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TEXTE 13 ANALYSE LINÉAIRE Prévost, Manon Lescaut Nous Trouvâmes Une Misérable Cabane

Le résumé décrit la découverte par Des Grieux et Manon de leur nouveau logement après leur déportation en Louisiane. Ils trouvent une misérable cabane composée de planches et de boue. Manon est effrayée par cette triste demeure mais Des Grieux tente de la réconforter en lui disant que le plus important est qu'ils s'aiment et que le gouverneur veillera à ce qu'il ne leur manque rien de nécessaire.

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TEXTE 13 ANALYSE LINÉAIRE Prévost, Manon Lescaut Nous Trouvâmes Une Misérable Cabane

Le résumé décrit la découverte par Des Grieux et Manon de leur nouveau logement après leur déportation en Louisiane. Ils trouvent une misérable cabane composée de planches et de boue. Manon est effrayée par cette triste demeure mais Des Grieux tente de la réconforter en lui disant que le plus important est qu'ils s'aiment et que le gouverneur veillera à ce qu'il ne leur manque rien de nécessaire.

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MR SLAOUI HABIB AHMED Professeur de Lettres

TEXTE 13 ANALYSE LINÉAIRE

Prévost, Manon Lescaut « Nous trouvâmes


une misérable cabane »

Première générale Français Abbé Prévost, Manon Lescaut –


Personnages en marge, plaisirs du romanesque

1. Lisez le texte à voix haute.


Puis proposez-en une explication linéaire.

Des Grieux, jeune noble, quitte tout pour la belle Manon. Les amants
mènent une vie dissolue et enchaînent les vols et les arrestations. Des
Grieux est libéré grâce à ses appuis, mais Manon est déportée en
Louisiane. Le chevalier suit Manon dans sa déportation et arrive avec elle à
La Nouvelle-Orléans où ils découvrent le logement qui leur a été attribué.

Nous trouvâmes une misérable cabane, composée de planches et de


boue, qui consistait en deux ou trois chambres de plain-pied, avec un
grenier au-dessus. [Le Gouverneur] y avait fait mettre cinq ou six chaises
et quelques commodités nécessaires à la vie. Manon parut effrayée à la
vue d’une si triste demeure. C’était pour moi qu’elle s’affligeait, beaucoup
plus que pour elle-même. Elle s’assit, lorsque nous fûmes seuls, et elle se
mit à pleurer amèrement. J’entrepris d’abord de la consoler, mais
lorsqu’elle m’eut fait entendre que c’était moi seul qu’elle plaignait, et
qu’elle ne considérait, dans nos malheurs communs, que ce que j’avais à
souffrir1, j’affectai de2 montrer assez de courage, et même assez de joie
pour lui en inspirer. De quoi me plaindrai-je ? lui dis-je. Je possède tout ce
que je désire. Vous m’aimez, n’est-ce pas ? Quel autre bonheur me suis-je
jamais proposé ? Laissons au Ciel le soin de notre fortune3. Je ne la trouve
pas si désespérée. Le Gouverneur est un homme civil4 ; il nous a marqué
de la considération ; il ne permettra pas que nous manquions du
nécessaire. Pour ce qui regarde la pauvreté de notre cabane et la
grossièreté de nos meubles, vous avez pu remarquer qu’il y a peu de
personnes ici qui paraissent mieux logées et mieux meublées que nous. Et
puis tu es une chimiste admirable, ajoutai-je en l’embrassant, tu
transformes tout en or.

Vous serez donc la plus riche personne de l’univers, me répondit-elle, car,


s’il n’y eut jamais d’amour tel que le vôtre, il est impossible aussi d’être
aimé plus tendrement que vous l’êtes. Je me rends justice, continua-t-elle.
Je sens bien que je n’ai jamais mérité ce prodigieux attachement que vous
avez pour moi. Je vous ai causé des chagrins, que vous n’avez pu me
pardonner sans une bonté extrême. J’ai été légère et volage5, et même en
vous aimant éperdument, comme j’ai toujours fait, je n’étais qu’une ingrate.
Mais vous ne sauriez croire combien je suis changée. Mes larmes, que
vous avez vues couler si souvent depuis notre départ de France, n’ont pas
eu une seule fois mes malheurs pour objet. J’ai cessé de les sentir aussitôt
que vous avez commencé à les partager. Je n’ai pleuré que de tendresse
et de compassion pour vous. Je ne me console point d’avoir pu vous
chagriner un moment dans ma vie. Je ne cesse point de me reprocher mes
inconstances et de m’attendrir, en admirant de quoi l’amour vous a rendu
capable pour une malheureuse qui n’en était pas digne, et qui ne payerait
pas bien de tout son sang, ajouta-t-elle avec une abondance de larmes, la
moitié des peines qu’elle vous a causées.

Abbé Prévost, Manon Lescaut, édition de 1753.


1. Souffrir : subir, supporter. 2. J’affectai de : je m’efforçai de. 3. Fortune : destinée. 4.
Civil : poli, qui sait vivre selon les bonnes manières en usage. 5. Volage : inconstante,
infidèle.

2. QUESTION DE GRAMMAIRE.
Analysez l’expression de la négation dans la phrase : « Je vous ai
causé des chagrins, que vous n’avez pu me pardonner sans une
bonté extrême. » (l. 26-27)

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