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Cours de SVT Classe de 2nde

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PROGRAMME ANNUEL 2nde

Partie I – LA TERRE PLANETE DE VIE


Chap. 1 – La planète terre (6h) – p3
Chap.2 – La biosphère et le monde vivant (8h) – p8
Partie II – LES SOLS ET LE MONDE VIVANT
Chap.3 – L’origine et l’évolution des sols (6h) – p20
Chap.4 – Le rôle du sol dans la production primaire (3h) – p20
Partie III – ORFGANISATION FONCTIONNEELE DES
VEGETAUX CHLORAPHYLLIENS
Chap.5 – La nutrition et l’organisation d’un végétal
chlorophyllien (8h) – p23
Chap.6 – Le résultat de l’activité photosynthétique : la
production primaire (6h) – p31
Partie IV – L’EDUCATION ENVIRONNEMENTALE
Chap.7 – L’action de l’homme sur l’environnement (4h) – p37
Partie V – LA GEOLOGIE DU CAMEROUN
Chap8 – Les grands phénomènes géologiques et la notion des
temps géologiques (3h) – p40
Chap.9 – Les formations géologiques du Cameroun. (5h) – p46

1
CHAP.1 – LA PLANETE TERRE

OPO : - Situer la planète terre dans le système solaire


- Nommer et donner la composition des 3 enveloppes externes de la
terre
- Expliquer que la t° de la terre est fonction de sa distance par rapport
au soleil : pôle, équateur
- Montrer que l’eau existe sous 3 formes
INTRODUCTION
Le système solaire est une petite partie de l’univers qui comprend
une étoile centrale, le soleil, autour de laquelle tournent des objets de
taille, d’aspect et de nature différentes.
I – LA TERRE DANS LE SYSTEME SOLAIRE
C’est une planète géologiquement active : le volcanisme, les
séismes, les déformations des roches sont les manifestations les plus
visibles de l’activité interne.
Astres Distance au soleil Diamètre Satellites
millions de km En UA en km
Soleil - - 1400.000 -
Mercure 58 0,387 4878 Pas de Satellite
Vénus 108 0,723 12101 -
Terre 150 1 12756 Lune
Mars 228 1,523 6787 Phobos, Deimos
Jupiter 778 5,203 142.984 61 dont: IO, Europe,
Ganymède, Callisto
Saturne 1427 9,55 120.536 18 dont la plus
importante est Titan
Uranus 2870 19,21 51.118 22 dont Tatiana, Oberon
Neptune 4500 30,10 49.528 8 dont Triton

L’unité fréquemment utilisée pour exprimer les distances dans


l’univers est l’année lumière (AL) qui est le trajet de la lumière parcouru
en 1 an. , la distance de la lumière étant de 300.000 km/s.
1Al= 300.000km×60×60×24×365 = un peu plus de 10.000 milliards de km.
Mais les Astronomes préfèrent utiliser l’unité astronomique, plus
petite : 1UA = 150 millions de Km.
2
Les corps du système solaire peuvent être classés en plusieurs
catégories en fonction de leur diamètre et de leur masse volumique :
- Le soleil : boule de gaz (hydrogène et hélium) comprimés et siège de
réactions nucléaires dégageant de l’énergie sous forme de lumière.
- les planètes gazeuses ou planètes géantes ou planètes externes qui
sont moins denses, plus froids et constituées d’hydrogène, d’hélium et de
glace (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune).
Jupiter, la plus grande des planètes, essentiellement formée de gaz,
tourne autour du soleil en 12 ans et sur elle-même en 10h.
Saturne tourne autour du soleil en 30 jours et sur elle-même en 10 h.
Uranus tourne autour du soleil en 84 ans et sur elle-même en 18h.
Neptune tourne autour du soleil en 165 jours et sur elle-même en 18h.
- Les planètes telluriques ou planètes internes : denses, relativement
plus petites et composées de roches (Mercure, Vénus, Terre, Mars,
auxquels on associe la lune satellite de la Terre, IO et Europe satellite de
Jupiter).
Mercure, la plus proche du soleil, connaît les nuits les plus froides de
tout le système solaire (400°C le jour et – 220°C la nuit). Sa période de
révolution est de 88 jours et de rotation de 59 jours.
Vénus, la plus brillante du système solaire (baptisée étoile du matin),
tourne autour du soleil en 225 jours et sur elle-même en243 jours.
La terre tourne autour du soleil en 365,25 jours et sur elle-même en 23
h 56 min.
Mars a une période de révolution de 687 jours et de révolution de 24h.
- Les astéroïdes : ce sont des blocs de roche en orbite autour du soleil,
principalement entre Mrs et Jupiter. Une météorite est fragment
d’astéroïde tombant sur terre et pouvant provoquer un cratère là où elle
tombe.
- Les comètes : ce sont des amas de glace qui ne sont visibles que
lorsqu’elles se rapprochent du soleil et s’échauffent en surface, libérant
vapeur d’eau et poussière qui constituent une traînée appelée la queue de
comète.
II – LES ENVELOPPES EXTERNES DE LA TERRE
La terre possède trois enveloppes externes : la atmosphère,
l’hydrosphère et la lithosphère.
1° - L’atmosphère

3
L’atmosphère terrestre (10.000 km d’épaisseur) est une enveloppe
gazeuse entourant la terre, unique d’après sa composition : 75% d’azote,
23% d’O2, 0,038% de CO2, 0,93% d’Argon et une quantité variable de
néon, d’hélium et d’ozone (O3). 99% de sa masse se concentrent dans ses
25 à 30 premiers kilomètres.
Altitude (en km)
Ionosphère Ionisation des mol écules
500
Thermosphère

80

Mésosphère

O3
50 Inversion de t° : présence de O3
Stratosphère qui absorbe les rayonnements UV
D’où réchauffement de l’atmosphère.
Concorde

12 Airbus
Troposphère Zone des nuages, vents.

-100 -80 -60 -40 -20 0 15 20 40 60 t°c


Courbe de la t° atmosphérique
Les principaux éléments caractéristiques des enveloppes externes
de la terre :

Indications Atmosphère Hydrosphère Biosphère Lithosphère


Azote 75,6 % Traces 0,3 Traces
Oxygène 23,1 88 70 46,4
Hydrogène Traces 11 10,5 0,14
Carbone Traces Traces 18 Traces
Autres éléments traces traces traces 52,5

Elle est organisée en couches superposées : la troposphère, la


stratosphère, la mésosphère, la thermosphère et l’ionosphère, l’exosphère.

4
a) – La troposphère
Elle s’étend sur une altitude moyenne d’environ 13 km. La densité
de l’air y est élevée et, le gradient thermique vertical est négatif, de –
6,5°C en moyenne pour 1000m de dénivellation.
b) – La stratosphère
La température reste constante dans la stratosphère inférieure.
Cependant, le phénomène d’absorption de la couche d’ozone qui filtre les
rayons ultraviolets nocifs à la vie, entraîne une augmentation de la
température au sein de la troposphère supérieure (stratopause) : le
gradient thermique y est donc globalement positif.
c) – La mésosphère
Le gradient thermique y redevient négatif avec une limite de
température de l’ordre de – 110 à – 140°C au niveau de sa limite
supérieure (mésopause).
d) – La thermosphère et l’ionosphère
Dans cette couche, l’air se fait extrêmement rare. Compte tenu des
températures élevées qui y règnent (jusqu’à 1200° maximum), cette
couche est appelée thermosphère et coïncide également avec l’ionosphère.
En effet, la propagation et l’absorption du rayonnement solaire dans cette
couche entraînent son ionisation, la rendant ainsi conductrice (formation
d’un plasma).
e) – L’exosphère
Cette couche se prolonge jusqu’à 10.000 km environ, représentant
la limite ultime où l’atmosphère terrestre, devenue extrêmement raréfiée
en air, se dilue dans le vide de l’espace. C’est dans cette couche que
gravitent les satellites artificiels.
2° - L’hydrosphère
L’hydrosphère est une enveloppe constituée d’eau sous forma
liquide dans les océans et les fleuves, solide au niveau des pôles et en
vapeur dans l’atmosphère.
3° - La lithosphère
La lithosphère est la couche superficielle rigide de la terre. La
croûte sous les océans est constituée de basalte, gabbros et péridotites. La
croûte continentale est essentiellement formée de granite.

III – LA MASSE DE LA TERRE ET SA DISTANCE AU SOLEIL

5
La terre est sphère de 6378 km de rayon équatorial et de 6356,9
km de rayon polaire. Sa masse actuelle est de 6.1024 kg.
1° - Détermination de la t° de la terre
La t° de la terre est déterminée par sa distance au soleil et par la
nature de son atmosphère.

Rayons à l’équateur
R1 Rayons
Aux pôles

R2
Equateur d

R3 d’

R1 et R3 > R2 d’ >d
Propagation des rayons solaires à la surface de la terre
Dans une expérience simple, éclairons une boule sphérique
suspendue à un fil par une lampe de forte puissance. Des mesures de t°
effectuées à l’équateur et aux pôles donnent une grande différence. A
l’instar de cette expérience, plus on s’éloigne du soleil, plus la quantité de
chaleur reçue diminue.
Par ailleurs, l’épaisseur de l’atmosphère traversée est plus
importante à l’équateur qu’aux pôles. Or l’atmosphère absorbe une partie
notable de radiations.
C’est la raison pour laquelle les régions polaires ont une basse t°
par rapport aux régions équatoriales. La t° moyenne de la terre est de
15°C.
2° - L’énergie et l’activité interne de la terre
L’activité interne de la terre se manifeste par des volcanismes et
séismes. Elle est la conséquence des mouvements de convection qui à
l’origine des mouvements des plaques, du volcanisme et de la formation
des chaînes de montagne.
L’énergie à l’origine de ces mouvements est due à la
désintégration d’éléments radioactifs présents dans le manteau et le
noyau.

6
III - IMPORTANCE DE L’EAU ET DE L’AIR
1° - L’existence de l’eau sous trois états
L’état de l’eau à la surface d’une planète est conditionné par : la t°
de surface, la composition chimique de l’atmosphère (N2, O2, CO2), la
pression atmosphérique favorable et l’importance de l’activité
atmosphérique.

106
Fusion LIQUIDE
105
Solidification

104 Vaporisation
SOLIDE liquéfaction
103
Sublimation
102 Condensation
GAZ
101

-100 -10 1 0,01 10 100 1000 t°C


Diagramme représentant les 3 états de l’eau
2° - L’abondance et la fonction biologique de l’eau
L’eau occupe 70 % de la surface de la terre. Elle représente les 2/3
du poids de notre corps. Elle joue un rôle dans le transport des nutriments
et des déchets de l’organisme, dans la régulation de la t°, dans le transport
maritime et fluvial, dans la répartition des animaux et des plantes ; c’est le
support de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
3° - L’abondance et la fonction biologique de l’air
Ce fluide gazeux fourni par l’atmosphère est fondamental pour le
maintien de la vie. Il est par conséquent abondant autour de nous. Il a la
même composition que l’atmosphère.
Quelques définitions :
Etoile : masse constituée de gaz chauds et brillant par lui même (le Soleil)
Univers : ensemble de tous les corps et rayonnements ainsi que l’espace entre
eux.
Satellite : Corps céleste ou artificiel en orbite autour d’une planète.

7
Comète : amas de glace qui n’est visible que lorsqu’elle se rapproche du soleil
et s’échauffe en surface, libérant vapeur d’eau et poussière qui constituent une
traînée appelée la queue de comète.
Planète tellurique : planète dense et dotée d’une structure rocheuse.

CONCLUSION
La terre est la seule planète habitée par l’homme, une atmosphère
riche en O2 et une biosphère.

CHAP. 2 – LA BIOSPHERE ET LE MONDE VIVANT

OPO : - Donner les caractéristique de la biosphère


- Montrer la diversité des écosystèmes
- Définir les notions d’adaptation , d’évolution, de convergence
- Montrer l’interdépendance des êtres vivants dans un écosystème
- Etablir et définir les differents types de relations interspécifiques et
intraspécifiques
- Etablir les pyramides de masse et d’énergie
INTRODUCTION
L’observation de la nature permet de noter une répartition
organisée de la faune et de la flore.
I – LA DIVERSITE DU MONDE VIVANT ET LE PEUPLEMENT
DES MILIEUX
L’ensemble des êtres vivants de la planète et leur milieu de vie
constitue la biosphère.
1° - Les caractéristiques de la biosphère
On rencontre les êtres vivants dans l’air, dans l’eau, dans le sol.
Cette répartition des êtres vivants est étroitement liée à la présence
de l’eau qui représente le constituant majeur des êtres vivants.
2° - La diversité des milieux, des formes vivantes et leur association
La terre est actuellement peuplée de plus de 2 millions d’espèces
différentes. Chaque espèce semble occuper un territoire plus ou moins
homogène et limité géographiquement appelé biotope. La communauté
d’êtres vivants habitant un milieu précis (biotope) est appelée biocénose.
L’étude des conditions d’existence des êtres vivants et les
interactions de toute nature qui se crée entre eux et leur milieu est appelée
écologie.

8
Les êtres vivants dans leur milieux sont soumis à l’action de
plusieurs facteurs : facteurs climatiques, facteurs édaphiques et les
facteurs biotiques.
II – L’ECOSYSTEME : premier niveau d’organisation des êtres
vivants
L’écosystème est un ensemble fonctionnel des relations multiples
et variées qui existent entre tous les éléments d’un milieu (sous-sol,
climat, végétaux, animaux).
1° - Etude de quelques exemples d’écosystèmes
1.1 – Le désert
Le désert est caractérisé par des précipitations très aléatoires < 300
mm par an. On distingue les déserts chauds et les déserts froids.
a) – Les plantes du désert et leur adaptation
Les plantes du désert ont le problème d’eau à résoudre et,
s’adaptent de plusieurs manières :
- Augmentation du réseau de ravitaillement en eau : racine pivotante
très profonde dans le sol et les racines secondaires se développent
superficiellement pour profiter de la moindre pluie.
- Feuilles transformées en épines afin de réduire l’évapotranspiration
- Conservation de certaines plantes dans le sol sous forme de bulbes
ou de rhizomes
- Mise en réserve d’eau dans certains tissus de la plante
La germination des plantes du désert est très rapide (2 jours) et ont
une courte durée de vie, de quelques semaines : on les appelle plantes
éphémères. Le fait qu’elles apparaissent après les 1eres pluies leur
confère le nom de plantes vivaces.
b) – Les animaux du désert et leurs adaptation
Les animaux du désert rencontrent les problèmes d’eau, de chaleur
excessive et de forte luminosité. Ils s’adaptent de plusieurs manières :
- Tous ne boivent pas d’eau : beaucoup de reptiles se contentent de
l’eau contenue dans les aliments
- Ils économisent l’eau en éliminant peu d’urine très concentrée
- L’accumulation d’eau sous forme de réserve comme le chameau qui
met l’eau en réserve dans sa panse

9
- D’autres libèrent l’eau à partir des organes de réserve ; Exple, le
chameau a une bosse très riche en graisse qui peut libérer de l’eau par
oxydation
- Pendant la journée, ils s’enfouissent dans le sol à cause de la chaleur
et sortent de leur cachette la nuit.
1.2 – La savane
La savane est un écosystème occupé par des formations herbacées
hautes et denses, parsemées d’arbres et d’arbustes de taille variable.
a) – Les plantes de la savane
Les plantes de la savane rencontrent 2 problèmes majeurs : le manque
d’eau et le manque de sels minéraux auxquels s’ajoutent le problème de
feux de brousse.
Elles s’adaptent de plusieurs manières :
- Elles perdent leurs feuilles pendant la saison sèche, réduisant ainsi la
surface transpirante
- Les feuilles sont réduites et coriaces
- Le tronc est dur et fibreux, leur permettant de résister aux feux de
brousse
- Les graines constituent une forme de conservation pendant la
mauvaise saison
b) – Les animaux de la savane
La présence des plantes herbacées favorise la prolifération des
herbivores. Les termites et autres animaux fouisseurs jouent un rôle
important dans l’aération du sol et le brassage des différents horizons du
sol. En saison sèche, l’eau et les herbes devenant rares, beaucoup
d’espèces migrent vers les abords des fleuves.
2° - Notion d’adaptation
Les plantes et les animaux vivant dans des milieux usent divers
pour satisfaire leurs besoins vitaux : on dit qu’ils sont adaptés.
On appelle adaptation, le fait d’acquérir des structures
anatomiques, morphologiques, biochimiques et physiologiques permettant
à un individu d’évoluer dans un milieu.
Lorsque des individus n’appartenant pas à une même espèce
présentent des caractères adaptatifs semblables parce qu’elles évoluent
dans le même milieu : on parle de convergence. Cette notion de
convergence se rencontre par exemple :

10
- en milieu aquatique avec la carpe(poisson), la grenouille (batracien),
le crocodile (reptile), le dauphin (mammifère), qui ont tous une forme
hydrodynamique et des membres transformées en structures adaptées à la
nage.
- En milieu aérien avec le pigeon (oiseau), la mouche (insecte), la
chauve-souris (mammifère) qui ont tous une forme aérodynamique et les
membres antérieures transformées en ailes et les membres postérieures en
Z.
3° - Notion de climax
L’évolution naturelle des organismes vivants tend vers un
groupement stable, en équilibre avec le milieu et qu’on nomme climax. Il
y a évolution progressive quand les formations se rapprochent du climax.
² On parle de régression ou dégradation quand retour en arrière,
éloignement du climax.
On appelle série, l’ensemble des stades successifs d’évolution
progressive ou régressive correspondant à un climax.
III – INTERDEPENDANCE DES ETRES VIVANTS
Les êtres vivants dépendent les uns des autres pour la nourriture,
de telle sorte que la disparition totale d’un groupe entraîne la mort des
autres.
1° - Notion de chaîne alimentaire
Une chaîne alimentaire est une suite ordonnée d’êtres vivants dans
laquelle chacun mange celui qui le précède puis devient la nourriture de
celui qui le suit.
Le niveau trophique indique la place qu’occupe une espèce dans
une chaîne alimentaire. On distingue 3 niveaux trophiques : les
producteurs primaires, les consommateurs et les décomposeurs.
On appelle maillon, le niveau de position d’un être vivant dans
une chaîne alimentaire. Les êtres vivants autotrophes qui sont les
producteurs (plantes chlorophylliennes) constituent le 1er maillon de la
chaîne alimentaire. Les organismes hétérotrophes incapables de fabriquer
eux-mêmes leurs propres matières organiques (animaux et plantes non
chlorophylliennes) constituent les consommateurs. On distingue les
consommateurs de 1er ordre (les herbivores), de 2è ordre (carnivores
mangeurs d’herbivores), les consommateurs de 3è ordre (carnivores
mangeurs de carnivores).

11
Les décomposeurs sont toujours les derniers maillons de la chaîne
alimentaire. Ils transforment les substances organiques en substances
minera ales : ce sont des minéralisateurs.
Herbes
Décomposeurs chèvre

Lion
Hyène
Exemple de chaîne alimentaire à cinq maillons

Les chaînes alimentaires qui s’imbriquent entre elles forment un


réseau trophique ou réseau alimentaire.
2° - Notion de pyramide de masse et d’énergie
La mise en évidence des chaînes alimentaires et de réseaux
trophiques nous permet de constater qu’il a transfert de matière et
d’énergie.
A l’intérieur d’un réseau trophique chaque niveau trophique
produit sa matière à partir de celle prélevée dans le niveau précédant Le
transfert de matière organique au sein d’un écosystème correspond donc à
un déplacement d’énergie.
Exemple : Une masse de graminées nourrit une masse plus petite de
sauterelles qui, à son tour, nourrit un nombre plus petit de grenouilles
alimentant quelques reptiles proies d’un oiseau. La quantité de matière
vivante de chaque échelon représente une énergie chimique qu’il est
possible de convertir. La pyramide des masses permet alors la
construction de la pyramide des énergies.

C4 kg
C3
C1 kg
P kg
Pyramide des masses

Oiseau kcal

C1
Herbes kcal
Pyramide des nombres Pyramide des énergies
3° - Les relations entre individus dans un écosystème
12
On distingue 2 types de relations : les relations intraspécifiques et
les relations interspécifiques.
a) – Les relations interspécifiques
Il s’agit des relations qui s’établissent entre les individus d’une même
espèce. :
- L’effet de masse : désigne les modifications de comportement qui
interviennent lorsque les individus d’une même espèce sont regroupés par
2 ou plus de2.
- L’effet de masse : intervient lorsque le milieu est surpeuplé.
- La compétition : concurrence qui s’établit entre les individus pour
une même source de matière lorsque la demande est en excès sur les
disponibilités. Exple : la compétition des plantes en foret pour la lumière.
b) – les relations interspécifiques
Ce sont les relations qui s’établissent entre les individus de différentes
espèces.
- La symbiose : association nutritionnelle obligatoire à bénéfice
réciproque. Exple : association algue- champignon
- Le parasitisme : association à bénéfice unique entre 2 espèces
dont l’un appelé parasite vit obligatoirement au dépens d’un autre appelé
hôte. Exple : le ténia et l’homme. On distingue chez lez animaux, les
endoparasites qui vivent dans les organes et les ectoparasites fixés sur la
peau (les poux). Les parasitoïdes sont des êtres qui ne sont parasites qu’à
l’état larvaire (certaines mouches qui déposent leurs œufs sur le corps des
animaux)
- Le commensalisme : association nutritionnelle entre 2 espèces se
nourrissant dans le même milieu mais sans que l’un ne prenne sa
nourriture au dépens de l’autre.
- l’épiphytisme : relation au cours de laquelle un individu se
développe sur un autre sans le parasiter. Exple : les lianes sur le tronc
d’un arbre
- La prédation : comportement alimentaire d’un animal qui se
nourrit d’un autre animal provoquant sa mort. Exple le carnivores
- la coopération : association qui n’est pas indispensable pour l’un
ou pour l’autre ; seulement, elle apporte aux espèces des avantages. Exple
le bœuf et les pique-bœufs.
4) – Le comportement animal

13
On appelle comportement animal, toutes les activités des animaux
dans le milieu où ils se trouvent. On distingue :
- Les actes réflexes
- Les comportement à préférence ou pathies : il existe des
photopathies, hydropathies, phonopathies
- Les comportements à maximum ou taxies : Exple les termites
nocturnes qui se précipitent vers la lumière du feu jusqu’à s’y brûler les
ailes. Il existe des phototaxies, phonotaxies, chimiotaxies.
Dans certains cas, l’animal n’est pas attiré par un facteur, mais est
poussé à s’éloigner d’un milieu qui ne lui est pas favorable : on parle de
réaction d’évitement
CONCLUSION
La biosphère est un lieu d’étroites dépendances. Dans tout
écosystème, la matière et l’énergie des producteurs sont transférées aux
divers niveaux trophiques.

CHAP.3 – ORIGINE ET EVOLUTION DES SOLS

OPO : - Expliquer le mécanisme de formation du sol à partir de la roche-mère


- Déduire les propriétés physiques d’un sol
- Décrire les differents horizons d’un sol
- Définir la granulométrie d’un sol
- Expliquer l’action des êtres vivants sur l’évolution d’un sol
INTRODUCTION
Les végétaux terrestres dépendent pour leur survie des milieux
dans lesquels ils se développent : les sols.
L’étude des sols est l’objet de la science appelée Pédologie
I – LA FORMATION DES SOLS
La formation d’un sol comprend 3 étapes : la dégradation de la
roche-mére, l’accumulation et décomposition de la matière organique, la
différenciation des horizons du sol.
1° – La dégradation de la roche-mére
Elle résulte d’un double processus : la désagrégation et l’altération
a) – La désagrégation
Elle est due à des phénomènes physiques le plus souvent liés à des
variations de t°. Les racines des végétaux participent également à la

14
désagrégation en pénétrant dans les fissures de la roche-mére et en
favorisant leur élargissement.
La désagrégation provoque la fragmentation de la roche-mére et la
formation des particules de taille diverses (cailloux, graviers, sable).
b) – L’altération de la roche-mére
Elle est essentiellement de nature chimique. Elle est due à l’action
de l’eau chargée d’acide ou de CO 2 qui dissolve les roches calcaires et
hydrolyse les minéraux silicatés (feldspaths et micas), donnant de l’argile,
d’oxyde de fer et de sels divers qui cimentent les grains.
Diaclases ruissellement
+ +++ quartz = sable
+++ ++++
++ + + +++ ++
+++ +++++ + + feldspaths et micas = argile
grés
Mécanisme de la décomposition de la roche-mére
2° - L’accumulation et la décomposition de la roche-mére.
La végétation produit une grande quantité de débris divers qui
forment la litière. Sous l’action des êtres vivants du sol, la litière est
profondément transformée en humus. A ce niveau, 2 phénomènes se
produisent :
- La minéralisation ou dégradation des molécules organiques
- L’humification ou processus de synthèse des acides humiques à partir
des molécules organiques obtenues au cours de la minéralisation.
3° - La différenciation des differents horizons du sol
Un mélange d’argile et d’humus n’est pas encore un sol. La
minéralisation et l’humification sont par la suite suivies par la migration
de certains éléments. Les eaux d’infiltration entraînent les éléments
solubles (c’est le lessivage) qui migrent plus ou moins profondément et
contribuent à former des horizons dits horizons d’accumulation.
Des migrations ascendantes ou remontées sont également possibles
sou certains climats à forte évaporation.
II – LES COMPOSANTS DU SOL.
Un sol comporte 4 fractions principales :
- Une fraction solide formée d’éléments organiques (acides humiques,
débris végétaux)
- Une fraction liquide formée d’eau et de substances dissoutes
15
- Une fraction gazeuse formée de CO 2 et O2, constituant l’atmosphère
du sol
- Des constituants minéraux : argile, sable
III – L’EVOLUTION DES SOLS
1° – Les differents horizons d’un sol
Une coupe de terrain fraîchement réalisée permet d’identifier
plusieurs couches superposées appelées horizons et désignés
symboliquement par des lettres majuscules. Les horizons A et B
correspondent aux couches supérieures et l’horizon C à la roche mère.
Un profil pédologique est une coupe verticale d’un sol allant de la
surface jusqu’au niveau de la roche-mére et présentant plusieurs parties
distinctes appelées horizons. Chaque horizon peut être subdivisé en sous
horizons.
a) - Description des differents horizons du sol
- Horizon A ou horizon éluvial ou horizon de lessivage. On distingue :
A0 : contient la litière
A1 : humifère
A2 : lessivé et caillouteux
- Horizon B ou horizon illuvial, compact et durci :
B1 : où s’accumule l’humus
B2 ou Bt : où s’accumulent les bases et l’argile
-Horizon C : lieu de formation de la fraction minérale
C1 ou tC : zone d’altération de la roche-mére
C1 : zone de la roche-mére inaltérée.
b) – Exemple de quelques types de sol au Cameroun
– Les sols ferrallitiques : Epais, rouge, de faible fertilité, ils se
rencontrent au sud du Pays.
A0 : litière peu abondante
A1 : limon caillouteux, gris brun

A2 : lessivé, gris jaunâtre

B0 : rouge brique, compact, durci


B1 accumulation relative de fer et alumine

B2 : argile bariolée

+ + + + + + C0 : Zone d’altération de la roche-mére

16
+++++++
+ + + + + + C1 : roche-mére inaltérée
Profil pédologique d’un sol ferrallitique
– Sols ferrugineux tropicaux : Les altérations de la roche-mére
sont très poussées mais sur une faible profondeur. Ils se rencontrent au
nord de l’Adamaoua.
Ao : litière intermittente

A1 : grisâtre et friable

A2 : gris jaunâtre, lessivé

B : ocre rouge, compact et durci

tc ou Co : zone d’altération de la roche-mére


+ + + + + + + + + C1 : roche-mére inaltérée
+++++++++
Profil pédologique d’un sol ferrugineux
- On rencontre également des sols hydromorphes (vallée de la
Bénoué, du Logone, du Nyong, du Noun), les sols à minéraux bruts
(Mindif, Monts Mandara, Tibati), les sols peu évolués (d’apport éolien du
lac Tchad, d’apport volcanique de Tombel, de Wum et du Mont
Cameroun).
2° - La granulométrie d’un sol

Débris végétaux

Colloïdes argilo humiques (Ø<2µm)


Limons (2-50 µm de Ø)
Sable fin (50 µm-0,2mm Ø)

Sable grossier (0,2-2mm de Ø)

Eprouvette
La granulométrie d’un sol
La granulométrie d’un sol est l’étude de la taille des différentes
particules du sol.
a) – Les propriétés physiques
- La texture d’un sol est sa richesse en graviers, sable, limons,
argile.

17
- La structure d’un sol est la façon dont les particules solides sont
disposées les unes par rapport aux autres. Ces particules sont assemblées
en agrégats, chacun d’eux étant formé de grains de sable unis par un
complexe floculé d’argile et d’humus, le complexe argilo humique. Selon
la taille et l’agencement de ces agrégats, on distingue :
◘ La structure grumeleuse ou fragmentaire qui est celle des meilleures
terres agricoles
◘ La structure compacte qui offre une grande résistance à la
pénétration des racines
◘ La structure particulaire : permet une bonne pénétration des racines
mais, ne retient pas l’eau.
b) – Les propriétés chimique
L’analyse chimique d’un sol permet de déterminer sa teneur en
éléments minéraux et son degré d’acidité. L’acidité d’un sol est liée à la
concentration des ions H+ en solution dans le sol : le pH.
IV – L’ACTION DES ETRES VIVANTS
L’action de la faune et de la flore du sol se résume à l’action
mécanique et à la transformation des substances organiques.
1° - Action mécanique
Les racines des arbres participent à la désagrégation de la roche-
mére et permettent de maintenir le sol sur place en luttant contre
l’érosion.
Les animaux fouisseurs du sol créent des galeries et aèrent le sol,
favorisant la vie de tous les êtres vivants aérobies du sol et facilitent
l’incorporation de l’humus en profondeur. Leurs excréments et cadavres
enrichissent le sol en éléments fertilisants.
2° - Transformation des substances organiques
La dégradation de la litière est essentiellement due aux animaux
du sol qui fragmentent les tissus végétaux et animaux pour les
consommer. Les excréments de ces animaux et les fragments non ingérés
sont soumis à l’action des microorganismes décomposeurs qui sont les
vrais responsables de la formation de l’humus et de la libération des
substances minérales.

CONCLUSION

18
Le sol est un complexe dynamique comparable à un organisme
vivant. Il se forme, évolue pour atteindre sa maturité. Dans certains cas,
sous l’effet de l’érosion, il se dégrade et meurt. Il est sensible au climat,
aux traitements physiques (labour) et chimiques (engrais, pesticides).
L’action de l’homme mal conduite peut entraîner une dégradation
accélérée des sols.

CHAP.4 – LE ROLE DU SOL DANS LA PRODUCTION


PRIMAIRE

OPO : - Décrire le differents supports des végétaux


- Donner l’influence des differents caractéristiques du sol sur la
production primaire
- Dégager la notion de fertilité du sol
- Relever les differents moyens permettant d’améliorer la fertilité du sol
INTRODUCTION
Les végétaux chlorophylliens sont les premiers producteurs de la
matière organique et conditionnent la vie dans tous les écosystèmes
naturels. Ils se développent dans un double milieu qui doit satisfaire leurs
besoins : l’atmosphère et le sol.
I – LES SOLS : Supports des végétaux
1° - Expérience
19
Laissons germer les semences de maïs et, quelque temps après, on
prélève les plants aussi semblables que possibles que nous repiquons dans
3 pots differents :
- Pot 1 : sable + eau distillée
- Pot 2 : terre ordinaire humide
- Pot 3 : terre ordinaire sec
2° - Résultats
Trois mois après le repiquage, les résultats sont les suivants :
- Croissance nulle dans le pot 1et 3 : les plants se fanent
- Croissance normale dans le pot 2
3° - Interprétations
Support de l plupart des végétaux qui y enfoncent leurs racines, le
sol est aussi une source d’eau et d’ions minéraux indispensables à leur
développement. Les sols interviennent donc directement dans la
production primaire et, ainsi, sur tous les réseaux trophiques qui en
dépendent.
Les principaux supports des végétaux sont : le sol, l’eau, les sels
minéraux, les autres plantes, …
II – INFLUENCE DES DIFFERENTS CARCTERISTIQUES DU
SOL SUR LA PRODUCTION VEGETALE
1° - La texture et la structure
La texture d’un sol présente une grande importance agronomique.
Elle intervient en grande partie dans la circulation de l’eau dans le sol.
La structure est liée à l’état de ses colloïdes c’est à dire au
complexe argilo humique qui a un rôle important dans la fertilité du sol.
La structure et la texture d’un sol déterminent la porosité, la
perméabilité et la capacité de rétention en eau du sol :
- La porosité conditionne la circulation de l’eau, de l’air et de
certains animaux du sol.
- De la perméabilité (aptitude d’un sol à laisser se traverser par l’eau )
dépendent les mouvements d’eau dans le sol et l’humidité du sol
nécessaire aux végétaux et aux êtres vivants.
- La capacité de rétention en eau correspond à la quantité d’eau
retenue par le sol après ressuyage.
2° – La composition chimique

20
La nutrition des végétaux dépend de la disponibilité des ions et de
leurs concentrations.
Le pouvoir absorbant d’un sol traduit sa capacité à fixer des ions
et à faciliter leur transfert entre l’humus et les racines des plantes.
Le pH du sol agit sur la nutrition des plantes et la solubilité des
éléments nutritifs. Le pH des sols varie de 3 à 10 :
- 3 – 6 : sols acides, solubilité des éléments nutritifs et nécessité d’un
apport de chaux (amendement calcique) pour neutraliser l’acidité.
- 6 – 7 : sols neutres
- 7 – 10 : sols basiques, immobilité des éléments nutritifs fortement
fixés au complexe absorbant (amendement potassique)
3° – Les microorganismes
Sous l’action de la flore et de la faune du sol, la matière organique
subit des transformations permettant la synthèse des substances minérales
assimilables par les végétaux :
- La décomposition : libère le CO2, l’eau, les sels minéraux et des
macromolécules
- L’humification : synthèse des molécules organiques qui constituent
l’humus
- La minéralisation retardée : phénomène par lequel 1,5 à 2 % de
l’humus se transforme chaque année en substances minérales.
4° - Notion de fertilité
La fertilité d’un sol est son aptitude à favoriser la production
primaire. Elle dépend des conditions techniques (travail du sol, utilisation
d’engrais, irrigation) et des paramètres physico-chimiques que la nature
impose à l’homme et sur lesquels il peut agir grâce à certaines techniques.
IV – AMELIORATION DE LA FERTILITE
Elle vise à optimiser les rendements et à rechercher une meilleure
qualité de produits afin d’adapter le production primaire aux besoins de
l’homme. Diverses pratiques tendent à améliorer les conditions de
production de la biomasse :
1° - Amélioration des caractéristiques physiques et chimiques du sol
- Apport d’engrais minéraux ou organiques
- Ameublement du sol par le labour, le hersage
- Amendement calcique sur sol acide, potassique sur sol basique

21
- Assolement : c’est la rotation des cultures dans l’espace qui consiste
à l’alternance des cultures à la fin de laquelle on laisse une parcelle ou
sole en jachère
- La rotation : ordre de succession des cultures dans le même sol dans
le temps.
2° - Ajustement de l’apport d’eau
- Irrigation : apporte au sol chimiquement riche mais sec de l’eau
nécessaire
- Drainage : consiste à poser des drains, sortes de canaux évacuant
l’eau superflue dans les parcelles inondées.
3° - Les régularisations de l’apport de CO2, de l’éclairement et de la
température
Elles ne sont possibles que dans les cultures sous abris (dans les
serres).
CONCLUSION
Si la formation des sols demande des centaines d’années, leur
destruction peut être instantanée. Une gestion raisonnée doit aboutir au
maintien de cet écosystème singulier.

CHAP.5 – NUTRITION ET ORGANISATION


D’UN VEGETAL CHLOROPHYLLIEN

OPO : - Montrer qu’il y a synthèse d’un glucide au cours de la photosynthèse


- Donner les conditions de la réalisation de la photosynthèse
- Montrer l’existence des échanges gazeux chlorophylliens
- Localiser la chlorophylle et donner son rôle
- Schématiser un chloroplaste
- Citer les organes de la transpiration foliaire
- Définir les notions d’autotrophie et d’hétérotrophie
- Citer quelques organes de réserves des plantes chlorophylliens

22
INTRODUCTION
Les végétaux chlorophylliens assurent leur croissance en
fabriquant leurs propres constituants organiques. Ces synthèses sont des
opérations chimiques consistant à transformer des matières premières
simples en produits plus complexes.
I – ACTIVITE PHOTOSYNTHETIQUE DES CELLULES
CHLOROPHYLLIENNES
1° - La photosynthèse d’un glucide
La photosynthèse est la fabrication de la matière organique par les
plantes chlorophylliennes à partir da la matière minérale et de l’énergie.
a) – Mise en évidence de l’amidon dans une feuille
A
Rayonnement solaire

(a) (b)
C

Dispositif expérimental
Apres quelques heures, les feuilles A, B, C sont récoltées et l’on
procède au test à l’eau iodée.
b) - Résultats
On observe une coloration bleue avec la feuille A, la partie (a) de la
feuille B et aucune coloration avec la feuille B et la partie (b) de la feuille
C.
c) – Conditions de formation
D’après cette expérience :
- On ne décèle pas d’amidon dans la zone recouverte, à l’abri de la
lumière : donc la lumière est nécessaire
- On met de l’amidon dans les zones chlorophylliennes de la feuille
panachée : la chlorophylle est nécessaire à sa formation.

23
- Plaçons une plante chlorophyllienne dans un endroit dépourvu de
CO2, le test à l’eau iodée montre qu’elle n’a pas fabriqué de substances
organiques : le CO2 est indispensable à la synthèse des molécules
organiques
Les cellules chlorophylliennes sont capables de réaliser la
synthèse des molécules très variées : amidon, acides aminés, acides gras.
d) – Les échanges gazeux chlorophylliens
Pour mettre en évidence les échanges gazeux chlorophylliens,
utilisons une plante aquatique telle que l’élodée.
Lumiere obscurité

1 2 3 4
H2O ordinaire H2O ordinaire H2O ordinaire H2O ordinaire
Privée de CO2 enrichie en CO2 enrichie en CO2
On observe un dégagement d’O2 en petite quantité dans le tube2 et
en grande quantité dans le tube 3. Il n’y a aucun dégagement dans les
tubes 1 et 4. Mais si on introduit le CO 2 dans le tube 1 et on éclaire le tube
4, il y aura de dégagement de O2 : nous pouvons dire que les plantes
chlorophylliennes en présence de la lumière absorbent le CO 2 et rejettent
l’O2.
2° - La cellule chlorophyllienne
La cellule est la plus petite unité constitutionnelle d’un être vivant.
La cellule végétale est caractérisée par la présence:
- D’une membrane plasmique doublée d’une paroi extérieure qualifiée
de squelettique de part son rôle de soutien ou de pectocellulosique en
référence à sa composition chimique.
- Des chloroplastes
- De grandes vacuoles
Membrane squelettique
Stroma
Membrane plasmique

24
Tylakoïdes Piles de saccules formant un granum

Schéma d’un chloroplaste


a) – La localisation de la chlorophylle
L’observation des cellules foliaires au microscope montre des
corpuscules verts appelés chloroplastes et renfermant un pigment vert. : la
chlorophylle est donc localisée dans les chloroplastes. Les chloroplastes
forment un tissu appelé parenchyme palissadique.
b) – L’extraction de la chlorophylle
Des feuilles vertes sont broyées dans un mortier en présence du sable
très propre et d’acétone ou d’alcool. Apres filtration, on obtient une
solution verte contenant plusieurs pigments : c’est la chlorophylle brute.
c) – La séparation des differents pigments
Les pigments de la chlorophylle peuvent être séparés par les solvants
ou par la chromatographie.
i . La séparation par les solvants
Elle tient compte de la solubilité des differents pigments dans les
solvants organiques tels que : le benzène, l’alcool.

Phase benzénique verte


Chlorophylle brute + repos (chlorophylle a et b)
Benzène + alcool Phase alcoolique (carotène
Agitation et xanthophylle)

Séparation des pigments de la chlorophylle par les pigments

ii . Séparation par chromatographie


Bouchon de liége

Crochet coulissant Carotène


Xanthophylle
Papier wattman n° 1

Chlorophylle a
Solvant (éther, pétrole,
Acétone) Chlorophylle b
25
Chromatographe Chromatogramme
Au bout de 30 mn, les pigments entraînés par le solvant migrent le
long du papier chromatographique. On trouve de bas en haut :
- La chlorophylle b, vert foncé
- La chlorophylle a, vert clair
- Plus loin une tache jaune due à la xanthophylle
- Enfin une tache orangée colorée par le carotène.
d) – Les propriétés de la chlorophylle
i. . Spectre d’émission de la lumière et d’absorption par la
chlorophylle
Un faisceau de lumière blanche sur un prisme montre un ensemble
de 7 lumières élémentaires, des ondes électromagnétiques allant de 420
µm (le vert) à 750 µm (le rouge). Pour notre œil, cela se traduit par une
sorte d’arc-en-ciel allant du rouge au violet : c’est le spectre d’émission
de la lumière blanche.
Interposons entre une source lumineuse et le prisme une cuve à
faces parallèles renfermant la solution de chlorophylle brute ; celle-ci
absorbe certaines radiations qui, sur le spectre, font face à des bandes
sombres : c’est le spectre d’absorption.
ii . Spectre d’action des pigments chlorophylliens
Expérience d’Engelmann

Il utilise des bactéries avides d’O2 et une Algue filamenteuse


verte.
Dans une lame, il dispose d’une goutte de culture de ces bactéries
et au milieu de la goutte, il place l’Algue et recouvre le tout d’une lamelle
dont les bords sont bouchés.
Il éclaire ensuite l’Algue avec la lumière blanche ayant traversée
un prisme de telle sorte que chaque région de l’Algue est éclairée par un
radiation de la lumière blanche.

26
Rouge Orangé Jaune Vert Bleu Indigo Violet
Engelmann constate que les bactéries sont très nombreuses autour
de la portion de l’Algue éclairée par les radiations rouges, assez
nombreuses dans l’orangé, le jaune et absente au niveau du violet. Les
bactéries étant attirées par l’O2 dont l’intensité est maximale de la
photosynthèse est maximale dans le rouge, grande dans l’orangé et nulle
dans le vert : c’est le spectre d’action de la chlorophylle qui peut être
superposable au spectre d’absorption.
Absorption lumière en %

Spectre d’absorption Spectre d’action

400 420 470 480 500 600 640 750 radiations


Violet bleu vert indigo jaune orangé rouge
Spectre d’action et d’absorption de la chlorophylle
Il y a donc coïncidence entre les radiations lumineuses captées
(spectre d’absorption) et les radiations lumineuses efficaces pour la
photosynthèse (le spectre d’action).
II – APPROVISIONNEMENT EN MATIERES PREMIERES DES
VEGETAUX CHLOROPHYLLIENS
1° - L’absorption de l’eau
L’absorption de l’eau se fait par la racine au niveau da la zone
pilifère par les poils absorbants. Ce sont des cellules qui peuvent atteindre
1 mm de long sur 0,01 mm de diamètre, avec une grande cavité interne
appelée vacuole. Le suc vacuolaire, formé d’eau et de substances
dissoutes est dans les conditions normales, de concentration supérieure à
celle du milieu extérieur qui est la solution du sol. L’eau passe du sol dans
la vacuole du poil absorbant par osmose (passage de l’eau du milieu la
moins concentré ou milieu hypotonique au milieu le plus concentré ou
milieu hypertonique).
Pour d’autres plantes, l’absorption d’eau se fait au niveau des
mycorhizes qui sont des associations symbiotiques entre le mycélium
d’un champignon et les cellules des racines. Le mycélium alimente la
27
racine en eau et sels minéraux, le champignon bénéficie en retour des
substances organiques élaborées par le végétal.
Les arbres mycorhizés se développent mieux sur des sols pauvres
en ions minéraux que les arbres non mycorhizés.
Sol Cellules de l’assise pilifère

Vaisseaux

Cellules du parenchyme

Poil absorbant
Cytoplasme

Schéma de poil absorbant et circulation de la sève brute

2° - L’absorption des ions minéraux


Les sels minéraux pénètrent au niveau de l’assise pilifère en même
temps que l’eau où ils sont en solution : les ions minéraux.
La racine n’est pas perméable à touts les substances minérales : la
perméabilité est sélective. Certains sels minéraux sont absorbés plus
rapidement que d’autres : le K est absorbé plus rapidement que le Ca ou
le Na et les nitrates plus rapidement que les sulfates.
Chez les plantes aquatiques, toute la surface de la plante absorbe
de l’eau et les éléments minéraux.
3° - L’absorption du CO2
Le CO2 est absorbé à travers les feuilles au niveau des stomates
par les ostioles.

2 cellules stomatiques Un stomate


Ostiole

28
Cellules de l’épiderme

Schéma d’un stomate


4° - La sève brute et la sève élaborée
a) – Composition
La sève brute est une solution aqueuse puisée dans le sol et
composée de l’eau et de sels minéraux.
La sève élaborée est une solution aqueuse formée dans les feuilles
par accumulation de la matière organique (amidon, saccharose, acides
aminés, acides gras) provenant de la photosynthèse.
b) – La circulation
CO2 Lumière
Mat.org.

Sève élaborée Fruit


Sève brute

Tubercule Eau + sels minéraux

Schéma de la circulation des 2 sèves


La sève brute circule des racines aux feuilles dans les vaisseaux de
bois ou xylène (constitué de files de cellules mortes à paroi épaisse et à
large lumière).
La sève élaborée circule de haut en bas, conduite par les tubes
criblés qui constituent le phloéme. Un tube criblé est constitué d’une file
de cellule encore vivantes, à grandes vacuoles et présentant des
perforations appelées cribles où passe la sève.
5° - La transpiration foliaire
C’est la perte d’eau par la plante au niveau des stomates. Cette
élimination est essentielle au déplacement de la sève brute des racines
vers les feuilles : le déplacement vertical de l’eau est du à la poussée
racinaire et à l’évaporation de l’eau par les stomates.

29
REMARQUE : Les végétaux chlorophylliens capables de fabriquer leur
propre matière organique à partir des substances minérales sont des
autotrophes : ce sont les producteurs primaires des écosystèmes.
Les êtres vivants animaux et végétaux non chlorophylliens
incapables de fabriquer leurs propres matières organiques sont qualifiés
d’hétérotrophes : ce sont les consommateurs des écosystèmes.
II – LE DEVENIR DES MOLECULES ISSUES DE LA
PHOTOSYNTHESE
1° - L’utilisation
Les substances organiques synthétisées sont en majorité
incorporées aux tissus végétaux nouvellement formés, aux
renouvellements cellulaires et aux apports énergétique.
2° - La mise en réserve
Suivant les espèces, le stockage peut se faire :
- Dans les racines : les tubercules
- Dans la tige ou le tronc : la canne à sucre
- Dans les feuilles : les légumes
- Dans les fruits
Les molécules organiques sont des réserves pour la reproduction :
substances de réserve dans les graines destinées à nourrir la jeune plantule
au cours des 1ers stade de sa croissance, la croissance végétative fait
souvent intervenir des organes riches en réserves (tubercules, bulbes,
rhizomes).

CONCLUSION
La connaissance des conditions optimales de l’alimentation en
eau, en sels minéraux et en éclairement permet d’améliorer la production
de la biomasse végétale au service de l’alimentation animale et humaine.

CHAP.6 – LE RESULTAT DE L’ACTIVITE


PHOTOSYNTHETIQUE : LA PRODUCTION
VEGETALE

OPO : - Montrer que les facteurs génétiques influencent sur la production


végétale
- Montrer l’action des facteurs du milieu sur la production végétale
- Montrer l’action de l’homme sur les facteurs limitants
30
- Donner les caractéristiques d’une plante performante
- Expliquer les méthodes d’obtention des plantes performantes
INTRODUCTION
Depuis les débuts de l’agriculture, l’homme s’efforce d’améliorer
les plantes qu’il cultive. Pour obtenir une meilleure production, il faut non
seulement que les plantes aient un programme génétique qui leur donne
des caractères performants, mais aussi que les facteurs du milieu soient
favorables.
I – ACTION DE QUELQUES FACTEURS SUR LA PRODUCTION
VEGETALE
1° - Les facteurs génétiques et leur influence
Chaque variété de plantes possède des qualités qui lui sont
propres : durée de cycle, la taille des épis ou des graines, la résistance aux
maladies, … Ces qualités correspondent à leur programme génétique.
Elles sont qualifiées de facteurs génétiques et influencent sur la
production végétale :
- La taille des épis ou des gaines influence la biomasse
- La résistance aux maladies diminue les pertes de la production
- Pour la durée du cycle : une fructification tardive diminue la
production contrairement à une fructification précoce.
La sélection et le croisement d’individus appartenant à 2 espèces
différentes ou hybridation permet d’obtenir des producteurs plus
performants.
2° - L’action des facteurs du milieu
De multiples facteurs du milieu influencent sur la croissance d’une
plante et peuvent donc diminuer la productivité d’une culture . On
distingue :
- Les facteurs directement liés à la photosynthèse
- Les facteurs climatiques
- Les facteurs biotiques
- Les facteurs édaphiques
a) – Les facteurs liés à la photosynthèse
L’éclairement, la teneur de l’air en CO 2, l’approvisionnement en eau
(la pluviométrie) et en sels minéraux sont des facteurs qui conditionnent
directement la photosynthèse.
i. – Influence de l’intensité d’éclairement

31
L’intensité des échanges gazeux augmente avec l’intensité lumineuse
jusqu’à un optimum variable avec les espèces, à partir duquel les
échanges diminuent et la lumière devient alors nocive. On appelle point
de compensation, l’intensité d’éclairement pour laquelle la teneur en CO2
du milieu reste constante : il y a équilibre entre l’absorption de CO 2 et le
rejet de ce même gaz. On distingue : les plantes sciaphiles ou plantes
d’ombre (ex. la tomate), les plantes héléophiles ou plantes de lumière (ex.
le maïs), les plantes indifférentes (ex. le manioc).
Vitesse de croissance
Plante de lumière

Plante d’ombre

Intensité lumineuse
Courbe de l’intensité d’éclairement
ii. – Influence de la teneur en CO2 du milieu
L’intensité des échanges gazeux croit avec la proportion du CO 2
jusqu’à un optimum variable avec les espèces, puis reste stable.
Intensité des échanges gazeux

Teneur en CO2
Courbe des échanges gazeux en fonction du CO2
b) – Les facteurs climatiques
i. – La pluviométrie
Dans la détermination d’un climat, le facteur humidité est capital.
L’humidité d’un milieu dépend de la quantité d’eau qui tombe sous forme
de pluie.
On mesure la pluviométrie (pluie+grêle+rosée) avec un pluviomètre.
Une plante ombrophile est une plante qui aime l’eau. L’intensité
pluviométrique est la hauteur d’eau tombée en une heure (en mm/h).
ii – Le vent

32
Le vent a une action directe sur les végétaux en brisant les
branches, les feuilles ou les tiges. Il joue un rôle dans l’évaporation qui
prive le milieu d’une partie des l’eau reçue. La puissance mécanique du
vent joue également un rôle important dans les phénomènes de
pollinisation.
iii – La température t° optimale
Intensité échanges gazeux

t° létale zéro de croissance t° maximale t° létale

-3 9 25 30 40 45

Mort vie ralentie vie active vie ralentie mort


Courbe de température
T° optimale = t° qui assure la croissance maximale de la plante
T° létale = t° mortelle pour la plante
T° maximale = t° au dessus de laquelle la croissance de la plante s’arrête
T° zéro de croissance = t° en deçà de laquelle la croissance s’arrête.
c) – Les facteurs biotiques
Il s’agit des facteurs liés à la présence d’autres êtres vivants : les
mauvaises herbes qui entrent en compétition avec les plantes cultivées, les
parasites responsables de maladies, des insectes dévoreurs,…
d) – Les facteurs édaphiques
Les propriétés physiques du sol (structure, texture, porosité)
influencent l’oxygénation des racines, les mouvements d’eau et d’ions
minéraux dans le sol,…
NB : Notion de facteur limitant
La productivité (production par unité de surface et par unité de temps : ex
ha/an) est influencée par plusieurs facteurs dépendant des conditions du
milieu: t° trop basse, approvisionnement en eau insuffisant, teneur de
l’air faible en CO2,…

33
Le facteur du milieu le plus pénalisant pour la culture est appelé
facteur limitant. C’est lui qui limite la production et c’est lui qui doit être
amélioré en priorité.
3° - Action de l’homme sur les facteurs limitants
a) – Les cultures en plein champ
Certains facteurs ne sont pas modifiables : éclairement, teneur de l’air
en CO2, t°.
On peut réduire les effets du vent par la plantation des haies en
brise-vent.
Les efforts du cultivateur portent donc essentiellement sur
l’amélioration du sol et de l’environnement biologique de la plante :
- L’amélioration des caractéristiques physiques et chimiques du sol :
labour, sarclage, apports d’engrais, irrigation
- Elimination des mauvaises herbes pouvant entrer en compétition
avec les plantes cultivées
- Lutte contre les maladies, les insectes et autres dévoreurs : par des
traitements phytosanitaires
b) – Cultures sous abri
Les cultures sous abri sont réalisées dans les serres. La t° peut être
contrôlée de façon précise par chauffage ou par ventilation. La teneur en
CO2 constitue le facteur limitant qu’il convient d’améliorer en
enrichissant l’air de la serre en CO2.
Comme en plein champ, on pratiquer l’irrigation, la fertilisation.
c) – Les cultures hors sol
Ici les plantes se développent sur un support ou substrat imbibé de
solutions nutritives adaptées de manière très précise à chaque type de
plante.
Le contrôle des facteurs du milieu est le même que pour les
cultures en serre.
II – LES PLANTES PERFORMANTES
Une plante est dite performante si l’ensemble de ses qualités permet
une culture économiquement rentable sur un terroir donné.
1° - Obtention de plantes performantes à partir de microfragments
a) - La culture de méristèmes
Les méristèmes sont des tissus à cellules indifférenciées qui se
multiplient constamment pour donner par différenciation tous les autres

34
tissus de la plante. Il existe 2 types de méristèmes : le méristèmes
primaires situées à l’extrémité des tiges et des racines assurent la
croissance en longueur de la plante, et les méristèmes secondaires ou
cambium qui assurent la croissance en épaisseur de la plante.
On peut réaliser une culture in vitro en régénérant une plante
complète à partir du méristème primaire.
b)- La culture de protoplaste
Une cellule banale prélevée sur n’importe quelle partie du végétal
(racine, feuille, tige,…) est débarrassée de sa paroi cellulosique et
transformée ainsi en protoplaste qui peut alors se développer in vitro en
une nouvelle plante.
Toute cellule de la plante possède donc la totalité du programme
génétique nécessaire à la construction du végétal : on dit qu’elle
totipotente (elle a tous les pouvoirs).
c) – Le microbouturage
Une microplante obtenue à partir d’une culture de méristème ou
de protoplaste peut être fragmentée. Chaque fragment mis en culture
redonne une nouvelle plante qui est elle même fragmentée. Cette
opération pouvant se répéter tous les mois, au bout d’un an le nombre de
plants obtenus à partir d’un fragment initial est important : ces plants
constituent un clone (ens. d’individus possédant le même programme génétique et
provenant de la multiplication végétative d’un individu unique).
2° – La création de variétés nouvelles par hybridation
a) – Principe et méthode de sélection
Pour réaliser une sélection, on choisit des variétés repérées par
leurs qualités différentes (précocité, résistance aux maladies,..) que l’on
souhaite associer dans la descendance. On sélectionne ainsi les parents ou
géniteurs.
b) – Principe et méthode d’hybridation
Pour 2 variétés A et B, on réalise une pollinisation croisée entre
individus des lignées A et B et on obtient des hybrides A×B qui cumulent
les qualités de leurs parents, et qui de plus manifestent une vigueur
remarquable supérieure à celle des parents.

Exemple : le maïs

35
L’utilisation des semences hybrides présente toutefois certaines
contraintes : les qualités génétiques ne se transmettent pas
systématiquement des hybrides aux descendants. Il faut conserver et
produire les variétés pures parentales chaque année.

CONCLUSION
La productivité d’une culture dépend à la fois des caractéristiques
génétiques de la plante cultivée et du milieu dans lequel cette plante se
développe.

36
CHAP 7 - L’ACTION DE L’HOMME SUR
L’ENVIRONNEMENT

OPO : - Citer les differents types de réservoirs d’eau et donner leurs


localisations
- Citer les différentes sources de pollution
- Montrer la nécessité d’une bonne gestion de l’eau
- Citer les différentes actions de l’homme sur les sols et donner leurs
conséquences
- Citer les différentes mesures de protection des sols
- Relever les differents facteurs de destruction de la végétation et donner
leurs conséquences
INTRODUCTION
L’humanité voit sa population s’accroître selon une courbe
brusquement redressée. Corrélativement, la dégradation des terres
cultivables s’accentue. L’espèce humaine doit, pour survivre, faire la
critique de son comportement vis-à-vis de la nature.
I – NOTION DE L’ENVIRONNEMENT
L’environnement est l’ensemble des éléments naturels et artificiels
qui nous entourent.
II – L’EAU
1° - Les réservoirs d’eau
– Les réservoirs superficielles : rivières, lacs, retenues artificielles
– Les nappes souterraines
Les eaux souterraines sont localisées dans certaines couches appelées
aquifères. Lorsqu’un forage atteint une nappe phréatique, l’eau pénètre
dans le tube ainsi formé et se stabilise à un niveau dit piézométrique, qui
correspond au niveau de l’eau dans l’aquifère environnement.
L’ensemble des niveaux mesurés en différents points à une période
donnée de l’année, détermine la surface piézométrique ou le toit de la
nappe.
Dans une nappe phréatique, l’eau de la nappe est en équilibre avec la
pression atmosphérique (piézo = pression) et l’eau de la nappe se déplace
seulement sous l’effet de la gravité.

37
Courbe hydro isohypse ou isopiéze = courbe reliant differents points
de même niveau piézométrique.
2° - La pollution des eaux
- Pollution par les matières organiques : eaux des agglomérations,
effluents des industries
- Pollution minérales : nitrates et phosphates des lessives domestiques,
épandage excessif d’engrais
- Pollution par les substances toxiques : sels de métaux lourds
d’origine industrielle (plomb, mercure, nickel,…), les pesticides. Ces
substances peu ou pas biodégradables s’accumulent dans les tissus des
êtres vivants.
- Pollution radioactive, thermique, bactériologique (rejet des germes
pathogènes)
3° – La gestion des eaux
a) – Gestion des sources d’eaux superficielles
- limiter les prélèvements
- constituer des réserves
- protéger les eaux superficielles contre les pollutions
b) – Gestion des réserves superficielles
- Eviter la surexploitation des nappes
- Réalimenter la nappe en cas de déséquilibre de la nappe
- Réduire la pollution des nappes par les nitrates
III – LES SOLS
1° - La dégradation
L’action de l’homme est souvent à l’origine de la dégradation des
sols :
- Erosion du sol par les eaux de ruissellement
- La dégradation chimique du sol par la salinisation due à une
irrigation mal conduite
2° - La protection
- Proscrire le surpâturage
- Ajouter les engrais organiques aux engrais chimiques
- Dresser des haies vives en brise vent pour protéger les sols contre es
vents violents
-Ne pas déboiser sans avoir réfléchi aux conséquences de son acte.
IV – LA FAUNE ET LA FLORE

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1° - La dégradation

- La déforestation avec ses multiples conséquences : diminution de la


quantité d’eau d’infiltration, accélération du phénomène d’érosion par
ruissellement
- Le surpâturage et l’érosion : le bétail en surnombre broute les
quelques herbes et arbustes qui retiennent le sol par leurs racines
- La dégradation biologiques due à l’utilisation abusive des pesticides
et insecticides qui entraîne une destruction progressive de la microfaune
et de la microflore
- La destruction des équilibres biologiques : avant ‘exterminer une
espèce dite dangereuse, il faut s’assurer de son rôle dans la nature. Sa
destruction totale peut être une cause de désastre.
Exple : ◘ La vipère consomme un grand nombres de rongeurs ; donc
pas de vipères, plus de rongeurs et moins de végétaux.
◘ Les fourmis détruisent des tonnes de chenilles dévastatrices
d’arbres ; donc pas de fourmis, plus de chenilles et moins de végétaux.
2° - Protection
- Proscrire les feux de brousse
- Interdire l’utilisation abusive d’insecticides
- Utiliser la lutte biologique : détruire les êtres vivants nuisibles par
l’intermédiaire de leurs ennemis naturels (prédateurs et parasites).

CONCLUSION
La protection de la nature dépend à la fois des hommes de
sciences, du gouvernement et de chacun de nous.

39
Partie V – GEOLOGIE DU CAMEROUN

CHAP.8 – LES GRANDS PHENOMENES GEOLOGIQUES


ET LA NOTION DES TEMPS GEOLOGIQUES

OPO : - Définir le volcanisme et citer les roches volcaniques


- Définir le plutonisme et citer les roches plutoniques
- Définir la sédimentation, la diagenèse et citer les types de roches
sédimentaires
- Définir le métamorphisme, citer les differents types de métamorphisme
et les roches métamorphiques
- Nommer les ères géologiques dans l’ordre chronologique
INTRODUCTION
La géologie est la science qui étudie la terre dans ses différentes
parties directement accessibles à l’observation et qui essaient de
reconstituer leur histoire par l’étude de leur agencement.
I – LE VOLCANISME
Le volcanisme est l’ensemble des manifestations liées à la sortie
du magma des profondeurs de la terre.
1° - Les produits de l’éruption volcanique
- Les produits gazeux : gaz et fumeroles
- Les produits solides : scories, cendres, lapillis, bombes volcaniques
- Les produits liquides :
◘ Les laves fluides, pauvres en silice, coulées longues, donnent le
basalte après solidification
◘ Les laves visqueuses, riches en silice, coulées courtes et donnent
après solidification les trachytes, rhyolites, phonolites.
◘ Les laves intermédiaires qui donnent l’andésite.
2° - Les roches volcaniques
a) - Structure
Basalte Trachyte Rhyolite

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+ + Quartz Olivine Feldspath orthose Mica
Mica Pyroxene Feldspath plagioclase
L’observation des roches volcaniques montre : une partie amorphe
(verre), des microcristaux ou microlites, des macrocristaux ou
phénocristaux. Ce sont des roches semi cristalline dite de structure
microlitique.
b) – Origine
Les différences minéralogiques s’expliquent par la nature du magma :
- Le magma juvénile donne le basalte
- Une roche granitique peut subir une fusion et donner un magma dit
granitique qui donne la rhyolite
- Le magma juvénile peut se mélanger au magma granitique et on
obtient un magma dit hybride qui donne le trachyte
c) – Les roches volcaniques
- Le basalte : formé de cristaux de pyroxène, olivine et feldspath
plagioclase
- Le trachyte : constituée de mica, pyroxène et feldspath orthose
- La rhyolite : constituée de mica, quartz et feldspath orthose
- Andésite : constituée d’amphibole et de feldspath plagioclase
d) – Les differents types de volcans

Type de volcans Nature du Type de Coulées Gaz Roches


magma laves formées
HAWAÏEN Pauvre en Fluides Très Pas Basalte
SiO2 longues d’explosion
STROMBOLIEN Moyenneme Semi Moyennes Explosions Andésite
nt riche en fluides peu
SiO2 importantes
VUCANIEN Riches en Visqueu Epaisses Explosion Trachyte
SiO2 ses rares mais
violentes
PELEEN Très riche Presque Nulles Explosion Rhyolite
en SiO2 solide extrêmement
violentes
KATMAÏEN Ignimbrites - - Pas -
d’explosion

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d) – Le volcanisme Camerounais
Il est lié à de grandes fractures dont la direction dominante est Sud
Nord Est. Cette direction est appelée la ligne du Cameroun. Elle part du
Golf de Guinée Equatoriale et se poursuit jusqu’au Lac Tchad :
- Le Mont Cameroun : volcan actif dont les produits sont de laves
basaltiques
- Les Monts Bamboutos : véritable bouclier Hawaïen
- Le Mont Manengouba : laves andésitiques
- Le foyer de l’Adamaoua : immense plateau de basalte, Trachyte,
Rhyolite et Phonolite.
- Le volcanisme Kapsiki : aiguille de Trachyte
II – LE PLUTONISME
1° - Définition
Un pluton est une montagne formée par un magma qui s’est
refroidit complètement sous la terre.
2° - Formation des plutons

Les différentes dispositions prises par le pluton dans les profondeurs


Le magma chaud qui monte dans la moindre fissure rencontre des
zones de t° moins élevées, donc difficiles à pénétrer. Il s’étale et

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cristallise sur place, constituant ainsi un pluton intrusif dans les roches
encaissantes. En remontant, le magma peut cristalliser :
- A l’intérieur des fissures qui recoupent les terrains encaissants et
former des filons transverses
- Soit à l’intérieur des fissures parallèles aux couches encaissantes
et former des filons couches
- Soit encore former un amas lenticulaire à l’intérieur des couches
3° - Structure
Granite Syénite
+++
++++
+++

+ + Quartz
Mica

Feldspath orthose
Les roches plutoniques sont constituées uniquement de cristaux
disposés en désordre : elles sont dites de structure grenue.
4° - Les roches plutoniques
- le granite : constitué de quartz, feldspath et de mica noir ou biotite
- Le gabbro : roche basique constituée de feldspath, pyroxène et
amphibole
- La syénite roche basique ne contenant pas de quartz
- La diorite : roche sombre contenant moins de silice
- Les péridotites : roche ultrabasique constituée d’olivine, pyroxène et
parfois d’amphibole.
III – LES ROCHES SEDIMENTAIRES
Une roche sédimentaire est une roche qui provient de la
décomposition d’une roche préexistante et qui est déposée en un autre
endroit par des agents naturels de transport (eau de ruissellement, vent)
1° - Genèse des roches sédimentaires
- Origine détritique : elles proviennent des roches préexistantes par
détérioration : sable, grés, argile.

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- Origine chimique : résultent de la précipitation des substances
solubles : sels de cuisine, sel gemme
- Origine organique : résultent de la transformation des substances
organiques : pétrole, houille
2° - Formation
On distingue 4 étapes dans la formation des roches sédimentaires :
- Destruction des massifs
- Transport des éléments décomposés
- Dépôt des débris transportés
- Sédimentation : les sédiments déposés sont compactés sous l’action
de la pression pour donner une roche compacte et cohérente.

IV – LES ROCHES METAMORPHIQUES


Le métamorphisme est l’ensemble des modifications intervenant
dans la composition minérale et dans la structure d’une roche soumise à
des conditions de t° et de pression différentes de celles où s’est formée la
roche-mére.
1° - Conditions expérimentales
Par cuisson, on provoque une déshydratation de l’argile par
destruction des silicates d’alumine : on obtient de la terre cuite. Si on
augmente la t°, certains minéraux des argiles disparaissent alors que
d’autres apparaissent. A une t° de 1700°c, on obtient un matériau liquide
évoquant un magma granitique.
En soumettant les argiles à une t° de 665 à 670°c et à des pressions
de 2000 atms, la pression n’est pas atteinte mais les argiles se
transforment en roches entièrement cristallées La pression est ici un
facteur essentiel de réarrangement cristallin. A ces mêmes pressions, la
pression commence vers 700°c.
2° - Les conditions naturelles
2000 atms, pression utilisée dans les expériences est la pression
qui règne sous 700 à 800 m de sédiments.
On admet en moyenne une élévation de l’ordre de 1°c par 20 à 30
m. Les 700°c sont atteints à des profondeurs comprises entre 15 à 20 km.
3° - Le degré de métamorphisme
- Zone de basse pression et de faible t° : formation des schistes
- Zone de pression et de t° élevées : formation des micaschistes

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- Zone de pression et de t° très élevées : formation des gneiss
4° - Structure
Légende :
Mica Feldspath

Quartz

Micaschiste Gneiss
Les roches métamorphiques sont des roches constituées de
cristaux disposées en lits successifs ou feuillets : ce sont des roches dites
de structure cristallophyllienne.
5° - Les types de métamorphisme
- Métamorphisme régional ou d’enfouissement : se développe dans les
géosynclinaux
- Métamorphisme de contact ou d’auréole : intrusion magmatique
dans une série sédimentaire

Roches encaissantes
+++
++++
+++++ Cornéennes
Granite intrusif
Métamorphisme de contact
- Métamorphisme hydrothermal : lié à la circulation des fluides à t°
élevée en relation avec les massifs plutonique

6° - Les séries métamorphiques


Dans le métamorphisme, si la roche de départ est :
- Argile → schistes → micaschistes → gneiss
- Sable grés → quartzite
- Calcaire → marbre

V – LES TEMPS GEOLOGIQUES


La géologie sait très peu de choses sur ce qui s’est passé pendant
les 4 premiers milliards et le début du dernier milliard. Toute cette
immense période qui couvre près des 9/10è de l’histoire totale est groupé
sous le terme Précambrien ; le reste, soit 600 millions d’années est divisée
en 4 ères : Primaire, Secondaire, Tertiaire et Quaternaire.
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Eres Période Durée en millions d’années
Quaternaire Ere que nous vivons 1à2
Tertiaire Pliocène
Miocène Néogène 24
Oligocène
Eocène Nummulitique 45
Secondaire Crétacé 65
Jurassique 45
Trias 45
Primaire ou Paléozoïque Pernien 45
Carbonifère 80
Dévonien 50
Sélurien 100
Cambrien 100

Précambrien - 4400

CONCLUSION
Les roches peuvent être classée en 2 grands groupes :
- Les roches magmatiques ou roches endogènes dont le matériau
constitutif provient de la profondeur de la terre. Elles comprennent les
roches volcaniques ou éruptives et les roches plutoniques ou intrusives
- Les roches exogènes qui comprennent les roches sédimentaires
issues de la décomposition des roches préexistantes et les roches
métamorphiques qui résultent de la modification des roches préexistantes.

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CHAP 9 – LES FORMATIONS GEOLOGIQUES
DU CAMEROUN

OPO : - Localiser les unités lithologiques du socle sur la carte géologique du


Cameroun et déterminer l’âge et la nature pétrographique
- Reconstituer les grandes lignes de l’histoire géologique du Cameroun
- Localiser la ligne du Cameroun
- Identifier quelques massifs qui jalonnent la ligne volcanique du Cameroun

I – LA CARTE GEOLOGIQUE DU CAMEROUN


Voir planche en annexe : Tavernier 1° D page 351
II – LE SUBSTRATUM GEOLOGIQUE
1° - Les formations géologiques précambriennes
Les sédiments déposés dans de vastes géosynclinaux sont
traversés de roches intrusives et affectées par le métamorphisme général
suivi de plissements. Il en résulte de roches métamorphiques (gneiss,
micaschistes, …) et des roches magmatiques (granite) qui formez le socle
ou complexe de base au Précambrien
Exemple : Micaschistes à l’Est de Guider
2° - Les formations de l’ère Primaire
Il n’ y a pas eu de formations géologiques
3° - Les formations Secondaires
Lors de l’ouverture du Golf de Guinée et la séparation de
l’Amérique du Sud et de l’Afrique, il y a naissance des bassins

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sédimentaires de Douala et de Campo au Crétacé, du bassin de la
B énoué.
A la fin du Secondaire (Crétacé) et au début du tertiaire (Eocène),
les 1 ères manifestations volcaniques donnent des coulées qui recouvrent
le plateau de l’Adamaoua et les hauts plateaux de l’Ouest.
4° - Les formations tertiaires
Les éruptions volcaniques donnent naissance aux Monts
Cameroun, Manengouba, bamboutos, Mbapit, Kapsiki, Iles Annobon, Sao
Tomé et Principé qui forment la ligne (NE-SW) du Cameroun.
5° - Les formations quartenaires
Il y a dépôt des formations superficielles (sable, alluvions) dans le
bassin du Tchad et les bassins côtiers et poursuite des éruptions
volcaniques
CONCLUSION
Les continents sont constitués des roches endogènes,
sédimentaires et métamorphiques.
L’érosion peut les attaquer et les produits qui en résultent peuvent
subir le transport, puis le dépôt et une diagenèse. La roche
métamorphique ainsi formée peut subir le métamorphisme général qui
peut aller jusqu’au granite d’anatexie dont le magma peut arriver par le
biais du volcanisme à la surface de la terre. Ce matériel une fois à l’air
libre subit l’érosion et redonne des roches sédimentaires et le cycle
recommence.

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