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Chapitre 8 Evacuateur-EPT - 13 - PDF (Mode de Compatibilité)

Ce document décrit les différents types d'évacuateurs de crues et ouvrages annexes utilisés dans la construction des barrages. Il explique leur constitution, fonctionnement et critères de choix en fonction des conditions hydrauliques, topographiques et économiques.

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Chapitre 8 Evacuateur-EPT - 13 - PDF (Mode de Compatibilité)

Ce document décrit les différents types d'évacuateurs de crues et ouvrages annexes utilisés dans la construction des barrages. Il explique leur constitution, fonctionnement et critères de choix en fonction des conditions hydrauliques, topographiques et économiques.

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CHAPITRE 8

EVACUATEURS DE CRUES ET
OUVRAGES ANNEXES
EVACUATEURS DE CRUES ET OUVRAGES ANNEXES
8.1. Évacuateurs de crues
8.1.1. Définition
8.1.2. Généralités, constitution et choix des évacuateurs de crues
8.1.3. Calcul hydraulique des évacuateurs de crues
1) Déversoirs
a) déversoir linéaire
b) déversoir fonctionnant en régime noyé
c) seuils normaux
d) déversoirs circulaires pour puits, tulipes ou moines
e) Siphons
2) Chenal d’écoulement et coursier
a) chenal d’écoulement
b) coursier
a) dimensionnement du coursier conduite
b) calcul du coursier conduite
EVACUATEURS DE CRUES ET OUVRAGES ANNEXES
5) La dissipation de l’énergie
a) becs déviateurs
b) cuvettes de dissipation submergées
c) bassins de type impact
d) bassins de plongée
e) bassins à ressaut
8.2. Ouvrages de prise et de vidange
8.2.1. Différents types de prise d’eau
8.2.2. Conduite de vidange
8.2.3. Résistance des conduites aux sollicitations
8.2.4. Dispositifs de dévasement
8.2.5. Vannes et clapets
8.2.6. Passes à poissons
8.1.1. Définition
Les évacuateurs de crues sont des dispositifs de sécurité placés
dans les barrages pour assurer convenablement l’évacuation des
trop-pleins et leur restitution adéquate dans le talweg en aval. Ces
trop-pleins sont calculés sous forme de crues exceptionnelles.

Généralités :
 Le choix, l’emplacement, le dimensionnement de l’évacuateur sont
des questions essentielles pour la construction d’un barrage
(sécurité, longévité).

 Le barrage, même s’il retient les écoulements, ne peut, en général,


contenir les crues exceptionnelles et il est aussi intéressant de
laisser passer de l’eau vers l’aval. C’est à cette fin que l’on
dimensionne sur tout ou partie de l’ouvrage un évacuateur de crues.
Généralités (suite)
 Celui-ci doit être à même de fonctionner automatiquement pour faire
face à une montée brutale des eaux.

 Il doit aussi pouvoir évacuer les débits les plus élevés du cours d’eau.

 En Afrique, la priorité est donnée aux évacuateurs à surface libre.

 En général, l’évacuateur n’occupe qu’une partie du barrage.

 L’évacuateur est souvent placé latéralement pour profiter de l’appui


que constitue le versant. On valorise la meilleure fondation ou le trajet
le plus court pour atteindre l’aval ou la bonne tenue des sols en place.

 En Afrique, les vallées très évasées et la forte érodabilité des sols


remettent en cause l’emplacement latéral du déversoir.

 Pour les petits barrages, on cherche à limiter le coût d’un ouvrage en


position centrale.
Constitution et choix

Après franchissement du seuil déversant, l’eau garde le plus


souvent sa direction dans le chenal, puis le coursier (entonnement
frontal).
Un ouvrage de dissipation de l’énergie de chute est à prévoir avant
de restituer l’eau au cours d ’eau (ou au thalweg).

Généralement un évacuateur de crues est constitué de trois parties


ou organes principaux :
- un organe de contrôle de débit (ex. un déversoir, une vanne, …) ;
- un coursier (canal ou conduite) ;
- un dissipateur d’énergie installé au pied du coursier.
Il existe plusieurs types d’évacuateurs de crues d’hydraulicité
différentes.
- Déversoirs
Type Ecoulement Avantages Inconvénients

Frontal Surface libre - Très sûr - Coût élevé


dénoyé - Facile à réaliser - Difficile sur un
ou noyé barrage en terre
- Peu d’exigence topo et
géologique - Difficile à modifier
- Entretien facile
Latéral Surface libre - Bon rendement - Attention à la
- Moins coûteux que le frontal saturation
dénoyé
ou noyé - Facile à réaliser - Difficile à calculer
- Entretien facile
- Difficile à modifier
Col latéral Surface libre - Sûr, si pas de risque de - Opportunité
déversement topographique
dénoyé
- Réalisation très (protection) - Entretien bien
suivi
- Calcul facile
- Possibilités d’améliorer
- Déversoirs
Type Écoulement Avantages Inconvénients

Tulipe Surface libre - Bon fonctionnement avec fortes - Problème de vibration


chutes - Calculs difficiles
ou moine dénoyé
- Peu coûteux et vidange rapide - Entretien nécessaire
en charge
- Aucune exigence - Pas de réajustement
possible
Siphon Écoulement - Entièrement préfabriqué - Débit constant
en charge - Calcul usuel (amorçage - désamor.)
- Aucune exigence topo - Coûteux
- Entretien
indispensable
Prise de Écoulement - Idem tulipe -Idem tulipe
fond en charge - Moins coûteux - Sécurité à l’ouverture
doit être assurée

Vannes Surface libre - Moins coûteux - Sécurité à l’ouverture


- Préfabriqué doit être assurée
dénoyé
orifice - Aucune exigence topo
- Entretien facile
- Coursiers

Type Ecoulement Avantages Inconvénients

Canal à Chenal - Bonne sécurité - Coût élevé


surface d’écoulement - Facile à réaliser - Exigence topo
libre fluvial ou - Entretien facile - Difficile à modifier
torrentiel

Conduite En charge - Pas très coûteux - Problèmes de


en charge - Pas d’exigence spéciales vibrations
- Facile à calculer - Mise en place sous
la digue
- Entretien
indispensable
Mixte dans En charge à -Très fortement liés au déversoir - Lié au déversoir
une l’amont et en - Idem que conduite en charge - Idem conduite en
conduite surface libre - Assurer l’aération de la surface charge
en aval libre (reniflard)
- Dissipation

Type Ecoulement Avantages Inconvénients


Bec Jet à l’air libre - Facile à mettre en place - Faibles débits pour
surtout pour les barrages les becs
déviateur ou jet noyé en béton - Risque d’affouillement
à l’aval

Bassin à Surface libre - Dissipation éloignée du - Ouvrages chers


barrage - Nécessite une
ressaut ressaut
- Facile d’entretien et de connaissance des
suivi niveaux aval
Bassin Jet sur une - Simple et efficace - Petits débits
d’impact structure - la structure doit être
très résistante
Bassin de Surface libre - Facile à mettre en place - Risque d’affouillement
et à dimensionner - Faibles hauteurs de
plongée Jet dans l’eau chutes
amortissement
Critères de choix d’un évacuateur
Les critères de choix d’un évacuateur sont :

1. Sûreté – sécurité de fonctionnement ;


2. Prix (facteur économique) ;
 Le coût par rapport au coût total du barrage
 La disponibilité en main d’oeuvre
3. Difficulté de réalisation ;
4. Conditions hydrauliques (hauteur de chute, débit) et calcul hyd;
5. Exigence topographique, géologique et géotechnique ;
 Type de barrage (conception)
 Nature de fondation, disponibilité en matériaux
6. Facilité d’entretien et de suivi ;
7. Questions environnementales et conditions sanitaires ;
8. Possibilité de modifier l’ouvrage ;
Constitution d’un évacuateur des crues
D’une manière générale, dans le cas des petits barrages en terre, l’évacuateur de
crues est composé de :

 Un déversoir ou seuil : généralement linéaire

 Un chenal : entonnement latéral ou frontal

 Un coursier : permet de rattraper le lit de la rivière

 Un ouvrage de dissipation de l’énergie érosive de l’eau

Quelques termes techniques liés aux évacuateurs de crues:

• Bajoyers : murs verticaux en rives droite et gauche du déversoir. Ils jouent le


rôle de murs de soutènement face à la poussée des terres.

• Barbacanes : orifices à travers les structures en béton pour ramener la pression


sous ces structures à la pression atmosphérique.

• Joint waterstop : joint entre deux plots de béton pour empêcher les fuites d’eau
Différentes parties d'un évacuateur de crues

13
Différents types d’évacuateurs de crues
Évacuateurs à surface libre

 Déversoir poids en béton ou maçonnerie: très courant, bien maîtrisé, souvent


volume de béton très important.

2 types de profils : Creager et pseudo-Creager (scimeni)

 Déversoir à entonnement latéral : si situé en rive, prévoir un coursier long.

 Déversoir en béton armé du type « bec de canard » : Entonnement de type


mixte (frontal et latéral) posé sur le remblai de la digue.

 Déversoir en perré traité au mastic bitumineux : bon procédé peu employé


en Afrique.

 Déversoir en gabions : simple et courant, mais demande une réalisation dans


les règles de l’art.

 Déversoir-voile en béton armé


Déversoir à profil craeger

La forme épouse la parabole


décrite par une goutte d'eau
lancée dans la zone de mise
en vitesse en amont du
déversoir.

15
Déversoir trapézoïdal
Barrage de Yakouta (Burkina Faso)

16
Déversoir trapézoïdal
Barrage de Korsimoro (Burkina Faso)

17
Déversoir en bec de canard
Déversoir en bec de canard
Barrage de Kanazoé (Burkina Faso)

19
Déversoir en bec de canard
Barrage de Lumbila (Burkina Faso)

20
Déversoir en « bec de canard »

21
Déversoir en perré traité au mastic bitumineux
Barrage de Frondobo (Côte d’Ivoire)

22
Barrage en gabions à parement aval vertical
 Simples et mieux adaptés à de faibles hauteurs de chute (< 3m).
 Employés souvent en rivière pour régulariser le cours d'eau, pour
alimenter les prises en dérivation ou pour régulariser le charriage de
matériaux.
Déversoir--voile en béton armé
Déversoir
Vue en perspective d'un type de
déversoir-voile en béton armé.
1 : plan d'eau ;
2 : voile en béton armé ;
3 : contrefort ;
4 : radier de dissipation ;
5 : joint de dilatation ;
6 : talus ;
7 : bajoyers ;
8 : becquet ;
9: joint waterstop.

Vue de l'aval du
déversoir-voile en béton
armé à contreforts de
Balavé (Burkina Faso)

24
Critères de choix du type d’évacuateur
 La nature de fondation

 La conception du barrage

 La disponibilité en matériaux

 La disponibilité en main d’œuvre

 Le coût par rapport au coût total du barrage

 Les possibilités de suivi et d’entretien

 L’utilisation de l’aval du barrage

 Les questions environnementales et conditions sanitaires

 Les conditions hydrauliques (hauteur de chute, débit)

25
Dimensionnement hydraulique des évacuateurs à
surface libre

Loi de débit et calcul de la longueur déversante

Pour un ouvrage à surface libre, on cherche une solution optimale


sur la longueur du déversoir. Les calculs concernent d ’abord :

 La prise en compte des crues les plus élevées,

 La connaissance de la charge maximale admissible sur l’ouvrage et


ses annexes,

 Le dimensionnement de la longueur déversante.


 La prise en compte des crues les plus élevées :
Voir détermination du débit de projet

 Charge maximale admissible conseillée sur les déversoirs

Type Hauteur max. [m]

Déversoir en gabions 0,40 < hmax < 0,70

Déversoir en 0,40 < hmax < 0,70


maçonnerie

Déversoir en béton 0,70 < hmax < 1,00


 Calcul de la longueur déversante :
Cas d'un seuil dénoyé

On applique la formule de débit sur un seuil dénoyé :

Q = m L 2 g h1,5

avec

Q : débit sur le seuil (m3/s)


L : longueur déversante (m),
h : charge sur le seuil (m)
m : coefficient de débit du seuil (-)
g : accélération de la pesanteur (g = 10 m/s2)
Détermination du coefficient de débit m
m dépend de la forme du seuil, mais aussi de la charge.

Coefficient de débit d'un déversoir à profil rectangulaire.

29
Coefficient de débit d'un déversoir à profil Craeger

30
 Calcul de la longueur déversante :
Cas d'un seuil noyé

Si les conditions d'évacuation à


l'aval sont telles que le niveau
d'eau aval est supérieur à la cote
du seuil et lorsque h2 ≥ 2/3 h1
alors le déversoir est noyé.

Q = k * m * L * h1 * 2 g (h − h1 )
avec : h = h1 et h1 = h2
k = facteur de réduction de m
Facteur de réduction k
Déversoir circulaires pour tulipes ou moines
Les déversoirs circulaires fonctionnent comme des déversoirs
linéaires du même type tant que le rayon R est suffisamment grand
par rapport à la charge sur le déversoir pour que la contraction du
filet liquides dans le puits ne gène pas l’écoulement sur le déversoir
qui reste alors dénoyé. Le débit est donné par la formule suivante :

Qe = 2π R m 2 g h1, 5 = 27,83 m R h1, 5

- Pour des valeurs de h/R < 0,25, m prend les mêmes valeurs qu’un
déversoir linéaire,
- Pour des valeurs de 0,25 < h/R < 0,50, les valeurs de m décroît jusqu’à 25%,
- Pour des valeurs de h/R > 0,50 les valeurs de m décroît très rapidement et
l’écoulement est noyé.

En écoulement noyé, le débit est contrôlé d’abord par l’orifice du puits et ensuite par
l’ensemble puits et galerie qui fonctionne en une conduite en charge.
Déversoir siphons
L’écoulement dans un siphon se calcul comme dans un tuyau coudé.
Pour mener l’évaluation, il faut connaître :
- la charge disponible ;
- les pertes de charges à prendre en compte ;
- la fraction de pression atmosphérique disponible pour la partie
ascendante amont,
Pou un siphon de section rectangulaire constante, le débit par unité
de largeur est donné par la formule :

q = D 2g (H − ∑ j)
Avec :
D = hauteur de la section
H différence de charge disponible
∑j somme des différentes pertes de charges
Dimensionnement des ouvrages annexes
Il consiste à l’application des débits trouvés pour le dimensionnement
(longueur, forme, profondeur) du chenal d'écoulement, du coursier et du bassin
de dissipation.
Chenal d’écoulement
• Fait directement suite au déversoir, généralement rectangulaire
• Longueur faible, pente faible, écoulement fluvial
• Profondeur normale yn se détermine par Manning-Strickler :
Q = K S R3/2 I1/2
2
Avec Q : débit (m3/s) 2
1  Q   Q 3
R : rayon hydraulique (m) : R = S/(L + 2yn) yc = 3   = 0,47  
9 L  L
I : pente du chenal (m/m)
S : section mouillée (m²) :
K : coefficient de rugosité de Manning-Strickler
L : largeur du canal (m) : S = L yn
Quelques valeurs de k

Etat de surface K
Paroi très lisse (métal – ciment très lisse) 100
Mortier lissé 85
Béton lisse avec joints 75
Maçonnerie ordinaire 70
Béton rugueux, maçonnerie vieille 60
Terre très irrégulière avec herbe 50
Chenal rempli de cailloux 40
Coursier

• Fait suite au chenal d'écoulement et généralement rectangulaire


• Pente forte, écoulement torrentiel
L = 2,5 (l1 – l2)
• Convergent de longueur mini L :
• La largeur du coursier peut être
approchée par :

l = 2 y (y le tirant d'eau)
l ≈ Q0,4 (l en m et Q en m3/s)

• A la section de contrôle: y = yc et le long du coursier y < yc


• On détermine y en différentes sections (changement de pente) du
coursier à partir d'un abaque
Calcul du tirant d'eau y
• Hs : énergie spécifique
HS = ∆H – pertes de charges
Pertes de charges = µ ∆H
(Pertes de charge linéaires)
HS = 1,5 yc
• A la section de contrôle :

• Si coursier court (< 5 ∆H)


perte de charge = 10% de ∆H
µ = 0,1 et Hs = 0,90 ∆H

• Si coursier long (> 5 ∆H)


perte de charge = 20% de ∆H
µ = 0,2 et Hs = 0,80 ∆H

Calcul de la revanche R
R = 0,6 + 0,05 * V * 3 y
R(m), V(m/s), y(m)
Bassin de dissipation
A la traversée du déversoir ou au bas du coursier, les eaux
arrivent avec une importante énergie cinétique qu'il faut dissiper le
plus possible dans le liquide lui-même.

Les becs déviateurs ou "sauts de ski"


Le jet se désintègre et retombe à
une distance x du bec :

 V2 
x = 1,8 y +  sin 2θ
 2g 
θ : compris entre 35° et 45°
y : tirant d'eau (m)
V : vitesse au départ du bec (m/s)
Il est préconisé pour un ouvrage en béton ou maçonnerie de
plus de 5 m car plus économique qu'un bassin à ressaut.

y et V sont calculés par itérations successives (issues de la relation de


BERNOULLI) :

   V02  
V = 2 g 0.9  H + h +  − y
   2g  

 Q q
y = =
 l *V V

l : longueur du seuil déversant ou largeur du coursier (m)

q : débit spécifique (débit par longueur du seuil ou largeur du


coursier) en m3/s/ml

40
Les cuvettes de dissipation submergées
De forme similaire au bec déviateur, une cuvette submergée dévie
l'eau vers le haut en restant noyé. Il se forme alors 2 rouleaux, l'un en
surface au dessus de la cuvette et l'autre au fond en aval du bord de la
cuvette tournant en sens inverse  mouvements imbriqués et
dissipation de l'énergie de l'eau.
 A réserver à des terrains peu affouillables.
 Abaques de dimensionnement disponibles dans "Design of small dams".

41
Les bassins de type impact
 Choc incident sur un écran vertical à la sortie d'un coursier ou d'une
conduite en charge.
 Emploi limité à des vitesses inférieures à 10 m/s
 Prévoir les armatures de l'écran en conséquence
 Prévoir un parafouille aval et une protection en
enrochements (D>l/20) du chenal d'évacuation.

Q
6

42
Les bassins de chute ou de plongée
Conviennent dans le cas de petites chutes.
Deux solutions sont envisageables : radier du bassin revêtu et non revêtu.

1er cas : Bassin avec radier revêtu


Le dimensionnement se fait par construction et à l'aide d'un abaque.

h = H + y1 − y2

yn

On estime Lp par : h = H + y1 − B − 0.06 L p − yn


43
Abaque de détermination des
caractéristiques d'une petite chute

seuil
2ème cas : Bassin avec radier non revêtu

Le principe est de laisser la lame d'eau


creuser le fond du lit pour constituer un
matelas d'eau suffisant pour absorber
l'énergie cinétique de l'eau.
La profondeur maximale d'affouillement
de la fosse après stabilisation est donnée
par :
Formule de VERONESE

y = 1.90 * h0.225 * q 0.54

Formule de SCHOKLITSCH

h0.2 * q 0.57
y = 4.74 * 0.32
d 90

Avec y (m) : profondeur maxi de la fosse


h (m) : hauteur de chute
q (m3/s/m): débit spécifique
d90 (mm) : diamètre des matériaux
Les bassins à ressaut
Moyen très efficace pour dissiper l'énergie de l'eau et la rendre avec
une vitesse compatible avec la stabilité des berges à l'aval.
La forme du ressaut et ses caractéristiques dépendent directement
du nombre de Froude :

V Avec y1: tirant d'eau en régime torrentiel avant le ressaut


F=
gy1 V : vitesse de l'eau

H0
yn

46
Dimensionner le bassin revient à lui donner une longueur supérieur
à la longueur L du ressaut, et une profondeur D telle que Z2 ≤ yn,
soit y2 - D ≤ yn

Détermination de yn
• A l'aide de la courbe de tarage si elle existe (cas rare)
• Si chenal assez long, appliquer Manning-Strickler et déterminer
yn par itérations (cas le plus courant)

Q = K S R3/2 I1/2

Avec Q : débit (m3/s)


R : rayon hydraulique (m) :
I : pente du chenal (m/m)
S : section mouillée (m²) :
K : coefficient de rugosité de Manning-Strickler
Détermination de D
De manière pratique, si 0.05 ≤ h/H0 ≤ 0.7 et 0.1 ≤ yn/H0 ≤ 0.8, on peut
déterminer D à l'aide de l'abaque suivant: (pour les déversoirs poids avec
bassin en béton!)

h/H0 = 0.3
D/H0 = 0.25

Yn/H0 = 0.25
48
De manière générale, on peut utiliser l'abaque suivant en connaissant :

• Le débit linéaire q

• La différence de niveau h' entre le niveau


de la retenue et l'écoulement aval

• La perte de charge dans le coursier αH


avec :

- α = 0 pour pertes de charge (m3/s/ml)

négligeables (cas de bassin


directement à l'aval du déversoir)

- α = 0.1 pour (chenal + coursier) court,


inférieur à 5 fois la hauteur de chute

- α = 0.2 pour (chenal + coursier) long,


supérieur à 5 fois la hauteur de chute
Détermination de V et y1

D étant déterminé, on calcule H = H0 + D

On détermine les valeurs de V et y1 par itérations successives :

  VO2     VO2  
y = 2 g 0,9  H + h +  − y1  y = 2 g 0,8  H + h +  − y1 
  2g   ou   2g  
Q q Q q
y= = y= =
l *V V l *V V

l : longueur du seuil déversant ou largeur du coursier (m)


q : débit spécifique (débit par longueur du seuil ou largeur
du coursier ) en m3/s/ml

Détermination du nombre de Froude F

V
A partir de V et y1, on calcule F : F=
2gy1
Différents types de bassins en fonction de F :

1) Pour F = 1, y = y2, il n'y a pas de ressaut

2) Pour 1 < F < 1.7, agitation de surface, il n'est pas nécessaire de


construire un bassin de dissipation.

3) F = 1.7, y2 ≈ 2 y1 et V2 ≈ V1/2, il suffit de bétonner le bassin sur


une longueur L de 4 à 6 fois yc.

4) 1.7 < F < 2.5, un ressaut commence à apparaître mais pas très
turbulent (pré-ressaut). Les déflecteurs et seuils pas encore
nécessaires. Veuillez à contenir le ressaut dans un bassin de
longueur minimale L (longueur du ressaut) donnée par les
abaques suivants :
Détermination des caractéristiques du ressaut
pour un nombre de Froude compris entre 1.7 et 2.5

52
5) Pour 2.5 < F < 4.5, phase
transitoire, ressaut instable
et difficile à contrôler.
 Prendre bassin de type I

Pour amortir le mouvement


des vagues, prendre en
compte y'2 = 1.1y2

On peut prendre type II pour


être sûr de contenir le ressaut
6) Pour F > 4.5, le ressaut se
produit nettement.
4

Blocs de chutes et déflecteurs


(chicanes) pour raccourcir le
bassin et contenir le ressaut

 Si vitesse d'entrée < 15 m/s,


prendre bassin de type II
 Si vitesse d'entrée > 15
m/s, prendre bassin de type III

Pour mieux stabiliser le


ressaut, prendre y'2 = 1.05y2

Pour tous les types de


bassins, la revanche
peut être prise égale à :
R = 0.1(y2+V1)
R (m), y2 (m), V1 (m/s)
Protection aval du bassin

Le bassin ne dissipe que 75% de l'énergie de l'eau, il faut donc protéger


l'aval avec des enrochements et/ou gabions sur une certaine distance.
1. Déterminer la vitesse de début d'entraînement (Ve)
- Pour les sols argileux, Ve varie de 0.8 à 1.2 m/s
- Pour les sols non cohérents (sables, graviers, …), lire l'abaque
suivant :

56
2. Déterminer le diamètre minimum des enrochements nécessaires D :

3. Calculer l'épaisseur de la couche d'enrochement Eenrochements ≥ 3*D

4. Calculer la longueur à protéger Lprotection ≥ 2*L

57
Les ouvrages de prise et de vidange

Les ouvrages de vidange


- Destinés à vider entièrement ou partiellement la retenue en cas de danger
ou de nécessité

- Différents types: conduites en charge, conduites à écoulement libre,


batardeaux, etc..

Les ouvrages de prise


- Servent à l'utilisation de la retenue (agriculture, adduction en eau,
pastoral)

- Différents types: conduites enterrées (en général en charge), siphon, etc.


Ouvrage de
prise/vidange
à commande
aval

Dimensionner
la profondeur
des écrans
anti-renards
par la règle de
LANE.

Ouvrage de
prise/vidange
avec tour

59
Ouvrage de vidange à
batardeaux intégré au
déversoir (barrage de
Keita, Niger)

Ouvrage de prise
par siphon

60
61
62

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