NOM: NGOYA
PRENOM: Merveille
Agroforesterie :
Différents types d’agroforesterie rencontrée
Année : 2023-2024
Niveau : licence 2, SVT
22/04/2024
INTRODUCTION A L’AGROFORESTERIE
PROF.NGUEMA PAMPHILE
Introduction.
L’agroforesterie est une pratique agronomique qui se concentre sur l’utilisation des arbres et des
arbustes, c’est-à-dire des plantes ligneuses pérennes dans les paysages agricoles, pour répondre à
des besoins économiques, sociaux et écologiques. Elle se défini ainsi comme l’utilisation d’un
territoire qui incorpore les arbres dans les cultures agricoles annuelles et les élevages d’animaux
domestiques qui permet autant la production d’arbres, de cultures et d’animaux à partir du même
terrain. »
La première classification des types et des systèmes agroforestiers fut proposée par Nair (1985)
d’après les activités les plus classiques en régions tropicales. En effet, il identifie trois types
d’agroforesterie présente en milieu tropical
Ainsi, nous nous demandons quels sont ces différents types d’agroforesterie rencontrée en milieu
tropical ?
Dans la suite de notre travaille, nous allons décrire ces différents types d’agroforesterie
rencontrée en milieu tropical : agrisylviculture, sylvopastoralisme et agrisylvopastoralisme
1. Agrisylviculture
Agrisylviculture ou encore sylviculture peut être définie comme une science qui vise à cultiver, à
entretenir et à exploiter les forêts de façon rationnelle. Les forêts où l’on pratique la sylviculture
sont aménagées ou semi-aménagées d’une façon ou d’une autre dans le but d’en extraire la
matière première, soit la matière ligneuse. En d’autres termes, Il s’agit de systèmes qui favorisent
la juxtaposition des arbres, selon différentes répartitions spatiales et temporelles, dans des
cultures agricoles qui sont supportées par des terres arables. Ces systèmes visent surtout
l’amélioration de la qualité des sols (matière organique et nutriments) et des conditions
microclimatiques pour la maximisation des rendements agricoles.
Il existe deux types de sylviculture : la sylviculture intensive et la ligniculture.
La sylviculture « intensive » concerne plutôt l’utilisation des plantations d’arbres comme outil d’aménage
augmenter
la
production
de matière
ligneuse.
En effet,
les
plantations
d’arbres
sont
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normalement caractérisées par des taux de croissance plus élevés que les forêts qui se
régénèrent naturellement, à la suite d’une perturbation comme le feu ou la coupe.
La ligniculture, quant à elle, est synonyme d’utilisation de plantations d’espèces d’arbres
à croissance rapide ou très rapide, afin de produire de la matière ligneuse (ex. de la fibre
ou du bois pour le déroulage) dans la plus courte période de temps et sur les plus petites
surfaces possibles. On peut dire que c’est une forme de sylviculture « très intensive ».
2. Sylvopatoralisme
Il s’agit de systèmes qui assurent la cohabitation des arbres et des animaux domestiques
(élevage) dans des pâturages. Ces systèmes visent à maximiser autant la production du bois que
du fourrage. Il assure aussi des conditions de croissance adéquates pour les animaux domestiques
par les arbres. Dans certains cas, on utilise des espèces d’arbres qui peuvent produire directement
du fourrage pour les animaux.
Comme dans la définition générale de l’agroforesterie, les bénéfices de combiner les arbres, le
fourrage et le bétail sont supérieurs à ceux obtenus si ces trois composantes étaient traitées
individuellement. Ces systèmes sont intensifs. Le fourrage est amélioré par l’introduction de
graminées et de légumineuses, lesquelles sont produites selon des principes agronomiques.
Toutefois, Il faut faire la différence entre le broutage en forêt et le sylvopastoralisme. Le
broutage en forêt est une activité extensive et opportune dans laquelle le bétail fait l’usage des
herbes et des arbustes en forêt, lesquels ne seraient pas utilisés par les humains de toute façon.
Normalement, une forêt humide mature ne produit pas beaucoup de végétation pouvant être
broutée par le bétail, puisque la canopée est fermée et que peu de lumière parvient au sol.
Les trouées en forêt, créées par les perturbations naturelles comme le feu, les infestations
d’insectes, les chablis ainsi que les perturbations anthropiques comme la coupe, sont nécessaires
pour permettre à la lumière de parvenir au sol et favoriser ainsi la croissance des herbes et des
arbustes. Ces trouées sont suffisamment fréquentes pour donner une importante source de
fourrage. Les lieux de pâturage en forêt sont toujours en constante transition. Les taux de
croissance des arbres et la vitesse de fermeture de la canopée dans les trouées dépendent
beaucoup du climat et des sols. Généralement, un climat plus chaud et humide ainsi que des sols
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riches favorisent la croissance et la vitesse de fermeture des trouées, à la suite d’une perturbation.
Le broutage en forêt est pratiqué partout dans le monde.
Les pratiques sylvopastorales se distinguent aussi selon la localisation géographique. Dans les
pays tropicaux, on a tendance à pratiquer le sylvopastoralisme sur de plus petites surfaces et est
pratiqué par les paysans à des fins de subsistance.
3. Agrisylvopastoralisme
Comme son nom tricomposite l’indique, il s’agit de systèmes similaires à ceux du
sylvopastoralisme, mais qui assurent en même temps une certaine culture agricole. C’est donc un
type agroforestier qui se caractérise par une structure systémique assez complexe, sollicitant
plusieurs interactions entre les différentes composantes.
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L’agrisylvopastoralisme est une activité de production qui associe par le pâturage des espaces de
natures différentes : des espaces cultivés et des zones de parcours, boisées ou non boisées
(landes, taillis, pelouses, forêts, etc.). L’agrisylvopastoralisme peut, dans certains cas, être inclus
dans la définition de l’agroforesterie. Dans ces systèmes, plusieurs strates végétales sont
présentes : arborée, arbustive et herbacée. Cette diversité de milieux permet de tamponner les
aléas climatiques (vent, précipitations…) en offrant une diversité de ressources fourragères ainsi
qu’une protection au vent et aux précipitations tout en atténuant l’ensoleillement. Cette diversité
est ainsi un atout majeur pour le pastoralisme.
Conclusion :
En définitive, nous pouvons conclure qu’il existe normalement deux types d’agroforesterie
identifier par Nair en 1985 en milieu tropical. Mais, il existe à cote d’eux une troisième
agroforesterie qui permet de combiner les deux premier pour en faire un seul.
Ainsi les agronomes utilisent en milieu tropicale l’agrosylviculture, le sylvopastoralisme et
l’agrisylvopastoralisme pour accroitre le rendement de leur culture en utilisant un seul espace.
Ces trois types d’agroforesterie sont décrit selon le schéma ci-après.
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Sources :
https://env3114.teluq.ca/module-1/1-1definition-de-lagroforesterie/
https://env3114.teluq.ca/module-2/2-1-les-trois-principaux-types-agroforestiers/
https://env3114.teluq.ca/module-4/4-1-definition-du-sylvopastoralisme/
https://env3114.teluq.ca/module-6/6-1-definition-de-la-sylviculture/
https://dicoagroecologie.fr/dictionnaire/agro-sylvo-pastoralisme/#:~:text=L%27agro-sylvo-
pastoralisme,articule%20sur%20un%20même%20espace.