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Approche Systémique - École Techniques Informationnelles Manuelles Inclusives

8 règles de la Constellation familiale ou approche systémique Vous avez le contact pour être suivi si vous en avez besoin

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Approche systémique

Constellation familiale ou approche systémique

Sans que nous en ayons conscience, notre vie est


in uencée par des sentiments et des comportements
qui ne nous appartiennent pas, car nous sommes reliés
au système familial par des secrets, des drames, des
délités inconscientes issues du passé. Cela se
répercute sur le présent, en le perturbant gravement.
Con its, maladies graves, toxicomanie, accidents, suicides,
stérilité, divorces, ruptures professionnelles, échecs
scolaires, etc. se répètent et se multiplient très souvent
depuis et sur plusieurs générations. Pour sortir de ces
répétitions, guérir ses « racines familiales », se réconcilier
avec ses ancêtres, différentes approches peuvent être
utilisées, qui font l’objet de cet exposé.

Ci-dessous, la conférence du dimanche 7 juin 2009 de Marie-Thérèse Bal-Craquin dans le cadre du IVème
Congrès International du SIDIIEF du 7 au 11 juin à Marrakech

A n de rendre compréhensible et utile l’intérêt des approches transgénérationnelles, systémiques et


phénoménologiques et leur contribution au développement de la santé, sera démontré comment la prise en compte
des aspects transgénérationnels peut être déterminante pour le recouvrement et le développement de la santé à
partir d’exemples concrets de perturbations de la santé envisagées dans leurs dimensions bio psycho-sociales
spirituelles et environnementales. Les stratégies utilisables seront expliquées, les résultats obtenus à l’issue des
groupes de thérapie exposés.

Seront envisagés les facteurs qui rendent « malade » et les interventions qui « guérissent » les systèmes familiaux,
communautaires ou d’entreprise. Les protocoles de soins générateurs de recouvrement de la santé seront proposés.
Également abordée la question de savoir comment former à ces méthodes pourra être discutée. Ainsi que la
question de l’évaluation des résultats. La méthode utilisée étant l’exposé, les questions-réponses.

ULESI – Association 1901 à but non lucratif

Marie-Thérèse BAL-CRAQUIN Développement personnel, professionnel, organisationnel

N° national de formation continue 11 921105992

N° Siret 324 081 827 00036 Ape 804D

Chez Marie-Thérèse BAL-CRAQUIN – 7, avenue Marcel


Martinié – 92170 VANVES

Visiter son site


Tél : 09 50 90 95 14 – [email protected]

Co n t r i b u t i o n d e s a p p ro c h e s t ra n s g é n é ra t i o n n e l l e s , s y s té m i q u e s e t
p h é n o m é n o l o g i q u e s a u d é ve l o p p e m e n t d e l a s a n té i n d i v i d u e l l e e t
c o l l e c t i ve

Depuis une trentaine d’années, force est de constater qu’un certain nombre de réactions, de maladies physiques et
psychiques, de comportements peuvent être hérités de nos ancêtres. Parmi ces réactions, des problèmes de santé
relevant du champ d’expertise spéci que de l’In rmière (1) Notes et référence en bas de page.

Les deux principales méthodes qui permettent de travailler sur les héritages transgénérationnels sont la
psychogénéalogie (2) et « les constellations » (3).

Je vais brièvement parler de la psychogénéalogie qui est beaucoup plus connue (4) que l’approche dite des
« constellations ». Ce terme poétique veut souligner que chaque forme de vie dans l’univers a une place unique au
même titre que les étoiles (5) !… Or, si, dans le cosmos, une étoile n’était plus à sa place cela constituerait un
désastre, dés-astre, c’est ce que le mot veut dire.

Lorsqu’une « forme de vie », dont les êtres humains, de l’embryon au vieillard, n’est pas à sa place dans un système,
famille ou groupe humain, cela constitue un « désastre ». En termes savants cette forme d’intervention sur les
systèmes (6) dite des « constellations » s’appelle : « Approche phénoménologique et systémique de
repositionnement familial et d’entreprise » » (7).

Le but de l’une et l’autre méthode est de libérer les personnes et les systèmes des liens qui les aliènent pour
leur permettre de construire des liens qui libèrent, tout en respectant leur écosystème.

Les origines antiques de l'approche systémique


Alors que la psychogénéalogie fait essentiellement appel au raisonnement, à la recherche des faits, aux aspects
cognitifs de la personne, l’approche des constellations ouvre à des territoires inconnus de l’inconscient humain (8),
individuel et collectif.

C’est une méthode qui vient de l’antiquité : chez les peuples premiers, lorsqu’une personne posait des problèmes
de liens, d’absence de projets ou de relations perturbées avec autrui, les anciens réunissaient un groupe de
volontaires, formaient un cercle, le « champ qui sait », et, à l’intérieur de cet espace, représentaient les éléments du
problème qu’ils soient humains ou symboliques. On laissait ensuite les « représentants » ressentir ce qui venait et
on constatait que, si dans un premier temps, les déplacements et les ressentis des représentants exprimaient le ou
les problèmes, dans un deuxième temps, la solution se mettait en place naturellement. Le processus générait la
guérison. Il en de même aujourd’hui.

C’est à Virginia SATIR (9) qu’on doit la redécouverte de l’approche dans les années 1970. Elle l’utilisait dans le cadre
des thérapies familiales systémiques (10) dont elle est une des premières spécialistes. Virginia SATIR habitait en
Californie à une époque où les traditions des peuples premiers commençaient à être exhumées. La Californie était
le territoire d’Amérindiens dont la légende dit qu’ils se seraient appelés « Angelo », d’où le nom de la ville Los
Angeles. Il est plus certain que cette dénomination est due aux missionnaires qui ont évangélisé la région. Par la
suite, l’approche des constellations a été structurée par Bert HELLINGER (11), un prêtre allemand, lui aussi
missionnaire, responsable d’un grand collège en Afrique du Sud. Il s’est inspiré des méthodes de guérison des
Africains, méthodes curieusement proches de ce que l’on redécouvrait en Californie.

Il existe actuellement trois grands courants de constellateurs, ceux qui se rattachent à l’école systémique (12), ceux
qui se rattachent à l’école phénoménologique (13) et ceux qui s’inspirent des deux écoles. Je fais plutôt partie de
ces derniers.

Les constellations ne sont pas seulement centrées sur les problèmes du passé, loin de là. Elles ont pour but
essentiel de soulager les systèmes familiaux, communautaires ou d’entreprises des « aliénations », des ruptures de
liens ou des constructions de liens dysfonctionnels (14).

Si notre vécu peut être rendu dif cile, jusqu’à la maladie, du fait de problématiques actuelles ou
transgénérationnelles, qu’est-ce qui peut rendre malade un système et, bien sûr, une personne dans le
système ?

S o m m a i re d e l a p a g e

1 . L e s exc l u s i o n s

2. Les malédictions

3. Les déséquilibres des échanges

4. Les intrications

5. Le non respect des lois de la vie

6. Les désordres

7. L e s p e r t u r b a t i o n s d u s y s tè m e d ' a tt a c h e m e n t

8 . L e s p a ra d i g m e s ( f a ç o n s d e p e n s e r ) d é s a s t r e u x

1. Les exclusions

Une des règles constatée lorsqu’on analyse les généalogies est que tout ce qui est exclu (langue, pays, religion,
idéologie, dons artistiques ou intellectuels, personnes, enfants, etc.) est appelé à être ré-inclu deux ou trois
générations plus tard. C’est, entre autres, la problématique des secrets (15).
Il y a beaucoup de possibilités d’exclusion dans les problématiques de deuil, les problématiques issues d’actes
inavouables, les incestes, les naissances illégitimes, les adultères, les suicides, les meurtres, les condamnations par
la justice, les maladies mentales, certaines maladies telle la tuberculose, l’alcoolisme, etc. Tout ce qui n’a pas été
relié par une reconnaissance, une parole, une nomination, risque de continuer à errer dans le système familial ou
l’entreprise sous forme d’un « fantôme » (16), une « perturbation informe ».

La façon de soigner les exclusions c’est de réintégrer ce qui a été exclu, au moins, sous une forme
symbolique.

2. Les malédictions

« Mal dire » de soi-même ou de quelqu’un conduit à plus ou moins brève échéance à manifester dans son corps
des « mal- à-dit »(17), dans son corps ou dans celui d’un de ses descendants. On « maudit » quelqu’un en lui disant
ou en lui faisant sentir : « c’est de ta faute si je me suis mariée avec ton père » « si tu n’étais pas né, j’aurais réussi
ma carrière » « si ton père est parti, c’est à cause de toi » « tu es bien comme ton oncle, tu niras comme lui, à
l’asile » « et puis, d’abord, tu n’es pas un enfant désiré » ou bien, autre version « c’est un accident » en parlant d’un
enfant (la conception d’un enfant n’est jamais un accident, c’est un mystère : la vie a choisi ces parents-là pour
qu’ils deviennent les parents de cet enfant) ou lors d’un accident où un enfant est mort, dire au survivant : « j’aurais
préféré que ce soit toi qui meurs »… et toute autre forme de malédictions.

On retrouve beaucoup de malédictions dans les problématiques d’attachement et de séparation, il suf t d’évoquer
les divorces ! Une forme subtile de malédiction consiste à dire à l’enfant tellement de mal de son père ou de sa
mère que la partie de lui qui vient de ce parent « maudit » ne peut qu’être vécue comme un mal absolu. Ces formes
de malédictions tuent » (18) et une grande partie du travail des constellations consiste à passer des malédictions
aux bénédictions : « bén-édiction », « bien dire », dire du bien. Comme le propose Luc BIGÉ (19) : passer du MAL au
désir de LAM, puisque nous sommes dans un Congrès francophone, pro tons-en pour nous réjouir des mots !

La façon de soigner les malédictions est de passer des malédictions aux bénédictions (20)… encore faut-il
avoir pu exprimer le ressentiment de la perte pour y arriver.

3. Le déséquilibre des échanges

Le déséquilibre des échanges est une des sources de dif cultés dans les systèmes familiaux et d’entreprises.
Exemples : faire travailler des personnes sans les payer ou en les exploitant, tenir sa fortune d’un tra c
d’esclaves (21), pro ter d’une spoliation (22). Ou bien dans une famille un des enfants se sacri e pour élever les
autres, lors d’un héritage, un des enfants est privilégié au détriment des autres (c’est l’héritier qui risque le plus).
L’un est honoré, l’autre déshonoré. Dans un couple, l’un travaille, l’autre pas et ce qu’il ou elle fait à la maison n’est
pas reconnu comme valable. Dans un couple l’un a beaucoup de titres universitaires et l’autre n’en a aucun. Un
macro déséquilibre des échanges est constitué par le déséquilibre des biens de l’hémisphère nord de la planète
par rapport à l’hémisphère sud, on voit les drames que ça génère.

La façon de soigner les déséquilibres des échanges c’est de rétablir l’équilibre, ce qui est souvent délicat
parce que les « réparations » à effectuer sont dif ciles lorsqu’il y a eu des spoliations importantes. Il n’y a qu’à
constater les problèmes qui se posent au moment des héritages et des partages de biens. Mais c’est le prix à
payer pour que le système familial soit libéré des dettes (23) qui pèsent lourd sur les générations à venir. Il en
est de même en macro économie.

4 . Les intrications

Résultant très souvent des problèmes précédents une intrication est la situation où se trouve une personne
lorsqu’elle est identi ée avec une autre personne : un ancêtre, un enfant mort, un bourreau, une victime, un
disparu, un accidenté, un accidenteur, un héros, un malade mental, un jumeau mort, etc. Comme on le voit, une
intrication peut avoir pour origine la disparition non reconnue de quelqu’un, donc un deuil impossible. Dans ce cas,
la personne intriquée se conduit étrangement pour elle-même et pour les autres, comme si elle se chargeait de
vivre ce que l’autre a vécu, de représenter ce qui a présidé à sa malédiction, à son exclusion, à son déshonneur ou à
sa non reconnaissance. Cela peut constituer ce qu’on appelle des personnalités multiples. On trouve des
intrications derrière des pathologies mentales lourdes telles que les schizophrénies (intrication avec un ou des
meurtriers), les maniaco-dépressions (intrication entre une ou des victimes et un ou des bourreaux), les
mélancolies (intrication avec un jumeau mort (24), voire avec un embryon mort). Le travail des constellations est un
des rares qui permet de travailler sur ces situations.

La façon de soigner les intrications consiste à retrouver la personne avec qui on est intriqué et par le biais
d’un représentant à lui rendre ce qu’on a cru devoir porter à sa place… par amour, mais qui ne nous
appartient pas.

5. Le non-respect des lois de la vie

Pour que la vie puisse se développer, un certain nombre de lois sont nécessaires. Ce sont les lois de la physique, de
la biologie, etc. Ce sont également des lois éthiques, morales. Nous ne connaissons pas toutes ces lois, mais le
patrimoine culturel que nous ont laissé nos ancêtres nous permet de les approcher. La base des lois de la vie, outre
les lois issues de la physique, de la biologie, etc., est : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse. »
Lorsqu’une de ces lois n’est pas respectée on n’est pas puni » (25), on subit les conséquences de ce non-respect.
Exemple : si quelqu’un se jette du huitième étage d’une tour, il meurt. Il n’est pas « puni », il subit les conséquences
du non-respect d’une des lois de la vie : la pesanteur. Il peut avoir, bien sûr, des raisons de ne pas les avoir
respectées ! Si quelqu’un tue quelqu’un d’autre, dans un accident de voiture, même si sa responsabilité n’est pas en
cause, il n’est pas puni, mais il en subit les conséquences. Et ces conséquences sont qu’il existe désormais un lien
de destin entre sa famille et la famille du tué. Qu’il ait tué volontairement ou non, il semble qu’il s’expose lui-même
et expose les siens à des conséquences sur plusieurs générations.

Le travail transgénérationnel n’est pas à proprement parler un travail de remise en ordre moral, mais une approche
permettant d’assumer autant que possible les conséquences de ses actes pour n’avoir pas à en pâtir soi-même ou
dans ses descendants (26) : les enfants, les petits-enfants, les arrières petits-enfants, etc. Dans quelques instants, je
vais préciser comment on hérite de ses ancêtres.

La façon de soigner le non-respect des lois de la vie est de reconnaître leurs conséquences et les assumer,
voire les réparer, pour éviter qu’elles ne deviennent malédictions dans la lignée.

6. Les désordres

Les systèmes familiaux et d’entreprises se révèlent avoir un certain ordre. Ainsi les aînés viennent avant les puinés.
L’homme est à droite de la femme et les enfants à gauche de celle-ci… Les désordres surviennent lorsqu’une
personne n’est pas à sa place. Par exemple, les parents ayant divorcé, la lle aînée se croit obligée de tenir la place
de son père à l’égard de sa mère. Cela peut être une des origines de l’homosexualité féminine et c’est une position
désespérée du point de vue de la sexualité. Autre exemple : telle adolescente souffre d’anorexie boulimie jusqu’au
jour où ses parents constellent un avortement, directement relié à sa place dans la fratrie. Autre exemple, un
premier couple ayant décidé d’avorter, la femme refait un couple avec un autre conjoint dont elle a trois enfants, le
« troisième » croit devoir inconsciemment prendre la place du premier petit mort, son aîné, auquel il est relié du fait
de sa place de quatrième par sa mère. Il joue à gothique, s’automutile, est victime des autres plus qu’il n’est
bourreau, à moins qu’il ne s’identi e à ceux qui ont « tué » son demi-frère aîné, le premier mari de sa mère et celle-
ci. Dans ce cas, il devient casseur, violent, voire tueur. Les constellations permettent de sortir de ces impasses qui
peuvent être si graves, qu’elles conduisent les personnes « déplacées » en psychiatrie, en prison, ou dans la rue
comme SDF.

La reconstitution du système et sa représentation, permettent de restaurer l’ordre et de soulager les tensions,


voire de guérir les pathologies induites par les désordres.

7. Les per turbations du système d'attachement (27)

Disons, pour résumer, que :

« L’attachement est la nécessité vitale dans laquelle sont tous les êtres vivants de créer de la proximité avec un
autre être ». Cette proximité est d’abord physique, puis, chez l’être humain, elle devient symbolique. Le système
d’attachement comporte quatre grandes étapes fondamentales : le contact, le maintien du lien, la différenciation
et le deuil. Si des ruptures trop importantes ont lieu à ces étapes, un ébranlement de la personne peut la conduire
à des problématiques individuelles et transgénérationnelles qui relèvent des constellations. Exemple : une femme
ne s’est jamais remise de la perte de son mari pendant la guerre de 14/18. Quatre générations plus tard, son arrière
petite lle ne parvient pas à fonder un foyer. À chaque fois qu’elle réussit à entamer une relation, elle abandonne
l’homme, comme si elle le renvoyait à un ailleurs. Sa constellation peut montrer qu’elle cherche un mari pour son
aïeule et pas pour elle. Autre exemple : un homme s’est senti poussé sous un train par quelqu’un qui cherchait à le
tuer. Les autres voyageurs l’ont rattrapé de justesse et personne ne l’avait réellement poussé. Cet homme a perdu
son jumeau » (28) au troisième mois de la grossesse de sa mère. Il n’a pu se différencier de l’enfant mort, et pour
cause, il n’avait pas non plus les moyens de parler ses émotions et de traverser le deuil, en outre, il est né dans le
deuil que sa mère vivait à propos de l’autre enfant. Ce qui a perturbé le contact avec celle-ci. L’enfant mort est
positionné dans l’inconscient comme un fantôme menaçant. Le consteller permet de nommer le petit mort, de
l’inscrire dans sa lignée, de le bénir dans la culture de ses ancêtres et le syndrome menaçant le jumeau survivant
disparut. Ce cas nous fut con é par le Psychiatre.

Les constellations permettent de relier la personne présente à l’événement traumatique pour qu’elle s’en
délivre.

8. Les paradigmes désastreux

Ce sont des façons de penser qui ne peuvent conduire qu’au pire. Pour être caricatural, la personne qui se dit :
« Puisque mon passé a été terrible, mon présent ne peut être que mauvais et mon avenir encore pire ! » pourrait
peut-être s’installer comme expert dans l’art du malheur (29) mais ne pourra que dif cilement accueillir sa vie
comme un bonheur (30). De même les personnes qui croient que le mal qu’on leur a fait détermine leur état de
détresse ou de stress.

Ce n’est pas le mal qu’on vous a fait qui détermine votre malheur, mais ce que vous en faites. (31)

Les façons de penser qui génèrent du malheur sont à retravailler délicatement avec les personnes qui les
croient vraies, elles ne le font pas exprès.

Se pose maintenant la question :

Comment "hérite"-t-on de ses ancêtres ?

Le premier constat est qu’on hérite de ses ancêtres en sautant une génération. Vos enfants héritent plus de vos
propres parents que de vous-mêmes. L’expérience montre que lorsque les grands-parents ont vécu des
traumatismes sans pouvoir les « digérer » (on dirait les « élaborer »), les parents « psychologisent » le trauma et les
enfants le somatisent sous la forme de troubles plus ou moins graves et plus ou moins accessibles aux traitements,
dont la psychothérapie (32). Ce n’est pas inéluctable et chaque génération a son travail de développement et
surtout de transformation (33) à assumer. Quelques exemples : il n’est pas rare de voir un enfant porter la colère de
ses grands-parents, voire de ses trisaïeuls, c’est-à-dire les parents de ses grands-parents, ce qui peut se traduire par
des troubles hépatiques (34), des allergies inexpliquées, voire un diabète (con it entre deux grand mères).

Les scléroses en plaque peuvent correspondre à une « lutte à mort » dans la lignée des hommes. Certaines
anorexies coïncident avec des massacres pouvant remonter jusqu’à la Révolution de 1789 ! Les stérilités sont
souvent des réactions d’arrêt de la vie du fait d’un risque de mort (35). On a déjà évoqué les maniaco-dépressions et
les schizophrénies.

On hérite également de ses ancêtres en fonction de son rang dans la fratrie, toutes les conceptions (fausses
couches, avortements, échec de FIV, grossesses extra utérine) étant considérées comme pouvant avoir leur place.
C’est dire l’absurdité d’organiser des « trous » dans la fratrie comme ce serait le cas pour les mères porteuses ! C’est
dire également la gravité de certaines décisions comme les réductions embryonnaires.

L’aîné(e) (1) s’inscrit dans la lignée du père. La perte d’un(e) aîné(e) est une
blessure « plus grave » pour le père que pour la mère dans la mesure où c’est
une blessure dans sa lignée. Symboliquement l’aîné(e) représente les
fondations de la maison. Il(elle) s’intéresse plus aux grands-parents qu’aux
parents.

Le (la) second(e)(2) s’inscrit dans la lignée de la mère. La perte d’un(e)


second(e) est une blessure « plus grave » pour la mère que pour le père dans
la mesure où c’est une blessure dans sa lignée. Il(elle) représente
symboliquement les murs de la maison (c’est un enfant de l’intérieur, le
premier étant un enfant des profondeurs) et il(elle) s’intéresse aux parents. Le
(la) second(e) souffre souvent plus lors du divorce des parents que les autres
enfants.

Le (la) troisième(3) est l’enfant du changement. Il faut qu’il(elle) fasse


« différent ». Il (elle) représente le toit de la maison, l’achèvement, la
protection, mais aussi le renouvellement. Il (elle) s’intéresse à la fratrie. La
perte d’un(e) troisième signale une impossibilité dans les changements utiles
à la vie, c’est une souffrance « plus importante » pour les frères et soeurs.

Le (la) quatrième(4) est dans la lignée du premier, donc celle du père.

Le (la) cinquième(5) dans la lignée du second, donc celle de la mère.

Le (la) sixième(6) dans la lignée du troisième, c’est donc un enfant du changement, etc.

Ce schéma doit rester une carte de lecture possible et non une méthode pour enfermer les gens. Il permet de
comprendre un certain nombre de réactions et d’aller plus vite dans l’identi cation des héritages
transgénérationnels.

Une troisième constante transgénérationnelle est importante à considérer : on se marie avec un(e) conjoint(e)
dont la famille est un re et de sa propre famille (36) : une sorte d’effet miroir, ceci dans l’espoir de libérer le
système.

À lire tous ces exemples on peut se demander sur quoi se fondent ce qui pourraient passer pour des af rmations et
qui ne sont que des hypothèses de travail validées par les résultats. Essentiellement les résultats. C’est au
constat de ceux-ci qu’on déduit qu’il s’agissait sans doute de tel ou tel problème dans la lignée puisque représenter
la situation permet aux personnes et au système de guérir et de sentir mieux, libérés de ce qui les entravait. La
recherche se poursuit dans le but de mieux cerner les processus et leurs effets.

En conclusion, s’il ne faut surtout pas se limiter aux approches psychologiques (37) en matière de santé et
surtout de maladie, le travail des constellations donne au moins une chance de sortir des scénarios d’échec, une
chance de naître à la vie. Il donne également une chance d’éviter à ses enfants de porter les problèmes des
grands-parents et à ses petits-enfants de porter ses propres problèmes.

Marie-Thérèse BAL-CRAQUIN est Maître en Programmation Neuro-Linguistique, formée en


psychanalyse, relaxation analytique, Analyse Transactionnelle, Gestalt, Thérapie systémique
des familles, Psychologie Transpersonnelle, Approche Rationnelle Émotionnelle, Thérapie
systémique et phénoménologique transgénérationnelle, elle anime des séminaires de
repositionnement familial et d’entreprises depuis plus de 15 ans dans différents pays
d’Europe. Aujourd’hui elle poursuit son activité au titre de bénévole retraitée active dans les
domaines de compétences qui continuent à être les siens.

Source : site ulesi

N o te s e t ré f é re n c e s

(1) BAL-CRAQUIN, Marie-Thérèse « Comment et pourquoi initier une démarche éducative ? Conférence du 3
juillet 2003 aux élèves In rmier(ère)s de Bar-Le-Duc ». Disponible sur le site www.in ressources.ca

(2) ANCELIN SCHÜTZENBERGER, Anne « Aïe, mes aïeux ! » Éditions La Méridienne/Desclée de Brouwer, Paris,
2000, 254 pages.

(3) MANNÉ, Joy « Les constellations familiales : Intégrer la sagesse des constellations familiales dans sa vie
quotidienne » Éditions Jouvence, France, 2005, 95 pages.

(4) PHANEUF, Margot « Communication, entretien, relation d’aide et validation » Éditions Chenelière/ McGraw-
Hill, Montréal, 2002, 634 pages. Dans cet ouvrage l’auteure donne de très bonnes indications sur l’utilisation
pratique des génogrammes « outils » de la psychogénéalogie, pages 513 et suivantes.

(5) REEVES, Hubert « Poussières d’étoiles » Éditions Seuil, Collection Points Sciences, Paris, 1988, 252 pages.

(6) GRÜN, Anselm « Management et accompagnement spirituel » Éditions Desclée de Brouwer, Paris, 2008, 270
pages. Au chapitre 5 de cet ouvrage l’auteur, un bénédictin très connu, explique la méthode des constellations
systémiques et son utilité pour le développement de la « santé » et la guérison des relations dans l’entreprise, ce qui
peut nous inspirer de saines pratiques pour les milieux hospitaliers, pages 181 et suivantes.

(7) HELLINGER, Bert ; TEN HÖVEL, Gabrielle « Constellations familiales » Éditions Le Souf e D’Or, France, 2001, 210
pages.

(8) GROF, Stanislav « Royaumes de l’inconscient humain » Éditions Le Rocher, Collection L’esprit et la matière,
1992, 288 pages.

(9) SATIR, Virginia « Pour retrouver l’harmonie familiale » Éditions Universitaires, Paris, 1980, 306 pages.

(10) SATIR, Virginia « Thérapie du couple et de la famille » Éditions Desclée de Brouwer, Paris, 1995, 251 pages.

(11) HELLINGER, Bert « La maturité dans les relations humaines » Éditions Le Souf e D’Or, France,2002, 231 pages.

(12) POTSCHKA-LANG, Constanze « Constellations familiales : guérir le transgénérationnel » Éditions Souf e D’Or,
Collection Chrysalide, France, 2001, 283 pages.

(13) SINGER, Christiane « Éloge du mariage, de l’engagement et autres folies » Éditions Albin Michel, Paris, 2000,
132 pages.

(14) WEBER, Gunthard ; HELLINGER, Bert « Les liens qui libèrent » Éditions Grancher, 1998, 321 pages.

(15) NACHIN, Claude « À l’aide, y a un secret dans le placard ! » Éditions Fleurus, Paris, 1999, 200 pages.

(16) DUMAS, Didier « L’Ange et le Fantôme: Introduction à la clinique de l’impensé généalogique » Éditions de
Minuit, Collection Arguments, France, 1985, 179 pages.

(17) BIGÉ, Luc « Petit dictionnaire en langue des Oiseaux : Prénoms, Pathologies et Quelques Autres » Éditions de
Janus, Collection Systèmes du Monde, France, 2006, 240 pages.

(18) VAILLANT, Maryse « Il m’a tuée » Éditions de La Martinière, Paris, 2002, 284 pages.

(19) BIGÉ, Luc « Petit dictionnaire en langue des Oiseaux : Prénoms, Pathologies et Quelques Autres » Éditions de
Janus, Collection Systèmes du Monde, France, 2006, 240 pages.

(20) GRÜN, Anselm « Vous êtes une bénédiction ? » Éditions Salvator, France, 2006, 157 pages.

(21) PÉTRÉ-GRENOUILLEAU, Olivier « L’argent de la traite : Milieu négrier, capitalisme et développement : un


modèle » Éditions Aubier, France, 2009, 418 pages.

(22) ROSNAY, Tatiana de « Elle s’appelait Sarah » Éditions LGF, Collection Littérature étrangère, France, 2008, 403
pages.

(23) CANAULT, Nina « Comment paye-t-on les fautes de ses ancêtres : L’inconscient transgénérationnel » Éditions
Desclée de Brouwer, Paris, 2007, 167 pages.

(24) AUSTERMANN, Alfred Ramoda « Le syndrome du jumeau perdu » Éditions Le Souf e d’Or, Collection
Constellations Familiales, France, 2007, 292 pages.

(25) GRÜN, Anselm « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? » Éditions Desclée de Brouwer, Paris, 2006, 191 pages.

(26) RIALLAND, Chantal « Cette famille qui vit en nous » Guide pratique de psychogénéalogie, Collection
Marabout, Éditions Robert Laffont, Paris, 1994, 250 pages.

(27) BAL-CRAQUIN, Marie-Thérèse « Attachement, séparations, deuils, dépressions : ouvertures


transgénérationnelles. Conférence du vendredi 5 octobre 2007 à Déols ». Disponible sur le site
www.in ressources.ca

(28) AUSTERMANN, Alfred Ramoda « Le syndrome du jumeau perdu » Éditions Le Souf e d’Or, Collection
Constellations Familiales, France, 2007, 292 pages.

(29) WATZLAWICK, Paul « Faites vous-même votre malheur » Éditions du Seuil, Collection Seuil Humour, France,
1990, 119 pages.

(30) FILLIOZAT, Isabelle « L’alchimie du bonheur » Éditions Dervy, France 1992, 300 pages.

(31) PRADERVAND, Pierre « Plus jamais victime : victime ou responsable, je choisis » Éditions Jouvence, Genève,
2001, 96 pages.

(32) ANCELIN SCHÜTZENBERGER, Anne ; DEVROEDE, Ghislain « Ces enfants malades de leurs parents » Éditions
Payot et Rivages, Paris, 2004, 179 pages.

(33) SINGER, Christiane « Du bon usage des crises » Collection Espaces Libres, Éditions Albin Michel, Paris, 2005, 147
pages.

(34) SELLAM, Salomon « Origines et prévention des maladies » Éditions Quintessence, France, 2003, 350 pages.

(35) MILLER, Alice « Notre corps ne ment jamais » Éditions Flammarion, Paris, 2004, 192 pages.

(36) CYRULNIK, Boris « Les nourritures affectives » Éditions Odile Jacob, Paris, 2000, 252 pages.

(37) SONTAG, Susan « La maladie comme métaphore » Éditions Christian Bourgeois, France, 2005, 111 pages.

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S o m m a i re d e l a p a g e

1 . L e s exc l u s i o n s

2. Les malédictions

3. Les déséquilibres des échanges

4. Les intrications

5. Le non respect des lois de la vie

6. Les désordres

7. L e s p e r t u r b a t i o n s d u s y s tè m e d ' a tt a c h e m e n t

8 . L e s p a ra d i g m e s ( f a ç o n s d e p e n s e r ) d é s a s t r e u x

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