Ravelojaona
Ravelojaona
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Ravelojaona, Hanitra
How to cite
RAVELOJAONA, Hanitra. Proposition d’un modèle de circuit du médicament dans les hôpitaux publics
de Madagascar. 2017. doi: 10.13097/archive-ouverte/unige:104935
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UNIVERSITE DE GENEVE ET DE LAUSANNE UNIVERSITE GRENOBLE ALPES
FACULTE DES SCIENCES ECOLE DOCTORALE INGENIERIE POUR LA
Section des sciences pharmaceutiques SANTE, LA COGNITION ET L’ENVIRONNEMENT
Professeur Farshid SADEGHIPOUR Laboratoire TIMC-IMAG
Professeur Pascal BONNABRY Professeur Benoît ALLENET
THESE
par
Hanitra RAVELOJAONA RATSIMBAZAFIMAHEFA
d’Antananarivo (Madagascar)
THESE N° 5178
_______________________________________________________________________________
GENEVE
Centre d’impression de l’Université de Genève
2017
Proposition d’un modèle de circuit du médicament dans les hôpitaux publics de Madagascar
_____________________________________________________________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________
REMERCIEMENTS
Ce travail a été le fruit de collaboration et d’échanges avec plusieurs institutions que je voudrais
remercier particulièrement dans ces premières pages.
Je remercie l’Université de Genève et de Lausanne (Ecole de Pharmacie de Genève-Lausanne)
pour l’encadrement pédagogique et l’attribution régulière de subventions lors de mes séjours
de mobilité exigés dans la Convention de cotutelle.
Je remercie également l’Ambassade de France et le Gouvernement français pour l’attribution
de bourses pour les séjours de mobilité internationale, l’Université de Grenoble Alpes pour
l’encadrement pédagogique de la thèse.
Je remercie l’Université d’Antananarivo, mon institution d’origine qui m’a soutenue en
m’attribuant des autorisations d’absence à chaque fois que j’en avais besoin.
Voici ce que j’ai appris de ces années de thèse : il faut beaucoup de persévérance, de patience,
beaucoup de sacrifices personnels mais aussi familiaux pour arriver au bout d’une thèse
d’université ! Je tiens à exprimer toute ma gratitude à tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à son aboutissement.
Je tiens à remercier tous les collègues de la Pharmacie du CHUV pour l’ambiance de travail
conviviale et particulièrement l’équipe de l’assistance pharmaceutique qui m’a guidée et formée
lors de mes premiers pas dans le domaine de la pharmacie hospitalière.
Je remercie particulièrement le Docteur Luc Foroni ainsi que toute l’équipe du Pôle Pharmacie
du CHU de Grenoble pour leur accueil, leurs disponibilités pour me faire visiter selon mes
besoins.
Enfin, je rends le témoignage que Dieu le Créateur -Père, Fils et Saint-Esprit- est si bon, fidèle
dans tout ce qu’Il a fait durant toutes ces années de thèse. A Lui toute ma reconnaissance !
COMMUNICATIONS SCIENTIFIQUES
Articles
Description and analysis of hospital pharmacies in Madagascar
Hanitra Ravelojaona, Farshid Sadeghipour, Patrice Trouiller, André Pannatier, Benoît Allenet
Soumis aux Annales Pharmaceutiques Françaises le 1er avril 2017
Assessing performance of the drug supply chain: a case study of a university hospital in
Madagascar
Hanitra Ravelojaona, Pascal Bonnabry, André Pannatier, Benoît Allenet, Farshid Sadeghipour
Rédigé et corrigé – A soumettre au “Health Policy and Planning”
Communications orales
Perceptions des acteurs de santé sur l’organisation et le fonctionnement des pharmacies
hospitalières à Madagascar
Ravelojaona Hanitra
Journée de travail sur la pharmacie hospitalière - Antananarivo - MADAGASCAR
Organisée par le Ministère de la Santé publique de Madagascar, l’Ordre National des
Pharmaciens de Madagascar et la Faculté de Médecine de l’Université d’Antananarivo
3 juillet 2015
Poster
Evaluation de la performance du circuit du médicament dans un Centre Hospitalier
Universitaire d’Antananarivo : exemple des antalgiques
Ravelojaona Hanitra, Allenet Benoît, Bonnabry Pascal, Trouiller Patrice, Pannatier André
18ème Journées Franco-Suisses de Pharmacie Hospitalière – Montreux – SUISSE
28 et 29 novembre 2013
AVANT-PROPOS
Madagascar, quatrième plus grande île du monde, située dans l’Océan Indien compte environ
24 millions d’habitants en 2015. Elle fait partie des pays les plus pauvres du monde (154ème
pays le plus pauvre du monde sur 188 selon l’Indice de Développement Humain de 2014 :
0,510)(1). En termes d’incidence de la pauvreté, sur la base du seuil international à 2 $ de la
Parité de Pouvoir d’Achat (PPA), 91% des ménages sont classés pauvres (2). Le pays a été
bouleversé par des crises politiques à répétition avec des conséquences désastreuses, entre
autres une dégradation progressive de l’état de santé de la population surtout celui des couches
vulnérables alors que les ménages doivent encore supporter la majorité de leurs dépenses en
médicaments étant donné l’absence d’assurance santé pour tous par l’Etat.
Dans une telle situation, il s’avère pertinent de rechercher comment contribuer à l’accès de cette
population aux médicaments surtout en cas d’hospitalisation pendant laquelle les dépenses en
médicaments constituent un budget inaccessible pour la majorité. L’accès aux médicaments
essentiels devrait demeurer prioritaire. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, bien que des
progrès considérables aient été faits en la matière depuis une trentaine d’années, depuis
l’introduction de la notion de médicaments essentiels, tous n’ont pas profité de la même façon
des améliorations apportées dans la prestation des services de santé, ni de traitements efficaces
à bas prix par les médicaments essentiels. On estime que près des deux tiers de la population
mondiale ont accès à des traitements complets et efficaces au moyen des médicaments dont ils
ont besoin, mais qu’un tiers n’y a pas accès régulièrement (3). La dégradation de la situation
socio-économique de nombreux pays rend tout progrès difficile. Les politiques publiques visant
à réduire les déficits budgétaires ont conduit, dans la plupart des cas, à des réductions
importantes des budgets étatiques destinés à la santé (4). Pour le cas de Madagascar, après la
dernière crise politique de 2009, le budget annuel de l’Etat a subi une variation à la baisse entre
2011 et 2015 se situant en moyenne à 4 252 milliards d’Ariary1 (environ 1,36 milliard d’USD).
Ce qui équivaut au budget annuel d’un hôpital universitaire suisse. Et d’après les lois de
Finances 2011-2016, le budget de l’Etat alloué au secteur santé a varié de 4 à 8% environ. Ce
qui est très loin des normes internationales énoncées dans la déclaration d’Abuja où Madagascar
1L’Ariary est la monnaie nationale malgache. Elle ne cesse de se déprécier par rapport aux monnaies de référence
comme l'Euro et le Dollar. En 2011,1 USD ≈2000 ariary ; en 2017 : 1 USD≈3200 ariary.
s’est engagé à allouer 15% de son budget au secteur santé (5). Le Budget annuel de l’Etat pour
les médicaments tourne autour de un milliard d’ariary (320 000 $).
Concernant le secteur pharmaceutique, afin d’améliorer l’accessibilité de la population aux
médicaments, l’Etat a mis en place la politique des médicaments essentiels par le Ministère de
la santé dans les années 1990, ce qui a conduit en 1996 à la mise en place d’une Centrale
d’achats en médicaments essentiels génériques et matériels médicaux, la SALAMA, chargée
d’approvisionner toutes les formations sanitaires publiques et privées à but non lucratif, en
médicaments essentiels génériques et consommables médicaux, de bonne qualité et à prix
abordables. Ceci traduit une volonté d’initier la rationalisation du circuit du médicament par
une politique de sélection des médicaments à utiliser dans les hôpitaux. Rationaliser et sécuriser
tout le circuit du médicament à l’hôpital sont des objectifs incontournables pour un système de
santé performant et doivent constituer des priorités de santé publique. Ce circuit du médicament
a fonctionné pendant ces deux dernières décennies sans personnel pharmaceutique. Les
pharmaciens étaient surtout connus pour exercer dans les pharmacies de ville plus attractives
financièrement. Les pharmacies hospitalières se voient confiées à des prestataires de service à
but non lucratif élus par appel d’offres, sans pharmaciens. Mais grâce à la nouvelle Ecole de
Pharmacie de l’Université d’Antananarivo créée en 2006 et depuis les premières affectations
dans les hôpitaux de pharmaciens diplômés de cette école, ce circuit du médicament pourra
progressivement évoluer. Comment optimiser et sécuriser le circuit du médicament dans les
hôpitaux publics de Madagascar dans un contexte de ressources limitées de l’Etat et pour
répondre particulièrement à une amélioration de la disponibilité et de l’accessibilité des
médicaments aux patients qui doivent prendre en charge la quasi-totalité de leurs soins avec un
pouvoir d’achat très limité et tout ceci en garantissant une qualité et une sécurité de ces soins ?
Dans une première partie, nous allons présenter les notions de base sur le circuit du médicament
à l’hôpital ainsi que les notions de performance et de sécurisation de ce circuit : deux éléments
essentiels pour contribuer à la qualité effective des soins. Nous situerons alors la place de la
pharmacie hospitalière dans ce circuit.
Dans une deuxième partie, nous allons contextualiser le circuit du médicament dans les
hôpitaux publics de Madagascar. Nous allons décrire l’environnement sanitaire national et ainsi
que son secteur pharmaceutique.
Dans une troisième partie, nous présenterons un résumé de la thèse.
Dans une quatrième partie, comme préalables à notre modèle de circuit du médicament et pour
le justifier, nous allons décrire et analyser la pharmacie hospitalière à Madagascar. Puis nous
prendrons le cas concret d’un Centre Hospitalo-Universitaire de référence à Antananarivo en
évaluant la performance de son circuit d’approvisionnement du médicament. Nous chercherons
également à faire évaluer les recommandations internationales sur le futur de la pharmacie
hospitalière par les acteurs nationaux du circuit du médicament.
Dans la cinquième partie, nous proposerons un modèle de circuit du médicament pour les
hôpitaux publics malgaches. L’organisation des ressources ainsi que des étapes de
référencement, prescription, distribution et dispensation, administration et suivi du patient
seront successivement présentées.
Dans la sixième partie, nous terminerons avec une discussion générale sur l’apport de ce travail
de thèse ainsi que les perspectives.
REMERCIEMENTS …………………………………………..II
Remerciements…………………………………………………………………………..…ii
Communications scientifiques………………………………………….………….……...iv
Avant-propos………………………………………………………………………….…....v
Table des matières……………………………………………………………….…….…viii
Liste des acronymes……………………………………………………………….……....xi
4.2.2 Assessing Performance of the Drug Supply Chain: A Case Study of a University
Hospital in Madagascar .................................................................................................. 107
AA : Assurance-Accident
AFSSAPS : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé
AG : Assemblée Générale
AI : Assurance Invalidité
AMDEC : Analyse des Modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité
AMM : Agence du Médicament de Madagascar
ANH : Agence Nationale Hospitalière
ANSM : Agence Nationale de Sécurité du Médicament
APG : Assurance Perte de Gain
ASBL : Association à But non-Lucratif
ASSM : Académie Suisse des Sciences Médicales
AVS : Assurance Vieillesse et Survivants
BMR : Bacille Multi Résistante
BIT : Bureau International du Travail
BOA : Bank Of Africa
BPP : Bonnes Pratiques Pharmaceutiques
BS : Basel statement
CA : Conseil d’Administration
CDS : Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé
CHD : Centre Hospitalier de District
CHRD : Centre Hospitalier de Référence de District
CHRR : Centre Hospitalier des Références Régionale
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CHUV : Centre Hospitalier Universitaire Vaudois
CILCMIM : Comité Interministériel de Lutte contre la Contrefaçon et le Marché Illicite des
Médicaments
CLIN : Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales
CLUD : Comité de Lutte contre la Douleur
CMM : Consommation Mensuelle Moyenne
CNAPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
CNARP : Centre National d'Application de Recherches Pharmaceutiques
Partie 1
Introduction
Le circuit du médicament à l’hôpital constitue un des processus*2 qu’il faut maîtriser pour
garantir l’accessibilité et la qualité des soins des patients hospitalisés et la pharmacie
hospitalière en est l’organe pivot. Modéliser son organisation, définir ses acteurs, assurer sa
performance et le sécuriser doivent faire partie des priorités de l’hôpital. A Madagascar, ce
circuit du médicament n’a pas encore de cadre réglementaire mais dans la pratique, en tant que
pays francophone, il rejoint les pratiques françaises. Ainsi, nous allons commencer cette partie
en définissant ce processus en nous basant principalement sur les pratiques françaises. Ensuite
nous aborderons les notions de performance et de sécurisation du circuit du médicament, la
place de la pharmacie hospitalière dans le circuit du médicament en prenant des exemples de
pays développés et en voie de développement. Enfin, nous décrirons l’environnement du
médicament et de la pharmacie hospitalière à Madagascar. Tous ces éléments nous seront
fortement utiles pour justifier le modèle de circuit du médicament pour les hôpitaux publics de
Madagascar.
1.1.1.1 Définition
Le circuit du médicament en établissement de santé est donc composé d’une série d’étapes
successives réalisées par des professionnels différents. En outre, ce circuit est interfacé avec le
système d’information hospitalier et la logistique. Il est dépendant de la législation en vigueur
dans le pays en termes de métiers. Pour le cas de Madagascar, les grandes étapes rejoignent
théoriquement la définition de la Haute Autorité de Santé (HAS) française : la prescription est
un acte médical, la dispensation, un acte pharmaceutique et l’administration, un acte infirmier
2 Le symbole astérisque [*] renvoie à la partie 7 « Glossaire » des termes et expressions professionnelles.
ou médical (voir Figure 1). Dans les deux pays, le monopole pharmaceutique est en vigueur
mais les moyens mis en œuvre diffèrent principalement en ce qui concerne la dispensation
puisqu’à Madagascar, les pharmaciens sont trop peu nombreux et le métier de préparateur en
pharmacie n’existe pas. Les collaborateurs du pharmacien en termes de dispensation sont des
auxiliaires en pharmacie formés par lui-même. Le suivi et réévaluation du traitement ne fait pas
intervenir les pharmaciens.
En fonction des règlementations en vigueur dans les pays, il est très important de bien définir
les termes sur les étapes du circuit du médicament pour un pays. A titre d’exemple sur le terme
de dispensation, en France, la dispensation est un terme défini dans le Code de la santé publique
(CSP article R.4235-48) : « le pharmacien doit assurer dans son intégralité l’acte de
dispensation du médicament, associant à la délivrance l’analyse pharmaceutique de
l’ordonnance médicale, la préparation éventuelle des doses à administrer, la mise à disposition
des informations et les conseils nécessaires au bon usage du médicament ». Le terme de
«délivrance» englobe les étapes qui relèvent du circuit physique du médicament.
En Suisse, le terme « dispensation » fait surtout référence à la « dispensation médicale »
pratiquée en ambulatoire. C’est un terme désignant un médecin qui gère une pharmacie privée
et qui remet directement au patient les médicaments dont il a besoin. Ce type de dispensation
est interdite en Suisse romande et au Tessin, mais est un système très largement répandu dans
les cantons alémaniques (7). Dans la suite de notre présentation, nous retiendrons la première
définition qui correspond à la pratique malgache.
Dans les pays développés où les médicaments sont principalement stockés dans la pharmacie
centralisée puis commandés et gérées par les unités de soins au fur et à mesure de leurs besoins,
le circuit du médicament à l’hôpital recouvre deux circuits, distincts et interconnectés. Le
premier circuit, clinique, est celui de la prise en charge médicamenteuse du patient hospitalisé,
depuis son entrée, au moment où son traitement personnel est pris en compte, jusqu'à sa sortie
au moment où une prescription est effectuée. Au sein de l'hôpital, ce circuit clinique inclut les
phases de prescription, dispensation et administration. Le second circuit, logistique, concerne
le médicament en tant que produit, de l'achat jusqu'à la délivrance dans l'unité de soins,
rejoignant le circuit clinique au stade de l'administration du médicament au patient. Chacune
des phases de ces deux circuits fait intervenir des acteurs différents (8). La Figure 2 nous
schématise ces deux circuits.
Figure 2: Vision schématique des circuits logistique (en vert) et clinique (en bleu) à
l’hôpital d’après François O. (7)
Le circuit du médicament est un processus très complexe et qui s’organise différemment selon
les différents métiers et les moyens dans le pays, les ressources humaines disponibles, la taille
de l’hôpital et le budget : facteur d’autant plus important dans les pays en voie de
développement où les budgets de santé et des médicaments sont souvent très limités et la famille
du patient hospitalisé doit acheter directement les médicaments dans la pharmacie centralisée.
Selon l’organisation de l’hôpital, le circuit du médicament inclut ou non les services de soins
et la pharmacie hospitalière appelée aussi Pharmacie à Usage intérieur (PUI) en est l’organe
central. On entend par « pharmacie hospitalière » la branche de la pharmacie se pratiquant à
l'hôpital ou dans une collectivité (clinique privée, etc.). Le pôle logistique, s’il existe, assure le
rôle de transport mais il est soumis à de nombreuses contraintes (gestion du temps, respect de
la chaîne du froid, etc.)
Quel que soit le type d’établissement, le rôle de la pharmacie de l’hôpital dans le circuit du
médicament, notamment son parcours matériel et physique (le cycle logistique), est central et
se fixe comme finalité la fourniture des produits pharmaceutiques nécessaires aux soins des
patients hospitalisés. Ce cycle vise notamment l’optimisation des stocks de la pharmacie et ceux
qui peuvent être détenus par les unités de soins (9).
Au même titre que tous les autres processus d’un système de soins, le circuit du médicament se
doit d’être performant et l’évaluation de sa performance doit être menée en vue d’assurer son
efficacité et son efficience.
La performance se définit comme l’optimisation des services rendus aux usagers. Cette notion
de performance est complexe, néanmoins, dans le monde médical, la notion de performance
s’articule autour de trois points : améliorer la santé, augmenter la capacité à répondre aux
attentes de la population et assurer l’équité de la contribution financière (10). En termes de
circuit du médicament, sa performance peut se traduire par l’optimisation des services
pharmaceutiques rendus aux patients. Maintenir et améliorer cette performance des services
pharmaceutiques fait partie intégrante des Bonnes Pratiques Pharmaceutiques (BPP) et requiert
de planifier et de mettre en place des stratégies de développement professionnel.
Concernant le circuit du médicament à l’hôpital et comme tout domaine de la santé, il est tout
à fait possible de suivre sa performance en mettant en place différents indicateurs*. Parmi ces
indicateurs, on peut citer les indicateurs de structure, d’activité, de processus, de résultats et de
performance.
un changement de l’état de santé des patients. Ils rendent directement et précisément compte de
la capacité d’action du système de soins.
Chaque établissement hospitalier peut développer des indicateurs adaptés à leurs pratiques. A
titre d’exemple, Trivin a développé des indicateurs d'activité pertinents au sein de la pharmacie
à usage intérieur de la Pharmacie du CHU de Grenoble. Pour l’ensemble des processus
pharmaceutiques fondamentaux retenus au sein de la pharmacie, des tableaux de bord ont été
élaborés rassemblant un nombre d’indicateurs d’activités. Un consensus sur la pertinence d’un
certain nombre de ces indicateurs a ainsi pu être établi, pertinence traduisant notamment la
parfaite représentativité des activités qu’ils sont sensés mesurer, leur facilité de mise en place
et d’interprétation par les acteurs du Pôle Pharmacie qui seront amenés au final à les manipuler.
A titre indicatif, des indicateurs possibles de processus d’approvisionnement et de gestion de
stock sont fournis en Annexe 1 (13).
Néanmoins, au niveau national, il est intéressant de définir des indicateurs de performance des
différentes activités en lien avec le circuit du médicament à l’hôpital. En France et en Suisse,
la Société Française de Pharmacie Clinique (SFPC) et la Société suisse des pharmaciens de
l’administration et des hôpitaux (GSASA) ont respectivement élaboré ces indicateurs (14)(15).
Les erreurs liées au médicament sont de deux natures. Il y a d’une part les effets indésirables
du médicament, provoqués par un médicament pris seul ou en association avec d’autres,
pouvant donner des interactions avec des conséquences potentiellement graves. Il s’agit alors
d’iatrogénie, ce qui relève de la pharmacovigilance. D’autre part, il y a les erreurs
médicamenteuses, c’est-à-dire celles consécutives à l’organisation de la prise en charge du
médicament (16).
En France, deux enquêtes nationales sur les événements indésirables graves liés aux soins
(ENEIS) ont été réalisées en 2004 et 2009. Elles ont porté sur plusieurs centaines d’unités de
soins (respectivement 292 et 251) d’établissements hospitaliers français. Elles étaient
constituées respectivement de 8754 et 8269 patients suivis pendant une période maximale de 7
jours. Les évènements indésirables graves (EIG) ayant motivé une hospitalisation étaient de 3
à 5% de l’ensemble des séjours hospitaliers. Dans l’enquête de 2004, près de la moitié des EIG
ayant motivé une hospitalisation (48%) étaient associés à des produits de santé dont 37% liés
aux médicaments. Plus de la moitié de ces EIG liés au médicament étaient évitables. Dans
l’enquête de 2009, les EIG ont diminué : 39% des EIG ayant motivé une hospitalisation étaient
associés à des produits de santé dont 26% liés aux médicaments. Un peu moins de la moitié de
ces EIG étaient évitables (18).
Les erreurs médicamenteuses font partie des erreurs thérapeutiques. L’OMS définit le concept
d’erreur thérapeutique comme « tout événement fortuit survenant à un niveau quelconque dans
le circuit qui va de la fabrication, à la prescription et à l’administration des médicaments et
incluant les erreurs causées par tout acte de soin, qu’il soit médicamenteux, chirurgical ou de
diagnostic » (23).
D’après l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) devenue
Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), « L’erreur médicamenteuse peut être
définie comme l’omission ou la réalisation non intentionnelle d’un acte au cours du processus
de soins impliquant un médicament, qui peut être à l’origine d’un risque ou d’un événement
indésirable pour le patient.» (23).
La Société Française de Pharmacie Clinique (SFPC) a proposé une définition plus complète
encore :
« L’erreur médicamenteuse est un écart par rapport à ce qui aurait dû être fait au cours de la
prise en charge thérapeutique médicamenteuse du patient. L’erreur médicamenteuse est
l’omission ou la réalisation non intentionnelle d’un acte relatif à un médicament, qui peut être
à l’origine d’un risque ou d’un événement indésirable pour le patient. Par définition, l’erreur
médicamenteuse est évitable car elle manifeste ce qui aurait dû être fait et qui ne l’a pas été au
cours de la prise en charge thérapeutique médicamenteuse d’un patient. L’erreur
médicamenteuse peut concerner une ou plusieurs étapes du circuit du médicament, telles que :
la sélection du médicament, la prescription, la dispensation, l’analyse des ordonnances, la
préparation galénique, le stockage, la délivrance, l’administration, l’information, le suivi
thérapeutique ; mais aussi ses interfaces, telles que les transmissions ou les transcriptions »
(6).
Cette notion d’erreurs médicamenteuses n’est pas récente. L’Institut de Médecine (IOM) aux
USA a publié en 1999 un rapport marquant, L’erreur est humaine. Il a été relevé que pas moins
de 98 000 personnes meurent chaque année à l’hôpital à la suite d’erreurs médicales évitables.
L'une des principales conclusions du rapport est que la plupart des erreurs ne sont pas causées
par des professionnels de santé incompétents mais résultent plutôt de systèmes inadéquats et de
processus qui ne permettent pas d’éviter des erreurs. Vingt ans après, l’évaluation des pratiques
pharmaceutiques hospitalières montrent que l’informatisation des dossiers pharmaceutiques,
l’automatisation et la robotisation ont contribué à réduire ces erreurs (21). D’où l’importance
de modéliser les systèmes et processus en santé. En 2013, il y a eu encore environ 400 000
décès causés par des erreurs médicales évitables. Ainsi, l’association américaine des infirmiers
a lancé une campagne nationale portant sur la culture de sécurité. Cette culture de sécurité
demande de la transparence, de la confiance mutuelle, de la responsabilité et de
l’environnement permettant d’apprendre à partir des erreurs. Une culture de sécurité permet
aux individus de s’exprimer sans peur de répercussions en cas d’éventuelle violation de la
sécurité (22).
Royer a effectué une analyse des problèmes que l’on peut constater généralement dans le circuit
du médicament dans les pays développés et qui sont sources d’erreurs, que nous avons
complétés avec des problèmes du contexte malgache. Ils se situent à différents niveaux (24):
Au niveau du patient et des informations transmises : La capacité du patient à gérer son
traitement est souvent problématique. D’autant plus que la langue française et la langue
anglaise sont rarement maîtrisées par les patients malgaches en dehors des grandes villes
alors que ce sont des langues officielles et des plus fréquentes dans les notices des
médicaments commercialisés à Madagascar. L’éducation thérapeutique* du patient est
donc fortement recommandée.
Madagascar ne dispose pas de données nationales sur ces erreurs médicamenteuses et à ce jour,
il paraît difficile de faire reconnaître ces erreurs par le personnel de l’hôpital par crainte de
représailles. Par contre, le premier rapport de l’AFSSAPS dans le domaine des erreurs
médicamenteuses nous donne un aperçu de la répartition des erreurs médicamenteuses en
France et fournit une première identification des causes des erreurs (23). Le Tableau 2 résume
le nombre d’erreurs relevées durant les quatre années de l’étude pour chaque étape du circuit.
Sur les 741 erreurs déclarées, 109 (14,7%) sont des erreurs de délivrance et 423 (57,1%) sont
des erreurs d’administration. L’interruption de tâche est une des causes d’erreurs
d’administration : 6,7 interruptions de tâches / heure par infirmier(e). Nous porterons une
attention particulière à ces étapes dans la construction de modèle de circuit du médicament.
Selon le rapport d’activité 2013 de l’ANSM, 2248 erreurs médicamenteuses ont été
enregistrées, dont 1 783 sont avérées (79,3%). Dans les deux tiers des cas, elles ont entraîné un
effet indésirable. Recensées depuis 2005 par l’agence, les erreurs liées à un médicament
concernent sa présentation (étiquetage, conditionnement), sa dénomination ou toute autre
information (notice, RCP, document d’accompagnement, etc.) (25).
Les risques peuvent survenir aux différentes étapes du circuit du médicament que nous allons
détailler ci-après.
- L’usage d’abréviations
- Un laxisme dans la communication médecin-patient ;
- La réalisation d’avis médicaux spécialisés par téléphone ;
- Les erreurs dans le choix des traitements ;
- Le manque de prévention ou de surveillance ;
- Une carence au niveau des échanges d’informations entre professionnels.
Malgré l’inexistence d’études de ces risques à Madagascar, ils pourraient être réels et fréquents
de par les pratiques dans le pays. Les facteurs de risque identifiés sont nombreux (24) :
- Facteurs liés aux tâches à accomplir : absence de protocoles, planification des tâches
non adaptée, retard de prestation des examens, défaut d’accessibilité de l’information,
protocoles non adaptés, soins ne relevant pas du champ d’expertise du service, etc.
- Facteurs individuels : les connaissances théoriques des professionnels, les défauts
d’aptitude des professionnels, l’insuffisance d’échange d’informations entre les
professionnels et la famille, etc.
- Facteurs concernant la capacité de travail : charge de travail importante, fourniture ou
équipement non disponible ou inadapté, etc.
- Facteurs liés à l’équipe : défaut de communication interne, supervision inadaptée des
médecins ou des autres personnels, etc.
- Facteurs concernant l’organisation : défaut de coordination entre les services, gestion
du personnel ou des ressources humaines inadéquate, etc.
- Facteurs liés au contexte institutionnel : ressources sanitaires insuffisantes ou
défectueuses, absence de culture de signalement des situations dangereuses, etc.
- Facteurs liés aux produits : diversité et multiplication des dénominations pour une
même molécule, changement récurrent, allergie du patient, etc.
En 2009, une étude pilote transversale de la qualité des prescriptions aux patients adultes admis
au service cardio-vasculaire en Brésil révèle un taux élevé de problèmes de prescription et
d’erreurs. Les données ont été collectées avec l’aide d’une fiche structurée développée par des
chercheurs se basant sur une revue de la littérature de la médication et de l’intégrité des
prescriptions. La fiche a été divisée en quatre catégories d’indicateurs de qualité de
prescription : type de prescription, lisibilité et compréhensibilité de l’écriture manuscrite, et
l’intégralité. Le principal résultat fait état des 100 patients ayant participé à l’étude, âgés entre
20 à 94 ans (67,12 ± 16,6 ans en moyenne). Sur 5030 médicaments dans 496 prescriptions
destinées à 100 patients, 11% des écritures manuscrites ont été considérés comme moins lisibles
et 17% considérés comme illisibles. En termes de compréhensibilité, un taux élevé de
médicaments a été prescrit avec leurs noms commerciaux (89%), et 13 707 abréviations (27,6
par prescription en moyenne) ont été principalement utilisées pour se référer à la voie
d’administration (31%), dosage (27%), et indications (20%). Concernant l’intégralité, 471
(95%) prescriptions ont été considérées incomplètes, principalement les données sur les
médicaments (26). Une autre étude menée au Népal conclut à un besoin de rationaliser les
prescriptions par la promotion de l’usage des médicaments génériques dans un pays à un si
faible revenu (27). Ce type d’étude pourrait être mené à Madagascar pour évaluer les pratiques.
Et la promotion de l’utilisation du guide de l’OMS « Bien prescrire les médicaments » doit être
renforcée : comment choisir les médicaments de prédilection, comment traiter les patients en
formulant d’abord son problème, en spécifiant l’objectif thérapeutique, en s’assurant de
l’adéquation du médicament de prédilection, en établissant l’ordonnance, en donnant des
informations, instructions et des mise en garde, en surveillant le traitement et en y mettant
éventuellement fin (28). Ce sont des notions de base pour tout prescripteur mais qui dans la
routine peut être vite oublié. Elles nous intéresseront dans notre modèle.
Les erreurs sont principalement des erreurs de dosage, erreurs d’omission, erreurs de
médicament (nom similaire, présentation, etc.), erreurs de pratique (lecture difficile ou trop
rapide de la prescription, distractions, interruption dans le travail, etc.), erreurs de forme
galénique et des erreurs de substitution (24).
La dispensation nominative est d’ailleurs recommandée dans les hôpitaux pour certaines classes
médicamenteuses comme les antibiotiques. Mais son application est retardée par l’insuffisance
de l’informatisation de la prescription et de la dispensation et de la présence pharmaceutique
dans les services de soins (32). La dispensation nominative est obligatoire pour des
médicaments de programme de santé tels que la lutte contre VIH/SIDA, la tuberculose, etc.
En milieu hospitalier, on peut explorer de très nombreuses voies de recherche dans le but
d’améliorer la qualité des prestations pharmaceutiques et ainsi de la sécuriser (34). Nous allons
aborder quelques une de ces voies.
Des solutions possibles sont l’analyse et la gestion des risques dans les processus hospitaliers
et les technologies de l’information : technique d’analyse prospective des risques, application
de la méthode d’analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité (AMDEC).
Ce travail a par exemple été effectué au sein d’un hôpital situé en région parisienne où la
pharmacie à usage intérieur a vu son stock comptable informatisé augmenter de façon très
sensible en 2006. Comme les stocks physiques restent limités, une déconnexion évidente est
apparue entre le suivi informatique et le suivi physique des stocks de médicament. Une étude a
été menée pour appliquer l’AMDEC à la garantie de la sécurité du circuit du médicament en
amont, à savoir l’approvisionnement et la gestion de stocks de la pharmacie de l’hôpital, ce qui
a comme avantage d’aborder les dysfonctionnements non pas sous l’angle culpabilisation de la
faute et de la responsabilisation mais sous celui, constructif de l’identification des fonctions
principales du système et des modes de prévention ou de réduction des effets des défaillances
d’un segment du circuit du médicament (35). Une étude similaire a été menée à la pharmacie
des Hôpitaux Universitaires de Genève pour améliorer la sécurité de la production des solutions
de nutritions parentérales (36).
Plusieurs études se sont intéressées pour trouver les solutions à la sécurisation de la prescription.
Principalement, la sécurisation passe par l’informatisation, à condition de maîtriser les outils et
de disposer de budget pour leur mise en place, de recevoir l’adhésion des utilisateurs dans un
but de sécurisation du patient et d’une amélioration de l’accès aux dossiers des patients (37)
(38) (39). Des indicateurs de prescriptions rationnelles peuvent être utilisés. Une étude réalisée
en Angleterre a permis de valider 14 indicateurs de prescriptions adéquates. A titre d’exemples,
il y a les indicateurs d’enregistrement des prescriptions dans le dossier du patient, dans le
résumé de sortie, de respect du « British National Formulary », le formulaire national
britannique (40). Un système de déclarations systématiques des erreurs de prescriptions ainsi
que la contribution des pharmaciens pour l’analyse des prescriptions sont essentiels (41). Un
modèle de diffusion des interventions pharmaceutiques a été développé par Bedouch : une
intervention multi support associant présence pharmaceutique en unités de soins à un rappel au
moment de la prescription informatique, généré par le pharmacien à chaque problème pharmaco
thérapeutique détecté (42).
L’analyse des facteurs pouvant influencer les taux d’erreurs dans la dispensation, la préparation,
l’administration des médicaments et la mise en place de l’assurance qualité dans ces processus
sont essentiels.
Il existe différents moyens d’optimisation des modes d’administration des médicaments. Ainsi,
le développement de formes pharmaceutiques prêtes à l’emploi et adaptées aux spécificités des
patients hospitalisés est envisageable. C’est ainsi qu’à la pharmacie du CHUV, on prépare par
exemple des nutritions parentérales adaptées aux patients de soins intensifs : nutrition contenant
des émulsions lipidiques de type LCT/MCT (Long chain triglycerides ou triglycérides à chaîne
longue/ Medium chain triglycerides ou triglycérides à chaîne moyenne) qui sont plus facilement
métabolisables car le métabolisme lipidique chez les patients de soins intensifs peut être
influencé tant par des facteurs exogènes qu’endogènes, et il n’est pas rare d’observer des
dyslipidémies (43). L’évaluation de la qualité des dispositifs médicaux d’administration des
médicaments, l’évaluation et l’amélioration des techniques d’administration particulières de
médicaments (voie entérale, nébulisation, voie intrathécale, etc.) sont autant de possibilités.
Dans un contexte de limitation des ressources, de politiques de maîtrises des dépenses de santé
et de recherche de l’efficience, l’évaluation des rapports coût/avantages des traitements et
l’évaluation de l’influence hôpital/ville dans l’utilisation des médicaments sont autant
d’exemples de méthodes développées surtout dans les pays riches et les pharmaciens qui
travaillent dans les unités de soins peuvent contribuer à cette évaluation en collaboration avec
l’équipe médico-infirmière (34). L’objectif en est de dépenser mieux et non pas de dépenser
moins. Les produits de santé innovants sont une cible privilégiée de l’évaluation médico-
économique à cause de leur coût. La cancérologie compte-tenu de ses lourdes conséquences sur
les plans humain (morbi-mortalité importante) et financier (pour le patient mais également pour
l’ensemble de la société) se prête donc naturellement à l’application d’évaluations médico-
économiques des stratégies préventives, diagnostiques ou thérapeutiques. Il existe différents
types d’analyses pharmaco-économiques : analyse coût-efficacité, analyse de minimisation de
coûts, analyse coût-utilité et analyse coût-bénéfice (44) (45).
Dans cet objectif de sécurisation du circuit du médicament, Bedouch et al ont opéré un état des
lieux des différentes approches possibles dans la réduction de l’iatrogénie médicamenteuse à
l’hôpital, illustrées par l’expérience du CHU de Grenoble dans le domaine. Le pharmacien
intervient en premier lieu au niveau de la politique générale du circuit du médicament de
l’établissement, en second lieu par son implication directe dans les activités cliniques. La
politique générale du circuit du médicament intègre la gestion des risques, l’animation de la
Commission des médicaments et des dispositifs médicaux stériles (COMEDIMS), le
référencement, puis l’achat des médicaments et enfin l’organisation des modalités de
fonctionnement du circuit du médicament. Dans ce cadre, l’informatisation du circuit du
médicament représente une avancée majeure en termes d’organisation et de sécurisation. La
mise en place d’une délivrance nominative est un objectif à atteindre et ses modalités devront
être définies : centralisée à la pharmacie ou décentralisée en unités de soins, manuelle ou
automatisée (29). La Figure 4 illustre les possibilités d’interventions possibles pour sécuriser
le circuit du médicament.
La pharmacie hospitalière constitue un des piliers du système de soins et elle constitue l’organe
pivot du circuit du médicament à l’hôpital. Son rôle est primordial. Sa place dans le circuit du
médicament évolue différemment selon les pays. Nous allons voir dans un premier temps le
modèle général puis nous prendrons les modèles suisses et français en particulier en tant que
références possibles ainsi que les modèles marocain et tunisien où la pharmacie hospitalière est
bien avancée dans le continent africain.
- approvisionnement et stockage ;
- production de médicaments ;
- distribution des produits pharmaceutiques aux services de soins;
- dispensation aux consultants externes ou à la famille des malades hospitalisés ;
- hygiène hospitalière : la commission d’hygiène hospitalière est une instance
pluridisciplinaire qui supervise la planification des activités destinées à améliorer
l’hygiène et à lutter contre les infections nosocomiales. La pharmacie est responsable
des achats des antiseptiques et des désinfectants. Elle participe à l’élaboration des
protocoles de désinfection du matériel médicochirurgical ;
- gaz à usages médicaux* : dans les établissements hospitaliers, la responsabilité de
l’approvisionnement et de la délivrance des gaz à usage médicaux peut revenir au
pharmacien. Devant la complexité des circuits, la sécurité dans l’utilisation des
différents gaz à usages médicaux repose sur la vigilance et la compétence de plusieurs
partenaires : le fabricant, les services de soins utilisateurs, la pharmacie et les services
techniques de l’hôpital qui participent à la surveillance et à la maintenance des
Dans des pays développés comme le Québec, la Belgique, la France et en Suisse, ces activités
de gestion de la pharmacie hospitalière sont bien en place et essaient de répondre à des
contraintes financières croissantes des systèmes de santé. En France, les enjeux de sécurisation
du circuit du médicament et de maîtrise des dépenses pharmaceutiques sont devenus prioritaires
pour les hôpitaux, qui voient cette piste de dépenses augmenter de plus en plus (6% entre 2009
et 2010, mais multiplié par 3 entre 1993 et 2003) alors que parallèlement, le nouveau système
de financement par la Tarification A l’Activité* (T2A) incite à la maitrise des dépenses (49).
D’autres activités plus centrées sur le patient se sont développés : la formation des prescripteurs,
la conciliation médicamenteuse, l’analyse et la validation des prescriptions, le suivi
pharmaceutique des patients (38)(50). En Belgique, discipline encore jeune (40 années
d’existence officielle), la pharmacie hospitalière évolue d’une manière accélérée. Les tâches
générales de dispensation, de préparation, d’approvisionnement, de conservation, d’analyse, de
contrôle de qualité des médicaments et les tâches administratives sont acquises. L’évolution
consiste en ce que des activités spécifiques se rajoutent : dispensation individualisée des
médicaments, activités cliniques, soins pharmaceutiques, collaboration transversale avec les
autres équipes médicaux ou paramédicaux, participation active à des Comités tels que le Comité
d’Hygiène hospitalière, le contrôle de qualité en stérilisation centrale. Une adaptation continue
de la formation universitaire jointe à un engagement important des pharmaciens hospitaliers ont
contribué activement à ce développement rapide de la pharmacie hospitalière belge (51). En
Suisse, le pharmacien dispose à ce jour de programme de formations structurées qui prouvent
leur performance d’adaptation à l’évolution rapide des besoins du système de santé. La tendance
dans ces quatre pays consiste à ce que les pharmaciens hospitaliers soient près du patient et de
l’équipe médicale (52). Les services centralisés de la pharmacie coexistent donc avec les
services décentralisés c’est-à-dire que les pharmaciens exercent la pharmacie dans les unités de
soins. On parle alors de pharmacie clinique.
La France et la Suisse peuvent être de bons modèles de mise en place progressive de ces
activités cliniques. La différence entre ces deux pays se trouve dans les ressources humaines.
La France dispose de nombre beaucoup plus élevé de pharmaciens hospitaliers et peut
développer progressivement toutes les facettes de cette discipline selon les moyens humains
des établissements. En Suisse, le nombre moyen de pharmaciens hospitaliers est de maximum
1 équivalent temps plein (ETP) pour 200 lits et, si l’on considère uniquement les activités de
pharmacie clinique, de maximum 1 ETP pour 1000 lits, alors que certains hôpitaux nord-
américains ont parfois 1 pharmacien pour 15 à 20 lits. Dans les conditions suisses, les activités
de pharmacie clinique, aussi pertinentes soient-elles, ne peuvent être déployées que sur un
nombre limité d’unités de soins, du moins en ce qui concerne l’axe lié au traitement et l’axe lié
au patient. Les pharmaciens poursuivent des formations post-graduées en pharmacie clinique
ou choisissent la voie de l’Ecole doctorale, menant au titre de docteur ès sciences (Ph.D.),
mention « sciences pharmaceutiques » (57).
Au Québec, des innovations pédagogiques ont été mises en place dès le premier cycle de
formation des pharmaciens pour s’adapter aux compétences professionnelles attendues. A la
distribution des médicaments s’ajoutent pour les pharmaciens hospitaliers les soins
pharmaceutiques (54). Le concept de soins pharmaceutiques mérite également notre attention.
Hepler et Strand ont défini l’évolution de la pharmacie clinique vers le concept des soins
pharmaceutiques « pharmaceutical care » avec l’engagement du pharmacien à assumer envers
son patient, la responsabilité de l’atteinte clinique des objectifs préventifs, curatifs ou palliatifs
de la pharmacothérapie ». Ce concept, bien avancé au Québec, peut être traduit par la « prise
en charge pharmaceutique globale du patient » autrement dit : bien connaître en plus des
médicaments, les relations que le patient entretient avec son traitement (18). Il permet d’intégrer
à la pratique pharmaceutique une notion qui n’était pas clairement énoncée avant : la
responsabilité du pharmacien envers le patient. A cette notion de responsabilité se greffe
l’imputabilité du pharmacien envers les résultats pharmaco thérapeutiques.
Les différences avec la pharmacie clinique sont les suivantes :
- On attribue au patient un rôle plus important en le reconnaissant comme partie prenante
dans la sélection et le suivi de sa pharmacothérapie ; ainsi, une relation de confiance et
de collaboration étroite s’installe entre le pharmacien et le patient.
- Le pharmacien effectue un suivi du patient afin de s’assurer que les résultats pharmaco
thérapeutiques désirés soient atteints.
- Le rôle du pharmacien complète celui des autres professionnels de la santé ; il adopte
une approche multidisciplinaire.
- Les résultats de l’analyse du pharmacien sont clairement consignés au dossier patient
(opinion pharmaceutique, note au dossier, etc.).
- Le pharmacien s’intéresse au patient dans son intégralité, c’est-à-dire qu’il n’effectue
pas uniquement l’évaluation de son dossier, ou l’analyse de la pharmacocinétique d’un
médicament mais une évaluation globale des problèmes du patient et de l’ensemble de
sa pharmacothérapie (18).
Aux Etats-Unis, le nombre de pharmaciens hospitaliers a été multiplié par 15 en 50 ans passant
de 4500 pharmaciens ETP en 1957 à 64000 pharmaciens ETP en 2013 (21). Les activités de
pharmacie clinique sont en plein essor. La tendance consiste donc à ce que les pharmaciens
hospitaliers soient près du patient et de l’équipe médicale pour rationaliser l’utilisation des
médicaments tout en garantissant la sécurité du patient (58).
A l’inverse, dans les pays en voie de développement, la pharmacie hospitalière évolue mais
modestement. Le Mali, vaste pays sahélien dont la population dépasse les onze millions, est
l’un des pays les plus pauvres du monde. La pharmacie hospitalière commence à être reconnue
dans les hôpitaux. Améliorer les performances de la pharmacie dans les hôpitaux constitue une
priorité pour les autorités sanitaires. D’où la naissance d’un projet de développement de la
pharmacie hospitalière au Mali avec la collaboration de la Pharmacie des Hôpitaux
Universitaires de Genève (HUG). Le début de cette collaboration a eu lieu en 2005 et a porté
sur la formation des pharmaciens maliens à l’exercice de la pharmacie hospitalière et par la
mise en place de projets concrets sur le terrain tel que le programme d’hygiène des mains au
sein de d’un hôpital universitaire national (59) (60). Au Burkina Faso, les pharmacies
hospitalières sont plus avancées. Une étude burkinabé réalisée dans 12 pharmacies hospitalières
universitaires et régionales montre que les pharmacies hospitalières sont en charge des achats,
de l’approvisionnement, de la gestion des stocks, de la dispensation et de la distribution des
produits pharmaceutiques au sein de leurs établissements. Les autres activités sont inexistantes
ou réalisées partiellement (61).
Le Tableau 3 nous donne une comparaison effectuée en 2005 par Leblanc et Dasta sur les
activités des pharmaciens hospitaliers dans quelques pays du monde (avec une limite : seuls les
articles en langue anglaise ont été inclus dans cette étude). Majoritairement, les services de
soins disposent de stocks approvisionnés par la pharmacie centralisée. La fabrication de
préparations hospitalières est majoritairement adoptée et les activités cliniques vont de pair avec
différentes activités mais à des vitesses différentes selon les ressources (62).
Le modèle suisse est spécifique de par son contexte géographique et son système de santé.
1.2.2.1 Contexte
La Suisse, d’une superficie de 41 285 km2 avec 8 237 700 habitants, comprend 26 cantons, liés
en une fédération d’états, selon un même modèle que l’Allemagne. Bien qu’étant un petit pays
géographiquement au cœur de l’Europe, la Suisse ne fait pas partie de l’Union européenne.
Environ 70% de la population parle l’allemand, 20% parle le français (Suisse romande) et 10%
l’italien (57).
Le système de santé suisse est unique au monde, de par la diversité de ses caisses maladie
obligatoires, ses instances dirigeantes éparses et son coût. Ce système est mené sur trois
niveaux : la Confédération, les cantons et les communes, ce qui le rend passablement complexe.
Les tâches et les responsabilités, établies sur le principe du fédéralisme, se répartissent entre
ces niveaux. Les domaines de compétence de la Confédération et des cantons sont fortement
liés, ce qui nécessite une collaboration étroite entre ces deux parties (7).
Les cantons disposent de vastes compétences dans le domaine sanitaire, notamment en ce qui
concerne les soins hospitaliers et l’exercice des professions de la santé. Ils peuvent légiférer
pour préciser une loi fédérale ou pour donner un cadre légal à un domaine nouveau.
Concernant l’approvisionnement de médicaments, il est assuré en priorité par les pharmacies
de ville dites « publiques ». Elles ne sont toutefois pas les seules à pouvoir remettre des
médicaments contrairement au monopole pharmaceutique comme en France. Dans certains
cantons, les médecins ainsi que les hôpitaux, les pharmacies d’envoi postal et, pour les
médicaments sans ordonnance, les drogueries représentent d’autres canaux de distribution. En
Suisse, la remise de médicaments soumis à ordonnance est réglementée différemment selon le
canton. Dans certains cantons, ces médicaments doivent être remis exclusivement par les
pharmacies. Dans d’autres, il est prévu que les médecins tiennent une pharmacie privée et
vendent des médicaments (dispensation médicale). D’autres encore permettent la « dispensation
médicale » limitée (forme mixte). L’administration d’injections au cabinet médical ou lors de
visites du médecin à domicile est considérée comme une urgence et donc autorisée dans tous
les cas. Veillant à la bonne exécution des lois, ils disposent d’un service de santé publique, du
médecin, du pharmacien et du chimiste cantonal. Les cantons approuvent également les
conventions entre les assureurs et les professionnels de santé (78).
On peut résumer le système de santé suisse par un descriptif des principaux organismes
"acteurs" du système de santé.
Les cantons sont les principaux responsables de la santé sur leur territoire. Ils peuvent légiférer
pour préciser une loi fédérale ou pour donner un cadre légal à un domaine nouveau. La
conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) permet aux cantons
d'harmoniser leurs lois, de coordonner leurs activités et de se consulter avant de négocier avec
la confédération notamment.
Les cantons sont aussi chargés d'exécuter les lois et disposent pour ce faire de plusieurs
instances :
Il n’y a pas d’Ordre des pharmaciens étatique en Suisse. La société suisse des pharmaciens,
pharmaSuisse, est une organisation faîtière de droit privé qui représente et défend les droits
des pharmaciens en contribuant au développement de la pharmacie en Suisse. Les pharmaciens
membres de pharmaSuisse le sont sur une base volontaire. pharmaSuisse émet des
recommandations aux pharmaciens quant à leur pratique professionnelle mais seules les
législations fédérales et cantonales font autorité. La société joue cependant un rôle politique,
par ses actions de lobbying au niveau fédéral (57).
La Loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAMal) du 18 mars 1994 stipule que sont admis
comme pharmaciens fournisseurs de prestations les pharmaciens titulaires du diplôme fédéral
et d’une formation post-diplôme reconnue par le Conseil fédéral (79). Néanmoins, étant donné
que la prise en charge des patients devient de plus en plus complexe, un jeune pharmacien n’est
pas autorisé à pratiquer de manière indépendante tant en pharmacie d’officine qu’en pharmacie
d’hôpital. Dans ce processus de prise en charge des patients, les problèmes ainsi que les erreurs
sont fréquents et leurs conséquences peuvent s’avérer extrêmement graves, voire fatales pour
le patient (34). En 2014, les pharmaciens hospitaliers sont au nombre de 190 contre 5292
pharmaciens d’officine.
L’article 32 de la Loi fédérale sur l’assurance-maladie stipule que l’objectif principal de toutes
les activités pharmaceutiques à l’hôpital est la garantie d’une médication efficace, appropriée
et économique. Récemment encore, en dehors de l’achat, du stockage et de la distribution des
médicaments, la tâche principale du pharmacien consistait à fabriquer en quantité industrielle
des perfusions, pommades, liquides et comprimés et à analyser les substances qui intervenaient
dans ces compositions. Aujourd’hui, les fabrications sont individualisées pour des catégories
de patients spécifiques comme les enfants, les malades souffrants d’un cancer, d’une atteinte
des reins ou du foie ou de maladies rares, mais aussi pour le traitement des douleurs ou pour les
soins de personnes (très) âgées nécessitant des formes médicamenteuses et des dosages adaptés.
De nouvelles activités sont venues s’ajouter aux tâches classiques et, de plus en plus, la présence
des pharmaciens est requise dans les unités de soins auprès des soignants, des médecins et de
tous les professionnels qui entourent les patients. Grâce aux activités d’assistance
pharmaceutique sur site ou à distance (téléphone, e-mail, fax) les pharmaciens contribuent à
une prise en charge optimale du patient en assumant leur rôle de spécialistes du médicament
(80).
L’accent est mis sur le pharmacien en tant que spécialiste du médicament avec comme
principales missions (75) :
- La logistique
- La pharmacie clinique
- La fabrication
- L’assurance de qualité
- La science, la recherche et la formation.
Pour nous donner une idée de la diversité des activités menées dans une pharmacie hospitalière
en Suisse, nous allons prendre l’exemple de la pharmacie du CHUV. Le CHUV est l’un des
cinq hôpitaux universitaires suisses aux côtés de Genève, Berne, Bâle et Zurich. Il comprend
plus de 10 000 collaborateurs en 2015. Le nombre de lits s’élève à environ 1500 pour un nombre
de patients atteignant plus de 45 000 par année. On compte 96 collaborateurs dans la pharmacie
de cet hôpital. Les activités et les métiers de la pharmacie sont présentés respectivement dans
les Tableaux 4 et 5.
Activités Tâches
Logisticien Logistique 2
Aide-logisticien Logistique 4
Aide-préparateur Fabrication 2
Apprentis En formation 7
TOTAL 96
Le Référentiel* qualité pour la pharmacie hospitalière (RQPH) constitue une base de travail
pour les institutions de Pharmacie hospitalière désirant mettre en place ou faire évoluer leur
système qualité. Le RQPH est à la fois général et spécifique :
a) Général parce que le RQPH est compatible avec ISO 9001 :2008. De ce fait, il traite du
système de management de la qualité de l’entreprise. Il contient des exigences en termes de
structure, de processus, voire de résultat, tout en mettant l’accent sur la gestion de la qualité des
structures et des processus.
b) Spécifique car le RQPH intègre les exigences spécifiques et s’adresse à toute pharmacie
hospitalière. Cependant le RQPH ne traite dans le détail ni des compétences professionnelles,
ni des contraintes techniques (15).
Le modèle français est ancien, vaste et chaque hôpital adapte les activités pharmaceutiques
selon les besoins de la population.
1.2.3.1 Historique
que Madagascar est un pays francophone et il calque ses pratiques majoritairement de la France.
Les ressources humaines étant essentielles pour rendre performant et sûr un circuit du
médicament, dans ce modèle français, nous allons nous intéresser particulièrement à l’évolution
de ces professionnels du médicament dans les pharmacies hospitalières françaises.
Le paysage hospitalier français a profondément évolué au cours des dernières années, dans un
contexte de réformes visant à moderniser l’offre de soins sur le territoire et à l’adapter aux
nouveaux enjeux de la santé. Maîtriser les dépenses pharmaceutiques toute en sécurisant le
circuit du médicament en fait partie. Ainsi les mises en œuvre de la gouvernance, de la
tarification A l’Activité, du contrat de bon usage des produits de santé et de l’évaluation des
pratiques professionnelles, associées au renforcement de la sécurité sanitaire et à la certification
par la Haute autorité de santé sont des incitations fortes à modifier les organisations et
fonctionnements de nos établissements (49)(84) (85). L’Ordre National des Pharmaciens de
France est l'institution qui regroupe tous les pharmaciens exerçant leur art en France Métropole
ou dans les départements et collectivités d'Outre-mer. Il est chargé par la loi de remplir des
missions de service public. Ces missions fixées par le code de la santé publique (article L.4231-
La pharmacie hospitalière est une Pharmacie à Usage Intérieur (PUI) chargée de répondre aux
besoins pharmaceutiques de l'établissement où elle est créée et notamment :
d'assurer la gestion, l'approvisionnement, la préparation, le contrôle, la détention et la
dispensation des médicaments, produits ou objets relevant du monopole
pharmaceutique, des dispositifs médicaux stériles et, le cas échéant, des médicaments
expérimentaux et d'en assurer la qualité ;
de mener ou de participer à toute action d'information sur ces médicaments, matériels,
produits ou objets, ainsi qu'à toute action de promotion et d'évaluation de leur bon usage,
de contribuer à leur évaluation et de concourir à la pharmacovigilance et à la
matériovigilance ;
de mener ou de participer à toute action susceptible de concourir à la qualité et à la
sécurité des traitements et des soins dans les domaines relevant de la compétence
pharmaceutique.
Le pharmacien hospitalier est inscrit au tableau de la section Hôpital (section H) de l’Ordre
National des Pharmaciens et il est responsable de toute l’activité pharmaceutique au sein de la
PUI. Il est le gérant de la pharmacie (53). Les pharmaciens hospitaliers sont au nombre de 6946
en 2015 pour 66 318 000 habitants (≈1/10000 habitants) et une superficie de 632 834 km2.
Le premier référentiel de pharmacie hospitalière en France est nommé : Le Livre blanc. Il date
de 1994 et a constitué une étape importante de réflexion pour la profession en permettant de
définir dix priorités de développement :
- Analyse pharmaceutique des ordonnances
- Choix des thérapeutiques et animation du Comité du médicament et des dispositifs
médicaux
- Information aux unités de soins
- Participation aux activités des services de soins
- Adaptation de la présentation galénique
- Interprétation des dosages médicamenteux
Après ces dernières années riches en réformes hospitalières et de modifications des missions de
la pharmacie hospitalière, il a paru essentiel de redéfinir les orientations de la profession, sans
renier les anciennes missions toujours légitimes. Ainsi, 12 orientations stratégiques prioritaires
ont été adoptées pour l’horizon 2012 (85).
1. Favoriser le bon usage des médicaments et dispositifs médicaux stériles par l’aide à la
prescription en lien avec le Comité du médicament et des dispositifs médicaux stériles
(COMEDIMS), l’analyse des ordonnances, l’intervention et l’observation
pharmaceutiques, la réalisation d’historiques médicamenteux.
2. Sécuriser le circuit des produits de santé entre les unités de soins et la pharmacie en
développant leur délivrance nominative et leur traçabilité.
3. Répondre aux attentes des malades et des professionnels de santé en matière
d’information sur les produits de santé et participer à l’éducation thérapeutique.
4. Favoriser le bon usage des produits de santé par l’analyse pharmaco-économique, le
département d’information médicale et les responsables de pôles d’activité.
5. Confirmer la dimension d’expert en médicaments et en dispositifs médicaux stériles du
pharmacien.
6. Apporter l’expertise pharmaceutique dans les procédures* d’achat et la logistique des
produits de santé et optimiser l’approvisionnement et la gestion des stocks.
7. S’engager dans une démarche continue de formation professionnelle : perfectionnement
des connaissances et évaluation des pratiques professionnelles.
8. Assurer les missions d’enseignement pharmaceutique auprès des internes, étudiants et
autres professionnels de santé.
9. Participer à la recherche biomédicale sur les produits de santé.
10. Optimiser la performance des activités pharmaceutiques en s’inscrivant dans un
management participatif des équipes et dans le management de projet.
11. Répondre aux attentes des malades et des autres professionnels de santé en concevant
la pratique pharmaceutique comme transversale et intégrée dans la politique de santé
publique.
12. Assurer la qualité et l’évaluation de toutes les pratiques pharmaceutiques.
A ce jour, deux référentiels de pharmacie hospitalière sont essentiels pour les pratiques
françaises : les Bonnes pratiques de pharmacie hospitalière de 2001 (87) et le référentiel de
Pharmacie hospitalière de la SFPC version de 2010 (88).
Le Tableau 6 nous indique les activités possibles du pharmacien hospitalier en France. Ces
différentes activités sont développées étant donné que les ressources humaines
pharmaceutiques sont en grand nombre et spécialisées. A ces activités se rajoutent la pharmacie
clinique que nous avons définie précédemment.
Activités Tâches
- analyse d’ordonnances
Dispensation / suivi - visites dans les services
thérapeutique / vigilance - consultation et conseils aux patients sortants
- participation à la pharmacovigilance et à la matériovigilance
- pharmacodynamie
- dosage de médicaments
Pharmacologie et - adaptation de posologie
toxicologie - identification des toxiques
- essais cliniques
- antidotes
- achats (marchés)
Logistique et gestion - approvisionnements et gestion des stocks
pharmaceutique - suivi budgétaire
- analyse de gestion
- préparations magistrales*
- préparations de séries
Préparations
- reconstitution centralisée de médicaments injectables (anticancéreux, antiviraux, etc.)
- préparation de dispositifs et de produits stériles (stérilisation centrale).
- enseignement universitaire
- participation à des associations
- formation continue
- relations avec l’industrie pharmaceutique et biomédicale, avec les responsables des
Activités extrahospitalières tutelles et des caisses, avec les médecins de ville par la participation à des réseaux ville,
hôpital et aux services de soins à domicile
- inspection de pharmacies
- Comité de protection des personnes qui se soumettent à la recherche biomédicale,
ordres, missions, expertises.
1.2.4.1.1 Contexte
Le Maroc, vaste pays d’Afrique du Nord, d’une superficie de 710 850 km2 compte environ
33 800 000 habitants. En 2016, il dispose de 234 pharmaciens d’hôpitaux (0,69/100 000
habitants) contre 10 000 pharmaciens d’officine. Si le Code du Médicament et de la Pharmacie
du Maroc ne décrit pas directement les besoins et prestations pharmaceutiques de l’hôpital
auxquels sa pharmacie est chargée de répondre et par conséquent les missions et responsabilités
qui sont dévolus à cette pharmacie, deux principaux textes du Ministère de la Santé délimitent
un cadre normatif général pour le fonctionnement des pharmacies hospitalières : le Règlement
intérieur des hôpitaux et le Cadre normatif des pharmacies hospitalières (90). Un troisième texte
décrit les attributions du pharmacien hospitalier. Il s’agit de la Circulaire n°16 (DMP) du 24
mai 2005 : « Attribution des pharmaciens affectés au niveau des centres hospitaliers régionaux,
provinciaux et préfectoraux et au niveau des pharmacies provinciales ou préfectorales » (9).
1.2.4.2.1 Contexte
La Tunisie est un plus petit pays avec sa superficie de 163.610 km et ses 11 millions d’habitants.
En 2015, le nombre de pharmaciens hospitaliers s’élève à 382 (3,5/100 000 habitants) contre
2050 pharmaciens d’officines. Les pharmacies hospitalières évoluent pour répondre aux
dépenses en médicaments qui augmentent de 10 à 15% chaque année. Le développement
d’activités pointues dans les grands centres hospitaliers nécessitant des traitements onéreux y
contribue.
médicaments hors nomenclature peuvent être prescrits dans les établissements hospitaliers : il
s’agit soit de médicaments en commande ferme ou de médicaments en consignation à la
Pharmacie Centrale de la Tunisie. Les commandes fermes de médicaments concernent les
produits n’ayant pas une Autorisation de Mise sur le Marché en Tunisie. Les médecins
demandeurs d’un médicament en commande ferme doivent établir une ordonnance médicale et
un rapport circonstancié justifiant l’absence, dans la nomenclature, de médicaments permettant
la prise en charge de la maladie diagnostiquée. Les bons de commande sont alors visés par le
pharmacien de l’hôpital puis par la DPM. Un délai de 3 mois est alors requis pour avoir ces
médicaments (89).
Conclusion
Dans cette première partie, nous voulions aborder les généralités sur le circuit du médicament
à l’hôpital et situer la place des pharmacies hospitalières dans ce circuit. Chaque pays a ses
spécificités selon son contexte et ses ressources. Il y a plusieurs modèles possibles de circuit du
médicament et de pharmacies hospitalières. Nous avons choisi de nous focaliser sur les modèles
de pays francophones que nous connaissons mieux pour avoir effectué des stages et des visites
dans ces pays. Néanmoins, les pratiques dans les pays anglophones sont tout aussi intéressantes
et diversifiées comme nous l’a montré le Tableau 3.
La question qui se pose maintenant est la suivante : Dans quel contexte évolue ce circuit du
médicament dans les hôpitaux publics à Madagascar ? Nous allons répondre à cette question
dans la deuxième partie de ce travail.
Partie 2
Introduction
Situé à 400km de la côte Est du continent Africain, Madagascar est une île de 587 047 km2,
avec 5 000km de côtes (Figures 5 et 6). Les îles voisines sont Maurice, La Réunion, Les
Seychelles et les Comores. Sur le plan administratif, le pays est subdivisé en 6 provinces
autonomes, 22 régions, 112 districts, 1 500 communes et 17 500 villages que l’on appelle
« Fokontany » (FKT). Les régions et les communes sont des collectivités territoriales
décentralisées organisées au sein des provinces. Le pays est constitué de 60% de zones
enclavées et inaccessibles, surtout pendant la saison des pluies. L’enclavement constitue ainsi
un sérieux problème au développement (92).
A Madagascar, le secteur pharmaceutique évolue avec beaucoup de retard par rapport au secteur
médical. Et l’accessibilité géographique et financière en médicaments est une contrainte
majeure du système de santé. Nous allons expliquer ces faits à travers le contexte sanitaire du
pays.
Selon les résultats de l’Enquête Périodique auprès des Ménages (EPM) de 2010, la population
malgache est estimée à plus de vingt millions d’habitants avec une croissance annuelle moyenne
pour la période de 2010 à 2015 de 2,5%. La population malagasy se caractérise par sa très
grande jeunesse puisque près des deux tiers ont moins de 25 ans (64%) et près de la moitié ont
moins de 15 ans (47%). Elle est majoritairement rurale (80%). Un ménage compte en moyenne
4,8 individus.
Sur le plan économique, en 2014, Madagascar se place au 154ème rang sur 188 pays pour l’Indice
de Développement Humain (IDH) (1). L’IDH s’est amélioré après la crise de 2009 et il est à
0,510 en 2014, ce qui place encore Madagascar dans les pays à faible Indice de développement
humain en dessous de la moyenne de cet indice en Afrique subsaharienne (0,518). Le Produit
Intérieur Brut (PIB) a reculé de 3,7% en 2009, une stagnation en 2010, une très légère reprise
en 2011 (1,9%) et une reprise en 2012 et 2013 autour de 3% par an. En effet, Madagascar
enregistre une proportion des ménages pauvres très élevée. En 2013, en se référant au seuil
national, 71,5% de la population malgache sont pauvres. Et en prenant le seuil international de
la Parité du Pouvoir d’Achat de 2$ par jour, 91% de la population malgache sont classées
pauvres (2).
Les Tableaux 7 et 8 nous donnent quelques indicateurs sur Madagascar. Nous avons choisi de
rapporter ici des données de l’OMS, que nous estimons les plus fiables même si elles datent de
2012 et de 2013.
Indicateurs Valeur
Population (milliers) 22 925
Population âgée de moins de 15 ans (%) 42
Population âgée de plus de 60 ans (%) 5
Âge médian (ans) 18
Population vivant en milieu urbain (%) 34
Taux de fécondité (par femme) 4,5
Nombre de naissances vivantes (milliers) 796,8
Nombre de décès (milliers) 159,8
Taux d’enregistrement des naissances (%) 83
Revenu national brut par habitant ($) 1350
Région de l’OMS Africaine
Classification du revenu par la banque
Faible
mondiale
Les institutions
- le niveau central, constitué par le Ministère de la Santé publique avec ses différentes
directions et organismes rattachés, est en charge de la coordination générale du secteur santé,
de l’identification des politiques nationales, normalisation, développement des ressources
humaines, matérielles et financières, supervision, suivi et évaluation.
- le niveau intermédiaire ou régional constitué par les Directions Régionales de Santé avec
comme attribution l’apport d’appui technique aux districts sanitaires.
- le niveau périphérique ou district, constitué par les Services de Santé de District qui restent
l’entité opérationnelle du système de santé malgache et la pièce maitresse de la politique de
décentralisation dans le secteur santé. Les Services de Santé de District comportent un service
de santé du premier échelon formé de Centres de Santé de Base qui constituent en fait la porte
d’entrée de l’usager dans le système de santé mais aussi l’interface entre la communauté et le
système de santé. Les CSB assurent un Paquet Minimum d’Activité (PMA), et ils sont
complétés par un hôpital de référence (CHRD) assurant un Paquet Complémentaire d’Activité
(PCA) et qui constituent le premier niveau de référence.
- Les formations sanitaires de base pour les premiers contacts, que nous avons vues
précédemment.
Ce premier niveau de la pyramide sanitaire comprend les CSB1, les CSB2 et les CHRD1 et
les formations assimilées (infirmeries, postes de santé de l’armée, Centres de Santé des
Organisations Sanitaires privés et Dispensaires d’Entreprises).
- Les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) sont des hôpitaux de 2ème recours
Les Hôpitaux de 2ème référence sont composés des CHU. Ce sont des Hôpitaux de Référence
Nationaux et lieux de formation universitaire initiale et postuniversitaire. Ils assurent
l'encadrement des hôpitaux de premier et deuxième recours.
La pyramide sanitaire malgache est schématisée dans la Figure 7. Les différentes catégories de
personnel médical et paramédical avec leurs fonctions dans les différentes structures sanitaires
sont fournies dans le Tableau 9.
2ème
CHU 3 Complets Toutes spécialités
référence
Chirurgien, spécialiste en
CHRR ère Chirurgie d’urgence,
1 réanimation, assistant
2 soins obstétricaux
CHRD 2 référence chirurgien, infirmière
complets
anesthésiste, paramédicaux
Ce système national de santé comprend trois secteurs : secteur public, secteur privé libéral et le
secteur regroupant les associations, Organisations Non Gouvernementales (ONG) et réseau de
marketing social. La population a libre choix de son affiliation en fonction de son pouvoir
d’achat (44).
Concernant le système hospitalier, la réforme hospitalière a été initiée en 2007 suite aux
multiples constats suivants (44) :
- extension des besoins et des possibilités de réponse à la demande de soins de la
société malagasy ;
- absence de Loi‐cadre de référence et absence de culture de continuité ;
- absence de textes régissant l’organisation et le fonctionnement pour les Centres
Hospitaliers de Référence Régionale et les Centres Hospitaliers de District
entrainant une multiplication et disparité d’utilisation des textes rudimentaires
(circulaire, note de service, instructions);
- inadaptation des modes d’organisation et de gestion des hôpitaux publics
« administrés plutôt que gérés » ;
- problèmes de procédures posés par le statut d’Etablissement Public à caractère
Administratif (EPA) appliqué aux Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) ;
3 Le taux de consultation externe des CSB est le nombre de nouveaux cas de consultations externes / Population du secteur x 100
La vision du Ministère de la Santé Publique pour la Réforme Hospitalière a été formulée comme
suit : «Hôpitaux de Madagascar, publics ou privés, en possession de plateaux techniques dans
des normes acceptables pour le pays, et dotés d’un statut, d’une organisation et d’une
autonomie financière pour assurer des services de qualité, en circonstance normale ou en
période de catastrophe, à toute la population, dans le respect total des droits humains ».
Une Agence Nationale Hospitalière (ANH) a été créée en 2015 au sein du Ministère de la Santé
publique pour la mise en œuvre de cette Réforme hospitalière. Ses missions sont les suivantes :
- piloter la réforme hospitalière et le suivi de sa mise en œuvre ;
- être un Observatoire pour la mise en place des nouveaux statuts des Etablissements
Hospitaliers Publics et des organes afférents ;
- être un Observatoire du système hospitalier pour l’analyse, le suivi et l’évaluation des
établissements hospitaliers en appui à la Direction centrale unique créée ;
- conduire les études de conception des stratégies à développer ;
- donner des avis, à la demande du Ministre chargé de la santé, notamment sur les grandes
questions de la politique nationale hospitalière.
Il est à noter que contrairement aux pays disposant d’une assurance santé pour tous où les
hôpitaux sont incités à maîtriser leurs dépenses entre autres en médicaments, la vente des
médicaments constitue une ressource pour les Etablissements hospitaliers malgaches (article 77
de la loi sur la réforme hospitalière) (96). Ce qui peut être problématique pour l’intérêt du
patient si les pharmacies hospitalières ne privilégient pas le volet accessibilité financière des
médicaments.
La structure du financement de la santé est composée par des fonds publics, des fonds privés y
compris les ménages et le reste du monde. Le Tableau 11 montre l’évolution de la répartition
des sources de financement de la santé de 2003 à 2010 (92).
La part du financement extérieur et celle de l’Etat varient inversement durant cette période. Par
contre, la part des ménages augmente d’année en année : 20% en 2003, 23% en 2007 et 40%
en 2010. Les ménages contribuent massivement au financement de leurs dépenses de santé. En
2010, sur 419 millions USD de dépenses en soins de santé (soit 20,78 USD per capita), 40%
ont été dépensés par les ménages (98).
La part du budget national allouée à la santé stagne autour de 7,5% du budget national. Elle est
loin de l’engagement des Chefs d’Etat pris à Abuja de consacrer 15% des ressources budgétaires
nationales au secteur de la santé. Depuis 2008, le budget national alloué au secteur santé suit
une évolution irrégulière passant, en milliards d’Ariary4, de 237 en 2009 à 1895 en 2010 pour
atteindre 746 en 2014, soit une baisse de 70% entre 2009 et 2014. En Ariary, les dépenses de
fonctionnement chutent de 22% sur la même période et l’investissement de 66%. Cette baisse
affecte bien entendu tous les niveaux de la pyramide sanitaire mais particulièrement pour ce qui
sont des dépenses de fonctionnement (92).
Les sources de financement sont principalement le FANOME, les mutuelles de santé et les
Organisations Sanitaires Inter-Entreprises.
Le FANOME (92)
Les ménages participent, dans le secteur public, au financement direct de leur santé à travers le
mécanisme de Fonds d’Approvisionnement Non-stop en Médicaments Essentiels (FANOME),
instauré par l’Etat en 2003 à tous les niveaux de structures de soins. Ce qui signifie que tous les
médicaments sauf ceux des programmes comme la lutte contre le paludisme, tuberculose, SIDA
doivent être achetés directement à la pharmacie hospitalière. C’est ce système de recouvrement
des coûts qui permet essentiellement d’assurer le réapprovisionnement des médicaments et
consommables médicaux dans les formations sanitaires et d’utiliser une part égale à 3% de la
valeur de vente des médicaments pour la constitution de Fonds d’Equité pour la prise en charge
gratuite des démunis. Le recouvrement des coûts du FANOME par rapport au budget du
Ministère de la Santé Publique est cependant faible. En 2012, la contribution du FANOME
représente 1,4 Million USD contre 75 Millions USD du budget du Ministère de la Santé
publique. Néanmoins, ce système freine grandement l’accès de la population aux soins.
santé dans les secteurs structurés, financées par les cotisations des employeurs et des employés,
contribuent à environ 1% des dépenses nationales de santé. Les mutuelles de santé n'arrivent
pas à prendre en charge les populations les plus démunies, qui n'ont pas les moyens de payer
une cotisation ou d'accéder au prêt. Enfin, le régime volontaire de cotisations ne permet pas à
présent d'avoir un nombre d'adhérents et des fonds suffisants pour assurer une mise en commun
des risques de santé appropriée, ce qui met en cause sa viabilité.
établissement des listes des plus démunis). L’objectif de 1% de la population n’est pas atteint
(99).
Depuis les deux dernières décennies et malgré les efforts déployés à travers des programmes
stratégiquement structurés et financés, des problèmes sanitaires persistent encore à Madagascar.
Il s’agit en l’occurrence de la recrudescence des maladies à potentiel épidémique telles que la
peste, la poliomyélite, des fortes mortalités maternelle, néonatale et infantile, de la stagnation à
un niveau élevé de la malnutrition et de l’accroissement des maladies non transmissibles. Ceux-
ci sont aggravés par les situations d’urgence cycliques causées par les fléaux de cataclysmes
naturels tels que les cyclones, les inondations et la sècheresse. Par ailleurs, les maladies
émergentes et ré-émergentes ainsi que les maladies tropicales négligées constituent encore un
problème de santé publique à Madagascar : la peste, la filariose lymphatique, la rage, les
schistosomiases urinaires et digestives, la neuro-cysticercose (100).
Concernant les grandes endémies, le paludisme représente la 8ème cause de morbidité dans les
centres de santé (101)
En matière de VIH/SIDA à Madagascar, les statistiques récentes montrent une très faible
prévalence au sein de la population générale avec une épidémie concentrée à l’intérieur des
groupes de population clés les plus exposés au risque : les hommes ayant des rapports sexuels
avec les hommes (14,7%) [12,5-16,9], les consommateurs de drogues injectables (7,1%) [5,9-
25,9], les professionnelles du sexe (1,3%)(25). En 2014, la prévalence du VIH est estimée à
0,3% [0,3-0,3] chez les adultes de 15-49 ans, à 0,2% [0,1-0,2] chez les jeunes hommes de 15-
24 ans et à 0,1% [0,1-0,2] chez les jeunes filles de 15-24 ans. (25)
Les maladies non transmissibles ne sont pas du tout négligeables à Madagascar en matière de
morbidité et de mortalité notamment l’hypertension artérielle, le diabète, le cancer (Tableau
12). L’hypertension artérielle tend à la hausse. Quant au diabète, le nombre de patients
diabétiques a presque doublé entre 2010 et 2014. La place du pharmacien dans l’éducation
thérapeutique du patient sera primordiale (102) (58). D’après les estimations de l’OMS, le
nombre de nouveau cas de cancers à Madagascar aurait atteint 23 500 en 2014 dont environ
1000 enfants, et le nombre de décès serait de l’ordre de 10 640 (WHO 2008). La douleur étant
prévalent dans les cancers, notamment aux stades avancés, le traitement de la douleur devient
une préoccupation de santé publique (103). La contribution des pharmaciens à la lutte contre la
douleur pourrait être une orientation (104) (105) (106) .
En ce qui concerne l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans, le Tableau 13 nous
résume la proportion d’enfants présentant une insuffisance pondérale, la proportion d’enfants
de moins de 5 ans souffrant d'un retard de croissance ou malnutrition chronique et aiguë. Quant
au Planning Familial, malgré la promotion des méthodes de longue durée et la disponibilité des
contraceptifs injectables au niveau des sites communautaires, le taux de couverture
contraceptive a légèrement évolué de 20,4% en 2008 à 26,0% entre 2010-2013 (97).
26 000 2014
Enfin, dans les autres problèmes du secteur santé, la gestion des infrastructures et des
équipements reste confrontée aux récurrentes problématiques de la maintenance, du
renouvellement des équipements et de la réhabilitation. L’inaccessibilité aux soins de santé et
l’insuffisance de la mobilisation sociale affectent le fonctionnement de tout le système de santé
(95).
La Loi n°2011-002 portant Code de la Santé a été adoptée en 2011 et comporte 360 articles.
Elle remplace l’ancienne Ordonnance n°62-072 du 29 Septembre 1962 portant codification des
textes législatifs concernant la Santé Publique, modifiée et complétée par la Loi n°97-034 du
30 Octobre 1977. Les 360 articles du nouveau Code sont répartis en 10 Livres que nous
présentons brièvement ci-après (107).
Le Livre IV concerne les modalités de lutte contre les maladies contagieuses. En outre, le cas
des autres maladies émergentes et ré émergentes est évoqué, et une mention particulière
concerne les maladies infectieuses diarrhéiques, dont le choléra ainsi que les maladies
sexuellement transmissibles.
Le Livre V concerne les maladies non transmissibles mais renforce les dispositions relatives
aux maladies chroniques et invalidantes, aux maladies oculaires, à la lutte contre la toxicomanie
et les maladies mentales, sans oublier la santé bucco-dentaire.
Le Livre VI requiert une attention particulière car il contient des dispositions fondamentales
tirées des Conventions internationales relatives à la protection de la famille et de l’enfant. En
outre, il introduit des innovations sur la santé de la reproduction et sur la santé scolaire et
universitaire.
Le Livre VII renforce les dispositions sur les laboratoires d’analyses médicales, sur le sang et
ses dérivés et sur le contrôle de la manipulation des produits à base microbienne. Une attention
particulière a été apportée aux dispositions destinées à régir la transfusion sanguine.
Le Livre VIII fixe la classification des responsabilités des personnels relevant du Ministère
chargé de la Santé ainsi que celles de ses prestataires et des sanctions qui en découlent en cas
de défaillance.
Le Livre IX regroupe les peines et mesures disciplinaires applicables en cas d’infraction. Des
peines et mesures disposées en accord avec tous les intervenants du secteur santé, étant donné
la gravité des infractions commises dès qu’il s’agit d’activités relatives à la santé publique.
Le Livre X est relatif aux dispositions diverses et transitoires. Il prévoit des dispositions
transitoires qui doivent être conçues ou maintenues en attendant la mise en place effective des
futures structures de la Quatrième République de Madagascar.
hôpitaux sont construits et équipés mais ne sont pas tous ou sont partiellement fonctionnels
faute d’équipements suffisants et de personnel redéployé d’autres hôpitaux. Quant aux
formations sanitaires privées (lucratives et à but non lucratif), elles sont au nombre de 680
centres de santé et 95 cliniques, polycliniques et hôpitaux privés en 2016. Elles se chargent
elles-mêmes de l'acquisition en équipements et matériels médicaux nécessaires. Les moyens
financiers déterminent leurs plateaux techniques (94).
santé par des financements innovants comme les taxes sur la téléphonie mobile, taxes sur des
transferts monétaires, etc. Si cette action aboutira, elle intègrerait, autant que faire se peut, le
niveau hospitalier qui reste une préoccupation majeure de tout malade.
Le secteur pharmaceutique est régi par une série de textes législatifs et règlementaires portant
sur son organisation, son fonctionnement et son contrôle :
- la Loi n° 2011-002 du 15 juillet 2011 portant Code de la Santé (107).
- la Loi n° 2011-003 du 01 août 2011 portant réforme hospitalière (96).
- La Loi n° 97-039 du 4 novembre 1997 sur le contrôle des stupéfiants, des substances
psychotropes et des précurseurs à Madagascar (109).
- Divers décrets et arrêtés relatifs à l’exercice de la pharmacie qui sont listés en
Annexe 2.
La Politique Pharmaceutique Nationale (PPN) de Madagascar vient d’être mise à jour en 2016.
L’ancienne version date de 2005. Les différents problèmes du secteur pharmaceutique sont
principalement liés à la désertification du secteur public par les pharmaciens laissant un vide de
compétences techniques indispensables au développement de ce secteur. Les différents
problèmes du secteur pharmaceutique, la vision, les objectifs et les stratégies de la Politique
Pharmaceutique Nationale sont cités en Annexe 3. Le Plan National de Développement de cette
Politique est en cours d’élaboration.
Cette Agence du Médicament a été créée en 1998 et assure l’enregistrement des médicaments
commercialisés à Madagascar (nouvelles demandes et renouvellements), le contrôle de qualité
des médicaments, l’inspection pharmaceutique et la pharmacovigilance.
A titre indicatif, 2500 références de médicaments ont une Autorisation de Mise sur le Marché
(AMM) à Madagascar en 2015 dont 76% de médicaments génériques et 24% de médicaments
originaux et sur 208 produits ayant obtenu une AMM en 2015, 149 (71%) sont des génériques
contre 41 (20%) des originaux, les 18 (9%) restants étant des remèdes traditionnels améliorés
(110). En 2016, 2734 références de médicaments ont une Autorisation de Mise sur le Marché à
Madagascar dont 78% de médicaments génériques et 22% de médicaments originaux. Les
médicaments originaux enregistrés diminuent car les laboratoires refusent de procéder à leur
enregistrement en argumentant que le marché pharmaceutique malgache est trop petit.
Le contrôle de qualité des médicaments sert principalement d’appui à l’enregistrement des
médicaments. Et l’inspection pharmaceutique se raréfie car à ce jour, deux pharmaciens
inspecteurs uniquement effectuent cette activité pour tout le territoire.
C'est une institution indépendante, dont les missions consistent à réguler la profession,
promouvoir la santé publique, représenter la profession et assurer la défense de l’honneur et de
l’indépendance. L’ONP est administré par un Conseil de l'Ordre élu par ses membres. Ce
Conseil doit comprendre des Pharmaciens exerçant dans tous les secteurs d'activité. En 2015,
250
225
208
200
150
100
2012
50 37 32
12
2015
3 5 0
0
officinaux grossistes administration hospitaliers
Monopole pharmaceutique
Toutes ces activités sont réalisées au sein des établissements pharmaceutiques sous la
responsabilité d’un pharmacien. Parmi ces établissements pharmaceutiques, on distingue les
structure d’approvisionnement, les établissements de fabrication et les pharmacies d’officines.
Concernant les pharmacies à usage interne des hôpitaux, elles ne disposent pas toutes de
pharmaciens, même à temps partiel ou en tant que consultants, puisque seulement une quinzaine
de pharmaciens hospitaliers exercent actuellement à Madagascar et ceci dans le secteur public.
Dans les établissements hospitaliers, à moyen terme, l’objectif est que chaque établissement
public dispose d’au moins un pharmacien. Les besoins se chiffrent donc à une soixantaine de
pharmaciens pour couvrir les CHU, CHRR et CHRD2 d’au moins un pharmacien par hôpital
public. Une quinzaine de pharmaciens étant diplômés chaque année par le Département
Pharmacie de la Faculté de Médecine de l’Université d’Antananarivo, pour le secteur public
ces besoins pourraient être honorés d’ici quelques années. A long terme, les établissements
hospitaliers privés devront également recruter au moins un pharmacien comme stipulé dans
l’article 2 de l’arrêté n°1005/2013 du 22 janvier 2013 fixant la mission et les attributions des
pharmaciens hospitaliers (112).
Les dépôts de médicaments (au nombre de 1500 à ce jour) participent au système de santé de
Madagascar étant donné que la majorité des districts sanitaires encore totalement dépourvus de
pharmaciens ; de ce fait, ils sont desservis par ces dépôts de médicaments malgré que leurs
personnels n’aient pas de compétence pharmaceutique. Les médicaments autorisés à être
distribués par ces dépôts sont inscrits sur une liste établie par le Ministère chargé de la Santé et
les dépositaires doivent remplir les conditions requises fixées par arrêté du Ministère chargé de
la Santé. L’ouverture régulière d’une officine de pharmacie interdit toute autorisation ultérieure
d’ouverture de dépôt de médicaments sis dans un rayon de dix kilomètres (10 km) et rend
caduque toute autorisation antérieure délivrée au profit d’un dépôt de médicaments déjà
fonctionnel après un délai de trois mois de l’ouverture effective de l’officine pharmaceutique.
Néanmoins, dans la réalité, la majorité des titulaires des dépôts refusent de fermer leurs
établissements quand une officine s’installe dans leur localité.
La Loi n° 97-039 du 4 novembre 1997 sur le contrôle des stupéfiants, des substances
psychotropes et des précurseurs à Madagascar est une traduction nationale de la Convention
Unique sur les Stupéfiants de 1961, amendée par le Protocole de Mars 1972 qui règlemente les
utilisations des stupéfiants en tant que produits sous contrôle international ainsi que de la
Convention de 1971 sur les psychotropes (109) (113) (114).
Dans la pratique, la prescription sur carnets à souche n’est pas une pratique courante à cause de
ces règles. Dans un CHU à vocation chirurgicale et oncologique à Antananarivo, le CLUD a
mis en place un autre outil de prescription interne à l’hôpital appelé « carnet douleur ». Ce
carnet douleur se substitue donc au carnet à souches. C’est une ordonnance sans rature ni
surcharges. La posologie est journalière et la quantité prescrite en toutes lettres. La durée de
traitement ne dépasse pas 7 jours. Le cachet, le nom et le numéro d’inscription à l’Ordre du
médecin prescripteur doivent être bien indiqués. Mais il y a des contraintes.
Les médecins prescripteurs doivent tout de même aller chercher ce carnet douleur auprès du
secrétariat du CLUD. A la différence du carnet à souche, ces carnets douleurs sont gardés par
les patients. (115).
Couverture recto
Couverture verso
Pour le prescripteur
Pour le patient
Pour la pharmacie
Les médicaments essentiels sont définis comme un ensemble de médicaments qui répondent
aux besoins prioritaires de santé des populations. Ils comprennent des analgésiques tels que la
morphine, la tuberculose, le VIH ou le paludisme, des médicaments contre les maladies
chroniques comme le diabète ou le cancer, ainsi que des vaccins et des contraceptifs. L'accès à
des médicaments essentiels à un prix abordable et de bonne qualité est au cœur de l'objectif du
développement durable d'atteindre une couverture sanitaire universelle.
SALAMA est une Association à But non Lucratif (ASBL) régie par un règlement intérieur et
une convention passée avec le Gouvernement de la République de Madagascar, représenté par
le Ministère chargé de la santé et le Ministère chargé des finances et du budget. Ses organes
statutaires sont : l’Assemblée Générale (AG), le Conseil d’Administration (CA), la Direction,
les Fondateurs.
Elle est chargée par le Gouvernement malgache, pour une durée initiale de dix ans
renouvelables, d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des médicaments essentiels
génériques et consommables médicaux à toute la population de Madagascar dans le cadre de la
mise en place de la politique des médicaments essentiels, de la politique de décentralisation, du
recouvrement des coûts, et d’autonomisation des structures sanitaires par le Gouvernement avec
le concours des bailleurs de fonds et des ONG œuvrant dans le domaine socio-sanitaire.
Trois orientations du programme d’actions de la SALAMA sont :
- l’approvisionnement en médicaments essentiels sous forme générique et en
consommables médicaux de qualité conforme à la réglementation en vigueur,
appartenant à la liste nationale définie par le Ministère chargé de la santé, des
formations sanitaires publiques et des structures de soins et de distribution privées à
but non lucratif ou conventionnées par le Ministère chargé de la santé,
- la passation sur le territoire national et à l’étranger des commandes auprès des
fournisseurs en respectant les règles de la concurrence entre les fournisseurs nationaux
et étrangers,
- la cession au comptant ou par bon de commande administratif réglementaire, à un
« prix social » lui permettant d’assurer son autofinancement, ses investissements et
son développement, aux formations sanitaires publiques, aux structures de soins et de
distribution privées à but non lucratif ou conventionnées des objets susmentionnés
(95).
Le Ministère de la santé publique fournit la liste des hôpitaux, des formations sanitaires
fonctionnelles par district avec le niveau de soins pratiqué, le nom et la fonction des personnes
habilitées à passer des commandes de médicaments et consommables médicaux, ainsi que la
composition de chaque Comité de réception. Il crédite la trésorerie de la Centrale d’achat des
médicaments essentiels et génériques et consommables médicaux pour les structures sanitaires
publiques sous forme de caisse d’avance. Jusqu’à la limite de leur crédit, les commandes des
hôpitaux et/ou Service de Santé de District (SSD) qui bénéficient du budget de l’Etat crédité à
la Centrale sont honorées et livrées en totalité. Les SSD et/ou hôpitaux qui bénéficient d’une
ligne budgétaire décentralisée sont livrés deux ou trois fois par an, à condition que ces livraisons
soient espacées d’au moins trois mois à compter de la date de la dernière réception. Les clients
du secteur public doivent respecter les directives du Ministère chargé de la santé, notamment
au niveau du prix de revente des médicaments et consommables médicaux (95).
La liste des intrants de santé autres que les médicaments approvisionnés par SALAMA est
fournie dans le Tableau 14.
Tableau 14 : Liste des intrants de santé autres que les médicaments approvisionnés par
SALAMA (117)
Principes
Les principes directeurs se basent d’une part sur la séparation des fonctions de prescription par
le médecin prescripteur de l’hôpital et la gestion de la pharmacie par un concessionnaire privé
et d’autre part sur l’adoption d’un guichet unique, c’est-à-dire que quel que soit leur provenance
(sur subvention de l’Etat, dons, etc.), les médicaments doivent être stockés et gérés au niveau
de l’Unité de Pharmacie de l’Hôpital (UPH).
Pour les dons de médicaments, outre les principes directeurs et réglementations internationales
rappelés, le Ministère de la Santé pose comme préalable aux donateurs leur accord pour que les
médicaments dons soient passibles de contribution financière symbolique du bénéficiaire. Cette
disposition est dictée par la nécessité d’éviter l’existence au sein d’un même établissement
hospitalier de structures pharmaceutiques parallèles ou à deux vitesses. En contrepartie de cette
disposition, le Ministère de la Santé conscient des règles de partenariat et de l’esprit de
solidarité, a institutionnalisé à ce que les recettes des médicaments dons doivent alimenter à
100% la Caisse de solidarité de l’hôpital réservée aux Démunis patents qui est le fonds d’équité.
Modalités pratiques
Les hôpitaux publics de référence et les Directions techniques concernées du Ministère de la
santé publique proposent à la Centrale d’Achat SALAMA une liste qualitative de leurs besoins.
Afin de préserver la sécurité des soins des malades hospitalisés, les ordonnances prescrites en
consultation externe n’étaient pas recevables à l’Unité de Pharmacie de l’hôpital. Le malade
et/ou son accompagnant s’approvisionne directement au concessionnaire de l’Unité de
Pharmacie et garde lui-même ses médicaments. Les produits injectables doivent être préparés
et administrés au lit même du patient sur chariot de soins pour assurer la transparence des soins.
Procédures de Gestion
Le Concessionnaire gère le stock des consommables par l’aide des outils de gestion usuels
(registres à la Pharmacie de détail et fiches de stocks à la pharmacie de gros) et adéquats
(cahier côté et paraphés de sortie par service)
Les bons de sortie établis par le major (ou cadre) de chaque service ne sont recevables que
s’ils sont revêtus des visas et du chef de service et de la Direction de l’hôpital. Chaque
service doit disposer d’un carnet de bon (et non des papiers volants) côté et paraphé par le
gestionnaire de l’hôpital. Le concessionnaire à son tour doit disposer d’un registre de bon
par service qui doit être approuvé chaque fin de semaine par le Major de chaque service
émetteur de bon.
S’agissant particulièrement des consommables destinés aux services des Urgences,
Chirurgie (bloc opératoire) et Maternité, l’expression des besoins par les services
concernés et la satisfaction des commandes par le Concessionnaire doivent se faire par kit.
fournisseurs (SALAMA et/ou autres) doit être revêtu des signatures du Médecin Chef ou du
Directeur de l’Etablissement et du Concessionnaire et le circuit du Bon de Commande doit
passer en premier lieu au Ministère de la Santé (Direction de la Pharmacie) qui dispose du
surstock à redéployer susceptible de satisfaire certains articles figurant au bon de commande
Pour la gestion proprement dite, étant donné qu’il n’a avait pas de pharmaciens, la Direction de
l’Hôpital doit nommer un ou des personnel(s) technique(s) (Médecin ou Paramédical) chargé
de l’encadrement technique de l’équipe, de la supervision technique, du contrôle et suivi de la
qualité de l’approvisionnement jusqu’à la dispensation des produits et de l’établissement en
binôme avec le concessionnaire du rapport périodique de la pharmacie. Le Concessionnaire doit
tenir régulièrement informer tous les Services Hospitaliers de la situation des médicaments
disponibles.
7Les formes orales sèches étaient livrées en vrac dans des boites de 1000 unités. Ce type de conditionnement a
été abandonné pour raisons d’hygiène et de sécurité.
Conclusion
Madagascar se trouve confronter à de nombreux défis pour résoudre les nombreux problèmes
identifiés du secteur pharmaceutique. Néanmoins, l’accessibilité géographique et financière aux
médicaments de qualité demeure une attente de la population utilisatrice des hôpitaux publics
dont les moyens sont très limités pour prendre en charge les dépenses de soins à l’hôpital. Les
différents acteurs du circuit du médicament à l’hôpital peuvent agir pour répondre aux attentes
de cette population. La pharmacie hospitalière se doit d’être performante. Rationaliser et
sécuriser le circuit du médicament revêt une importance majeure car il contribue à
l’amélioration du système de soins tout en préservant les finances du patient. Dans cet objectif,
un modèle de circuit du médicament justifié sera proposé dans la suite de ce travail.
3 RESUME DE LA THESE
Partie 3
Résumé de la thèse
du médicament à l’hôpital est alors proposé et sera mis à la disposition du Ministère de la Santé
pour être testé dans les hôpitaux publics. Le modèle va dans le sens d’une «pharmaceutisation*»
des ressources et des différentes étapes du circuit du médicament.
Nous avons effectué un travail d’analyse d’un cas concret de circuit du médicament dans un
Centre Hospitalier Universitaire de référence du pays, situé dans la Capitale Antananarivo.
Depuis 2011, il a la particularité d’être site pilote pour offrir un service de qualité afin
d’améliorer la santé et le bien-être de la population. De plus, son chiffre d’affaire annuel en
médicaments est de loin le plus élevé de tous les centres hospitaliers, le nombre de références
à gérer le plus élevé et les pathologies prises en charge les plus compliquées à cause de sa
vocation chirurgicale et oncologique.
Une étude rétrospective évaluative du circuit de médicaments traceurs : les antidouleurs a été
menée. Les antidouleurs ont été choisis comme traceurs du circuit car c’est une classe de
médicaments figurant parmi les plus utilisés dans les hôpitaux et ainsi l’étude pourrait être
reproduite ultérieurement dans d’autres établissements hospitaliers de même niveau ou d’autres
niveaux. D’autre part, elle permet de comprendre la gestion des médicaments sous-contrôle
international en l’occurrence celle des stupéfiants. Les principaux indicateurs sont des
indicateurs harmonisés de gestion des achats et des stocks définis par l’OMS: indicateurs de (i)
sélection des médicaments (Nombre de références dans la LNME/Nombre total de références),
(ii) quantification des besoins (Quantités (Qte) réellement achetées/Qte d’achat prévues x100),
(iii) consommation (Qte réellement consommées/(Qte totales disponibles – stock de sécurité*)
x 100), (iv) rupture de stocks et sur-stockage (pertes par péremption) et ils ont été calculés sur
les données de l’année 2012. Les principaux résultats sont les suivants. 35/53 (66 %)
appartenaient à la Liste Nationale des Médicaments Essentiels (LNME). 18/53 (34%) des
références sont des génériques. L’indicateur de quantification des besoins est très hétérogène
allant de 40% à 357% selon les produits (n=41), de même que l’indicateur de consommation
(14% à 121%) (n=46). 6/53 (11%) des références ont été en rupture de stocks sur des périodes
allant de 2 à 9 mois. Les pertes par péremption concernaient principalement des formes orales
de morphine (85% des stocks disponibles de morphine gélule sont périmés). Le calcul des
différents indicateurs montre un système d’approvisionnement suboptimal. Il sera urgent de
mettre en place un système de gestion rationnelle pour les hôpitaux en suivant les
recommandations internationales initiales sur le futur de la pharmacie hospitalière.
Les données obtenues précédemment sont complétées par une enquête auprès des acteurs du
circuit du médicament sur les recommandations internationales initiales sur le futur de la
pharmacie hospitalière. Nous voulions connaitre leur évaluation de l’importance, de la capacité
de mise en œuvre efficace et de la réalisabilité de chaque recommandation. Nous avons envoyé
les questionnaires à 46 acteurs de santé les plus impliqués dans le circuit du médicament.
34 /46 questionnaires nous sont renvoyés par mail ou par courrier soit 74% de taux de
participation. Le délai moyen de réponse est de 31 jours avec un délai minimum de 8 jours et
maximum de 87 jours. A notre connaissance, il n’y a pas de règles absolues pour définir
comment on classifiera les différents niveaux de chaque critère. Ainsi, pour déterminer les
priorités d’intervention ou de recherche, nous nous sommes basés sur les moyennes des
réponses des participants pour l’ensemble des 75 recommandations pour chaque critère. Ainsi,
39/75 recommandations (52%) sont classées dans les priorités d’intervention et de recherche et
32/75 recommandations (42,7%) constituent des priorités hautes d’intervention, que nous
exploiterons pour construire un modèle.
Pour rendre performant et sécurisé le circuit du médicament à Madagascar, nous allons définir
les ressources de ce circuit pour la pharmacie hospitalière en mettant l’accent sur les ressources
humaines pharmaceutiques. En l’absence de formation initiale des préparateurs ou assistants en
Partie 4
Introduction
La finalité de la thèse est de proposer un modèle de circuit du médicament pour les hôpitaux
publics de Madagascar. A cet effet, une connaissance élargie et une analyse approfondie de la
pratique actuelle de la pharmacie hospitalière et du circuit du médicament à l’hôpital sont
indispensables. Les opinions des acteurs du circuit du médicament sur les recommandations
internationales sur la pharmacie hospitalière nous intéressent également afin de nous aider à
construire le modèle mais aussi le faire adopter pour être testé.
4.1.1 Résumé
Objectif.
Depuis plus d’une vingtaine d’années, le système de santé de Madagascar fonctionne sans
pharmacies hospitalières dignes de ce nom. Avec l’intégration progressive des pharmaciens
dans les hôpitaux publics depuis 2012, la structuration de la pharmacie hospitalière devient
envisageable. L’objectif de notre travail est d’établir l’état actuel des lieux de l’organisation et
du fonctionnement de la pharmacie hospitalière ainsi que des services fournis.
Méthode.
Une recherche qualitative sur la pharmacie hospitalière à Madagascar était menée en 2014 pour
compléter la littérature grise disponible dans le pays. Les perceptions des acteurs de santé les
plus impliqués dans la pharmacie hospitalière et le circuit du médicament ont été collectées. 16
entretiens semi-directifs étaient menés auprès de ces acteurs : directeurs au Ministère de la Santé
publique, directeurs d’établissements hospitalo-universitaires, gérants d’unité de pharmacie et
prescripteurs. Les interviews étaient enregistrées, traduites en langue française si conduites en
langue malgache puis transcrites intégralement. Les verbatim étaient codés et une analyse de
leurs contenus menée.
Résultats.
Les résultats mettent en évidence l’hétérogénéité de l’organisation et du fonctionnement des
pharmacies hospitalières impactant le réapprovisionnement en produits pharmaceutiques. Le
Background. Madagascar’s health care system has operated without formal hospital
pharmacies for more than two decades. The gradual integration of pharmacists in public
hospitals since 2012 will allow the structuring of this field.
Objective. This study was conducted to characterize the current situation regarding all
aspects relating to the general functioning of hospital pharmacies and the services provided.
Methods. This qualitative research used semi-structured interviews. Interviewees’
perceptions about the general organization and functioning of hospital pharmacies and
details about the services provided were collected. The 16 interviewees were Ministry of
Health staff members involved in hospital pharmacy, hospital directors, medical staff
members, and hospital pharmacy managers. Interviews were recorded, translated into French
if conducted in Malagasy, and fully transcribed. Verbatim transcripts were coded according
to the themes of hospital pharmacy, and topical content analysis was performed.
Results. The principal issue perceived by interviewees was the heterogeneity of the system
in terms of technical and financing management, with a main impact on the restocking of
pharmaceutical products. The drug supply chain is not under control: no internal procedure
has been established for the selection of pharmaceutical products, the quantification of needs
is complex, stock management is difficult to supervise, a standard prescription protocol is
lacking, dispensing is performed by unqualified staff, no pharmaceutical preparation is
manufactured in the hospitals and administration occurs without pharmaceutical support.
Conclusions. Progressive structuring of efficient hospital pharmacy services using the
Basel statements for the future of hospital pharmacy is urgently needed to improve health
care in Madagascar.
INTRODUCTION
Pharmacy services contribute to effective health care systems. In this aim, the World Health
Organization developed Good Pharmacy Practice (GPP) standards in collaboration with the
International Pharmaceutical Federation (FIP) in 1999.[1] The FIP is the global federation of
the national associations of pharmacists and pharmaceutical scientists. It aims to “improve
global health by advancing pharmacy practice and science to enable better discovery,
development, access to and safe use of appropriate, cost-effective, quality medicines
worldwide”. The GPP is the practice of pharmacy that responds to the needs of the people who
use the pharmacists’ services to provide optimal, evidence-based care.[2] In 2008, during the
Global Conference on the Future of Hospital Pharmacy in Basel, Switzerland, the Hospital
pharmacy section of FIP developed 75 essential concepts regarding hospital pharmacy practices
: the “Basel statements”, a set of consensus based on input from 348 hospital pharmacists
representing 98 nations.[2] The goal was to establish statements that are relevant across the
continuum of development, establishing a vision for practice for the entire globe.[3] At national
or regional level, hospital pharmacy societies have been formed in many countries and have
endorsed standards for practice.[4] All these guidelines aim to help countries assess their
practices and adapt them to national contexts.[5-7] Recently, a scoping review to examine the
extent and nature of research activity related to the Basel statements shows that the European
Association of Hospital Pharmacists has been one of the most active and adapted the Basel
statements to develop the European statements of Hospital pharmacies.[8-11] All these
initiatives can serve as models for Madagascar health care system to conform with international
standards in order to quickly improve the patient management.
Madagascar, located in the Indian Ocean, is the fourth largest island in the world with 24 million
inhabitants. The country currently has 70 public hospitals and 75 private ones with a total of
about 5 000 beds. There were no formal hospital pharmacy services since 1998. Some
pharmacists previously trained in Eastern Europe were affected to hospitals before but they
resigned to work in the private sector or they were assigned to posts in the Directorates of
Ministry of public health. To respond to the lack of hospital pharmacists, the government, with
the support of partners including the University of Grenoble Alpes in France, created the first
School of Pharmacya8 at the University of Antananarivo in 2005 and hospital pharmacists from
the Grenoble University hospital contribute actively in the training of Malagasy
pharmacists.[12-13] In 2015, the number of pharmacists are still very small, with 285
pharmacists serving all sectors. But at least, fourteen pharmacists (0.06 per 100,000 population)
graduated from the national School of Pharmacy are currently working in university hospitals.
Hospital pharmacists enable the progressive structuring of hospital pharmacy services. At
minimum, the organization of a hospital pharmacy must ensure an adequate supply and
organized dispensing system for pharmaceutical products. Proximity, rapidity, affordability of
prices, and quality of counseling are significant assets for hospital pharmacies.[14] The aim of
this study was, firstly, to analyze all aspects related to hospital pharmacy in Madagascar: its
organization and the services provided in the light of the drug supply chain. Then, proposals
for a strategic plan for the improvement of hospital pharmacy in Madagascar are provided to
progressively conform to the recommendations of the Basel statements if applicable in the
national context.
METHODS
This analysis consisted of qualitative semi-structured interviews with hospital pharmacy
stakeholders, based on major themes relating to the organization of hospital pharmacy and the
drug supply chain. To help the comprehension of the interviews, we utilized the only source of
information available for Madagascar: the national gray literature, including documents on laws
and their application, internal reports of the Malagasy State and the Ministry of Health.
Regulatory documents and documents on laws came from the Legislation Department of the
Ministry of public health. Internal reports came from the Directorate of pharmacy of the
Ministry of public health (DPLMT)b.
We conducted semi-structured interviews to obtain the richest possible information on
interviewees’ understanding and opinions about hospital pharmacy and the drug supply chain
in hospitals. We selected interviewees according to reasoned choice theory selection of extreme
profiles to ensure exhaustive data collection.[15] The interviewees were staff members of the
Ministry of Health and public hospitals, agents involved most closely with the politics of
pharmaceuticals and the supervision of drug procurement and hospital pharmacy services, and
those involved directly in the efficiency of the hospital drug supply chain. The study sites were
only university hospitals: in the capital city of Antananarivo and in three other provinces. The
organization of pharmacy services and the drug supply chain are most complex in university
8 Toutes les notes de bas de page de cet article sont données en page 102.
hospitals than in regional or district hospitals. Pediatric and adult hospitals, medical and surgical
hospitals were included. One hospital pharmacist pre-tested the interview guide with the
following themes: 1) general organization of the hospital pharmacy; 2) human resources,
infrastructure, and material resources; 3) activities of the hospital pharmacy; and 4) the drug
supply chain, including selection, procurement, storage, inventory management, prescription,
distribution, and administration. Interviews were conducted in Malagasy and French. Each
interview was recorded, translated into French if conducted in Malagasy, and fully transcribed.
Verbatim transcripts were first coded according to the hospital pharmacy themes. Then, a
topical content analysis was performed: all relevant citations from the interviews were analyzed
in the context of the Malagasy practices9.
RESULTS
Sixteen interviews were conducted between January 2014 and April 2014. Characteristics
of the interviews are given in Table 1. Two major themes emerged from this study: 1) the
heterogeneity of hospital pharmacy organization and 2) the very limited nature of hospital
pharmacy services.
Characteristic n
Interviewee position
Director of Ministry of Health 3
University hospital director/prescriber 6
Pharmacist 5
Non-pharmacist hospital pharmacy manager 2
Total 16
University hospital location
Antananarivo 3
Other provinces 3
Total 6
Interview language
Malagasy 12
French 4
Total 16
Interview duration (min)
Average 46
Minimum 23
Maximum 102
the cost recovery is placed in an equity fund designed to provide free access to medicines for
e
the poorest without imposing a burden on the health care budget.[16] Donations are quite
variable, ranging from private individuals to those from associations and non-governmental
organizations. Some are provided to address specific diseases, such as cancer, and other consist
of money or medicines given by associations.
Subjectivity of recruitment criteria. Because of the current lack of pharmacists, a physician,
paramedic, or non-technical staff member (secular or from religious orders) ensures the
management of each hospital pharmacy. In 2015, 14 of the 70 public hospitals had one
pharmacist. The staff at each hospital pharmacy is composed of a manager, a deputy manager,
dispensers, warehouse staff, a stock manager, financial and administrative staff, a social worker,
cleaning staff, and security agents. No post profile or recruitment system has been defined;
service providers recruit their own staffs. Some interviewees considered this situation to
represent the withdrawal of the state.
Dissatisfaction with equipment and premises. Hospital officials lack consistent standards
in terms of premises and equipment. In particular, the interviewees emphasized space
limitations. Indeed, the areas dedicated to the movement of products and to staffs are not
sufficient, which impacts product organization and thereby disrupts the ordering process.
However, the means to extend the premises to match the number of the patients are lacking,
except in the new university hospitals established in 2013 on president’s promises made after
2009 political crisis. In addition, interviewees reported that hospital pharmacies need improved
storage equipment, especially refrigeration. Internet access in hospital pharmacies also remains
rare.
2. Lack of clear medicine selection process and limited hospital pharmacy services
Lack of clear medicine selection process
The primary reference document for medicine selection inside a hospital is the national list
of essential medicines (for adults and children), which is revised every 3 years; the most recent
edition dates to 2014. Essential medicines are defined as the minimum needed for a basic health
care system, and this list comprises the most efficacious, safe, and cost-effective medicines for
priority conditions. [17]
No pharmacy or therapeutics committee was working inside any hospital at the time of this
study, although plans for such committees have existed for many years. Table 3 summarizes
the current practice for the addition of drugs on medicines list in each hospital based on the
National List of Essential Medicines and other lists (e.g. private wholesalers’ lists).
Quotation Comment
Heterogeneity of administrative attachment, management, and supervision
“There are too many different organizations of the
hospital pharmacy…I call it anarchy.”
“The organization of hospital pharmacy is In response to this heterogeneity, some interviewees
disordered.” suggested the need to standardize the system: each
“The organization of hospital pharmacy is quite hospital should have a pharmacist. However, a
complicated.” hospital director mentioned that to change the
“It’s confused. Who’s the direct superior of the system, an in-depth study is needed to find the most
hospital pharmacy? The DPLMT or the effective organization, as hospital pharmacy was
administrative and financial director or the hospital previously nonoperational. Another hospital director
director?” expressed that the service providers should be
“Having a pharmacist for each hospital is required, maintained, but pharmacists must supervise their
as their absence impacted the management of activities.
medical products.”
“The hospital pharmacy has already existed, but the
organization failed: the pharmacist had no
activities, there were no medicines inside. It was
empty.”
Quotation Comment
Misrepresenting on free medication
“Things which are free are considered of no value No comment
for us Malagasy people.”
“As soon as you say it’s free, it’s the worst disaster!”
“I’d prefer the solidarity to the gratuity.”
Subjectivity of recruitment criteria
“They are being asked to be accurate, honest, The pharmacists interviewed reported that employee
intelligent, trustworthy, honest, kind, of good training is very difficult, as they lacked basic
character. Example: A former stretcher bearer knowledge about medicines. The DPLMT ensures
became a pharmacy agent because he is thought to initial training on basic inventory management, but
be trustworthy.” a refresher training course is needed.
“All the pharmacy staff who work here do not satisfy
me because they lack basic knowledge on
pharmacy.”
Dissatisfaction with equipment and premises
“Let’s begin with the warehouse: it’s so small. We
cannot put the inputs on the pallets as we want. We
are so limited. For instance, we are compelled to No comment
divide up our serum orders, otherwise we cannot
find anywhere to put them; perhaps in the hall...”
“There are fridges in the pharmacy...but their
temperatures are not controlled because they are
heavily worn.”
“The shelves do not comply with pharmacy
standards. What we have are wooden large shelves,
which risk collapse and don’t provide adequate
security for the drugs.”
Table 3. Description of the Referencing of Medicines from the National list of essential
medicines and private wholesalers ‘lists.
Element (no. of hospitals) Description n
Request of referencing (6) Pharmacist 2
Pharmaceutical firms 1
Prescribers 2
Prescribers and firms 1
Two parallel tracks for medicine procurement. The legal supplier of essential generic
medicines to all public hospitals is the SALAMA National Essential Drugs Purchasing Center.
In reality, hospital pharmacies are supplied by SALAMA or national private pharmaceutical
wholesalers. SALAMA accepts two types of order: cyclic orders and emergency orders in cases
of stock shortages. Orders placed with private suppliers involve the checking of available
medicines, followed by price comparison. These ordering processes are compared in Figure 1.
Individual distribution of medicines and medical devices. There are two kinds of
distribution: individual distribution and service allowance. Individual distribution is the
distribution of the needs of one patient directly in the hospital pharmacy after paying the related
fees. The patient has its own booklet where prescriptions are written then the family of the
patient buy the medicines in the hospital pharmacy. Service allowance is the distribution of
some medicines or medical devices directly to the hospital care services (the fees are paid
indirectly by the patient in the billing practices) but it is increasingly rare to minimize hospital
debts.
Figure 1. Comparison of ordering processes via the National Essential Drugs Purchasing
Center SALAMA and private wholesalers
1. Prepare, obtain, store, secure, distribute, administer, dispense, and dispose of medical
products
A. Prepare extemporaneous medicine Not available yet.
preparations and medical products
B. Obtain, store and secure medicine Storage conditions frequently inadequate.
preparations and medical products
C. Distribute medicine preparations and Generally done by non-professionals.
medical products
D. Administer medicines, vaccines, and other Pharmacists not yet involved in medicine
injectable medications preparation and administration.
4. Contribute to improve effectiveness of the health care system and public health
A. Disseminate evaluated information about Currently no pharmaceutical contribution.
medicines and various aspects of self-care
B. Engage in preventive care activities and Done by pharmacists in Ministry of Health.
services
C. Comply with national professional No hospital pharmacy guidelines available.
obligations, guidelines, and legislation Missions and responsibilities of hospital
pharmacists are defined.
D. Advocate and support national policies that Pharmacists participate in definition of national
promote improved health outcomes pharmaceutical policies.
DISCUSSION
General organization of hospital pharmacies. National hospital pharmacy practice
standards and guidelines are lacking and need to be initiated. The currently service provider
system has not been documented internationally as part of hospital pharmacy practice. The
integration of hospital pharmacists into the national health care system is undoubtedly a major
challenge but vital. Pharmacists are needed in management roles for leadership and
advancement of the profession of pharmacy. It is absolutely essential that pharmacists take their
place as leaders in direct patient care and in interdisciplinary hospital environments. [18] In-
depth study of the service provider contract should be conducted urgently to demonstrate
incompatibilities with the Madagascar’s ministerial order on hospital pharmacists’ mission and
responsibilities and find solutions to implement hospital pharmacy services as recommended
by FIP. As, some pharmacists are managing some hospital pharmacies, it would be strategic to
give these professionals all the resources needed to work in good conditions.
Medicine financing. An analysis of the effects of the cost recovery system showed that it
enables the functioning of hospital pharmacies, but the poorest people are ultimately excluded
and hospital utilization is decreasing significantly. The implementation of cost recovery is not
serving the goal of the equity fund policy, which is to improve access to health care for the poor
through protection from the financial burden of paying user fees. [19] The identification of the
poorest or those most in need has proven, in practice, to be a major challenge. On one hand,
people avoid being labeled as indigents, as they perceive this designation to be humiliating. On
the other hand, the failure of many exemption schemes has been attributed partly to providers’
reluctance to grant exemptions in the face of the need to raise income, as exempted patients
cause revenue loss for facilities that are already under financial stress. [20-21]
Human resources, premises, and equipment. In Madagascar, the poor quality of hospital
pharmacy staff is caused primarily by the absence of job and post descriptions. We thus
recommend the elaboration of job descriptions defining the mission, responsibilities, and
competencies of all hospital pharmacy employees, and post descriptions defining their positions
and detailing their tasks to be able to recruit the appropriate staff. Health authorities should give
priority to the recruitment of pharmacists. The government established the School of Pharmacy
of the Faculty of Medicine at the University of Antananarivo, which will significantly increase
the number of hospital pharmacists in accordance with the terms and conditions of its
creation.[21] The advancement of pharmacy practices, however, also requires formalized
education and competency development for pharmacy technicians. In other countries, some
training periods are less than 6 months, but most are 1–2 years or more than 2 years. [22]
Hospital pharmacy services. Hospital pharmacy services in Madagascar are very limited:
no internal procedure has been established for the selection of pharmaceutical products, the
quantification of needs is complex, stock management is difficult to supervise, unqualified staff
members dispense medicines, a standard treatment protocol for prescription is lacking,
pharmaceutical preparations are not available and administration occur without pharmaceutical
support. A generic model of the drug supply chain in hospitals needs to be implemented and
tested to harmonize the practice. Criteria that this model should meet include quality,
geographical accessibility, affordability of pharmaceutical products, and security for patients.
To follow and assess pharmaceutical activities, indicators need to be defined for all steps of the
drug supply chain.
This study has several limitations. First, it was a qualitative study, and the results cannot be
statistically generalized. Our findings provide valuable insight on health care actors’
perceptions about hospital pharmacy in Madagascar, but input was received from a small
sample of these actors. Nevertheless, with the exception of recently recruited pharmacists, the
interviewees were well experienced in the current organization of hospital pharmacy and had
worked in the Ministry of Public Health or in hospitals for many years. The hospital staff
members spoke mainly with reference to university hospitals, whereas the directors of the
Ministry of Health provided generalized data on practices at all levels of the health care system.
Footnotes
a
The School of Pharmacy at the University of Antananarivo is a 6-year program. In the first 4
years, students take courses in basic science and basic and advanced pharmacy. The fifth year
is composed of half-time clinical training and half-time pharmacy practice courses. In the sixth
year, students choose between private or public practice conditioning for their end-of-year
internships (5–6 months). Then, students prepare final dissertations to obtain Diplômes d’état
de Docteur en Pharmacie, which enable them to practice as community or hospital pharmacists.
b
The DPLMT is the directorate in the Ministry of Public Health in charge of the supervision of
medicine and medical device procurement in public hospitals.
c
A hospital pharmacy is deemed self-sustainable if actual revenues based on monthly sales
exceed 2,500,000 ariary (ca. 780 USD in May 2016) and it has no more than two employees.
d
The Initiative of Bamako, sponsored by the United Nations Children’s Fund and World Health
Organization and adopted by African ministers of health in 1987, aimed to increase access to
primary health care by increasing the effectiveness, efficiency, financial viability, and equity
of health services.
e
The poorest is composed of persons who meet four of the following six eligibility criteria for
benefit from the equity fund: homelessness, lack of income, unemployment, disability or
disabling illness, age > 60 years, more than seven immediate family members.
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4.2.1 Résumé
Objectif
Quelle que soit l’organisation de la pharmacie hospitalière, son rôle dans la gestion des
médicaments à l’hôpital est essentiel. L’approvisionnement constitue la principale activité de
la pharmacie hospitalière à Madagascar. Dans ce contexte, notre objectif est de comprendre et
d’évaluer ce circuit d’approvisionnement.
Méthode
Une étude rétrospective sur les éléments critiques du circuit des antidouleurs (sélection,
quantification des besoins, commande, gestion des stocks et disponibilité) a été réalisée dans
un CHU de référence d’Antananarivo à partir des données de l’année 2012. Nous avons choisi
les antidouleurs comme traceur de ce circuit du fait principalement de la transversalité de leur
utilisation à l’hôpital et de la spécificité de la gestion des stupéfiants. Des indicateurs de
sélection, de quantification des besoins, de gestion de stock ont été calculés.
Résultats
35/53 (66%) références appartenaient à la Liste Nationale des Médicaments Essentiels
(LNME). 18/53 (34%) des références sont des génériques. 5/11 (45%) des médicaments
essentiels génériques reçus proviennent de la Centrale d’achats SALAMA. L’indicateur de
quantification des besoins est très hétérogène allant de 40% à 357% selon les produits (n=41),
de même que l’indicateur de consommation (14% à 121%) (n=46).
Conclusion
Le circuit d’approvisionnement du médicament est suboptimal. Les améliorations proposées
vont dans le sens du cadrage des activités des pharmacies hospitalières et des rôles du
pharmacien hospitalier suivant les recommandations internationales initiales y afférentes « les
Basel statements ».
Abstract
The role of the hospital pharmacy in drug procurement and inventory management is
essential across organizations. In Madagascar, the majority of hospital pharmacies are working
toward the development of a better drug procurement system. The current study focused on
understanding and assessing the procurement and inventory management activities within a
university hospital in Madagascar. Indicators initially developed by World Health Organization
(WHO) for the evaluation of the procurement management of medications, the prevention of
stock-outs and overstocking were used. Painkillers were chosen for assessment because they
represent one of the most frequently administered drugs during hospital stays. In addition, the
WHO has a 3-tiered grade of analgesics that can aid in the management of narcotic drugs in the
hospital setting. The variables assessed include selection, quantification of needs, and
consumption. The study was conducted in 2013 on data from 2012 at the University Hospital
in Antananarivo. The main results are as follows. The majority (66% - 35/53) of medications
procured were in accordance with the 2011 version of the National List of Essential Medicines
(target, 100%). Only 34% (18/53) of the medications received were generics (target, 100%).
The percentage of essential generic medications bought from the national provider, SALAMA
was 45% (5/11) (target, 100%). The range of stock quantification was 40% (understocked) to
357% (overstocked) (target, 100%). The range of consumption of medications was 14% to
121% (target, 100%). The results of the current investigation indicate that the drug supply chain
in Madagascar hospitals requires improvement. The hospital pharmacies and the role of hospital
pharmacists must be amended as recommended in the FIP Basel Statements.
INTRODUCTION
Madagascar is an island nation in the Indian Ocean with approximately 24 million inhabitants
in 2015. It is the 154th poorest country among 188 countries of the United Nations, with a low
Human Development Index of 0.510 in 2014 (United Nations Development Programme, 2015).
The incidence of poverty is high, with 91% of households considered “poor” based on the
international Purchasing Power Parity (PPP) of 2$. According to the national poverty line of
0.5$ per capita per day, 71.5% of Malagasy are classified as poor and 52.7% are extremely poor
(under the national poverty line of 0.35$ per capita per day) (National Institute of Statistics
2013). As a consequence, 76% of Malagasy people don’t receive the recommended minimum
level of dietary energy consumption (National Institute of Statistics 2013). Out-of-pocket health
expenditure (percentage of private expenditure on health) in Madagascar was last measured at
80.27% in 2013 (Trading economics 2017). In Madagascar, the proportion of the national
budget allocated to health care has consistently been below 10% for the past decade, even while
the country is progressing in other areas. The contribution of the state to public health
expenditure per capita has been reduced to between 3$ and 8$ for the past 10 years, against an
international standard of at least 34$ (Ministry of public health of Madagascar 2012). Due to a
limited amount of resources, it is imperative that the health care system performs as efficiently
as possible. The Madagascar national health and national pharmaceutical policies were revised
in 2016 to meet the universal health care coverage policy recommended by the World Health
Organization (WHO). The health care system must strike a balance between protecting public
health, guaranteeing patient access to safe and effective medications, improving the quality of
care, and ensuring that pharmaceutical expenditure does not become excessive (Mossialos et al
2004). In October 2003, Madagascar instituted the user fee policy, FANOME
(Fandraisan’Anjara NO Mba Entiko in Malagasy or Funding for non-stop medicine supplies)
that created “equity funds” at public health centres to subsidize free medicine for the poor. The
2005 General Policy of the Government stated that 80% of the poor should have access to free
medicine through the equity fund scheme. Resources for equity funds are obtained from
pharmaceutical sales at the community pharmacy associated with public health centres.
Unfortunately, beneficiary identification has proven to be a challenge for successful
implementation of equity in Madagascar (Honda, 2015). In 2011, the national Law n°005/2011
of hospital reform stipulates that the user fee from the FANOME in an integral part of the
hospital revenue. Thus, the implementation of cost-effective strategies to treat patients is not
always a priority for hospitals.
Equitable access to essential, high-quality and affordable medications should be the
priority of public hospital pharmacies. Medications in the hospital pharmacy should be
scientifically referenced (Lu et al, 2015) and purchased primarily from the Central Purchasing
of Essential Medicines and Medical Devices of Madagascar (SALAMA) which was created to
provide high-quality, affordable pharmaceuticals (Direction of Pharmacy, Laboratory and
Traditional Medicine 2016). Strong performance by the drug supply chain is therefore critical.
Understanding all stages of the drug supply chain will highlight the strengths and weaknesses
of the current management of supplies and stocks of pharmaceuticals in Madagascar as well as
lead to improvements within the system. The current paper assesses the performance of the drug
supply chain at a university hospital. We evaluated the processes relating to pharmaceutical
procurement: selection, supply and management of medicines. In Madagascar, a majority of
hospital pharmacies remain focused on procurement. The recent change in focus from
medication-oriented to patient outcome-oriented practice, adopted by many other countries,
remains unattainable in Madagascar, as the number of hospital pharmacy staff is very low
(LeBlanc et al 2005). Among the 75 public hospitals in Madagascar in 2015, 14 (20%)
employed only one working pharmacist. The aims of the current study were to increase
understanding of the procedures of selection, procurement and supplying management of
medication in a public hospital in Madagascar, in order to identify each stage of the supply
chain. The information will aid in highlighting the necessary improvements for the optimization
of medical care.
METHODS
Design
In 2011, the WHO published a manual for the monitoring and evaluation of the
procurement and supply management system of antiretroviral, anti-tuberculosis and antimalaria
medicines (World Health Organization 2011). The manual identifies indicators (see Table 1
and Table 2) that aid in the prevention of stock-outs and overstocking. In addition, the manual
instructs on the evaluation of the procurement management of these medications. The current
retrospective and evaluative study adopted a similar methodology within the hospital context.
Indicator
LEVEL CALCULATIONS OBJECTIVES
N°
1 Product selection Percentage of medicines that are in the Target : 100 %
National List of Essential Medicines To measure whether received
(NLEM) out of total of medicines medicines are in line with the NLEM.
received (princeps and generic medicines)
2 Product selection Percentage of generic medicines received Target : 100 %
To measure whether received
medicines are in line with the national
drug policy stipulating the
procurement of generics
3 Product selection Percentage of essential medicines Target : 100 %
provided by SALAMA out of total of To measure whether received
essential generic medicines received medicines are in line with the
procurement policies using the service
of SALAMA
4 Quantification of Percentage of quantities (no.of smallest Target : 100%
needs units) of each product received in 2012 out
of total quantities of which are planned for To measure the extent to which the
receipt in 2012 quantities received are consistent with
the quantities planned to be received
Indicator
LEVEL CALCULATIONS OBJECTIVES
N°
8 Quality control Percentage of product batches tested Target : 100%
during the year out of total number of To measure product quality before
batches received during the same period release for consumption
9 Quality control Percentage of tested batches that met the Target : 100%
quality standards in the year out of total To measure product quality before
number of batches tested for quality release for consumption
control during the same period
RESULTS
Data from one year (2012) were collected in 2013. Data on the distribution, prescription
and use of medications were not available. Manual inventory management is tedious and
therefore not performed by the staff, and as a consequence, data are not always reliable. Data
were collected on 53 painkillers (Table 3). There were three grades of analgesics included (76%
grade I, 15% grade II, and 9% grade III). Analgesics were administered via four routes (54.7%
oral, 17% injectable, 21% rectal, and 7.3% dermal).
Product selection
No of No of
Total No
INN Generics Princeps Forms Origin
(n=)
(n=) (n=)
WHO Grade 1
tablet, sachet,
Acetylsalicylic acid 3 1 2 India, China, France
injectable
Gel, capsule,
Niflumic acid 4 0 4 France
suppository
Gel, injectable,
tablet, sachet, India, China,
Diclofenac 10 2 8
suppository, oral Switzerland
suspension
Diclofenac with
1 0 1 Gel India
other ingredients
oral suspension,
Ibuprofen 3 2 1 India, France
sachet
Ibuprofen+
1 1 0 Tablet India
paracetamol
Indometacin 1 1 0 Capsule China
Tablet, gel,
Ketoprofen 5 0 5 suppository, capsule, France
injectable
Tablet, syrup,
effervescent tablet,
paracetamol 11 1 10 China, France, Italia
injectable,
suppository
Paracetamol +
1 1 0 Capsule India
Ibuprofen + Caffeine
WHO Grade 2
Paracetamol +
tablet, effervescent
Codeine 4 2 2 France, Germany
tablet , suppository
Nefopam
1 0 1 injectable France
Tramadol
3 3 0 tablet, capsule France
WHO Grade 3
Fentanyl 1 1 0 injectable South Africa
Madagascar, South
syrup, injectable,
Morphine 4 2 2 Africa and European
capsule
Union
TOTAL 53 17 36 - -
The percentage of essential generic medications provided by SALAMA out of the total
essential generic medicines received (Indicator 3) at the University Hospital was 45% (5/11)
(target is 100%). Indicators 1-3 reveal that prescribers at the University Hospital prefer the
brand-name (original) medication to the generic version, despite the greater cost. The ratio of
original brand-name to generics prescribed are particularly high for the non-opioids diclofenac
(10:2), paracetamol (10:1) and ketoprofen (5:0). Habit (prescribers originally used the brand-
name and grew to trust it) and reputation of the pharmaceutical firms that manufacture the
original medications are the main reasons for brand-name use10. However, the cost of treatment
is prohibitive for the population. There is no committee at the hospital to decide on a consensus
of medications used and as such the hospital director determines which medication to procure
without rational procedure to assess needs.
Quantification of Needs
Indicator 4 measures how closely the quantities of medicines received matched the
expected need during the study year (target of 100%). The hospital had complete documentation
on 41 medications (77%) (The inventory management system was not computerized and
manual data were not complete). Of the 41 medications, the percentage of purchased medication
to the medicinal need ranged from 40% (under-stocked) to 357% (over-stocked). Nine (22%)
medications ranged from 90% to 110%, 19 (46%) of the medications were over-ordered, 13
(32%) were under-ordered. A statistical analysis using the Kruskal-Wallis test showed that there
was no significant difference in percentage of medication procured to medication needed
between the three grades (according to the WHO) of analgesics (p > 0.05). The large range of
under-stock and over-stock may be explained by the lack of validated methods of quantification
as recommended by good procurement practices. The morbidity method of quantifying drug
requirements can be applied if morbidity data are available and standard treatment guidelines
(STGs) are followed. Alternatively, the consumption method can be applied if there are no
morbidity data and STGs are not followed (Holloway and Green 2003). In general, the
consumption method is a more suitable system in Malagasy hospitals as STGs are rarely
available and morbidity data are unreliable. The variability in the percentage of over- and under-
stocked medications may also be explained by the unpredictable use of hospital pharmacy
10
unpublished personal study results
services by nearby hospitals that are in need. Better communication between universities
hospitals within the same region is warranted.
Consumption
Safety stock is calculated as the average monthly medication consumption from the
prior year. Indicator 5 quantifies the percentage of consumed medication compared to the total
available medication after deducting the safety stock from 2011. The target for indicator 5 is
100% and indicates whether the quantities of products received were overestimated compared
to actual needs. An overestimation leads to a high risk of overstocking and consequently expiry
of products. Underestimated leads to a shortage of stock. At the University Hospital, 46 (86.8%)
medical references have complete data for safety stock. The consumption indicator values at
the University Hospital were variable, ranging from 14% to 121%. Of the 46 medications that
had complete documentation, 10 (22%) had an index of consumption between 90% and 110%.
Also, 33 (72%) and 3 (6%) had respectively index of consumption less than 90% and more than
110%. These results indicate that there is a tendency towards overestimation of the quantities
of medications received compared to actual needs. Statistical analysis using a Kruskal-Wallis
test indicated that there was no significant difference between the three analgesic grades
(according to the WHO) in over- or underestimation. There was a significant negative
correlation between the quantification and consumption: - 0.45 [0.67-0.17] at 95% confidence
interval. In total, the risk of overstocking and expiry of products is high.
Procurement Efficiency
ratio greater than one with a maximum ratio of 14 (median = 3). These results indicate that the
price paid by the hospital pharmacy is as much as 14 times higher than international pricing.
The procurement efficiency is therefore low and must be amended to be more accessible to the
population (Government of Madagascar 2015). In 1996, the Madagascar government set a goal
of procuring essential generic medications and medical devices with affordable pricing from
the Essential Drugs Purchasing Centre, SALAMA, for public hospitals and other health care
centres. However, nine wholesalers other than SALAMA remain involved in the procurement
of medicines at the University Hospital under investigation.
Supplier Performance
Indicator 7 measures the degree to which the supplier meets agreed upon delivery dates
and quantities. This measure is important, as delays in delivery or failure to comply with order
quantities may lead to shortages or require emergency orders. The target for this measurement
is 100%. Among the 10 suppliers (9 wholesalers and one local industry), supplier performance
varied from 0% to 82.5% (mean = 66%) (Table 4). In terms of quantities, compliance among
suppliers was not significantly different with the exception of the local industry supplying
morphine syrup. However, performances on delivery times were significantly different (Table
5). To ensure that national medicine procurement and supply systems are efficient and reliable,
it is recommended that one or two suppliers be selected to support SALAMA (Lu et al 2015).
Toward this aim, price comparison, lead time, and expiry date analysis to reduce stock at risk
of wastage, are the easiest methods for selection of supplier(s) (Anderson 2004).
Table 4: The percentage of orders delivered in full and on time per supplier
Re
Maximal Minimal
Number of Average delivery
Supplier Delivery time Delivery time
delivery lines times (j)
(day) (day)
1 27 7 46 0
2 18 3 28 0
3 40 2 6 0
4 2 98 168 28
5 5 0 1 0
6 2 0 1 1
7 6 5 22 0
8 61 2 73 0
9 3 8 23 0
10 2 0 1 0
Quality Control
To ensure that procured products are safe and effective, the National Drug Agency of
the Ministry of public health in Madagascar requires that quality standards be met. These
standards include good manufacturing practice certification, t h e WHO prequalification
approval for products supplied by SALAMA, national drug registration, and correct packaging
and labelling information. Moreover, a lack of resources prevents the internal quality control
lab of the National Drug Agency to perform effective systematic post-marketing control.
Indicator 8 was calculated at 0.8% (target value of 100%). Among the 125 batches investigated
in the current study, only one batch was controlled. The same results were found for indicator
9. Politically, there is a lack of interest in fighting against street medication in Madagascar and
the lack of coordinated strategies to combat the illegal sales of medication is raising the risk of
counterfeit medications (Direction of Pharmacy, Laboratories and Traditional Medicine 2016).
It is therefore critical that quality control of medication in Madagascar be reinforced.
Counterfeiting of pharmaceutical products is an increasing worldwide dilemma with a profound
impact on all lower and lower-middle income countries (Caudron et al 2008, Newton et al
2010). There are few published data allowing estimation of the extent of this problem and the
impact on public health (Newton et al 2006). Only 5–15% of the WHO members (191 states)
report on cases of counterfeit drugs (Newton et al 2010). However, a systematic review of the
literature on prevalence of counterfeit drugs was published in 2013. Of the 44 studies identified,
15 were methodologically sound. The studies were conducted in 25 different countries, the
majority of which were of low-income and/or low-middle income. Madagascar was one of the
countries studied. The median prevalence of substandard/counterfeit medications was 28.5%
(range 11–48%). Prevalence data were limited to antimicrobial drugs (all 15 studies). 13 studies
involved antimalarial, 6 antibiotics and 2 other medications. The majority of studies (93%)
contained samples with inadequate levels of active ingredients. The prevalence of
substandard/counterfeit antimicrobials was significantly higher when purchased from
unlicensed outlets (p < 0.001; 95% CI 0.21 to 0.32) (Almuzaini et al 2013).
Indicator 10 measures the reliability of the pharmacy in submitting complete and timely
reports on inventory control according to an established schedule. The University Hospital
under investigation was to report quarterly. Inventory control reporting was calculated at 75%
(target 100%). For the year, three of four reports were submitted to the Director of Pharmacy
of the Ministry of Public Health (supervisor of public hospital pharmacies). In addition,
inventory was not performed regularly (annually in this hospital). Moreover, the inventory
control reports that were submitted contained almost exclusively financial data while inventory
management, which is essential for the quantification of needs for ordering, should be detailed
in the reports.
The investigation of indicator 11 (percentage of medications lost, target = 0%), brought
about concerns over four items: paracetamol suppositories, 125 mg (10%), paracetamol
suppositories, 250 mg (2.8%), morphine capsules, 10 mg (86.7%), and morphine capsules, 30
mg (84.2%). The two dosages of paracetamol were purchased in response to specific orders by
prescribers despite the original medications were prescribed regularly at the hospital. The
morphine capsules expired during the referencing period due to an error in the quantity ordered:
the quantity received was seven times greater than the need, revealing deficiencies in ordering
and approval procedures. Moreover, prescribers were reluctant to use the morphine capsules as
they were accustomed to administering morphine syrup. As narcotic drugs, strict regulations
on the use of special prescription dosage forms and the distribution of these controlled
medicines prove to be a burden to prescribers (World Health Organization 2007). In the
University Hospital under investigation, a committee was formed to create a manual with
specific instruction on how to prescribe and distribute narcotics. Distribution of narcotics is
restricted to working hours (Oninjatovo 2015). The Director of Pharmacy of the Ministry of
Health, which is in charge of national pharmaceutical policy, updated the special prescription
forms in 2016 such that distribution of narcotics should be available at any time of day or night.
For the measurement of indicator 12 (percentage of painkillers available), 89% (47/53)
of medications were available during 2012. The duration of stock-outs (indicator 13) varied
from two to nine months (target value is 0 days) and involved the medications diclofenac,
ketoprofen and tramadol. However, the stock-outs did not significantly impact patients, as the
medications can easily be substituted by other medications.
DISCUSSION
The focus of the current study was to provide a better understanding of the procurement
and distribution of medication at a university hospital in Madagascar with the aim of improving
access to quality medication to the population. The recommendations based on our findings are
applicable to all public hospitals. In total, we found that the following strategies are critical to
the drug supply chain: rational selection, affordable pricing, sustainable financing, and a
reliable healthcare and drug supply system (Anderson et al 2004). In 2016, the Malagasy
Ministry of Health developed an operating manual for the logistical management of medication
and other health care products. However, the manual has not yet been assessed for applicability.
As recommended in the FIP Basel statements in 2015 (the international recommendations on
the future of the hospital pharmacy - www.fip.org/baselstatements), a formulary system must
be implemented for the successful selection of pharmaceutical products in the hospital setting.
The Basel statements constitute the first set of consensus statements reflecting the future vision
of hospital pharmacy practices worldwide. The 75 statements are divided into overarching
statements and six themes: medicines procurement, influences on prescribing, preparation and
delivery of medicines, administration of medicines, monitoring of medicines, and human
resources and training (Global Conference on the Future of Hospital Pharmacy 2008, Gray and
Vermeulen 2008, Editorial 2009, Guiu 2015). Some of the recommendations can easily be
instituted in Madagascar.
Basel statement n°26 suggests that it is necessary to link the NLEM to the WHO Model
Lists of Essential Medicines. Procurement of medications should not occur in isolation, but
rather be informed by a formulary selection processes (Basel statement n°22). In addition, the
procurement processes must be transparent, professional, and ethical to promote equity and
access and to ensure accountability to relevant governing and legal entities (Basel statement
n°17). In the USA, the concept of a formulary system, based on a collaborative effort of the
pharmacy and medical staff of a hospital, was described in the Minimum Standard for Hospital
Pharmacies by the American College of Surgeons in 1936. However, an audit in 1957 found
that only 76% of hospitals had some form of a pharmacy and therapeutics committee and only
about half (48%) had a formulary system. Therefore, implementation of such a system is a long-
term effort. While creation of the formulary system is a multidisciplinary activity (Scheckelhoff
2014), the responsibility of management of such a system should lie on the hospital pharmacy.
Results from a study investigating 55 hospitals (77% of total hospitals) in the Pacific Island
countries (PICs) with a population of only 9.8 million (2.5 times less than Malagasy) are
encouraging. The study found that from the responses received (some respondents did not all
the questions), 97% (36/37) of hospitals implemented a formulary system, and 81% (26/32) of
hospitals had a Pharmacy and Therapeutics (P&T) Committee (Penm et al 2015).
Improvement of the drug supply chain in Madagascar is essential due to limited human
resources. The ratio of pharmacy staff (pharmacists and pharmacy technicians) to the
population varies widely between regions; from 0.8 per 10,000 in African regions to 5.4 per
10,000 in the Americas (Wuliji 2009). The mean density of pharmacists per 10,000 people
across 82 countries world-wide is 6.02 while the rate for developing countries, such as
Bangladesh, China and many African countries is less than 3. The shortage of pharmaceutical
staff has implications on the inequalities of access to medication and pharmacist expertise (Lu
et al 2015). The successful functioning and operation of any health care system requires
substantial pharmaceutical human resources. Accepted pharmaceutical care standards
recommend the implementation of an acceptable ratio between the number of pharmacists and
the number of hospital beds and clinical departments (Sabzghabaee et al 2010). The Ministry
of public health in Madagascar must determine the optimal number of pharmacy staff prior to
procedural developments within hospital pharmacies. It is important to coordinate a procedure
that is morally acceptable, ethically sound, and legally justifiable, with an aim to promote the
health and well-being of the population (Matsoso 2009).
The WHO has estimated that up to half of all medicines prescribed and received by
patients are inappropriate. Irrational prescribing, dispensing, and patient use of medications are
worldwide problems, but were not studied in the hospital under investigation as we wanted to
focus first on the procurement system. Access to essential medications is one of the most cost-
effective ways of saving lives and improving health, and constitutes 20–40% of health budgets
in many developing countries. Increasing costs and lack of resources can result in a public
health system that is unable to procure sufficient medications to meet patient demand. Particular
problems inherent to the drug chain supply inefficiency include poor selection of medications,
a lack of consideration for relative efficacy, and cost-effectiveness. In addition, scarce local
availability and inefficient procurement practices can result in unavailability, inadequate
quality, wastage, or use of unnecessarily expensive medications. Moreover, prescribing that is
not in accordance with standard treatment protocols, poor dispensing practices resulting in
medication errors, and a lack of knowledge about dosing schedules, and nonadherence to dosing
schedules and treatment advice by patients contribute to the health care problem (Holloway and
Green 2003).
CONCLUSIONS
To improve the drug supply chain in Madagascar, the procedures of hospital pharmacies
and the roles of pharmacists need to be defined and amended as recommended in the FIP Basel
Statements. Among these changes, promoting the use of generics and supervising the
quantification of needs which are defined in the recent manual for logistics management are
critical. Developing the Malagasy Statements of the hospital pharmacy is essential to guide and
harmonize hospital practices.
Future studies should focus on a survey of pharmacy staff to obtain ideas on how to
prioritize the recommendations in the Basel statements to most efficiently improve the drug
supply chain. It will be essential to use a methodological approach for the prioritization of health
interventions.
References
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(Human development report).
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[Internet]. 2015. Available on:
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Sabzghabaee AM, Badri S, Ashari HE, Hosseini SM. 2010.The design and equipments of
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Official Journal of Isfahan University of Medical Sciences. 15(4):219‑ 24.
Matsoso MP. 2009. Future vision and challenges for hospital pharmacy. American Journal of
Health-System Pharmacy. 66(5 Supplement 3):s9‑ 12.
4.3.1 Introduction
4.3.2 Méthodologie
Nous avons mené une enquête par questionnaire. Pour cela, nous avons procédé par
échantillonnage raisonné. Tous les hauts responsables de l’approvisionnement des hôpitaux
publics à la DPLMT et à la Centrale d’Achats Salama étaient de nouveau inclus. Tous les
pharmaciens hospitaliers de CHU étaient choisis (à Antananarivo ou en provinces) car l’enquête
concerne le futur de leurs activités. Les Directeurs d’établissement de ces pharmaciens
hospitaliers étaient inclus également et enfin tous les membres du Conseil de l’ONP pour les
amener à donner leurs opinions sur le développement de la pharmacie hospitalière.
L’enquête porte sur trois critères possibles de priorisation des « Basel statements » : leur
importance, leur capacité de mise en œuvre efficace (en termes de technique), leur
réalisabilité (sur le plan économique, organisationnel, politique et éthique). Se basant sur
deux de ces critères, A. Donabedian a proposé une grille utile et simple pour établir des priorités
d’intervention ou de recherche (Tableau 15). L’intérêt de cette grille réside dans le fait qu’elle
distingue ces deux différents types d’action : intervention ou recherche. Ceci est
particulièrement utile lorsque le problème de santé est important et que, en outre, on ne dispose
d’aucune intervention efficace (124).
En suivant la même logique, on peut ajouter un troisième critère, celui de la réalisabilité, qui
concerne surtout les ressources, et ainsi proposer un arbre décisionnel qui intègre ce critère à
ceux de Donabedian mais adapter à des solutions au lieu de problèmes comme indiqués sur la
Figure 12. L’intérêt de cet arbre décisionnel est qu’en plus d’indiquer les priorités
d’intervention, il distingue les types de recherche les plus appropriés pour la recommandation.
Ainsi, une recommandation étant jugé importante, mais dont la capacité de mise en œuvre est
faible, une recherche évaluative peut être utile pour identifier les préalables à sa mise en œuvre.
Enfin, les recommandations dont la réalisabilité est élevée constitueraient des priorités
d’intervention.
En se basant sur cette figure pour les « Basel statements », nous pouvons classer les 75
recommandations en quatre catégories :
Les priorités d’action et de recherche ont été distinguées. En effet, toutes les 75
recommandations ne pourront être satisfaites en même temps ou au niveau souhaité dans le
contexte malgache, compte tenu des contraintes diverses du système de santé, notamment celles
qui sont liées aux ressources.
Les questionnaires ont été envoyés par mail ou par courrier électronique aux participants (voir
Annexes 8 et 9). Pour faciliter l’introduction de cette enquête, nous avons présenté le
questionnaire aux participants comme une méthode Delphi. La méthode Delphi est une bonne
méthode pour mettre en évidence d’éventuelles convergences d’opinion et de dégager certains
consensus sur des sujets précis, grâce à l’interrogation d’experts, à l’aide de questionnaires.
L’objectif le plus fréquent des études Delphi est d’apporter l’éclairage des experts sur des zones
d’incertitude en vue d’une aide à la décision. Des questionnaires successifs sont envoyés afin
de diminuer la dispersion des opinions, et de préciser l’opinion consensuelle médiane. Au cours
du deuxième tour, les experts, informés des résultats du premier tour, doivent fournir une
nouvelle réponse et surtout sont tenus de la justifier si elle est fortement déviante par rapport
au groupe. Au cours du troisième tour, on demande à chaque expert de commenter les
arguments des déviants. Quant au quatrième tour, il donne la réponse définitive : opinion
consensuelle médiane et dispersion des opinions (intervalles interquartiles) (125).
Dans notre étude, nous avons effectué un seul tour. Il s’agit donc d’une « méthode Delphi
modifiée ». Etant donné le nombre élevé de recommandations, avec ce seul tour, si nous
arrivons à sélectionner quelques recommandations à mettre en œuvre, ceci constituera un bon
départ. Toutefois, cette étude pourrait être continuée hors du cadre de ce travail de thèse.
4.3.3 Résultats
4.3.3.1 Participants
Nous avons envoyé les questionnaires à 46 acteurs de santé. 34 /46 questionnaires nous sont
renvoyés par mail ou par courrier soit 74% de taux de participation. Les Tableaux 16 et 17 nous
décrivent respectivement la composition des participants sollicités et des participants ayant
répondu aux questionnaires.
Le délai moyen de réponse est de 31 jours avec un délai minimum de 8 jours et un délai
maximum de 87 jours. Le délai moyen de réponse est de 15,9 jours pour les responsables du
Ministère de la Santé publique. Pour les autres catégories de participants, le délai moyen de
réponse est de 37,8 jours. Les responsables du Ministère de la Santé publique semblent accorder
une plus grande priorité pour contribuer à la recherche pour l’avancement de la pharmacie
hospitalière.
Les nombres et pourcentages de réponses des participants pour chaque critère et par
recommandation sont présentés en Annexe 10. Le Tableau 18 nous indique les moyennes
obtenues pour chaque critère pour les 75 recommandations.
A notre connaissance, il n’y a pas de règles absolues pour définir comment on classifiera les
différents niveaux de chaque critère. Ainsi, pour déterminer les priorités d’intervention ou de
recherche, nous nous sommes basés sur les moyennes calculées dans le tableau précédent et
avons choisi de les classer en 4 catégories comme décrit dans le Tableau 19. 39
recommandations sur 75 sont classées dans ces priorités d’intervention ou de recherche.
Les Tableaux 20 à 23 résument les étapes de tri des recommandations suivant ces 4 catégories.
Capacité de
Priorité Importance mise en œuvre Réalisabilité
efficace
Priorité 1 pour
Plus grande ≥ 81,9% Elevée ≥ 53,5% Oui ≥ 61,2%
intervention
Priorité 1 pour
Plus grande ≥ 81,9% Faible ≥ 43,8% Oui ≥ 61,2%
recherche
Priorité 2 pour
Moins grande ≥ 16,3% Elevée ≥ 53,5% Oui ≥ 61,2%
intervention
Priorité 2 pour
Moins grande ≥ 16,3% Faible ≥ 43,8% Non ≥ 35,7%
recherche
Tableau 20 : Résumé des étapes de tri des recommandations dans la priorité 1 pour intervention
Tableau 21 : Résumé des étapes du tri des recommandations dans la priorité 1 pour recherche
Total 75 47 63% 6 8% 4 5% -
75 31 41% 8 11% 3 4%
Total
75 31 41% 8 11% 0 0%
Total
Dans la suite, nous allons nous concentrer sur les recommandations de la priorité 1 ou haute
pour intervention qui nous seront utiles pour la construction de notre modèle. 32/75 (42,7%)
des recommandations sont retenues dans cette catégorie. Nous les présenterons successivement
dans les Tableaux 24 à 30 en suivant les thèmes des recommandations internationales.
Recommandations générales
Les pharmaciens hospitaliers devraient être les personnes ressources pour le bon usage des
9.
médicaments et être facilement joignables comme point de contact par tous les soignants.
Les autorités de santé et directeurs des hôpitaux devraient impliquer les pharmaciens
4.
hospitaliers dans toutes les étapes du processus d’utilisation du médicament à l’hôpital.
Les autorités de santé devraient s’assurer que chaque pharmacie hospitalière soit placée sous
5.
la responsabilité de pharmaciens ayant validé une spécialisation en pharmacie hospitalière.
Les pharmaciens hospitaliers devraient prendre une responsabilité dans tous les circuits
8.
logistiques des médicaments à l’hôpital.
Concernant les recommandations générales, 6/16 (37,5%) sont retenues comme prioritaires par
les participants. Asseoir la place du pharmacien hospitalier dans toutes les étapes du circuit
logistique, du processus d’utilisation du médicament y compris la formation des autres
professionnels de santé devrait être priorisée avec l’appui des autorités de santé et des directeurs
des hôpitaux. Ce qui correspond aux attentes relevées lors de notre recherche qualitative.
, 1. Approvisionnement
L’approvisionnement doit reposer sur un système d’assurance qualité rigoureux permettant
de s’assurer que des médicaments non conformes ou de mauvaise qualité ne sont pas intégrés
21.
au circuit. Un stockage approprié permettant de maintenir la qualité dans toute la chaîne
d’approvisionnement est obligatoire.
Chaque pharmacie devrait disposer de procédures pour les situations de ruptures de stock ou
25.
les approvisionnements en urgence.
Le processus d’approvisionnement doit être transparent, professionnel et éthique afin de
17. promouvoir équité et accès au traitement pour tous et en endosser la responsabilité vis-à-vis
des autorités réglementaires et du gouvernement.
Un bon approvisionnement doit reposer sur un système d’information fiable qui délivre une
23.
information exacte, en temps réel et facile d’accès.
En termes d’approvisionnement, 7/9 (77,9%) des « Basel statements » sont retenues prioritaires
selon les participants. Ceci affermit la nécessité de professionnaliser cet approvisionnement
pour le rationaliser. Transparence, professionnalisme et éthique sont indispensables pour
promouvoir équité et accès au traitement pour tous. En premier lieu, les compétences du
personnel sont nécessaires et ce personnel devra être placé sous une responsabilité
pharmaceutique. Le volet sélection et approvisionnement des médicaments doivent aller de pair
et le système d’assurance de qualité rigoureux.
2. Prescription
Les pharmaciens hospitaliers devraient être membres des commissions des médicaments et
27. dispositifs médicaux afin de valider les procédures d’utilisation des médicaments y compris dans
leurs utilisations hors AMM ainsi que celles des médicaments expérimentaux.
En termes de prescription, 1/7 (14,3%) recommandation a été retenue prioritaire selon les
participants malgré que 5/7 (71%) de ces recommandations sont considérées d’une importance
plus élevée. Pour le cas des hôpitaux malgaches, la création, l’organisation de comité de
médicaments et des intrants de santé a été rendue officielle en 2017. Ce comité a pour missions
d’élaborer une stratégie d’approvisionnement en médicaments et consommables médicaux pour
minimiser les pertes, d’assurer une meilleure qualité de soins en identifiant les intrants
présentant un meilleur rapport coût/efficacité et d’améliorer la disponibilité, l’accessibilité et le
bon usage des médicaments ainsi que des dispositifs médicaux nécessaires à la qualité des soins.
Il sera mis en place progressivement à partir de cette année et le pharmacien aura un rôle
primordial dans ce comité.
Nous remarquons que les activités pharmaceutiques en unités de soins bien avancées dans les
pays développés ne sont pas retenues comme une priorité par les acteurs de santé malgaches.
, 3. Préparation et délivrance
Les pharmaciens hospitaliers devraient veiller à ce que les conditions de stockage des
33.
médicaments soient satisfaisantes à l’hôpital.
Les pharmaciens hospitaliers devraient mettre en œuvre des systèmes de traçabilité des
41.
médicaments délivrés par la pharmacie afin par exemple de faciliter les retraits de lots.
Les pharmaciens hospitaliers devraient s’assurer que les préparations sont effectuées en
35.
stricte conformité avec les bonnes pratiques dont elles relèvent.
Les pharmaciens hospitaliers devraient être responsables de l’étiquetage adéquat et du
34.
contrôle de tous les médicaments stockés au sein de l’hôpital.
Les pharmaciens hospitaliers devraient veiller à ce que toutes les informations nécessaires à
42.
la préparation et l’administration des médicaments soient disponibles dans les unités de soins.
Les pharmaciens hospitaliers devraient déterminer quels médicaments sont disponibles dans
54. les armoires des unités de soins et standardiser leurs conditions de stockage et de
manipulation dans les services de soins.
En termes d’administration, 8/16 (50,0%) des recommandations sont prioritaires pour les
participants. Les rôles des pharmaciens hospitaliers consisteraient à mettre à disposition des
informations nécessaires à la sécurité de l’administration des médicaments, déterminer les
médicaments qui devraient être disponibles dans les unités de soins, assurer le maintien de leur
intégrité jusqu’au moment de l’administration et développer des procédures qualité
d’administration des médicaments pour détecter les erreurs et y remédier. Les recommandations
sur la chimiothérapie et les particularités de la pédiatrie sont priorisées également.
, 5. Surveillance du traitement
Un système d’alerte pour effets indésirables des médicaments devrait être établi et entretenu,
et les mesures nécessaires prises pour minimiser les risques identifiés. Les déclarations
59.
d’effets indésirables devraient être adressées aux programmes régionaux ou nationaux de
pharmacovigilance quand ils existent.
Un système d’alerte pour erreurs médicamenteuses devrait être établi et entretenu et les
mesures nécessaires prises pour minimiser les risques identifiés. Les déclarations d’erreurs
60.
devraient être transmises auprès des programmes régionaux ou nationaux sur les erreurs
médicamenteuses quand ils existent.
Un système d’alerte pour médicaments défectueux devrait être établi et entretenu pour un
suivi et pour la prise des mesures nécessaires visant à minimiser les risques. Les déclarations
58.
de non conformités sur les médicaments devraient être dirigées vers les programmes
régionaux ou nationaux de pharmacovigilance quand ils existent.
Des outils permettant de repérer les évènements indésirables des médicaments devraient être
64. développés. Les données ainsi recensées devraient être évaluées pour améliorer la qualité et
la sécurité des pratiques thérapeutiques.
5/8 (62,5%) des recommandations de ce thème sont retenus. Le système d’alerte pour
médicaments défectueux, pour effets indésirables et pour erreurs médicamenteuses devrait être
établi en priorité selon les participants. Une mise en place de programmes centralisés au niveau
national ou régional pour ces déclarations devrait s’en suivre. A Madagascar, l’Agence du
Médicament centralise les déclarations de non conformités et d’effets indésirables même si à
ce jour, les professionnels de santé sont encore peu nombreux à effectuer ces déclarations (110).
Les déclarations pour erreurs médicamenteuses restent un tabou. Certainement que ces erreurs
existent (45) mais les accepter serait humiliant pour le personnel de santé malgache et
nécessitera une sensibilisation quant à l’importance de leur suivi. Un système de déclarations
des erreurs médicamenteuses devrait être développé.
La pénurie avérée de personnel en pharmacie hospitalière devrait faire l’objet d’études au travers
75.
d’un programme de recherche stratégique.
La méthodologie adoptée est une méthode Delphi « modifiée ». A vrai dire, il ne s’agit pas
d’une recherche de consensus mais d’une recherche d’orientations sur le futur de la pharmacie
hospitalière pour Madagascar en l’absence de recommandations nationales. Cette enquête
constitue une initialisation de recommandations malgaches sur le futur de la pharmacie
hospitalière. Le développement de telles recommandations a été par exemple effectué en
Europe et a résulté en l’adaptation des 75 recommandations aux pratiques pour arriver à 48
recommandations européennes. Les recommandations sont actuellement regroupées dans six
thèmes : 1. Recommandations générales et politique générale, 2. Sélection, approvisionnement
et distribution, 3. Production et préparations, 4. Pharmacie clinique, 5. Sécurité du patient et
assurance qualité, 6. Formation et recherche (126)(127). Ainsi, la méthode Delphi, avec
plusieurs tours, pourrait être appliquée dans le futur quand les pharmaciens hospitaliers
malgaches auront plus d’expériences. Une discussion de groupe pourrait compléter le Delphi
pour obtenir plus d’explications des participants sur leurs points de vue (123).
Nous avons choisi de nous référer aux recommandations initiales de 2008 malgré que les
« Basel statements » aient été révisées et qu’une nouvelle version soit disponible depuis 2015.
Cette révision a été menée pour s’adapter encore plus aux nouvelles pratiques pharmaceutiques
hospitalières (128). La structuration de la pharmacie hospitalière à Madagascar étant à ses
débuts, les recommandations initiales seraient plus appropriées dans notre travail.
Nous avons eu l’opportunité de faire connaître à ces acteurs de santé les recommandations
internationales initiales et nous avons pu avoir un aperçu de leurs points de vue sur ces
recommandations. Ainsi, dans le modèle que nous allons proposer, nous allons pouvoir tenir
compte de ces points de vue en référençant dans notre modèle les recommandations qui seront
suivies à travers ce modèle. Nous constatons à travers les résultats que les acteurs de santé sont
conscients que des grands efforts devront être menés pour identifier et former le personnel des
pharmacies des hôpitaux. Confier une pharmacie d’hôpital à des prestataires de service non
pharmaceutiques ne pourrait être envisageable que temporairement et un prestataire devra
disposer au minimum d’un pharmacien et mieux encore, ce prestataire pourrait être un
établissement pharmaceutique comme c’est déjà le cas dans un hôpital militaire à Antananarivo.
Pour les hôpitaux universitaires, un pharmacien par hôpital ne serait certainement pas suffisant
pour mener toutes les activités proposées. Par exemple, au Burkina Faso, un CHU dispose de 3
à 7 pharmaciens (1 pharmacien pour 100 lits) pour assurer des activités socles d’une pharmacie
hospitalière (61). A Madagascar, dans un premier temps, le recrutement d’au minimum deux
pharmaciens par établissement hospitalier universitaire et un pharmacien pour les CHRR et
CHRD devrait être envisagé pour accélérer la mise en place des activités pharmaceutiques à
l’hôpital. Asseoir la place du pharmacien hospitalier dans le système de soins est réalisable avec
l’appui des autorités de santé et des directeurs d’hôpitaux est primordial. A moyen terme, les
hôpitaux disposant de pharmaciens devrait limiter la prestation de service à la gestion
administrative et comptable puis à la mise à disposition de personnel pour la pharmacie selon
des critères de recrutement définis par le pharmacien en collaboration avec le directeur de
l’hôpital. Ainsi, le pharmacien pourrait construire progressivement une équipe technique
suivant les besoins de l’hôpital. Participer à la sélection des médicaments via le Comité des
médicaments et des intrants de santé, superviser les activités d’approvisionnement et de gestion
logistique avec la mise en pratique du Manuel de procédures (119) constitueront deux activités
principales pour un pharmacien. A défaut de formation initiale de préparateur et d’auxiliaire en
pharmacie hospitalière, nous recommanderons le recrutement d’infirmier pour assister le
pharmacien dans les activités de distribution et de dispensation. Il pourrait alors contribuer
également à l’amélioration de la qualité de l’administration au chevet du malade.
Partie 5
5.1 Introduction
Les résultats de la recherche qualitative par des interviews semi-structurés des acteurs du circuit
du médicament ainsi que l’évaluation de la performance du circuit d’approvisionnement, seule
activité principale de la pharmacie hospitalière à Madagascar nous ont permis de comprendre
l’état du circuit du médicament dans sa globalité, d’approfondir les pratiques de référencement,
d’achat, de commande et de gestion des médicaments et de faire ressortir les améliorations
possibles à apporter dans le circuit du médicament. Ces améliorations vont dans le sens de
l’élaboration de modèle. D’autre part, pour arriver à orienter les priorités stratégiques de mise
en œuvre de ces améliorations à Madagascar, nous avons tenu compte de l’évaluation des
acteurs du circuit du médicament sur l’importance, la capacité de mise en œuvre efficace et la
réalisabilité de chacune des recommandations internationales sur le futur de la pharmacie
hospitalière. Tous ces résultats nous amènent à proposer un modèle optimal d'organisation du
circuit du médicament à l’hôpital qui sera mis à la disposition du Ministère de la Santé pour
être testé dans les hôpitaux publics. Le modèle visera une amélioration des processus de
référencement des médicaments, achat (quantification, commande), gestion du produit (stock,
distribution, logistique), gestion pharmaceutique (dispensation, bon usage, ratio bénéfices
thérapeutiques/coût). L’objectif général de ce modèle est d’optimiser le traitement des patients
au travers de l’utilisation judicieuse, sécurisée, efficace, appropriée et efficiente des produits de
santé. Les objectifs spécifiques consistent à rendre le processus d’approvisionnement
transparent, professionnel et éthique afin de promouvoir équité et accès au traitement pour tous,
initier l’utilisation de livret thérapeutique* établi en fonction de standards en matière de
traitements, protocoles et recommandations en s’appuyant sur les meilleures preuves
scientifiques disponibles, optimiser la gestion des stocks pour rendre disponible les données
nécessaires à la quantification des besoins et à la commande, rationaliser le processus de gestion
de produits de santé (commande, stock, distribution), définir le niveau de validation lors de la
distribution des produits de santé, rationaliser, sécuriser la prescription et l’administration des
médicaments et rendre disponibles et gérer les informations sur les médicaments nécessaires à
l’administration dans les services de soins.
Matériels
Pour l’élaboration de notre modèle et en tenant compte du contexte et des préalables au modèle,
nous nous baserons principalement sur les guides et référentiels suivants :
- Basel Statements on the Future of Hospital Pharmacy, Global Conference on the Future of
Hospital Pharmacy, Basel, Switzerland. 2008 (129).
- Livre Blanc de Pharmacie hospitalière – Horizon 2012 – SYNPREPH France (76).
- Bonnes pratiques de pharmacie hospitalière. France. 2001 (87).
- Référentiel qualité en pharmacie hospitalière. GSASA Suisse. 2009 (15).
- Guide en organisation hospitalière dans les pays en développement – Optimiser les activités de la
pharmacie. Version 8. Ministère des affaires étrangères de la République française et REMED,
Paris. 2003 (46).
- Guide d’organisation et de fonctionnement de la pharmacie hospitalière, Maroc. 2013 (9).
- Bonnes Pratiques de circuit du médicament du CHU de Rouen (France). Octobre 2012 (130).
Méthodes
Nous proposons de « pharmaceutiser » le circuit du médicament dans les hôpitaux publics
malgaches. On entend par « pharmaceutiser » l’action de rendre un processus rationnel par des
pratiques professionnelles sous la supervision d’un ou plusieurs pharmaciens. Pratiquement,
ceci implique de ne plus considérer les médicaments comme de «simples produits à vendre».
Les médicaments sont des produits de santé avec leurs bénéfices mais ils peuvent aussi
comporter des risques pour les patients si leur circuit n’est pas maîtrisé à l’hôpital.
Dans un premier temps, nous allons développer les ressources humaines pharmaceutiques
indispensables à ce circuit du médicament. Puis, nous déterminerons les locaux et moyens
matériels nécessaires à une gestion logistique rationnelle. Enfin, nous développerons les
différentes étapes suivantes du circuit du médicament : référencement, distribution,
prescription, administration et suivi du traitement.
La gestion technique doit être effectivement confiée aux pharmaciens dès que ces derniers sont
affectés par le Ministère de la santé publique dans les PUI. En tant qu’organe pivot du circuit
du médicament, la pharmacie hospitalière doit permettre de fournir des médicaments et autres
produits pharmaceutiques de qualité tout en utilisant de façon optimale les ressources
disponibles. Elle doit aussi contribuer à l’usage rationnel des médicaments. Les ressources
humaines pharmaceutiques sont indispensables.
Profils de poste
Personnels pharmaceutiques
Pharmaciens hospitaliers
Pharmaciens titulaires au minimum du diplôme d’état de docteur en pharmacie et ayant
des connaissances théoriques dans le domaine de la pharmacie hospitalière. Une
spécialisation en pharmacie hospitalière est fortement recommandée.
Personnels logistiques
Titulaires d’un Brevet au minimum, ils assurent les activités de manutention dans le
magasin de stockage.
Personnels administratifs
Gestionnaires
Titulaires d’un diplôme de Licence en gestion au minimum, ils peuvent notamment
assister le pharmacien responsable de la pharmacie dans ses fonctions de gestion et dans
la comptabilité.
Adjoints administratifs
Titulaire d’un Baccalauréat au minimum, ils assurent les fonctions de secrétariat et
autres tâches administratives.
Personnel d’appui :
Gardiens
Titulaire d’un certificat de fin de cycle primaire (CEPE) au minimum, ils assurent le
service de gardiennage
Femmes de ménages
Titulaire d’un certificat de fin de cycle primaire (CEPE) au minimum, elles assurent les
travaux de ménage.
Modalités de recrutement
Les recrutements doivent être effectués avec l’accord du pharmacien sur proposition de la
Direction des Affaires administratives et financières (DAAF) de l’hôpital et en collaboration
avec la Direction des Ressources humaines du Ministère de la santé publique.
Une gestion logistique rationnelle nécessitera des locaux et moyens matériels minimum. Les
ressources doivent rester simples et économiques mais fonctionnelles dans un contexte de pays
en voie de développement (48).
5.3.2.1.1 Locaux
Les locaux doivent s’adapter aux activités de la Pharmacie à usage intérieur et la maintenance
des locaux doit être assurée. Les spécifications techniques appliquées dans d’autres pays à
revenu moyen sont proposées pour Madagascar (48) (131) (9).
Les locaux sont prévus pour permettre : de respecter les règles de circulation, d’hygiène, et le
cas échéant de radioprotection et de garantir la sécurité du personnel et de l’environnement. La
sécurisation des locaux et l’accès aux personnes autorisées sont définis. La dimension du local
Les modèles simplifié et détaillé du circuit du médicament dans les hôpitaux publics sont
schématisés respectivement dans les Figures 13 et 14.
Le(s) pharmacien(s) doivent s’investir en priorité sur l’étape de référencement pour mettre en
place une méthode rationnelle de référencement car l’efficience de la gestion logistique en
découle. Les autres étapes du circuit en PUI ou en services de soins sont définies ou
réorganisées pour préparer progressivement un exercice pharmaceutique centré sur le patient
suivant les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (132).
5.3.3.1 Référencement
5.3.3.1.1 Proposition de liste limitative des médicaments pour les hôpitaux publics
Nous proposons dans un premier temps un outil de base national pour répondre aux besoins
actuels du pays : une liste limitative des médicaments destinés à être référencés et
approvisionnés par les hôpitaux publics est proposée en Annexe 11.
Elle comprend 1002 références incluant toutes les classes médicamenteuses y compris les
médicaments de programme. Elle a été élaborée sur la base d’une étude comparative entre
les listes modèle OMS de 2015 (listes modèles enfant et adulte) et la LNME 2014.
Considérant que les listes modèles de l’OMS sont les références en termes de pharmaco-
économie, d’une part, les médicaments de la LNME qui ne correspondent pas aux
recommandations des listes modèles OMS ne sont pas inclus dans cette liste, d’autre part,
les médicaments des listes modèles OMS qui ne sont pas officiellement autorisés à être
approvisionnés par les fournisseurs sont intégrés pour donner une large gamme de
médicaments aux prescripteurs. Cette liste pourra servir d’outil de base à tous les Comités
du Médicament et des Intrants de santé pour le référencement des médicaments dans leurs
hôpitaux. Elle servira également d’outil pour la prochaine révision de la LNME. Elle sera
mise à jour à chaque diffusion de nouvelle version de listes modèles de l’OMS.
5.3.3.2 Prescription
La prescription est un acte médical, elle est rédigée par le médecin ou par toute
personne habilitée, après examen du patient.
La prescription est réservée aux prescripteurs légalement autorisés à Madagascar
(article 125 du Code de la santé) (92) :
les médecins ;
les stagiaires internes en médecine sous l’autorité du médecin responsable du
service ;
les chirurgiens-dentistes dans les limites d’une liste déterminée par arrêté du
Ministre chargé de la Santé ;
en l’absence de médecin, les paramédicaux dans la limite des listes de
médicaments autorisés.
Le Directeur de l’hôpital établit la liste des personnes habilitées à prescrire ainsi que leur
spécialité (sur proposition des responsables de services), en assure la mise à jour et la
transmet à la pharmacie à usage intérieur. Il est recommandé de tenir à jour dans chaque
service de soins la liste des paraphes et signatures des médecins habilités à prescrire afin
de pouvoir identifier facilement le prescripteur. Il est à noter que seuls les professionnels
inscrits à l’Ordre des Médecins peuvent prescrire les stupéfiants.
Au cours de son hospitalisation, le patient peut se voir prescrire des traitements de la
part de plusieurs médecins, au sein de la même unité de soins, voire dans d’autres unités
de soins (avis de spécialistes…). Il est important d’avoir une approche thérapeutique
globale, et donc un support unique de prescriptions afin d’éviter les prescriptions non
adaptées (redondances, incompatibilités).
Toute ligne de prescription, tout arrêt et toute modification doivent être identifiés au nom
du prescripteur. La signature du médecin prescripteur doit être facilement identifiable,
apposée immédiatement à côté ou en dessous. L’ordonnance doit répondre aux mêmes
règles de confidentialité que toute pièce du dossier médical ; par exemple, il ne doit pas y
avoir d’affichage de la prescription dans la chambre du malade.
La rédaction de la prescription
La prescription s’appuie sur :
- la réglementation en vigueur,
- les connaissances et recommandations scientifiques et leur niveau de preuve,
- les recommandations locales établies par la COMEDIM,
- les données bénéfice/risque pour le patient,
- les données pharmaco-économiques.
Dans l’attente du livret thérapeutique élaboré par le COMEDIM, la liste limitative sera mise
à la disposition des prescripteurs.
Le support de prescription
La prescription est faite sur un support papier conservé dans le dossier du patient. Peuvent
être utilisés :
o la fiche de prescription du dossier de soins institutionnel,
o les supports développés par certaines unités de soins,
o les prescriptions journalières de réanimation ou d'unités de soins continus,
o le dossier d’anesthésie en post opératoire.
Cas particuliers
- Prescription conditionnelle
Certaines lignes de prescription peuvent être conditionnelles ; il conviendra alors que la
condition soit explicitement définie et qu’un nombre maximal d’administrations soit
indiqué.
Ex : Paracétamol 500 mg comprimé x 2 si température >38°5, maxi 3 fois par 24h.
L'anticipation de ces prescriptions conditionnelles est vivement recommandée, et ceci dès
l'admission du patient.
- Prescription verbale
La prescription verbale ne doit être acceptée qu’exceptionnellement et dans des
situations d'urgence. Les responsabilités de l’infirmière et du médecin sont alors
entièrement engagées. Le médecin devra confirmer par écrit systématiquement et dès que
possible sa prescription même si elle est conforme à un protocole écrit et validé dans le
service.
- Les prescriptions sont rédigées de façon lisible ; elles sont détaillées, datées et
signées (identité précise du prescripteur).
- Le prescripteur réévalue systématiquement le traitement du patient entrant et
établit par écrit sa prescription reprenant l'ensemble des médicaments poursuivis,
modifiés ou substitués.
- Les prescriptions sont rédigées autant que possible sur un support permettant
d'éviter toute retranscription.
- Les prescriptions verbales se font uniquement pour des situations d'urgence et
sont confirmées systématiquement par écrit dès que possible.
- Une information éclairée sur les traitements prescrits et leurs effets indésirables
est délivrée au patient.
Le pharmacien est tenu d’effectuer une analyse et une validation pharmaceutique des
prescriptions autant que possible.
L’ordonnancier en version papier est l’unique document réglementaire pour assurer la
traçabilité de la dispensation des stupéfiants et des psychotropes. Les pharmaciens doivent
assurer un suivi régulier de l’usage et de la consommation des stupéfiants, psychotropes ainsi
que des anesthésiques généraux (à cause de leurs circuits spécifiques).
NB : Les stupéfiants peuvent être disponibles dans les services de soins en tant que
médicaments d’urgence en respectant les règles suivants :
- Ranger les stupéfiants dans une armoire fermant à clé et réservé exclusivement
à cet usage.
- Vérifier l'adéquation entre la dotation définie, les quantités consommées et les
quantités restantes. Ramener à la pharmacie les quantités en surplus.
- Veiller à toujours refermer l'armoire après utilisation.
Tout médicament délivré à titre nominatif et non utilisé doit être retourné à la pharmacie
pour remboursement à la famille du patient.
5.3.3.4 Administration
Objectifs
- garantir la qualité et la sécurité de l’acte d’administration des médicaments par le
personnel infirmier permettant ainsi :
o de lutter contre l’iatrogénie médicamenteuse,
o d'assurer l'administration du Bon médicament, au Bon patient, à la
Bonne Dose, par la Bonne voie d'administration, et au Bon moment
(règle des 5 B).
- tenir informés les autres professionnels de santé des conditions d’exécution des
prescriptions (médecins et pharmaciens).
Principes généraux
La qualité de l’administration dépend de la qualité de la prescription. Au cours de
l'administration, l’information, l’accompagnement et l'éducation thérapeutique du patient
doivent être systématiquement assurés auprès du patient par le personnel infirmier et médical
assisté par les étudiants en pharmacie.
En l’absence du médecin, l’infirmier (ère) est habilité (e), après avoir reconnu une situation
comme relevant de l’urgence, à mettre en œuvre des protocoles de soins d’urgence
préalablement écrits, datés, signés par le médecin responsable.
Il est souhaitable de mettre en œuvre l’administration thérapeutique le plus rapidement
possible après la prescription médicale, notamment dans les situations d'urgence.
la prescription),
- l'analyse de la faisabilité de son exécution :
- mode d'administration adapté au patient,
- prise en compte des antécédents du patient (allergies, effets secondaires…).
doivent être envisagés que lorsque l'état du patient rend impossible leur
administration. En effet, un changement de la forme galénique non validé peut
être responsable d'effets indésirables, d'inactivation du principe actif, ou encore
de la sensation d'un goût amer.
• Pour les préparations injectables, différentes précautions supplémentaires doivent
être prises :
- le prescripteur doit préciser le solvant à utiliser s’il n’est pas conforme à
l’AMM ainsi que les modalités d’administration (durée de la perfusion, voie
d’administration). Certaines spécialités doivent être diluées avec des solvants
spécifiques.
- l'infirmier (ère) doit :
- reconstituer les médicaments de façon extemporanée,
- noter clairement sur la préparation : le nom du patient, la dénomination
du médicament, la quantité de principe actif, la date et l'heure de
préparation et l'échelle horaire.
- vérifier la compatibilité physico-chimique des produits entre eux. D’une
manière générale, et lorsque cela est possible, l'administration de
plusieurs médicaments dans une même perfusion est déconseillée. Avant
tout mélange, il est indispensable de vérifier la compatibilité des
médicaments.
- prendre des précautions particulières visant à assurer sa protection lors
de la préparation de médicaments cytotoxiques au sein des unités de
soins notamment éviction des infirmières enceintes ou allaitantes :
Manipulation sous hotte à flux laminaire vertical,
À défaut, mesures de protection : port de gants stériles, d'une
surblouse, d'un masque FFP2 (type bec de canard), de lunettes
de protection.
- être particulièrement vigilant lorsqu'un calcul de dose et des dilutions sont
nécessaires. En effet, le calcul des doses avec dilution expose à un risque
majoré par dix d'erreur médicamenteuse. En conséquence, un double
contrôle infirmier(e)/infirmier(e) ou infirmier(e)/prescripteur est vivement
conseillé.
En cas de doute sur la prescription, la posologie ou le mode d’administration, l’infirmier
(ère) doit consulter le dictionnaire des médicaments (Vidal ou autres) et si le doute persiste,
L’infirmier (ère) doit enregistrer en temps réel dans un document du dossier du patient
toute administration d’un médicament, une fois l'acte effectué. Ceci formalise ainsi une
trace (écrite ou informatique) systématique de l’ensemble de ses actes impliquant le
médicament.
5.3.3.5.1 Pharmacovigilance
Pourquoi déclarer ?
- La pharmacovigilance correspond à l’ensemble des techniques d’identification,
d’évaluation et de prévention du risque d’effet indésirable résultant de l’utilisation
des médicaments et produits à usage humain.
- Elle doit permettre de garantir la sécurité d’emploi après mise sur le marché et
identifier de nouveaux risques pouvant conduire à des modifications de l’AMM
(mises en garde, limitations d’utilisation, voire retrait du produit).
5.4 Conclusion
Le modèle que nous proposons va de pair avec le Manuel de procédure logistique des intrants
de santé développé par le Ministère de la Santé publique en 2016 (119). Ils se justifient par
l’absence de guide à l’usage des acteurs de santé. Nous voulons apporter une contribution à
la « pharmaceutisation » de tous les acteurs du circuit du médicament et des activités de la
pharmacie de l’hôpital. La mise en pratique de tous ces outils sera encore un défi surtout
dans les unités de pharmacie sans professionnel du médicament. Toutefois, nous sommes
confiants que nous pourrions tester le modèle proposé. Après ce test, sur la base de toutes
ces propositions, il serait pertinent d’élaborer un guide pratique sur le circuit du médicament
dans les hôpitaux malgaches qui seront mis à disposition de tous les prescripteurs, personnels
paramédicaux et pharmaceutiques des hôpitaux publics. Ce guide pourrait être développé en
collaboration avec la DPLMT et l’Agence Nationale Hospitalière.
6 DISCUSSION GENERALE
Partie 6
Discussion générale
Dans les pays développés, au cours des quatre dernières décennies, l’exercice
pharmaceutique s’est éloigné de son objectif originel de distribuer des médicaments pour
s’orienter vers une approche plus globale centrée sur les soins aux patients. Toutefois, les
activités principales de référencement et d’approvisionnement doivent être maîtrisées avant
de se centrer sur le patient. Pour le cas de Madagascar, cet exercice centré sur le patient
nécessitera encore la mise en place de cursus de spécialisation en pharmacie hospitalière ou
formation post-graduée en pharmacie clinique (53)(57). Néanmoins, les autres étapes du
circuit du médicament définies dans ce travail serviront de prémices à cette pratique.
La mission du pharmacien est de s’assurer que le traitement médicamenteux d’un patient
soit approprié, le plus efficace et le plus sûr possible et qu’il convienne au patient. En
assumant une responsabilité directe vis-à-vis des patients quant à leurs besoins en
médicaments, les pharmaciens peuvent réellement contribuer à l’amélioration des résultats
du traitement médicamenteux et de la qualité de vie de leurs patients. Afin de remplir cette
obligation, il est nécessaire que le pharmacien soit en mesure d’assumer plusieurs fonctions
différentes. En tant qu’experts du médicament, il a toujours été considéré comme une source
de conseils et de traitement accessible et digne de confiance. Ceci ne doit pas seulement être
une réalité en pharmacie d’officine mais également en pharmacie hospitalière. Le cadre
institutionnel et juridique d’exercice de la pharmacie hospitalière sera défini prochainement
avec le Plan Directeur Pharmaceutique National. Pour être un membre efficace de l’équipe
6.2 Perspectives
Nous reconnaissons que des activités pharmaceutiques indispensables à l’hôpital n’ont pas
pu être intégrées dans notre modèle principalement la pharmacotechnie. Nous proposons de
préparer la concrétisation de cette activité par l’élaboration d’un projet inter-établissement
hospitalier. Ceci permettra de rationaliser les moyens humains et matériels.
A travers ce travail, nous voulons éclairer le domaine du circuit du médicament dans les
hôpitaux publics de Madagascar et proposer un modèle rationnel et justifié de ce circuit. Le
chemin à parcourir est encore long pour mettre en place le modèle et les actions à mener
nombreuses. Le personnel médical et paramédical apprend progressivement à collaborer
avec le personnel pharmaceutique. Les ressources humaines pharmaceutiques sont encore
fragiles et les formations initiales sont à renforcer.
Notre travail s’est limité au médicament. A Madagascar, le circuit des dispositifs médicaux
est dans son ensemble similaire à celui du médicament puisque leur distribution est
nominative et payante également. Même les gants d’examen doivent être achetés par le
patient. Un état des lieux du circuit de ces dispositifs pourrait être mené dans un premier
temps. Enfin, nous voulons préciser que notre modèle a été conçu pour les hôpitaux publics
et ne peut pas s’appliquer en l’état dans les hôpitaux privés à but lucratif qui
s’approvisionnent exclusivement auprès des grossistes privés, qui pratiquent une
dispensation journalière et nominative dans les unités de soins, les médicaments étant
facturés en fin d’hospitalisation en même temps que tous les autres actes médicaux et
diagnostiques.
7 GLOSSAIRE
Partie 7
Glossaire
■ Avis pharmaceutique
Information faite par un pharmacien accompagnant la dispensation d’un médicament ou d’un
dispositif médical, visant à donner des éléments pouvant modifier ou améliorer l’efficacité,
la sécurité ou le coût du traitement médicamenteux. L’avis implique une analyse
pharmaceutique. L’analyse des prescriptions consiste à vérifier a minima, la posologie, les
interactions médicamenteuses, les rythmes d’administration, les incompatibilités physico-
chimiques, l’adéquation avec la présentation commerciale (spécialité) prescrite, et à émettre
des conseils pharmaceutiques de bon usage (SFPC, 1997).
■ Bon usage
Chaque médicament dispose d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) qui garantit
sa qualité, sa sécurité et son efficacité. Le médicament est un produit de santé (produit
pharmaceutique) essentiel dans le processus de prise en charge médicamenteuse du patient :
le bon usage s’impose. Il s’agit de respecter les indications de l’AMM (pour lesquelles le
médicament a été qualifié), de prendre le bon médicament, au bon moment, à la bonne dose,
que le patient soit à domicile ou hospitalisé. Le bon usage est fondamental dans la nécessaire
lutte contre l’iatrogénie médicamenteuse.
■ Bonnes pratiques
Ce sont, dans un milieu professionnel donné (ici la santé), un ensemble de comportements
qui font consensus et qui sont considérés comme indispensables par la plupart des
professionnels du domaine. On les trouve généralement sous la forme de « guide de bonnes
pratiques » (exemple : bonnes pratiques de pharmacie hospitalière, bonnes pratiques de
préparation, bonnes pratiques de fabrication, bonnes pratiques cliniques, bonnes pratiques
de laboratoire, etc.).
■ Client
Destinataire d’un produit ou d’une prestation fournie par le fournisseur. A l’hôpital le
« client » ultime est le patient. Toutefois des clients intermédiaires peuvent être identifiés
(par exemple, l’unité de soins est client de la pharmacie de l’hôpital).
■ CLIN
Depuis plusieurs décennies, des dispositions réglementaires (variables selon les pays) ont
rappelé la nécessité pour tous les établissements de santé de développer des démarches
d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, notamment vis à vis du risque
infectieux liés aux soins. La lutte contre les infections nosocomiales (infections acquises au
décours d’une hospitalisation d’un patient) s’appuie sur un dispositif spécifique qu’est le
CLIN (Comité de lutte contre les infections nosocomiales), instance multidisciplinaire
JRS : nombre de jours de rupture de stock (ce nombre « Jrs » est divisé par 30,5 pour avoir
la même unité de compte en mois).
Le DMI (Dispositif Médical Implantable), c’est à dire conçu pour être implanté en totalité
ou en partie, par intervention chirurgicale ou médicale (via un orifice naturel) dans le corps
humain.
■ Education thérapeutique
L’éducation thérapeutique du patient s'entend comme un processus de renforcement des
capacités du malade et/ou de son entourage à prendre en charge l'affection qui le touche, sur
la base d'actions intégrées au projet de soins. Elle vise à aider le patient à gérer au mieux sa
vie avec une maladie chronique. Elle est un processus continu, qui fait partie intégrante et
de façon permanente de la prise en charge du patient.
■ Erreur médicamenteuse
L’erreur médicamenteuse correspond à l’omission ou à la commission d’un acte, non
intentionnel, qui concerne un médicament identifié destiné à un malade, erreur qui génère
un risque non voulu pour la personne hospitalisée. L’erreur médicamenteuse (qui peut
conduire à un événement indésirable grave, EIG) résulte d’un dysfonctionnement soit dans
le management des compétences soit dans l’organisation de la prise en charge thérapeutique
du patient. Dans certains cas, l’erreur médicamenteuse aboutit à un dommage pouvant aller
jusqu’au décès du patient.
La survenue d’erreur médicamenteuse se traduit soit par l‘absence de conséquence, soit par
l’inefficacité du traitement, soit par un effet indésirable. Elle relève alors d’un risque
sanitaire majeur, l’iatrogénie médicamenteuse. Il ne faut pas assimiler l’« erreur
médicamenteuse » à l’« effet indésirable ».
Gaz médical (dispositif médical) : tout gaz ou mélange de gaz qualifié de produit
pharmaceutique, autre qu’un médicament destiné par le fabricant à être utilisé chez l’homme
à des fins médicales et dont l’action principale voulue n’est pas obtenue par des moyens
pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme ; eg : dioxyde carbone médical
(CO2)
■ Gestion de la qualité
Ensemble des mesures prises pour s’assurer que les médicaments préparés sont de la qualité
requise pour l’usage auquel ils sont destinés.
■ Iatrogénèse / Iatrogénie
Le terme "iatrogène" vient du grec "γατροs = médecin" et "γενειν = engendrer".
Initialement, le terme s’appliquait à la pathogénie d’origine médicamenteuse. En 1996, le
rapport de la conférence nationale de santé en donnait une définition ciblant tous les actes
médicaux. Est iatrogène "toute pathogénie médicale au sens large, compte tenu de l’état de
l’art à un moment donné, qui ne préjuge en rien d’une erreur, d’une faute ou d’une
négligence". L’iatrogénèse correspond aux « conséquences indésirables ou négatives sur
l’état de santé individuel ou collectif de tout acte ou mesure pratiqué ou prescrit par un
professionnel habilité et qui vise à préserver, améliorer ou rétablir la santé » (Haut Comité
de Santé Publique, 1998 – France).
■ Indicateur
Un indicateur est le rapport établi entre deux ou plusieurs données. Comparé à un référentiel,
l’indicateur permet de prendre une décision.
Par exemple, « le nombre absolu d’erreurs de dispensation » rapporté au « nombre
d’ordonnances », ou « la durée d’une activité » rapportée au « nombre d’agents exécutants »
sont des indicateurs.
Chaque indicateur doit répondre à des exigences de validité, de fiabilité et de facilité
d’utilisation.
Les indicateurs sont regroupés dans un tableau de bord.
■ Indice de développement humain (IDH) est un indice statistique composite, créé par le
Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 1990 pour évaluer le
niveau de développement humain des pays du monde.
L'IDH est un indice composite, sans dimension, compris entre 0 (exécrable) et 1 (excellent).
Il est calculé par la moyenne de trois indices quantifiant respectivement :
■ Instruction
Document qui décrit la manière dont une opération doit être effectuée ainsi que les moyens
nécessaires pour la mener à bien. Les instructions se distinguent des procédures (voir ce
terme) par le fait qu’elles ne concernent qu’un service, une machine ou une personne.
■ Lot
Quantité définie d’une matière première, d’un article de conditionnement, d’un produit
fabriqué ou stérilisé en une opération ou en une série d’opération, telle qu’elle puisse être
considéré comme homogène.
Par exemple : une préparation magistrale pour un seul patient correspond à un lot ; plusieurs
préparations magistrales de formules identiques dont la préparation est commune constituent
un lot ; une préparation hospitalière (unité de lieu et de temps) correspond à un lot.
Le numéro de lot est une combinaison caractéristique de chiffres et/ou de lettres qui permet
d’identifier spécifiquement un lot.
■ Mésusage
Utilisation non conforme aux recommandations du résumé des caractéristiques du produit
(RCP) de l’AMM.
■ Non-conformité
Non-satisfaction à une exigence spécifiée (terminologie utilisée dans l’assurance qualité).
■ Pharmacotechnie
La science et la technique de formulation des médicaments (terme ancien : pharmacie
galénique).
■ Préparation hospitalière
Tout médicament (à l'exception des produits de thérapies génique ou cellulaire) préparé
selon les indications de la pharmacopée et en conformité avec les bonnes pratiques de
préparation, en raison de l'absence de spécialité pharmaceutique disponible ou adaptée dans
une pharmacie d'un établissement de santé. Les préparations hospitalières sont dispensées
sur prescription médicale à un ou plusieurs patients par une pharmacie hospitalière.
■ Préparation magistrale
Tout médicament préparé extemporanément au vu de la prescription destinée à un malade
déterminé soit dans la pharmacie dispensatrice (la pharmacie de l’hôpital), soit, dans une
pharmacie à laquelle celle-ci confie l’exécution de la préparation par un contrat écrit (contrat
de sous-traitance).
■ Procédure
Manière spécifiée d’accomplir une activité donnée (selon ISO 8402) : ce sont les règles
communes d’organisation et de travail à l’intérieur de la pharmacie.
Dans de nombreux cas, les procédures sont exprimées par des documents et comportent
l’objet et le domaine d’application d’une activité :
o Ce qui doit être fait et qui doit le faire ;
o Quand, où et comment cela doit être fait ;
o Quels matériels, équipements et documents doivent être utilisés ;
o Comment cela doit être maitrisé et enregistré.
Les « modes opératoires » ou « instructions » indiquent de manière précise les opérations à
effectuer pour accomplir une tâche.
■ Processus
Le processus est une chaîne d’activités avec des interfaces entre postes et services pouvant
être mesurées, mais également une chaîne de responsabilité impliquant des acteurs et des
compétences divers. Un processus peut être matériel (par exemple, la production d’une
préparation hospitalière via une opération de pharmacotechnie, produire un DM stérile via
une opération de stérilisation) ou immatériel (par exemple, générer une information ou une
analyse pharmaceutique). Prendre les processus en compte, c’est enrichir l’approche
traditionnellement hiérarchique et verticale de la dimension transversale et
transfonctionnelle. Il y a une finalité « client »*, des objectifs à atteindre et des fonctions à
assurer. L’hôpital est composé de nombreux processus (par exemple, processus d’accueil
des patients, d’entretien des locaux, de traitement des factures, de traitements des examens
de laboratoire). La pharmacie de l’hôpital comporte et intervient généralement dans les
processus de : prescription, dispensation, transport, production (pharmacotechnie), contrôle
(contrôle des préparations).
■ Qualification
Opération destinée à démontrer qu’un matériel (ou un processus) fonctionne correctement
et donne réellement les résultats attendus (Norme ISO 9000).
■ Quarantaine
Situation des matières premières, des articles de conditionnement, des produits
intermédiaires, vrac ou finis (eg, une préparation hospitalière), isolés physiquement ou par
d’autres moyens (par exemple, la signalétique, l’étiquetage), dans l’attente d’une décision
sur leur libération ou leur refus.
■ Référentiel
Ensemble d’éléments formant un système de référence. Le référentiel peut être constitué
d’obligations légales et réglementaires, de normes et/ou recommandations professionnelles,
des résultats d’établissements réputés pour leur performance.
■ Stock de sécurité
Le stock de sécurité est le stock tampon ou stock de réserve gardé pour éviter les ruptures de
stock causées par les retards de livraison ou une demande qui a soudainement augmenté (il
est souvent assimilé au stock minimum).
Il se calcule par la formule : SS = CMM x FR x 1,5
o 1,5 : est un facteur correcteur de sécurité qui peut être diminué ou augmenté
selon le niveau de fiabilité de tenu des délais du fournisseur.
■ Tarification à l’activité
Mode de financement des établissements de santé français issu de la réforme hospitalière du
plan Hôpital 2007, qui vise à médicaliser le financement tout en équilibrant l'allocation des
ressources financières et en responsabilisant les acteurs de santé.
■ Traçabilité
Ensemble des procédures et des contrôles permettant de suivre un produit de sa
fabrication/préparation à son administration à un patient donné. Par exemple, la traçabilité
des médicaments dérivés du sang, ou celle des dispositifs médicaux implantables.
Ce processus permet de retrouver rapidement l’historique, la mise en œuvre ou
l’emplacement de ce qui est examiné.
8 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Partie 8
Références bibliographiques
Les références bibliographiques des deux articles en 4.1.2 et en 4.2.2 ne sont pas incluses
dans cette partie.
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9 ANNEXES
Partie 9
Annexes
1. Acquisition :
passation de la 2. Réception 3. Contrôle
commande
6. Liquidation-Mandatement
7. Distribution
Décrets
Décret n° 95-159 du 22 février 1995 autorisant la création d’une centrale d’achats des
médicaments essentiels et de consommables médicaux.
Décret n° 2003-1040 du 14 octobre 2003 portant institution de la mise à contribution des
utilisateurs dénommé « FANOME » dans toutes les formations sanitaires publiques.
Décret n° 2003-1097 du 25 novembre 2003 réglementant la vente de plantes médicinales, la
fabrication et la vente de médicaments à base de plantes
Décret n° 2010-960 du 30 Novembre 2010 portant création, organisation et fonctionnement de
l'Agence du Médicament de Madagascar (AMM).
Décret n° 2015-627 du 07 Avril 2015 portant Code de Déontologie des Pharmaciens.
Décret n° 2015-745 du 28 Avril 2015 portant création, organisation et fonctionnement d’un
Comité Interministériel de Lutte contre la Contrefaçon et le Marché Illicite des Médicaments,
(CILCMIM).
Décret n° 2015-1199 du 11 Août 2015 portant création du Centre National d'Application de
Recherches Pharmaceutiques (CNARP).
Décret n°2016-0121 du 23 février 2016 portant réorganisation de la Commission Pharmacopée
Traditionnelle au sein de la Direction de la Pharmacie, des Laboratoires et de la Médecine
Traditionnelle du ministère de la Santé Publique.
Arrêtés
institution de la mise à contribution des utilisateurs dénommés « FANOME » dans toutes les
formations sanitaires publiques.
Arrêté n° 462/2007 du 09 Janvier 2007 autorisant les pharmaciens d'officine à substituer les
spécialités prescrites par ordonnance médicale par leurs équivalents génériques.
Arrêté n° 3769/2010 du 15 Mars 2010 déterminant le circuit de distribution des produits
pharmaceutiques.
Arrêté n° 29092/2010 Ministère Chargé de la santé du 07 juillet 2010 fixant le nombre
d’officines et établissements pharmaceutiques d’importation, de vente en gros et répartition.
Arrêté n° 30057/2010 du 22 Juillet 2010 portant création d'une Commission Nationale de
l'Enregistrement des médicaments sur le territoire de la République de Madagascar
Arrêté n°30803/2010- Ministère Chargé de la santé relatif à l’enregistrement des médicaments.
Arrêté n° 271/2011 du 20 Janvier 2011 portant création d'un Comité Technique de
Pharmacovigilance
Arrêté n° 24119/2011 du 09 Août 2011 relatif à la répression de la vente illicite de médicaments
Arrêté n° 4789/2012 du 21 Mars 2012 portant enregistrement des remèdes traditionnels
améliorés et des médicaments à base de plantes.
Arrêté n° 8092/2012 du 26 Avril 2012 portant organisation de la destruction des produits
pharmaceutiques et produits de santé périmés et/ou avariés ou faisant l'objet de saisie.
Arrêté n° 30511/2012 du 21 Novembre 2012 portant création, organisation et fonctionnement
d'une Commission Nationale de Pharmacovigilance.
Arrêté n° 12734/2012 du 02 Juillet 2012 relatif aux modalités de fonctionnement du Laboratoire
Nationale de Contrôle de Qualité des médicaments
Arrêté interministériel n°1005/2013 du 22 janvier 2013 fixant missions et attributions des
pharmaciens hospitaliers.
Arrêté n° 11584/2013 du 24 Mai 2013 modifiant l'arrêté n° 8092/2012 du 26 avril 2012 portant
organisation de la destruction des produits pharmaceutiques et produits de santé périmés et/ou
avariés ou faisant l'objet de saisie.
Arrêté n° 14571/2013 du 05 Juillet 2013 fixant la liste des plantes ou parties des plantes classées
comme stupéfiants
Arrêté n° 14992/2013 du 19 Juillet 2013 fixant la réglementation de la publicité des
médicaments et autres produits à visée thérapeutique.
Arrêté n° 14993/2013- Ministère Chargé de la santé du 19 juillet 2013 fixant les modalités de
fabrication, d’information au public et de vente des dispositifs médicaux.
Arrêté n° 31258/2013 du 18 Octobre 2013 fixant les modalités de remplacement des
pharmaciens dans l'exercice de leurs fonctions ainsi que les procédures à suivre.
Arrêté n° 31492/2013 du 23 Octobre 2013 fixant les modalités et les conditions de notification
relatives aux médicaments enregistrés à Madagascar.
Arrêté n° 11555/2014 du 18 Mars 2014 portant création, organisation et fonctionnement de la
Cellule de Mise en œuvre des Formations en Santé
Arrêté n° 22336/2014 du 18 Juin 2014 fixant le nombre d'officines et d'établissements
pharmaceutiques d'importation, de vente en gros et de répartition ainsi que les conditions de
fonctionnement requises pour ces établissements pharmaceutiques.
Arrêté n° 25706/2014 du 12 Août 2014 fixant les règles applicables à l'exploitation des
pharmacies d'officine sous forme de sociétés commerciales.
Arrêté n° 29683/2014 du 01 Octobre 2014 fixant les conditions requises pour l'ouverture et le
transfert d'un établissement pharmaceutique à Madagascar.
Arrêté n° 30616/2014 du 13 Octobre 2014 modifiant et complétant certaines dispositions de
l'arrêté interministériel n°1005/2013 du 22/01/2013 fixant la mission et les attributions des
Pharmaciens Hospitaliers
Arrêté n° 25946/2015- Ministère Chargé de la santé du 14 aout 2015 autorisant la Centrale
d’Achats de Médicaments Essentiels et de Matériel Médical de Madagascar à s’approvisionner
en intrants de santé spécifiques et petits matériels médicaux pour les Etablissements Hospitaliers
Publiques de Référence.
Arrêté n° 28385/2015/ Ministère Chargé de la santé du 10 septembre 2015 déterminant les
conditions de gestion des dons en intrants de santé pour toutes les formations sanitaires
publiques ou privés ainsi que les institutions.
Arrêté n° 31917 du 19 octobre 2015 fixant la création, l’organisation et le fonctionnement d’une
Commission d’ouverture et de fermeture des Dépôts de médicaments.
Arrêté n° 11092/2016- Ministère Chargé de la santé du 23 Mai 2016 déterminant les conditions
d’exploitation des dépôts de médicaments destinés à la médecine humaine et fixant leur nombre
par localité.
Production locale
Absence de politique de développement des industries pharmaceutiques ;
Faiblesse du secteur industriel pharmaceutique ;
Manque de conditions incitatives favorables au développement de l’industrie
pharmaceutique locale.
Recherche et développement
Absence de politique de recherche et développement pharmaceutique ;
Insuffisance d’activités de recherche opérationnelle dans le secteur pharmaceutique.
Vision
Accès de la population malagasy aux médicaments et autres intrants de santé suffisants, de
qualité, disponibles de façon pérenne, utilisés rationnellement pour son bien-être et sa santé
Valeurs
Face aux défis toujours croissants auxquels le secteur pharmaceutique fait face, les valeurs
qui sous-tendent la réalisation de la PPN pour les prochaines années sont :
L’Etat de droit
L’écoute mutuelle
Le respect du droit à la santé comme stipulé dans la Déclaration des Droits de
l’Homme
La Couverture Santé Universelle
L’accès universel aux médicaments essentiels génériques
La gestion axée sur les résultats
La redevabilité de tous les acteurs de la santé envers la population
L’éthique, l’intégrité, l’esprit d’équipe
La multisectorialité
L’appropriation par les Communautés
Le partenariat public-privé
Principes
Les principes d’intervention se résument en :
Promotion de l’innovation
Développement de partenariat
Recherche de l’efficience
Recherche de la synergie des interventions
Objectifs
Au vu des acquis et des problèmes constatés, la Politique Pharmaceutique Nationale se
donne de nouveaux objectifs. Ces objectifs se déclinent en objectif général et en objectifs
spécifiques.
Objectifs Général
Disposer d’un système pharmaceutique efficient, intégrant toutes les structures et acteurs de
la santé et assurant le bon usage* des médicaments de qualité et autres intrants de santé par
la population.
Objectifs spécifiques
1. Harmoniser le cadre législatif pour une meilleure régulation du secteur pharmaceutique
2. Mettre en œuvre l’application rigoureuse des dispositions législatives et réglementaires
3. Pérenniser la disponibilité régulière des intrants de santé
4. Assurer l’accessibilité financière aux produits de santé sur l’ensemble du territoire
malagasy
5. Assurer la gestion de la qualité* des médicaments et des intrants de santé
6. Mettre à disposition les ressources humaines qualifiées à tous les niveaux du système
pharmaceutique
7. Renforcer la capacité des prestataires sur la prescription et la dispensation rationnelles
des médicaments
8. Conscientiser la population sur l’usage rationnel des médicaments et des intrants de
santé
9. Promouvoir la médecine traditionnelle ainsi que le développement de la recherche qui
valorise la pharmacopée malagasy
10. Intensifier les mesures de la protection de la population contre les dangers induits par le
marché illicite, la contrefaçon des produits de santé
11. Promouvoir l’utilisation des médicaments essentiels génériques dans le système
national de santé
Stratégies d’intervention
Quatre axes stratégiques ont été retenus dans la Politique Pharmaceutique Nationale
Ressources humaines
Mise en œuvre effective du Plan National de Développement des Ressources
Humaines de la Santé en faveur du secteur pharmaceutique
Renforcement de la capacité des acteurs en gestion logistique
L e respect de la répartition des pharmaciens
Système de recrutement plus stratégique
Valorisation de la profession des pharmaciens fonctionnaires
Mise en place d’un mécanisme stratégique de motivation d’installation des
ressources humaines pour l’ensemble du pays
Médecine Traditionnelle
Promotion et renforcement de la collaboration avec les institutions de production
de la pharmacopée traditionnelle
Production locale
Promotion et soutien des industries pharmaceutiques locaux
2. OBJECTIF DU CONTRAT
Contribuer à l’amélioration de la performance de la gestion des Intrants de Santé.
Responsabilités
Il est le responsable de :
NB : Le Directeur ou le Chef d’Etablissement peut déléguer ses tâches aux membres de Staff
de la direction.
Définition
Le Pharmacien ou Responsable FANOME est un agent de santé désigné par une note de service
établi par le Chef d’Etablissement et assure le bon fonctionnement de la gestion de l’Unité de
Pharmacie de l’hôpital. Il joue le rôle d’interface entre l’Administration et le Prestataire de
service de l’Unité de Pharmacie.
Responsabilités
Attributions
Définition
Responsabilités
Remplissage correct des Outils de Gestion : tenir à jour le RUMER, Pré RUMER, le cahier
de Bon de Commande vers la pharmacie de gros ;
Réception provisoire des Intrants de Santé ;
Classement des Archives et des Outils de gestion de façon chronologique ;
Dispensation des Intrants et satisfaction des Ordonnances Factures ;
Nettoyage du local de dispensation, les mobiliers, les appareils et équipements ;
Bon accueil (aimable et chaleureux …) des clients* ;
Affichage de la liste des articles existants aux publics, avec prix majoré de 1,35 ;
Sécurisation des fonds encaissés (coffret de sécurité et/ou autre) ;
Versement au moins une fois par semaine à l’Institution/Bancaire financière agréée des
fonds perçus
Respect de la confidentialité pour les usagers ;
Finalisation à temps des inventaires mensuels afin d’assurer la disponibilité permanente des
Intrants de Santé à la pharmacie de détails et pour le RMA ;
Etablissement de la commande des Intrants à la Pharmacie de gros suivant le besoin ;
Vérification correcte des Intrants de Santé à livrer (qualité et quantité).
Définition :
Responsabilités
Définition
Responsabilités
5. ENTITES CONCERNEES
5.1. SERVICE DE DISTRICT SANITAIRE
Définition
Le Service de District Sanitaire est représenté par le Médecin Chef de District qui nomme un
Responsable FANOME dans son service
Responsabilités
La Direction Régionale chargée de la Santé est représentée par son Directeur qui nomme un
Responsable FANOME et Responsable de la Gestion des intrants de santé dans son
département.
Responsabilités
Analyse des rapports reçus en identifiant les problèmes qui pourront nuire au bon
fonctionnement de l'Unité de Pharmacie ;
Suivi du remboursement des bons des intrants prélevés par les différents services à l’Unité
de Pharmacie ;
Contrôle du bon fonctionnement de l’Unité de Pharmacie ;
Information auprès de la DPLMT en cas de constatation des anomalies de la gestion de
l’Unité de Pharmacie ;
Développement du système FANOME ;
Formation, remise à niveau des Agents de santé et des agents prestataires sur la gestion de
médicaments et des consommables médicaux de l’Unité de Pharmacie ;
Suggestion des mesures adéquates sur la résolution des problèmes techniques, politiques et
économiques identifiés au sein de la pharmacie ;
Visa du bon de commande (SALAMA)
Examen technique et suivi administratif du contrat de prestation de l’Unité de Pharmacie
Envoi du contrat de prestation de l’Unité de Pharmacie pour signature du Ministre chargé
de la santé
Contrôle et vérification du bon fonctionnement de l’Unité de Pharmacie
Supervision des responsables de l’Unité de Pharmacie
Envoi régulier de rétro information ;
Développement du système FANOME
6. DISPOSITIONS PARTICULIERES
6.1. POUR ACHATS DE MEDICAMENTS HORS SALAMA
Toute demande d’autorisation d’achats hors SALAMA se fait à la Direction Régionale chargée
de la santé après l’obtention de certificat de non disponibilité auprès du Directeur Général ou
Chef d’Agence Provinciale de SALAMA en effectuant un compte rendu auprès de la Direction
de la Pharmacie, du Laboratoire et de la Médecine Traditionnelle.
NB : Le choix du taux de la gratification repose au moins sur deux (02) critères sur trois (03).
ANNEXE 4 : Liste des Bons des Intrants de Santé autorisés à utiliser dans les Services
Gel Echo
Papier ECG
RX Film
RX révélateur
Alcool Ethylique
Réactifs de laboratoire
Coton
Entre
Le Ministère chargé de la Santé représenté par le DIRECTEUR
D’ETABLISSEMENT OU LE CHEF D’ETABLISSEMENT du Centre Hospitalier
de………………………………………………………………………. dénommé ci-après
« L’ADMINISTRATION », ayant son siège à Ambohidahy, BP 88 Antananarivo 101,
d’une part ;
Et
L’Association ou Organisation Non Gouvernementale à but non
lucratif………………………………………… représentée par son PRESIDENT
(Nom…… …………….....................................................Prénom………………………….
Adresse……………………………………………………………………………………...
Téléphone………… ………………..Mail…………………………………………..)
dénommé ci-après « LE PRESTATAIRE DE SERVICE DE L’UNITE DE PHARMACIE
ayant son siège à ………………………………………………………
…………………………………………………………..………………………………………
……………………………………………………………………………………..………
d’autre part ;
PREAMBULE
Dans le souci de se conformer :
A la loi n° 96-030 du 14 août 1997 portant régime particulier des Organisations Non
Gouvernementales à Madagascar ;
CHAPITRE I
En application des textes sus mentionnés et par le présent contrat de prestation de service, le
Ministère chargé de la Santé s’engage à sous-traiter la gestion de l’Unité de Pharmacie du
Centre Hospitalier de…………………………………………………………………… à
l’Association ou Organisation Non Gouvernementale à but non lucratif de
………………………………………………………………………………..………………
Pour la mise en œuvre du présent contrat, un cahier de charges élaboré et joint en annexe définit
avec précision la nature des activités à mener dans le cadre du contrat, les modalités de leur
mise en œuvre ainsi que le rôle de chacune des parties prenantes au contrat.
Le contrat prend effet entre les deux parties contractantes dès la date de son approbation
définitive par le Ministre chargé de la Santé.
Le contrat ne peut être renouvelé dans les mêmes formes et les mêmes conditions que le
contrat initial pour une autre durée de deux ans que si les résultats de l’audit effectué auprès
du Prestataire et réalisé par une entité mandatée par le Ministère chargé de la Santé s’avèrent
concluants et que toutes les obligations de l’ONG/Association Prestataire de la pharmacie
sont satisfaisantes et honorées.
Dans le cas contraire, il sera procédé à un appel à candidature pour la prestation de service
de la Pharmacie. Pour les ONG/Association candidates, qui portent le nom des ONG/
Association d’envergure nationale ou internationale ; l’aval de la maison mère de
l’Association/ONG avec une lettre d’accord écrite est indispensable ;
CHAPITRE II
Article 6. De l’approvisionnement
L’Unité de Pharmacie ne sert que les patients hospitalisés et les malades suivis au service de
consultation externe de référence, sur présentation des ordonnances, portant l’entête et/ou le
cachet des médecins traitants de l’hôpital et dûment signées par ces derniers ;
Toutefois, les ordonnances provenant des autres formations sanitaires publiques peuvent être
honorées après visa du Médecin de garde du Centre Hospitalier concerné.
Pour les achats des produits non disponibles auprès de la centrale d’achats SALAMA, une
autorisation spéciale délivrée par la DPLMT est obligatoire pour les CHU d’Antananarivo,
et par la DRSP de tutelle pour les autres CHU/CHRR/CHRD.
A cet effet une lettre de non disponibilité des produits délivrée par SALAMA est exigée avec
copie à la DPLMT. Cet approvisionnement doit tenir compte de la consommation moyenne
mensuelle de la pharmacie et des prochains arrivages de la SALAMA.
Tout achat auprès des fournisseurs ne doit pas être effectué sous forme de crédit.
Les dons offerts sont obligatoirement valorisés aux prix de vente de la pharmacie et intégrés
dans le système de gestion de l’Unité de Pharmacie. Les recettes issues des ventes de ces dons
doivent être versées en totalité dans le fonds d’équité.
L’Unité de Pharmacie est ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept
(24/24 et 7/ 7), tout au long de l’année.
La gestion logistique des médicaments et les biens matériels se fait par le biais des outils de
gestion standardisés et conformes aux modèles conçus par le Ministère chargé de la Santé y
compris le Logiciel Channel.
Toutes les sorties d’intrants de santé doivent être régularisées immédiatement au guichet.
Néanmoins, les cas sociaux et les cas de situation d’exception sont pris en charge par les caisses
prévues à cet effet. (Fonds d’équité)
Article 13. Du règlement des médicaments et consommables utilisés par les unités de soins
hospitaliers
signées, visées par les responsables compétents du Centre Hospitalier ( la direction, le Chef
de service clinique ou para clinique et le Pharmacien Chef de service pharmacie).
Le paiement de ces sorties est effectué périodiquement ; soit par mois, soit par semaine dont
le suivi sera assuré conjointement entre le Pharmacien responsable /Responsable FANOME
et le Gestionnaire /assistance sociale
La direction doit s’engager à payer tous les bons de service périodiquement c'est à-dire
reverser à la pharmacie la part qu’il revient sur les fonds générés sur les bons de service.
Le bon de commande doit être visé et signé par le Directeur d’établissement / le Chef
d’établissement du Centre Hospitalier ou le Pharmacien /Responsable FANOME dans le
cas échéant et le représentant des agents prestataires avant son envoi;
Le calendrier établi par SALAMA pour l’envoi et la réception des commandes doivent être
strictement respectés ;
La réception définitive des produits est effectuée par les membres du comité de Réception
des intrants du Centre Hospitalier de Référence.
Les produits réceptionnés sont enregistrés, puis stockés sur les étagères et palettes
disponibles selon les normes de bon entreposage des médicaments et consommables
médicaux et d’imagerie médicale, des produits de dentisterie, des produits des programmes
et des réactifs de laboratoire ;
La distribution des médicaments et consommables utilisés par les unités de soins hospitaliers
suit un calendrier hebdomadaire établi par l’Administration du Centre Hospitalier de
Référence. Seules les commandes de situation d’exception font l’objet d’une disposition
spéciale
Les outils de gestion de stock sont obligatoirement bien tenus et mis à jour.
L’Unité de Pharmacie doit ouvrir et disposer d’un compte propre et indépendant auprès
d’une Institution Financière agréée selon article 75 de la loi portant réforme hospitalière et
des textes en vigueur, dont l’ouverture est cosignée par le Directeur ou Chef d’établissement
ou son Représentant dûment mandaté et le Président de l’Association signataire du présent
contrat ;
Le versement des recettes issues de la vente des produits doit s’effectuer au moins une fois
par semaine et exceptionnellement une fois par mois pour les hôpitaux éloignés des
Institutions Financières dehors du district. En aucun cas, il ne doit être versé par d’autres
intermédiaires ;
Le montant en caisse ne doit pas dépasser 1 000 000 d’Ariary jusqu’à la fin d’une
journée pour les grands hôpitaux, 500 000 Ariary pour les CHRR et les CHRD2 ;
Les outils de gestion financière sont obligatoirement bien tenus et mis à jour ;
Toutes dépenses doivent être visées par le Pharmacien/Responsable FANOME avant tout
paiement ;
Seules les dépenses listées en annexe du cahier de charges sont autorisées à être effectuées
par le Prestataire après accord et visa du Pharmacien Chef de service pharmacie et du Chef
d’Etablissement concerné ;
Toutes dépenses doivent faire l’objet d’une facture et d’un Bon de livraison respectant les
normes en vigueur. Les notes d’achat ne sont pas acceptées. ;
Après toute régularisation de dépense, un exemplaire et/ou une copie des pièces
suivantes sont transmise à la direction de l’hôpital : Facture, Bon de livraison, PVRD , Ordre
de paiement, Photocopie du Chèque (acquitté par le fournisseur), Reçu ;
CHAPITRE III
DES MECANISMES DE SUIVI ET EVALUATION
Une évaluation interne par an sera réalisée par les autorités sanitaires locales et un audit
sera effectué quatre mois avant l’expiration du présent contrat par la Direction Régionale
chargée de la Santé et/ou la Direction chargée de l’audit appuyée par la DPLMT/DHRD ;
La fraude et/ou le détournement et/ou le vol du fonds ou des intrants constituent un délit. La
constatation de ces actes au cours du suivi ou de l’audit engage à la fois des procédures
pénales et administratives pour une éventuelle sanction s’ils ne sont pas remboursés dans un
délai de moins de trois mois.
Un Comité de Suivi et d’évaluation, ayant comme mission d’assurer le contrôle des activités
conformément aux accords des parties, sera mis en place.
- Ce Comité aura pour tâches :
d’apprécier la mise en œuvre du contrat ;
de procéder aux investigations nécessaires de sorte à pouvoir rendre compte aux
signataires du contrat ;
de proposer des recommandations pour résoudre tout problème survenant dans la mise
en œuvre du contrat ;
de pouvoir permettre d’expliciter, lors de la mise en œuvre du contrat, certains aspects
qui n’auraient pas été prévus lors de sa signature.
CHAPITRE IV
Assurer la sécurité entière des produits entreposés au niveau de l’Unité de Pharmacie (gros
et détails) et celle de la garde de recettes issues de ventes de ces produits ;
Redéployer les médicaments en surstock dont la date de péremption est inférieure ou égale
à neuf mois après avis de l’Administration hospitalière locale;
Assurer la réception, le dépôt des chèques et de liquides ainsi que le suivi des comptes de
l’Unité de Pharmacie et disposer de l’état des comptes auprès des Institutions bancaires ou
le cas échéant dans une institution financière;
Présenter à l’Administration les rapports d’activités trimestriels pour les CHU et mensuels
pour les CHRR et CHRD2 sur l’état de stock et l’état financier avec relevé bancaire
semestriel;
Rendre compte par écrite dans les 24 heures aux Directeur/ Chef d’établissement et le
Pharmacien Responsable /Responsable FANOME, de toute infraction ou situation anormale
susceptible d’entraver le bon fonctionnement de la pharmacie et dans les 48 heures à la
DPLMT pendant les jours ouvrables;
Rembourser en une seule fois le montant des pertes en cas de soustraction frauduleuse ou
détournement détecté au cours du contrôle/suivi/ audit.
Passé un délai de trois mois, si aucun remboursement intégral n’est effectué, une procédure
pénale est engagée selon l’alinéa 3 de l’article 17 ;
Prendre en charge les délits consommés par ses personnels avant la constatation par
l’Administration ;
Afficher au public le prix de vente des intrants de santé signé par le Chef d’établissement
L’Administration s’engage à :
Effectuer le suivi régulier au moins une fois par mois des activités et de l’état des locaux de
l’Unité de Pharmacie;
Assurer la fourniture des outils de gestion initiale en quantité suffisante dont La liste est
jointe en annexe du présent contrat à travers la DPLMT. L’achat pour le
réapprovisionnement sont à la charge de la pharmacie et fait partie des dépenses éligibles;
Ouvrir un compte au nom de l’Unité de Pharmacie auprès d’une institution financière agréée
dont les cosignataires sont le Directeur ou le Médecin chef et le Représentant de l’ONG ou
de l’Association
Effectuer le paiement régulier du Prestataire sur présentation du rapport d’activités
périodique validé de l’Unité de Pharmacie ;
Verser mensuellement à l’Unité de Pharmacie les sommes dues aux intrants de santé utilisés
par les unités de soins définis dans L’Alinéa 3 de l’Article 13 ;
Lancer un appel de candidature de prestation de service en cas de rupture de contrat quel que
soit la cause en respectant les règles d’appel d’offres en vigueur ;
Introduire des critères de sélection des candidats postulants dans les clauses d'appel d'offres
du Prestataire tels que ONG/ASSOCIATION ayant de statut légal, membres du Prestataire
ayant un diplôme de baccalauréat, des connaissances informatiques en Excel et Word,
personnel âgé de 21ans à 50ans, contrat de travail légalisé et copie judiciaire N°3 ;
Toutefois, l’Administration conserve tout droit lui permettant de préserver l’intérêt général et
tout droit classique lié au service public, notamment :
- le droit de réglementation sous réserve des dispositions du présent contrat ;
- le droit de contrôle et appréciation de la qualité des prestations convenues ;
- le droit d’intenter à la poursuite judiciaire et pénale.
CHAPITRE V
DE LA REMUNERATION
Le montant est fixé pendant toute la durée du contrat. Il est approuvé par le Ministère chargé
de la Santé sur proposition du staff technique de l’Etablissement et du Conseil
d’Administration ou Conseil de gestion/Comité de Pilotage.
Le paiement du Prestataire se fait exclusivement par chèques et ne peut s’effectuer tant que
le Rapport Mensuel des Activités /Rapport Trimestriel des Activités n’est pas présenté à
l’Administration pour contrôle et visa avant envoi à la DPLMT. Cet envoi est à la charge de
l’hôpital.
Par contre, la gratification est mise en cause en cas de litige et jusqu’à sa résolution.
Toutefois, elle est annulée si le taux de péremption des produits est supérieur à 2, 5%
(proportion des intrants périmés par rapport à la valeur totale de stock).
CHAPITRE VI
Si le règlement à l’amiable ne parvient pas à une conciliation, les deux parties feront appel à un
médiateur qui est soit la Direction Régionale chargée de la Santé soit la Direction de la
Pharmacie des Laboratoires et de la Médecine Traditionnelle ;
En cas d’échec, la partie qui s’estime lésée peut saisir Le Ministère chargé de la Santé à titre
de requête préalable à toute action en justice. Le Ministère ainsi saisi dispose de quatre mois
pour se prononcer sur la suite à y donner. Passé ce délai, la partie lésée (Directeur Régional
de la Santé Publique, Médecin Inspecteur, Chef d’Etablissement, ONG/Association) peut
traduire en justice;
Les résultats de la tentative du règlement à l’amiable doivent être constatés par un écrit
dûment signé par les parties ;
A défaut d’accord, les deux parties pourront faire appel à un médiateur (DPLMT ou DRSP)
désigné d’accord partie, dans un délai de quinze (15) jours à compter de la date de l’écrit
constatant les résultats de la tentative du règlement à l’amiable ci-dessus. Ce dernier dispose
d’un délai maximum de quinze (15) jours à compter de la notification de l’écrit, pour se
prononcer. Les résultats de la médiation doivent être constatés par un écrit dûment signé par
le médiateur ;
Si le médiateur n’a pas pu obtenir un résultat, la partie qui s’estime lésée peut saisir le
Tribunal Administratif d’Antananarivo qui est compétent pour saisir l’affaire.
Chacune des deux parties est en droit de résilier unilatéralement le présent contrat,
moyennant un préavis de trois (3) mois, par voie de notification écrite, avec accusé de
réception, à adresser à l’une ou l’autre des parties.
Hormis ces cas d’ouverture à résiliation unilatérale et la survenance d’une force majeure, le
présent contrat prend fin soixante (60) jours, après réception d’une notification écrite
adressée conformément aux paragraphes précédents.
Dans l’hypothèse d’une résiliation du contrat, l’Etat récupère en valeur et/ou en nature
l’intégralité du stock et de tous les biens de l’Unité de Pharmacie.
Une action en justice peut être intentée par l’une ou l’autre partie en cas d’échec du règlement
à l’amiable de la médiation et suivant la suite ou l’absence de suite donnée à la requête
préalable.
En cas de rupture du contrat, un préavis de 3 mois par voie écrite est exigé à la partie qui
veut mettre fin au contrat. Toutefois, en cas de force majeure et pour préserver l’intérêt
général, l’Administration est habilitée à prendre des décisions unilatérales de rupture sans
préavis ;
En cas de rupture du contrat, compte tenu des exigences de continuité du service public, la
gestion de l’Unité de Pharmacie est assurée par des agents de santé possédant un matricule
et nommés par l’Administration. A cet effet, les agents de Santé désignés par
l’Administration assurent la prestation .Ces derniers perçoivent uniquement l’indemnité de
5000 Ariary par nuit de garde par agent (une indemnité déterminée dans la liste des dépenses
autorisées annexée au présent contrat et ne fait l’objet d’aucun contrat) ;
Néanmoins, toute Unité de Pharmacie ayant une recette moyenne en dessous de deux
millions d’Ariary par mois est exemptée d’appel à candidature de prestation de service
Pour l’exécution du présent contrat, Le Ministère chargé de la Santé fait élection de domicile
en ses bureaux, au CENTRE HOSPITALIER de…………………………………
…………………………………………………………... et l’Association ou ONG en son siège
à ………………………………………………………………………………………
Le présent contrat, régi par les lois et règlement en vigueur sur le Territoire National de
Madagascar est établi en autant d’originaux qu’il y a de parties.
En foi de quoi, les parties ont signé le présent contrat en leurs noms respectifs à la date figurée
ci-après :
Dans l’hypothèse d’une résiliation du contrat, l’Etat représenté par l’Administration récupère
en valeur et/ou en nature l’intégralité de tous les biens de l’Unité de Pharmacie.
Fait à ………………………………………………..
VU, LU et VISE
VU, LU et VISE
Le Directeur de la Pharmacie, des
Laboratoires et de la Médecine
Traditionnelle
Vu et Approuvé le____________________________
Des verbatim des entretiens sont présentés dans cette sous-partie. Ces verbatim sont énoncés
dans chacun des thèmes de l’analyse de l’entretien.
Un pharmacien : Pour ce qui est de la gestion par les concessionnaires, ils ont des cahiers des
charges et tous les éléments de la gestion sont quasi fonctionnels. Mais avec les pharmacies
gérées par l’État, il y a encore quelque mise au point à faire.
Un pharmacien Je suis le pharmacien qui est responsable de la pharmacie. Mais tout ce qui
touche la finance ainsi que les commandes, c’est le directeur adjoint qui s’en occupe. Je ne
m’en occupe pas du tout. Pour ce qui est de l’argent, je perçois les recettes le matin et c’est le
régisseur qui prend l’argent et le verse à la banque.
Gérance
La gérance de la pharmacie hospitalière n'est pas uniformisée. Un prestataire de service est
présidé par son président et ne dispose pas de pharmacien dans son organisation. Les
pharmacies gérées directement par l’hôpital sont gérées soient par des pharmaciens ou à défaut
de pharmacien, un médecin, un paramédical, un personnel administratif ou un confessionnel
assure la gérance de la pharmacie hospitalière.
Directeur central : Actuellement, on constate des hôpitaux qui ont des pharmaciens par suite
de la sortie de la première promotion de l’école de pharmacie. Mais il y a aussi des hôpitaux
qui n’ont pas encore de pharmacien et qui sont gérés par des non-pharmaciens. Bref, comme
je le disais tout à l’heure, le système qui existe n’est pas encore uniformisé. Ça le mérite
puisqu’il y a des impacts sur la gestion des intrants de santé en général par rapport à ce
contexte-là …nous ressentons l’existence de ce système non uniformisé et nous sommes obligés
de faire avec. Mais on espère que ce sera le cas d’ici quelques années.
Selon l’arrêté n° 1005/2013 du 22 novembre 2013 fixant la mission et les attributions des
pharmaciens hospitaliers, le pharmacien devrait être progressivement le gérant de la pharmacie
hospitalière. En réalité, sa place dans l’organigramme de l’hôpital diffère selon les
établissements. Parmi les 6 CHU où travaillent les interviewés, le pharmacien est effectivement
gérant de la pharmacie hospitalière dans trois établissements sans prestataires de services et il
est hiérarchiquement rattaché directement au directeur d’établissement ou via le Directeur
adjoint et technique ou le Directeur administratif et financier. Dans les 3 autres CHU où il y a
des prestataires, le pharmacien ne gère pas la pharmacie hospitalière. Il fait partie de la direction
ou est rattaché hiérarchiquement à un service. Dans tous les cas, la pharmacie hospitalière est
également sous tutelle de la Direction des Pharmacies, Laboratoires et Médecine traditionnelle
du Ministère de la Santé publique. Les pharmacies hospitalières sont confuses quant au compte-
rendu de leurs services.
Service technique
À Madagascar, la pharmacie hospitalière n'est pas encore telle qu'elle doit être, car la gestion
en est encore majoritairement confiée aux prestataires. Au point de vue technique, à ce jour, les
activités de la pharmacie hospitalière se limitent à l’approvisionnement et à la distribution de
médicaments et de matériels médicaux. La réalité est encore telle qu’il n’y pas de préparations,
pas d’assistance pharmaceutique ou autres activités liées à l’hygiène hospitalière, à la
stérilisation des matériels de soins ….
Un pharmacien : dans notre CHU, je vois vraiment la réalité, je constate qu’il y a encore
beaucoup d’effort à faire. Jusqu’à maintenant, c’est seulement sur les questions
d’approvisionnement et de distribution, mais pour les autres pays, par exemple, on va vers la
clinique pour une bonne dispensation. Mais pour nous, le problème se situe encore sur
l’approvisionnement.
Fonctionnement financier
La prestation de service profite à l’Etat car le personnel est non fonctionnaire et les charges
salariales sont supportées par le recouvrement des coûts du médicament. Ceci comble le
manque de personnel du Ministère de la santé publique.
Un Directeur d’établissement : par exemple au niveau de notre CHU, la gestion en est confiée
aux ONG qui, en quelque sorte, comblent le manque de personnel au sein de l’hôpital. Les
salaires du personnel de ces ONG sont payés avec les bénéfices engendrés par les ventes de
médicaments.
On constate que par ce système, l'Etat se désengage progressivement des charges liées aux
médicaments et s'appuie sur le système de recouvrement des coûts. Financièrement, la
prestation de service convient aux hôpitaux car la pharmacie hospitalière dispose d’un compte
bancaire autonome. Donc, le système est plus souple pour s’approvisionner rapidement par des
fournisseurs privés. Pourtant, ces ONG ne sont pas en mesure d'assurer la supervision et
l'utilisation des médicaments ne disposant de spécialiste du médicament.
Un Directeur d’établissement : Avec l’organisation de leur gestion, les ONG sont habiles à
diriger les pharmacies. Néanmoins, il serait mieux si le Ministère de la Santé pouvait recruter
des pharmaciens pour aider ces ONG. Il est préférable à ce que la gestion des pharmacies dans
tous les CHU soit confiée aux ONG, vu leur expérience dans ce domaine. Mais que ce soit des
ONG ayant la capacité de s’approvisionner en médicaments, non pas exclusivement chez
SALAMA mais aussi chez les autres grossistes. Cela afin de prévenir les pénuries de
médicaments au sein de l’hôpital ».
D’après la perception d’un directeur d’établissement, le mode de fonctionnement des
prestataires leur permet de commander plus souplement afin de répondre rapidement aux
besoins des prescripteurs et patients et loin de toutes contraintes administratives du fonds de
l'État. Au vu de cela, les pharmacies gérées par l'Etat souhaiteraient disposer d'un compte
bancaire autonome pour harmoniser avec les prestataires.
Selon un prescripteur interviewé, il y a du positif à ce que ce soit les prestataires, c'est-à-dire
des gens en dehors de l'administration de l'hôpital, qui gèrent la pharmacie hospitalière afin
d'avoir une certaine indépendance et de ne pas subir la pression de l'administration de l'hôpital.
Ce dernier devient juge et partie dans le cas où la gestion de la pharmacie lui est confiée.
Dans le cas d’une gestion de la pharmacie hospitalière par l’hôpital, il y a le problème de la
lourdeur administrative de l’engagement des dépenses du budget de l’état. Ce fut le cas de la
pharmacie de services d’urgences dans un grand CHU d’Antananarivo. La pharmacie a
rencontré des problèmes de revolving (réapprovisionnement), car les recettes sont versées à
l'Agence comptable qui la verse à son tour au Trésor public ce qui nécessite une procédure
particulière avant de les dépenser.
Un Directeur d’établissement : Le problème était qu’une fois les recettes versées à l’agence
comptable, on ne pourrait plus faire le revolving puisque ça passe par les processus de
mécanisme de financement d’utilisation de l’argent de l’état. Donc, on avait…, je ne me
rappelle plus du chiffre, mais une somme aux environs de 2,3 ou 4 Milliards de Fmg (400
million, 600 million ou 800 million d’ariary) qu’on devait payer à la pharmacie. Étant donné
que les recettes étaient déjà versées à l’agence comptable, à l’Etat, on ne pouvait pas disposer
comme on veut.
Supervision
Le niveau de supervision de la Direction de l’hôpital sur la pharmacie hospitalière diffère d’un
établissement à un autre. La supervision des prestataires se fait suivant le cahier des charges
établi avec la direction de l’hôpital. Pour le cas d’un CHU d’Antananarivo, la gestion de la
pharmacie hospitalière a été confiée dans le passé au prestataire sans supervision de la Direction
par méconnaissance du cahier des charges de la prestation. Pour le cas d’un CHU en province,
l'adjoint technique est l'œil de la direction dans la pharmacie. Maintenant la pharmacienne
contribue en supervisant les bons de commande. Le Directeur d'établissement contribue en vue
d'une bonne disponibilité des médicaments à l'hôpital. Pour les pharmacies gérées par l'État, il
n’y a pas de cahiers des charges de supervision.
Harmonization
Les différents acteurs sont unanimes pour avancer la nécessité d’harmoniser l’organisation
administrative et fonctionnelle de la pharmacie hospitalière. Dans quel sens ? Il faudrait une
étude approfondie pour évaluer le système de gestion de pharmacie hospitalière le plus efficace.
Directeur central : Qui est le plus efficace ? Je pense que pour répondre à cette question, il
faut faire une étude approfondie.
Avant la mise en place du recouvrement des coûts du médicament, il y a eu échec antérieur de
la gestion de la pharmacie hospitalière par l'hôpital : une pharmacie gérée par un pharmacien
mais non approvisionnée. D’après un ancien directeur d’établissement, l'organisation
administrative de la gestion par des prestataires est plus adaptée à la gestion de la pharmacie
hospitalière de par leur indépendance financière. Mais ils doivent être inclues dans leur
organisation des pharmaciens pour combler leur manque de connaissances des médicaments et
pour assurer facilement la relation avec le personnel médical.
Directeur d’hôpital : Il est vraiment temps de passer à la pharmacie hospitalière mais il faut
faire attention, il existait avant mais d’une manière …, pour plusieurs raisons que je n’évoque
pas, c’est politique …. Cette pharmacie hospitalière a connu quand même un échec puisque
j’étais déjà là quand il y avait un pharmacien à l’hôpital. Il ne faisait rien. La pharmacie était
vide. Ce n’était pas une pharmacie avant. C’était un local vide. Je ne sais pas ce qu’il faisait
là-bas. Même s’il faut remettre en question la pharmacie telle qu’elle est, il faut vraiment une
autre approche.
On fait allusion à la création d’un Comité du médicament dans le futur. La présence d'un
pharmacien dans la pharmacie hospitalière est indispensable pour faire de la préparation
hospitalière*. Étant donné que les produits oncologiques sont des produits à forte toxicité, leur
préparation est hors de la portée du savoir-faire des prestataires.
Prescripteur : Chez nous, la prescription des anticancéreux se fait par unité de surface
corporelle. Donc, c’est une dose bien précise. Par exemple, la présentation de docetaxel est de
80 mg. Il y en a sous la forme 80 mg et 20 mg, mais nous n’avons que sous la forme à 80 mg.
Or, le patient en a besoin pour 170 mg. Ce qui fait deux fois 80 mg plus 10 mg. Il faut donc
acheter 3 fois 80 mg. C’est pour cela que la présence d’un pharmacien est indispensable à
l’hôpital. À l’étranger, ce sont des préparations hospitalières déjà étiquetées. S’il est prescrit
dans l’ordonnance que le patient à besoin de 170 mg, il les aura et il payera exactement
l’équivalent de 170 mg, mais non pas le coût de 240 mg. Ce qui fait qu’on est parfois obligé de
sous doser pour ne pas que les patients achètent 70 mg en plus des 10 mg qui leur sont utiles.
C’est vraiment inimaginable dans le contexte actuel. C’est pour pallier à cela que j’ai exigé la
présence d’un pharmacien dans l’hôpital. C’est au-delà du savoir-faire des prestataires. La
raison en est que ce sont des produits toxiques dont la manipulation doit être faite par des
personnes en connaissance de cause.
Budget de l'État
À propos du budget de l'État, il est dédié à l'achat de médicaments auprès de SALAMAmais
aussi pour les achats des médicaments de démarrage ou redémarrage suite à des vols. Il s’agit
d’un budget annuel dont certains établissements seulement peuvent bénéficier. C’est le cas d’un
grand CHU à Antananarivo pour qui l'Etat alloue un budget à la pharmacie gérée par un
prestataire. Ce financement est envoyé directement à la centrale d'achat SALAMA.
Prestataire : Le budget de l’état est alloué annuellement. Malheureusement, les budgets de
l’état ces dernières années sont arrivés très en retard. Nos commandes sont faites en février.
Malheureusement, en octobre et novembre, on n’a rien reçu. Lorsqu’on nous fait une livraison
sur budget de l’état, évidemment, nous ne payons pas parce que cet argent a été alloué
directement à la Centrale d’Achat
D’autre part, L'état alloue une part de son budget à l'achat de produits oncologiques pour le
service oncologie de ce même CHU. Dans les années 1990, 1991, ce budget était moindre si
bien qu'on ne pouvait se procurer les produits en grande quantité. D’où, les médicaments étaient
distribués gratuitement.
La prévision de budget sur le prochain exercice budgétaire est faite par la DPLMT sur la base
des Consommation Mensuelle Moyenne (CMM)* fournies par les pharmacies hospitalières
dans leurs rapports.
Néanmoins, selon un interviewé, le budget de l'État est insuffisant pour l'achat des médicaments
des pharmacies hospitalières, c'est le recouvrement des coûts qui complète.
Directeur central : Le budget de l’état, étant annuel, est insuffisant pour ravitailler les
pharmacies, mais ils le peuvent grâce au recouvrement des coûts qui est une ressource qui leur
est propre.
lui faut au moins 6 cures par exemple. Si ce cas se présente, nous négocions avec la direction
et on soutire au fonds d’équité la somme nécessaire pour couvrir le coût du traitement de la
personne afin qu’il puisse suivre ses traitements jusqu’au bout.
Les médicaments achetés avec le budget de l’état sont vendus aux patients, en partie pour faire
fonctionner la pharmacie hospitalière, pour le réapprovisionnement en produits de santé et pour
renflouer le fonds d’équité (dédié à la prise en charge des démunis).
Pourtant, ce ne sont pas tous les centres hospitaliers qui en disposent. Par exemple, un CHU à
Antananarivo n’en a pas. Cependant, comme il n’y a pas de texte régissant le fond d’équité
hospitalier, le mode de renflouage de ce fond est perçu différemment d’un interviewé à l’autre.
Ainsi, un interviewé a affirmé que 5% des recettes de la pharmacie servent à approvisionner le
fonds d'équité hospitalier. Selon un autre interviewé, pour la prise en charge des démunis : 6%
des recettes mensuelles du recouvrement des coûts. Un troisième interviewé a souligné que 3
% de la recette mensuelle est prélevée et versé pour le compte du fonds d'équité qui sert à la
prise en charge immédiate des patients en difficulté financière. Il est géré avec la Direction de
l'hôpital via les assistantes sociales.
Dans un CHU à Antananarivo, pour les patients en oncologie qui ont une difficulté financière
par exemple, il y a les œuvres sociales via le fond d'équité pour les aider. Cependant, le fonds
d'équité n'est pas vraiment utilisé en totalité.
Directeur central : Concernant également le financement, je pense qu’il y a une partie du
budget de la pharmacie de l’hôpital qui est destiné au fonds d’équité pour les démunis, mais
que ce financement n’est pas vraiment utilisé en totalité. Il y a la discussion concernant ce qui
est démunis ou pauvre, la détermination des critères. Mais il y a aussi un problème
d’instruction ministérielle même qui n’est pas vraiment vulgarisé pour que ce fonds d’équité
soit utilisé à bon escient.
Les dons
Il y a aussi d'autres sources d'aide (financement) comme la fondation BOA qui donne une
somme d'argent bien précise pour des cas de cancer du sein afin que les patients puissent
terminer leur traitement jusqu'à la fin. Mais il y a aussi d'autres groupes comme le groupe
franco-africain d’oncologie pédiatrique qui font des dons de produits oncologiques qui sont
gérés par la pharmacie. Un interviewé a affirmé que la Direction de l'hôpital reçoit de la
DLPMT le montant de la subvention et les dons, des répartitions ne correspondant pas
forcément aux besoins. ex des remèdes traditionnels
Les dons sont revendus au prix SALAMA et les recettes sont versées sur le compte du fond
d'équité.
Directeur central : Il y a aussi le problème de la gestion des dons qui abondent dans l’hôpital.
Ils sont souvent utilisés pour secourir les plus démunis. J’ai vu que le prestataire de tel hôpital
est très bien organisé à ce sujet, car ils savent très bien coopérer avec chaque service de
l’hôpital ou il y a toujours des patients démunis. Quand les patients achètent des médicaments,
la pharmacie les vend, mais en alignant leur prix à celui de SALAMA. Puis, la pharmacie verse
l’argent obtenu dans le sous-compte fond d’équité. Voilà pour ce qui est de ce financement.
Prestataire : un guichet réservé à la cancérologie a des recettes plus fortes. C’est quelque chose
de très délicat. Si les gens dans une même chambre apprennent qu’il y en a un qui a reçu
gratuitement des médicaments, les 10 autres personnes de la même chambre voudront aussi le
médicament gratuit, qu’ils aient des possibilités ou non. Les différentes périodes où les
médicaments étaient tous gratuits, il y avait un gaspillage épouvantable. Les gens venaient
chercher X tablettes de paracétamol, des perfusions, des médicaments pour déparasiter leurs
chiens. Tout est possible. Dès l’instant qu’on dit gratuit, c’est la catastrophe. Donc, je pense
qu’il est raisonnable qu’il y ait une contribution.
Les problèmes relatifs au système de financement
Outre le cas du fonds d’équité qui n’est pas utilisé en totalité et l’inexistence de textes
réglementaires sur le recouvrement des coûts en milieu hospitalier qui ont déjà été évoqués
précédemment. Il y a d’autres problèmes liés au système de financement de la pharmacie
hospitalière.
Il y a l’échec antérieur de la gestion par l’hôpital lors de l’ancien système, du temps où il n’y
avait pas de recouvrement des coûts du médicament. (Il y a 20 ans).
Directeur d’hôpital : Il est vraiment temps de passer à la pharmacie hospitalière, mais il faut
faire attention, il existait avant, mais d’une manière …, pour plusieurs raisons que je n’évoque
pas, c’est politique …. Cette pharmacie hospitalière a connu quand même un échec puisque
j’étais déjà là quand il y avait un pharmacien à l’hôpital. Il ne faisait rien. La pharmacie est
vide. Ce n’était pas une pharmacie avant. C’était un local vide (baraque). Je ne sais pas ce
qu’il faisait là-bas. Même s’il faut remettre en question la pharmacie telle qu’elle est, il faut
vraiment une autre approche.
Il arrive aussi qu’il y ait inadéquation des lignes budgétaires de l’état avec les besoins de la
direction. C’est le cas en hôpital pédiatrique.
a aussi d’autres agents qui n’ont pas forcément étudié dans le domaine de la santé, mais ils ont
été formés sur le tas. Très souvent, dans les hôpitaux moins grands, les ONG qui y gèrent les
pharmacies n’ont pas de médecins, mais des agents avec des diplômes qui ne sont pas ceux
requis pour la gestion d’une pharmacie et des médicaments.
Les gérants peuvent avoir divers profils : infirmiers, administrateurs, confessionnels ou
pharmaciens. Pour les autres postes, il y a le responsable de commande : médecin ou agent
formé à l’Institut National de Santé Publique et Communautaire. Puis, il y a le magasinier,
l’aide magasinier, le gestionnaire de stock, le personnel administratif et financier, le
gestionnaire du fonds d’équité (assistante sociale), la femme de ménage et les gardiens.
Pour distribuer les médicaments, il y a les dispensateurs ou agents de distribution dont le niveau
d’études est le Brevet ou le Baccalauréat. Ils sont formés ensuite sur le tas sur la distribution
des médicaments. La formation de base à la gestion des intrants de santé est assurée par la
DPLMT.
Directeur d’hôpital : Il y a des dispensateurs qui sont là. Là aussi, les profils sont très
variables. C’est tout simplement en fonction des gens disponibles sous la main. Par exemple,
chez nous, on a eu une dame qui était assistante nutritionnelle. Qui a fait des études et qui est
maintenant infirmière. Il y a une deuxième ancienne assistante nutritionnelle. Et puis, il y a une
autre dame qui fait partie du personnel administratif, purement administratif. Finalement, tous
ces agents font le même travail. Ils sont là. Ils sont à la caisse et ce sont eux qui livrent les
médicaments. Ce sont eux qui vérifient les ordonnances. Voilà, c’est leur travail. Ils sont gérés
par le pharmacien qui est le chef.
Ils se doivent d’être intègres, perspicaces et intelligents pour ne pas faire des erreurs. . Il arrive
toutefois qu’ils fassent des erreurs qui sont ensuite corrigées avec les prescripteurs. Ils se
doivent aussi d’être aimables avec les usagers. Mais en réalité, il arrive que ces agents soient
submergés de travail et deviennent irritables vis-à-vis de la famille des patients ou vis-à-vis du
personnel médical comme c’est le cas dans un CHU.
Prescripteur : Il y a besoin de personnes avec totale intégrité. Non seulement il faut être
aimable pour recevoir les familles de malades, mais il faut aussi savoir estimer et juger si une
personne vient chercher les médicaments et qu’il n’y a pas suffisamment d’argent, avoir
l’intelligence de prioriser l’urgence : perfuseur avec perfusions, le cathéter, le sparadrap. Puis
il faut qu’il soit honnête, car il gère de l’argent. Il ne faut pas que ce soit quelqu’un qui a envie
de détourner des médicaments, qu’il soit capable de lire s’il n’y a pas d’erreur sur les
ordonnances : qui ne sont pas toujours claires, il faut avoir l’idée d’appeler carrément le
médecin pour confirmer. Donc, les dispensateurs se doivent d’être toujours aimables, de ne pas
se tromper dans les médicaments, dans l’argent, d’être constamment en train de travailler.
On ne leur accorde pas de répit. Dès fois ils travaillent de 8h à 15 h sans s’arrêter, dès fois
jusqu’à 16h – 17h. Et s’ils sortent, ils me remettent la caisse et s’ils manquent des sommes, ils
sortent de leurs poches. Si je suis absente, il y a toujours quelqu’un qui me remplace pour
vérifier la somme dans l’enveloppe. Il y a un cahier d’enregistrement pour cela et je recontrôle
quand j’arrive : le samedi, le dimanche …
Modalités de recrutement
Au niveau des prestataires, le personnel n’est pas agent de l’Etat. Le prestataire recrute son
personnel. Ainsi, dans un CHU, les nouveaux recrutés ont souvent un lien de parenté avec un
agent déjà en service. Ils se voient attribuer des tâches au niveau du magasin, puis ils évoluent
petit à petit pour devenir distributeurs.
Pharmacien : Je ne sais pas vraiment sur quels critères les a-t-on recrutés, mais il me semble
qu’ils se connaissent tous. Au début, l’agent nouvellement recruté apprend une tâche et après
quelque temps après que cette dernière soit appréhendée, la personne est promue petit à petit.
Par exemple, il y a eu un agent qui a débuté au niveau du magasin. Il y a appris la nature et la
désignation des produits. Puis ils l’ont transféré au guichet, juste pour prendre les médicaments
à vendre à la famille du patient. Je pense qu’ils promeuvent les agents au fur et à mesure pour
devenir agents de comptoir. ..Ce n’est pas vraiment par connaissance, mais, si on les observe
de près, on constate que tous les agents qui travaillent dans la grande pharmacie ont des liens
de parenté. Tel agent est cousine d’un tel autre, etc. Chez eux, tout est comme cela. Je
comprends cela vu que tout récemment, un agent vient d’être recruté. Il s’agit du neveu d’une
dame qui travaille déjà là puis ils parlent avec la religieuse (responsable dans la grande
pharmacie). Mais je réaffirme qu’ils ont tous un lien de parenté.
Pour les pharmacies gérées par l’hôpital, les agents sont nommés par le Ministère de la Santé
sans qu'il ne tienne compte des postes à pourvoir. La Direction de l'Hôpital et le Service du
personnel doivent s'adapter à cette procédure et affectent le nouveau recruté à un poste
disponible. En conséquence, le personnel est souvent non qualifié pour y travailler. Un
pharmacien interviewé n’a pas caché son insatisfaction quant aux qualifications de ses
collaborateurs et il a notamment mentionné la difficulté des formations sur le tas.
Pharmacien : je ne sais pas si c’est à la direction de l’hôpital ou au ministère de la Santé de
s’en charger, mais il faut doter les pharmacies hospitalières de personnels qualifiés. Je pense
que des formations au préalable sont indispensables pour ceux qui vont travailler ici au lieu de
les parachuter ici sans la moindre expérience. Je pense qu’il est bien mieux si ce sont des
personnes qualifiées qu’on nous envoie pour travailler ici c'est-à-dire des gens qui ont une
certaine connaissance des médicaments ou ayant travaillé dans d’autres pharmacies
auparavant.
Chaque recrutement devrait être précédé d'une formation. Ainsi, la formation initiale au poste
de travail devrait être assurée par des agents du ministère afin que les agents recrutés à l’avenir
soient compétents et qualifiés.
Equipements
Pour ce qui est stockage, les étagères ne sont pas toujours aux normes ou sont vétustes. Ainsi,
les pharmacies hospitalières se doivent d’améliorer leurs matériels. Les réfrigérateurs sont en
général vétustes avec impossibilité de vérifier la température.
Pharmacien : Pour le frigo, pour stocker les produits nécessitant son utilisation, l’hôpital est
doté d’une chambre froide. C’est là-dedans qu’on met ce genre de produit et on en fait sortir
en cas de besoin. Néanmoins, il y a des frigos dans la pharmacie d’urgence et dans la grande
pharmacie, mais on ne peut plus ni vérifier, ni savoir avec exactitude leurs températures, car
ils sont très usés.
Pour les équipements de communication, la majorité des interviewés ont mentionné l’existence
de téléphone interne à l’hôpital qui relie la pharmacie aux services. L’accès internet dans les
pharmacies hospitalières est rare. Une pharmacie dans un CHU d’Antananarivo est connectée
à internet ; les frais de connexion et de communications téléphoniques externes sont à la charge
du prestataire.
Pharmacien : nous avons une ligne téléphonique qu’on utilise pour communiquer entre
services dans l’hôpital. Mais quand il y a des produits que nous devons commander chez les
fournisseurs, nous sommes obligés de débourser pour acheter du crédit. Pour ce qui est de
l’internet, nous sommes bien connectés et ça marche très bien.
Les matériels informatiques sont parfois disponibles mais nécessitent des améliorations, sauf
pour les nouveaux hôpitaux fonctionnels depuis 2013.
A propos des sources possibles de financement de la réhabilitation des locaux et de
l’équipement des pharmacies hospitalières, il y a tout d’abord le recouvrement des coûts. Une
ligne de dépenses dans ce sens est prévue le cadre du contrat de prestation. Mais il y a aussi
l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population) qui finance la mise aux normes des
pharmacies hospitalières en matériels : tables, chaises, matériels informatiques, réparations ou
confections d'étagères ou d'armoires, achat de réfrigérateurs.
Directeur d’hôpital : Avec la UNFPA, nous œuvrons actuellement pour la mise en norme de
tout cela. C’est eux qui nous financent pour la mise en norme des infrastructures des
pharmacies hospitalières. Le PHAGEDIS est aussi inclus là-dedans.
La Centrale d’achats SALAMA y participe aussi. Dans les régions, SALAMA aide
matériellement des pharmacies hospitalières en leurs fournissant des caisses enregistreuses et
en finançant le peinture du local de la pharmacie hospitalière et divers travaux de
réaménagement.
Directeur central : La centrale d’achat fournit non seulement des médicaments, mais appuie
aussi les pharmacies hospitalières. Par exemple, à Fianarantsoa, elle a doté deux pharmacies
d’hôpital de caisse enregistreuse suite à la collaboration que nous entretenons avec les
pharmacies hospitalières. Il y a des pharmacies hospitalières dont on a repeint le local. A
Toamasina par exemple, il a été offert une autre caisse car il n’y avait qu’une seule caisse. Les
travaux de réaménagement ont été pris en charge, car nous sommes conscients du manque de
moyen à la disposition de ces pharmacies.
Des laboratoires pharmaceutiques peuvent également financer les travaux de réhabilitation des
services. Dans un CHU en province, l’entretien des locaux est aux frais des recettes générées
par la vente des médicaments au lieu d'être aux frais du CHU.
Les principaux axes d’amélioration sont mentionnés : équipement en coffre comme c'est le cas
de tous les nouveaux hôpitaux dits HMP, mise à disposition de réseau téléphonique interne et
externe et de bureau pour le pharmacien là où il n’y en a pas, mise aux normes des équipements
de stockage.
Directeur central : Pour sécuriser son argent, il est préférable que la pharmacie soit équipée
de coffre. Certaines unités de pharmacie ont utilisé l’argent du fond FANOME pour s’en
procurer. … Les pharmacies des hôpitaux à haut de gamme en sont déjà équipées, car leurs
recettes sont suffisamment importantes.... Un téléphone connecté au réseau téléphonique
interne et externe y est indispensable.
la pharmacie collecte les besoins des services. La décision finale de référencement entre
différents choix revient au pharmacien comme l’a affirmé une interviewée.
Selon un autre interviewé, on attend de la pharmacie hospitalière de répondre aux besoins des
prescripteurs. Et la sélection des médicaments ne tient pas forcément compte des protocoles
thérapeutiques qui n’existent pas toujours d’ailleurs.
Il y a aussi la pression des représentants de laboratoire pharmaceutique sur les prescripteurs qui
est présente, ce qui constitue un conflit d’intérêts. En effet, selon une interviewée, certains
médecins subissent l'influence des délégués médicaux qui mettent la pression à ce que certains
médicaments soient commandés. Pourtant, ces médicaments ne sont même pas prescrits quand
ils sont disponibles en stock.
En plus de cela, l’informatisation des ventes et stocks est récente quand elle existe.
Selon une interviewée qui travaille dans un CHU d’Antananarivo, à défaut d'enregistrement
informatisé des opérations d'entrées et de sortie dans le service, tout cela est fait manuellement
et ne facilite pas la tâche. D’où, ils ont du mal à quantifier leur besoin, car ils ne sont pas en
possession des données fiables.
Il y a aussi la non-maîtrise des besoins par les pharmacies hospitalières qui désorganise le
système d'approvisionnement de la Centrale d’achat SALAMA. C'est très fréquent.
Ainsi, la quantification des besoins est problématique tant que la pharmacie hospitalière attend
des prescripteurs leurs besoins. Les besoins étant difficiles à estimer. S’il y a un pharmacien,
c’est laissé à son initiative après réception des besoins exprimés par les services.
Achats et fournisseurs
Achats
Fournisseurs : Les pharmacies hospitalières s’approvisionnent auprès des grossistes
pharmaceutiques. Cet approvisionnement doit se faire via les grossistes, car Madagascar n'a pas
de laboratoires fabricants. Un interviewé soulève que le Ministère de la Santé devrait être très
strict sur l'application de la Convention entre le Gouvernement et SALAMA. Le fournisseur
légal est la Centrale d’Achats SALAMA qui fournit des médicaments génériques à prix
abordable. Les pharmacies hospitalières publiques veulent s'approvisionner en spécialités non
disponibles chez SALAMA. A ce jour, l’approvisionnement en médicaments originaux est
incontournable via des fournisseurs privés.
Pour le cas particulier des médicaments de l’oncologie, le quota en produits anticancéreux
alloués au service oncologie est très faible et ne suffit pas à couvrir tous les besoins de ce
service, mais SALAMA n'a pas le droit de procéder en dehors du cadre de sa convention.
L'option des prestataires est de commander chez les grossistes privés.
Un grand CHU d’Antananarivo a même expérimenté à l'hôpital l'existence de deux pharmacies
à gestion différente : une s'approvisionnait en médicaments génériques chez SALAMA et une
qui s'approvisionnait en médicaments de spécialités chez les grossistes privés.
Dans un premier CHU en province, on commande à la fois chez SALAMA et chez les grossistes
privés depuis 5 ans. Les commandes auprès des grossistes privés sont incontournables pour
prévenir les ruptures. Ces grossistes privés sont limités en province et les commandes à
Antananarivo sont très rares. . La pharmacie hospitalière s'approvisionne dans une pharmacie
d'officine privée.
Dans un centre Hospitalier en province, les gammes d'antidouleurs sont satisfaisantes à 80%
Dans d’autres Centres hospitaliers, les gammes des médicaments qui y sont disponibles sont
soit insatisfaisantes, soit moyennement satisfaisantes. En effet, il y a des médicaments
La gestion des commandes est donc un problème dans la mesure où les commandes non
honorées à temps par SALAMA et devant être commandées chez d'autres fournisseurs
entraînent des fois une superposition des stocks.
Dans d’autres centres hospitaliers, il y a des incertitudes sur l’existence ou l’inexistence des
vols et détournements Par exemple, dans un CHU à Antananarivo, on remarque des écarts entre
les recettes et les sorties de médicaments. Pour quelles raisons ?
Directeur d’hôpital : Je ne sais pas si cela existe en ce tout début, mais je constate des non-
conformités entre les sorties des médicaments et les recettes. Je ne sais pas si c’est dû au fait
que le personnel n’est pas encore habitué au travail ou bien est-ce effectivement dû aux vols et
détournements de médicament. Nous sommes encore en train d’élucider ce point sombre étant
donné cela fait tout juste un mois que nous avons pris en main la gestion de cette pharmacie.
Avant nous, il y avait les prestataires.
Des vols et détournements peuvent bien exister. Une interviewé confirme l’existence des vols
au niveau du service où elle travaille. Un autre interviewé se base sur les plaintes des familles
des patients pour confirmer l’existence des vols.
Prescripteur : Je n’en ai pas encore surpris en flagrant délit. Mais les soupçons existent bel et
bien. La majorité des cas nous ont été rapportés par les malades.
Dans un autre CHU à Antananarivo, selon les faits qui ont été rapportés par les patients, il existe
au niveau du service oncologie de ce CHU des ventes illicites effectuées par des membres du
personnel hospitalier. Un autre cas, les patients se font voler leur produit ou une partie de leurs
produits même si ces derniers sont déposés au chevet du malade et c'est au moment de
l'administration que les prescripteurs découvrent l'absence des produits. Par exemple, Il ne reste
plus que des flacons vides.
Directeur central : C’est le pharmacien qui le fait impérativement avant chaque fin de mois
ou de bimestre avant l’édition de rapport pour savoir où en est la pharmacie ou bien quels sont
les médicaments les plus usités et ceux qui le sont moins. ……. Pour tirer la sonnette d’alarme
sur tel médicament qui ne se vend pas (ou se vend mal). On fait cela afin d’éviter à ce que des
médecins détournent des médicaments ou des consommables comme le cas des fils de suture.
On suggère que les pharmaciens soient nombreux au service de l'hôpital. Ceci défavoriserait
le détournement par les médecins.
exemple, on dit que c’est dû au fait que nous commandons trop de médicaments. Alors, j’ai pris
la décision de ne plus m'impliquer dans la commande. On aide la pharmacie à évaluer les
besoins. On a même fait un atelier l’année dernière aux frais du personnel du service oncologie
pour pouvoir faire une évaluation des besoins.
Hanitra R: Que vous avez transmise à la pharmacie.
Prescripteur : Tout à fait. J’avais pris la décision de ne plus signer quoi que ce soit.
Une constatation est que la contribution des pharmaciens favorise la disponibilité des
médicaments. Les prestataires, quant à eux, rencontrent ce problème de disponibilité.
De plus, les surstocks sont parfois dus au fait que la pharmacie de l'hôpital ait reçu des
médicaments qui ont été redéployés d'un autre centre hospitalier et les pénuries peuvent être
dues à des entraides entre centres hospitaliers c'est-à-dire qu'un centre hospitalier a ravitaillé en
médicaments un autre centre qui se trouve dans un besoin urgent. Tout cela n'a pas été inclus
dans les calculs prévisionnels lors de la quantification des besoins.
Directeur d’hôpital : Il y a aussi les généreux donateurs, que l’on ne peut pas interdire, qui
font des dons de médicaments pour l’hôpital. Il y a les ONG qui, pour diverses raisons, donnent
des vitamines et d’autres médicaments. Pourtant, ces médicaments sont déjà disponibles dans
le stock de l’hôpital. Or nous savons très bien que les patients achètent ces médicaments. Donc,
parfois, dans le circuit de la pharmacie, la quantité de médicaments disponibles en stock est de
loin plus importante que les malades nécessitant les traitements. Cela peut entraîner la
péremption des médicaments dans le stock de la pharmacie. Il y a aussi les petites associations,
venues de l’étranger par exemple, qui font des dons de médicaments. Mais généralement, ce
sont des médicaments dont la date de péremption est assez proche (un, deux ou six mois au
maximum). On a donc un surstock de ces médicaments qui ne vont pas s’épuiser jusqu’à leur
date de péremption même en les distribuant gratuitement aux patients démunis.
Dans un CHU en province, les pénuries de stock dans la pharmacie hospitalière entrainent les
patients à faire des dépenses supplémentaires. Elles sont aussi à l'origine des décès de certains
patients et retardent les interventions urgentes des personnels soignants. À cause des pénuries
de stock, ces derniers sont tentés de faire des ventes illicites des médicaments.
Directeur d’hôpital : Or, ces pénuries en médicaments mettraient beaucoup plus les patients en
difficulté. Dans le cas de Fianarantsoa par exemple, acheter des médicaments en ville revient à
payer 5000 ariary (1,5$) pour le frais du taxi aller-retour. C’est l’une des causes de décès de
certains patients, car l’hôpital ne possède pas les médicaments nécessaires en cas d’urgence
pour soigner ces patients. De plus, ces pénuries augmentent les dépenses des patients, vu qu’ils
auront à payer 5000 ariary (1,5$) supplémentaires pour le frais de déplacement. Mais elles
retardent aussi le travail du personnel soignant qui doit attendre les médicaments achetés à
l’extérieur avant traiter les patients. De plus, les pénuries de médicaments favorisent les
corruptions et poussent certains personnels soignants à la tentation d’aller acheter les
médicaments qui sont sujet de pénuries dans les pharmacies extérieures pour les revendre,
ensuite, aux patients.
Prescription
À propos des prescriptions, Il y a des conflits d’intérêts comme la pression des laboratoires
pharmaceutiques qui contribuent à l’amélioration des conditions de soins à l’hôpital via des
dons (peinture des murs du service …) contre « prescrivez nos médicaments ! »
Une interviewée a rapporté que certains médecins subissent l'influence des délégués médicaux
et mettent la pression à ce que certains médicaments soient commandés. Pourtant, ces
médicaments ne sont même pas prescrits quand ils sont disponibles en stock.
Selon un autre interviewé, les médecins se doivent de prescrire les médicaments de façon
rationnelle et au coût moindre. Mais leurs choix sont influencés par des éventuels partenariats
ou des promotions par les fournisseurs et les grossistes, car ce sont des pratiques courantes dans
les services.
Il y a aussi des habitudes de prescriptions : Prescrire en nom commercial comme l’exemple
des antidouleurs : DOLIPRANE alors que le paracétamol existe dans la pharmacie.
Parfois, des prescriptions faites par des internes ou des étudiants contiennent des erreurs
détectées lors de la dispensation par un pharmacien.
Dans un CHU à Antananarivo, il y a eu des moments où la majorité des médicaments prescrits
ne sont pas disponibles dans la pharmacie de l’hôpital. En effet, selon un interviewé, Il y a eu
un moment où les services offerts par la pharmacie de ce CHU n'étaient pas du tout satisfaisant
étant donné que les médicaments prescrits n’étaient pas à la pharmacie hospitalière et sans
possibilité de substitution ou parfois, avec possibilité de substitution mais les dispensateurs ne
le savent pas. Néanmoins, actuellement, des efforts ont été déployés afin d'améliorer la qualité
des services offerts par cette pharmacie. Les médecins de ce CHU peuvent aussi prescrire à
l’unité au lieu de prescrire la plaquette ou la boite. Ce qui rend la gestion des stocks très difficile.
Pour les informations sur les médicaments utiles aux médecins, elles sont collectées sur Internet
si la connexion est possible, ou bien dans le dictionnaire Vidal. Il arrive que le pharmacien soit
amené à répondre aux questions des médecins. Les étudiants en pharmacie contribuent aussi.
Distribution
Il y a deux types de distribution, la distribution nominative et la dotation de service qui est assez
rare.
Distribution nominative
La distribution nominative se fait sur présentation d’une ordonnance –facture (tri folio) et sans
autorisation de substitution si dispensateurs. Les médicaments sont délivrés aux guichets qui
sont ouverts 24 h/24 et 7j/7 sauf pour les produits de l’oncologie et les antalgiques majeurs
(horaire de délivrance limité).
Il appartient aux dispensateurs de lire à la famille du malade ce qui est écrit sur l'ordonnance,
comment on utilise les médicaments. De plus, la liste et les prix des médicaments vendus
doivent être affichés. Sinon, les patients ont le droit de réclamer.
Selon la majorité des interviewés, les prix des médicaments génériques provenant de SALAMA
sont accessibles financièrement, car ce sont des médicaments à prix abordables. En effet, depuis
la mise en place de la Centrale d'Achats SALAMA, les médicaments génériques sont à moindre
coût, mais de bonne qualité. Donc, ils devront être accessibles à la population. D'autant plus si
le fond d'équité existe et est utilisé réellement. Néanmoins, l’accessibilité financière des patients
est très faible malgré la marge de 15% appliquée aux médicaments de SALAMA.
Il se peut aussi que les prix des médicaments diffèrent d'une pharmacie hospitalière à une autre
alors que ceci ne devrait pas être le cas, car SALAMA adopte un prix unique de chaque
médicament pour toutes les régions. Il y a des efforts à faire là-dessus.
Pour le cas spécifique des médicaments originaux, certains interviewés pensent qu’ils sont
accessibles uniquement aux riches : c’est du luxe ! Or la raison d'être d'une pharmacie
hospitalière est pour la grande masse. Les gens à fort pouvoir d'achat peuvent toujours
s'approvisionner auprès des officines.
Dotation au service
La dotation aux services de soins est de plus en plus rare, ceci afin de minimiser l'endettement
de l'hôpital. Les usagers sont obligés de tout acheter. Dans certains CHU, la dotation au service
a été totalement supprimée ou n’a jamais existé. De ce fait, le service vient chercher les
dotations directement à la pharmacie.
Administration
On attendrait du pharmacien d’informer ou de donner des consignes sur la manipulation et
l’utilisation des médicaments. Il est nécessaire que le pharmacien puisse circuler dans tous les
services. D’ailleurs, s'il y a un pharmacien dans l'hôpital, il lui appartient de donner des
informations sur les médicaments lors de staff avec les médecins
Pourtant, le pharmacien ne se rend pas dans les services de soin, et de ce fait, il n’a pas
d'informations à donner sur l’administration des médicaments.
D’autre part, on attendrait de la pharmacie hospitalière de signaler les éventuelles réclamations
au sujet d'un médicament et de remettre des fiches de déclaration des effets indésirables à
l'Agence du Médicament de Madagascar.
CHRD1
- Fiche de stock
- Rapport d’inventaire
- Bon de livraison et de transfert des intrants de santé
- Procès-verbal de réception définitive (PVRD)
- RUMER
- Rapport - Bon de Commande des CHRD1
- Rapport d’inventaire des Intrants de santé à détruire
- Procès-verbal de destruction
- Livre de caisse
- Livre de banque
Fiche de Stock
Site :Pha-G-Dis Mahajanga I
Programme : FANOME
Désignation Forme et Dosage: Cotrimoxazole Niveau de Stock
Minimum : 3 susp.buv. 240mg Niveau
de Stock Maximum : 6
Unité: Flacon Consommation Moyenne
Mensuelle
Date : Mois de Stock Disponible : Date de
Origine/Destination N° de Lot Entrées Sorties Stock Obs
péremption ervat
ion
10/09/15 REPORT 05/17 BPB9408A 240
17/09/15 CSB II Amborovy 05/17 BPB9408A 40 200
30/09/15 INVENTAIRE FIN SEP. 2015 200
30/10/15 INVENTAIRE FIN OCT. 2015 200
16/11/15 SALAMA 05/17 BPB9409A 700 900
18/11/15 CSAT Tsararano 05/17 BPB9408A 200 700
Ambany
18/11/15 CSAT Tsararano 05/17 BPB9409A 160 540
Ambany
19/11/15 CSB II SOTEMA 05/17 BPB9409A 500 40
30/11/15 INVENTAIRE FIN NOV. 2015 40
Région de : Boeny District de : Mahajanga I Site : Pha-G-Dis Mahajanga I Date : 29 fév. 2016
Désignation, Prix
Date de N° de Quantité Quantité Montant
Forme et Unité Unitaire Ecart Justification
péremption Lot Théorique Physique (MGA)
Dosage (MGA)
Amoxicilline
susp.buv. flacon juil.-18 150710 2200 2200 1750 0 3850000
250mg/5ml
Ocytocine sol.
ampoule mars-18 150365 600 600 220 0 132 000
inj 10UI/ml
Désignation, Date de
N° de Quantité Quantité
Forme et péremption Unité P.U Montant Programme
Lot comman livrée
Dosage (mois-
dée
année)
Amoxicilline
susp.buv. 03/2017 140303 Flacon 342 340 1 300 442 000 FANOME
250mg/5ml
Depo-provera PF
09/2018 A08943 Dose 387 375 0 0
Sulfadoxyne/Py
rimethamine Comp. Paludisme
11/2017 4L24 1 065 1 065 0 0
Comp. 500mg/2
5mg
Nous membres du comité de réception soussignés avons procédé à la réception définitive des
Intrants de santé suivants:
Date de
Désignation,
péremption N° de Quantité P.U Montant
Forme et Unité Programme Observations
(mois- Lot reçue (MGA) (MGA)
Dosage
année)
Amoxicilline
susp.buv. 07/2018 150710 Flacon 2860 1750 5 005 000 FANOME
250mg/5ml
Ocytocine sol.
03/2018 150365 Ampoule 700 220 154 000 FANOME
inj 10UI/ml
Gentamycine
08/2019 150831 Ampoule 5400 140 756 000
inj. 80mg FANOME
12250
24500
22750
3500
1750
8750
8750
5250
8750
1750
8750
0
0
Versement
12250
24500
22750
3500
1750
8750
8750
5250
8750
1750
8750
0
0
Emargements
Dispensateur
Trésorier
SORTIES JOURNALIERES
16 17 18 19 20 21 22 23 23 25 26 27 28 29 30 31 D E F G
1 4 5 1 0 0 0 10 5 7 5 5 0 10 114 15 15
30 26 0 69 0 0 27 9 18 0 33 0 0 54 636 403 403
12250
17500
1750
7000
8750
1750
8750
8750
8750
0
Contrôle du
Date
Signature
17500
12250
17500
1750
7000
8750
1750
8750
8750
8750
0
Consommation
Quantités Quantités Quantités Quantité
Quantités Quantités ajustée des CSB,
disponibles distribuées perdues au commandée Prix Unitaire TTC
Désignation, Forme reçues au restantes en CS des ONG et Stock Quantité à
Code Unité en début aux clients au cours du (arrondie au en MGA par Montant
et Dosage cours du fin de des CHRD1 du Maximum commander
du cours du trimestre conditionne conditionnement
trimestre trimestre district
trimestre trimestre ment)
A B C D E F G H I J K L M N
H=D+E-F-G J=I* 3 K=J-H N=L*M
Amoxicilline
06210102ANC1P susp. buv. Flacon 1400 1000 1740 0 660 2077 6231 5571 5571 1750 9 749 250
250mg/5ml
Cotrimoxazole
06220804ANA1P comp. 400mg/- Comp. 800 1000 1500 0 300 1300 3900 3600 36 4700 169 200
80mg
Nom et Signature du Prestataire de la Pha-G-Dis Noms et signatures du Responsable FANOME et/ou Point Nom et Signature du Médecin Inspecteur
Focal Channel
Région de: Boeny District de: Mahajanga CHRD1: Date du rapport: 24/11/15
CSB I : Mois couvert: Sept-oct.
CSB II : Amborovy
ONG agréée :
Rapport Commande
Nombre
Quantités Quantités de jours
Quantités Quantités Quantités Nombre de
Désignation, distribuées perdues au de service Consommation
disponibles reçues au restantes en jours de Stock Quantité à Quantités Prix
Code Forme et Unité aux clients cours de la sans ajustée de la Montant
au début cours de fin de période rupture de Maximum commander livrées Unitaire
Dosage au cours de période / rupture période
de période la période stock
la période Ajustements de stock
A B C D E F G H I J K L M N O P
Diazépam Comp.
24300107ANA1P
5mg Comp 466 0 67 0 399 0 61 67 134 0 0 88 0
Acetate de
Medroxyprogester
18310402ANF1P one, Fl. 175 500 354 0 321 0 61 354 708 387 375 0 0
Inj - (Depo -
Provera, Petogen)
Commentaires:
Nom et Signature du Chef CSB ou du Médecin Nom et Signature du Dispensateur/Responsable de la Nom et Signature du Prestataire de la Nom et Signature de l'agent qui réceptionne les
Chef du CHRD1 pharmacie Pha-G-Dis produits:
Date de commande des produits: Date de livraison des produits: Date de réception des produits:
Amoxicilline
susp.buv. Flacon BPB9402A FANOME 08/09/2015 12 2 363 28 356
250mg/5ml
MONTANT
28 356
TOTAL
Livre de caisse
Site :
Désignation de N° pièce
Date de l’opération justificative Crédit Débit Solde Emargement
l’opération
(Motifs d’utilisation)
Report de solde
Solde à reporter
Livre de banque
Tâche : Enregistrer chaque opération de versement et de retrait à la banque
Effectuée par : • Prestataire de la Pha-G-Dis
• Responsable de l’unité de pharmacie
• Trésorier de la Pha-Ge-Com
Objectifs : • Faire le suivi des opérations bancaires
• Déterminer le solde de la banque
Quand : A chaque opération de versement ou de retrait de la banque
Note : • Les opérations de retrait ou de dépense doivent être approuvées au préalable
• Remplir correctement, lisiblement sans rature ni gommage, ni surcharge de ligne
jusqu’à la dernière page du livre de banque
• A la fin de chaque mois, procéder à une réconciliation bancaire (confronter le
solde du relevé bancaire au solde du livre de banque)
• Le livre de banque doit être côté et parafé par le chef hiérarchique.
Etapes Parties à remplir Notes Exemples
1. Site Inscrire le nom de la structure/formation sanitaire
Livre de banque
Site :
Banque
N° de
compte
Désignation
de N°
Date de l’opération N° pièce
Chèque Crédit Débit Solde Emargement
l’opération justificative
(Motifs bancaire
d’utilisation)
Solde à reporter
Objet : Invitation pour participer à une méthode DELPHI dans le cadre d’un travail de recherche en
pharmacie hospitalière
Madame, Monsieur,
Je suis actuellement dans la phase finale de la thèse et à ce titre, j’ai l’honneur de solliciter votre précieuse
collaboration pour participer à un sondage d’opinions. Etant vous-même acteur de santé dans la valorisation de la
profession pharmaceutique, je vous invite à participer à une méthode DELPHI que je mène et qui a pour objectif
de décider du choix de la priorisation de la mise en œuvre à Madagascar des recommandations internationales sur
le futur de la pharmacie hospitalière : « The Basel Statements on the Future of the Hospital Pharmacy » de la
Fédération Pharmaceutique Internationale (FIP).
La DELPHI est une bonne méthode pour mettre en évidence d’éventuelles convergences d’opinion et de
dégager certains consensus sur des sujets précis, grâce à l’interrogation d’experts, à l’aide de questionnaires.
L’objectif le plus fréquent des méthodes DELPHI est d’apporter l’éclairage des experts sur des zones d’incertitude
en vue d’une aide à la décision (cf annexe). Aussi, dans ce travail de recherche, par cette méthodologie, je vous
propose de vous enquêter sur trois critères possibles de priorisation de la mise en œuvre de chacune des 75
recommandations internationales sur la pharmacie hospitalière : son importance, la capacité de la mettre en œuvre
efficacement (sur le plan technique), sa réalisabilité (sur le plan économique, organisationnel, légal, politique et/ou
éthique). Pour cela, j’ai élaboré un questionnaire.
Je vous remercie par avance de votre précieuse collaboration et vous prie d’agréer, Madame, Monsieur,
l’expression de mes meilleures salutations.
Contact :
Hanitra Ravelojaona, pharmacienne
034 02 387 14 – 032 02 387 14 – 033 03 503 77
Mail : [email protected]
Capacité de
Recommandations internationales sur le futur de la pharmacie hospitalière Importance mise en œuvre Réalisabilité
efficace
Plus Moins
Recommandations générales Elevée Faible oui non
grande grande
L’objectif général des pharmaciens hospitaliers est d’optimiser le traitement des patients au travers de
1.
l’utilisation judicieuse, sécurisée, efficace, appropriée et efficiente des produits de santé.
A un niveau mondial, des Bonnes Pratiques de pharmacie hospitalière basées sur les preuves devraient être
développées. Ces Bonnes Pratiques devraient aider les autorités nationales à définir les standards à tous
2.
niveaux et domaines d’activité des pharmacies hospitalières ainsi que les ressources humaines et les
formations correspondantes requises.
Les cinq règles : le bon patient, le bon médicament, la bonne dose, la bonne voie, le bon moment, devraient
3.
être satisfaites pour toutes les activités thérapeutiques liées au médicament à l’hôpital.
Les autorités de santé et directeurs des hôpitaux devraient impliquer les pharmaciens hospitaliers dans toutes
4.
les étapes du processus d’utilisation du médicament à l’hôpital.
Les autorités de santé devraient s’assurer que chaque pharmacie hospitalière soit placée sous la responsabilité
5.
de pharmaciens ayant validé une spécialisation en pharmacie hospitalière.
Capacité de
Recommandations internationales sur le futur de la pharmacie hospitalière Importance mise en œuvre Réalisabilité
efficace
Plus Moins
Recommandations générales Elevée Faible oui non
grande grande
La responsabilisation des pharmaciens hospitaliers dans le circuit du médicament devrait s’étendre à la
7. sélection et la bonne utilisation du matériel lié au médicament tel que les dispositifs médicaux, les pompes
à perfusion et les armoires à pharmacie informatisées sécurisées.
Les pharmaciens hospitaliers devraient prendre une responsabilité dans tous les circuits logistiques des
8.
médicaments à l’hôpital.
Les pharmaciens hospitaliers devraient être les personnes ressources pour le bon usage des médicaments et
9.
être facilement joignables comme point de contact par tous les soignants.
Toutes les prescriptions devraient être revues, analysées, et validées par un pharmacien hospitalier avant
10.
que les médicaments ne soient délivrés et administrés aux patients.
Les pharmaciens hospitaliers devraient assurer le suivi des patients dans leur prise de médicaments (de
façon journalière, ou lors des changements de traitements) dans un but de sécurisation et de bonne
11. utilisation pour un résultat optimum du traitement pour le patient. Lorsque les ressources humaines
disponibles ne permettent pas le suivi par un pharmacien de tous les patients sous traitement, des critères de
sélection des patients à suivre devraient être établis.
Les pharmaciens hospitaliers devraient être autorisés à accéder au dossier médical du patient dans son
12.
intégralité.
Les pharmaciens hospitaliers devraient s’assurer que les patients ont reçu les informations appropriées
13.
concernant l’utilisation de leurs médicaments.
Les pharmaciens hospitaliers devraient donner des informations et assurer un enseignement sur le bon
14.
usage des médicaments aux infirmiers, médecins et autres personnels hospitaliers.
Les pharmaciens hospitaliers devraient s’engager activement dans la recherche de nouvelles techniques et
16.
indications susceptibles d’améliorer le bon usage des médicaments.
Capacité de
Recommandations internationales sur le futur de la pharmacie hospitalière Importance mise en œuvre Réalisabilité
efficace
Plus Moins
Thème 1 : Approvisionnement Elevée Faible oui non
grande grande
Le processus d’approvisionnement doit être transparent, professionnel et éthique afin de promouvoir
17. équité et accès au traitement pour tous et en endosser la responsabilité vis-à-vis des autorités
réglementaires et du gouvernement.
Un bon approvisionnement doit reposer sur un système d’information fiable qui délivre une information
23.
exacte, en temps réel et facile d’accès.
Un mécanisme officiel doit exister qui permette aux pharmaciens de solliciter les budgets nécessaires à
24.
l’acquisition des médicaments pour les patients.
Chaque pharmacie devrait disposer de procédures pour les situations de ruptures de stock ou les
25.
approvisionnements en urgence.
Capacité de
Recommandations internationales sur le futur de la pharmacie hospitalière Importance mise en œuvre Réalisabilité
efficace
Plus Moins
Thème 2 : Prescription Elevée Faible oui non
grande grande
Les établissements de santé devraient utiliser un livret thérapeutique (local, régional et/ou national), établi
26. en fonction de standards en matière de traitements, protocoles, et recommandations s’appuyant sur les
meilleures preuves scientifiques disponibles.
Les pharmaciens hospitaliers devraient être membres des commissions des médicaments et dispositifs
27. médicaux afin de valider les procédures d’utilisation des médicaments y compris dans leurs utilisations
hors AMM ainsi que celles des médicaments expérimentaux.
Les pharmaciens hospitaliers devraient avoir un rôle clé à tous les niveaux de la formation des
28. prescripteurs au bon usage des médicaments, y compris sur le suivi thérapeutique et l’adaptation
posologique.
Les pharmaciens hospitaliers devraient être associés dans tous les secteurs de soin à la prise de décision
29.
collective en matière thérapeutique.
Les pharmaciens hospitaliers devraient suivre toutes les visites dans les unités de soins afin de participer
30.
aux décisions thérapeutiques et formuler des avis relatifs aux thérapeutiques et à leur sécurité.
Les pharmaciens hospitaliers devraient participer à la continuité des soins en transférant les informations
31.
relatives aux traitements lorsque les patients changent d’unité de soins.
Une formation complémentaire post universitaire devrait être organisée afin de préparer les pharmaciens
hospitaliers à l’aide à la prescription des médicaments, en y incluant les aspects juridiques relatifs à la
32.
responsabilité professionnelle. Ce rôle des pharmaciens hospitaliers devrait être mis en avant dans la
formation des autres professionnels de santé.
Les pharmaciens hospitaliers devraient veiller à ce que les conditions de stockage des médicaments soient
33.
satisfaisantes à l’hôpital.
Les pharmaciens hospitaliers devraient être responsables de l’étiquetage adéquat et du contrôle de tous les
34.
médicaments stockés au sein de l’hôpital.
Les pharmaciens hospitaliers devraient s’assurer que les préparations sont effectuées en stricte conformité
35.
avec les bonnes pratiques dont elles relèvent.
Capacité de
Recommandations internationales sur le futur de la pharmacie hospitalière Importance mise en œuvre Réalisabilité
efficace
Plus Moins
Thème 3 : Préparation et délivrance Elevée Faible oui non
grande grande
Les pharmaciens hospitaliers devraient offrir aux unités de soins la possibilité d’avoir recours à un service
36.
de préparation des médicaments injectables, préparés, de manière aseptique, par la pharmacie.
Les médicaments dangereux, y compris les anticancéreux devraient être préparés sous des conditions
37. environnementales visant à minimiser le risque de contamination du produit et l’exposition du
manipulateur.
Les pharmaciens hospitaliers devraient diminuer le risque d’erreurs médicamenteuses en mettant en place
38. des systèmes ou des technologies éprouvées, telles que la prescription informatisée, la dispensation en
conditionnement unitaire et des systèmes de lecture de code-barres.
Les pharmaciens hospitaliers devraient soutenir la mise en place de procédures relatives aux médicaments
39. apportés par les patients, y compris l'évaluation de l'utilité des médicaments à base de plantes ou des
compléments alimentaires.
Les pharmaciens hospitaliers devraient assumer la responsabilité du stockage, de la préparation et de la
40.
dispensation des médicaments expérimentaux.
Les pharmaciens hospitaliers devraient mettre en œuvre des systèmes de traçabilité des médicaments
41.
délivrés par la pharmacie afin par exemple de faciliter les retraits de lots.
Thème 4 : Administration
Les pharmaciens hospitaliers devraient veiller à ce que toutes les informations nécessaires à la préparation
42.
et l’administration des médicaments soient disponibles dans les unités de soins.
Les pharmaciens hospitaliers devraient veiller à ce que les allergies soient correctement enregistrées dans
43.
le dossier du patient, à un endroit défini, et évaluées avant toute administration de médicament.
Les pharmaciens hospitaliers devraient veiller à ce que les médicaments soient conditionnés et étiquetés de
44. manière à permettre leur identification et maintenir leur intégrité jusqu’au moment de leur administration
au patient.
Capacité de
Recommandations internationales sur le futur de la pharmacie hospitalière Importance mise en œuvre Réalisabilité
efficace
Plus Moins
Elevée Faible oui non
grande grande
Lorsque les médicaments sont étiquetés au nom des patients, tous les éléments permettant leur
45. administration de façon sécurisée y figurent, notamment le nom du médicament, la voie d’administration
et le cas échéant le dosage en quantité et volume.
Le stockage des ampoules concentrées d’électrolytes (telles que chlorure de potassium et chlorure de
sodium) et des autres médicaments à haut risque devrait être interdit dans les unités de soins et remplacé
46.
par des préparations diluées prêtes à l’emploi. Au minimum, ces produits, étiquetés différemment,
devraient être stockés dans des endroits sécurisés distincts.
Les professionnels de santé responsables de l’administration des médicaments injectables, en particulier
47. des chimiothérapies anticancéreuses devraient être formés sur leur utilisation, risques et précautions
obligatoires.
Les doses de chimiothérapies et autres médicaments à risque doivent être simultanément vérifiées par
48. rapport à la prescription par deux professionnels de santé, de façon indépendante, avant leur administration
dans l’unité de soins.
Les pharmaciens devraient veiller à ce que des procédures soient en place pour prévenir les erreurs liées à
une mauvaise voie d’administration, telles que par exemple l’étiquetage des cathéters IV au point
49.
d’insertion pour prévenir les mauvaises connexions ou l’utilisation de tubulures pour voie entérale dont le
branchement sur une voie intraveineuse ou une autre voie parentérale est impossible.
Les alcaloïdes de la pervenche devraient être dilués, idéalement dans une poche voire une seringue, pour
50. les enfants, avant toute délivrance et étiquetés de manière à prévenir tout risque d’administration
intrathécale par inadvertance.
Des seringues destinées à la voie orale, distinctes des seringues hypodermiques devraient être utilisées pour
51.
prévenir toute injection de médicaments per os, en particulier en pédiatrie.
Les médicaments non commercialisés en dosages pour enfants et nouveau-nés devraient être préparés par
52.
la pharmacie hospitalière.
Des concentrations standards de médicaments devraient être déterminées et ces formes approvisionnées ou
53.
préparées pour tous les patients, en particulier pour les enfants, nouveaux nés et patients de soins intensifs.
Capacité de
Recommandations internationales sur le futur de la pharmacie hospitalière Importance mise en œuvre Réalisabilité
efficace
Plus Moins
Elevée Faible oui non
grande grande
Les pharmaciens hospitaliers devraient déterminer quels médicaments sont disponibles dans les armoires
54. des unités de soins et standardiser leurs conditions de stockage et de manipulation dans les services de
soins.
Les pharmaciens hospitaliers devraient développer des approches simples et régulées pour améliorer la
55. sécurité des patients. Par exemple, si plus de deux comprimés ou flacons sont nécessaires pour une seule
administration au patient, la prescription devrait être vérifiée avant l’administration.
Les pharmaciens hospitaliers devraient développer les procédures qualité relatives à l’administration des
56. médicaments, en particulier l’utilisation de méthodes d’observation pour détecter les erreurs et identifier les
actions prioritaires d’amélioration à mettre en œuvre.
Le processus d’administration du médicament devrait être conçu de façon à ce que les étapes de
57.
transcription entre document de prescription initiale et document d’administration soient éliminées.
Un système d’alerte pour médicaments défectueux devrait être établi et entretenu pour un suivi et pour la
prise des mesures nécessaires visant à minimiser les risques. Les déclarations de non conformités sur les
58.
médicaments devraient être dirigées vers les programmes régionaux ou nationaux de pharmacovigilance
quand ils existent.
Un système d’alerte pour effets indésirables des médicaments devrait être établi et entretenu, et les mesures
59. nécessaires prises pour minimiser les risques identifiés. Les déclarations d’effets indésirables devraient être
adressées aux programmes régionaux ou nationaux de pharmacovigilance quand ils existent.
Un système d’alerte pour erreurs médicamenteuses devrait être établi et entretenu et les mesures
60. nécessaires prises pour minimiser les risques identifiés. Les déclarations d’erreurs devraient être transmises
auprès des programmes régionaux ou nationaux sur les erreurs médicamenteuses quand ils existent.
Les pratiques thérapeutiques à l’hôpital devraient être auto-évaluées, suivies en interne et comparées avec
61. les meilleures pratiques identifiées dans d’autres établissements afin d’en améliorer la sécurité, l’efficacité
clinique et l’efficience économique.
Les pratiques thérapeutiques à l’hôpital devraient être évaluées suivant un programme externe
62. d’accréditation. Les établissements devraient s’appuyer sur les rapports de ces évaluations régulières pour
lancer des programmes d’action afin d’améliorer la qualité et la sécurité de leurs pratiques.
Capacité de
Recommandations internationales sur le futur de la pharmacie hospitalière Importance mise en œuvre Réalisabilité
efficace
Plus Moins
Elevée Faible oui non
grande grande
Les interventions de pharmacie clinique devraient être renseignées dans le dossier du patient. Ces données
63.
devraient être régulièrement analysées pour améliorer la qualité et la sécurité des pratiques thérapeutiques.
Des outils permettant de repérer les évènements indésirables des médicaments devraient être développés.
64. Les données ainsi recensées devraient être évaluées pour améliorer la qualité et la sécurité des pratiques
thérapeutiques.
Des prestations de pharmacie clinique avancée devraient être offertes pour optimiser les résultats
thérapeutiques, par exemple dans le domaine de l’utilisation des anticoagulants, des anti-infectieux, et du
65.
suivi thérapeutique. Les données ainsi obtenues devraient être analysées pour améliorer la qualité et la
sécurité des pratiques thérapeutiques.
Au niveau national, les autorités de santé devraient rassembler les parties concernées afin de travailler de
manière collaborative sur la planification des ressources humaines en pharmacie hospitalière en croisant les
66.
besoins de santé et les priorités à mettre en œuvre dans les secteurs publics ou privés pour optimiser la
prise en charge thérapeutique des patients.
Des experts devraient s’assurer du niveau des équipes encadrantes dans les pharmacies hospitalières du
67. point de vue nombre, compétences, formation initiale et continue au regard de leurs champs de pratique,
domaines d’action, et responsabilités.
La planification des ressources humaines en pharmacie hospitalière devrait prendre en considération tous
les cadres et être liée à des objectifs sanitaires. De tels plans devraient décrire les stratégies de formation
68. initiale et continue, de recrutement, fidélisation, développement des compétences, salaires et déroulement
de carrière, politique de parité, déploiement et répartition équitables, et management. Les rôles et
responsabilités des décideurs pour leur mise en œuvre devraient être définis.
Les hôpitaux devraient avoir des systèmes de suivi et d’information sur les ressources humaines qui
69. contiennent des données de base permettant de planifier, former, améliorer, et renforcer les équipes. Des
données devraient être recueillies au niveau national pour améliorer la stratégie de ressources humaines.
Les autorités de santé, enseignants, associations professionnelles et employeurs devraient anticiper les
déficits de main d’œuvre en pharmacie hospitalière au travers de stratégies pérennes permettant de
70.
renforcer les équipes en recrutant et fidélisant les personnels en particulier dans les zones rurales et
éloignées.
Capacité de
Recommandations internationales sur le futur de la pharmacie hospitalière Importance mise en œuvre Réalisabilité
efficace
Plus Moins
Elevée Faible oui non
grande grande
Les programmes de formation pour le personnel pharmaceutique non pharmacien (préparateurs ou
71. équivalents) devraient être formalisés au niveau national, harmonisés et crédités pour l’acquisition de
compétences définies dans le périmètre de leurs pratiques professionnelles.
Les politiques de ressources humaines en pharmacie hospitalière devraient être fondées sur des principes
72. éthiques, dans le respect de l’égalité des chances et des droits de l’homme, et se conformer au droit du
travail, aux recommandations et aux standards professionnels de la pharmacie hospitalière.
A l’échelle nationale, les niveaux de pratiques et exigences de compétences associées devraient être définis
73.
et régulièrement ré évalués pour former un référentiel de compétences du personnel encadrant.
Les hôpitaux devraient utiliser ce référentiel national de compétences pour évaluer de façon individuelle les
74.
besoins en formation et les performances des équipes.
La pénurie avérée de personnel en pharmacie hospitalière devrait faire l’objet d’études au travers d’un
75.
programme de recherche stratégique.
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Recommandations générales
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Recommandations générales
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Recommandations générales
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Thème 1 : Approvisionnement
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Thème 1 : Approvisionnement
Thème 2 : Prescription
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Thème 2 : Prescription
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Thème 4 : Administration
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Thème 4 : Administration
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Thème 4 : Administration
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Plus Moins
Sans avis Elevée Faible Sans avis oui non Sans avis
grande grande
N° Recommandations n % n % n % n % n % n % n % n % n %
Moyennes
28 81,9 6 16,3 1 1,8 18 53,5 15 43,8 1 2,7 21 61,2 12 35,7 1 3,1
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
1. ANESTHESIQUES
1.1 Anesthésiques généraux et Fluide
1.1.1 Médicaments inhalables
Oxygène Gaz à usage médical x x
Halothane Sol pour inhalation x x
Isoflurane Inhalation x
Protoxyde d'azote Gaz à usage médical x x
1.1.2 Médicaments injectables
Injectable 30mg/ml Amp.
Ephédrine x x
1ml
Ketamine Injectable 250mg/5ml x x
Emul. Inj IV 10mg/ml
Propofol x x
Amp. 20ml
1.2 Anesthésiques loco-régionaux et rachianésthésie
Injectable Pour
rachianésthésie 0,5%
Bupivacaïne x
Amp. 4ml + 7,5% de
solution glucosée
Bupivacaïne Injectable 0,25% Fl 20ml x x
Bupivacaïne Injectable 0,5% Fl 20ml x x
Injectable 30mg/ml Amp.
Ephedrine x
1ml
Lidocaïne Injectable 1% x
Lidocaïne Injectable 2% x x
Injectable Pour
rachianésthésie 0,5%
Lidocaïne x
Amp. 4ml + 7,5% de
solution glucosée
Lidocaïne Gel 2% x
Lidocaïne Gel 4% x
Injectable 20mg/ml +
épinéphrine
Lidocaïne + épinéphrine x x
0,0125mg/ml; cartouche
pour usage dentaire
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
2.3 Antigoutteux
Allopurinol Comp. 100mg x x
2.4 Médicaments utilisés pour le traitement de fond des
affections rhumatismales
Azathiopirine Comp. 50mg x x
Chloroquine Comp. 100mg x
Chloroquine Comp.150mg x
Hydroxychloroquine Comp. 200mg x x
Méthotrexate Comp. 2,5mg x x
Forme Orale Solide:
Pénicillamine x
250mg
Sulfasalazine Comp. 500mg x x
Maladie articulaire juvénile
Acide acétylsalicylique Suppo. 50mg x
Acide acétylsalicylique Suppo. 150mg x
Acide acétylsalicylique Comp. 100mg x
Acide acétylsalicylique Comp. 500mg x
3. ANTIALLERGIQUES ET ANTIANAPHYLACTIQUES
Injectable 4mg/ml Amp.
Dexaméthasone x x
1ml
Injectable 1mg/ml Amp.
Epinéphrine (adrenaline) x x
1ml
Hydrocortisone Injectable 100mg x x
Loratadine Sirop 1mg/ml x x
Loratadine Comp 10mg x x
Prednisolone Comp. 5mg x x
Prednisolone Comp. 25mg x
Prednisolone Susp. Orale 5mg/ml x
4. ANTIDOTES ET AUTRES SUBSTANCES UTILISEES
POUR LE TRAITEMENT DES INTOXICATIONS
4.1 Non spécifiques
Charbon activé Poudre x
4.2 Spécifiques
Injectable 200mg/ml amp.
Acétylcystéine x
10ml
Acétylcystéine Susp. Orale 10% x
Acétylcystéine Susp. Orale 20% x
Atropine Injectable 1ml x x
Calcium édétate de Injectable 200mg/ml
x
sodium Amp. 5ml
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
4.2 Spécifiques (suite)
Chlorure de
Injectable 1% Amp. 1ml x x
méthylthionninium
Déféroxamine Injectable 500mg x
Injectable IM 50mg/ml
Dimercaprol x x
Amp. 2ml
Injectable 5mg/ml Amp.
Fomépizole x
20ml
Injectable 1g(base)/ml
Fomépizole x
Amp. 1,5ml
Injectable 100mg/ml amp.
Gluconate de calcium x
10ml
Injectable 0,4mg/ml
Naloxane x x
Amp. 1ml
Injectable 30mg/ml Amp.
Nitrate de sodium x
10ml
Pénicillamine Comp. 250mg x
Potassium ferric
hexacyano-ferrate (II) - Poudre pour sirop x
2H₂O (Prussian blue)
Succimer Gélu 100mg x
Injectable 250mg/ml
Thiosulfate de sodium x
Amp. 50ml
5. ANTICONVULSIVANTS / ANTIEPILEPTIQUES
Acide valproique Comp. 100mg x
Acide valproique Comp. 200mg x x
Acide valproique Comp. 500mg x x
Acide valproique Sol. Orale 200mg/5ml x
Injectable 100mg/ml
Acide valproique x
Amp. 4ml
Injectable 100mg/ml
Acide valproïque x
Amp. 10ml
Carbamazépine Comp. 100mg x
Carbamazépine Comp. 200mg x x
Carbamazépine Susp. Orale 100mg/5ml x
Gel ou solution rectale
Diazépam 5mg/ml T/0,5ml ; 2ml ; x
4ml
Ethosuximide Caps. 250mg x
Ethosuximide Susp. Orale 250mg/5ml x
Injectable 2mg/ml Amp.
Lorazépam x
1ml
Injectable 4mg/ml Amp.
Lorazépam x
1ml
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
5. ANTICONVULSIVANTS / ANTIEPILEPTIQUES (suite)
Midazolam Solution buccale 5mg/ml x
Solution buccale
Midazolam x
10mg/ml
Midazolam Amp. 1mg/ml x
Midazolam Amp. 10mg/ml x
Phénobarbital Comp. 15mg x x
Phénobarbital Comp. 100mg x
Phénobarbital Injectable 200mg/ml x
Phénobarbital Susp. Orale 15mg/5ml x
Phénytoïne Forme orale solide 25mg x
Phénytoïne Forme orale solide 50mg x
Phénytoïne Forme orale solide 100mg x
Phénytoïne Comp. À croquer 50mg x
Injectable 50mg/ml Amp.
Phénytoïne x
5ml
Susp. Orale 25mg à
Phénytoïne x
30mg/5ml
Injectable 500mg/ml
Sulfate de magnésium x x
Amp. 2ml, 10ml
6. ANTI-INFECTIEUX/ANTI-PARASITAIRES
6.1 Antihelminthiques
6.1.1 Médiacaments contre les helminthes intestinaux
Albendazole Comp. 400mg x x
Lévamisole Comp. 50mg x
Lévamisole Comp. 150mg x
Mébendazole Comp. 100mg x x
Mébendazole Comp. 500mg x x
Niclosamide Comp. 500mg x x
Praziquantel Comp. 150mg x
Praziquantel Comp. 600mg x
Pyrantel Sol. Orale 50mg x
Pyrantel Comp. 250mg x
6.1.2 Antifilariens
Albendazole Comp. 400mg x
Diéthylcarbamazine Comp. 50mg x x
Diéthylcarbamazine Comp. 100mg x x
Ivermectin Comp. 3mg x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
6.1.3 Schistosomicides (antibilharziens) et autres médicaments
contre les tématodes
Oxamniquine Gélu 250mg x
Oxamniquine Sol. Orale 250mg/5ml x
Praziquantel Comp. 600mg x x
Triclabendazole Comp. 250mg x
6.2 Antibactériens
6.2.1 Bêta-lactamines
Amoxicilline PPS 125mg x x
Amoxicilline PPS 250mg x x
Sol. Orale: 125mg
Amoxicilline + Acide
amoxicilline + 31,25mg x
clavulanique
acide clavulanique
Sol. Orale: 250mg
Amoxicilline + Acide
amoxicilline + 62,5mg x
clavulanique
acide clavulanique
Amoxicilline + Acide
Comp. 500mg + 125mg x
clavulanique
Ampicilline Injectable 500mg x x
Ampicilline Injectable 1g x x
Benzanthine benzyl
Injectable 1,2MUI Fl 5ml x x
pénicilline
Benzanthine benzyl
Injectable 2,4MUI Fl 5ml x x
pénicilline
Benzylpénicilline Injectable 1MUI Fl 5ml x x
Benzylpénicilline Injectable 5MUI Fl 5ml x x
Poudre pour sirop
Céfalexine x
125mg/5ml
Poudre pour sirop
Céfalexine x
250mg/5ml
Céfalexine Forme orale solide 250mg x
Céfazoline Injectable 1g x x
Cefixime Gélu 400mg x
Cefotaxime Injectable 250mg x
Cefotaxime Injectable 250mg x
Ceftazidime Injectable 250mg x
Ceftazidime Injectable 1g x
Ceftriaxone Injectable 250mg x x
Ceftriaxone Injectable 1g x
Cloxacilline Gélu. 500mg x
Cloxacilline Gélu. 1g x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
6.2.1 Bêta-lactamines (suite)
Cloxacilline Injectable 500ml x
Cloxacilline PPS 125mg/5ml x
Injectable
Imipénem + Cilastine x
250mg+250mg
Imipénem + Cilastine Injectable 500mg+500mg x
Phénoxyméthylpénicillin
Comp. 250mg x
e
Phénoxyméthylpénicillin
PPS 250mg x x
e
Procaine
Injectable 1g, x
benzylpenicilline
Procaine
Injectable 3g x
benzylpenicilline
6.2.2 Autres antibactériens
Azithromycine Gél. 250mg x
Azithromycine Gél. 500mg x
Azithromycine Susp. Orale 200mg/5ml x
Chloramphénicol Gél. 250mg x
Chloramphénicol Susp. Orale 150mg x
Susp. Huileuse pour
Chloramphénicol Injectable 0,5g/ml Amp. x
2ml
Chloramphénicol Injectable 1g x
Ciprofloxacine Comp. 250mg x x
Sol. Pour perfusion
Ciprofloxacine x
2mg/ml
Ciprofloxacine Susp. Orale 250mg/5ml x
Clarithromycine Comp. 500mg x
Clindamycine Gél. 150mg x
Clindamycine Injectable 150mg/ml x
Clindamycine Sol. Orale 75mg/5ml x
Doxycycline Comp. 100mg x x
Doxycycline Comp. 50mg x
Doxycycline Susp. Orale 25mg/5ml x
Doxycycline Susp. Orale 50mg/5ml x
Erythromycine Forme orale solide 250mg x
Granulé pour Sol. Buv.
Erythromycine x x
125mg
Erythromycine Injectable 500mg x
Gentamicine Injectable 10mg x x
Gentamicine Injectable 40mg x x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
6.2.2 Autres antibactériens (suite)
Métronidazole Comp. 200mg x
Métronidazole Comp. 250mg x x
Métronidazole Comp. 500mg x x
Injectable 500mg
Métronidazole x x
Fl/100ml
Métronidazole Sol. Orale 200mg/5ml x
Métronidazole Suppo. 500mg x
Métronidazole Suppo. 1g x
Nitrofurantoin Sol. Orale 25mg/5ml x
Nitrofurantoin Comp. 100mg x
Spectinomycine Injectable 2g x
Injectable:
Sulfaméthoxazole +
80mg+16mg/ml Amp. x
Triméthoprime
5ml, 10ml
Sulfaméthoxazole + Sol. Orale:
x
Triméthoprime 200mg+40mg/5ml
Sulfaméthoxazole +
Comp. 100mg+20mg x
Triméthoprime
Sulfaméthoxazole +
Comp. 400mg+80mg x
Triméthoprime
Sulfaméthoxazole +
Comp. 800mg+160mg x
Triméthoprime
Trimétoprime Comp. 100mg x
Trimétoprime Comp. 200mg x
Trimétoprime Sol. Orale 50mg/5ml x
Vancomycine Injectable 250mg x
6.2.3 Antilépreux (voir produits des programmes spécifiques)
6.2.4 Antituberculeux (voir produits des programmes
spécifiques)
6.3 Antifongiques
Amphotéricine B Injectable 50mg x x
Clotrimazole Crème 1% x x
Clotrimazole Crème 10% x
Clotrimazole Comp. Vaginale 100mg x
Clotrimazole Comp. Vaginale 500mg x
Fluconazole Gél. 50mg x x
Sol. Perf. 2mg/ml poche
Fluconazole x
50ml
Fluconazole Sol. Orale 50mg/5ml x
Flucytosine Gél. 250mg x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
6.3 Antifongiques (suite)
Flucytosine Infusion: 2,5g dans 250ml x
Griséofulvine Forme orale solide 125mg x
Griséofulvine Forme orale solide 250mg x
Griséofulvine Sol. Orale 125mg/5ml x
Iodure de potassium solution saturée x
Nystatine Susp. Buv. 100 000 UI/ml x x
Nystatine Pastille 100 000UI x
Nystatine Sol. Orale: 50mg/5ml x
Nystatine Pessaire 100 000UI x
Nystatine Comp. 100 000UI x
Nystatine Comp. 500 000UI x
6.4 Antiviraux - Antiherpétiques
Acyclovir Comp. 200mg x x
Acyclovir Injectable IV 500mg x x
Acyclovir Sol. Orale 200mg/5ml x
Autre antiviraux
Oséltamivir Gél. 30mg x
Oséltamivir Gél. 45mg x
Oséltamivir Gél. 75mg x
Oséltamivir Poudre Orale 12mg/ml x
Injectable IV 800mg
Ribavirine x
Fl/10ml
Ribavirine Injectable IV 1g Fl/10ml x
Forme orale solide:
Ribavirine x
200mg
Forme orale solide:
Ribavirine x
400mg
Forme orale solide:
Ribavirine x
600mg
Valganciclovir PPS 50mg/ml x
Valganciclovir Comp. 450mg x
Médicaments Antihépatite
Médicaments pour le traitement de l'hépatite B
Inhibiteurs Nucléosidiques/Nucléotidiques de la transcriptase
inverse
Entécavir Sol. Orale 0.05mg/ml x
Entécavir Comp. 0.5mg x
Entécavir Comp. 1mg x
Fumarate de ténofovir
Comp. 300mg x
disoproxil
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
Inhibiteurs de protéase
Siméprévir Gél. 150mg x
Inhibiteurs de NS5A
Daclatasvir Comp. 30mg x
Daclatasvir Comp. 60mg x
Inhibiteurs Non-Nucléosidiques de la polymérase
Dasabuvir Comp. 250mg x
Autre antiviraux
Ribaravin Injectable IV 800mg x
Ribaravin Injectable IV 1g x
PEG-interféron alfa (2a Flacon ou seringue pré-
x
ou 2b) remplie: 180mcg(alfa-2a)
PEG-interféron alfa (2a Flacon ou seringue pré-
x
ou 2b) remplie: 800mcg
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
Médicaments de la pneumocystose et de la toxoplasmose
Pentamidine Comp. 200mg x
Pyriméthamine Comp. 25mg x
Sulfadiazine Comp. 500mg x
Injectable:
Sulfaméthoxazole +
80mg+16mg/ml Amp. x
Triméthoprime
5ml, 10ml
Sulfaméthoxazole + Sol. Orale:
x
Triméthoprime 200mg+40mg/5ml;
Sulfaméthoxazole +
Comp. 100mg+20mg x
Triméthoprime
Sulfaméthoxazole +
Comp. 400mg+80mg x
Triméthoprime
Sulfaméthoxazole +
Comp. 800mg+160mg x
Triméthoprime
Médicaments de la trypanosomiase
Trypanosomiase Africaine
Médicaments pour le traitement de le premier stade de la
Trypanosomiase Africaine
Pentamidine Injectable 200mg x
Sodium de suramine Injectable 1g x
Médicaments pour le traitement de le deuxième stade de la
Trypanosomiase Africaine
Injectable: 200mg
Eflornithine x
Fl/100ml
Injectable: 3,6% Amp.
Melarsoprol x
5ml
Nifurtimox Comp. 120mg x
Trypanosomiase Américaine
Benznidazole Comp. 12,5mg x
Benznidazole Comp. 100mg x
Benznidazole Comp. À coquer 50mg x
Nifurtimox Comp. 30mg x
Nifurtimox Comp. 120mg x
Nifurtimox Comp. 250mg x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
7. ANTIMIGRAINEUX
7.1 Traitement des crises aigües
Acide Acétylsalicylique Comp. 300mg x
Acide Acétylsalicylique Comp. 500mg x x
Ibuprofène Comp. 200mg x
Ibuprofène Comp. 400mg x
Paracétamol Comp. 500mg x x
Paracétamol Comp. 300mg x
Paracétamol Sol. Orale 125mg/5ml x
7.2 Prophylaxie
Propranolol Comp. 20mg x
Propranolol Comp. 40mg x x
8. ANTINEOPLASIQUES, IMMUNOSUPPRESSEURS ET
MEDICAMENTS UTILISES DANS LES SOINS
PALLIATIFS
8.1 Immunosuppresseurs
Azathioprine Comp. à croquer 50mg x
Azathioprine Injectable 100mg x
Ciclosporine Gél. 25mg x
Injectable 50mg/ml Amp.
Ciclosporine x
1ml
8.2 Cytotoxiques (voir les produits de Programme anti-
cancéreux)
8.3 Hormones et antihormones
Anastrazole Comp. 1mg x
Bicalutamide Comp. 50mg x
Injectable 4mg/ml
Dexaméthasone x
Amp.1ml
Dexaméthasone Sol. Orale 2mg/5ml x
Hydrocortisone Injectable 100mg x
Leuproréline Sous forme de doses x
Injectable 40mg/ml
Méthylprednisolone x
Fl/1ml, 5ml
Injectable 80mg/ml
Méthylprednisolone x
Fl/1ml
Prednisolone Comp. 5mg x x
Prednisolone Comp. 25mg x
Prednisolone Sol. Orale 5mg/ml x
Tamoxifène Comp. 10mg x
Tamoxifène Comp. 20mg x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
8.4 Médicaments utilisés dans les soins palliatifs
Amitriptyline Comp. 10mg x
Amitriptyline Comp. 25mg x
Amitriptyline Comp. 75mg x
Cyclizine Comp. 50mg x
Cyclizine Injectable: 50mg/ml x
Dexaméthasone Comp. 2mg x
Dexaméthasone Comp. 4mg x
Dexaméthasone Sol. Orale: 2mg/5ml x
Injectable 4mg/ml
Dexaméthasone x
Amp.1ml
Diazépam Comp. 5mg x
Diazépam Comp. 10mg x
Diazépam Sol. Orale: 2mg/5ml x
Diazépam Sol. Rectale: 2,5mg x
Diazépam Sol. Rectale: 5mg x
Diazépam Sol. Rectale: 10mg x
Diazépam Injectable: 5mg/ml x
Docusate sodique Caps. 100mg x
Docusate sodique Sol. Orale: 50mg/5ml x
Fluoxétine Forme orale solide 20mg x
Injectable: 5mg Amp.
Halopéridol x
1ml
Hyoscine butylbromide Injectable 20mg/ml x
Hyoscine hydrobromide Injectable 400mcg/ml x
Hyoscine hydrobromide Injectable 600mcg/ml x
Patchs transdermiques:
Hyoscine hydrobromide x
1mg/72h
Lactulose Sol. Orale: 3,1-3,7g/5ml x
Forme orale solution:
Lopéramide x
2mg
Métoclopramide Comp. 10mg x
Métoclopramide Sol. Orale: 5mg/5ml x
Injectable: 5mg/ml Amp.
Métoclopramide x
2ml
Midazolam Injectable 1mg/ml x
Midazolam Injectable 5mg/ml x
Midazolam Forme orale solide 7,5mg x
Midazolam Forme orale solide 15mg x
Midazolam Sol. Orale 2mg/ml x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
8.4 Médicaments utilisés dans les soins palliatifs (suite)
Injectable 2mg/ml Amp.
Ondansétron x
2ml
Sol. Orale:
Ondansétron x
4mg(base)/5ml
Ondansétron Forme orale solide: 4mg x
Ondansétron Forme orale solide: 8mg x
Senna Sol. Orale 7,5mg/5ml x
9. ANTIPARKINSONIENS
Biperiden Comp. 2mg x
Biperiden Injectable 5mg Amp. 1ml x
Lévodopa + Carbidopa Comp. 100mg+10mg x
Lévodopa + Carbidopa Comp. 100mg+25mg x
Lévodopa + Carbidopa Comp. 250mg+25mg x
10. MEDICAMENTS UTILISES EN HEMATOLOGIE
10.1 Antianémiques
Acide folique Comp. 400µg x
Acide folique Comp. 1mg x
Acide folique Comp. 5mg x x
Fer + Acide folique Comp. 60mg + 400µg x x
Fer édétate de sodium Comp. 60mg x
Fer édétate de sodium Sol. Orale 25mg(fer)/ml x
Fumarate ferreux Comp. 60mg x x
Fumarate ferreux Sol. Orale 25mg(fer)/ml x
Hydroxocobalamine Injectable 1mg/ml Amp x
Sulfate ferreux Sirop x x
Sulfate ferreux Comp. 60mg x
10.2 Médicaments de la coagulation
Acide tranexamique Injectable IV 100mg/ml x x
Injectable: 4mcg/ml
Desmopressine x
Amp.1ml
Spray nasale 10mcg par
Desmopressine x
dose
Injectable: ampoule ou
Enoxaparine seringue pré-remplie: x x
20mg/0,2ml
Injectable: ampoule ou
Enoxaparine seringue pré-remplie: x x
40mg/0,4ml
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
10.2 Médicaments de la coagulation (suite)
Injectable: ampoule ou
Enoxaparine seringue pré-remplie: x x
60mg/0,6ml
Injectable: ampoule ou
Enoxaparine seringue pré-remplie: x
80mg/0,8ml
Injectable: ampoule ou
Enoxaparine seringue pré-remplie: x
100mg/1ml
Injectable: ampoule ou
Enoxaparine seringue pré-remplie: x
120mg/0,8ml
Injectable: ampoule ou
Enoxaparine seringue pré-remplie: x
150m/1ml
Injectable: 1000UI/ml
Héparine sodique x
Amp. de 1ml
Injectable: 5000UI/ml
Héparine sodique x
Amp. de 1ml
Injectable: 20000UI/ml
Héparine sodique x
Amp. de 1ml
Phytoménadione Comp. 10mg x
Injectable 1mg/ml Amp.
Phytoménadione x
5ml
Injectable 10mg/ml Amp.
Phytoménadione x
5ml
Injectable 10mg/ml Amp.
Sulfate de Protamine x
5ml
Warfarine Comp. 0,5mg x
Warfarine Comp. 1mg x
Warfarine Comp. 2mg x
Warfarine Comp. 5mg x
11. DERIVES DU SANG ET SUCCEDANES DU PLASMA
11.1 Succédanés du plasma
Dextran 70 Injectable 6% x
11.2 Fractions plasmatiques pour indications particulières
Complexe Facteur VIII Injectable 500UI/Fl x
Complexe Facteur IX Injectable 500UI/Fl x
Complexe Facteur IX Injectable 1000UI/Fl x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
Sang et composants sanguins
Globules rouges x
Plaquettes x
Plasma frais congelé x
Sang total x
Médicaments dérivés du plasma
Immunoglobulines humaines
Injectable 250mcg dose
Immunoglobuline anti-D x
unique
Immunoglobuline
Injectable 150UI/ml Fl x
antirabiques
Immunoglobuline
Injectable 500UI/ml Fl x
antitétaniques
Immunoglobuline IM: 16% de solution
x
normale protéique
Immunoglobuline IV: 5% de solution
x
normale protéique
Immunoglobuline IV: 10% de solution
x
normale protéique
Immunoglobuline Sous-cutanée: 15% de
x
normale solution protéique
Immunoglobuline Sous-cutanée: 16% de
x
normale solution protéique
Autres médicaments pour l'hémoglobinopathie
Déféroxamine Injectable 500mg x
Hydroxycarbamide Forme orale solide 200mg x
Hydroxycarbamide Forme orale solide 500mg x
Hydroxycarbamide Forme orale solide 1G x
12. MEDICAMENTS UTILISES EN CARDIO-
ANGEILOGIE
12.1 Antiangoreux
Bisoprolol Comp. 1,25mg x
Bisoprolol Comp. 5mg x
Isosorbide dinitrate Comp. Sublingual 5mg x x
Trinitrate de glycéryle Comp. 500mcg x
Vérapamil Comp. 40mg x
Vérapamil Comp. 80mg x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
12.2 Antiarythmiques
Amiodarone Comp. 100mg x
Amiodarone Comp. 200mg x
Amiodarone Comp. 400mg x
Injectable: 50mg/ml
Amiodarone x
Amp.3ml
Bisoprolol Comp. 1,25mg x
Bisoprolol Comp. 5mg x
Injectable IV 0,25mg/ml
Digoxine x x
Amp. 2ml
Digoxine Comp. 0,25mg x x
Digoxine Comp. 6,25mg x
Digoxine Sol. Buv. 50µg/ml x x
Injectable: 100mcg/ml
Epinéphrine x
Amp. 10ml
Injectable IV 20mg/ml
Lidocaïne x x
Amp. 5ml
Vérapamil Comp. 40mg x
Vérapamil Comp. 80mg x
Injectable: 2,5mg/ml
Vérapamil x
Amp. 2ml
12.3 Antihypertenseurs
Amlodipine Comp. 5mg x
Bisoprolol Comp. 1,25mg x
Bisoprolol Comp. 5mg x
Enalapril Comp. 2,5mg x
Enalapril Comp. 5mg x
Hydralazine Injectable 20mg Amp x
Hydralazine Comp. 25mg x
Hydralazine Comp. 50mg x
Hydrochlorothiazide Sol. Orale 50mg/5ml x
Forme orale solide:
Hydrochlorothiazide x
12,5mg
Hydrochlorothiazide Forme orale solide: 25mg x
Méthyldopa Comp. 250mg x x
Poudre pour perfusion:
Nitroprussiate de sodium x
50mg Amp.
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
12.4 Médicaments utilisés dans l'insuffisance cardiaque
Bisoprolol Comp. 1,25mg x
Bisoprolol Comp. 5mg x
Digoxine Comp. 0,25mg x x
Digoxine Comp. 62,5mcg x
Digoxine Sol. Orale 50mcg/ml x
Injectable 0,25mg/ml
Digoxine x
Amp. 2ml
Injectable 40mg/ml
Dopamine x
FL/5ml
Enalapril Comp. 2,5mg x
Enalapril Comp. 5mg x
Furosémide Comp. 40mg x x
Injectable 10mg/ml Amp.
Furosémide x x
2ml
Furosémide Sol. Orale 20mg/5ml x
Hydrochlorothiazide Sol. Orale 50mg/5ml x
Hydrochlorothiazide Forme orale solide: 25mg x
Spironolactone Comp. 25mg x
12.5 Antithrombotiques et Anti-ischémique
Acide Acétylsalicylique Comp. 100mg x x
Clopidogrel Comp. 75mg x
Clopidogrel Comp. 300mg x
Streptokinase Injectable 1,5MUI/Fl x
12.6 Hypolipidémiants
Simvastatine Comp. 5mg x
Simvastatine Comp.10mg x
Simvastatine Comp. 20mg x
Simvastatine Comp. 40mg x
13. MEDICAMENTS UTILISES EN DERMATOLOGIE
(TOPIQUES)
13.1 Antifongiques
Miconazole Crème 2% x
Miconazole Pommade 2% x
Suspension à base de
Sulfate de Sélénium x
détergent 2%
Terbinafine Crème 1% x
Terbinafine Pommade 1% x
Thiosulfate de sodium Solution 15% x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
13.2 Anti-infectieux
Mupirocine Crème: 2% x
Mupirocine Pommade 2% x
Permanganate de Sol. pour Appl. locale
x x
potassium 0,1%
Sulfadiazine argentique Crème: 1% x
13.3 Anti-inflammatoires et antiprurigineux
Betaméthasone Pde 0,1% x x
Betaméthasone Crème 0,1% x
Calamine Lotion x
Hydrocortisone Crème 1% x x
Hydrocortisone Pde 1% x
13.4 Astringents
13.5 Médicaments agissant sur la différenciation et le
prolifération cutanées
Acide salycilique Solution: 5% x
Fluorouracile Pommade 5% x
Goudronde houille Solution: 5% x
Peroxyde de benzoyle Crème 5% x
Peroxyde de benzoyle Lotion: 5% x
Résine de podophylle Solution: 10% à 25% x
Urée Crème 5% x
Urée Crème 10% x
Urée Pde 5% x
Urée Pde 10% x
13.6 Scabicides et pédiculicides
Benzoate de Benzyle Lotion 25% x x
Perméthrine Lotion 1% x x
Perméthrine Crème 5% x
14. PRODUITS A USAGE DIAGNOSTIQUE
14.1 En ophtalmologie
Fluorescéine Collyre 1% x
Tropicamide Collyre 0,5% Fl 10ml x x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
14.2 Produits de contraste
Injectable: 140mg à
Amidotrizoate 420mg d'iode par ml x
Amp. 20ml
Injectable: 140mg à
Iohexol 350mg d'iode par ml x
Amp. 5ml; 10ml; 20ml
Sulfate de baryum Suspension aqueuse x
Sol. 5g à 8g d'iode dans
Méglumine iotroxate x
100ml à 150ml
14. Gynécologie (voire produits utilisées dans la prévention du
cancer du col)
15. DESINFECTANTS ET ANTISEPTIQUES
15.1 Antisptiques
Chlorhexidine Sol. pour Appl. locale 5% x x
Chlorhexidine Gel 4% x
Ethanol à usage médical Sol. 70° x x
Sol. Dermique 125ml,
Povidone iodée x x
500ml
Sol. Gynéco. 125ml,
Povidone iodée x x
500ml
15.2 Désinfectants
Poudre: (0,1% chlore
Chlorine base compound x
disponible) pour solution
Chloroxylénol Solution 4,8% x
Glutaral Solution 2% x
Rince-main à base Solution contenant 80%
x
d'alcool d'éthanol
Rince-main à base Solution contenant 75%
x
d'alcool d'alcool isopropylique
16. DIURETIQUES
Amiloride Comp. 5mg x
Furosémide Comp. 10mg x
Furosémide Comp. 20mg x
Furosémide Comp. 40mg x x
Injectable 10mg/ml Amp.
Furosémide x x
2ml
Hydrochlorothiazide Comp. 25mg x x
Mannitol Injectable 10% x
Mannitol Injectable 20% x
Spironolactone Comp. 25mg x x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
16. DIURETIQUES (suite)
Spironolactone Sol. Orale 5mg/5ml x
Spironolactone Sol. Orale 10mg/5ml x
Spironolactone Sol. Orale 25mg/5ml x
17. MEDICAMENTS UTILISES EN GASTRO-
ENTEROLOGIE
Enzymes pancréatiques x
17.1 Antiacides et autres antiulcéreux
Injectable 4mg/ml Amp.
Oméprazole x x
10ml
Oméprazole Poudre en Sachet: 20mg x
Oméprazole Poudre en Sachet: 40mg x
Oméprazole Forme orale solide: 10mg x
Oméprazole Forme orale solide: 20mg x
Oméprazole Forme orale solide: 40mg x
Injectable 25mg/ml Amp.
Ranitidine x x
2ml
Ranitidine Sol. Orale 75mg/5ml x
Ranitidine Comp. 150mg x
17.2 Antiémétiques
Injectable 4mg/ml Amp.
Dexaméthasone x
1ml
Dexaméthasone Sol. Orale: 0,5mg/5ml x
Dexaméthasone Sol. Orale: 2mg/5ml x
Forme orale solide:
Dexaméthasone x
0,5mg
Forme orale solide:
Dexaméthasone x
0,75mg
Forme orale solide:
Dexaméthasone x
1,5mg
Dexaméthasone Forme orale solide: 4mg x
Métoclopramide Comp. 10mg x x
Injectable 5mg/ml Amp.
Métoclopramide x x
2ml
Métoclopramide Sol. Orale: 5mg/5ml x
Injectable 2mg/ml Amp.
Ondansétron x
2ml
Ondansétron Sol. Orale: 4mg/5ml x
Ondansétron Forme orale solide: 4mg x
Ondansétron Forme orale solide: 8mg x
Ondansétron Forme orale solide: 24mg x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
17.2 Antihémorroïdaires
17.4 Anti-inflammatoires
Hydrocortisone Suppo. 25mg x
Sulfasalazine Comp. 500mg x
Sulfasalazine Suppo. 500mg x
17.5 Antispasmodiques
17.6 Laxatifs
Senna Comp. 7,5mg x
17.7 Anti diarrhéiques
17.7.1 Réhydratation orale
SRO Poudre x x
17.7.2 Anti diarrhéiques symptomatiques
Zinc Comp. 20mg x x
17.7.3 Autres
18. HORMONES, AUTRES MEDICAMENTS UTILISES EN
ENDOCRINOLOGIE ET CONTRACEPTIFS
18.1 Hormones surrénaliennes et corticoïdes synthétiques
Fludrocortisone Comp. 100mcg x
Hydrocortisone Comp. 5mg x
Hydrocortisone Comp. 10mg x
Hydrocortisone Comp. 20mg x
18.2 Androgènes
Injectable 200mg Amp.
Testostérone x
1ml
18.3 Contraceptifs
18.3.1 Contraceptifs hormonaux
Cypionate d'œstradiol +
Médroxyprogestérone Injectable 5mg + 25mg x
acétate
Ethinylestradiol +
Comp. 30mcg + 150mcg x
Lévonorgestrel
Ethinylestradiol +
Comp. 35mcg + 1mg x
Norethisterone
Lévonorgestrel Comp. 30µg x x
Lévonorgestrel Comp. 750µg x x
Lévonorgestrel Comp. 1,5mg x x
Médroxyprogestérone Susp. Injectable
x x
acétate 150mg/ml
Injectable 200mg/ml
Norethisterone enanthate x x
Amp. 1ml
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
18.3.2 Contraceptifs mécaniques
Dispositif contenant du Dispositif intra-utérin en
x x
cuivre forme de T
Système intra-utérin avec
Levonorgestrel intra-
reservoire contenant x
utérin
52mcg de levonorgestrel
Implants
Une tige de 68mg
Etonogestrel x
d'étonogestrel
Deux tiges de 75mg de
Lévonorgestrel x
lévonorgestrel
Contraceptifs intravaginal
Contenant 2,074g
Progestérone (anneau
micronisé de x
vaginal)
Progestérone
18.3.3 Contraceptifs méthodes barrières
Diaphragme x
Enveloppe en forme de
Mince gaine en
Silicone lubrifiée x x
caoutchouc synthétique
en latex / en polyuréthane
18.4 Estrogènes
18.5 Insulines et autres antidiabétiques
Glicazide Forme orale solide: 30mg x
Glicazide Forme orale solide: 60mg x
Glicazide Forme orale solide: 80mg x
Glucagon Injectable 1mg x x
Susp. Injectable 40UI/ml
Insuline intermédiaire x x
Amp. 10ml
Susp. Injectable 100UI/ml
Insuline intermédiaire x x
Amp. 10ml
Injectable 40UI/ml Amp.
Insuline lente x x
10ml
Injectable 100UI/ml
Insuline lente x x
Amp. 10ml
Metformine
Comp. 500mg x x
Hydrochloride
18.6 Inducteurs de l'ovulation
Clomifène Comp. 50mg x x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
18.7 Progestatifs
Acétate de
Comp. 5mg x
Médroxyprogestérone
18.8 Hormones thyroïdiennes et médicaments antithyroïdiens
Iodure de Potassium Comp. 60mg x
Lévothyroxine Comp. 25µg x
Lévothyroxine Comp. 50µg x x
Lévothyroxine Comp. 100µg x x
Propylthiouracile Comp. 50mg x
Sol. Orale 130mg d'iode
Solution de Lugol x
total par ml
19. PREPARATIONS IMMUNOLOGIQUES
19.1 Produits à usage diagnostique
Tuberculine PPD Injectable x
19.2 Sérums et immunoglobulines
Antitoxine diphtérique Injectable: 10 000UI x
Antitoxine diphtérique Injectable: 20 000UI x
Immunoglobuline anti-
Injectable x
venin
19.3 Vaccins
Tous les vaccins doivent satisfaire aux normes de l'OMS pour les
substances biologiques
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
19.3.2 Réservés à certains groupes de sujets
Poudre us.
Vaccin antirabique Parentérale/Injectable x x
800UI
Vaccin contre la fièvre
x
jaune
Vaccin contre
x
l'encéphalite à tiques
Vaccin contre
x
l'encéphalite japonaise
Recommandations pour les populations à risque élevé
Vaccin anticholérique x
Vaccin antihépatite A x
Vaccin contre la
x
méningite
Vaccin contre la rage x
Vaccin contre la
x
typhoïde
Recommandations pour les programmes de vaccinations avec
caractéristiques
Vaccin antigrippal
x
(saisonière)
Vaccin contre la
x
varicelle
20. MYORELAXANTS PERIPHERIQUES ET
INHIBITEURS DE LA CHOLINESTERASE
Injectable 10mg/ml Amp.
Atracrium x x
5ml
Néostigmine Comp. 15mg x
Néostigmine Injectable 2,5mg/ml x x
Néostigmine Injectable 500µg/ml x
Pyridostigmine Comp. 60mg x
Injectable: 1mg/ml Amp.
Pyridostigmine x
1ml
Injectable: 50mg/ml
Suxamethonium x
Amp. 2ml
Vécuronium bromide Injectable 10mg x x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
21. PREPARATIONS UTILISEES EN OPHTALMOLOGIE,
ORL
21.1 Anti-infectieux
Acyclovir Pde ophtalmique 3% x x
Azithromycine Collyre 1,5% x
Gentamicine Collyre 0,3% Fl/5ml x x
Ofloxacine Collyre 0,3% x
Pommade ophtalmique
Tétracycline x
1%
21.2 Anti-inflammatoires
Prednisolone Collyre 0,5% x
21.3 Anesthésiques loco-régionaux
Tetracaine Collyre 0,5% x
21.4 Myotiques et antiglaucomateux
Acétazolamide Comp. 250mg x
Latanoprost Collyre 50mcg/ml x
Pilocarpine Collyre 2% x x
Pilocarpine Collyre 4% x
Timolol Collyre 0,25% x x
Timolol Collyre 0,50% x x
21.5 Mydriatiques
Atropine Collyre: 0,1% x
Atropine Collyre: 0,5% x
Atropine Collyre: 1% x x
Epinéphrine Collyre 2% x
21.6 Autres: Antalgiques, Anti-inflammatoires, Antibiotiques,
Antihémorragiques, ORL
Acide acétique
Topique 2% x
Spray nasale
Budésonide x
100mcg/dose
Ciprofloxacine Gouttes topiques 0,3% x
Xylometazoline Spray nasale 0,05% x
22. OCYTOCIQUES ET ANTIOCYTOCIQUES
Injectable: 200mcg/ml
Ergométrine maléate x
Amp. 1ml
Mifépristone +
Comp. 200mg + 200mcg x
misoprostol
Misoprostol Comp. 200mcg x x
Misoprostol Comp. Vaginal 25mcg x
Injectable 10UI/ml Amp.
Oxytocine x x
1ml
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
Tocolytique
Capsule à libération
Nifédipine x
immédiate: 10mg
Dialyse péritonéale
Solution intrapéritonéale
Solution parentérale x
solution
23. PSYCHOTROPES
23.1 Médicaments utilisés dans les troubles psychotiques
Chlorpromazine Comp. 10mg x
Chlorpromazine Comp. 25mg x
Chlorpromazine Comp. 50mg x
Chlorpromazine Comp. 100mg x x
Injectable 25mg/ml Amp.
Chlorpromazine x
2ml
Chlorpromazine Sol. Orale 25mg/5ml x
Clozapine Forme orale solide: 25mg x
Forme orale solide:
Clozapine x
200mg
Fluphénazine Injectable 25mg x x
Halopéridol Comp. 2mg x
Halopéridol Comp. 5mg x x
Halopéridol Forme orale solide 0,5mg x
Halopéridol Forme orale solide 2mg x
Halopéridol Forme orale solide 5mg x
Halopéridol Sol. Buv. 2/1000 x x
Halopéridol Injectable 5mg x x
Forme orale solide:
Rispéridone x
0,25mg
Forme orale solide:
Rispéridone x
6,0mg
23.2 Médicaments utilisés dans les troubles de l'humeur
23.2.1 Médicaments utilisés dans les troubles dépressifs
Amitriptyline Comp. 25mg x x
Amitriptyline Comp. 75mg x
Fluoxetine Forme orale solide 20mg x
23.2.2 Médicaments utilisés dans les troubles bipolaires
Acide valproique Comp. 200mg x x
Acide valproique Comp. 500mg x x
Carbamazépine Comp. 100mg x
Carbamazépine Comp. 200mg x x
Forme orale solide:
Carbonate de lithium x
300mg
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
23.3 Médicaments utilisés dans l'anxiété généralisée et les
troubles de sommeil
Diazépam Comp. 2mg x
Diazépam Comp. 5mg x x
Médicaments utilisés dans le trouble obsessionel compulsif
Clomipramine Gél. 10mg x
Clomipramine Gél. 25mg x
Médicaments utilisés dans le trouble liés à l'utilisation de
substances psychoactives
Sol. Orale concentrée:
Méthadone x
5mg/ml
Sol. Orale concentrée:
Méthadone x
10mg/ml
Méthadone Sol. Orale: 5mg/5ml x
Méthadone Sol. Orale: 10mg/5ml x
Substitut nicotinique Gomme à macher: 2mg x
Substitut nicotinique Gomme à macher: 4mg x
Patch transdermique: 5mg
Substitut nicotinique x
à 30mg/16h
Patch transdermique: 7mg
Substitut nicotinique x
à 21mg/24h
24. MEDICAMENTS UTILISES EN PNEUMOLOGIE
24.1 Antiasthmatiques
Adrénaline
Injectable 1mg/ml x x
(Epinéphrine)
Béclométasone Aérosol 50µg/dose x x
Béclométasone Aérosol 100µg/dose x x
Bromure d'ipratropium Aérosol: 200mcg/dose x
Budésonide Aérosol: 100mcg/dose x
Budésonide Aérosol: 200mcg/dose x
Injectable 50mcg/ml
Salbutamol x x
Amp.5ml
Salbutamol Aérosol 100µg/dose x x
Aérosol-doseur
Salbutamol x
100µg/dose
Sol. Pour inhalation:
Salbutamol x
5mg/ml
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
24.2 Antitussifs
24.3 Autres
25. CORRECTION DES TROUBLES HYDRO-
ELECTROLYTIQUES ET ACIDO-BASIQUES
25.1 Voie orale
Chlorure de potassium Poudre pour solution x
SRO Poudre Sachet dose x x
25.2 Voie parentérale
Solution: 11,2% Amp.
Chlorure de potassium x
20ml
Solution pour dilution
Chlorure de potassium x
7,5%
Solution pour dilution
Chlorure de potassium x
15%
Injectable Isotonique
Chlorure de sodium x x
0,9%
Injectable 4% glucose +
Chlorure de sodium + 0,18% chlorure de x
glucose sodium
Injectable 5% glucose + x
Chlorure de sodium + 0,45% chlorure de
glucose sodium
Glucose hypertonique Injectable 10% x x
Glucose hypertonique Injectable 50% x
Glucose isnotonique Fl. 5% x x
Lactate de sodium
Fl. Plastique x x
composé
Serum Bicarbonaté Fl. 1,4% x
Serum Bicarbonaté Fl. 8,4% x x
25.3 Divers
Eau Injectable 2ml x x
Eau Injectable 5ml x x
Eau Injectable 10ml x x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
26. VITAMINES, ELEMENTS MINERAUX ET ALIMENTS
THERAPEUTIQUES
Acide ascorbique Comp. 50mg x
Carbonate de calcium Comp. 500mg x
Sol. Orale 400UI/ml (10
Cholecalciférol x
000UI/ml)
Forme orale solide:
Cholecalciférol x
400UI
Forme orale solide:
Cholecalciférol x
1000UI
Ergocalciférol Susp. Buv. 250µg/ml/Inj x x
Fluorure de sodium x
Gluconate de calcium Comp. 500mg x x
Injectable 100mg/ml -
Gluconate de calcium x x
Amp 10ml
Iode Capsule 200mg x
Huile iodée 1ml (480mg
Iode x
d'iode) en ampoule
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
INTRANTS DE SANTE DES PROGRAMMES
SPECIFIQUES
A. MEDICAMENTS ET REACTIFS COMPLEMENTAIRES
1. IST/SIDA
1.1 IST
1.2 SIDA
1.2.1 Antirétroviraux
1.2.1.1 Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse
Abacavir (ABC) Comp. 300mg x x
Abacavir (ABC) Sol. Buv. 100mg/5ml x x
Lamivudine (3TC) Sol. Buv. 10mg/ml x x
Lamivudine (3TC) Comp. 150mg x
Stavudine (d4T) Gél. 15mg x
Stavudine (d4T) Gél. 20mg x
Stavudine (d4T) Gél. 30mg x x
Stavudine (d4T) Sol. Buv. 5mg/5ml x
Ténofovir Comp. 300mg x x
Zidovudine (ZVD ou
Comp. Pelliculé 300mg x x
AZT)
Zidovudine (ZVD ou
Gél. 100mg x
AZT)
Zidovudine (ZVD ou
Gél. 250mg x
AZT)
Zidovudine (ZVD ou
Sol. Buv. 50mg/5ml x x
AZT)
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
1.2.1.3 Inhibiteurs des protéases
Forme orale solide:
Atazanavir x
100mg
Forme orale solide:
Atazanavir x
150mg
Forme orale solide:
Atazanavir x
300mg
Darunavir Comp. 75mg x
Darunavir Comp. 400mg x
Darunavir Comp. 600mg x
Darunavir Comp. 800mg x
Lopinavir + Ritonavir
Comp. 100mg/25mg x x
(LPV/r)
Lopinavir + Ritonavir
Comp. 200mg/50mg x
(LPV/r)
Lopinavir + Ritonavir
Sol. Buv.
x
(LPV/r) 400mg+100mg/5ml
Ritonavir Sol. Buv. 400mg/5ml x x
Ritonavir Comp. 25mg x
Ritonavir Comp. 100mg x
Forme orale solide:
Saquinavir (SQV) x
200mg
Forme orale solide:
Saquinavir (SQV) x
500mg
1.2.1.4 Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse +
Inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse
Comp. (300/600mg) +
Abacavir + Lamivudine x x
30mg Ad. 60/30mg
Emitricitabine +
Comp. 200mg+300mg x x
Tenofovir
Lamivudine + Comp.
x
Névirapine + Stavudine 150mg+200mg+30mg
Lamivudine + Comp. Dispersible
x
Névirapine + Stavudine 30mg+50mg+6mg
Lamivudine + Comp.
x
Nevirapine + Zidovudine 30mg+50mg+60mg
Lamivudine + Comp.
x
Nevirapine + Zidovudine 150mg+200mg+300mg
Lamivudine +
Comp. 30mg+60mg x
Zidovudine
Lamivudine +
Comp. 150mg+300mg x
Zidovudine
Tenofovir +
Emtricitabine + Comp. 300/200/600mg x x
Efavirenz
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
2. ANTI-LEPREUX
Clofazimine Gél. 50mg x
Clofazimine Gél. 100mg x x
Dapsone Comp. 25mg x
Dapsone Comp. 50mg x
Dapsone Comp. 100mg x x
Rifampicine Gél. 150mg x x
Rifampicine Gél. 300mg x x
3. ANTI-TUBERCULEUX
Acide p-
Granulé 4g sachet x
aminosalicylique
Acide p-
Comp. 500mg x
aminosalicylique
Amikacin Injectable 100mg x
Amikacin Injectable 500mg x
Amikacin Injectable 1g x
Bedaquiline Comp. 100mg x
Capréomycine Injectable 1g x
Cyclosérine Comp. 250mg x x
Délamanide Comp. 50mg x
Ethambutol Comp. 100mg x
Ethambutol Comp. 400mg x x
Ethambutol Sol. Orale 25mg/ml x
Ethambutol + Isoniazide
Comp. 400mg+150mg x x
(EH)
Ethambutol + Comp.
Rifampicine + Isoniazide 275mg+150mg+75mg+40 x x
+Pyrazinamide (ERHZ) 0mg
Ethionamide Comp. 125mg x
Ethionamide Comp. 250mg x x
Isoniazide Sol. Orale 50mg/5ml x
Isoniazide Comp. 50mg x
Isoniazide Comp. 100mg x x
Isoniazide Comp. 300mg x x
Kanamycine Injectable 1g FL/4ml x x
Lévofloxacine Comp. 250mg x x
Lévofloxacine Comp. 500mg x
Lévofloxacine Comp. 750mg x
Linézolide Comp. 400mg x
Linézolide Comp. 600mg x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
3. ANTI-TUBERCULEUX (suite)
Linézolide PPS 100mg/5ml x
Injectable IV 2mg/ml
Linézolide x
Fl/300ml
Pyrazinamide Sol. Orale 30mg/ml x
Pyrazinamide Comp. 400mg x x
Rifampicine + Isoniazide
Comp. 150mg+75mg x x
(RH)
Rifampicine + Isoniazide
Comp. 150mg+150mg x
(RH)
Rifampicine + Isoniazide
Comp. 300mg+150mg x
(RH)
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
4. ANTI-PALUDIQUES
4.1 Traitement curatif
Comp. 153mg ou 200mg
Amodiaquine x
hydrochloride
Artéméther Amp. Injectable 80mg/ml x
Artéméther -
Comp. 5-14kg x x
Luméfantrine (AL)
Artéméther -
Comp. 15-24kg x x
Luméfantrine
Artéméther -
Comp. 25-34kg x x
Luméfantrine
Artéméther -
Comp. Plus de 34kg x x
Luméfantrine
Artésunate +
Comp. 50mg/135mg x x
Amodiaquine
Artésunate +
Comp. 100mg/270mg x x
Amodiaquine
Artésunate +
Comp. 25mg/67,5mg x x
Amodiaquine (ASAQ)
Artesunate + Méfloquine Comp. 25mg+55mg x
Artesunate + Méfloquine Comp. 100mg+220mg x
Artesunate Amp. Injectable 60mg x x
Artesunate de sodium Suppo. 50mg x
Artesunate de sodium Suppo. 100mg x x
Artesunate de sodium Suppo. 200mg x
Artesunate de sodium Injectable 60mg x
Artesunate de sodium Comp. 50mg x
Chloroquine Comp. 100mg x
Chloroquine Comp. 150mg x
Chloroquine Sol. Buv. 50mg/5ml x
Doxycycline Gél. 100mg x
Doxycycline Comp. Dispersible 100mg x
Méfloquine Comp. 250mg x
Primaquine Comp. 7,5mg x x
Primaquine Comp. 15mg x
Quinine Injectable 300mg/ml x x
Quinine sulfate Comp. 300mg x x
Sulfadoxine +
Comp. 500mg+25mg x
pyriméthamine
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
4.2 Prophylaxie
Chloroquine Comp.150mg x
Chloroquine Sol. Buv. 50mg/5ml x
Solid oral dosage form:
Doxycycline x
100mg
Méfloquine Comp. 250mg x
Proguanil Comp. 100mg x
5. ANTI-PESTEUX
5.1 Thérapie
5.2 Prophylaxie
6. ANTI-NEOPLASIQUES (ANTI-CANCEREUX)
Acide rétinoïque"all-
Gél. 10mg x
trans" (ATRA)
Allopurinol Comp. 100mg x
Allopurinol Comp. 300mg x
Injectable 10 000UI en
Asparaginase x
flacon
Bendamustine Injectable: 45mg/0,5ml x
Bendamustine Injectable: 180mg/2ml x
Bléomycine Injectable15mg x x
Capecitabine Comp. 150mg x
Capecitabine Comp. 500mg x
Carboplatine Injectable 50mg/5ml x
Carboplatine Injectable 150mg/15ml x x
Carboplatine Injectable 450mg/45ml x x
Carboplatine Injectable 600mg/60ml x
Chlorambucil Comp. 2mg x x
Cisplatine Injectable10mg x x
Cisplatine Injectable 50mg x x
Cyclophosphamide Comp. 25mg x
Cyclophosphamide Injectable 500mg x
Cytarabine Injectable 100mg x
Dacarbazine Injectable 100mg x
Dactinomycine Injectable 500mg x
Daunorubicine Injectable 50mg x
Docetaxel Injectable 20mg x x
Docetaxel Injectable 40mg x
Doxorubicine Injectable 10mg x
Doxorubicine Injectable 50mg x
Etoposide Gél. 100mg x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
6. ANTI-NEOPLASIQUES (ANTI-CANCEREUX) (suite)
Injectable 20mg/ml Amp.
Etoposide x
5ml
Filgrastim Injectable 120mcg/0,2ml x
Filgrastim Injectable 300mcg/0,5ml x
Filgrastim Injectable 480mcg/0,8ml x
Injectable en seringue
Filgrastim pré-rempli 300mcg x
Fl/1ml
Injectable en seringue
Filgrastim pré-rempli 480mg/1,6ml x
Fl/1,6ml
Fludarabine Comp. 10mg x
Fludarabine Injectable 50mg x
Fluoro-uracil Injectable 5ml 50mg/ml x x
Folinate de calcium Comp.15mg x
Injectable: 3mg/ml Amp.
Folinate de calcium x
10ml
Gemcitabine Injectable 200mg x x
Gemcitabine Injectable 1000mg x x
Solid oral dosage form:
Hydrocarbamide 200mg, 250mg, 300mg, x
400mg, 1g
Ifosfamide Injectable 500mg x
Ifosfamide Injectable 1g x x
Ifosfamide Injectable 2g x
Imatinib Comp. 100mg x x
Imatinib Comp. 400mg x x
Injectable: 40mg/2ml
Irinotecan x x
Fl/2ml
Injectable: 100mg/5ml
Irinotecan x x
Fl/5ml
Injectable: 500mg/25ml
Irinotecan x
Fl/25ml
Mercaptopurine Comp. 50mg x
Mesna Injectable 400mg x x
Mesna Injectable1000mg x x
Mesna Comp. 400mg x
Mesna Comp. 600mg x
Méthotrexate Injectable 50mg x x
Méthotrexate Comp. 2,5mg x
Injectable: 50mg/10ml
Oxaliplatin x x
Fl/10ml
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
6. ANTI-NEOPLASIQUES (ANTI-CANCEREUX) (suite)
Injectable: 100mg/20ml
Oxaliplatin x x
Fl/20ml
Injectable: 200mg/40ml
Oxaliplatin x x
Fl/40ml
Oxaliplatin Injectable 50mg x
Oxaliplatin Injectable 100mg x
Paclitaxel Injectable 6mg/ml x
Procarbazine Gél. 50mg x
Injectable: 100mg/10ml
Rituximab x
Fl/10ml
Injectable: 500mg/50ml
Rituximab x
Fl/50ml
Solid oral dosage form:
Tioguanine x
40mg
Trastuzamab Injectable 60mg x
Trastuzamab Injectable 150mg x
Trastuzamab Injectable 440mg x
Vinblastine Injectable10mg x x
Vincristine Injectable1mg x x
Vincristine Injectable5mg x
Injectable: 10mg/ml
Vinorelbine x
Fl/1ml
Injectable: 50mg/5ml
Vinorelbine x
Fl/5ml
7. OPHTALMOLOGIE & ORL
Acétazolamide Comp. 250mg x x
Aciclovir Pde 3% x
Usage topique: 2% dans
Acide acétique x
de l'alcool
Atropine Collyre 0,1% x
Atropine Collyre 0,5% x
Atropine Collyre 1% x
Azithromycine Collyre 1,5% x
Spray nasale
Budésonide x
100mcg/dose
Usage topique: 0,3% en
Ciprofloxacine x
gouttes
Epinéphrine (adrenaline) Collyre 2% x
Ofloxacnie Collyre 0,3% x
xylométazoline Goutte nasale x x
Pilocarpine Collyre 2% x x
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
7. OPHTALMOLOGIE & ORL (suite)
Pilocarpine Collyre 4% x
Prednisolone Collyre 0,5% x
Tetracaïne Collyre 0,5% x
Tetracycline Pde Opht 1% x
Timolol Collyre 0,25% x
Timolol Collyre 0,5% x
8. NEURO-PSYCHIATRIE
Acide valproique Comp. 200mg x
Acide valproique Comp. 500mg x
Amitriptyline Comp. 25mg x
Amitriptyline Comp. 75mg x
Carbamazépine Comp. 100mg x
Carbamazépine Comp. 200mg x
Forme orale solide:
Carbonate de lithium x
300mg
Clomipramine Gél. 10mg x
Clomipramine Gél. 25mg x
Chlorpromazine Comp. 10mg x
Chlorpromazine Comp. 25mg x
Chlorpromazine Comp. 50mg x
Chlorpromazine Comp. 100mg x
Chlorpromazine Sol. Orale: 25mg/5ml x
Injectable: 25mg/ml
Chlorpromazine x
Amp.2ml
Clozapine Forme orale solide: 25mg x
Forme orale solide:
Clozapine x
200mg
Diazépam Comp. 2mg x
Diazépam Comp. 5mg x
Fluoxetine Forme orale solide: 20mg x
Injectable: 25mg/ml
Fluphénazine x
Amp.1ml
Halopéridol Comp. 0,5mg x
Halopéridol Comp. 2mg x
Halopéridol Comp. 5mg x
Halopéridol Sol. Orale 2mg/ml x
Injectable: 5mg/ml
Halopéridol x
Amp.1ml
Concentré liquide:
Méthadone x
5mg/ml
LISTE
FORME, DOSAGE ET LNME
FAMILLE DCI LIMITATIVE
PRESENTATION HOPITAL 2014
8. NEURO-PSYCHIATRIE (suite)
Concentré liquide:
Méthadone x
10mg/ml
Méthadone Sol. Orale: 5mg/ml x
Méthadone Sol. Orale: 10mg/ml x
Forme orale solide:
Rispéridone x
0,25mg
Forme orale solide:
Rispéridone x
6,0mg
Substitut nicotinique Gomme à macher 2mg x
Substitut nicotinique Gomme à macher 4mg x
Patch transdermique 5mg
Substitut nicotinique x
à 30mg/16h
Patch transdermique 7mg
Substitut nicotinique x
à 21mg/24h
MEDICAMENTS SPECIFIQUES POUR LES SOINS
NEONATOLOGIQUES
Médicaments administrés pour les nouveaux-nés
Chlorhexidine Solution ou gel: 7,1% x
Citrate de caféine Sol. Orale: 20mg/ml x
Citrate de caféine Injectable: 20mg/ml x
Ibuprofène Injectable 5mg/ml x
Injectable: Prostaglandine
Prostaglandine E x
E1: 0,5mg/ml alcool
Injectable:
Prostaglandine E Prostaglandine E2: x
1mg/ml
Suspension pour
Tensioactif instillation intratrachéale: x
25mg/ml
Suspension pour
Tensioactif instillation intratrachéale: x
80mg/ml
Médicaments administrés pour la mère
Dexamethasone Injectable: 4mg/ml x
FORME, DOSAGE
NON
FAMILLE DCI ET RATIONNEL
RATIONNEL
PRESENTATION
1. ANESTHESIQUES
1.1.2 Médicaments injectables
Hypnomidate Injectable 20mg x
Sirop 200U.CEIP/ml
Alpha-Amylase Fl/125ml x
Kétoprofène Comp. 100mg x
Kétoprofène Suppo. 100mg x
Paracétamol Suppo. 100mg x
Paracétamol
Comp. 1g x
3. ANTIALLERGIQUES ET ANTIANAPHYLACTIQUES
Desloratadine Comp. 5mg x
Dexchlorphéniramine Comp. 3mg x
Loratadine Comp. 20mg x
5. ANTICONVULSIVANTS / ANTIEPILEPTIQUES
Carbamazépine LP Comp. LP 200mg x
Clonazépam Injectable 1MG 2ML x
Clonazépam Comp. 20mg x
6. ANTI-INFECTIEUX/ANTI-PARASITAIRES
6.2.1 Bêta-lactamines
Cefixime Comp. 100mg x
Cefixime Comp. 200mg x
Cefixime PPS 40mg x
Cefotaxime Injectable 500mg x
Cefotaxime Injectable 1000mg x
FORME, DOSAGE
NON
FAMILLE DCI ET RATIONNEL
RATIONNEL
PRESENTATION
6. ANTI-INFECTIEUX/ANTI-PARASITAIRES
Cefotaxime Injectable 250mg x
Ceftazidime Comp. 500mg x
Ceftazidime Injectable 1g x
Colistine Injectable 1MUI x
Ofloxacine Comp. 200mg x
Spiramycine Comp. 1,5MUI x
Spiramycine Comp. 3MUI x
Thiamphénicol Comp. x
Vancomycine Comp. 500mg x
Vancomycine Injectable 1000mg x
Vancomycine Injectable 500mg x
6.2.2 Autres antibactériens
Clindamycine Comp. 150mg x
Clindamycine Comp. 300mg x
Lévofloxacine Comp. 250mg x
Lévofloxacine Comp. 500mg x
Lévofloxacine Comp. 750mg x
Ornidazole Comp. x
Tinidazole Comp. 500mg x
6.3 Antifongiques
Clotrimazole + Tinidazole Ovule gynécologique x
6.4 Antiviraux - Antiherpétiques
Valaciclovir Comp. 500mg x
10. MEDICAMENTS UTILISES EN HEMATOLOGIE
10.2 Médicaments de la coagulation
Etamsylate Comp. 500mg x
Injectable IV
Etamsylate 100mg/ml Injectable
2ml x
Fluindione Comp. 20mg x
Héparine calcique Injectable 0,4ml x
Héparine calcique Injectable 0,6ml x
Héparine sodique Injectableectable x
12. MEDICAMENTS UTILISES EN CARDIO-ANGEILOGIE
12.3 Antihypertenseurs
Amlodipine Comp. 5mg x
Amlodipine Comp. 10mg x
Amlodipine + Losartan Comp. 5/50 x
Aténolol + Amlodipine Comp. 50/5 x
Candésartan Comp. 16mg x
Candésartan Comp. 8mg x
FORME, DOSAGE
NON
FAMILLE DCI ET RATIONNEL
RATIONNEL
PRESENTATION
12.3 Antihypertenseurs
Candésartan +
Hydrochlorothiazide Comp. 8/12,5 x
Candésartan +
Hydrochlorothiazide Comp. 16/12,5 x
Enalapril Comp. 10mg x
Enalapril Comp. 20mg x
Irbésartan Comp. 150/12,5 x
Irbésartan Comp. 300/12,5 x
Losartan Comp. 50mg x
Losartan +
Hydrochlorothiazide Comp. 50/12,5 x
Périndopril Comp. 2,5mg x
Périndopril Comp. 5mg x
Périndopril Comp. 10mg x
Périndopril + Amlodipine Comp. 5/50 x
Périndopril + Amlodipine Comp. 5/10 x
Périndopril + Amlodipine Comp. 10/5 x
Périndopril + Amlodipine Comp. 10/10 x
Ramipril Comp. 2,5mg x
Ramipril Comp. 5mg x
Ramipril Comp. 10mg x
Ramipril +
Comp. 5/12,5 x
Hydrochlorothiazide
Ramipril +
Comp. 5/25 x
Hydrochlorothiazide
Ramipril +
Comp. 10/12,5 x
Hydrochlorothiazide
Ramipril +
Comp. 10/25 x
Hydrochlorothiazide
Valsartan +
Hydrochlorothiazide Comp. 80/12,5 x
Valsartan +
Hydrochlorothiazide Comp. 160/12,5 x
FORME, DOSAGE
NON
FAMILLE DCI ET RATIONNEL
RATIONNEL
PRESENTATION
12.4 Médicaments utilisés dans l'insuffisance cardiaque
Acide acétylsalicylique Injectable 500mg x
Aténolol Comp. 100mg x
Bisoprolol Comp. 10mg x
Bisoprolol Comp. 2,5mg x
Carvédilol Comp. 2,5mg x
Carvédilol Comp. 6,25mg x
Métoprolol Comp. 100mg x
Métoprolol Comp. 200mg x
Propranolol LP Comp. LP 160mg x
Sildénafil Comp. 100mg x
12.5 Antithrombotiques et Anti-ischémique
Clopidogrel Comp. 75mg x
12.6 Hypolipidémiants
Atorvastatine Comp. 10mg x
16. DIURETIQUES
Acétazolamide Comp. 250mg x
Furosémide Comp. 500mg x
Furosémide Injectable 250mg x
17. MEDICAMENTS UTILISES EN GASTRO-ENTEROLOGIE
17.1 Antiacides et autres antiulcéreux
Esoméprazole Gél. 20mg x
Esoméprazole Gél. 40mg x
17.5 Antispasmodiques
Drotavérine Comp. x
Trimébutine Comp. x
17.6 Laxatifs
Glycérol Suppo Ad. x
Injectable 40mg
Méthylprednisolone x
Injectable 2ml
FORME, DOSAGE
NON
FAMILLE DCI ET RATIONNEL
RATIONNEL
PRESENTATION
18.3.1 Contraceptifs hormonaux
Didrogéstérone Comp. 10mg x
Progestérone Injectable x
22. OCYTOCIQUES ET ANTIOCYTOCIQUES
Misoprostol Comp. 200mcg x
24. MEDICAMENTS UTILISES EN PNEUMOLOGIE
24.1 Antiasthmatiques
Aérosol:
Bromure d'ipratropium
200mcg/dose x
Sol. Pour inhalation:
Salbutamol
5mg/ml x
Solution pour
Terbutaline monodose nébulisation x
Tiotropium Gélule à inhaler x
FORME, DOSAGE
NON
FAMILLE DCI ET RATIONNEL
RATIONNEL
PRESENTATION
7. OPHTALMOLOGIE & ORL
Déxaméthasone + Néomycine
Collyre x
+ Polymyxine B
Déxaméthasone +
Collyre x
Oxytétracycline
Econazole Collyre x
Framycétine +
Déxaméthasone Collyre x
Rétinol Collyre x
Tropicamide Collyre x
8. NEURO-PSYCHIATRIE
Lorazépam Comp. 2mg x
Méprobamate Injectable x
Olanzapine Comp. 5mg x
Alpha-bloquant antiprostatique
Alfuzosine Comp. LP 10mg x
Emollient
Vaseline sterile Pde x
MEDICAMENTS SPECIFIQUES POUR LES SOINS
NEONATOLOGIQUES
Médicaments administrés pour les nouveaux-nés
Citrate de caféine Injectable 20mg/ml x