ÉDITION 2024
GUIDE PRATIQUE
Création d'entreprise
Tout ce que vous devez savoir
sur la création d'entreprise
Rédigé par notre équipe de juristes.
INTRODUCTION.
Le parcours entrepreneurial est passionnant, stimulant et, avouons-le, parfois
intimidant. Avec cette édition de notre guide sur la création d'entreprise, notre
objectif est de transformer ce qui pourrait sembler être un défi insurmontable en
une suite d'étapes claires et digestes.
Notre guide a été conçu pour vous fournir un aperçu exhaustif et détaillé de
toutes les étapes nécessaires pour transformer votre idée en une entreprise
prospère. Du développement de votre idée initiale au lancement de votre activité,
en passant par le choix de votre statut juridique ou encore du type
d'accompagnement dont vous pouvez bénéficier, chaque chapitre est destiné à
vous donner la confiance nécessaire pour avancer avec détermination.
En vous donnant les outils et les connaissances nécessaires pour naviguer dans le
monde de l'entrepreneuriat, nous espérons vous aider à démystifier le processus
de création d'entreprise. Notre objectif ultime est que vous puissiez concrétiser
vos rêves d'entreprise avec confiance et réussite.
Ce guide est votre allié, votre ressource, et nous sommes impatients de vous
accompagner dans chaque étape de votre voyage entrepreneurial. Bonne lecture
et bonne chance dans votre formidable aventure.
Créer une entreprise
L’idée
Rédiger un business plan
Sommaire.
Trouver des financements
Choisir le statut juridique adapté à
votre projet
Créer son entreprise
Les services indispensables
L’accompagnement Legalstart
L’IDÉE
Dans cette partie :
Quelle est la solution apportée ?
Existe-t-il des produits ou services similaires sur le marché ?
Quelle est la cible de votre offre ?
Votre idée est-elle rentable ?
Quel est votre projet d’entrepreneur ?
Créer une entreprise, c'est bien, mais sans idée, c'est compliqué. L’idée constitue
la clé de réussite de votre entreprise. Il faut garder à l’esprit que le principal est de
choisir un projet qui vous plaît et pour lequel vous souhaitez vous investir. Par
ailleurs, la réussite est synonyme, en pratique, de rentabilité. Votre idée doit
répondre au besoin du marché.
Comment savoir si votre idée sera rentable ? Voici quelques éléments clés qui
vous aideront à vous poser les bonnes questions.
Quelle est la solution apportée ?
Quel que soit le domaine dans lequel vous souhaitez exercer votre activité, une
bonne idée est une idée qui répond à un besoin des consommateurs non assouvi
par le marché actuel. Par conséquent, pour valider une idée, il est primordial
d’analyser les besoins des potentiels consommateurs. Quel produit ou service
pourrait améliorer leur quotidien ? Pour ce faire, concentrez-vous sur vos propres
expériences, sur celles de vos proches ou encore sur celles des personnes
évoluant dans le secteur visé.
Existe-t-il des produits ou services similaires sur le
marché ?
Il est primordial d’analyser la concurrence lorsque vous cherchez une idée. En
marketing, on appelle ça un “benchmark”. Analysez le marché sur lequel vous
souhaitez vous implanter et qui correspond à votre produit ou service. Étudiez les
offres similaires, les prix exercés sur le marché, etc.
Quelle est la cible de votre offre ? Souhaitez-vous vous adresser aux
consommateurs (B2C) ou aux entrepreneurs ou organisations (B2B) ? Si vous avez
la réponse à cette question, vous pouvez commencer à construire votre business
plan.
Votre idée est-elle rentable ?
Cette question déterminera la faisabilité de votre futur projet. Avant de se lancer,
il est nécessaire de prévoir l’ensemble des dépenses qui devront être prises en
charge, à quel prix doivent être vendus vos produits ou services pour pouvoir
payer les charges et a minima dégager une rémunération ? Avez-vous droit à des
aides financières ?
Quel est votre projet d’entrepreneur ?
Le plus important reste tout de même de vous demander ce que vous désirez
entreprendre, pourquoi et comment ? Qu'est-ce qui vous stimule au quotidien ?
Voulez-vous entreprendre seul, à plusieurs ? Souhaitez-vous innover ?
Vous êtes le maître de votre destin et nous sommes là pour vous aider à y voir
plus clair en vous donnant toutes les bonnes astuces pour bien démarrer.
RÉDIGER UN BUSINESS PLAN
Dans cette partie :
À quoi sert un business plan ?
Comment structurer un business plan ?
Le business plan est un document, le plus souvent une présentation, qui expose
de manière concise, mais exhaustive, l’ensemble de votre projet. Vous y détaillez
notamment la rentabilité potentielle de votre entreprise ainsi que vos besoins de
financement, tout en justifiant vos résultats.
À quoi sert un business plan ?
La première utilité de votre business plan est la recherche de financement. Ce
document vous permet de présenter votre projet à des investisseurs (banques
incluses). Il doit permettre à ces derniers de se faire une idée précise de l’état du
marché et de la rentabilité potentielle de votre entreprise. En outre, le business
plan doit permettre aux personnes qui investissent de savoir vers quoi elles
s’engagent et d’estimer la viabilité de leur investissement.
Au-delà de l’intérêt pour les investisseurs, votre business plan comporte surtout
une dimension personnelle : ce dernier constitue l’une des clés vous permettant
de maîtriser la viabilité de votre projet. Il vous servira de guide tout au long de
votre projet. Il vous permet de vérifier si votre concept est viable sur le marché et
représente une véritable feuille de route pour la mise en place du projet, étape
par étape.
En résumé, le business plan repose sur la création d’un document résumant votre
projet et présentant son intérêt aux investisseurs potentiels (la banque, les
business angels, etc.).
En interne, votre business plan est le dossier permettant de suivre et d’anticiper
les étapes de création et de développement de votre entreprise.
Le business plan reprend donc tous les éléments clés de votre projet. Il doit
répondre aux questions suivantes :
Qui êtes-vous ? (statut de l’entreprise, localisation, équipe) ;
Quel service offrez-vous ? (type de produit/de service) ;
Comment le service est-il produit ? (fabrication, fournisseurs, développement) ;
À qui vous adressez-vous ? (cœur de cible) ;
Comment gérer la distribution ? (réseau, infrastructure, investissements) ;
Quel est votre calendrier ? (étapes de développement, moments clés) ;
Quel est l’état du marché ? (demande, concurrence) ;
Quels sont les besoins de financement ? (frais de fonctionnement, coûts divers) ;
Quel est le rendement estimé ? (prévision de trésorerie, marges, etc.).
Comment structurer un business plan ?
Le business plan se divise en deux parties :
L’executive summary : cette partie est un résumé de votre business plan
destiné à convaincre les investisseurs de l’intérêt de votre projet. Il doit être
agréable à consulter, facile à comprendre, concis et présenter les informations
importantes de votre projet.
Le reste du business plan : qui inclut la présentation détaillée de votre projet
et l’ensemble des documents utiles (étude de marché, projections
comptables, etc.). Il doit rentrer dans le détail sans pour autant surcharger le
lecteur d’informations inutiles.
Quel que soit votre projet, votre business plan doit toujours contenir :
La présentation de l’activité de votre entreprise et son intérêt par rapport aux
autres acteurs du secteur.
La présentation des différents membres de l’équipe et leurs apports pour le
projet (compétences, expérience, etc.).
L’étude de marché prouvant qu’il existe une réelle opportunité sur le marché.
La stratégie permettant de faire la différence avec la concurrence et
d’acquérir des clients.
La présentation financière de l’entreprise (présentation et justification des
besoins d’investissements par exemple).
À noter : pour en savoir plus sur le business plan, découvrez notre vidéo sur
les 5 étapes essentielles à suivre pour établir un business plan efficace !
Téléchargez notre modèle de business plan !
TROUVER DES FINANCEMENTS
Dans cette partie :
Les apports personnels
Le financement externe
Les aides au financement d’entreprise
Créer son entreprise a un coût et généralement plusieurs mois s’écoulent avant
que la société créée ne soit véritablement rentable et puisse générer des
bénéfices. C’est pourquoi, avant de se lancer, il est indispensable de s’interroger
sur les méthodes qui existent pour financer son projet d’entreprise.
Les apports personnels
La première source de financement de votre entreprise est le montant des
sommes que vous et vos associés y apportez directement : ce sont les fonds
propres de l’entreprise. Ce peut être votre épargne personnelle.
Il est possible que votre entourage puisse compléter vos apports par le biais de
dons ou de prêts à taux bas (voire à taux zéro). L’argent récolté auprès de ces
proches est appelé “love money”.
Les apports personnels sont primordiaux pour créer son entreprise puisque le
capital social est gage de solvabilité pour les tiers extérieurs à l’entreprise
(banques, fournisseurs, clients, etc). Ils montrent l’engagement des entrepreneurs
dans leur projet.
En pratique : en l’absence de fonds propres importants, il est parfois très
difficile d'obtenir un emprunt bancaire.
Au cours de la vie de votre entreprise, vous aurez l’occasion d’augmenter et de
réduire votre capital social et potentiellement la possibilité de récupérer une
partie de vos apports initiaux si vous estimez qu’ils sont trop élevés.
Le financement externe
Il est courant de faire appel à des sources de financement externes.
Parmi les dispositifs les plus connus et les plus utilisés par les entrepreneurs, il y a :
L’emprunt bancaire : c’est l'hypothèse dans laquelle la banque vous prête de
l’argent. Il faut donc garder en tête que la somme prêtée devra être
remboursée, avec le paiement d’intérêts !
Le financement participatif (ou crowdfunding) : vous pouvez faire financer votre
entreprise par des particuliers, via une plateforme en ligne, par le biais d’un
don (avec ou sans contrepartie) voire d’un prêt (gratuit ou rémunéré).
Le BSA-AIR : il peut s’apparenter à une levée de fonds classique, mais
simplifiée. En effet, il permet d’obtenir des fonds de manière rapide et
économique. Il est principalement destiné aux start-ups en phase de
développement
Les aides au financement d’entreprise
Par ailleurs, en France, il existe de nombreux dispositifs pour accompagner
financièrement les entrepreneurs dans leurs projets de création d’entreprise :
Les subventions pour la création d’entreprise : ce sont des aides accordées
par l’État (généralement les collectivités territoriales) aux entreprises
innovantes qui remplissent certains critères.
Les aides à la création pour les femmes : pour renforcer la parité dans le
monde entrepreneurial, des aides financières ont été créées pour aider les
femmes à lancer leur projet d’entreprise. Il est ainsi possible d’obtenir des
prêts ou des garanties pour accéder plus facilement au crédit bancaire.
L’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise) permet au
créateur d’entreprise d’être exonéré, sous certaines conditions, de charges
sociales pendant la première année d’exercice.
Êtes-vous éligible à l'ACRE ? Faites le test !
Les allocations chômage : si vous êtes demandeurs d’emploi, vous pouvez
financer la création de votre entreprise par le biais de vos allocations
chômage. Vous pouvez choisir entre le maintien de l’ARE ou de l’ARCE (Aide à
la Reprise ou à la Création d'Entreprise). Concrètement, dans le premier cas,
vous conservez un revenu qui vous est versé mensuellement pendant la
durée de vos droits. En revanche, avec l’ARCE, vous demandez à ce que vous
soit versé 60% du montant des allocations chômage qui vous sont dues, en
deux versements.
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Concentrez-vous sur l'essentiel : le développement de votre entreprise !
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CHOISIR LE STATUT JURIDIQUE ADAPTÉ
À VOTRE PROJET
Dans cette partie :
Se lancer seul
Entreprendre à plusieurs
Il s’agit d’une étape essentielle pour mener à bien votre projet. Même cette étape
peut sembler intimidante, alors sachez que vous pouvez tout à fait vous faire
accompagner dans le choix et la création de votre statut juridique.
En tant que porteur de projet, vous avez deux options majeures pour vous lancer :
entreprendre en nom propre (c’est-à-dire en votre nom, sans créer de structure
juridique à part entière) ou en créant une société, qui est une structure
indépendante de votre personne avec sa propre personnalité juridique.
À chaque projet son statut adapté ! Pour vous aider à y voir plus clair, nous vous
présentons les différentes solutions selon que vous souhaitiez vous lancer seul ou
à plusieurs.
Se lancer seul
Si vous décidez de vous lancer en solo, vous pouvez bien sûr exercer en
entreprise individuelle (notamment sous le régime favorable de la micro-
entreprise) mais vous pouvez tout aussi bien créer une société sous la forme
d’une SASU ou d’une EURL. Ces dernières sont réservées à l’entrepreneur
souhaitant se lancer seul dans l’entrepreneuriat !
Le régime de l’auto-entreprise (micro-entreprise)
Pour faire simple, il n’existe qu’une seule solution pour exercer en nom propre. Il
s’agit de l’entreprise individuelle. Cependant, ce statut propose différents régimes
(le régime classique et le régime de la micro-entreprise). Notez que depuis le 15
mai 2022, il n’y a qu’un seul statut unique applicable à tous les entrepreneurs
individuels. L’EIRL a été supprimée.
Aujourd’hui, on vous présente avant tout le régime de la micro-entreprise, car il
s’agit du régime le plus fréquemment adopté pour sa simplicité de création, de
gestion et de radiation. Pourquoi ?
Formalités de création et de radiation simplifiées et peu coûteuses.
Obligations comptables simplifiées : les seules obligations consistent à tenir
un livre de recettes (et un registre d’achats si besoin) et à conserver
l’ensemble de vos justificatifs. Vous n’avez pas à réaliser l’approbation de vos
comptes par exemple.
Charges sociales allégées : le pourcentage de charges sociales à payer est
calculé en fonction de votre activité professionnelle au moment de la
déclaration de votre chiffre d’affaires sur le site de l’Urssaf. Elles peuvent être
payées mensuellement ou trimestriellement.
Option pour le prélèvement libératoire : vous pouvez choisir, sous certaines
conditions, de payer vos impôts en même temps que vos charges sociales.
Fiscalité allégée : vous bénéficiez d’un abattement fiscal (en fonction de votre
activité). Il consiste à réduire votre base imposable et donc à diminuer vos
impôts. En réalité, cet abattement fiscal compense l’impossibilité que vous
avez en micro-entreprise de déduire les dépenses engagées dans le cadre de
votre activité.
Dispense de la TVA : vous êtes par principe exonéré de TVA, ce qui signifie
que vous n’êtes pas redevable de la TVA si vous respectez certains seuils et
vous n’avez pas à la facturer.
En revanche, vous perdez les bénéfices du régime de la micro-entreprise dès lors
que vous dépassez un certain plafond de chiffre d’affaires. En 2024, ce plafond
s’élève à :
77.700 euros de CA HT pour les activités de prestation de services et activités
libérales ; et
188.700 euros de CA HT pour les activités de vente et prestations
d’hébergement.
Si vous dépassez ces plafonds durant deux années consécutives, vous basculez
automatiquement sous le régime classique de l’entreprise individuelle.
À noter : si vous exercez une activité mixte (activité commerciale principale
et prestations de services), votre chiffre d’affaires global ne doit pas
dépasser 188.700€ (dont un chiffre d’affaires de 77.700€ maximum pour
les prestations de services) !
Il s’agit donc d’un régime très avantageux tant que vous ne développez pas votre
activité de manière conséquente. De par sa simplicité de déclaration et de
fonctionnement, le régime de la micro-entreprise est particulièrement prisé des
étudiants ou salariés qui exercent une activité en parallèle de leurs études ou de
leur emploi salarié.
Attention : avec le statut unique de l’entrepreneur individuel, le micro-
entrepreneur n’est plus indéfiniment responsable des dettes
professionnelles sur l’ensemble de son patrimoine personnel. En effet, ses
patrimoines personnel et professionnel sont automatiquement séparés !
Découvrez nos offres de création de micro-entreprise !
La SASU
La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) est une forme de société
particulièrement flexible, conçue pour vous permettre d’exercer seul votre activité
tout en conservant les avantages d’une société : crédibilité auprès des tiers,
protection du patrimoine, aucune limite de chiffre d’affaires, etc. Mais justement,
voyons en détails les avantages de la création d’une SASU.
La SASU est une véritable structure juridique, personne morale à part entière. Elle
permet une protection de votre patrimoine personnel : votre responsabilité est
limitée aux apports au capital social que vous versez lors de la création de votre
société. Sachez qu’il n’existe pas de montant minimum pour le capital social d’une
SASU, votre responsabilité peut donc être largement réduite. Cependant, il ne
faut pas oublier que le capital social de votre société est public et reflète la
solvabilité de votre société. La SASU vous offre une grande liberté statutaire.
La SASU est par principe soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). Les bénéfices
générés sont donc imposés au taux réduit de l’IS de 15% dans la limite des 42.500
premiers euros de bénéfices. Au-delà, les bénéfices sont soumis au taux normal
de l’IS qui est de 25%.
Un exemple ? Si vous réalisez un bénéfice annuel de 50.000 euros (et c’est tout
ce qu’on vous souhaite), vous serez imposé au taux réduit sur les 42.500 premiers
euros (42.500 x 15% = 6.375 euros), puis imposé au taux normal sur les bénéfices
restants ((50.000 - 42.500 =7.500) x 25% = 1875 euros). Vous aurez donc 1.875
euros d’impôts à payer au total.
En choisissant la SASU, vous devenez l’associé unique de la société. Vous pouvez
alors être seul décisionnaire en cumulant les rôles d’associé unique et de
président de la SASU. Vous prenez à la fois les décisions importantes (réservées à
l’associé) et la gestion courante (réservée au Président de la SASU).
Pour autant, il vous est également possible de déléguer la gestion courante en
nommant une autre personne en tant que Président. Vous continuerez à prendre
les décisions les plus importantes, mais la gestion quotidienne sera gérée par un
tiers.
En créant une SASU dont vous êtes aussi le Président, si vous souhaitez vous
rémunérer pour ces fonctions, vous êtes soumis au régime social des “assimilés
salariés”, et vous bénéficiez donc des mêmes avantages qu’un salarié (à
l’exception du droit à l’ouverture des indemnités chômage).
Bon à savoir : si vous ne souhaitez À noter : pour en savoir plus sur
pas vous rémunérer en tant que la rémunération du président en
président, vous ne payez aucune SASU, découvrez notre vidéo sur
cotisations sociales. le sujet.
Cependant, un tel statut protecteur génère des cotisations sociales importantes.
Si vous préférez être rattaché au statut des indépendants et payer moins de
charges sociales, mieux vaut alors opter pour l’EURL.
Découvrez nos offres de création de SASU !
L’ EURL
En créant une EURL, vous disposez également d’une structure juridique
indépendante. Aucun risque donc pour que votre patrimoine personnel soit saisi.
En cas de difficultés, seuls les montants que vous aurez investis dans le capital
social pourront être saisis.
Le statut d’EURL est idéal pour des projets de petite taille. Il est particulièrement
prisé dans le secteur du bâtiment, auprès des professions artisanales, etc.
Lorsque vous exercez votre activité en EURL, vous pouvez cumuler à la fois la
qualité d’associé unique de votre société et la qualité de gérant de l’EURL. Quelle
différence ? L’associé unique d’une société est celui qui détient la totalité du
capital social de l’EURL. C’est donc lui qui peut prendre seul les décisions
importantes (distribution des dividendes, augmentation du capital, modification
des statuts, transformation de la société, etc). Le gérant de l’EURL, quant à lui,
s’occupe de la gestion courante de la société : il prend les décisions quotidiennes.
Il peut par exemple prendre des engagements et signer des contrats au nom de la
société : il est son représentant légal.
À ce titre, lorsque vous êtes associé ET gérant de l’EURL, vous dépendez du
régime de la SSI (Sécurité Sociale des Indépendants, anciennement le RSI),
aujourd’hui rattaché au régime général de la sécurité sociale. Vous ne bénéficiez
donc pas d’autant d’avantages qu’un dirigeant de SASU assimilé-salarié. En
revanche, puisque le régime social est moins protecteur, votre société paie moins
de charges sociales.
Bon à savoir : à la différence d’une SASU, que vous souhaitiez vous
rémunérer ou non en tant que gérant de l’EURL, des cotisations sociales
minimales annuelles sont à payer.
L’EURL est, par principe, soumise à l’impôt sur le revenu et dépendra donc du
barème d’impôt progressif de votre foyer fiscal. Toutefois, il vous est possible
d’opter pour l’impôt sur les sociétés si vous le souhaitez (attention, il s’agit d’une
option irrévocable).
Découvrez nos offres de création de EURL !
Entreprendre à plusieurs
Si vous avez un projet commun et que vous souhaitez vous lancer à plusieurs,
alors il vous faudra nécessairement opter pour la création d’une société
commerciale. Vous aurez alors le choix entre la SARL ou la SAS. Chacune de ces
formes sociales dispose de caractéristiques distinctes qui seront plus ou moins
adaptées à votre projet.
La SAS
Le statut juridique de la SAS (Société par Actions Simplifiée) a pour principale
caractéristique sa flexibilité. Il s’agit en réalité du même fonctionnement que la
SASU, mais dédiée aux projets collectifs.
En effet, la loi offre une très grande liberté aux associés quant à la rédaction des
statuts de SAS. Or, ce sont précisément les statuts qui définissent le
fonctionnement de la société.
En tant qu’associé-fondateur, vous avez donc la possibilité de décider librement
des règles de fonctionnement de votre société. Il s’agit là d’une des différences
majeures avec la SARL pour laquelle la loi impose de nombreuses règles à
respecter. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles beaucoup de start-up
choisissent le statut de SAS.
La SAS est constituée par deux ou plusieurs associés qui peuvent, par la suite,
s’associer très facilement à d’autres entrepreneurs. Les associés de SAS peuvent
être des personnes physiques ou des personnes morales, ce qui signifie que la
société peut avoir pour associé une autre société.
Ce sont les associés qui prennent les décisions les plus importantes (distribution
des dividendes, changement de siège, etc) mais la gestion courante de la société
est confiée au Président, qui doit être nommé par les associés.
Le Président est le représentant légal de la société, il peut être désigné parmi les
associés ou non.
Découvrez nos offres de création de SAS !
Par rapport à d’autres statuts de société, la SAS possède différents avantages
non-négligeables :
Une souplesse de fonctionnement : hormis l’obligation de nommer un
Président, vous êtes libre de décider du fonctionnement et de choisir les
organes de direction de la SAS.
Un régime social protecteur : les dirigeants de SAS ont le statut d’assimilé-
salarié et sont rattachés au Régime général de la Sécurité sociale, ce qui leur
permet de bénéficier d’une très bonne couverture sociale.
Une facilité d’association avec d’autres entrepreneurs : les associés-
fondateurs peuvent, lors de la rédaction des statuts, définir des règles
permettant à de futurs investisseurs d’entrer facilement au capital social.
En effet, les cessions d'actions de SAS sont simples et rapides grâce à l'absence
de procédure d'agrément. Cela peut s’avérer très utile en cas de levée de fonds.
Attention : "souplesse" ne signifie pas naïveté. Si vous décidez d’être
souple dans la rédaction des statuts, la rédaction d’un pacte d’actionnaires
est fortement recommandée afin d’encadrer au mieux l’ensemble des
relations entre associés. Pas de panique, il est possible d’être accompagné
dans la rédaction d’un pacte d’actionnaires.
La SARL
Il s’agit de la version “pluripersonnelle” de l’EURL : c’est la version “team-player”
qui vous permet de créer une entreprise à deux ou plus ! Cette structure juridique,
qui peut être créée avec un capital de seulement 1 euro, offre une véritable
sécurité, car elle est très encadrée juridiquement : rien n’est laissé au hasard.
Tout comme dans l’EURL, ce sont les associés qui prennent les décisions
importantes et le gérant qui s’occupe de la gestion courante.
Le gérant n’est pas obligatoirement un associé de la SARL, les associés peuvent
nommer un tiers à la société, dès lors qu’il s’agit d’une personne physique. À la
différence de la SAS, il est donc impossible de nommer une société en tant que
gérante de la SARL.
Lorsque la majorité des parts sociales sont entre les mains d’un ou plusieurs
gérants, nous parlons d’une “gérance majoritaire”. À ce titre, ces derniers sont
soumis au régime de la SSI (Sécurité Sociale des Indépendants).
Un statut moins protecteur que celui du Président de SAS qui présente
néanmoins l’avantage de générer moins de charges sociales.
En revanche, lorsque la gérance est “minoritaire ou égalitaire” (les gérants
possèdent, dans leur totalité, au maximum la moitié des parts sociales de la
SARL), les gérants sont assimilés-salariés au même titre qu’un Président de SAS. Il
s’agit donc simplement d’une question de détention de parts sociales et de
volonté d’obtenir une rémunération au titre des fonctions de dirigeants ou non.
La SARL est particulièrement adaptée aux projets familiaux ou entre amis, car
l’accès au capital social est restreint. Il n’est pas possible de devenir associé sans
l’accord des autres associés fondateurs. Il ne s’agit donc pas d’une structure
dédiée à l’entrée de nombreux investisseurs par exemple.
Découvrez nos offres de création de SARL !
Micro-entreprise SAS/SASU EURL/SARL
Non, plusieurs Non, plusieurs
Oui, simple
Facilité de création étapes (rédaction étapes (rédaction
déclaration
des statuts, etc.) des statuts, etc.)
Oui, mais la Oui, limité au Oui, limité au
Protection du
protection reste montant des montant des
patrimoine
limitée apports apports
Régime des Régime des Régime des
Régime social
indépendants assimilés-salariés indépendants
Seuil de chiffre
Limité Illimité Illimité
d’affaires
CRÉER SON ENTREPRISE
Dans cette partie :
Comment se lancer en tant que micro-entrepreneur ?
Comment se lancer en créant une société ?
Quelles sont les formalités spécifiques de création d’une SAS ou d’une SASU ?
Quelles sont les formalités spécifiques de création d'une SARL ou une EURL ?
Vous avez deux options pour vous lancer : vous déclarer en tant que micro-
entrepreneur ou créer une structure juridique indépendante. Que ce soit en tant
qu’auto-entrepreneur ou en créant une société, plusieurs formalités, plus ou
moins fastidieuses, sont à accomplir.
Comment se lancer en tant que micro-entrepreneur ?
Pour devenir micro-entrepreneur, les démarches sont particulièrement simples et
rapides : il suffit de remplir un formulaire, rassembler quelques pièces justificatives
et de transmettre l’ensemble au guichet unique (sur le site internet de l’INPI).
Quel est le formulaire à remplir ? Il s’agit du formulaire du guichet unique (qui
remplace le formulaire P0 auto-entrepreneur). C’est un document administratif
qui permet à une personne de déclarer le lancement d’une activité sous le
régime de la micro-entreprise.
Quand remplir le formulaire ? Le formulaire doit nécessairement être complété
dans le mois qui précède le début d’activité ou, au plus tard, dans les 15 jours
qui suivent la date de début d’activité.
Quelles sont les pièces justificatives à fournir ? En principe, le questionnaire en
ligne doit être accompagné d’une seule pièce justificative : une photocopie de
votre pièce d’identité. La photocopie doit être signée et comporter la mention
“Je certifie sur l’honneur l’exactitude de cette pièce justificative. Fait à (ville), le
(date)”.
Par ailleurs, en fonction de la nature de l’activité que vous exercez, des pièces
complémentaires peuvent vous être demandées (exemple : déclaration de non-
condamnation, justificatif de domicile, diplôme justifiant une certaine
qualification).
Où envoyer ces documents ? Une fois que votre dossier est complet, vous
devez réalisez les démarches de déclaration en ligne.
Bon à savoir : vous n’êtes pas à l’aise avec les démarches administratives,
faites vous accompagner dans la déclaration de votre auto-entreprise. À
l’inverse, si vous souhaitez réaliser vos démarches seul, vous devez les
réaliser sur le guichet unique. Cette plateforme remplace l’ensemble des
centres de formalités des entreprises (CFE) depuis le 1er janvier 2023.
Que se passe-t-il une fois le dossier transmis au guichet unique ? Une fois
votre dossier transmis à l’administration, vous allez recevoir votre numéro de
Siret d’auto-entrepreneur et votre code APE (code à 4 chiffres et une lettre).
Dès lors, vous pouvez commencer votre activité.
Comment se lancer en créant une société ?
Créer sa société exige l’accomplissement d’un certain nombre de formalités
juridiques et administratives qui peuvent être compliquées si vous ne faites pas
appel à un accompagnement juridique. Aussi, selon le statut que vous choisissez,
les formalités peuvent être différentes.
Les étapes classiques de création d’une société sont les suivantes :
L’étape 1 est la rédaction des statuts de la société. Selon la forme juridique
choisie, la rédaction de vos statuts peut être strictement encadrée par la loi
(SARL et EURL) ou au contraire très libre (SAS et SASU). Plus qu'un document
obligatoire, il s'agit de la loi de votre société, qui définit son fonctionnement et
lui donne "vie".
L’étape 2 est le dépôt de capital social à la banque. Vous devez déposer des
fonds sur un compte bancaire et ces fonds constituent le capital social de
votre société. On dit que votre société est "en cours de formation".
L’étape 3 est la publication d’une annonce légale. Afin de rendre la création
de votre société publique aux yeux de tous, vous devez publier une annonce
dans un Journal d’Annonces Légales.
L’étape 4 est la signature des statuts. Lorsque vous signez vos statuts, vous
devez régulariser l’ensemble des engagements que vous avez pris pour le
compte de la “société en cours de formation” (frais de création, signature d’un
bail pour un local, etc).
L’étape 5 est l’accomplissement des démarches en ligne sur le guichet
unique. Ce dernier se chargera de l’envoyer aux organismes compétents pour
immatriculer votre société. Ce dossier est composé d’un certain nombre de
documents, qui peuvent varier selon la forme de société choisie.
Bon à savoir : votre dossier peut être refusé suite à une erreur (document
manquant ou erroné). Dans ce cas-là, des frais supplémentaires peuvent
être demandés. Faites vous accompagner !
Et après l’envoi du dossier au guichet unique ? L’envoi du dossier entraîne
l’immatriculation de votre société. Vous recevrez plusieurs éléments
indispensables à votre activité : un numéro SIRET, un code APE, un numéro de
TVA intracommunautaire (selon le type de société choisie) et un KBIS de votre
société, c’est-à-dire la « carte d’identité » de la société.
C’est à partir de ce moment que vous pourrez commencer votre activité et
facturer vos clients. Ensuite, en fonction de la nature de votre activité, quelques
formalités post création d’entreprise auprès de la Chambre de Commerce et
d’Industrie ou de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat seront encore
nécessaires.
Quelles sont les formalités spécifiques de création
d’une SAS ou d’une SASU ?
La spécificité de création d’une SAS/SASU concerne principalement l’étape 1. En
effet, la rédaction des statuts suit des règles propres. Il s’agit d’une étape
importante, car la SAS et la SASU offrent, à ses créateurs, une grande liberté dans
leur rédaction des statuts.
Il est donc primordial de prévoir les règles gouvernant votre société et de couvrir
les situations susceptibles d’arriver au cours de la vie de votre société afin d’éviter
toute modification ultérieure.
À ce titre, les statuts doivent contenir les mentions suivantes : la dénomination
sociale de votre société (son nom), le capital social, la forme juridique (SAS ou
SASU), l'objet social, le nom des associés, l’adresse du siège social, la répartition
du capital social entre les associés et le choix de votre exercice social.
Bon à savoir : il est très utile de se faire assister dans ces démarches.
Legalstart vous propose de personnaliser vos statuts à partir d'un
questionnaire très simple.
Quelles sont les formalités spécifiques de création
d'une SARL ou une EURL ?
Avant la création d’une SARL ou d’une EURL, gardez à l'esprit qu'elles sont très
encadrées par la loi. Plus particulièrement concernant l’étape 1 de rédaction des
statuts de la société.
De nombreuses règles de gestion sont imposées. Sont obligatoires, notamment,
la nomination d’un gérant de SARL et la détermination des modalités de prises de
décisions en Assemblée générale dans les statuts.
De ce fait, un certain nombre de règles fixées par la loi doivent être reprises dans
les statuts. Les associés de SARL ne peuvent pas prévoir de dérogations dans les
statuts. Ils disposent donc d’une faible marge de manœuvre quant à la définition
du fonctionnement de leur société.
Bon à savoir : en complément des statuts, il est recommandé de rédiger un
pacte d’associés afin d’organiser davantage les relations entre les associés
de SARL et limiter les risques de conflits internes.
S’agissant de l’étape 2 (dépôt du capital social), les associés d’une SARL devront
déposer immédiatement a minima 20% du capital social et procéder à un
versement échelonné sur 5 ans pour le capital restant. Le dépôt de capital doit
avoir lieu avant la signature des statuts. Pour autant, la libération du capital de la
SARL aura lieu après son immatriculation.
Il est important de comprendre que toutes les formalités pour créer une SARL
requièrent du temps et engendrent des coûts. C’est pourquoi, il est primordial de
se faire accompagner par un professionnel ou de posséder des compétences
juridiques pour rédiger des statuts conformes à la loi.
Vous avez encore des questions ? Prenez rendez-vous avec un de nos expert !
LES SERVICES INDISPENSABLES
Dans cette partie :
Choisir un lieu pour le siège social
Trouver un partenaire bancaire
Trouver son assurance ou sa mutuelle
Choisir un lieu pour le siège social
Le siège social d’une société correspond tout simplement à son “domicile
juridique”, son "adresse administrative".
Le siège social est l’adresse officielle qui figure sur l’extrait Kbis de votre société
et qui doit être mentionnée sur toutes vos factures et tous vos courriers.
C'est souvent à cette adresse que l'Assemblée Générale des associés (en SAS ou
en SARL) se regroupe pour prendre les décisions importantes. Au-delà de la
signification même du siège social, le choix n'est pas anodin, car plusieurs
conséquences juridiques en découlent : le siège social détermine par exemple la
nationalité de l'entreprise ou encore le tribunal compétent en cas de litige (pour
certains contentieux).
En pratique, plusieurs options sont disponibles pour fixer le siège social d'une
société :
Une domiciliation au domicile personnel : le siège social doit être fixé au
domicile du représentant légal de la société et ne peut pas être fixé au
domicile d’un simple associé. En pratique, c’est le choix le plus courant chez
les entrepreneurs.
Une domiciliation dans un local commercial : la société doit conclure un bail
commercial ou acquérir un local pour son activité. Cette option est
particulièrement adaptée pour une activité de vente ou de restauration qui
nécessite l'accueil de clients.
La domiciliation auprès d’une société : il existe des sociétés qui sont agréées
pour servir de siège social à d'autres sociétés. Cette option présente plusieurs
avantages, notamment la confidentialité du domicile personnel de
l’entrepreneur. De plus, sachez que vous avez la possibilité de choisir une
adresse prestigieuse pour votre société. Cette stratégie peut s’avérer payante
auprès notamment de certains prospects et partenaires.
La domiciliation en pépinière d’entreprises : les pépinières d’entreprises sont
un bon moyen de vous lancer dans l’aventure entrepreneuriale tout en
bénéficiant d’un accompagnement et de conseils dans le lancement de votre
activité. Une pépinière d’entreprises est une structure d’accueil pour les
porteurs de projets d’entreprises qui permet de domicilier son entreprise, de
partager des locaux et certains matériaux, de multiplier les rencontres et ainsi
de développer son réseau de partenaires.
Une fois que l’on a déterminé l’adresse à laquelle on désire implanter son
entreprise, cette adresse doit être déclarée au guichet unique).
Une société n'a qu'un seul siège social, c’est le lieu de direction de la société.
Toutefois, l’activité d’une société peut tout à fait s’exercer ailleurs. Il est d'ailleurs
assez fréquent que le siège soit en réalité une simple boîte aux lettres. À ce titre,
une société peut avoir plusieurs "établissements" ou "lieux d'exploitation",
concepts qui ont une signification différente.
Question fréquente : Comment distinguer "siège social" et "établissement" ?
Le siège social est considéré comme le domicile de la société, un
établissement principal est entendu comme un lieu d’exploitation
commerciale. Il est rattaché à l’activité de la société, contrairement au siège
social. Le lieu de l’établissement principal peut être le même que celui du
siège social, mais ce n’est pas une obligation. À ce titre, l’entrepreneur peut
décider d’exercer son activité commerciale dans un local différent.
Un établissement secondaire est distinct du siège social et/ou de
l’établissement principal. C’est un autre lieu d’exploitation de l’activité de
l’entrepreneur (inscrit dans un greffe différent que l’établissement principal).
À noter : le choix de la domiciliation de votre structure impacte le montant
de votre cotisation foncière des entreprises (CFE). Contactez la mairie de la
commune où vous souhaitez domicilier votre structure pour connaître votre
taux de CFE.
Trouver un partenaire bancaire
Ouvrir un compte bancaire, est-ce vraiment une obligation ? Oui.
Même pour les micro-entreprises ?
Oui & Non. En vous déclarant sous le régime de la micro-entreprise, vous n’avez
l’obligation d’ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité qu’à partir du
moment où votre chiffre d’affaires annuel est supérieur à 10.000 euros durant
deux années consécutives.
Pour autant, il est préférable d’ouvrir un compte bancaire dédié, même en dehors
de ces montants, pour permettre à l’administration de distinguer clairement vos
transactions personnelles de celles liées à votre activité.
Mais qu’en est-il de la nature du compte bancaire ? Contrairement à ce que
certains pensent, vous n’avez pas l’obligation d’ouvrir un compte bancaire
“professionnel”.
L’ouverture d’un simple compte courant est en pratique amplement suffisant. En
effet, gardez à l’esprit qu’un micro-entrepreneur facture et dépense en son nom
propre.
Bon à savoir : renseignez-vous sur vos possibilités auprès de votre
banquier, car certaines banques refusent en pratique d’ouvrir un simple
compte courant pour une activité professionnelle.
Comment ça se passe pour les sociétés ?
Lorsque vous créez une société, elle est dotée d’une personnalité juridique
propre. Vous et votre société êtes deux personnes juridiques distinctes : vous
avez votre compte bancaire et votre société doit avoir le sien. C’est sur ce compte
que seront déposés les fonds qui constituent le capital social de la société.
D’ailleurs, sans une attestation prouvant que vous avez bien ouvert un compte
bancaire au nom de la société et déposé les fonds (en partie) le greffe n’acceptera
tout simplement pas de procéder à l’immatriculation de votre société.
Comment choisir une banque pour sa société ?
Maintenant que vous savez que vous n’échapperez pas à l’ouverture d’un compte
bancaire, encore faut-il choisir le type de banque qui conviendra à vos besoins.
Les banques traditionnelles bénéficient d’un large réseau d’agences et d’une
connaissance de terrain. Il est possible d’être suivi par un conseiller et de
demander des prêts plus facilement. Cependant, leurs tarifs sont généralement
élevés et les procédures lourdes.
Les néo-banques proposent un produit 100% en ligne. L’ensemble de votre
activité peut être géré depuis votre ordinateur ou votre smartphone / tablette.
Vous pouvez notamment ouvrir votre compte ou le gérer depuis chez vous.
La contrepartie de ces offres est l’absence d’agence bancaire ainsi que
l’impossibilité d’encaisser des espèces.
Trouver son assurance ou sa mutuelle
Quelles obligations pour les entrepreneurs quant aux contrats
d’assurances ?
Lorsque l’on crée son entreprise, la souscription de certains contrats d’assurance
est une étape indispensable, voire obligatoire, dans certaines situations. Les
assurances portent en particulier sur trois grandes catégories :
L’assurance de biens : matériels, outils, bâtiment, stock, etc.
L’assurance de l’activité : dommages dans le cadre professionnel pouvant
engager la responsabilité civile, environnementale ou juridique.
L’assurance de personnes : protection sociale, retraite, déplacement, etc.
Le fait d’assurer son activité est essentiel à l’entrepreneur. Il s’agit principalement
de la responsabilité civile professionnelle (RC Pro ou RCP). Ce contrat d’assurance
protège votre entreprise contre les dommages commis dans le cadre de votre
activité professionnelle.
Si votre entreprise, par le biais de l’un de vos salariés ou par votre intermédiaire,
commet une faute qui cause un dommage à un tiers, l’assurance prend en charge
l'indemnisation de la victime. Toutes les activités sont concernées par cette
assurance.
Quel secteur a l’obligation de souscrire à une assurance RC Pro ? Par exemple, les
experts-comptables, les agents immobiliers ou agents généraux d’assurance ont
l’obligation de souscrire à une assurance de responsabilité civile.
Le chef d’entreprise peut également souscrire à des assurances de personne qui
vont le protéger : l’assurance santé (remboursement soins), l'assurance “retraite”
(constitution d’un capital retraite) et l’assurance “perte de revenu” (maintien de
revenus lors d’un événement qui affecte l’activité de l’entreprise).
L’assurance des véhicules pros est également une assurance qui peut présenter
un caractère obligatoire en fonction de votre secteur d'activité. Cette assurance
concerne les entreprises de transports ou encore les commerces ambulants
comme les food trucks ou les camions de pizza. L’assurance porte sur le véhicule,
le chauffeur et éventuellement ses passagers selon la formule choisie (au tiers, au
tiers étendu, tous risques).
L’assurance de responsabilité civile contre les accidents du travail est une
assurance obligatoire pour les entreprises, indépendamment du nombre de
salariés. Cette assurance couvre les accidents survenus sur le lieu de travail
pendant les heures de travail, les accidents survenus lors de déplacements
professionnels et les frais de santé liés à ces accidents de travail.
D’autres assurances professionnelles sont à prévoir lors de la création d’une
entreprise :
L’assurance multirisque professionnelle : ce contrat couvre tous les risques
liés à votre activité et protège le patrimoine mobilier et immobilier de
l’entreprise (locaux, matériels stocks). Elle couvre les risques d’incendie, de
dégât des eaux et d’électricité, de vol, d’actes de vandalisme et d'événements
climatiques.
En pratique : l’assurance multirisque professionnelle est souscrite par le
dirigeant d’entreprise s’il s’avère que l’assurance RC pro est insuffisante.
C’est une assurance sur mesure.
L’assurance perte d’exploitation : ce contrat peut être inclus dans l’assurance
multirisque professionnelle. Il assure une protection financière en cas de
ralentissement ou d’arrêt d’activité en prenant temporairement en charge le
paiement d’un loyer ou de charges fixes par exemple.
L’assurance décennale professionnelle : ce contrat d’assurance est obligatoire
pour tous les constructeurs et les prestataires liés à un maître d’ouvrage
(contrat de louage d'ouvrage). Peut être incluse une garantie décennale
spécialement dédiée aux entreprises du BTP et aux artisans. Le maître
d’ouvrage doit obligatoirement souscrire une assurance “dommage-ouvrage”.
Bon à savoir : si vous êtes concerné par cette assurance décennale, sachez
que vous devez obligatoirement remettre à votre client ou au maître
d’ouvrage votre attestation de garantie décennale, avant le début des
travaux.
Quelles obligations pour l’entrepreneur quant aux contrats de
mutuelle ?
Depuis le 1er janvier 2016, tous les employeurs du secteur privé (hors particuliers
employeurs) doivent impérativement proposer une mutuelle d'entreprise à leurs
salariés (y compris les apprentis), n’en disposant pas déjà.
La souscription à une mutuelle d’entreprise (complémentaire santé collective) doit
intervenir dès l'embauche du premier salarié. Il convient d’identifier les besoins de
vos salariés et de déterminer un budget, afin de choisir la plus adaptée à votre
situation. À ce moment-là, vous pouvez conclure un contrat avec la mutuelle et
informer vos salariés. Par ailleurs, l’employeur doit également prendre à sa charge
au moins 50% de la cotisation d’assurance.
Bon à savoir : le salarié a la liberté de refuser la mutuelle proposée par son
employeur sous certaines conditions.
Mais qu’en est-il d’un dirigeant d’entreprise ? La question de la mutuelle dépend
du statut social du dirigeant d’une société. Seulement les dirigeants qui se
rémunèrent sous le statut d’assimilé salarié (président d’une SAS / SASU ou
gérant minoritaire ou égalitaire d’une SARL) peuvent bénéficier de la mutuelle
entreprise souscrite par leur société.
Bon à savoir : rien n’empêche un dirigeant indépendant de souscrire à une
couverture adaptée aux indépendants.
L'OFFRE LEGALSTART
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gérer lors du lancement de votre activité (et même après) ! On sait aussi que
certains choix ne sont pas simples, que les formalités à réaliser sont parfois
complexes.
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