db1b7011 240418 203315
db1b7011 240418 203315
Résumé
L’objectif de cette étude est d’analyser l’évolution spatio-temporelle des dérivés pluviométriques impactant
la qualité de la saison agricole, notamment les périodes de début et de fin de saison, le cumul des pluies, le
nombre de jours des pluies, la longueur de la saison et les séquences sèches. Elle s’appuie sur l’analyse des
données journalières de 1951 à 2010 de 98 stations météorologiques. Les dérivés pluviométriques sont
d’abord identifiés, ensuite, des indices adaptés sont utilisés pour caractériser leurs évolutions. Ces dérivés
présentent des fortes variabilités spatiales et temporelles. Cela a permis de subdiviser la région en quatre
(4) zones avec des caractéristiques moyennes très distinctes. Ainsi, la Zone I, dont les dates de début et de
fin de saison sont respectivement le 15 juillet ± 6 et le 7 septembre ± 14, soit 54 ± 7 jours, reçoit 200 mm
de pluie en 13 ± 2 jours pluvieux ; Quant à la Zone II , le 20 juin±10 et le 15 septembre ± 5 marquent le
début et de fin de la saison agricole, soit 88 ± 14 jours, reçoit 380 mm de pluies en 26 ± 5 jours pluvieux;
Pour la Zone III, elle reçoit 643 mm de pluies entre le 26 mai ± 9 (date de début) et le 29 septembre ± 4
(date de fin), soit 126 ± 12 jours dont 41 ± 4 pluvieux; Enfin, la zone IV, reçoit en moyenne 943 mm de pluies
entre les dates de début (5 mai ± 13) et de fin (13 octobre ± 6), soit une longueur de 161 ± 17 jours, dont
58 ± 9 jours pluvieux. L’étude ressort que les extrêmes des dérivés pluviométriques sont plus fréquents
dans les zones Nord que Sud. En plus, elle conforte l’hypothèse selon laquelle ces paramètres clés de la saison
agricole sont très variables. Par conséquent, il est important de tenir compte de ces informations dans la
prévision de ces paramètres, considérés comme des produits utiles particulièrement dans la planification
agricole et la prise de décision pour l’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire.
Abstract
Analysis of the spatio-temporal evolution of rainfall derivatives characterizing the
agricultural season in the Sahel - Central
The aim of this study is to analyse the spatio-temporal evolution of derived-rainfall parameters that impact
the quality of the agricultural season. These parameters are the onset and cessation of the season, the
cumulative rainfall, the number of rain days, the length of the season and the dry spells. It is focused on the
analysis of daily data from 1951 to 2010 of 98 weather stations. Derived-rainfall parameters are firstly
identified, then adapted indices are used to characterize their evolution. These derived-rainfall present strong
spatial and temporal variability. The analyses allowed the region to be subdivided into four (4) main zones
with distinct characteristics. Thus, Zone I, whose onset and cessation dates are respectively July 15 ± 6 and
September 7 ± 14, corresponding to 54 ± 7 days, receives 200 mm of rainfall in 13 ± 2 rain days ; Zone II,
June 20 ± 10 and September 15 ± 5 mark the onset and cessation of the agricultural season, corresponding
to 88 ± 14 days, and receives 380 mm of rainfall in 26 ± 5 rain days; Zone III received 643 mm of rainfall
between May 26 ± 9 (onset) and September 29 ± 4 (cessation), corresponding to 126 ± 12 days, of which
41 ± 4 were rain days; finally, Zone IV received an average of 943mm of rainfall between the onset
(May 5 ± 13) and cessation (October 13 ± 6) dates, corresponding to the length of 161 ± 17 days, of which
58 ± 9 were rain days. The study shows that the derived-rainfall parameters extremes are more frequent in
the northern than in the southern areas. Consequently, the study supports the hypothesis that these key
parameters of the agricultural season are highly variable. Therefore, it is important to take into account this
information in the forecast processes, which are considered as useful products particularly for planning of
agricultural activities and decision-making process to improve agricultural productivity for food security.
1. Introduction
Dans la zone sub-saharienne de l’Afrique de l’Ouest, l’Agriculture est la principale source de subsistance et
constitue le mode de vie de 95 % des populations [1]. Elle emploie plus de 60 % de la population active, mais
contribue à seulement 35 % du Produit Intérieur Brut [2], du fait de la conjugaison de plusieurs facteurs
incluant les extrêmes agroclimatiques. A ces contraintes s’ajoute le contexte socio-économique souvent
défavorable à la production agricole [3]. Ces conditions imposent donc le choix de techniques agricoles
adéquates (variétés, calendriers agricoles, etc.) pour améliorer les rendements agricoles et réduire les effets
négatifs des déficits pluviométriques, comme ce fut le cas dans la zone en 1972-1973, 1983-1984 et 1997.
Cette irrégularité des pluies, se traduisant souvent par une diminution du nombre d’événements pluvieux,
une augmentation du nombre d’épisodes secs et une baisse de la contribution des mois pluvieux (juillet-août-
septembre), a pour corollaire l’occurrence de fortes pluies, des inondations, des vents violents, la pullulation
d’ennemis de cultures et des canicules qui impactent négativement la production agricole, les moyens
d’existence et la sécurité alimentaire des populations. L’agriculture et l’élevage sont les secteurs le plus
exposés à ces risques liés au climat, du fait notamment de la dégradation des terres et de la baisse de la
productivité des ressources en eau. Par manque de pratiques agricoles adaptées, les niveaux de production
resteront très variables. Pour ce faire, il est important de comprendre la distribution spatiale et l’évolution
temporelle de paramètres clés de la saison agricole afin d’aider les agriculteurs à optimiser leurs activités
de production. L'identification des variables caractérisant la saison des pluies se fait par plusieurs méthodes
dont celles de l'Analyse en Composantes Principales [4], de la dynamique atmosphérique [5] et du bilan
hydrique [6,7]. En Afrique de l’Ouest, certains auteurs [6] ont estimé les cumuls de pluies mensuels et
saisonniers, du début à la fin de la saison des pluies, en utilisant uniquement des données de surface. La
définition de la date de démarrage de la saison des pluies dépend du type et du secteur d’application et, les
critères les plus utilisés pour la déterminer sont souvent d’ordres spatial (climatique), ponctuel (hydrologique
et agronomique) et synoptique (météorologique) [8, 9]. Il en est de même pour la fin de la saison. Pour estimer
la longueur de la saison des pluies, les méthodes directes sont généralement basées sur des seuils de
précipitations [6], des approches relatives [10] et des techniques de probabilité de précipitation [11]. Les
méthodes indirectes sont basées sur les modèles [12] et sur la technique Thêta-E [13]. Quant aux séquences
sèches et humides, elles s’estiment en nombres de jours consécutifs avec des pluies supérieures ou
inférieures à des seuils établis variant entre 0,85 et 3 mm, en fonction des réalités des régions et des
domaines d’application [14]. Les analyses des caractéristiques d’épisodes pluvieux et secs peuvent se faire à
partir des observations localisées [15]. Dans la région, la qualité de la saison agricole est intimement liée au
nombre de jours de pluies, dont l’impact sur la croissance et le développement des cultures est non
négligeable. Ceci montre la nécessité de comprendre la variabilité et la fréquence des DPCSa, afin de mettre
en place des systèmes d'alerte précoce et des infrastructures adaptées [16]. Cette étude vise à contribuer à
l’amélioration des connaissances sur l’évolution spatio-temporelle des Dérivés Pluviométriques Caractérisant
la Saison Agricole (DPCSa) en Afrique de l’Ouest, plus particulièrement au Sahel-central (le cumul
pluviométrique, les dates de début et de fin de la saison agricole, les séquences sèches et la longueur de la
saison) et à caractériser les différentes zones qui en résultent.
2. Méthodologie
Les données utilisées sont des données journalières de pluies de 1951 à 2010 de 98 stations reparties sur la
zone d’étude. Elles ont été analysées afin de dériver les paramètres clés permettant de caractériser la saison
agropastorale. Dans les analyses, un jour est pluvieux lorsqu’il enregistre une quantité de pluie de plus de
0,85mm. Les paramètres analysés sont les cumuls pluviométriques de la saison agricole (CPSa), les dates de
début de la saison agricole (DDSa), les dates de fin de la saison agricole (DFSa), les longueurs de la saison
agricole (LSa), les longueurs maximales des séquences sèches dans la saison agricole (SSa) et les nombres de
jours de pluie de la saison agricole (JPSa). Ces paramètres sont calculés sur la base des critères consensuels
utilisés lors des forums des Prévisions Saisonnières Agro-hydro-climatiques pour les zones Soudanienne et
Sahélienne (PRESASS), [17, 18].
Le CPSa est la somme des quantités de pluies journalières (P > 0,85 mm) observées entre la DDSa et la DFSa
(Equation 2).
𝑦
𝐶𝑃𝑆𝑎 = ∑𝑖 𝑃 (2)
𝐴𝑣𝑒𝑐: 𝑖 = 𝐷𝐷𝑆𝑎 ; 𝑦 = 𝐷𝐹𝑆𝑎 𝑒𝑡 𝑃 = 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑖𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖è𝑟𝑒
La longueur de la saison agricole (LSa) est le nombre de jours entre la DDSa et la DFSa (Equation 3).
𝐿𝑆𝑎 = 𝐷𝐹𝑆𝑎 − 𝐷𝐷𝑆𝑎 (3)
𝑂ù, 𝑐𝑣 = 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑣𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ; 𝑥̄ = 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠é𝑟𝑖𝑒 𝑒𝑡 𝜎 = é𝑐𝑎𝑟𝑡 𝑡𝑦𝑝𝑒 𝑜𝑢 𝑑é𝑣𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠é𝑟𝑖𝑒
chronologiques, en appliquant le test statistique non paramétrique de Pettitt [19]. Lorsque le test de Pettitt
donne une valeur significative (α < 0,05), la série globale est découpée en deux sous séries correspondant
aux valeurs significatives obtenues. Dans cette étude, les ruptures constatées ont été remplacées par les
valeurs moyennes sur le long terme afin de combler les valeurs manquantes.
Le test bilatéral des séries temporelles de Mann-Kendall a été appliqué pour analyser les tendances sur les
données historiques. Il a été appliqué pour déterminer la valeur de ρ, avec une correction de continuité. Pour
l’interprétation, les hypothèses nulle (H0) et alternative (Ha) sont utilisées avec un niveau de détermination
alpha (α) de 0,05 pour un intervalle de confiance de 95 %.
H0 : Il n'y a pas de tendance dans la série ;
Ha : Il existe une tendance dans la série.
Si la valeur de ρ calculée est inférieure au niveau de signification α, on doit rejeter H0 et retenir Ha. Par
contre, si ρ est supérieure à α, l’hypothèse H0 est maintenue.
Les tendances intra-saison agricole tels que les CPSa, les JPSa, les DDSa, les DFSa, les LSa, les SSa ont été
caractérisées par des indices d’anomalies standardisés [20], (Equation 6).
𝑥𝑖 −𝑥̅
𝐼= 𝜎
(6)
𝑂ù, 𝑥𝑖 = 𝑜𝑏𝑠𝑒𝑟𝑣𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙’𝑎𝑛𝑛é𝑒 𝑖 ; 𝑥̅ = 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠é𝑟𝑖𝑒 𝑒𝑡 𝜎 = é𝑐𝑎𝑟𝑡 𝑡𝑦𝑝𝑒 𝑜𝑢 𝑑é𝑣𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠é𝑟𝑖𝑒
L’indice de précipitation normalisé est utilisé pour analyser les périodes humides et sèches [21]. Il permet aussi
de générer le temps de retour ou la fréquence de chaque catégorie et de détecter les situations extrêmes. La
même méthodologie a été adaptée aux autres paramètres dérivés de la pluviométrie (Tableau 1).
3. Résultats
3-1. Homogénéité et tendance des données observées
Le test Pettitt montre que les données analysées sont hétérogènes, avec des ruptures observées dans les
séries au niveau de 52 % des stations pour les CPSa, contre 11 % des stations pour les DDSa, 34 % pour les
DFSa, 30 % pour les LSa, 44 % pour les JPSa et 10 % pour les durées des SSa (Tableau 2). Les tendances
des séries observées sont caractérisées par une pente de Sen négative sur 95 % de stations dont 44 % de
significativité pour les CPSa (Tableau 2). Pour les DDSa, les tendances montrent une pente positive sur
66 % des stations dont seulement 8 % de significativité. Concernant les DFSa, la pente de Sen est négative
sur 86 % des stations, avec toutefois une tendance significative sur 31 % des stations. S’agissant des LSa,
elles montrent une tendance significative sur 27 % des stations avec une pente de Sen négative sur 86 % des
stations. En fin, les durées SSa, seulement 6 % des stations présentent une tendance significative sur 21 %
de négative et 17 % de positif.
Tableau 2 : Homogénéité et tendances des séries de données
Tendances des données et significativité
Dérivés pluviométriques Homogénéité des séries (Pettitt, ρ= 99 %)
(Mann-Kendall, ρ= 95 %)
caractérisant la saison agricole
Rupture Sans rupture Positive Négative Significative
CPSa 52 % 48 % +5 % -95 % 44 %
DDSa 11 % 89 % +66 % -25 % 8%
DFSa 34 % 66 % +3 % -86 % 31 %
LSa 30 % 70 % +10 % -86 % 27 %
JPSa 44 % 66 % +5 % -91 % 19 %
SSa 10% 90% +17% -21% 6%
Figure 2 : Evolution spatiale des CPSa sur le long terme (1951-2010) et zonage en fonction des isohyètes
150 mm (rouge), 300 mm (violet), 600 mm (jaune) et 800 mm (bleue)
L’évolution des isohyètes 150, 300, 600 et 800 mm sur les normales climatologiques 1951-1980, 1961-1990,
1971-2000 et 1981-2010, comparées à la référence 1951-2010, montre que :
L’isohyète 150 mm a reculé vers le Sud, de 31 à 51km pendant toutes les normales à l’exception de
celle de 1951-1980 durant laquelle, elle avait remonté de 40 km (Figure 3a) ;
L’isohyète 300 mm a bougé en deçà de sa position de référence de 18 à 33 km pendant les trois
dernières normales, mais avait remonté de 22 km sur la normale 1951-1980 (Figure 3b) ;
L’isohyète 600 mm s’est aussi retiré de 18 à 26 km pendant les mêmes trois dernières normales,
après avoir connu une remontée de 18 km pendant la normale 1951-1980 (Figure 3c) ;
L’isohyète 800 mm a connu des fluctuations, avec un retrait vers le Sud de 9 à 28 km, notamment
pendant les normales 1971-2000 et 1981-2010. Sur la normale 1951-1980, elle est restée proche de
la référence 1951-2010, avec une légère remontée de 5km (Figure 3d).
(a) (b)
(c) (d)
Figure 3 : Evolution spatio-temporelle des isohyètes pluviométriques 150 mm (a) 300 mm (b), 600 mm (c)
et 800 mm (d) sur les normales 1951-1980 (rouge), 1961-1990 (noir), 1971-2000 (bleu), 1981-2010 (violet) et
le long-terme 1951-2010 (Vert)
(a) (b)
(c) (d)
Figure 4 : Evolution des Indices (en barres verticales) et tendance globale (ligne en pointillés rouges) de
pluviométrie annuelle dans les Zones I (a), II (b), III (c) et IV (d) de l’étude
Les DFSa ont tendance à être précoces dans les Zones I, II et IV (Figures 7a, b, et d) et tardives dans la
Zone III (Figure 7c). Dans les Zones I, II et IV, elles ont été particulièrement tardives sur la période
1951-1967 (1951-1969 dans la Zone IV). Elles ont été précoces entre 1968 et 1987, dans la Zone I et entre
1969 et 1993, dans les Zones II et IV avant d’être à nouveau tardives entre 1987 et 2010.
(a) (b)
(c) (d)
Figure 7 : Evolution des indices (en barres verticales) et tendance globale (ligne en pointillés rouge) des
DFSa dans les Zones I(a), II(b), III(c) et IV(d)
3-2-5. Evolution des longueurs de saison agricole
Dans la zone d’étude, la LSa augmente graduellement du Nord vers le Sud, avec une moyenne de 54 ± 7 jours
dans la Zone I, de 88 ± 14 jours dans la Zone II, de 126 ± 12 jours dans la Zone III et de 161 ± 17 jours
dans la Zone IV (Figure 8).
Figure 8 : Evolution spatiale des longueurs de saison moyennes sur le long-terme (1951-2010)
La LSa s’est raccourci dans toutes les quatre zones, avec une tendance plus significative dans la Zone I
(R2 = 0,0061) que dans les Zones II (R² = 0,0632), III (R² = 0,0978 et IV (R² = 0,1523). L’évolution des indices de
la LSa présente trois phases dans les Zones I, II et III (Figure 9a, b, et c) et deux dans la Zone IV (Figure 9d).
Relativement plus longue pendant la première phase couvrant les 14 à 18 premières années selon les Zones, la
LSa a entamé un raccourcissement marqué à partir de 1965 dans la Zone I, de 1969 dans les Zones II et III et de
1970 dans la Zone IV. La deuxième phase se caractérise par des LSa plus courtes dans les quatre Zones et la
troisième par des LSa tantôt plus courtes, tantôt plus longues selon les années, dans les Zones I, II et III.
(a) (b)
(c) (d)
Figure 9 : Evolution des indices (en barres verticales) et tendance globale (ligne en pointillés rouges) de la
LSa dans les Zones I(a), II(b), III(c) et IV(d)
Le JPSa varie selon les zones et les saisons. Dans la Zone I, le JPSa est de 13 ± 2 jours, contre 26 ± 5 jours
dans la Zone II, 41 ± 4 jours dans la Zone III et 58 ± 9 jours dans la Zone IV (Figure 10).
L’évolution des indices montre que le JPSa est en diminution dans toutes les zones. Cette diminution
statistiquement non significative est plus marquée dans la Zone I (R² = 0,078) que dans les Zones II
(R² = 0,181), III (R² = 0,243) et IV (R² = 0,254), sur la période 1951-2010 (Figure 11). Dans la Zone I,
l’évolution des indices de JPSa laisse remarquer trois phases, avec des JPSa plus élevés sur la période 1951-
1964, plus faibles entre 1965 et 1976 et assez contrastés de 1977 à 2010 (Figure 11a). Dans la Zone II, c’est
pratiquement la même configuration qui s’observe, avec toutefois des JPSa maintenus plus élevés sur la
période 1951-1968, plus faibles entre 1969 et 1988 et également contrastés entre 1989 et 2010 (Figure 11b).
Dans les Zones III et IV, les JPSa sont restés plus élevés jusqu’autour de 1970, avant d’entamer une phase de
diminution quasi-constante jusqu’en 2010, avec les années 1981-1991 ayant eu les indices les plus négatifs
(Figures 11c et d). Les mêmes tendances sont globalement observées selon les zones sur les normales
climatologiques 1951-1980, 1961-1990 et 1971-2000, avec une variabilité du JPSa moins marqué dans les
Zones II et III et dominée par une alternance d’années JPSa positifs et négatifs, notamment sur les normales
1961-1990, 1971-2000 et 1981-2010.
(a) (b)
(c) (d)
Figure 11 : Evolution des indices (en barres verticales) et tendance (ligne en pointillés rouges) des JPSa
dans les Zones I(a), II(b), III(c) et IV(d)
La SSa, varie entre 9 et 13 jours, dans la zone de l’étude. Elle est plus longue dans la partie Sud de la zone
d’étude (Zone IV). Dans les Zones I, II, et III, la SSa est en moyenne de 11 ± 1 jour, contre 12 ± 1 jours dans
la Zone IV (Figure 12).
Les indices d’évolution temporelle des SSa montrent une tendance mitigée dans toutes les zones, avec des
coefficients de détermination très faibles (Figures 13). La variabilité est très grande d’une année à l’autre
et aucune phase temporelle claire ne peut être identifiée. La tendance globale est marquée par une alternance
de SSa plus courtes et plus longues, par rapport aux moyennes climatologiques prises comme références
(1951-2010, 1951-1980, 1961-1990 et 1971-2000 et 1981-2010), avec des amplitudes plus grandes dans la
Zone I.
(a) (b)
(c) (d)
Figure 13 : Evolution des indices (en barres verticales) et tendance globale (ligne en pointillés rouges) de
SSa dans les Zones I(a), II(b), III(c) et IV(d)
La caractérisation des dérivés pluviométriques par zone révèle un CPSa moyen de 201 ± 32 mm dans la
Zone I, contre 384 ± 84 mm dans la Zone II, 643 ± 65 mm dans la Zone III et 943 ± 128 mm dans la Zone IV
(Tableau 3). Plus de 60 % des CPSa sont enregistrés entre juillet et septembre et près de 80 % entre les
DDSa et les DFSa, au niveau de toutes les stations de la zone d’étude. Dans la zone IV, 60 à 80 % des pluies
sont enregistrées pendant cette période, contre 70 à 90 % dans les zones III et II et 90 à 100 % dans la
zone I. La fréquence des CPSa extrêmes est aussi variable en fonction des zones. Par exemple, dans la Zone
I, il est possible d’observer des années extrêmement humides à une fréquence de 1/20 ans et des années
extrêmement sèches à une fréquence de 1/12 ans (Tableau 3). Dans les Zones II et III, la fréquence des
années sèches est respectivement de 1/30 ans et 1/60 ans. Les années modérément sèches sont plus
fréquentes (1/9 ans dans la Zone I, contre 1/20 ans dans les Zones II et IV et 1/12 ans dans la Zone III).
Tableau 3 : Caractérisation des cumuls pluviométriques dans les différentes zones
Indices Zone I Zone II Zone III Zone IV
Cumul 201 ± 32 mm 384 ± 84 mm 643 ± 65 mm 943 ± 128 mm
Fréquence de pluies en JAS 80 à 100 % 70 à 90 % 70 à 90 % 60 à 80 %
Fréquence de pluies entre DDSa et DFSa 79 % 84 % 92 % 95 %
Tendance A la baisse A la baisse A la baisse A la baisse
Phases 3 phases 3 phases 3 phases 3 phases
CPSa Fréquence
Extrêmement humide 1/20
Très humide 1/20 1/60
Modérément humide 1/20 1/20 1/10 1/30
Proche de la normale 3/5 5/6 3/4 9/10
Modérément sec 1/9 1/20 1/12 1/20
Très sec 1/20 1/60 1/60
Extrêmement sec 1/12 1/30 1/60
La DDSa s’observe dès le 05 mai (± 06 jours) dans la Zone IV, contre le 26 mai ± 9 jours dans la Zone III, le
20 juin ± 10 jours dans la Zone II et le 15 juillet (± 6 jours) dans la Zone I (Tableau 4). Elle est très variable
entre et dans les zones, avec une tendance à la précocité (sauf dans la zone III où elle tend à être tardive)
tout en restant globalement proche de la normale à une fréquence de 5/6 ans. Les extrêmes les plus tardifs
surviennent une fois chaque 20 ans dans la Zone I et une fois chaque 60 ans dans la Zone III.
Tableau 4 : Caractérisation des dates de début de saison agricole dans les différentes zones
Indices Zone I Zone II Zone III Zone IV
Début 15 juillet ± 6 jours 20 juin ± 10 jours 26 mai ± 9 jours 5 mai ± 13 jours
Variabilité Forte Forte Forte Forte
Tendance A la précocité A la précocité A la tardivité A la précocité
Fréquence
DDSa Extrêmement tardive 1/20 1/60
Très tardive
Modérément tardive 1/12 2/30 1/30
Proche de la normale 5/6 5/6 5/6 1/1
Modérément précoce 1/20 1/60
Très précoce 1/60 1/60
Extrêmement précoce
Les DFSa sont observée entre le 07 septembre (Zone I) et le 13 octobre (Zone IV). Elles sont très variables,
avec une tendance à la précocité dans les Zones I, II et IV et à la tardiveté dans le Zone III (Tableau 5). Elles
sont aussi proches de la normale à une fréquence de 5/6 ans. Les DFSa extrêmement précoces surviennent
une fois chaque 30 ans dans les Zones I et II, contre une fois chaque 20 ans dans la Zone I.
Tableau 5 : Caractérisation des dates de fin de saison agricole dans les différentes zones
Les LSa varient selon les zones de 54 ± 7 jours (Zone I) à 161 ± 17 jours (Zone IV), avec une tendance globale à la
diminution laissant constater 03 phases dans les Zones I, II et III et 02 phases dans le Zone IV (Tableau 6). Les LSa
sont globalement proche de la normale et, les saisons modérément courtes s’observent une fois chaque 60 ans dans
les Zones II et III. Celles courtes s’observent une fois chaque 20 ans dans la Zone I. Les LSa extrêmement courtes sont
observées une fois chaque 30 ans dans les Zones I et une fois chaque 60 ans dans la Zone III.
Tableau 6 : Caractérisation des longueurs de saison agricole dans les différentes zones
Les JPSa oscillent entre 13 ± 2 jours dans la Zone I et 58 ± 9 jours dans la Zone IV. Ils ont une tendance
globale à la diminution dans toutes les zones et ils montrent 3 phases pour les Zone I et II et 2 phases dans
la Zone III et IV (Tableau 7). Ils sont proches de la normale 5 ans sur 6, mais ils montrent des valeurs
extrêmement courtes qui surviennent une fois chaque 60 ans notamment dans les Zones I et II.
Tableau 7 : Caractérisation des nombres de jours de pluies de saison agricole dans les différentes zones
Les SSa atteignent en moyenne 11 à 12 jours selon les zones. Bien que très variables selon les années et les
zones, elles ont une tendance au raccourcissement dans les Zones I, III et IV (Tableau 8) et à la prolongation
dans la Zone II, tout en restant très proche de la normale (5ans sur 6). Les SSa extrêmement courtes
s’observent un an sur 20 dans la Zone I et celles modérément longue un an sur 60 dans la Zone III.
Tableau 8 : Caractérisation des longueurs des séquences sèches pendant la saison agricole
dans les différentes zones
Indices Zone I Zone II Zone III Zone IV
Nombre de jours 11 ± 1 jours 11 ± 1 jours 11 ± 1 jours 12 ± 1 jours
Variabilité Très variable Très variable Très variable Très variable
Tendance A la diminution A l’augmentation A la diminution A la diminution
Fréquence
Extrêmement longue
SSa
Très longue
Modérément longue 1/60
Proche de la normale 5/6 1/1 1/1 1/1
Modérément courte 1/60 1/60
Très courte 1/15
Extrêmement courte 1/20
4. Discussion
4-1. Cumuls pluviométriques
L’évolution spatiale de la pluviométrie dans l’espace d’étude permet d’identifier quatre zones distinctes [22]
dont la première est située entre les isohyètes 150 et 300 mm, la deuxième entre 300 et 600 mm, la troisième
entre 600 et 800 mm et la quatrième de 800 mm à plus. Dans ces zones, les cumuls pluviométriques ont une
tendance à la baisse pouvant s’expliquer par la réduction de la longueur de la saison des pluies et du nombre
de jours pluvieux, [23]. Malgré les disparités entre les différentes zones, plus de 60 % des pluies sont
enregistrées entre juillet et septembre, avec des quantités plus importantes dans les zones Sud. Dans la
Zone IV, il y a une plus grande possibilité d’obtenir des pluies avant et après la période de juillet-août-
septembre, pendant laquelle seulement 60 à 80 % des pluies sont enregistrées. Dans les Zones II et III, 70 à
90 % des pluies tombent entre juillet et septembre, contre 90 à 100 % dans la Zone I où les précipitations
sont plus concentrées sur ces trois mois ou même sur deux mois, le plus souvent. Ceci concorde avec les
résultats de [24] ayant indiqué qu’en Afrique de l’Ouest la pluviométrie décroît avec la latitude. Cette tendance
est confirmée par la descente des isohyètes (de 20 à 60 km) vers le Sud sur la période 1951-2010. Toutefois,
au cours de la normale 1981-2010, les isohyètes 150 et 300 mm ont eu une position plus élevée que celles
qu’elles ont occupées pendant les périodes 1971-2000 et 1961-1990, au Centre de la zone d’étude. Ceci indique
une certaine amélioration de la pluviométrie dans le Sahel liée notamment à une augmentation des
événements de fortes pluies [25]. Dans toutes les zones, après la première phase humide des années 1951 à
1969 et la deuxième phase sèche d’à partir de 1970, la dernière période (des années 1990 à 2010) est
caractérisée par une forte alternance d’années humides et sèches, avec une certaine tendance à un retour à
des conditions humides au Sahel [22, 26]. Cette alternance d’années humides et sèches est d’ailleurs plus
importante dans la Zone I qui enregistre presque 100 % des pluies qu’elle reçoit entre juillet et septembre.
fin de la saison qui intervient vers le 7 septembre dans la Zone I et le 13 octobre dans la Zone IV. Ces deux
paramètres de la saison agricole sont intimement liés aux positionnements du Front intertropical liés à
l’interaction entre les vents de mousson et d’harmatan au sol et à la mise en place ou au retrait des conditions
de la mousson ouest africaine, en altitude. Les DDSa et DFSa sont aussi variables d’une année à l’autre avec
des extrêmes plus marqués dans les Zones I, II et III. Aussi, comme l’a remarqué [27] au Sénégal, la variabilité
des DDSa est plus forte que celle des DFSa. Les tendances à la tardiveté de la DDSa et à la précocité de la DFSa
constituent un défi majeur pour la conduite des activités agricoles, notamment dans les Zone I et II où la
croissance des cultures pluviales est particulièrement plus exposée aux déficits pluviométriques plus
fréquents en début et vers la fin de la saison des pluies. Les projections faites indiquent que les saisons des
pluies commenceraient encore plus tardivement en Afrique de l'Ouest dans les décennies à venir, au moment
où les précipitations seraient plus intenses [29]. Aussi, des études d’impact du changement climatique sur les
rendements céréaliers (présents et futurs) prévoient un impact plus fort du réchauffement climatique et du
démarrage tardif des pluies, dans le Sahel Ouest que dans le Sahel Centre (Niger et Burkina Faso).
La LSa est en moyenne de 54 jours (~2 mois) dans la Zone I, de 88 jours (~3 mois) dans la Zone II, de 126
jours (~4,5 mois) dans la Zone III et de 161 jours (~5,5 mois) dans la Zone IV. Cette configuration est en
phase avec le mécanisme de la mousson ouest africain [28], qui s’installe progressivement du Sud vers le
Nord et se retire graduellement dans le sens inverse en fonction des latitudes, donc des quatre zones
climatiques définies dans le cadre de cette étude. Elle varie dans le temps et à l’intérieur des zones et se
caractérise globalement par une alternance d’années à LSa longues et courtes. La LSa est étroitement liée
aux DDSa et DFSa et elle devient particulièrement plus courte en cas de DDSa tardive et de DFSa précoce. Dans
ce sens, [25] stipule que le Sahel-central connait une diminution de la durée de la mousson agronomique.
Malgré des comportements très variables dans les variations spatiales des indices climatiques, les tendances
détectées pour la LSa indiquent majoritairement une réduction [30, 31]. Cette situation constitue un problème
crucial pour les cultures pluviales, notamment dans la zone sahélienne où le plus souvent elles n’arrivent pas
à boucler correctement leurs cycles de croissance, du fait du raccourcissement de la LSa.
Nord, parce qu’elles ont été calculées sur la longueur de la saison agricole (entre la DDSa et la DFSa), au niveau
de chaque station. Or, la saison agricole est très courte au Nord, notamment dans la Zone I où elle démarre
tardivement vers le 15 juillet et finit tôt vers le 07 septembre ; soit une LSa approximative de 1,5 mois à
l’intérieur de laquelle les durées des SSa sont circonscrites. De ce fait, lorsqu’elles surviennent dans ces zones
Nord, les SSa les plus longues correspondent souvent à la fin de la saison des pluies ; ce qui montre qu’elles
peuvent être tronquées par les critères de calcul limitant les jours considérés secs à la DFSa. En revanche,
dans les zones plus au Sud où la saison commence tôt et finit tardivement, les séquences sèches intra
saisonnières sont plus longues, du fait de l’étendue de la saison et des faux départs [34]. A l’échelle inter-
saisonnière, les durées SSa ont une tendance à la hausse, sauf dans la Zone I où elles sont plutôt en baisse,
contrairement aux résultats obtenus par [35]. Cependant, les extrêmes de SSa sont plus intenses dans la zone
Nord en marge du désert où la croissance des cultures est souvent plus affectée par l’occurrence des
séquences sèches [16, 36].
5. Conclusion
L’analyse de la répartition de la pluviométrie annuelle a permis d’identifier quatre zones au Sahel et en
Afrique de l’Ouest où les dérivés pluviométriques qui impactent l’agriculture sont surtout les cumuls
pluviométriques de la saison agricole (CPSa), les dates de début de la saison agricole (DDSa), les dates de fin
de la saison agricole (DFSa), la longueur de la saison agricole (LSa), les séquences sèches dans la saison
agricole (SSa) et le nombre de jours de pluie pendant la saison agricole (JPSa). L’analyse de la pluviométrie
sur le long-terme et comparé à la période de référence 1951-2010, indique une migration des isohyètes sur
les trois dernières normales de 10 à 50 km vers le Sud. Mais, comparé aux autres normales, les isohyètes de
la normale 1981-2010 ont connu une légère remontée par endroit. Dans toutes les zones les dérivés
pluviométriques caractérisant la saison agricole (DPCSa) sont très variables d’une année à l’autre et d’une
station à l’autre. Leurs évolutions spatio-temporelles montrent des fortes variabilités latitudinales avec des
gradients Nord-Sud assez marqués. Les tendances globales montrent des CPSa qui sont à la baisse, des DDSa
globalement précoces (sauf dans la Zone II), des DFSa globalement précoces (sauf dans la Zone III), des LSa
et JPSa à la baisse, et des durées SSa variables en fonction des zones. Les fréquences ou temps de retour des
situations extrêmes des DPCSa sont très variables et peuvent impacter les activités socioéconomiques dans
la zone de l’étude.
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