Géographie de l’Afrique de l’Ouest
COURS
MAGISTRAL
LICENCE 1
UE: GEO 122 Dr. Mountaga
EC: GEO 122 2 DIALLO
Nombre de crédits de l’UE: 8
Semestre 2
FLSH
Présentation du syllabus de cours
Objectif général du cours:
Permettre à l’étudiant d’acquérir les fondamentaux de la
géographie régionale de l’Afrique de l’Ouest
Objectifs spécifiques du cours:
Délimiter le cadre géographique de l’Afrique de l’Ouest
Caractériser le milieu physique de l’Afrique de l’Ouest
Analyser les mutations démographiques,
socioéconomiques et spatiales de l’Afrique de l’Ouest
Modalités d’évaluation du cours:
Ce cours fera l’objet d’un examen d’une durée de deux
heures (02h) qui portera sur un ou plusieurs thèmes du
cours.
Plan du cours magistral:
INTRODUCTION GENERALE
Première partie: Le milieu physique
Deuxième partie: La population ouest africaine
Troisième partie: L’économie et l’intégration
régionale
CONCLUSION GÉNÉRALE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Un enseignement de géographie régionale
« La géographie régionale s’efforce de rendre compte des
combinaisons locales des différents facteurs (physiques,
économiques, culturels) qui constituent des régions ou des
domaines particuliers. (…) » (Sivignon, 2002, p.59).
La région est une portion de l’espace terrestre clairement
délimitée.
Quelle est la définition pertinente de la région?
De la géographie régionale à la géographie générale :
« La tendance du géographe est donc de partir de la
connaissance régionale pour accéder aux unités de types
supérieures, plutôt que de descendre » (Gilles Sautter, 1961)
INTRODUCTION GÉNÉRALE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Région géographique de l’Afrique de l’Ouest ?
L’Afrique de l’Ouest est « une unité régionale limitée au Nord
par le désert du Sahara, au Sud-est par les hauts massifs du
Cameroun, au Sud et à l’Ouest par l’Océan atlantique. C’est
donc un véritable continent de 6 138 173 km2 dont les
dimensions extrêmes dépassent 2250 km du nord au sud et
3000 km d’Est en Ouest » (Geffrey, 1970).
L’Afrique de l’Ouest, une région de plaines et de
plateaux:
« Une région de plateaux et de plaines monotones où la
montagne est un élément rare et originale » (Riser, 1999)
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Ensembles geographiques de l’Afrique de l’Ouest (16 ):
Pays du Golf de Guinée (5): Côte d’Ivoire, Ghana, Togo,
Benin et Nigeria
Pays de la façade atlantique (8): Liberia, Sierra Leone,
Guinée Conakry, Guinée Bissau, Gambie, Sénégal,
Mauritanie et Cap Vert
Pays continentaux ou enclavés (3): Burkina Faso, Mali et
Niger
Pays sahéliens (8): Cap Vert, Sénégal, Mauritanie, Mali,
Burkina Faso, Niger, Gambie, Nord du Nigeria
INTRODUCTION GÉNÉRALE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
L’Afrique de l’Ouest entre enjeux et défis :
- Quelles mutations démographiques et spatiales ?
- La question de la transition urbaine?
- La question du sous-développement?
- Les échanges transfrontaliers et les enjeux de
l’intégration régionale?
- Les nouveaux défis de structuration des Etats :
réseaux islamistes et trafics illicites ?
Bibliographie
1. ALESSANDRO-SCARPARI Ch., Géographes en brousse. Un métissage
spatial entre discours et pratiques , Paris, L’Harmattan, 2005, 376 p.
2. BASILE C., DUPONT D., LELOUP F. 2002 L'Afrique de l'Ouest: vers
un nouveau modèle d'intégration, Les Cahiers de l'Association Tiers-
monde, 17, 51-62
3. DE BENOIST J-R., 1995, « De l’AOF à l’UEMOA » in Marchés
tropicaux et méditerranéens n°2586, juin, pp.1181-1188
4. DEBRIE 1., ELIOT E., STECK B. (2003) Mondialisation des réseaux de
circulation en Afrique de l'ouest, Mappemonde, 71, 7-12.
5. DEBRI J., 2007, Géohistoire d’un tracé technique : frontières et réseaux
en Afrique de l’Ouest continentale francophone, Flux, 70,
octobre/décembre, pp. 49-58
6. DIOP A. et DIALLO M.M, Intégration régionale en Afrique de l’Ouest:
les défis de la coopération transfrontalière, 6 p
7. DUBRESSON A., MARCHAL J-Y., RAISON J-P., 1994, Les Afriques
au sud du Sahara, Paris-Montpellier, Belin/Reclus, 480 p
7. COSAERT P, «La géographie des espaces tropicaux et de leur
développement face à la mondialisation de l’économie», Les Cahiers
d’Outre-Mer [En ligne], 236 | Octobre-Décembre 2006
8. FERRY et al., 2012 Le Fleuve Niger : de la forêt tropicale guinéenne au
désert saharien, les grands traits des régimes hydrologiques, IRD-
UNESCO, 50 p
9. GALLAIS Jean., 1972, Les sociétés pastorales ouest-africaines face au
développement. In: Cahiers d'études africaines. Vol. 12 N°47. 1972.
Systèmes agraires africains. pp. 353-36
10. GEFFREY F., 1970, les sources d’énergie en Afrique: une contribution à
l’Atlas internationale de l’Afrique de l’Ouest, these de doctorat de 3ème
cycle, 201
12. IGUE J., 1995, Le territoire et l’Etat en Afrique. Les dimensions spatiales
du développement, Paris, Karthala, 277 p.
13. ISNARD H. Le mécanisme du climat de l’ouest africain. In: L'information
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14. LESOURD M. (éd.) 2003, L'Afrique. Vulnérabilité et défis, Nantes,
12. LOMBARD J. Stratégies territoriales des Etats, mobilités individuelles
et espaces transnationaux en Afrique de l'Ouest. L'Etat, acteur du
développement, Karthala, pp.227-242, 2012. <ird-00934751>
13. LOMBARD J, 2015, Le monde des transports sénégalais : ancrage local
et développement international, éd. IRD, 273 p
14. LOMBARD J., Ninot O., 2010, Connecter et intégrer. Les territoires et
les mutations des transports en Afrique, Bulletin de l’Association des
géographes français, 1, pp. 69-86
15. MORAL P. Essai sur les régions pluviothermiques de l'Afrique de
l'Ouest. In: Annales de Géographie. 1964, t. 73, n°400. pp. 660-686
19. NUBUKPO K. et JANIN P., « Incertitudes et « jeux céréaliers » en Afrique de
l'ouest : quels enseignements politiques?», Revue Tiers Monde, 2005/4 n° 184,
p. 811-835.
20. PELLISSIER P. Post-scriptum à Rivages. L'Afrique tourne-t-elle le dos à la
mer ?. In: Cahiers d'études africaines. Vol. 30 N°117. 1990. pp. 7-15
21. PITTE, Jean-Robert (dir.), 2015, Atlas de l’Afrique, éd. Jaguar, 255 p
22. POURTIER R., 1990, « L’Afrique dans tous ses États » in Espaces Temps,
n°43-44
23. RETAILLE D., L'espace
19. nomade / Nomadic space. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 73 n°1,
1998. Varia. pp. 71-82
20. RETAILLÉ D. et WALTHER Ol., « L'actualité sahélo-saharienne au Mali
: une invitation à penser l'espace mobile », Annales de géographie, 2013/6
n° 694, p. 5
25. RENE Ch. Le climat de l'Afrique occidentale et équatoriale. In: Annales
de Géographie. 1916, t. 25, n°138. pp. 429-462
26. RISER J., 1999, Géographie physique de l’Afrique occidentale et
centrale, éd. Ellipses, 160 p
27. SAUTTER Gilles. A propos de quelques terroirs d'Afrique Occidentale. Essai
comparatif. In: Études rurales, N°4, 1962. pp. 24-86
28. SAUTTER Gilles. L’étude régionale: réflexions sur la formule monographique en
géographie humaine, In L’homme, 1961, tome 1, n°1, pp. 77-89
29. CHARVET J-P et SIVIGNON M (sous la dir.), 2002, Géographie humaine:
questions et enjeux du monde contemporain, éd. Armand Colin, 346 p
Plan première partie: Milieu
physique
A. Le Relief
B. Le climat et la végétation
C. L’hydrographie
Objectifs specifiques partie 1 du cours :
OS1: Décrire les grandes unités du relief de l'Ouest
africain
OS1: Expliquer les caractéristiques des grandes zones
climatiques et leur végétation
OS3: Décrire les principaux cours d’eau de l’Afrique de
l’Ouest
A. Le relief
Quatre grandes unités de Relief se distinguent :
1. Massifs de la bordure saharienne
Comprend quelques massifs montagneux :
Hoggar
Adrar des Iforas (Ifoghas)
Aïr
Tassili des N’Ajjer
2. Hauts reliefs méridionaux
Les hauts reliefs méridionaux sont constitués d’Ouest
en Est par : le Fouta Djalon, la dorsale guinéenne, les
plateaux de Haute Volta, l’Atakora, le plateau Bauchi
(ou Jos), les montagnes du Cameroun et l’Adamaoua
3. Les vastes cuvettes intérieures
Il s’agit de trois principaux bassins :
Le bassin de Taoudeni :
Le bassin des Voltas :
Le bassin du Niger :
Mont Nimba:
4. Les côtes
Il s’agit de côtes basses et sablonneuses marquées
par la présence d’énormes estuaires (Casamance
–Sierra Leone) et de cordons littoraux dans le
golfe de guinée.
Synthèse:
La pénéplaine est le trait essentiel des paysages
de l’Afrique de l’Ouest
Les massifs montagneux sont de faible volume
ou de surface réduite comparée à la superficie
totale de la région
Le relief de l’Afrique de l’Ouest n’est pas un
obstacle à la propagation des influences
climatiques actuelles et passées
B. LE CLIMAT ET LA VÉGÉTATION
Le climat est l’ensemble des manifestations
méteorologiques à longue durée qui agissent sur une zone
géographique donnée
Entre autres facteurs climatiques, on peut noter:
Témpératures
Vents (vitesse et direction)
Précipitations
Ensoleillement
Humidité
Chacun de ces facteurs est influencé par la latitude,
l’altitude, la présence de l’océan et la distance de celui-ci
B. LE CLIMAT ET LA VÉGÉTATION
L’Afrique de l’Ouest se trouve dans la zone tropicale ave
deux grandes zones climatiques :
- Au Nord, la zone sud saharienne ou désertique:
- Au Sud, la zone subéquatoriale ou guinéenne:
B. LE CLIMAT ET LA VÉGÉTATION
Importance de la mousson dans le climat en Afrique de
l’Ouest
La mousson :
Inversion saisonnière de la direction des vents
principalement liée aux contrastes thermiques existant
entre les continents et les océans
Naît de la différence de température entre l’air au-dessus
du continent africain, surchauffé en été, et celui au-
dessus de l’océan Atlantique, plus frais et chargé en
humidité. Les masses d’air humides sont entraînées
depuis le golfe de Guinée vers le continent dans un flux
de sud-ouest.
B. LE CLIMAT ET LA VÉGÉTATION
Les masses d’air humides se heurtent alors aux masses
d’air chaudes et sèches, poussées par l’Harmattan, vent
du Nord-Est. Se forment ainsi dans cette zone de
convergence intertropicale des systèmes orageux qui
arrosent tout le Sahel
Détermine le régime de précipitations
Répartit les pluies en fonction de la remontée
progressive, vers le nord, du front de mousson appelé
Zone de Convergence Intertropicale (ZCIT) ou Front
Intertropical (FIT)
La période de mousson va de mai à novembre
B. LE CLIMAT ET LA VÉGÉTATION
Du Nord au Sud l’Afrique de l’Ouest présente plusieurs
domaines climatiques principales:
Au Nord, le domaine saharien ou désertique:
Zone soumise à la seule masse d’air boréale
Enregistre quelques pluies côtières et de rares averses liées
aux fluctuations du FIT
Zone constamment sèche
Au Sud, le domaine guinéen:
Zone soumise à l’unique influence de la mousson en
dehors de quelques rares « coups d’harmattan »
Zone constamment humide
Connait deux saisons sèches (décembre-janvier; août) liées
à sa situation en latitude 4 et 8° Nord
B. LE CLIMAT ET LA VÉGÉTATION
L’Anomalie d’Accra:
Bande côtière du Ghana, Togo et Bénin
Une saison sèche plus longue
Faible volume des précipitations: 714 mm à Accra et
54 jours de pluie par an
Cause double de cette anomalie:
Remontée d’eaux froides dans le Golfe de Guinée
pendant l’été
Baisse de la température de l’océan de 28 à 20°
entrainant le refroidissement de l’air marin, sa
stabilisation et la fin des ascendances thermiques,
génératrices de précipitations
B. LE CLIMAT ET LA VÉGÉTATION
Les domaines climatiques de la zone
intermédiaire :
Le balancement du FIT y détermine 2 saisons : sèche
(hiver boréal) et pluvieuse (été boréal)
Son climat n’est pas uniforme, elle s’étend sur 10° de
latitude:
durée de la saison humide plus importante dans la
partie méridionale et va s'amenuisant vers le Nord
On y distingue 3 zones climatiques selon la durée
et l’abondance des précipitations:
B. LE CLIMAT ET LA VÉGÉTATION
le domaine sahélien:
au Nord, où la saison des pluies dure environ 3 mois
entre 15 et 18° de latitude Nord
hauteur des précipitations est inférieure à 500 - 600 mm
le domaine sahélo-soudanien:
la saison des pluies s'étend sur 4 à 6 mois entre 12 et
15° de latitude Nord
Reçoit entre 500 et 1200 mm de pluie
le domaine soudano-sahélien:
saison des pluies dure 7 à 8 mois entre 8 et 12° latitude
nord
précipitations de l’ordre de 1000 à 1500 mm
L’Afrique de l’Ouest compte plusieurs
types de végétation :
C. L’hydrographie
Une région disposant d’importantes ressources
hydriques:
1 057,5 milliards de m3 d’eau renouvelables par an
dont 1 011,8 milliards de m3 d’eaux de surfaces
4059 m3 par personne/an
Les pays ouest-africains, y compris ceux du Sahel, ne
manquent pas d’eau
Seuls le Cap Vert et le Burkina Faso se situent en-
deçà de la norme internationale de rareté soit 1 700
m3 d’eau douce renouvelable par an et par personne
Cap Vert est en-dessous du seuil de pénurie avec
un potentiel de 1 000 m3 d’eau par personne/an
C. L’hydrographie
Des pays interdépendants sur le plan hydrique
28 bassins fluviaux transfrontaliers couvrant 71 % de
la superficie totale de la région.
Les bassins fluviaux les plus importants:
Le Niger: partagés entre 11 pays si l’on prend en
compte la partie non active du bassin
Le Sénégal : 4 pays
La Volta: 6 pays
La Comoé : 4 pays
C. L’hydrographie
C. L’hydrographie
Le fleuve Niger
Le Niger, long de 4 200 km, pour un bassin versant de
1 500 000 km2 est le fleuve le plus important de l’Afrique
Occidentale
Le Niger prend sa source vers l’altitude 800 à la
frontière de la Guinée et de la Sierra Leone
S’écoule suivant une direction générale Nord-Nord-est
jusqu’aux confins du Sahara
Le Niger prend ensuite la direction sud, vers l’océan
atlantique et se jette, par les multiples bras d’un grand
delta maritime de 30 000 km², dans le golfe de
Guinée.
C. L’hydrographie
Le fleuve Niger
Bassin versant du Niger, de la dorsale guinéenne jusqu’au
delta maritime nigérian, peut être divisé en cinq entités:
1. Le Niger supérieur
2. Le delta intérieur
3. Le Niger moyen
4. Le Niger inférieur et Bénoué
5. Le delta maritime du Niger
1. Le Niger supérieur:
Le Niger supérieur:
Sa limite aval de son bassin se situe entre Ségou et
Markalase
Bassin versant, d’une superficie de 616 300 km2
Reliefs compris entre 280 m et 1 500 m d'altitude
Précipitations moyennes annuelles abondantes:1 450 mm
Pentes relativement fortes en tête des bassins versants.
Crues souvent multiples et brutales avec des montées
et des décrues rapides.
Concavité assez nette du profil du Niger supérieure
Tracé rectiligne du cours du Niger supérieur
2 Le Delta intérieur du Niger:
Immense plaine alluviale de près de 40 000 km²
Zone inondable formant un grand parallélogramme d'axe
SO-NE de 400 km de longueur et 125 km de largeur
Connu sous différents noms : delta central, cuvette
lacustre, cuvette intérieure, ou delta intérieur du Niger.
Géographiquement, le delta correspond à l’extension
maximale des eaux de crue et des lacs périphériques. Il est
limité:
à l’Est et au Sud, par les reliefs du plateau de Bandiagara
à l’Ouest, par le « delta mort », zone de dépôts anciens au
dessus de l’actuel delta
au Nord, par une série de dunes orientées Est˗ouest
2 Le Delta intérieur du Niger:
Un hydrosystème particulier caractérisé par:
ses nombreux effluents, lacs et plaines d'inondation
des conditions climatiques sahéliennes et semi arides
des pertes annuelles, dues essentiellement à
l'évaporation représentant 47 % des entrées en période
humide et seulement 32 % en période sèche du fait de
la réduction des zones inondées
Le maximum annuel des surfaces inondées varie de 35
000 km en période humide à 7 000 km en période sèche
3 Le Niger moyen:
Entre Tombouctou et la frontière malo-nigérienne, le
Niger coule dans la partie dite non contributive du
bassin versant
Les écoulements proviennent presque exclusivement du
delta intérieur par où transitent les eaux du bassin versant
du Niger supérieur
Les falaises précambriennes du Gourma bordent le lit
majeur en rive droite
Rive gauche, les confluences des vallées fossiles issues
de l’Adrar des Iforas, de l’Oued Essalaoua en amont de
Bourem, du Tilemsi en amont de Gao, sont obstruées par
des dépôts éoliens
Dunes de rive gauche du Niger
3 Le Niger moyen:
A Niamey, le fleuve Niger grossit grâce à l’apport du
Banni
Se réoriente vers le sud-est, traverse l’Ouest du Niger où
y perd la moitié de son eau, longe la frontière Niger-
Benin, puis le Nigeria où il s’oriente de plus en plus vers
le sud.
Le Niger retrouve un débit plus élevé en se dirigeant vers
les latitudes méridionales :
à la frontière entre le Niger et le Nigéria où il
enregistre deux maxima en mars et en octobre, à
Malanville
4 Niger inférieur et Bénoué
Principaux affluents du Niger inférieur:
Le Sokoto, le Kaduna et la Bénoué
Affluents rive gauche issus de l’Atakora
Mekrou et Alibery
Sokoto et Kaduna descendant du plateau de Jos
Bénoué, son principal affluent en provenance du
Cameroun qui double son débit avant le delta
Après son confluent avec la Bénoué, à Lokoja, le
Niger coule vers le Sud et se termine dans l’Océan
Atlantique par un vaste delta
5 Le Delta du Niger
D’un point de vue strictement géographique le Delta du
Niger
Basse plaine alluviale du fleuve Niger délimitée au Nord
par la confluence entre le fleuve Niger et la rivière
Forcados, au sud par l’île de Nun
Forme un triangle dont la pointe occidentale correspond
à l’embouchure de la rivière Benin et à l’Est celle de la
rivière Imo
Couvre une superficie d’environ 25 000 km2
Possède une large façade maritime de 250 km
Deuxième partie: la population de l’Afrique
de l’Ouest
I. La croissance démographique
II. La répartition de la population
III. La mobilité de la population
Objectif général: Comprendre la dynamique du peuplement
de l’Afrique de l’Ouest
OS 1: Expliquer l’évolution de la population de l’Afrique
de l’Ouest
OS 2: Comprendre la répartition de la population
OS 3: Identifier les facteurs influençant le peuplement
OS 4: Analyser les mobilités des Ouest africains et ses
enjeux d’integration et de développement sous régional
INTRODUCTION
Répartition de la population en Afrique de
l’Ouest
Répond à plusieurs dynamiques
Revêt plusieurs dimensions liées aux densités, au
processus d’urbanisation et aux différentes formes
de pressions sociales dans les zones géographiques
Marquée par des permanences démo-historiques
auxquelles contribuent les différents mouvements
migratoires
Est la première expression de la maîtrise de
l’espace
INTRODUCTION
Afrique de l’ouest: principal foyer de peuplement du
continent
Une population 334,18 millions d’habitants en 2014
(16 pays)
Une Doublement de la population en 30 ans entre
1975 et 2005 : moins de 130 millions à près de
300 millions d’habitants
Une lente modification de la structure par âge
Une Grande disparité du peuplement dans
l’espace regional
Une croissance urbaine rapide et disparate
Une importante mobilité interne et externe
I. La croissance démographique
1. Une croissance naturelle élevée mais en lente
diminution
Taux d’accroissement moyen annuel le plus élevé du
monde : 2,68 % en 2015
de 88 à 298 millions d’habitants (1960-2005) et 324,2
millions en 2014
Évolution des taux de 1950-2004
60
50
Natalité
40 Mortalité
30 TAN
20
10
0
1950-1954 1960-1964 1970-1974 1980-1984 1990-1994 2000-2004
Une croissance liée à une forte natalité
Un des taux de natalité les plus importants : 40‰ par an
contre 36‰ pour le reste de l’Afrique
Pays ayant les taux les plus élevés :
Niger (50‰), Mali (46‰), Gambie (43‰), Nigeria (40‰),
Bénin (39‰)
Pays ayant les taux de natalité assez faibles :
Cap-Vert (21‰), Ghana (33‰), Mauritanie (35‰), Côte
d’Ivoire (37‰), Togo (37‰)
2. Une Afrique de l’Ouest en transition
démographique :
Une diminution de la fécondité : indice de fécondité
supérieur à 6 enfants jusqu’en 1980
Une diminution très inégale selon les pays :
- Assez nette dans les pays du Golf de Guinée (Bénin,
Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria, et Togo) et certains pays
sahéliens: Cap Vert, Mauritanie et Sénégal
- Diminution à peine amorcée :Burkina Faso, Guinée,
Mali, Niger et Libéria
- Le Niger, le record mondial de l’Indice Synthétique de
Fécondité avec 7 enfants par femme contre 5.5 en
moyenne pour l’Afrique de l’Ouest
PAYS Taux cr. Démo Indice fécondité
BENIN 3 5,2
BURKINA FASO 3 6
CAP VERT 1 2,4
CÔTE D'IVOIRE 2 5
GAMBIE 3 5,8
GHANA 2 4,2
GUINEE CONAKRY 2 5,1
GUINEE BISSAU 2 5
LIBERIA 3 5,7
MALI 3 6,1
MAURITANIE 3 4,8
NIGER 4 7,6
NIGERIA 3 5,7
SENEGAL 3 5
SIERRA LEONE 3 4,9
TOGO 3 4,7
2. Une Afrique de l’Ouest en transition
démographique :
Coexistence de quatre modèles de transition :
Modèle encore traditionnel ( Mali, Niger, Burkina Faso et
la Guinée) : recul de la mortalité et maintien de la natalité à
des niveaux très élevés (de 45 à 50 ‰)
Modèle classique de changement (Ghana, Sénégal et
Gambie): baisse régulière de la mortalité depuis 50 ans,
natalité en diminution depuis 20 ans et croissance en ralenti
tout en demeurant encore forte
Modèle perturbé par des guerres ( Liberia et Côte
d’Ivoire) : reprises brutales de la mortalité due aux conflits
Modèle de transition achevé (Cap Vert): Forte baisse du
taux de fécondité, croissance démographique faible
(inférieur à 3%) et population en lente augmentation
3. Une modification lente de la structure par âge
Faible variation de la part des personnes âgées de 60
ans et plus : 5,2 à 4,9% entre 1950 et 2005
Augmentation de la part des jeunes : 41,6 % en 1950 à
43,9 % en 2005
Diminution de la part des adultes, tranche active 53,1 %
à 51,2 % durant la même période
Faible recul de l’âge médian :18,9 ans en 1950 à 17,8
ans en 2005.
II. Répartition de la population de l’Afrique de l’Ouest
1. De fortes différences entre les pays ouest africains:
Un pays représente 53.88% de la population ouest
africaine en 2015 : Nigeria a 174,9 millions
d’habitants
Sept Pays ont un poids démographique inférieur à 2
% de la population régionale : Cap Vert (0.15%),
Guinée Bissau (0.51%), Gambie (0.57%), Mauritanie
(1.11%), Liberia (1.32 %), Togo (1.86%) et Sierra
Leone (1.86%)
Deux Pays ont un poids démographique compris
entre 4% (Sénégal) et 9.93% (Ghana)
1. De fortes différences entre les pays ouest africains:
Trois catégories de pays selon l’importance selon leur
superficie et l’importance de leurs populations
Les petits pays: moins de 120 000 km2, moins 10
millions hbts
Cap-Vert, Gambie, Guinée-Bissau, Togo, Liberia et
Bénin
Les pays intermédiaires: moins de 350 000 km2
Sénégal, Guinée, Ghana, Burkina Faso et Côte
d’Ivoire
Les grands pays:
Nigeria, Mauritanie, Mali et Niger
1. Entre les pays ouest africains:
PAYS POPULATION en 2014 (millions) SUPERFICIE Densité
BENIN 9,98 112 620 88
BURKINA FASO 18 274 120 66
CAP VERT 0,5 4033 125
COTE D'IVOIRE 22,8 322 461 66
GAMBIE 1,9 11 295 173
GHANA 26,1 238 537 109
GUINEE CONAKRY 10,6 245 857 43
GUINEE BISSAU 1,7 36 125 47
LIBERIA 4,4 111 400 40
MALI 15,5 1 240 190 12,5
MAURITANIE 3,5 1 025 520 3,4
NIGER 18,4 1 267 000 13,5
NIGERIA 174,9 923 768 189
SENEGAL 13,5 196 722 69
SIERRA LEONE 6,2 71 740 86
TOGO 6,2 56785 109
2. Peuplement et urbanisation en Afrique de l’Ouest
Trois noyaux de densité de peuplement
Les fortes densités :
Densité de supérieure à 500 habitants au km2
Régions situées le long du Golf de Guinée, entre Accra et le
Delta du Niger
Les densités intermédiaires:
Densité comprise entre 50 et 120 habitants au km2
Espaces intermédiaires comme la façade atlantique entre la
ville de Saint-Louis du Sénégal et celle de Conakry en
Guinée
Les régions de faibles densités
Densité de moins de 50 habitants au km2
Ceinture moyenne de l’Afrique et les franges sahéliennes
2. Peuplement et urbanisation en Afrique de l’Ouest
Trois noyaux de densité de peuplement
Les fortes densités :
Densité de supérieure à 500 habitants au km2
Régions situées le long du Golf de Guinée, entre Accra et le
Delta du Niger
Les densités intermédiaires:
Densité comprise entre 50 et 120 habitants au km2
Espaces intermédiaires comme la façade atlantique entre la
ville de Saint-Louis du Sénégal et celle de Conakry en
Guinée
Les régions de faibles densités
Densité de moins de 50 habitants au km2
Ceinture moyenne de l’Afrique et les franges sahéliennes
2. Peuplement et urbanisation en Afrique de l’Ouest
Dynamique du peuplement perceptible dans le processus
d’urbanisation de l’Afrique de l’Ouest
Deux zones géographiques abritant les anciens foyers de
peuplement précoloniaux
La zone soudano-sahélienne: s’étend de la presqu’île du
Cap-Vert (Sénégal) au bassin du Lac Tchad
Le foyer soudano-sahélien était le noyau principal de la
population ouest-africaine
formation de plusieurs entités politiques : empire du
Ghana, du Mali et du Songhaï
La région côtière correspond au Golfe de Guinée, des
rivières du Sud (Guinée) jusqu’au Sud-est du Nigeria
Trois fortes concentrations de populations entre le pays
Akan (zone ghanéenne actuelle), le pays Adja-Fon
(Bénin-Togo) et le Delta du Niger (Nigeria actuel).
2. Peuplement et urbanisation en Afrique de l’Ouest
Le foyer soudano-sahélien et celui côtier ont subi, dans leur
évolution, des changements majeurs :
Le foyer soudano-sahélien s’est éclaté pour former
trois nouvelles plages de densité
Le pôle Wolof-Sérère centrée sur le Sénégal actuel
Le pôle voltaïque: ayant pour épicentre le pays Mossi
(Burkina-Faso actuel), couvrait le Sud-est du Mali, le Nord
de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo
Le foyer Haoussa-Kanouri, à cheval sur le Niger, le Nord
Nigeria et le Bassin du Lac Tchad
Le foyer côtier est resté relativement homogène, avec
de très fortes concentrations humaines en pays Ibo,
Yoruba (Sud du Nigeria actuel), Adja-Fon (Bénin-Togo)
et Akan (Ghana).
2. Peuplement et urbanisation en Afrique de l’Ouest
Nature du réseaux urbain ouest africain actuel:
quatre réseaux urbains aux maillages différents
Le réseau urbain du Cap-Vert : englobe les villes de
Nouakchott, Saint-Louis, Dakar, Banjul et Bissau
Le réseau des villes soudano-sahéliennes: réseau aligné
sur l’axe Dakar-N’Djamena sur plusieurs milliers de
kilomètres
villes sénégalaises (Dakar, Thiès, Kaolack, Tambacounda),
maliennes (Kayes, Bamako, Ségou, Koutiala), burkinabaise
(Ouagadougou), nigériennes (Niamey, Maradi, Zinder) et les
cités Haoussa peulh-kanouri du nord Nigeria
Le réseau des villes secondaires : villes servant de chefs-
lieux de région qui se sont développées dans la partie
médiane de la sous-région
2. Peuplement et urbanisation en Afrique de l’Ouest
villes guinéennes de Labé, Siguiri, Kankan
villes ivoiriennes de Korhogo, Odienné et Bouna,
Ville malienne de Sikasso
villes ghanéennes de Wa, Tamalé, Yendi,
Boltagatanga, Salaga, Bakwu,
villes togolaises de Dapaong, Mango, Kara et Kéta
villes béninoises de Natitingou, Djougou, Parakou,
Nikki et Kandi
Les villes du centre du Nigeria comme Ilorin, Omu-
Aran, Oro, Kaiama, Jebba, Bida, Mokwa, Kontagora,
Minna, Makurdi, Lkoja… désormais structurées autour
d’Abuja, la nouvelle capitale
2. Peuplement et urbanisation en Afrique de l’Ouest
Les villes du Golfe de Guinée:
Ce réseau est constitué des villes de Conakry, Freetown,
Monrovia, Harper, San Pedro, etc., et spécialement les villes
de l’axe Abibjan-Port-Harcourt
Ce réseau urbain comporte plusieurs catégories de
villes :
Les métropoles de plusieurs milliers d’habitants
Les villes moyennes de l’ordre de 1 million
d’habitants chacune
Les centres secondaires de 50 000 à 500 000
habitants
Les petites localités de 10 000 à 50 000 habitants
2. Peuplement et urbanisation en Afrique de l’Ouest
Typologie des villes ouest africaines :
Les métropoles régionales et internationales
Lagos (plus de 12 millions d’habitants), Accra (3,5
millions), Abidjan (plus de 3 millions d’habitants), Dakar
(3 millions), Ouagadougou (plus de 1,5 millions
d’habitants)
Les métropoles nationales
Une population comprise entre 1 et 1,5 millions d’habitants
Cotonou, Conakry, Niamey, Bamako et Nouakchott
Les villes d’encadrement administratif à l’échelon
des régions sont de quatre catégories :
Les chefs-lieux des Etats fédérés, les chefs-lieux de
régions, les bases des nouvelles collectivités territoriales
décentralisées et les nouveaux centres universitaires :
2. Peuplement et urbanisation en Afrique de l’Ouest
Les villes historiques :
Les cités-palais : concerne désormais que quelques
pays du Golfe de Guinée comme le Ghana, le Bénin
et le Nigeria
Les cités-palais du Ghana: Kokofu, Bekwai,
Agona, Mapong, Nsuta et Kumassi
Les cités-palais du Nigeria : sont les plus
nombreuses et présentes quatre catégories de cités :
celles du Borno, du pays Haoussa, de l’émirat peulh de
Sokoto et du royaume Nupé de Bida: Sokoto, Kano,
Maiduguri, Bida, Kano
Les cités-palais du Bénin : Adja-fon de Savi, Allada,
Danxome et Porto-Novo et celles yoruba de Kétou,
Savè et Dassa-Zoumé
2. Peuplement et urbanisation en Afrique de l’Ouest
Les anciens caravansérails:
villes nées le long des pistes qui relient l’Afrique
de l’Ouest au Bassin méditerranéen d’une part,
l’Afrique de l’Ouest au Moyen orient en Bassin par
le bassin du Lac Tchad et le Darfour d’autre part
Villes en majorité fondées sur des sites de contact
forêt- savane entre le 17ème et le 19ème siècle
les plus importantes se trouvent en Côte d’Ivoire
(Kong, Bouna, Bondoukou) et au Ghana actuel
(Kintampo, Atebubu, Kete-Kratchi, Yendi,
Salaga et Begho)
Togo (Sasané, Mango, Kétao), au Benin actuel
(Djougou, Parakou, Nikki), Boussa au Nigeria
2. Peuplement et urbanisation en Afrique de l’Ouest
Les villes de la traite négrière :
Structures de domination économique et de
conquête coloniale qualifiées de « villes forts »
Cadre de confrontation de deux systèmes
économiques différents: l’économie occidentale de
marché et l’économie locale de subsistance
Saint-Louis, Rufisque et Gorée (Sénégal), El Mina
et Kéta (Ghana), Ouidah (Bénin), Les Iles de
Fernando Pô (Guinée équatoriale)
Nombre de
villes de plus
de 10 000
habitants,
1960-2020
Densité spatiale des zones de peuplement
urbains
Villes de 10 000 habitants et plus
3. Peuplement en milieu rural en Afrique de
l’Ouest
Trois ensembles de fortes densités rurales (densité
supérieure à 50 habitants/km2) structurés par le
réseau urbain:
Le long du Golfe de Guinée entre Abidjan et Port-
Harcourt
Petites zones autour des villes côtières de la façade
atlantique entre Dakar et Monrovia
Ensemble hétérogène allant de Ouagadougou à
N’Djamena: pôle voltaïque (centre du Burkina Faso),
pôle Haoussa-Kanouri (Nord du Nigeria)
3. Peuplement en milieu rural en Afrique de
l’Ouest
Régions rurales faiblement peuplées (densité
inferieure à 15 habitants/km2) situées dans des
environnements peu favorables: soit très
humides soit arides
Zones des vallées infectées par l’onchocercose
(principalement dans la zone humide et sub-
humide):
Zone en cours de repeuplement depuis la fin des années
90. Certaines enregistrent un taux de croissance
démographique supérieur à 3 % par an (supérieur à la
moyenne régionale): nouveaux fronts pionniers de
développement
III. LES MOBILITÉS
Une extrême mobilité des populations ouest africaines
à l’intérieur de la région
Afrique de l’Ouest, la première région d’accueil de
migrants internationaux en Afrique
Afrique de l’Ouest, une région au cœur des réseaux
migratoires mondiaux
1. Les migrations intrarégionales
Une extrême mobilité des populations dans la région :
- Près de 30 millions d’Africains de l’Ouest ont changé de pays
de résidence entre 1960 et 1990 : d’un (1) million par année
Plus une région de migration interne que d’émigration:
- 63 % des mouvements sont intrarégionales
L’un des plus forts taux de mobilité au monde :
- 7,5 millions de migrants originaires d’un autre pays ouest-
africain
- Près de 3 % de la population régionale
- Taux supérieur aux moyennes africaine (2 %) et européenne
(0.5 %)
Pourquoi cette forte mobilité?
Ancienneté des continuités économiques, socio-
culturelles et linguistiques des sociétés et espaces
(espaces de référence commune et réseaux divers)
Croissance démographique:
Déséquilibre économique entre régions et pays
Développement des réseaux de transport
Les crises politiques : intra étatiques (Crise ivoirienne,
Liberia, Guinée Bissau) et frontalières (Sénégal-
Mauritanie, Sénégal-Gambie)
Les conflits :
ethniques ou identitaires: Touareg au Mali et au Niger (1990-
1997), Casamance
Politico-religieux (Crise malienne (2012), crise nigériane (BoKo
Haram)
Migrations rurales-rurales :
Zones de culture de l’arachide de la Sénégambie
Zones de plantations du Ghana et de la Côte
d’Ivoire
Conquête des fronts pionniers: ouvriers agricoles,
conquête des terres neuves
Migration rurale-urbaine :
Exode rural : stratégie de sortie de la pauvreté
les capitales d’Etat et les villes régionales sont les
principales destination
Pôles d’accueil des migrations intrarégionales:
Pôle Ghana-Côte d’Ivoire: économie du cacao et du
café
Pôle de transit : Nigérian et sa manne pétrolière
Pôle d’immigration culturelle et d’émigration: Sénégal
155 753 ouest africains au Sénégal (RGPHA de 2013)
Des migrations intrarégionales dans une phase de
transition (fin du 20ème siècle)
Fragilisation de la polarité littorale
De nouvelles tendances migratoires :
Diversification des régions d’émigration ou d’immigration
Emergence de nouveau pays de transit
Facteurs d’émergence de ces nouveaux pôles migratoires:
Evolution de la trame urbaine: apparition d’un réseau de
villes secondaires situées entre le Sahara et le Golf de Guinée,
connexion des réseaux urbains nationaux
Réseaux de transport plus structurés : axe côtier, axes Nord-
Sud/Sud-Nord connectant les capitales sahéliennes (Niamey-
Ouagadougou-Bamako) aux grands port du golf de Guinée
Forte capacité d’adaptation des migrants aux contextes des pays
d’origine, d’accueil ou de transit
Effet de la crise ivoirienne: redéploiement des flux migratoires
dans d’autres pays (610 805 retours de Côte d’Ivoire au Burkina
Faso entre 1996-2010), reconstitution par certains migrants de retour
du projet migratoire vers l’Europe
Irrégularités des flux intra régionaux: réorientation ou inversion
brusques sur une courte période selon les contextes nationaux
2. Les migrations internationales
Solde migratoire variable selon les pays et les
conjonctures:
Bénin et Mauritanie:
Soldes migratoires négatifs dans les années 1970 et
positifs aujourd’hui
Côte d’Ivoire et Sénégal:
Soldes positifs dans les années 1970 sont devenus
déficitaires
Nouveaux acteurs de l’émigration internationale
sénégalaise
- Population du bassin arachidier
- Natifs des grands centres urbains
Villes de transit en Afrique de l’Ouest
3. Afrique de l’Ouest dans les réseaux
migratoires mondiaux
Afrique de l’Ouest, un espace de transit
Le sahel: un entre-deux entre migrations intra et extra
régionales (carrefour des migrations contemporaines)
Une migration renouvelée à cause de facteurs :
- Endogènes: effets des crises sociopolitiques
- Exogènes: Afrique de l’Ouest plaque tournante de trafics
Réseaux migratoires clandestins vers l’Europe
Sahel, nœud de circulation incontrôlé par les États :
Plus de trafics informels, plus d’illégalités, plus de zones
non contrôlées par les états souverains
Zones dotées de ressources minières : pétrole au Nord de
Tombouctou, or au Sud du Sénégal
Enjeux pour les États ouest africains :
Aménagement et développement territorial :
Intégration de la migration dans la planification du
développement des territoires
Opportunité du territoire national et de son
développement
Politico-sécuritaire:
Concilier politique de contrôle territorial et ouverture?
Intégration régionale:
Répondre aux enjeux de mobilités dans une perspective
d’intégration régionale
CONCLUSION
L’Afrique de l’ouest, avec 317 millions d’habitants, apparaît
comme faiblement peuplée mais, en réalité, elle enregistre
un rythme de croissance très élevé
Une population enregistrant une forte dynamique
Une population inégalement répartie : 53 habitants / Km2
Une population relativement jeune : âge médian de 19 ans
Un processus d’urbanisation marqué par l’émergence de
petites villes qui dominent l’armature urbaine en termes
de nombre
Une population très mobile dans l’espace regional
Des continuités spatiales, économiques, socio-culturelles
anciennes qui défient les contrôles aux frontières
TROSIEME PARTIE : Economie et
integration régionale
1. Les secteurs économiques et zones de production
2. L’intégration régionale par les échanges
3. Les défis de l’intégration
Objectifs specifiques partie 3 du cours :
OS1: Présenter et analyser les secteurs économiques
OS1: Etudier les échanges économiques
OS3: Analyser les contraintes relatives à l’integration
INTRODUCTION
Une dynamique de croissance économique :
Taux en moyenne supérieure à 6% depuis une décennie
Persistence de faiblesses structurelles:
Poids considérable des matières premières dans les
exportations
Poids important de l’informel
Agriculture peu modernisée vulnérable aux contraintes
climatiques
Faible niveau d’industrialisation
Une région pauvre à l’échelle mondiale :
Moins de 2 % du PIB mondial et 27% de celui
continental
I. Secteurs et zones de production
1. Le secteur primaire
L’agriculture, un secteur important :
- 35% du PIB régional et plus de 60% population active
- Balance commerciale agro-alimentaire excédentaire
Couverture des besoins alimentaires de la région:
80% des besoins alimentaires des populations de la région
sont satisfaits par les productions régionales
Troisième exportateur mondial de coton (vers l’Asie):
environ un million de tonnes en moyenne en 2004/05
Principaux pays producteurs : Mali (484 000 tonnes, 51 %
de la production et 21% des exportations ouest africaines),
Burkina Faso (206 000 t), Benin (115 000 t) et Côte
d’Ivoire (112 000 t).
Principal producteur mondial de cacao :
2/3 de la production mondiale et 99% du cacao africain
Quatre pays (4) ouest africains parmi les cinq
premiers producteurs mondiaux :
Côte d’Ivoire: 1.3 million de tonnes
Ghana: 600 000 t
Nigeria: 175 000 t
Complémentarités entre culture de rente et culture
vivrière :
Développement du vivrier marchand
Agriculture capable de faire face à la forte croissance
démographique
Localisation des principaux bassins de production des
cultures de rente
Localisation des principaux bassins de production des
des cultures vivrières
Atouts:
Forte diversité des zones agro-écologiques:
Importance des terres cultivables et de pâturage: 236
millions d’ha de terres cultivables et 119 millions d’ha de pâturage
De fortes complémentarités entre bassins de production
et de bassins de consommation
Des contraintes majeures:
Faible productivité agricole: agriculture extensive et
faible rendement
Faible utilisation des principaux facteurs de de
production: semences, engrais et machines
Fortes contraintes environnementales : changements c.
2. Le secteur secondaire
Un secteur dominé par les activités extractives: 61%
Une région exportatrice de matières premières brutes :
faible transformation des ressources minières
Principales productions extractives: Pétrole (Nigeria,
Mauritanie, C.I, Ghana, Niger), Diamant (Guinée, Libéria,
Sierra Leone) et Or (Burkina Faso, Ghana, Guinée, Mali,
Niger, Sénégal)
Des pays très dépendants de leurs ressources minières :
Nigeria, Niger et Guinée Conackry
Le Nigéria, un géant du secteur à cause de ses réserves :
32% des réserves africaines de pétrole
86% de la production ouest-africaine de pétrole
36 % du total africain de gaz
3. Le secteur tertiaire
Importance des services dans certains pays :
- Dépasse 50% du PIB du Bénin, Gambie, Sénégal, Cap-Vert
- Contribuent à hauteur de 75% dans la création de valeur
ajoutée au Cap-Vert
Importance du tourisme dans l’économie :
Pays de la façade Nord-ouest atlantique
Mali
Importance des télécommunications:
- Secteurs les plus dynamique au Sénégal et au Cap-Vert
- Plus faible part des services: Libéria (23,8%) et Nigéria
(28,9%)
Dette
PAYS Exportations Importation extérieure Secteur primaire Secondaire Tertiaire Taux croissance
BENIN 1.7 2.3 27.4% 36% 14.2% 49.8%
BURKINA
FASO 2.5 1.9 28% 33.3% 25.5% 40.8% 6.9
CAP VERT 0.780 1.2 68% 9.1% 20.6% 70.3 2.5
COTE
D'IVOIRE 12.6 10.8 41.7% 22.9% 34.2% 42.9% 48.7
GAMBIE 0.334 0.439 58.4% 24.5%
GHANA 16.8 22 32.2% 22.7% 27.3% 50% 7.4
GUINEE
CONAKRY 2.1 3.1 17.6% 19.9% 42.3% 37.8% 4%
GUINEE
BISSAU 0.171 0.299 31.2% 48.9% 15.1% 36%
LIBERIA 1.2 3.3 42.8% 70.7% 11.4% 17.9% 7.9
MALI 2.8 3.8 31.3% 42.4% 22.4% 35.4%
MAURITA-
NIE 2.4 2.9 82% 16.6% 39.5% 43.9% 5.7
NIGER 1.3 2.8 40.8% 37.5% 11.2
NIGERIA 98.1 77.4 4.2% 22.4% 26.7% 50.9% 6.2
SENEGAL 3.8 6.4 35.1% 15.8% 24.1% 60.1% 4%
SIERRA
LEONE 1.3 2.5 52.7% 15.1% 32.2%
TOGO 1.3 1.8 22.6% 47.9% 20.7% 31.4% 5.1
Golf de Guinée, cœur de l’économie régionale
- Plus de 80% du PIB régional
-Forte concentration d’activités
- Plus grand potentiel d’échanges régionaux
Nigeria: moteur du système économique régional
- Richesse minière lui assure une prospérité durable
- Densité du niveau d’infrastructures
- PIB de 478,5 milliards de dollars US (M$) en 2012
- RNB par hab: 5600 dollars US
- Marché intérieur important
Côte d’Ivoire, premier partenaire commercial du Nigeria en
Afrique suivie par le Ghana.
Hydrocarbures nigérians constituent l’essentiel des échanges entre
le Nigeria et ces deux pays
Importations ivoiriennes du Nigeria sont constituées à 75 % de
produits pétroliers raffinés
Importations nigérianes du Ghana: Noix de cola, produits en
aluminium, sel, tissu et cotonnade, poisson séché et produits
pétroliers raffinés
Relations commerciales entre Côte d’Ivoire et Nigeria: malgré les
différences de linguistiques et monétaires.
Contraintes :
La Similitude des productions manufacturières et industrielles ne
favorise les complémentarités
Difficultés de règlement des transactions commerciales, différentiel
monétaire; préjugés des africains francophones sur les produits
Échanges informels de proximité:
Contraintes en matière d’intégration :
Enclavement et un territoire difficile à aménager et à
gérer politiquement à cause de la taille et de
l’hétérogénéité mis à part le Burkina Faso
Fortes contraintes écologiques ; grandes variabilités
climatiques
Conflits transfrontaliers avec leurs impacts
Divergence politique qui freine la dynamique
d’intégration
Diversité des systèmes monétaires