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UNITÉ 7

Perturbations et renforcements du système immunitaire

SÉANCE 1

La vaccination est un renforcement des défenses de l’organisme 108


SÉANCE 2

Les perturbations des défenses de l’organisme sont variées 114


SÉANCE 3

Les techniques de lutte contre les microbes et leurs effets sur la santé 122

Grâce notamment aux vaccins, aux antibiotiques et aux pratiques d’hygiène, l’Homme est capable de renforcer les
défenses naturelles de son système immunitaire pour faire face aux éléments pathogènes.
Pourtant ces pratiques ne solutionnent pas tout. Ainsi le Sida est une maladie toujours mortelle liée au fait que le
système immunitaire ne peut plus combattre les infections. Depuis déjà plusieurs dizaines d’années, nous consta-
tons aussi que les microbes s’habituent à nos armes et que cela sélectionne les résistances : les populations évo-
luent sous nos yeux !
En parallèle, la progression des techniques met de plus en plus l’Homme au contact de molécules polluantes qui
dérèglent et fragilisent son système immunitaire. Des maladies que l’on pensait éradiquées, réapparaissent. Les
allergies sont de plus en plus courantes.

— Photographie d’un hôpital dans un camp de l’armée américaine — llustration de l’émergence des bactéries résistantes
établi en France pendant la pandémie de grippe de 1918 Image modifiée par A.Maroy – CNED 2017 d’après

Comment le système immunitaire peut-il être perturbé ou renforcé selon les cas ?

CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 107


SÉANCE 1
La vaccination est un renforcement des défenses de l’organisme
La grippe n’est pas une maladie mortelle mais il arrive parfois que le virus devienne extrêmement dangereux
comme ce fut le cas lors de la pandémie de grippe de 1918 (surnommée « grippe espagnole »), qui causa la mort de
20 millions de personnes dans le monde. Ainsi, pour combattre la grippe A actuellement dangereuse (aux mar-
queurs H1N1 d’où son nom), il a été envisagé de réaliser une vaccination massive.

JE M’INTERROGE
Comment peut-on renforcer le système immunitaire par la vaccination ?

Exercice 1 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Les premières expériences de renforcement du système immunitaire n’ont pas toujours eu les succès souhaités.
Pour ces raisons, la vaccination, qui avait pour but de renforcer le système immunitaire, a longtemps été l’objet de
craintes souvent justifiées à cette époque. Quel est le principe de la vaccination ?
Pour comprendre ce qu’est la vaccination, je te propose d’étudier les études historiques de deux scientifiques pionniers
qui s’y sont penchés.

Jenner et la variole :

La variole (maladie cutanée virale qui se manifeste par des pus-


tules1 touchant surtout le visage et les membres) est une maladie
mortelle pour l’Homme.
En 1796, le médecin anglais Edward Jenner remarque que les
paysans qui sont entrés en contact avec la vaccine (dit aussi
variole bovine), maladie des pis2 de la vache et bénigne pour
l’Homme, ne sont pas touchés par la maladie lors des épidémies
de variole. Ainsi, en trayant les vaches, les paysans contractent
une forme animale de la variole qui les protège contre la forme
mortelle de la maladie humaine.
Il tente de vérifier cette idée en injectant du pus d’une vache
atteinte de vaccine à un enfant puis de lui injecter quelques
semaines plus tard du pus d’une personne malade de la variole,
mortelle chez l’Homme. L’expérience est un succès et elle prouve
que l’enfant a été immunisé contre la variole humaine. Pourtant
les expériences de ce type n’ont pas toujours été des succès (un
nombre conséquent de décès fut répertorié). — Peinture représentant Edward Jenner
au début du XIXe siècle

Pasteur et les maladies :

La maladie du charbon est due à une bactérie, dénommée le bacille


du charbon. Elle est souvent fatale pour le bétail. Les travaux de Louis
Pasteur, chimiste et biologiste français, sont mondialement reconnus
aujourd’hui encore.
Il réalisa une expérience en 1881 qui reste dans l’histoire et qui est
résumée dans le tableau ci-dessous. Contrairement à Jenner, Pasteur
utilise le micro-organisme de la maladie qui a été rendu moins dange-
reux par différentes techniques : on dit qu’il a été atténué. Il utilise la
vaccination pour protéger tout un troupeau.

— Photographie de Pasteur
1. Pustules : lésions remplies de pus.
2. Pis : partie charnue des mamelles de certaines femelles laitières (ex : vaches, brebis, juments, etc).

108 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 1


Traitements Résultats
Montage 1 Lot A de 25 moutons : injection du bacille du
100 % de moutons survivants
(premier jour) charbon atténué (= non mortel)
Lot A de l’expérience 1 après quelques jours :
injection du bacille du charbon virulent (= 100 % de moutons survivants
mortel)
Montage 2
Lot B de 25 moutons non exposés au bacille
atténué du charbon : injection du bacille viru- 100 % de moutons morts
lent (= mortel)
Tableau de l’expérience réalisée et des résultats constatés par Pasteur sur la maladie du charbon (1881)

Question 1
À l’aide de tes connaissances et de l’unité 6, explique les résultats obtenus par Pasteur. Pourquoi cette technique est
moins risquée que la méthode employée par Jenner ?
Si la question te pose un problème, va voir l’annexe « Besoin d’aide ? Exercice 1 » en fin d’unité.
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Cette technique de Pasteur est moin risque, puisque Pasteur observe que la vaccine protège les paysans contre
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la variole.. On voit qu'il injecte le pus d'une vache atteinte de vaccine à un enfant puis de lui injecter quelques
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semaines plus tard du pus d'une personne malade de la variole mortelle chez les paysans.
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L'enfant est protégé grâce à son système immunitaire qui fabrique des anticorps contre les bactéries qui sont
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efficaces contre la variole.
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Vérifie tes réponses dans ton livret de corrigés.
Question 2
À partir de ces deux expériences, explique quel est le principe de la vaccination.
Si la question te pose un problème, va voir l’annexe « Besoin d’aide ? Exercice 1 » en fin d’unité.
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Le principe de la vaccination repose sur la stimulation du système immunitaire pour qu'il développe une réponse
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protectrice contre certaines maladies. Lorsque le vaccin est administré, le système immunitaire le reconnaît
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comme étranger, le système immunitaire produit des anticorps spécifiques contre les composants du vaccin.
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Ces anticorps sont des protéines qui ciblent les agents pathogènes spécifiques présents dans le vaccin.
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CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 1 109


La vaccination á pour caractère principale à présenter au système immunitaire des fragments ou des formes
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inactives de micro-organismes pathogènes, on peut prendre comme exemple les des virus ou des bactéries, ou
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des produits dérivés de ces micro-organismes. Cette exposition stimule la réponse immunitaire protectrice de
l'organisme vacciné, améliorant ainsi sa capacité à identifier et à combattre contre l'agent pathogène si celui-ci
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est retrouver futurement
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La principale fonction de la vaccination est de fournir au système immunitaire des fragments ou des formes
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inactives de micro-organismes pathogènes, tels que les virus, les bactéries ou les produits dérivés de ces
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micro-organismes. La réponse immunitaire protectrice de l'organisme vacciné est stimulée par cette exposition,
ce qui l'aide à identifier et à combattre l'agent pathogène si celui-ci est retrouvé à l'avenir.
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Vérifie tes réponses dans ton livret de corrigés.

Exercice 2 [Interpréter des résultats et en tirer des conclusions]


Les expériences de Pasteur et les travaux de Jenner ont ouvert la voie à l’apparition d’une nouvelle pratique médi-
cale pour lutter contre les épidémies : la vaccination. Nous avons tous connu les vaccinations et les rappels que
nous appréhendons parfois.
Pourquoi faire des rappels au cours de notre vie ?
Tu vas décrire un graphique et faire appel à tes connaissances pour expliquer l’intérêt des rappels au cours de notre vie.
Les expériences de Jenner et de Pasteur sont basées sur le fonctionnement du système immunitaire. Elles
s’appuient sur le système immunitaire en le faisant réagir par la production d’anticorps bloquant les effets d’une
maladie précise. Cette production d’anticorps vise à protéger l’organisme lors de sa rencontre avec le responsable
de la maladie : le micro-organisme pathogène portant à sa surface des antigènes, ils sont bloqués par les anticorps
rendant ce micro-organisme innoffensif.
Le graphique ci-dessous reprend les résultats que tu pourrais observer lors d’une vaccination, et de rappels :
lorsque ton organisme est exposé successivement à un antigène spécifique.

—Graphique suivant les effets qu’ont des injections successives d’un antigène (antigène A)
sur la quantité d’anticorps (anticorps anti-A) produite dans le plasma3

L’effet des injections successives d’antigène A chez un individu, est identique à celui observé dans le cas de la vaccination.

3. Plasma : liquide ayant la même composition chimique que le sang, mais qui est dépourvu de cellule sanguine.

110 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 1


Question
Après avoir décrit l’effet d’injections successives d’antigène, explique le principe utilisé dans la vaccination moderne
en y détaillant l’importance des lymphocytes B (lymphocytes B producteurs d’anticorps et lymphocytes B mémoires).
Tu peux aussi t’aider de recherches complémentaires sur Internet et de ce que tu as appris dans l’unité 6.
Si la question te pose un problème, va voir l’annexe « Besoin d’aide ? Exercice 2 » en fin d’unité.
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Lors de la première injection de l'antigène A, on remarque que le système immunitaire produit des anticorps
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en faible quantité pour protéger l'organisme avec la maladie responsable. Donc, lors de la intéraction avec
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l'antigènes A, les lymphocytes B produisent plus d'anticorps et certains sont mis en mémoire. Aprés tous les
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injections, la réponse sera plus rapide et fort.
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La vaccination a pour protéger l'individu qui n'a jamais rencontré la maladie, alors, elle a un caractère préventif
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qui permettera d'avoir un réaction plus rapide et efficace lorsque l'organisme rencontre le microorganisme
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pathogène.
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La vaccination moderne consite de activer le système immunitaire pour qu'il génère une réponse IMMUNITAIRE
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contre les maladies. Les vaccins contiennent des fragments inactifs qui stimulent les lymphocytes B, des cellules
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immunitaires spécifiques. Ces lymphocytes B produisent des anticorps,CELA SONT DES agents de défense qui
éliminent les micro-organismes. Également les lymphocytes B activés développent une mémoire immunitaire,
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permettant á l'organisme d'avoirune protection à long terme contre cette maladie.
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Vérifie tes réponses dans ton livret de corrigés.

Exercice 3 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Tu as vu précédemment les principes clefs de la vaccination et des rappels.
La vaccination (et les rappels associés) est une pratique courante dans les pays riches mais elle demeure aléatoire
et difficile à mettre en œuvre dans les pays en voie de développement. Ces difficultés remettent parfois en question
l’intérêt de la vaccination et des rappels. Quels sont les intérêts de la vaccination pour l’individu et pour la société
actuelle ?

CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 1 111


Les documents ci-dessous vont te permettre de comprendre l’intérêt de la vaccination.

Entre
Entre
2 4 11 12 11 et 14 25 45 65 ans
Âge approprié 16 et 6 ans
mois mois mois mois 13 ans ans ans et plus
18 mois
ans
Diphtérie, téta- 1 rappel
1 1 1 1 1 1 1
nos, tous les
dose dose dose dose dose dose dose
Poliomyélite 10 ans
1 1 1 1 1 1
Coqueluche
dose dose dose dose dose dose
Haemophilus
1 1 1
influenzae de
dose dose dose
type b (Hib)
1 1 1
Hépatite B
dose dose dose
1 1 1
Pneumocoque
dose dose dose

Ménigocoque C
1
due à Haemophi-
dose
lus influenza

Rougeole,
1 1
oreillons, ru-
dose dose
béole
Papillomavirus 1 1
humain (HPV) dose dose
1 vaccin
Grippe
par an
Zona 1 dose
Tableau de la liste des vaccinations recommandées en France (mis à jour en 2016)

—Graphique suivant l’évolution du nombre de cas de coqueluche 4


déclarés en France par années
avant puis après la généralisation de la vaccination contre cette maladie (entre 1950 et 1980)

4. Coqueluche : maladie respiratoire due à la bactérie Bordetella pertussis. Cette maladie est très contagieuse (contamination
par voie aérienne entre une personne infectée et une personne saine). Elle peut être mortelle pour les nourrissons.

112 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 1


Question
Explique le fait que la vaccination (obligatoire en France) protège l’individu et toute la société.
Si la question te pose un problème, va voir l’annexe « Besoin d’aide ? Exercice 3 » en fin d’unité.
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Vérifie tes réponses dans ton livret de corrigés.
Pour aller plus loin…
D’autres moyens pour renforcer le système immunitaire ?
L’hiver arrivant, notre organisme dépense davantage d’énergie pour se réchauffer et pour assurer son bon fonc-
tionnement. Notre système immunitaire et nos barrières naturelles sont fragilisés. Ce n’est toutefois pas le cas des
virus, le froid les rend même plus résistants et favorise leur multiplication ! Nous devenons alors plus fragiles face
aux infections.
Il existe toutefois des moyens simples pour renforcer le système immunitaire.
Cela passe avant tout par une bonne hygiène de vie ! Qui dit bonne hygiène de vie dit une alimentation équilibrée et
variée qui fournit tous les apports nécessaires au bon fonctionnement du système immunitaire. Certains spécia-
listes se sont penchés sur l’alimentation des jeunes enfants notamment le lait maternel. Outre les anticorps qu’il
contient et qui protègent l’enfant bénéficiaire, ils ont découvert qu’il jouait également un rôle dans le développement
de la «flore intestinale» (en fait constituée de micro-organismes qui n’ont rien de floral) de l’enfant (tout comme les
aliments fermentés, les yaourts, les probiotiques…). Or, cette flore intestinale offre une barrière à la colonisation
des micro-organismes pathogènes et participe au développement et à la maturation du système immunitaire. Pour
toutes ces raisons les enfants allaités sont moins souvent malades.
Une bonne hygiène de vie implique aussi une pratique sportive régulière et un sommeil réparateur. Des sorties
régulières permettent une exposition progressive aux microbes environnants. Certaines études ont même travaillé
sur le bienfait du baiser des amoureux et en ont conclu que c’était un formidable échange de germes bactériens et
viraux qui permettait au système immunitaire des deux partenaires de fabriquer de nouveaux anticorps spécifiques.
Au contraire, le manque de sommeil, une mauvaise gestion du stress, une sédentarité, une malnutrition, la consom-
mation d’alcool, de tabac ou de drogues fragilisent le système immunitaire et exposent les individus concernés à des
infections à répétition.

CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 1 113


JE RETIENS

Les découvertes historiques de Jenner et de Pasteur ont permis de définir le principe de la vaccination comme
étant une stimulation des défenses immunitaires par une mise en contact avec l’agent infectieux (l’antigène)
dans des conditions non dangereuses pour l’organisme. La différence entre Jenner et Pasteur est que Jenner
utilisait des virus d’une maladie voisine de la variole humaine alors que Pasteur utilisait des bactéries de la
maladie humaine rendues inoffensives (exercice 1).
La vaccination consiste à injecter des micro-organismes ou les parties entrainant normalement une réaction
rendus inoffensifs de façon à provoquer la production d’anticorps par les lymphocytes B. Les rappels suc-
cessifs permettent de multiplier la production des anticorps pour allonger la durée de la protection grâce aux
lymphocytes B mémoires (exercice 2).
La vaccination représente pour l’individu une manière efficace de se protéger préventivement contre des mala-
dies mortelles ou invalidantes (exemple : poliomyélite...). Si les conseils de vaccination sont suivis, la protection
individuelle est valable toute la vie pour une grande partie des maladies dangereuses.
Pour la société, la vaccination représente un moyen utile de diminuer ou d’éliminer les risques d’épidémie de
certaines maladies. Par exemple, depuis l’an 2000 en France, la poliomyélite est une maladie qui n’atteint plus
aucune personne (exercice 3).

Définition

• Épidémie : augmentation soudaine du nombre de malades atteint d’une maladie, contagieuse ou non, qui
reste localisée sur une zone géographique donnée, et à un moment donné.

SÉANCE 2
Les perturbations des défenses de l’organisme sont variées
Avec l’apparition de cette nouvelle maladie qu’est le Sida (Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise, maladie engen-
drée par les VIH Virus de Immunodéficience Humaine) à la fin des années 1970, les premiers cas cliniques ont été
rapidement décrits avec des signes caractéristiques et impressionnants comme le sarcome de Kaposi (une forme
de cancer de la peau qui accompagne le VIH, liée à un autre virus HHV8), et des signes moins conséquents (fièvre
légère, toux...). Ces premiers signes n’entraînent pas la mort et laissent ensuite place à une période asymptoma-
tique (= sans symptôme). Le Sida est déclaré lorsque des maladies dites “opportunistes” apparaissent et finissent
par entraîner la mort, les défenses de l’organisme étant réduites au point que le patient meurt parfois d’un simple
rhume.
Nous savons depuis que le Sida fait partie des maladies capables de perturber durablement le fonctionnement du
système immunitaire.

JE M’INTERROGE

Comment le fonctionnement habituel du système immunitaire peut-il être perturbé


par des micro-organismes tels que le virus du Sida ou des agents allergènes ?

Exercice 4 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Le Sida est le fléau du XXIe siècle. Il n’existe actuellement aucun vaccin. Ce virus mortel est maintenant parfaite-
ment connu.
Tu as sans doute souvent entendu parler autour de toi de campagnes de prévention luttant contre le Sida ou des
actions mises en place par Sidaction. Peut-être as tu déjà participé à la journée mondiale du Sida ?
Les documents ci-dessous reprennent les informations qui reviennent très souvent lors de ces rassemblements ou diffu-
sions. Lis-les attentivement afin de comprendre l’intérêt de mettre en place une prévention mondiale pour lutter contre le
Sida.

114 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 2


Frise historique répertoriant les données clefs sur le Sida

1981 : les premiers cas de Sida sont décrits aux États-Unis et l’on met en évidence deux voies princi-
pales de contamination (sang et rapports sexuels).
1983 : le professeur Montagnier et son équipe identifient le virus responsable de la maladie.
1985 : les premiers tests de dépistage apparaissent. Lors des transfusions sanguines, dépistage systé-
matique.
1986 : le premier traitement antiviral est mis au point.
1987 : campagne de sensibilisation « Le Sida ne passera pas par moi ».
1988 : la journée mondiale de lutte contre le Sida est établie pour les 1er décembres.
1993 : premiers essais de vaccins chez l’Homme.
1996 : la trithérapie permet de prolonger la durée de vie des malades.
2008 : il n’existe toujours pas de vaccin efficace contre le virus du Sida.
2009 : le jeudi 3 septembre, la revue scientifique Science fait état de la découverte d’un « talon
d’Achille » du virus du Sida et relance l’espoir d’arriver à la fabrication d’un premier vaccin effi-
cace.
2011 : a mélioration de la qualité de vie des malades grâce à une mise sur le marché de traitement
garantissant une meilleure tolérance.
2011 : résultats d’essais cliniques prometteurs sur des traitements visant à diminuer la charge virale
(quantité de virus contenu dans le sang et les sécrétions sexuelles) des malades pris en charge
tôt dans le développement de la maladie.
2016 : l’Organisme mondial de la santé OMS recommande le Traitement Anti Rétroviral4 (TAR) à vie
pour toute personne infectée par le VIH, sans exception (même les enfants pour femmes allai-
tantes), indépendamment du stade clinique de la maladie.
Ce traitement ne soigne pas la maladie, mais en réduit les effets néfastes tant qu’il est suivi.
2019 : identification de possibilités sur des patients résistants.
La mutation du gène du CCR5 semble empêcher le virus de pénétrer dans les cellules hôtes, ce qui
rend les porteurs de cette mutation résistants au virus du sida.
Cette mutation génétique n’est présente que chez 1 % de la population mondiale.

Le Sida dans le monde en 2019 : les décès liés au sida ont été réduits de plus de 56 % depuis le pic de 20045

En 2018, 37,9 millions de personnes vivaient avec


le VIH. Le nombre des personnes vivant avec le VIH
continue d’augmenter, en grande partie du fait que
davantage de personnes dans le monde a accès à la
thérapie antirétrovirale¹ et vivent ainsi plus long-
temps, et en meilleure santé.
En juin 2019, 24,5 millions de personnes avaient
accès au traitement.
En 2019, environ 1,7 million de personnes a été
nouvellement infecté par le VIH (contre 2,7 millions
en 2007) et 770 000 personnes sont décédées de
maladies liées au Sida (contre 1,2 million en 2015).
Mais le VIH continue de jeter un éclairage violent
sur les inégalités dans le monde.
Accélérer la riposte au Sida dans les pays à revenu
faible ou intermédiaire pourrait éviter 28 millions de
nouvelles infections à VIH et 21 millions de décès — Photographie du ruban rouge : symbole mondial de la lutte contre
liés au Sida entre 2015 et 2030. le Sida depuis 1991.
Malheureusement, on estime à environ 8,1 millions
de personnes en 2018 ne sachant pas qu’ils vivent
avec le VIH, et donc ne recevant pas les traitements
nécessaires.
— Sources : ONUSIDA.

5. Thérapie antirétrovirale : thérapie visant à lutter contre certains types de virus (exemple : le VIH responsable du Sida).

CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 2 115


Les voies de contamination et la prévention :

Les voies de contamination :

Elles sont connues depuis longtemps. Il a fallu un


certain temps pour que les gens prennent conscience
que les gestes de la vie quotidienne et les rapports
sexuels protégés (port du préservatif) ne représen-
taient aucun risque de transmission. En revanche, le
partage de seringues, les rapports sexuels non proté-
gés et la transmission du virus de la mère à l’enfant
présentent un risque élevé de transmission.
La connaissance de ces voies de contamination fait
partie intégrante de l’éducation préventive.
— Virus du Sida et voies de transmission

Les moyens de prévention sont également parfaitement connus. Le virus du Sida est détruit par l’eau de Javel
fraîchement préparée, par l’alcool à 70 %, par l’eau oxygénée et les détergents (mais ces produits sont dangereux
pour l’Homme) et par une chaleur de plus de 60 °C. Le meilleur moyen pour éviter les contaminations est le port du
préservatif : il assure une protection de 100 % s’il est correctement utilisé. L’éducation de la population joue égale-
ment un rôle majeur dans le recul de la maladie car elle donne un sens concret aux gestes préventifs. Ces moyens
de prévention restent globalement encore largement insuffisants dans les pays en voie de développement.
Question
À partir des documents ci-dessus, explique l’intérêt de la prévention au niveau mondial.
Si la question te pose un problème, va voir l’annexe « Besoin d’aide ? Exercice 4 » en fin d’unité.
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Vérifie tes réponses dans ton livret de corrigés.

116 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 2


Exercice 5 [Interpréter des résultats et en tirer des conclusions]
Tu as pu constater que le Sida touchait de moins en moins de personnes dans le monde. Toutefois, une personne
contaminée se sait condamnée à plus ou moins long terme.
Comment le virus peut-il affaiblir l’organisme au point d’entraîner sa mort ?
Les documents suivants vont t’aider à comprendre ce phénomène.

Étape 1 Étape 2

— Le virus se fixe à la membrane du lymphocyte T — Cette fixation facilite sa pénétration dans le lymphocyte.
par l’intermédiaire de récepteurs précis.

Étape 3 Étape 4

— Une fois le virus dans la cellule, il va organiser — Les virus produits sortent du lymphocyte en
sa multiplication. entraînant sa destruction et vont infecter
d’autres lymphocytes T4 (LT4).
Dessins retraçant les étapes de la multiplication du virus du Sida dans un lymphocyte T4

LT : Lymphocyte T
— Graphique suivant des réponses de l’organisme d’un individu suite à une contamination par le virus du Sida

CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 2 117


C’est pendant la phase d’immunodéficience que le Sida se déclare. Cette période est caractérisée pour le malade
par l’apparition de nombreuses maladies dites opportunistes liées à des micro-organismes variés (voir tableau).
En effet ces maladies opportunistes infectent les personnes qui ont un système immunitaire affaibli (par l’âge, une
maladie préexistante comme le Sida, une mauvaise hygiène de vie, facteurs génétiques, etc.).

Micro-organismes Symptômes
Aspergillus (champignon) Lésions cutanées et problèmes pulmonaires
Candidas (champignon) Diarrhées
Bactéries Pneumonie
Tableau répertoriant quelques exemples de maladies opportunistes typiques de la phase « Sida déclaré »
Question
Après avoir décrit les étapes de la maladie, explique le dérèglement du système immunitaire responsable du Sida
déclaré (en veillant à t’appuyer sur tous les documents de l’exercice).
Si la question te pose un problème, va voir l’annexe « Besoin d’aide ? Exercice 5 » en fin d’unité.
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Vérifie tes réponses dans ton livret de corrigés.

118 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 2


Exercice 6 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Tu as vu que le virus du Sida était capable de dérégler le système immunitaire des personnes séropositives
( = qui possède dans leur sang les anticorps spécifiques du VIH responsable du Sida) en les menant vers un état
d’immunodéficience.
Cependant, il arrive parfois que notre organisme réagisse par des signes de maladies alors que nous ne sommes
pas malades. Cela arrive fréquemment pour le rhume des foins par exemple. Les médecins parlent d’allergies.
En quoi ces allergies peuvent-elles être des perturbations du système immunitaire ?
Les réactions allergiques sont connues de tous. Parfois, elles peuvent être très impressionnantes.
Lors d’une discussion de classe, les élèves sont parvenus à lister les signes des allergies. Ils sont résumés ci-des-
sous :

1. Le rhume des foins de la sœur de Sarah :

Les grains de pollen de certaines plantes sont respi-


rés par les personnes allergiques qui ont alors un fort
écoulement nasal et qui éternuent beaucoup.

— Photographie de la sœur de Sarah


allergique aux grains de pollen

2. Les piqûres de guêpes pour Ronald :

Cet élève a raconté à la classe son aventure malheureuse lorsqu’il s’est fait
piquer par une guêpe et que sa main s’est mise à gonfler énormément.

— Photographie d’une guêpe


pointant son dard

3. Les acariens dans la chambre de Juliette :

Cette élève a raconté que sa mère faisait tout pour les


éliminer dans la maison pour éviter ainsi la réaction
qui fait que ses yeux gonflent et qui lui fait présenter
de l’asthme..
— Photographie d’un acarien vu
au microscope électronique
à balayage (MEB)

4. Les aliments peuvent être dangereux :

Frédérique a raconté à la classe que son petit frère de 4 ans est aller-
gique aux petits pois et aux pois chiches. Lorsqu’il en mange, des boutons
apparaissent autour de sa bouche presque immédiatement et il se gratte
beaucoup tout le corps.
— Photographie de petits pois sortis
de leur gousse

CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 2 119


Au cours de la discussion, certains élèves ont deman-
dé à Frédérique comment elle savait que son frère
était allergique aux seuls petits pois et pois chiches.
Frédérique expliqua que ses parents, voulant préve-
nir tous risques de chocs anaphylactiques6, avaient
pris rendez-vous chez un allergologue pour faire des
tests afin de découvrir l’allergène ou les allergènes
responsables des allergies de son frère. L’allergo-
logue avait déposé des substances sur son bras pour
étudier les réactions. Il a ainsi testé la réaction cuta-
née (sur la peau) envers les carottes, les tomates, les
petits pois et les pois chiches…
Seuls les deux derniers ont fait réagir l’organisme : — Photographie des tests cutanés effectués sur le
frère de Frédérique afin de déterminer l’agent
la peau est devenue rouge rapidement et des boutons responsable de son allergie
ont pu apparaître.
Le professeur a alors fourni aux élèves un schéma décrivant la réaction allergique (voir ci-dessous).

— Schéma simplifié des mécanismes de l’allergie


Question
Présente le fonctionnent du système immunitaire lors d’une réaction allergique afin d’expliquer comment un aller-
gène (substances alimentaires, médicaments, piqûres d’insecte, produits chimiques, micro-organismes…) peut
perturber son fonctionnement chez certains individus.
Si la question te pose un problème, va voir l’annexe « Besoin d’aide ? Exercice 6 » en fin d’unité.
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6. Choc anaphylactique : réaction allergique généralisée entraînant une multitude de symptômes qui peuvent être fatals s’ils
ne sont pas pris en charge en urgence par une équipe médicale.

120 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 2


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Vérifie tes réponses dans ton livret de corrigés.

Pour aller plus loin…


Prévenir les allergies, est-ce possible ?
Certains individus ont une prédisposition génétique à ces maladies : asthme, allergie, maladies auto-immunes.
D’autres les développent au cours de leur vie. Ainsi, les parents allergiques aux poils de chats sont plus susceptibles
d’avoir des enfants qui développeront cette allergie.
Une fois qu’une allergie est déclarée, le premier moyen de prévenir son retour est de se tenir à distance de l’allergène
incriminé. Ce n’est toutefois pas toujours évident, surtout lorsqu’il y en a plusieurs et qu’ils se trouvent partout !
En cherchant d’autres solutions, des scientifiques ont remarqué que le pourcentage d’allergies est moins important
chez les enfants d’agriculteurs qui possèdent pourtant plusieurs chats et chiens de ferme. Il en va de même pour
les enfants des crèches, les enfants nés par voie naturelle, les enfants qui ont reçu une alimentation variée, etc.
Ils expliquent ce constat par le fait que ces enfants sont sans cesse confrontés à toutes sortes de substances
naturelles ou micro-organismes plus ou moins anodins (pollen, foin, boue, germes, poussières, poils, bactéries…)
dès leur plus jeune âge, ce qui favoriserait le développement de leur système immunitaire. Des recherches scien-
tifiques pensent que c’est au contact d’un environnement microbien riche et varié que le système immunitaire se
régule correctement et ne réagit pas excessivement à une substance allergène par la suite.

JE RETIENS

La pandémie de Sida est le fléau du XXIe siècle. Elle est liée au fait que le virus du Sida s’attaque aux lympho-
cytes T4, ce qui entraîne une déficience de fonctionnement du système immunitaire qui n’est plus en mesure
de produire des anticorps quels qu’ils soient. L’organisme devient alors vulnérable à toutes sortes de maladies
(maladies opportunistes). Dans l’attente d’un vaccin, la seule mesure de prévention réellement efficace est le
port du préservatif lors des rapports sexuels (exercices 1 et 2).
Les allergies résultent d’une réaction excessive du système immunitaire lorsqu’il rencontre une substance qui
n’est pas nocive en temps normal. Cette substance, nommée allergène, entre en contact avec la peau, cer-
taines muqueuses et les voies respiratoires. Elle provoque alors une réaction de l’organisme qui se traduit par
des rougeurs, des gonflements, des boutons. Ces réactions peuvent être fatales dans certains cas (exercice 3).

Définitions

• Sida : sigle qui signifie Syndrome de l’ImmunoDéficience Acquise. Cet état est caractérisé par la destruction
des défenses immunitaires d’un individu par le virus du VIH.
• VIH : nom du virus du Sida (Virus de l’Immunodéficience Humaine).
• Maladies opportunistes : se dit des maladies qui infectent une personne dont le système immunitaire est
déficient, elles infectent un individu rendu affaibli par un autre micro-organisme.
• Allergènes : substance à laquelle une personne est hypersensible. La réaction de cette personne sera vio-
lente lors du second contact avec la substance, jusqu’à la mort dans les cas les plus graves, alors que cette
substance est inoffensive pour les autres personnes.
• Pandémie : c’est une maladie épidémique qui atteint une zone géographique très vaste, voire l’ensemble de
la planète.

CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 2 121


SÉANCE 3
Les techniques de lutte contre les microbes et leurs effets sur la santé

Aujourd’hui encore, la France reste un des plus gros consommateurs européens d’antibiotiques (secteurs médical
et vétérinaire confondus). Pourtant, les antibiotiques sensés nous aider à lutter contre les infections bactériennes
font l’objet de nombreux gros titres dans les journaux. Certains parlent même de « revers de médaille » et de « nou-
veaux dangers » pour l’Homme !

JE M’INTERROGE

Comment les antibiotiques sensés nous aider sont-ils devenus de potentiels ennemis ?

Exercice 7 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
En 2002, les pouvoirs publics et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) s’alarment de la consommation
croissante, et pas toujours adaptée, d’antibiotiques et lancent une campagne avec un slogan frappant : « Les anti-
biotiques, c’est pas automatique ! ».
En parallèle, les médecins rencontrent pourtant de plus en plus de bactéries résistantes aux antibiotiques !
Comment expliquer cette contradiction et comment limiter l’apparition de nouvelles souches bactériennes résis-
tantes aux antibiotiques ?
Tu vas étudier les documents ci-dessous pour tenter de découvrir des solutions qui réduisent les risques liés à l’utilisa-
tion des antibiotiques.

Périodes /
Pays Découvertes
Années
Grèce Des infections sont traitées par l’utilisation de moisissures7.
Antiquité
et Chine Des panaris8 sont soignés grâce à des peaux de fruits moisis.
Serbie De nombreux remèdes à base de moisissures de pain étaient utilisés pour traiter
« traditionnel »
et Grèce des blessures et des infections.
L’idée d’utiliser des moisissures en tant que traitement a été formulée par des
1640 Angleterre
apothicaires9.
William Roberts découvre que les contaminations bactériennes sont en général
1874 Angleterre
absentes des cultures de champignon nommées Penicillium glaucum.
Le bactériologiste anglais Alexander Fleming part en vacances en 1928 en
oubliant des boites de culture de bactéries nommées « staphylocoques ». À son re-
tour, les boites de culture sont envahies par des moisissures qu’il nommera « péni-
1928 Angleterre cillium ». Mais ce qui retient son attention, c’est que les bactéries sont détruites au
contact de cette dernière. Il émet alors l’hypothèse que les moisissures ont produit
une substance mortelle pour les bactéries et il la nomme « pénicilline ».
Il venait de découvrir le premier antibiotique, celui qui est le plus utilisé au monde !
À Oxford, des chercheurs se lancent dans de délicats travaux et arrivent à
1938 Angleterre
extraire et isoler la pénicilline.
Tableau des étapes de la découverte des antibiotiques

7. Moisissures : désignent communément des champignons de petites tailles.


8. Panaris : infection bactérienne de la peau. Un panaris peut se repérer par le gonflement de la peau, du fait de la présence de
pus (à staphylocoques).
9. Apothicaire : exerçait une fonction proche de ce que nous nommons actuellement pharmacien. Il préparait et vendait
des breuvages et des médicaments pour ses patients malades.

122 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 3


Évolution de l’utilisation des antibiotiques
La fin du 20e siècle est marquée par l’explosion des découvertes et de l’utilisation de nouveaux antibiotiques : il
existe plus de 10 000 molécules d’antibiotiques connues !
La plupart d’entre elles sont des produits naturels, synthétisés par des organismes vivants (champignons, microor-
ganismes, végétaux, animaux, etc). Leur principe d’action : bloquer une étape d’un mécanisme essentiel à la
survie ou à la multiplication de micro-organismes bien précis. Ainsi, idéalement, l’antibiotique tue ou bloque la
multiplication des bactéries ciblées mais n’a pas d’impact sur les cellules du patient traité.

Poids vif traité10 en 2013


% de poids vif traité en 2013
(en tonnes)
Bovins 2 839 593 30,4
Veaux (par voie orale) 525 249 262,8*
Chats et chiens 104 770 66,8
Chevaux 108 806 36,6
Poissons 8 027 17,8
Lapins 273 824 270,1*
Ovins et caprins (moutons,
231 361 40,4
chèvres …)
Porcs 2 730 607 95,1
Volailles 2 043 147 117,0*
Autres 18 300 52,5
Tableau des poids vif traité pour différentes espèces en France en 2013

La sélection de bactéries résistantes

Les antibiotiques ont une action plus ou moins efficace selon


la souche bactérienne ciblée. Ceci explique par exemple,
pourquoi un antibiotique A est plus efficace sur une souche
de bactérie A plutôt que sur une souche de bactérie B. Ainsi,
toutes les souches de bactérie B, sont naturellement plus
résistantes à l’antibiotique A. Alors que toutes les souches de
bactéries A sont naturellement plus sensibles à l’antibiotique
A.
Il est donc essentiel de choisir l’antibiotique qui aura l’action
bactéricide la plus efficace pour la souche bactérienne ciblée.
Pour cela on peut faire un antibiogramme !

— Photographie des résultats d’un antibiogramme


Toutefois, l’exposition et l’utilisation massive et répétée d’antibiotiques chez l’Homme et chez l’animal, a modifié
l’environnement de vie des bactéries. La surconsommation d’antibiotiques a favorisé l’apparition de souches résis-
tantes aux antibiotiques. Ce phénomène est d’autant plus inquiétant qu’il concerne aujourd’hui la plupart des bac-
téries pathogènes.

10. Poids vif : poids de matière vivante traité aux antibiotiques (en tonnes).
*Les lapins, les volailles et les porcs sont les animaux les plus exposés aux antibiotiques. Le pourcentage de poids
vif traité en 2013 est supérieur à 100 % indiquant un surdosage. Ce sont autant de molécules d’antibiotiques qui
peuvent se retrouver dans l’environnement et/ou dans ton assiette !

CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 3 123


En effet, certaines bactéries, auparavant sensibles, acquièrent une
résistance qu’elles ne possédaient pas au début de leur vie : on parle de
résistance acquise. C’est ainsi que certaines bactéries deviennent résis-
tantes à un, voire plusieurs, antibiotiques à la fois !
Cette résistance acquise est liée à des modifications au niveau de l’ADN
provoqué par des mutations ou par des transferts de gènes résistants
entre une bactérie résistante à une bactérie sensible.
Une même souche bactérienne peut même accumuler plusieurs méca-
nismes de résistances, on parle alors de bactéries multirésistantes
(BMR) qui sont aujourd’hui très redoutées, car les infections dont elles
sont responsables sont difficiles à traiter.
Par un phénomène similaire à la « sélection naturelle des espèces »
décrite par Darwin, la consommation massive d’antibiotiques exerce
sur les bactéries une pression de sélection : dans un milieu exposé à
l’antibiotique, les souches sensibles meurent et cèdent la place aux
souches résistantes, qui prolifèrent. Les bactéries les plus résistantes
à l’antibiotique sont ainsi sélectionnées.

— Illustration de l’émergence
des bactéries résistantes

Les efforts de chacun à mener chaque jour


Actuellement, certaines infections bactériennes sont
devenues très difficiles à prendre en charge ! D’une
LES ANTIBIOTIQUES part, parce que les antibiotiques existants ne sont plus
efficaces contre les souches bactériennes résistantes,
C’EST PAS AUTOMATIQUE ! d’autre part, parce qu’il n’y a pas suffisamment de nou-
veaux médicaments susceptibles de prendre efficacement
le relais.
— slogan d’une campagne lancé en 2002 par les pouvoirs Face à ce défi majeur, les pouvoirs publics ont réagi dès
publics et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie le début des années 2000 en mettant en place un premier
(CNAM) afin de réduire l’usage inadapté plan d’action, accompagné de campagnes de sensibilisa-
d’antibiotiques.
tion.

Le 3e « plan national d’alerte sur les antibiotiques 2011-2016 » poursuit ce combat contre le développement des
résistances des bactéries et vise à sauver les moyens thérapeutiques que représentent les antibiotiques.
Il cherche à sensibiliser tous les acteurs impliqués dans la vie de l’antibiotique :

Acteurs impliqués Actions à mener


• choisir l’antibiotique le plus adapté contre la souche bactérienne ciblée.
Les prescripteurs
• renseigner la bonne durée du traitement et le bon dosage.
• utiliser les antibiotiques uniquement en cas de prescription de son médecin.
• respecter impérativement le dosage et la durée du traitement !
Les patients • ramener en pharmacie les antibiotiques périmés ou non utilisés pour qu’ils
puissent être recyclés et détruits dans le respect de l’environnement. Cela per-
met d’éviter qu’ils ne s’accumulent dans les eaux usées et qu’ils ne favorisent le
développement des souches bactériennes présentes.
Les chercheurs et Identifier de nouveaux antibiotiques et d’autres solutions thérapeutiques pour expo-
entreprises du médica- ser les bactéries à une plus grande variété de molécules et réduire les risques de
ment résistances à l’une d’entre elles.
Tableau des acteurs impliqués dans la vie de l’antibiotique
Il ne s’agit pas simplement de moins les utiliser, mais de mieux les utiliser !

124 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 3


Question :
Après avoir rappelé rapidement les avantages liés à la découverte et à l’utilisation des antibiotiques, expose les pro-
blèmes qu’ils engendrent et propose des solutions simples pour limiter leur utilisation.
Tu construiras pour cela un courrier d’une quinzaine de lignes, destiné aux gouvernements en te positionnant
comme un militant de la cause écologiste.
Si la question te pose un problème, va voir l’annexe « Besoin d’aide ? Exercice 8 » en fin d’unité.
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Vérifie tes réponses dans ton livret de corrigés.

Exercice 8 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
L’utilisation massive des antibiotiques a permis l’apparition de résistances chez les bactéries aux nouvelles condi-
tions imposées par l’Homme dans leurs environnements naturels. Pourtant, ce n’est pas le seul danger qui menace
les êtres humains.
Quelles sont les autres conséquences néfastes de l’utilisation des antibiotiques ?
Lis attentivement les documents suivants pour le découvrir.

CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 3 125


Les effets indésirables
Comme tout médicament qui a un principe actif11, les antibiotiques induisent des effets indésirables².
Plusieurs mécanismes expliquent les effets indésirables12 des antibiotiques.
• Toxicité sur le système immunitaire : le médicament peut être responsable de réactions immunitaires ou d’aller-
gies. Certaines classes d’antibiotiques sont particulièrement concernées (exemple : les bêta-lactamines et les
sulfamides).
• Réactions allergiques : ainsi, l’injection trop rapide de vancomycine (antibiotique) peut entraîner une réaction
allergique connue sous le nom du « syndrome de l’Homme Rouge ». Ce syndrome est lié à une libération d’hista-
mine et induit souvent une rougeur de la peau.
• Troubles métaboliques : le médicament peut être à l’origine de trouble du transit intestinal (exemple : diarrhée).
• Interactions avec d’autres médicaments : les effets combinés de plusieurs médicaments peuvent provoquer de
nombreux effets indésirables. Il en va de même si on associe la prise d’antibiotique à une consommation d’alcool
ou de drogue.
• Phototoxicité : le médicament peut être responsable d’une toxicité déclenchée par la présence de lumière pou-
vant se traduire par des rougeurs, inflammations…
Les allergies13
Les antibiotiques sont connus pour faire partie des médi-
caments les plus allergènes14 !
La pénicilline, qui est un des antibiotiques les plus utilisés
au monde, provoque très fréquemment des allergies, dont
les manifestations peuvent être variées : éruptions cuta-
nées, urticaire (maladie de la peau induisant des rougeurs
et des démangeaisons), œdèmes (accumulation de liquide
provoquant un gonflement des tissus), gêne respiratoire,
nausées, vomissements…
— photographie illustrant une réaction allergique Les allergies à la pénicilline peuvent dans certains cas
localisée au niveau de la bouche disparaitre après plusieurs années.
Déséquilibre de la flore intestinale
Chez l’Homme, le tube digestif contient de très nombreux micro-organismes qui forment ce que l’on appelle « la
flore intestinale ». Cette flore participe notamment au processus de digestion et contient de nombreuses bactéries
utiles. Les traitements antibiotiques et en particulier ceux utilisant des composés dit « à large spectre » tuent non
seulement les bactéries pathogènes responsables des infections, mais aussi certaines des bactéries de cette flore
intestinale. Ceci conduit à un déséquilibre momentané de la flore bactérienne digestive et peut causer des troubles
du transit15 intestinal plus ou moins importants. Ces troubles se manifestent en général par des diarrhées (transit
trop rapide) pendant la durée du traitement.
Question : Après avoir rappelé ce qu’est une réaction allergique explique les conséquences de l’utilisation excessive
des antibiotiques sur l’organisme.
Si la question te pose un problème, va voir l’annexe « Besoin d’aide ? Exercice 9 » en fin d’unité.
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11. Principe actif : désigne l’effet thérapeutique d’un médicament. Selon le fonctionnement de l’organisme d’une personne
et le dosage du médicament, ce principe actif aura des effets plus ou moins négatifs et/ou positifs.
12. Effets indésirables : ce dit de l’ensemble des effets non recherchés qui peuvent se produire suite à la prise d’un traitement
médicamenteux par exemple.
13. Les allergies : résultent d’une réaction excessive du système immunitaire lorsqu’il rencontre une substance, nommée
­allergène, qui n’est pas nocive en temps normal.
14. Les allergènes : substance à laquelle une personne est hypersensible. La réaction de cette personne sera
violente lors du second contact avec la substance (jusqu’à la mort dans les cas les plus graves) alors quecette substance est
inoffensive pour les autres personnes.
15. Transit : progression du bol alimentaire au niveau des intestins

126 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 3


Vérifie tes réponses dans ton livret de corrigés.

JE RETIENS

Les antibiotiques ont permis une diminution importante de la mortalité dans le monde grâce à leurs effets
sur les bactéries mortelles ou dangereuses pour l’Homme. Avec l’avancée des techniques, de nombreux anti-
biotiques ont été découverts et leur utilisation s’est répandue dans le domaine de la médecine mais égale-
ment en agriculture.
Cette surexploitation et un usage inapproprié des antibiotiques ont eu des impacts sur l’environnement des
micro-organismes. Des résistances sont apparues dans le monde microbien par des mécanismes d’évolution.
Aujourd’hui, c’est la survie même des espèces animales et notamment de l’Homme, qui est remise en cause
puisque les bactéries résistantes gagnent du terrain. Certaines infections bactériennes sont devenues très
difficiles à traiter (exemple : les infections liés aux bactéries multirésistantes).
Ajoutons à cela que les composés des antibiotiques peuvent causer des réactions allergiques dans l’orga-
nisme et ont des effets toxiques dans divers organes.
Des solutions responsables sont mises peu à peu en place et elles concernent les professionnels de l’agricul-
ture, de la santé mais aussi chacun d’entre nous..

Définitions

• Allergies : résultent d’une réaction excessive du système immunitaire lorsqu’il rencontre une substance,
nommée allergène, qui n’est pas nocive en temps normal.
• Effets indésirables : ce dit de l’ensemble des effets non recherchés qui peuvent se produire suite à la prise
d’un traitement médicamenteux par exemple.
• Bactérie résistante : bactérie issue d’une souche bactérienne sensible à un antibiotique, mais qui a acquis
par des mécanismes évolutifs, une résistance contre celui-ci.
• Bactérie multirésistante : bactérie qui a acquis plusieurs mécanismes de résistance contre différents anti-
biotiques.

Pour aller plus loin…


Tu peux regarder cette petite vidéo qui reprend ce que tu as vu précédemment sur les bactéries résistantes : https://
www.youtube.com/watch?v=UajMHlFXPtM

— Photographie illustrant la pulvérisation de pesticides sur des arbustes

CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 3 127


JE M’INTERROGE

Comment les polluants peuvent-ils diminuer nos défenses naturelles ?

Irritation des yeux Incidence sur le sys-


tème nerveux (maux
de tête, vertige)

Irritation des voies Maladie de la peau


respiratoires (toux, (allergie, cancer)
rhinopharyngite)

Dégradation de la Infections pulmonaires


fonction respiratoire (bronchite, bronchiolite)
(toux, asthme, baisse
de la capacité respi-
ratoire) Incidence sur le
cœur et la circulation
sanguine
—Schéma localisant les principaux effets de la pollution de l’air sur la santé de l’Homme
Le dioxyde de souffre SO2 est iun polluant industriel qui fragilise le système immunitaire

On sait depuis de nombreuses années qu’au contact de l’eau, le SO2 se trans-


forme en acide sulfurique. Or, ce contact avec l’eau est possible sur la peau
humaine (recouverte de sébum16), sur les yeux (constamment humides), et sur
les muqueuses internes (humides pour protéger et nettoyer les surfaces).
Ce contact va provoquer des attaques acides qui vont modifier et détruire en

SO2
partie les surfaces protectrices de l’organisme, facilitant le passage et la péné-
tration des microbes et/ou des allergènes.

Une fois la barrière de la peau franchie, les réactions immunitaires se mettent en place. C’est l’accumulation des
contacts agressifs qui rend le système immunitaire plus fragile. Trop sollicité, il peut fonctionner moins bien ou
développer des réactions allergiques.
Le SO2 est également à l’origine de pluies acides qui acidifient les milieux de vie et perturbent les écosystèmes.

JE RETIENS

La pollution de l’air, quant à elle, entraîne des modifications dans l’organisme qui diminuent les défenses
de l’organisme. Le SO2 par exemple, se transforme en acide sulfurique et peut endommager les muqueuses
internes, facilitant la pénétration des microbes et/ou d’allergènes dans l’organisme.
Les antibiotiques peuvent entraîner des réactions allergiques tout comme les pollens et autres p ­ olluants de
l’eau ou de l’air. Toutefois, ces antibiotiques agissent aussi dans l’environnement au contact des bactéries qui
peuvent devenir résistantes. Les organismes du milieu qui y sont exposés sont alors vulnérables.

16. Sébum : substance liidique (grasse) qui se mélange à la sueur pour protéger la peau en limitant les mouvements des
microbes. Les produits «hydratants» en cosmétique sont en fait souvent à base de graisses et servant en ce sens, tout en
limitant l’évaporation de l’eau contenue naturellement dans le corps.

128 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 3


ANNEXE « BESOIN D’AIDE ? »

SÉANCE 1

Exercice 1 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Pour répondre à cette question, tu dois :
lire l’ensemble des documents avant de tenter de répondre.
relire l’unité 6 si tu ne te souviens pas du fonctionnement du système immunitaire.
1.
• Les renseignements que tu vas trouver doivent être utiles pour les réponses (microbe utilisé, forme du microbe
utilisée). Pour t’aider, reprends la démarche scientifique de Pasteur (observation/hypothèse/expérience/résul-
tat de l’expérience/conclusion) et compare-la à celle de Jenner. Un tableau ci-dessous peut t’y aider :

Jenner Pasteur

Observation

Hypothèse

Expérience

Résultats

Conclusion

Tableau récapitulatif des démarches scientifiques de Jenner et de Pasteur

• En comparant les deux expériences, expliquer les résultats de Pasteur et montrer la plus grande fiabilité de sa
technique. Pour cela trouver l’élément qui explique la différence du taux de survie entre la technique de Jenner et
celle de Pasteur.
2. s uivre une logique de comparaison pour cibler cette fois les points communs des deux scientifiques. Cela permet
de mettre en avant les réponses attendues de l’organisme.

À partir de cela, développer le principe de la vaccination.

Exercice 2 [Interpréter des résultats et en tirer des conclusions]


Pour répondre à cette question, tu dois :
lire l’ensemble des documents avant de tenter de répondre.
• lire le texte et le graphique et faire un lien avec tes réponses à l’exercice 1.
• À chaque étape du graphique, décrire l’évolution de la production d’anticorps et expliquer cette réaction qui se
produit dans l’organisme.
• te rappeler du rôle respectif des différents lymphocytes B :
• Les lymphocytes B producteurs produisent des anticorps, ce qui induit une partie de la courbe.
• Les lymphocytes B mémoires ne produisent pas d’anticorps mais ils interagissent avec les autres lymphocytes.
• relier ces informations entre elles pour expliquer cette augmentation rapide et importante des anticorps produits
dans le plasma et estimer (grâce au graphique) la durée de la protection dans le cas d’une vaccination.

CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 1 129


Exercice 3 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Pour répondre à cette question, tu dois :
lire l’ensemble des documents avant de commencer à répondre.
• trouver dans le tableau des éléments qui concernent l’individu :
– À un âge donné, rechercher si la protection est étendue à de nombreuses maladies.
– Au cours de la vie, rechercher si la protection est durable ou pas.
relier ces données entre elles pour montrer l’intérêt de la vaccination pour la santé d’un individu. Ensuite montrer
que l’individu en retire un profit pour lui.
• trouver dans le graphique les éléments qui concernent la population. Pour cela, comparer le nombre de cas de
coqueluche avant et après la découverte du vaccin et la mise en place progressive de la vaccination.
relier ces données entre elles pour montrer l’intérêt d’une vaccination systématique pour la santé de toute une
population.
• ensuite prouver qu’un individu rend service aux autres en se protégeant.

SÉANCE 2

Exercice 4 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Pour répondre à cette question, tu dois :
relire la séance 1 si tu ne l’as plus en tête. Lire l’ensemble des documents avant de commencer.
• prendre en compte en particulier l’état des connaissances acquises sur le Sida.
• illustrer que cette maladie a une portée mondiale : c’est une pandémie. ‘
• montrer qu’il n’existe pas de vaccins au point actuellement.
• montrer que les pays développés ont des méthodes préventives efficaces.
• montrer que ces pays peuvent transmettre leurs connaissances pour aider les autres pays.

Exercice 5 [Interpréter des résultats et en tirer des conclusions]


Pour répondre à cette question, tu dois :
lire l’ensemble des documents avant de tenter de répondre. Expliquer le dérèglement du système immunitaire pour
un individu atteint d’un VIH. Décrire et expliquer l’évolution de la quantité d’anticorps anti-VIH et le nombre de lym-
phocyte T dans le sang par rapport à la quantité de virus VIH dans le sang.
• À partir du graphique, décrire précisément l’évolution de la quantité de virus dans le sang lors de la phase de
primo-infection
• relier cette information avec les dessins pour comprendre ce qui ce passe une fois que le virus a pénétré dans un
lymphocyte T4.
• décrire et étudier la courbe des anticorps anti-VIH dans les premières semaines après l’infection.
• relier cette description à tes connaissances sur la réponse du système immunitaire en cas d’infection et dire si la
réponse dans le cas du Sida te semble « normale » ou pas dans les premières semaines.
• décrire le graphique pour les lymphocytes T4 après 12 semaines (relier cette information avec les dessins).
• décrire ce que cela entraîne pour la production des anticorps.
• relier tes descriptions à tes connaissances sur le rôle des lymphocytes B pour envisager les effets de la dispari-
tion des lymphocytes T4.
• décrire le rôle des anticorps pour la protection de l’organisme.
• relier ta description à l’apparition de maladies diverses et nombreuses (habituellement inoffensives pour notre
organisme) lors de la phase de Sida déclaré ou immunodéficience.

130 CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 2


Exercice 6 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Pour répondre à cette question, tu dois :
lire l’ensemble des documents avant de tenter de répondre.
• décrire par un texte la réaction allergique en t’aidant du schéma, de sa légende et de tes connaissances sur le
fonctionnement du système immunitaire. Pour cela faire clairement apparaître le rôle des allergènes dans cette
réaction excessive.
• expliquer ce qui se produit lors du premier contact.
• expliquer ce qui se produit lors du deuxième contact.

SÉANCE 3

Exercice 7 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Pour répondre à cette question, tu dois :
• lire l’ensemble des documents avant de tenter de répondre.
• faire la liste des avantages liés à la découverte et à l’utilisation des antibiotiques dans chaque document.
• faire la liste des problèmes liés à l’utilisation des antibiotiques dans chaque document.
• lister des idées simples et logiques pour réduire l’utilisation des antibiotiques, en face de chaque problème.
• ensuite rédiger une lettre qui fera le bilan de tes recherches et de tes idées.
Pour t’aider, garde en tête qu’un militant de la cause écologiste est une personne qui dénonce dans ses actions les
dégâts infligés à la Nature par les actions de l’Homme.
Dans le cas présent, il cherche à dénoncer les conséquences d’une mauvaise utilisation des antibiotiques sur l’envi-
ronnement (l’eau des rivières…), les animaux (animaux d’élevages ou sauvages) et l’Homme.

Exercice 8 [Communiquer sur ses démarches, ses résultats et ses choix, en argumentant]
Pour répondre à cette question, tu dois :
• lire l’ensemble des documents avant de tenter de répondre.
• expliquer la réaction allergique en t’aidant du cours (séance précédente).
• lister les risques de réaction allergique liés aux antibiotiques pour l’Homme.
• décrire les conséquences logiques sur l’organisme concernant l’utilisation excessive des antibiotiques.

CNED – Collège 3e SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE – Unité 7 – Séance 3 131

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