Topographie Operationnelle Ed2 v1-286-371
Topographie Operationnelle Ed2 v1-286-371
Chapitre 9
Calculs topométriques
+∞
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–∞ cotan x +∞
+1
tan x
sin x x
–1 0 cos x +1
–1 –∞
↓
↑
↑
cos x +1 0 –1 0 +1
↓
↑
+∞ +∞
tan x 0 –∞ 0 –∞ 0
↑
+∞
cotan x +∞ 0 –∞ 0 –∞
↓
Valeurs remarquables :
0
6 4 3 2
sin 0 1 √2 √3 1 0
2 2 2
cos 1 √3 √2 1 0 –1
2 2 2
tan 0 √3 1 √3 +∞ 0
3
cotan +∞ √3 1 √3 0 +∞
3
π π 3π 3π
sin a = cos – a = – cos + a = sin (π – a) = – sin (π + a) = – cos 2
– a = cos + a
2 2 2
π π 3π 3π
cos a = sin – a = sin + a = – cos (π – a) = – cos (π + a) = – sin – a = – sin + a
2 2 2 2
π π
tan a = cotan – a = – cotan + a = – tan (π – a) = tan (π + a)
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2 2
3π 3π
= cotan – a = – cotan + a
2 2
π π
cotan a = tan – a = – tan + a = –cotan (π – a) = cotan (π + a)
2 2
3π 3π
= tan – a = – tan + a
2 2
Le cercle trigonométrique ayant un rayon unité, et les valeurs naturelles étant des nombres
sans dimension, les fonctions circulaires se définissent immédiatement dans le triangle
rectangle (figure 9.2).
C
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a b
B c A
a c b c a d a d b c
= ⇔ a= d ⇔ b= c ⇔ c= b ⇔ d= a
b d
D'où : c = a cos B,
b = a sin B, b = c tan B,
c = b cotan B
1 1
S=
2
a cos B = 14 a2 sin 2B = 14 a2 sin 2C
b c = a sin B
2
Par suite : =
tan = tan B
sin B
cos B
Si + C = 100 gon ⇒ sin B = ba = cos C et tan B = bc = cotan C
B
b c
C a B
a b c
= = = 2R (R rayon du cercle circonscrit)
sin A
sin B sin C
b2 + c 2 – a 2 c2 + a 2 – b 2 2 2 2
= 2 b c , cos B =
cos A = a +b –c
, cos C
2 c a 2 a b
1 = 1 b c sin A = 1 c a sin B
S= a b sin C
2 2 2
La formule de Al Kashi : a = b2 +c 2 –2b c cos  est intégrée à certains tachéomètres,
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autorisant le calcul immédiat sur le terrain de la distance horizontale entre les 2 derniers
points levés.
–b– ∆ –b+ ∆
x 1 = 2 a
et x 2 = x + x = – ba , x1 x 2 = ca ;
2 a ⇒ 1 2
b
si Δ = 0, une solution réelle double : x 1 = x2 = – .
2 a
m m (m –1) 2
(1 + x )m = 1 + x + x + ...
1! 2!
h h2
Taylor : f(x + h) = f(x) + f’(x) + f ”(x) + ...
1! 2!
x x2
Mac Laurin : f(x) = f(0) + f’(0) + f ”(0) +...
1! 2!
x3 x5
sin x = x – + – ...
3 ! 5!
x2 x4
cos x = 1 – + – ...
2! 4!
x3 2x 5
tan x = x + + + ...
3! 15
x3 3x5
arcsin x = x + + + ...
6 40
x3 x5
arctan x = x – + – ...
3 5
Fonctions Dérivées
y = xm y’ = m . xm-1
1 1
y= y’ = –
x x2
1 m
y= y’ = –
xm x m +1
1
y= x y’ =
2 x
y= m
x 1
y’ =
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m
m x m –1
y = sin x y’ = cos x
y = cos x y’ = – sin x
1
y = tan x y’ = = 1 + tan2 x
cos2 x
1
y = cotan x y’ = –
sin 2 x
1
y = arcsin x y’ =
1 – x2
1
y = arccos x y’ = –
1 – x2
1
y = arctan x y’ =
1 + x2
1
y = arccotan x y’ = –
1 + x2
y = au (u = f(x)) y’ = a u’
y=u+v+w y’ = u’ + v’ + w’
y = uv y’ = v u’ + u v’
u
y=
v y’ = v u’ –2 u v’
v
y = um y’ = m um-1 u’
1 u’
y= y’ = –
u u2
u’
y= u y’ =
2 u
u’
y= m
u y’ = – m
m u m –1
Fonctions Différentielles
y = f(x) dy = f ’(x) dx
y = f(x,z) dy = f ’(x) dx + f ’(z) dz,
(f ’(x) dx et f ’(z) dz
sont les différentielles partielles).
9.1.1.5 Géométrie
x’
B
C
A
D
x
a b c d
ab = AB cos (x , x’) ad = ab + bc + cd
M
B
(yB – yA ) xM + ( xA – xB) yM – x A yB + xB yA
MH =
(x A – x B )2 + (yA – yB )2
T
Â
R
P N
M
=
π R A
avec  en gon C(P) = PT2 = PM PN
200
Deux triangles sont isométriques, autrement dit égaux ou superposables, dans 3 cas :
–– lorsqu’ils ont 1 côté et les 2 angles adjacents respectivement égaux ;
–– ou 1 angle égal compris entre 2 côtés respectivement égaux ;
–– ou enfin 3 côtés égaux.
–– ou 1 angle égal compris entre 2 côtés respectivement proportionnels ; si les côtés sont
portés par les mêmes demi-droites, les triangles sont alors homothétiques : (figure 9.7) ;
B’
A C’
C
Triangle rectangle
A
C B
H
O M M’
P
N C
R
C’
R’
N’
Dans l’inversion I(P, PM.PM’) (figure 9.9), l’inverse du cercle (O) passant par le pôle d’inver
sion P est la droite D perpendiculaire au diamètre PO et réciproquement, l’inversion étant
involutive ; l’inverse du cercle (C) ne passant pas par le pôle est le cercle (C’) : PM PM’ =
PN PN’ = PR PR’.
L’inversion, comme l’homothétie et la similitude, conserve la tangence d’une droite et d’un
cercle, ou de deux cercles, au point image de la transformation.
Division harmonique
Les points C et D sont dits « conjugués harmoniques » des 2 points A et B s’ils sont situés sur
CA DA
la droite AB et tels que l’on ait : =– .
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CB DB
M
A C B D
Dans un triangle MAB (figure 9.10), les pieds C et D des bissectrices intérieure et extérieure
issues du sommet M par exemple sont les conjugués harmoniques des sommets A et B.
Les résultats expressément demandés sont en plus arrondis au mieux (0 si inférieur à 0,5 et 1
si égal ou supérieur à 0,5) au chiffre de rang inférieur des données ; tous les résultats doivent
comporter les symboles d’unités.
En tout état de cause, toujours arrondir les résultats d’angles et de distances pour qu’ils soient
compatibles, en se rappelant que 1 mgon correspond à un arc de 1 mm à 64 m environ, c’est-
à-dire 0,5 cm à un peu plus de 300 m.
Les fonctions de calcul topométrique à résultats stricts se prêtent bien à la programmation sur
calculatrice de poche ; dans l’algorithme, leur intitulé suffit.
Chaque fois que des contrôles partiels ou globaux efficaces, numériques ou graphiques, sont
possibles, le calculateur doit les effectuer en privilégiant les contrôles indirects et en se rappe
lant qu’un contrôle est fait pour déceler une faute de calcul et non une imprécision d’arrondi ;
le calcul en retour, qui d’une manière générale consiste à recalculer les données à partir des
résultats arrondis, est souvent un contrôle efficace.
Le calcul séquentiel s’applique à la totalité des calculs topométriques, aussi bien aux problèmes
à résultats stricts qu’aux procédés impliquant un choix entre plusieurs résultats possibles.
Exemple
S T’
C
Q
P R
T
R
Deux alignements sécants en S sont raccordés par un arc de cercle qui passe par le point P (figure 9.12).
Un topographe a mesuré l’angle azimutal BSA, l’abscisse SQ et l’ordonnée QP.
Calculer :
1°- l’angle azimutal PSQ et la distance SP ;
2°- l’angle azimutal SPO ;
3°- le rayon du cercle de raccordement ;
4°- la distance d’implantation ST, le point T étant le point de tangence de l’alignement et du cercle ;
5°- la distance d’implantation SC, le point C étant le point d’intersection du segment SO avec le cercle.
Application numérique : BSA = 115,082 gon, SQ = 150,01 m, QP = 72,03 m.
B
T’
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S
1
2
3 C
Q R
P
T R
O
1 – PSQ, SP A
PQ
1.1 – PSQ S3 = arc tan S3 = 28,49869779 gon
SQ
PSQ = 28,499 gon
1.2 – SP SP = PQ 2 + SQ 2 SP = 166,4070942 m
SP = 166,41 m
2.3 – SPO SO OP
Triangle SPO : =
sin P sin S2 sin S 2
P = 162,1078764 gon
100 < P = arcsin < 200
OT sin S 1
Triangle OTS : = sin (S 2 + S3 ) = sin S 1 SPO = 162,108 gon
SO
3 – Rayon R
3.2 – R = OP SP OP = 529,0519439 m
OP = sin S2
sin O
R = 529,05 m
4 – ST R ST = 416,5187291 m
ST = ST ’ =
tan S1 ST = 416,52 m
5 – SC
5.1 – SO R SO = 673,3378135 m
SO =
sin S1
5.2 – SC SC = SO – R SC = 144,2858696 m
SC = 144,29 m
ST
6 – Contrôle R, ST, SC BSA = 2 arc cos BSA = 115,082 gon
SC + R
et graphiques des observations topographiques, depuis le levé jusqu’au plan, par codification
directe sur le terrain et sont capables de détecter certaines erreurs parasites d’observation, que
des éditeurs permettent de corriger ; les données peuvent d’ailleurs être introduites ou
corrigées à différents niveaux.
Deux grandes formes de traitement sont possibles :
–– Calcul pas à pas : l’opérateur sélectionne luimême les opérations à effectuer : réductions des
observations, calculs des coordonnées du canevas d’ensemble par calcul point par point ou
en bloc, canevas polygonal, traitement des données relatives aux points de détail par
exemple. Les données peuvent être introduites, consultées, corrigées ou gelées à tous les
stades : carnet de terrain manuel ou électronique, observations brutes ou réduites, etc.
Certaines erreurs parasites d’observation ou de codification peuvent être localisées et
corrigées.
–– Méthode opérationnelle : l’ordinateur effectue automatiquement toutes les opérations
depuis la lecture du carnet de terrain jusqu’au plan : réductions des observations, calcul en
bloc, compensation par moindres carrés le plus souvent, calculs des points de détail en E,
N, H, superficies, dessin automatique selon la codification mise en œuvre.
9.2 Coordonnées
9.2.1 Conversions
M
NM
∆NAM
GAM DAM
NA
A
∆EAM
E
EA EM
Dans le plan horizontal du système de représentation plane, calculer les coordonnées rectan
gulaires – abscisse et ordonnée – de l’extrémité M du vecteur AM connaissant celles de
l’origine A ainsi que les coordonnées polaires : gisement GAM et distance DAM (figure 9.13).
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Le théorème de la projection d’un vecteur sur un axe donne, quel que soit le cas de figure :
D’où : cos (E , AM) = cos (300 + GAM) = sin GAM ⇒ ∆EAM = DAM sin GAM
Cette fonction de calcul topométrique est intégrée à certains terminaux de terrain et tachéo
mètres électroniques, autorisant un traitement en temps réel.
Pour lever l’ambiguïté, calculer l’angle aigu auxiliaire g, positif ou négatif, par la formule :
∆ E AB
g = arc tan , puis en déduire le gisement G selon le couple des signes des ΔE et ΔN
∆NAB
(figure 9.14).
N N N N
∆E
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B G B ∆E
G G G
g A
∆N D g
E D ∆N
E A E D ∆N
A g
∆N A E
g
D B ∆E
B
∆E
∆E + ∆E + ∆E – ∆E –
∆N + ∆N – ∆N – ∆N +
G=g G = g + 200 (g < 0) G = g + 200 G = g + 400 (g < 0)
9.2.1.3 Application
P
D
A
S
N
C
B
E
Afin d’établir le plan d’un terrain boisé ABCD (figure 9.15), un topographe a stationné un
point intérieur S connu en coordonnées Lambert I et levé par rayonnement les 4 sommets,
en s’orientant sur un point géodésique P.
Calculer les coordonnées rectangulaires des sommets, puis les longueurs des côtés et les angles
intérieurs du terrain.
Application numérique
GSi = G SP + L i
GAB = 213,6680929 gon GBC = 317,0510115 gon GCD = 2,664357137 gon GDA = 106,2213175 gon
AB = 114,0527599 m BC = 131,9948892 m CD = 91,06964526 m DA = 148,4860587 m
P
B
N
Y
H
A
EX
2 – PH PH = AP sin (G AB – GAP ) PH
9.2.2 G0 de station
Le G0 de station est le gisement du zéro du cercle horizontal du théodolite.
Si les lectures d’angles horizontaux sont réduites sur la direction de référence SA par exemple
(figure 9.16), et si LM est la lecture réduite sur le M, il vient immédiatement : GSM = G0 + LM.
Le G0 est donc le gisement du zéro fictif origine de chiffraison du cercle horizontal après
réductions ; ajouté aux lectures réduites d’un tour d’horizon, il donne les gisements des direc
tions visées depuis la station, suivant la formule générale : G = G0 + L.
En principe, une seule direction de gisement connu suffit pour le calculer : G0 = G – L. En
pratique, chaque fois que possible, viser depuis la station S plusieurs directions SA, SB, SC,
etc. de gisements connus, déterminer le G0 à partir de chaque direction : G0A, G0B, G0C, puis
calculer la moyenne arithmétique ou pondérée qui représente le G0 de station ; de cette façon,
les observations et les calculs sont contrôlés et la précision des résultats améliorée.
G0
GSM
LM
0
S
M
Exemple
Y
B
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0 S
C
A
À la station S, un topographe a observé un tour d'horizon sur quatre points A, B, C, M (fig. 9.17).
À l'aide du tour réduit et des coordonnées Lambert III des points, calculer le gisement de la direction SM.
à calculer les lectures du cercle horizontal du théodolite qui auraient été faites si l’instrument
avait été mis en station, donc centré, sur le repère.
B
LB DB
LA ^
R B
^
A
LRB
DA LRA
r
A
LR
LB
LA S
r
De même pour le point visé B : B = arcsin sin (L B –L R ) .
DB
En admettant que le cercle horizontal ait été translaté en R, autrement dit centré sur R après
avoir été déplacé parallèlement à lui-même, les lectures faites auraient été :
L RA = L A – A et .
L RB = L B + B
soit de manière générale pour un point i d’un tour d’horizon effectué sur n points :
Après correction individuelle de chaque lecture du tour d’horizon, réduire celui-ci à zéro sur
la référence.
Exemple
A S R 72,0512 3,174
LA = 0 gon
LB = 108,8759
LC = 186,7608
D
LD = 293,3801
La réduction de plusieurs stations excentrées à un repère unique impose de viser un même point pour
un couple de stations, et ce pour tous les couples, de manière à pouvoir réunir les différentes observations
dans un tour d’horizon unique sur l’ensemble des points visés.
La réduction des observations d’une station excentrée nécessite la connaissance de 3 paramètres :
– la distance d’excentrement : r = SR ;
– la distance repère-point visé : Di = Ri , déterminée avec une précision d’autant plus grande qu’elle est plus
courte ;
– les lectures azimutales Li faites en s sur les différents points visés et sur le repère.
Lorsque ces paramètres ne sont pas mesurables, ils doivent être calculés préalablement par l’intermédiaire
d’observations complémentaires appliquées à des figures géométriques simples : triangles et quadrilatères
le plus souvent.
Exemple
Station S sur une terrasse d’immeuble, repère r sur le trottoir, absence d’intervisibilité (figure 9.19).
B
C
A
S
R
M N
Implanter dans la rue les points M et N formant avec S et R 2 triangles les plus équilatéraux possible et tels
que l’intervisibilité soit assurée entre eux d’une part, avec S et R d’autre part.
Dans le tour d’horizon effectué en S sur A, B, C, inclure au moins un de ces points, M par exemple ; mesurer
la distance MN ainsi que tous les angles en M et N.
Les triangles SMN et RMN étant géométriquement définis, il en est de même du triangle SMR ; la distance
d’excentrement SR et l’angle (SR, SM), dont on déduit la lecture LR du tour d’horizon en S, sont calculés par
résolutions trigonométriques.
Si la figure géométrique auxiliaire est plus compliquée, calculer les coordonnées des points S, R, M, N, etc.
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dans un repère orthonormé local, pour en déduire ensuite les paramètres de l’excentrement.
B C
N
A
R
E M
Les coordonnées du point rattaché M sont calculées à partir de celles du repère R (figure 9.20)
par conversion P → R du vecteur RM, après détermination des 2 paramètres du rattache
ment : le gisement GRM et la distance RM réduite au système de projection.
Si le repère R est stationnable, terrasse ou château d’eau par exemple, effectuer un tour
d’horizon sur un ou plusieurs points connus en coordonnées, A, B, etc. ainsi que sur le point
rattaché M et mesurer la distance RM.
Le G0 de la station donne GRM, d’où les coordonnées de M.
Si R est inaccessible, flèche de clocher à rabattre au sol par exemple (figure 9.21), implanter M
de manière à pouvoir viser, outre R, au moins un point connu A et déterminer 2 triangles
RMN et RMP les plus équilatéraux possibles ; mesurer les distances MN et MP ainsi que tous
les angles en M, N, P.
N
A
N 2
1 3
E P
M
–– RM N =
MN sin N
1 + N)
sin (M
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RMN + R MP
⇒ RM = 2
;
RM P =
MP sin P
2 + P)
sin (M
–– conversion R → P RA ⇒ GRA , RA ;
3
RM sin M
–– A = arcsin 3) ;
+M
⇒ R = 200 – (A
RA
–– GRM = G RA+ R.
Une visée faite de M sur un autre point B connu en coordonnées fournit une seconde déter
mination de GRM.
N y
N
y
5 x
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4
3 S2
2
1 6
8 7
9
 S1
Les points étant levés sur le côté S1S2 à partir de S1 par exemple, l’ancien repère aura S1 pour
origine et S1 S2 pour axe des x positifs.
L’angle des repères  est le gisement de l’axe des y positifs de l’ancien repère dans le nouveau :
 = Gy = (N, y) ; il est compris entre 0 gon et 400 gon.
9.2.5.2 Formules
N
y
M
∆N A
∆x ∆y
∆E x
E
∆ E = ∆ x cos (E , x ) + ∆y cos (E , y )
Or : ⇒ cos (E , x) = cos A
(E, x) = (N, y) = A
⇒ cos (E , x) = sin A
(E , y) = (E , N) + (N, y) = 300 + A
Donc :
ΔE = ∆x . cos  + ∆y . sin  ⇒ EM = EA + ∆E
∆N = ∆y . cos  – ∆x . sin  ⇒ NM = NA + ∆N
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y
N
yM
NM M
∆N
N0
0
xM
∆E x
E
E0 EM
Si le système local est positionné dans le système général par les coordonnées E0, N0 de son
origine 0 et par l’angle des repères  (figure 9.25), on obtient directement les coordonnées
de M dans le système général :
EM = E0 + xM . cos  + yM . sin Â
NM = N0 + yM . cos  – xM . sin Â
9.2.5.3 Algorithme
N y
n
1
Soient n points connus en coordonnées dans l’ancien repère, deux d’entre eux, 1 et n, étant
également connus dans le nouveau (figure 9.26).
Les données sont donc :
E1 En x1 xn
N1 Nn y1 yn
La différence des longueurs : D1nN – D1ny, ne doit pas faire apparaître une différence d’échelle
entre les deux réseaux sous peine de rendre le calcul de changement de repère impossible.
= (N, y ) = (N, 1.n) + (1.n, y ) = G1n – (y , 1.n) .
L’angle des repères vaut : A
N
Soit : Â = G1nN – G1ny.
Dans le cas de points de détail levés par abscisses et ordonnées sur une ligne d’opération 1n
dont le gisement est connu dans le nouveau repère, l’angle des repères, en grades, vaut :
 = G1nN – G1ny= – 100 (figure 9.27).
N x
y n
G1nN
 1
D’une manière générale, l’angle des repères s’obtient par comparaison des gisements d’un
même vecteur calculés dans l’ancien et le nouveau repère d’axes orthonormés.
Calculer dans le système local les différences d’abscisses et d’ordonnées entre les points pris
successivement depuis le point origine 1 jusqu’au point extrémité n ; bien que l’ordre de
succession importe peu, il est cependant préférable de déterminer des vecteurs successifs qui
soient les plus petits et les plus homogènes possible ; à l’aide de ces différences et de l’angle
des repères, déterminer par les formules précédentes les ∆E et ∆N correspondants dans le
système général.
Il vient alors :
E2 = E 1 + ∆E 1 N2 = N1 + ∆N1
E3 = E 2 + ∆E 2 N3 = N2 + ∆N2
Ei + 1 = E i + ∆E i Ni +1 = Ni + ∆Ni
En = E n–1 + ∆En–1 Nn = Nn–1 + ∆Nn–1
n–1 n–1
En = E 1 + Σ ∆E i
i =1
Nn = N1 + Σ
i =1
∆N i
Du fait de l’imprécision des coordonnées de 1 et n dans chaque système, bien qu’il n’y ait pas
de différence d’échelle entre ceux-ci, les coordonnées de l’extrémité n, ainsi calculées directe
ment à partir de celles de l’origine 1 et de la somme algébrique des Δ, correspondent à un
point approché na voisin du point connu n ; les formules opérationnelles s’écrivent donc :
n–1 n– 1
Ena = E 1 + Σ ∆E i
i =1
, Nna = N1 + Σ
i =1
∆ Ni
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D’où les écarts de fermeture : eE = Ena – En, eN = Nna – Nn, en tout état de cause petits en
valeurs absolues puisque dus uniquement à l’imprécision des coordonnées.
Le point extrémité n étant unique, ses coordonnées En et Nn connues dans le système général
le sont aussi, ce qui contraint le calculateur à résorber les écarts de fermeture en appliquant
des corrections en abscisse cE et en ordonnée c N.
En = Ena + cE ⇒ cE = En – Ena = – eE
Nn = Nna + cN ⇒ cN = Nn – Nna = – e N
Les coordonnées de l’extrémité approchée na provenant de celles de l’origine qui ne peuvent
être modifiées, ainsi que des Δ, l’ajustement consiste à répartir les corrections cE et cN sur les
différences de coordonnées des vecteurs successifs, proportionnellement à leurs valeurs abso
lues par rapport à la somme de celles-ci ; pour le vecteur i les corrections partielles à appliquer
à ΔEi et ∆Ni valent donc :
cE ∆ E i cN ∆ Ni
c Ei = n–1
cNi = n–1
Σ
i =1
∆E i Σ
i =1
∆ Ni
L’ajustement proportionnel, mal nécessaire qui n’est guère qu’une satisfaction de l’esprit, n’a
aucun rapport avec une compensation telle que l’adaptation d’un canevas d’ensemble d’un
système local à un système général, traitée par les moindres carrés par exemple.
Les différences de coordonnées corrigées fournissent les coordonnées des points, calculées de
proche en proche de 1 à n : Ei+1 = Ei + (ΔEi + cEi), Ni+1 = Ni + (∆Ni + cNi)
Contrôle, en vérifiant qu’en fin de sommation, on retrouve exactement les coordonnées
connues de l’extrémité n.
9.2.5.4 Application
24,24 6 029
173,32
11,13 159,85
86,66 128,37
50,41
14,68
18,52 24,47
22,66
6 028
Sur le côté de cheminement 60286029 (figure 9.28), des points de détail ont été levés par
abscisses et ordonnées ; calculer leurs coordonnées, connaissant les coordonnées CC49 des
sommets du cheminement.
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6 029
4
6 028 2
3
Points x y x y E E(m) Y Y
x y ΔE cE cYΔN
Points Δx Δy E N
m
6028 m
0m 0m cE 1 842 480, 39 cN 2 462 011,10
22,66 14,68 14,385 22,8486
6028 0 0 – 0,002 1 842 480,39 m – 0,0020 8 216 000,50 m
14,385 22,849
1 22,66 22,66
14,68 14,68 1 791 048,63 2 462 033,95
27,75 – 33,20 – 0,002
39,139 – 0,002
– 18,4504
1 22,66 14,68 – 0,007 1 842 494,77 – 0,0016 8 216 023,35
2 50,41 – 18,52 791 087,77 2 462 015,49
36,25 – 5,95 39,139
35,391 -18,450
9,8473
27,75 -33,20
– 0,007
– 0,006 – 0,002
– 0,0009
2 3
50,41 86,66
-18,52 – 24,47 1 842791533,91
123,15 2 462 025,34004,90
8 216
41,71 35,60 22,870 49,8403
35,391
– 0,004 9,847
– 0,0043
36,25 -5,95
4 128,37 11,13 – 0,006 791 146,02 – 0,001 2 462 075,18
31,48 13,11 23,047 25,1336
3 86,66 -24,47 – 0,004
1 842 569,29 – 0,0022
8 216 014,74
5 159,85 24,24 22,870 791 169,06 49,840 2 462 100,31
41,71 13,4735,60
– 24,24 – 0,004
22,415 – 0,005
– 16,3270
– 0,004 – 0,0014
4 128,37
6029 11,13
173,32 0 1 842791592,16
191,47 8 216
2 462 083,98064,58
23,047 25,134
31,48 13,11 – 0,027 791 191,4967 – 0,0124 2 462 083,9924
– 0,004 – 0,002
5 159,85 24,24 1 842 615,20 8 216 089,71
22,415 – 16,327
13,47 -24,24
– 0,004 – 0,001
6029 173,32 0 1 842 637,61 8 216 073,38
Contrôle graphique :
1°- Reporter à l’échelle 1/1 000 les sommets 6028 et 6029, sur papier dessin, dans le nouveau
repère orthonormé EN.
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2°- Reporter à la même échelle tous les points, sur papier calque, dans l’ancien repère xy .
3°- Superposer les deux et tracer sur le calque le nouveau repère d’axes.
4°- Contrôler l’angle des repères et les coordonnées Lambert.
GB
N B GA
E A
Deux visées, issues des points A et B connus en coordonnées, sont positionnées par leurs
gisements respectifs et se coupent au point d’intersection M strictement défini du point de
vue géométrique (figure 9.29).
La notation du gisement est simplifiée GAM = GA ; elle signifie : gisement de la visée venant
du point connu A vers le point inconnu M.
La conversion de coordonnées R → P permet d’écrire :
(E A – E B ) – (NA – NB ) tan GB
Soit, tous calculs faits : NM – NA =
tan GB – tan GA
Exemple
Coordonnées Lambert 93
EA = 933 305,17 m EB = 931 613,69 m EM = 934 050,63 m
NA = 6 843 848,59 m NB = 6 845 758,47 m ⇒
GA = 17,3216 gon NM = 6 846 520,43 m
GB = 80,7078 gon
GB
B
M
N
GA
E A
Figure 9.30. Intersection d’une visée avec la droite support d’une autre visée.
Comme : tan G = tan (G + 200), les formules précédentes fournissent les coordonnées du
point M intersection des droites qui portent les visées, quelles que soient les orientations de
ces dernières (figure 9.30).
Contrôle par conversions R → P : AM et BM ⇒ GA et GB
Cette fonction de calcul est intégrée à certains terminaux de terrain et tachéomètres électro
niques, sous réserve d’introduire les angles azimutaux (AB , AM) et (BA , BM) à la place des
gisements.
M
N
A
E C
Les conversions R → P des vecteurs AB et CD donnent GAB et GCD, d’où les coordonnées
du point M par intersection de 2 « visées fictives » issues de A et C.
Contrôle par conversions R → P : AM, MB, CM, MD ⇒ GAM = GMB et GCM = GMD .
Cette fonction est intégrée à certains terminaux de terrain et tachéomètres électroniques,
autorisant un traitement en temps réel.
B’
B’
A’
A’
Le décalage d’une demidroite AB est la distance AA’ entre AB et sa parallèle A’B’ (figure 9.32).
La demidroite décalée est définie par :
–– les coordonnées de A’ obtenues par conversion P → R du vecteur AA’, avec : GAA’ = GAB + 100
(décalage à droite ou +) ou bien GAA’ = GAB – 100 (décalage à gauche ou –) ;
–– son gisement : GA’B’ = GAB.
Exemple
B’ 0,50
B
C’
0,30 C
A’ A
Calculer les coordonnées du point B’, intersection des axes des murs (figure 9.33), connaissant les coordon
nées des points A, B, C (système local) ainsi que les épaisseurs des murs.
xA = 4,36 m xB = 10,42 m xC = 28,91 m
yA = 2,87 m yB = 34,53 m yC = 32,04 m
xB’ = 10,32 m
yB’ = 34,80 m
Les décalages peuvent être entrés au clavier sur certains terminaux de terrain et tachéomètres
électroniques ; dans l’exemple précédent : décalage de AB = – 0,15 m, décalage de
CB = + 0,25 m.
B
E N
O
N
N
A
M
E B
Figure 9.35. Centre et rayon d’un cercle défini par trois de ses points.
LC
M
LB
LA
B
N
E A
Trois méthodes de calcul sont explicitées ici, parmi de nombreuses autres ; cette fonction de
calcul topométrique est intégrée à certains tachéomètres électroniques.
Le calcul d’un relèvement sur 3 points, encore appelé « problème de la carte », est généralement
attribué à Pothenot qui le publia en 1692 alors qu’il était chargé de continuer la méridienne
de Paris au nord ; toutefois, le problème avait déjà été traité par Snellius, géomètre hollandais,
dans son Erasthothenes Batavus publié en 1624.
M
1
2
0
1 3
4
B
1 = 200 – O
O 2 = M 1
1 + B = 2 M
4 = 200 – O
O 2 + A = 2 M
3 = M 2
1 + O
O 4 = 2 (M 2) ⇒ O
1+ M
=2 M
L’angle au centre ayant toujours la même valeur quelle que soit la position du point M sur
= O depuis tous les points de l’arc BA
l’arc BA , l’arc AB est vu sous le même angle M
.
2
L’arc capable est l’arc de cercle lieu géométrique des points depuis lesquels un angle donné M
intercepte une corde donnée AB.
C
T2
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^
M2
O3
R2
M
2
1
O2
O1
B R1
^
N M1
A
T1
E
Les angles formés par la corde AB et la tangente au cercle AT1 d’une part (figure 9.38),
le rayon O1A = R1 et la médiatrice de AB d’autre part, ont leurs côtés perpendiculaires et par
conséquent sont égaux :
AO1B
1 =
BAT1 = O 1
=M
2
Exemple
LC = 161,124 gon
2 – Cercle O1
^
2.1 – M ^ =L –L
M ^ = 51,027 gon
M
1 1 B A 1
2.2 – GAB
AB Conversion R → P AB GAB = 332,9320711 gon
AB = 53,6265093 m
AB
2.3 – R1 R1 = R1 = 37,32246198 m
^
2 sin M 1
2.4 – GA0 ^ GA0 = 381,9050711 gon
1
GA0 = GAB + (100 – M1) 1
2.5 – xO xO = 250,8039334 m
yO
1
Conversion P → R AO1 1
yO = 672,654958 m
1 1
3 – Cercle O2
3.1 – M^2 ^ =L –L
M2 C A M2 = 123,136 gon
xM = 272,33 m
yM = 703,14 m
5 – Contrôle
Remarque
Si les 4 points A, B, C, M sont presque cocycliques, les trois arcs capables se rapprochent d’un même « cercle
dangereux » qui correspond à une solution indéterminée.
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^
M1
M
2
1
B
^ ^
M2 – M1
N
A
T
Le cercle passant par le point M et les points connus « extérieurs » A et C est coupé en T par
le prolongement de MB (figure 9.39).
Les propriétés de l’arc capable donnent : A =M 2 –M 1, C = M
1.
À partir du gisement de AC, on déduit les gisements GAT et GCT, puis les coordonnées de T
par intersection depuis A et C.
Après quoi, les coordonnées de T et B donnent GTB = GB.
Dès lors : GA = G B – M 1, d’où les coordonnées de M par intersection depuis A et B ; on peut
également calculer : GC = G B + (M 2– M 1) et les coordonnées de M par intersection depuis B
et C ou A et C, selon que les directions se coupent sous un angle plus proche de l’angle droit.
Exemple
Données précédentes
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1 – Angles de relèvement ^ =L –L
M ^ = 51,027 gon
M
1 B A 1
^ =L –L
M ^ = 123,136 gon
M
2 C A 2
Après produit des extrêmes et des moyens, développement des sinus et cosinus par les formules
d’addition, division des 2 membres par le facteur : sin GA sin M 1 sin M
2 , il vient tous
calculs faits :
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– (E – E )cotan M
(E – E ) cotan M + (N – N )
GA = arc tan A B 1 A C 2 B C
2 – (E B – E C )
1 – (NA– NC ) cotan M
(NA– NB ) cotan M
xM = 272,33 m
yM = 703,14 m
C
2
T
3 M N 3 2
2 1 1 2 U
3
D
3
N
A
E
Sur une crête, un topographe peut avoir des difficultés à apercevoir les points A, B, C, d
connus en coordonnées et situés dans les thalwegs ; souvent, ces points ne sont visibles que
depuis les « crêtes militaires », c’est-à-dire les lignes en aval de la ligne de crête depuis lesquelles
les pieds des versants sont observables.
Le relèvement double (figure 9.40) consiste à effectuer aux points M et N, situés sur chaque
crête militaire et visibles entre eux, 2 tours d’horizon sur A, B, N et C, D, M respectivement.
L’algorithme de calcul découle directement de la méthode italienne ; les points T et U, encore
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O
N A
Le segment AB défini par les coordonnées des points A et B, ou la demi-droite par un point
et le gisement, coupe en M et N le cercle de centre O et de rayon R (figure 9.41).
Algorithme de calcul du point M :
–– conversion R → P AB , AO ⇒ GAB , GAO, AO ;
–– Â = GAO – GAB (cas de figure) ;
–– 100 gon < M = arc sin AO Rsin  < 200 gon ;
–– GOM = G OA + (200 – (A + M))
;
–– conversion P → R OM ⇒ E M , NM ;
–– contrôle par conversion R → P AM, OM ⇒ GAB , R.
Algorithme similaire pour le second point N, avec : 0 gon < N < 100 gon.
Fonction de calcul intégrée à certains terminaux de terrain et tachéomètres électroniques.
B
GA
N
A C
E
9.4 Superficies
9.4.1 Superficies graphiques
9.4.1.1 Décomposition d’un polygone en triangles et en trapèzes
Le polygone reporté à l’échelle est décomposé graphiquement en triangles et trapèzes les plus
proches possible du triangle équilatéral et du rectangle.
À partir des mesures graphiques des bases et des hauteurs (figure 9.43), les superficies sont
calculées par les formules élémentaires :
2 3
2
2
h2
a
1 3
h2 h3
h
h4
m n p
1 3 1 4
a
4
1 1 1
S= a h S= a (h2 +h4) S= (m h 2 +n (h 2 +h3)+ p h 3)
2 2 2
Figure 9.43. Mesures des bases et des hauteurs.
n–1
2 3
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1
n
Quand une limite de parcelle est une courbe sans fonction mathématique, ruisseau par
exemple (figure 9.44), choisir les points 1, 2, 3, … , n – 1, n du périmètre, tels que les cordes
et les arcs correspondants puissent être graphiquement confondus :
1.2 1.2, ..., n –1.n n –1.n..
Les perpendiculaires abaissées de ces points sur une ligne d’opération rectiligne conduisent
aux superficies des trapèzes rectangles correspondants.
9.4.1.3 Planimètres
Le planimètre est un appareil mesureur intégrateur qui fournit mécaniquement la superficie
d’un contour fermé dessiné à une échelle déterminée.
Lectures
Affichage
R
P λ
p A
Cercle de base
Mesurage
A2 A1
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Deux mesures, faites en inversant le sens de parcours ainsi que les positions relatives des
2 bras, fournissent un résultat contrôlé, expurgé des erreurs systématiques.
P
B
Une grande superficie se mesure pôle à l’intérieur ; elle est égale à la somme de la superficie
fournie par le dispositif indicateur et de la superficie du cercle de base donnée par le
constructeur.
Les planimètres sont souvent munis d’une réglette d’étalonnage qui permet de mesurer l’aire
connue d’un cercle ; en pratique, il est préférable de mesurer la superficie de quelques carreaux
décimétriques du quadrillage du plan, puis de déterminer le coefficient de correction tenant
compte du jeu du papier.
Les instruments actuels à affichage digital possèdent des fonctions préprogrammées parmi
lesquelles :
–– mise à zéro et étalonnage électronique ;
–– sélection de l’unité : cm², m², km², unités anglaises diverses ;
–– échelles courantes, avec la possibilité d’introduire 2 échelles différentes, en x ou « à l’hori
zontale » et en y ou « à la verticale », intéressante pour les profils en long par exemple ;
–– mémorisation, sommes, différences, moyennes de superficies répétées ou non.
La précision d’un planimètre dépend beaucoup de la forme de la figure, les meilleurs résultats
étant obtenus pour des contours proches du carré ou du cercle ; erreur relative de l’ordre de
0,2 % soit 2 m² pour 1 000 m².
Roulette Engrenage
Disque
Bras polaire
100 gon
Articulation
Loupe
Bras moteur
Contour L
Lors du parcours, le disque fait tourner la roulette, les positions et mouvements relatifs des
2 organes étant les mêmes que pour le planimètre polaire.
Le pôle est remplacé par une masse polaire qui confère une grande stabilité à l’instrument ; le
rayon de contournement est important. Le planimètre à disque est environ 2 à 3 fois plus
précis que le planimètre à pôle fixe.
Exemple
1 1
S1 = a12 = 0,1 cm 2 , = ⇒ S = 0,1 × 1000 2 = 10 m2
E 1000
Règle pratique
Le pôle est porté par un chariot qui se déplace en ligne droite (figure 9.49), la roulette
intégrante, parallèle à l’axe de ce chariot lorsque le bras moteur est sur l’axe de translation
n’enregistrant alors aucune impulsion.
Cet instrument, actuellement le plus diffusé, est donc particulièrement adapté au mesurage
de superficies « allongées », la batterie interne autorisant une grande liberté de mouvement ;
la distinction pôle à l’extérieur ou pôle à l’intérieur n’a plus de signification.
Mêmes fonctions préprogrammées que le planimètre à pôle fixe ; précision comparable.
Il se compose essentiellement de 3 unités, mobiles les unes par rapport aux autres (figure 9.50) :
–– une table à numériser, table magnétique sur laquelle est fixé le plan, activée par un curseur
ou un stylet ;
–– un curseur à réticule, ou un stylet, pour le pointé ;
–– une unité électronique à clavier et affichage numérique, connectée à un ordinateur par
interface.
Le digitaliseur saisit les coordonnées-table des points, l’origine du repère d’axes orthonormé
étant le plus souvent le coin inférieur gauche, avec une précision, c’est-à-dire un écart-type
sur le résultat, pouvant atteindre ± 0,1 mm. Une surface de pourtour quelconque est donc
saisie par les coordonnées rectangulaires des sommets d’un polygone inscrit et circonscrit,
dont les côtés ont la longueur de l’incrément choisi et peuvent être en très grand nombre.
Le logiciel transforme les coordonnées-table en coordonnées Lambert par exemple, puis
calcule la superficie par la formule analytique, en tenant éventuellement compte du jeu du
papier.
∆’x1
∆’y1
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∆’x2
∆’y2
∆’y3
∆’x3
En quelques endroits de la feuille judicieusement répartis (figure 9.51), mesurer après varia
tions les côtés de carreaux D’x et D’y.
Pour des modules de jeu mx en abscisses et my en ordonnées, on peut écrire :
∆x = mx D’x, ∆y = my D’y
D’où les modules de variation :
∆x 1 ∆x 2 ∆x 3 ∆y1 ∆y ∆y
+ + + 2+ 3
∆’x 1 ∆’x 2 ∆’x 3 ∆’y1 ∆’y2 ∆’y3
mx = , my = .
3 3
Tenir compte de ces modules pour certaines mesures d’exploitation :
∆’E P
∆’N
NQ
EQ
Distance rectiligne
Coordonnées des extrémités, puis conversion R → P
Distance sinueuse
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∆y
∆’y
D’
∆’x
∆x
En admettant que la distance sinueuse D’ ne s’écarte pas trop de la ligne droite joignant l’ori
gine à l’extrémité, soit D’x et D’y les composantes en abscisse et ordonnée de la longueur
mesurée D’ (figure 9.53), D étant la longueur cherchée avant jeu du papier : D = m D’.
Superficie
S’ étant la superficie mesurée après jeu du papier, il vient immédiatement : S = (mx my) S’.
9.4.2.1 Triangles
C
a
b
B A
c
S = 1 bc
2
b = a sin B 1 cos B
S = 2 a2 sin B
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c = a cos B
Soit : S = 1 a2 sin 2B
= 1 a2 sin 2C
4 4
b c
hA
C B
a
S = 1 a hA = 1 b hB = 1 c h C
2 2 2
S = 1 a b sin C = 1 b c sin A
= 1 c a sin B
2 2 2
S=
sin C = 1 b2 sin C sin A = 1 c 2 sin A sin B
1 a 2 sin B
2
sin A 2 sin B 2 sin C
La hauteur vaut : h A = 2S = 2
sin C = a sin B sin C
1 a 2 sin B
a a 2
sin A
sin A
Connaissant les 3 côtés, murs et diagonales en levé d’intérieur par exemple, la superficie est
a+b+c
calculée avec le demi-périmètre : p = , par la formule de Héron d’Alexandrie :
2
2
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2 2 2
1 1 1
S= b c sin A = b c =
1 – cos 2 A b c 1 – b + c – a
2 2 2 2b c
S= p (p – a) (p – b) (p – c)
9.4.2.2 Trapèzes
b
1
S= (B + b) h
2
5 b
4
S2
S1
2 B 1
Un trapèze croisé rectangle (figure 9.57) est un polygone formé par 2 triangles rectangles dont
les sommets de l’angle droit sont situés de part et d’autre d’une droite commune qui porte les
2 hypoténuses placées bout à bout, les 2 angles au sommet de contact étant égaux.
Par définition, la superficie du trapèze croisé rectangle est égale à la différence des superficies
des 2 triangles qui le composent.
1 1 1 1
S = S1 – S2 = S 1254 – S542 – S541 = (B + b) h – b h – b h = (B – b) h
2 2 2 2
Cette formule donne une superficie positive si B > b et négative dans le cas contraire ; autre
ment dit, si le polygone croisé est parcouru dans le sens 123451, le triangle 123 parcouru
dans le sens des aiguilles d’une montre a une superficie S1 positive, alors que le triangle 345
parcouru dans le sens contraire a une superficie S2 négative.
1
Dès lors : S = S1 – S2 = S1 + S 2 = (B – b) h
2
Le trapèze croisé rectangle permet notamment l’évaluation de certaines superficies en évitant
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Exemple
32,67
26,44
31,42 9,14 – 71,47 –
1
S= (B ± b) h
2
b
S2
S1
9.4.2.3 Quadrilatères
Outre la décomposition en triangles et trapèzes rectangles, la superficie d’un quadrilatère peut
aussi être calculée à partir des diagonales et de l’angle qu’elles forment (figure 9.60).
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D
O
C B
1
SABCD =
2
+ 12 OB OC sin O
OA OB sin O + 12 OC OD sin O
+ 12 ODOA sin O
1
S = [OA (OB +OD) + OC (OB +OD)] sin O
2
⇒ S = 12 AC BD sin O
Quadrilatère croisé
P
D
S2
S1
B’
B A
Un quadrilatère croisé (figure 9.61) est un polygone formé par 2 triangles quelconques situés
de part et d’autre d’une droite commune qui porte 2 côtés mis bout à bout, les 2 angles au
sommet de contact étant égaux.
Le triangle parcouru dans le sens des aiguilles d’une montre ayant une superficie S1 positive,
celui parcouru dans le sens contraire une superficie S2 négative, la superficie du quadrilatère
croisé vaut :
S = S1 + S2 = |S1| – |S2|
1 1 1 1
S= PA PB sin P – PB PC sin P – PA PD sin P + PC PD sin P
2 2 2 2
1 1
S = [PA (PB – PD) – PC (PB – PD)] sin P ⇒ S = AC BD sin P
2 2
La superficie calculée par cette formule est celle du triangle ACB’, appelé triangle de conver-
gence, obtenu en traçant depuis le sommet C le vecteur CB’ équipollent au vecteur DB.
 Â
R R
La superficie d’un cercle valant : p R², l’angle au centre 400 gon, un angle au centre  en
grades donne (figure 9.62) :
Secteur =
π R2 A
, Segment = Secteur – Triangle =
π R2 A
–
R2 sin A
400 400 2
1
3
P
4
E
5
Soit un polygone levé par rayonnement depuis un point P (figure 9.63), dont les sommets
sont numérotés à partir de l’unité en respectant la suite naturelle des nombres sans solution
de continuité et parcouru dans le sens des aiguilles d’une montre.
Les coordonnées polaires : gisements GP1 = G1, etc. et distances réduites : DP1 = D1, etc.
donnent :
S = S P12 + S P23 + S P34 + S P45 – S P15
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S = 1 [D1 D2 sin (G2 – G1) + D2 D3 sin (G3 – G2) + D3 D4 sin (G4 – G3)
2
+ D4 D5 sin (G5 – G4) – D1 D5 sin (G5 – G1)]
Mais : – sin (G5 – G1) = sin (G1 – G5), d’où la formule générale pour un polygone de n
sommets :
n
2 iΣ
S= 1 Di Di+1 sin (G i +1 – G i )
=1
La position du point P par rapport au polygone étant quelconque et les différences de gise
ments étant seules à intervenir, la formule se généralise immédiatement au cas où les direc
tions P.1, ..., P.n, ne sont plus orientées par leurs gisements mais par les lectures azimutales
faites sur un cercle horizontal de théodolite, comme c’est le cas par exemple pour un levé par
rayonnement effectué depuis un sommet de cheminement S (figure 9.64) :
L3
L2
L1
1 S
0
Ln
2 iΣ
S= 1 Di Di +1 sin (L i +1 – L i )
=1
Comme : sin – x = – sin x , la formule donne une superficie négative si le polygone est
parcouru dans le sens contraire de celui des aiguilles d’une montre.
Exemple
n
1
S= Σ Di Di + 1 sin (Gi + 1 – Gi) = 6 827,9543 m 2
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5 6 2 i=1
SOMMETS G D
1 2
1 333,842 gon 72,41 m
2 368,005 40,67
3 340,791 25,15
3 4
P
4 59,999 22,83
O
5 29,467 45,36
6 68,666 75,19
8 7
7 121,503 68,51
8 277,014 67,02
n
S= 1
2 Σ ( Di Di+1sin G i+1 cos G i – Di Di +1 sin Gi cos Gi +1)
i =1
n i–1
S= 1
2 Σ
i =1
(E i+1 Ni – E iNi+1) i
i+1
n
Or : Σ (Ei Ni –1 – Ei +1Ni ) = 0
i= 1
⇒
(schéma)
n
n n
1 1
Donc : S = 2 ∑ (E i +1. Ni – E i . Ni +1 + E i . Ni – 1 – E i +1. Ni ) =
2
∑ E i (Ni –1– Ni +1 )
i =1 i =1
n n
2 iΣ
Avec : Σ (Ei Ni +1 – Ei –1Ni ) = 0 , on démontre de même : S = 1 Ni (E i +1 – E i –1)
i =1 =1
n n
2 iΣ
D’où les formules analytiques : S = 1 E i (N i –1 – Ni +1) = 1 Σ Ni (E i +1 – E i –1)
=1 2 i =1
En pratique, ces formules sont employées avec des coordonnées positives exprimées par des
nombres faibles, de manière à éviter des produits partiels inutilement grands ; pour ce faire,
transformer les données par une translation du repère orthonormé, c’est-à-dire retrancher
mentalement un nombre simple aux abscisses et ordonnées.
Exemple
Coordonnées UTM31, calculs effectués en retranchant mentalement les kilomètres.
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n n
S= 1
2 Σ E i (Ni –1 – Ni +1) = 12 iΣ=1 Ei (Ni +1 – Ni –1)= 52 661,1995 m2
i =1
SOMMETS E N
1 671 342,48 m 5 401 183,17 m
2 671 207,19 5 401 381,03
3 671 314,91 5 401 428,66
4 671 356,95 5 401 334,15
5 671 492,22 5 401 389,99
6 671 587,77 5 401 186,48
Si les sommets sont numérotés en parcourant le polygone dans le sens contraire de celui des
aiguilles d’une montre (figure 9.65), il vient :
n n
1
2 Σ E i (Ni +1 – Ni –1) = – S = 12 iΣ=1 E i (Ni –1 – Ni +1)
i =1
Par conséquent, les formules analytiques donnent une superficie négative lorsque le sens
général de parcours du polygone est contraire à celui des aiguilles d’une montre.
3
4
S2
S1
E 2 1
S = (D3.1 D4.2 sin G4.2 cos G3.1 – D3.1D4.2 sin G3.1cos G4.2 )
2
1
S = [(N1 – N3) (E2 – E4) – (E1 – E 3) (N2 – N4)]
2
En développant et en ordonnant par rapport à E :
4
1 1
S= [E (N – N2) + E2 (N1 – N3) + E3 (N2 – N4) + E 4 (N3 – N1)] =
2 1 4 2 Σ E i (Ni –1– Ni +1)
i =1
4
1
On démontre de la même manière : S = S1 + S 2 =
2 Σ Ni (E i +1– E i –1)
i =1
i+1
j
S2
S1 j+1
i
S’1 j+2
i–1
Dans un polygone croisé (figure 9.67) où les côtés sécants i, i+1 et j, j+1 séparent la super
ficie positive S1 + s’1 de la superficie négative S2 + S’2, la superficie S vaut :
S = (S 1 + S 1’) + (S 2 + S 2’ ) = S 1’ + S 2’ + (S 1 + S 2)
1
S 1’ = [... + E i (Ni – 1– Nj + 1) + Ej + 1 (Ni – Nj + 2) + ...]
2
1
S 2’ = [... + E j (Nj – 1 – Ni + 1) + E i + 1 (Nj – Ni + 2) + ...]
2
1
S1+ S 2 = [E (N – Ni +1) + E i +1 (Ni – Nj) + Ej (N i +1 – Nj + 1) + E j + 1 (N j – Ni)]
2 i j +1
1
S= [... + E i(Ni–1 – Ni+ 1) + E i+ 1 (Ni – Ni + 2) + ... + E j (Nj –1 – Nj + 1) + E j + 1 (Nj – Nj + 2) + ...]
2
Sens de parcours
a ^
ab
b
n c ^
bc
d
n–1
^
cd
9.4.5.2 Formule
Sens de parcours
b
hb a
hn – 1 hc c
n
d
n–1
1
S=
2
(b h b + c h c + d h d + ... +(n – 1) h n–1 )
Le théorème de la projection d’un vecteur sur un axe donne, quel que soit le cas de figure :
On démontre de même :
hd = a sin ad +b sin bd + c sin cd
h = a sin a, n –1 + b sin b, n –1 + ... + (n –2) sin n –2 , n –1
n – 1
Soit en remplaçant les hauteurs dans la formule qui donne la superficie :
1
S=
2
[a b sin ab + a c sin ac + b c sin bc +a d sin ad +b d sin bd +c d sin cd
+ ... + a (n – 1)sin a, n – 1+ b (n –1) sin b , n –1+ ... +(n –2) (n –1) sin n –2 , n –1]
Le polygone étant de manière générale parcouru dans le sens des aiguilles d’une montre, les
superficies des triangles sont positives, à quelques exceptions près, angle « rentrant » par
exemple ; par conséquent, leur somme, donc la superficie donnée par la formule, est positive.
En pratique, cette formule s’écrit sous la forme mnémotechnique :
a b sin ab + a c sin ac + ... + a (n –1)sin a, n –1 (n –2) termes
1 + bc sin bc + bd sin bd + ... + b(n –1)sin b, n –1 (n –3) termes
S=
2
+ (n – 2) (n – 1) sin n – 2 , n –1 n –(n –1) = 1 terme
En désignant les côtés par a = 1, b = 2, etc. la formule devient :
n–2 n–1
1
S=
2 Σ Σ
i =1 j=i +1
i j sin ij
Le premier côté, multiplié par tous les suivants sauf le côté n inconnu, génère n – 2 termes,
le deuxième côté n – 3 termes, etc., le (n – 2)e un terme, noté : n – (n – 1).
La double superficie étant fournie par la somme de tous les termes, le nombre total de termes
est égal à la somme des termes d’une progression arithmétique de n – 2 termes dont le
premier vaut n – 2 et le dernier n – (n – 1).
(n – 2) +(n – ( n – 1)) (n – 1)(n – 2)
Soit : (n –2) = .
2 2
Exemple
211,28 m
177,46 m 160,034 gon
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129,488 gon
145,837 gon
182,51 m 206,45 m
104,876 gon
154,59 m
134,757 gon
174,34 m
Le calcul manuel, autrement dit le calcul non programmé, de la superficie de cette parcelle (figure 9.70)
comportant des risques d’erreur, procéder dans l’ordre chronologique :
1°- placer dans l’entête du tableau des calculs le schéma du polygone et désigner les côtés suivant les
conventions ;
2°- écrire tous les termes de la formule mnémotechnique, puis vérifier leur nombre :
(n–1) (n–2) (7–1) (7–2 )
= = 15 ;
2 2
3°- inscrire les côtés dans l’ordre chronologique ainsi que les distances ;
4°- calculer et transcrire tous les angles orientés avant d’appliquer la formule.
S = 90 985,1679 m2
e 174,34 ef = 65,243
f 154,59
On peut écrire :
1
–S=
2
[ a b sin ba + ... + a (n –1) sin n –1, a + ... + (n –3 ) (n –2 ) sin n –2 , n –3
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Quel que soit le polygone, convexe ou croisé, on peut écrire : a = – (b + c + ... + n – 1 + n).
Chaque côté étant égal à la somme des projections de tous les autres sur lui, il vient :
Dans le second membre de cette égalité tous les doubles produits ayant n en facteur s’éli
minent, les autres s’additionnant deux par deux ; dès lors :
a b
S2
S1
n
n–1
n–2
Soit :
a (n – 1) sin a, n – 1 + b (n – 1) sin b, n – 1 + ... + (n – 2) (n – 1) sin n – 2, n – 1
= (n – 1) n sin n – 1, n
D’où :
a b n–2
n – 1, n = arc sin n sin a, n – 1 + n sin b, n – 1 + ... +
n sin n – 2, n – 1
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n–2
n – 1, n = arc sin Σ
i= a
i
n sin i, n – 1
L’angle orienté n – 1, n étant borné à 0 gon et 400 gon, tenir compte des données générales
du problème, notamment de la figure, la calculatrice n’étant susceptible de fournir qu’un
angle compris entre – 100 gon et + 100 gon ; cette formule implique évidemment le calcul
préalable du coté n.
Après avoir déterminé l’angle orienté n – 1, n calculer le deuxième angle inconnu na ; la
formule se déduit de la précédente par permutation circulaire :
n–1
i
na = arc sin Σ
i =b a
sin i, n
A 3
N
1
P
4
2
La ligne brisée formée par les 2 côtés 1-2 et 2-3 sépare les parcelles A et B (figure 9.72).
Le segment de redressement 1-4 remplace la ligne brisée de 2 côtés 1-2-3 en laissant inchan
gées les surfaces de A et B, les deux triangles P-1-2 et P-3-4 étant par conséquent équivalents ;
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cette équivalence entraîne celle des triangles 1-3-2 et 1-3-4 qui, ayant la même base 1-3, ont
donc la même hauteur ; autrement dit, 2-4 est parallèle à 1-3.
Si le gisement de la limite 3-4 est connu, ainsi que les coordonnées des points 1, 2, 3, l’algo
rithme de calcul est immédiat :
–– R → P 1-3 ⇒ G1-3 = G2- 4 ;
–– intersection de 4 depuis 2 et 3 ⇒ E4 , N4 ;
–– contrôle : S1.2.3.4 = 0 par la formule analytique.
Une limite comprenant plus de 2 côtés peut être redressée par segments successifs (figure 9.73) :
5
2
4
5
A 7
2
6
1
3 4
B
Soit à redresser la ligne brisée 1.2.3.4.5.6 (figure 9.74) par une ligne droite 1-7, de telle
manière que la superficie de la parcelle A soit modifiée par rapport à celle de B d’une quantité
convenue.
Remplacer d’abord la ligne brisée par le côté 1-6, ce qui autorise le calcul de la superficie du
polygone croisé 1.2.3.4.5.6 ; comparer ensuite cette superficie avec la modification convenue
et en déduire la superficie du triangle 1-6-7.
Calculs trigonométriques débouchant sur la cote d’implantation : 6-7, puis superficie du poly
gone croisé 1.2.3.4.5.6.7 qui doit répondre à la convention, contrôlant ainsi les calculs.
5
7
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2
n n–2 n–1
a b 6
1
3 4
+ (n – 3) (n – 2) sin n – 3, n – 2 + (n – 3) (n – 1) sin n – 3, n – 1
+ (n – 2) (n – 1) sin n – 2, n – 1
Exemple
Q
N
A B
P M
Remplacer la limite PQ (figure 9.76) par une nouvelle limite MN, issue de la borne exis
tante M, telle que la superficie de la parcelle A soit augmentée de 11 ares ; les éléments
mesurés valent :
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S2
S = S 1 – S 2 = + 1 100 m 2
b n
2S – a b sin ab
c=
S1 a sin ac + b sin bc
a
b 186,57 bc = 277,329
c 9,66
9.5.1 Triangles
S1 S2 S3 S1 + S2 + S 3 S
m = n = p = m+n+p = m+n+p
m n p
S1 = m + n + p S, S2 = m + n + p S, S3 = m + n + p S
BM h MN h NC h a h
= = =
2m 2n 2p 2 (m + n + p)
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m n p
BM = a, MN = a, NC = a
m+n+p m+n+p m+n+p
S3 S2 S1
C B
N a M
M
N
S2
S1
S3
C B
P
S1 S S S +S +S S
= 2= 3 = 1 2 3 =
m n p m+n+p m+n+p
m n p
S1 = S, S2 = S, S3 = S
m+n+p m+n+p m+n+p
2S1 2S3
BM = , CN = (fig. 9.78)
BP sin B
CP sin C
h1
S1
N1 M1
a1
S2 h
N2 M2
S3
C B
a
S1 S S S +S +S S
= 2= 3= 1 2 3 =
m n p m+n+p m+n+p
m n p
S1 = S, S2 = S, S3 = S
m+n+p m+n+p m+n+p
1
a1 h1 S1 a h 2
a1
2 1 1
= ⇒ = = (fig. 9.79)
a h S 1 a2
a h
2
Deux triangles semblables ont des superficies proportionnelles aux carrés de leurs côtés
homologues.
Dès lors :
S1 AM21
=
S AB2
m m
AM 21 = AB 2 AN12 = AC 2
m+n+p m+n+p
m+n m+n
AM 22 = AB 2 AN22 = AC 2
m+n+p m+n+p
Transformer un triangle ABC donné en un triangle AMN équivalent par une parallèle
à une direction D connue
entre le côté BC et la direction D repérée par rapport aux côtés du triangle. CE est donc
aisément calculable, d’où l’on tire : AE = AC + CE.
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A
D
N
C
B
AM AN AE AN
Mais : = ⇒ AM =
AE AB AB
D
S1 N1
M1 Q
N2
S2
Q1
S3 N
M2
P B
C P1
Transformer le triangle ABC en triangle AMN équivalent par une parallèle à la direction D,
puis diviser ce triangle AMN par des parallèles au côté MN de manière que les superficies
partielles S1, S2, S3 soient respectivement proportionnelles aux nombres m, n, p (fig. 9.81).
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Si une ligne de division coupe BC en donnant un point Mi sur le segment CM, reprendre le
calcul en implantant la superficie correspondante SBP1Q1 à partir de B, dans un triangle BPQ
équivalent du triangle donné ABC, les points P et Q étant respectivement sur les côtés BC et
BA ou sur leurs prolongements.
A
N2
N1
S3
S2
S1
C B
M1 M2 M
S1 S S +S S m n
= 2 = 1 2 = ⇒ S1 = S, S2 = S
m n m+n m+n m+n m+n
A
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S1
Q
x h N
H
P
M S2
C B
S1
Soit : x 2 – – x = 2
h
S1
Le problème revient donc à trouver deux longueurs, x et 2 – – x , connaissant leur
h
S1
somme : 2 – et leur produit 2.
h
S1
L’équation du second degré : x2 – 2 – x + 2 = 0 fournit les deux solutions possibles :
h
AM1 = + x1 et AM2 = + x2.
Connaissant AM, le calcul de la deuxième cote d’implantation AN est immédiat.
9.5.2 Trapèzes
Diviser un trapèze en deux superficies S1 et S2 , respectivement proportionnelles
aux nombres m et n, par une droite passant par un point donné à l’intérieur du trapèze
et coupant les deux bases
La droite MN, passant par le point donné P (fig. 9.84), définit les deux trapèzes AMND et
MBCN de superficies respectives S1 et S2 telles que :
S1 S S m n
= 2= ⇒ S1 = S, S2 = S.
m n m+n m+n m+n
A M B
A’ B’
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P
S1
S2
G
E F
A’’ M’ P’
D C
D’ N C’
Figure 9.84. Droite de division passant par un point donné et coupant les bases.
Les perpendiculaires aux bases menées depuis les milieux E et F des côtés non parallèles AD
et BC, c’est-à-dire depuis les extrémités de la base moyenne EF, donnent le rectangle A’B’C’D’
équivalent au trapèze ABCD.
Le point G étant l’intersection de EF et MN, il vient :
S 1 EG A’D’ S GF B’C’ EG GF
= = 2= ⇒ m = n .
m m n n
Par ailleurs, le trapèze étant géométriquement défini et le point P situé par rapport aux côtés,
si A”, M’, P’ sont les projections respectives de A, M, P sur EF, les longueurs EA”, A”P’, PP’,
MM’ sont connues ou aisément calculables.
La cote d’implantation AM vaut : AM = A”M’ = EG – EA” – GM’.
GP’ MM’
En outre : GM’ =
PP’
AM + DN 2 S1
Enfin : S1 = A’D’ ⇒ DN = – AM
2 A’D’
S1 S S S S’ S + S’
= 2 = 3 = = = .
m n p m+n+p x m+n+p+x
S’ x AB 2 (m + n + p) AB 2
Soit : = = ⇒ x =
S + S’ x + m + n + p CD 2 CD 2 – AB 2
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A B
S1
M1 N1
S2
M2 N2
S3
D C
x+m+n
De la même manière : M 2N2 = CD
x+m+n+p
Les trapèzes à implanter sont alors définis par leurs bases et leurs superficies.
Les cotes d’implantation AM1, M1M2, M2D, BN1, N1N2, N2C se calculent aisément.
9.5.3 Quadrilatères
Diviser un quadrilatère en superficies successives S1 , S2 , S3 , etc., respectivement
proportionnelles aux nombres m, n, p, etc., par des droites issues d’un sommet
Le quadrilatère ABCD étant donné (fig. 9.86), tous ses éléments : longueurs, angles, super
ficie sont connus ou aisément calculables.
m n p
Dès lors : S1 = S, S2 = S, S3 = S
m+n+p m+n+p m+n+p
2 S3 2 S1
Les cotes d’implantation valent : BN = , DM =
AB sin B
DA sin D
A
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S1 S2 S3
C B
N
N
M
D
S2
S1 S3
C B
P
Figure 9.87. Droites de division issues d’un point sur un côté du quadrilatère.
Implanter dans un quadrilatère une superficie connue, par une parallèle à un côté
La superficie à implanter dans une surface connue peut résulter de la division préalable de
cette surface ou être définie autrement.
Solution nomographique
P
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x
M N
h S h
C B
M’ N’
La solution nomographique est ainsi appelée du fait que la longueur de la ligne de division
peut être lue sur un nomogramme, ou abaque, en fonction du côté BC et des angles intérieurs
B̂ et Ĉ du quadrilatère (fig. 9.88).
Les perpendiculaires : MM’ = NN’ = h, donnent :
+ h cotan C = h (cotan B + cotan C)
BC – x = BN’ + M’C = h cotan B
BC + x = 2 S
h
La multiplication membre à membre de ces deux égalités donne en définitive :
x= BC 2 – 2 S (cotan B + cotan C)
Si les angles intérieurs B̂ ou Ĉ sont compris entre 100 et 200 gon, leurs cotangentes sont
évidemment négatives.
Après avoir calculé x, déterminer les cotes d’implantation :
h 2S 2S
BN = = , CM =
sin B (BC + x) sin B (BC + x) sin C
À noter que l’implantation d’une superficie donnée S dans un triangle PCB, le point P étant
l’intersection des prolongements des côtés BA et CD du quadrilatère, se traite de la même
manière.
D
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M N
^ S
bc
B
C b N’
^
ab
Implantation graphique
A
M N
b2
h1 h2
b1
2 2 S
C b B
S
Calculer : h 1 = b puis, sur un report à l’échelle, tracer la base moyenne parallèle à BC à la
h
distance 1 et mesurer sa longueur b1 (fig. 9.90) ; la seconde approximation : h 2 = S
2 b1
donne b2.
Très rapidement les approximations successives s’arrêtent lorsque, compte tenu de la préci
sion graphique, on obtient : bi + 1 = bi.
Dans un quadrilatère, implanter une superficie par une parallèle à une direction connue
A
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D
a
^
cm
M
m ∆
c N
S
^
bc
B
C b
^
ab
BN sin am + BC sin bm
Soit : CM =
– sin cm
C B
Dans un quadrilatère, implanter une superficie par une droite délimitant des façades opposées
dans un rapport donné
A
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a
D
c N
M
S
^
bc
B
C b
^
ab
CM
= m ⇒ CM = m BN (fig. 9.93)
BN
Dans un quadrilatère, implanter une superficie par une droite délimitant des façades opposées
égales
CM
Cas particulier du précédent avec : = m = 1.
BN
Par un point donné à l’intérieur d’un quadrilatère, implanter une superficie S connue
E
D
N
P
M
S
C B
Le point E étant l’intersection des prolongements de BA et CD, le triangle EAD est géomé
triquement défini, les superficies SEAD et SABCD sont aisément calculables (fig. 9.94).
Dès lors, la superficie du triangle EMN vaut : SEMN = SEAD + (SABCD – S).
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Le problème revient donc à implanter cette superficie dans le triangle EBC par une droite MN
passant par un point intérieur P donné.
a
D
N
c
M
x
S
^ y
bc
m
P B
C b
^
ab
En reportant cette valeur dans la formule polygonale qui donne la superficie à implanter :
1
S= (x b sin ab + x y sin ac + b y sin bc) , il vient tous calculs faits :
2
m b sin bc 2S 2 S sin bc
x 2 + + 1 – x– =0
m+b sin ac (m + b) sin ab sin ab sin ac
x1 = g(x0)
x2 = g(x1)
xn = g(xn-1)
u0 = x0
u1 = x1 – x0
u2 = x2 – x1
un – 1 = xn – 1 – xn – 2
un = xn – xn – 1
–––––––––––––––––––––––––––
u0 + u1 + ........ + un = xn
En calcul manuel, on utilise habituellement pour x0 une valeur approchée de la racine obtenue
par exemple par méthode graphique ; la suite (xn) converge ou diverge donc immédiatement.
En calcul automatique, x0 est souvent choisi arbitrairement ; le calcul comporte alors
2 phases :
–– d’abord x0 est « loin » de la racine, les itérés successifs x1, x2, etc. « sautent » dans un
comportement apparemment aléatoire jusqu’au moment où xi arrive dans la zone de
convergence ;
x –x
–– ensuite, à partir de cette valeur, le rapport : x n – n– 1
M reste inférieur à 1 et la suite
n– 1 x n– 2
(xn) converge.
Sachant que : un ≈ M un – 1 , un se comporte comme le terme général d’une série géométrique
de raison M et par conséquent :
–– si M < 0, la série u est alternée, les sommes partielles encadrent la somme de la série ;
–– si M > 0, les sommes partielles forment une suite monotone.
La linéarisation consiste à négliger les termes du second ordre en h, hypothèse valable unique
ment si h est suffisamment petit.
L’équation linéarisée est donc l’équation approchée mais simplifiée :
f(x 0 )
f(x 0 + h) = f(x 0)+ h f ’(x 0) = 0 ⇒ h = –
f ’(x 0 )
f(x 0 ) f(x n )
Dès lors : x1 = x0 + h = x0 – , d’où la relation linéarisée : x n+1 = x n –
f ’(x 0 ) f ’(x n )
Exemple
f(x) = 7,51 sin x + 9,35 cos x – 11,96 = 0 0 gon < x < 100 gon
9,35 11,96
La résolution trigonométrique rigoureuse donne : sin x + 7,51 cos x = 7,51
9,35
En posant : tan α = , on trouve a = 56,92030167 gon ; l’équation devient :
7,51
11,96
sin (x + α ) = cos α , d’où les racines : x 1 38,384 gon et x 2 47,775 gon
7,51
La mise en œuvre de la méthode de Newton, préprogrammée sur la calculatrice, consiste à introduire, outre la
fonction, la valeur initiale x0, l’intervalle h, la condition de convergence ε pour que le calcul cesse lorsque :
|xn+1 – xn| ≤ ε, ainsi que le nombre maximal d’itérations souhaité.
Soit, pour x0 = 0,6 rad, h = 0,00001, ε = 0,000001, loop limit = 30, le résultat affiché : x = 38,384 gon, alors
que pour x0 = 0,7 rad la calculatrice donne xi = 47,775 gon car elle fournit la racine la plus proche de la valeur
initiale introduite.
9.6.1.3 Dichotomie
Encore appelée méthode de bipartition ou de substitution, c’est une méthode qui correspond
à un « tâtonnement rationalisé » ne nécessitant pas une certaine régularité de la dérivée g’(x)
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ou f ’(x).
y = f(x)
y2
x1 x
x
x2
y1
Choisir 2 valeurs x1 et x2 telles que x2 > x1 et |x1 – x2| > A, où A est l’approximation souhaitée,
la fonction étant continue sur l’intervalle [x1, x2] et contenant une valeur approchée de la
racine obtenue par une mesure graphique par exemple (figure 9.96).
Calculer : y1 = f(x1), y2 = f(x2) et tester la « courbe montante » : y1 < 0, y2 > 0.
Calculer le produit : y1 . y2.
Si : y1 . y2 > 0, changer x1 ou x2 jusqu’à obtenir : y1 . y2 < 0 ; diviser alors l’intervalle [x1, x2]
x +x
en deux, avec x = 1 2 , qui donne y.
2
Si y < 0 (figure 9.97), nouvelle itération avec x1 = x, intervalle [x, x2]
y2
x1 x
x
y x2
y1
y2
x1 y
x
x x2
y1
Sur calculatrice préprogrammée, introduire la fonction f(x), les valeurs initiales x1 et x2, la
condition de convergence ε et le nombre maximal d’itérations.
Avec l’exemple précédent et la même calculatrice préprogrammée :
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x1 x2
x xi
Pour x1 = 0,6 rad et x2 = 0,8 rad, la seule racine obtenue est x = 38,384 gon.
9.6.1.4 Incrémentation
« Incrémenter » consiste à faire progresser une variable en lui ajoutant une valeur constante
appelée incrément. La méthode par incrémentation consiste donc à calculer la fonction
y = f(x) en partant d’une valeur initiale x0 inférieure à la racine x, détermination graphique ou
valeur supposée, pour des valeurs incrémentées successives : x1 = x0 + I, x2 = x1 + I, etc., le
calcul étant limité à un intervalle de recherche [x0, xL] prédéterminé, avec un incrément I > 0
(figure 9.100).
x0 x1 x2 xL
I I
Si la racine x, pour laquelle : y = f(x) = 0, est hors intervalle, la courbe ne coupe pas l’axe des
x dans l’intervalle [x0, xL].
Pour y0 < 0 avec une courbe montante par exemple (figure 9.101), lorsque les itérés successifs
donnent y > 0, reprendre le calcul à la valeur incrémentée précédente : x – I, avec un nouvel
incrément généralement égal au dixième du précédent.
x0 x1 x2 x– I y 0
I I x
y0 0
Incrément I
x0 x1 x2
xi xj x
Exemple
Le nouveau propriétaire de la parcelle ABCDE, demande le plan et la détermination précise de la superficie
(figure 9.103).
Le terrain étant couvert d’un taillis dense, les observations se révèlent difficiles.
Le géomètre ne peut stationner qu’un point S connu en E, N, G0, viser les 3 coins A, D, E, un piquet K situé
sur le côté CD, un point J sur le prolongement de AB, ainsi qu’un jeune arbuste P droit et vertical ; sur
chacun de ces points, il effectue la lecture L du cercle horizontal, mesure la distance directe Dd et l’angle
zénithal V̂, tous ces résultats n’ayant à subir aucune correction.
Pour compléter le levé, le géomètre détermine au ruban les distances horizontales entre l’arbuste P et 2 points
M et N alignés sur BC, ainsi qu’entre ces 2 points.
Le propriétaire précise en outre que le vendeur lui a signalé une caractéristique géométrique : le côté CD est
égal au double du côté AB au centimètre près.
Enfin, le propriétaire demande la matérialisation du chemin rural qui borde le sud de son terrain, large de 4 m
le long du côté AE, 3 m le long de DE, par les 3 points T, R, U, ces 2 derniers situés au droit de A et D
respectivement.
ES = 1 018,94 m DhPM = 6,736 m
NS = 5 021,56 m DhPN = 15,430 m
G0 = 387,932 gon DhMN = 10,910 m
J
C
M N
B
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P
O
S
A
E
R
N D
T
E U
STATION POINTS L V̂ Dd
Calculer :
1°- les coordonnées des points rayonnés, ainsi que les éléments géométriques de la figure ;
2°- le côté AB = x, à l’aide d’une équation à une inconnue résolue par itérations, à partir d’une valeur initiale
x0 mesurée sur un graphique établi à l’estime ;
3°- le même côté x par algorithmes itératifs, comme contrôle ;
4°- les coordonnées des points B et C, les cotes périmétriques et la superficie de la parcelle ;
5°- les éléments d’implantation par rayonnement des points R, T, U depuis la station S, avec le G0 du levé
initial.
1 – Coordonnées
AJPKED
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1 – k
1.2 – Dh Dh = Dd sin V – 2 D2d sin 2V avec k = 0,13
2R
2 – AB = x Q
J N
H M C
B
K
x P
S
A
E
R
T D
2.1 – Équation AB = x ⇒ CD = 2 AB = 2x
Triangle ABP : BP2 = x 2 + AP 2 – 2 AP x cos Â
Triangle CPD : PC 2 = 4 x 2 + PD 2 – 4 PD x cos D
BC = BH + HC
MN (PN + PM) (PN – PM)
HN = + ⇒ PH = PN2 – HN 2 PH = 5,828422323 m
2 2 MN
BC = BP 2 – PH2 + PC 2 – PH2 (1)
Triangle QBC :
BC 2 = (QA – x)2 + (QD – 2x)2 – 2 (QA – x) (QD– 2x) cos Q (2)
2.2 – G Conversions R → P
D GAB = G AJ = 17,1669543 gon GAP = 50,12208388 gon GDP = 374,8462607 gon
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Méthode de Newton
ε = 0,000001
30 itérations
B P
x = 19,891325 m
AB = 19,891 m
5 000
E
1 000
3 – Itérations
3.1.1. – Coordonnées de
B 1 et C1 Conversions P → R AB1 DC1
E B = 1 006,964343 m E C = 1 035,333959 m
1 1
NB = 5 034,63337 m NC = 5 046,063768 m
1 1
E B = 1 006,900237 m E C = 1 035,280755 m
2 2
NB = 5 034,401429 m NC = 5 045,585443 m PH2 = 5,791365026 m
2 2
E B = 1 006,910109 m E C = 1 035,288948 m
3 3
NB = 5 034,437147 m NC = 5 045,659104 m PH 3 = 5,834325684 m
3 3
E B = 1 006,908537 m E C = 1 035,287643 m
4 4
NB = 5 034,431457 m NC = 5 045,647369 m PH 4 = 5,827486321 m
4 4
4 – Coordonnées de B et C Conversions P → R AB DC
E C = 1 035,29 m
NC = 5 045,65 m
AB = 19,89132491 m AB = 19,89 m
BC = 30,51535466 m BC = 30,52 m
CD = 39,78265043 m CD = 39,78 m
GDE = 336,3913226 gon GEA = 309,3921764 gon DE = 11,53 m
DE = 11,53351316 m EA = 19,79543104 m EA = 19,80 m
n
1
6 – Superficies S=
2
Σ
i–1
E i (Ni – 1 – Ni + 1 ) = 794,3276235 m 2 S = 794,3276 m 2
7 – Implantation R T U
E U = 1 029,266936 m
NU = 5 003,587104 m
7.3 – G Conversions R → P Si
D
GSR = 266,9025688 gon GST = 185,0108293 gon GSU = 166,7989111 gon
SR = 20,64626506 m ST = 13,7774419 m SU = 20,72849724 m
L U = 178,867 gon
SU = 20,728 m