Cours de SVT Classe de 2nde
Cours de SVT Classe de 2nde
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CHAP.1 – LA PLANETE TERRE
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L’atmosphère terrestre (10.000 km d’épaisseur) est une enveloppe
gazeuse entourant la terre, unique d’après sa composition : 75% d’azote,
23% d’O2, 0,038% de CO2, 0,93% d’Argon et une quantité variable de
néon, d’hélium et d’ozone (O3). 99% de sa masse se concentrent dans ses
25 à 30 premiers kilomètres.
Altitude (en km)
Ionosphère Ionisation des mol écules
500
Thermosphère
80
Mésosphère
O3
50 Inversion de t° : présence de O3
Stratosphère qui absorbe les rayonnements UV
D’où réchauffement de l’atmosphère.
Concorde
12 Airbus
Troposphère Zone des nuages, vents.
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a) – La troposphère
Elle s’étend sur une altitude moyenne d’environ 13 km. La densité
de l’air y est élevée et, le gradient thermique vertical est négatif, de –
6,5°C en moyenne pour 1000m de dénivellation.
b) – La stratosphère
La température reste constante dans la stratosphère inférieure.
Cependant, le phénomène d’absorption de la couche d’ozone qui filtre les
rayons ultraviolets nocifs à la vie, entraîne une augmentation de la
température au sein de la troposphère supérieure (stratopause) : le
gradient thermique y est donc globalement positif.
c) – La mésosphère
Le gradient thermique y redevient négatif avec une limite de
température de l’ordre de – 110 à – 140°C au niveau de sa limite
supérieure (mésopause).
d) – La thermosphère et l’ionosphère
Dans cette couche, l’air se fait extrêmement rare. Compte tenu des
températures élevées qui y règnent (jusqu’à 1200° maximum), cette
couche est appelée thermosphère et coïncide également avec l’ionosphère.
En effet, la propagation et l’absorption du rayonnement solaire dans cette
couche entraînent son ionisation, la rendant ainsi conductrice (formation
d’un plasma).
e) – L’exosphère
Cette couche se prolonge jusqu’à 10.000 km environ, représentant
la limite ultime où l’atmosphère terrestre, devenue extrêmement raréfiée
en air, se dilue dans le vide de l’espace. C’est dans cette couche que
gravitent les satellites artificiels.
2° - L’hydrosphère
L’hydrosphère est une enveloppe constituée d’eau sous forma
liquide dans les océans et les fleuves, solide au niveau des pôles et en
vapeur dans l’atmosphère.
3° - La lithosphère
La lithosphère est la couche superficielle rigide de la terre. La
croûte sous les océans est constituée de basalte, gabbros et péridotites. La
croûte continentale est essentiellement formée de granite.
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La terre est sphère de 6378 km de rayon équatorial et de 6356,9
km de rayon polaire. Sa masse actuelle est de 6.1024 kg.
1° - Détermination de la t° de la terre
La t° de la terre est déterminée par sa distance au soleil et par la
nature de son atmosphère.
Rayons à l’équateur
R1 Rayons
Aux pôles
R2
Equateur d
R3 d’
R1 et R3 > R2 d’ >d
Propagation des rayons solaires à la surface de la terre
Dans une expérience simple, éclairons une boule sphérique
suspendue à un fil par une lampe de forte puissance. Des mesures de t°
effectuées à l’équateur et aux pôles donnent une grande différence. A
l’instar de cette expérience, plus on s’éloigne du soleil, plus la quantité de
chaleur reçue diminue.
Par ailleurs, l’épaisseur de l’atmosphère traversée est plus
importante à l’équateur qu’aux pôles. Or l’atmosphère absorbe une partie
notable de radiations.
C’est la raison pour laquelle les régions polaires ont une basse t°
par rapport aux régions équatoriales. La t° moyenne de la terre est de
15°C.
2° - L’énergie et l’activité interne de la terre
L’activité interne de la terre se manifeste par des volcanismes et
séismes. Elle est la conséquence des mouvements de convection qui à
l’origine des mouvements des plaques, du volcanisme et de la formation
des chaînes de montagne.
L’énergie à l’origine de ces mouvements est due à la
désintégration d’éléments radioactifs présents dans le manteau et le
noyau.
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III - IMPORTANCE DE L’EAU ET DE L’AIR
1° - L’existence de l’eau sous trois états
L’état de l’eau à la surface d’une planète est conditionné par : la t°
de surface, la composition chimique de l’atmosphère (N2, O2, CO2), la
pression atmosphérique favorable et l’importance de l’activité
atmosphérique.
106
Fusion LIQUIDE
105
Solidification
104 Vaporisation
SOLIDE liquéfaction
103
Sublimation
102 Condensation
GAZ
101
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Comète : amas de glace qui n’est visible que lorsqu’elle se rapproche du soleil
et s’échauffe en surface, libérant vapeur d’eau et poussière qui constituent une
traînée appelée la queue de comète.
Planète tellurique : planète dense et dotée d’une structure rocheuse.
CONCLUSION
La terre est la seule planète habitée par l’homme, une atmosphère
riche en O2 et une biosphère.
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Les êtres vivants dans leur milieux sont soumis à l’action de
plusieurs facteurs : facteurs climatiques, facteurs édaphiques et les
facteurs biotiques.
II – L’ECOSYSTEME : premier niveau d’organisation des êtres
vivants
L’écosystème est un ensemble fonctionnel des relations multiples
et variées qui existent entre tous les éléments d’un milieu (sous-sol,
climat, végétaux, animaux).
1° - Etude de quelques exemples d’écosystèmes
1.1 – Le désert
Le désert est caractérisé par des précipitations très aléatoires < 300
mm par an. On distingue les déserts chauds et les déserts froids.
a) – Les plantes du désert et leur adaptation
Les plantes du désert ont le problème d’eau à résoudre et,
s’adaptent de plusieurs manières :
- Augmentation du réseau de ravitaillement en eau : racine pivotante
très profonde dans le sol et les racines secondaires se développent
superficiellement pour profiter de la moindre pluie.
- Feuilles transformées en épines afin de réduire l’évapotranspiration
- Conservation de certaines plantes dans le sol sous forme de bulbes
ou de rhizomes
- Mise en réserve d’eau dans certains tissus de la plante
La germination des plantes du désert est très rapide (2 jours) et ont
une courte durée de vie, de quelques semaines : on les appelle plantes
éphémères. Le fait qu’elles apparaissent après les 1eres pluies leur
confère le nom de plantes vivaces.
b) – Les animaux du désert et leurs adaptation
Les animaux du désert rencontrent les problèmes d’eau, de chaleur
excessive et de forte luminosité. Ils s’adaptent de plusieurs manières :
- Tous ne boivent pas d’eau : beaucoup de reptiles se contentent de
l’eau contenue dans les aliments
- Ils économisent l’eau en éliminant peu d’urine très concentrée
- L’accumulation d’eau sous forme de réserve comme le chameau qui
met l’eau en réserve dans sa panse
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- D’autres libèrent l’eau à partir des organes de réserve ; Exple, le
chameau a une bosse très riche en graisse qui peut libérer de l’eau par
oxydation
- Pendant la journée, ils s’enfouissent dans le sol à cause de la chaleur
et sortent de leur cachette la nuit.
1.2 – La savane
La savane est un écosystème occupé par des formations herbacées
hautes et denses, parsemées d’arbres et d’arbustes de taille variable.
a) – Les plantes de la savane
Les plantes de la savane rencontrent 2 problèmes majeurs : le manque
d’eau et le manque de sels minéraux auxquels s’ajoutent le problème de
feux de brousse.
Elles s’adaptent de plusieurs manières :
- Elles perdent leurs feuilles pendant la saison sèche, réduisant ainsi la
surface transpirante
- Les feuilles sont réduites et coriaces
- Le tronc est dur et fibreux, leur permettant de résister aux feux de
brousse
- Les graines constituent une forme de conservation pendant la
mauvaise saison
b) – Les animaux de la savane
La présence des plantes herbacées favorise la prolifération des
herbivores. Les termites et autres animaux fouisseurs jouent un rôle
important dans l’aération du sol et le brassage des différents horizons du
sol. En saison sèche, l’eau et les herbes devenant rares, beaucoup
d’espèces migrent vers les abords des fleuves.
2° - Notion d’adaptation
Les plantes et les animaux vivant dans des milieux usent divers
pour satisfaire leurs besoins vitaux : on dit qu’ils sont adaptés.
On appelle adaptation, le fait d’acquérir des structures
anatomiques, morphologiques, biochimiques et physiologiques permettant
à un individu d’évoluer dans un milieu.
Lorsque des individus n’appartenant pas à une même espèce
présentent des caractères adaptatifs semblables parce qu’elles évoluent
dans le même milieu : on parle de convergence. Cette notion de
convergence se rencontre par exemple :
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- en milieu aquatique avec la carpe(poisson), la grenouille (batracien),
le crocodile (reptile), le dauphin (mammifère), qui ont tous une forme
hydrodynamique et des membres transformées en structures adaptées à la
nage.
- En milieu aérien avec le pigeon (oiseau), la mouche (insecte), la
chauve-souris (mammifère) qui ont tous une forme aérodynamique et les
membres antérieures transformées en ailes et les membres postérieures en
Z.
3° - Notion de climax
L’évolution naturelle des organismes vivants tend vers un
groupement stable, en équilibre avec le milieu et qu’on nomme climax. Il
y a évolution progressive quand les formations se rapprochent du climax.
² On parle de régression ou dégradation quand retour en arrière,
éloignement du climax.
On appelle série, l’ensemble des stades successifs d’évolution
progressive ou régressive correspondant à un climax.
III – INTERDEPENDANCE DES ETRES VIVANTS
Les êtres vivants dépendent les uns des autres pour la nourriture,
de telle sorte que la disparition totale d’un groupe entraîne la mort des
autres.
1° - Notion de chaîne alimentaire
Une chaîne alimentaire est une suite ordonnée d’êtres vivants dans
laquelle chacun mange celui qui le précède puis devient la nourriture de
celui qui le suit.
Le niveau trophique indique la place qu’occupe une espèce dans
une chaîne alimentaire. On distingue 3 niveaux trophiques : les
producteurs primaires, les consommateurs et les décomposeurs.
On appelle maillon, le niveau de position d’un être vivant dans
une chaîne alimentaire. Les êtres vivants autotrophes qui sont les
producteurs (plantes chlorophylliennes) constituent le 1er maillon de la
chaîne alimentaire. Les organismes hétérotrophes incapables de fabriquer
eux-mêmes leurs propres matières organiques (animaux et plantes non
chlorophylliennes) constituent les consommateurs. On distingue les
consommateurs de 1er ordre (les herbivores), de 2è ordre (carnivores
mangeurs d’herbivores), les consommateurs de 3è ordre (carnivores
mangeurs de carnivores).
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Les décomposeurs sont toujours les derniers maillons de la chaîne
alimentaire. Ils transforment les substances organiques en substances
minera ales : ce sont des minéralisateurs.
Herbes
Décomposeurs chèvre
Lion
Hyène
Exemple de chaîne alimentaire à cinq maillons
C4 kg
C3
C1 kg
P kg
Pyramide des masses
Oiseau kcal
C1
Herbes kcal
Pyramide des nombres Pyramide des énergies
3° - Les relations entre individus dans un écosystème
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On distingue 2 types de relations : les relations intraspécifiques et
les relations interspécifiques.
a) – Les relations interspécifiques
Il s’agit des relations qui s’établissent entre les individus d’une même
espèce. :
- L’effet de masse : désigne les modifications de comportement qui
interviennent lorsque les individus d’une même espèce sont regroupés par
2 ou plus de2.
- L’effet de masse : intervient lorsque le milieu est surpeuplé.
- La compétition : concurrence qui s’établit entre les individus pour
une même source de matière lorsque la demande est en excès sur les
disponibilités. Exple : la compétition des plantes en foret pour la lumière.
b) – les relations interspécifiques
Ce sont les relations qui s’établissent entre les individus de différentes
espèces.
- La symbiose : association nutritionnelle obligatoire à bénéfice
réciproque. Exple : association algue- champignon
- Le parasitisme : association à bénéfice unique entre 2 espèces
dont l’un appelé parasite vit obligatoirement au dépens d’un autre appelé
hôte. Exple : le ténia et l’homme. On distingue chez lez animaux, les
endoparasites qui vivent dans les organes et les ectoparasites fixés sur la
peau (les poux). Les parasitoïdes sont des êtres qui ne sont parasites qu’à
l’état larvaire (certaines mouches qui déposent leurs œufs sur le corps des
animaux)
- Le commensalisme : association nutritionnelle entre 2 espèces se
nourrissant dans le même milieu mais sans que l’un ne prenne sa
nourriture au dépens de l’autre.
- l’épiphytisme : relation au cours de laquelle un individu se
développe sur un autre sans le parasiter. Exple : les lianes sur le tronc
d’un arbre
- La prédation : comportement alimentaire d’un animal qui se
nourrit d’un autre animal provoquant sa mort. Exple le carnivores
- la coopération : association qui n’est pas indispensable pour l’un
ou pour l’autre ; seulement, elle apporte aux espèces des avantages. Exple
le bœuf et les pique-bœufs.
4) – Le comportement animal
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On appelle comportement animal, toutes les activités des animaux
dans le milieu où ils se trouvent. On distingue :
- Les actes réflexes
- Les comportement à préférence ou pathies : il existe des
photopathies, hydropathies, phonopathies
- Les comportements à maximum ou taxies : Exple les termites
nocturnes qui se précipitent vers la lumière du feu jusqu’à s’y brûler les
ailes. Il existe des phototaxies, phonotaxies, chimiotaxies.
Dans certains cas, l’animal n’est pas attiré par un facteur, mais est
poussé à s’éloigner d’un milieu qui ne lui est pas favorable : on parle de
réaction d’évitement
CONCLUSION
La biosphère est un lieu d’étroites dépendances. Dans tout
écosystème, la matière et l’énergie des producteurs sont transférées aux
divers niveaux trophiques.
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désagrégation en pénétrant dans les fissures de la roche-mére et en
favorisant leur élargissement.
La désagrégation provoque la fragmentation de la roche-mére et la
formation des particules de taille diverses (cailloux, graviers, sable).
b) – L’altération de la roche-mére
Elle est essentiellement de nature chimique. Elle est due à l’action
de l’eau chargée d’acide ou de CO 2 qui dissolve les roches calcaires et
hydrolyse les minéraux silicatés (feldspaths et micas), donnant de l’argile,
d’oxyde de fer et de sels divers qui cimentent les grains.
Diaclases ruissellement
+ +++ quartz = sable
+++ ++++
++ + + +++ ++
+++ +++++ + + feldspaths et micas = argile
grés
Mécanisme de la décomposition de la roche-mére
2° - L’accumulation et la décomposition de la roche-mére.
La végétation produit une grande quantité de débris divers qui
forment la litière. Sous l’action des êtres vivants du sol, la litière est
profondément transformée en humus. A ce niveau, 2 phénomènes se
produisent :
- La minéralisation ou dégradation des molécules organiques
- L’humification ou processus de synthèse des acides humiques à partir
des molécules organiques obtenues au cours de la minéralisation.
3° - La différenciation des differents horizons du sol
Un mélange d’argile et d’humus n’est pas encore un sol. La
minéralisation et l’humification sont par la suite suivies par la migration
de certains éléments. Les eaux d’infiltration entraînent les éléments
solubles (c’est le lessivage) qui migrent plus ou moins profondément et
contribuent à former des horizons dits horizons d’accumulation.
Des migrations ascendantes ou remontées sont également possibles
sou certains climats à forte évaporation.
II – LES COMPOSANTS DU SOL.
Un sol comporte 4 fractions principales :
- Une fraction solide formée d’éléments organiques (acides humiques,
débris végétaux)
- Une fraction liquide formée d’eau et de substances dissoutes
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- Une fraction gazeuse formée de CO 2 et O2, constituant l’atmosphère
du sol
- Des constituants minéraux : argile, sable
III – L’EVOLUTION DES SOLS
1° – Les differents horizons d’un sol
Une coupe de terrain fraîchement réalisée permet d’identifier
plusieurs couches superposées appelées horizons et désignés
symboliquement par des lettres majuscules. Les horizons A et B
correspondent aux couches supérieures et l’horizon C à la roche mère.
Un profil pédologique est une coupe verticale d’un sol allant de la
surface jusqu’au niveau de la roche-mére et présentant plusieurs parties
distinctes appelées horizons. Chaque horizon peut être subdivisé en sous
horizons.
a) - Description des differents horizons du sol
- Horizon A ou horizon éluvial ou horizon de lessivage. On distingue :
A0 : contient la litière
A1 : humifère
A2 : lessivé et caillouteux
- Horizon B ou horizon illuvial, compact et durci :
B1 : où s’accumule l’humus
B2 ou Bt : où s’accumulent les bases et l’argile
-Horizon C : lieu de formation de la fraction minérale
C1 ou tC : zone d’altération de la roche-mére
C1 : zone de la roche-mére inaltérée.
b) – Exemple de quelques types de sol au Cameroun
– Les sols ferrallitiques : Epais, rouge, de faible fertilité, ils se
rencontrent au sud du Pays.
A0 : litière peu abondante
A1 : limon caillouteux, gris brun
B2 : argile bariolée
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+++++++
+ + + + + + C1 : roche-mére inaltérée
Profil pédologique d’un sol ferrallitique
– Sols ferrugineux tropicaux : Les altérations de la roche-mére
sont très poussées mais sur une faible profondeur. Ils se rencontrent au
nord de l’Adamaoua.
Ao : litière intermittente
A1 : grisâtre et friable
Débris végétaux
Eprouvette
La granulométrie d’un sol
La granulométrie d’un sol est l’étude de la taille des différentes
particules du sol.
a) – Les propriétés physiques
- La texture d’un sol est sa richesse en graviers, sable, limons,
argile.
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- La structure d’un sol est la façon dont les particules solides sont
disposées les unes par rapport aux autres. Ces particules sont assemblées
en agrégats, chacun d’eux étant formé de grains de sable unis par un
complexe floculé d’argile et d’humus, le complexe argilo humique. Selon
la taille et l’agencement de ces agrégats, on distingue :
◘ La structure grumeleuse ou fragmentaire qui est celle des meilleures
terres agricoles
◘ La structure compacte qui offre une grande résistance à la
pénétration des racines
◘ La structure particulaire : permet une bonne pénétration des racines
mais, ne retient pas l’eau.
b) – Les propriétés chimique
L’analyse chimique d’un sol permet de déterminer sa teneur en
éléments minéraux et son degré d’acidité. L’acidité d’un sol est liée à la
concentration des ions H+ en solution dans le sol : le pH.
IV – L’ACTION DES ETRES VIVANTS
L’action de la faune et de la flore du sol se résume à l’action
mécanique et à la transformation des substances organiques.
1° - Action mécanique
Les racines des arbres participent à la désagrégation de la roche-
mére et permettent de maintenir le sol sur place en luttant contre
l’érosion.
Les animaux fouisseurs du sol créent des galeries et aèrent le sol,
favorisant la vie de tous les êtres vivants aérobies du sol et facilitent
l’incorporation de l’humus en profondeur. Leurs excréments et cadavres
enrichissent le sol en éléments fertilisants.
2° - Transformation des substances organiques
La dégradation de la litière est essentiellement due aux animaux
du sol qui fragmentent les tissus végétaux et animaux pour les
consommer. Les excréments de ces animaux et les fragments non ingérés
sont soumis à l’action des microorganismes décomposeurs qui sont les
vrais responsables de la formation de l’humus et de la libération des
substances minérales.
CONCLUSION
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Le sol est un complexe dynamique comparable à un organisme
vivant. Il se forme, évolue pour atteindre sa maturité. Dans certains cas,
sous l’effet de l’érosion, il se dégrade et meurt. Il est sensible au climat,
aux traitements physiques (labour) et chimiques (engrais, pesticides).
L’action de l’homme mal conduite peut entraîner une dégradation
accélérée des sols.
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La nutrition des végétaux dépend de la disponibilité des ions et de
leurs concentrations.
Le pouvoir absorbant d’un sol traduit sa capacité à fixer des ions
et à faciliter leur transfert entre l’humus et les racines des plantes.
Le pH du sol agit sur la nutrition des plantes et la solubilité des
éléments nutritifs. Le pH des sols varie de 3 à 10 :
- 3 – 6 : sols acides, solubilité des éléments nutritifs et nécessité d’un
apport de chaux (amendement calcique) pour neutraliser l’acidité.
- 6 – 7 : sols neutres
- 7 – 10 : sols basiques, immobilité des éléments nutritifs fortement
fixés au complexe absorbant (amendement potassique)
3° – Les microorganismes
Sous l’action de la flore et de la faune du sol, la matière organique
subit des transformations permettant la synthèse des substances minérales
assimilables par les végétaux :
- La décomposition : libère le CO2, l’eau, les sels minéraux et des
macromolécules
- L’humification : synthèse des molécules organiques qui constituent
l’humus
- La minéralisation retardée : phénomène par lequel 1,5 à 2 % de
l’humus se transforme chaque année en substances minérales.
4° - Notion de fertilité
La fertilité d’un sol est son aptitude à favoriser la production
primaire. Elle dépend des conditions techniques (travail du sol, utilisation
d’engrais, irrigation) et des paramètres physico-chimiques que la nature
impose à l’homme et sur lesquels il peut agir grâce à certaines techniques.
IV – AMELIORATION DE LA FERTILITE
Elle vise à optimiser les rendements et à rechercher une meilleure
qualité de produits afin d’adapter le production primaire aux besoins de
l’homme. Diverses pratiques tendent à améliorer les conditions de
production de la biomasse :
1° - Amélioration des caractéristiques physiques et chimiques du sol
- Apport d’engrais minéraux ou organiques
- Ameublement du sol par le labour, le hersage
- Amendement calcique sur sol acide, potassique sur sol basique
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- Assolement : c’est la rotation des cultures dans l’espace qui consiste
à l’alternance des cultures à la fin de laquelle on laisse une parcelle ou
sole en jachère
- La rotation : ordre de succession des cultures dans le même sol dans
le temps.
2° - Ajustement de l’apport d’eau
- Irrigation : apporte au sol chimiquement riche mais sec de l’eau
nécessaire
- Drainage : consiste à poser des drains, sortes de canaux évacuant
l’eau superflue dans les parcelles inondées.
3° - Les régularisations de l’apport de CO2, de l’éclairement et de la
température
Elles ne sont possibles que dans les cultures sous abris (dans les
serres).
CONCLUSION
Si la formation des sols demande des centaines d’années, leur
destruction peut être instantanée. Une gestion raisonnée doit aboutir au
maintien de cet écosystème singulier.
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INTRODUCTION
Les végétaux chlorophylliens assurent leur croissance en
fabriquant leurs propres constituants organiques. Ces synthèses sont des
opérations chimiques consistant à transformer des matières premières
simples en produits plus complexes.
I – ACTIVITE PHOTOSYNTHETIQUE DES CELLULES
CHLOROPHYLLIENNES
1° - La photosynthèse d’un glucide
La photosynthèse est la fabrication de la matière organique par les
plantes chlorophylliennes à partir da la matière minérale et de l’énergie.
a) – Mise en évidence de l’amidon dans une feuille
A
Rayonnement solaire
(a) (b)
C
Dispositif expérimental
Apres quelques heures, les feuilles A, B, C sont récoltées et l’on
procède au test à l’eau iodée.
b) - Résultats
On observe une coloration bleue avec la feuille A, la partie (a) de la
feuille B et aucune coloration avec la feuille B et la partie (b) de la feuille
C.
c) – Conditions de formation
D’après cette expérience :
- On ne décèle pas d’amidon dans la zone recouverte, à l’abri de la
lumière : donc la lumière est nécessaire
- On met de l’amidon dans les zones chlorophylliennes de la feuille
panachée : la chlorophylle est nécessaire à sa formation.
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- Plaçons une plante chlorophyllienne dans un endroit dépourvu de
CO2, le test à l’eau iodée montre qu’elle n’a pas fabriqué de substances
organiques : le CO2 est indispensable à la synthèse des molécules
organiques
Les cellules chlorophylliennes sont capables de réaliser la
synthèse des molécules très variées : amidon, acides aminés, acides gras.
d) – Les échanges gazeux chlorophylliens
Pour mettre en évidence les échanges gazeux chlorophylliens,
utilisons une plante aquatique telle que l’élodée.
Lumiere obscurité
1 2 3 4
H2O ordinaire H2O ordinaire H2O ordinaire H2O ordinaire
Privée de CO2 enrichie en CO2 enrichie en CO2
On observe un dégagement d’O2 en petite quantité dans le tube2 et
en grande quantité dans le tube 3. Il n’y a aucun dégagement dans les
tubes 1 et 4. Mais si on introduit le CO 2 dans le tube 1 et on éclaire le tube
4, il y aura de dégagement de O2 : nous pouvons dire que les plantes
chlorophylliennes en présence de la lumière absorbent le CO 2 et rejettent
l’O2.
2° - La cellule chlorophyllienne
La cellule est la plus petite unité constitutionnelle d’un être vivant.
La cellule végétale est caractérisée par la présence:
- D’une membrane plasmique doublée d’une paroi extérieure qualifiée
de squelettique de part son rôle de soutien ou de pectocellulosique en
référence à sa composition chimique.
- Des chloroplastes
- De grandes vacuoles
Membrane squelettique
Stroma
Membrane plasmique
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Tylakoïdes Piles de saccules formant un granum
Chlorophylle a
Solvant (éther, pétrole,
Acétone) Chlorophylle b
25
Chromatographe Chromatogramme
Au bout de 30 mn, les pigments entraînés par le solvant migrent le
long du papier chromatographique. On trouve de bas en haut :
- La chlorophylle b, vert foncé
- La chlorophylle a, vert clair
- Plus loin une tache jaune due à la xanthophylle
- Enfin une tache orangée colorée par le carotène.
d) – Les propriétés de la chlorophylle
i. . Spectre d’émission de la lumière et d’absorption par la
chlorophylle
Un faisceau de lumière blanche sur un prisme montre un ensemble
de 7 lumières élémentaires, des ondes électromagnétiques allant de 420
µm (le vert) à 750 µm (le rouge). Pour notre œil, cela se traduit par une
sorte d’arc-en-ciel allant du rouge au violet : c’est le spectre d’émission
de la lumière blanche.
Interposons entre une source lumineuse et le prisme une cuve à
faces parallèles renfermant la solution de chlorophylle brute ; celle-ci
absorbe certaines radiations qui, sur le spectre, font face à des bandes
sombres : c’est le spectre d’absorption.
ii . Spectre d’action des pigments chlorophylliens
Expérience d’Engelmann
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Rouge Orangé Jaune Vert Bleu Indigo Violet
Engelmann constate que les bactéries sont très nombreuses autour
de la portion de l’Algue éclairée par les radiations rouges, assez
nombreuses dans l’orangé, le jaune et absente au niveau du violet. Les
bactéries étant attirées par l’O2 dont l’intensité est maximale de la
photosynthèse est maximale dans le rouge, grande dans l’orangé et nulle
dans le vert : c’est le spectre d’action de la chlorophylle qui peut être
superposable au spectre d’absorption.
Absorption lumière en %
Vaisseaux
Cellules du parenchyme
Poil absorbant
Cytoplasme
28
Cellules de l’épiderme
29
REMARQUE : Les végétaux chlorophylliens capables de fabriquer leur
propre matière organique à partir des substances minérales sont des
autotrophes : ce sont les producteurs primaires des écosystèmes.
Les êtres vivants animaux et végétaux non chlorophylliens
incapables de fabriquer leurs propres matières organiques sont qualifiés
d’hétérotrophes : ce sont les consommateurs des écosystèmes.
II – LE DEVENIR DES MOLECULES ISSUES DE LA
PHOTOSYNTHESE
1° - L’utilisation
Les substances organiques synthétisées sont en majorité
incorporées aux tissus végétaux nouvellement formés, aux
renouvellements cellulaires et aux apports énergétique.
2° - La mise en réserve
Suivant les espèces, le stockage peut se faire :
- Dans les racines : les tubercules
- Dans la tige ou le tronc : la canne à sucre
- Dans les feuilles : les légumes
- Dans les fruits
Les molécules organiques sont des réserves pour la reproduction :
substances de réserve dans les graines destinées à nourrir la jeune plantule
au cours des 1ers stade de sa croissance, la croissance végétative fait
souvent intervenir des organes riches en réserves (tubercules, bulbes,
rhizomes).
CONCLUSION
La connaissance des conditions optimales de l’alimentation en
eau, en sels minéraux et en éclairement permet d’améliorer la production
de la biomasse végétale au service de l’alimentation animale et humaine.
31
L’intensité des échanges gazeux augmente avec l’intensité lumineuse
jusqu’à un optimum variable avec les espèces, à partir duquel les
échanges diminuent et la lumière devient alors nocive. On appelle point
de compensation, l’intensité d’éclairement pour laquelle la teneur en CO2
du milieu reste constante : il y a équilibre entre l’absorption de CO 2 et le
rejet de ce même gaz. On distingue : les plantes sciaphiles ou plantes
d’ombre (ex. la tomate), les plantes héléophiles ou plantes de lumière (ex.
le maïs), les plantes indifférentes (ex. le manioc).
Vitesse de croissance
Plante de lumière
Plante d’ombre
Intensité lumineuse
Courbe de l’intensité d’éclairement
ii. – Influence de la teneur en CO2 du milieu
L’intensité des échanges gazeux croit avec la proportion du CO 2
jusqu’à un optimum variable avec les espèces, puis reste stable.
Intensité des échanges gazeux
Teneur en CO2
Courbe des échanges gazeux en fonction du CO2
b) – Les facteurs climatiques
i. – La pluviométrie
Dans la détermination d’un climat, le facteur humidité est capital.
L’humidité d’un milieu dépend de la quantité d’eau qui tombe sous forme
de pluie.
On mesure la pluviométrie (pluie+grêle+rosée) avec un pluviomètre.
Une plante ombrophile est une plante qui aime l’eau. L’intensité
pluviométrique est la hauteur d’eau tombée en une heure (en mm/h).
ii – Le vent
32
Le vent a une action directe sur les végétaux en brisant les
branches, les feuilles ou les tiges. Il joue un rôle dans l’évaporation qui
prive le milieu d’une partie des l’eau reçue. La puissance mécanique du
vent joue également un rôle important dans les phénomènes de
pollinisation.
iii – La température t° optimale
Intensité échanges gazeux
-3 9 25 30 40 45
33
Le facteur du milieu le plus pénalisant pour la culture est appelé
facteur limitant. C’est lui qui limite la production et c’est lui qui doit être
amélioré en priorité.
3° - Action de l’homme sur les facteurs limitants
a) – Les cultures en plein champ
Certains facteurs ne sont pas modifiables : éclairement, teneur de l’air
en CO2, t°.
On peut réduire les effets du vent par la plantation des haies en
brise-vent.
Les efforts du cultivateur portent donc essentiellement sur
l’amélioration du sol et de l’environnement biologique de la plante :
- L’amélioration des caractéristiques physiques et chimiques du sol :
labour, sarclage, apports d’engrais, irrigation
- Elimination des mauvaises herbes pouvant entrer en compétition
avec les plantes cultivées
- Lutte contre les maladies, les insectes et autres dévoreurs : par des
traitements phytosanitaires
b) – Cultures sous abri
Les cultures sous abri sont réalisées dans les serres. La t° peut être
contrôlée de façon précise par chauffage ou par ventilation. La teneur en
CO2 constitue le facteur limitant qu’il convient d’améliorer en
enrichissant l’air de la serre en CO2.
Comme en plein champ, on pratiquer l’irrigation, la fertilisation.
c) – Les cultures hors sol
Ici les plantes se développent sur un support ou substrat imbibé de
solutions nutritives adaptées de manière très précise à chaque type de
plante.
Le contrôle des facteurs du milieu est le même que pour les
cultures en serre.
II – LES PLANTES PERFORMANTES
Une plante est dite performante si l’ensemble de ses qualités permet
une culture économiquement rentable sur un terroir donné.
1° - Obtention de plantes performantes à partir de microfragments
a) - La culture de méristèmes
Les méristèmes sont des tissus à cellules indifférenciées qui se
multiplient constamment pour donner par différenciation tous les autres
34
tissus de la plante. Il existe 2 types de méristèmes : le méristèmes
primaires situées à l’extrémité des tiges et des racines assurent la
croissance en longueur de la plante, et les méristèmes secondaires ou
cambium qui assurent la croissance en épaisseur de la plante.
On peut réaliser une culture in vitro en régénérant une plante
complète à partir du méristème primaire.
b)- La culture de protoplaste
Une cellule banale prélevée sur n’importe quelle partie du végétal
(racine, feuille, tige,…) est débarrassée de sa paroi cellulosique et
transformée ainsi en protoplaste qui peut alors se développer in vitro en
une nouvelle plante.
Toute cellule de la plante possède donc la totalité du programme
génétique nécessaire à la construction du végétal : on dit qu’elle
totipotente (elle a tous les pouvoirs).
c) – Le microbouturage
Une microplante obtenue à partir d’une culture de méristème ou
de protoplaste peut être fragmentée. Chaque fragment mis en culture
redonne une nouvelle plante qui est elle même fragmentée. Cette
opération pouvant se répéter tous les mois, au bout d’un an le nombre de
plants obtenus à partir d’un fragment initial est important : ces plants
constituent un clone (ens. d’individus possédant le même programme génétique et
provenant de la multiplication végétative d’un individu unique).
2° – La création de variétés nouvelles par hybridation
a) – Principe et méthode de sélection
Pour réaliser une sélection, on choisit des variétés repérées par
leurs qualités différentes (précocité, résistance aux maladies,..) que l’on
souhaite associer dans la descendance. On sélectionne ainsi les parents ou
géniteurs.
b) – Principe et méthode d’hybridation
Pour 2 variétés A et B, on réalise une pollinisation croisée entre
individus des lignées A et B et on obtient des hybrides A×B qui cumulent
les qualités de leurs parents, et qui de plus manifestent une vigueur
remarquable supérieure à celle des parents.
Exemple : le maïs
35
L’utilisation des semences hybrides présente toutefois certaines
contraintes : les qualités génétiques ne se transmettent pas
systématiquement des hybrides aux descendants. Il faut conserver et
produire les variétés pures parentales chaque année.
CONCLUSION
La productivité d’une culture dépend à la fois des caractéristiques
génétiques de la plante cultivée et du milieu dans lequel cette plante se
développe.
36
CHAP 7 - L’ACTION DE L’HOMME SUR
L’ENVIRONNEMENT
37
Courbe hydro isohypse ou isopiéze = courbe reliant differents points
de même niveau piézométrique.
2° - La pollution des eaux
- Pollution par les matières organiques : eaux des agglomérations,
effluents des industries
- Pollution minérales : nitrates et phosphates des lessives domestiques,
épandage excessif d’engrais
- Pollution par les substances toxiques : sels de métaux lourds
d’origine industrielle (plomb, mercure, nickel,…), les pesticides. Ces
substances peu ou pas biodégradables s’accumulent dans les tissus des
êtres vivants.
- Pollution radioactive, thermique, bactériologique (rejet des germes
pathogènes)
3° – La gestion des eaux
a) – Gestion des sources d’eaux superficielles
- limiter les prélèvements
- constituer des réserves
- protéger les eaux superficielles contre les pollutions
b) – Gestion des réserves superficielles
- Eviter la surexploitation des nappes
- Réalimenter la nappe en cas de déséquilibre de la nappe
- Réduire la pollution des nappes par les nitrates
III – LES SOLS
1° - La dégradation
L’action de l’homme est souvent à l’origine de la dégradation des
sols :
- Erosion du sol par les eaux de ruissellement
- La dégradation chimique du sol par la salinisation due à une
irrigation mal conduite
2° - La protection
- Proscrire le surpâturage
- Ajouter les engrais organiques aux engrais chimiques
- Dresser des haies vives en brise vent pour protéger les sols contre es
vents violents
-Ne pas déboiser sans avoir réfléchi aux conséquences de son acte.
IV – LA FAUNE ET LA FLORE
38
1° - La dégradation
CONCLUSION
La protection de la nature dépend à la fois des hommes de
sciences, du gouvernement et de chacun de nous.
39
Partie V – GEOLOGIE DU CAMEROUN
40
+ + Quartz Olivine Feldspath orthose Mica
Mica Pyroxene Feldspath plagioclase
L’observation des roches volcaniques montre : une partie amorphe
(verre), des microcristaux ou microlites, des macrocristaux ou
phénocristaux. Ce sont des roches semi cristalline dite de structure
microlitique.
b) – Origine
Les différences minéralogiques s’expliquent par la nature du magma :
- Le magma juvénile donne le basalte
- Une roche granitique peut subir une fusion et donner un magma dit
granitique qui donne la rhyolite
- Le magma juvénile peut se mélanger au magma granitique et on
obtient un magma dit hybride qui donne le trachyte
c) – Les roches volcaniques
- Le basalte : formé de cristaux de pyroxène, olivine et feldspath
plagioclase
- Le trachyte : constituée de mica, pyroxène et feldspath orthose
- La rhyolite : constituée de mica, quartz et feldspath orthose
- Andésite : constituée d’amphibole et de feldspath plagioclase
d) – Les differents types de volcans
41
d) – Le volcanisme Camerounais
Il est lié à de grandes fractures dont la direction dominante est Sud
Nord Est. Cette direction est appelée la ligne du Cameroun. Elle part du
Golf de Guinée Equatoriale et se poursuit jusqu’au Lac Tchad :
- Le Mont Cameroun : volcan actif dont les produits sont de laves
basaltiques
- Les Monts Bamboutos : véritable bouclier Hawaïen
- Le Mont Manengouba : laves andésitiques
- Le foyer de l’Adamaoua : immense plateau de basalte, Trachyte,
Rhyolite et Phonolite.
- Le volcanisme Kapsiki : aiguille de Trachyte
II – LE PLUTONISME
1° - Définition
Un pluton est une montagne formée par un magma qui s’est
refroidit complètement sous la terre.
2° - Formation des plutons
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cristallise sur place, constituant ainsi un pluton intrusif dans les roches
encaissantes. En remontant, le magma peut cristalliser :
- A l’intérieur des fissures qui recoupent les terrains encaissants et
former des filons transverses
- Soit à l’intérieur des fissures parallèles aux couches encaissantes
et former des filons couches
- Soit encore former un amas lenticulaire à l’intérieur des couches
3° - Structure
Granite Syénite
+++
++++
+++
+ + Quartz
Mica
Feldspath orthose
Les roches plutoniques sont constituées uniquement de cristaux
disposés en désordre : elles sont dites de structure grenue.
4° - Les roches plutoniques
- le granite : constitué de quartz, feldspath et de mica noir ou biotite
- Le gabbro : roche basique constituée de feldspath, pyroxène et
amphibole
- La syénite roche basique ne contenant pas de quartz
- La diorite : roche sombre contenant moins de silice
- Les péridotites : roche ultrabasique constituée d’olivine, pyroxène et
parfois d’amphibole.
III – LES ROCHES SEDIMENTAIRES
Une roche sédimentaire est une roche qui provient de la
décomposition d’une roche préexistante et qui est déposée en un autre
endroit par des agents naturels de transport (eau de ruissellement, vent)
1° - Genèse des roches sédimentaires
- Origine détritique : elles proviennent des roches préexistantes par
détérioration : sable, grés, argile.
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- Origine chimique : résultent de la précipitation des substances
solubles : sels de cuisine, sel gemme
- Origine organique : résultent de la transformation des substances
organiques : pétrole, houille
2° - Formation
On distingue 4 étapes dans la formation des roches sédimentaires :
- Destruction des massifs
- Transport des éléments décomposés
- Dépôt des débris transportés
- Sédimentation : les sédiments déposés sont compactés sous l’action
de la pression pour donner une roche compacte et cohérente.
44
- Zone de pression et de t° très élevées : formation des gneiss
4° - Structure
Légende :
Mica Feldspath
Quartz
Micaschiste Gneiss
Les roches métamorphiques sont des roches constituées de
cristaux disposées en lits successifs ou feuillets : ce sont des roches dites
de structure cristallophyllienne.
5° - Les types de métamorphisme
- Métamorphisme régional ou d’enfouissement : se développe dans les
géosynclinaux
- Métamorphisme de contact ou d’auréole : intrusion magmatique
dans une série sédimentaire
Roches encaissantes
+++
++++
+++++ Cornéennes
Granite intrusif
Métamorphisme de contact
- Métamorphisme hydrothermal : lié à la circulation des fluides à t°
élevée en relation avec les massifs plutonique
Précambrien - 4400
CONCLUSION
Les roches peuvent être classée en 2 grands groupes :
- Les roches magmatiques ou roches endogènes dont le matériau
constitutif provient de la profondeur de la terre. Elles comprennent les
roches volcaniques ou éruptives et les roches plutoniques ou intrusives
- Les roches exogènes qui comprennent les roches sédimentaires
issues de la décomposition des roches préexistantes et les roches
métamorphiques qui résultent de la modification des roches préexistantes.
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CHAP 9 – LES FORMATIONS GEOLOGIQUES
DU CAMEROUN
47
sédimentaires de Douala et de Campo au Crétacé, du bassin de la
B énoué.
A la fin du Secondaire (Crétacé) et au début du tertiaire (Eocène),
les 1 ères manifestations volcaniques donnent des coulées qui recouvrent
le plateau de l’Adamaoua et les hauts plateaux de l’Ouest.
4° - Les formations tertiaires
Les éruptions volcaniques donnent naissance aux Monts
Cameroun, Manengouba, bamboutos, Mbapit, Kapsiki, Iles Annobon, Sao
Tomé et Principé qui forment la ligne (NE-SW) du Cameroun.
5° - Les formations quartenaires
Il y a dépôt des formations superficielles (sable, alluvions) dans le
bassin du Tchad et les bassins côtiers et poursuite des éruptions
volcaniques
CONCLUSION
Les continents sont constitués des roches endogènes,
sédimentaires et métamorphiques.
L’érosion peut les attaquer et les produits qui en résultent peuvent
subir le transport, puis le dépôt et une diagenèse. La roche
métamorphique ainsi formée peut subir le métamorphisme général qui
peut aller jusqu’au granite d’anatexie dont le magma peut arriver par le
biais du volcanisme à la surface de la terre. Ce matériel une fois à l’air
libre subit l’érosion et redonne des roches sédimentaires et le cycle
recommence.
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