KEITA Mahamadou Sengou Thèse VétoAOT
KEITA Mahamadou Sengou Thèse VétoAOT
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ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES
(E.I.S.M.V.) DE DAKAR
Année : 2023 N° : ..
PREVALENCE DES PARASITOSES GASTRO-INTESTINALES DANS
LES PARCS DE LA ZONE PERIURBAINE DE BAMAKO (MALI)
THESE
Présentée et soutenue publiquement le Jour/Mois/Année à Heure devant la Faculté de
Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie de Dakar
Pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (DIPLÔME D’ETAT)
Par :
M. Mahamadou Sengou KEITA
Né le 05 Octobre 1999 à Bamako (Mali)
JURY
Président : Professeur de l’UCAD
Professeur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et
d’Odontologie de Dakar
Directeur et rapporteur de thèse : Monsieur Oubri Bassa GBATI
Maître de Conférences Agrégé à l’EISMV de Dakar
Membre : Professeur de l’EISMV
Maître de Conférences Agrégé à l’EISMV de Dakar
BP : 5077-DAKAR (Sénégal)
Tel : (00221) 33 865 10 08 Télécopie (221) 825 42 83
COMITE DE DIRECTION
LE DIRECTEUR GENERAL
Professeur Yalacé Yamba KABORET
LES COORDONNATEURS
Professeur Rianatou BADA ALAMBEDJI
Coordonnateur des Stages et des Formations Post-Universitaires
Professeur Ayao MISSOHOU
Coordonnateur de la Coopération Internationale
Professeur Mireille Catherine KADJA WONOU
Coordonnateur des Etudes et de la Vie Estudiantine
Professeur Oubri Bassa GBATI
Coordonnateur de la Recherche/Développement
Année Universitaire 2023-2024
I
II
III
DEDICACE
Je rends grâce à ALLAH le tout puissant d’avoir m’assisté et guidé tout au
long de mes études.
A ma chère et adorable mère, Makouta DANSIRA dite MAH : tu es ma
conseillère principale, mon idole, mon âme et ma source de motivation. Tu m’as
appris à être humble, courageux et déterminé. Je serai éternellement
reconnaissant envers toi d’avoir te sacrifier pour ma réussite dans les études.
Grace à votre bénédiction, vos conseils et bonne éducation, votre fils a pu
atteindre ce niveau dans les études. Je suis très fier de toi maman. Qu’Allah te
donne longue et heureuse vie.
A mon bien-aimé et regretté père, Feu Fily KEITA dit BOIA : tu as été
toujours un père exemplaire, ta vie est une leçon pour moi. Tu m’as toujours
conseillé et encadré tout au long de mes études. J’aurai aimé que tu sois là
aujourd’hui pour savourer ce moment si important pour moi. Tu es aujourd’hui
mon modèle et mon héros et ma source d’inspiration. Je suis fier de toi papa.
Que votre âme repose en paix.
A mes frères et sœurs de sang, Adama, Soungalo dit Vieux, Oumar, Demba,
Awa, Aminata dite Mama, Ibrahim dit Haba et Ali : vous avez toujours été
présent pour moi. Je vous remercie de vos soutiens et conseils tout au long de
mes études. Qu’Allah assiste et bénisse la fratrie KEITA.
A mon bien-aimé et regretté oncle, Moussa Fodé Kaba dit Kaou
DEMBELE : tu as été plus qu’un oncle pour moi. Tu m’as toujours soutenu
financièrement et moralement durant toutes mes études. Tu étais mon espère et
tu es aujourd’hui mon modèle. Dors en paix cher oncle.
A mon oncle Mamadou Noumouké SOW dit Tonton SOW et toute la famille
SOW : Merci pour vos conseils, votre amitié.
A mon ainé, Docteur Abdoul Kader BOUARE : Tu m’as toujours conseillé et
guidé tout au de mon parcours. Merci beaucoup cher ainé, qu’Allah te bénisse.
A mes futures femmes et mes futurs enfants : Vous avez été pour moi une
source de motivation pour moi durant tout mon parcours.
A mon grand maitre Professeur Bangali FOFANA de second cycle de
l’école fondamental de Maréna-Bafing : Tu as été l’un de mes meilleurs
maitres en Biologie, Mathématiques et physique-Chimie. Tu m’as pris les bases
de la science. Mes respects mon maitre.
IV
A mes amis d’enfance, Séko KEITA, Niama F DEMBELE, Babily D
DEMBELE, Konsing DANSOKO, Fadialla S DEMBELE, Maman Seydou
DIALLO : Merci pour vos soutiens et amitiés.
A l’école fondamentale de Maréna-Bafing : Merci pour la qualité de la
formation de base.
Au Lycée Djémé DAO de Souleymanebougou (LPDDS) : Merci pour la
qualité de la formation.
Au Lycée Baminata COULIBALY (LBAC) : Merci pour la qualité de la
formation.
A EISMV de Dakar : une école de formation vétérinaire d’excellence et
d’intégration africaine. Merci pour la qualité de la formation très enrichissante.
A tous mes amis et proches collaborateurs de l’EISMV, Mamoudou
TAHIROU El GARBA dit le commenso, Abdoul Kader MOUSBAHOU
MAMAN dit l’homme le chanceux, Alain Nebnoman ZONGO, Téophile
Fatogoma SANOU, Abdoulaye Djibrilla BIYOU dit Symbiote, Abou
Amadou SALL dit BRAZA ou Incapable, Alassane LY dit Incapable,
Amadou DJIGO et Mohamed Moussa SOW : Les moments des nuits
blanches dans les salles des facs resteront gravés dans nos mémoires. Merci pour
vos soutiens, collaborations et amitiés.
A la 50 ème promotion de l’EISMV de Dakar dite Promotion « Professeur
Yalacé Yamba KABORET » : je suis fier de faire partir de cette très belle
promotion. Merci pour les moments passés ensemble.
A mes promotionnaires maliens, Kadidiatou TOURE, Aichata WELE, Dr
Founè BERTHE et Assitan COULIBALY : Merci pour vos soutiens tout au
long de ma formation vétérinaire.
A mes ainés maliens de l’EISMV, les docteurs Souleymane TRAORE,
Mariam TRAORE, Gaoussou DOUMBIA, Mahamane COULIBALY,
Samba DAOU, Hamidou TESSOUGUE, Ouassa COULIBALY, Amadou
dit Baba TRAORE, Cheick Ahmadou DOUCOURE : Merci pour vos sages
et éclairés conseils.
A mes cadets maliens de l’EISMV, Awa BERTHE, Seydou Yiriba
CAMARA, Moustapha KOITE, Modibo COULIBALY, Mariam DIAKITE
dite DIMA, Amadou BERTHE, Abdoulaye SY, Kany SANGARE et
Mariam KONATE : Bon courage à vous pour le reste de la formation. Que ce
modeste travail vous sert d’inspiration.
V
A mes amis de Dakar, Amadou SANKARE dit ABBA, Bah TRAORE dit
Bah le Grand, Ibrahim MANE dit BROWMAN : Merci pour vos soutiens.
A mes amis au Mali, Bréhima DIARRA, Soumaila BAGAYOKO,
Massaoudé COULIBALY et Moussa BAGAYOKO : Merci pour vos soutiens
pour la réalisation de ce travail.
A la communauté tchadienne de l’EISMV : Merci pour votre amitié.
A toute la communauté nigérienne de l’EISVM : Merci pour votre fraternité.
A toute la communauté burkinabè de l’EISMV : Merci pour votre intégrité.
A toute la communauté malienne de l’EISMV : Merci pour votre solidarité.
A toute la communauté ivoirienne de l’EISMV : Merci pour votre
collaboration.
A l’AEVMD (Amicale des Etudiants Vétérinaires Maliens de Dakar) : Pour
ses soutiens inlassables.
A l’AEVD (Amicale des Etudiants Vétérinaires de Dakar) : Merci pour tous.
A vous tous, si nombreux que je n’ai pas cité, sachez que ce travail est aussi le
vôtre.
VI
REMERCIEMENTS
Nos remerciements les plus sincères vont :
A la Direction de l’EISMV et l’ensemble du corps professoral de l’EISMV de
Dakar pour leur disponibilité et la qualité de l’enseignement dispensée ;
Au Directeur Général de l’EISMV de Dakar, Pr Yalacé Yamba KABORET.
Au Pr Oubri Bassa GBATI, pour avoir accepté diriger ce travail. Sincères
remerciements pour vos précieux conseils et votre disponibilité si paternelle.
Au Dr Kacou Marial N’DA, pour ses soutiens et ses conseils pour la réalisation
de ce travail.
A tout le personnel de la scolarité et de l’administration de l’EISMV.
Au Dr Amadou Ousmane TRAORE, pour tous les apports effectués pour la
perfection de ce document. Merci pour l’encadrement et les différents conseils.
Au Directeur général de Laboratoire Centrale Vétérinaire (LCV) de Bamako, Dr
Boubacar Madio dit Aladiogo MAIGA.
Au Dr Chaka TRAORE, Chef de service, diagnostic et recherche de LCV.
A M. Cheick Amadou Tidiani DIAKITE Attaché de recherche Responsable
au Laboratoire d’Helminthologie (LCV), qui a fait preuve de rigueur et de
disponibilité à mon égard.
A M. Abdoulaye Aziz FOFANA, agent au Laboratoire d’Helminthologie
(LCV), pour la qualité de l’encadrement.
A tout le personnel de Laboratoire d’Helminthologie du LCV.
Au Ministère de l’Elevage et de la Pêche du Mali.
Au PRAPS-MALI, pour le financement de mes études.
A la DNSV du Mali. Sincères remerciements et profonde gratitude.
A mon pays d’accueil, la République du Sénégal.
A ma chère patrie, la République du Mali.
Et à tous ceux qui, de près ou de loin, d’une manière ou d’une autre, ont
contribué à la réalisation de ce travail.
VII
A NOS MAITRES ET JUGES
A notre Maître et Présidente de jury, un Professeur de l’UCAD,
Nous sommes très touchés par l’honneur que vous nous faites en acceptant
présider ce jury de thèse. Nous avons été émus par l’enthousiasme avec lequel
vous avez répondu favorablement à notre sollicitation.
Trouvez ici l’expression de nos sincères remerciements et de notre profonde
gratitude.
A notre Maître et Rapporteur de thèse, Monsieur Oubri Bassa GBATI,
Maître de Conférences agrégé à l’EISMV de Dakar,
Vous avez accepté cordialement d’encadrer et de diriger ce travail avec rigueur
scientifique, malgré vos multiples occupations. Votre modestie, vos qualités
humaines et scientifiques imposent respect et admiration à votre égard.
Trouver ici, l’assurance de notre éternelle reconnaissance et de nos sincères
remerciements.
A notre Maître et juge, un professeur de l’EISMV de Dakar,
Maître de Conférences agrégé à l’EISMV de Dakar,
En acceptant avec beaucoup d’amabilité de siéger dans notre jury de thèse, vous
rajoutez en nous la grande admiration que nous vous portons. Votre simplicité et
surtout vos qualités d’homme de science nous inspirent. Mes Sincères
remerciements.
A notre maître et encadreur de thèse, Docteur Kacou Martial N’DA,
Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche à l’EISMV de Dakar.
Vous avez su guider ce travail avec une rigueur scientifique malgré́ vos
occupations multiples. Votre amour du travail bien fait et votre détermination
ont réveillé́ en nous le défi de nous surpasser pour nous rendre compte de nos
capacités infinies. Mes sincères remerciements.
A notre Maître et Co-Directeur de Thèse, Docteur Amadou Ousmane
TRAORE, PDG CIFDP-SARL, vétérinaire à Bamako.
Vous avez
« Parsu délibération,
guider sur le terrain, le travail
la Faculté que nous présentons
de Médecine, aujourd’hui.
de Pharmacie et Je
vous remercie de toutet cel’Ecole
d’Odontologie que vous avez fait.
Inter-Etat des IlSciences
est rareetdeMédecine
rencontrer des
personnes aussi dévouées
Vétérinaires de Dakaret dignes de confiance.
ont décidé que lesMes sincèresémises
opinions remerciements.
dans
les dissertations qui leurs sont présentées, doivent être
considérées comme propres à leurs auteurs et qu’elles
VIII
n’entendent leur donner aucune approbation ni improbation »
SIGLES, ACRONYMES ET ABREVIATIONS
% : Pourcent
> : Supérieur
> : Inférieur
μm : Micromètre
al. : Collaborateurs
APESS : Association pour la Promotion de l’Élevage au Sahel et en Savane
CDC : Centers for Disease Control and Prevention
CEDEAO : Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CIFDP SARL : Centre International de Formation et Diffusion de Productions
Pastorales.
DNPIA : Direction Nationale des Productions et des Industries Animales
DNSV : Direction Nationale des Services Vétérinaires
EISMV : École Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires
FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
g : gramme
h : Heure
IER : Institut d’Économie Rurale
IPR-IFRA : Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche
Appliquée
INSTAT : Institut National de la Statistique
j : Jour
l : Litre
LCV : Laboratoire Central Vétérinaire
m : Mètre
IX
mm : Millimètre
ml : Millilitre
ME : Ministère de l’élevage
MEF : Ministère de l’économie et des finances
OIE : Organisation Mondiale de la Santé Animale Agricoles
OPG : Œuf Par Gramme
p : Page
PRAPS : Projet d’Appui pour le Pastoralisme au Sahel.
PIB : Produit Intérieur Brut
PO : Pour On
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
SC : Sous Cutanée
x : Multiplication
X
LISTE DES FIGURES
XI
LISTE DES TABLEAUX
XII
SOMMAIRE
XIII
XIV
INTRODUCTION
1
Le Mali, situé en Afrique de l'Ouest, s'étend sur une superficie de 1 241 238 km²
et abrite une population d'environ 22 395 485 habitants (INSTAT, MEF, 2023).
Son climat est de type tropical sec et se caractérise par trois principales zones
agro-climatiques : la zone soudanienne au sud, la zone sahélienne au centre et la
zone saharienne au nord. Le pays est traversé par deux (2) fleuves importants, à
savoir le fleuve Niger et le fleuve Sénégal.
Dans l'économie nationale du Mali, l'élevage occupe une place de premier plan
en raison de sa double contribution essentielle. D'une part, il répond aux besoins
des populations en produits animaux, et d'autre part, il joue un rôle significatif
dans le PIB du pays. Le Mali étant principalement orienté vers
l'agropastoralisme, l'élevage représente la principale source de subsistance pour
plus de 30% de la population malienne. Les chiffres parlent d'eux-mêmes :
l'élevage contribue à hauteur de 13,6% au PIB du pays, soit environ un quart de
la production du secteur rural (24%). De plus, il représente environ 80% des
revenus des populations rurales, ce qui témoigne de son importance cruciale
pour leur bien-être. Enfin, il joue également un rôle majeur dans les recettes
d'exportation du Mali, en contribuant à près de 20% de ces revenus (INSTAT,
2017).
Le Mali se démarque dans l'espace UEMOA en occupant la première place en ce
qui concerne le cheptel national, et il occupe la deuxième place au sein de
l'espace CEDEAO. L'estimation actuelle de l'effectif du cheptel national se
chiffre à 12 848 696 bovins, 21 149 809 ovins, 29 201 079 caprins, 607 786
équins, 1 190 567 asins, 1 291 233 camelins, 88 262 porcins et 54 703 373 sujets
de volailles (DNPIA, 2021). Malgré l'ampleur numérique de ce cheptel, la
couverture des besoins en produits carnés au Mali demeure relativement faible,
s'élevant à environ 12 kg de viande par an et par habitant (COULIBALY,
2013). Cela se compare à la moyenne mondiale de 42,9 kg par habitant (FAO,
2014).
Les pouvoirs publics ont la responsabilité de veiller à la satisfaction des besoins
de la population, qui sont en constante croissance, suivant la tendance mondiale.
La demande en viande augmentera de 73% et celle en lait de 58% entre 2005 et
2050 (FAO, 2011). Ainsi, pour atteindre l'autosuffisance alimentaire au Mali, il
est essentiel de développer considérablement le secteur de l'élevage. Cela
2
implique de relever le défi d'accroître la production animale tout en surmontant
les contraintes liées à la production de viande et de lait.
L'élevage périurbain joue un rôle crucial dans l'approvisionnement des grandes
villes du Mali en produits d'origine animale, d'autant plus que la population
urbaine ne cesse de croître, engendrant des besoins toujours plus importants.
Cependant, la santé du bétail est confrontée à diverses contraintes, notamment
les parasitoses gastro-intestinales, les problèmes alimentaires et
environnementaux, qui entravent les rendements et ont un impact négatif sur la
productivité des animaux. Pour répondre aux exigences croissantes, il devient
donc primordial de surmonter ces défis sanitaires afin de maximiser les
rendements de l'élevage au Mali.
Les défis liés à la santé animale et à la santé publique demeurent des enjeux
perpétuels pour le Mali. Bien que la peste bovine ait été éradiquée dans le pays,
d'autres maladies continuent de sévir et représentent des menaces importantes
pour le cheptel. Parmi ces maladies figurent la péripneumonie contagieuse
bovine (PPCB), la peste des petits ruminants (PPR), les pasteurelloses, les
charbons, la fièvre aphteuse (FA), la dermatose nodulaire contagieuse bovine
(DNCB), la rage, la fièvre de la vallée du Rift, la maladie de Newcastle, la
variole aviaire, la maladie de Gumboro et la bronchite infectieuse. Ces
affections représentent une véritable menace pour la santé et le bien-être du
cheptel du Mali.
Pour surmonter ces défis, des mesures de prévention, de contrôle et de
surveillance des maladies animales doivent être mises en place de manière
proactive. Cela implique une collaboration étroite entre les autorités vétérinaires,
les éleveurs et les professionnels de la santé animale pour assurer la santé et la
sécurité des animaux, ainsi que pour prévenir la transmission de maladies
potentiellement dangereuses pour la santé publique. Une gestion efficace de ces
problèmes de santé animale est essentielle pour garantir la pérennité du secteur
de l'élevage au Mali et pour protéger la santé des populations qui dépendent des
produits animaux pour leur subsistance.
Les études menées sur les pays en voie de développement révèlent que les
maladies animales, notamment les parasitoses, entraînent chaque année un taux
de mortalité d'environ 18% au sein du cheptel des agropasteurs pauvres. Face à
cette problématique, le Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) joue un rôle
essentiel en réalisant plusieurs centaines d'analyses annuelles sur les maladies
3
animales graves, dont les parasitoses, pour le compte du Ministère de l'Élevage
(ME, LCV, 2015).
Grâce aux analyses effectuées par le LCV, il devient possible de diagnostiquer
et de surveiller l'incidence des maladies animales, y compris les parasitoses,
permettant ainsi aux autorités vétérinaires et aux éleveurs de prendre des
mesures appropriées pour prévenir et contrôler la propagation de ces maladies.
Ce travail de dépistage et de suivi est d'une importance capitale pour protéger la
santé des animaux, assurer la sécurité alimentaire et soutenir la subsistance des
agropasteurs vulnérables dans le pays. Les parasitoses gastro-intestinales
entraînent d'importantes pertes pour les éleveurs, notamment en termes
d'amaigrissement du bétail, de baisse de la production de lait et de mortalité chez
les jeunes animaux. Ces pertes économiques liées aux parasitoses ont été
estimées à plus de 760 millions de dollars US (YARO et al., 2019), soulignant
l'impact considérable de ces maladies sur l'élevage au Mali. Les maladies
parasitaires en général constituent un sérieux problème pour l'accroissement de
la production et de la productivité du bétail au Mali (CAMARA et al., 2018).
Le District de Bamako étant la plus grande zone de consommation des produits
animaux, il est donc important de faire des études pour connaitre et documenter
les problèmes actuels qui piétinent l’élevage dans cette zone et ses périphéries.
Notre étude a pour principal objectif d’estimer la prévalence des parasitoses
gastro-intestinales des bovins dans la zone périurbaine de Bamako. Pour
atteindre cet objectif général, trois (3) objectifs spécifiques ont été retenus. Il
s’agissait de :
Déterminer les différents types de parasites gastro-intestinaux chez les
bovins ;
Déterminer la prévalence globale des parasitoses gastro-intestinales ;
Et évaluer le niveau d’infestation des bovins dans les parcs du périurbain
de Bamako.
Notre travail est subdivisé en deux (2) parties :
La première partie est une synthèse bibliographique qui est consacrée aux
connaissances sur l’élevage bovin au Mali et les principales parasitoses
gastro-intestinales des bovins ;
La seconde partie est consacrée à notre étude expérimentale sur la
prévalence des parasitoses gastro-intestinales des bovins.
4
PREMIERE PARTIE :
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
5
CHAPITRE I : L’ELEVAGE BOVIN
AU MALI
6
I. Élevage bovin au Mali
I.1. Importance de l’élevage bovin au Mali
L'élevage occupe une place centrale dans la vie des Maliens, représentant la
principale source de subsistance pour plus de 30% de la population du pays. Ses
contributions économiques sont significatives, avec 13,6% du PIB, 24% de la
production du secteur rural, environ 80% des revenus des populations rurales et
près de 20% des recettes d'exportation (DNSV, 2019).
Le cheptel a une valeur culturelle et sociale importante, étant souvent le résultat
d'un héritage familial ou d'efforts personnels. Les éleveurs tirent également un
prestige social considérable de leur cheptel (ANGUINZE-YEGBIA, 2018).
Dans l'économie malienne, les bovins jouent un rôle essentiel. Le cheptel fournit
des revenus monétaires aux ménages ruraux et représente souvent l'élément
central de la sécurité alimentaire, nutritionnelle et des moyens de subsistance des
populations rurales défavorisées. Les bovins fournissent du lait et de la viande
pour l'alimentation humaine, de la force de travail pour l'agriculture, ainsi que de
la fumure organique pour les cultures. Le secteur de l'élevage est considéré au
Mali comme un moteur de croissance économique durable, créant des emplois,
des revenus et générant des devises (BAGAYOKO, 2016). Il joue un rôle clé
dans la promotion du développement économique du pays et contribue
activement à la subsistance des populations rurales en leur fournissant des
ressources essentielles pour leur bien-être.
I.2. Races bovines élevées au Mali
Les races bovines élevées au Mali appartiennent aux deux (2) espèces :
Bos taurus ou Taurin
Bos indicus ou Zébu
La reproduction entre ces deux espèces a conduit à des descendants sans bosse,
qui restent indéfiniment fertiles entre eux, conservant ainsi leurs caractéristiques
distinctes et se comportant donc comme des métisses plutôt que comme des
hybrides.
7
I.2.1. Zébus
Zébu Maure
Le zébu maure est répandu au centre du Mali, notamment dans les environs des
grandes villes de la zone soudanienne. Cette race de zébu est appréciée pour ses
capacités laitières et est également reconnue pour être un grand marcheur et un
excellent porteur (DIARRA, 2015).
8
Figure 2 : Vache zébu Touareg
Source : (TRAORE, 2020)
Zébu Azawak
Le zébu azawak est principalement présent dans le cercle d'Ansongo et la région
de Ménaka. Cette race de zébu est réputée pour être la plus grande productrice
de lait en Afrique de l'Ouest (DIARRA, 2015).
9
Figure 4 : Vache zébu peulh soudanais
Source : (TRAORE, 2020)
• Zébu Peulh du Macina
La race comprend différentes sous-variétés et est principalement présente dans
la région de Mopti.
10
Figure 6 : Taureau zébu peulh Sambourou
Source : (TRAORE, 2020)
• Zébu Peulh sénégalais ou Gobra
Le zébu Gobra est principalement présent dans le nord-ouest du Mali
(HIMEIDOU, 2015). Les taureaux adultes de cette race pèsent généralement
entre 400 et 500 kg, tandis que les vaches pèsent environ 300 à 325 kg. En ce
qui concerne leur production laitière, les zébus Gobra produisent en moyenne
entre 450 et 500 kg de lait pendant une période de lactation d'environ 180 à 250
jours (DIARRA, 2015).
11
trypanotolérante, ce qui signifie qu'elle est résistante aux maladies causées par
les parasites trypanosomes. En ce qui concerne ses qualités bouchères, cette race
présente une aptitude appréciable, avec un rendement de carcasse allant de 45 à
50% (DIARRA, 2015).
12
Figure 9 : Métisse Holstein
Source : (TRAORE, 2020)
13
manière sporadique, et leur alimentation est fortement dépendante des variations
climatiques (ANGUINZE-YEGBIA, 2018).
I.3.2. Elevage semi-intensif
L'élevage semi-intensif, qui se concentre principalement sur l'embouche bovine,
est principalement pratiqué en périphérie des centres urbains. Malgré une
croissance continue, cette pratique ne représente qu'environ 20% de l'offre totale
de produits animaux et de bétail sur le marché (APESS, 2014).
I.3.3. Elevage intensif
Il est principalement développé dans les zones urbaines, périurbaines, et certains
villages (BAGAYOKO, 2015). Ce type d'élevage est caractérisé par une gestion
méticuleuse des animaux, où leur potentiel est pleinement exploité grâce à un
suivi sanitaire rigoureux et à une alimentation contrôlée et équilibrée
(ANGUINZE-YEGBIA, 2018). Les aliments utilisés proviennent du marché ou
de grandes surfaces de production telles que les cultures fourragères, les sous-
produits agro-industriels, ou les céréales, pour nourrir les animaux de races
exotiques pures ou leurs métisses (HIMEIDOU, 2015).
I.4. Effectif du cheptel bovin au Mali
En 2021, le cheptel national comptait environ 12 848 696 bovins, une
augmentation significative par rapport à l'effectif de 9 721 328 bovins enregistré
en 2012. La répartition de la majorité de ces bovins est principalement observée
dans les régions de Mopti, Sikasso et Koulikoro, représentant respectivement
27,64 %, 15,74 % et 14,16 % du total (DNPIA, 2021). L’effectif du cheptel
bovin est donné dans le tableau I.
14
Tableau I : Effectifs du cheptel bovin par région
Régions Bovins Répartition en (%)
Kayes 1 350 836 10,51
Koulikoro 1 819 948 14,16
Sikasso 2 021 751 15,74
Ségou 1 430 747 11,14
Mopti 3 551 543 27,64
Tombouctou 1 283 530 9,99
Gao 1 093 319 8,51
Kidal 90 041 0,70
Ménaka 134 949 1,05
Taoudenit 29 939 0,23
Bamako 42 094 0,33
Total en 2021 12 848 696 100
Source : (DNPIA, 2021)
I.5. Contraintes de l’élevage au Mali
Au Mali, l'élevage fait face à plusieurs défis qui limitent l'augmentation de la
productivité du cheptel. Ces contraintes sont principalement liées à la santé
animale, à l'alimentation et à la zootechnie.
I.5.1. Contraintes zootechniques et nutritionnelles
Au Mali, l'élevage est caractérisé par un faible niveau de productivité en viande
et en lait, ainsi qu'un potentiel génétique limité des races animales. Cette
situation est exacerbée par une alimentation insuffisante causée par la
diminution des pâturages naturels, une forte compétition pour la gestion des
terres agro-sylvo-pastorales et la rareté des points d'eau semi-permanents. Les
espaces de parcours naturels sont de plus en plus réduits en raison de
l'augmentation de la population et de l'urbanisation, ce qui favorise l'expansion
de l'agriculture et des zones d'habitat (HIMEIDOU, 2015).
15
En outre, le manque de professionnalisation des éleveurs aggrave la situation
(SIMAGA, 2017).
I.5.2. Contraintes sanitaires
Les problèmes liés aux maladies animales constituent certainement l'un des défis
les plus importants auxquels l'élevage au Mali doit faire face. Ces maladies
entraînent des pertes de bétail, une dégradation de la qualité des peaux et des
cuirs, une réduction de la production et une diminution des revenus des éleveurs
(SIMAGA, 2017). La situation zoo-sanitaire du Mali est marquée par la
présence de certaines maladies infectieuses, parasitaires et métaboliques qui
affectent la production laitière (HIMEIDOU, 2015).Certaines maladies, telles
que les trématodoses, cestodoses et nématodoses, persistent. Des foyers de
péripneumonie apparaissent périodiquement dans certains élevages. En plus de
ces grandes épidémies, les maladies parasitaires, tant internes qu'externes,
affectent principalement les jeunes animaux et entraînent chez eux une mortalité
élevée. Toutes ces maladies, en raison d'une couverture vaccinale insuffisante et
de l'absence d'un déparasitage systématique, provoquent une baisse de la
productivité chez les animaux (TRAORE, 2017).
16
CHAPITRE II : PARASITOSES
GASTRO-INTESTINALES DES
BOVINS
17
II. Nématodoses des bovins
II.1. Strongyloses bovines
Les strongyloses digestives des bovins sont des infections parasitaires causées
par la présence et le développement de strongles dans la paroi ou la lumière de
la caillette, de l'intestin grêle et du gros intestin (CHARTIER et al., 2000a).
Ces infestations peuvent être contractées en pâturage ou sur des sols boueux et
se manifestent par des troubles digestifs et sanguins entraînant des baisses de
production (lait, viande) (ZINSSTAG, 1998). Les strongyloses gastro-
intestinales des bovins sont des affections présentes dans le monde entier
(KAUFMANN, 1996).
Ces infestations parasitaires sont principalement répandues dans les régions
chaudes et humides de l'Afrique tropicale. Elles affectent généralement les
animaux en pâturage et présentent un caractère saisonnier (CHARTIER et al.,
2000a ; NGOLE et al., 2003).
L'effet pathogène de ces infestations varie en fonction de l'espèce parasitaire, du
stade de développement et de l'intensité de l'infestation. Cliniquement, cela se
manifeste par une diarrhée persistante, qui peut sembler contagieuse, ainsi
qu'une anémie chronique ayant des répercussions plus ou moins sévères sur l'état
général de l'animal.
Etiologie :
Les strongyloses sont provoquées par les Strongylida, qui sont une vaste classe
de nématodes comprenant de nombreuses espèces appartenant à trois (3)
familles distinctes : les Ancyclostomatidés, les Strongylidés et les
Trichostrongylidés (CHARTIER et al., 2000a). Le tableau II répertorie les
principales familles et espèces de strongles digestifs que l'on retrouve dans les
zones tropicales africaines.
18
Tableau II : Principales espèces de strongles gastro-intestinaux des bovins
H.contortus
Ostertagia O.ostertagi
Trichostrongylus T. axei
Nematodirus Nematodirus sp
O. venulosum
20
Figure 12 : Cycle parasitaire des strongles digestifs
Source : (GDS, 2019)
L’infestation de l’hôte par les L3 débute par le dégainement, qui s’opère dans la
portion du tube digestif qui précède le segment où s'établissent les adultes
(HERTZBERG et al., 2002).
Le dégainement s’opère en trois étapes successives :
• La formation d’un anneau dentelé dans la partie antérieure de la gaine ;
• La digestion et la séparation de la coiffe du reste de la gaine ;
• La sortie de la L3 (ROGERS et al., 1963).
21
Les infestations par les nématodes gastro-intestinaux montrent des fluctuations
saisonnières qui sont dues aux variations de contamination du pâturage par les
animaux parasités, mais également, aux variations saisonnières qui influent sur
le développement des œufs en L3 et sur la survie des L3 sur le pâturage
(O’CONNOR et al., 2006).
En zones tropicales, deux pics d’infestations existent : le premier après la reprise
des pluies et le second après une longue période de saison sèche (CHARTIER
et al., 2000b).
Les niveaux d’infestation des bovins dépendent du niveau d’excrétion des œufs,
de la survie, et du développement des L3 ainsi que de l’intensité de
l’exploitation des pâturages.
Symptômes
Les symptômes des strongyloses gastro-intestinales sont ceux d’une maladie
chronique avec deux syndromes majeurs : un syndrome digestif et un syndrome
anémique. Ces deux syndromes sont plus ou moins associés, ou bien peuvent
prédominer, suivant les espèces parasites en cause.
Le syndrome anémique prédomine dans le cas des espèces hématophages :
Haemonchus, Bunostomum, Agriostomum, Gaigeria. On observe alors :
- des manifestations d’anémie : les muqueuses sont blanches, décolorées, et
le nombre des hématies est fortement diminué ;
- des troubles généraux, avec amaigrissement, faiblesse, essoufflement,
mauvais état de santé de la peau (peau et poils sont secs).
Le syndrome digestif, entérique, domine lorsque les autres espèces sont en
cause. On observe :
- de l’irrégularité de l’appétit, avec parfois du pica ;
- de la diarrhée. Cette diarrhée est liquide, abondante, elle souille le train
postérieur. Dans le cas de l’oesophagostomose, cette diarrhée est verdâtre,
en particulier violente (en jet liquide) et prolongé.
Sur le plan économique, les strongyloses GI entrainent la baisse de
production aussi bien en quantité qu’en qualité. Elles sont également
responsables du retard de croissance chez les jeunes animaux (URQUHART
et al., 1996) et des baisses de production de lait (VENEZIANO et al., 2007)
observées chez les femelles laitières.
22
Les lésions
Les lésions sont celles d’une gastro-entérite, en général chronique, parfois aiguë.
Les lésions de l’oesophagostomose sont particulières et très caractéristiques.
Elles sont provoquées soit par Oesophagostomum radiatum chez les bovins. Il
s’agit de nodules de nature éosinophiles, siégeant surtout dans la paroi de
l’intestin grêle et quelquefois, en cas d’infestation massive, dans les autres
portions de l’intestin.
Diagnostic
Le diagnostic clinique de la strongylose gastro-intestinale est difficile, car les
signes ne sont pas jamais univoques. Lorsqu’on est en présence d’un sujet en
mauvais état général, anémie, diarrhée, il faut toujours avoir le réflexe de penser
à la strongylose gastro-intestinale. A plus forte raison faut-il y penser si l’on
observe les mêmes symptômes sur plusieurs animaux d’un même troupeau.
Lorsqu’on aura suspecté une strongylose gastro-intestinale, il faudra la
différencier d’avec :
- la sous-alimentation, qui n’entraîne qu’une baisse plus ou moins
importante de l’état général ;
- les entérites bactériennes banales, au caractère soudain ;
- l’entérite paratuberculeuse, qui se traduit par une forte diarrhée et une
anémie progressive, mais ne survient que par cas isolé.
II.1.1. Trichostrongylose
23
Quatre 4 espèces ont été identifiées chez l’homme : T. orientalis (qui est
considéré comme un parasite surtout humain) auquel s’ajoutent : T.
colubriformis, T.axei, et T.vitrinus (TLIGUI et al., 2005).
24
pas longtemps dans l’environnement. Les larves L3 sont ensuite ingérées par
l’hôte et évoluent en adultes. Période pré-patente : 25 jours (HÜE, 2014).
25
Des problèmes d’ordre digestif sont à craindre.
Trichostrongylose humaine
Etiologie :
Elle est due à des nématodes du genre Trichostrongylus. Bien qu’il s’agisse
principalement de parasites d’animaux, plusieurs espèces de Trichostrongylus
sont connues pour infecter les humains, notamment T. orientalis, T.
colubriformis, T. axei et T. vitrinus (TLIGUI et al., 2005).
Cycle de vie :
Le cycle évolutif est direct, débute par contamination de l’homme (et des autres
hôtes définitifs) suite à l’ingestion de larves infestantes avec les légumes ou les
fruits souillés par les excréments des herbivores domestiques vivant à proximité
des habitations humaines et des jardins potagers. Après l’ingestion, la larve
pénètre dans la sous muqueuse de l’intestin grêle y termine son évolution avant
de revenir dans la lumière intestinale et de pondre ses œufs.
Signe clinique :
Chez l’homme, l’infestation est le plus souvent modérée et asymptomatique ;
mais en cas de forte infestation, le malade présente une diarrhée, des douleurs
abdominales, des nausées, un amaigrissement et une anémie discrète, tous ces
signes sont associés à une hyperéosinophilie sanguine.
Traitement :
Le traitement de la trichostrongylose humaine est effectué avec un large spectre
de nématocides d’action (albendazole, mébendazole, médamine, pyrantel,
etc…).
II.2. Strongyloïdose
Etiologie
La Strongyloïdose est une helminthose intestinale due à la présence et au
développement de nématodes Rhabditida du genre Strongyloides dans les
galeries creusées dans l’épithélium glandulaire et dans la sous-muqueuse de
l’intestin grêle. L’espèce responsable chez les bovins est Strongyloides
papillosus (CHARTIER et al., 2000a).
Chez l’homme, la strongyloïdose (Anguillulose) est due à une infection à
Strongyloides stercoralis (CHELSEA et al., 2022).
26
Strongyloïdes papillosus est un ver microscopique de trois à quatre µm de long
ayant un cycle évolutif caractérisé par une alternance d’une génération sexuée
libre et une génération parthénogénétique parasite. Son œuf est caractéristique,
avec une forme sub-globulaire, une coque mince renfermant un embryon.
27
Figure 17 : Cycle parasitaire des Strongyloïdes
Source : (AGRIPEDIA, 2023)
Symptômes
Les symptômes des strongyloïdoses sont caractérisés par des troubles digestifs,
des troubles cutanés et cardiaques.
Les troubles digestifs sont avant tout une tonalité intestinale avec diarrhée
parfois discrète, parfois importante. Leur intensité dépend du degré
d’infestation, de l’âge des sujets et de leur état physiologique.
Elle se manifeste chez les jeunes animaux, par une dermatite pendant la phase
d’invasion, d’une toux associée à la phase de migration larvaire dans
l’organisme et une diarrhée plus ou moins importante durant la phase.
Les troubles cutanés sont en général discrets se traduisant par du prurit voire des
papules, et sont liés à la traversée des larves infestantes.
Les troubles cardiaques sont caractérisés par des morts subites (TAIRA et al.,
1991).
Lésions
Les lésions observables à l’autopsie sont celles d’une inflammation catarrhale de
l’intestin. Les parasites eux-mêmes ne sont visibles qu’à la loupe, sur un
grattage au bistouri de la muqueuse intestinale.
28
Chez l’homme
La strongyloïdose aiguë et chronique peut être asymptomatique.
Dans la strongyloïdose aiguë, la manifestation initiale peut être une éruption
érythémateuse prurigineuse au niveau du site où les larves ont pénétré dans la
peau. Une toux peut se développer lorsque les larves migrent à travers les
poumons et la trachée. Les larves et les vers adultes présents dans le tractus
gastro-intestinal peuvent provoquer des douleurs abdominales, une diarrhée et
une anorexie.
La strongyloïdose chronique peut persister pendant des années en raison de
l'auto-infection. Elle peut être asymptomatique ou caractérisée par des
symptômes gastro-intestinaux, pulmonaires et/ou cutanés. Les troubles gastro-
intestinaux comprennent des douleurs abdominales et une diarrhée et une
constipation intermittentes. Les tests de recherche de sang occulte dans les selles
peuvent être positifs, et dans de rares cas, une hémorragie gastro-intestinale
franche peut se produire (CHELSEA et al., 2022).
Diagnostic
Le diagnostic clinique est difficile. Le diagnostic de laboratoire se réalise par la
coproscopie. L’œuf de Strongyloides est assez caractéristique ; il a une coque
fine, et contient un embryon déjà formé, mobile. L’éclosion de cet œuf est
rapide dans les selles maintenues à la température ambiante ; dans ce cas, on
voit une larve se déplaçant librement au sein de la masse fécale.
Prophylaxie
Évitez de faire pâturer les animaux dans les zones les plus humides
(HÜE ,2014).
Traitement
Le seuil de traitement est de plus de 500 œufs par gramme de fèces (technique
de Mac Master). Ces parasites peuvent être éliminés par des traitements
vermifuges de type : Lévamisole et les Lactones macrocycliques (Ivermectine)
(HÜE ,2014).
II.3. Trichurose
29
Helminthose digestive dues à la présence dans le caecum (rarement
dans le colon), des mammifères domestiques (excepté, les chevaux),
de nématodes du genre Trichuris.
Etiologie
La famille Trichuridae est représentée par Trichuris vulpis, qui est l'espèce type.
Ce parasite présente une morphologie distinctive en forme de flagellé. Il a une
évolution directe et mesure entre 4 et 7 cm de longueur. Sa partie antérieure est
filiforme, tandis que la partie postérieure est plus épaisse, atteignant environ 1
mm de diamètre. Trichuris vulpis se localise dans le caecum, où il se fixe à la
muqueuse enfonçant sa partie antérieure (MAULEON et al., 1982).
Chez le mâle, l'appareil copulateur est localisé à l'extrémité du corps. Il est
constitué d'un spicule unique allongé entre 2 et 3 mm, et son enveloppe est
couverte de petites épines. Quant à la femelle, sa vulve se trouve à la jonction
entre la partie amincie et la partie dilatée de son corps. Lors de la ponte, ils
déposent des œufs de taille moyenne, à la coque épaisse et lisse, qui prennent
une forme étirée semblable à celle d'un citron, avec un bouchon polaire
proéminent à chaque pôle et une coloration brun orangé. Ces œufs ont une taille
d'environ 35 à 50 μm de longueur et 25 à 30 μm de largeur, chacun contenant
une cellule unique (BENGNET et al., 2004).
Chez l’homme, la Trichurose est due au Trichuris trichiura (CHELSEA et al.,
2022). Trichuris a été accusé chez l’homme de transmettre la fièvre typhoïde
(BUSSIERAS J. et CHERMETTE R., 1988) donc un agent de zoonose.
31
s’accompagner d’une diminution de la teneur du sang en hémoglobine (anémie
hypochrome).
De trouble généraux notamment un état fébrile.
De trouble de reproduction : impuissance ou infécondité qui disparait après
traitement de la parasitose.
Le plus souvent l’infestation ne provoque pas de symptômes aussi nets, dont les
seuls l’examen coproscopique ou l’autopsie d’un l’individu affecté peuvent
indiquer la véritable cause (EUZEBY, 1964).
Diagnostic
Le diagnostic clinique est difficile à cause de la confusion de manifestation avec
d’autres maladies. Seul la coproscopie en précisant les parasites en cause permet
d’établir un traitement efficace par la recherche de l’œuf est épais doté d’un
bouchon à chaque extrémité.
Le diagnostic nécrosique consiste à la recherche de Trichuris au cæcum et colon.
Traitement
Le traitement est à base de benzimidazoles et probenzimidazoles, d’ivermectine.
Prophylaxie
La prophylaxie des Trichuroses repose sur les règles générales de l’hygiène de
l’élevage (CHARTIER C. et al., 2000).
32
Fasciola gigantica est exclusivement tropicale mesure de 25 à 75 mm sur 3 à 12
mm. Les œufs pondus sont elliptiques volumineux à coque mince avec une
masse moruliforme à l’intérieur, formé par des cellules entourant le zygote. Les
oeufs sont operculés à l’un de pôle et de coloration jaunâtre. Dans le cas de
Fasciola gigantica ils mesurent de 175 à 190μm par 90 à 100μm (CIRAD,
2002).
33
Figure 21 : Cycle biologique de Fasciola gigantica
Source : (RANDRIANANTENAINA, 2014)
Symptômes
Durant la première phase, les symptômes sont inaperçus, l’animal sont toujours
sains et en bonne santé qui dure environ 4 à 13 semaines. Pendant la période de
prodrome c’est la période d’anémie de l’animal. On constate une diminution de
l’appétit. La fasciolose bovine est une maladie d’évolution chronique, pourtant
les principaux signes observés sont la diarrhée, l’ictère, l’anémie, l’anorexie,
l’amaigrissement et l’asthénie. La mort survient par épuisements en 5 à 6 mois,
la mortalité est surtout constatée en mars, avril et mai
(RANDRIANANTENAINA, 2014).
Lésions
Le foie est dure, fibreux. Les canaux biliaires sont dilatés et blancs souvent
calcifiés en tuyaux de pipe. La pression de doigt de chaque côté d’une section
transversale du foie fait sortir des douves de canaux biliaires (PAGOT et al.,
1971).
Diagnostic
Le diagnostic de la maladie est basé sur l’examen coproscopique à la recherche
des œufs des parasites dans les matières fécales en utilisant la méthode directe et
la technique d’enrichissement.
Traitement
34
Produit à base de Nitroxinil car il est actif aux vers immatures et adultes.
L’action de Nitroxinil touche à la fois le stade immature et adulte de Fasciola sp,
Dovenix®. Ivomec D à base d’Ivermectine et Clorsulon.
Prophylaxie
Sanitaire
Disperser les animaux sur un maximum de point d’eau. Il faut noter que toute
concentration massive de troupeaux autour d’un point d’eau est facteur de
contamination très puissant. Lutter contre le mollusque intermédiaire.
On propose pour faire de moyen écologique :
• le drainage de zone marécageuse,
• le faucardage des marais et de cours d’eau (c’est-à-dire la suppression de
la végétation des marais et de cours d’eau dans lesquels les mollusques se
réfugient),
• L’élevage et protection d’oiseaux aquatiques prédateurs de mollusque
(CHARTIER et al., 2000).
• Clôturer les zones humides à eau stagnante (abords des mares et des
étangs)
• Préférer l’abreuvement à l’auge et placer l’auge dans un endroit au sol
sain.
• Traitement systématique possible en fin d’hiver pour prévenir l’excrétion
et la contamination des pâturages, mais celle-ci peut être due aux
mammifère sauvages (HUGRON et al., 2005).
Médicale
Utilisation de douvicide systématique correspondant au climat(Trématode).
III.2. Paramphistomose
Cette helminthose digestive est due à la présence de trématodes appartenant à
l'ordre des Paramphistomatoidea et à la famille des Paramphistomidés. Les
agents des paramphistomoses appartiennent généralement au genre
Paramphistomum (douve du rumen) (DEYA–YANG, 2014).
Etiologie
Cette maladie est provoquée par la présence en grand nombre dans le rumen de
gros vers conique, gris-blanc ou grisâtre d’environ 1 à 3 cm. Il s’agit de
trématode Paramphistomidés du genre Paramphistomum. Les animaux
35
s’infestent en ingérant des métacercaires émises dans l’eau de boisson par des
mollusques aquatiques intermédiaires (RANDRIANANTENAINA, 2014).
36
Figure 23 : Cycle parasitaire de paramphistomum sp
Source : (GDS, 2019)
Symptômes
Forme aigue
• Diarrhée liquide noirâtre à verdâtre parfois striée de sang rouge vif
• Pas de réponse durable au traitement classique de diarrhée
• Amaigrissement en général plus marquée
• Cette forme peut être due à une primo infestation (copro-négative) ou à
une hypersensibilité lors de réinfestation (coproscopie positive).
Forme chronique
• Météorisation chronique généralement modérée
• Ramollissement des fèces
• Amaigrissement en général peu marqué
• Cette forme est due à la fixation des Paramphistomum qui gêne la
motricité de réservoir (HUGRON et al., 2005).
Diagnostic
37
Paramphistomum se trouve dans le pâturage à douve. Les signes cliniques
s’expriment généralement en fin d’automne ou de printemps mais on peut avoir
des cas à l’autre période.
Traitement
Le bithinolsulfoxiyde est actif à la dose de 40mg/kg. Il peut être choquant pour
des animaux en mauvaise état général (HUGRON et al., 2005).
Le clorsulon à 2mg/kg en combinaison avec l’Ivermectine à 0,2mg/kg étant
inefficace (ROLF et al., 1993).
L’hexaclozamide à la dose de 19mg/kg pendant 3 jours étaient efficaces contre
le coliphorum juvenil et adulte de Paramphistome (RANDY et al., 1999).
Prophylaxie
Le drainage de secteur (irrigue) et la destruction des mollusques par l’utilisation
des mollucides devraient être faits. Il a été prouvé que la vaccination avec la
larve irradiée de Paramphistomum microbothrium est un procédé efficace chez
les moutons, les chèvres et les bétails (HORAK, 1996).
Etiologie
Les coccidies sont des parasites très spécifiques, très bien adaptés à leur hôte, et
par-là même, rarement pathogènes. Chez les bovins, les espèces pathogènes sont
E. bovis et E. zuerni .La plupart des autres espèces ou bien ne sont pathogènes
que dans des circonstances particulières, ou bien ne le sont pas du tout (SOFFO,
2010).
38
Le genre Eimeria appartient à la classe de Sporozoasida, l’ordre de
Eucoccidiorida et la famille d’Eimeriidae (SCHNEIDER, 1875).
Les coccidies infestent rarement l’homme néanmoins ils sont responsables de
plusieurs types de coccidioses notamment la sarcocystose, l'isosporose, la
cryptosporidiose et la cyclosporose dues respectivement à Sarcocystis hominis,
Isospora belli, Cryptosporidium hominis et Cyclospora cayetanensis.
39
Figure 25 : Œuf de coccidie (Eimeria sp)
Source : (KEITA, LCV, 2022)
Cycle parasitaire
Les coccidies sont rejetées dans les fèces sous forme d’oocystes, elles vont
ensuite être ingérées par un hôte sensible. La contamination des animaux se fait
dans les premières heures de vie : il y a ensuite un temps séparant l’infestation,
et l’apparition des oocystes dans le milieu extérieur : la période prépatente qui
est de 14 à 21 jours.
La coccidiose est une maladie des jeunes, les adultes sont résistants, mais sont
aussi souvent des porteurs chroniques qui sont responsables de la contamination
des veaux. La gravité de la maladie dépend des conditions du milieu : tout stress
peut être un facteur déclenchant de la maladie. Chaleur, humidité et densité
animale sont des facteurs aggravant (BOUBET, GDS, 2021).
40
Figure 26 : Cycle parasitaire de Eimeria bovis
Source : (BOUBET, 2021)
Symptômes
Les coccidioses se manifestent dans les cas de faibles infestations le plus
souvent, par une crise diarrhéique qui dure 48 à 72h, puis tout rentre en ordre
sans aucune intervention. Et dans les cas sévères, par une diarrhée noire,
sanguinolente, visqueuse de plus en plus violente. Des jets de sang en nature ou
des caillots expulsés avec les excréments sont parfois observés. Dans ce cas, un
peu de fièvre apparaît. Des troubles nerveux ont été décrits, parésies, paralysies,
surtout chez les veaux. L’animal se déshydrate, s’épuise et, si l’on n’intervient
pas, la mort peut survenir dans un bref délai. (SOFFO, 2010).
Diagnostic
Une dysenterie brutale, chez un jeune en début de sevrage, constitue le signe
d’appel de la coccidiose. L’allure contagieuse de la maladie en l’absence
d’hyperthermie marquée, la tournure rapidement dramatique de la diarrhée
doivent faire suspecter fortement la coccidiose, qu’on ne pourra diagnostiquer
avec certitude que par l’examen des fèces (SOFFO, 2010).
Il importe pour poser un diagnostic, de connaître le nombre des ookystes
observés : il faut au moins 3000 ookystes au gramme de fèces pour que l’on
puisse parler de coccidiose maladie (on peut observer des quantités bien
supérieures : 10.000, 50.000, 100.000, 200.000 ookystes par gramme de fèces).
A l’autopsie, on recherchera, sur l’intestin, le contraste entre l’aspect
parfaitement sain de l’épithélium et de la muqueuse de la première partie de
l’intestin, avec celui, congestif, hémorragique, de l’iléon terminal et/ou cæcum
et du côlon (DEYA–YANG, 2014).
Traitement
Le traitement doit être institué dès qu’un cas a été reconnu dans un troupeau.
Les principaux coccidicides sont: l’Amprolium « Amprol », analogue structural
de la Thiamine, qui s’utilise en poudre ou en liquide, pour des traitements de 5
jours consécutifs et la diaphénylsulfone « Coccicid », utilisable soit par la voie
parentérale, soit per os, pour des traitements de 2 jours (SOFFO, 2010).
Prophylaxie
41
Le moyen de lutte le plus efficace contre la coccidiose est basé sur une règle
générale de l’élevage : l’hygiène des lieux de stabulation. Il faut proscrire le
séjour prolongé des jeunes sujets dans des enclos piétinés, humides, riches en
fumier et ombragés ; de même, il faut éviter les concentrations de troupeau sur
le même emplacement pendant des durées prolongées (SOFFO, 2010).
43
Solution de ZnCl2 436 1,3 Déforme les œufs de
parasites
Solution de saccharose 550 1,3 Onéreuse
Solution de ZnSO4 703 41,3 Déforme les œufs des
parasites
Solution de NaNO3 350 1,2 Ne concentre pas les
œufs de
trématodes
Solution 150g d’iodure de 1,4 Toxique et caustique
d’iodomercurate de mercure + 111g d’iodure
potassium de
potassium + 399 g d’eau
Source : (KAUFMANN, 1996)
Méthode qualitative avec enrichissement: Méthode de sédimentation
Le principe de cette méthode est la dilution du prélèvement dans une solution
aqueuse de densité inférieure à celle des éléments parasitaires afin de les
concentrer dans le culot du tube tandis que certains débris flottent. De plus, elle
permet d’obtenir dans le culot les œufs de toutes les espèces de parasites y
compris les plus lourds (comme les œufs de trématodes).
Méthode qualitative avec enrichissement: Méthode de Baermann
Le principe est d’extraire des larves vivantes de nématodes du prélèvement, en
utilisant leurs propriétés d’hygrotropisme positif et phototropisme négatif.
En effet, elles migrent des fèces vers un entonnoir rempli d’eau, où elles sont
concentrées, puis récoltées et analysées. La figure 27 présente le schéma du
montage de Baermann.
44
Elle consiste en une dilution des matières fécales au 1/15eme puis du comptage
du nombre d’éléments parasitaires contenus dans 0,30 ml de la suspension à
l’aide d’une lame de McMaster aussi appelée cellule de McMaster. Le seuil de
détection de cette méthode est de 50 OPG (HANSEN et al., 1994).
Présentation de la lame de McMaster
La lame de McMaster se compose de deux compartiments contigus séparés par
une cloison, chacun ayant un volume de 0,15 ml. Le plafond de chaque
compartiment est divisé en six cellules de 1,7 mm de largeur (CHARTIER et
al., 2000b). La figure 9 présente le schéma d’une Lame de McMaster.
45
-Facile parasitaires
-Rapide -Pas de mise en évidence des
-Faible coût œufs lourds pour des solutions
de densité < 1,3
- Peu adaptée à la recherche de
larves
Sédimentation -Facile -Longue
-Faible coût -Sensibilité moyenne (++)
-Recherche des œufs lourds
possible
Baermann -Adaptée à la recherche des larves -Ne s'applique qu'à la recherche
-Bonne sensibilité (+++) des
larves
-Longue
-Travailler obligatoirement avec
un prélèvement frais
Coproculture -Diagnose des strongles digestifs -Longue
par espèce -Diagnose délicate
-Travailler obligatoirement à
partir d'un prélèvement sans
agent de conservation (sauf
réfrigération)
46
infestation. La réalisation de la coproculture peut donc s’avérer indispensable
pour un diagnostic précis des strongles des ruminants. En ce qui concerne
Toxocara vitulorum, l’infestation est dite importante lorsque la coproscopie
dépasse 50.000 OPG (CHARTIER et al., 2000a). Le tableau VI catégorise les
niveaux des infestations par les strongles gastro-intestinaux des bovins.
Tableau VI : Catégorisation des niveaux d’infestation des strongles gastro-
intestinaux des bovins
Parasites Intensité de l’infestation (OPG)
Faible Modérée Forte
Infestation mixte 50-200 200-700 + de 700
Haemonchus sp 200 200-600 + de 600
Cooperia sp 200-300 300-2500 + de 2500
Trichostrongylus sp 50-100 100-400 + de 400
Source : (HANSEN et al., 1994; CHARTIER et al.,2000a)
Les résultats négatifs quant à eux ne permettent pas toujours de tirer une
conclusion pour différentes raisons :
- En cas de formes larvaires des helminthoses (oesophagostomose,
paramphistomose, cestodose et fasciolose), on n’observe aucun signe
coproscopique.
- En cas d’examen coproscopique chez les animaux ayant subi un
traitement anthelminthique récent (moins de 10 jours pour les animaux
traités aux benzimidazolés et au lévamisole et moins de 21 jours pour les
animaux traités à l’ivermectine).
- En cas de recherche d’œufs d’helminthes peu prolifiques tels que les
schistosomes (CHARTIER et al., 2000a).
- En cas de sensibilité réduite de la technique coprologique utilisée
(HANSEN et al., 1994).
En général, il n’existe pas de corrélation directe entre la valeur de l’OPG et le
nombre d’helminthes adultes présents chez un animal parasité (Kaufmann,
1996) sauf chez les jeunes animaux (HANSEN et al., 1994). En effet, le
développement de l’immunité interfère avec le niveau d’excrétion des œufs des
vers. Une faible valeur de l’OPG n’indique donc pas nécessairement une faible
47
infestation (KAUFMANN, 1996). Pour (HANSEN et al.,1994), la valeur de
l’OPG est influencée par :
- le nombre de parasites adultes présents dans le tube digestif,
- le degré d’immunité chez l’hôte,
- l’âge de l’hôte,
- l’espèce du parasite,
- le stade de la maladie,
- la consistance des matières fécales ,
- la parturition (post-parturient rise).
V.2. Contrôle des helminthoses gastro-intestinales des bovins
Pour contrôler les helminthoses gastro-intestinales, de nombreuses méthodes de
lutte existent. Quelle que soit la technique de contrôle utilisée, l’éradication
totale des parasites reste difficile, voire impossible et la réduction ou le maintien
de la charge parasitaire à des niveaux relativement faibles en vue d’améliorer les
productions restent l’objectif principal de toute stratégie raisonnable de lutte
contre les parasites des bovins (CHARTIER et al., 2000a).
L’usage des anthelminthiques, qui est la méthode de contrôle la plus pratiquée,
présente des limites évidentes et certains auteurs proposent une stratégie de lutte
intégrée pour un contrôle durable des helminthoses (VERCRUYSSE et al.,
1999).
48
parasitoses est plus important et leur incidence est fonction des conditions
environnementales (FIKRU et al., 2006).
En effet, le milieu tropical est connu pour être favorable au développement de
nombreux parasites ; les températures étant élevées toute l’année, seule la
faiblesse de l’humidité en saison sèche constitue le facteur limitant au
développement des larves infestantes dans le milieu extérieur (FIKRU et al.,
2006 ; CHARTIER et al., 2000a). On pense qu’en Afrique soudano-sahélienne,
la sous-alimentation du bétail en saison sèche, aggravée par l’action spoliatrice
de ces parasites, est à l’origine des baisses de productions (CHARTIER et al.,
2000a).
49
Il s’agit ici de traiter les formes sub-cliniques des helminthoses afin de réduire
leur impact sur les productions. Cette forme de thérapie est conseillée dans les
élevages intensifs où les autres facteurs entravant les productions sont
suffisamment maitrisés (alimentation et prophylaxie sanitaire).
VII.2. Schémas de traitement en zone tropicale
Les schémas de traitements sont fonction des zones climatiques. En zone
soudano-sahélienne, (CHARTIER et al., 2000a), préconisent chez les
ruminants deux (2) vermifugations annuelles :
- Un premier traitement à la fin de la saison des pluies; pour réduire la
population de nématodes acquise pendant la saison des pluies et pour
diminuer la population des larves hypobiotiques susceptible de se mettre
en place pendant la saison sèche. On utilise de préférence un
anthelminthique agissant sur les formes adultes et larvaires des vers
(ANKERS et al., 1994).
- Et un second traitement à la fin de la saison sèche; pour éliminer tous les
nématodes ayant survécu au premier traitement (larves hypobiotiques).
L’utilité de ce traitement reste discutable surtout lorsque le premier a été
réalisé avec succès.
D’autres schémas à trois traitements existent et leur efficacité a déjà été prouvée
au Nigeria (CHIEJINA et al., 1986). Mais la mise en place d’une stratégie
effective de contrôle des parasites gastro-intestinaux nécessite la maitrise des
données épidémiologiques pour chaque parasite visé et l’évaluation de l’impact
économique des mesures de contrôle (rapport cout-bénéfice) (RUSHTON et al.,
2002).
VII.3. Principaux anthelminthiques utilisés chez les bovins et leur spectre
d’action
Une diversité d’anthelminthiques avec différents modes d’action est disponible
sur le marché pour le contrôle des helminthoses. Le tableau VII présente les
principaux anthelminthiques utilisés dans le contrôle des helminthoses des
bovins.
Hypobiotiques
50
Benzimidazoles Albendazole 7,5-10 PO + + Moniezia
Grande et
petite douve
du foie
Fasciola
DEUXIEME
51
PARTIE :
ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : ZONE D’ETUDE, MATERIEL ET METHODE
CHAPITRE II : RESULTATS, DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
52
CHAPITRE I : ZONE D’ETUDE,
MATERIEL ET METHODE
53
I. Présentation du milieu d’étude
I.1. Zone d’étude
La présente étude a été menée en milieu périurbain de Bamako, dans la zone
subhumide du Mali. La zone péri urbaine de Bamako désigne tantôt une zone
sylvo-pastorale ; tantôt un bassin laitier qui s’étend sur un rayon de 50 km de
part et d’autres de la capitale. La zone péri urbaine de Bamako n’a pas de
délimitation absolue. Par expérience, on peut admettre que les zones
principalement concernées par l’approvisionnement de Bamako sont le District
de Bamako dans son ensemble et six communes (zones urbaine) et la zone rurale
gérée par des communes des cercles de Kati (Safo, Sala, Moribabougou ,
Baguinéda, Mountougoula, Ouelessebougou, Sanankoroba, Kalabancoro,
Mandé, etc.) et Koulikoro (Tienfala) dépendant de la région de Koulikoro. Nôtre
étude s’est déroulée dans la commune de Baguinéda . Il a été recensé 278 fermes
laitières dans le périurbain de Bamako (CAB DEMESSO ONG, 2019).
54
Figure 29 : Carte de la zone péri-urbaine du district de Bamako
Source : (CAB DEMESSO ONG, 2019)
I.2. Traits physiques
La zone périurbaine est située dans une dépression géographique traversée par le
fleuve Niger, et elle est encadrée par les prolongements du plateau mandingue,
dont l'altitude varie entre 600 et 800 mètres. Les plaines de cette région sont
principalement constituées de sols latéritiques et ferrugineux provenant du
plateau des carapaces. Les sols de cette zone sont caractérisés par leur richesse
en calcium et en potassium (CAB DEMESSO ONG, 2019).
I.3. Climat
Le climat de la zone périurbaine est de type soudanien, se caractérisant par une
saison sèche s'étendant de novembre à mai, suivi d'une saison des pluies de juin
à octobre. Cette région se trouve entre les isohyètes 800 à 1100 mm, avec une
pluviométrie annuelle moyenne de 900 mm, ce qui lui confère le statut de zone
sub-humide. Dans la ceinture périurbaine de Bamako, on observe clairement
deux saisons distinctes. La première est la saison des pluies, qui s'étend de juin à
octobre. Ensuite, vient la saison sèche froide, de décembre à février, qui est
suivie d'une longue saison sèche chaude, allant d'avril à juin (CAB DEMESSO
ONG, 2019).
I.4. Température
La température moyenne dans cette région est d'environ 28°C. Les mois d'avril
et de mai sont les plus chauds, avec des températures pouvant atteindre 40-41°C,
tandis que les mois de décembre et janvier sont relativement les plus froids, avec
une température moyenne oscillante entre 14 et 16°C (CAB DEMESSO ONG,
2019).
I.5. Végétation
La végétation de la région est une savane caractérisée par la présence d'arbustes
et d'arbres, ainsi qu'un tapis herbacé prédominant constitué principalement de
graminées. Parmi ces graminées, on trouve des espèces pérennes qui forment
des touffes dispersées, tandis que les graminées annuelles forment un tapis
durant la saison des pluies, mais disparaissent pendant la saison sèche, révèlent
le sol dénudé. On distingue trois types de sites dans cette région :
55
• Les vallées humides, de fertilité moyenne, permettent une production de
biomasse variant entre 0,3 et 3 tonnes par hectare, avec une capacité de
charge estimée à 0,04 unité de bétail tropical (UBT) par hectare. Ces
zones sont utilisées comme pâturages.
• Les vallées sèches, très fertiles, présentent une production de biomasse de
3,2 à 3,4 tonnes par hectare, avec une capacité de charge estimée à 0,5
UBT par hectare.
• Les plaines alluvionnaires et bas-fonds sont de fertilité moyenne, offrant
une production de biomasse allant de 0,3 à 5 tonnes par hectare, avec une
capacité de charge variant de 0,44 à 2,12 UBT par hectare (CAB
DEMESSO ONG, 2019).
I.6. Elevage
Le système d'élevage prédominant est généralement de type semi-intensif voire
intensif, pratiqué par les propriétaires de bétail résidant principalement à
Bamako. C'est dans ce système d'élevage que l'on observe une mise en œuvre à
grande échelle de l'embouche et de l'élevage de vaches laitières. Les fermes se
concentrent principalement sur la production laitière, avec une pratique
saisonnière de l'embouche. Elles sont situées aux environs immédiats de la ville
de Bamako, dans une zone centrale s'étendant jusqu'à 25 kilomètres et au-delà.
Un effectif de 42094 têtes de bovins est répertorié dans la zone de Bamako et
environs (DNPIA, 2021).
Ces exploitations agricoles ont en moyenne une taille allant de 1,5 à 10 hectares.
Elles se composent généralement d'une table pour héberger les animaux, ainsi
que d'un espace agricole dédié à la culture de maïs et d'autres cultures
fourragères. Les terres de ces exploitations sont principalement régies par des
titres fonciers en termes de statuts juridiques.
En moyenne, les troupeaux sont composés de 30 vaches laitières. La structure
génétique de ces troupeaux est caractérisée par une prédominance des vaches
améliorées, qui représentent 80% de l'effectif total. Ces vaches sont
principalement des croisées exotiques, tandis que seules 20 % d'entre elles sont
de race locale. Les bandes d'embouche varient en taille, avec une moyenne de 10
à 50 têtes par cycle. Les éleveurs effectuent généralement deux cycles de
rotation par an. En ce qui concerne les installations d'élevage, elles sont plus ou
moins adaptées aux conditions de la zone. La majorité des bâtiments sont
construits en matériaux durables (CAB DEMESSO ONG, 2019).
56
II. Matériel
II.1. Animaux
Le matériel animal fourni diverses races bovines, notamment des races
métissées issues de croisements entre les races exotiques et races locales telles
que Montbéliard, Holstein, Normand, Herford, ainsi que des races locales telles
que Ndama, Zébu Peulh, Zébu Maure, etc.
Les troupeaux de bovins caractérisés ont présenté des effectifs variant de 50 à
200 têtes.
Les huit (8) troupeaux impliqués dans l'étude étaient détenus par des éleveurs
privés. Certains de ces troupeaux étaient suivis sur le plan sanitaire. Les bovins
étaient nourris avec des pâturages naturels et n'étaient pas vermifuges
régulièrement. Les éleveurs procédaient au déparasitage de leurs animaux au cas
par cas, selon les besoins individuels. L’hygiène n’était pas assurer dans les
fermes de bovins, les éleveurs font rarement le nettoyage et désinfection des
locaux. A l'entame de chaque saison des pluies, les bovins s'abreuvaient dans
des rivières, des retenues d'eau durables, ainsi qu'à l'eau issue de fourrages. Cette
pratique favorisait l'infestation des bovins par des helminthes à transmission
transcutanée tels que le Bunostomum et le Strongyloides, ainsi que par les
douves du foie (CHARTIER et TRONCY, 2000a). A partir du mois de janvier,
les bovins recevaient régulièrement des fourrages et des concentrés (tourteau de
coton) pendant toute la saison sèche. Les critères considérés étaient par rapport
au choix des bovins : l’âge (veaux-vêles, taurillons-génisses et taureau-vaches),
le sexe (mâle et femelle) et la saison (hivernage et post-hivernage).
57
Figure 30 : Les bovins de l’étude
Source : (KEITA, 2022)
II.2. Matériel de prélèvements de matières fécales et d’analyse de
laboratoire
Le matériel technique était composé de : Sachets plastiques identifiés, gants de
fouilles, formol à 10%, pipettes a boule, glacière, réfrigérateur, béchers, spatules
en bois, compresse, solution saturée de NaCl dilué à 40%, gants de labo, la lame
de Mac Master, microscope optique et des fiches d’identifications des œufs de
parasites.
58
Source : (KEITA, LCV, 2022)
II.3. LABORATOIRE CENTRAL VETERINAIRE (LCV)
Création et Objectifs du LCV
Suite à l’Arrêté N° 2936 du 20 septembre 1936, il a été créé à Bamako un
établissement de recherche et de production de vaccins dénommé LRPS. Ces
services s’étendaient toute l’AOF jusqu’à la création en 1952 du Laboratoire
Georges Curasson qui l’a relégué au second plan.
Ses principales attributions étant transférées au Laboratoire de Dakar, le LRPS
ne s’occupait plus essentiellement que du diagnostic courant.
Ainsi, à l’éclatement de la Fédération du Mali en Août 1961, le Mali fut
confronté à une situation difficile d’approvisionnement en vaccins alors que les
foyers de peste bovine et de PPCB faisaient des ravages. Cette situation
conduisit les autorités maliennes à contracter auprès de l’USAID un prêt pour la
construction d’un laboratoire moderne de production de vaccins.
Ainsi le Laboratoire Central Vétérinaire de Bamako a ouvert ses portes en
janvier 1972. Après la reprise des défauts de construction et d’infrastructure
complémentaire, le LCV a été inauguré le 27 Août 1979 par le Président Moussa
TRAORE (LCV, 2022).
Le Laboratoire Central Vétérinaire a pour mission :
- La production des vaccins contre les maladies du bétail ;
- Le diagnostic de routine des maladies animales ;
- La recherche sur les maladies du bétail au Mali ;
- Le contrôle de qualité des denrées alimentaires ;
- La formation des agents de l’élevage, des élèves et étudiants dans les
filières vétérinaires.
Organisation et administration du LCV
Le LCV comprend une Direction Générale dont dépend :
- Le Secrétariat de Direction ;
- L’Agence Comptable ;
- Le Bureau Marketing et transit ;
- Le Bureau Assurance de qualité ;
- Le Bureau Documentation, Communication et Formation ;
- Le Bureau Suivi Evaluation.
A ceux-là s’ajoutent 4 Services :
59
• Service Ressources Administratives et Humaines (SRAH) qui
comprend :
- La section du personnel ;
- La section de la Maintenance.
• Service Production de Vaccins (SPV) composée de :
- L’Unité de production de vaccins viraux ;
- L’Unité de production de vaccins bactériens ;
- L’Unité de conditionnement des vaccins et de la stérilisation.
• Service Contrôle de qualité (SCQ) comprenant :
- Une Unité de contrôle de qualité des vaccins ;
- Une Unité de Toxicologie environnementale ;
- Une Unité de Bactériologie alimentaire ;
- Une Unité de Contrôle de qualité des semences animales.
60
• Ressources humaines :
- 170 agents toutes catégories confondues dont 51 contractuels du
LCV ;
- Le LCV compte parmi ces agents 38 chercheurs.
• Ressources financières :
III. Méthode
III.1. Echantillonnage
Les critères d’inclusion dans l’échantillon de cette étude sont spécifiques au
parasitisme gastro-intestinal dans le milieu tropical. Les animaux suspects de
parasitisme sont généralement plus maigres que les autres et ils font par
alternance des phases de diarrhées et de constipation. Nous avons prélevé donc
sur les animaux diarrhéiques ou constipés et les sujets maigres. Les bovins
adultes laitiers et les bovins adultes d’embouche puis les jeunes veaux sous la
mère.
Le périurbain de Bamako regorge de fermes de bovins, des bovins laitiers
majoritairement issus de métissage et des bovins d’embouche dans les différents
61
parcs. Pour évaluer la prévalence des parasites gastro-intestinaux nous avons
travaillé sur les deux catégories de fermes. Pour la taille des prélèvements
statistiquement représentatifs. Avec un risque d’erreur de 5%, et une prévalence
p de 50%, nous avons évalué la taille des prélèvements nécessaires avec la
formule suivante : N = Z² p (1-p) / e². C’est la formule consacrée pour évaluer la
taille de l’échantillon statistiquement représentative. La prévalence est estimée à
partir d’une enquête unique basée sur un échantillonnage aléatoire simple. Nous
avons calculé la taille de notre échantillon avec une limite de confiance de 95% :
• 1,96 = valeur Z value pour des limites de confiance de 95%
• P = prévalence estimée (P maximum est de 0,5 pour 50%)
• (P) (1-P) = écart pour une variable binaire (binomiale)
• d = ½ de l’intervalle de confiance désiré (par exemple 0,025 pour ± 5%)
N = [1,96² x 0,5 (1-0,5)] / 0,05²= 384
La taille minimale de prélèvements de l’étude est de 384, nous avons choisi
d’effectuer 420 prélèvements dans 8 parcs dans la zone périurbaine du District
de Bamako (Tienfala, Sala, Titibougou I, Kassela, Falani, Titibougou II,
Tabacoro, Sirakoro).
Nous avons effectué 420 prélèvements dans huit (8) parcs de bovins dans les
élevages de la zone périurbaine de Bamako. Les critères du choix ont porté sur
leur accessibilité en toute saison et aussi grâce au consentement éclairé des
propriétaires de ces parcs.
Le programme des prélèvements et analyses de laboratoire s’est déroulé en deux
(2) phases : 210 prélèvements ont été effectués pendant l’hivernage dans quatre
(4) parcs (Tienfala, Sala, Titibougou I, Kassela) et 210 prélèvements ont été
effectués après l’hivernage dans les quatre (4) autres parcs (Falani, Titibougou
II, Tabacoro, Sirakoro). Nous avons donc effectué des prélèvements dans les
huit (8) parcs au total. Cet de échantillon de 420 bovins est représentatif de tous
les types d’élevage pratiqués dans la zone périurbaine de Bamako. Tous les
types d’élevage sont touchés, les élevages laitiers mixtes, les élevages
traditionnels laitiers et d’embouche, les élevages de vaches métisses laitières.
62
Tableau VIII : Répartition des prélèvements selon le site
Site de prélèvements Nombre de bovins prélevés
Tienfala 40
Sala 50
Titibougou I 40
Kassela 80
Falani 60
Titibougou II 52
Tabacoro 33
Sirakoro 65
Total 420
63
Une fois au laboratoire, les prélèvements ont été conservés à +4° C pendant 48
heures au maximum.
64
Délayer 5 g de matière fécale dans 30 ml de solution saturée (NaCl à
40%) dans un bécher ;
Ajouter encore à ce mélange 30 ml de solution saturée de sel ;
Filtrer le mélange à travers une double compresse ou une passoire a thé
dans un tube à essai ;
Homogénéiser en agitant le tube et avec une pipette a boule ;
prendre quelques ml de filtrat et remplir toutes les cellules de la lame Mac
Master ;
Attendre 5 à 10 minutes pour permettre aux œufs de flotter et de se fixer à
la lamelle de la lame Mac Master ;
Observer au microscope a l’objectif x10.
o Quantification des œufs :
Compter tous les œufs par genre de parasites dans les colonnes des 2 cellules
gravées sur la lame. Faire la moyenne et calculer le nombre d’œufs par gramme
de fèces par la formule suivante :
N = n x 100 = n x 50 (Œufs par gramme = OPG)
2
N = nombre d’œufs par gramme de fèces
n = nombre total d’œufs compté dans les 2 cellules gravées.
a b c
Figure 33 : Des images des étapes de la méthode Mc Master
Source : (KEITA, LCV, 2022)
65
III.4. Analyse des données
Traitement de données
Après avoir obtenu tous les résultats des analyses de laboratoire, nous avons
effectué le calcul et le traitement de données sur le logiciel informatique
Microsoft office Excel 2013.
Le calcul de prévalence
Il a été effectué dans le but de connaitre la fréquence de la présence des parasites
par rapport à l’effectif total des animaux dans la commune. Cette prévalence va
se calculer de la façon suivante : diviser le nombre total d’animaux positif aux
analyses par le nombre des individus testés, multiplié par 100.
Test de Chi-carré
Il est utilisé pour juger et comparer les taux du parasitisme relatif à certains
facteurs étudiés comme les parcs, la classe de parasites, l’âge, sexe, race et
saison.
Le test d’indépendance du Khi2 permet de déterminer si deux questions
qualitatives son indépendantes ou non, ou autrement dit, si les réponses de l’une
conditionnent les réponses de l’autre. Ce test s’applique sur un tableau de
contingence, expression qui désigne le tableau de croisement des deux variables
catégorielles.
Le principe est de calculer l’écart entre la distribution obtenue et une distribution
théorique que l’on obtiendrait si les deux variables étaient totalement
indépendantes. Cet écart nous permet d’accepter ou de rejeter l’hypothèse
d’indépendance H0.
La valeur théorique de chaque case s’obtient en multipliant le total ligne par le
total colonne puis en le divisant par le total général.
La formule a été utilisée pour le calcul de Khi2 :
Khi-carré = (Valeur théorique – Valeur réelle)2 / Valeur réelle.
Pour l’interprétation ;
Si la valeur du Khi2 calculée est inférieure à celle trouvée sur la table,
l’hypothèse nulle Ho est non rejetée (vraie).
66
Si la valeur du X2 calculée est supérieure à celle trouvée sur la table,
l’hypothèse
nulle Ho est rejetée, donc la proportion comparée présente une différence
statistiquement significative.
En effet l’hypothèse nulle Ho est une hypothèse d’égalité, alors que l’hypothèse
relative H1 est une hypothèse de différence. Les deux hypothèses sont utilisées
dans le but d’évaluer le taux de parasitisme en fonction des différents critères.
Classification du degré d'infestation des parasites rencontrés
Les bovins infectés ont vu leurs charges parasitaires classées en trois catégories :
faible (OPG inférieur à 200), retardé (OPG compris entre 200 et 700) et élevé
(OPG supérieur à 700) (HANSEN et al., 1994 ; CHARTIER et al., 2000a).
67
CHAPITRE II : RESULTATS,
DISCUSSIONS ET
RECOMMANDATIONS
68
IV. Résultats
IV.1. Prévalence globale des parasitoses gastro-intestinales bovines dans la
zone périurbaine de Bamako
Les examens coproscopiques ont été réalisés sur un échantillon 420 fèces de
bovins sur une période de six (6) mois entre Septembre de l’année 2022 et
Février 2023, nous ont permis de mettre en évidence un taux de parasitisme
assez riche dans la zone périurbaine de Bamako (Mali).
Les analyses de 420 fèces de bovins ont relevé 181 négatifs et 239 positifs, ce
qui signifie que la prévalence globale des parasitoses gastro-intestinales dans la
périurbaine de Bamako est calculée à 56,90% par la coprologie (Figure 34).
69
Fasciola sp et Strongylus sp respectivement 5,44% ; 3,35 %; 2,51% ; 0,84%;
0,42% et 0,42% (Figure 35).
70
Strongylus sp était la moins fréquente et elle n’était présente que dans le parc de
Sala.
71
Figure 37 : Prévalence des parasitoses dans les différents parcs
d’échantillonnage
Source : (Annexe 1, Tableau IX)
IV.5. Prévalence globale des monoparasitoses et polyparasitoses
La Figure 38 illustre la prévalence globale des infestations simples ou
monoparasitoses et des co-infestations ou polyparasitoses.
Sur l’ensemble des résultats positifs, les monoparasitoses représentaient 68,62%
et les polyparasitoses occupaient 31,38%. Parmi les co-infestations, il y’avait
des double-infestations et des triple-infestations.
72
IV.6. Prévalence des monoparasitoses et des polyparasitoses selon les parcs
Les résultats de la Figure 39 représentent la prévalence des monoparasitoses
(infestations simples) et polyparasitoses (co-infestations).
Le parc de Sirakoro représentait la plus grande prévalence des monoparasitoses
avec 90%, suivi des parcs de Tabacoro (88,89%), de Kassela (84,44%), de
Titibougou II (68,75%), de Sala (65,71%), de Titibougou I (62,50%) et de
Falani (58,33%) et Tienfala (48,39%). Quant aux polyparasitoses, la plus grande
prévalence était le parc de Tienfala (51,61%), suivi par les parcs de Falani
(41,67%), de Titibougou I (37,50%), de Sala (34,29%), de Titibougou II
(31,25%), de Kassela (15,56%), de Tabacoro (11,11%) et Sirakoro (10%).
Dans chaque parc, la proportion des mono parasitoses est plus élevée que celle
des polyparasitoses sauf le parc de Tienfala où les polyparasitoses dominaient.
73
IV.7. Intensité de l’infestation globale dans la zone périurbaine de Bamako
Le niveau de l’infestation globale est représenté par la Figure 40. Globalement
les cas d’infestation faible étaient les plus fréquents avec une prévalence de
94,98%, suivis des cas d’infestation légère ou modérée (31,38%) et des cas
d’infestation forte ou élevée (8,37%).
74
Figure 41 : Degré d’infestation de différentes espèces parasites rencontrées
Source : (ANNEXE 1, TABLEAU XIV)
IV.9. Intensité d’infestation selon les parcs
La Figure 42 montre que l’infestation forte ou élevée a été obtenue dans six
parcs : Tienfala (9,62%), Sala (4,35%), Titibougou I (15,56%), Kassela (1,92%),
Falani (5,88%) et Tabacoro (10%). Cependant des infestations moyennes ou
modérées ont été remarquées dans tous les parcs : Tienfala (26,92%), Sala
(26,09%), Titibougou I (35,56%), Kassela (21,15%), Falani (17,65%),
Titibougou II (15,56%), Tabacoro (20%) et Sirakoro (18,18%). Les infestations
faibles ont été observées aussi dans l’ensemble des parcs : Tienfala (63,46%),
Sala (69,57%), Titibougou I (48,89%), Kassela (76,92%), Falani (76,47%),
Titibougou II (84,44%), Tabacoro (70%) et Sirakoro (81,82%).
La moyenne par parc était 71,45% d’infestation élevée, 22,64% d’infestation
modérée et 5,92% d’infestation faible.
75
Figure 42 : Degré d’infestation dans l’ensemble des parcs
Source : (ANNEXE 1, TABLEAU XV)
IV.10. Prévalence globale selon la classe de parasites
La Figure 43 représente la prévalence globale par classe de parasites.
Les analyses nous ont montré trois classes de parasites gastro-intestinaux en
proportions suivantes : 80,34% de nématodes (Trichostrongylus sp, Strongylus
sp, Trichuris sp, Strongyloides sp et Trichonema sp), 51,46% de coccidies
(Eimeria sp) et 2,93% de trématodes (Fasciola sp et Paramphistomum sp).
76
IV.11. Prévalence globale selon la classe d’âge
La Figure 44 montre que parmi les animaux infestés 56,53% était des taureaux
et vaches (âgés de plus deux 2 ans), 63,64% des taurillons et génisses (âgés d’un
an à deux ans) et 56,52% des veaux et vêles (âgés de moins d’un an).
77
IV.13. Prévalence globale selon la race
La Figure 46 montre la prévalence des bovins infestés selon la race. Les
métisses croisées (61,26%) étaient plus infestées que les races locales (52,02%).
Les races locales sont composées de (Zébu Maure, Zébu peulh, Zébu Azawak et
Taurin Ndama). Les métisses croisées étaient des bovins issus des croisements
entre les races locales et les races exotiques (Holstein et Montbéliard).
78
V. Discussions
Cette étude effectuée sur des échantillons de fèces prélevés dans la zone
périurbaine de Bamako (Mali) montre que la prévalence brute des parasitoses
gastro-intestinales des bovins s’élève à 56,90% soit 239 positifs sur 420
échantillons avec une prédominance d’infestation par strongles digestifs. Les
examens coprologiques effectués au Laboratoire Centrale Vétérinaire de
Bamako ont révélé une diversité d’œufs de parasites chez les bovins.
Trichostrongylus sp était l’espèce parasitaire la plus fréquente (70,29%) ; suivie
de Eimeria sp, Trichuris sp, Trichonema sp, Paramphistomum sp, Strongyloides
sp, Fasciola sp et Strongylus sp respectivement 51,46% ; 5,44% ; 3,35% ;
2,51% ; 0,84% ; 0,42% et 0,42%. L’infestation des bovins par ces parasites
pourrait s’expliquer par le manque de suivi et de traitement régulier dans les
parcs qui ont fait l’objet de cette étude. Mais au-delà du suivi il faut aussi
prendre en compte d’autres facteurs favorisants. Car la distribution des parasites
gastro-intestinaux dans la nature peut être étroitement liée à la distribution
spatiale des hôtes qui est elle aussi liée aux conditions écologiques et aux
facteurs environnementaux. Dans le même ordre d’idée la prévalence élevée des
infections dans les élevages domestiques des animaux de pâturages peut être due
à divers degrés de dégradation des habitats, d’où un facteur d’exposition à un
large éventail d'espèces de parasites opportunistes et résistantes à
l'environnement. Cela peut contribuer à maintenir élevé le taux d’infection dans
les parcs. Mais d’autres auteurs avaient déjà démontré depuis plusieurs années la
présence des parasites gastro-intestinaux chez les bovins (NATH et al., 2016 ;
RANDRIANANTENAINA, 2014 ; SOFFO, 2010 et DEYA–YANG, 2014) et
même des virus (KIM et al., 2011). Au Bengladesh RAHMAN et SAMAD
(2010) avaient trouvé une infection de 51,72 % après examen de 87 bœufs. Mais
il est aussi important de savoir que la présence des parasites ne veut pas
forcément dire que l’animal est malade, car il y a un seuil de parasitisme pour
certaines pathologies.
Les strongyloses ont été les principales affections gastro-intestinales des bovins
de la zone d’étude avec une prévalence de 70,29%. Ce résultat est proche de
celui rapporté par TISDELL et al. (1999) (70 %) dans les élevages bovins sans
aucune mesure de contrôle. Cette prévalence est également proche de celles
obtenues par SAKATIVA (2014) (69,57 %) et DEYA–YANG (2014) (69,19).
Cette prévalence est supérieure à celle obtenue chez les bovins par ISLAM et
al. (2014) (1,17%) au Bangladesh et est inférieure à celle obtenue par
79
MAMOUDOU et al. (2009) (96,30 %) dans le Mayo Rey Cameroun. Ce
résultat est également supérieur à celui obtenu par SOFFO (2010) (45,13%) en
côte d’ivoire.
Le taux d’excrétion des oocystes d’Eimeria sp observé chez les bovins a été de
51,46%. Cette prévalence est inférieure à celle obtenu par KASSE (2007)
(100%) dans la zone sylvo-pastorale au Sénégal. Ce résultat est supérieur à ceux
obtenus par PFUKENYI et al. (2007) (19,8 %) au Zimbabwé, NTONIFOR et
al. (2013) (20,1%) à Jakiri au Cameroun, DEYA–YANG (2014) (11,61%) au
Cameroun et SOFFO (2010) (13%) en Côte d’ivoire. Cette différence pourrait
s’expliquer par la durée de l’étude qui était de six (6) mois et d’un an à deux ans
pour ces études réalisées par ces auteurs. Pendant l’étude (fin saison pluvieuse)
aucun cas de Coccidiose maladie n’a été observé chez les bovins. Ceci
s’expliquerait par le fait que l’humidité élevée et la température modérée sont
des facteurs qui facilitent la survie et la sporulation des oocystes (TRONCY,
1989).
Le taux d’infestation au Trichuris sp était de 5,44%. Cette prévalence est
supérieure à celle rapportée par YARO et al. (2019).
La prévalence de la strongyloïdose (0,84%) est nettement inférieure à celles
obtenues par KASSE (2007) (35,71%), DEYA–YANG (2014) (19,69%),
ALIYARA et al. (2012) (24 %) au Nigéria, NTONIFOR et al. (2013) (9 %)
chez les jeunes bovins dans la zone de Jakiri, SOFFO (2010) (7,60%) et
SAKATIVA (2014) (4,24 %) chez les jeunes bovins 9 à 21 mois dans la Vina
Ngaoundéré-Cameroun pendant la saison sèche. Cette prévalence est un peu
proche à celle rapportée par ISLAM et al. (2014) (1,17 %) au Bangladesh.
La prévalence de la fasciolose (0,42%) est strictement inférieure à celles
obtenues par DEYA–YANG (2014) (45,45%), TELILA et al. (2013) (36,5 %)
en Ethiopie, KASSE (2007) (21,43%) au Sénégal, SQUIRE et al. (2013) (51,1
%) au Ghana, SOFFO (2010) (28,59%) et ABALIOU (2014) (87,00 %) à
Ngaoundéré. La nette infériorité de ce résultat pourrait être due au fait que le
résultat obtenu par ces auteurs résulte d’une observation macroscopique des
formes adultes sur le foie alors celui de l’étude résulte d’un examen
coprologique.
La prévalence de la paramphistomose était de 2,51%. Ce résultat est supérieur à
celui rapporté par SOFFO (2010) (0,5%). Cette prévalence est nettement
inférieure à celles obtenues par KASSE (2007) (57,14%), DEYA–YANG
(2014) (40,40%), ISLAM et al. (2014) (40%) au Bangladesh, CHOWBHURY
et al. (1993) (48%) au Bangladesh, ANKERS et al. (1997) (64 %) et KOMOIN
80
et al. (2000) (80,6 %) chez les bovins N’Dama respectivement en République de
Guinée et en Côte d’Ivoire. MOTI et al. (2013) ont rapporté une prévalence de
18,7 %.
La présence des cas d’infestation au Trichonema sp (3,35%) et au Strongylus sp
(0,42%) qui ne sont pas des parasites spécifiques aux bovins, pourrait
s’expliquer par la cohabition de bovidés et équidés dans certains parcs
d’échantillonnage.
Cette étude a permis aussi de faire la répartition spatiale de la prévalence des
infestations entre les différents parcs. Le parc de Titibougou I est le plus infesté
(80%), suivi respectivement des parcs de Tienfala (77,5%), de Sala (70%), de
Titibougou II (61,54%), de Falani (60%), de Kassela (56,25%), de Tabacoro
(54,55%). Le parc le moins infesté était Sirakoro avec seulement 15,38%
comme prévalence. En outre, la valeur de Chi-carré calculée (21,81) est
supérieure à celle de Khi-carrée théorique (14,07) donc les parcs ont un impact
statistiquement significatif sur la prévalence des parasitoses.
Les cas d’infestation simples (monoparasitoses) étaient au total 68,62% tandis
que 31,38% des cas étaient des co-infections (polyparasitoses). Comme
démontré par certains chercheurs, la rencontre de plusieurs parasites au sein
d’un même bovin au même moment d’infection a été documentée par de
nombreux auteurs en Côte d’Ivoire (SOFFO, 2010) au Cameroun (DEYA–
YANG, 2014), au Bengladesh (RAHMAN et SAMAD, 2010 ; ANDERSON et
al., 2012) et aussi en Suisse (MAJER, 2015). Des chercheurs avaient également
trouvé 37,93% de mono-infection et des cas de co-infections dont 12,64%
d’infection double et 1,15% de triple-infections chez des bovins au Bengladesh
(RAHMAN et SAMAD, 2010). En utilisant la même méthode de McMaster,
(HAMID et al, 2016) en Indonésie avaient trouvé un taux de co-infection de
plus de 7 espèces de parasites dont les Strongyloïdes sp. Ils avaient aussi trouvé
un taux élevé de mono-infection de l’ordre 79,33%. YARO et al. (2019), avec
la même méthode coproscopique avaient obtenu 93,26% des cas d’infestation
simples contre 6,74% des cas des co-infections. Un résultat similaire obtenu par
HAMID et al. (2016), qui avaient trouvé 17,67% de double infection, 2,33 % de
triple infection et 0,67% d’infection avec plus de trois parasites de différentes
espèces. Les infections multiples peuvent en outre être très coûteuses pour les
animaux d’après certains auteurs (BUDISCHAK et al., 2018, AHMED et al.,
2015).
Le niveau d’infestation globale était composé des cas d’infestation faibles
(94,98%), modérées (31,38%) et élevées (8,37%). Ce résultat est proche de celui
81
obtenu par RANDRIANANTENAINA (2014) avec 81,85% des cas
d’infestation faibles, 12,83% des cas moyens, 0,88% des cas élevés et 1,76% des
cas massifs.
L’infestation élevée concernait deux parasites (Trichostrongylus sp et Eimeria
sp). L’infestation modérée était présente chez quatre parasites (Trichostrongylus
sp, Eimeria sp, Trichuris sp, et Trichonema sp). L’infestation élevée est
retrouvée chez toutes les espèces parasites rencontrées pendant l’étude.
L’infestation faible était présente dans l’ensemble de parcs échantillonnés.
L’infestation modérée a été observée aussi dans tous les parcs. L’infestation
élevée a été obtenu dans six parcs (Tienfala, Sala, Titibougou I, Kassela, Falani
et Tabacoro).
Selon la classe des parasites, 80,43% était des nématodes, 2,93% des trématodes
et 51,46% des coccidies. Ceci confirme l’hypothèse selon laquelle le milieu
tropical est propice au développement de toute sorte d’helminthes (CHARTIER
et TRONCY, 2000a).
Selon la classe d’âge, 56,53% des animaux infestés était des taureaux et vaches,
63,64% des taurillons et génisses et 56,52% des veaux et vêles. Le Khi-carré
calculé (2,93) est inférieur au Khi-carré théorique (4,30) alors l’âge n’a pas
d’impact statistiquement significatif sur le parasitisme. Mais selon ZINSSTAG
(2000), en Afrique de l’Ouest, la classe d’âge des veaux sevrés jusqu’à un âge
subadulte est considéré comme groupe à risque. Les animaux adultes ont des
charges parasitaires inférieures et excrètent moins d’œufs dans les selles. Cette
idée confirme notre travail dans la mesure où les animaux de zéro à deux ans
(veaux, vêles, taurillons et génisses) ont été affectés. Par contre, chez des
animaux très âgés, la charge parasitaire peut augmenter (KAUFMANN et
PFISTER, 1990), ce qui n’a pas été vérifié dans notre travail. Il est à noter
qu’au terme de notre travail, les jeunes animaux, qui doivent assurer la relève du
troupeau sont les plus touchés par les parasitoses.
En fonction du sexe, les femelles étaient les plus infestés avec une prévalence de
58,66%. Les mâles ont été les moins infestés avec 46,77% comme prévalence.
Le Khi-carré calculé (0,98) est inférieur au Khi-carré théorique (3,84) alors le
sexe n’a pas d’impact statistiquement significatif sur le parasitisme. Ceci
confirme le résultat de RANDRIANANTENAINA (2014) au Madagascar, qui
avait obtenu une prévalence de 98,19% pour les femelles et 95% pour les mâles.
Selon la race, les métisses croisées (61,26%) étaient plus infestées que les races
locales (52,02%). Le Khi-carré calculé (0,93) est inférieur au Khi-carré
théorique (3,8) alors la race n’a pas d’impact statistiquement significatif sur le
82
parasitisme. Mais selon SOFFO (2010), la race N’dama (race locale) reste la
race la résistante aux parasites gastro-intestinaux malgré leur nombre insuffisant
dans les échantillons.
Selon la saisonnalité, les animaux étaient plus infestés pendant l’hivernage
(68,10%) qu’en post l’hivernage (45,71%). En effet, la valeur de Chi-carré
calculée (6) est supérieure à celle de Khi-carrée théorique (3,84) donc la saison a
un impact statistiquement significatif sur la prévalence des parasitoses. D’après
certains auteurs, la persistance des parasites en saison sèche résulterait des
infestations précédentes (population larvaires et adulte de la saison pluvieuse) ou
d’une réinfestation possible autour des points d’eau. ZINSSTAG (2004) affirme
que les animaux à risque sont les veaux sevrés, surtout dans leur première saison
de pâture. L’évolution du cycle des parasites, mis à part les zones humides en
permanence, telles que les marécages ou bords de fleuve, est saisonnière et suit
la pluviométrie annuelle. Les pâturages sèchent rapidement après la fin de la
saison des pluies. Les stades intermédiaires à l’extérieur de l’hôte meurent
rapidement et ne survivent que de courtes périodes à l’intérieur des selles ou
dans des endroits marécageux. La charge parasitaire est faible en saison sèche
parce que les réinfections sont faibles ou quasi absentes. Cette situation n’est pas
à exclure dans notre cas dans la mesure où les bovins des élevages traditionnels
bénéficiant rarement des vermifuges ou du moins des antiparasitaires de
mauvaise qualité, sont susceptibles d’héberger les parasites gastro-intestinaux
toute l’année.
83
VI. Recommandations
Les recommandations vont à l’endroit des éleveurs, des vétérinaires privés, du
LCV et de la DNSV.
Aux éleveurs :
Faire appel aux expertises des vétérinaires privés pour le
déparasitage.
Déparasiter les bovins en début d’hivernage et en saison sèche
froide.
Assurer le nettoyage des parcs à bovins pour diminuer l’infestation.
Améliorer l’alimentation des bovins surtout en période de soudure.
Eviter les surdensités dans les parcs à bovins.
Assainir les abreuvoirs des bovins.
Séparer les jeunes bovins, des adultes dans les parcs.
Pratiquer d’élevage en respectant les normes de bien- être animal.
Aux vétérinaires privés :
Utiliser des antiparasitaires spécifiques aux parasites gastro-
intestinaux rencontrés dans les parcs.
Faire l’examen coproscopique des bovins deux (2) fois par an (fin
hivernage et saison sèche froide) dans un laboratoire spécialisé en
vue de connaitre le degré d’infestation du cheptel.
Sensibiliser les éleveurs à accepter le diagnostic coproscopique de
leurs bovins.
Au LCV :
Mettre à la disposition du département d’helminthologie, des
équipements et des réactifs pour pouvoir bien faire les analyses
coproscopiques en vue d’assister les éleveurs.
Indiquer aux vétérinaires et éleveurs, les antiparasitaires
spécifiques qui agissent sur les principaux parasites gastro-
intestinaux rencontrés au Mali.
Informer chaque année la DNSV sur le taux d’infestation des
bovins dans les différentes régions du pays.
84
A la DNSV :
Sensibiliser les éleveurs à déparasiter régulièrement leurs bovins.
Informer les éleveurs et les populations sur les dangers des
parasitoses gastro-intestinales sur la santé des bovins et de
l’homme.
De faire l’étude de la prévalence des parasitoses gastro-intestinales
dans toutes les régions du Mali.
Adopter une méthode plus appropriée et moderne dans la
surveillance et le suivi corrects des différents animaux du pays.
Associer les éleveurs, les vétérinaires privés et LCV à la politique
nationale de lutte contre les parasitoses afin que les actions soient
coordonnées pour plus d’efficacité.
85
CONCLUSION
86
Au Mali, l’élevage occupe une place de premier plan dans l’économie nationale
en raison de sa double contribution essentielle. D’une part, il répond aux besoins
des populations en produits animaux, et d'autre part, il contribue à hauteur de
13,6% au PIB du pays soit environ un quart de la production du secteur rural
(24%). Le Mali est un pays agropastoral, l’élevage représente environ 80% des
revenus des populations rurales. Il joue également un rôle majeur dans les
recettes d’exportation du Mali, en contribuant à près de 20% de ces revenus.
Le Mali occupe la première place dans l’espace UEMOA et deuxième dans
l’espace CEDEAO en terme du cheptel national avec 12 848 696 têtes de
bovins. Les bovins se placent en premier rang dans le cheptel national au Mali.
Ainsi, pour atteindre l'autosuffisance alimentaire au Mali, il est essentiel de
développer considérablement le secteur de l'élevage. Cela implique de relever le
défi d'accroître la production animale tout en surmontant les contraintes liées à
la production des bovins (viande et de lait). Une perte énorme des bovins est
constatée chaque année dans ce pays en saison sèche et en début d’hivernage.
Toute fois la raison fondamentale de ces pertes en bétail reste encore mal
connue. Pour répondre aux exigences croissantes, il devient donc primordial de
surmonter ces défis sanitaires afin de maximiser les rendements de l'élevage au
Mali.
L'élevage périurbain joue un rôle crucial dans l'approvisionnement des grandes
villes du Mali en produits d'origine animale. La santé du bétail est confrontée à
diverses contraintes, notamment les parasitoses gastro-intestinales, les
problèmes alimentaires et environnementaux, qui entravent les rendements et
ont un impact négatif sur la productivité des animaux. Cependant peu d’études
concrètes ont été réalisées sur les parasitoses gastro-intestinales car elles font
partir des maladies négligées par l’état malien. Afin de combler cette lacune et
de mettre à jour les données sur les parasitoses gastro-intestinales, cette étude a
été menée au Mali, où l’élevage bovin représente une très grande importance
dans l’économie. Cette thèse visait à déterminer la prévalence des parasitoses
gastro-intestinales des bovins dans la zone périurbaine de Bamako (Mali). De
façon spécifique, il s’agissait de déterminer la prévalence globale des parasitoses
gastro-intestinales des bovins dans le périurbain de Bamako, de déterminer les
différents types de parasites rencontrés et enfin d’évaluer le niveau d’infestation
des bovins dans les parcs de la zone.
87
Pour atteindre cet objectif, une méthodologie rigoureuse a été suivie.
Notre étude s’est déroulée sur la période allant de Septembre 2022 à Février
2023. Elle a consisté à faire des prélèvements de fèces dans huit (8) parcs de
bovins dans la zone périurbaine du District de Bamako, choisis à cause de leur
accessibilité en toute saison et aussi grâce au consentement éclairé des
propriétaires de ces parcs.
Le programme de prélèvements s’est déroulé en deux phases, une première
phase pendant l’hivernage et une seconde phase en période post-hivernage. Pour
faire les prélèvements, nous étions avec les agents de LCV, tous munis de
blouse, de gants de fouilles et nous intervenions toujours sur un animal
immobilisé. Les fèces ont été prélevées directement dans le rectum de chaque
bovin et les mettre ensuite dans un plastique d’emballage. Cette plastique est
ensuite numérotée et identifiée (adresse de la ferme, numéro de boucle, race, âge
et sexe de bovin). Ensuite tous les échantillons prélevés ont été expédiés au
département au département de laboratoire d’helminthologie de LCV de
Bamako où les fèces ont été conservés dans un réfrigérateur et ont été tous
analysés au maximum dans les 24 à 48 heures.
Pour la recherche et identification des parasites gastro-intestinaux, des examens
coproscopiques complémentaires (la méthode de flottation et de Mac MASTER)
ont été effectués avec les échantillons de fèces.
Les analyses de matières fécales ont révélé une prévalence globale de 56,90%
soit 239 échantillons de fèces de bovins positifs sur 420. Cette étude a mis en
évidence l’existence des œufs de plusieurs espèces de parasites gastro-
intestinaux, avec une prédominance de Trichostrongylus sp (70,29%) et Eimeria
sp (51,46%), suivis par Trichuris sp (5,44%), Trichonema sp (3,35%),
Paramphistomum sp (2,51%), Strongyloides sp (0,84%), Strongylus sp (0,42%)
et Fasciola sp (0,42%). Les infestations parasitaires ont été observées dans tous
les parcs, le parc de Titibougou I était le plus infesté avec une prévalence de
80%, suivi des parcs de Tienfala (77,5%), de Sala (70%), de Titibougou II
(61,54%), de Falani (60%), de Kassela (56,25%), de Tabacoro (54,55%) et
Sirakoro (15,38%). Les infestations simples (monoparasitoses) étaient plus
fréquentes (68,62%) par rapport aux co-infestations (polyparasitoses) (31,38%).
L’intensité d’infestation globale était composée de 94,98% de cas d’infestation
faible, 31,38% de cas d’infestation modéré et 8,37% de cas d’infestation élevée.
88
Selon la classe de parasites, 80,34% de parasites rencontrés étaient de
nématodes, 51,46% de coccidies et 2,93% de trématodes. Selon la classe d’âge,
les taurillons et les génisses ont été les plus touchés par le parasitisme (63,64%),
suivis des veaux-vêles (56,52%) et taureaux-vaches (56,53%). Selon le sexe,
58,66% de femelles étaient infestés contre 46,77% de mâles. Selon la race, les
métisses croisées (61,26%) ont été plus infestés que les races locales (52,02%).
Selon la saisonnalité, les bovins ont été plus infestés durant la période de
l’hivernage (68,10%) que celle post-hivernage (45,71%).
Au vu des résultats observés à l’issue de cette étude, nous ne pouvons que
confirmer la présence de nombres parasitoses gastro-intestinales bovines dans le
District de Bamako et sa zone périurbaine. Ces parasitoses gastro-intestinales
ont des effets très néfastes sur les productions et la productivité des bovins, mais
peuvent avoir un impact non négligeable les revenus des éleveurs.
Pour pallier à ce problème, nous avions fait des recommandations à l’endroit des
éleveurs, des vétérinaires privés, du LCV et de la DNSV, tout en souhaitant une
bonne collaboration étroite entre ces différents acteurs. Nous proposons un
calendrier de prophylaxie, qui consiste à déparasiter les bovins en début
d’hivernage et en saison sèche froide. Nous suggérons l’utilisation des
anticoccidiens et des antiparasitaires internes actifs sur les strongles digestifs
chez les bovins.
89
90
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99
1.
ANNEXES
Annexe 1 : Tableau récapitulatif de la prévalence des parasitoses
gastro-intestinales des bovins dans la zone périurbaine de Bamako
Tableau IX : Prévalence globale des parasitoses gastro-intestinales dans la zone
périurbaine de Bamako
Parcs Effectif Positifs Prévalence (%)
d’échantillon
de fèces
Tienfala 40 31 77,5
Sala 50 35 70
Titibougou I 40 32 80
Kassela 80 45 56,25
Falani 60 36 60
Titibougou II 52 32 61,54
Tabacoro 33 18 54,55
Sirakoro 65 10 15,38
TOTAL 420 239 56,90
100
Tableau XI : Fréquence et co-infections des parasites rencontrés dans les
différents parcs de la zone périurbaine de Bamako
Nombre
Parcs + Tr Em Sg Ts Sd Pr Fs Tn
Tienfala 31 26 17 6 1 1
Sala 35 17 27 1 1 1
Titibougou I 32 20 23 2
Kassela 45 33 12 1 4 2
Falani 36 25 26
Titibougou II 32 21 13 5 1 1 4
Tabacoro 18 17 3
Sirakoro 10 9 2
Prévalence (%)
Parcs Pg Tr Em Sg Ts Sd Pr Fs Tn
Tienfala 77,5 83,87 54,84 19,35 3,23 3,23
Sala 70 48,57 77,14 2,86 2,86 2,86
Titibougou I 80 62,50 71,88 6,25
Kassela 56,25 73,33 26,67 2,22 8,89 4,44
Falani 60 69,44 72,22
Titibougou II 61,54 65,63 40,63 15,63 3,13 3,13 12,50
Tabacoro 54,55 94,44 16,67
Sirakoro 15,38 90 20
Tn : Trichonema sp
101
Tableau XII : Prévalence globale des monoparasitoses et polyparasitoses
Nombre
Parcs Positifs Monoparasitoses Polyparasitoses
Tienfala 31 15 16
Sala 35 23 12
Titibougou I 32 20 12
Kassela 45 38 7
Falani 36 21 15
Titibougou II 32 22 10
Tabacoro 18 16 2
Sirakoro 10 9 1
TOTAL 239 164 75
Prévalence (%)
Parcs Positifs Monoparasitoses Polyparasitoses
Tienfala 77,5 48,39 51,61
Sala 70 65,71 34,29
Titibougou I 80 62,50 37,50
Falani 56,25 84,44 15,56
Kassela 60 58,33 41,67
Titibougou II 61,54 68,75 31,25
Tabacoro 54,55 88,89 11,11
Sirakoro 15,38 90 10
TOTAL 56,90 68,62 31,38
102
Tableau XIV : Intensité de l’infestation selon les espèces de parasites
Espèces parasites Nombre Niveau d’infestation (%)
Faible Modéré Elevé
Trichostrongylus sp 168 67,26 25,60 7,14
Eimeria sp 123 67,92 23,58 6,50
Strongylus sp 1 100
Trichuris sp 13 84,62 15,38
Strongyloides sp 2 100
Paramphistomum sp 6 100
Fasciola sp 1 100
Trichonema sp 8 87,5 12,5
103
Tableau XVII : Prévalence globale selon la classe d’âge
Classe d’âge Effectifs Positifs Prévalence (%)
Veaux et Vêles 23 13 56,52
Taurillons et Génisses 22 14 63,64
Taureaux et Vaches 375 212 56,53
104
Annexe 2 : Des images d’analyses au Laboratoire Central Vétérinaire
de Bamako
105
Figure 49 : Exemplaire de fiche de renseignements des échantillons des fèces
Source : (KEITA, LCV, 2022)
106
Figure 50 : Attestation de stage au LCV
Source : (KEITA, LCV, 2022)
107
« Fidèlement attachée aux directives de Claude BOURGELAT,
fondateur de l’enseignement vétérinaire dans le monde, je
promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés :
I
PREVALENCE DES PARASITOSES GASTRO-INTESTINALES DANS LES PARCS
DE LA ZONE PERIURBAINE DE BAMAKO (MALI)
RESUME
Cette étude vise à déterminer la prévalence globale des parasitoses gastro-intestinales bovines,
à déterminer les différents parasites gastro-intestinaux rencontrés chez les bovins et enfin
d’évaluer le niveau d’infestation des bovins dans les parcs de la zone périurbaine de Bamako
au Mali. Cette étude a été menée de Septembre 2022 à Février 2023 dans huit (8) parcs de la
zone périurbaine de Bamako. Les examens coproscopiques réalisés sur 420 échantillons de
matières fécales ont permis de révéler une prévalence globale de 56,90% soit 239 échantillons
positifs sur 420. Les examens coproscopiques ont permis également d’observer les œufs de
huit (8) parasites gastro-intestinaux dont : Trichostrongylus sp (70,29%), Eimeria sp
(51,46%), Trichuris sp (5,44%), Trichonema sp (3,35%), Paramphistomum sp (2,51%),
Strongyloides sp (0,84%), Strongylus sp (0,42%), Fasciola sp (0,42%). La prévalence était de
80% dans le parc de Titibougou I, 77,5% à Tienfala, 70% à Sala, 61,54% à Titibougou II,
60% à Falani, 56,25% à Kassela, 54,55% à Tabacoro et 15,38% à Sirakoro. L’infestation
moyenne par parc était de 59,40%. Globalement les cas d’infestation faible étaient les plus
fréquents avec une prévalence de 94,98%, suivis des cas d’infestation modérée (31,38%) et
des cas d’infestation élevée (8,37%). Les bovins ont été plus infestés pendant la période
hivernage (68,10%) qu’après l’hivernage (45,71%). Toutes les prévalences globales obtenues
durant l’étude ont varié selon les parcs, la saison, les classes de parasites, les classes d’âge, le
sexe et même la race. Les parcs et la saison avaient un impact statistiquement significatif sur
le parasitisme. Au vu de ce résultat obtenu, nous pouvons dire que malgré les efforts
individuels de certains éleveurs et ceux des autorités en charge de santé animale, les parcs de
la zone périurbaine de Bamako sont infestés de parasites gastro-intestinaux. De façon
générale, les parasitoses gastro-intestinales représentent un danger zoonotique pour l’homme,
et pour les productions et la productivité des bovins (lait, viande), mais aussi pour le
développement de l’élevage. La lutte contre ces parasitoses doit être intégrée dans une
politique nationale par le Ministère de l’Elevage du Mali.
II