Cours de réseaux et téléinformatique
Programme
Chap1 : généralités sur la transmission de données
Chap2 : architecture de réseaux
Chap3 : le modèle OSI
Chap4 : le modèle TCP/IP
Chap5 : réseau sans fils
Chap6 : protocoles de transmission
Bibliographie
1- Architecture des réseaux, Danield DROMARD
2- Les réseaux, Andrew TANENBAUM
Chap1 : Généralités sur la transmission de données
Introduction
Un réseau suppose plusieurs équipements informatiques (ordinateur fixe ou portable, divers
équipements électroniques, téléphones, assistant numérique personnel…) situé à distance les uns
des autres. La première chose à mettre en œuvre pour constituer le réseau est la transmission des
informations des informations d’un équipement à l’autre : ou utilise des supports de transmission. A
chaque nature de support correspond une forme particulière du signal qui s’y propage. Il faut
fabriquer les signaux grâce à l’équipement appelé modem (modulateur démodulateur). Les
techniques de transmission et l’interface entre ordinateur et modem sont normalisés pour assurer
l’interopérabilité des équipements.
I. Notion de signal
Nous appelons signal toute variable ou source d’informations évoluant en fonction du temps. Le
signal peut être une variation de tension, une impulsion lumineuse, une modulation d’une onde
électromagnétique, qui véhicule de l’information.
En communication de données, on distingue le signal analogique et le signal numérique.
1. Le signal analogique
Les informations voyagent sous forme d’ondes continument variable
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Il présente les caractéristiques suivantes :
Il oscille,
Son graphique de tension varie constamment en fonction du temps et peut être représenté
par une sinusoïde
Il est utilisé pour les télécommunications : téléphones, radio.
2. Le signal numérique
Il dispose d’un graphique de tension que l’on va définir comme sautillant. Il se rapproche d’une onde
carrée ou la tension passe quasi-instantanément d’un état de basse tension à un état de haute
tension
img
Il présente les caractéristiques suivantes :
T moment élémentaire (en seconde) : durée pendant laquelle le signal n’est pas modifié
Balance B : nombre d’état discernable utilisé par le signal
Rapidité de modulation R (en bauds) : nombre de moment élémentaire par seconde.
Le débit binaire D en bit/s
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II. Support de transmission
Il permet de transporter des données sous forme de signaux. Il existe deux types de supports :
Support avec guide physique
o Câble à paire torsadées
o Câble coaxial
o La fibre optique
Support sans guide physique
o Faisceau Hertzien
o Liaisons satellitaires
1) Les supports de cuivre
A. Le câble à paire torsadée
Il est constitué de paires de fils torsadés 2 à 2 chacune de ces paires étant isolés des autres. Il existe
en plusieurs catégories en fonction de l’épaisseur du cuivre. Catégorie 4 utilisé en téléphonie,
catégorie 5, 6, 6a, 7a utilisé en informatique. Il a une longueur de maximum 100m.
Img
UTP : Unshelded Twisted Pairs (paires torsadées non blindées)
STP : Shelded Twisted Pairs (paires torsadées blindées)
FTP : Foiled Twisted Pairs
SFTP : Shelded Foiled Twisted Pairs
Connecteurs :
o RJ11 pour les réseaux téléphoniques
o RJ45 pour les réseaux informatiques
B. Le câble coaxial
Il est constitué d’un fil de cuivre entouré d’un isolant flexible lui-même entouré d’une torsade de
cuivre ou d’un ruban métallique qui agit comme le second fil du circuit et comme protecteur du
conducteur intérieur
Cable coaxial fin ou thinnet max 200m
Cable coaxial épais ou thicknet au-delà de 500m
Connecteur BNC
2) Les supports optiques
La fibre optique permet de transporter un signal numérique. Le transport du signal se fait dans une
seule direction. Il existe deux types de médias fibre optique : la fibre monomode et la fibre
multimode.
La fibre monomode utilise comme source émettrice de lumière le laser, possède un seul brin de fibre
et peut porter le signal à des centaines de kilomètres.
La fibre multimode utilise comme source émettrice de lumière la LED (light emitting diode), possède
plusieurs brins de fil de cuivre et peut porter le signal sur 2 kilomètres
3) Les supports sans fil
Le signal est constitué d’ondes électromagnétiques, qui se propage dans l’atmosphère ou dans le
vide. Nécessité d’un émetteur et d’un récepteur pour communiquer.
Exemple : satellite, antenne parabolique, ordinateur portable, téléphone portable, radio…
III. Caractéristiques des supports de transmission
Il existe différents facteurs pouvant influencer la transmission du signal dans un support.
1- La bande passante
C’est la bande de fréquence dans laquelle les signaux sont convenablement transmis. La bande
passante d’un réseau, représente sa capacité, c’est-à-dire la quantité maximale de données pouvant
circuler en une période donnée sur le support (de réseau). Celle-ci se mesure en bit/s et correspond
au débit maximal de transmission d’un support. Le débit est la bande passante réelle mesurée à un
instant précis de la journée. Ce débit est souvent inférieur à la bande passante.
2- Affaiblissement ou atténuation
Perte de la force du signal. Ce problème est limitable par un bon choix des médias réseaux utilisés
3- Déformé (en amplitude, en phase)
4- Le bruit ou parasite
Le bruit peut être causé par des sources d’alimentation externe, des interférences
électromagnétiques ou encore des interférences de
La latence
Retard de transmission principalement dû au déplacement du signal dans les médias et à la présence
de composant électronique entre la source et la destination
La collision
Elle se produit lorsque deux ordinateurs utilisant le même segment de réseau émettent en même
temps. Les impulsions se mélangent détruisant ainsi les données
IV. Techniques de transmission du signal numérique
Un bloc d’informations est un élément binaire connu sous le nom de bit ou informations
1. Le circuit de données
C’est un entité capable d’envoyer ou de recevoir une suite de données binaires à un débit donné,
dans un délai donné et à un taux d’erreur dépendant du support utilisé
2. Le codage
a) Nature de l’information
L’information sur les supports numériques est discrète : série de bit (0,1). L’information à
transmettre(codée) peut se présenter sous plusieurs formes :
Texte : code ASCII, code EBCDIC
Images :
3. Notion de commutation
Commutation de circuit
Les informations ne peuvent être transmises que quand l’émetteur et le récepteur sont
physiquement relié pendant la durée de communication.
Exemple : le téléphone
Le message peut être transmis tel quel, on parle de commutation de message.
Le message peut être découpé en paquet et réassemblé à la destination. On parle de commutation
de paquet
4. Transmission parallèle et série
Sur une liaison série, un seul bit est transmis à chaque top d’horloge
1 bauds = 1 bit/s
Sur une liaison parallèle à n voie, n bits sont transmis à chaque top d’horloge (1 bauds = n bit/s)
5. Transmission synchrone et asynchrone
Transmission synchrone
L’émetteur et le récepteur disposent d’un même référentiel de temps réalisé par une horloge. Cette
référence détermine les instants de dépôt et de prélèvement de l’information. Tout information non
prélevé à temps est perdue.
Transmission asynchrone
Elle nécessite l’emploi d’un signal d’échantillonnage (START-STOP) pour indiquer au récepteur le
moment où les données doivent être prélevées.
Exemple : synchronisation établie à chaque caractère envoyé. Les caractères sont émis à des
intervalles quelconques car délimités par un bit START et par un ou plusieurs bit STOP
6. Modes de transmission d’un support de transmission
Mode simplex (unidirectionnel)
Exemple : la radio, la télévision
Mode Semi-duplex ou half duplex (bidirectionnel à l’alternat) : le rôle de a et b peut changer
Exemple : principe des talkies walkies, route à une voie
Mode full duplex (bidirectionnel simultané) : a et b peuvent émettre et recevoir en même
temps
Exemple : Route à double sens, communication dans les WAN
V. Transmission dans les réseaux
1) Transmission en bande de base
Caractéristiques :
Le signal est une somme de composantes sinusoïdales
Les composantes du signal sont dans la bande passante
ETCD = Codeur / décodeur ou adaptateur bande de base
Débits rapides et distances courtes
Plusieurs codages utilisés : codage numérique simple, codage numérique de non-retour à 0,
codage Manchester
Détection par répétition
Le message codé est un double exemplaire du message initial, le récepteur sait qu’il y’a eu erreur si
les exemplaires ne sont pas identiques. Certaines erreurs sont indétectables à l’exemple d’une même
erreur sur les deux exemplaires simultanément
Le contrôle de parité
Le poids de hamming d’un mot est le nombre de bit à 1 qu’il contient.
Un mot est pair (respectivement impair) si le poids de hamming des mots du code est pair (impair).
Le contrôle de parité est un code systématique dans lequel un bit (le bit de parité) est ajouté au mot
initial pour assurer la parité.
Exemple1 : m = 111010 _ bit de parité
m1 = 011011
Exemple2 : ASCII sur 7 bits transmettre EVA dans une transmission caractère
Code Mot codé(parité)
E 101000 1010001 1
1
V 011010 0110101 0
1
A 100000 1000001 0
1
Ce code est capable de détecter toutes les erreurs en nombre impair. Il ne détecte pas les erreurs en
nombre pair.
Parité longitudinale et transversale
C’est l’association d’un double codage de la parité. Le bloc de données est disposé sous une forme
matricielle [a, b]. On applique la parité paire sur chaque ligne et chaque colonne. On obtient une
matrice [a+1, b+1]
Correction d’erreur
Auto correction
Après détection d’une erreur, la redondance est suffisante pour permettre de retrouver le message
initial.
Exemple : la technique de correction par répétition. Le message codé est un triple exemplaire du
message initial, le récepteur suppose que le message initial correspond aux deux exemplaires qui
sont identiques.
Certaines erreurs détectées ne sont pas corrigibles, exemple d’une erreur différentes sur au moins
deux exemplaires.
Certaines erreurs sont détectées et mal corrigées. Exemple d’une même erreur sur deux exemplaires
simultanément
Correction par retransmission
Après détection d’une erreur, le récepteur demande à l’émetteur de retransmettre une nouvelle fois
le message codé.
Taux d’erreur
On mesure la qualité d’une liaison numérique par le taux d’erreur ou BER = Bit Error Rate
Te= nombre de bits erronés/nombre de bits transmis
Conclusion
Le mécanisme de base de protection contre les erreurs est :
La détection
L’autocorrection
La retransmission
Chap2 : Architecture d’un réseau
I. Généralités
1) Définitions
Un réseau informatique (réseau local) est un ensemble de moyens autonomes de calcul (micro-
ordinateur, station de travail ou autres) reliés entre eux pour s’échanger des informations et partager
des ressources matériels (imprimantes, scanner, espace disque) ou logiciels (programmes, fichiers,
bases données, …).
Un protocole est un ensemble de règles à observer pour une bonne communication dans le réseau
2) Objectifs du réseau
Le Partage des ressources : permet le partage de ressources tels que les fichiers, les
imprimantes, les applications…)
La communication : facilite la communication entre les utilisateurs en permettant l’échange
d’informations via les e-mails, la messagerie instantanée, les appels vidéos…)
L’accès à distance : permet aux utilisateurs d’accéder à distance aux ressources et aux
applications du réseau.
Sécurité des données : Garantir la sécurité des données en mettant en place des mesures de
protection tel que des pare-feu, des antivirus, des protocoles de sécurité…)
Gestion efficace des ressources : permet une gestion efficace des ressources en centralisant
la gestion des utilisateurs, des autorisations d’accès, des mises à jour logicielles,…