4SV31TEWB0022U07 CoursSVT-U07
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SÉANCE 1
Les techniques de lutte contre les microbes et leurs effets sur la santé 122
Grâce notamment aux vaccins, aux antibiotiques et aux pratiques d’hygiène, l’Homme est capable de renforcer les
défenses naturelles de son système immunitaire pour faire face aux éléments pathogènes.
Pourtant ces pratiques ne solutionnent pas tout. Ainsi le Sida est une maladie toujours mortelle liée au fait que le
système immunitaire ne peut plus combattre les infections. Depuis déjà plusieurs dizaines d’années, nous consta-
tons aussi que les microbes s’habituent à nos armes et que cela sélectionne les résistances : les populations évo-
luent sous nos yeux !
En parallèle, la progression des techniques met de plus en plus l’Homme au contact de molécules polluantes qui
dérèglent et fragilisent son système immunitaire. Des maladies que l’on pensait éradiquées, réapparaissent. Les
allergies sont de plus en plus courantes.
— Photographie d’un hôpital dans un camp de l’armée américaine — llustration de l’émergence des bactéries résistantes
établi en France pendant la pandémie de grippe de 1918 Image modifiée par A.Maroy – CNED 2017 d’après
Comment le système immunitaire peut-il être perturbé ou renforcé selon les cas ?
JE M’INTERROGE
Comment peut-on renforcer le système immunitaire par la vaccination ?
Exercice 1 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Les premières expériences de renforcement du système immunitaire n’ont pas toujours eu les succès souhaités.
Pour ces raisons, la vaccination, qui avait pour but de renforcer le système immunitaire, a longtemps été l’objet de
craintes souvent justifiées à cette époque. Quel est le principe de la vaccination ?
Pour comprendre ce qu’est la vaccination, je te propose d’étudier les études historiques de deux scientifiques pionniers
qui s’y sont penchés.
Jenner et la variole :
— Photographie de Pasteur
1. Pustules : lésions remplies de pus.
2. Pis : partie charnue des mamelles de certaines femelles laitières (ex : vaches, brebis, juments, etc).
Question 1
À l’aide de tes connaissances et de l’unité 6, explique les résultats obtenus par Pasteur. Pourquoi cette technique est
moins risquée que la méthode employée par Jenner ?
Si la question te pose un problème, va voir l’annexe « Besoin d’aide ? Exercice 1 » en fin d’unité.
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Cette technique de Pasteur est moin risque, puisque Pasteur observe que la vaccine protège les paysans contre
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la variole.. On voit qu'il injecte le pus d'une vache atteinte de vaccine à un enfant puis de lui injecter quelques
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semaines plus tard du pus d'une personne malade de la variole mortelle chez les paysans.
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L'enfant est protégé grâce à son système immunitaire qui fabrique des anticorps contre les bactéries qui sont
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efficaces contre la variole.
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Vérifie tes réponses dans ton livret de corrigés.
Question 2
À partir de ces deux expériences, explique quel est le principe de la vaccination.
Si la question te pose un problème, va voir l’annexe « Besoin d’aide ? Exercice 1 » en fin d’unité.
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Le principe de la vaccination repose sur la stimulation du système immunitaire pour qu'il développe une réponse
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protectrice contre certaines maladies. Lorsque le vaccin est administré, le système immunitaire le reconnaît
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comme étranger, le système immunitaire produit des anticorps spécifiques contre les composants du vaccin.
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Ces anticorps sont des protéines qui ciblent les agents pathogènes spécifiques présents dans le vaccin.
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—Graphique suivant les effets qu’ont des injections successives d’un antigène (antigène A)
sur la quantité d’anticorps (anticorps anti-A) produite dans le plasma3
L’effet des injections successives d’antigène A chez un individu, est identique à celui observé dans le cas de la vaccination.
3. Plasma : liquide ayant la même composition chimique que le sang, mais qui est dépourvu de cellule sanguine.
Exercice 3 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Tu as vu précédemment les principes clefs de la vaccination et des rappels.
La vaccination (et les rappels associés) est une pratique courante dans les pays riches mais elle demeure aléatoire
et difficile à mettre en œuvre dans les pays en voie de développement. Ces difficultés remettent parfois en question
l’intérêt de la vaccination et des rappels. Quels sont les intérêts de la vaccination pour l’individu et pour la société
actuelle ?
Entre
Entre
2 4 11 12 11 et 14 25 45 65 ans
Âge approprié 16 et 6 ans
mois mois mois mois 13 ans ans ans et plus
18 mois
ans
Diphtérie, téta- 1 rappel
1 1 1 1 1 1 1
nos, tous les
dose dose dose dose dose dose dose
Poliomyélite 10 ans
1 1 1 1 1 1
Coqueluche
dose dose dose dose dose dose
Haemophilus
1 1 1
influenzae de
dose dose dose
type b (Hib)
1 1 1
Hépatite B
dose dose dose
1 1 1
Pneumocoque
dose dose dose
Ménigocoque C
1
due à Haemophi-
dose
lus influenza
Rougeole,
1 1
oreillons, ru-
dose dose
béole
Papillomavirus 1 1
humain (HPV) dose dose
1 vaccin
Grippe
par an
Zona 1 dose
Tableau de la liste des vaccinations recommandées en France (mis à jour en 2016)
4. Coqueluche : maladie respiratoire due à la bactérie Bordetella pertussis. Cette maladie est très contagieuse (contamination
par voie aérienne entre une personne infectée et une personne saine). Elle peut être mortelle pour les nourrissons.
Les découvertes historiques de Jenner et de Pasteur ont permis de définir le principe de la vaccination comme
étant une stimulation des défenses immunitaires par une mise en contact avec l’agent infectieux (l’antigène)
dans des conditions non dangereuses pour l’organisme. La différence entre Jenner et Pasteur est que Jenner
utilisait des virus d’une maladie voisine de la variole humaine alors que Pasteur utilisait des bactéries de la
maladie humaine rendues inoffensives (exercice 1).
La vaccination consiste à injecter des micro-organismes ou les parties entrainant normalement une réaction
rendus inoffensifs de façon à provoquer la production d’anticorps par les lymphocytes B. Les rappels suc-
cessifs permettent de multiplier la production des anticorps pour allonger la durée de la protection grâce aux
lymphocytes B mémoires (exercice 2).
La vaccination représente pour l’individu une manière efficace de se protéger préventivement contre des mala-
dies mortelles ou invalidantes (exemple : poliomyélite...). Si les conseils de vaccination sont suivis, la protection
individuelle est valable toute la vie pour une grande partie des maladies dangereuses.
Pour la société, la vaccination représente un moyen utile de diminuer ou d’éliminer les risques d’épidémie de
certaines maladies. Par exemple, depuis l’an 2000 en France, la poliomyélite est une maladie qui n’atteint plus
aucune personne (exercice 3).
Définition
• Épidémie : augmentation soudaine du nombre de malades atteint d’une maladie, contagieuse ou non, qui
reste localisée sur une zone géographique donnée, et à un moment donné.
SÉANCE 2
Les perturbations des défenses de l’organisme sont variées
Avec l’apparition de cette nouvelle maladie qu’est le Sida (Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise, maladie engen-
drée par les VIH Virus de Immunodéficience Humaine) à la fin des années 1970, les premiers cas cliniques ont été
rapidement décrits avec des signes caractéristiques et impressionnants comme le sarcome de Kaposi (une forme
de cancer de la peau qui accompagne le VIH, liée à un autre virus HHV8), et des signes moins conséquents (fièvre
légère, toux...). Ces premiers signes n’entraînent pas la mort et laissent ensuite place à une période asymptoma-
tique (= sans symptôme). Le Sida est déclaré lorsque des maladies dites “opportunistes” apparaissent et finissent
par entraîner la mort, les défenses de l’organisme étant réduites au point que le patient meurt parfois d’un simple
rhume.
Nous savons depuis que le Sida fait partie des maladies capables de perturber durablement le fonctionnement du
système immunitaire.
JE M’INTERROGE
Exercice 4 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Le Sida est le fléau du XXIe siècle. Il n’existe actuellement aucun vaccin. Ce virus mortel est maintenant parfaite-
ment connu.
Tu as sans doute souvent entendu parler autour de toi de campagnes de prévention luttant contre le Sida ou des
actions mises en place par Sidaction. Peut-être as tu déjà participé à la journée mondiale du Sida ?
Les documents ci-dessous reprennent les informations qui reviennent très souvent lors de ces rassemblements ou diffu-
sions. Lis-les attentivement afin de comprendre l’intérêt de mettre en place une prévention mondiale pour lutter contre le
Sida.
1981 : les premiers cas de Sida sont décrits aux États-Unis et l’on met en évidence deux voies princi-
pales de contamination (sang et rapports sexuels).
1983 : le professeur Montagnier et son équipe identifient le virus responsable de la maladie.
1985 : les premiers tests de dépistage apparaissent. Lors des transfusions sanguines, dépistage systé-
matique.
1986 : le premier traitement antiviral est mis au point.
1987 : campagne de sensibilisation « Le Sida ne passera pas par moi ».
1988 : la journée mondiale de lutte contre le Sida est établie pour les 1er décembres.
1993 : premiers essais de vaccins chez l’Homme.
1996 : la trithérapie permet de prolonger la durée de vie des malades.
2008 : il n’existe toujours pas de vaccin efficace contre le virus du Sida.
2009 : le jeudi 3 septembre, la revue scientifique Science fait état de la découverte d’un « talon
d’Achille » du virus du Sida et relance l’espoir d’arriver à la fabrication d’un premier vaccin effi-
cace.
2011 : a mélioration de la qualité de vie des malades grâce à une mise sur le marché de traitement
garantissant une meilleure tolérance.
2011 : résultats d’essais cliniques prometteurs sur des traitements visant à diminuer la charge virale
(quantité de virus contenu dans le sang et les sécrétions sexuelles) des malades pris en charge
tôt dans le développement de la maladie.
2016 : l’Organisme mondial de la santé OMS recommande le Traitement Anti Rétroviral4 (TAR) à vie
pour toute personne infectée par le VIH, sans exception (même les enfants pour femmes allai-
tantes), indépendamment du stade clinique de la maladie.
Ce traitement ne soigne pas la maladie, mais en réduit les effets néfastes tant qu’il est suivi.
2019 : identification de possibilités sur des patients résistants.
La mutation du gène du CCR5 semble empêcher le virus de pénétrer dans les cellules hôtes, ce qui
rend les porteurs de cette mutation résistants au virus du sida.
Cette mutation génétique n’est présente que chez 1 % de la population mondiale.
Le Sida dans le monde en 2019 : les décès liés au sida ont été réduits de plus de 56 % depuis le pic de 20045
5. Thérapie antirétrovirale : thérapie visant à lutter contre certains types de virus (exemple : le VIH responsable du Sida).
Les moyens de prévention sont également parfaitement connus. Le virus du Sida est détruit par l’eau de Javel
fraîchement préparée, par l’alcool à 70 %, par l’eau oxygénée et les détergents (mais ces produits sont dangereux
pour l’Homme) et par une chaleur de plus de 60 °C. Le meilleur moyen pour éviter les contaminations est le port du
préservatif : il assure une protection de 100 % s’il est correctement utilisé. L’éducation de la population joue égale-
ment un rôle majeur dans le recul de la maladie car elle donne un sens concret aux gestes préventifs. Ces moyens
de prévention restent globalement encore largement insuffisants dans les pays en voie de développement.
Question
À partir des documents ci-dessus, explique l’intérêt de la prévention au niveau mondial.
Si la question te pose un problème, va voir l’annexe « Besoin d’aide ? Exercice 4 » en fin d’unité.
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Vérifie tes réponses dans ton livret de corrigés.
Étape 1 Étape 2
— Le virus se fixe à la membrane du lymphocyte T — Cette fixation facilite sa pénétration dans le lymphocyte.
par l’intermédiaire de récepteurs précis.
Étape 3 Étape 4
— Une fois le virus dans la cellule, il va organiser — Les virus produits sortent du lymphocyte en
sa multiplication. entraînant sa destruction et vont infecter
d’autres lymphocytes T4 (LT4).
Dessins retraçant les étapes de la multiplication du virus du Sida dans un lymphocyte T4
LT : Lymphocyte T
— Graphique suivant des réponses de l’organisme d’un individu suite à une contamination par le virus du Sida
Micro-organismes Symptômes
Aspergillus (champignon) Lésions cutanées et problèmes pulmonaires
Candidas (champignon) Diarrhées
Bactéries Pneumonie
Tableau répertoriant quelques exemples de maladies opportunistes typiques de la phase « Sida déclaré »
Question
Après avoir décrit les étapes de la maladie, explique le dérèglement du système immunitaire responsable du Sida
déclaré (en veillant à t’appuyer sur tous les documents de l’exercice).
Si la question te pose un problème, va voir l’annexe « Besoin d’aide ? Exercice 5 » en fin d’unité.
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Vérifie tes réponses dans ton livret de corrigés.
Cet élève a raconté à la classe son aventure malheureuse lorsqu’il s’est fait
piquer par une guêpe et que sa main s’est mise à gonfler énormément.
Frédérique a raconté à la classe que son petit frère de 4 ans est aller-
gique aux petits pois et aux pois chiches. Lorsqu’il en mange, des boutons
apparaissent autour de sa bouche presque immédiatement et il se gratte
beaucoup tout le corps.
— Photographie de petits pois sortis
de leur gousse
6. Choc anaphylactique : réaction allergique généralisée entraînant une multitude de symptômes qui peuvent être fatals s’ils
ne sont pas pris en charge en urgence par une équipe médicale.
JE RETIENS
La pandémie de Sida est le fléau du XXIe siècle. Elle est liée au fait que le virus du Sida s’attaque aux lympho-
cytes T4, ce qui entraîne une déficience de fonctionnement du système immunitaire qui n’est plus en mesure
de produire des anticorps quels qu’ils soient. L’organisme devient alors vulnérable à toutes sortes de maladies
(maladies opportunistes). Dans l’attente d’un vaccin, la seule mesure de prévention réellement efficace est le
port du préservatif lors des rapports sexuels (exercices 1 et 2).
Les allergies résultent d’une réaction excessive du système immunitaire lorsqu’il rencontre une substance qui
n’est pas nocive en temps normal. Cette substance, nommée allergène, entre en contact avec la peau, cer-
taines muqueuses et les voies respiratoires. Elle provoque alors une réaction de l’organisme qui se traduit par
des rougeurs, des gonflements, des boutons. Ces réactions peuvent être fatales dans certains cas (exercice 3).
Définitions
• Sida : sigle qui signifie Syndrome de l’ImmunoDéficience Acquise. Cet état est caractérisé par la destruction
des défenses immunitaires d’un individu par le virus du VIH.
• VIH : nom du virus du Sida (Virus de l’Immunodéficience Humaine).
• Maladies opportunistes : se dit des maladies qui infectent une personne dont le système immunitaire est
déficient, elles infectent un individu rendu affaibli par un autre micro-organisme.
• Allergènes : substance à laquelle une personne est hypersensible. La réaction de cette personne sera vio-
lente lors du second contact avec la substance, jusqu’à la mort dans les cas les plus graves, alors que cette
substance est inoffensive pour les autres personnes.
• Pandémie : c’est une maladie épidémique qui atteint une zone géographique très vaste, voire l’ensemble de
la planète.
Aujourd’hui encore, la France reste un des plus gros consommateurs européens d’antibiotiques (secteurs médical
et vétérinaire confondus). Pourtant, les antibiotiques sensés nous aider à lutter contre les infections bactériennes
font l’objet de nombreux gros titres dans les journaux. Certains parlent même de « revers de médaille » et de « nou-
veaux dangers » pour l’Homme !
JE M’INTERROGE
Comment les antibiotiques sensés nous aider sont-ils devenus de potentiels ennemis ?
Exercice 7 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
En 2002, les pouvoirs publics et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) s’alarment de la consommation
croissante, et pas toujours adaptée, d’antibiotiques et lancent une campagne avec un slogan frappant : « Les anti-
biotiques, c’est pas automatique ! ».
En parallèle, les médecins rencontrent pourtant de plus en plus de bactéries résistantes aux antibiotiques !
Comment expliquer cette contradiction et comment limiter l’apparition de nouvelles souches bactériennes résis-
tantes aux antibiotiques ?
Tu vas étudier les documents ci-dessous pour tenter de découvrir des solutions qui réduisent les risques liés à l’utilisa-
tion des antibiotiques.
Périodes /
Pays Découvertes
Années
Grèce Des infections sont traitées par l’utilisation de moisissures7.
Antiquité
et Chine Des panaris8 sont soignés grâce à des peaux de fruits moisis.
Serbie De nombreux remèdes à base de moisissures de pain étaient utilisés pour traiter
« traditionnel »
et Grèce des blessures et des infections.
L’idée d’utiliser des moisissures en tant que traitement a été formulée par des
1640 Angleterre
apothicaires9.
William Roberts découvre que les contaminations bactériennes sont en général
1874 Angleterre
absentes des cultures de champignon nommées Penicillium glaucum.
Le bactériologiste anglais Alexander Fleming part en vacances en 1928 en
oubliant des boites de culture de bactéries nommées « staphylocoques ». À son re-
tour, les boites de culture sont envahies par des moisissures qu’il nommera « péni-
1928 Angleterre cillium ». Mais ce qui retient son attention, c’est que les bactéries sont détruites au
contact de cette dernière. Il émet alors l’hypothèse que les moisissures ont produit
une substance mortelle pour les bactéries et il la nomme « pénicilline ».
Il venait de découvrir le premier antibiotique, celui qui est le plus utilisé au monde !
À Oxford, des chercheurs se lancent dans de délicats travaux et arrivent à
1938 Angleterre
extraire et isoler la pénicilline.
Tableau des étapes de la découverte des antibiotiques
10. Poids vif : poids de matière vivante traité aux antibiotiques (en tonnes).
*Les lapins, les volailles et les porcs sont les animaux les plus exposés aux antibiotiques. Le pourcentage de poids
vif traité en 2013 est supérieur à 100 % indiquant un surdosage. Ce sont autant de molécules d’antibiotiques qui
peuvent se retrouver dans l’environnement et/ou dans ton assiette !
— Illustration de l’émergence
des bactéries résistantes
Le 3e « plan national d’alerte sur les antibiotiques 2011-2016 » poursuit ce combat contre le développement des
résistances des bactéries et vise à sauver les moyens thérapeutiques que représentent les antibiotiques.
Il cherche à sensibiliser tous les acteurs impliqués dans la vie de l’antibiotique :
Exercice 8 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
L’utilisation massive des antibiotiques a permis l’apparition de résistances chez les bactéries aux nouvelles condi-
tions imposées par l’Homme dans leurs environnements naturels. Pourtant, ce n’est pas le seul danger qui menace
les êtres humains.
Quelles sont les autres conséquences néfastes de l’utilisation des antibiotiques ?
Lis attentivement les documents suivants pour le découvrir.
JE RETIENS
Les antibiotiques ont permis une diminution importante de la mortalité dans le monde grâce à leurs effets
sur les bactéries mortelles ou dangereuses pour l’Homme. Avec l’avancée des techniques, de nombreux anti-
biotiques ont été découverts et leur utilisation s’est répandue dans le domaine de la médecine mais égale-
ment en agriculture.
Cette surexploitation et un usage inapproprié des antibiotiques ont eu des impacts sur l’environnement des
micro-organismes. Des résistances sont apparues dans le monde microbien par des mécanismes d’évolution.
Aujourd’hui, c’est la survie même des espèces animales et notamment de l’Homme, qui est remise en cause
puisque les bactéries résistantes gagnent du terrain. Certaines infections bactériennes sont devenues très
difficiles à traiter (exemple : les infections liés aux bactéries multirésistantes).
Ajoutons à cela que les composés des antibiotiques peuvent causer des réactions allergiques dans l’orga-
nisme et ont des effets toxiques dans divers organes.
Des solutions responsables sont mises peu à peu en place et elles concernent les professionnels de l’agricul-
ture, de la santé mais aussi chacun d’entre nous..
Définitions
• Allergies : résultent d’une réaction excessive du système immunitaire lorsqu’il rencontre une substance,
nommée allergène, qui n’est pas nocive en temps normal.
• Effets indésirables : ce dit de l’ensemble des effets non recherchés qui peuvent se produire suite à la prise
d’un traitement médicamenteux par exemple.
• Bactérie résistante : bactérie issue d’une souche bactérienne sensible à un antibiotique, mais qui a acquis
par des mécanismes évolutifs, une résistance contre celui-ci.
• Bactérie multirésistante : bactérie qui a acquis plusieurs mécanismes de résistance contre différents anti-
biotiques.
SO2
partie les surfaces protectrices de l’organisme, facilitant le passage et la péné-
tration des microbes et/ou des allergènes.
Une fois la barrière de la peau franchie, les réactions immunitaires se mettent en place. C’est l’accumulation des
contacts agressifs qui rend le système immunitaire plus fragile. Trop sollicité, il peut fonctionner moins bien ou
développer des réactions allergiques.
Le SO2 est également à l’origine de pluies acides qui acidifient les milieux de vie et perturbent les écosystèmes.
JE RETIENS
La pollution de l’air, quant à elle, entraîne des modifications dans l’organisme qui diminuent les défenses
de l’organisme. Le SO2 par exemple, se transforme en acide sulfurique et peut endommager les muqueuses
internes, facilitant la pénétration des microbes et/ou d’allergènes dans l’organisme.
Les antibiotiques peuvent entraîner des réactions allergiques tout comme les pollens et autres p olluants de
l’eau ou de l’air. Toutefois, ces antibiotiques agissent aussi dans l’environnement au contact des bactéries qui
peuvent devenir résistantes. Les organismes du milieu qui y sont exposés sont alors vulnérables.
16. Sébum : substance liidique (grasse) qui se mélange à la sueur pour protéger la peau en limitant les mouvements des
microbes. Les produits «hydratants» en cosmétique sont en fait souvent à base de graisses et servant en ce sens, tout en
limitant l’évaporation de l’eau contenue naturellement dans le corps.
SÉANCE 1
Exercice 1 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Pour répondre à cette question, tu dois :
lire l’ensemble des documents avant de tenter de répondre.
relire l’unité 6 si tu ne te souviens pas du fonctionnement du système immunitaire.
1.
• Les renseignements que tu vas trouver doivent être utiles pour les réponses (microbe utilisé, forme du microbe
utilisée). Pour t’aider, reprends la démarche scientifique de Pasteur (observation/hypothèse/expérience/résul-
tat de l’expérience/conclusion) et compare-la à celle de Jenner. Un tableau ci-dessous peut t’y aider :
Jenner Pasteur
Observation
Hypothèse
Expérience
Résultats
Conclusion
• En comparant les deux expériences, expliquer les résultats de Pasteur et montrer la plus grande fiabilité de sa
technique. Pour cela trouver l’élément qui explique la différence du taux de survie entre la technique de Jenner et
celle de Pasteur.
2. s uivre une logique de comparaison pour cibler cette fois les points communs des deux scientifiques. Cela permet
de mettre en avant les réponses attendues de l’organisme.
SÉANCE 2
Exercice 4 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Pour répondre à cette question, tu dois :
relire la séance 1 si tu ne l’as plus en tête. Lire l’ensemble des documents avant de commencer.
• prendre en compte en particulier l’état des connaissances acquises sur le Sida.
• illustrer que cette maladie a une portée mondiale : c’est une pandémie. ‘
• montrer qu’il n’existe pas de vaccins au point actuellement.
• montrer que les pays développés ont des méthodes préventives efficaces.
• montrer que ces pays peuvent transmettre leurs connaissances pour aider les autres pays.
SÉANCE 3
Exercice 7 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Pour répondre à cette question, tu dois :
• lire l’ensemble des documents avant de tenter de répondre.
• faire la liste des avantages liés à la découverte et à l’utilisation des antibiotiques dans chaque document.
• faire la liste des problèmes liés à l’utilisation des antibiotiques dans chaque document.
• lister des idées simples et logiques pour réduire l’utilisation des antibiotiques, en face de chaque problème.
• ensuite rédiger une lettre qui fera le bilan de tes recherches et de tes idées.
Pour t’aider, garde en tête qu’un militant de la cause écologiste est une personne qui dénonce dans ses actions les
dégâts infligés à la Nature par les actions de l’Homme.
Dans le cas présent, il cherche à dénoncer les conséquences d’une mauvaise utilisation des antibiotiques sur l’envi-
ronnement (l’eau des rivières…), les animaux (animaux d’élevages ou sauvages) et l’Homme.
Exercice 8 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Pour répondre à cette question, tu dois :
• lire l’ensemble des documents avant de tenter de répondre.
• expliquer la réaction allergique en t’aidant du cours (séance précédente).
• lister les risques de réaction allergique liés aux antibiotiques pour l’Homme.
• décrire les conséquences logiques sur l’organisme concernant l’utilisation excessive des antibiotiques.