REPRODUCTION CHEZ LES MAMMIFERES
TESTER SES CONNAISSANCES
A. Définissez les mots ou expressions :
Sperme, acrosome, tube séminifère, spermatogenèse, cellule de Sertoli, cellule interstitielle,
gonadostimuline, rôle intégrateur de l'hypothalamus, endomètre, nidation, œstradiol, progestérone, corps
jaune, FSH, LH, GnRH, sécrétion pulsatile, phase folliculaire, phase lutéale, hypothalamus, rétrocontrôle
négatif, rétrocontrôle positif, glaire cervicale, HCG.
B. Donnez le nom...
a. ………………………………… de l'hormone ovarienne sécrétée uniquement en deuxième phase du cycle sexuel.
b. ………………………………… du résultat de la transformation du follicule ovarien après l'ovulation.
c. ………………………………… de la glande qui sécrète deux hormones contrôlant l'activité ovarienne.
C. Maîtrise des connaissances
1. Chez les mammifères, la fécondation met en jeu un gamète mâle et un gamète femelle. Par un exposé
clair et illustré, présentez les différentes étapes de la fécondation.
2. « Du follicule primordial au corps jaune gravidique, une évolution longue, lente et aléatoire ». Par un
exposé clair et illustré, expliquer succinctement cette affirmation.
3. Au cours du cycle sexuel chez la femme, sauf exception, un seul follicule ovarien arrive à
maturité. Faites le schéma de ce follicule mûr et décrivez-le du point de vue fonctionnel.
Expliquez les mécanismes hormonaux qui déclenchent l’ovulation et précisez les changements
fonctionnels qui interviennent alors dans cette structure ovarienne
4. La méiose et la fécondation sont des phénomènes majeurs de la reproduction chez les mammifères.
Montrez comment ces phénomènes permettent de maintenir constant le nombre de chromosomes
d’une espèce, en ne décrivant que les événements importants de chacun d’eux. Votre exposé
s’appuiera sur des schémas pertinents et vous utiliserez 2n = 6 pour illustrer vos propos
D. Vrai ou faux?
Repérez les affirmations exactes. Corrigez ensuite les affirmations inexactes.
a. Les spermatozoïdes, inertes dans le sperme au moment de l'éjaculation, deviennent actifs au contact
des voies génitales féminines.
b. Les spermatozoïdes, produits au cours de la vie embryonnaire, sont stockés dans la cavité des tubes
séminifères et libérés progressivement à partir de la puberté.
c. Dans la paroi des tubes séminifères, on peut observer des cellules à tous les stades de la formation
des gamètes mâles associées aux cellules productrices de testostérone.
d. Le testicule est une glande endocrine.
e. Si le taux plasmatique de testostérone est constant en moyenne, la sécrétion de cette hormone est
en fait discontinue.
f. L'activité testiculaire (sécrétion de testostérone, production de spermatozoïdes) est tantôt
stimulée, tantôt freinée par les hormones antéhypophysaires.
g. L'activité de l'ensemble hypothalamo-hypophysaire est plus ou moins freinée par le testicule qui
exerce une rétroaction négative sur son système de commande.
h. Les hormones ovariennes sont sécrétées de manière cyclique même en l'absence des hormones du
complexe hypothalamo-hypophysaire.
i. Les hormones ovariennes exercent en permanence un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion de LH.
j. Le complexe hypothalamo-hypophysaire produit une seule hormone, la GnRH.
k. La sécrétion pulsatile des gonadostimulines est soumise à un rétrocontrôle positif permanent exercé
par les œstrogènes.
l. L'ovulation est déclenchée par le pic de LH.
m. L'embryon s'implante dans l'endomètre moins de 48 heures après la fécondation.
n. Le trophoblaste sécrète très précocement une hormone, l'HCG, qui maintient l'activité du corps
jaune.
o. La multiplication des ovogonies a lieu dans l'ovaire embryonnaire.
p. Le corps jaune ne secrète que de la progestérone.
Reproduction chez les mammifères Page 1
q. On appelle rétrocontrôle la commande hormonale exercée par l'hypophyse sur le fonctionnement des
ovaires.
r. Les œstrogènes sécrétés par l'hypophyse commandent le cycle de l'utérus.
s. La GnRH est une neurohormone sécrétée par certains neurones de l'hypothalamus.
E. Questions à choix multiples
Chaque série d'affirmations peut comporter une ou plusieurs réponses exactes. Repérer les affirmations
correctes.
La testostérone :
a. est une hormone produite par les tubes séminifères ;
b. a un taux sanguin constant car sa sécrétion est en permanence exactement équilibrée par sa
dégradation dans l'organisme ;
c. est sécrétée de façon pulsatile. c'est-à-dire sous forme d'épisodes de libération, intenses mais
brefs ;
d. est une protéine hormonale.
Les gonadostimulines :
a. sont des hormones produites par les gonades ;
b. sont deux glycoprotéines : FSH et LH ;
c. sont sécrétées de façon pulsatile ;
d. sont susceptibles de restaurer l'activité testiculaire chez un sujet dont l'hypophyse est défaillante.
La GnRH :
a. est une hormone produite par certains neurones de l'hypothalamus ;
b. est conduite jusqu'aux cellules de l'antéhypophyse par les axones des neurones sécréteurs ;
c. stimule directement la sécrétion de l'hormone testiculaire ;
d. est déversée dans le sang sous forme de pulses ».
La régulation du taux de testostérone :
a. est le résultat d'un équilibre dynamique entre les activités du testicule et celles du complexe
hypothalamo-hypophysaire ;
b. fait intervenir un rétrocontrôle positif de l'hormone testiculaire qui stimule l'hypothalamus ;
c. est sous la dépendance de neurones qui envoient des messages nerveux à l'antéhypophyse.
Les follicules ovariens :
a. sécrètent au cours de la phase folliculaire deux types d'hormones stéroïdes : des œstrogènes et de
la progestérone ;
b. ne se développent que s'ils sont stimulés par des gonadostimulines hypophysaires ;
c. se transforment en corps jaunes après l'ovulation ;
d. n'ont aucune influence sur le fonctionnement du reste de l'appareil génital.
Les hormones ovariennes :
a. sont directement responsables de l'évolution cyclique de l'endomètre ;
b. agissent sur des organes cibles qui ne sont pas exclusivement situés au niveau des voies génitales ;
c. exercent en permanence une rétroaction négative sur la sécrétion des gonadostimulines ;
d. sont sécrétées de façon cyclique, même en l'absence de neurohormone hypothalamique.
Le complexe hypothalamo-hypophysaire
a. dirige l'activité ovarienne grâce à des sécrétions hormonales qui varient cycliquement ;
b. a un fonctionnement indépendant des influences extérieures provenant par exemple de
l'environnement ;
c. est hiérarchisé, l'hypothalamus stimulant les cellules hypophysaires à FSH ou à LH grâce à une
neurohormone de nature stéroïde ;
d. est sensible aux variations des taux d'hormones ovariennes.
La régulation des taux d'hormones femelles :
a. fait intervenir des mécanismes nerveux et des mécanismes hormonaux ;
b. est fondée sur un système de rétroactions négatives et positives entre les ovaires et les organes des
voies génitales ;
c. aboutit à réunir les conditions optimales pour une fécondation et une nidation.
Reproduction chez les mammifères Page 2
UTILISER DES CONNAISSANCES ET DES METHODES
Exercice 1
Le document 1 représente une coupe de testicule de mammifère adulte observée en microscopie optique.
1. Identifiez les structures désignées par les chiffres ;
2. En supposant pour simplifier que le nombre diploïde de chromosomes de l’espèce soit 2 = 4 (on inclura
dans ce nombre le couple de chromosomes sexuels), schématisez la phase de maturation de la
spermatogenèse. Commentez.
Le document 2 représente une électronographie d’un stade de la spermatogenèse.
3. Identifiez les structures désignées par les chiffres.
4. Quel stade de la spermatogenèse ce document illustre-t-il ?
Exercice 2
Lorsque, pour des raisons médicales, une femme subit une ablation des deux ovaires, il y a arrêt des cycles
menstruels, notamment absence définitive des menstruations. Des expériences, comme celles qui sont
résumées sur la figure ci-dessous, ont il y a quelques dizaines d'années permis aux scientifiques de
comprendre les relations qui existaient entre les ovaires et l'utérus.
1. Quels phénomènes marquent l'arrêt des cycles menstruels ?
2. Expliquez pourquoi les injections d'extraits ovariens rétablissent, chez une souris ovariectomies, le
développement de la muqueuse utérine. Pourquoi dans ce cas, n'y a-t-il pas de variations cycliques ?
3. Quel est l'intérêt scientifique d'une expérience d'ablation d'un organe suivie de la greffe de ce même
organe chez le même animal ?
4. Expliquez pourquoi les expériences ci-dessous permettent d'approcher la notion d'hormone.
Reproduction chez les mammifères Page 3
Exercice 3
L'utérus de la lapine est un utérus bicorne comme
celui de la souris (voir page 283). En coupe
transversale, une corne utérine présente, au début
d'un cycle, l'aspect dessiné pour le lot témoin dans
le tableau ci-contre; en fin de cycle, elle présente
l'aspect du lot 3. On dispose de quatre lots de
lapines impubères; sur trois lots, on procède à des
injections d'œstradiol et/ou de progestérone.
Le protocole expérimental et les résultats sont
consignés dans le tableau ci-contre.
Quelles conditions nécessaires au développement de la paroi utérine sont mises en évidence par ces expériences?
Exercice 4
Chez la femme, les possibilités d'avoir un enfant sont
limitées à une période de la vie qui s'étend de la puberté à
la ménopause (vers 45-50 ans). Cette dernière se manifeste
par un certain nombre de modifications physiologiques. Nous
nous proposons d'étudier celles qui concernent l'activité
ovarienne.
Des coupes d'ovaires effectuées chez des femmes de 50
ans ne présentent aucun follicule mûr; les follicules
primordiaux sont dégénérescents et l'ovaire est envahi par
du tissu conjonctif (tissu de remplissage).
On cherche à savoir si la dégénérescence des follicules
primordiaux chez la femme ménopausée est due à l'arrêt de
la stimulation des structures ovariennes par le complexe
hypothalamus-hypophyse, ou bien au vieillissement de
l'ovaire lui-même.
1. Analysez le graphique 1; permet-il de privilégier une des deux hypothèses? Même question pour le graphique 2.
2. Utilisez vos connaissances pour expliquer les caractéristiques de la sécrétion de LH chez la femme âgée.
Exercice 5 :
On se propose d’étudier les relations entre hypothalamus, l’hypophyse et l’ovaire afin de comprendre les
mécanismes de l’ovulation. Les figures 1 et 2 du document 1 représentent respectivement, la conséquence
d’une lésion de l’hypothalamus sur la sécrétion de LH (Figure 1) et la variation de l'activité électrique d'un
ensemble de cellules de l'hypothalamus et du dosage simultané de la LH plasmatique sur le même animal
(Figures 2).
Reproduction chez les mammifères Page 4
Figure 1 Documents 1 Figure 2.
1. A partir de l’analyse des figures du document 1, faites une corrélation entre l’activité des neurones
hypothalamiques et la sécrétion de LH.
Le document 2 représente l’enregistrement de l'activité électrique d'un neurone hypothalamique avant et
après l'injection d'œstrogènes dans la circulation générale d'une lapine ovariectomisée, l'injection
d'œstrogènes correspond au taux plasmatique habituellement observé en début de phase folliculaire.
Document 2
2. Analysez le document 2.
3. Quelle est le phénomène illustré par ce résultat ?
Quelques mois après l’ovariectomie, un implant d'œstradiol est introduit sous la peau de guenons :
o la libération d'œstradiol dans le milieu intérieur des guenons est telle que le taux plasmatique d'œstrogènes
se maintient pendant de nombreux jours à des taux voisins de ceux qui existent au début de la phase
folliculaire du cycle (environ 60 pg/ml),
o 17 jours après la mise en place de l'implant, de l'œstradiol est injecté par voie intraveineuse de telle sorte
que la concentration plasmatique d'œstradiol s'élève à des taux voisins de ceux existant en fin de phase
folliculaire d'un cycle normal.
3a
3b
Document 3
4. Analysez simultanément les figures 3a et 3b.
5. Quels sont les phénomènes illustrés par ces résultats ?
6. A partir des informations apportées par les documents 1, 2 et 3 ; expliquez comment les interactions
hormonales entre l’hypothalamus, l’hypophyse et l’ovaire permettent de déclencher l’ovulation.
Reproduction chez les mammifères Page 5
Exercice 6
En période de reproduction, si elle n'est pas en
gestation, la brebis présente des cycles de
reproduction de 17 jours dont les caractéristiques
sont représentés sur la figure 1. La période
préovulatoire est caractérisée par :
une chute du taux plasmatique de progestérone
qui résulte de la régression du corps jaune ou
lutéolyse ;
une augmentation du taux d'œstradiol
engendrée par le développement folliculaire.
Les expériences suivantes cherchent à mettre en
évidence les interrelations, entre l'axe
hypothalamo-hypophysaire et les ovaires, qui
interviennent pendant la période préovulatoire chez
la brebis.
A. Expérience 1
Sur deux lots de brebis, on effectue une ablation
du corps jaune à J+13, immédiatement suivie d'une
implantation sous la peau :
d'une capsule libérant de la progestérone (lot
B),
d'une capsule « vide » (lot A). La figure 2
représente l'évolution plasmatique des
concentrations des différentes hormones chez
les animaux des deux lots.
B. Expérience 2
Sur d'autres brebis, on réalise l'ablation totale des
ovaires à J+13. Certains animaux (lot D) reçoivent
immédiatement un implant d'œstradiol sous la peau
(la concentration plasmatique d'œstradiol est ainsi
maintenue à un niveau élevé, entre 5 et 7 pg. mL -1) ;
les autres brebis (lot C) ne reçoivent qu'une capsule
« vide» et ont un taux d'œstradiol inférieur à 0,5
pg. mL-1. La figure 3 montre l'évolution de la
concentration plasmatique de LH chez ces brebis.
1. En limitant l'analyse des figures 1 et 2 à la
période s'étendant de J13 à J15, expliquez
quel contrôle est exercé par l'ovaire sur la
sécrétion de LH ?
2. En analysant les figures 1 et 3, pendant la
période J13 à J16, montrez que des conclusions
nouvelles concernant le contrôle exercé par
l'ovaire sur la sécrétion de LH peuvent être
proposées.
3. En considérant à nouveau les brebis du lot A,
proposez une explication à l'évolution de la
concentration plasmatique de l'œstradiol après
J14 et à celle de LH après J16.
Reproduction chez les mammifères Page 6