Ouvrir Cours Energies Renouvelable (ESTM)
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renouvelables
I. Les sources d’énergies renouvelables
Introduction
Avec l’épuisement progressif des énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, houille, etc.), les
énergies renouvelables (éolienne, hydraulique, géothermique, solaire, biomasse…) se
développent de plus en plus. Elles ont le double avantage d’utiliser des flux inépuisables
d’énergie naturelle (soleil, vent, eau, bois, etc.) et de ne pas, ou peu, nuire à
l’environnement. Ce type d’énergie ne couvre encore que 20% de la consommation
mondiale d’électricité. Nous notons que hydroélectricité existe depuis prés d’un siècle et
constitue environ 16 % de la production mondiale d’électricité et représente 92,5% de
l’électricité issue des énergies renouvelables (biomasse 5,5%, géothermie 1,5%, éolien 0,5 %
et le solaire 0,05 %). [01].
I.1. Contexte actuel
I.1.1. Energies dans le monde
Débutant avec la révolution industrielle, le taux de gaz carbonique dans l’atmosphère a
commencé à s’accroitre avec l’utilisation à grande échelle du pétrole comme source
principale d’énergie. Au cours des dernières décennies, le rythme s’est accéléré avec
l’industrialisation de nombreux pays. En effet, l’humanité consomme actuellement trente
fois plus d’énergie qu’il y a un siècle [02].
Par ailleurs, l’utilisation de carburants d’origine fossile pose deux problèmes majeurs :
celui du rejet de CO2 dans l’atmosphère, qui est un gaz à effet de serre et celui du
prélèvement de ressources non renouvelables, passible de l’épuisement. Ces deux
problèmes représentent aujourd’hui des enjeux importants pour les gouvernements des
pays industrialisés et pour des grands organismes internationaux.
I.1.2. Energies fossiles et impacts environnementaux
Le XXème siècle a connu le plus grand réchauffement jamais enregistré depuis au moins un
millénaire. Les causes ne sont pas tant à rechercher dans la nature que dans la
concentration dans l’atmosphère en CO2 et des autre gaz dus à l’activité humaine. Même si
certaines divergences existent, la communauté scientifique est d’accord sur le fait que
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l’aggravation de l’effet de serre dû à l’activité humaine joue un rôle de premier rang dans
les changements climatiques actuels. De plus, on s’attend à ce que les gaz à effet de serre et
la température continuent à augmenter dans les années à venir.
a. Le mécanisme de l’effet de serre
Même si actuellement l’effet de serre est associé au réchauffement climatique, il est
initialement un phénomène naturel indispensable à la vie sur Terre. Cet effet de serre
permet à l’atmosphère terrestre de se maintenir à une température moyenne de +15°C.
Sans lui, la température moyenne à la surface de la Terre serait de -18°C, toute l’eau serait
de glace et il n’y aurait probablement pas de vie sur Terre.
Figure I-2 : Variation des émissions mondiales de CO2 atmosphérique de 2014 à 2018
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Figure I-3 : Prévision de 2012 à 2100 et cumule des émissions mondiales de CO2
atmosphérique de 1750 à 2011
La Figure I-1 présente le principe de fonctionnement de l’effet de serre. La terre reçoit une
grande quantité d’énergie du soleil. Elle absorbe une partie de cette énergie et se réchauffe
réémettant ensuite de la chaleur par l’intermédiaire des rayons infrarouges. Sans les gaz
dits « à effet de serre », qui interceptent une partie de ces infrarouges émis par la Terre,
toute cette chaleur serait renvoyée dans l’espace.
Les gaz à effet de serre sont naturellement très peu abondants. Mais du fait de l’activité
humaine, depuis la révolution industrielle, la concentration de ces gaz dans l’atmosphère
s’est sensiblement modifiée. Ainsi, la concentration en CO2, principal gaz à effet de serre, a
augmenté d’environ 35% depuis l’ère préindustrielle 280 ppm, atteignant maintenant 600
ppm (pour l’année 2018) comme présenté sur la Fig.1.2. Les trois quarts de CO2 de ces
dernières années sont dus à la combustion fossile de charbon, de pétrole ou de gaz.
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Les effets combinés de tout gaz à effet de serre équivalent aujourd’hui à une augmentation
de 50% de CO2. Ce surplus artificiel d’effet de serre, appelé « l’effet de serre additionnel »,
retient dans l’atmosphère une plus grande quantité de rayonnement infrarouge
provoquant un réchauffement du climat.
Émissions de CO2
Émissions de CO2 Part du total
Pays par habitant en 2017
en 2019 (106 tonnes) mondial
(tonnes)
Chine 9 826 28,8 % 6,68
États-Unis 4 965 14,5 % 14,61
Union européenne 3 330 9,7 % 6,26
Inde 2 480 7,3 % 1,61
Russie 1 533 4,5 % 10,64
Japon 1 123 3,3 % 8,94
Allemagne 684 2,0 % 8,70
Iran 671 2,0 % 6,99
Corée du Sud 639 1,9 % 11,66
Indonésie 632 1,8 % 1,88
Arabie saoudite 580 1,7 % 16,16
Canada 556 1,6 % 14,99
Afrique du Sud 479 1,4 % 7,43
Mexique 455 1,3 % 3,62
Brésil 441 1,3 % 2,04
Australie 428 1,3 % 15,63
Royaume-Uni 387 1,1 % 5,43
Turquie 383 1,1 % 4,71
Monde 34 169 100 % 4,37
Par leur nature, les ressources fossiles sont limitées et épuisable. Leur épuisement
parviendra d’autant plus vite que la consommation est grande. La situation actuelle
devient fortement préoccupante du fait de l’approche du pic de production avec une
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demande qui ne cesse de croître. En effet, le pétrole commencera à manquer lorsque la
production ne pourra plus suivre la consommation.
Figure I-4 : Evaluation de la production d’électricité dans le monde par type de ressource
entre 1971 à 2008 et répartition fine des sources de production en Mégatonnes
équivalent pétrole (Mtoe) pour les années 1973 à 2008
Une source d'énergie est renouvelable si le fait d'en consommer ne limite pas son
utilisation future. C'est le cas de l'énergie du soleil, du vent, des cours d'eau, de la terre et
généralement de la biomasse humide ou sèche, à l’échelle de la durée de vie de
l’humanité. Ce n'est pas le cas pour les combustibles fossiles et nucléaires.
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L’utilisation des énergies renouvelables n’est pas nouvelle. Celles-ci sont exploitées par
L’homme depuis la nuit des temps. Autrefois, moulins à eau, à vent, bois de feu, traction
animale, bateaux à voile ont largement contribué au développement de l’humanité. Elles
constituaient une activité économique à part entière, notamment en milieu rural ou elles
étaient aussi importantes et aussi diversifiées que la production alimentaire.
Mais dans les pays industrialisés, dès le XIXème siècle, elles furent progressivement
marginalisées aux profits d'autres sources d'énergie que l'on pensait plus prometteuses.
Dès lors, la pollution atmosphérique, le réchauffement climatique, les risques du nucléaire
et les limites des ressources ont fait prendre conscience qu'un développement économique
respectueux de l'environnement, dans lequel nous vivons, est nécessaire.
Les chocs pétroliers successifs depuis les années 70 ont démontré les risques
économiques et géopolitiques de la production d'énergie reposant sur l'exploitation des
ressources fossiles, dont les réserves sont mal reparties et épuisables. De plus, une grande
partie du monde ne sera sans doute jamais raccordée aux réseaux électriques dont
l'extension s'avère trop couteuse pour les territoires isolés, peu peuplés ou difficiles à y
accéder.
Les énergies renouvelables constituent donc une alternative aux énergies fossiles à
plusieurs titres :
Elles sont généralement moins perturbatrices de l'environnement, elles n'émettent
pas de gaz à effet de serre et ne produisent pas de déchets ;
Elles sont inépuisables ;
Elles autorisent une production décentralisée adaptée à la fois aux ressources et aux
besoins locaux ;
Elles offrent une importante indépendance énergétique.
La production d’électricité renouvelable a atteint 3810.3 TWh en 2009, soit 19.1% de la
production d’électricité mondiale.
Le marché mondial de cellules et de panneaux photovoltaïques est dominé par une
poignée de pays (Chine, Taïwan, Japon, Malaisie, Allemagne, États-Unis). La société
chinoise Suntech Power est devenue en 2009 le premier producteur mondial de panneaux
photovoltaïques. Sharp (Japon), JA Solar (Chine) et First Solar (Malaisie) sont d’autres
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grands noms de ce secteur (auquel il convenait notamment d'ajouter, jusqu'à 2012,
l'entreprise allemande Q-Cells qui a déposé le bilan cette année-là).
La production nette d’électricité renouvelable est estimée en 2018 à 4769 GWh, soit 17,5%
de la production nette d’électricité totale.
Remarque : Les pays disposant des entreprises les plus développées sont également les
pays ayant installé le plus de capacités photovoltaïques. Ceci s’explique par le fait que les
compagnies locales remportent souvent des subventions ou des marchés nationaux qui
leur permettent de se développer plus rapidement et d’expérimenter leurs technologies
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Chapitre II : Les DIFFERENTS TYPES
d’énergies renouvelables
I. L’énergie solaire
Transformation de l’énergie solaire en électricité ou en chaleur à partir de panneaux ou de
capteurs solaires. Le soleil, principale source des différentes formes d’énergies
renouvelables disponibles sur terre.
Il existe deux types
A. L’énergie solaire thermique
Elle est radicalement différente de l’énergie solaire photovoltaïque, elle, produit de la
chaleur à partir du rayonnement solaire infrarouge afin de chauffer de l’eau ou de l’air. On
utilise dans ce cas des capteurs thermiques qui relèvent d’une toute autre technologie.
Dans le langage courant, ce sont des « chauffes eau solaires» ou des « capteurs à air chaud
».
Tous les capteurs solaires thermiques visent à convertir le rayonnement solaire en chaleur
avec un rendement élevé et à fournir cette chaleur aux consommateurs aussi efficacement
que possible.
Il existe plusieurs types de capteurs solaires thermiques :
les capteurs solaires plans non – vitrés,
les capteurs solaires plans - vitrés,
les capteurs solaires sous vide,
les capteurs solaires à concentration.
Ces types diffèrent considérablement en qualité, en rendement, en conception et en coût.
1) Capteurs solaires plans non vitrés :
Les avantages des capteurs solaires non – vitrés sont les suivants :
Peu couteux : environ 150 € TTC par m² de capteurs, fournis posés.
Facile à mettre en œuvre.
Compte – tenu des faibles températures de l'eau obtenues en sortie des capteurs non –
vitrés (20°C), ces capteurs n'ont pas d'application directe dans la production d'eau chaude
sanitaire. Il est néanmoins possible d'utiliser les capteurs non vitrés pour un préchauffage
de l'eau, dans les grosses installations.
La seule application des capteurs solaires non vitrés est le chauffage de l'eau de la piscine :
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L'eau de la piscine est pompée jusqu'aux capteurs. En circulant dans les faisceaux de tubes,
l'eau est chauffée, puis ramenée dans la piscine.
Une piscine sans chauffage n'atteint une bonne température de baignage que 3 à 4
semaines en saison estivale. Les capteurs non – vitrés (ou capteurs moquette) présentent
un très bon rendement pour la plage de température correspondant au réchauffage de
l'eau de la piscine. Ils apportent quelques degrés de plus à la température de l'eau et
permettent donc d'augmenter la période d'utilisation de la piscine.
En règle générale, la surface des capteurs doit être comprise entre 25% et 40% celle de la
piscine.
Les capteurs à air sont utilisés pour le séchage, pour le chauffage des locaux aussi l’air de
ventilation.
Les tubes sont parcourus par un fluide caloporteur (eau + antigel). Cette eau se
réchauffe au fil de l'écoulement dans les tubes.
La chaleur absorbée est ensuite distribuée vers les conduits d'eau ou d'air fixés sur la
plaque absorbante. La capacité d'absorption varie en fonction du revêtement de la surface
extérieure de l'absorbeur.
Des couches sélectives sont généralement utilisées. Elles ont l'avantage d'avoir une
émissivité considérablement réduite dans le champ des longueurs d'onde du rayonnement
thermique, ce qui diminue les déperditions thermiques.
La performance du capteur plan dépend fortement des qualités optiques des matériaux,
ainsi qu'illustré sur la figure ci – dessus. Environ 60 % du rayonnement est transmis au
fluide caloporteur sous forme de chaleur.
Applications : Le capteur plan vitré est bien adapté aux besoins des habitations. Ses
températures de fonctionnement correspondent aux températures de production de
chauffage et d’eau chaude sanitaire.
Figure II-4 : Capteur solaire plan vitre et Chauffe-eau solaire intégré au bâtiment
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3) Capteurs solaires sous vides :
Les capteurs solaires "sous vide" sont composés d'une série de tubes en verre transparents :
d'une série de tubes de verre sous vide (il n'y a pas d'air),
d'un absorbeur à l'intérieur des tubes de verre,
d'un tube en cuivre à l'intérieur des tubes de verre.
Les tubes en cuivre sont parcourus par un fluide caloporteur (eau + antigel). Cette eau se
réchauffe au fil de l'écoulement dans les tubes.
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Dans chaque tube il y a une plaque absorbante pour capter le rayonnement solaire et un
échangeur pour favoriser le transfert de l'énergie thermique. Les tubes sont mis sous vide
pour éviter les déperditions thermiques convectives de la plaque absorbante et la plaque
absorbante reçoit un traitement sélectif pour empêcher le rayonnement à se dissiper sous
forme de grande longueur d’onde. Ainsi, on peut réaliser des capteurs solaires
performants sans une isolation thermique rapportée ou un coffre de protection.
Descriptive technique : Grâce aux propriétés isolantes du vide, les déperditions de chaleur
par convection sont fortement réduites. Ceci permet de chauffer l'eau à une température
comprise entre 85°C et 100°C.
Les capteurs à tubes sous vide sont en principe utilisés pour l’appoint au chauffage ou
pour la génération de « chaleur de processus » exigeant des températures entre 80 et
100°C.
De telles températures élevées sont requises pour des applications industrielles utilisant de
l’eau très chaude ou de la vapeur, par exemple les processus de lavage, de séchage ou le
refroidissement solaire.
Ces capteurs peuvent également servir à l’apport en ECS (Eau Chaude Sanitaire) ou même
au chauffage des piscines ; cependant, cette solution ne s’avère généralement pas
économique car leur coût, bien que 1,5 à 2 fois plus élevé que celui des capteurs plans,
n’est pas compensé par une efficacité beaucoup plus importante dans les régions au climat
chaud.
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Les capteurs solaires thermiques sous – vides sont principalement utilisés pour :
L'alimentation d'un groupe de froid par absorption.
La production d'eau chaude dans les bâtiments tertiaires (hôpitaux).
L'usage de ces capteurs est assez répandu en Europe du Nord et en Suisse.
1) Définition et catégories
Le terme « photovoltaïque » peut désigner le phénomène physique (l'effet photovoltaïque
découvert par Alexandre Edmond Becquerel en 1839) ou la technologie associée. L'énergie
solaire photovoltaïque est l'électricité produite par transformation d'une partie du
rayonnement solaire au moyen d’une cellule photovoltaïque. Schématiquement, un photon
de lumière incidente permet sous certaines circonstances de mettre en mouvement un
électron, produisant ainsi un courant électrique.
3) Fonctionnement scientifique
Un atome de silicium compte 4 électrons périphériques. L’une des couches de la cellule est
dopée avec des atomes de phosphore qui, eux, comptent 5 électrons (soit 1 de plus que le
silicium). On parle de dopage de type n comme négatif, car les électrons (de charge
négative) sont excédentaires. L’autre couche est dopée avec des atomes de bore qui ont 3
électrons (1 de moins que le silicium). On parle de dopage de type p comme positif en
raison du déficit d’électrons ainsi créé. Lorsque la première est mise en contact avec la
seconde, les électrons en excès dans le matériau n diffusent dans le matériau p.
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Figure II-8 : Constitution d'une cellule photovoltaïque (Connaissance des Énergies, d'après
CEA)
En traversant la cellule photovoltaïque, les photons arrachent des électrons aux atomes de
silicium des deux couches n et p. Les électrons libérés se déplacent alors dans toutes les
directions. Après avoir quitté la couche p, les électrons empruntent ensuite un circuit pour
retourner à la couche n. Ce déplacement d’électrons n’est autre que de l’électricité.
Au cours des dix dernières années, le rendement moyen d'un panneau photovoltaïque à
base de silicium est passé de 12% à 17% selon l'institut allemand Fraunhofer.
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4) Technologies prometteuses
4.1. Le solaire photovoltaïque concentré
Les miroirs concentrent les rayons du soleil sur une petite cellule solaire photovoltaïque à
haut rendement. Grâce à cette technologie de concentration, les matériaux semi-
conducteurs peuvent être remplacés par des systèmes optiques moins coûteux. A
puissance égale, ceci permet d'utiliser 1 000 fois moins de matériel photovoltaïque que
dans les panneaux photovoltaïques à insolation directe.
L’utilisation de matériaux polymères vise à remplacer les matériaux minéraux par des
semi-conducteurs organiques, autrement dit des plastiques, pour la fabrication de cellules
photovoltaïques. Ceux-ci sont bon marché, ont des bonnes propriétés d’absorption et sont
faciles à déposer. Leur coût de revient très faible se double de caractéristiques
particulièrement attrayantes : plus légères et moins fragiles, leur nature flexible permet
d'obtenir des matériaux souples en polymères organiques ou en silicone (composé
organique formés d’une chaine silicium – oxygène : Si – O - Si – O - Si – O) et même des
encres photovoltaïques.
D’une durée de vie courte, elles n’offrent pour l’instant que des rendements dépassant
légèrement 10% en laboratoire mais pourraient servir de base au développement d’une
filière industrielle.
Le rendement des cellules solaires photovoltaïques diminue lorsque les panneaux montent
en température. Certains centres de recherche ont eu l'idée de récupérer la chaleur captée
et libérée par le photovoltaïque pour simultanément optimiser le rendement électrique et
obtenir une source de chauffage. Ils développent ainsi des capteurs solaires hybrides
mariant le photovoltaïque et le thermique.
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II. L’énergie solaire thermodynamique
Le photovoltaïque n’est pas le seul mode de valorisation électrique possible du
rayonnement solaire. L’énergie solaire thermodynamique peut proposer des solutions
pertinentes, notamment dans des zones à fort ensoleillement.
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Figure II-14 : Centrale solaire thermodynamique à miroirs de Fresnel
Plutôt que de courber les miroirs (processus industriel coûteux), les miroirs de Fresnel
« miment » la forme cylindro-parabolique avec des miroirs très légèrement incurvés, et
placés à un même niveau horizontal. Seuls les miroirs bougent, la structure et le tube
absorbant sont tous deux stationnaires. Les coûts des centrales solaires à miroirs de Fresnel
sont donc inférieurs à ceux des centrales à miroirs cylindro-paraboliques tant à
l’installation qu’à la maintenance. La focalisation est toutefois dégradée dans ce système
(puisque la parabole n’est pas parfaite) : le pari est donc que la baisse de coût « compense »
la dégradation de l’efficacité d'un point de vue économique. Ce type de système est encore
relativement peu répandu.
Exemples : Puerto Errado en Espagne (31,4 MW), Kimberlina en Californie (5 MW).
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Remarque :
Ce système thermique concentré permet d’atteindre des niveaux de température bien
supérieurs à ceux des systèmes thermiques classiques non concentrés.
Alors que les chauffe-eau domestiques produisent une eau à une cinquantaine de degrés, il
est possible, par la concentration, de chauffer des fluides à des températures de l’ordre de
250 à 1 000°C. Il devient alors envisageable de les utiliser dans des processus industriels
comme la génération d’électricité (on parle parfois « d’électricité solaire thermodynamique
»). D’autres utilisations directes ou indirectes des fluides chauds sont possibles comme le
dessalement de l'eau de mer, le refroidissement ou encore la génération d'hydrogène.
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produisaient une énergie mécanique qui servait à moudre les grains mais aussi à pomper
l'eau pour irriguer les cultures (figure (3.1)).
En 1957, Johannes Juul crée une turbine qu’il appellera Gedser et qui sert encore
aujourd'hui de modèle aux éoliennes modernes. Aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en
France seront réalisées des éoliennes dont la puissance pourra aller jusqu'à 1000 kW.
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Figure 3.2 : Conversion de l'énergie cinétique du vent.
3.3. Les différents types d’éoliennes
Les solutions techniques permettant de recueillir l’énergie du vent sont très variées.
Deux grandes familles d’éoliennes existent : les éoliennes à axe vertical et celles à axe
horizontal.
a. Turbines éoliennes à axe vertical (VAWT)
Ce type d’éolienne se distingue par un axe de rotation vertical par rapport au sol et
perpendiculaire à la direction du vent. La conception verticale offre l’avantage de mettre le
multiplicateur et la génératrice directement au sol, ce qui rend la maintenance du système
plus simple et donc économique, néanmoins cette solution impose que l’éolienne
fonctionne avec un vent proche du sol, moins fort qu’en hauteur car freiné par le relief.
De par son axe vertical, il y a symétrie de révolution et le vent peut provenir de toutes les
directions sans avoir à orienter le rotor. Par contre, ce type d’éolienne ne peut pas
démarrer automatiquement, il faut la lancer dès l’apparition d’un vent suffisamment fort
pour permettre la production. La figure (3.3) montre trois modèles d’éoliennes à axe
vertical.
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Figure 3.3 : Exemples de turbines éoliennes à axe vertical.
En ce qui concerne leur implantation, elles ont une emprise au sol plus importante que les
éoliennes à tour car elles sont haubanées sur de grandes distances. En effet, les câbles des
haubans doivent passer au dessus des pales. Cela représente un inconvénient majeur pour
une implantation sur un site agricole par exemple.
Tous ces inconvénients alliés à la faible efficacité de la conversion d’énergie ont fortement
limités le développement de ces éoliennes, laissant place aux aérogénérateurs à axe
horizontal.
b. Turbines éoliennes à axe horizontal (HAWT)
C’est de loin la structure la plus répandue de par sa faible emprise au sol et son efficacité
énergétique.
Ces éoliennes sont basées sur la technologie ancestrale des moulins à vent. Elles sont
constituées de plusieurs pales profilées aérodynamiquement à la manière des ailes d'avion.
Dans ce cas, la portance n'est pas utilisée pour maintenir un avion en vol mais pour
générer un couple moteur entraînant la rotation. Le nombre de pales utilisé pour la
production d'électricité varie classiquement entre 1 et 3, le rotor tripale étant le plus utilisé
car il constitue un compromis entre le coefficient de puissance, le coût et la vitesse de
rotation du capteur éolien.
Ces éoliennes captent le vent en hauteur et loin du sol ; à cette hauteur le vent est
beaucoup moins ralenti par le relief. A dimension d’hélice identique, on pourra produire
plus de puissance par le biais de cette structure par rapport aux éoliennes à axe vertical.
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Figure 3.4 : Modèles de mâts d’éoliennes à axe horizontal ; a) Mât autoporteur, b) Mât en
treillis, c) Mât haubané.
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Figure 3.6 : Composants d’une turbine éolienne.
La nacelle
Montée au sommet de la tour : composée d'un carter ou bâti qui enveloppe, protège et relie
entre elles l'ensemble des éléments mécaniques permettant de coupler le rotor éolien au
générateur électrique : arbres lent et rapide, roulements, multiplicateur.
Le moyeu
Un moyeu qui supporte les pales. Lorsqu'elles sont à pas variable, il comporte un
mécanisme permettant de faire varier l'angle d'attaque simultanément. On peut également
devoir ajuster l'angle des pales fixes, aussi on prévoit toujours une façon de corriger
l'installation des pales.
Le générateur électrique
Un générateur électrique permettant de transformer l’énergie mécanique en énergie
électrique qui peut être :
directement couplé à l'aéromoteur : dans le cas le plus simple, l'hélice est
montée directement sur l'axe du générateur électrique (génératrice synchrone) ;
entrainé par un multiplicateur placé entre l'aéromoteur et le générateur
électrique (génératrice asynchrone).
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Un système d'orientation
C’est un moteur électrique dans le cas des grandes éoliennes. Il permet à la machine de
présenter le rotor au vent quelle que soit sa direction. L'énergie électrique produite est
transmise de la partie orientable à la partie fixe de l'aérogénérateur, solidaire du pylône
support, par l'intermédiaire d'un dispositif à collecteur associe au pivot ou d'un câble
souple qu'il faut dé-torsader périodiquement.
Un arbre
Dit arbre lent entre le rotor et la boîte de vitesse et arbre rapide entre le multiplicateur et la
génératrice. C'est une pièce imposante car elle subit des efforts élevés. Pour les éoliennes
sans boite de vitesse (synchrones), il n'y a qu'un arbre unique.
Un gouvernail
Pour les petites machines, dans le cas où l'hélice de la machine fonctionne “au vent” ou des
moteurs associés à une girouette et destinés à maintenir la machine face au vent.
Un groupe hydraulique
Qui permet l'orientation des pales et de la nacelle ainsi que le pilotage des freins
aérodynamiques.
Un frein à disque
Placé sur l'arbre rapide permet l'immobilisation du rotor lors de la maintenance et palier à
une défaillance éventuelle du frein aérodynamique.
Armoire de couplage
Qui transforme l’énergie produite par l’éolienne pour l'injecter dans le réseau de
distribution ou charge.
Une girouette et un anémomètre
Situés sur la nacelle fournissent les informations nécessaires pour orienter correctement
l'éolienne de façon automatique vers la direction du vent et mesurer la vitesse et la force
du vent.
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IV. L’énergie hydraulique
Introduction
À Limage des moulins à eau de jadis, hydroélectricité ou production d’électricité par
captage de l’eau est apparue au milieu du XIXe siècle.
L'énergie hydraulique représente 19% de la production totale d'électricité dans le monde.
C’est la source d'énergie renouvelable la plus utilisée. Cependant, tout le potentiel
hydroélectrique mondial n’est pas encore exploité.
1) Principe
L’énergie hydroélectrique nécessite un cours d’eau ou une retenue d’eau. La centrale
exploite l’énergie potentielle créée par le dénivelé de la chute d’eau.
La centrale se compose d’un réservoir, d’une chute d’eau caractérisée par sa hauteur.
L’énergie hydraulique est convertie en électricité par le passage de l’eau dans une turbine
reliée à un alternateur. La puissance de la centrale dépend également du débit d’eau.
2) Le Fonctionnement d’une Centrale Hydroélectrique
Le principe est simple et repose sur la force de gravité : il s’agit de transformer l’énergie
potentielle de l’eau retenue dans des réservoirs en énergie mécanique au moyen d’une
turbine, puis de convertir cette énergie mécanique en électricité grâce à un alternateur.
Le barrage permet d’accumuler de l’eau en quantité en formant un lac. Lorsque les vannes
sont ouvertes, l’eau s’engage dans une conduite ou un chenal qui la canalise vers la
centrale. L’eau entraîne la rotation de la turbine. La turbine entraîne l’alternateur qui
produit du courant électrique. Celui-ci est redressé par un transformateur avant d’être
transporté par les lignes à haute tension. À la sortie de l’usine, l’eau rejoint la rivière par le
canal de fuite.
Le premier but d’un barrage sur un cours d’eau est de contrôler le niveau d’eau pour créer
un plan d’eau à niveau fixe ou peu variable à partir duquel une prise d’eau pourra
alimenter de manière gravitaire un canal ou une conduite conduisant cette eau vers les
usagers de cette ressource. Le plan d’eau lui-même peut être source d’activités humaines.
Finalement les barrages sont destinés à permettre divers usages de l’eau tels que
l’alimentation en eau des villes, des industries ou des cultures, production d’énergie
hydroélectrique ou parfois activités des activités de pêche et de loisir. Un barrage peut
répondre à un ou plusieurs usages et dans ce dernier cas on parle de barrage à buts
multiples.
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d’interconnexion régionaux africains permet d’envisager la réalisation de projets
hydroélectriques de grande envergure pour couvrir les besoins à l’échelle de ces régions.
V. La géothermie
Le principe consiste à extraire l’énergie géothermique contenue dans le sol. La plus grande
partie de la chaleur de la terre est produite par la radioactivité naturelle des roches qui
constituent la croûte terrestre.
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Figure 5-1: Centrale géothermique de Nesjavellir en Islande.
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VI. Le biogaz
Introduction
La technologie de biogaz est universelle car elle a pour principe de produire un
combustible inépuisable tout en maintenant la qualité de l’environnement. Cette filière
s’intègre donc harmonieusement dans le développement durable ; elle est d’ailleurs la
seule à prendre actuellement en compte, de manière raisonnée et non empirique, les
nécessités réelles des populations et assure l’équilibre environnemental, économique,
biologique et énergétique.
Quand au premier digesteur, il a été mis en place à Bombay en 1852. Depuis, les pays
asiatiques ont répandu et vulgarisé cette technique pour leur production énergétique
utilisant pour cela des digesteurs de type chinois et indien. En Chine cette production
atteignait vers les années quatre vingt plus d’un milliard de m³ par an.
Actuellement dans le continent africain, cette technique reste méconnue et très peu utilisée.
Le Burundi et la Tanzanie détiennent les plus importantes installations estimées entre 20 et
500 unités. Les pays du Maghreb n’en comptaient que 50 installations vers les années
quatre vingt.
Dans les pays industrialisés, le biogaz est récupéré puis valoriser à partir des procédés
anaérobies de traitement des déchets organiques. Dans un souci grandissant de protection
de l’environnement, la communauté européenne prévoit une plus grande utilisation de
cette énergie l’intégrant à un taux de 22% pour la production de l’électricité.
2) Déchets
2.1. Définition
Un déchet est définit comme tout résidu d’un processus de production de transformation
ou d’utilisation. Et plus généralement toute substance, ou produit et tout bien meuble dont
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le propriétaire ou le détendeur se défait, projette de se défaire, ou dont il a l’obligation de
se défaire ou de l’éliminer.
2.2. Types de déchets
La définition donne la classification suivante :
Les déchets spéciaux y compris les déchets spéciaux dangereux.
Les déchets ménagers assimilés.
Les déchets inertes.
Les déchets industriels.
Dans une décharge ces déchets interagissent selon leurs caractéristiques chimiques,
physiques, hydriques, et biologiques comme suit :
Figure 6-1: Interactions entre les principaux phénomènes caractérisant l’évolution d’une
décharge, les caractéristiques du milieu dont ils dépendent.
3) BIOGAZ
3.2. Définition
Le biogaz est un gaz naturel obtenu par la fermentation anaérobie de matières organiques
d’origine végétale ou animale. La dégradation des substances organiques se déroule en
plusieurs étapes sous l’action de populations bactériennes. Le biogaz est un mélange
contenant principalement :
CH4............................................... 50 à 70
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CO2 .............................................. 25 à 30
H2S............................................... 0,5 à 5
N2................................................. 0,5 à 3
H2 ................................................. 0,1 à 1
CO................................................ < 0,1
Organo-halogénés (chlore, fluor) traces,
3.3. Les sources du biogaz :
Les ressources en mesure d’alimenter la production de biogaz sont issues de trois secteurs
principaux :
a. L’agriculture : résidus de récolte, effluents d’élevage.
b. Les collectivités (urbaines) : une part des ordures ménagères et déchets verts, boues
de STEP, etc.
c. L’industrie : déchets de procédés de transformation, eaux de lavage, etc.
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La production du biogaz, est un phénomène naturel et provient de la fermentation
anaérobie de la matière organique. Cette représentation considère 4 étapes : l’hydrolyse,
L’acidogenèse, l’acétogenèse et la méthanogenèse. Cependant, chacune de ces étapes peut
potentiellement faire intervenir un nombre important de transformations biologiques ou
biochimiques, et, par voie de conséquence, de microorganismes acteurs de ces
transformations. Ces dernières passent par quatre phases, comme expliquer sur le schéma
suivant :
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Figure 6-4: Evolution de la composition gazeuse d’une décharge.
c. Rendement en biogaz selon les déchets ménagers assimilés et le type de matière
organique
Déchets ménagers et assimilés
Matière organique :
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La fermentation spontanée au sein d'une décharge équipée d'une aspiration du
biogaz (Biogaz 1),
Une installation de méthanisation d'ordures ménagères brutes, (Biogaz 2),
Une installation de méthanisation d'effluents industriels, (Biogaz 3).
NOTA : Comme on le voit, le biogaz est bien loin d'être du méthane pur. Mais après tout,
le gaz naturel tel qu'il sort de la terre ne l'est pas non plus et doit être traité avant d'être
injecté dans les gazoducs.
3.5. Mouvement et drainage du biogaz
a. Mouvement
Le biogaz s’écoule dans la masse de déchets principalement grâce à la différence de
pression, dans la mesure où la formation du biogaz crée une pression plus élevée que la
pression atmosphérique. Le gaz trouve donc le chemin qui lui offre le moins de résistance.
b. Système de drainage
Système à puits verticaux
Il est recommandé d’utiliser des tubes perforés en polyéthylène, en raison de leur
résistance à la corrosion et résistance et de leur plasticité. Le diamètre usuel du puits est de
60 cm à 100 cm quant aux diamètres des drains sont de 100 à 250 mm. La distance entre les
puits est de 50 à 70 m.
Ces derniers doivent être équipés d’un dispositif télescopique autour duquel on met une
couche d’argile pour empêcher la pénétration de l’air par le puits.
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Figure 6-6: Coupe schématique sur puits vertical Figure 6-7: la sortie d'un puits vertical
de collecteur du biogaz.
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Figure 6-8: coupe schématique sur un puits horizontal
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Figure 6-11: modes de Valorisation du biogaz.
3.7. Avantage de la valorisation du biogaz :
La méthanisation de déchets organiques présente de nombreux avantages, notamment :
Assurer la sécurité des décharges, vis-à-vis des explosions et émission des gaz CH4.
Une double valorisation de la matière organique et de l’énergie ; c’est l’intérêt
spécifique à la méthanisation par rapport aux autres filières,
Une diminution de la quantité des déchets organiques à traiter par d’autres filières,
Une diminution des émissions de gaz à effet de serre par substitution à l’usage
d’énergies fossiles ou d’engrais chimiques.
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Un traitement possible des déchets organiques graisseux ou très humides, non
compostables.
Une limitation des émissions d’odeurs.
3.8. Inconvénients et craintes induits par la méthanisation :
Les points négatifs attribués à la digestion anaérobie portent sur
Le fait qu’il ne s’agit que d’un procédé de prétraitement, qui ne résout que
partiellement le problème des boues (élimination ou recyclage de la matière
organique), sans effet sur le phosphore et l’azote.
Non maîtrisés, notamment en ce qui concerne le biogaz le comptage, l’élimination
de l’H2S, et la valorisation par cogénération ou par d’autres voies
Présence des dysfonctionnements dus en majorité à une surcharge de la chaîne de
digestion, parfois à une mauvaise connaissance des règles de l’art et plus rarement à
quelques défauts de conception dans certaines installations.
Ces dysfonctionnements peuvent conduire à des performances moindres : faible
taux d’abattement des MV, non-autonomie énergétique, coûts d’exploitation élevés.
La méthanisation souffre d’un déficit d’image. Elle semble être aléatoire (manque de
référence), compliquée (modes de production, transport du gaz), incertaine
(débouchés pour le digestat, durée de la garantie des prix d’achat de l’énergie
produite, pérennité de la clientèle),
Non maîtrisée (expérimental) et présentant des risques (incendie, toxicité).
Aussi, la présence de biogaz nécessite le respect de règles de sécurité pour éviter les
risques d’incendie, d’explosion ou d’intoxication.
L’exploitant est responsable de la définition des zones à risques d’explosion
(périmètre de sécurité autour du digesteur, du gazomètre, des canalisations gaz)
dans lesquelles s’appliquent des règles élémentaires de sécurité: flamme, aération
des espaces confinés, équipement de protection du personnel (explosimètre et
détecteur d’H2S portables en cas d’intervention en zone à risque, masques).
Les contraintes économiques du moment qui conditionnent les délais de retour sur
investissement ;
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VII. La biomasse
Il s’agit d’énergie stockée sous forme organique grâce à la photosynthèse, et exploitée par
combustion (bois et autre biocarburants). Elle est considérée comme renouvelable si on
admet que les quantités brûlées n‟excèdent pas les quantités produites.
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Figure 7-1: Le principe de La biomasse
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VIII. L’énergie marémotrice
L’énergie des vagues (marée haute, marée basse), transformée en énergie électrique.
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