Les Lésions Ophtalmique Chez Les Carnivores Domestique: Presentees Par:Encadrees Par
Les Lésions Ophtalmique Chez Les Carnivores Domestique: Presentees Par:Encadrees Par
SOUS LE THEME :
ANNEE UNIVERSITAIRE
2014-2015
Dédicaces
Pour mes parents qui m’ont soutenus et encadré jusqu’à ce jour.
Pour toute ma famille
Pour toute personne que j’ai connue lors de mon bref passage.
Pour vous tous je dédie ce modeste travail
Tout les professeurs qui nous ont enseigné car si nous somme là
aujourd’hui c’est
Bien grâce à vous tous, donc un grand merci pour vous.
REMERCIEMENTS
Introduction generale
CHAT ………………………………...…………………………………..…...……………...p1
1. L’orbite……………………………………………………………..………….....p1
2. Les paupières………………………………………………………..………..…..p2
3. La conjonctive…………………………………………………….……..…..…...p3
4. L’appareil lacrymal……………………………………………….…..……..…...p4
B. Bulbe de l’œil………………………………………………………………..…….....p5
a) Lasclére………………………………………………….……….…...….p5
b) La corné………………………………………………….…………....…p6
Corps ciliaire………………………………………………………………….….... p8
Iris............................................................................................................................…p9
1. Cristallin………………………………………………………….………….p11
1. Irrigation…………………………………………………………….………p14
* Système artériel…………………………………………………….…..p14
2. Innervation ………………………………………………………..…….….p15
Voies optique....……………………………...…………………….…p19
1. L’examen ophtalmologique…………………………………………………….……....p21
1.1. Anamnèse……………………………………………………………………….…..p21
1.3.3. Examen de la partie postérieure de l’œil (le fond d’œil ou la rétine) ……………p22
4. Mydriatiques ……………………………….………………..…………...………………p27
5. Pince …………………………………………………………………………………….p27
Administration topique…………………………………………………..…..……...p30
*Collyres………………………………………………………………..……..……p31
* Pommades……………………………………………………………...……..…..p31
*Gels ……………………………………………………………………..……..…p31
C. Toxicologie oculaire……………………………………………………………………..p33
Atteintes directes de l’œil par un agent chimique ………………………….…….…p33
* Antiviraux…………………………………………………………………...p34
* Antibiotiques ………………………………………………………………..p34
* Mydriatiques………………………………………………………………...p34
* Bétabloquants ………………………………………………………………p34
* Anesthésiques généraux……………………………………….…………….p35
* Glucocorticoïdes…………………………………………………………….p35
A. Anesthésie………………………………………………………………………...…p36
* L’anesthésie générale………………………………………………………...…p36
1) Etiologie…………………………………………………………..………...p40
3) Diagnostic…………………………………………………………..………p40
4) Traitement …………………………………………………….….….……..p41
*Traitement médical…………………………….…………...……….p41
* Drainage chirurgical……………………………….………...………p41
*Orbitotomie……………………………………………….…...…….p42
5) Pronostic…………………………………………………………...……….p42
1) Etiologie et épidémiologie………………………………………..……………p42
3) Diagnostic ……………………………………………………………………..p43
4) Traitement …………………………………………………………………….p43
5) Pronostic………………………………………………..…………….……….p43
1) Etiologie ……………………………………………….……………………p43
3) Diagnostic ………………………………………………..…………………...p44
4) Traitement …………………………………….……………………………...p44
3. Diagnostic……………………………………………………………..p45
4. Traitement……………………………………………………………..p46
Maintien de l’hydratation de la cornée ………………………………..p46
Technique de la tarsorraphie…………………………………………..p47
Enucléation……………………………………………………….……..p49
5. Pronostic ………………………………………………………………p51
PARTIE EXPERIMENTAL
a) Matériels ………………………………………………………..……………….…p53
VI-Résultats et discussion…………………………………………..……...…..……..….p56
VII-Discussions……………………………………………..……………..…………….p61
Liste des figures
Partie bibliographique
Figure n°1 : vue frontale de l’œil et des structures accessoire de l’œil chez le
chien…………………………………………………..………………..……p4
Figure n°7 : a]œil gauche (vue latéral) b] œil droit (vue postérieur) chez le
chien……………………………………………………………………..…p13
Figure n°4 : Répartition des cas des lésion ophtalmique par rapport aux cas
total………………………………………………………………….…p60
Partie expérimentale
Partie expérimentale
Photo n°1 : Grave conjonctivite avec atteinte de la troisième paupière chez une
bulle terrier de 2 ans suite à une trauma …………………………………..…….p62
Photo n°7 : : chatte de 1 an atteinte d’une forme de glaucome de l’œil droit avec
hémorragie intra oculaire liée à l’installation d’une complication d’un procéssus
tumorale malin (carcinome dérmoide) ……..p65
Photo n°8 : : paralysie de l’iris de l’œil droit de ce chat de 6 mois suite à un trauma
de la tête notez l’irrégularité de l’iris droit par rapport à l’iris
gauche………………………….…………….p65
INTRODUCTION
L’œil est un organe très sensible car très exposé qu’il convient de savoir bien traiter car la perte de la
fonctionnalité entraîne un handicap sérieux pour l’animal et pour l’usage que l’homme peut en faire.
Le vétérinaire urgentiste est
confronté fréquemment dans son exercice à des urgences ophtalmologiques car
les signes d’appel sont rapidement détectables par les propriétaires. C’est donc un motif de
consultation en médecine d’urgence qu’il faut savoir gérer comme toute autre urgence.
En effet, une urgence oculaire est définie comme toute atteinte concernant au moins l’un des deux
yeux entraînant une douleur aiguë, une anomalie de
positionnement du globe, une cécité brutale, voire un défaut esthétique,
nécessitant une consultation et un traitement rapide de l’animal. Le traitement qu’il soit médical et/o
u chirurgical, doit s’opérer dans les minutes ou les heures qui
suivent et doit permettre une issue favorable pour la conservation de la fonction visuelle et/ou de
l’esthétique.
Dans la première partie, nous poserons tout d’abord les bases anatomiques
et physiologiques, puis nous aborderons le matériel utile en ophtalmologie,
qu’il soit à visée diagnostique ou thérapeutique. Ensuite l’examen
ophtalmologique sera présenté par étape pour aboutir aux moyens
thérapeutiques qu’ils soient médicaux ou chirurgicaux.
La région oculaire est constituée de l’œil, organe de la vision, formé du bulbe (ou globe oculaire),
logé dans l’orbite, et des organes annexes tels que les paupières, les muscles et un appareil lacrymal
A-annexes de l’œil :
1-l’orbite :
L’allure générale de la tête a une certaine influence pour les proportions et la forme de l’orbite ainsi
que pour les os qui constituent cette dernière. En principe, six os entrent dans la composition de
l’orbite de chien : le frontale, le lacrymale, le sphénoïde, le palatin, le zygomatique et le maxillaire,
mais ce dernier ne participe que très peu à la région orbitaire en son extrémité ventrale et tout à fait
antérieure. (W.G. Magrane, MALOINE S. ; 1973) Sur l’os frontal se trouve une apophyse
rudimentaire appelée apophyse zygomatique et, juste en-dessous de celle-ci, sur l’os zygomatique se
trouve une autre apophyse appelée apophyse frontale. Entre ces deux apophyses est jeté un pont
fibreux qui contient quelques rares bandes d’un muscle lisse et est appelé ligament orbitaire. A lui
seul ce ligament complète le coté externe de la couronne formé par l’orbite : s’il avait fait défaut,
celle-ci se confondrait directement avec la fosse temporale. L’orbite contient le globe oculaire et son
nerf optique, les muscles extra oculaire, la glande lacrymale, des vaisseaux et des nerfs, tous séparés
par des espaces remplis par de la graisse et par des fascias. Tout ce contenu est complètement
enfermé au sein d’une membrane périorbitaire qui est faite d’un cône de tissu fibreux. Les variations
sont au contraire très grandes entre les dimensions et la forme des différentes ouvertures par les
quelles passent les nerfs et les vaisseaux qui desservent l’orbite. La première de ces ouvertures est le
trou optique par lequel passent le nerf optique et l’artère ophtalmique interne. (W.G. Magrane,
MALOINE S. ; 1973) La second est la fissure orbitaire ; séparée du trou optique par un pont osseux
large d’un millimètre environ, c’est la plus large des trois ouvertures contigües qui font communiquer
l’orbite avec la boite crânienne, et c’est par elle que passent les nerfs moteur oculaire
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BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
commun, pathétique et moteur oculaire externe, ainsi que la branche ophtalmique du trijumeau et la
veine orbitaire.
Le chien dispose d’une glande sous –zygomatique qui situé dans la région de son orbite, la glande
molaire supérieure s’allonge en bas et a l’extérieur de l’orbite tout contre la face interne de la
portion antérieure de l’arcade zygomatique.
La glande lacrymale se trouve au sein de l’espace périorbitaire ; bien dessinée, elle a une forme
analogue au bout d’une spatule.
2-Les paupières :
Les paupières sont deux replis musculeux membraneux qui protègent et lubrifient la face antérieure
de l’œil. La paupière supérieure, plus vaste que la paupière inférieure, est la seule à présenter des
cils. Le bord libre des paupières, épaisses et taillé en biseau, est délimité par les limbes palpébraux
antérieur et postérieur. La commissure palpébrale latérale forme un angle aigu tandis que la médiale
est arrondie, et englobe la caroncule lacrymale.
Les paupières comprennent dans leur structure : une charpente, des muscles, des glandes, des
téguments.(CLERC B. ; 1997)
La charpente : est présenté par des tarses fibreux, insérés sur le pourtour de l’orbite, et renforcés en
regard des commissures par les ligaments palpébraux.
La face profonde des tarses comporte d’étroites rainures où sont logées les glandes tarsales.
La musculature : est forte avec un volumineux muscle orbiculaire de l’œil, fixé a l’orbite par un
puissant ligament palpébrale médial. L’angle latéral est rejoint par le muscle rétracteur de l’angle de
l’œil, lui-même relié au fascia temporal. Quant au muscle releveur de la paupière supérieure, il est
mince et étroit.
Il s’élève depuis li hiatus orbitaire en passant à la face interne du fascia orbitaire et se termine par
une aponévrose en éventail sur le tarse supérieure.
Les glandes : comprennent les glandes tarsales et les glandes sébacées. Les glandes tarsales
dessinent sous la conjonctive des lignes verticales claires, haute de 3 mm environ, au nombre de 20
à 40. Leur débouché, d’un calibre de l’ordre de 80 microns chez le chien, s’effectue prés du limbe
palpébral postérieur. Leur produit de sécrétion, lipidique et plus visqueux que le liquide lacrymal,
joue un rôle de barrage contre le débordement de ce liquide.
2
BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
3Les téguments :comprennent la peau externe et la conjonctive interne. La peau se réfléchit sur une
largeur de 1 à 2 mm à la face internes des paupières, et y constitue une bordure foncée.
Les cils sont implantés prés du bord libre de la paupière supérieure. (CLERC B. ; 1997)
3-La conjonctive : La conjonctive est une muqueuse fine et transparente qui recouvre d’une part la
face interne des paupières (conjonctive palpébrale) et d’autre part la face antérieure de globe
oculaire (conjonctive bulbaire). De toutes les muqueuses, c’est la conjonctive la plus exposé aux
influences venant de l’extérieur. Son rôle principale est de former barrière contre les causes de
maladie et de protéger la corné contre les germes pathogènes, contre la dessiccation, les abrasions
possible et les corps étrangers.
La conjonctive palpébrale est constituée d’une tunique propre de tissu collagène et d’un épithélium
stratifié. Elle adhère intimement au tarse palpébral qu’elle recouvre. On a donné le nom de fornix à
la zone circulaire ou la conjonctive palpébrale se retourne sur elle-même pour former la conjonctive
bulbaire.
La conjonctive bulbaire et la sclérotique sont lâchement réunies par un tissu conjonctif lâche (tissu
épiscléral), sauf sur la ligne de jonction qui réunit la corné a la sclérotique (limbe), où leur soudure
est au contraire extrêmement intime. Au voisinage de la commissure interne des paupière, la
conjonctive recouvre une petite plaque de cartilage hyalin, qui n’est autre que le corps clignotant.
Elle est constituée par un tissu conjonctif très dense, et elle recouvre la presque totalité de l’œil et de
sa musculature.
La conjonctive bulbaire est souvent intensément colorée par des pigments dont la quantité varie
selon les races et les individus, c’est au niveau du limbe que cette pigmentation est la plus abondante
et, dans certains cas, la prolifération des mélano blastes peut même s’étendre jusque dans
l’épaisseur de la cornée en provoquant alors chez le chien une kératite pigmentaire.
La substance propre de la conjonctive comprend deux couches superposées : d’une part, une couche
adénoïde superficielle qui, chez le chien, renferme des glandes, d’autre part une couche fibreuse
profonde où sont disposée, les vaisseaux et les nerfs de la conjonctive. (WILLIAM G.MAGRANE ,1973)
3
BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
4-L’appareil lacrymal : Il comprend la glande et les voies lacrymales
Glande lacrymale : la glande lacrymale est à l’origine de la majeur partie du liquide lacrymal (la
glande superficielle de la troisième paupière fournissent environ 30% de celuici). Le film lacrymal a
pour rôle d’assurer la transparence, la nutrition et la protection immunologique de la cornée. La
glande (longue de 15 mm, large de 12 mm, épaisse de 3 mm environ) est placée à la face médiale du
ligament orbitaire. Le liquide est excrété par 20 à 30 canalicules dans le fornix supérieur de la
conjonctive. Il rejoint le fornix inférieur et, lors de la fermeture des paupières, est étalé sur la cornée.
Il rejoint ensuite l’angle médial de l’œil, où il s’évacue par les deux points lacrymaux (supérieur et
inferieur).
CLERC B. ; 1997
Figure 1 : Vue frontale de l’œil et des structures accessoires de l’œil chez le chien
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BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
B-bulbe de l’œil :
L’ensemble du bulbe de l’œil du chien est un peu plus large qu’il n’est profond.
A. La sclère : Réseau dense de fibres élastique et de collagène, la sclère est plus épaisse en avant et
en arrière en regard de ses ouvertures, plus mince à son équateur. L’ouverture rostrale, en biseau,
reçoit la cornée au niveau de limbe scléro-cornéen. L’ouverture caudale, également en biseau, donne
passage aux fibres du nerf optique.
La sclère est traversée par les vaisseaux et les nerfs ciliaires, surtout au fond de l’œil autour du
passage du nerf optique et en arrière de la cornée.
Elle contient également le plexus veineux scléral en regard du limbe. (CLERC B. ; 1997)
B. cornée :
5
BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
La cornée est circulaire, avec des faces lisses et brillantes. Elle laisse voir par transparence l’iris et la
pupille. Son rayon de courbure est en moyenne de 8 mm, sa valeur angulaire de 115 à 120°. Son
diamètre varie de 12,5 à 15,5 mm. Sa structure est complexe et comporte du mésenchyme compris
entre deux lames limitantes. De l’extérieur vers l’intérieur, on trouve :
* Une lame limitante antérieure (membrane de Bowman), quasi absente chez le chien ;
* Un tissu propre, encore appelé substance propre ou stroma, constitué de fibres de collagène ; ces
fibres, parallèles entre elles dans une même couche, s’affrontent les unes aux autres à angle oblique
entre les couches voisines ; elles s’organisent en lamelles superposées qui peuvent glisser les unes
sur les autres ; elles sont noyées dans une substance fondamentale ayant le même indice de
réfraction qu’elle, la transparence de la cornée étant maintenue par imbibition liquidienne ; cette
imbibition résulte de la tension osmotique qui s’établit entre le film lacrymal et l’humeur aqueuse qui
tend à extraire l’eau de la cornée ; cette régulation est complété par le travail des cellules
endothéliales ;
* Une lame limitante postérieure (membrane de Descemet) qui se réfléchir sur l’iris et constitue le
ligament pectiné ; ce ligament laisse des espaces, appelés espaces irido-cornéens, qui occupent le
fond de l’angle de même nom ;
L a cornée, normalement avasculaire, est nourrie par les capillaires du limbe, le film lacrymal et
l’humeur aqueuse. (CLERC B. ; 1997)
Limbe scléro cornéen et angle irido cornéen: Le limbe est taillé en biseau. Il est caractérisé par la
présence en sa profondeur d’un système de canaux anastomotiques formant le sinus scléral, voie de
drainage de l’humeur aqueuse. L’angle irido-cornéen comprend le ligament pectiné et la fente ciliaire
occupée par le trabeculum, véritable filtre de l’humeur aqueuse. Le ligament est plus ou moins
perforé selon les races et suivant l’ouverture de l’angle irido cornéen. L’angle et ses trabécules sont
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BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
subdivisés en deux parties chez le chien, une couche superficielle qui s’attache aux trabécules
rectilignes et amincies du ligament pectiné, et une partie profonde aréolaire qui se prolonge jusque
vers la racine de l’iris.
2. Tunique vasculaire ou tunique moyenne : Le tractus uvéal ou uvée est une tunique vasculaire et
pigmenté forme une sphère noire enfermée dans la tunique fibreuse externe. Comprise entre la
rétine et la sclérotique et constituée par l’iris, le corps ciliaire et la choroïde. Outre la fonction
musculaire de l’iris qui règle la quantité de lumière entrant dans l’œil, le tractus uvéal intervient
dans la sécrétion d’humeur aqueuse par le corps ciliaire et dans la nutrition la rétine externe par la
circulation choriocapillaire. Choroïde : partie caudale de la tunique fixée à l’oraserrata et au disque
du nerf optique, la choroïde comprend, dans sa structure, différentes couches qui sont, de
l’extérieure vers l’intérieur : la lame supra choroïdienne, l’espace péri choroïdien, la lame vasculaire,
la zone du tapis, la lame choroïdo-capillaire et la lame basale ou membrane de Bruche.
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BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
Sa face externe est unie, de façon lâche, à la sclère par l’intermédiaire de la lamina fusca, lieu de
passage de nombreux vaisseaux dans du tissu conjonctif. Sa face interne est lâchement unie à la
partie optique de la rétine qui se présente sous la forme d’une lame fragile transparente, facile à
décoller.
A l’ophtalmoscope, lors de l’examen du fond de l’œil, c’est la choroïde qui est visible par
transparence avec deux sortes de zones :
Irisée, allant du vert-doré métallique au bleu d’acier sur les bords, la zone du tapis représente un
tiers de la surface choroïdienne. Elle placée dans la moitié supérieure du fond de l’œil englobant ou
non la papille selon la race. Elle se développe après la naissance et prend sa couleur définitive vers
l’âge de 4 mois. (Ophtalmologie vétérinaire B.CLERC)
Corps ciliaire :
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BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
Iris : L’iris est un diaphragme percé par la pupille dont l’ouverture augmente ou diminue
selon la luminosité, ou la distance de l’objet fixé. Il est plus épais au bord ciliaire qu’au bord
pupillaire.
Sa face antérieure est formée par un endothélium et une couche pigmentaire noir épais. La grande
circonférence de l’iris correspond à l’angle irido-cornéen et au muscle ciliaire. La petite circonférence
forme la pupille, arrondie chez le chien. Le stroma irien est un tissu conjonctif abondant, avec des
fibres élastique, des fibres musculaire lisses et de nombreux vaisseaux. On distingue :
Un muscle dilatateur de la pupille, dont les fibres radiées sont sous le contrôle du système
orthosympathique. (CLERC.B. ; 197)
3. tunique nerveuse : Tunique la plus interne, la tunique nerveuse ou rétine est devisé en deux
parties au niveau de l’oraserrata : une partie optique et une partie antérieure.
o Aire centrale :
Région la plus sensible de la rétine avec une augmentation du nombre des cellules multipolaire, l’aire
centrale se résume, chez le chien, à une aire ronde située a 3 mm latéralement par rapport au disque
du nerf optique.
o Structure :
La partie optique de la rétine est composée de neuf couches stratifiées. On distingue en particulier :
* Une couche non vasculaire et sensorielle, formée de cônes et de bâtonnets ; les cônes, plus
nombreux dans l’aire centrale, correspondent à l’acuité visuelle et à la perception des couleurs ; les
bâtonnets correspondent plus à la vision crépusculaire et sont plusnombreux que les cônes chez le
chien, avec une réparation uniforme sur toute l’étendue de la rétine.
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BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
* Une vasculaire et nerveuse en deux étages de neurones, avec des neurones, avec des neurones
périphériques d’association le plus souvent bipolaire et des neurones centraux (cellules multipolaires
dont l’axone forme le nerf optique).
o Irrigation : L’irrigation est de type dit holangique, avec une distribution vasculaire qui se prolonge
jusqu’à l’oraserrata.
Les artérioles correspondent aux artères ciliaires courtes postérieures, au nombre de quatre le plus
souvent mais pouvant aller jusqu’à huit.
Les capillaires pénètrent dans la couche des grains internes et se réfléchissent au niveau de la couche
plexi forme externe. Les veinules, de plus grand diamètre, forment souvent une couronne
d’anastomoses. Elles constituent trois vaisseaux constants (un dorsal, un ventro-médial, un ventro
latéral) et un vaisseau ventral inconstant (80% des chiens). (CLERC.B. ; 1997)
Au-delà de l’oraserrata, la rétine est impossible à séparer de la tunique vasculaire et forme une
couche pigmentaire divisée en partie ciliaire et partie irienne.
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BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
Le cristallin est une lentille biconvexe, transparente qui concentre et dirige les rayons lumineux sur la
rétine.
Sa face antérieure, moins convexe que sa face postérieure, est en contacte avec l’iris. Son axe
antéropostérieur chez un chien de taille moyenne est de l’ordre de 7 mm.
o Structure :
D’un tissu propre, composé de fibres qui s’attachent sur une substance amorphe cimentale dessinant
deux Y inversés ; les fibres anciennes accumulées au centre du cristallin perdent leur membrane et
forment le noyau du cristallin perdent leur membrane et forment le noyau du cristallin perdent leur
membrane et forment le noyau du cristallin qui augmente de volume et de consistance avec l’âge
(CONSTANTINESCU G.M. ; 2005)
o Appareil suspenseur :
L’appareil suspenseur du cristallin est constitué de fibres zonulaires, séparées par les espaces
zonulaires, et groupées en faisceaux. Ces faisceaux vont des procès ciliaires à la capsule de cristallin.
Selon leurs positions par rapport à l’équateur du cristallin, on distingue des fibres antérieurs et des
fibres postérieurs. (CONSTANTINESCU G.M. ; 2005)
2. Humeur aqueuse : L’humeur aqueuse est un liquide transparent, de faible viscosité, contenu dans
le segment antérieur, composé de la chambre antérieure, qui est délimitée par la cornée et l’iris, et la
chambre postérieure, qui est délimitée par le bord postérieur de l’iris et le cristallin, cet espace est
quasiment virtuel.
Elle est composée de plus de 98% d’eau et assure le maintien de la forme de l’œil, l’apport de
nutriments (notamment au cristallin), l’élimination de déchets provenant du métabolisme du
cristallin et de l’iris. (CONSTANTINESCU G.M. ; 2005)
La production d’humeur aqueuse est permanente et s’effectue dans la chambre postérieure par les
corps ciliaires selon deux mécanismes :
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BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
Le premier est un mécanisme passif d’ultrafiltration. L’ultrafiltration, indépendante de toute dépense
énergétique, résulte pour l’essentiel du gradient de pression hydrostatique positif entre les vaisseaux
des procès ciliaires et la chambre postérieure. Interviennent également, dans un sens opposé négatif,
les gradients de pression osmotique et oncotique entre le stroma des procès ciliaires et la chambre
postérieure, de part et d’autre de l’épithélium des procès ciliaires. (CONSTANTINESCU G.M. ; 2005)
- Le deuxième mécanisme est une sécrétion active à travers l’épithélium des procès ciliaires,
s’accompagnant d’un transport ionique contrôlé en partie par l’anhydrase carbonique et nécessitant
une dépense énergétique. Cette sécrétion active intervient pour près de 80 % de la production
d’humeur aqueuse. (CONSTANTINESCU G.M. ; 2005)
trabéculum pour rejoindre le plexus veineux scléral. Cette voie est appelée la voie
Trabéculaire. Des voies d’élimination accessoires existent. Il s’agit de la voie uvéosclérale et de la voie
irienne qui représente environ 10 % de l’élimination de l’humeur aqueuse. L’humeur aqueuse gagne
directement le stroma irien ou passe à travers les fibres du muscle ciliaire pour atteindre l’espace
supra choroïdien.
Les chambres antérieure et postérieure communiquent entre elles par le biais de la pupille.
L’équilibre entre la formation et l’élimination de l’humeur aqueuse participe au contrôle et au
maintien de la pression intraoculaire qui est de l’ordre de 15 à 20 mm de mercure.
(CONSTANTINESCU G.M. ; 2005)
3. Corps vitré :
Le corps vitré (ou humeur vitrée) est une masse transparente, incolore et d’apparence gélatineuse
qui remplit la chambre située à l’arrière du cristallin et qui est reliée à la partie plane du corps ciliaire
ainsi qu’au nerf optique. Le corps vitré n’est irrigué par aucun vaisseau, et ses éléments nutritifs lui
parviennent par la voie des tissus qui l’environnent, c'est-à-dire la choroïde, le corps ciliaire et la
rétine. Sa composition chimique se rapproche beaucoup de celle de l’humeur aqueuse, à cette
exception prés qu’elle comporte en plus une vitréine et une substance mucoïde, ces protéines étant
spécial eu corps vitré et lui donnant sa consistance de gelée. Parmi les diverses fonctions du corps
vitré, la principale est de maintenir moelleusement en place la rétine. (CLERC.BERNARD. ; 1997)
Sur sa face extérieure, le corps vitré se condense pour former une sorte de membrane appelée
membrane hyaloïde qui est destinée à l’envelopper et à le séparer de l’arrière de la chambre
12
BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
réservé à l’humeur aqueuse. Grâce à certaines recherches récemment menées au microscope
électronique chez l’homme, on sait que la charpente du corps vitré est constituée d’agrégats formés
de filaments laminaires qui s’entrecroisent sans cesse. Vers l’avant, ces filaments s’interrompent
brusquement en dessinant un entrelacement dont les mailles constituent la face du corps vitré, dite
également couche limitative antérieure. On ne sait pas très bien pourquoi on doit dénommer ainsi
cette membrane, puisque jamais personne n’a pu constater que le corps vitré fut entouré par une
couche limitative qu’on puisse à bon droit appeler membrane hyaloïde. (CLERC.BERNARD. ; 1997)
Quand le corps du cristallin a été supprimé pour un motif quelconque, la membrane normale qui
limite le corps vitré est compressé vers l’avant de ce dernier, elle s’opacifie plus ou moins, elle
acquiert en même temps une résistance plus forte à la tension, et elle repousse vers l’arrière le corps
vitré en formant une sorte de paroi qui élève un barrage entre ce dernier et l’humeur aqueuse, et
que nous avons souvent observée lors d’une extraction ou d’un déplacement de cristallin. Au cas où
la membrane limitante antérieure se rupture, il s’établit dans le corps vitré une seconde
condensation qui est destinée à le retenir en place. (CLERC.BERNARD. ; 1997)
Les muscles moteurs du bulbe de l’œil : Les muscles moteurs du bulbe de l’œil sont
relativement peu développés chez le chien. Il s’agit des muscles releveur de la paupière
supérieure, droit supérieur ou dorsal, droit externe ou latéral, droit inférieur ou ventral,
droit interne ou médial, rétracteur du bulbe, oblique inférieur ou ventral et oblique
supérieur ou dorsal ainsi que le muscle orbiculaire de l’œil qui agit sur les paupières. On peut
également citer le muscle de Müller qui est une agrégation de fibres musculaires lisses
issues du muscle releveur de la paupière supérieure et recevant une innervation
sympathique. Il participe également à l’élévation de la paupière supérieure.
(CONSTANTINESCU G.M. ; 2005)
Figure7: a] œil gauche (vue latérale) ; b] œil droit (vue postérieure) chez le chien.
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BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
Les fascias orbitaires : La cavité orbitaire est complétée et fermée par une gaine fibreuse résistante :
la péri orbite. Rostralement, elle se fixe en se mettant en continuité avec le périoste de l’entrée de
l’orbite et délègue une lame de tissu fibreux, le septum orbitaire qui plonge dans les paupières. On
distingue également une capsule fibreuse qui enveloppe directement la partie postérieure du bulbe
de l’œil, c’est la gaine du bulbe de l’œil. On trouve aussi du tissu graisseux, sous forme de coussinet,
le corps adipeux intra périorbitaire ou de l’orbite, logé entre les différents muscles du cône orbitaire.
(CONSTANTINESCU G.M. ; 2005 / CLERC B. ; 1997)
1. Irrigation :
Système artériel :
Les artères irriguant l’œil sont des branches de l’artère temporale superficielle (pour les paupières
supérieure et inférieure) et de l’artère maxillaire (pour le reste de l’œil).
L’irrigation du bulbe de l’œil se fait donc essentiellement par l’artère ophtalmique externe et est
complétée par de grêles anastomoses issues de l’artère ophtalmique interne.
- L’artère ophtalmique externe perfore la péri orbite près du sommet du cône orbitaire et se
distribue en une artère ethmoïdale externe qui donne des rameaux musculaires et des artères
ciliaires antérieures avant de se terminer au fond des fosses nasales ; et un rameau anastomotique
qui rejoint l’artère carotide interne et l’artère méningée moyenne.
- L’artère ophtalmique interne qui provient du cercle artériel du cerveau, suit le nerf optique jusqu’à
l’anastomose avec l’artère ophtalmique externe. Deux artères ciliaires postérieures longues naissent
de cette anastomose et irriguent notamment la tunique vasculaire de l’œil.
Chez le chat on trouve, en plus, l’artère angulaire de l’œil, branche de l’artère faciale, qui irrigue le
cantus médial. (CONSTANTINESCU G.M. ; 2005)
14
BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
Système veineux Les veines sont des branches des veines faciale et maxillaire. Le plexus ophtalmique
est constitué des veines ophtalmiques externes dorsale et ventrale. La veine ophtalmique externe
dorsale communique avec la veine faciale par l’intermédiaire de la veine angulaire de l’œil. Avant
l’émission du rameau anastomotique pour la veine ophtalmique externe ventrale, elle reçoit les
veines vorticineuses dorsales et est rejointe par la veine lacrymale avant d’atteindre le fond de
l’orbite. La veine ophtalmique externe ventrale communique en avant avec la veine faciale profonde.
Elle continue latéralement à la glande zygomatique. Une grêle veine ophtalmique interne draine les
veines rétiniennes, suit le nerf ophtalmique et rejoint également le plexus ophtalmique.
(CONSTANTINESCU G.M. ; 2005)
15
BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
2. Innervation :
o Innervation motrice :
Le nerf oculomoteur(III) sort du crâne par la fissure orbitaire, en même temps que les autres nerfs
moteurs du bulbe et que le nerf ophtalmique. Le nerf oculo-moteur est moteur pour tous les muscles
responsables des mouvements du bulbe de l’œil (sauf pour les muscles droit latéral et oblique
supérieur), responsable de l’élévation et de l’adduction du regard, ainsi que de la rétraction du bulbe
de l’œil, mais également moteur du muscle releveur de la paupière supérieure. Le déficit du nerf III
se traduit par un strabisme divergent latéral et ventral, une paralysie partielle de la membrane
nictitante, une ptose palpébrale, une mydriase et une aréflexie pupillaire. (CLERC B. ; 1997)
Le nerf trochléaire (IV) est moteur du muscle oblique dorsal de l’œil. La paralysie du nerf IV entraîne
un abaissement du regard et une rotation du globe oculaire que l’on diagnostique chez le chien par
examen du fond de l’œil.
Le nerf abducteur (VI) est moteur du muscle droit latéral et de la partie latérale du muscle rétracteur
du bulbe. Un déficit de ce nerf provoque un strabisme médial de l’œil. Le nerf auriculo palpébral est
moteur du muscle orbiculaire de l’œil et du muscle releveur naso-labial. . (CONSTANTINESCU G.M. ;
2005)
Les fibres sympathiques issues du plexus carotidien, empruntent le trajet du nerf III et innervent les
muscles tarsaux supérieur et inférieur (fibres musculaires lisses). Leur atteinte engendre une ptose
palpébrale. (CONSTANTINESCU G.M. ; 2005)
o Innervation sensitive :
L’innervation sensitive est issue du nerf trijumeau (V) dont le ganglion trigéminal donne les nerfs
ophtalmique, maxillaire et mandibulaire. La région oculaire recevant le nerf ophtalmique et le
rameau zygomatique du nerf maxillaire. (CONSTANTINESCU G.M. ; 2005)
Le nerf ophtalmique donne trois rameaux : les nerfs frontal, lacrymal et naso ciliaire.
Le nerf frontal se termine en nerf supra trochléaire, innervant l’angle médial de l’œil, et en nerf supra
orbitaire destiné à la conjonctive, à la paupière supérieure et à la peau du front.
Il reçoit une branche du nerf zygomatique pour les glandes tarsales et lacrymales (Excito-sécrétion
parasympathique). (CONSTANTINESCU G.M. ; 2005)
Le nerf nasociliaire est la branche la plus médiale et la plus volumineuse du nerf ophtalmique et se
divise en nerf ethmoïdal et infra-trochléaire après avoir émis des nerfs ciliaires. Ces nerfs innervent la
choroïde, l’iris, le corps ciliaire et la cornée. Le nerf infra-trochléaire se distribue à la peau de l’angle
16
BASES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUE
médial de l’œil, à la conjonctive, à la caroncule lacrymale, à la membrane nictitante, aux conduits et
aux sacs lacrymaux.
Le rameau zygomatique du nerf maxillaire innerve la paupière inférieure et la peau de l’angle latéral
de l’œil. (CONSTANTINESCU G.M. ; 2005)
En région intra orbitaire il décrit une double inflexion lui permettant de s’adapter aux mouvements
de l’œil. Il est constitué de fibres sensorielles. Les yeux doivent avoir une position symétrique et leurs
mouvements doivent être coordonnés. (CONSTANTINESCU G.M. ; 2005 / CLERC B. ; 1997)
17
EXAMEN ET MATERIEL
1) L’examen ophtalmologique :
Tout animal présenté pour un problème oculaire doit subir un examen ophtalmologique complet qui
doit être fait correctement. Pour cela, il est important de suivre la même approche standard quel soit
l’animal et de disposer de locaux et d’un matériel adaptés :
Le recueil de l’anamnèse
L’examen a distance
L’examen rapproché :
o Test de Schirmer,
o Ophtalmoscopie.
L’application de colorants,
1. Anamnèse :
Génétique : comme les chiens et les chats purs race inscrits au LOF peuvent souffrir
d’affections oculaires héréditaires, la race peut avoir de l’importance.
Etat de santé général : beaucoup d’affections oculaires peuvent être des manifestations
d’une maladie systémique et il est extrêmement important d’interroger
17
EXAMEN ET MATERIEL
le propriétaire sur l’appétit de son animal, son comportement général et la présence des maladies
concomitantes.
Médicaments administrés
Apres le recueil scrupuleux des commémoratifs généraux de l’animal, il faut s’intéresser aux
antécédents plus spécifiquement oculaires. Pour cela, il faut poser au propriétaire un certain nombre
de question :
1) Quelle est la première chose anormale qu’il a remarqué sur l’œil de son animal ? s’estil inquiété du
fait de la présence d’un écoulement, d’une douleur, d’une rougeur ou d’une autre modification de la
couleur ou d’un changement d’aspect de l’œil ? a-t-il remarqué une baisse de la vision ?
2) A-t-il administré des traitements ? si oui, a-t-il constaté une amélioration ou une détérioration ?
2. Examen à distance :
Il faut profiter de recueil de l’anamnèse pour observer l’animal. Les chiens doivent pouvoir se
promener librement sans laisse dans la salle de consultation et il faut encourager les chats à
sortir de leur panier pour les observer à distance. Il est important de s’intéresser à leur
comportement et de noter l’aspect général de leurs yeux et de leur face. Il faut ainsi noter, par
exemple, les signes de gêne oculaire (blépharospasme, augmentation du larmoiement), la
présence d’un écoulement, la symétrie des yeux et de la face (yeux de petite taille ou enfoncés),
l’augmentation de taille du globe, la présence de tuméfaction périorbitaire ou d’un strabisme.
Certains indices peuvent prouver que l’animal se frotte les yeux (perte de poils et érythème
périorbitaire), ou s’inflige des traumatismes. Il est également possible de profiter de cet examen
à distance pour déterminer les aptitudes visuelles de l’animal. Les animaux aveugles restent
souvent prés de leur maitre et ne déplacent pas dans la salle. S’ils doivent se déplacer, ils restent
souvent très prudents, reniflent l’environnement et marchent en soulevant assez haut leurs
membres. (Sally M. Turner / Laurent Bouhanna. ; 2010)
3. Examen rapproché : La première partie de l’examen rapproché s’effectue dans une pièce bien
éclairée. La contention de l’animal doit être douce, et pour cela il suffit généralement de placer une
main
18
EXAMEN ET MATERIEL
sous le menton de l’animal et l’autre derrière sa tête. L’aide d’une ASV bien formée est inestimable
dans l’examen oculaire car la plupart des propriétaires ne savent pas tenir leur animal ; le visage de
l’examinateur se trouvant très prés des dents de l’animal, il est particulièrement important qu’il
puisse avoir une confiance absolue dans la personne qui effectue la contention et que celle-ci soit
correcte.
Il réalisera différents tests avec les mains ainsi qu’avec une lumière puissante pour évaluer la vision
et la perception de la lumière. Un parcours d’obstacle sera peut-être aussi réalisé pour évaluer
comment votre animal se déplace en pleine lumière ainsi qu’à la pénombre.(Dr Franck OLLIVIER).
3 - Examen de la partie postérieure de l’œil (le fond d’œil ou la rétine) : L’ophtalmologue utilisera
par la suite un ophtalmoscope indirect qui lui permettra de réaliser un examen du segment
postérieur (vitrée et rétine). (Dr Franck OLLIVIER). À la fin de la première étape de la consultation, le
spécialiste pourra éventuellement suggérer de réaliser un certain nombre de tests complémentaires
simples qui peuvent être réalisés lors de la même consultation, en votre présence. Ces tests rapides
peuvent être intéressants afin de confirmer une suspicion de diagnostic, d’évaluer la sévérité des
lésions ou de l’affection, de cibler mieux le traitement à mettre en place ou d’avoir une idée de
pronostic. (Dr Franck OLLIVIER)
1- Une coloration au Rose Bengale : (Utilisé pour les problèmes de larmes, de conjonctive ou de
cornée).
Il s’agit d’administrer sur l’œil un colorant rose et de rincer ensuite l’œil avec une solution
oculaire. Un œil sain ne devrait pas retenir cette coloration. La présence de ce colorant indique
un problème de larmes (de qualité ou de quantité). Dr Franck OLLIVIER.
Il s’agit d’administrer sur l’œil un colorant rose et de rincer ensuite l’œil avec une solution
oculaire. Un œil sain ne devrait pas retenir cette coloration. La présence de ce colorant
19
EXAMEN ET MATERIEL
Figure 11 : Figure 12 :
Un œil souffrant d’une sécheresse oculaire et un œil souffrant d’un ulcère de cornée et
Retenant le colorant roseretenant le colorant jaune
20
EXAMEN ET MATERIEL
Ce test permet de mesurer la pression à l’intérieur de l’œil (pression Intraoculaire) d’une manière
complètement indolore. Un tonomètre est l’instrument utilisé lors de ce test. Les valeurs de pression
normale du chien et du chat sont de 15 à 25 mm de Mercure (15-25 mm Hg). Des valeurs en dessous
de cette norme indiquent généralement la présence d’une inflammation dans l’œil, que l’on appelle
uvéite. Des valeurs au-delà de cette norme indiquent la présence d’une hypertension dans l’œil, que
l’on appelle glaucome. Ce test pourra être fait lors de la première visite et il sera refait
ultérieurement pour évaluer la réponse au traitement mis en place. (Dr Franck OLLIVIER)
1) Réflex de clignement à la menace : Ce réflexe teste la voie visuelle (nerf optique ou nerf crânien2)
et la capacité à fermer les paupières (nerf facial ou nerf crânien 7), il est important que le stimulus
soit uniquement visuel et n’engendre pas de courants d’air qui activeraient les terminaisons
sensorielles situées sur la cornée et la peau (nerf trijumeau ou nerf crânien 5). Il est important de
menacer les yeux de face mais aussi en se plaçant selon des angles différents.
Le réflexe de chaque œil peut être estimé individuellement en couvrant l’autre œil de l’autre main.
(Sally M. Turner., Laurent Bouhanna.; 2010)
Ce teste nécessite une source lumineuse très puissante. L’idéal étant d’utiliser un transilluminateur
de Finhoff qui est une source lumineuse focalisé pouvant s’adapter au manche de l’ophtalmoscope
21
EXAMEN ET MATERIEL
direct. La lampe stylo d’examen n’est souvent pas assez puissante. Lorsque la lumière vive éblouit
les yeux l’un après l’autre, l’animal cligne des paupières et présente parfois un mouvement de recul.
Ce reflexe teste les mêmes nerfs que le réflexe de clignement à la menace (nerf facial et otique) mais,
contrairement au test précédant, il n’implique pas le cortex cérébral. C’est un test intéressant à
effectuer si la présence d’une opacité oculaire (une cataracte, par exemple) empêche d’examiner la
rétine et le nerf optique. Dans ce cas l’obtention d’une réponse positive suggère que la rétine et le
nerf optique sont fonctionnels. (Sally M. Turner., Laurent Bouhanna.; 2010)
Ce test s’effectue avec du coton car il est inodore et ne fait pas de bruit lorsqu’il tombe sur le sol. On
peut donc être certain que c’est bien la vision l’animal qui est testée et non pas son
sens de l’odorat ou de l’ouïe. Après avoir attiré l’attention de l’animal, plusieurs boules de coton
sont lâchées en face du chien. Comme les chiens et les chats détectent bien mieux le
mouvement que l’homme, ils doivent suivre le chemin du coton qui tombe. Il faut tester chaque
œil séparément et effectuer le test dans des conditions de lumière vive et de lumière tamisée.
(Sally M. Turner., Laurent Bouhanna.; 2010)
On obtient des résultats faussement négatifs lorsque l’animal s’ennuie ou n’est pas intéressé
par le test, ce qui est très souvent le cas chez le chat. Dans ce cas, on peut essayer d’utiliser une
petite bande de sparadrap que l’on balance devant l’animal pour l’encourager à suivre le
mouvement. (Sally M. Turner., Laurent Bouhanna.; 2010)
22
EXAMEN ET MATERIEL
L’examen de la fonction visuelle peut se faire lorsque l’état de l’animal le permet. Chez le chien
plusieurs tests sont faciles à mettre en œuvre. Les tests permettent d’évaluer la vision mais
également l’intégrité de certains réflexes. (Sally M. Turner., Laurent Bouhanna.; 2010)
Il consiste à laisser tomber une boule de coton dans le champ visuel de l’animal qui doit le
suivre du regard. Les animaux se lassent rapidement de cet exercice d’où il est important de se
baser sur les premières réactions de l’animal. (Sally M. Turner., Laurent Bouhanna.; 2010)
Ce test peut se réaliser avec des animaux dont l’état de conscience et la fonction motrice ne
sont pas altérés.
L’animal est suspendu en l’air et maintenu au niveau de la poitrine et de la tête pendant qu’on
l’approche d’une surface plane telle qu’une table. La réponse normale est une extension des
membres en anticipation de la réception et de la station debout sur cette même surface. La
réalisation de ce test se fait avec les deux yeux ouverts puis alternativement avec un œil ouvert
et l’autre fermé permettant une évaluation individuelle des yeux. Le champ visuel est également
évalué en approchant l’animal de la surface plane de façon latérale ou médiale. (Sally M.
Turner., Laurent Bouhanna.; 2010)
23
EXAMEN ET MATERIEL
poussées qui ne seront pas décrites ici. L’intérêt et l’importance, lors d’une urgence, du matériel
cité seront précisés. (Robert L.Peiffer Jr 1992)
Le grossissement, essentiel pour l’examen ou la chirurgie oculaire, peut être obtenu par une
loupe ophtalmologique ou des lunettes loupes (optivisor). Le faible prix, le confort et la facilité
d’emploi des lunettes loupes les rendent adaptées à la pratique. Pendant que l’on utilise les
systèmes optiques grossissants, il est utile d’avoir une source lumineuse laissant les mains
libres.
Un assistant peut vous la fournir en tenant le transilluminateur mais ce système est un peu
laborieux. Il est plus intéressant d’acquérir une lampe frontale, qui peut être dirigée juste sur ce
que vous observez. Celle-ci est également utile lorsqu’on travaille très prés du champ
chirurgicale. (Robert L.Peiffer Jr 1992)
2. Canule lacrymale :
Une canule lacrymale courbe de calibre 23 est utilisée pour désobstruer le système nasolacrymal
du chien. Pour le chat on peut fabriquer artisanalement une canule en limant à l’horizontale la
pointe d’une aiguille hypodermique de calibre 25, puis en alésant la nouvelle extrémité à l’aide
de la pointe d’une lame de scalpel n°11, et enfin en l’émoussant avec du papier de verre ou de la
laine d’acier. Avant son utilisation, la canule soit remplie de liquide pour vérifier son
fonctionnement et nettoyer l’intérieur. (Robert L.Peiffer Jr. ; 1992)
24
EXAMEN ET MATERIEL
ou bien le patient se mettre à tousser ou à déglutir. Si on note une quelconque résistance. Soit la
canule ne se trouve pas dans le sac lacrymal, soit il existe une obstruction des conduit
nasolacrymaux. Dans ce cas il est préférable d’adresser le patient à un spécialiste en
ophtalmologie afin qu’il procède à des radiographies à visées diagnostiques et /ou à une
cathétérisation du système nasolacrymal. (Robert L.Peiffer Jr. ; 1992)
Pour obtenir un prélèvement à partir de n’importe quelle surface oculaire en vue d’une culture,
il faut utiliser un écouvillon sec et stérile qu’on humidifiera avec du sérum physiologique stérile
avant de mettre en culture : beaucoup plus de germes sont isolés à partir d’un écouvillon
humide par rapport à un écouvillon sec. On peut aussi utiliser les écouvillons pour débrider
mécaniquement les ulcères dont la perte de substance épithéliale a été colorée par la
fluorescéine. Avec une spatule métallique, stérilisable à la flamme, on obtient des prélèvements
identiques ou même supérieurs pour les examens microbiologiques et/ou cytologiques. (Robert
L.Peiffer Jr 1992)
4. Mydriatiques :
Pour faciliter l’examen minutieux du cristallin et du segment postérieur, la pupille doit être
suffisamment dilatée. On peut pour cela utiliser un mydriatique et/ou un cycloplégique. Le
tropicamide est la substance de choix pour le diagnostic du fait de son action rapide, de courte
durée et de l’absence relative d’effets secondaire. La mydriase maximale induite par l’instillation
dans l’œil d’une goutte de parasympatholytique, se produit au bout de quinze à vint minutes et
se prolonge quelques heures. (Robert L.Peiffer Jr 1992)
5. Pince :
25
EXAMEN ET MATERIEL
nictitante dans toute son épaisseur lors de l’examen de la troisième paupière. En effet, les
anesthésiques locaux n’insensibilisent pas complètement les structures profondes, il pourrait
s’ensuivre une réaction douloureuse. Saisissez donc seulement la surface palpébrale (ou
antérieure) et soulevez la troisième paupière pour l’examiner sur ses deux faces. (Robert
L.Peiffer Jr 1992)
26
MOYENS THERAPEUTIQUE
1) Moyens médicaux :
La liste des médicaments utilisables lors d’urgence oculaire ci-après est non exhaustive. Leur(s)
indication(s) est (sont) indiquée(s) en italique et entre parenthèses. La classification a été faite
suivant la voie d’administration.
Lacrymomimétiques :
Carbopol.
Polycarbophile.
Antibiotiques :
- Première intention :
Antiinflammatoires :
- Stéroïdiens :
25
MOYENS THERAPEUTIQUE
Indométacine 0,1 ou 1%
Flurbiprofène
Diclofénac 0,1 %
Fluorométhalone
Rimexolone.
Cycloplégiques
Antiglaucomateux
Dorzolamide
Pilocarpine 2 ou 4%
Adrénaline 1 ou 2%
Timolol
Latanoprost
Anticollagénases :
EDTA(Ulcères à collagénase)
Antiviraux
Trifluridine
26
MOYENS THERAPEUTIQUE
Vidarabine
Acyclovir
Antiallergique
Acide cromoglicique
x Anesthésique
Antibiotiques :
Antiinflammatoires stéroïdiens :
Antiglaucomateux :
Mannitol
Acétazolamide
Antalgiques :
Morphiniques
Divers :
Interféron alpha (Kératite herpétique) (DECOSNE-JUNOT C., JUNOT S., GOYTHOLLOTI. ; 2006)
27
MOYENS THERAPEUTIQUE
Lorsque les yeux et les annexes présentent d’abondantes sécrétions ou mucosités il est important de
les nettoyer avant d’employer des solutions de nettoyage ou directement des produits topiques.
On conseille donc d’appliquer une serviette en papier, mouillée à l’eau tiède (26 à 30°C) pour ramollir
les sécrétions. Ensuite on applique une serviette sèche pendant une dizaine de secondes. Les
mucosités se fixent alors sur la serviette par capillarité et le nettoyage préliminaire se fait sans
frotter. (MARTIN C.L. ; 2005)
Administration topique
La conjonctive bulbaire est relativement plus perméable que l’épithélium cornéen et les
médicaments sont repris par la vascularisation locale avec passage vers l’intérieur de l’œil. Les
produits ayant traversé la cornée, se répartissent dans l’œil, et leur concentration augmente dans
l’humeur aqueuse puis diminue par transit de l’humeur aqueuse. Certaines molécules ont un
tropisme particulier qui potentialise leur action.
L’administration topique constitue la voie de traitement préférentielle des affections des annexes, de
la cornée superficielle et dans une moindre mesure du segment antérieur. (MARTIN C.L. ; 2005)
Collyres
Les collyres sont des liquides plus ou moins visqueux que l’on applique au niveau de la conjonctive.
L’instillation doit se faire en écartant les paupières et en obturant, avec le doigt, le canthus interne
afin d’éviter que le produit ne parte dans les canalicules lacrymaux. On ferme ensuite les paupières
et on masse le globe oculaire à travers elles pour permettre une bonne distribution. Il faut éviter que
l’animal ne cligne de l’œil ou qu’il secoue violemment la tête, cela diminuerait fortement la quantité
de produit actif sur l’œil. On prescrit habituellement quatre à six instillations par jour. (MARTIN C.L. ;
2005)
Pommades
Les pommades ont une persistance plus longue sur les tissus car leur temps de contact est plus long,
ce qui permet de plus d’espacer leurs applications. D’autres avantages sont qu’elles ne sont pas
diluées par des sécrétions lacrymales abondantes, qu’elles protègent et garde plus humide la cornée
que les solutions et qu’elles peuvent prévenir la formation de symblépharon. Elles sont contre
indiquées lors de lésions ou de plaies de la cornée et sont à l’origine d’une fréquence relativement
élevée de dermites de contact. Un autre inconvénient est le dosage imprécis du produit actif par
libération imprécise de celui-ci. On prescrit habituellement trois applications par jour, dans le
canthus interne. (MARTIN C.L. ; 2005)
Gels :
L’excipient des gels est une substance colloïdale. Ils présentent les avantages cumulés des collyres et
des pommades. Leur application se fait en général trois fois par jour. (MARTIN C.L. ; 2005)
28
MOYENS THERAPEUTIQUE
Ce sont des solides formés de polymères biodégradables ou des collagènes, chargés de médicaments
et dont la libération se fait en même temps que la destruction des inserts. La concentration de
produit actif reste constante permettant une posologie efficace tout le temps de sa biodégradation.
Les inserts médicamenteux sont déposés dans le cul-de-sac conjonctival inférieur à l’aide d’un
applicateur.
Les lentilles pansements existent sous forme stable ou biodégradable et peuvent avoir les mêmes
effets que les inserts. (MARTIN C.L. ; 2005)
L’injection sous-conjonctivale consiste à stocker du principe actif sous la conjonctive pour qu’il
agisse dans et sur l’œil de façon progressive et régulière.
Cette technique a une bonne efficacité pharmacologique avec des doses moindres que par voie
générale et est indiquée pour le traitement des affections des annexes, de la cornée et dans une
moindre mesure du segment antérieur. Pour les affections intraoculaires elle est utilisée en
complément du traitement général. Elle est bien adaptée à l’administration de formes retard.
(CLERC B. ; 1997)
L’injection se fait dans la graisse rétrobulbaire, le biseau étant implanté dans la conjonctive le
long du globe oculaire, en direction de la gaine du nerf optique. La voie rétrobulbaire est
principalement destinée à l’administration d’anesthésiques locaux et de corticoïdes. (CLERC B. ;
1997)
Injection intraoculaire :
On utilise cette voie pour la chirurgie endo-oculaire et dans le cadre d’une injection intra
vitréenne d’antibiotique. On peut citer la gentamicine qui a un effet toxique (à la dose de 15-
20mg) sur tous les tissus oculaires et permet de détruire les corps ciliaires pour traiter le
glaucome. (CLERC B. ; 1997)
29
MOYENS THERAPEUTIQUE
La pénétration intra-oculaire des médicaments administrés par voie générale est soumise à une
perméabilité sélective qui est à l’origine du concept de barrière hémato-oculaire.
Néanmoins lors d’inflammation des vaisseaux oculaires (lors d’uvéite par exemple) l’efficacité de
cette barrière est sensiblement diminuée, ce qui permet le passage des médicaments.
L’existence de cette barrière fait qu’on utilise cette voie en association avec d’autres voies
lorsque le principe actif doit accéder aux compartiments liquidiens. (CLERC B. ; 1997)
C. Toxicologie oculaire :
Nous présentons ici quelques aspects relationnels entre l’œil et des substances chimiques,
pouvant être par exposition directe, par intoxication systémique ou liés aux effets indésirables de
médicaments.
Les médicaments peuvent présenter des effets secondaires que l’on distingue en effets latéraux
(inévitables, survenant aux doses thérapeutiques normales chez tous les sujets), effets toxiques
(survenant lors de surdosage) et effets indésirables (réactions nocives, non voulues, survenant
aux doses thérapeutiques normales). (CLERC B. ; 1997)
Il s’agit des expositions, en général accidentelles, à des substances corrosives entraînant des
réactions inflammatoires de la cornée ou de la conjonctive Peu importe la nature exacte du
produit en cause, il faut rincer l’œil le plus rapidement possible avec de l’eau tiède, pendant
plusieurs minutes. (CLERC B. ; 1997)
Il existe de nombreuses substances chimiques pouvant entraîner des troubles oculaires suite à
une intoxication systémique. Nous pouvons citer :
- Le myosis dans le cas des intoxications par les organophosphorés et les carbamates ; - La
mydriase dans le cas des intoxications par les organochlorés, les pyréthrinoïdes, le chloralose, la
kétamine… ;
- L’hypersécrétion lacrymale dans le cas des intoxications par les organophosphorés et les
carbamates ;
- La cécité dans le cas des intoxications par le plomb où la dégénérescence du nerf optique est à
l’origine de cette amaurose. (CLERC B. ; 1997)
30
MOYENS THERAPEUTIQUE
Les traitements en ophtalmologie peuvent entraîner des effets indésirables sur la cornée et la
conjonctive, la sécrétion lacrymale, l’acuité visuelle, la pression intraoculaire et sur le cristallin.
Nous passons en revue ici quelques classes thérapeutiques fréquemment utilisées en
ophtalmologie. Nous donnons en italique et entre parenthèses quelques exemples précis
deprincipes actifs lorsque ceux-ci sont spécifiques d’un type d’effet indésirable. (CLERC B. ; 1997)
Antiviraux :
o Irritation locale
o Allergie de contact
o Retard de cicatrisation
Antibiotiques :
o Irritation locale
- Cécité (fluoroquinolones dont l’enrofloxacine chez le chat, leur toxicité est dose dépendante et
affecte la rétine ; gentamicine par destruction de la rétine) (D’AMICO D.J., CASPERSVELU L., LIBERT J.
et al; 1985)
- Cataracte (sulfamides lors de traitements prolongés) (GELATT K.N., VAN DER WOERDT A., KETRING
K.L. et al ; 2001)
Mydriatiques
31
MOYENS THERAPEUTIQUE
o Irritation locale
o Allergie de contact
o Irritation locale
o Retard de cicatrisation
- Hyposécrétion lacrymale (ARTHUR B., HAY G., WASAN S., Willis W. ; 1983)
o Irritation locale
o Retard de cicatrisation
Anesthésiques généraux
Glucocorticoïdes
o Retard de cicatrisation
o Granulome sous conjonctivaux lors d’injection sousconjonctivale de formes retard (ROBERTS S.M.,
SEVERIN G.A., et al. ; 1986).
32
MOYENS THERAPEUTIQUE
o Irritation locale
- Apraclonidine (anti-glaucomateux) : est un Į-2-agoniste qui peut avoir des effets gastro-intestinaux
indésirables avec des nausées et des vomissements, et un effet bradycardisant. Il est utilisé surtout
chez le chien (mais pas en première intention), le chat étant plus (MILLER P.E., RHAESA S.I. ; 1996).
-Atropine : elle entraîne une diminution des sécrétions nasales, bronchiques et lacrymales entraînant
des irritations des muqueuses. Elle peut entraîner de la tachycardie et de la tachypnée (CLERC B. ;
1997). Des troubles du comportement, notamment des épisodes de « tourner en rond » ont été
décrits chez le chien.
- Maléate de timolol : entraîne une bradycardie et une baisse de la pression artérielle et peut
provoquer des arythmies et des syncopes, ainsi que des bronchospasmes. (CLERC B. ; 1997)
- Phényléphrine : peut entraîner une hypertension artérielle et une bradycardie réflexe. HERRING
I.P., JACOBSON J.D., et al. ; 2004
2) Moyens chirurgicaux :
A. Anesthésie :
33
MOYENS THERAPEUTIQUE
L’anesthésie générale :
Il n’y a pas de protocole d’anesthésie générale particulier ou plus adéquat qu’un autre pour les
chirurgies des paupières. Concernant les chirurgies intéressant la conjonctive et la cornée, il est
préférable d’utiliser des anesthésiques et/ou un degré d’anesthésie n’induisant pas de mouvements
constants des yeux, voire leur basculement (par exemple les barbituriques) (MARTIN C.L. ; 2005)
oculocardiaque se produit lorsqu’on exerce une traction sur le nerf optique ou sur les muscles
oculaires extrinsèques, notamment lors de l’énucléation
La morphine et le fentanyl sont souvent bradycardisant et il est conseillé de les précéder d’atropine
ou de glycopyrrolate qui préviennent le réflexe oculocardiaque. (DUHAUTOIS B. ; 2003).
Les anesthésiques locaux produisent en une à deux minutes une anesthésie de la cornée et de la
conjonctive, facilitant ainsi leur examen, par exemple pour la mesure de la tension oculaire.
Néanmoins ils n’induisent pas d’akinésie. De plus leur emploi ne doit pas être répété, pour supprimer
la douleur par exemple, étant donné qu’ils entraînent une altération de l’épithélium cornéen,
pouvant alors aggraver des ulcères cornéens (CLERC B. ; 1997)
Ce type d’anesthésie permet l’akinésie et l’anesthésie des paupières et est utilisée pour de petites
interventions.
Le champ opératoire pour les petites chirurgies des paupières et de la conjonctive, les chirurgies de
la membrane nictitante et les kératectomies, doit être tondu ou rasé. L’asepsie se fait à l’aide
34
MOYENS THERAPEUTIQUE
C. Sutures en ophtalmologie :
Choix du fil :
Polyamide (Ethilon ND), acide polyglycolique (Vicryl ND, P.D.S. ND) ou de tergal tressé (Mersilène
ND). Le diamètre allant de la décimale 1,5 à 0,7. Les fils doivent affronter les berges de la plaie avec
une traction légère.
Choix de l’aiguille :
On utilise des aiguilles courbes à section triangulaire pour la peau et les tissus denses.
Pour la cornée et la sclère on utilise des aiguilles trapézoïdales spatulées à leur extrémité. Les
aiguilles doivent être serties pour éviter les traumatismes.
La dimension de l’aiguille doit également être raisonnée, en effet une aiguille de grand rayon de
courbure provoque une déformation tissulaire et gêne l’affrontement des berges de la plaie.
(MARTIN C.L. ; 2005)
Le fil doit être perpendiculaire aux berges pour permettre une immobilisation parfaite.
Pour une suture cornéenne, le fil doit passer suffisamment profondément dans l’épaisseur de la
cornée, sans toutefois être perforant, et ne pas être trop serré, ce qui entraînerait une constriction et
ainsi un retard de cicatrisation. Il est conseillé de faire entrer l’aiguille verticalement pour éviter que
la piqûre ne soit superficielle. Le point d’entrée et de sortie de l’aiguille se fait à 1mm des berges de
la plaie. Par contre si le tissu est friable, œdémateux ou que la suture va entraîner une tension
importante, il est préférable d’élargir les points à 2mm de part et d’autre des berges de la plaie.
35
MOYENS THERAPEUTIQUE
polyglycolique, qui sont souples et se nouent bien, et de décimale 0,5 ou 0,4 (7/0 ou 8/0). Les sutures
sont faites en points séparés et le nœud comporte deux
demi-clés effectuées dans le même sens et une demi-clé inversée. Les fils de soie sont ôtés après
trois semaines. Les fils synthétiques résorbables disparaissent d’eux-mêmes, mais peuvent être
enlevés si la réaction inflammatoire qu’ils engendrent est trop importante. On peut éventuellement
contrôler la réaction inflammatoire par administration locale de corticoïdes. CLERC B. ; 1997
D. Soins postopératoires :
Les soins post-opératoires ont une visée prophylactique contre les infections et préventive contre les
automutilations.
Les chirurgies endo-oculaires et le traitement des ulcères perforants devraient être traités, juste
avant l’acte chirurgical, avec des antibiotiques par voie générale, juste après avec des antibiotiques,
comme la gentamicine, par voie sousconjonctivale et également pendant les trois à cinq jours post-
opératoires avec des antibiotiques par voie générale (VASSEUR P., PAUL H., ENOS L., HIRSCH D. ;
1985).
De plus il faut éviter que les animaux ne se grattent ou se frottent l’œil ou la région orbitaire,
pouvant induire des traumatismes oculaires ou une rupture des fils de suture. De ce fait on a recours
à la pose d’une collerette adaptée à la morphologie de l’animal. On peut également utiliser des
analgésiques et des sédatifs par voie générale, juste après l’intervention chirurgicale, chez les sujets
particulièrement nerveux. (MARTIN C.L. ; 2005)
36
MOYENS THERAPEUTIQUE
37
LES URGENCES OCULAIRES ET LEUR PRISE EN CHARGE
Les urgences oculaires seront abordées par découpage en fonction de la région anatomique. Ainsi
nous commencerons par les urgences oculaires concernant l’orbite et le globe oculaire puis celles des
paupières, de la conjonctive et de la membrane nictitante, puis celles de la cornée et de la sclère,
celles du segment antérieur et enfin du segment postérieur.
I. EXOPHTALMIE AIGUE :
L’utilisation de l’imagerie médicale comme la radiographie, l’échographie voire le scanner dans les
cas difficiles, est également un bon moyen diagnostique. Les affections entraînant une exophtalmie
sont variées et leur diagnostic peut nécessiter d’autres moyens, comme la ponction rétrobulbaire, la
biopsie, l’électromyographie, qui seront détaillés dans le diagnostic des affections correspondantes.
(MARTIN C.L. ; 2005)
1. Signes cliniques :
Les signes vont être variés et marqués, certains sont communs à toutes les causes d’exophtalmie et
d’autres seront particuliers à certaines affections ce qui permettra de les diagnostiquer.
Douleur :
Il y a une douleur oculaire avec tous les signes associés (épiphora, rougeur, blépharospasme). On
peut remarquer aussi une douleur à l’ouverture de la mâchoire ou une douleur à la pression du
globe.
Elle est liée à la présence d’un obstacle dans la cavité orbitaire. On trouve en plus parfois la présence
d’une douleur à la rétropulsion.
x Lagophtalmie :
Il s’agit d’un défaut de fermeture des paupières dû à une avancée trop grande du globe dans les cas
les plus graves. Cela peut mener à une kératite d’exposition.
37
LES URGENCES OCULAIRES ET LEUR PRISE EN CHARGE
Elle est présente surtout lors de lésions situées dans le quadrant nasal inférieur.
x Chémosis :
x Cécité :
Elle peut apparaitre dans certaines atteintes par compression ou destruction du nerf optique.
(JEGOU J.P. ; 1989/DUNN J. ; 1999).
Il faut aussi différencier une exophtalmie, d’une énophtalmie de l’œil Adelphe qui consiste en une
rentrée anormale du globe dans l’orbite.
Pour déterminer ces différentes affections il faudra faire un examen minutieux des deux yeux, et
mesurer la pression intraoculaire. (JONGH O., CLERC B. ; 1996)
Il s’agit d’une inflammation diffuse ou d’une infection du contenu orbitaire. Ce sont les causes les
plus fréquentes d’exophtalmie et on les rencontre plus souvent chez le chien que chez le chat.
1) Etiologie :
– Les affections de voisinage, en regard des sinus, du nez, des racines dentaires, de la glande
salivaire zygomatique, qui par voie hématogène ou transconjonctivale peuvent conduire à une
inflammation ou infection de l’orbite.
– Les corps étrangers (végétaux, projectiles…) qui peuvent pénétrer par voie buccale, à travers le
palais mou ou en région postérieure du pharynx, par voie transconjonctivale ou encore traverser le
globe et se loger dans l’orbite.
Dans la plupart des cas les infections sont d’origine bactérienne, mais également fongique
(Aspergillus, Cryptococcus), voire parasitaire (dirofilariose, toxoplasmose, leishmaniose). (REBHUN
W.C., EDWARDS N.J. ; 1977)
38
LES URGENCES OCULAIRES ET LEUR PRISE EN CHARGE
2) Signes cliniques :
L’ouverture de la mâchoire et la rétropulsion du globe oculaire sont douloureux. Sur le plan de l’état
général, dans les cas sévères, on peut noter un syndrome fébrile avec une hyperthermie, un
abattement, une anorexie et une leucocytose. (MARTIN C.L. ; 2005)
3) Diagnostic
Le diagnostic se base sur les signes cliniques accompagnés de douleur. On peut aussi avoir recours à
:
– La radiographie, pouvant mettre en évidence un corps étranger ou une nécrose au niveau d’une
racine dentaire, par exemple.
– L’échographie qui traduit les phénomènes inflammatoires par une hyperéchogénicité, peut
également mettre en évidence un corps étranger ou la présence de liquide, pus dans le cas d’un
abcès, d’aspect hypo voire anéchogène. En mode A, on pourra mesurer la longueur axiale des globes
oculaires et s’assurer qu’elle est normale, alors qu’elle est augmentée dans le cas d’une buphtalmie.
– La ponction rétrobulbaire à l’aiguille fine, du contenu rétrobulbaire. Cette technique n’est pas sans
risques : lésions nerveuses saignements, rupture de la sclère… Elle permet de mettre en évidence les
cellules inflammatoires et les germes (MARTIN C.L. ; 2005)
- Voie transconjonctivale: à travers la conjonctive, le long de la sclère. Cette voie ne permet pas
l’accès à la partie proximale du cône orbitaire.
- Voie buccale : la ponction se fait en arrière de la dernière molaire supérieure. Cette voie permet
l’accès de la partie ventrale de la cavité orbitaire. (CHAROSAY D. ; 2003)
39
LES URGENCES OCULAIRES ET LEUR PRISE EN CHARGE
4) Traitement :
Traitement médical:
Pour limiter l’inflammation, le syndrome fébrile et la douleur, on a recours en général à des anti-
inflammatoires non stéroïdiens (acide tolfénamique, kétoprofène). Des corticoïdes peuvent être
administrés si l’infection est contrôlée.
Lors d’une affection d’origine parasitaire ou mycosique on fera un traitement étiologique spécifique.
(JEGOU J.P. ; 1989, MARTIN C.L. ; 2005)
Drainage chirurgical
Il se fait sous anesthésie générale et permet de vidanger l’espace rétrobulbaire ou d’ôter un corps
étranger. La voie d’abord étant en général buccale, le drainage est recommandé lorsque la région en
arrière de la dernière molaire supérieure est enflée ou décolorée. Si l’origine de la cellulite est une
racine dentaire infectée, la dent est extraite. Le drainage nécessite une désinfection de la zone à
l’aide de BétadineND ou de
Une fois l’abcès localisé on le draine et on le nettoie par irrigation avec de la BétadineND diluée au
1/50ème ou de la chlorhexidine diluée. Dans les cas sévères avec un matériel purulent on insère un
drain de Penrose pour permettre un nettoyage quotidien de la cavité orbitaire. (MARTIN C.L. ; 2005)
Orbitotomie
Il est possible de faire une orbitotomie exploratrice lors d’inflammation récidivante notamment pour
la recherche de corps étranger profond.
5) Pronostic
L’antibiothérapie précoce donne en général de bons résultats. Il faut craindre des complications si la
réponse à la thérapeutique est défavorable. En effet la cellulite et/ou l’abcès peuvent entraîner une
fibrose orbitaire s’accompagnant d’une perte de mobilité oculaire, une atrophie du nerf optique, une
kératite d’exposition, une sécheresse oculaire, une uvéite. (MARTIN C.L. ; 2005)
40
LES URGENCES OCULAIRES ET LEUR PRISE EN CHARGE
2) Signes cliniques:
Le chémosis et l’hyperhémie conjonctivale sont les premiers signes cliniques notés dans cette
affection, puis une exophtalmie bilatérale, en général non douloureuse, et une rétraction de la
paupière supérieure. La vision peut être affectée et l’examen du fond d’œil peut révéler des
vaisseaux tortueux, des signes focaux de rétinite et un œdème de la papille optique.
Suite à des épisodes répétés on peut noter un strabisme et une énophtalmie légère. (MARTIN C.L. ;
2005)
3) Diagnostic :
4) Traitement:
Des corticoïdes (prednisone) à dose immunosuppressive (1,1 à 2 mg/kg toutes les 12 heures) sont
administrés pendant au moins trois semaines. Un traitement de six mois peut être nécessaire.
(CARPENTER J.L., SCHMIDT G.M., MOORE F.M. et al. ; 1989)
6) Pronostic :
La rémission apparaît généralement rapidement mais les rechutes sont fréquentes, souvent lié à
l’arrêt trop tôt du traitement ou à un épisode de stress (chaleurs, castration, mise au chenil…).
c) Hémorragie rétrobulbaire :
1) Etiologie
2) Signes cliniques
Les signes cliniques sont ceux d’une exophtalmie d’apparition subite, pouvant être uni ou bilatérale
suivant la cause. Ainsi, des signes de douleur, une rétropulsion limitée du globe, une lagophtalmie,
41
LES URGENCES OCULAIRES ET LEUR PRISE EN CHARGE
une procidence de la troisième paupière, un chémosis, une cécité, sont les plus caractéristiques et
peuvent accompagner l’exophtalmie. (CLERC B. ; 1997, MARTIN C.L. ; 2005)
3) Diagnostic:
Traitement symptomatique :
L’animal doit être maintenu au calme avec le moins de mouvements possibles surtout pendant les
premières 24 heures.
On peut appliquer des compresses froides sur la zone périorbitaire pour stopper les saignements par
vasoconstriction et diminuer l’inflammation.
Traitement spécifique :
La luxation ou prolapsus du globe oculaire est l’extériorisation de l’œil hors de l’orbite, en avant des
paupières.
On évalue en premier lieu l’état général de l’animal et ses fonctions vitales, surtout si le prolapsus
fait suite à un traumatisme violent. En effet le risque de fractures multiples et de traumatisme
crânien est alors important.
Il s’agit d’une urgence nécessitant de remettre en place le plus rapidement possible le globe pour
obtenir les meilleures chances de récupération.
1. Etiologie et épidémiologie :
Il existe une prédisposition au prolapsus du globe chez les chiens brachycéphales nains : Pékinois,
Shitzu, Lhassa apso, Terrier tibétain, Carlin… chez qui l’exophtalmie naturelle est tellement marquée
que le ou les globes peuvent se luxer facilement. En effet il faut être prudent lors de la contention de
ces animaux et ne pas les manipuler de façon trop musclée, notamment en tirant sur la peau de la
nuque qui peut provoquer un prolapsus.
42
LES URGENCES OCULAIRES ET LEUR PRISE EN CHARGE
En général la luxation du globe oculaire est due à un traumatisme. Il peut s’agir d’une morsure, d’un
accident de la route, d’un choc au niveau de la région orbitaire…
Contrairement aux races brachycéphales chez les chiens et les races à face écrasée chez les chats,
comme le Persan, le prolapsus du globe nécessite un traumatisme violent. Le traumatisme étant
situé au niveau de la tête, des signes neurologiques sont fréquemment associés. (SCHMIDT
MORANDD. ; 1998)
2. Signes cliniques :
On peut noter des signes du réflexe oculocardiaque qui sont une bradycardie et une dépression
respiratoire résultant d’une pression ou d’une traction sur les muscles extraoculaires. On utilisera
alors de l’atropine.
Au niveau local, on peut noter des plaies et une ou plusieurs fractures orbitaires.
La cornée est affectée en première intention par le traumatisme lui-même, ou secondairement par
le délai entre l’extériorisation du globe et sa réduction, provoquant un desséchement de celle-ci. Ce
qui aboutit de plus à une kératite d’exposition voire une nécrose de la cornée.
Le globe étant comprimé hors du cercle palpébral notamment par une striction des paupières,
augmentée par le blépharospasme, et les vaisseaux subissant une élongation, on note une stase
veineuse et une augmentation de la pression intraoculaire. Par contre, si le globe est souple cela
indique qu’il y a une rupture du globe. Cette rupture est généralement postérieure et donc non
visible ; l’œil deviendra alors phtisique. (MARTIN C.L. ; 2005)
Les muscles extraoculaires, notamment le droit médial, sont souvent déchirés et sont responsables
d’un strabisme, qui est une complication fréquente du prolapsus. (MARTIN C.L. ; 2005)
3. Diagnostic :
Bien que celui-ci apparaisse évident, le recours à l’échographie permettra de détecter une éventuelle
rupture postérieure du globe. (MARTIN C.L. ; 2005)
43
LES URGENCES OCULAIRES ET LEUR PRISE EN CHARGE
4. Traitement :
Il faut avoir à l’esprit que l’on peut toujours retirer un globe mais que l’on ne peut pas le remettre,
donc il faut essayer de le sauver dans un but esthétique, même si l’animal a de grandes chances
d’être aveugle.
Les animaux présentant des signes neurologiques graves ne peuvent être traités immédiatement
pour le prolapsus. Effectivement, avant de pouvoir faire une anesthésie générale il faut compter un à
trois jours pour les stabiliser. Le pronostic du prolapsus étant mauvais chez ces patients, on
procèdera à une énucléation (MARTIN C.L. ; 2005).
Une épongé imbibée d’une solution hypertonique froide (dextrose à 10%) est appliquée pour
hydrater la cornée et diminuer l’œdème (BISTNER S.I., AGUIRRE G. ; 1976).
On peut également appliquer un gel cornéen hydratant qui facilitera le glissement lors du
repositionnement du globe, de part ses propriétés lubrifiantes.
Dans le cas où le propriétaire prévient de sa venue, on peut lui conseiller d’appliquer un linge
humide sur l’œil durant le transport de l’animal. (JEGOU J.P. ; 1989)
Cette intervention nécessite une anesthésie générale et une infiltration de lidocaïne peut être faite
dans le canthus externe. Dans la mesure du possible on coupera les poils autour de l’œil et on
désinfectera la région péri oculaire.
La conjonctive et les culs-de sac conjonctivaux sont aseptisés avec de la Bétadine ND diluée au
1/50ème avec du sérum physiologique.
Pour faciliter la réintroduction du globe on peut agrandir la fente palpébrale en pratiquant une
canthotomie latérale sur 10-15 mm. (DECOSNEJUNOTC., JUNOT S., GOYTHOLLOTI. ; 2006)
Les paupières sont soulevées à l’aide de fils de traction ou de clamps jusqu’à dépasser la région
équatoriale du globe et dans le même temps le globe est poussé délicatement dans l’orbite à l’aide
de compresses humides ou d’un manche de bistouri.
Il ne faut surtout pas chercher à diminuer le volume du globe en le ponctionnant, cela peut
provoquer une luxation du cristallin, un décollement de rétine ou des hémorragies de par la
diminution brutale de la pression intraoculaire combinée à la pression exercée par les paupières sur
le globe. (DECOSNEJUNOTC., JUNOT S., GOYTHOLLOTI. ; 2006)
44
LES URGENCES OCULAIRES ET LEUR PRISE EN CHARGE
Une fois le globe repositionné dans l’orbite on suture l’éventuelle canthotomie et on procède à une
tarsorraphie avec la membrane nictitante ou une blépharorraphie pour le maintenir en place. Les
points sont enlevés 20 jours plus tard.
Technique de la tarsorraphie :
- Le fil de suture doit être d’assez gros calibre pour prévenir les déchirures.
Un monofil de décimal 3 serti d’une aiguille courbe est le plus couramment utilisé ainsi qu’un support
de nœud en éponge cellulose, en contre-appui.
- L’aiguille vient perforer la peau et le conjonctive en regard du site de ponction choisi et ressort
avec son fil du cul-de-sac conjonctival supérieur.
- L’aiguille passe dans l’épaisseur de la membrane nictitante parallèlement à son bord libre, sur une
largeur et une profondeur suffisantes pour prévenir les déchirures, mais sans aller jusqu’à perforer la
conjonctive interne. (SCHMIDTMORANDD. ; 1998)
- Cette première suture est réservée sur une pince hémostatique et non pas nouée afin de pouvoir
mobiliser plus aisément la membrane nictitante lors de la suite du recouvrement.
- Un deuxième point voire un troisième est réalisé puis successivement noués. Une double clé vient
poser le nœud sans écraser le contre appui, deux clés serrées bloquent ensuite le nœud.
45
LES URGENCES OCULAIRES ET LEUR PRISE EN CHARGE
46
LES URGENCES OCULAIRES ET LEUR PRISE EN CHARGE
Traitement médical
On peut appliquer des compresses froides pendant les 24 premières heures puis des compresses
pour faire diminuer l’œdème périorbitaire.
L’injection rétrobulbaire ou par voie générale de corticoïdes devrait être évité en raison du risque
d’ulcération de la cornée. Leur utilisation peut être justifiée pour prévenir le risque de névrite
optique. (MARTIN C.L. ; 2005)
L’injection de mannitol par voie systémique est justifiée pour faire diminuer l’œdème mais pas pour
simplement repositionner le globe.
Pour éviter les uvéites et les synéchies, on recommande l’instillation d’atropine par le canthus
médial. (SCHMIDTMORANDD. ; 1998)
L’emploi d’antibiotiques à large spectre par voie locale et systémique est également préconisé pour
prévenir les risques d’infection. (SCHMIDTMORANDD. ; 1998)
Enucléation
Lorsque les précédents traitements ne permettent pas de sauvegarder l’œil, une exérèse du globe
oculaire est indiquée. (MAISONNEUVE P. ; 2006)
Technique de l’énucléation :
Tonte et désinfection à l’aide d’une solution à 10% de polyvidone iodée de la zone périoculaire, le
globe est rincé au sérum physiologique stérile.Une instillation préalable avec un gel oculaire facilite
l’élimination des poils qui tomberont inévitablement entre les paupières.
- L’opération se fait sous anesthésie générale. Le réveil étant douloureux on peut employer des
morphiniques en prémédication.
-Une canthotomie latérale facilite l’accès au globe et sa dissection. Un clampage préalable, pendant
environ une minute, de la zone d’incision, limite les saignements.
–La dissection de la conjonctive commence sur tout le pourtour de la cornée au niveau du limbe en
longeant la sclère (a-figure 17).
-Les muscles oculaires apparaissent, ils seront sectionnés prés de leur insertion sclérale (b-figure17).
47
LES URGENCES OCULAIRES ET LEUR PRISE EN CHARGE
-La dernière couronne musculaire située autour de la gaine du nerf optique est sectionnée Le globe
oculaire devient progressivement plus mobile et peut être exorbité (c- figure17).
-Un clamp est mis en place sur le pédicule vasculo-nerveux à la base de l’œil. Le pédicule est coupé
au dessus du clamp (d-figure17).
-Une suture est placée sous le clamp sur le pédicule qui est richement vascularisé évitant ainsi une
hémorragie. Toutefois en cas d’hémorragie une compression vigoureuse avec une compresse suffit
pour arrêter le saignement (e-figure17).
-Les plans musculaires et la conjonctive sont suturés avec du fil résorbable (Vicryl®) pour essayer de
combler le fond de l’orbite (f-figure17).
-Le bord palpébral est ôté sur toute sa longueur dans le but d’éliminer les glandes sécrétrices du bord
palpébral et de permettre la cicatrisation (g-figure17).
-Les paupières sont suturées avec du fil non résorbable (h-figure17). (CLERC B. ; 1997)
48
LES URGENCES OCULAIRES ET LEUR PRISE EN CHARGE
49
La partie expérimentale
II-Démarches cliniques :
En premier lieu, les sujets étaient soumis à un examen clinique général,dès leurs
réceptions.
Nous avant établi pour chacun des cas une fiche d'examen clinique, qui détermine
l'état de chaque appareil afin de recueillir le maximum d'informations cliniques
déterminant le diagnostic.
Une fois le diagnostic clinique établi un suivi médical était réalisé, une
hospitalisation était également nécessaire pour certain cas jugés dans un état grave.
49
La partie expérimentale
Félins :
Canins :
Date de réception Age Race Sexe
29/092015 8mois Belle mastif Femelle
4/10/2015 14mois Croise pointer Male
16/21/2015 2ans Croise pattevodke Femelle
IV-Matériels utilisés :
a-Matériels :
Thermomètre.
muselière
Stéthoscope
Seringues jetables.
Perfuseurs ordinaires.
Paire de ciseaux.
Coton.
Cathéters.
50
La partie expérimentale
51
La partie expérimentale
52
La partie expérimentale
V-Protocole expérimental :
Réception du cas
Examen clinique
Anamnèse
Evaluation des fonctions vitales :
Trias
Digestif.
Cardiovasculaire.
Respiratoire.
Urinaire.
Muqueuses.
L’hospitalisation de l’animal
Suivi journalier
53
La partie expérimentale
Résultats et discussion :
Nos résultats sont rassemblés dans le tableau 03 :
Les cas concernés par l’étude étaient au nombre de6 cas cliniques
Les cas canins et filins de différents âges et des deux sexes reçus en consultation pour
des motifs cliniques différents étaient aux nombres de 393 (cas de chirurgies
programmée exclus) dont 45 ont fait l’objet d’une hospitalisation durant une période
de 7 à 15 jours.
Dexamethasone
03 16/10/15 6ms Croise Feme Eccuelementocul Coryza aigue 2cc /sc Filins
Siamoini -lle arebilatirale Longonax 0.5 ml : IM
nou De puis 3 j
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La partie expérimentale
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La partie expérimentale
56
La partie expérimentale
Figure n°3 :Répartition des cas hospitalisés en fonction de l’existence d’une atteinte
ophtalmique
57
La partie expérimentale
Figuren°4 : Répartition des cas es lésions ophtalmique par rapport aux cas total
58
La partie expérimentale
II-DISCUSSIONS :
D’après notre études expérimentale, nous avant eu un nombre totale de 393 cas canins
reçus en consultation pour différents motifs cliniques dont 46 cas canins ont nécessités
une hospitalisation et une prise en charge avec suivi journalier, parmi ces derniers la
Parvovirose représente un pourcentage de 48% ce qui s’explique par la non respect des
protocoles vaccinales par les propriétaires et la sensibilité des animaux surtout en jeune
âge.
En deuxième lieu viennent les cas des gastroentérites aigues qui représentent 15% des
cas hospitalisés cela peut être lié aux régimes alimentaires déséquilibrés ou au manque
d’hygiène dans la pluparts des cas.
Les cas de choc septique représentent que 5% des cas hospitalisés ça nous permet de
conclure que l’état de choc est un syndrome pathologique peu fréquent, est lié a une
aggravation et complication de la pathologie primaire et nous avons remarqué que les
propriétaires ne présentent leurs animaux en consultation qu’après une période de 2 à 3
jours ce qui complique sévèrement l’évolution de la maladie.
Les lésions ophtalmique représente 13%des cas hospitalisés et ne présente que 2%des
cas totaux
Nous avons également remarque que la pluparts des cas présentant une atteinte dul’œil
cette dernière était secondaire à une autres pathologie primaire .ellereprésente dans la
majorité des cas la phase finale d’une maladie et l’issu est le plus souvent fatale.
Il faut noter que des cas de leptospirose ont était répertorier en 2012 /2013 avec
hépatite aigue grave caractéristique, au cours de notre expérimentation nous n’avons
pas eu de cas de leptospirose.
Il faut notez également que l’ictère francs observer dans le cas d’hépatite aigue était
un symptôme inconstant pour nos cas.
L’hépatite aigue reste une pathologie difficilement gérable car elle d’épand
largement de l’état de l’animal, de la cause primaire et des complications secondaires
essentiellement métaboliques.
59
La partie expérimentale
60
La partie expérimentale
Photo n°03 : Blépharite et signe de lunette chez un berger allemand atteinte d’une
leishmaniose.
61
La partie expérimentale
Photo n°05 :Chaton de 2 mois atteint d’une grave atteinte oculaire d’origine
inféctieuse (coryza chronique ) notez la perte de substance au nivea de l’œil
gauche.
Photo n°06 :chat atteint d’une lesion traumatique avec hémorragie intraoculaire
62
La partie expérimentale
Photo n°08 : paralysie de l’iris de l’œil droit de ce chat de 6 mois suite à un trauma de la
tête notez l’irrégularité de l’iris droit par rapport à l’iris gauche
63
La partie expérimentale
CONCLUSION
Les lésions ophtalmiques sont des pathologies graves à issue fatale, qui peuvent être
primaires ou secondaires et afin de mieux géré la lésion sur le plan médicale ou
chirurgicale il est nécessaire d’utiliser des méthodes de diagnostic précoce et d’agir
en fonction de la gravité du cas afin de conservé dans la mesure du possible la vision
de l’animal.
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