SPECIALITE : CHAUDRONNERIE SOUDURE
MODULE 2 : PROCEDES DE MISE EN OEUVRE DES MATERIAUX
Cours dispensé par : BOUKEN Kerol ,Ing MIP
2024-2025
PRESENTATION DU MODULE 1
Chapitre 1 : Généralités sur les matériaux
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes
Chapitre 3 : Désignation normalisées des métaux
Chapitre 4 : Procédé de mise en forme par déformation plastique
Chapitre 5 : Cisaillage
Chapitre 6 : Poinçonnage-Découpage
Chapitre 7 : Le pliage
Chapitre 8 : L’emboutissage
Chapitre 9 : Le cintrage
Chapitre 1 : Généralités sur les matériaux 2
I. Introduction
Les matériaux sont omniprésents dans notre quotidien. Il n’existe pas de
structures, d'infrastructures sans matériaux. Il n’existe pas de transport ni de
production d'énergie sans matériaux.
Chapitre 1 : Généralités sur les matériaux 3
II. Qu’est ce qu’un matériaux ?
Un matériau est tout produit (naturel ou artificiel) qui peut être utilisé pour fabriquer des objets.
C’est aussi toute substance, ou matière pouvant destinée à être mise en forme. Il peut être :
➢ D’origines naturelles :
• les minéraux : ils sont extraits du sol (eau, terre, sable…)
•les organiques d’origine végétale (bois, coton, lin…)
• les organiques d’origine animale (laine, viande, lait, corne…)
➢ D’origines artificielles : matériaux de synthèse
• les métaux que l’on extrait à partir des minéraux (cuivre, zinc, argent, aluminium, plomb...)
• les alliages qui sont des mélanges de plusieurs métaux (bronze, laiton, zamac…)
• les plastiques que l’on crée à partir d’éléments naturels comme le bois, le charbon et le
pétrole... (PVC, caoutchouc, polystyrène, polyamide, Nylon…)
Chapitre 1 : Généralités sur les matériaux 4
III. Familles de matériaux
Chapitre 1 : Généralités sur les matériaux 5
IV. Critère de choix d’un matériaux
Le choix d’un matériau, dans une utilisation, dépend de plusieurs critères :
❑ Caractéristiques mécaniques : limite élastique, dureté, résilience, ténacité, ductilité…
❑ Caractéristiques physico-chimiques : masse volumique, point de fusion, conductibilité électrique
et conductibilité thermique, comportement à la corrosion, vieillissement…
❑ Caractéristiques de mise en œuvre : usinabilités, soudabilité, trempabilité…
❑ Caractéristiques économiques : prix, disponibilité, expérience industrielle
Chapitre 1 : Généralités sur les matériaux 6
VI. Propriétés usuelles des matériaux
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes 7
I. Introduction
Le fer n'est plus utilisé industriellement à cause de son altérabilité et sa faible résistance
mécanique. Les métaux les plus utilisés dans la construction sont la fonte et l'acier puisqu’ils présentent
beaucoup d’avantages tels que : la haute résistance, plasticité, conductibilité thermique, soudabilité…
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes 8
II. Minerai
On appellera minerai de fer tout minéral naturel, ou toute association minérale,
susceptible d’être utilisée par l’industrie sidérurgique comme source de fer. Il convient, par
ailleurs, de distinguer minerai brut ou tout- venant, qui est le matériau tel qu’on l’extrait de
la mine, et minerai marchand, qui peut être du minerai brut, mais le plus souvent en dérive
soit par un concassage.
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes 9
III. Principaux minéraux ferrifères
Les minerais contenant du fer sont très nombreux, mais un nombre limité d’entre eux sont utilisés comme
source de fer. Ce sont, par ordre d’importance décroissante, les oxydes et les hydroxydes, les carbonates et les
silicates. un minerai donné contient rarement plus de trois ou quatre minéraux ferrifères.
o Les fers natifs sont rares, d’origine terrestre ou météoritique et, dans ce cas, généralement associés à du nickel ;
o Les oxydes de fer sont les constituants essentiels de tous les minerais riches, que l’on caractérise souvent par le nom
de l’oxyde prédominant.
✓ Magnétite:Fe3O4
✓ Hématite : Fe2O3
✓ Hématite brune : Fe2O3.H2O
✓ Sidérose : FeCO3
Minerai de Fer
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes 10
IV. Elaboration des fontes
L’élaboration d’une fonte commence par le choix de la composition chimique de base. Les éléments
d’alliage principaux pour la caractérisation d’une fonte sont le carbone, le silicium, le manganèse, le
soufre et le phosphore. Les éléments d’alliage sont introduits volontairement pour obtenir les
spécificités demandées : stabilité des carbures, résistance a` la corrosion, usinabilité, etc. L'agrégat
principal utilisé pour l'élaboration de la fonte est le haut fourneau, dans lequel se déroule le processus
métallurgique de réduction, fusion, ainsi que la carburation du fer. Le but principal du haut fourneau
est d'extraire le métal (fer) de son minerai et sa séparation de la gangue. Les matières premières
utilisées pour l'élaboration de la fonte sont : Le minerai de fer, le coke et les fondants.
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes 11
IV. Elaboration des fontes
Figure 3. Installation d’ensemble d’un haut fourneau
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes 12
IV. Elaboration des fontes
Comme fondants on utilise le plus souvent le
calcaire (castine) et très rarement la dolomite
Sous l'action de leur propre poids, les
matières premières utilisées descendent peu à
peu en se réchauffant jusqu'à la fusion. Le
métal fondu composé de la fonte et du laitier
s’écoule dans le creuset. Par suite d’une
différence sensible entre les masses
spécifiques de la fonte et du laitier ;
ce dernier s'accumule à la surface de la fonte,
il est évacué à travers le trou de coulée du
laitier situé plus haut que celui de la fonte
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes 13
IV. Elaboration des fontes
Bon à savoir !
Le produit principal du haut fourneau est la fonte appelée aussi fonte de première fusion. Elle
est obtenue à l'état liquide à une température près de 1400°C et avec une teneur en carbone de
3,5 à 4,5% et de teneur variable en Si, Mn, P, S. La fonte est définie comme un alliage de fer et de
carbone dont la teneur en carbone est supérieure à 2 %.
Fonte de première fusion
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes 14
IV. Elaboration des fontes
Affinage de la fonte
L’affinage de la fonte de première fusion se fait dans le cubilot, c’est
une sorte de mini haut fourneau. On introduit par le gueulard sous
forme de charges alternées : la fonte de première fusion, le coke qui
jouera le rôle de combustible, le fondant. Par les tuyères : l’air,
éventuellement l’oxygène. Cette opération va dissoudre les impuretés.
On en retire ou il en sort : par les orifices prévus dans le creuset : la
fonte, le laitier ; et par la cheminée : les fumées. La quantité du laitier
obtenue avec la fonte de deuxième fusion est plus faible comparée à
celle obtenue avec la fonte de première fusion.
Figure 6. Schéma d’un cubilot
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes 15
VI. Elaboration de l’acier
L'acier est définit comme un alliage de fer et de carbone dont la teneur en carbone est inférieure 2%.
Dans l'industrie l'acier est plus utilisé que la fonte, car il possède des propriétés mécaniques relativement bonnes par
rapport à ceux de la fonte
Les procédés de fabrication modernes de l'acier sont assez nombreux. La majorité d'entre eux
consiste pour affiner la fonte de première fusion à la décarburer dans un premier temps, puis de rétablir
par des additions convenables les teneurs de ces éléments au niveau désiré. L'acier est obtenu dans des
fours ou convertisseurs par différentes opérations métallurgiques tels que l'oxydation des différents
éléments d'impuretés, décarburation de la fonte et addition d'éléments alliés nécessaire pour
améliorer les différentes propriétés.
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes 16
VI. Elaboration de l’acier
Procédés
1.4.1 Affinage liquide :
1.4.1.1 Affinage par l'air aux convertisseurs Bessmer et Thomas.
La fonte liquide arrivant du mélangeur est versée dans le convertisseur, à travers lequel on souffle un intense courant
d'air qui brûle les impuretés de la fonte. Cette combustion dégage en même temps la chaleur nécessaire pour élever la
température du bain depuis celle de la fonte en fusion (1200 °C) jusqu'à celle de l'acier (1600 °C).
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes 17
VI. Elaboration de l’acier
Procédés
1. .4.1.2 Affinage au four Martin.
Dans le four Martin acide, l'affinage porte uniquement sur le carbone, le silicium et le magnésium ; le Souffre
et le phosphore restant intacts. En revanche, dans le four Martin basique, l'affinage peut aussi porter sur ces deux
derniers éléments . En qualité de combustible, on utilise le gaz et parfois les déchets de fer et d'acier. La durée de fusion
est de 4 à 8 heures. Quand on obtient la composition requise de l'acier, le métal est déchargé dans la poche à coulée et
delà dans les lingotières.
Coupe d’un four Martin
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes 18
VI. Elaboration de l’acier
Procédés
1.4.1.3 Affinage au four Electrique
Si on veut améliorer la qualité de l’acier produit, il faut ajouter des éléments d’alliage ce qui nécessite le passage à
l’affinage au four électrique. La différence existante entre ce procédé et le procédé Martin réside dans le mode de
chauffage et la construction du four. La matière première est constituée essentiellement de ferraille.. Lors de
l'élaboration des aciers électriques, l'opération de réduction joue un rôle très important. La température du bain peut
dépasser 1800°C ce qui facilite la fusion des inclusions et favorise la réduction des oxydes, la température peut être
facilement réglée.
Figure 10. Four à arc (Heroult)
Chapitre 2 : Elaboration des aciers et fontes 19
Résumé
Chapitre 3 : Désignation normalisées des métaux 20
symbole des éléments chimiques
Chapitre 3 : Désignation normalisées des métaux 21
I. Aciers non alliés (ISO)
Ce sont des aciers dont la teneur en manganèse est inférieure à 1%. La désignation se
compose de la lettre C suivit du pourcentage de la teneur moyenne en carbone multiplié par 100. Ce
sont des aciers que l’on utilise généralement pour le traitement thermique. S’il s’agit d’un acier
moulé la désignation est précédée de la lettre G.
Exemple : C 40 Exemple : GC 25.
C 40 : GC 25 :
✓ acier non allié ✓ acier non allié moulé.
✓ 0,40% de carbone ✓ 0,25% de carbone.
Liste des principaux aciers moulés :
GC 22 - GC 25 - GC 30 - GC 35 - GC 40
Liste des principaux aciers de forgeage :
C 22 - C 25 - C 30 - C 35 - C 40 - C 45 - C 50 - C 55
Chapitre 3 : Désignation normalisées des métaux 22
II. Aciers d’usages courants (ISO)
La désignation commence par la lettre S pour les aciers d’usage général (matière pour l’atelier) et par la
lettre E pour les aciers de construction mécanique .Le nombre qui suit indique la valeur minimale de la
limite d’élasticité en mégapascals ( MPa ; en sachant que 1 MPa = 1 N/mm²)
S’il s’agit d’un acier moulé la désignation est précédée de la lettre G.
Exemple : S 325
Exemple : GE 295
Désignation de ce métal :
Désignation de ce métal :
C’est un acier d’usage général. ✓ C’est un acier moulé de construction mécanique.
✓ La limite d’élasticité est de 295 Mpa..
La limite d’élasticité est de 325 Mpa.
Chapitre 3 : Désignation normalisées des métaux 23
III. Aciers faiblement alliés (ISO)
Ce sont des aciers ou la teneur en manganèse est supérieure ou égale à 1% et ou la teneur de chaque
élément d’alliage est inférieure à 5%. La désignation comprend dans l’ordre :
✓ Un nombre entier, égal à cent fois pourcentage de la teneur moyenne en carbone.
✓ Un ou plusieurs groupes de lettre qui sont les symboles chimiques des éléments d’addition rangés dans
l’ordre des teneurs décroissantes.
✓ Une suite de nombre rangé dans le même ordre que les éléments d’alliage, et indiquant le pourcentage
de la teneur moyenne de chaque élément.
✓ Les teneurs sont multipliées par un coefficient multiplicateur variable en fonction des éléments d’alliage
( voir tableau ci-dessous)
Chapitre 3 : Désignation normalisées des métaux 24
III. Aciers faiblement alliés (ISO)
Lorsqu’il n’y a pas de chiffre (ce qui détermine sont pourcentage) attribué à un métal on dit qu’il y a
des traces de ce métal (cela veut dire que la teneur de ce métal dans la désignation est inférieure a1%)
Exemple :55 Cr 3 Exemple : 30 Cr Ni Mo 6 Exemple : 54 Cr V 4
55 Cr 3 : 30 Cr Ni Mo 6 : 54 Cr V 4 :
Acier faiblement allié Acier faiblement allié Acier faiblement allié
0,55% de carbone 0,30% de carbone 0,55% de carbone
0,75% de Chrome ( 3 :4 = 0,75 ) 1,5% de Chrome ( 6 :4 = 1,5 ) 1% de Chrome ( 4 :4 = 1 )
des traces de nickel
des traces de molybdène
Chapitre 3 : Désignation normalisées des métaux 25
VI. Aciers fortement alliés (ISO)
Ce sont des aciers ou la teneur d’au moins un élément d’alliage est supérieur ou égal à 5%.
F La désignation se compose de la lettre X suivie de la même désignation que celle des aciers faiblement
alliés, à l’exception des valeurs des teneurs qui sont des pourcentages nominaux réels.
La partie en rouge est la différence entre les aciers faiblement alliés et les fortement alliés.
Lorsqu’il n’y a pas de chiffre (ce qui détermine sont pourcentage) attribué à un métal on dit qu’il y a des
traces de ce métal (cela veut dire que la teneur de ce métal dans la désignation est inférieure a 1%)
Exemple : X 30 Cr 13 Autre exemple : X 5 Cr Ni Mo 17-12
X 30 Cr 13 : X 5 Cr Ni Mo 17-12 :
acier fortement allié acier fortement allié
0,30% de carbone 0,05% de carbone
13% de chrome. 17% de chrome.
12% de nickel.
Des traces de molybdène.
Chapitre 3 : Désignation normalisées des métaux 26
V. Fonte à graphite lamellaire
* Rr = Limite à la rupture en Mpa (N/mm²)
VI. Fontes malléables
* A% = Pourcentage d’allongement après rupture
VII. Fontes à graphite sphéroïdale