Historiographie Africaine en Afrique Coquery-Vidrowitch
Historiographie Africaine en Afrique Coquery-Vidrowitch
Catherine Coquery-Vidrovitch
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Catherine Coquery-Vidrovitch*
L’historiographie africaine a une histoire courte mais déjà riche et variée. Faute de
temps et de connaissances, nous allons nous limiter ici à la littérature historique
de langue française et de langue anglaise, surtout en Afrique occidentale. Il est
bon de rappeler que l’historiographie de langue anglaise a une bonne génération
d’avance sur la francophone. Cela dit, les évolutions n’en ont pas été si différentes,
même si l’un des résultats de la priorité anglophone est que, aujourd’hui, la
production de langue anglaise est quantitativement beaucoup plus importante.
Nous allons dans un premier temps rappeler les origines de cette historio-
graphie, rapidement car les débuts en sont déjà connus ; puis son évolution, en
nous réservant d’insister sur la situation actuelle, en plein essor.
LES ORIGINES
L’historiographie africaine a été, à ses débuts, redevable aux anciennes
métropoles. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale au moins, les sociétés africaines
étaient présumées « sans histoire », parce que sans écriture (ce qui s’est révélé plus
tard partiellement inexact), les spécialistes confondant vivre l’histoire et écrire
l’histoire. Tous les peuples ont toujours une histoire, et l’histoire des sociétés
africaines s’est avérée depuis lors aussi complexe et tourmentée que celle des
autres continents ; mais il était de bon ton de réserver ces « peuples sans histoire »1
à d’autres que les historiens : les ethnologues (surtout à l’époque coloniale)
puis les anthropologues, davantage attentifs aux faits sociaux universels, mais
longtemps enfermés dans une vision duelle : tradition (supposée intangible et
immobile) et modernité (coloniale et occidentale il va sans dire). Il n’y avait,
chez les Africains eux-mêmes, ni ethnologues ni anthropologues ou très peu
(on ne cite guère que Jomo Kenyatta, le futur président tanzanien, qui publie
son Ph.D. sur les Kikuyu en 19382 ), et de rares sociologues (le premier fut
en francophonie Harris Memel-Foté, qui soutint en 1986 une thèse d’État
magistrale sur l’esclavage dans les sociétés lagunaires ivoiriennes)3 .
Néanmoins, les anglophones vont les premiers échapper à ce cercle vicieux.
Dès 1947 (année de l’indépendance de l’Inde), deux chaires d’histoire de
l’Afrique sont créées par les Britanniques : l’une à Londres, confiée à un
ancien administrateur colonial, Roland Oliver, qui deviendra le président de
la renommée School of Oriental and African Studies (SOAS) de l’Université de
Londres qui a formé la première génération des jeunes historiens africains. Plus
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1. Titre (par dérision) de l’ouvrage d’Eric Wolf, People without History (1982).
2. Traduit en français en 1960 (Kenyatta, 1973).
3. Publiée en 2007 seulement (Memel-Foté, 2007).
anglophones d’aujourd’hui. Ce sont eux qui donnèrent vie à l’« École d’Ibadan »
où ils travaillèrent pendant assez longtemps sur un pied d’égalité avec des
collègues britanniques dotés, comme eux, d’un Ph.D. soutenu en Grande-
Bretagne, comme le Nigérian Keneth Dike qui soutint son Ph.D. à Londres dès
1940 (Dike, 1956). C’est ainsi, par exemple, que le Britannique Michael Crowder
devint longtemps inséparable du Nigérian Ade Ajayi qui, à l’université d’Ibadan
dont il devint plus tard vice-chancelier, travailla sur l’histoire des Yoruba et
des missions religieuses (Ajayi, 1965 ; Ajayi, Smith, 1971). Saburi Buobaku
travailla sur les Egba (1957), I. A. Akinjogbin travailla sur les Fon et le royaume
d’Abomey à l’université d’Ife (1967), et je ne cite que les plus connus.
Car les Britanniques avaient laissé, à l’indépendance, une structure universitaire
assez complète au Nigeria, et aussi au Ghana, où le grand maître fut, dans le même
temps, Albert Adu Bohaen. Celui-ci produisit des maîtres livres (Bohaen, 1964,
1975 ; Bohaen, Webster, 1967). Il y eut aussi le Ghanéen Kwame Arhin (1979). Il
est bon de rappeler une historienne, la Gambienne Florence Mahoney, la première
africaine à obtenir son Ph.D., en 1963, à l’University of London (Mahoney, 1963).
En Afrique orientale, il n’y avait pas encore, à proprement parler, d’université, mais
l’Institut de recherches ethnologiques de Rhodésie et le collège de Kampala étaient
des centres afro-britanniques actifs. L’effort des historiens en Afrique orientale
s’est surtout concentré sur ce que l’on a dénommé l’« École de Dar es-Salam ». Y
ont travaillé de concert des historiens ou politologues ougandais ou kenyans et
des étrangers anticolonialistes, comme Walter Rodney, historien guyanais qui s’est
rendu célèbre par un livre qui fit date, How Europe Underdeveloped Africa en
1972 et traduit en français la même année sous le titre (Et l’Europe sous-développa
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Diop, dont la thèse jugée agressive (1954) fut refusée dans un premier temps
par l’establishment parisien, avant de recevoir une mention médiocre en 1960 :
il avait l’audace de rappeler que l’Égypte, bel et bien située sur le continent
africain, n’était pas seulement blanche et méditerranéenne. Ce constat reconnu
aujourd’hui fit alors scandale dans le milieu des égyptologues français ; une
conférence de confrontation fut même organisée au Caire en 1974, qui pratiqua
diplomatiquement une sorte de jugement de Salomon (rapport publié in extenso
dans le tome II de l’Histoire générale de l’Afrique).
Cette Histoire générale fut une œuvre magistrale en huit volumes, écrite en
majorité par des historiens africains. Sa construction, qui s’étala sur près
de quarante ans (Unesco, 1964-1999), reflète les efforts de ces premières
générations et leur collaboration avec leurs homologues occidentaux. Malgré
les progrès de la recherche ces 30 dernières années, elle reste très valable, bien
que malheureusement mal diffusée et peu connue. L’Unesco l’a mise en ligne et
vient de l’éditer en CD-Rom : plusieurs des historiens africains cités ci-dessus
furent directeurs de l’un des volumes. Un nouveau programme Unesco mis en
route en 2009 prévoit un neuvième volume de réactualisation jusqu’au temps
présent, avec une attention particulière portée aux historiens de la diaspora. Le
travail des commissions et les rencontres du comité scientifique international
panafricain présidé par l’historien franco-congolais Elikia Mbokolo (Tripoli
2009, Addis-Abeba 2013, Rio de Janeiro en 2014 ou 2015) apparaissent comme
un signal prometteur du renouveau des études africaines contemporaines.
Du côté francophone, on a pris beaucoup de retard : au début de l’indépen-
dance, la seule université existante, celle de Dakar, avait d’abord été, au début
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LA GÉNÉRATION INTERMÉDIAIRE
Contrairement à ce que l’on croit d’ordinaire, l’histoire africaine écrite par
les Africains ne se portait donc pas si mal à ses débuts. Nous ne dirons pas grand-
chose de la période qui suivit, celle de la formation, aussi bien dans les universités
européennes que, de plus en plus, dans les universités africaines, de la deuxième,
voire de la troisième génération d’historiens africains. Les universités, surtout
francophones, manquaient encore cruellement de formateurs autochtones.
Ils furent massivement – et parfois encore insuffisamment – formés, soit
en Afrique anglophone, soit, pour les francophones, dans les universités
françaises spécialisées, très peu nombreuses. Je renvoie sur ce chapitre à des
articles précédents (Coquery-Vidrovitch, 1997, 2006, 2010 ; sur l’historiographie
africaniste française, voir Sophie Dulucq, 2009).
Ce qu’il faut savoir néanmoins, c’est que ces étudiants africains en histoire,
que ce soit dans les universités anglophones ou francophones (car chaque État
a voulu après l’indépendance posséder son université), ou dans les universités
françaises où ils étaient étudiants, ont effectué un travail considérable. Ils ont
rédigé une masse formidable de mémoires de maîtrise, de mémoires de DEA,
de thèses et de Ph.D. Il y en eut au moins plusieurs centaines, et probablement
plus d’un millier. Il suffit, pour en juger, de consulter les quelques ouvrages
qui les recensent, soit en Afrique, soit en France – et certainement aussi en
Grande-Bretagne, où il faudrait les inventorier. Plusieurs recueils en témoignent :
d’une part l’enquête, en deux volumes, réalisée dans les départements d’Histoire
des universités francophones, et qui fut publiée par L’Harmattan4 ; d’autre part,
la recension des travaux dirigés par les enseignants français alors en charge, en
particulier Yves Person dont à peu d’exceptions près tous les étudiants furent
africains5 – Claude-Hélène Perrot qui prit sa suite, C. Coquery-Vidrovitch, Jean
Devisse, Jean Boulègue et, à Aix-en-Provence, Jean-Louis Miège.
Tous ces travaux sont intéressants, car ils sont le fruit de recherches person-
nelles, dans les archives comme sur le terrain et dans tous les autres documents,
quels qu’ils soient, archéologiques ou autres, qui se trouvaient à leur portée. Le
grand regret de cette production, c’est qu’elle est en grande partie ignorée, parce
que la plupart de ces travaux n’ont pas été publiés. C’est une lacune qui fait
méconnaître le fait pourtant évident que l’histoire africaine, depuis maintenant
trois ou quatre décennies, a été écrite (et continue de l’être) par les historiens
africains. Leurs anciens maîtres, évidemment, savent ce qu’ils ont écrit, ont pu
les citer et les utiliser, mais ce sont à peu près les seuls à prendre la mesure de
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4. Voir les Cahiers Afrique noire de l’Université Paris-7, laboratoire SEDET, publiés par L’Harmattan : Mandé, Rajaonah, 2008 ;
Chanson-Jabeur, Coquery-Vidrovitch (1995, 2003) ; Coquery-Vidrovitch, Goerg, Tenoux, 1998 ; Coquery-Vidrovitch, Goerg,
Tshimanga, 2001.
5. Pour Yves Person, la recension vient d’en être faite sur internet à l’occasion du colloque organisé en son honneur les 20 et 21
juin 2013. Voir C. Coquery-Vidrovitch, voir C. Chanson-Jabeur et O. Goerg (2002).
6. Voir le détail de ces thèses d’État africaines publiées (ou non) avant 1980 dans Coquery-Vidrovitch (2009, pp. 25-51).
7. Afrocentricity est apparu, mais il est d’usage moins fréquent.
Ceci dit, il est vrai aussi que, dans cette période de transition des années
1980-2000, on se trouve face à une génération en partie sacrifiée. Plusieurs
sont sortis d’Afrique, ont voyagé, se sont tenus au courant des évolutions de
la recherche. Certains des jeunes docteurs formés dans ces années-là étaient
excellents. Beaucoup, en revanche, ont reçu une formation en partie déficiente,
en raison des lacunes locales en culture générale, en raison aussi des maladresses
ou des manquements de formateurs lancés trop vite dans des responsabilités
universitaires qui les ont parfois dépassées. La sélection était minime. Les
professeurs, rapidement recrutés, fiers de leur titre, de leur promotion sociale et
de leurs émoluments, se sont parfois montrés peu disposés à céder une place
enviée à de plus jeunes qu’eux, souvent mieux formés et plus novateurs. Un
certain nombre a été récupéré par le conformisme social ambiant peu propice
à la recherche. Ils l’ont souvent stérilisée au lieu de la vivifier. On est frappé
par le nombre restreint de chercheurs que cette génération des diplômés des
années 1970-1990 a, à son tour, formés, ce qui a créé un vide générationnel,
surtout dans certaines universités francophones tentées par un « mandarinat »
à la française exacerbé par le privilège de séniorité. Certes, les programmes
d’ajustement structurel n’ont pas arrangé les choses. Les bibliothèques sont
devenues inexistantes, le personnel chargé de les animer absent ou incompétent,
les salaires virtuels : bref les travers classiques du patrimonialisme ont joué à
l’université comme ailleurs, dès lors que ne s’y trouvait pas une personnalité
susceptible d’entraver ces travers, ce qui fut aussi, naturellement, parfois le cas.
Ces handicaps n’ont pas disparu aujourd’hui, mais ils sont souvent en passe
d’être résorbés. Les conditions nouvelles de la mondialisation du savoir les ont
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LA PÉRIODE ACTUELLE
La défiance envers les écrits africains n’est plus de mise aujourd’hui. Quelles
que soient les énormes difficultés matérielles sur lesquelles je n’insisterai pas
car elles ne sont que trop connues, les historiens africains de la génération
actuelle sont des historiens de valeur universelle, c’est-à-dire similaires aux
historiens de partout dans le monde ; certes, il existe, comme en France, des
courants plus ou moins conformistes, plus ou moins ethnocentristes voire
« afrocentristes », mais le climat national en Afrique n’est pas pire que le roman
national gallo-français ! Il est à tout le moins comparable. Comme partout, il
existe des historiens rigoureux et d’autres moins regardant sur leurs propres
préjugés. L’école historique ou, plutôt, les écoles historiques africaines sur
l’Afrique comptent aujourd’hui parmi les meilleures, pour plusieurs raisons.
Comme partout, c’est sur son propre continent qu’on accumule le plus de
savoir. Or, plus que partout ailleurs sans doute, les historiens africains orientent
8. Elle s’enorgueillit à juste titre de la présence à l’EHESS du Congolais Elikia Mbokolo. Celui-ci, de nationalité française depuis
une trentaine d’années, est en France depuis le début de ses études universitaires et approche de la retraite.
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