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Les Dragons Dans Les Contes

Le document décrit le dragon dans les mythes et contes occidentaux, où il représente souvent une force maléfique qui doit être combattue par des héros. Le dragon est présent dans de nombreuses cultures depuis des millénaires.

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Les Dragons Dans Les Contes

Le document décrit le dragon dans les mythes et contes occidentaux, où il représente souvent une force maléfique qui doit être combattue par des héros. Le dragon est présent dans de nombreuses cultures depuis des millénaires.

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RESSAC : LE DRAGON DANS LES CONTES

Notes par Micheline Fargues

Introduction :
Le dragon est un thème universel présent dans toutes les cultures.
On le retrouve dans les mythes, les contes, la littérature mais il est aussi largement présent
dans les arts décoratifs (Asie particulièrement) comme dans la peinture et la sculpture (art
occidental).

I. LE DRAGON : DEFINITION, DELIMITATION, DESCRIPTION

Origine : le grec drago (= regarder intensément, cf. le lien entre le dragon et le serpent auquel
il est affilié)
C’est un animal imaginaire qui apparait dans l’iconographie comme dans les mythes depuis
des millénaires.
Chine : premières représentations de dragons il y a plus de 6000 ans.
Mésopotamie : dès 3000 ans avant J.-C., on trouve des sceaux à figures de dragons.
Inde/Grèce : 1000 ans avant J.-C.
Inde : Ananta, serpent géant aux 100 têtes, représente la terre sur laquelle s’endort Vishnu.

Astronomie :
Le dragon figure parmi les constellations du zodiaque. Il est parmi elles le seul animal
imaginaire (cf. le 11e travail d’Heraklès au Jardin des Hespérides).
Le dragon est souvent associé aux éclipses (dragon dévoreur d’astres).

Description :
C’est une créature fantastique née de l’imagination des hommes appuyée sur l’observation de
la nature : le dragon est hybride.
Dans la culture occidentale, il a un corps de serpent, avec souvent des écailles, une queue
prolongée par un dard, une tête de félin ; sa gueule est pourvue de crocs ; il a des ailes souvent
proches de celles des chauve-souris ; ses pattes sont griffues ; il crache le feu, son haleine est
fétide ; son regard est fixe comme celui des serpents (cf. étymologie).
C’est un monstre qui incarne les forces naturelles en ce qu’il est lié aux 4 éléments : eau
(écailles), feu (qu’il crache), terre (les griffes de ses pattes), air (les ailes). Il peut se mouvoir
sur tous les terrains (d’où plus de force et de pouvoir). C’est une des raisons de son
universalité.
Cf. la description par Racine dans Phèdre du dragon envoyé par Neptune pour tuer
Hippolyte :
« Un effroyable cri, sorti du fond des flots,
Des airs en ce moment a troublé le repos ;
Et, du sein de la terre, une voix formidable
Répond en gémissant à ce cri redoutable.
Jusqu’au fond de nos cœurs notre sang s’est glacé ;
Des coursiers attentifs le crin s’est hérissé.
Cependant, sur le dos de la plaine liquide,
S’élève à gros bouillons une montagne humide ;
L’onde approche, se brise, et vomit à nos yeux,
Parmi des flots d’écume, un monstre furieux.
Son front large est armé de cornes menaçantes ;
Tout son corps est couvert d’écailles jaunissantes ;
Indomptable taureau, dragon impétueux,

1
Sa croupe se recourbe en replis tortueux ;
Ses longs mugissements font trembler le rivage.
Le ciel avec horreur voit ce monstre sauvage ;
La terre s’en émeut, l’air en est infecté ;
Le flot qui l’apporta recule épouvanté,
Tout fuit ; »
On verra par la suite que le dragon oriental est décrit un peu différemment…

II. EN OCCIDENT : LE DRAGON DOIT ETRE COMBATTU

A Dans les mythes


Les dragons sont présents dans le chaos des débuts du monde.
— Mésopotamie : Marduk se bat contre sa mère Tiamat (grand dragon rouge).
— Grèce : dans le chaos originel, victoire de Zeus sur le serpent hybride géant Typhon.
— Egypte : Re est gêné dans son voyage par Apophis (serpent géant qui personnifie les forces
mauvaises de la nuit, du chaos).
— Bible : St Michel combat le Léviathan (monstre évoqué dans les psaumes, dans Isaïe, dans
le livre de Job). Bête de l’Apocalypse. Livre de Daniel où un dragon est tué avec des boulettes
empoisonnées.

B Dans les contes, légendes et épopées


Le héros joue ici le rôle central pour triompher de dragons maléfiques, parfois gardiens de
trésors.

— En Mésopotamie, Gilgamesh
— En Grèce :
• Cléostratos de Thespies,
• Triptolème, ami de Déméter, et ses aventures sur son char tiré de dragons quand il
tente de donner le blé aux hommes,
• Cadmos, ancêtre d’Œdipe,
• Jason aidé de Médée.
• Hercule tue l’hydre de Lerne, ainsi que Ladon, le dragon qui garde les pommes d’or
des Hespérides

2
• Persée délivre Andromède du dragon (parenté de ce thème avec celui de St Georges,
nombreuses représentations en peinture et sculpture, en particulier Véronèse, etc.)

— En Perse : dans l’épopée rédigée au 11e en vers par Firdousi, Le Livre des Rois (ou
Shahnameh), Sam évoque son combat victorieux contre un dragon.

« N’eussé-je, moi qui porte la tête


plus haut que les plus fiers, laissé
d’autres traces dans le monde que
la destruction de ce dragon qui
sortit du lit du Kaschaf et rendit la
terre nue comme la main, cela
suffirait à ma gloire. Sa longueur
égalait la distance d’une ville à une
autre, sa largeur remplissait
l’espace d’une montagne à une
autre. Les hommes tremblaient
devant lui, ils étaient au guet jour et
nuit. Je vis que l’air était vide
d’oiseaux et la face de la terre
privée de bêtes sauvages. Le feu du
dragon brûlait les ailes des
vautours, son venin dévorait la terre. Il aurait tiré de l’eau le crocodile farouche, et de l’air
l’aigle aux ailes rapides. La terre devenait vide d’hommes et d’animaux, et toute créature lui
cédait la place. Lorsque je vis que personne sur la terre n’osait engager le combat avec lui, je
bannis loin de mon cœur toute crainte, et me fiant à la force que m’a donnée Dieu le saint, je
me ceignis au nom du Tout Puissant, je m’assis sur mon cheval qui ressemble à un éléphant ; à
sa selle était suspendue ma massue à tête de bœuf, à mon bras mon arc, et mon bouclier à mon
cou. Je partis comme un crocodile furieux ; j’avais pour moi une main agile, il avait pour lui
une haleine dévorante. Tous ceux qui virent que je voulais lever la massue contre le dragon me
dirent adieu. J’arrivai près de lui, et je le vis semblable à une grande montagne, traînant par
terre les poils de sa tête pareils à des cordes. Sa langue était comme un tronc noir, sa gueule
était béante et pendait sur le chemin ; ses deux yeux ressemblaient à deux bassins remplis de
sang. Il me vit, hurla et vint à moi avec rage ; il me semblait, ô roi, qu’il était rempli de feu ; le
monde était devant mes yeux comme une mer, et une fumée noire volait vers les nuages
sombres. Ses cris faisaient trembler la terre, et le monde devenait par son venin semblable à la
mer de Chine. Je poussai contre lui des cris terribles comme les cris du lion, ainsi qu’il
convient à un homme de cœur. Je plaçai sans délai dans mon arbalète une flèche de peuplier à
pointe d’acier, je dirigeai la flèche vers sa gueule pour clouer sa langue à son palais ; et sa
gueule était ainsi percée d’un côté, il laissa pendre sa langue, tant il en était étourdi. Aussitôt je
tirai dans sa gueule une seconde flèche qui le fit se tordre de douleur. Une troisième fois, je le
blessai au milieu de la gueule, et un torrent de sang sortit de son corps. Comme il rendait la
terre étroite pour moi, je détachai ma massue de combat à tête de bœuf ; et de toute la force
que le maître du monde m’a donnée, je lançai mon cheval au corps d’éléphant. Je frappai le
dragon au front avec ma massue à tête de bœuf, tu aurais dit que le ciel faisait pleuvoir sur lui
des montagnes. Je broyai sa tête comme si elle eut été la tête d’un éléphant furieux, et son
venin coulait comme les eaux du Nil. Un seul coup l’abattit de telle sorte qu’il ne se releva
plus, sa cervelle rendit la plaine égale à la montagne, le courant du Kaschaf devint comme un
fleuve de bile, et la terre redevint un lieu de repos et de sommeil. Toutes les montagnes étaient
couvertes d’hommes et de femmes qui chantaient mes louanges. Les hommes regardaient
avidement ce combat car ce dragon avait été un grand fléau. Ils m‘appelèrent de là « Sam qui
ne donne qu’un coup », ils versèrent sur moi des joyaux. »

3
— au Moyen Age les héros sont les saints.
Le dragon représente alors le diable, ou bien le paganisme qu’il faut vaincre, ou encore la
domestication des forces naturelles, le renouveau de la nature au printemps.
L’exploit du saint ou de la sainte est souvent lié à la fondation d’une ville (ex. le dragon de
Cracovie).
Jacques de Voragine a écrit au 13e la Légende Dorée où sont relatés les vies des saints.
On y trouve plusieurs exemples de saints sauroctones, le plus connu étant :
• Saint Georges : converti et martyr au IIIe ap. J.-C. Culte à partir du XIIe. Saint
Georges combat et domestique le dragon. L’histoire de Saint Georges est à la fois une
légende puisque St Georges a réellement existé, une allégorie de la lutte du bien contre
le mal et un conte profane. Nombreuses représentations en peinture et sculpture.
Icônes russes. Tableaux de Paolo Uccello (Londres, National Gallery ; Paris, Musée
Jacquemart-André avec la représentation de l’antre du dragon), Raphaël (Louvre),
Vittore Carpaccio (Venise, Scuola di San Giorgio degli Schiavoni, trois toiles sur la
vie de Saint-Georges).
• Saint Romain a délivré Rouen de la gargouille.
• Saint Clément de Metz tua le Graouilly.
• des saintes ont aussi combattu le dragon : Exemple de la Tarasque soumise par Sainte
Marthe (cf. Légende dorée, p. 376). Histoire de Sainte Marguerite.

— Pays nordiques :
• L’épopée de Siegfried victorieux du dragon Fafnir et éclaboussé par son sang (grâce à
quoi il comprend le langage des animaux, devient presqu’immortel).
• L’histoire de Tristan et Yseult
On y retrouve un dragon qui exige régulièrement un impôt sous forme de chair
humaine, de jeunes gens qu’il dévore : Tristan en est victorieux et pourra ainsi
emmener avec lui Yseult, future épouse du roi Marc, malgré l’amour qui la lie à
Tristan avec qui elle a bu le filtre magique (parenté de ce récit avec ceux de Saint-
Georges, de Persée, etc.)

— Roland furieux, œuvre d’Arioste


Roger y délivre Angélique d’un dragon marin (tableau d’Ingres, Montauban).

Héritées du Moyen Age, des fêtes populaires subsistent à notre époque évoquant la disparition
d’un dragon local et le retour du printemps, par exemple la fête de la Tarasque à Tarascon.
En Occident donc le dragon est parfois, comme en Orient, au centre de la liesse populair

III. EN ORIENT : LES DRAGONS SONT PROTECTEURS

C’est surtout en Chine que le dragon protecteur est présent.


(Une exception à signaler : « Susanoo, le dragon à huit têtes », conte japonais bâti sur le
schéma occidental de la princesse, du héros et du dragon)

A Représentation
Elle est proche de celle des dragons occidentaux : tête de buffle, cornes, long corps de serpent
à écailles, pattes griffues, ailes plus rarement (même dépourvu d’ailes le dragon chinois ou
japonais circule dans le ciel en prenant appui sur les nuages).
Mais ce dragon ne fait pas peur, il est proche de l’homme et souvent bénéfique, il crache de
l’eau.

4
En témoigne sa présence joyeuse dans les fêtes populaires :
— festivités du Nouvel An chinois (fin février, retour
du printemps) : de nuit, des hommes vêtus de noir
tenant chacun un lampion évoquaient le corps du
dragon en train de danser. Un lampion était en forme
de tête de dragon, un autre, situé à l’avant du cortège
figurait la perle que la ligne des danseurs semble
poursuivre. Reprise de nos jours là où il y a une
communauté chinoise
— fête du bateau-dragon (mi-juin) : courses de
bateaux dont la proue est en forme de dragon
Probablement destinée à faire venir la pluie
nécessaire en cette saison pour la culture du riz
— danses du dragon : elles sont au Japon liées au
culte shinto, destinées à provoquer la pluie, à Bali
elles visent à chasser les mauvais esprits.
Dans les arts décoratifs, le dragon est omniprésent, il
est un motif toujours repris (décors des toits figurant
des dragons porte-bonheur, textiles, porcelaine,
illustration, mobilier, etc.)

Dans les récits mythologiques, les contes populaires, le dragon apparaît sous des formes
extrêmement variées.

B Mythologie/les dragons et l’empereur


Les dragons sont présents aux côtés des dieux dès la création du monde.
Ils sont associés au monde funéraire ; ils permettent au défunt de voyager vers l’au-delà
(dragon psychopompe).
Ils sont à l’origine de dynasties d’empereurs en Chine (fils du dragon).
Le premier empereur bâtisseur, Yu le Grand, est aidé par un dragon pour aménager la terre
gorgée d’eau : il draine champs et monts avec sa queue, créant ainsi fleuves et mers.
Les dragons, représentés par milliers dans la Cité Interdite à Pékin, sont le signe de la
puissance impériale.
La robe de cour des empereurs chinois, « robe du dragon », est ornée de dragons jaunes à 5
griffes.
Le dragon est aussi à l’origine du peuple vietnamien : un conte mythologique, « le dragon et
l’immortelle », relate les exploits de Lac Long Quân, héros fondateur qui est de la race des
dragons (dont il prend souvent la forme) et habite au fond des eaux. Dans ce récit apparaît la
fondation du « lac de l’Ouest » près d’Hanoi.
Les dragons deviennent ensuite le moyen de transport des dieux quand ceux-ci veulent
descendre du ciel.
Ils sont organisés de façon hiérarchique : liés aux 4 éléments, ils sont spécialisés dans tel ou
tel phénomène naturel : tonnerre, nuages, montagnes, feu, mais surtout eau et pluie (cf. « le
dragon paresseux » héros d’un récit où il se montre incapable de s’occuper du feu, des
montagnes, des mers et à qui on confie finalement les nuages sous l’autorité du dragon de
l’orage).
Au moment des éclipses, la coutume est d’effrayer le dragon avaleur d’astres en tirant des
flèches en l’air ou en martelant poêles et casseroles.

5
C Les dragons et l’eau
Dans beaucoup de contes le dragon est à l’origine d’une source bienfaisante.
Ou bien il s’occupe de faire pleuvoir : en particulier dans l’histoire de Dragon Doré où un
petit dragon doré compatissant s’arrange pour que la pluie tombe alors que le Dragon Pluie a
manqué à tous ses devoirs en raison d’un fête trop arrosée chez l’Empereur céleste
(2 versions : « Une fête au palais céleste », « Le dragon de la pluie »).
Lié à la pluie, le dragon est souvent présenté dans les contes comme un être capricieux
(alternances de sécheresses et inondations).

D Dragons et légendes
Le dragon asiatique est souvent associé à un lieu précis et existe dans les légendes :
Ex : le dragon responsable du paysage de la baie d’Along.
Ha Long signifie : « là où le dragon descend » : un énorme dragon serait autrefois descendu
de la montagne vers la mer et aurait, avec ses battements de queue, formé des vallées et des
crevasses ; quand le dragon a plongé dans la mer, les anfractuosités se sont remplies d’eau
laissant quelques terres émergées.
Autre version : une mère dragon serait descendue de la montagne vers la mer avec ses petits :
armés de rochers, ils auraient tué un monstre qui terrorisait les hommes, en le lapidant. Les
îlots rocheux que l’on voit actuellement témoignent de ce combat (à noter : dans ce récit le
dragon a exactement le rôle opposé à celui des récits occidentaux).

E Dragons et humanité
Dans les contes chinois, les dragons se comportent souvent comme les hommes, avec leurs
défauts et leurs faiblesses : les dragons sont paresseux, négligents, ivrognes… Ils ont un roi
qui leur donne des ordres, des punitions. Leur groupe est organisé hiérarchiquement à l’image
de la société chinoise (ex : « Plusieurs dragons ne s’occupent pas bien des eaux »).

E Dragons et perle
La perle de sagesse est souvent représentée devant le dragon qui en est le détenteur : cette
miraculeuse perle de la connaissance et de la sagesse exauce tous les vœux.
Divers récits existent autour de ce thème : la perle merveilleuse y apporte l’abondance chez
des héros vertueux.

F Les Dragons dans les contes de sagesse


Le conte « Plusieurs dragons ne s’occupent pas bien des eaux » est aussi un dicton (cf. en
France : « Chacun son métier et les vaches seront bien gardées »). On y voit comment la
responsabilité de la pluie doit être attribuée à un seul dragon sous peine de catastrophes.
« Le dragon de la pluie » est un conte de sagesse dans la mesure où il montre la valeur de
l’initiative individuelle et de la transgression de la loi.
« Le peintre et l’empereur » : ce très beau conte fait percevoir la symbolique du dragon
chinois. Le lien du dragon avec l’empereur indique combien il est signe de puissance.
Le combat/danse des deux dragons montre l’instabilité de la vie, l’éternel cycle de la vie et
de la mort.
Le travail du peintre simplifiant la représentation des dragons jusqu’à un simple trait suggère
que la plus grande qualité du dragon est son élan vital, son énergie de vie qu’il peut
transmettre à l’homme.

6
IV. POUR CONCLURE

Nous sommes partis d’un animal imaginaire existant dans toutes les cultures et à peu près
semblable partout.
Mais, pour ce que nous avons pu
examiner, le dragon des pays
occidentaux est toujours un monstre
dangereux et unique : il apparaît à
travers les siècles dans un récit type
où il représente le mal face à un
héros qui le combat et le tue pour en
débarrasser l’humanité.
Les dragons asiatiques (imaginés en
Chine et dans les pays sous
influence chinoise) sont multiples ;
ils sont bénéfiques et ont suscité de
nombreux récits mythologiques,
contes d’origine, légendes, contes
merveilleux ou facétieux, contes de
sagesse d’une grande variété et d’une grande richesse.
Comment comprendre ces deux développements si différents autour d’un même animal
imaginaire et symbolique ???

V. CITATIONS/BIBLIOGRAPHIE

Citation : « Tous les dragons de notre vie sont peut-être


des princesses qui attendent de nous voir beaux et
courageux » R. M. Rilke
Proverbe chinois : « Commencer en tête de dragon et
finir en queue de chien »
A consulter :
— D. Besançon, Dragons, licornes et autres
chimères, éd. Terre de Brume.
— Patrick Absalon et Frédérik Canard, Les Dragons :
des monstres au pays des hommes, coll. Découvertes,
Gallimard 2006 (très riche, sérieux et bien illustré).
— Jacques de Voragine, La Légende Dorée, éd. du
Seuil, coll. Points/sagesse (ouvrage de référence).
— Gilles Ragache, Les Dragons, coll. Mythes et
Légendes, Hachette jeunesse, 2009 (de bonnes choses
dans ce livre mais les versions des contes sont
contestables).
— Henri Brunel, Les plus beaux contes zen,
Calmann-Levy, 2002
— Site INTERNET www.chinastral.com : on y trouve quantité de contes chinois, tout
particulièrement des histoires de dragons… une mine impressionnante.

7
VI. IDEES DE CONTES

Occident :
— La Chachatatutu et le phénix, de J. L. Le Craver, éd. Syros, coll. Paroles de conteurs.
— Gluskap et le dragon de la source
Conte d’Amérique du Nord, in : Mythes et légendes du monde entier, éd. Gautier Languereau.
— Wolfdietrich
In S. Folmer, Les loups , éd. Albin Michel.
— Le chevalier et le dragon
de Frédéric Brown, in Gougaud, le Bestiaire Fantastique.
— La Vouivre
In Contes et Légendes de Franche-Comté.
— Zébulon le dragon, un conte détourné de Julia Donaldson, ill. de Axel Scheffler, Gallimard
jeunesse (le chevalier, la jeune fille, et le dragon réinterprétés).
— Le dragon de Cracovie, Père Castor-Flammarion, 2007.
Orient :
— Le dragon du mont Kinabalu
In M. Villard, Contes et légendes de Bornéo, éd. Flies France, 2013.
— La perle du dragon
In Les plus belles légendes chinoises, Nathan, 1981 (et dans : Les Dragons, Gallimard
Découvertes).
— Les larmes (thème de la perle). In Contes chinois, éd. Grund.
— La fille du dragon du lac
Texte de Catherine Zarcate
— Dragon bleu et Dragon jaune (conte coréen)
In Soupault, Histoires merveilleuses des 5 continents
Il s’agit d’une version coréenne de ce conte qu’on trouve, sous d’autres titres parfois, dans de
nombreux recueils. Par ex. Le peintre et l’empereur (conte chinois), in P. Fauliot, Contes des
sages taoïstes, Seuil, 2004.
— Le palais du dragon des pluies
In M. Roberts, 13 Contes de Chine, Castor Poche Flammarion, 2003
— Le dragon et l’immortelle ou Les origines du peuple vietnamien,
In Le lac né en une nuit et autres légendes du Vietnam, Actes Sud, coll. Babel, 2008.
— Le dragon de la pluie
In H. Brunel, Les plus beaux contes zen, Seuil, 2002
— Le dragon paresseux
— Une fête au palais céleste
— La perle du dragon
In G. Ragache, Les dragons, Hachette, 2009
— Plusieurs dragons ne s’occupent pas bien des eaux
In www.chinastral.com
Micheline FARGUES, 2013

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