THPH 2014 GUERIN Clementine
THPH 2014 GUERIN Clementine
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UNIVERSITE CLAUDE BERNARD - LYON 1
FACULTE DE PHARMACIE
INSTITUT DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES ET BIOLOGIQUES
THESE
pour le DIPLOME D'ETAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE
*****
*****
JURY
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UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON 1
SANTE
SCIENCES ET TECHNOLOGIES
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UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON 1
ISPB -Faculté de Pharmacie Lyon
BIOPHYSIQUE
Monsieur Richard COHEN (PU – PH)
Madame Laurence HEINRICH (MCU)
Monsieur David KRYZA (MCU – PH)
Madame Sophie LANCELOT (MCU - PH)
Monsieur Cyril PAILLER-MATTEI (MCU-HDR)
Madame Elise LEVIGOUREUX (AHU)
DROIT DE LA SANTE
Monsieur François LOCHER (PU – PH)
Madame Valérie SIRANYAN (MCU - HDR)
ECONOMIE DE LA SANTE
Madame Nora FERDJAOUI MOUMJID (MCU - HDR)
Madame Carole SIANI (MCU – HDR)
Monsieur Hans-Martin SPÄTH (MCU)
INFORMATION ET DOCUMENTATION
Monsieur Pascal BADOR (MCU - HDR)
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DISPOSITIFS MEDICAUX
Monsieur Gilles AULAGNER (PU – PH)
Monsieur Daniel HARTMANN (Pr)
MATHEMATIQUES – STATISTIQUES
Madame Claire BARDEL-DANJEAN (MCU)
Madame Marie-Aimée DRONNE (MCU)
Madame Marie-Paule PAULTRE (MCU - HDR)
CHIMIE ORGANIQUE
Monsieur Pascal NEBOIS (Pr)
Madame Nadia WALCHSHOFER (Pr)
Monsieur Zouhair BOUAZIZ (MCU - HDR)
Madame Christelle MARMINON (MCU)
Madame Sylvie RADIX (MCU -HDR)
Monsieur Luc ROCHEBLAVE (MCU - HDR)
CHIMIE THERAPEUTIQUE
Monsieur Roland BARRET (Pr)
Monsieur Marc LEBORGNE (Pr)
Monsieur Laurent ETTOUATI (MCU - HDR)
Monsieur Thierry LOMBERGET (MCU - HDR)
Madame Marie-Emmanuelle MILLION (MCU)
BOTANIQUE ET PHARMACOGNOSIE
Madame Marie-Geneviève DIJOUX-FRANCA (Pr)
Madame Marie-Emmanuelle HAY DE BETTIGNIES (MCU)
Madame Isabelle KERZAON (MCU)
Monsieur Serge MICHALET (MCU)
TOXICOLOGIE
Monsieur Jérôme GUITTON (PU – PH)
Madame Léa PAYEN (PU-PH)
Monsieur Bruno FOUILLET (MCU)
Monsieur Sylvain GOUTELLE (MCU-PH)
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PHYSIOLOGIE
Monsieur Christian BARRES (Pr)
Monsieur Daniel BENZONI (Pr)
Madame Kiao Ling LIU (MCU)
Monsieur Ming LO (MCU - HDR)
PHARMACOLOGIE
Monsieur Michel TOD (PU – PH)
Monsieur Luc ZIMMER (PU – PH)
Monsieur Roger BESANCON (MCU)
Madame Evelyne CHANUT (MCU)
Monsieur Nicola KUCZEWSKI (MCU)
Monsieur Olivier CATALA (Pr-PAST)
Madame Corinne FEUTRIER (MCU-PAST)
Madame Mélanie THUDEROZ (MCU-PAST)
IMMUNOLOGIE
Monsieur Jacques BIENVENU (PU – PH)
Monsieur Guillaume MONNERET (PU-PH)
Madame Cécile BALTER-VEYSSEYRE (MCU - HDR)
Monsieur Sébastien VIEL (AHU)
HEMATOLOGIE ET CYTOLOGIE
Madame Christine TROUILLOT-VINCIGUERRA (PU - PH)
Madame Brigitte DURAND (MCU - PH)
Monsieur Olivier ROUALDES (AHU)
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Madame Caroline MOYRET-LALLE (MCU – HDR)
Madame Angélique MULARONI (MCU)
Madame Stéphanie SENTIS (MCU)
Monsieur Anthony FOURIER (AHU)
BIOLOGIE CELLULAIRE
Madame Bénédicte COUPAT-GOUTALAND (MCU)
Monsieur Michel PELANDAKIS (MCU - HDR)
Pr : Professeur
PU-PH : Professeur des Universités, Praticien Hospitalier
MCU : Maître de Conférences des Universités
MCU-PH : Maître de Conférences des Universités, Praticien Hospitalier
HDR : Habilitation à Diriger des Recherches
AHU : Assistant Hospitalier Universitaire
PAST : Personnel Associé Temps Partiel
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Remerciements
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A Yannick,
pour m’avoir aidée dans ce travail, Excel, Word n’ont plus de secret pour moi ! Sans toi la
5AHU n’aurait pas été aussi sympa. Merci pour ta gentillesse et ta disponibilité, j’espère
qu’on pourra garder contact.
A Sylvaine,
pour ta gentillesse, ta disponibilité et tes relectures afin d’améliorer ce travail. Je suis honorée
de travailler une nouvelle fois avec toi, car toi aussi tu m’as donné l’envie de m’orienter vers
l’officine. Tu as été une formatrice hors paire, un grand merci pour tout ce que tu as fait pour
moi.
A mes parents,
pour votre soutien inconditionnel dans tout ce que j’ai entrepris de faire. Pour vos
encouragements, votre aide et votre présence durant toutes ces années. Je sais que je n’ai pas
été un cadeau tous les jours et vous ne direz pas le contraire ! Sans vous rien n’aurait été
possible, j’en suis là grâce à vous aujourd’hui. Je n’ai pas assez de mots pour décrire ce que je
ressens, alors tout simplement merci. Je vous aime.
A Tristan,
pour ta patience, ton amour et ton courage durant ces quatre années pour m’avoir supportée.
Pour être là dans les bons comme dans les mauvais moments. Tu as le don de me faire rire
tout le temps, c’est un pur bonheur de partager ta vie. Je souhaite sincèrement que tu
réussisses ce tu as entrepris il y a un an, obtenir ton diplôme car tu le mérites. Je t’aime.
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Table des matières
INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 15
1.2. INTERET DES GELULES DANS LES PREPARATIONS MAGISTRALES ET DIFFERENTES APPLICATIONS... 20
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3. INFLUENCE DES PARAMETRES SUR L’HOMOGENEITE D’UN MELANGE DE POUDRES.
44
3.1.1. Granulométrie...................................................................................................................... 44
4. CONCLUSION ..................................................................................................................................... 61
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3.1.2. Détermination du numéro de gélules et ajout d’excipients .................................................. 67
3.4. FABRICATION DES LOTS TESTS SELON LA METHODE DE LA PHARMACIE DU VIADUC ...................... 73
4. RESULTATS......................................................................................................................................... 86
10
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4.4. LES UNIFORMITES DE TENEUR ........................................................................................................ 92
11
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Table des illustrations
FIGURE 4 : SCHEMA D’UN APPAREIL DE REMPLISSAGE DE GELULES AVEC DOSAGE DE DISQUE ET APPAREIL DE BOURRAGE (BOSH GKF
MACHINE) : A) DISQUE DE DOSAGE; B) DOIGT DE BOURRAGE; C) TREMIE; D) LIT DE POUDRE; E) PLAQUE DE SUPPORT; F)
REGLAGE DU DOIGT; G) RESSORT D’ALLEGEMENT DE CHARGE; H) REGLAGE DE L’EJECTION; I) BLOC DE GUIDAGE; J) BLOCK DE
FIGURE 5 : LES RESULTATS DU REMPLISSAGE DES CAPSULES OBTENUS AVEC UNE COMPRESSION DE BASE, D’APRES PODCZECK ET
FIGURE 6 : PRINCIPE D’UTILISATION DES ABAQUES PERMETTANT DE DETERMINER LE VOLUME DE POUDRE NECESSAIRE POUR REMPLIR
FIGURE 10 : DES GELULES CONDITIONNEES DANS UN POT ET ETIQUETEES SELON LES BPP (18). ................................................. 35
FIGURE 11 : SCHEMA D’UN APPAREIL A PANIER A GAUCHE, ET D’UN APPAREIL PALETTE TOURNANTE A DROITE, D’APRES LA
FIGURE 12 : APPAREIL A FLUX CONTINU DE GRANDE TAILLE A GAUCHE ET DE PETITE TAILLE A DROITE, D’APRES LA PHARMACOPEE
FIGURE 13 : SCHEMA D’UN APPAREIL A PISTON, D’APRES LA PHARMACOPEE EUROPEENNE 8.2 (21). ......................................... 40
FIGURE 14 : EXEMPLE DE GRAPHIQUE REPRESENTANT LES UNIFORMITES DE TENEURS DES PREPARATIONS UNIDOSES PRENANT EN
FIGURE 16 : EFFET DE LA TAILLE DES PARTICULES DE DILUANT (LACTOSE) SUR LE COEFFICIENT DE VARIATION (CV) DE LA TENEUR EN
PRINCIPE ACTIF, AU SEIN D’UN MELANGE DE 1% D’ASPIRINE MICRONISEE ET DE LACTOSE, D’APRES SWAMITHAN ET AL (29). .. 47
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FIGURE 17 : EFFET DE LA DENSITE VRAC ET DE LA VITESSE DE MELANGE SUR LE TEMPS DE SEJOUR DU PARACETAMOL DANS UN
FIGURE 18 : LA POROSITE EN FONCTION DE LA TAILLE DES PARTICULES DE LAIT ENTIER ET ECREME, D’APRES HOGEKAMP ET AL (32). . 50
FIGURE 19 : CONTRAINTES DE STRESS EN FONCTION DE L’APPLICATION D’UN STRESS NORMAL (N=3), D’APRES FU ET AL (45). ........ 60
FIGURE 21 : GRAPHIQUE REPRESENTANT LES RESULTATS DES UNIFORMITES DE TENEUR DES PREPARATIONS 55028, 54822 ET 54823.
..................................................................................................................................................................... 92
FIGURE 22 : GRAPHIQUE REPRESENTANT LES RESULTATS DES UNIFORMITES DE TENEUR DES PREPARATIONS 58403, 58402, 58400 ET
58401. .......................................................................................................................................................... 93
FIGURE 23 : GRAPHIQUE REPRESENTANT LES RESULTATS DES UNIFORMITES DE TENEUR DES PREPARATIONS 58397, 58398, 58399,
FIGURE 24 : GRAPHIQUE REPRESENTANT LES RESULTATS DES UNIFORMITES DE TENEUR DES PREPARATIONS 56060A, 56060B ET
56060C ......................................................................................................................................................... 95
FIGURE 25 : GRAPHIQUE REPRESENTANT LES RESULTATS DES UNIFORMITES DE TENEUR DES PREPARATIONS 56061A, 56061B ET
56061C ......................................................................................................................................................... 96
FIGURE 26 : GRAPHIQUE REPRESENTANT LES RESULTATS DES UNIFORMITES DE TENEUR DES PREPARATIONS 211911, 211912,
FIGURE 27 : GRAPHIQUE REPRESENTANT LES RESULTATS DES UNIFORMITES DE TENEUR DES PREPARATIONS 210634, 210635,
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Liste des tableaux
TABLEAU 1 : CAPACITE DE REMPLISSAGE DES GELULES D’APRES LGA, EN VOLUME (ML) (7). ..................................................... 32
TABLEAU 2 : POURCENTAGES LIMITES IMPOSES PAR LA PHARMACOPEE EUROPEENNE 8.2, DANS LES UNIFORMITES DE MASSE DES
TABLEAU 3 : VOLUMES DE POUDRES NECESSAIRES POUR LE REMPLISSAGE DES GELULES (EN ML). ............................................... 70
TABLEAU 4 : RECAPITULATIF DES CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DES PRINCIPES ACTIFS UTILISES DANS LA PARTIE
TABLEAU 5 : RECAPITULATIF DES CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DES EXCIPIENTS UTILISES DANS LA PARTIE EXPERIMENTALE,
TABLEAU 6 : TABLEAU RECAPITULATIF DE LA PREMIERE FABRICATION DES GELULES DE GLUCOSE A BASE DE CELLULOSE.................... 74
TABLEAU 8 : LA DERNIERE SERIE DES PREPARATIONS REALISEES AFIN DE TESTER LA REPRODUCTIBILITE DE LA METHODE (N=2) .......... 76
TABLEAU 9 : RECAPITULATIF DES GELULES DE CHLORURE SODIUM REALISEES EN VUE DES TESTS PHARMACO-TECHNIQUES. .............. 78
TABLEAU 10 : MASSE MOYENNE D’UNE GELULE VIDE EN FONCTION DE LA TAILLE DES GELULES UTILISEES. .................................... 80
TABLEAU 11 : REALISATION DES ECHANTILLONS DE GLUCOSE EN FONCTION DE LA QUANTITE UNITAIRE DE PRINCIPE ACTIF DANS LES
TABLEAU 12 : HAUTEUR DE POUDRE DANS LE VERRE PLASTIQUE EN FONCTION DU NOMBRE ET DU NUMERO DE GELULES EN
CENTIMETRE. ................................................................................................................................................... 86
TABLEAU 14 : RESULTATS DES UNIFORMITES DE MASSES REALISEES SUR LES GELULES DE GLUCOSE EN GRAMMES........................... 89
TABLEAU 15 : RESULTATS DES UNIFORMITES DE MASSES REALISEES SUR LES GELULES DE CHLORURES DE SODIUM EN GRAMMES. ...... 91
TABLEAU 16 : TABLEAU RECAPITULATIF DE LA CONFORMITE DES PREPARATIONS TESTEES A BASE DE GLUCOSE. ............................ 100
TABLEAU 19 : LES RESULTATS DES GELULES DE CHLORURE DE SODIUM EN G/L. ..................................................................... 109
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Introduction
Les gélules sont utilisées dans la pharmacie depuis les années 1840. Ce sont des
préparations unidoses qui permettent de délivrer une quantité précise de principe actif. Ces
formes sont intéressantes pour masquer le goût ou l’odeur désagréable de certains principes
actifs. Elles sont facilement réalisables à l’officine et peu coûteuses, de plus la demande des
La pharmacie du Viaduc est une pharmacie sous-traitante, qui réalise des préparations
magistrales et officinales, des produits officinaux divisés pour d’autres pharmacies. Elle
dispose d’un grand préparatoire équipé pour réaliser environ 250 à 300 préparations
nouvelle méthode de fabrication de gélule à l’aide de matériel plastique. Celle-ci a été étudiée
Cependant, cette méthode nécessite une validation grâce à des tests pharmaco-techniques,
afin de vérifier que la dose en principe actif est uniforme au sein de chaque gélule. Cela
permet de protéger les patients contre les variations de la dose finale en principe actif.
L’uniformité du contenu des gélules passe avant tout par une bonne homogénéité du
mélange de poudre pharmaceutique. Il est donc intéressant de connaître tous les paramètres
qui interfèrent dans l’homogénéité des mélanges de poudre, tels que les caractères physico-
chimiques, les facteurs liés au matériel utilisé ou encore ceux liés aux conditions opératoires.
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Notre étude expérimentale portera uniquement sur les gélules et sur deux mélanges de
actif par gélule, le glucose ou le chlorure de sodium, ainsi qu’un excipient, la cellulose
microcristalline. Ces mélanges seront réalisés suivant la méthode de fabrication des gélules de
la pharmacie du Viaduc, puis un laboratoire d’analyse médicale réalisera des dosages sur les
différents lots de gélules confectionnés. Ces tests comprennent les uniformités de masse, et les
Européenne 8.2. Le but de ce travail est de déterminer si cette méthode est valide, c’est-à-dire
reproductible.
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Partie théorique
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1. Les gélules dans les préparations magistrales
D’après le code de la santé publique, nous entendons par préparation magistrale : « tout
mise sur le marché, de l'une des autorisations mentionnées aux articles L. 5121-9-1 et L.
médicament, soit extemporanément en pharmacie, soit dans les conditions prévues à l'article
L. 5125-1 ou à l'article L. 5126-2 »(1). Cette définition insiste sur le terme extemporané,
c’est-à-dire que la préparation doit être réalisée immédiatement, en accord avec une
pour réaliser la préparation magistrale de ses patients, il peut alors la confier à une autre
officine, dans le cadre d'un contrat écrit de sous-traitance. Ce sont des pharmacies
Le code de la santé publique parle aussi des préparations officinales qui répondent à la
formulaire national et destiné à être dispensé directement aux patients approvisionnés par
cette pharmacie» ainsi que des produits officinaux divisés, soit « toute drogue simple, tout
produit chimique ou toute préparation stable décrite par la pharmacopée, préparés à l'avance
par un établissement pharmaceutique et divisés soit par lui, soit par la pharmacie d'officine
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qui le met en vente, soit par une pharmacie à usage intérieur » (1). Il existe donc plusieurs
types de préparations magistrales, celles qui sont définies pour un patient donné et qui
bénéficient de la prescription d’un médecin, et celles qui sont préparées à l’avance, par lot,
officine, conformément au code de la santé publique (3). Des installations spécifiques doivent
garantir la sécurité des manipulateurs, tels que des hottes à flux d’air laminaire (4). L’officine
magistrales et officinales
fermés définitivement
Les préparations magistrales sont destinées aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Elles
peuvent être sous différentes formes galéniques, telles que des pommades, des crèmes, des
gels, des suppositoires, des liquides ou des gélules. Ce travail sera consacré à une seule forme
galénique : la gélule.
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1.2. Intérêt des gélules dans les préparations magistrales et différentes
applications.
D’après la Pharmacopée Européenne 8.2, les gélules ou capsules sont des préparations
contenant généralement une dose unitaire de principe actif. Ce sont des préparations unidoses
Les gélules sont constituées d’une enveloppe dure préfabriquée, constituée de deux parties
cylindriques à fond hémisphérique. Elles sont composées de la tête, aussi appelée coiffe et
d’un corps, le réservoir (7). Ces deux parties s’emboîtent l’une dans l’autre. Un renflement
permet aux deux parties de se clipper, empêchant la gélule de s’ouvrir une fois remplie. Les
laboratoires fabricants de gélules, proposent différentes tailles de gélules allant des triples
zéro, les plus grosses, aux numéros cinq, les plus petites (figure 1).
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Cette forme galénique est intéressante car de nombreux principes actifs ont un goût
désagréable. La gélule permet ainsi de masquer le goût des matières premières et facilite la
prise du médicament. Elle peut aussi masquer l’odeur désagréable de certains principes actifs
comme la méthionine. Ce sont des formes généralement simples à avaler, ainsi le patient sera
plus observant à son traitement. D’autre part, il est possible de réaliser des gélules
s’agit le plus souvent de dérivés phtaliques ou acryliques. Ce film permet aussi de sceller les
Les gélules dans les préparations magistrales ont d’autres intérêts. Elles permettent
d’adapter le dosage de certains principes actifs. Elles peuvent être utilisées pour les principes
actifs à marge thérapeutique étroite tels que les anti-vitamines K. Mais elles sont
En effet, il existe peu de spécialités destinées aux enfants ou aux nourrissons, et il est
souvent nécessaire d’adapter les posologies de certains médicaments par rapport au poids de
l’enfant (5). Cette forme permet de réaliser tout un panel de dosages adaptés à l’enfant. Le
contenu de la gélule peut être prélevé en l’ouvrant. De cette façon, l’enfant peut prendre son
traitement avec une posologie adaptée à son poids, cela évite les risques de fausse route et les
préparations sont utiles pour les maladies orphelines ou génétiques rares telles que la
mucoviscidose, où les spécialités sont trop coûteuses pour que les industriels les développent.
La gélule est une forme galénique très utilisée dans la phytothérapie. Les gélules à base de
poudre de plantes ou à base d’extraits secs de plantes sont des préparations de plus en plus
demandées. En effet, les médecines alternatives sont très demandées par les patients. Le
nombre de ces préparations augmente, d’autant plus que beaucoup de médecins généralistes
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(CC BY-NC-ND 2.0)
se spécialisent en phytothérapie, aromathérapie ou en homéopathie La plupart du temps, il
Cette forme galénique est aussi utilisée dans l’aromathérapie. Il est possible d’utiliser un
excipient qui absorbe les huiles essentielles, la silice colloïdale. Cet excipient permet de
Les préparations magistrales ont donc encore leur importance dans la pharmacie
d’officine, d’autant plus que les gélules sont des formes faciles à fabriquer et bon marché.
magistrales, confiant les préparations de leurs patients à une pharmacie mieux équipée où l’on
standardisées). Les gélules nécessitent donc un savoir-faire, afin que chacune possède la
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2. Méthode de préparation des gélules et critères de validation
Les enveloppes ou contenant, sont pour la plupart à base de gélatine, le plus fréquemment
dures, mais aussi molles ou gastro-résistantes. Leur consistance peut être adaptée par
l’utilisation d’agents plastifiant tels que le glycérol ou le sorbitol. Elles sont constituées le
plus souvent de gélatine de porc ou de bœuf, mais il existe des gélules végétales généralement
utilisées dans les gammes bio à base d’hydroxypropylméthylcellulose (HPMC) (9). Il est
possible de trouver des enveloppes composées de gélatine de poisson, mais leur utilisation
reste assez rare. Le principal inconvénient des produits d’origine animale, principalement du
bœuf, sont les risques d’Encéphalite Spongiforme Bovine. Depuis les années 1990, la
Commission européenne essaye de maitriser les risques liés à ce problème, c’est pourquoi les
gélules d’origine végétale ou de porc sont les plus utilisées, bien que certaines religions
imposent des restrictions diététiques (10). Dans la gélatine, il est possible d’ajouter des agents
opacifiants tels que le dioxyde de titane ainsi que des colorants issus de l’industrie
alimentaire. De cette manière, le patient ne voit plus ce que contient la gélule. Elle peut aussi
Les enveloppes sont fabriquées par des entreprises spécialisées, comme LGA ou
Capsugel. Industriellement, elles sont fabriquées par le procédé au trempé. Une solution d’eau
chaude et de gélatine ou d’HPMC est réalisée, les opacifiants et les colorants nécessaires sont
ajoutés, puis des moules cylindriques et arrondis à leur extrémités sont trempés dans la
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2.2. Fabrication des gélules dans l’industrie
poudres, le remplissage des gélules et leur fermeture. Enfin, la dernière étape est celle du
2.2.1. Le mélange
Un mélange efficace et homogène est un point essentiel à aborder dans la fabrication des
formes solides unidoses, tels que les comprimés ou les gélules. Une mauvaise homogénéité
dans le mélange pourra induire une variabilité accrue entre les formes unidoses, rendant
homogène, comme la différence de taille, de forme et de cohésion entre les particules. Le type
de mélangeur est aussi important (11). En effet, les industriels disposent d’un matériel
automatisé qui permet le mélange des poudres dans un temps et à une vitesse précise.
Plusieurs types de mélangeurs existent, tels que les mélangeurs à cuve mobile (figure 2), à
cuve fixe (figure 3), ou encore les mélangeurs par fluidisation (12).
Pendant le mélange, les industriels peuvent effectuer des contrôles afin de vérifier
l’homogénéité de celui-ci. Ils effectuent des prélèvements dans la masse, soit à différents
temps du mélange, soit à différents endroits du mélangeur. Ils dosent ensuite le principe actif
ou le traceur colorimétrique présent dans le mélange et comparent les résultats obtenus (12).
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 2 : Les mélangeurs à cuve mobile (12).
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2.2.2. Le remplissage des gélules
Dans le milieu industriel, le remplissage des gélules est totalement automatisé. Différents
procédés de remplissage des gélules sont disponibles et choisis en fonction des propriétés des
poudres (cohésion et écoulement). Il existe le remplissage par arasage, par vibration, par
Nous prenons le cas d’une machine de remplissage avec bourrage et dosage de disque, la
machine Bosch GKF (figure 3). La poudre qui correspond au contenu des gélules, arrive par
une trémie (C) et forme un lit de poudre au fond de l’appareil. Les doigts (B) permettent de
compresser la poudre à cinq reprises, afin de former un bouchon de la taille et du poids que
l’on désire. Ce bouchon de poudre est alors éjecté et introduit dans le corps d’une gélule (K,
L). Ces différentes étapes sont répétées plusieurs fois afin d’obtenir plusieurs centaines de
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 4 : Schéma d’un appareil de remplissage de gélules avec dosage de disque et appareil
de bourrage (Bosh GKF machine) : A) disque de dosage; B) doigt de bourrage; C) trémie; D)
lit de poudre; E) plaque de support; F) réglage du doigt; G) ressort d’allégement de charge;
H) réglage de l’éjection; I) bloc de guidage; J) block de transfert; K) bouchon de poudre; L)
corps de la gélule (10, 13).
aux propriétés lubrifiantes lors de l’utilisation de ce genre d’appareil. Ils ont utilisé un
faisant varier le pourcentage de stéarate de magnésium, ils ont rempli leur gélule avec un
appareil Bosch GKF 400S tamp-®filling machine, à différente vitesse, puis étudié la masse du
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GUERIN
(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 5 : Les résultats du remplissage des capsules obtenus avec une compression de base,
d’après Podczeck et Newton (14).
contenu des gélules, ainsi il reste constant. Afin d’améliorer les propriétés de compression de
la cellulose microcristalline Vivacel® A300, seule une quantité de 0,2% de lubrifiant au sein
du mélange est requise. Il est donc clair que les propriétés des poudres et les performances de
remplissage des gélules peuvent être modifiées par l’ajout d’un lubrifiant, tel que le stéarate
Des contrôles sur les gélules sont réalisés par la suite afin de libérer les lots. En effet, les
industriels réalisent des contrôles d’uniformité de masse et de teneur sur les différents lots de
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2.3. Fabrication des gélules à l’officine
Contrairement au milieu industriel, la fabrication des gélules dans une officine est
préparatoire se fait en deux temps. Tout d’abord, il faut obtenir un mélange homogène
grâce à :
un mortier et un pilon
Une fois le mélange homogène obtenu, il faut remplir les gélules avec :
un socle de conditionnement
des plaques de remplissage adaptées à la taille des gélules (000, 00, 0, 1, 2, 4,5)
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2.3.2. Le mélange
La première étape dans la fabrication des gélules est d’obtenir un mélange homogène.
Cette étape est primordiale, elle permet d’assurer une dose précise et constante de principe
Tout d’abord, il faut peser le ou les principe(s) actif(s), prendre un mortier et un pilon
Dans le mortier, un ordre précis d’incorporation des constituants du mélange doit être
respecté. En premier lieu, il est nécessaire d’introduire et de pulvériser au mortier les matières
premières ayant une granulométrie importante. En effet, plus les granulométries des matières
premières seront proches et plus le mélange sera homogène. Dans un deuxième temps, les
poudres doivent être mélangées volume à volume, en les incorporant par ordre de quantité
quantités différentes, il sera nécessaire de procéder en plusieurs étapes. Tout d’abord, nous
mettons dans le mortier la poudre de quantité la plus faible avec une quantité équivalente d’un
des autres constituants du mélange. A ce mélange, nous ajoutons une quantité de poudre
Dans la fabrication des gélules, il faut par la suite déterminer le volume d’excipient à
ajouter au mélange primaire, afin que celles-ci soient remplies de la même manière. Nous
utilisons une éprouvette graduée propre et parfaitement sèche. La poudre ne doit pas coller
aux parois. Avant d’y introduire le mélange primaire, il faut recouvrir l’intérieur de
l’éprouvette d’une fine couche d’excipient (cellulose ou lactose). Cette étape est importante
car elle permet de perdre le moins possible de principe actif. Le mélange primaire est ensuite
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GUERIN
(CC BY-NC-ND 2.0)
introduit dans l’éprouvette graduée, et tassé légèrement. Cette étape est délicate à réaliser car
la difficulté réside dans le fait qu’il ne faut pas trop tasser, sinon le mélange ne rentrera pas
dans les gélules. A l’inverse, un tassement insuffisant entraîne un remplissage irrégulier des
gélules et il n’y aura pas la dose requise de principe actif au sein de ces dernières. Il existe
deux façons de connaitre le volume d’excipient à ajouter. La première consiste à utiliser les
abaques (figure 6). Ce sont des graphiques qui permettent de déterminer le numéro des gélules
préparer (2).
poudre requis grâce au volume nominal d’une gélule (ce volume étant fourni par le
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 1 : Capacité de remplissage des gélules d’après LGA, en volume (mL) (7).
Volume (mL) 1,37 0,91 0,68 0,50 0,37 0,30 0,21 0,13
Lorsque le bon volume d’excipient a été ajouté au mélange primaire comme le montre la
figure 7, le contenu de l’éprouvette est versé dans un mortier afin d’homogénéiser le mélange
(figure 7, n°3).
Dans le cas où toutes les poudres du mélange sont blanches, il est nécessaire d’ajouter un
traceur colorimétrique dans le mortier. Il s’agit le plus souvent du Carmin ou Coccine qui
donne une couleur rouge au mélange. Cette technique permet au préparateur de vérifier
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2.3.3. Le remplissage des gélules à l’officine.
A l’officine, le processus de remplissage des gélules n’est pas automatisé car les quantités
produites sont bien plus faibles que dans le milieu industriel (6). Il existe deux types
son gélulier sur une surface plane, prendre des plaques propres et sèches adaptées à la taille
des gélules ainsi qu’un chargeur semi-automatique. Les gélules sont placées dans le chargeur
semi-automatique (figure 9, n°2). Celui-ci permet de mettre les gélules dans les trous de la
plaque et dans le bon sens. C’est un gain de temps pour le préparateur qui n’est pas obligé de
placer les gélules une par une sur la plaque. Les coiffes sont retirées et mises de coté en
serrant les vis situées sur le socle du gélulier. Des molettes situées sous le socle de
conditionnement permettront de positionner les gélules dans le même plan et de les faire
affleurer la plaque. Cette étape est importante pour ne pas accrocher les gélules lors du
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Figure 9 : Le remplissage des gélules avec un appareil semi-automatique.
Le mélange de poudres est alors réparti à la surface de la plaque par arasement à l’aide
d’une carte de jeu (figure 9, n°4). Le mélange de poudres doit être réparti petit à petit, en
aucun cas il ne doit être versé en totalité sur la plaque. Cela permet d’éviter un remplissage
irrégulier des gélules. Il peut être nécessaire de tasser la poudre dans les gélules, en tapant
légèrement le gélulier sur la paillasse. Lorsque les gélules sont bien arasées et toutes remplies
de la même manière, le préparateur remet les coiffes des gélules en les clippant. Les gélules
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sont conditionnées dans un flacon de taille adaptée (figure 10), et étiqueté suivant les bonnes
Figure 10 : Des gélules conditionnées dans un pot et étiquetées selon les BPP (18).
à celui d’un gélulier semi-automatique. Cependant, il n’existe pas de chargeur adaptable sur
ce type de gélulier. Le préparateur doit donc mettre les gélules dans les trous et les ouvrir une
par une. Après avoir rempli les gélules avec le mélange de poudres, il doit les refermer une
remplissage des gélules, mais le principe de remplissage reste le même quel que soit l’appareil
utilisé.
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2.4. Les contrôles pharmacotechniques des gélules.
A l’officine, des contrôles doivent normalement avoir lieu avant de délivrer les gélules aux
Pharmacopée Européenne 8.2. Bien évidemment, les officines ne disposent ni des moyens
techniques ni des moyens financiers pour effectuer des dosages sur le contenu des
préparations unidoses afin de déterminer l’uniformité de teneur des lots de gélules. Les
pharmacies ne peuvent donc pas réaliser tous les tests recommandés par la Pharmacopée
Les gélules sont aussi soumises aux autres contrôles pharmacotechniques des formes
unidoses solides, décrit à la Pharmacopée Européenne 8.2, que sont la désagrégation des
capsules, la dissolution des formes solides et l’uniformité de dose des préparations unidoses.
Avant de libérer les lots de gélules, il faut réaliser plusieurs tests, dont celui d’uniformité
de masse. La Pharmacopée Européenne 8.2, préconise de prélever au hasard vingt unités d’un
lot de gélules. Chaque unité est pesée pleine, ouverte, vidée et pesée vide (enveloppe de la
gélule). Le manipulateur détermine la masse moyenne du contenu des vingt unités. Le lot est
conforme si deux unités au plus s’écartent de la masse moyenne d’un pourcentage plus élevé
pourcentage (19).
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Tableau 2 : Pourcentages limites imposés par la Pharmacopée Européenne 8.2, dans les
uniformités de masse des capsules (19).
européenne 8.2 exige la réalisation d’uniformités de teneur sur le lot de gélules (19).
Ce test est destiné à déterminer l’aptitude des capsules à se désagréger en milieu liquide,
dans un temps imparti. La désagrégation est considérée comme atteinte, lorsqu’il n’y a plus de
résidu solide sur la grille, ou si le résidu est une substance molle, sans noyau palpable et non
imprégné, ou s’il ne reste que des fragments d’enveloppes sur les grilles (20).
Dans le cas des petites capsules, nous placerons une capsule dans chacun des six tubes.
Ces derniers seront introduits dans les vases cylindriques contenant le liquide d’immersion
maintenu à une température comprise entre 35° et 39°C. L’appareil est mis en fonctionnement
et fera des mouvements de montée et descente d’une amplitude d’environ 50 mm. Lorsque le
temps prescrit est terminé, il faut retirer les tubes afin d’examiner les capsules et de
Le temps de désagrégations des gélules (non enrobées) est conforme lorsqu’il est inférieur
à 30 minutes (20).
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2.4.3. Essai de dissolution des formes solides.
gélules sont placées dans l’appareil et maintenues au fond à l’aide d’un matériel
Les appareils à panier tournant (figure 11). La palette est remplacée par un panier
grillagé dans lequel est placée la gélule à tester. Les résultats sont moins
La méthode à flux continu (figure 12). La gélule est placée dans une cellule
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Figure 11 : Schéma d’un appareil à panier à gauche, et d’un appareil palette tournante à
droite, d’après la Pharmacopée Européenne 8.2 (21).
Figure 12 : Appareil à flux continu de grande taille à gauche et de petite taille à droite,
d’après la Pharmacopée Européenne 8.2 (21).
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Appareil à piston (figure 13). L’appareil est composé de vases cylindriques et d’un
jeu de pistons dans lequel est introduite la forme unitaire à tester. Le piston est
Figure 13 : Schéma d’un appareil à piston, d’après la Pharmacopée Européenne 8.2 (21).
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Les appareils décrit sont tous thermostatés aux environ de 37°C. Quant au milieu de
dissolution, nous utilisons de l’eau pure si la solubilité du principe actif varie peu en fonction
A chaque essai de dissolution doit être précisé les conditions opératoires, telles que la
L’essai est réalisé avec une seule unité de prise et doit être répété cinq fois (6, 21).
Les uniformités de teneur permettent de quantifier une molécule (principe actif ou traceur)
présente dans chaque gélule. Ce test permet de savoir quelle quantité exacte de molécule est
La pharmacopée européenne 8.2 préconise un essai sur dix gélules d’un lot. Nous
calculons la teneur moyenne sur les dix gélules. Le lot de gélule est accepté si la teneur
individuelle d’une unité au plus sur les dix ne dépasse pas plus ou moins 15% de la teneur
moyenne, et si cette unité ne dépasse pas plus ou moins 25% de la teneur moyenne. La
préparation est rejetée si la teneur individuelle de trois unités ou plus sort de l’intervalle plus
ou moins 15% de la teneur moyenne ou si la teneur individuelle d’une unité ou plus sort de
l’intervalle plus ou moins 15% de la teneur moyenne, mais sont comprises dans l’intervalle
plus ou moins 25% de la teneur moyenne, il faudra prélever au hasard vingt autres unités du
lot pour les doser individuellement. La préparation est acceptée si les teneurs individuelles de
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trois unités au plus sur les trente unités sortent de l’intervalle plus ou moins 15% de la teneur
moyenne et si aucune d’entre elles ne se situe en dehors de l’intervalle plus ou moins 25%
(22).
prenant en compte les normes imposées par la Pharmacopée Européenne 8.2 (figure 14). Les
traits orange correspondent à la limite plus ou moins 15%, les rouges à la celle de plus ou
moins 25%. Le dosage des gélules doit donc se situer entre les deux traits orange afin que le
L’uniformité de dose est définie par le degré d’uniformité, sur l’ensemble des unités, de la
quantité de substance active. L’uniformité des préparations unidoses peut être démontrée
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selon deux méthodes : la variation de masse ou l’uniformité de teneur. En effet, lorsque le
variation de masse, lorsqu’elle est inférieure à ces valeurs, c’est l’uniformité de teneur qui
principe actif dans chaque capsule, elle peut donc être réalisée dans tous les cas (23).
dix capsules intactes en veillant à préserver l’identité de chacune d’entre elle. Ouvrir chaque
capsule et les vider de leur contenu, peser individuellement les capsules vides, puis déterminer
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3. Influence des paramètres sur l’homogénéité d’un mélange de
poudres.
indispensable pour garantir un bon dosage du principe actif dans toute unité de prise, et ainsi
l’efficacité du médicament.
3.1.1. Granulométrie
D’après les normes AFNOR, la granulométrie est définie comme une science qui a pour
objet la mesure des dimensions et la détermination de la forme des grains ou particules (24).
poudres qui entrent dans la composition d’un mélange, sont indispensable afin d’obtenir un
Nous distinguons deux types de poudres classées selon leur taille (25) :
Les poudres cohésives de taille inférieure à 100 µm, qui n’ont pas forcément un
cohésion.
Les poudres de taille supérieure à 100 µm, à écoulement libre. Leur comportement
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Si les poudres possèdent un bon écoulement, elles se mélangeront assez facilement, mais
elles pourront se séparer aussi vite. Cependant, les poudres qui s’écoulent mal seront plus
difficiles à mélanger, elles auront tendance à former des agglomérats à cause des forces inter-
particulaires. Un tel comportement conduit à des difficultés à bien disperser les poudres dans
Beaucoup de poudres pharmaceutiques ont des particules de formes différentes qui ne sont
pas forcément propices au bon mouvement inter-particulaire durant le mélange des poudres. Il
s’avère que ce paramètre à une grande importance, notamment sur la phase de remplissage
des gélules (27). Les formes de particules que nous rencontrons le plus souvent
Les particules sphériques sont plus mobiles que les particules en aiguilles, ce qui
favorisera l’homogénéité du mélange. De même pour les particules qui possèdent une surface
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lisse, elles se mélangeront plus facilement. Néanmoins, cette propriété sera défavorable à la
conservation du mélange dans le temps. Le risque est d’obtenir une ségrégation des particules.
ségrégation. La forme des particules a aussi son importance, mais elle est moindre par rapport
à la taille des particules (29). Il sera donc important de connaitre la taille des particules,
lorsqu’il y a plusieurs constituants dans un mélange (30). Plus leur taille sera voisine et plus
L'effet de la forme et de la taille des composants sur la stabilité des mélanges a été évalué
différente granulométrie (36, 60 et 103 µm) ont été mélangés pendant 30 minutes dans un
mélangeur en V (figure 16). Les résultats de l’étude en figure 16, montrent clairement que la
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Figure 16 : Effet de la taille des particules de diluant (lactose) sur le coefficient de variation
(CV) de la teneur en principe actif, au sein d’un mélange de 1% d’aspirine micronisée et de
lactose, d’après Swamithan et al (29).
visuellement par l’équipe. Lorsque la taille des particules diminue, la surface des particules
augmente, cela entraine une cohésion entre les particules. Le mélange de lactose à 60 µm
diminue légèrement les forces de cohésion entre les particules, et modifie ainsi les propriétés
Il a été aussi décrit que le taux de ségrégation dans un mélange binaire (aspirine/lactose),
était plus grand dans les mélanges ayant des composants de forme différente que dans les
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3.1.2. Masse volumique
Il est possible de distinguer plusieurs masses volumiques lorsqu’il s’agit d’une poudre :
solide après exclusion de tous les vides (pores internes, externes et espaces inter-
particulaires).
La masse volumique vrac : elle représente le rapport entre la masse solide et le volume
apparent occupé par les particules. Il nous renseigne sur la quantité de poudres à utiliser lors
Les masses volumiques vrac des constituants doivent être aussi proches que possible pour
A l’inverse, une grande différence de masse volumique favorisera le démélange (12, 28).
Vanarase, A et al, ont mesuré le temps de séjour moyen (mean Residence Time
Ils ont pu démontrer une forte corrélation entre la densité vrac et le temps moyen de résidence
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Figure 17 : Effet de la densité vrac et de la vitesse de mélange sur le temps de séjour du
paracétamol dans un mélangeur continu (à 30 kg/h), d’après Vanarase, A et al (31).
La densité vrac semble être le paramètre modifiant le temps de résidence des poudres dans
mélangeur ou le nombre de tour par minute (RPM), semble aussi modifier le temps de
résidence (31). Dans cet article, la densité vrac semble être la propriété clé qui affecte le
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3.1.3. Porosité
La porosité inter-particulaire qui résulte des espaces créés par l’empilement des
chaque particule.
Hogekamp et al, ont montré le lien entre la taille des particules et la porosité lors d’un
Figure 18 : La porosité en fonction de la taille des particules de lait entier et écrémé, d’après
Hogekamp et al (32).
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La figure 18 montre une différence significative entre la taille des particules et la porosité.
Le lait entier possède une porosité inférieure de 0,05 à 0,15 fois le lait écrémé. Ces deux
échantillons de poudres montrent que la porosité s’élève lorsque la taille des particules
augmente (32).
Dans un mélange de poudres, lorsque la proportion en eau est importante, cela va favoriser
la formation d’agglomérats particulaires par collage des particules. Ce phénomène est dû aux
d’agglomérats, il est possible d’ajouter des produits absorbants tels que la silice ou l’alumine
En absence d’eau, les particules peuvent retenir des charges électriques superficielles (33).
pourquoi une faible proportion en eau au sein du mélange est un facteur favorable à
l’homogénéité de celui-ci.
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3.1.5. Electricité statique
Les forces de frottement entre particules ou contre les parois des différents outils
Les forces électrostatiques jouent un rôle important sur l’écoulement des poudres (31, 34).
Les forces électrostatiques de cohésion sont d’autant plus grandes que la dimension des
particules est faible (29, 33, 34). Il pourra se produire des phénomènes d’adhésion entre les
qui favorisera la formation d’agglomérats (25, 29, 35). Tous ces phénomènes vont nuire à
l’homogénéité du mélange, car il y a une forte corrélation entre les charges électrostatiques et
l’homogénéité du mélange (36). En effet, les particules fines cohésives (inférieures à 100
µm) adhèrent les unes aux autres sous l'influence de forces électrostatiques, de forces de Van
der Waals ou d'un pont liquide, afin de former des agglomérats qui seront responsables d’une
distribution asymétrique des particules au sein du mélange (31, 35, 37, 38).
Il sera possible de prévenir l’électricité statique par un taux d’humidité suffisant ou par
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3.1.6. Polymorphisme
Le polymorphisme est l’aptitude d’une molécule à exister sous au moins deux formes
cristallines et joue un rôle important dans les technologies pharmaceutiques. Il faut distinguer
les poudres cristallines, des poudres amorphes, qui ont des comportements mécaniques et
opérations pharmaceutiques, telles que le stockage des poudres (durée de stockage, conditions
réduire la taille des particules. Toutes ces opérations font subir un stress mécanique aux
polymorphes (39).
La dissolution
actif.
Il sera plus facile d’obtenir un mélange homogène entre deux constituants si leurs
Lorsque la proportion en principe actif est très faible par rapport aux excipients, le
mélange ne sera jamais réalisé en une seule fois, il faudra opérer en plusieurs étapes. Tout
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d’abord, le principe actif est mélangé avec une partie de l’excipient, puis au mélange obtenu,
obtenu. Il faut toujours mélanger volume à volume chaque poudre afin d’avoir une meilleure
homogénéité finale. Cette étape est reproduite jusqu’à l’épuisement complet de l’excipient (6,
17).
Dans le milieu industriel, l’opération de mélange est assurée par des mélangeurs. Suivant
l’appareil que l’on utilise, on trouve plusieurs types de mélanges. Tout d’abord, il y a le
mélange par convection, qui permet de déplacer en masse des groupes de particules entre
elles, ce sont des mélangeurs qui ont un organe d’agitation interne. Il y a ensuite le mélange
par diffusion, qui permet de réaliser le mouvement individuel et au hasard des particules. Ce
mélange est surtout assuré par des cuves mobiles animées d’un mouvement autour d’un axe.
Enfin, il y a le mélange par glissement ou cisaillement, qui assure le glissement des couches
de particules entre elles. Généralement, les mélangeurs combinent plusieurs type de mélanges
manuellement, soit à l’aide du mortier et du pilon, d’une spatule ou d’une boîte étanche. Le
mortier et le pilon permettent le broyage des poudres. Cet outil permet de réduire la
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3.3. Facteurs liés aux conditions opératoires
A l’officine, les bonnes pratiques de préparations (BPP) doivent être respectées autant que
possible. Il est recommandé de respecter un ordre d’incorporation des poudres lors de l’étape
En effet, il est recommandé de mettre la plus petite quantité de poudre au fond du mortier
granulométrie élevée. Cette étape est importante puisque le mélange sera d’autant plus
remplissage optimum. Sudah et al, ont montré qu’un remplissage de 60% du mélangeur était
un taux optimum, donnant ainsi une bonne homogénéité au mélange final. Cependant, un
étant beaucoup trop important, les poudres se mélangent mal car elles auront tendance à
glisser (25). A l’inverse, il montre qu’un remplissage trop important (80% de la capacité du
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mélangeur) ne laisse pas assez d’espace vide au sein du mélangeur pour l’obtention d’un
mélange homogène. Dans ce cas précis, les poudres doivent être mélangées beaucoup plus
poudres cohésives a été étudié par Sudah et al. Il en ressort que l'homogénéité d’un mélange
Lorsque l’agitation est trop forte, les particules ont tendance à être plaquées sur les parois
du mélangeur (25, 41). Le mélange se fait alors très mal. A l’inverse, lorsque l’agitation est
trop lente, le mélange se fait mal car il peut se produire une abrasion des particules (25).
Vromans et al en 1999, ont étudié l'effet d’une rotation accélérée sur un mélange
démélange et devrait être évité dans la granulation chaque fois qu'il y a une différence de
préparation. Sindel et al ont montré dans leur étude, qu’un mélange de silice colloïdale et de
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de mélange était prolongé de 3 minutes, l’homogénéité du mélange n’était pas affectée.
Cependant, au-delà des 8 minutes d’agitation, le mélange montrait les premiers signes de
ségrégation (43). L’adhésion des particules est plus importante lorsque le temps de mélange
est augmenté. En effet, les charges électriques des composants sont augmentées du fait du
du mélangeur
De la vitesse d’agitation
Ce paramètre devra être surveillé afin d’obtenir un mélange final homogène de bonne
qualité.
L’hygrométrie de l’air ambiant joue un rôle dans l’homogénéité d’un mélange de poudre.
Lorsqu’elle est trop forte, les poudres auront tendance à s’agglomérer. L’écoulement de
Un taux d’humidité trop faible, et une agitation importante créeront une électrification par
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3.4. Vidange du mélangeur, stockage du mélange et conditionnement.
La décharge du mélangeur est une autre variable avec influence potentielle de la qualité
finale du mélange (40). Alexander et al, ont mesuré la tendance à la ségrégation des particules
sur des décharges répétées par des petites trémies, en faisant varier l’angle d’inclinaison de
celle-ci. Il a été signalé que pour des matières à écoulement libre, l’homogénéité du mélange
restait stable même après 30 décharges. En outre, il a été conclu que l'angle de la trémie
(44).
Le taux et le degré de ségrégation dépendent de plusieurs paramètre tels que la taille des
paramètre le plus influant sur l’homogénéité d’un mélange lors de la vidange du mélangeur.
favorisée. Cela est attribué au cisaillement des poudres à la sortie du mélangeur qui est
Le mélange après avoir été homogénéisé peut être stocké avant d’être conditionné. Ce
dernier peut rester en attente un certain temps. Les conditions de stockage ne doivent pas
altérer l’homogénéité du mélange. Les altérations peuvent être d’origines différentes (25):
Mécaniques
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3.5. Les propriétés d’écoulement des poudres et l’homogénéité du
mélange.
De nombreuses équipes ont travaillé sur l'élaboration de stratégies de mélange pour les
poudres qui ont tendance à former des agglomérats. Vanarase et al, se sont concentrés sur des
qui ont tendance à former des agglomérats en raison des forces de Van der Waals importantes
ainsi que des forces électrostatiques. Ils ont pu mettre en évidence que les propriétés
d’écoulement des poudres interfèrent sur le temps de séjour moyen des poudres au sein du
pharmaceutiques de Lactose : Flowlac® 100, Inhalac® 230 et Sphérolac® 100. Ils ont
déterminé la taille et la forme des particules à l’aide de l’appareil Morphologi® G3S, et les
propriétés d’écoulement avec le FT4 Powder Rheometer®. Il en ressort que le Flowlac® 100 à
des particules plus circulaires que les deux autres, et l’Inhalac® 230 est de plus petite taille
que les deux autres échantillons. La figure 19 montre que les deux échantillons de même taille
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Figure 19 : Contraintes de stress en fonction de l’application d’un stress normal (n=3),
d’après Fu et al (45).
Les propriétés d’écoulement mesurées montrent que les différentes tailles de particules, et
plus particulièrement leurs formes, peuvent affecter les propriétés d’écoulements des
échantillons dans des conditions de stress. L’équipe a conclut que la modification de la forme
des particules de lactose peut altérer les propriétés d’écoulement. Cette propriété peut donc
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4. Conclusion
paramètres, tels que l’étude des constituants du mélange, la maitrise du procédé de mélange
A l’échelle de l’officine, il sera difficile d’étudier tous ces paramètres et d’effectuer tous
les contrôles nécessaires. Cependant, les principaux paramètres devront être pris en compte
Nous nous intéresserons principalement à la granulométrie, qui est un des paramètres le plus
étudié et le plus important lorsqu’il s’agit d’étudier l’homogénéité d’un mélange de poudres
faciles à prendre en compte puisqu’elles sont répertoriées dans les fiches de données de
Dans notre deuxième partie, il sera intéressant de prendre aussi en compte les facteurs liés
aux conditions opératoires. En effet, nous nous porterons sur l’étude du temps de mélange et
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Partie expérimentale
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1. Les objectifs du travail
détaillée dans une première partie, puis le reste de ce travail sera consacré aux tests pharmaco-
méthode. Ces derniers comprendront des uniformités de masse, puis des uniformités de teneur
sur les lots de gélules préalablement fabriquées en vue des tests. Il s’agit d’évaluer la quantité
exacte de principe actif contenu dans les gélules et si celle-ci est uniforme.
Par ailleurs, les uniformités de masse seront réalisées à l’aide de deux méthodes
Européenne 8.2. Nous comparerons les deux méthodes afin de déterminer celle qui sera la
plus adaptée au sein du préparatoire. Nous pourrons ensuite, grâce aux résultats des
gélules.
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2. Le préparatoire de la pharmacie du Viaduc
magistrales. C’est ce que l’on appelle une pharmacie sous-traitante, c’est-à-dire qu’elle réalise
des préparations magistrales pour d’autres pharmacies. Environ douze préparatrices travaillent
à plein temps au sein du préparatoire. Elle possède un agrément spécifique pour les matières
premières toxiques, l’autorisant à utiliser des principes actifs tels que le captopril, la vitamine
fabrication des gélules. Ces matières premières sont obligatoirement utilisées sous une hotte à
flux d’air laminaire, dans une salle dédiée aux matières premières toxiques. Cette salle est
Les gélules réalisées à la pharmacie sont le plus souvent à base de poudre de plante,
d’extrais secs de plante ou à base d’huiles essentielles. D’autres préparations sont réalisées en
androgène réputé pour ses effets anti-vieillissants, des gélules de bicarbonate de sodium ou
Les gélules étant des formes galéniques très demandées, la pharmacie a donc développé
une nouvelle méthode de fabrication du mélange de poudre pour les gélules à l’aide d’un
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2.2. Les motivations et buts de cette nouvelle méthode
La pharmacie du Viaduc prépare une grande quantité de gélules par jour. Il a fallu faire
gélules. Afin d’optimiser le travail des préparatrices, une nouvelle technique de fabrication de
gélules a été élaborée. Cette méthode a été étudiée afin de gagner du temps, mais aussi
des préparations de gélules est à usage unique. Les poudres sont pesées directement dans le
verre et mélangées par retournement. Le verre est ensuite jeté à la poubelle, directement après
le remplissage des gélules. Ainsi, cet outil évite l’emploi des éprouvettes, du mortier et du
pilon. Il est alors possible d’éviter les contaminations croisées entre les différentes
préparations liées à un mauvais nettoyage du matériel. Elle permet aussi un gain de temps
essentielles et aux principes actifs dont les fenêtres thérapeutiques sont larges. En aucun cas,
cette méthode n’est utilisée dans la réalisation des préparations pédiatriques ou à base de
principes actifs à marge thérapeutique étroite. Ces dernières sont réalisées à l’éprouvette, au
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3. Matériel et méthodes
Viaduc.
Celle-ci utilise le même matériel de remplissage de gélule, mais diffère quant à l’obtention du
taille des gélules à remplir et la quantité d’excipients à ajouter au mélange de principe actif.
Cartes à jouer
Le préparateur doit tout d’abord sortir chaque matière première afin de vérifier s’il y en a
assez pour réaliser la préparation. Après avoir protégé sa balance avec un papier, le
préparateur fait la tare du verre en plastique. Il doit scanner le lot interne de sa matière
première avant de la peser. Celle-ci doit être aussi précise que possible, l’ordinateur autorisant
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une marge de plus ou moins 10% de la quantité théorique à peser. Le préparateur pèse
directement dans le verre les matières premières à tour de rôle. Il doit valider chaque pesée
dans l’ordinateur, ce qui permet d’avoir une traçabilité des lots, des dates de péremptions des
matières premières, et de savoir quelle quantité de matière première a réellement été pesée.
Lorsque les matières premières sont pesées, il faut tasser légèrement les poudres au sein
du verre afin qu’elles soient également réparties. Il ne faut pas homogénéiser de suite les
Cette méthode permet d’utiliser très peu de matériel pour déterminer la quantité
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Figure 20 : les règles en plastique de la pharmacie du Viaduc.
Afin de déterminer la quantité d’excipient à ajouter, le préparateur doit tout d’abord mettre
son verre plastique préalablement rempli par les matières premières, sur une surface
voir quel numéro de gélule il va falloir utiliser, ainsi que la hauteur d’excipient à ajouter.
En effet, si le préparateur a pesé les matières premières pour cent gélules par exemple, il
prendra la règle cent gélules, située à droite sur la figure 20. La quantité de poudre présente
dans le verre tombe au milieu de la zone orange, cela signifie que le préparateur remplira des
gélules n°00. Il devra compléter par un excipient jusqu’au trait supérieur de la zone orange.
Chaque trait noir des règles correspond à la quantité de poudre optimale pour remplir chaque
gélule uniformément. Les règles sont donc très pratiques puisqu’elles évitent l’utilisation
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Le préparateur doit peser la quantité d’excipient qu’il ajoute à sa préparation en faisant la
tare du verre. Il vérifie la quantité d’excipient qu’il ajoute grâce à la réglette, puis il valide sa
pesée sur l’ordinateur. Chaque verre est fermé avec un bouchon en plastique et étiqueté avec
mélange le contenu par retournement pendant 1 minute, puis le donne au poste de remplissage
des gélules.
dans la plupart des cas, ou un gélulier manuel lorsqu’il y a une petite quantité de gélules à
Cette étape est indispensable pour ne plus utiliser d’éprouvette graduée et compléter le
mélange de principe actif avec un excipient. Cette calibration permettra à terme de créer des
règles, qui remplaceront l’éprouvette graduée. Cette calibration n’est valable que pour un seul
type de verre plastique, la pharmacie du Viaduc ne devra donc plus changer de fournisseur,
car si la forme du verre change la calibration du verre sera faussée et devra être recommencée.
Eau purifiée
Papier millimétré
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Nous commencerons par noter le volume « y » (en millilitres) d’eau purifiée qu’il faut
Tableau 3 : Volumes de poudres nécessaires pour le remplissage des gélules (en mL).
n
000 00 0 1 2 4
x
30 41,1 28,5 20,4 NS NS NS
Pour x gélules de taille n, nous pesons y gramme d’eau purifiée, la densité de l’eau
purifiée étant de 1, nous pouvons assimiler les volumes aux grammes. Le volume y est pesé
dans un verre plastique, puis posé sur une surface plane. Nous mesurons à l’aide d’une règle
graduée la hauteur d’eau purifiée au sein du verre plastique. Nous répétons l’opération pour :
n = 000, 00, 0, 1, 2, 4.
Les hauteurs obtenues seront reportées sur du papier millimétré. Une règle correspondra à
un nombre x de gélules, c’est-à-dire que nous aurons à la fin 4 règles qui nous permettront de
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(CC BY-NC-ND 2.0)
3.3. Les caractéristiques des matières premières utilisées
Les propriétés physico-chimiques des principes actifs utilisés pour cette étude sont
Caractéristiques physiques et
GLUCOSE ANHYDRE CHLORURE de SODIUM
chimiques
Les propriétés physico-chimiques des excipients entrant dans la composition des gélules
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Tableau 5 : Récapitulatif des caractéristiques physico-chimiques des excipients utilisés dans
la partie expérimentale, d’après les fiches de données de sécurité.
Caractéristiques
Cellulose
physiques et Kaolin Carmin cochenille
microcristalline
chimiques
L’analyse granulométrique de toutes les poudres utilisées dans cette thèse à l’exception du
L’analyse a été faite sur un échantillon de glucose (lot n°11100147/A), de chlorure de sodium
n°08040010/A).
Instruments. Cet appareil est équipé d’un module voie sèche Scirocco 2000. Chaque analyse
72
GUERIN
(CC BY-NC-ND 2.0)
3.4. Fabrication des lots tests selon la méthode de la pharmacie du
Viaduc
3.4.1.1. Le matériel
Les gélules de glucose ont été réalisées avec la nouvelle méthode de fabrication de
gélules. Nous avons respecté autant que possible les conditions de fabrication des gélules à la
Pharmacie du Viaduc, c’est-à-dire que nous avons utilisé les mêmes balances de pesée, les
mêmes plaques de remplissage de gélules et les règles en plastique. Dans les cas où nous
avons réparti notre mélange dans des gélules n°2 ou n°4, nous n’avons pas pu utiliser les
règles en plastique. Dans ce cas précis, une éprouvette graduée a été utilisée afin d’ajouter la
bonne quantité d’excipient, mais les poudres ont été homogénéisées dans le verre en plastique.
Glucose (Cooper)
Kaolin (Cooper)
Carmin (Cooper)
Règles en plastique
Cartes à jouer
73
GUERIN
(CC BY-NC-ND 2.0)
3.4.1.2. La procédure
choisit aléatoirement, ont été réalisées en utilisant comme diluant la cellulose microcristalline.
L’idée était de réaliser toutes sortes de gélules (quantité et numéro de gélules différentes), qui
en pratique courante ne seraient pas réalisées à la pharmacie. En effet, nous avons ajouté des
quantités d’excipient très importantes au principe actif, afin de voir l’impact de la différence
de quantité des constituants sur l’homogénéité du mélange final. Les premières analyses sont
Quantité Quantité
Quantité Nombre de
Numéro de totale de totale de Numéro de
unitaire de gélules
préparation glucose pesée cellulose pesée gélule utilisé
glucose (g) fabriquées
(g) (g)
55028 90 0,452 33,2 00
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GUERIN
(CC BY-NC-ND 2.0)
Par la suite certaines préparations ont été reprises, principalement les faibles dosages de
glucose. Nous avons aussi changé d’excipient en utilisant du Kaolin. Pour ces dosages, les
préparateurs ont fabriqué les gélules à l’aveugle. Les préparations étaient envoyées en
fabrication en même temps que les préparations destinées aux patients. Cette méthode a
permis de reproduire les conditions réelles de fabrication des gélules, sans que les
gélules de glucose à 4 mg, représentées dans les deux dernières lignes du tableau ont été
réalisées en triple, par trois préparatrices différentes. Ces préparations ont été dosées par le
Dans un deuxième temps, il a été décidé de reprendre les mêmes préparations, c’est-à-dire
les mêmes dosages en glucose qui en pratique courante seraient fabriqués à la pharmacie
(avec la plus petite quantité d’excipient possible). Ces lots tests contiennent une quantité
d’excipient minimum afin que le mélange de poudre rentre dans les plus petites gélules
possibles. Ces préparations réalisées en double ont été dosées à Lyon, afin de voir si la
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GUERIN
(CC BY-NC-ND 2.0)
méthode de fabrication des gélules est reproductible (tableau 8). De plus, ces gélules ont été
Quantité Quantité
Quantité Nombre de
Numéro de totale de totale de Numéro de
unitaire de gélules
préparation glucose pesée cellulose gélule utilisé
glucose (g) fabriquées
(g) pesée (g)
211911 90 0,45 6,84 4
0,005
211912 90 0,45 6,40 4
pas dans les résultats du dosage de principe actif, et doit être utilisé en quantité minimum dans
Chaque préparation est fabriquée de la même manière. Le glucose est pesé dans un verre
en plastique. Le principe actif est légèrement tassé pour être mesuré à la règle en plastique.
Nous faisons la tare du verre plastique, pesons la bonne hauteur d’excipient dans le verre, en
s’aidant de la règle. La pesée est enregistrée dans l’ordinateur. Il faut alors saupoudrer le
mélange de carmin. Le verre en plastique est fermé et étiqueté avec le numéro de préparation
énergiquement le verre par retournement pendant une minute, et pour plus de précision nous
76
GUERIN
(CC BY-NC-ND 2.0)
utilisons un chronomètre. Nous vérifions visuellement l’homogénéité du contenu, puis nous
3.4.2.1. Le matériel
Carmin (Cooper)
Cartes à jouer
3.4.2.2. La procédure
Des gélules de 0,500 g et des gélules de 1,00 g de chlorure de sodium. Les premières ne nous
intéressent pas, puisqu’elles sont conditionnées dans des gélules n°2 sans excipients, il n’y a
donc pas de mélange à réaliser. Cependant, le dosage 1,00 g nous a intéressé, car les gélules
utilisées sont des n°00 avec une quantité précise d’excipient à ajouter (tableau 9).
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 9 : Récapitulatif des gélules de chlorure sodium réalisées en vue des tests pharmaco-
techniques.
Il faut peser le chlorure de sodium dans le verre en plastique et ajouter 1,00 g de cellulose
verre en plastique puis agiter le mélange par retournement pendant une minute. Malgré la
Nous remplissons ensuite des gélules n°00 avec le mélange, à l’aide d’un appareil semi-
automatique.
Pharmacopée européenne 8.2, pour réaliser les uniformités de masse sur les lots de gélules.
Nous allons comparer la méthode des uniformités de masse de la pharmacie du Viaduc à celle
de la Pharmacopée Européenne 8.2, grâce à une analyse statistique. Nous pourrons voir si les
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(CC BY-NC-ND 2.0)
3.5.1. Le matériel
Un lot de gélules
Un récipient en inox
Il sera testé huit lots de gélules de glucose, puis cinq lots de gélules de chlorure de sodium.
Sur chaque lot nous utiliserons les deux méthodes citées. Nous pourrons donc voir si le
o Méthode n°1 :
préparateur, après avoir conditionné son lot de gélules, réalise le test d’uniformité de masse. Il
doit se mettre sur un ordinateur relié à une balance, scanner sa préparation sur l’ordinateur,
puis faire la tare de la balance avant de commencer le test d’uniformité de masse. Il prend
vingt gélules de son lot au hasard et clique sur « commencer le test d’uniformité de masse ». Il
met une gélule dans le récipient inox puis une fois la balance stable, le préparateur clique sur
« entrée » pour valider sa pesée. Il répète l’opération sur les dix neuf autres gélules, mais ne
fait pas la tare de la balance ; l’ordinateur calcule seul la masse d’une gélule. Lorsque les
gélules. Un tableau récapitulatif des pesées est alors imprimé et permettra au pharmacien de
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GUERIN
(CC BY-NC-ND 2.0)
libérer le lot de gélules. Sur cette feuille figure la masse des vingt gélules pesées, la masse
moyenne d’une gélule vide, la masse moyenne de produit théorique et de produit réel.
La masse moyenne d’une gélule vide a été réalisée avant de mettre en place cette
méthode, sur trente gélules. Cette masse moyenne a été calculée pour chaque taille de gélules
Tableau 10 : Masse moyenne d’une gélule vide en fonction de la taille des gélules
utilisées.
Masse moyenne
0,12 0,095 0,075 0,061 0,038
d’une gélule vide (g)
La pharmacie s’est fixée des limites plus restrictives que celles de la Pharmacopée
Européenne 8.2. Cependant les lots de gélules testés doivent avant tout être conformes aux
o Méthode n°2 :
partie théorique de cette thèse sera effectuée sur les mêmes lots de gélules testées avec la
méthode n°1.
Le préparateur prend vingt gélules de son lot au hasard. Il fait la tare de la balance, pèse la
gélule pleine, l’ouvre et la vide dans le récipient en inox et la pèse vide (enveloppe de la
gélule) afin d’avoir la quantité précise de poudre contenue dans celle-ci. La gélule doit être
complètement vidée, il ne doit plus y voir de poudre à l’intérieur. Nous insérons la valeur
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GUERIN
(CC BY-NC-ND 2.0)
dans un fichier Excel. Cette opération est répétée vingt fois, et à chaque fois le préparateur ne
Les données sont insérées dans un tableur, Excel 2007. Les résultats bruts obtenus avec la
méthode n°1, doivent être transformés pour être comparés à la méthode n°2. En effet, la
masse moyenne d’une gélule vide est retranchée aux pesées obtenues afin d’avoir la quantité
réelle de poudre présente dans une gélule. Les moyennes et écarts-types seront calculés pour
chaque méthode.
Afin de comparer les données, nous utilisons un test de t-Student pour échantillons
appariés. Les p-value sont calculées grâce à un logiciel de statistique, MedClalc® version
Les dosages réalisés sur les échantillons de gélules sont faits dans un laboratoire d’analyse
médicale à Lyon, mais les échantillons donnés au biologiste ont été réalisés à la Pharmacie du
Viaduc. Nous nous sommes assurés au préalable que les principes actifs étaient stables dans
l’eau, les échantillons étant conservés au réfrigérateur avant de les emmener au laboratoire
d’analyse.
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(CC BY-NC-ND 2.0)
3.6.1. La réalisation des échantillons
Les gélules une fois conditionnées, sont cassées afin de réaliser les uniformités de teneur.
Nous utiliserons ce matériel pour chaque lot de gélules à tester. Le glucose n’est pas
soumis à des limites de détection restrictive au niveau des automates de biologie. Cependant,
nous avons essayé de faire en sorte que les concentrations des échantillons se rapprochent des
valeurs normales physiologiques afin de faciliter le travail des biologistes. Les concentrations
des échantillons ont été réalisées de manière à ce que les concentrations attendues soient
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 11 : Réalisation des échantillons de glucose en fonction de la quantité unitaire de
principe actif dans les gélules et les limites de détection des automates de biologie.
0,005 5 1
0,150 75 2
0,250 125 2
0,350 175 2
0,450 150 3
biologie. Celles des ions sodium se situent autour de 80 mmol/L. Nous avons uniquement
testé des gélules de 1,00 g de chlorure de sodium. Le même matériel décrit ci-dessus a été
utilisé, mais les dosages du principe actif ne variant pas, nous avons utilisé 180 mL d’eau
Avant de réaliser les échantillons à la pharmacie de Viaduc, nous nous assurons que le
biologiste peut doser les échantillons dans les jours qui suivent. Les échantillons sont préparés
le samedi ou le dimanche puis dosés le mardi qui suit au laboratoire d’analyse médicale.
Suivant les dilutions à effectuer (tableau 11), nous prenons dix flacons en plastique propres et
secs, de taille adaptée au volume d’eau à mesurer. L’eau purifiée est pesée sur une balance de
la pharmacie, toujours la même. Chaque pesée contient à chaque fois les deux mêmes chiffres
83
GUERIN
(CC BY-NC-ND 2.0)
après la virgule afin de s’assurer que chaque flacon contient exactement la même quantité
d’eau purifiée. Les dix gélules issues d’un même lot sont ouvertes puis vidées sur un papier
une par une. Nous prenons un soin particulier à vider entièrement la gélule en tapotant celle-ci
sur le papier. La poudre est alors vidée dans le récipient où l’eau purifiée a été préalablement
pesée. Les dix flacons sont alors fermés, puis agités jusqu’à dissolution complète du principe
actif. A l’aide d’une pipette pasteur, nous prélevons environ 2 ml de la solution que nous
mettons dans un tube à hémolyse de 5 ml. A chaque flacon, nous changeons de pipette afin de
ne pas contaminer les différentes solutions. Les tubes à hémolyse sont étiquetés et directement
Les analyses ont été réalisées par deux laboratoires différents. Les échantillons (56060 et
56061) ont été dosés par le laboratoire d’analyse médicale de Condrieu. Les autres
échantillons ont été dosés par un laboratoire d’analyse médicale à Lyon, dirigé par Mr.
Soucheleau. Ce pharmacien a réalisé la majorité des dosages des échantillons présentés dans
cette thèse. Les mêmes méthodes de dosage ont cependant été utilisées dans les deux
laboratoires.
84
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(CC BY-NC-ND 2.0)
référence pour l’évaluation du glucose au sein des laboratoires d’analyses médicales. Le
Le dosage des ions sodium se fait par potentiométrie indirecte. Cette méthode mesure
l’espèce d’intérêt, les ions chlorure ou sodium, à l’aide d’un réactif approprié.
85
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(CC BY-NC-ND 2.0)
4. Résultats
dans le tableau 12. Ces hauteurs ont été reportées sur du papier millimétré en fonction du
nombre de gélules. Il a été donné un code couleur pour chaque numéro de gélules afin de
d’excipient à ajouter.
n
000 00 0 1 2 4
x
30 2,0 1,5 1,2 1,0 NS NS
Lorsque la quantité de poudre au sein du verre est très faible, les hauteurs ne sont pas
assez significatives pour pouvoir être mesurées précisément. La réglette ne sera donc pas
utilisable pour les petites tailles de gélules (n°2 et n°4 le plus souvent). De plus, cette
calibration n’est valable que pour un seul type de verre en plastique, le préparatoire ne devra
86
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(CC BY-NC-ND 2.0)
4.2. L’analyse granulométrique
l’échantillon testé, soit d (0,5), ainsi que 10% des particules qui ont une granulométrie
supérieure à une valeur soit d (0,09) et inférieure à une valeur soit d (0,1). Les résultats sont
On observe que les résultats sont très différents en fonction du type de particules testées.
On peut donc penser que lorsqu’on mélange deux poudres de tailles éloignées, ce qui est le
taille des particules des échantillons testés (annexe 2). Nous observons une distribution de
taille de particules très large pour le chlorure de sodium, allant de 120 à 1000 µm,
contrairement au glucose qui a des particules plus régulière, allant de 100 à 180 µm.
87
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(CC BY-NC-ND 2.0)
4.3. Les uniformités de masse
Les uniformités de masse réalisées aussi bien avec la méthode n°1 qu’avec la méthode n°
2 sont toutes conformes aux normes de la Pharmacopée Européenne 8.2. Les résultats des
Nous observons dans ce tableau que les valeurs brutes entre les deux méthodes sont très
proches. Cela signifie que chaque gélule contient une quantité de poudre équivalente. L’écart
type est donc très faible, puisqu’il est inférieur à 0,007. Cette variable montre que la
dispersion entre les valeurs brutes est très faible. Nous obtenons alors des moyennes
Les p-value obtenues sont toutes significativement différentes de 0,05 et nous pouvons
donc conclure que les deux méthodes ne sont pas significativement différentes.
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 14 : Résultats des uniformités de masses réalisées sur les gélules de glucose en grammes.
89
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Test sur les gélules de chlorure de sodium (tableau 15) :
Les valeurs brutes obtenues avec les gélules de chlorure de sodium sont plus éloignées
lorsque l’on compare les deux méthodes. Les écarts-types en témoignent puisque les valeurs
sont supérieures à celles du glucose. La répartition des valeurs brutes est donc plus dispersée
que pour le glucose. Cependant, les p-value obtenues sont toutes significativement différentes
de 0,05 et nous pouvons donc conclure que les deux méthodes ne sont pas significativement
différentes.
Conclusion :
Sur les treize préparations testées à l’aide des deux méthodes, nous constatons que toutes
les p-values sont significativement différentes de 0,05 et ce quelque soit le principe actif
utilisé. Nous pouvons donc dire que les deux méthodes testées sont équivalentes. De plus, la
méthode utilisée par la pharmacie du Viaduc est envisageable en vue d’une utilisation
quotidienne au sein du préparatoire. En effet, les gélules ne sont pas détruites, contrairement à
la méthode décrite dans la Pharmacopée Européenne 8.2. Il n’est donc pas utile de gaspiller
90
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Tableau 15 : Résultats des uniformités de masses réalisées sur les gélules de chlorures de sodium en grammes.
91
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(CC BY-NC-ND 2.0)
4.4. Les uniformités de teneur
Sur les trente échantillons fabriqués à partir des gélules de glucose à 5mg ci-dessous, cinq
échantillons sortent des normes imposées par la Pharmacopée Européenne 8.2, et parmi eux,
deux échantillons sont en dehors de l’intervalle plus ou moins 25%. Ces deux échantillons
Figure 21 : Graphique représentant les résultats des uniformités de teneur des préparations
55028, 54822 et 54823.
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Nous trouvons ci-après cent dosages de glucose, quatre échantillons sortent des normes
imposées par la Pharmacopées Européenne 8.2, et parmi eux trois échantillons sont en dehors
de l’intervalle plus ou moins 25% rendant alors deux préparations non conformes aux normes
de celle-ci.
Figure 22 : Graphique représentant les résultats des uniformités de teneur des préparations
58403, 58402, 58400 et 58401.
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 23 : Graphique représentant les résultats des uniformités de teneur des préparations
58397, 58398, 58399, 58394,58395 et 58396
94
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Les trente échantillons des gélules à 4 mg de glucose mélangés avec de la cellulose
imposées par la Pharmacopée Européenne 8.2. Nous observons la même chose avec les
cependant que les concentrations en glucose sont moins uniformes avec le kaolin qu’avec la
cellulose microcristalline.
Figure 24 : Graphique représentant les résultats des uniformités de teneur des préparations
56060A, 56060B et 56060C
95
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 25 : Graphique représentant les résultats des uniformités de teneur des préparations
56061A, 56061B et 56061C
Les tests de reproductibilité sur les gélules de glucose à 5 mg, 150 mg, 250 mg et 350 mg
(ci-dessous) montrent que cinq échantillons sont en dehors des normes imposées par la
Pharmacopée Européenne 8.2, mais aucun n’est en dehors de l’intervalle plus ou moins 25%.
Ceux-ci concernent uniquement les préparations contenant 5mg de glucose, tandis que pour
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Figure 26 : Graphique représentant les résultats des uniformités de teneur des préparations
211911, 211912, 211913, 211914, 211915, 211916, 211917, 211918.
97
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(CC BY-NC-ND 2.0)
4.4.2. Les gélules de chlorure de sodium
Figure 27 : Graphique représentant les résultats des uniformités de teneur des préparations
210634, 210635, 210636, 197864, 215412 et 215413.
Nous trouvons ci-dessus les résultats des dosages de chlorure de sodium. Sur soixante
échantillons dosés, seul un échantillon est en dehors des normes prévues par la Pharmacopée
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Par ailleurs, la reproductibilité des préparations n°197864, n°215412 et n°215413 montre
que celle-ci est tout à fait viable puisqu’un seul échantillon est en dehors de l’intervalle plus
99
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(CC BY-NC-ND 2.0)
5. Discussion
D’après les résultats des gélules de glucose présentés ci-avant, sur les deux cent soixante
dix échantillons dosés, quatorze échantillons ne sont pas conformes aux normes imposées par
la Pharmacopée Européenne 8.2. Neuf de ces échantillons se trouvent dans l’intervalle 15-
25%, mais cinq sont en dehors de l’intervalle plus ou moins 25%. Nous devons alors rejeter
cinq préparations étant donné qu’elles ne sont pas conformes aux normes de la Pharmacopée
55028
54823
58394
58395
58396
58397
58399
54822
58400
58402
58401
58398
58403
211911
56060A, B, C
211912
56061A, B, C
211913
211914
211915
211916
211917
211918
22 5
100
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(CC BY-NC-ND 2.0)
Nous constatons que sur ces cinq préparations, trois d’entre elles (la 54822, la 211911, la
211912) sont des gélules dosées à 5 mg de glucose. La préparation 58402 est dosée à 150 mg
et la 58398 à 350 mg. De plus, les préparations restant conformes aux normes de la
Pharmacopée Européenne 8.2, mais qui présentent un ou deux échantillons dans l’intervalle
plus ou moins 15-25%, concernent la plupart du temps des gélules dosées à 5 mg, ce qui est le
Plusieurs hypothèses sont envisageables afin d’expliquer le rejet des cinq préparations de
sein d’une même préparation. En effet, aucune des préparations ne contient une quantité
équivalente de principe actif et d’excipient. Si nous prenons les préparations non conformes à
la Pharmacopée Européenne 8.2, la 54822, 211911 et 211912 contiennent quatorze fois plus
d’excipient que de principe actif. La préparation 58398 contient quatre fois plus de glucose
que d’excipient, la 58402 en contient deux fois plus. Lorsque nous regardons les préparations
fois plus d’excipient que de PA, des quantités significativement différentes. Néanmoins, cette
préparation est conforme aux normes de la Pharmacopée Européenne 8.2, même si un des
visiblement l’air de jouer un rôle sur l’homogénéité du remplissage des gélules, mais pas
seulement.
Cette dernière préparation nous emmène vers une deuxième hypothèse, celle de
211912) contiennent 5 mg de glucose et sont remplies dans de petites gélules, des n°4. La
quantité de poudre au sein du verre plastique est donc infime par rapport au volume du verre,
échantillon en dehors des normes et les autres échantillons sont assez éparpillés bien que
101
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(CC BY-NC-ND 2.0)
présents dans l’intervalle requis. Cette préparation contient peut être trop de poudre au sein du
verre, 90 gélules n°00 à 450 mg de glucose représentent une grande quantité de poudre au
sein du verre plastique. Nous comprenons donc aisément que lors de l’agitation par
retournement, le mélange ait du mal à se faire si la quantité de poudre est trop grande ou trop
faible dans le verre contrairement aux préparations qui remplissent environ la moitié du verre.
C’est le cas des préparations à base de chlorure de sodium et celles contenant trente et
soixante gélules à 450 mg de glucose. Ces dernières sont toutes conformes aux normes de la
8.2. Pourtant la quantité de poudre au sein du verre plastique lors du mélange reste très faible.
Nous notons cependant que les échantillons au sein des préparations de glucose/kaolin (56061
A, B, C) sont plus éparpillés, et donc moins homogènes que les préparations glucose/cellulose
celui-ci avec le verre plastique, sont des paramètres pouvant expliquer le rejet des
préparations 58402 et 58398. Ces préparations ont été réalisées par un préparateur, le temps
de mélange n’a pas été chronométré comme pour les préparations 211911 à 211918 réalisées
par moi-même, et l’homogénéité du mélange n’a pas forcément été effectuée par
retournement. Ces paramètres devront donc être expliqués aux manipulateurs afin de les
mettre en place au sein du préparatoire, et ainsi éviter un mauvais mélange des constituants.
Enfin, une troisième hypothèse doit être envisagée, celle de la granulométrie et de la forme
des particules. Suite à l’analyse granulométrique des principes actifs et excipients testés, nous
observons que les granulométries sont très différentes les unes des autres (tableau 13). Suite
aux mélanges que nous avons effectués, nous pouvons dire que les particules de glucose sont
en moyenne trois fois plus grosses que celles de la cellulose microcristalline, et soixante-
102
GUERIN
(CC BY-NC-ND 2.0)
douze fois plus grosses que celle du kaolin. Ceci nous permet d’expliquer l’éparpillement plus
important des échantillons testés dans les préparations n°56061 à base de kaolin par rapport
8.2.
toutes conformes aux normes imposées par la Pharmacopée Européenne 8.2, mais lorsque
nous comparons la granulométrie de ces deux poudres, elles sont très éloignées. En effet, le
chlorure de sodium a une granulométrie sept fois plus importante que la cellulose
microcristalline, mais cette dernière est présente en quantité très faible dans le mélange (1g de
importante des cristaux de chlorure de sodium, il se crée des espaces importants entre les
particules de poudre, la cellulose microcristalline a alors tendance à glisser entre les particules
de chlorure de sodium et finit donc tout au fond de la gélule. Les manipulateurs lors du
remplissage des gélules prennent soin de les remplir de la même manière et le peu d’excipient
103
GUERIN
(CC BY-NC-ND 2.0)
6. Conclusion
Les gélules sont des formes galéniques unidoses très répandues dont la fabrication semble
relativement simple de prime abord. Toutefois, afin de garantir leur uniformité, de teneur en
particulier, la préparation des gélules nécessite une bonne maîtrise de l’homogénéité des
mélanges de poudres contenus au sein de celles-ci. Le mélange des poudres apparaît donc
comme l’étape clef et limitante du procédé de fabrication des gélules. Les processus
(granulométrie, densité, porosité, etc…), ainsi que des facteurs liés aux matériels, et ceux liés
vitesse et temps d’agitation du mélange…). Mais qu’en est-il des officines sous-traitant des
pharmacies n’ont pas les mêmes moyens que les industriels, mais doivent pourtant garantir
plastique à usage unique. Celle-ci fait intervenir un récipient en plastique étanche et quatre
remplaçant ainsi les éprouvettes graduées. Ce récipient permet de peser les poudres, puis de
les homogénéiser en agitant celui-ci par retournement. L’objectif de ce travail est de valider
l’officine. Pour cela, l’uniformité des lots de gélules fabriquées a été contrôlée grâce à la
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Afin de déterminer la validité de cette nouvelle méthode, nous avons choisi deux principes
le chlorure de sodium. Des lots tests de gélules ont été fabriqués au sein du préparatoire de la
pharmacie du Viaduc avec le nouveau procédé de mélange. Ces derniers ont été testés, puis
analysés afin de déterminer s’ils étaient conformes ou non aux normes imposées par la
Les résultats de ce travail sont satisfaisants. En effet, les uniformités de masse réalisées sur
les lots tests de gélules sont toutes conformes aux normes de la Pharmacopée Européenne 8.1.
Par ailleurs, les tests d’uniformité de teneur en principe actif montrent que seuls 15
échantillons sont non conformes à la Pharmacopée sur les 330 analysés. 95% sont donc
conformes.
Il ressort de ces tests, que les échantillons non conformes appartiennent pour la plupart à
des préparations contenant des petites quantités de poudre, ou au contraire de trop grandes
quantités au sein du dispositif de mélange. Le mélange semble dans ces deux cas extrêmes
plus difficile à réaliser, donnant au final de mauvais résultats sur les tests d’uniformité de
importante de gélules. Ce procédé original peut être appliqué aux pharmacies sous-traitant des
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préparations magistrales, amenées à fabriquer des quantités importantes de gélules, mais ne
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Annexe 1
Numéro de la
54822A 54823 55028 58402 58403 58400 58401 58397 58398 58399 58394 58395 58396 56060A
préparation
Concentration
1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 3 3 3 0,8
attendue
1,160 0,980 0,954 1,440 2,106 2,214 2,016 1,944 1,512 1,854 2,934 2,862 3,114 0,88
1,230 1,090 1,062 2,142 2,232 1,926 1,872 1,962 2,016 1,890 2,952 2,988 2,754 0,87
1,050 1,190 0,900 2,358 1,962 2,016 2,196 2,178 2,178 1,908 2,844 3,078 2,970 0,82
0,770 0,960 1,062 2,106 1,962 2,142 2,106 1,998 2,034 2,268 3,006 3,060 3,240 0,86
Concentrations 1,060 1,040 1,008 2,286 1,872 2,196 2,124 1,890 1,998 1,926 2,736 2,898 3,276 0,9
obtenues (g/L) 1,060 1,000 0,972 1,512 1,782 2,124 1,998 2,124 2,124 2,124 2,916 3,024 3,330 0,86
0,630 1,120 0,936 3,240 1,782 2,052 1,890 2,124 2,106 2,034 2,844 2,988 3,096 0,84
0,930 0,990 1,224 1,818 2,142 2,160 1,926 1,926 2,070 1,836 2,844 3,042 2,430 0,91
0,970 0,980 0,954 2,160 2,214 2,088 2,016 2,052 2,088 1,908 2,862 2,970 2,952 0,85
0,910 1,150 1,170 1,872 2,196 2,088 1,782 2,070 2,088 2,052 2,898 3,060 3,222 0,83
Moyenne 0,977 1,050 1,024 2,093 2,025 2,101 1,993 2,027 2,021 1,980 2,884 2,997 3,038 0,862
Ecart-type 0,178 0,082 0,105 0,508 0,176 0,087 0,128 0,097 0,187 0,137 0,075 0,072 0,276 0,029
CV 18,3 7,8 10,3 24,2 8,7 4,1 6,4 4,8 9,2 6,9 2,6 2,4 9,1 3,4
Déviation /
Concentration 97,7 105,0 102,4 104,7 101,3 105,0 99,6 101,3 101,1 99,0 96,1 99,9 101,3 107,8
attendue
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Tableau 18 : Les résultats des dosages de gélules de glucose en g/L.
Numéro de la
56060B 56060C 56061A 56061B 56061C 211912 211911 211913 211914 211915 211916 211917 211918
préparation
Concentration
0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 1 1 2 2 2 2 2 2
attendue
O,85 0,86 0,81 0,8 0,8 0,702 0,792 2,088 2,07 2,052 2,088 1,962 1,926
0,87 0,86 0,78 0,79 0,79 0,936 1,116 1,998 2,07 1,98 2,034 2,052 1,998
0,84 0,83 0,83 0,83 0,82 1,08 0,918 1,98 2,052 1,98 2,07 1,962 2,016
0,87 0,86 0,76 0,75 0,75 0,9 0,99 1,998 2,052 2,034 2,034 1,98 1,98
Concentrations 0,89 0,88 0,85 0,82 0,82 0,936 0,972 2,016 2,07 1,962 2,016 1,926 1,926
obtenues (g/L) 0,86 0,87 0,87 0,85 0,86 0,846 1,098 2,034 2,07 2,034 2,034 1,998 2,016
0,84 0,84 0,72 0,72 0,71 0,864 1,044 2,07 2,034 2,07 2,07 1,944 1,98
0,91 0,91 0,79 0,79 0,8 1,008 1,134 1,998 2,034 2,034 1,998 1,962 1,98
0,85 0,86 0,82 0,8 0,81 1,116 0,828 1,998 2,088 2,016 2,016 1,944 1,98
0,85 0,84 0,87 0,87 0,86 0,846 1,008 2,052 2,088 1,962 2,016 1,926 2,016
Moyenne 0,864 0,861 0,810 0,802 0,802 0,923 0,990 2,023 2,063 2,012 2,038 1,966 1,982
Ecart-type 0,024 0,023 0,049 0,044 0,046 0,122 0,117 0,036 0,019 0,039 0,029 0,038 0,033
CV 2,7 2,7 6,0 5,5 5,7 13,2 11,8 1,8 0,9 1,9 1,4 1,9 1,7
Déviation /
Concentration 108,1 107,6 101,3 100,3 100,3 92,3 99,0 101,2 103,1 100,6 101,9 98,3 99,1
attendue
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Annexe 2
Concentration attendue
2,184 2,184 2,184 2,184 2,184 2,184
en Na+
2,185 2,116 2,185 2,208 2,484 2,116
2,162 2,208 2,116 2,530 2,070 2,254
2,254 2,208 2,093 2,162 2,208 2,254
2,185 2,208 2,139 2,162 2,139 2,047
Concentrations obtenues 1,863 2,093 2,139 2,208 2,116 2,093
(g/L) 2,001 2,277 2,254 2,185 2,392 2,530
2,001 2,208 2,139 2,185 2,208 1,886
1,978 2,185 1,955 2,185 2,231 1,978
1,955 2,277 2,185 2,208 2,231 2,139
2,001 2,185 2,208 2,185 1,955 2,208
Moyenne 2,059 2,197 2,141 2,222 2,203 2,151
Ecart-type 0,127 0,059 0,081 0,110 0,152 0,178
CV 6,2 2,7 3,8 4,9 6,9 8,3
Déviation / Concentration
94,3 100,6 98,0 101,7 100,9 98,5
attendue
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Annexe 3
Figure 28 : Répartition de la granulométrie des échantillons de glucose, de chlorure de sodium, de cellulose microcristalline et de kaolin.
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(CC BY-NC-ND 2.0)
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(CC BY-NC-ND 2.0)
L’ISPB – Faculté de Pharmacie de Lyon et l’Université Claude Bernard Lyon 1
n’entendent donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les thèses ;
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GUERIN Clémentine
Validation d’une méthode de fabrication de gélule.
Th. D. Pharm., Lyon 1, 2014, 116 p.
RESUME
Les gélules sont des formes galéniques très utilisées dans les préparations magistrales, de part leur
facilité de fabrication et leur faible coût.
L’objectif de ce travail est de démontrer la conformité de l’utilisation de matériel plastique dans la
fabrication des gélules, au sein d’une pharmacie sous-traitante. Pour ce faire, nous avons réalisé des lots de
gélules à base de glucose et de chlorure de sodium, puis effectué différents contrôles : des uniformités de
masse et de teneur.
Dans un premier temps, nous avons passé en revue les différents paramètres pouvant jouer sur
l’homogénéité d’un mélange de poudre, tels que les facteurs liés aux composants du mélange ou ceux liés
au matériel utilisé. Nous avons aussi comparé les contrôles à effectuer dans l’industrie pharmaceutique et à
l’officine.
Dans un deuxième temps, nous avons présenté en détail la méthode de fabrication de gélules, à l’aide
de matériel en plastique utilisé à la Pharmacie du Viaduc, et la fabrication des lots tests de gélules. Enfin,
nous avons discuté des résultats obtenus.
Il en est ressorti plusieurs hypothèses, permettant d’expliquer la bonne ou la mauvaise uniformité des
gélules. La différence des caractéristiques physico-chimiques des produits a été envisagée, la différence de
proportions entre le principe actif et l’excipient, et sans oublier l’optimisation du remplissage du verre en
plastique.
MOTS CLES
Gélules
Homogénéité de mélange
Préparations magistrales
Poudres
JURY
DATE DE SOUTENANCE
ADRESSE DE L’AUTEUR
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