésorerie et les éléments du train de vie des membres du foyer fiscal au sens de
l’article 6 du codes des impôts directs et taxes assimilées.
Le droit de vérification est soumis à des règles strictes qui constituent des garanties
pour le contribuable. Le non-respect de ces règles entraine la nullité du contrôle et des
redressements d’impôts correspondants.

3
ART 46-50 du CPF.
4
Idem, art 58-59.
41
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

2-3- Le droit de visite :


Pour l’exercice de son droit de contrôle et lorsqu’il existe des présomptions de pratiques
frauduleuses, l’administration fiscale peut autoriser les agents à effectuer des visites en tous
lieux, en vue de rechercher, recueillir et saisir toutes pièces, documents, supports ou éléments
matériels susceptibles de justifier des agissements visant à se soustraire à se l’assiette, au
contrôle et au paiement de l’impôt.
Le législateur a entouré l’exercice de ce droit de garanties importantes, ce qui est
logique puisque sont ici en cause des droits fondamentaux. Or, sur le plan juridique, l’autorité
judiciaire est considérée comme la garante de la protection des libertés individuelles et de la
propriété privée. A ce titre le droit de visite ne peut être autorisé que par une ordonnance du
président du tribunal territorialement compétent ou d’un juge délégué par lui 5. Celle-ci est
notifiée sur place au moment de la visite, à la personne désignée, à son représentant ou à tout
occupant des lieux qui reçoit copie contre accusé de réception ou émargement sur un procès-
verbal.
A l’issue de la visite, un procès-verbal relatant le déroulement des opérations et
consignant les constatations relevées est dressé.
2-4-Le droit d’enquête :
Les agents des impôts peuvent utiliser une procédure d’enquête administrative dans le
cadre du contrôle de la facturation de la TVA par les assujettis. Ce contrôle porte sur la
comptabilité matière, les factures, les documents portant sur les opérations concernées.
Un avis d’enquête est adressé à l’assujetti avant le contrôle ou l’intervention sur place
ou la convocation dans les bureaux de l’administration.
2-5- Le droit de reprise :
L’administration ne peut intervenir pour contrôler et corriger des insuffisances ou des
omissions décelées dans les déclarations des contribuables que pendant un délai fixé à quatre
(04) ans 6.
Pour tous les impôts perçus par voie de rôle, généralement le délai de reprise est de
quatre ans. Les exercices antérieurs sont donc couverts par une prescription.
Toutefois, les opérations antérieures au délai de reprise qui ont incidence sur les
résultats des exercices non prescrits, peuvent toutefois être vérifiées.
C’est le cas particulier des déficits reportables qui ont une incidence sur les résultats
des exercices non prescrits.

5
ART 35 du CPF.
6
Idem, art 39.
42
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

En matière de TVA, la prescription ne fait pas obstacle à l’obligation des assujettis à la


TVA de justifier par la présentation des documents établis antérieurement à la période
prescrite, le montant de la taxe déductible dont ils demandent à bénéficier à l’ouverture de
cette période, bien que ce crédit de taxes ait son origine dans une période couverte par la
prescription.
Il est possible de vérifier et de rectifier le reliquat de taxes déductibles dont l’existence
est constatée au début de période non prescrite. Si le vérificateur découvre de nouveaux
redressements, il ne pourra qu’annuler le crédit reportable apparaissant au début de la période
vérifiée ; aucun supplément de taxes ne pourra être réclamé au titre d’une période prescrite.
En ce qui concerne les provisions irrégulières, figurant au bilan d’ouverture de la
période vérifiée constituées au cours d’une période prescrite deviennent sans objet, le code
dispose que celles-ci doivent être rapportées aux résultats de cet exercice en totalité ou en
partie au cours d’un exercice ultérieur.
Le délai de reprise ordinaire peut être prorogé de deux autres années lorsqu’il y a
constatation d’une manœuvre frauduleuse.
Tous ces pouvoirs et droits sont à la disposition de différents services chargés du
contrôle de l’impôt. Ils sont structurés comme suit :
 La direction de recherche et vérification (DRV) : La DRV exerce des contrôles
de revenus et met en œuvre le droit d’enquête et de visite. Elle suit, par
ailleurs, l’assistance internationale mutuelle prévue par les conventions
fiscales internationales. Cette direction est implantée à Alger;
 Au niveau régional : Il existe trois antennes Alger, Oran, Constantine ont
chargées principalement l’exécution des programmes des contrôles sur place
arrêtés par la DRV et d’établir les situations statistiques y afférentes ;
 La sous-direction du contrôle fiscal (S /DCF) : Elle est chargé notamment
l’élaboration des programmes de recherche, de vérification, de contrôle des
évaluations et de suivi de leur réalisation au niveau de son champ de
compétence ;
 La direction des grandes entreprises et les centres des impôts (DGE et CDI) :
La DGE est chargée de contrôle sur pièces et des vérifications
partielles de comptabilité (contrôles ponctuels) des grandes entreprises ;

43
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

L’objectif de la création des CDI est l’amélioration de la gestion du


contrôle des contribuables de moyenne importance relevant du régime réel
d’imposition.
Section 3 : les obligations du contribuable
Le législateur algérien prévoit des obligations fiscales et comptables à l’égard des
contribuables.
Ces obligations varient en fonction de la nature de l’activité exercée, du régime
imposition applicable, ainsi que la qualité du contribuable : personne physique ou morale.
3-1-Les obligations comptables
Les contribuables soumis au régime du réel sont astreints à la tenue d’une comptabilité
régulière et probante selon le système comptable et financier SCF d’une part, d’autre part, le
code de commerce exige la tenue des registres comptables suivants :
 Un livre journal (article 9 du CC) ;
 Un livre d’inventaire (article 10 du CC).
Ces deux (2) livres doivent être tenus correctement sans blancs, ni rature, ni inscription
en marge et doivent être cotés et paraphé par un juge de la section commercial du tribunal.
L’entreprise doit conserver toutes les pièces justificatives relatives aux achats, ventes, caisse,
banque et opérations diverses, pour une durée de 10 ans.
3-2-Les obligations fiscales
Les contribuables doivent souscrire dans des délais légaux les déclarations prévues par
la législation fiscale.
3-2-1-La déclaration d’existence : 7
Chaque nouveau contribuable relevant de l’impôt sur le revenu global IRG ou de
l’impôt sur les bénéfices des sociétés IBS ou IFU est tenu de souscrire une déclaration
d’existence dans les trente (30) jours du début de l’activité dont le modèle est fourni par
l’administration fiscale.
Les documents à joindre à cette déclaration sont :
* Un extrait de naissance établie par les services d’état civil de la commune de naissance.
* Les personnes physique ou morales de nationalité étrangère doivent produire un
exemplaire certifié conforme du ou des contrats d’études ou des travaux dont elles sont
chargées de réaliser en Algérie.

7
ART 183 du CID
44
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

3-2-2-La déclaration mensuelle ou trimestrielle : 8


Les contribuables soumis au régime du réel ou déclaration contrôlée sont tenus de
souscrire une déclaration unique donnant lieu à un bordereau avis de versement série G n° 50
et G n°50A pour les administrations publiques, des impôts perçus au comptant ou par voie de
retenue à la source. Cette déclaration doit être déposée avant le 20 de chaque mois au niveau
de la recette des impôts.
Dans certain cas, le contribuable peut opter pour le paiement trimestriel des doits au
comptant et autre retenu à la source dans les vingt (20) premiers jours du mois qui suit le
trimestre civil.
3-2-3-La déclaration annuelle
 Au titre de l’IRG :
Les personnes physiques exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale,
non commerciale, agricole, ou réalisant des revenus provenant de la location d’immeubles ou
capitaux mobiliers doivent souscrire une déclaration globale des revenus (série G n° 1).
Cette déclaration doit être déposée à l’inspection des impôts du lieu de leur domicile
fiscal avant le 30 avril de chaque année.
 Au titre de l’IBS :
Les contribuables relevant de l’impôt sur les bénéfices des sociétés, sont tenus de
souscrire une déclaration du montant du bénéfice imposable de l’entreprise, rapportant à
l’exercice précédent.
Cette déclaration doit être produite avant le 30 avril de chaque année et déposée soit
au niveau du DGE ou CDI.
3-2-4-La déclaration de cession, cessation ou décès
Dans le cas de cession ou de cessation en totalité ou en partie d’une entreprise, le
contribuable est tenu de souscrire une déclaration globale de ses revenus et une autre spéciale
de ses revenus catégoriels et cela dans un délai de dix (10) jours à compter de la date de
cession ou cessation.
Dans le cas de décès d’un exploitant soumis au régime du réel, les ayant droits du
défunt doivent fournir les renseignements pour l’établissement de l’impôt dans les six (6)
mois qui suit la date du décès.

8
ART 378 du CID, ART 78 du code TCA
45
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

9
Section 4 : Les droits et les garanties du contribuable vérifié
Les vérificateurs doivent respecter un certain nombre de garanties et droits dont les
contribuables possèdent lors de vérification et de rectification de leurs déclarations fiscales :
 Certains sont liés à l’exercice du droit de vérification ;
 D’autre sont liés à l’exercice du pouvoir de redressement.
4-1- garanties liées à l’exercice du droit de vérification
Les garanties liées à l’exercice du droit de vérification sont :
4-1-1- l’envoi d’un avis de vérification accompagné de la charte des droits et obligations
du contribuable vérifié :
Avant d’entreprendre une vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble,
une vérification de comptabilité ou une vérification ponctuelle, l’administration fiscale doit
informer le contribuable vérifié par l’envoi ou la remise avec accusé de réception d’un avis de
vérification accompagné de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié.
Ce document doit mentionner expressément :
 Pour la vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble :
- Le délai minimum de préparation de quinze (15) jours à compter de la date de
réception de l’avis de vérification ;
- La période soumise à la vérification.
 Pour la vérification de comptabilité :
- Le délai minimum de préparation dix (10) jours à compter de la date de réception
de l’avis de vérification ;
- La date et l’heure de la première intervention ;
- La période soumise à la vérification ;
- Les droits, impôts, taxes et redevances concernés ;
- Les documents à consulter.
 Pour la vérification ponctuelle :
- Le délai minimum de préparation de dix (10) jours à compter de la date de
réception de cet avis.
- L’avis de vérification doit préciser en plus des éléments portés sur l’avis de
vérification de comptabilité cités précédemment, le caractère ponctuel de la
vérification et doit renseigner sur la nature des opérations à vérifier.

9
Les procédures de contrôle fiscale 2019
46
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

4-1-2-assistance d’un conseil :


Le contribuable vérifié a la faculté d’assister durant la vérification approfondie de la
situation fiscale d’ensemble, la vérification de comptabilité ou la vérification ponctuelle par
un conseil de son choix (ce droit doit être mentionné au niveau de l’avis de vérification).
4-1-3-limitation de la durée de vérification :
 Pour la vérification ponctuelle :
A compter de la date de réception ou de remise de l’avis de vérification, la vérification
ponctuelle ne peut s’étendre sur une durée supérieure à deux (02) mois.
 Pour la vérification de comptabilité :
A compter de la date de réception ou de remise de l’avis de vérification, la vérification
de comptabilité ne peut s’étendre sur une durée supérieure à :
o Trois (03) mois en ce qui concerne :
- Les entreprises de prestation de services lorsque leur chiffre d’affaire annuel
n’excède pas 1.000.000 DA pour chacun des exercices vérifiés.
- Toutes le autres entreprises lorsque leur chiffre d’affaire annuel n’excède pas
2.000.000 DA pour chacun des exercices vérifiés.
o Six (06) mois pour les entreprises ci-dessus lorsque leur chiffre d’affaire annuel est :
- Supérieur à 1 million de DA et inférieur ou égal à 5 millions de DA pour les
prestataires de services.
- Supérieur à 2 millions de DA et inférieur ou égal à 10 millions de DA pour les
autres entreprises.
o Neuf (09) mois dans tous les autres cas.
4-1-4-Impossibilité de renouveler une vérification :
Lorsqu’une vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble ou de vérification
de comptabilité est achevée au titre d’une période et au regard d’impôts et taxes déterminés,
l’administration ne peut pas procéder à une nouvelle vérification pour la même période et
pour le même impôt.
4-1-5-Extinction du contrôle sur pièces postérieurement à une vérification de
comptabilité ou une VASFE.
Lorsque la vérification de comptabilité au titre d’une période déterminée, au regard
d’un impôt ou taxe ou d’un groupe d’impôts, est achevée et sauf cas où le contribuable a usé
de manœuvres frauduleuses ou fournit des renseignements incomplets ou inexacts durant la
vérification, l’administration ne peut plus procéder à un nouveau contrôle des mêmes

47
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

écritures, factures ou mémoires au regard des mêmes impôts et taxes relatifs à la période
vérifiée.
Aussi, lorsqu’une VASFE au regard de l’impôt sur le revenu est achevée,
l’administration fiscale ne peut procéder à une nouvelle vérification ou à un contrôle sur
pièces pour la même période et pour le même impôt.
4-2-Garanties liées à l’exercice du pouvoir du redressement
Ces garanties reposent principalement sur la mise en œuvre d’une procédure de
redressement contradictoire qui consiste en :
4-2-1- la notification de redressement :
Les résultats d’une vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble ou d’une
vérification de comptabilité doivent être portés à la connaissance du contribuable sur la base
d’une notification de redressement et ce même en l’absence de redressement u en cas de rejet
de comptabilité.
La notification de redressement doit être adressée par lettre recommandée avec accusé
de réception.
Elle doit être détaillée et motivée de manière à vous permettre de reconstituer les bases
d’imposition.
4-2-2-Droit de réponse
 Pour la vérification de comptabilité et de la vérification approfondie de la
situation d’ensemble :
Le contribuable dispose d’un délai de 40 jours pour formuler ses observations ou son
acceptation :
- Avant l’expiration de ce délai, il peut demander des explications verbales sur le
contenu de la notification ;
- Après l’expiration du dit délai, il peut également demander à fournir des
explications complémentaires.
 Pour la vérification ponctuelle :
Le contribuable dispose d’un délai de 30 jours pour faire parvenir ses observations ou
son acceptation à compter de la date de réception de la notification de redressement.

48
Chapitre 2 Le contrôle fiscal

Conclusion
le système fiscal algérien laisse aux contribuables la responsabilité de détermination,
de déclaration, du paiement de leurs impôts et taxes en contrepartie il accord à
l’administration fiscale un ensemble de pouvoirs procéduraux lui permettant d’exercer sa
mission de contrôler l’exactitude et la cohérence des mentions portées sur les déclarations
fiscales souscrites, de réparer les omissions, les insuffisances et les erreurs d’imposition .
Afin que sa mission soit bien comprise et finalement mieux acceptée et pour assurer
l’efficacité de son contrôle l’administration fiscale doit améliorer la relation entre les
contribuables et le fisc.
Donc le contrôle fiscal qui est sans conteste une arme efficace permettant également de
lutter contre la fraude fiscale et les manquements aux obligations fiscales, et d’adresser aux
fraudeurs les sanctions fiscales et, ou pénales correspondantes selon la nature de l’infraction.

49
Chapitre 3
Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

L’impôt a toujours été mal accueilli par un grand nombre des contribuables car pour
eux l’impôt n’est qu’une charge financière supplémentaire, de ce fait, ils essayent par tous les
moyens de le fuir en engendrant une moins value pour le trésor. C’est pour cela l’Etat
considère très souvent le contribuable comme un mauvais payeur.
Devant une telle situation il parait nécessaire de bien approfondir la notion de la
fraude et l’évasion fiscale en rappelant quelques définitions, ainsi que ses différentes
classifications. En suite on exposera les principales causes qui conduisent les contribuables à
frauder pour, en fin, voir ses conséquences et les différentes mesures prisent par le législateur
pour lutter contre ces phénomènes.
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

Section1 : Notion de la fraude et l’évasion fiscale


La fraude et l’évasion fiscales font partie des actes ou des comportements qui ont
pour finalité la contestation du pouvoir fiscal, c'est-à-dire le refus de l’impôt. Ce sont des
formes de résistance, conscientes ou non, à l’ordre fiscal.
Ces deux phénomènes sont assez semblables, ils présentent la même réaction
d’incivisme envers la légalité et la moralité.
1-1-Notion de la fraude fiscale
La fraude fiscale constitue l’un des sujets les plus confrontés actuellement dans le
domaine fiscal. De nombreux théoriciens, techniciens et formalisation se sont livrés à l’étude
de ce phénomène.
Par ailleurs, il n’est pas facile de donner une définition exacte du concept « fraude
fiscale », car la notion de celle-ci est différente d’un auteur à l’autre ou bien d’une législation
à une autre.
1-1-1-Définition de la fraude fiscale
La fraude fiscale est le détournement « illégal » d’un système fiscal afin de ne pas
contribuer aux contributions publiques. Par contraste, l’optimisation fiscale ou évitement
fiscal est l’utilisation de moyens légaux afin de réduire le montant de l’imposition.
 Définition de la fraude fiscale selon les divers points de vue
Pour Marc DASSESSE et Pascal MININE, « la fraude fiscale implique
nécessairement une violation de la loi fiscale en vue d’échapper totalement ou partiellement à
l’impôt, voire d’obtenir des remboursements d’imports auxquels on n’a pas droit ».1
De même, Habib AYADI qui défini la fraude fiscale comme « une violation directe
consciente ou non de la loi fiscale, elle analyse en un ensemble de combinaisons juridique,
comptables ou de procédés matériels destinés à éluder l’impôt »2.

La fraude fiscale selon J.J.NEUER : « c’est le fait de dissimuler une fraction des
impôts ou de majorer des charges, elle se caractérisé par un comportement délictuel ».3

A ce sujet écrit Lucien MEHL : « la fraude fiscale est une infraction à la loi fiscale
ayant pour but d’échapper à l’imposition et d’en réduire les bases ». 4
1
Marc DASSESSE et Pascal MINNE, « Droit fiscal ; Principes généraux et impôts sur les revenus», 4éme
édition, Bruxelle, Bruyant, 1996, P. 69.
2
TABLI Abdelhak et YACINI Hakim, « le contrôle fiscal outil de lutte contre la fraude fiscale », Mémoire de
master, Université de Bejaia, 2013, p 33.
3
OUAREZKI Miloud, « le contrôle fiscal comme moyen de lute contre la fraude fiscal », Mémoire de troisième
cycle, IEDF, 23eme promotion 2007, p 7.
51
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

 Définition selon le droit fiscal algérien


Sont notamment considérées comme manœuvres frauduleuses : 5
 La dissimulation ou la tentative de dissimulation par toute personne, des sommes ou
produits auxquels s’appliquent la taxe sur la valeur ajoutée dont elle est redevable et,
plus particulièrement, les ventes sans facture ;
 La production de pièces fausses ou inexactes à l’appui de demandes tendant à obtenir,
soit le dégrèvement, la remise, la décharge ou la restitution de la taxe sur la valeur
ajoutée, soit le bénéfice d’avantages fiscaux en faveur de catégories de redevables.
 Le fait d’avoir sciemment omis de passer ou de faire passer des écritures ou d’avoir
passé ou fait passer des écritures inexactes ou fictives, au livres journal et au livre
d’inventaire prévus par les articles 9 et 10 du code de commerce ou dans les
documents qui en tiennent lieu. Cette disposition n’est applicable que pour les
irrégularités concernant des exercices dont les écritures ont été arrêté ;
 Le fait pour un contribuable d’organiser son insolvabilité ou de mettre obstacle par
d’autres manœuvres au recouvrement de tout impôt ou taxe dont in est redevable ;
 Tout acte, manœuvre ou comportement impliquant l’intention manifeste d’éluder ou
de retarder le paiement de tout ou partie du montant des impôts et taxes tel qu’il
ressort des déclarations déposées ;
 Le fait de se livre à une activité informelle, est définie comme telle, toute activité non
enregistrée et / ou dépourvue de comptabilité formelle écrite, exercée à titre d’emploi
principal ou secondaire ;
 L’omission ou l’insuffisance de déclaration de revenus mobiliers ou de chiffre
d’affaire commis sciemment ;
 L’exercice d’une activité non déclarée.

Quelle que soit les définitions données à la fraude fiscale, il est à signaler que sur le
plan juridique, la classification de la fraude, est fondée sur trois éléments que la théorie de
droit pénal reprendra pour aboutir à l’élément matériel, élément intentionnel et élément légal .

 L’élément matériel
Pour que la fraude fiscale soit punissable, il faut l’existence en premier lieu de cet
élément matériel, qui se manifeste le plus souvent par un comportement actif (écriture fictive,

4
OUAREZKI Miloud, « le contrôle fiscal comme moyen de lutte contre la fraude fiscale, Mémoire de troisième
cycle, IEDF, 23eme promotion 2007, p 7.
5
ART 193 du CIDTA
52
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

minoration de bénéfice, majoration des charges……ect) et représente en générale un


manquement aux obligations, résultant de la loi fiscale. Parmi ces manquements on peut
citer :
- Les manipulations comptables consistant en la tenue d’une comptabilité
incomplète ;
- La majoration des charges destinées à organiser l’insolvabilité de l’entreprise, en
réduisant son revenu ;
- Les achats et les ventes sans factures, les encaissements, les chèques non
comptabilisés, les inventaires inexacts ;
Alors la fraude fiscale se matérialise par les déclarations mensongères, ou par
abstention pure et simple, mais on ne considère qu’il ya fraude si cette abstention
s’accompagne d’une preuve, que son auteur avait l’intention d’échapper illégalement à ses
obligations et paiement de l’impôt.
 L’élément intentionnel
L’élément intentionnel détermine l’imputabilité de l’infraction. Il faut, en effet, qu’il y
est « une intention délibérée de fraude qui est l’élément moral caractérisé par la connaissance
qu’avait l’auteur de l’infraction du caractère illicite de l’omission ou de la dissimulation ».6
Donc pour qu’on puisse d’intention, il faut d’une part que le contribuable ait
conscience qu’il violait une disposition fiscale légale, d’autre part il faut qu’il ait agit
volontairement et en toute connaissance de cause, il convient donc de s’assurer qu’au moment
de l’acte le contribuable agissait librement et sans contrainte.
A ce stade, il est nécessaire à signaler que certains auteurs ne tiennent compte que de
l’élément matériel pour déterminer si l’acte commis constitue une fraude fiscale ou non et ne
cherchent donc pas à savoir si le contribuable avait au moment de l’action l’intention
frauduleuse ou non. L’argument donné par ces auteurs est que le résultat est de même pour le
fisc, que le délit soit volontaire ou non, le trésor a subit un préjudice et une perte.
 L’élément légal
En plus des deux éléments précités, il convient d’ajouter l’élément légal, qui indique
que l’acte ne peut être considéré frauduleux que s’il est défini interdit et sanctionné
expressément par la loi fiscale. Cet élément résulte du principe de légalité qui constitue la
garantie fondamentale de l’individu et il est traduit par la législation algérienne par l’article
303 du code des impôts directs.

6
HALFAOUI Zahia et NARAOUI Chafaa, « la fraude fiscale : Ampleur, Mécanismes et impact sur l’économie
nationale », Mémoire de master, Université de Bejaia, 2013, p 18.
53
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

Donc le contribuable est passible devant le tribunal par des amendes ou peines s’il
tombe dans tel acte.
1-2-Classification de la fraude
La fraude fiscale prend plusieurs classifications à savoir : géographique, juridique,
matérielle.
1-2-1-La classification géographique
 La fraude fiscale nationale
La fraude est nationale lorsque les actes frauduleux ont lieu à l’intérieur des frontières
d’un seul où le contribuable utilise des moyens frauduleux pour échapper aux obligations
fiscales de son Etat.
 La fraude fiscale internationale
Celle-ci à un champ d’action plus vaste, les manœuvres frauduleuses visent à échapper
aux prescriptions de plusieurs pays, les possibilités de fraude se multiplient du fait de
développement des transactions commerciales internationales.
1-2-2-La classification juridique
 La fraude fiscale légale
Est considéré comme fraude légale lorsque le contribuable n’enfreint aucune loi, mais
plutôt la détourne ingénieusement à sa faveur. Donc, son exercice reste légal tout en
bénéficiant d’une réduction de sa charge fiscale. Exemple : effectuer une opération
particulière en se basant sur une convention non frappée par la législation fiscale en vigueur.
 La fraude fiscale illégale
Elle consiste en la violation directe de la loi fiscale. Le contribuable commet une
infraction flagrante en s’opposant en connaissance de causse à la loi, cette fraude est
sévèrement condamnée.
1-2-3-La classification matérielle
 La fraude fiscale simple
La pratique de cette fraude très répandue est matérialisée par l’omission de déclaration
de tout ou partie des éléments d’assiette ou de la matière imposable, soit des produits, des
biens, des services, du revenu ou capital. C’est le défaut de dépôt de déclaration, la non
déclaration d’un revenu ou d’un gain ou le non –inscription en comptabilité d’une vente, ou
vente sans facture ou bien la majoration des charges ou inscription des charges fictives.

54
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

 La fraude fiscale qualifiée


Certains experts estiment qu’il y a une fraude caractérisée ou qualifiée quand elle
résulte de manœuvres frauduleuses qui établissent la volonté d’éluder l’impôt.
D’après M. COZIAN « un contribuable est coupable de manœuvres frauduleuses
quand, non seulement il élude délibérément l’impôt, mais également il brouille les pistes pour
se mettre à l’abri du contrôle éventuels ». 7
1-3- Notion de l’évasion fiscale
A coté de la fraude fiscale, il y a l’évasion fiscale, qui est la manifestation évidente de
la « manipulation » de la loi par le contribuable.
L’évasion fiscale est une autre notion qui renvoie à un autre phénomène plus difficile à
cerner car pouvant avoir plusieurs causes y compris celles provenant de l’administration des
impôts elle-même qui peut délaisser des niches fiscales, sous-évaluer l’assiette imposable ou
encore tolérer les activités informelles.
1-3-1-Définition de l’évasion fiscale
Au sens strict du terme, l’évasion fiscale désigne l’action consistant à éviter ou réduire
l’impôt en assujettissant le patrimoine ou les bénéfices dans un pays différent de celui
auxquels ils devraient être soumis. L’évasion fiscale concerne aussi des entreprises que des
particuliers.
Selon la définition de C.R MASSON : « l’évasion fiscale est une action individuelle,
volontaire, non violente et extra légale d’un contribuable qui, par la mise en œuvre d’une
technique juridique de sur adaptation alternative fondée sur l’existence du principe de liberté
de gestion, choisit de se placer indirectement dans une situation fiscale déterminée, afin
d’obtenir un résultat économique équivalent à ce lui rechercher, tout étant fiscalement
favorable ». 8
1-3-2-Les formes de l’évasion fiscale
Selon la définition la plus courante, l’évasion est un essai de soustraire à l’impôt dans la
limite de la loi. Cette soustraction à l’impôt peut prendre plusieurs formes :
 La loi fiscale aménage elle-même l’évasion par un régime de faveur ; c’est le cas de
régime d’évaluation forfaitaire de la matière imposable.

7
OUAREZKI Miloud, « le contrôle fiscal comme moyen de lutte contre la fraude fiscale », Mémoire de
troisième cycle, IEDF, 23eme promotion 2007, p 10.
8
HALFAOUI Zahia et NARAOUI Chafaa, « la fraude fiscale : Ampleur, Mécanismes et impact sur l’économie
nationale », Mémoire de Master, Université de Bejaia, 2013, p 23.

55
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

 Soit plus simplement, le contribuable s’abstient d’accomplir l’activité, l’opération ou


l’acte taxable, l’opération est fréquente en cas suppression fiscale lorsque le taux d’imposition
devient trop élevé, le contribuable préfère s’abstenir de fournir une unité supplémentaire de
travail, l’évasion se produit là par substitution du loisir exonéré ou travail imposé.
 Soit en fin l’évasion se produit par la manipulation des failles du système fiscal.
1-4-La confusion entre la fraude fiscale et l’évasion fiscale
La notion de l’évasion fiscale est plus délicate encore à cerner que celle de fraude.
L’évasion fiscale est une « action visant à soustraire à l’impôt tout ou partie de la matière
imposable sans contrevenir formellement à la loi. En ce sens l’évasion fiscale se distingue de
la fraude fiscale, qui implique un comportement actif ou passif, en infraction avec les règles
fiscales ». Lorsque la confusion de la fraude et de l’évasion existe, l’évasion devient alors un
terme qui englobe l’ensemble des comportements de refus de l’impôt ce qui implique ensuite
de distinguer l’évasion admise de celle qui ne l’est pas et qui peut donc potentiellement être
apparentée à la fraude. C’est la conception large de l’évasion fiscale. A l’inverse, l’évasion a
pu être considérée comme une forme particulière de la fraude, encouragée dans ce sens par le
droit international ; Ceci constitue l’optique la plus ancienne. En effet, avant la seconde
guerre mondiale le terme d’évasion désignait la fraude fiscale internationale.
L’évasion, à l’inverse de la fraude fiscale, implique que l’élément légal ne soit pas
contrarié, en revanche l’élément matériel et l’élément intentionnel ne peuvent être omis.
Alors, l’évasion fiscale, dans son sens le plus fréquent et aussi le plus être étroit, désigne
l’habile manipulation des lois fiscales qui permet de se soustraire à certaines obligation en la
matière.
L’individu peut se soustraire de plusieurs manières, des champs d’attraction de la loi
fiscale. Soit le contribuable prend connaissance d’un régime fiscal favorable et en bénéficié,
compte tenu de son activité, soit il adapte son activité notamment en s’abstenant de réaliser
l’acte taxable. Mais il peut également tenter de profiter des lacunes de la législation fiscale
nationale. La recherche de régimes de faveur en matière fiscale suggère, également, que les
contribuables peuvent utiliser les divergences existantes entre les systèmes fiscaux de
différents pays. Elle se ramène alors à l’habileté fiscale et au choix de la voie la moins
imposée.
Par ailleurs, la fraude et l’évasion fiscale présentent un certain nombre de
caractéristiques communes. La première de ces particularités est que toutes deux procurent un
gain au contribuable, donc une économie par rapport à sa dette fiscale initiale. La motivation
financière est donc présente dans les deux cas.
56
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

En seconde lieu, la fraude comme l’évasion procèdent d’une intention.


En fin, le critère de légalité est parfois insuffisant pour départager des comportements
extrêmement proches. Que la fraude constitue un « acte délictueux » alors que l’évasion peut
consister en une utilisation « abusive » des lacunes du système fiscal. Cependant, la théorie de
« l’abus de droit » ou de l’acte anomal de gestion détermine la limite entre la fraude et
l’évasion.
1-5- Manifestations de la fraude fiscale
Après avoir analysé le phénomène de la fraude fiscale et l’évasion fiscale, il y a lieu de
rechercher comment le contribuable tente de fuir l’impôt (quels sont les procédés et
techniques auxquels ont recours les contribuables pour échapper au fisc ?).
Adoptés tels que : la dissimulation comptable et matérielle et la dissimulation juridique.
1-5-1-La dissimulation comptable
Dans un système fiscal déclaratif, les impositions sont effectuées d’après les
déclarations des contribuables qui tentent de réduire au maximum leurs bases imposables.
A ce titre, nous essayerons d’éclaircir les différents procédés qu’ils utilisent et qui se
résument en la diminution des recettes et le gonflement des charges déductibles.
 La diminution des recettes (l’affectation des produits)
C’est le fait de ne pas comptabiliser une partie des produits de ventes ou des
bonifications sur le chiffre d’affaire (remise, ristournes, primes…).
Parmi les méthodes de dissimulation des recettes, on trouve :
 Omission des ventes : le contribuable, pour ne laisser aucune trace, utilise les
ventes au comptant (sans facture et paiement de main en main et sans chèque), c’est
comme dans le cas de vente de déchets dans les industries de transformation et les
activités de bâtiments…ect ;
 Enregistrement de retours fictifs de marchandises et des ristournes exagérées
dans le compte ventes ;
 Non comptabilisation des recettes provenant de la cession d’éléments d’actif ;
 La sans facturation (ventes avec soulte) en utilisant des prix inférieurs à ceux
du marché ;
 Affectation d’une partie du produit de la vente au compte privé du
contribuable, de ce fait, le chiffre d’affaire est imputé des produits de ces ventes non
comptabilisées qui sont réellement destinées au patrimoine privé, par conséquent
échappent à l’impôt ;

57
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

 Un autre procédé est beaucoup utilisé par les contribuables, consiste en


l’enregistrement des sommes résultant des emballages consignés non restituées dans le
compte consignations versées alors qu’ils sont assimilés à des ventes dont le montant
doit être rapporter au résultat.
 La majoration des charges
Pour qu’une charge soit déductible du bénéfice imposable, elle soit :
- Etre comptabilisée ;
- Diminuer l’actif net de l’entreprise ;
- Etre justifiée ;
- Avoir pris naissance dans l’exercice en cours.
Souvent, les contribuables ne respectant guère ces conditions et utilisent de
nombreuses techniques pour gonfler les charges et par conséquent réduire la base
imposable.
Parmi les techniques les plus utilisées, nous examinerons :
 Les frais généraux non justifiés
L’administration fiscale effectue toujours une analyse profonde du compte
« frais généraux » et décèle des frais exagérés à l’activité et à l’entreprise.
Ces pratiques sont telles que : la prise en charge des dépenses relatives au
ménage du contribuable, les frais d’entretien de la maison.
Les frais de la réfection de la villa personnelle sont inclus avec ceux de la
transformation des locaux industriels et commerciaux de l’entreprise, une partie des
meubles commerciaux achetés sont destinés à constituer le mobilier privé et la facture
soulignera le caractère commercial des marchandises qui seront comptabilisées
comme des dépenses.
 La pratique de l’amortissement
Les amortissements sont considérés comme des charges d’exploitation, donc
déductible comme toutes autres charges de l’entreprise.
Mais, pour que les amortissements soient admis en déduction, il faut que les
conditions suivantes soient réalisées :
- Pas d’amortissement sans dépréciation, seul les éléments de l’actif immobilisé
peuvent faire l’objet de dotation aux amortissements ;
- Le bien amortissable doit appartenir réellement à l’actif de l’entreprise ;
- L’amortissement est limité au prix de revient (le cumul des amortissements ne doit
pas être supérieur à la valeur brute du bien) ;
58
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

- L’amortissement doit être effectivement comptabilisé (l’amortissement extra


comptable est interdit).
Souvent, le contribuable joue sur les amortissements pour réduire sa base imposable
soit :
- En appliquant au taux excessif non autorisé ;
- En jouant sur la base imposable qu’il utilisé en TTC alors qu’elle doit être utilisé
en hors taxe.
- Déduction des amortissements de biens fictifs ou il continue à amortir un bien cédé
ou totalement amorti.
Il convient de noter que ces procédés sont utilisés à titre indicatif car il existe
d’autres procédés utilisés pour le même objectif.
1-5-2-La dissimulation matérielle
La forme la plus simple et la plus répandue de la fraude fiscale est la dissimulation par
opérations matérielles. Elle consiste en la dissimulation pure et simple de la matière
imposable.
La dissimulation de la matière imposable peut être partielle comme elle peut être
totale.
 La dissimulation partielle
Dans ce genre de dissimulation, ses auteurs sont connus par l’administration fiscale,
qui est en principe au courant de leurs activités, mais ce qui demeure incertain pour les
services fiscaux c’est la base imposable réelle.
Cette technique de fraude consiste en la dissimulation d’une partie du patrimoine du
contribuable par plusieurs méthodes qui peuvent différer d’une activité à une autre et
d’une personne à une autre.
 La dissimulation totale
Cette forme de fraude est très difficile à déceler car les fraudeurs ne sont pas connus
de l’administration fiscale qui trouve des difficultés pour collecter des recoupements les
concernant cela les encouragé à ne déclarer que les recettes minorées.
Il s’agit généralement d’activités occultes relevant souvent de marché informel, c’est
l’ensemble des activités qui pour une raison ou une autre, sont exercées en dehors du
cadre légal et réglementaire et en franchise de toute contrainte d’ordre légal ou
administratif, dans le but d’obtenir un bénéfice net qui n’est pas touché par l’impôt.

59
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

En fin, reste à noter que ce genre de méthodes frauduleuses cause une grande perte au
trésor public, en égard à son ampleur qui croit en plus.

1-5-3-La dissimulation juridique

Les contribuables tendent de créer une situation juridique apparente différente de celle
réelle, pour échapper à leurs obligations fiscales ou pour bénéficier d’une situation juridique
plus avantageuse.

Selon GAUDMET, il s’agit « d’un maquillage d’une situation de faite derrière une
situation juridique apparente moins imposé »9.

Cette forme de fraude englobe :

 La fausse qualification d’une opération juridique

Elle consiste à déguiser une situation imposable en une autre exonérée ou faiblement
imposable. C’est une forme de fraude qui a pour objet de dénaturer le sens d’une opération
réelle.

 Les opérations fictives

Le contribuable utilise ce genre d’échappatoire dans les fraudes qui touchent les taxes
sur le chiffre d’affaire en utilisant les factures fictives, C’est le cas de la TVA qui est
déductible et récupérable dés lorsqu’elle figure sur une pièce justificative.

Il suffit donc de procurer des factures fictives pour déduire indument les taxes, ce qui
constitue une fraude.

Cette technique repose sur l’institution d’un prête-nom appelé « taxi » qui représente
une firme fictive qui remet à un commerçant une facture de complaisance et reçoit un
paiement simulé, qui procure à ce dernier un crédit de taxi.

La mission du « taxi » consiste à établir des factures fictives, qui ne correspondent à


aucune livraison réelle de marchandises à des entreprises (client).

Ce type de manœuvre démontre l’ampleur de la fraude qui devient une véritable


industrie.

9
OUAREZKI Miloud, « le contrôle fiscale comme moyen de lutte contre la fraude fiscale », Mémoire de
troisième cycle, IEDF, 23eme promotion 2007, p 19.
60
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

Section 2 : Les causes de la fraude et l’évasion fiscale


Pour comprendre un phénomène, il est indispensable de comprendre ses symptômes,
ses origines et ses causes.
Les causes de la fraude et l’évasion fiscale sont multiples et extrêmement variés. Ils
sont présentés comme suit :
2-1- Les causes directes
2-1-1- Technique d’imposition
« La technique d’assiette et la technique de liquidation amènent une double incitation à
la fraude. La recherche de la matière imposable se fait à partir de la déclaration, le
contribuable est incité à dissimuler.
De même la liquidation de l’impôt comportant de déduction, le contribuable est incité à
majorer ».10
 La technique de déclaration
Selon cette technique, l’assiette et la liquidation de l’impôt sont faites par le
contribuable lui-même et l’administration doit tenir pour valable les déclarations tant qu’elle
n’a pas rassemblé l’élément pour mettre en double leur exactitude ou leur sincérité.
Face à cette présomption d’exactitude et de sincérité, le contribuable peut profiter et
échapper à l’impôt, en se mettant par exemple dans une situation favorable, accorder par la
législation pour certaines activités, et certaines catégories de contribuable dont il ne fait pas
partie (les exonérations, les réfactions en matière de TVA, TAP…).
 La technique de réduction
Pour établir un tel impôt, il ne suffit pas de connaitre la matière imposable et de la
multiplier par un taux d’imposition, mais il faut encore opérer une série de correction,
essentiellement sous forme de déduction des charges, pour atteindre une base nette réellement
imposable.
Cela incite le contribuable à majorer les charges déductibles pour réduire l’assiette de
l’impôt.
En ce sens. « Le principe apparemment inévitable de l’imposition sur une base nette est
un plus puissant facteur d’incitation à la fraude d’autant plus d’ailleurs que la diversité des

10
OUAREZKI Miloud, « le contrôle fiscal comme moyen de lutte contre la fraude fiscale », Mémoire de
troisième cycle, IEDF, 23eme promotion 2007, p 24.
61
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

charges déductibles offrent à chacun les possibilités de fraude adapté à ses moyens, ses
aptitudes ou ses audaces ».11
C’est pourquoi le législateur Algérien intervient pour limiter ou plafonner la déduction
de certaines charges.
2-1-2-La performance du système de contrôle
La fiabilité des rentrées fiscales dans un système déclaratif, est liée du contrôle fiscal.
Ce dernier nécessite d’énormes moyens humaines, matériels et financiers pour atteindre un
point qui consisterait à :
 Adopter les moyens et les formes de contrôle aux enjeux escomptés ;
 Moduler la fréquence de rotation des dossiers de manière à dissuader les fraudeurs les
plus courageux.
Ce qu’on constate, est que la fuite devant l’impôt revient donc soit, à la complexité du
système lui-même soit, à l’instabilité des lois et règlements ainsi qu’à l’insuffisance du
contrôle et des moyens mis en œuvre par l’administration fiscale.
2-1-3- La pression fiscale
La pression fiscale peut être définie par la relation existante entre le prélèvement fiscal
subi par le contribuable et le revenu dont il dispose. Elle dépend du niveau de développement
économique, du régime politique et des facteurs psychologiques (mentalités,
comportements…).
Le système fiscal algérien comprend un certain nombre de mesures d’incitations en
faveur de la production, de l’investissement, de la consommation ou en faveur de certains
contribuables (exonérations des produits destinés à l’exportation, exonération des
investissements réalisés dans le cadre de la promotion de l’investissement,…).
Cependant, les problèmes que pose le système fiscal ne relèvent pas uniquement du
niveau élevé de la pression fiscale, mais également de la mauvaise répartition de la charge
fiscale sur l’ensemble des contribuables.
En conclusion, tout accroissement de l’impôt entraine une diminution de la matière
imposable.
2-2- Les causes indirectes
2-2-1- les causes politiques
L’impôt joue un rôle principal dans la couverture d’une grande partie des charges
publiques, comme il peut être utilisé comme instrument d’orientation de la politique

11
J.Claude MARTINEZ, «la fraude fiscale», Edition PUF, Paris, 1984, P29.
62
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

économique et sociale du pays. Pour cela le législateur procède parfois à créer de nombreux
impôts, ou à augmenter les taux pour élargir l’assiette et élever les recettes en vue d’atteindre
le niveau nécessaire pour faire face à ces dépenses et à ces objectifs. Ceci augmente la
pression fiscale et incite le contribuable à fuir devant l’impôt.
Ainsi, les contribuables peuvent être encouragés à frauder par certaines opinions ou
décisions politiques, tel que celle de l’amnistie fiscale.
Cette amnistie suppose que le législateur est prêt à pardonner les fraudeurs et montre
aux contribuables honnêtes que la fraude peut être une bonne affaire.
D’autre part l’incivisme fiscal est actuellement une monnaie courante dans les pays en
voie de développement, car l’inexistence de la confiance entre le gouvernement et les
gouvernés, fait que l’impôt est assimilé à une spoliation et une privation des ressources et non
à emploi nécessité par la vie en société.
2-2-2- Les causes économiques
Ces causes sont liées à la nature de l’activité la plus exercée. On constate que le degré
de fraude diffère lorsqu’on passe d’une activité à une autre.
Dans certains pays, les activités exercées sont caractérisées par des salaires mensuels,
versés aux employés. En contre parties, le taux de fraude dans cette catégorie n’est pas trop
élevé et son effet est limité grâce à la stratégie de l’Etat et à l’efficacité de son système
d’information dans la collecte de l’information, et l’application du système des retenues à la
source.
Cette théorie s’inverse dans le cas des autres activités ou le taux de fraude est de plus
en plus élevé, car dans ce cas, l’Etat se trouve incapable de collecter toutes les informations
les concernant.
En conclusion, l’Etat ne peut appliquer les mêmes mesures et la même stratégie.
2-2-3- Les causes psychologiques
La fraude fiscale est le fruit le plus immédiat d’une fiscale mal reçue. Dans ce sens,
on peut dire que tous les contribuables ont un sentiment plus au moins allergique vis-à-vis de
l’impôt, et ne répond jamais volontairement à leurs obligations fiscales, car les sommes
d’argent collectées grâce à ces prélèvements, dont ils sont obligés de payer, sont souvent mal
gérés et dépensés par l’Etat.
Donc l’attitude frauduleuse des contribuables à l’égard de leurs obligations fiscales ne
dépend pas seulement du niveau excessif des taux d’imposition et des modalités du système
de contrôle et de sanction mais également à la mentalité individuelle et collective des
assujettis.
63
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

La mentalité Algérienne est très liée avec notre religion islamique que le musulman
de nature accepte mal l’impôt en le considérant un phénomène étranger de notre culture et
préfère donc de s’acquitter de la «Zakat », qui constitue un pilier fondamental de la croyance
islamique.
Section 3 : Les conséquences de la fraude et l’évasion fiscale
Les pratiques frauduleuses constituent un handicap au développement économique et
à la réalisation des objectifs sociaux à cause des effets néfastes qu’elles produisent sur les
divers niveaux.
3-1- Sur le plan national
3-1-1- la diminution de rendement
En effet, le gouvernement subit des pertes de revenus énormes. Ces pertes touchent
directement son niveau d’endettement et influencent sa capacité d’offrir des services et
financer des programmes qui répondent aux besoins de notre société, en constante évolution.
Par ailleurs, l’Etat pour mener à bien sa mission qui est celle de satisfaire le besoin d’intérêt
général a besoin des moyens et la fraude fiscale constitue un frein. Elle compromet l’équilibre
budgétaire de nombreux Etats en réduisant les dépenses collectives.
3-1-2-Atteinte à la justice sociale
La fraude fiscale porte atteinte au caractère entre les classes sociales puisqu’elle fausse
la répartition équitable des charges publiques et piétine le principe d’égalité de tous devant
l’impôt.
Elle soulève des enjeux de justice sociale. Le travailleur au noir se comporte un peu
comme un passager clandestin : tout en s’accommodant souvent très bien des services publics
qu’il consomme, il ne participe pas de façon équitable à leur financement.
3-1-3-Favorise les méfaits économiques
Dans une économie de marché, la fraude fiscale porte atteinte au libre jeu de la
concurrence. En effet il y a des entreprises subissant une concurrence déloyale parce qu’elles
sont respectueuses de la loi et conscientes de leurs responsabilités sociales.
En plus, la fraude fiscale fausse les structures de certaines personnes morales ou
physiques tout comme elle contribue à la survie des entreprises marginales.
3-1-4-L’institution d’une mentalité d’assistée
La fraude fiscale rend les gens paresseux, les gens ne veulent fournir aucun effort
pour qu’ils sachent qu’ils seront aidés demain.

64
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

3-2- Sur le plan international


Dans ce cas, la fraude fiscale peut :
 Susciter une animosité entre d’une part les Etats bénéficiaires de la fraude et
d’autre part ceux qui supportent le poids de ce phénomène.
 Etre à l’origine des conflits sociopolitiques entre plusieurs Etats.
 Permettre l’installation des structures économiques internationales.
En effet, la diversité des systèmes fiscaux est le reflet de la diversité même des Etats,
de leur histoire, de leurs richesses, de leurs rapports sociaux. Progressivement, des entreprises
ont cherché à optimiser leur situation face à la fiscalité, en usant de cette diversité des lois,
puis de la difficulté des contrôles, varie de leur absence totale.
Section 4 : Les moyens de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale
Le législateur algérien fait en sorte de rendre plus efficace la législation et les
techniques de contrôle fiscal qui permettrons la réduction de l’évasion fiscale et la répression
de la fraude fiscale.
Dans ce cadre, le gouvernement est déterminé à réhabiliter, moderniser et humaniser
l’administration fiscale et à mobiliser toutes les ressources matérielles et humains pour
réaliser cet objectif.
Donc cet objectif nécessite :
4-1- La modernisation de l’administration fiscale
L’administration fiscale à pris des mesures visant d’une part, à adopter sa structure et
son organisation aux exigences de l’environnement pour pouvoir être efficace et d’autre part,
à renforcer la coordination entre les différents services de l’administration, en simplifiant la
circulation de l’information entre la DGI et les autres institutions de l’Etat.
4-1-1- la reforme de la législation
Au plan législatif, la simplification du système fiscal a été poursuive dans le cadre de la
mise en place d’une politique fiscale axée sur l’efficacité économique, l’équité et
l’applicabilité.
Les réformes intervenues au cours des années 1990, trois nouveaux impôts (TVA, IRG
et IBS).
La mise en œuvre du programme actuel de modernisation tend au plan législatif :
- Simplification des procédures
Pour les grandes entreprises :
 Interlocuteur unique

65
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

 Suppression de l’enrôlement
 Consécration, au plan législatif, des télé procédures (télé déclaration et télé
paiement) pour les sociétés éligibles à la direction des grandes entreprises
(art 23.LF2008).
Pour les autres contribuables :
Institution d’un impôt forfaitaire unique IFU englobant IRG, TAP et TVA fonctionnant
suivant deux taux 5 % et 12% pour les personnes physiques dont le chiffre d’affaire ne
dépasse pas les 15 000 000.

Par conséquent, quelque soit leurs chiffre d’affaire, certaines activités sont exonérés
par l’IFU ; les assujettis exerçant ces activités sont cependant appelés à verser l’impôt de
bénéfice réel.

Ces activités sont :

 Les promotions immobilières et les lotissements ;


 Les professions libérales ;
 L’importation de biens et marchandises définis à la revente en l’état ;
 L’achat et revente en l’état exercés dans les conditions de gros ;
 Les activités exercées par les concessionnaires ;
 Les cliniques et établissements privés de santé et les laboratoires d’analyses
médicales ;
 Les activités de restauration et d’hôtellerie classées ;
 Les affineurs et les recycleurs des métaux précieux ;
 Les fabricants et les marchands d’ouvrages d’or et de platine ;
 Les activités de travaux publics, hydrauliques et de bâtiments.
- Réduction de la pression fiscale
Pour réduire la pression fiscale le législateur algérien a pris les mesures suivantes :
 Réaménagement du barème de l’impôt sur le revenu IRG (réduction de 60 à
35% du taux marginal), Art 5 LF 2008 ;
 Suppression du versement forfaitaire VF, Art 13 LF 2006 ;
 Réduction du taux de la TAP (de 2.55 à 2 %).
- Renforcement des procédures de contrôle et de lutte contre la fraude fiscale
Le renforcement des procédures de contrôle et de lutte contre la fraude fiscale est
réalisé comme suit :
66
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

 Création du fichier national des fraudeurs (FNF) ;


 Institution de la procédure de vérification ponctuelle, LFC 2008 ;
 Création d’un service des investigations fiscales, LF 2009 ;
 Institution de la procédure de flagrance fiscale, LF 2011.
4-1-2- La réforme organisationnelle
- La refonte du schéma organisationnel
La refonte du schéma organisationnel s’est traduire par la création de trois nouvelles
structures dont l’objectif principal est l’amélioration de la qualité de l’accueil et du service
rendu à l’usager. Elles permettent également d’être l’interlocuteur final unique des
contribuables.
 La direction des grandes entreprises DGE

Sont éligibles à cette structure les entités dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur
à un montant fixé par arrêté du ministre des finances, les sociétés pétrolières, les entreprises
étrangères et les groupes de sociétés.

La mise en place de la DGE a pour objectifs suivants :

- Maitrise des recettes fiscales dues par un nombre limité de grandes entreprises
pour lesquelles la surveillance du respect des obligations fiscales est
fondamentale ;
- Gestion et contrôle du secteur des hydrocarbures ;
- Modernisation des procédures et mise en place d’un système intègre de gestion
informatisé de l’impôt ;
- Simplification et amélioration des services rendus aux contribuables par le
regroupement de toutes les missions fiscales dans une seule structure interlocuteur
unique. 12
En matière de lutte contre la fraude fiscale, l’objectif de la DGE est l’amélioration
du suivi et du contrôle des entreprises de grande taille.
 Les centres des impôts CDI
Sont éligibles aux centres des impôts les personnes physiques ou les entreprises
individuelles suivies au régime simplifie et du réel d’imposition, les sociétés non éligibles à la
DGE et les professions libérales.

12
La LDGI n°10/ 2002
67
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

Le CDI est un service extérieur opérationnel directement rattaché à la direction des


impôts de la wilaya avec laquelle il sera en liaison directe pour ce qui concerne la
centralisation des statistiques, les programmations du contrôle fiscal, et les affaires
contentieuses qui excédent la délégation de son chef. 13
 Les centres de proximité des impôts CPI

Les centres de proximité des impôts qui seront également lancés incessamment,
prennent en charge les petits contribuables soumis au régime de l’impôt forfaitaire unique
IFU.

- La création de nouvelles structures centrales


Au niveau central, la direction générale des impôts s’est enrichie, de deux nouvelles
directions à savoir :
 La direction des relations publiques et de la communication DRP Dont
les missions principales sont :
 La mise en place d’une nouvelle stratégie de communication ;
 Le développement d’une politique de communication en direction des médias, des
associations et des organismes contribuant activement en tant que relais d’opinion ;
 La promotion de l’image de marque de la DGI en améliorant ses nouveaux services ;
 L’élaboration des supports de communication (charte du contribuable, guide de
déontologie, codes fiscaux….).
 La direction de l’information et de la documentation fiscale DIDF

Dont les missions consistent en :

 La collecte de l’information fiscale ;


 La constitution de base de données en relation avec les autres institutions de l’Etat ;
 La mise en œuvre du droit de communication auprès des tiers.
- Institution d’un système d’information
L’administration fiscale l’adoption d’un nouveau système d’information dont la finalité
est de mettre en place des fonctionnalités permettant la modernisation du service rendu aux
usagers par :
 L’optimisation du processus de la DGI pour améliorer le rendement, la qualité du
service et réduire le cout ;

13
La LDGI n° 10/ 2002
68
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

 La dotation d’outils logiciels satisfaisant aux objectifs de gestion de la DGE, des


CDI, de CPI et ses structures centrales ;
 La constitution d’une base de données globale partagée par toutes les structures de
la DGI permettant de gérer l’information fiscale pour une meilleure prise de
décision ;
 Le développement de nouveaux services électroniques via l’internet, (télé
déclaration, télépaiement,…).

4-2- Les sanctions formulées à l’encontre des fraudeurs en Algérie

La fraude fiscale est une manœuvre illicite, donc, tout acte illicite est accompagné par
des sanctions et pénalités, mesures prises par le droit fiscal envers les fraudeurs sont :

4-2-1- Dépôt de plainte en cas d’une manœuvre frauduleuse

Toute personne employant des manœuvres frauduleuses pour se soustraire à ses


obligations fiscales est passible des peines de sanctions prévues par les dispositions
applicables en matière de contentieux répressif 14
en l’occurrence le dépôt de plainte
systématique en cas de constatation de fraude fiscale.

Le directeur des impôts de wilaya peut retirer la plainte en cas de paiement total des
droits simples et pénalités objet de poursuite et ce, après accord du directeur général des
impôts.15

Le retrait de la plainte éteint alors l’action publique conformément à l’article 6 du code


des procédures pénales.

4-2-2- Institution d’une amende fiscale applicable en cas de défaut de facturation 16

Le défaut de facturation ou de sa présentation entraine l’application d’une amende dont


les tarifs sont fixés comme suit :

 50 000 Da, pour les commerçants détaillants ;


 500 000 Da, pour les commerçants grossistes ;
 1000 000 Da, pour les producteurs et importateurs.

14
ART 104 CPF
15
ART 305 CID
16
ART 65 CTCA LF 2020
69
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

En cas de récidive, il est fait applicable du double de ces tarifs et la marchandise


transportée sans facture ainsi que le matériel de transport de celle-ci font l’objet d’une saisie.

4-2-3- sanctions pénales en cas d’une manœuvre frauduleuse selon le montant 17

La soustraction ou la tentative de se soustraire en totalité ou en partie à l’assiette ou à


la liquidation de tout l’impôt, droits ou taxe est passible des sanctions suivantes :

 De l’emprisonnement d’un à 5 ans et une amende pénale de 50 000 à 100 000


Da lorsque le montant des droits éludés est supérieur à 100 000 Da et n’excède pas
300 000 Da ;
 De l’emprisonnement de 2 à 10 ans et une amende pénale de 100 000 à
300 000 Da lorsque le montant des droits éludés est supérieur à 300 000 Da et
n’excède pas 1 000 000 Da ;
 De la réclusion à temps de 5 à 10 ans et d’une amende pénale de 300 000 à
1 000 000 Da lorsque le montant des droits éludés est supérieur à 1 000 000 Da et
n’excède pas 3 000 000 Da ;
 De la réclusion à temps de 10 à 25 ans et d’une amende pénale de 1 000 000 à
3 000 000 Da lorsque le montant des droits éludés est supérieur à 3 000 000 Da.

« Les poursuites pénales du chef de fraude fiscale, qui visent à réprimer des
comportements délictueux tendent à la soustraire de l’impôt, ont une nature et un objet
différents de ceux des poursuites exercées par l’administration fiscale dans le cadre du
contrôle fiscal, qui tendent au recouvrement des impositions éludées ».

4-2-4- Majoration d’impôt et amendes fiscales :18

Le contribuable qui n’a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à l’impôt
sur le revenu, soit à l’impôt sur les bénéfices des sociétés est imposé d’office et sa cotisation
est majorée à 25 %.

Lorsqu’un contribuable, tenu de souscrire des déclarations comportant l’indication des


bases ou éléments à retenir pour l’assiette de l’impôt, déclare ou fait apparaitre un revenu ou
un bénéfice insuffisant ou inexact, le montant des droits éludés ou compromis est majoré de :

 10 %, lorsque le montant des droits éludés est inférieur ou égal à 50 000 Da ;

17
ATR 28 LF 2003
18
ART 192-193-194 CIDTA
70
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

 15 %, lorsque le montant des droits éludés est supérieur à 50 000 Da et


inférieur à 200 000 Da ;
 25 %, lorsque le montant des droits éludés est supérieur à 200 000 Da.
 En cas de manœuvre frauduleuse, une majoration de 50 % est applicable.
Lorsqu’aucun droit n’a été versé, le taux applicable est arrêté à 100 %.
 Le contribuable qui n’a pas souscrit dans les délais requis, la déclaration
d’existence, prévue à l’article 183 du CIDTA, est passible d’une amende fiscale dont
le montant est fixé à 30 000 Da, sans préjudice des sanctions prévues audit code.

4-2-5- Les amendes fiscale en cas d’omissions :

L’amende fiscale applicable en cas d’erreurs, d’omissions ou d’inexactitudes


concernant les renseignements figurant sur les différents documents qui doivent être annexés
à la déclaration est relevée de 50 Da à 1000 Da encourue autant de fois qu’il est relevé
d’erreurs, d’omissions ou d’inexactitudes dans les renseignements déclarés et signés par le
contribuable (Art 22 la loi finance 2003).

4-2-6- Les sanctions applicables en cas de défaut de production du numéro


d’identification statistique :

Le défaut de production du numéro d’identification statistique ou la communication de


renseignements inexacts conformément aux dispositions de l’article 35 de la loi de finance
2002 entraine, outre les sanctions prévue par la législation fiscale en vigueur, la suspension :

- De la délivrance des différentes attestations de franchise de TVA.


- De la délivrance de l’extrait de rôle ;
- Des réfactions prévues en matière de la taxe sur l’activité professionnelle ;
- De l’octroi des sursis légaux de paiement des droits et taxes ;
- De la souscription des échéanciers de paiement.

4-2-7- Les sanctions et amendes fiscales en cas d’erreurs, d’omissions ou d’inexactitudes


dans les renseignements exigés dans l’état clients :

Le défaut de production de l’état client entraine la perte de la réfaction en matière de


taxe sur l’activité professionnelle (Art 227 CID).

L’amende fiscale applicable en cas d’erreurs, d’omissions ou d’inexactitudes dans les


renseignements figurant sur l’état des clients qui doit être annexé à la déclaration du montant

71
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

du chiffre d’affaire ou des recettes professionnelles brutes, selon le cas de la période soumise
à taxation en matière de la taxe sur l’activité professionnelle est relevée pour être fixée de
1000 à 10 000 Da encourue autant de fois qu’il est relevé d’erreurs, d’omissions ou
d’inexactitudes dans les renseignements signés.

Sans préjudice des peines correctionnelles prévues à l’article 303 de code de CID,
quiconque par le moyen de renseignements inexact portés dans l’état détaillé des clients, se
sera rendu coupable de manœuvre destinées à la soustraire à l’assiette ou à la liquidation de
l’impôt, est passible d’une amende fiscale de 5000 à 50 000 Da.

La même amende est applicable, lorsque le relevé des opérations réalisées dans les
conditions de gros, tel qu’il figure sur l’état détaillé des clients, comporte des inexactitudes
qui portent préjudice de leurs unités ou établissement.

4-3- les politiques fiscales prisent par les autorités Algériennes

Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi de finance 2012, les autorités algériennes
ont initiés la politique de rééchelonnement de la dette fiscale en septembre 2011. Les
entreprises en difficulté financière sont invitées pour bénéficier de cette politique.

En 2017, il est remplacé par un autre rééchelonnement dans le cadre de l’article 90 LF


2017. Ces deux rééchelonnements consistent à payer les dettes fiscales sans paiement des
pénalités de recouvrement et même celles de l’assiette. Le paiement est ce fait par tranche.

Une autre politique qui facilite le paiement des dettes fiscales est celle de l’article 51
LF 2015, qui permettre de payer la totalité de ces dettes sans payer la pénalité de
recouvrement.

4-4- Renforcement du dispositif juridique et fiscal LF 2019

A travers les lois de finances, des mesures de lutte contre la fraude fiscale ont été
prises au fur et à mesure, en s’appuyant sur la nature des pratiques frauduleuses qui ont été
constatées.

La présente loi de finance a introduit les dispositions suivantes pour lutter contre la
fraude et l’évasion fiscale :

- La limitation des déductions de certaines charges. (Art 2 LF 2019- Art 141


CIDTA).

72
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

- Institution d’une obligation pour les chefs d’entreprises, qui, à l’occasion de


l’exercice de leur profession, versent à des tiers ne faisant point partie de leur
personnel salarié, des sommes énumérées à l’article 176 du CIDTA de procéder,
préalablement à la réalisation de ces paiements, à l’authentification des numéros
de registres de commerce des personnes bénéficiaires de ces paiements sur le site
internet du CNRC, ainsi que leur numéro d’identification fiscale via le site
d’immatriculation fiscale de la DGI et de présenter, à toute réquisition de
l’inspecteur des impôts, les documents comptables et justifications nécessaires à la
vérification de ces opérations. (Art 6 LF 2019- Art 176 CIDTA)
- Institution d’une obligation pour les contribuables soumis à la TAP, de
procéder, préalablement à la conclusion de leurs opérations de ventes de produits
et marchandises dans les conditions de gros, à l’authentification des numéros de
registres de commerce de leurs partenaires clients via le site internet du CNRC
ainsi que leur numéro d’identification fiscale via le site d’immatriculation fiscale
de la DGI et de présenter, à toute réquisition de l’administration fiscale,
l’ensemble des pièces et documents devant être versés aux dossiers de leurs clients
conformément à la législation en vigueur. (Art 9 LF 2019- Art 224 CIDTA).
- Application d’une amende fiscale de 50 % du montant de chaque opération
déclarée en vertu des articles 176 et 224 du CIDTA pour les contribuables qui ne
procèdent pas, préalablement à la réalisation de ces opérations, à l’authentification
des numéros de registres de commerce et des numéros d’identification fiscale de
leurs partenaires commerciaux ainsi que ceux qui ne présentent pas à toute
réquisition de l’inspecteur des impôts, les documents comptables et les
justifications prévus aux niveaux de ces mêmes articles (Art 7 LF 2019- Art 194
CIDTA).
- Institution d’une obligation pour les contribuables vérifiés, lorsqu’ils tiennent
des comptabilités au moyen de systèmes informatisés de remettre aux vérificateurs
de comptabilité le fichier des écritures comptables (FEC) suite à la réquisition
écrite de ces derniers (Art 15 LF 2019- Art 20-1 CPF).
- Institution d’une obligation aux entreprises membres de groupe, de mettre à la
disposition des vérificateurs en plus de la documentaire justifiant la politique des
prix de transfert pratiquée entre les sociétés membres, et ce, sur réquisition de ces
derniers ou sur demande de l’administration fiscale (Art 16 et 17 LF 2019- Art 20
ter et 169 bis CPF).
73
Chapitre 3 Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale

Conclusion

La fraude et l’évasion fiscale demeurent deux notions imprécises et le domaine qu’ils


recouvrent est vaste et nécessite une clarification.

Il est indéniable que la lutte contre les phénomènes de fraude et d’évasion fiscale, qui
constituent un manque à gagner non négligeable au trésor public, devienne une nécessité
impérieuse à laquelle l’administration fiscale doit sensibiliser davantage ses gestionnaires, en
améliorant la qualité du contrôle et du recouvrement. A cet effet, l’accent doit être mis sur le
renforcement de la recherche de l’information fiscale, son traitement en conformité avec les
règles et usages fiscaux et la mise en œuvre de la démarche de recouvrement.

74
Chapitre 4:
L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise :

Illustration par un cas

Dans les chapitres précédents, nous avons abordés les différents aspects théoriques
concernant l’environnement fiscal algérienne ainsi le contrôle fiscale et le cadre conceptuel
sur la fraude et l’évasion fiscale. Cependant une présentation théorique ne sera jamais
complète si elle ne comporte pas un appui pratique.

Notre objectif à travers le présent chapitre est de mieux comprendre la procédure et les
techniques de la vérification de comptabilité d’une part et d’autre part de bien savoir
l’incidence de contrôle fiscal au niveau de l’entreprise. Cette étude à été réalisé dans le centre
des impôts de la Wilaya de Bejaia.

A cet effet, ce quatrième chapitre sera consacré dans un premier temps à la présentation
de l’organisme d’accueil, puis au suivi des différentes étapes relatives à la procédure de
vérification d’une SARL.
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

Section 1 : présentation de l’organisme d’accueil (Centre des impôts de


Bejaia)

Les centres des impôts, désormais appelé service des impôts des particuliers, a pour mission
de calculer, recouvrer, contrôler les impôts et de traiter les contentieux liés aux impôts payés
par les « particuliers » contribuables.

L’objectif de la création des CDI est l’amélioration de la gestion du contrôle des


contribuables de moyenne importance relevant du régime réel d’imposition.

Les personnes relevant du champ de compétence de CDI sont :

 Les entreprises individuelles suivies au régime du réel ou régime simplifié ;


 Les sociétés non éligibles à la DGE ;
 Les professions libérales.

Il est chargé de :

 La gestion des dossiers fiscaux des entreprises suivies au régime du réel non éligible à
la DGE ainsi que l’ensemble des professions libérales.
 La tenue et de la gestion des dossiers fiscaux des sociétés et autres personnes morales
au titre des revenus soumis à l’impôt sur les bénéfices des sociétés IBS.
 La tenue et la gestion des dossiers fiscaux des contribuables soumis au régime du réel
d’imposition au titre des revenus catégoriels des bénéfices industriels et commerciaux
BIC ;
 L’émission de la constatation et de l’homologation des rôles, états de produits,
certificats d’annulation ou de réduction ;
 La prise en charge des rôles et titres de recettes et du recouvrement des impôts et taxes
et redevances,
 Opérations matérielles de paiement et de recettes et au dégagement des espèces ;
 L’arrêt d’écritures de la collecte et l’exploitation des informations fiscales et du
contrôle des déclarations ;
 L’élaboration et de la réalisation des programmes d’intervention et de contrôle auprès
des contribuables et de l’évaluation de leurs résultats ;
 L’instruction et du traitement des réclamations ;

76
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

 Suivi du contentieux administratif et judiciaire ;


 Assurer une mission d’accueil et d’information des contribuables.

Le Centre des Impôts comprend trois (3) services principaux, une recette et deux services.

1-1-Le service principal gestion

Est chargé notamment de :

 la prise en charge des dossiers fiscaux des contribuables relevant du Centre des
Impôts, en matière d’assiette, de contrôle fiscal et du suivi des avantages fiscaux et de
l’instruction préliminaire des réclamations ;
 la validation et la présentation au chef du centre, pour homologation, des rôles et titres
de recettes, en sa qualité de délégataire du directeur des impôts de wilaya ;
 la proposition d’inscription des contribuables au contrôle sur pièces et/ ou à la
vérification de comptabilité.

1-2-Le service principal du contrôle et de la recherche

Est chargé notamment de :

 la mise en œuvre des procédures de recherche de l’information fiscale, de leur


traitement, stockage et diffusion pour exploitation ;
 la proposition et la réalisation des opérations de contrôle au titre des vérifications sur
place et du contrôle sur pièces des déclarations des contribuables relevant des Centres
des Impôts.

1-3-Le service principal du contentieux

Est chargé notamment de :

 l’instruction de tout recourscontentieux et gracieuxadressé au Centredes Impôts et


découlantd’impositions, majorations,amendes ou pénalitésopérées par ce dernier
ainsique les demandes de remboursementde précomptes- TVA ;
 le suivi des affaires contentieusesportées devant les instances judiciaires.

77
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

1-4-La recette

Est chargé notamment de :

 procéder à la prise en charge desrèglements effectués par les contribuablesau titre des
versementsspontanés opérés ou de rôles générauxou individuels émis à leurencontre,
ainsi que le suivi de leur situationen matière de recouvrement ;
 u tenir une comptabilité conformeaux règles de la comptabilité publiqueet présenter à
la Cour des comptesles comptes de gestion établis.

1-5-Le service d’accueilet d’information

Est chargé, sous l’autorité du chef de u l’organisation de l’accueil et de l’information des


contribuables;

 la diffusion, à l’intention descontribuables relevant de la compétencedu Centre des


Impôts,d’informations sur leurs droits etobligations fiscales.

1-6-Le servicede l’informatiqueet des moyens

Est chargé notamment de :

 l’exploitation et la sécurisationdes applications informatiques, ainsique de la gestion


des habilitationset des autorisations d’accèscorrespondantes ;
 du recensement des besoins desservices en matériel et autres fournitures.

Schématiquement, l’organisation du CDI se décline comme suit :

Figure N° 1 : Organigramme du centre des impôts

Service accueil et
information
Direction Service informatique

78
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

Service de Service de Service Service de


gestion recouvrement contentieux contrôle et
recherche

Source : direction générale des impôts –Ministère de finance (2003).Section 2 : Etude


d’un dossier de contribuable

Le cas étudié s’agit d’une personne morale (SARL) qui exerce l’activité de promotion
immobilière et ETB-TCE dans la wilaya de Bejaia.
La SARL a fait l’objet d’une vérification fiscale de comptabilité pour les exercices suivants :
2015,2016,2017 et 2018.
2-1- Les travaux préliminaires
La vérification comptable et fiscale de cette activité, entamée suivant l’avis de
vérification N°001/19, du 01/01/2019, que l’administration fiscale a remis en mains propres le
06/01/2019, contre accusé de réception, accompagné de la charte du contribuable vérifié,
modifie dans les conditions qui suivent, les bases d’impositions initialement déclarées en
matière d’impôts et taxes auxquels le contribuable est assujettis au titre des exercices : 2015,
2016, 2017 et 2018.
Aperçu suivant le dossier fiscal

Tableau N° 4: Présentation simplifié de la SARL

Raison sociale SARL PROMOTION IMMOBILIERE


Activité promotion immobilière - ETB TCE
Adresse du siège Bejaia
Associés 1 - Abdelkader (Gérant associé)
2 – Slimane (Gérant associé)
N° Article 601000000000

79
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

NIF 10008556742200
Début d'activité 2011
Comptes
bancaires CNEP ( Bejaia) - CPA (Bejaia)
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

2-2- Position fiscale :


De par l’activité exercée, son statut juridique et son régime d’imposition, la SARL est
soumises aux impôts et taxes suivants :
- A la TAP, conformément aux dispositions de l’article 217 du CIDTA.
- A l’IBS, conformément aux dispositions de l’article 135 et 136 du CIDTA.
- A L’IRG/RCM, conformément aux dispositions de l’article 13 de la loi de finances pour
2003 modifiant l’article 87 du CID et des articles 46 ,54 et 104 du CID ;
- A la TVA, conformément aux dispositions de l’article 2 du CTCA.
- A l’IRG/salaire, conformément aux articles 66 et 67du CIDTA.
- Aux Droits de Timbre, conformément aux dispositions de l’article 100 du Code de
Timbre.
- A la taxe de formation continue conformément à l’article 79 de la loi de finances 2007
- A la taxe d’apprentissage conformément à l’article 80 de la loi de finances 2007
2-3-Procédure :
- Avis de vérification N°001/19, du 01/01/2019, remis le 06/01/2019, contre accusé de
réception
- Remise de la charte du contribuable vérifié le 6/01/2019 ;
- Intervention sur place effectuée le 30/01/2019 ;
- Travaux de vérification effectués sur place ;
- 1 er PV de constat effectué le 03/03/2019 ;
- 2eme PV de constat effectué le 09/03/2019 ;
- Invitation au débat contradictoire du 26/04/2019
- Débat contradictoire tenu le 05/05/2019
- PV de fin de travaux sur place effectué le 26/05/2019.
2-4-Examen de comptabilité:
L’examen des documents et pièces comptables en la forme et dans le fond a fait ressortir les
observations et anomalies suivantes :

80
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

En la forme :
- Un livre de paye coté et paraphé le 21/04/2011 sous le numéro 11 par le tribunal de Bejaia
pour recevoir les écritures de 2011 à Janvier 2019.
- Un livre d’inventaire coté et paraphé le 21/04/2011 sous le N°31 par le tribunal de Bejaia
pour recevoir les écritures de 2010 à 2011.
- Un livre centralisateur coté et paraphé le 21/04/2011 par le tribunal de Bejaia pour
recevoir les écritures de 2010 à 2013, pour les autres exercices, aucune écriture n’a été
enregistrée.
Conformément au code de commerce (articles : 09 à 11) Le livre centralisateur et le
livre d’inventaire doivent être tenu chronologiquement et enregistrant jour par jour
les opérations de l’entreprise ou récapitulant au moins mensuellement les résultats
de ces opérations.

Dans le fonds :

1. Tenue d’une seule comptabilité pour les deux activités : activité de promotion
immobilière et activité d’entreprise de travaux bâtiment, des lors, la distinction de la
comptabilité afférente à chacune des activités est obligatoirement requise (article 16 de
la loi 11-04 du 17 février 2011 régissant l’activité de promotion immobilière).

2. les bénéfices sont dégagés suivant la méthode de comptabilisation à l’achèvement, or


que, conformément à l’article 140-03 du code des impôts directs et taxes assimilées, les
bénéfices doivent être dégagés suivant la méthode decomptabilisation des charges et
produits des opérations à l’avancement.

3. Il a été relevé la constatation d’une charge relative à la location de véhicule, notamment,


la facture N°02/18 du 08/05/2018 (location de véhicules agence Saoudi) montant
TTC ;300 000 DA(C/613). Conformément à l’article 141-07 du CIDTA, cette charge
n’est pas admise en déduction des bénéfices soumis à l’impôt, car ça concerne un
véhicule de tourisme ne constituant pas l’outil principal de l’activité

Par conséquent, le montant de la charge y afférent sera réintégré au bénéfice imposable.

81
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

4. Il a été relevé une facture d’achat qui n’a pas fait l’objet de comptabilisation,
notamment, la N°36/15 du 30/04/2015 établie avec XXX, HT ; 60 743 DA, TVA ; 10
325 DA (déduction G50 Avril 2015).
Par conséquent, le montant hors taxes sera réintégré au résultat fiscal et la TVA
correspondante sera reversée.

5. Constatation de charges antérieures non rattachées à l’exercice concerné (principe


comptable d’indépendance des exercices) ;
- Charges concernant loyer Sidi Ahmed constatée au titre de 2016, suivant bail de location
établi avec m Mohand du 23/04/2014, montant total du loyer : 1 000 000 DA pour une
durée de 30 mois ;
 Loyer constaté (exercice 2014) C/ 613 : 300 000 DA.
 Loyer constaté (exercice 2015) C/ 613 :400 000 DA.

Par conséquent, le montant de la charge constatée sera réintégré au résultat fiscal, soit :
700 000 da.

- Au titre de l’exercice 2016, le montant total des sous-traitances constatées est de l’ordre
de : 449 085 864 da, une partie de ce montant (378 690 205 da) est constitué de situations
antérieures à 2016, établies par l’entreprise (SARL ETB) pour la promotion.

6. Règlement partiel de la facture de sous-traitance n°156 du 04/08/2016 établie avec


sarlAjkloe électricité :
HT : 711 350 da TVA : 120 930 da (déduction G50 novembre 2016), règlement par
banque effectué le 30/11/2016 pour un montant de 456 246 da, soit reliquat restant de :
376 033 da TTC ;

par conséquent, il ya lieu de reverser la TVA correspondante d’un montant de :66 292 da.

7. Constatation à tort d’une charge de loyer pour le mois de Décembre 2018, MT 10 000
DA, le bail est arrivé à terme le 18/11/2018 .Par ailleurs, une nouvelle location est
constatée au titre du même mois Décembre auprès de polo Akli 6000 DA/mois. Par
conséquent, il sera procédé à la réintégration de cette charge au résultat fiscal.

82
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

8. Les situations ci-après, réalisées par l’entreprise, sont déclarées en matière de TVA au
taux réduit de 07%, alors que, la partie concernant la réalisation des services est
imposable au taux normal de 17% :

Tableau N° 5 : Calcul de l’écart à rappeler de la TVA

TVA déclaration
SITUATION HT TOTAL
17% / 7% G50 écart à
TVA rappeler
HT TTC
DATE N° LOG SRVCE 7% 17% 07%
31/12/15 SIT 03 33 393 130 2 047 208 2 337 519 348 025 35 440 338 38 125 882 2 480 824 204 721
13/01/16 SIT.N01 11 301 476 594 814 791 103 101 118 11 896 290 12 788 511 832 740 59 481
29/12/16 SIT.N02 12 520 897 658 906 876 463 112 014 13 179 803 14 168 280 922 586 65 891
29/12/16 SIT.N05 9 748 128 1 657 182 9 748 128 11 405 309 682 369 974 813
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

9. Déduction de TVA portant sur certaines factures de sous-traitance qui demeurent


impayées, par conséquent, le montant y afférent sera reversé (article 37 CTCA). Le
détail de ces factures est ci-après :

Tableau N° 6 : Calcul de la TVA à reverser

DATE
REF LIBELLE HT TVA TOTAL DEDCTION REGLEMENT RELIQUAT
Fofo 120
04/08/16 11/2016 SARL 711 350 930 832 280 nov-16 456 246 376 033
SIT. ETB/TCE 1 325 251 1 577
05/03/17 N06 SARL 688 881 568 dec 2017 1 577 568
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

Soit TVA à reverser sur reliquat non payé : 2016 : 20 558 da, et 2017 : 251 881da.
10. Non payement de la taxe de formation et de la taxe d’apprentissage telles que prévues
par les articles 79 et 80 de la loi de finances pour 2007, en effet, celle-ci est astreinte au
payement de 1% sur la masse salariale annuelle.

83
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

11. Tableau N° 7 : Calcul de la Taxe apprentissage

Exercice 2015 2016 2017 2018


masse salariale 13 631 910 7 975 927 10 370 708 6 945 829
Taxe Formation 1% 136 319 79 759 103 707 69 458
Taxe Apprentissage
1% 136 319 79 759 103 707 69 458
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

1-1-Payements des droits IBS :

- Exercice 2015 :
Les droits IBS ont été liquidés en Avril 2016 en application d’un taux inapproprié de
19%. Par conséquent, il sera procédé à la régularisation du taux IBS à 23% conformément à
l’article 150-01 du CIDTA.
Tableau N° 8 : Calcul de l’IBS

bénéfice déclaré (entreprise


ETB) 7 876 590
base imposable (exonération
76%) 1 890 380
IBS payé à 19% 359 172
IBS dû à 23% 434 787
Ecart à rappeler 75 615
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

5- Au titre de l’exercice 2018, il a été constaté l’établissement des factures ci-après


relatives à des livraisons concernant le projet 01 réalisé à AOKAS:

Tableau N° 9 : Les factures relatives à des livraisons concernant le projet 01

DESIGNATION N° facture date HT TVA TTC


Mus 1 06/06/2018 4 132 711 289 289 4 422 000
Frida 2 07/06/2018 4 200 701 294 049 4 494 750
Abid 3 18/06/2018 4 200 701 294 049 4 494 750
ALIer 4 19/06/2018 5 424 767 379 733 5 804 500

84
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

LAad 5 20/06/2018 6 389 159 447 241 6 836 400


TOTAL 24 348 039 1 704 361 26 052 400
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.
Ces facturations ont fait l’objet de déclaration uniquement en matière de droits au
comptant (TAP-TVA), néanmoins, le taux de TVA appliqué devrait être de 09% et non
de 07%.
Par conséquent, il sera procédé au rappel de la différence en matière de TVA :
((24 348 039 * 0.09) – 1 704 361) soit : 486 961 da.
12-A l’issue des deux interventions effectuées sur les sites des deux projets, nous avons
relevé ce qui suit :
- intervention du 03/07/2019 sur le site du projet de 80 logements promotionnel
avec commerce et services au lieudit Bejaia dans la commune de Bejaia :
constatation d’un projet en cours de réalisation.
- Intervention du 09/07/2019 sur le site du projet de 90 logements promotionnels
avec commerces et services commune de Bejaia : le projet est achevé, il a été
constaté que 47 logements et un service ont été livrés mais ils n’ont pas fait l’objet
de déclaration, néanmoins, les cinq appartements signalés au point N°12 ont été
déclaré en matière de TVA et TAP.
Tableau N° 10 : Le détaille des livraisons non déclarées.

BLOC TYPE SITUATION SURFACE HT TVA TTC


F4 RDC 92,5 6 224 299 435 701 6 660 000
F4 RDC 92,5 6 224 299 435 701 6 660 000
F4 1ER ETAGE 94,95 6 389 159 447 241 6 836 400
F4 1ER ETAGE 94,95 6 389 159 447 241 6 836 400
A
3EME
F4 ETAGE 94,95 6 389 159 447 241 6 836 400
5EME
F3 ETAGE 97,95 5 950 234 416 516 6 366 750
2EME
F4 ETAGE 94,95 5 324 299 372 701 5 697 000
B
3EME
F4 ETAGE 94,95 5 324 299 372 701 5 697 000

85
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

3EME
F4 ETAGE 94,95 5 324 299 372 701 5 697 000
4EME
F4 ETAGE 95,15 5 324 299 372 701 5 697 000
4EME
F4 ETAGE 95,15 5 324 299 372 701 5 697 000
5EME
F3 ETAGE 97,95 5 492 523 384 477 5 877 000
5EME
F3 ETAGE 97,95 5 492 523 384 477 5 877 000
F4 RDC 98,25 5 509 346 385 654 5 895 000
C 4EME
F4 ETAGE 98,1 5 500 935 385 065 5 886 000
F2 RDC 64,55 3 619 626 253 374 3 873 000
F2 RDC 71,7 4 020 561 281 439 4 302 000
F3 1ER ETAGE 75,6 4 239 252 296 748 4 536 000
F3 1ER ETAGE 89,65 5 027 103 351 897 5 379 000
F3 1ER ETAGE 73,05 4 096 262 286 738 4 383 000
D 2EME
F3 ETAGE 75,6 4 239 252 296 748 4 536 000
3EME
F3 ETAGE 75,6 4 239 252 296 748 4 536 000
4EME
F3 ETAGE 76,1 4 267 290 298 710 4 566 000
F2 RDC 62,95 3 706 402 259 448 3 965 850
F4 RDC 88,4 5 370 093 375 907 5 746 000
F3 1ER ETAGE 78 4 373 832 306 168 4 680 000
F4 1ER ETAGE 89,3 5 424 766 379 734 5 804 500
E
2EME
F3 ETAGE 78 4 519 626 316 374 4 836 000
3EME
F4 ETAGE 89,3 5 424 766 379 734 5 804 500

86
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

3EME
F4 ETAGE 89,3 5 424 766 379 734 5 804 500
4EME
F3 ETAGE 78 4 738 318 331 682 5 070 000
F2 RDC 55,1 3 335 047 233 453 3 568 500
F3 1ER ETAGE 69,15 4 200 701 294 049 4 494 750
2EME
F3 ETAGE 69,15 4 200 701 294 049 4 494 750
3EME
F3 ETAGE 69,15 4 200 701 294 049 4 494 750
F
3EME
F3 ETAGE 69,15 4 200 701 294 049 4 494 750
4EME
F3 ETAGE 69,15 4 200 701 294 049 4 494 750
5EME
F2 ETAGE 69,75 3 911 215 273 785 4 185 000
F3 RDC 76,45 4 858 505 340 095 5 198 600
F3 RDC 81,25 5 163 551 361 449 5 525 000
F3 RDC 77,7 4 937 944 345 656 5 283 600
F3 1ER ETAGE 79,1 5 174 766 362 234 5 537 000
2EME
F3 ETAGE 81,3 5 318 692 372 308 5 691 000
3EME
G
F3 ETAGE 79,2 5 181 308 362 692 5 544 000
3EME
F3 ETAGE 81,35 5 321 963 372 537 5 694 500
4EME
F3 ETAGE 79,2 5 181 308 362 692 5 544 000
4EME
F3 ETAGE 81,35 5 321 963 372 537 5 694 500
TOTAL LOGEMENTS LIVRES NON 233 624 16 353 249 977
DECLARES 065 685 750

87
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

G service entre sol 196,55 12 775 750 2 427 393 15 203 143
TOTAL SERVICES LIVRES NON DECLARES 12 775 750 2 427 393 15 203 143
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

TOTAL DES LIVRAISONS IMPOSABLES (TAP/TVA) = 233 624 065 + 12 775 750 =
246 399 815 da

Compte tenu des anomalies et insuffisances soulevées, la comptabilité de ce


contribuable est jugée non régulière, par conséquent elle est rejetée conformément à
l’article 43 du code des procédures fiscales.

Le contribuable a la possibilité de solliciter dans sa réponse l’arbitrage de


monsieur le directeur des impôts de la wilaya de Bejaia, ou du chef du centre des impôts
de Bejaia, conformément à l’article 20-6 du code des procédures fiscales.

L’administration se réserve le droit de reprise des impositions en cas d’élément


nouveaux conformément à l’article 20-8 du code des procédures fiscales

I. Liquidation des droits

A/ Activité de promotion immobilière

La SARL (promotion) dispose en son compte deux projets (voir point N°13) et, il est à
rappeler que dans le cadre de ces deux projets, aucun bénéfice n’a été déclaré.
Les données ci-après, concernant les deux projets, sont tirées des fiches techniques réalisées
par le bureau d’études :
Tableau N° 11 : Les bénéfices prévisionnels des deux projets.
projet A projet B
PRIX PREVISIONNEL DU
PROJET (HT) 433 057 044 578 759 613,39
COUT PREVISIONNEL DU
PROJET (HT) 358 256 690 485 537 811
BENEFICE PREVISIONNEL 74 800 354 93 221 803
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

Les bénéfices seront reconstitués suivant la méthode decomptabilisation à l’avancement et


ce, en déterminant, pour chaque exercice, un chiffre d’affaires prévisionnel issu du rapport
88
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

des charges engagées sur le coût global du projet, qui sera appliqué sur le prix objectif du
projet.

Projet A

Tableau N° 12 : Calcul des bénéfices prévisionnels reconstitué du projet A

2013 2014 2015 2016 2017 2018


charges engagées 159 995 120 183 254 746 35 440 338 16 521 122 6 711 821 0
taux avancement 44,66% 51,15% 9,89% 4,61% 1,87% 0,00%
CA prévisionnel 193 400 474 221 516 474 42 839 920 19 970 564 8 113 181 0
bénéfice prévisionnel
reconstitué 33 405 354 38 261 728 7 399 582 3 449 442 1 401 360 0
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.
Les charges relatives aux exercices 2013 et 2014 ont été constatées en 2016 (point N° 05), par
conséquent, elles seront affectées à cet exercice et les bénéfices seront reconstitué ainsi :
Tableau N° 13 :Calcul des bénéfices prévisionnels après affectation des charges relatives
aux exercices 2013 et 2014.
2015 2016 2017 2018
charges engagées 35 440 338 359 770 988 6 711 821 0
CA prévisionnel 42 839 920 434 887 512 8 113 181 0
bénéfice prévisionnel 7 399 582 75 116 524 1 401 360 0
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

Projet B

Tableau N° 14 : Calcul des bénéfices prévisionnels du projet B

2015 2016 2017 2018


62 809 75 959
charges engagées 0 187 444 859 306 007
taux avancement 0% 39% 13% 16%
74 868 90 542
CA prévisionnel 0 223 433 709 504 908
bénéfice prévisionnel 0 35 988 850 12 059 14 583

89
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

198 901
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.
Tableau N° 15 : Récapitulation des deux projets

2015 2016 2017 2018


charges engagées 35 440 338 547 215 847 69 521 127 75 959 007
CA prévisionnel 42 839 920 658 321 221 82 981 686 90 542 908
14 83
bénéfice reconstitué 7 399 580 111 105 370 13 460 560 900
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

1-Taxe sur l’activité professionnelle (TAP) :


Les rehaussements sont taxes au taux de 02% conformément à l’article 217 du CID . Les
chiffres d’affaires imposables sont reconstitués à partir de ceux déclarés augmentés du total
des livraisons non déclarées signalées au point N°13.

Tableau N° 16 : Calcul de la TAP

DESIGNATION 2015 2016 2017 2018


CA sans réfaction déclaré 0 0 0 24 348 030
CA avec réfaction déclaré 0 0 0 0

CA exonéré déclaré 0 0 0 0
1 TOTAL CA DECLARE 0 0 0 24 348 030
2 DROITS TAP DECLARES 0 0 0 486 961
CA sans réfaction reconstitué 0 0 0 246 399 810
CA avec réfaction reconstitué 0 0 0 0
CA exonéré reconstitué 0 0 0 0
3 TOTAL CA RECONSTITUE 0 0 0 246 399 810
DROITS TAP SUR CA
4 RECONSTITUE 0 0 0 4 927 996
rehaussement CA (3-1) 0 0 0 222 051 780
droits TAP à rappeler (4-2) 0 0 0 4 441 036
Majorations 0 0 0 1 110 259

90
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

TOTAL DROITS ET
MAJORATIONS 0 0 0 5 551 295
Source : élaboré par nos soins à base des documents interne de l’administration fiscale.

1- Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) :


Les rehaussements sont imposés au taux de 19% conformément à l’article 02 et l’article 21 du
code des taxes sur le chiffre d’affaires. La TVA est à reverser sur les factures d’achats
mentionnées aux points numéro : 04, 06, et 09.

Les chiffres d’affaires imposables sont reconstitués à partir de ceux déclarés augmentés du
total des livraisons non déclarées signalées au point N°13, ainsi que la prise en charge de
l’écart signalé au point N°12.

Tableau N° 17 : Calcul de la TVA

DESIGNATION 2015 2016 2017 2018


CA déclaré au taux (07%) 0 0 0 24 348 030
CA déclaré au taux (17%/19%) 0 0 0 0
CA déclaré exonéré 0 0 0 0
1 TOTAL CA DECLARE 0 0 0 24 348 030
2 droits TVA sur CA déclaré 0 0 0 1 704 362
CA au taux (09%) reconstitué 0 0 0 233 624 060
CA au taux (19%) reconstitué 0 0 0 12 775 750
CA exonéré reconstitué 0 0 0 0
3 TOTAL CA reconstitué 0 0 0 246 399 810
4 droits TVA sur CA reconstitué 0 0 0 23 453 558
5 rehaussement CA (3-1) 0 0 0 222 051 780
6 droits TVA (4-2) 0 0 0 21 749 196
7 pénalités sur droits TVA 0 0 0 5 437 299
8 TOTAL TVA à reverser 10 326 86 850 251 881 0
9 pénalités sur TVA reversée 1 033 13 028 62 970 0
10 TOTAL TVA A PAYER (6+8) 10 326 86 850 251 881 21 749 196
11 TOTAL DES PENALITES (7+9) 1 033 13 028 62 970 5 437 299
TOTAL DROITS ET 11 359 99 878 314 851 27 186 495

91
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

PENALITES (10+11)
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

3- Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS)

Les bénéfices imposables seront reconstitués à partir de ceux déterminés ci-avant (point A),
augmentés des réintégrations de charges signalées aux points 03 et 04. Le taux de l’IBS
applicable est de 26% conformément à l’article 150-1 du code des impôts directs et taxes
assimilées.

Les droits TAP rappelés viendront en déduction conformément à l’article 319 du même code.
Tableau N° 18 : Calcul de l’IBS

DESIGNATION 2015 2016 2017 2018


bénéfice déclaré 0 0 0 0
bénéfice reconstitué 7 399 580 111 105 370 13 460 560 14 583 900
charges à réintégrer 60 743 0 0 300 000
droits TAP rappelés 0 0 0 4 441 036
bénéfice imposable 7 460 320 111 105 370 13 460 560 10 442 860
rehaussement 7 460 320 111 105 370 13 460 560 10 442 860
droits IBS (26%) à rappeler 1 939 683 28 887 396 3 499 746 2 715 144
Majorations 484 921 7 221 849 874 936 678 786
TOTAL DROITS ET
MAJORATIONS 2 424 604 36 109 245 4 374 682 3 393 929
Source : élaboré par nos soins à base des documents interne de l’administration fiscale.

Impôt sur les revenus des capitaux mobiliers (IRCM)

Les rehaussements de bénéfice sont imposés en matière d’IRCM au taux de 10% / 15%
après déduction de L’IBS dû.

Tableau N° 19 : Calcul de l’IRG/RCM

DESIGNATION 2015 2016 2017 2018


rehaussement imposable 7 460 320 111 105 370 13 460 560 10 442 860
droits IBS rappelés 1 939 683 28 887 396 3 499 746 2 715 144

92
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

base RCM reconstituée 5 520 630 82 217 970 9 960 810 7 727 710
IRG/RCM (10%/15%) 552 063 8 221 797 1 494 121 1 159 157
majorations 25% 138 016 2 055 449 373 530 289 789
TOTAL DROITS ET
MAJORATIONS 690 079 10 277 246 1 867 652 1 448 946
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

B/ ACTIVITE DE TRAVAUX BATIMENTS :

En absence d’éléments nouveaux, les chiffres d’affaires déclarés sont maintenus.

Tableau N°20 : Les chiffres d’affaires

DESIGNATION 2015 2016 2017 2018


CA déclaré 35 444 330 53 739 790 20 473 460 6 865 430
Source : élaboré par nos soins à base des documents interne de l’administration fiscale.

1- Taxe sur l’activité professionnelle (TAP) : aucun droit à rappeler

2-Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) :

Les chiffres d’affaires imposables seront reconstitués selon ce qui a été signalé au
point N°8.

Tableau N° 21 : Calcul de la TVA

DESIGNATION 2015 2016 2017 2018


CA déclaré au taux (07%/09%) 35 444 330 42 332 330 1 567 050
CA déclaré au taux (17%/19%) 0 9 572 650 9 748 120
CA déclaré exonéré 0
1 TOTAL CA DECLARE 35 444 330 51 904 980 9 748 120 1 567 050
2 droits TVA sur CA déclaré 2 481 103 4 590 614 1 657 180 109 694
CA au taux (07%/09%)
reconstitué 33 393 130 31 330 400 1 567 050
CA au taux (17%/19%)
reconstitué 2 047 208 20 574 580 9 748 120
CA exonéré reconstitué 0 0 0 0

93
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

3 TOTAL CA reconstitué 35 440 338 51 904 980 9 748 120 1 567 050
4 droits TVA sur CA reconstitué 2 685 544 5 690 807 1 657 180 109 694
rehaussement (3-1) 0 0 0 0
droits TVA (4-2) 204 441 1 100 193 0 0
Pénalité 51 110 275 048 0 0
TOTAL DROITS ET
PENALITES 255 552 1 375 241 0 0
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

3-Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) :

Les bénéfices imposables seront reconstitués à partir de ceux déclarés, augmentés des
réintégrations de charges signalées aux points 05 et 07, ainsi que la prise en charge de l’écart
IBS signalé au point N°11. Le taux de l’IBS applicable est de 23% conformément à l’article
150-1 du code des impôts directs et taxes assimilées.

Tableau N° 22 : Calcul de l’IBS

DESIGNATION 2015 2016 2017 2018


résultat déclaré 7 876 590 2 580 660 2 585 960 -4 342 460
bénéfice imposé après exonération
(76%) 1 890 380 619 360 2 585 960 -4 342 460
charges à réintégrer 0 700 000 0 10 000
résultat imposable reconstitué 1 890 380 1 319 360 2 585 960 -4 332 460
Rehaussement 0 700 000 0 10 000
IBS déclaré 359 173 142 453 594 772 0
IBS sur résultat reconstitué (23%) 434 787 303 453 594 771 0
droits IBS à rappeler 75 614 161 000 0 0
Majorations 11 342 24 150 0 0
TOTAL DROITS ET
MAJORATIONS 86 956 185 150 0 0
Source : élaboré par nos soins à base des documents interne de l’administration fiscale.

4-Impôt sur les revenus des capitaux mobiliers (IRCM) Les rehaussements de bénéfice
sont imposés en matière d’IRCM au taux de 10% / 15% après déduction de L’IBS dû.

94
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

Tableau N° 23 : Calcul de l’IRG/RCM

DESIGNATION 2015 2016 2017 2018


rehaussement imposable 0 700 000 0 10 000
droits IBS rappelés 75 614 161 000 0 0
base RCM reconstituée 0 539 000 0 10 000
IRG/RCM (10%/15%) 0 53 900 0 1 500
majorations 25% 0 13 475 0 375
TOTAL DROITS ET
MAJORATIONS 0 67 375 0 1 875
Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

5-Taxe d’apprentissage et taxe de formation professionnelle

Les bases imposables en matière la taxe de formation et de la taxe d’apprentissage seront


taxées au taux de 01 % telles que prévues par les articles 79 et 80 de la loi de finances pour
2007. (point N°10)

Tableau N° 24: Calcul de la taxe de formation professionnelle

DESIGNATION 2015 2016 2017 2018


base taxe de formation imposable 13 631 910 7 975 920 10 370 700 6 945 820
droits à rappeler (01%) 136 319 79 759 103 707 69 458
Majorations 20 448 11 964 15 556 10 419
TOTAL DROITS ET
MAJORATIONS 156 767 91 723 119 263 79 877
taxe d'apprentissage
DESIGNATION 2015 2016 2017 2018
base taxe d'apprentissage
imposable 13 631 910 7 975 920 10 370 700 6 945 820
droits à rappeler (01%) 136 319 79 759 103 707 69 458
Majorations 20 448 11 964 15 556 10 419
TOTAL DROITS ET
MAJORATIONS 156 767 91 723 119 263 79 877

95
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

Source : élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

Tableau N° 25 : Récapitulatif des droits, majorations et pénalités selon la notification


définitive

DESIGNATION 2015 2016 2017 2018


droits TAP 0 0 0 4 441 036
majorations TAP 0 0 0 1 110 259
TOTAL 01 0 0 0 5 551 295
droits TVA 214 768 1 187 043 251 881 21 749 196
pénalités TVA 52 143 288 076 62 970 5 437 299
TOTAL 02 266 911 1 475 119 314 851 27 186 495
droits IBS 2 015 298 29 048 396 3 499 746 2 715 144
majorations IBS 496 263 7 245 999 874 936 678 786
TOTAL 03 2 511 561 36 294 395 4 374 682 3 393 929
droits IRCM 552 063 8 275 697 1 494 121 1 160 657
majorations IRCM 138 016 2 068 924 373 530 290 164
TOTAL 04 690 079 10 344 621 1 867 652 1 450 821
taxe d'apprentissage 136 319 79 759 103 707 69 458
majoration TA 20 448 11 964 15 556 10 419
taxe de formation 136 319 79 759 103 707 69 458
majorations TF 20 448 11 964 15 556 10 419
TOTAL 05 313 534 183 446 238 526 159 754
TOTAL
GENERAL 3 782 084 48 297 582 6 795 711 37 742 293
Source :élaboré par nos soins à base des documents internes de l’administration fiscale.

2-5- La clôture de la vérification

Après l’achèvement des travaux de vérification et l’envoi de la notification définitive


au contribuable, le vérificateur procède aux travaux de clôture suivant :

 Emission du rôle.
 Annotation du dossier fiscal.
 Elaboration du rapport de vérification à transmettre à la direction régionale Sétif.
96
Chapitre 04 : L’incidence du contrôle fiscal au sien d’une entreprise : Illustration par
un cas

 Restitution du dossier fiscal au service de gestion.

De même, le vérificateur informe le contribuable des droits de recours dans le cadre


du contentieux en cas de non satisfaction de la dite régularisation.

En conclusion, cette étude pratique nous a permet de comprendre les procédures de


vérification de comptabilité d’un part et d’autre part nous a montré l’importance du contrôle
fiscale dans la détection et la réparation des erreurs commises par les contribuables.

On outre, La mission du vérificateur ne peut être seulement limitée au contrôle pour


assurer les redressements nécessaires, mais il ne semble qu’un rôle de conseil et d’assistance
sera important, car la vérification de comptabilité, qui est un moyen de contrôle, ne permet
non seulement la vérification approfondie des documents comptables mais aussi n examen
critique de toute la comptabilité tenue par l’entreprise.

En fin Nous ne pouvons pas généraliser et dire que tous les contribuables effectuent la fraude
fiscale.

97
Conclusion générale
Conclusion générale

Le but de notre recherche est d’essayer d’illustrer l’incidence du contrôle fiscal au


niveau de l’entreprise en Algérie. Notre démarche méthodologique est portée d’abord, sur
l’environnement fiscal lié au cadre déclaratif, puis la présentation du contrôle fiscal, ainsi que
le cadre conceptuel de la fraude et l’évasion fiscales.

La fraude et l’évasion fiscale font partie des actes ou des comportements qui ont pour
finalité la contestation du pouvoir fiscal, c'est-à-dire le refus de l’impôt. Plusieurs facteurs
poussent les assujettis à fuir l’impôt, mais les causes les plus rependues sont la complication
du système fiscal, la pression fiscale, la morale fiscale du contribuable et l’insuffisance du
contrôle.

Pour réduire au maximum et lutter contre ces phénomènes pas mal de dispositifs et
réformes ont être pris par le gouvernement Algérien à savoir la politique de rééchelonnement
de la dette fiscale et le contrôle fiscal avec ses diverses techniques et procédures.

Dans le domaine de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales, le rôle principal


revient à l’administration fiscale.

Pour cela, le législateur devrait donc continuer a ce pencher sur les moyens de
renforcer et d’améliorer l’administration fiscale en moyens humains et matériels suffisants,
notamment la modernisation de l’administration en utilisant des nouvelles technologies de
l’information et de la communication pour mener bien sa mission de contrôle .

Le contribuable de son coté, doit montrer un peu de civisme et doit considérer l’impôt
comme une variable sur laquelle il peut agir dans ses choix et décision de gestion de
l’entreprise, plutôt que de le voir comme charge lourde dont il doit fuir.

En fin, malheureusement, quelques éléments ont constitué des entraves pour le bon
déroulement de notre recherche, notamment la fermeture de la bibliothèque centrale de notre
université à cause du virus corona qui nous a produit un manque d’ouvrage et de la
documentation, ainsi que le caractère sensible du notre sujet ne nous a pas permis de disposer
de statistiques exhaustives et récentes ; ceci à limité fortement notre analyse et ne nous pas
permis d’aborder tous les aspects relatifs à la fraude fiscale.
Bibliographie
Bibliographie

Ouvrages

1- ALEXANDRE Jean, « Droit fiscal algérien» édition office des publications


universitaires, Alger, 1998.

2- COLLIARD Jean Edouard, MONTIALOUX Claire, « une brève historique d’impôt »


édition la découverte, paris, 2007.
3- DISEL EMMANUEL, JACQUES SARAF, «Fiscalité appliquée Tome2 IS-IR»,
13eme Edition, Paris, 2001/2002.
4- J.Claude MARTINEZ, «la fraude fiscale», Edition PUF, Paris, 1984.
5- HAMMADOU Ibrahim et TESSA Ahmed., « fiscalité des entreprises », Edition pages
bleues, Brouira, AVRIL 2011.
6- KRUGER Hervé, « Les principes généraux de la fiscalité », édition ellipses, Paris,
2000.
7- Marc DASSESSE et Pascal MINNE, « Droit fiscal ; Principes généraux et impôts sur
les revenus», 4éme édition, Bruxelle, Bruyant, 1996.

8- ROGER et MARTINE, « droit fiscal», Edition Masson, Paris 1987, P.02.


9- SADOUDI Ahmed, « cours du droit fiscal », institut d’économie douanière et fiscale,
Kolea, Alger, 2005.
Code et taxes règlementaires

1- Code des impôts directs et taxes assimilées 2018.


2- Code de la Taxe sur le Chiffre d’Affaires 2018.
3- Code de commerce.
4- La loi de finance 2003.
5- La loi de finance 2010.
6- La loi de finance 2015.
7- La loi de finance 2019.
8- Ministre des finances, Direction Générale des impôts, « le système fiscale
Algérien », édition 2018.
9- Guide pratique de la TVA, Direction Générale des Impôts, Alger, janvier 2017.
10- Guide de contribuable CDI 2014.
11- Les procédures de contrôle fiscale 2019.
AUTRES DOCUMMENTS

10- La réforme fiscale, institut supérieure de gestion et de planification-lido-bordj El


Kifan – ALGER 1992.

11- Cours de Mme MEKHEMOUKH « Gestion fiscale».


12- La charte du contribuable vérifié.
13- Le contrôle fiscal, Institut d’économie douanière et fiscal.
Mémoires

1- HALFAOUI Zahia et NARAOUI Chafaa, « la fraude fiscale : Ampleur, Mécanismes


et impact sur l’économie nationale », Mémoire de Master, Université de Bejaia, 2013.

2- KHARROUBI Kamal, « le contrôle fiscal comme un utile de lutte contre la fraude »,


mémoire de magister en sciences commerciales, université d’Oran Es-Senia,
promotion 2011.
3- OUAREZKI Miloud, « le contrôle fiscal comme moyen de lute contre la fraude
fiscal », Mémoire de troisième cycle, IEDF, 23eme promotion 2007.
4- TABLI Abdelhak et YACINI Hakim, « le contrôle fiscal outil de lutte contre la fraude
fiscale », Mémoire de master, Université de Bejaia, 2013.

Sites internet

www.mfdgi.gov.dz

www.wikipedia.com

www.impots.gouv.fe

www.memoireenline.com
Annexes
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Série O n° 4

‫ﺍﻟـﺠــﻤـــﻬــﻮﺭﻳــــﺔ ﺍﻟﺠــﺰﺍﺋــﺮﻳـــــﺔ ﺍﻟـﺪﻳـــﻤــﻘــﺮﺍﻁـﻴــــــﺔ ﺍﻟﺸــﻌــﺒـﻴــــــــﺔ‬


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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


MINISTERE DES FINANCES ‫ﻭﺯﺍﺭﺓ ﺍﻟﻤﺎﻟﻴـــﺔ‬
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DIRECTION GENERALE DES IMPOTS ‫ﺍﻟـﻤـﺪﻳــﺮﻳــﺔ ﺍﻟـﻌــﺎﻣــﺔ ﻟﻠــﻀـــﺮﺍﺋــﺐ‬


1B

…………………………………………………. …………………………………………

A
………………………………………………
Référence N° ……………………..
…………………………………………………………
Lettre avec
A.R
N° ................... Le
Avis de Vérification de Comptabilité

Nous avons l'honneur de vous faire connaitre que sauf demande contraire de votre part et
acceptée par le service, nous nous présenterons à votre …………………………………………………………..
le ……………… à ……. H, à l’effet de vérifier au titre des exercices …….. , ….... , …... , ……..
l’ensemble de vos déclarations fiscales et opérations susceptibles d’être examinées, se rapportant aux
impôts, droits et taxes ci-après, désignés :……………………………………………………...............................................

Nous vous saurons gré de bien vouloir tenir à notre disposition vos documents comptables
et pièces justificatives et dans la mesure où votre comptabilité est informatisée, l’ensemble des
informations, données et traitements visés à l’article 20-3 du Code des Procédures Fiscales.

Au cours de ce contrôle, vous avez la faculté de vous faire assister par un conseil de votre
choix et de demander toutes les précisions sur la conduite de cette vérification.

Si le contrôle fiscal envisagé ne peut être effectué en raison de votre opposition ou celle de
tiers, il sera procédé en vertu des dispositions de l’article 44-1 du Code des Procédures Fiscales à
l’évaluation d’office de vos bases d’imposition sans préjudice de l’application des sanctions prévues
par la législation fiscale en vigueur.

(1) Préalablement à l’examen au fond de vos documents comptables, il peut être procédé dès la
remise du présent avis à la constatation matérielle des éléments physiques et de
l’exploitation, de l’existence et de l’état des documents comptables (dispositions de l’article
20 du Code des Procédures Fiscales).

Je vous prie de trouver ci-joint, un exemplaire de la charte des droits et obligations du


contribuable vérifié.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur l'expression de notre parfaite considération.

Chef de brigade Nom, prénom et grade


des vérificateurs

(1) À cocher en cas de contrôle inopiné.


Rappel de certaines dispositions fiscales

Article 20-4 du Code des Procédures Fiscales: Une vérification de comptabilité ne peut être entreprise sans que
le contribuable en ait été préalablement informé par l’envoi ou la remise avec accusé de réception d’un avis de
vérification accompagné de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié et qu’il ait disposé d’un
délai minimum de préparation de dix (10) jours à compter de la date de réception de cet avis.
L’avis de vérification doit préciser les noms, prénoms, grades des vérificateurs, la date et l’heure de la première
intervention, la période à vérifier, les droits, impôts, taxes et redevances concernées, les documents à consulter
et mentionner expressément, à peine de nullité de la procédure, que le contribuable a la faculté de se faire
assister par un conseil de son choix au cours du contrôle.

En cas de changement des vérificateurs, le contribuable est tenu informé.

En cas de contrôle inopiné tendant à la constatation matérielle des éléments physiques de l’exploitation ou de
l’existence et de l’état des documents comptables, l’avis de vérification de comptabilité est remis au début des
opérations de contrôle.

L’examen au fond des documents comptables ne peut commencer qu’à l’issue du délai de préparation précité.

Article 20-5 du Code des Procédures Fiscales : Sous peine de nullité de la procédure, la vérification sur place de
livres et documents comptables ne peut s’étendre sur une durée supérieure à trois (3) mois, en ce qui concerne :
- les entreprises de prestations de services, lorsque leur chiffre d’affaires annuel n’excède pas 1.000.000 DA pour
chacun des exercices vérifiés ;
- toutes les autres entreprises, lorsque leur chiffre d’affaires annuel n’excède pas 2.000.000 DA, pour chacun des
exercices vérifiés.

Ce délai est porté à six (6) mois pour les entreprises ci-dessus, lorsque leur chiffre d’affaires annuel n’excède pas
respectivement 5.000.000 DA et 10.000.000 DA pour chacun des exercices vérifiés.

Dans tous les autres cas, la durée de la vérification sur place ne doit pas dépasser neuf (9) mois.

La fin des travaux de vérification sur place doit être constatée par un procès-verbal, que le contribuable vérifié
est invité à contresigner. Mention est faite éventuellement sur le procès-verbal en cas de refus de signature par
ce dernier.

La durée de vérification sur place est prorogée du délai accordé au contribuable vérifié, en vertu des
dispositions de l’article 20 ter du code des procédures fiscales, pour répondre aux demandes d’éclaircissement
ou de justification lorsqu’il ya transferts indirects de bénéfices au sens des dispositions de l’article 141 bis du
code des impôts directs et taxes assimilées.

La durée du contrôle sur place n’est pas opposable à l’administration pour l’instruction des observations ou des
requêtes formulées par le contribuable après la fin des opérations de vérification sur place.
En outre, les durées de contrôle sur place fixées ci-dessus ne sont pas applicables dans les cas de manœuvres
frauduleuses dûment établies ou lorsque le contribuable a fourni des renseignements incomplets ou inexacts
durant la vérification ou n’a pas répondu dans les délais aux demandes d’éclaircissement ou de justification
prévues à l’article 19 ci-dessus.

Important !
Lors de l’exécution des travaux de contrôle et à l’occasion du débat contradictoire engagé avec le(s)
vérificateur (s) vous pouvez soumettre vos observations, contestations et divergences d’appréciation à Mr
……...........................................................................................................................................Tél n° ………….................
Vous pouvez également, à l’issue de cette étape, demander à être reçu par Monsieur
……………………………………………………………………………................................,Tél n° ………….……..……
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Série O n° 33

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DE WILAYA DE BEJAIA CDI BEJAIA


…………………………………………………. ………………………………………..

A
/DIWB/CDI/SPCR/2018 …………………………………………………
Référence N°:
…………………..
Lettre avec …………………………………………………………
A.R.
N° Le
BEJAIA 23/12/2018

CONVOCATION POUR ARBITRAGE

Conformément aux dispositions des articles 20-6 et 21-5 du Code des Procédures Fiscales, et
4 déc. 18
suite à votre réponse à la notification de redressement du ………. parvenue à mes services le
4 déc. 18
……..….. dans laquelle vous sollicitez l’arbitrage auprès de
……………………………………………………………………………………………………..

Nous avons I 'honneur de vous inviter dans nos bureaux sis au ………………………………
le ………..…..
24 déc. 18 à …….…
09 H …………
00 minute(s) pour assister à la réunion d’arbitrage.

Vous avez la faculté de vous faire assister par un conseil de votre choix (Art 20-4 du Code
des Procédures fiscales).
Veuillez, agréer, Mme, Mr l'expression de notre parfaite considération.

Nom/prénom et qualité du signataire


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Série O n° 23
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DIRECTION DES IMPOTS DE BEJAIA


…………………………………………………. ………………………………………..
CDI DE BEJAIA/SPCR/SC

Fiche de début des travaux

de Vérification

……………………………………………………………………………………………… Le…26/06/2018
BEJAIA …………
/18
Numéro de l’affaire ………………………………………………………………………..……………..
XXX
Numéro d’identification Fiscale……………………………………………………………………………
XXXX
Nom / Prénom ou raison sociale…………………………………………………………………………
ETB TCE
Activité…………………………………………………………………………………………..……………
Adresse………………………………………………………………….Tel………………………………….
BEJAIA.
Avis de vérification N°…………………………………………………du…………………………………
18
Remis-le…………………………………………………………………………………………………………
Période à vérifier du …………………………….........au……………………………………..…………..
Noms, prénoms et grades des agents vérificateurs :
…………………….…………………………..………………………………..……………..
…….………………………………………….………………………………..……….…..…
Date de début des travaux préparatoires………………………………………….…………………………
Date du contrôle inopiné (1)………………………………………………………………………………
Date d’intervention sur place (Contrôle au fond)…………………….………….……………………

Chef de brigade Nom/ Prénom et grade des vérificateurs

(1) à remplir en cas de contrôle inopiné


REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Série O, N° 24
Imp. Officielle (2004)

MINISTERE DES FINANCES


DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
DIRECTION REGIONALE DES IMPOTS DE SETIF
CENTRE DES IMPOTS DE WILAYA DE BEJAIA
SPCR/SC DE BEJAIA

Fiche de fin des travaux


de vérification

Bejaia le : 11/10/2017

Numéro de l’Affaire n

N° d’article d’imposition :
Numéro de l’identifiant fiscal : 1
Nom et Prénom ou Raison Sociale :
Activité :

Adresse :
Avis de vérification de Comptabilité N°
Date de fin des travaux sur place : /

Date de notification des résultats de la vérification :


Date de notification de la position définitive de l’Administration :

Lu et approuvé :
Le Chef de Service Les Vérificateurs
MINISTERE DES FINANCES
Direction Générale des impôts
Fiche de Renseignements
Sur la solvabilité du redevable vérifié
(Personne Physique et Personne Morale)

Désignation du redevable (nom, prénom / raison sociale) : XXXXXX .

Adresse : (1) :.w. BEJAIA

N° de l’identifiant fiscal :

Activité du redevable :Entreprise travaux bâtiment .

Nom et adresse du gérant:/

Nom et adresse du propriétaire du fonds de commerce : (2)

I- Biens immobiliers (Terrains, Maisons d’habitations, Appartements,


etc) appartenant au redevable vérifié

Année d’acquisition ou
Nature Adresse
de création.
/ /
/

(1) Adresse : Activité et domicile


(2) Cas ou l’exploitant n’est pas le propriétaire conformément aux dispositions de l’article 374 du CID
II- Matériel de transport, (voitures de tourisme, etc) appartenant au
redevable vérifié

Nature (Marque et type) Date d’acquisition


1
betoniere 2015
grue 2015

III- Stocks

Valeur portée à la ligne du bilan Adresse de l’entrepôt ou du magasin


/ 31/12/2017

IV- Créances

Administration, Numéro et N° CCP ou


Comptable Montant
organisme date du Compte
assignataire total
public ou autre marché (1) Bancaire
/ / / / /

V- Compte bancaires et postaux, comptes d’épargne de la personne


contrôlée

Centre de CCP, banque et


Numéro et nature du
adresse de l’agence ou de Observations
compte
la caisse d’épargne

(1) Il y a lieu de vérifier également l’existence d’avenant au contrat initial de marché public.

VI- Rappel des droits et pénalités

2
Montant des droits rappelés
Année Impôts et taxes Droits simples Pénalités
2014 TVA 9 804 980
TAP 2 093 183 523 295
Taxe d’apprentissage 87 119 13 067

Taxe de formation 87 119 13 067

2015 TVA 318 387 73 773


TAP 455 624 113 906
Taxe d’apprentissage 103 148 15 472

Taxe de formation 103 148 15 472

2016

Taxe d’apprentissage 172 983 25 947


Taxe de formation 172 983 25 947

2017
Taxe d’apprentissage 80 361 12 054
Taxe de formation 12 054
80 361

TOTAUX 3 764 220 845 034


découper

Date de l’envoi de la fiche de


Renseignements au receveur des impôts :
Bejaia le :
Accusé de réception à renvoyer au Cachet et signature
Service émetteur du receveur
Les vérificateurs :

3
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

BEJAIA 17/12/2018
Direction générale
des impôts FICHE DE SURVEILLANCE
concernant : XXXX
Centre des impôts
Entreprise travaux batiment
de la wilaya de béjaia
- W-BEJAIA.
S PCR /SC

BRIGADE N°:03
ROLE N°:
date de constatation:

TABLEAU DES DROITS ET PÉNALITÉS

libéllé EX 2014 EX 2015 EX 2016 EX 2017


IRG 1 664 278 44 086 247 453
pénalités 416 069 4 408 61 863
IRG/salaires
pénalités
Taxe sur les véhicule de sociéte
pénalités
Amende

IBS
pénalités
TAP
pénalités
TVA
pénalités
Taxe d'apprentissage
pénalités
Taxe de formation
pénalités
TOTAL DROITS 1 664 278 44 086 247 453
total pénalités 416 069 4 408 61 863
total général 2 080 347 48 494 0 309 316

le chef d'inspection les vérificateurs


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Série O n° 15
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DES FINANCES IDENTIFIANT FISCAL

Direction générale des impôts

……………………………………………… CODE TERRITOIRE

…………………………………..………………

CODE ACTIVITE

NUMERO D’ARTICLE

RAPPORT DE VERIFICATION DE COMPTABILITE

N° 01 / 18

Entreprise vérifiée :………………………………… Brigade de vérification n°………………01

Activité :…………………………………………………. Agents vérificateurs :…………………….

Adresse :…………………………………………………. ……………………………………………………..


Série O n° 15

A/ GENERALITES

1. Renseignements relatifs à l’entreprise vérifiée :

• Forme juridique :
• Date de création ou de passage à la forme juridique actuelle :
• Désignation de l’exploitant-directeur général :
• Situation du gérant, s’il s’agit d’une SARL :
- Associé Majoritaire :
- Associé Minoritaire : ✔

- Non Associé :
• Désignation des associés et répartition des actions ou des parts sociales :…………………………

• Adresse personnelle de l’exploitant ou de l’associé, gérant majoritaire :


Série O n° 15

B/ CONTROLE DE LA VERIFICATION DE COMPTABILITE


(Direction régionale des impôts)

1°/ Date du contrôle du rapport de vérification :


2°/ Date de l’envoi à l’administration centrale de la fiche de synthèse :

3°/ Observations de la direction régionale des Impôts :……………………………………………………………..

4°/ Réponse de la direction des Impôts de Wilaya :………………………………………………………………………

5°/ Décision proposée par la D.R.I :……………………………………………………………………………………….


Table des matières
Remerciement et dédicaces

Liste des abréviations

Liste des tableaux

Sommaire

Introduction générale………………………………………………………………………01

Chapitre 01 : Environnement fiscal algérien lie au cadre déclaratif

Section 1 : Présentation générale de la fiscalité………………………………………….. 04

1-1- Historique de la fiscalité…………………………………………………………………04

1-1-1- La fiscalité française………………………………………………………………..04

1-1-2 : la fiscalité algérienne……………………………………………………………….05

1-2- Définition de la fiscalité…………………………………………………………………05

1-3- Le rôle de la fiscalité…………………………………………………………………….06

1-3-1 Allocation des ressources ……………………………………………………………07

1-3-2- Redistribution des revenus et des richesses ………………………………………...07

1-3-3- stabilisation de l’activité ……………………………………………………………07

Section 2 : Définition et classification de l’impôt………………………………………….07

2-1- Définition de l’impôt……………………………………………………………………07

2-2- Caractéristiques de l’impôt………………………………………………………………08

2-2-1- l’impôt consiste en une prestation en argent et non en nature………………………08


2-2-2- l’impôt est perçu à titre définitif…………………………………………………….08

2-2-3- l’impôt est obligatoire ……………………………………………………………....08

2-2-4- l’impôt est perçu auprès des membres de la collectivité nationale…………………08

2-2-5-l’impôt n’est pas affecté…………………………………………………………….09

2-2-6- l’impôt permet au contribuable de participer aux charges publiques………………09

2-3- Fonctions de l’impôt ……………………………………………………………………09

2-4- Classifications de l’impôt……………………………………………………………….09

2-4-1- Classification administrative ……………………………………………………….10

2-4-2- Classification économique ………………………………………………………….10

2-4-2-1- Impôts sur le capital……………………………………………………………..10

2-4-2-2- Impôts sur le revenu …………………………………………………………….10

2-4-2-3- Impôt sur la dépense ……………………………………………………………10

2-4-3- classification juridiques (traditionnelles)…………………………………………….10

2-4-3-1- Impôt directs……………………………………………………………………..10

2-4-3-2- Impôts indirects …………………………………………………………………11

2-4-4- autres classifications………………………………………………………………….11

2-4-4-1- Impôts réels et impôts personnels ……………………………………………….11

2-4-4-2- Impôts proportionnelles et impôts progressifs…………………………………...11

2-4-4-3- Impôts d’Etat et impôts locaux…………………………………………………..11

Section 3 : les droits auxquels les entreprises relevant du régime du réel sont soumises…

3-1-Impôt sur le Bénéfice des sociétés(IBS)………………………………………………….12

3-1-1- Définition de l’IBS………………………………………………………………..…12

3-1-2- Les caractéristiques de l’IBS………………………………………………………...12


3-1-3- Champ d’application de l’IBS……………………………………………………….13

3-1-3-1- Sociétés soumises obligatoirement à l’IBS……………………………………..13

3-1-3-2- Sociétés soumises par option à l’IBS……………………………………...……13

3-1-4- Les exonérations de l’IBS……………………………………………………………13

3-1-4-1- Exonérations permanentes……………………………………………………...13

3-1-4-2- Les exonérations temporaires ………………………………………………….15

3-1-5- Taux d’imposition …………………………………………………………………...17

3-1-6- Base imposable………………………………………………………………………17

3-1-7- Modalité de paiement de l’IBS………………………………………………………18

3-2- Impôt sur le Revenu Global (IRG)………………………………………………………19

3-2-1- Définition de l’IRG………………………………………………………………….19

3-2-2- Caractéristique de l’IRG…………………………………………………………….19

3-2-3- Champs d’application de l’IRG……………………………………………………..20

3-2-3-1- Personnes et revenus imposables à l’IRG……………………………………...20

3-2-4- Les exonérations de l’IRG………………………………………………………….20

3-2-4-1- Les exonération permanentes………………………………………………...…21

3-2-4-2- Les exonération temporaires…………………………………………………...21

3-2-5- Taux d’imposition…………………………………………………………………...22

3-2-6- Base imposable de l’IRG……………………………………………………………23

3-2-7- Lieux d’imposition de l’IRG………………………………………………………..23

3-3- Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)……………………………………………………...23

3-3-1- Définition de la TVA………………………………………………………………..23

3-3-2- Caractéristique de la TVA………………………………………………………...…24


3-3-3- Champ d’application de la TVA……………………………………………………..24

3-3-3-1- Les opérations obligatoirement imposable……………………………………...24

3-3-3-2- Les opérations imposables par option…………………………………………..24

3-3-4- Exonérations de la TVA……………………………………………………………...25

3-3-5- Taux d’imposition de la TVA………………………………………………………..25

3-3-6- Base imposable de la TVA…………………………………………………………...25

3-4- La taxe sur l’activité professionnelle (TAP)…………………………………………….26

3-4-1- Définition de la TAP………………………………………………………….…… 26

3-4-2- les caractéristiques de la TAP……………………………………………………….26

3-4-3- Champs d’application de la TAP……………………………………………………26

3-4-4- Exonérations de la TAP………………………………………………………….….26

3-4-5- taux d’imposition de la TAP……………………………………………………...…27

3-4-6- Base imposable de la TAP……………………………………………………….….28

3-5- Autres droits et taxes…………………………………………………………………....28

3-5-1- La taxe sur la formation professionnelle et la taxe d’apprentissage………………...28

3-5-2- La taxe intérieur de consommation TIC……………………………………………..28

3-5-3- Droit de timbre ……………………………………………………………………...28

Conclusion……………………………………………………………………………………29

Chapitre 2 : contrôle fiscal

Section1 : Les différentes formes du contrôle fiscal……………………………………….31

1-1 - Le contrôle sur pièce………………………………………………………………..…..31

1-1-1-Déroulement du contrôle sur pièce……………………………………………...…..31

1-2-La vérification de comptabilité ………………………………………………………….32


1-2-1-Procédures de la vérification de la comptabilité……………………………….…….32

1-2-1-1-Préparation et déroulement de la vérification……………………………………32


1-2-1-1-1-Programme de vérification……………………………………………...….33
1-2-1-1-2- Le déroulement de la vérification………………………………………….35
1-2-1-1-3- Appréciation générale de la comptabilité………………………….………37
1-2-1-2- Les conséquences de la vérification de la comptabilité………………………....39
1-2-1-2-1- Les procédures de redressement…………………………………………...39
1-3-La vérification ponctuelle………………………………………………………………...40
1-4-La vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble (VASFE)………………… 40
Section 2 : Les prérogatives de l’administration fiscale…………………………………..41
2-1-Le droit de communication ……………………………………………………………....41
2-2- Le droit de vérification…………………………………………………………………..41
2-3- Le droit de visite…………………………………………………………………………42
2-4-Le droit d’enquête………………………………………………………………………..42
2-5- Le droit de reprise………………………………………………………………………..42
Section 3 : les obligations du contribuable…………………………………………………44
3-1-Les obligations comptables……………………………………………………………....44
3-2-Les obligations fiscales…………………………………………………………………..44
3-2-1-La déclaration d’existence…………………………………………………………...44
3-2-2-La déclaration mensuelle ou trimestrielle …………………………………………...45
3-2-3-La déclaration annuelle………………………………………………………………45
3-2-4-La déclaration de cession, cessation ou décès……………………………………….45
Section 4 : Les droits et les garanties du contribuable vérifié
4-1- garanties liées à l’exercice du droit de vérification……………………………………...46
4-1-1- l’envoi d’un avis de vérification accompagné de la charte des droits et obligations du
contribuable vérifié …………………………………………………………………………..46
4-1-2-assistance d’un conseil……………………………………………………………….47
4-1-3-limitation de la durée de vérification………………………………………………..47
4-1-4-Impossibilité de renouveler une vérification…………………………………………47
4-1-5-Extinction du contrôle sur pièces postérieurement à une vérification de comptabilité
ou une VASFE. ……………………………………………………………………………....47
4-2-Garanties liées à l’exercice du pouvoir du redressement………………………………...48
4-2-1- la notification de redressement …………………………………………………..…48
4-2-2-Droit de réponse …………………………………………………………………….48
Conclusion………………………………………………………………………49
Chapitre 03 : Cadre conceptuel sur la fraude et l’évasion fiscale
Section1 : Notion de la fraude et l’évasion fiscale…………………………………………51
1-1-Notion de la fraude fiscale……………………………………………………………….51
1-2-Classification de la fraude ……………………………………………………………….54

1-2-1-La classification géographique…………………………………………………….....54

1-2-2-La classification juridique…………………………………………………………....54

1-2-3-La classification matérielle…………………………………………………………..54


1-3- Notion de l’évasion fiscale………………………………………………………………55
1-3-1-Définition de l’évasion fiscale……………………………………………………...55
1-3-2-Les formes de l’évasion fiscale………………………………………………….....55
1-4-La confusion entre la fraude fiscale et l’évasion fiscale………………………………….56
1-5- Manifestations de la fraude fiscale………………………………………………...…….57
1-5-1-La dissimulation comptable………………………………………………………....57
1-5-2-La dissimulation matérielle………………………………………………………….59
1-5-3-La dissimulation juridique………………………………………………………..…60
Section 2 : Les causes de la fraude et l’évasion fiscale…………………………………….61
2-1- Les causes directes…………………………………………………………...………….61
2-1-1- Technique d’imposition…………………………………………………………..…61
2-1-2-La performance du système de contrôle……………………………………………. 62
2-1-3- La pression fiscale…………………………………………………………………..62
2-2- Les causes indirectes…………………………………………………………………….62
2-2-1- les causes politiques………………………………………………………………...62
2-2-2- Les causes économiques………………………………………………………….. 63
2-2-3- Les causes psychologiques………………………………………………………….63
Section 3 : Les conséquences de la fraude et l’évasion fiscale…………………………….64
3-1- Sur le plan national……………………………………………………………………....64
3-1-1- la diminution de rendement…………………………………………………………64
3-1-2-Atteinte à la justice sociale…………………………………………………………..64
3-1-3-Favorise les méfaits économiques………………………………………………….. 64
3-1-4-L’institution d’une mentalité d’assistée …………………………………………… 64
3-2- Sur le plan international…………………………………………………………………65
Section 4 : Les moyens de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale……………………. 65
4-1- La modernisation de l’administration fiscale ………………………………………… ..65
4-1-1- la reforme de la législation…………………………………………………………..65
4-1-2- La réforme organisationnelle………………………………………………………..67
4-2- Les sanctions formulées à l’encontre des fraudeurs en Algérie…………………………69
4-2-1- Dépôt de plainte en cas d’une manœuvre frauduleuse ……………………………...69
4-2-2- Institution d’une amende fiscale applicable en cas de défaut de facturation………..69
4-2-3- sanctions pénales en cas d’une manœuvre frauduleuse selon le montant…………..70
4-2-4- Majoration d’impôt et amendes fiscales …………………………………………...70
4-2-5- Les amendes fiscale en cas d’omissions…………………………………………...71

4-2-6- Les sanctions applicables en cas de défaut de production du numéro d’identification


statistique……………………………………………………………………………………..71

4-2-7- Les sanctions et amendes fiscales en cas d’erreurs, d’omissions ou d’inexactitudes


dans les renseignements exigés dans l’état clients……………………………………………71

4-3- les politiques fiscales prisent par les autorités Algériennes……………………………..72

4-4- Renforcement du dispositif juridique et fiscal LF 2019…………………………………72

Conclusion……………………………...…………………………………………………… 74

Chapitre 04 : cas d’un contrôle fiscal

Section 1 : Présentation de l’organisme d’accueil (CDI de Bejaia)…….................................76

1-1-Le service principal gestion …………………………………………………………77

1-2-Le service principal du contrôle et de la recherche………………………………….77

1-3-Le service principal du contentieux………………………………………………….77

1-4-La recette…………………………………………………………………………….78

1-5-Le service d’accueil et d’information………………………………………………..78

1-6-Le service de l’informatique et des moyens………………………………………....78

:Section 2 : Etude d’un dossier de contribuable………………………………………79


2-1- Les travaux préliminaires………………………………………………………..79
2-2- Position fiscale ………………………………………………………………….80
2-3-Procédure………………………………………………………………….……...80
2-4-Examen de comptabilité………………………………………………………......80
Conclusion générale…………………………………………………………...98
Résumé

la fiscalité est un système de régularisation et de contribution obligatoire, relevé par


l’Etat le plus souvent sous forme d’impôt, pesant sur les personnes morales et physiques, elle
est un instrument permettant à l’Etat de se procurer des ressources pour faire face à ses
engagements à l’exécution de ses dépenses.

Le contrôle fiscal est certes l’instrument le plus utilisé et le plus efficace pour lutter
contre le phénomène de la fraude fiscale, c’est pour cela que l’administration fiscale travaille
dur pour atteindre l’objet de contrôle fiscale, en utilisant différentes méthodes et le suivie de
certaines procédures exigées dans la législation fiscale.

Mots clés

Environnement fiscal, contrôle fiscal, la fraude fiscale, impôt, system déclaratif, Evasion
fiscale

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