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L'étude analyse l'évolution spatio-temporelle des paramètres pluviométriques impactant la saison agricole au Sahel central, en utilisant les données journalières de pluie de 98 stations de 1951 à 2010. Les paramètres incluent les dates de début et de fin de saison, le cumul des pluies, la longueur de saison et les séquences sèches. L'analyse permet de subdiviser la région en quatre zones ayant des caractéristiques distinctes pour ces paramètres.

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L'étude analyse l'évolution spatio-temporelle des paramètres pluviométriques impactant la saison agricole au Sahel central, en utilisant les données journalières de pluie de 98 stations de 1951 à 2010. Les paramètres incluent les dates de début et de fin de saison, le cumul des pluies, la longueur de saison et les séquences sèches. L'analyse permet de subdiviser la région en quatre zones ayant des caractéristiques distinctes pour ces paramètres.

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Afrique SCIENCE 19(6) (2021) 102 - 121 102

ISSN 1813-548X, http://www.afriquescience.net

Analyse de l’évolution spatio-temporelle des dérivés pluviométriques


caractérisant la saison agricole au Sahel - Central
Seydou TINNI HALIDOU 1, 2 *, Agali ALHASSANE 2, Issaka LONA 2 et Ibrahim BOUZOU MOUSSA 1
1
Université Abdou Moumouni de Niamey, Département de Géographie, Laboratoire d’Etude et de Recherche
sur les Territoires Sahélo-sahariens : Aménagement et Développement, BP 418, Niamey, Niger
2
Centre Régional AGRHYMET-CRA-AOS/CILSS, Département Information et Recherche,
BP 11011, Niamey, Niger
(Reçu le 06 Juillet 2021 ; Accepté le 21 Décembre 2021)
_________________
* Correspondance, courriel : [email protected]

Résumé
L’objectif de cette étude est d’analyser l’évolution spatio-temporelle des dérivés pluviométriques impactant
la qualité de la saison agricole, notamment les périodes de début et de fin de saison, le cumul des pluies, le
nombre de jours des pluies, la longueur de la saison et les séquences sèches. Elle s’appuie sur l’analyse des
données journalières de 1951 à 2010 de 98 stations météorologiques. Les dérivés pluviométriques sont
d’abord identifiés, ensuite, des indices adaptés sont utilisés pour caractériser leurs évolutions. Ces dérivés
présentent des fortes variabilités spatiales et temporelles. Cela a permis de subdiviser la région en quatre
(4) zones avec des caractéristiques moyennes très distinctes. Ainsi, la Zone I, dont les dates de début et de
fin de saison sont respectivement le 15 juillet ± 6 et le 7 septembre ± 14, soit 54 ± 7 jours, reçoit 200 mm
de pluie en 13 ± 2 jours pluvieux ; Quant à la Zone II , le 20 juin±10 et le 15 septembre ± 5 marquent le
début et de fin de la saison agricole, soit 88 ± 14 jours, reçoit 380 mm de pluies en 26 ± 5 jours pluvieux;
Pour la Zone III, elle reçoit 643 mm de pluies entre le 26 mai ± 9 (date de début) et le 29 septembre ± 4
(date de fin), soit 126 ± 12 jours dont 41 ± 4 pluvieux; Enfin, la zone IV, reçoit en moyenne 943 mm de pluies
entre les dates de début (5 mai ± 13) et de fin (13 octobre ± 6), soit une longueur de 161 ± 17 jours, dont
58 ± 9 jours pluvieux. L’étude ressort que les extrêmes des dérivés pluviométriques sont plus fréquents
dans les zones Nord que Sud. En plus, elle conforte l’hypothèse selon laquelle ces paramètres clés de la saison
agricole sont très variables. Par conséquent, il est important de tenir compte de ces informations dans la
prévision de ces paramètres, considérés comme des produits utiles particulièrement dans la planification
agricole et la prise de décision pour l’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire.

Mots-clés : évolution spatio-temporelle, dérivés pluviométriques, saison agricole, Sahel-central.

Abstract
Analysis of the spatio-temporal evolution of rainfall derivatives characterizing the
agricultural season in the Sahel - Central
The aim of this study is to analyse the spatio-temporal evolution of derived-rainfall parameters that impact
the quality of the agricultural season. These parameters are the onset and cessation of the season, the

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cumulative rainfall, the number of rain days, the length of the season and the dry spells. It is focused on the
analysis of daily data from 1951 to 2010 of 98 weather stations. Derived-rainfall parameters are firstly
identified, then adapted indices are used to characterize their evolution. These derived-rainfall present strong
spatial and temporal variability. The analyses allowed the region to be subdivided into four (4) main zones
with distinct characteristics. Thus, Zone I, whose onset and cessation dates are respectively July 15 ± 6 and
September 7 ± 14, corresponding to 54 ± 7 days, receives 200 mm of rainfall in 13 ± 2 rain days ; Zone II,
June 20 ± 10 and September 15 ± 5 mark the onset and cessation of the agricultural season, corresponding
to 88 ± 14 days, and receives 380 mm of rainfall in 26 ± 5 rain days; Zone III received 643 mm of rainfall
between May 26 ± 9 (onset) and September 29 ± 4 (cessation), corresponding to 126 ± 12 days, of which
41 ± 4 were rain days; finally, Zone IV received an average of 943mm of rainfall between the onset
(May 5 ± 13) and cessation (October 13 ± 6) dates, corresponding to the length of 161 ± 17 days, of which
58 ± 9 were rain days. The study shows that the derived-rainfall parameters extremes are more frequent in
the northern than in the southern areas. Consequently, the study supports the hypothesis that these key
parameters of the agricultural season are highly variable. Therefore, it is important to take into account this
information in the forecast processes, which are considered as useful products particularly for planning of
agricultural activities and decision-making process to improve agricultural productivity for food security.

Keywords : spatio-temporal evolution, derived-rainfall parameters, agricultural season, Central-Sahel.

1. Introduction
Dans la zone sub-saharienne de l’Afrique de l’Ouest, l’Agriculture est la principale source de subsistance et
constitue le mode de vie de 95 % des populations [1]. Elle emploie plus de 60 % de la population active, mais
contribue à seulement 35 % du Produit Intérieur Brut [2], du fait de la conjugaison de plusieurs facteurs
incluant les extrêmes agroclimatiques. A ces contraintes s’ajoute le contexte socio-économique souvent
défavorable à la production agricole [3]. Ces conditions imposent donc le choix de techniques agricoles
adéquates (variétés, calendriers agricoles, etc.) pour améliorer les rendements agricoles et réduire les effets
négatifs des déficits pluviométriques, comme ce fut le cas dans la zone en 1972-1973, 1983-1984 et 1997.
Cette irrégularité des pluies, se traduisant souvent par une diminution du nombre d’événements pluvieux,
une augmentation du nombre d’épisodes secs et une baisse de la contribution des mois pluvieux (juillet-août-
septembre), a pour corollaire l’occurrence de fortes pluies, des inondations, des vents violents, la pullulation
d’ennemis de cultures et des canicules qui impactent négativement la production agricole, les moyens
d’existence et la sécurité alimentaire des populations. L’agriculture et l’élevage sont les secteurs le plus
exposés à ces risques liés au climat, du fait notamment de la dégradation des terres et de la baisse de la
productivité des ressources en eau. Par manque de pratiques agricoles adaptées, les niveaux de production
resteront très variables. Pour ce faire, il est important de comprendre la distribution spatiale et l’évolution
temporelle de paramètres clés de la saison agricole afin d’aider les agriculteurs à optimiser leurs activités
de production. L'identification des variables caractérisant la saison des pluies se fait par plusieurs méthodes
dont celles de l'Analyse en Composantes Principales [4], de la dynamique atmosphérique [5] et du bilan
hydrique [6,7]. En Afrique de l’Ouest, certains auteurs [6] ont estimé les cumuls de pluies mensuels et
saisonniers, du début à la fin de la saison des pluies, en utilisant uniquement des données de surface. La
définition de la date de démarrage de la saison des pluies dépend du type et du secteur d’application et, les
critères les plus utilisés pour la déterminer sont souvent d’ordres spatial (climatique), ponctuel (hydrologique
et agronomique) et synoptique (météorologique) [8, 9]. Il en est de même pour la fin de la saison. Pour estimer
la longueur de la saison des pluies, les méthodes directes sont généralement basées sur des seuils de

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précipitations [6], des approches relatives [10] et des techniques de probabilité de précipitation [11]. Les
méthodes indirectes sont basées sur les modèles [12] et sur la technique Thêta-E [13]. Quant aux séquences
sèches et humides, elles s’estiment en nombres de jours consécutifs avec des pluies supérieures ou
inférieures à des seuils établis variant entre 0,85 et 3 mm, en fonction des réalités des régions et des
domaines d’application [14]. Les analyses des caractéristiques d’épisodes pluvieux et secs peuvent se faire à
partir des observations localisées [15]. Dans la région, la qualité de la saison agricole est intimement liée au
nombre de jours de pluies, dont l’impact sur la croissance et le développement des cultures est non
négligeable. Ceci montre la nécessité de comprendre la variabilité et la fréquence des DPCSa, afin de mettre
en place des systèmes d'alerte précoce et des infrastructures adaptées [16]. Cette étude vise à contribuer à
l’amélioration des connaissances sur l’évolution spatio-temporelle des Dérivés Pluviométriques Caractérisant
la Saison Agricole (DPCSa) en Afrique de l’Ouest, plus particulièrement au Sahel-central (le cumul
pluviométrique, les dates de début et de fin de la saison agricole, les séquences sèches et la longueur de la
saison) et à caractériser les différentes zones qui en résultent.

2. Méthodologie
Les données utilisées sont des données journalières de pluies de 1951 à 2010 de 98 stations reparties sur la
zone d’étude. Elles ont été analysées afin de dériver les paramètres clés permettant de caractériser la saison
agropastorale. Dans les analyses, un jour est pluvieux lorsqu’il enregistre une quantité de pluie de plus de
0,85mm. Les paramètres analysés sont les cumuls pluviométriques de la saison agricole (CPSa), les dates de
début de la saison agricole (DDSa), les dates de fin de la saison agricole (DFSa), les longueurs de la saison
agricole (LSa), les longueurs maximales des séquences sèches dans la saison agricole (SSa) et les nombres de
jours de pluie de la saison agricole (JPSa). Ces paramètres sont calculés sur la base des critères consensuels
utilisés lors des forums des Prévisions Saisonnières Agro-hydro-climatiques pour les zones Soudanienne et
Sahélienne (PRESASS), [17, 18].

2-1. Détermination des dates de début de saison agricole


Le critère utilisé pour les pays sahéliens consiste à considérer la DDSa, lorsqu’après le 15 mars, un cumul
pluviométrique d’au moins 20 mm est enregistré en un à trois jours consécutifs, sans qu’il ne soit observé un
épisode sec de plus de 20 jours dans les 30 jours qui suivent. Pour les stations situées au Nord de l’isohyète
400 mm, le début de la saison est détecté lorsqu’une quantité de pluie de 15 mm est obtenue, à partir du
1er mai, en un à trois jours consécutifs sans un épisode sec de plus de 20 jours dans les 30 jours qui suivent.
Pour les parties Nord des pays du Golfe de Guinée à régime pluviométrique monomodal (latitude > 8°N), la
DDSa est observée lorsqu’à partir du 15 mars une pluie d’au moins 20 mm est enregistré en un à trois jours
consécutifs, sans un épisode sec de plus de 10 jours dans les 30 jours qui suivent.

2-2. Détermination des dates de fin de la saison agricole


Pour les pays sahéliens, la DFSa est observée lorsqu’après le 1er septembre (15 septembre pour l’Ouest Mali,
la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie), quand un sol capable de contenir 70 mm d’eau s’assèche suite à une
évapotranspiration quotidienne de 5 mm. Dans les parties Nord des pays du Golfe de Guinée, la fin de la
saison est observée lorsqu’à partir du 1er octobre, un sol capable de contenir 70 mm d’eau est complètement
épuisé suite à une évapotranspiration journalière de 4 mm.

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2-3. Calcul des durées de séquences sèches


La durée de séquence sèche (SSa) est le nombre de jours consécutifs sans pluies (P < = 0,85 mm) le plus long
observé entre la DDSa et la DFSa (Equation 1).
𝑦
𝑆𝑆𝑎 = ∑𝑖 𝑗𝑐𝑠 𝑚𝑎𝑥 (1)

𝐴𝑣𝑒𝑐: 𝑖 = 𝐷𝐷𝑆𝑎 ; 𝑦 = 𝐷𝐹𝑆𝑎 𝑒𝑡 𝑗𝑐𝑠 = 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠é𝑐𝑢𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑠𝑒𝑐𝑠

2-4. Calcul du cumul pluviométrique saisonnier

Le CPSa est la somme des quantités de pluies journalières (P > 0,85 mm) observées entre la DDSa et la DFSa
(Equation 2).
𝑦
𝐶𝑃𝑆𝑎 = ∑𝑖 𝑃 (2)
𝐴𝑣𝑒𝑐: 𝑖 = 𝐷𝐷𝑆𝑎 ; 𝑦 = 𝐷𝐹𝑆𝑎 𝑒𝑡 𝑃 = 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑖𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖è𝑟𝑒

2-5. Calcul de la longueur de la saison agricole

La longueur de la saison agricole (LSa) est le nombre de jours entre la DDSa et la DFSa (Equation 3).
𝐿𝑆𝑎 = 𝐷𝐹𝑆𝑎 − 𝐷𝐷𝑆𝑎 (3)

2-6. Calcul du nombre de jours de pluies


Le nombre de jours de pluies utiles pour les cultures pendant la saison agricole (JPSa) est la somme des jours
ayant enregistré une pluie supérieure à 0,85 mm, entre la DDSa et la DFSa (Equation 4).
𝑦
𝐽𝑃𝑆𝑎 = ∑𝑖 𝐽 𝑝 (4)

𝐴𝑣𝑒𝑐: 𝑖 = 𝐷𝐷𝑆𝑎 ; 𝑦 = 𝐷𝐹𝑆𝑎 𝑒𝑡 𝐽𝑝 = 𝐽𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑖𝑒

2-7. Coefficient de variation


Le coefficient de variation est une mesure relative de la dispersion des données autour de la moyenne. Il a
été calculé comme étant le ratio de l'écart-type rapporté à la moyenne et est exprimé en pourcentage
(Equation 5).
𝜎
𝑐𝑣 = 𝑥̅
∗ 100% (5)

𝑂ù, 𝑐𝑣 = 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑣𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ; 𝑥̄ = 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠é𝑟𝑖𝑒 𝑒𝑡 𝜎 = é𝑐𝑎𝑟𝑡 𝑡𝑦𝑝𝑒 𝑜𝑢 𝑑é𝑣𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠é𝑟𝑖𝑒

2-8. Test d’homogénéité


Le travail préliminaire a consisté à étudier le comportement des séries de données temporelles afin de
détecter les périodes de ruptures qu’elles comportent et les caractéristiques à considérer pour reconstituer
des séries homogènes. Le logiciel XLSTAT a été utilisé pour faire l’étude d’homogénéité des séries

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chronologiques, en appliquant le test statistique non paramétrique de Pettitt [19]. Lorsque le test de Pettitt
donne une valeur significative (α < 0,05), la série globale est découpée en deux sous séries correspondant
aux valeurs significatives obtenues. Dans cette étude, les ruptures constatées ont été remplacées par les
valeurs moyennes sur le long terme afin de combler les valeurs manquantes.

2-9. Test de tendance de Mann-Kendall

Le test bilatéral des séries temporelles de Mann-Kendall a été appliqué pour analyser les tendances sur les
données historiques. Il a été appliqué pour déterminer la valeur de ρ, avec une correction de continuité. Pour
l’interprétation, les hypothèses nulle (H0) et alternative (Ha) sont utilisées avec un niveau de détermination
alpha (α) de 0,05 pour un intervalle de confiance de 95 %.
 H0 : Il n'y a pas de tendance dans la série ;
 Ha : Il existe une tendance dans la série.
Si la valeur de ρ calculée est inférieure au niveau de signification α, on doit rejeter H0 et retenir Ha. Par
contre, si ρ est supérieure à α, l’hypothèse H0 est maintenue.

2-10. Indice de tendance d’évolution temporelle

Les tendances intra-saison agricole tels que les CPSa, les JPSa, les DDSa, les DFSa, les LSa, les SSa ont été
caractérisées par des indices d’anomalies standardisés [20], (Equation 6).
𝑥𝑖 −𝑥̅
𝐼= 𝜎
(6)
𝑂ù, 𝑥𝑖 = 𝑜𝑏𝑠𝑒𝑟𝑣𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙’𝑎𝑛𝑛é𝑒 𝑖 ; 𝑥̅ = 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠é𝑟𝑖𝑒 𝑒𝑡 𝜎 = é𝑐𝑎𝑟𝑡 𝑡𝑦𝑝𝑒 𝑜𝑢 𝑑é𝑣𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠é𝑟𝑖𝑒

L’indice de précipitation normalisé est utilisé pour analyser les périodes humides et sèches [21]. Il permet aussi
de générer le temps de retour ou la fréquence de chaque catégorie et de détecter les situations extrêmes. La
même méthodologie a été adaptée aux autres paramètres dérivés de la pluviométrie (Tableau 1).

Tableau 1 : Caractérisation des indices de DPCSa, Valeurs d’indices adaptées du SPI


Caractérisation de l’indice
Indice
CPSa DDSa DFSa LSa JPSa SSa
Extrêmement Extrêmement Extrêmement Extrêmement Extrêmement Extrêmement
>2
humide tardive tardive longue longue longue
1,9 à 1,5 Très humide Très tardive Très tardive Très longue Très longue Très longue
Modérément Modérément Modérément Modérément
1,4 à 1,0 Modérément longue Modérément longue
humide tardive tardive longue
Proche de la Proche de la Proche de la Proche de la Proche de la Proche de la
0,9 à -0,9
normale normale normale normale normale normale
Modérément Modérément Modérément
-1,0 à -1,4 Modérément sec Modérément courte Modérément courte
précoce précoce courte
-1,5 à -1,9 Très sec Très précoce Très précoce Très courte Très courte Très courte
Extrêmement Extrêmement Extrêmement Extrêmement Extrêmement
≤-2 Extrêmement sec
précoce précoce courte courte courte

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2-11. Zone d’étude


Compte-tenu de la nature erratique des paramètres climatiques, l’idée d’un sahel-large a été retenue pour
prendre en compte la zone soudanienne. Ainsi, la zone de l’étude est comprise entre les isohyètes 150 et
1200mm. Elle est subdivisée en zones (i) sahélo-saharienne (150 à 300 mm), (ii) sahélienne (300 à 600 mm),
iii) sahélo-soudanienne (600 à 800 mm) et iv) soudanienne (800 à 1200 mm), [22]. Elle s’étend entre
12°W/17°E et 10°N/20°N (Figure 1).

Figure 1 : Zone d’étude et répartition spatiale des stations

3. Résultats
3-1. Homogénéité et tendance des données observées
Le test Pettitt montre que les données analysées sont hétérogènes, avec des ruptures observées dans les
séries au niveau de 52 % des stations pour les CPSa, contre 11 % des stations pour les DDSa, 34 % pour les
DFSa, 30 % pour les LSa, 44 % pour les JPSa et 10 % pour les durées des SSa (Tableau 2). Les tendances
des séries observées sont caractérisées par une pente de Sen négative sur 95 % de stations dont 44 % de
significativité pour les CPSa (Tableau 2). Pour les DDSa, les tendances montrent une pente positive sur
66 % des stations dont seulement 8 % de significativité. Concernant les DFSa, la pente de Sen est négative
sur 86 % des stations, avec toutefois une tendance significative sur 31 % des stations. S’agissant des LSa,
elles montrent une tendance significative sur 27 % des stations avec une pente de Sen négative sur 86 % des
stations. En fin, les durées SSa, seulement 6 % des stations présentent une tendance significative sur 21 %
de négative et 17 % de positif.
Tableau 2 : Homogénéité et tendances des séries de données
Tendances des données et significativité
Dérivés pluviométriques Homogénéité des séries (Pettitt, ρ= 99 %)
(Mann-Kendall, ρ= 95 %)
caractérisant la saison agricole
Rupture Sans rupture Positive Négative Significative
CPSa 52 % 48 % +5 % -95 % 44 %
DDSa 11 % 89 % +66 % -25 % 8%
DFSa 34 % 66 % +3 % -86 % 31 %
LSa 30 % 70 % +10 % -86 % 27 %
JPSa 44 % 66 % +5 % -91 % 19 %
SSa 10% 90% +17% -21% 6%

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3-2. Evolution spatio-temporelle des dérivées pluviométriques


3-2-1. Evolution spatiale des CPSa
L’analyse de la pluviométrie en fonction des isohyètes permet de subdiviser la région d’étude en quatre zones
(Figure 2). La Zone I (en marge du désert) couvre le Centre du Mali, du Niger et du Tchad et se limite au Sud
entre 15,2°N (au Mali) et 14,2°N (au Tchad). La Zone II, s’étend également du Centre du Mali au centre du
Tchad, en passant par l’extrême Nord Burkina Faso, la majeure partie de la bande agricole du Niger et
l’extrême Nord du Nigeria. Elle se limite au Sud entre les latitudes 14,8°N (au Mali) et 11,8°N (au Tchad). La
Zone III est limitée au Sud par les latitudes 13,1°N (au Mali) et 11,20°N (au Tchad). Elle traverse le Centre du
Burkina Faso, l’extrême Sud-ouest Niger et le Nord Nigeria. Enfin la Zone IV couvre les parties Sud du Mali, du
Burkina Faso, du Tchad, le Centre du Nigeria et les parties Nord des pays du Golfe de Guinée (Côte d’Ivoire,
Ghana, Togo et Benin).

Figure 2 : Evolution spatiale des CPSa sur le long terme (1951-2010) et zonage en fonction des isohyètes
150 mm (rouge), 300 mm (violet), 600 mm (jaune) et 800 mm (bleue)

L’évolution des isohyètes 150, 300, 600 et 800 mm sur les normales climatologiques 1951-1980, 1961-1990,
1971-2000 et 1981-2010, comparées à la référence 1951-2010, montre que :
 L’isohyète 150 mm a reculé vers le Sud, de 31 à 51km pendant toutes les normales à l’exception de
celle de 1951-1980 durant laquelle, elle avait remonté de 40 km (Figure 3a) ;
 L’isohyète 300 mm a bougé en deçà de sa position de référence de 18 à 33 km pendant les trois
dernières normales, mais avait remonté de 22 km sur la normale 1951-1980 (Figure 3b) ;
 L’isohyète 600 mm s’est aussi retiré de 18 à 26 km pendant les mêmes trois dernières normales,
après avoir connu une remontée de 18 km pendant la normale 1951-1980 (Figure 3c) ;
 L’isohyète 800 mm a connu des fluctuations, avec un retrait vers le Sud de 9 à 28 km, notamment
pendant les normales 1971-2000 et 1981-2010. Sur la normale 1951-1980, elle est restée proche de
la référence 1951-2010, avec une légère remontée de 5km (Figure 3d).

Seydou TINNI HALIDOU et al.


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(a) (b)

(c) (d)

Figure 3 : Evolution spatio-temporelle des isohyètes pluviométriques 150 mm (a) 300 mm (b), 600 mm (c)
et 800 mm (d) sur les normales 1951-1980 (rouge), 1961-1990 (noir), 1971-2000 (bleu), 1981-2010 (violet) et
le long-terme 1951-2010 (Vert)

3-2-2. Evolution temporelle des cumuls pluviométriques


Dans la Zone I, les indices pluviométriques indiquent une tendance à la baisse de la pluviométrie dans la
partie Nord du Sahel-central (Figure 4a). Cependant, sur la période 1951-2010 cette tendance à la baisse des
pluies est non significative (R2 = 0,112). L’évolution globale de la pluviométrie est marquée par une phase
humide qui va de 1951 à 1968, une phase sèche allant de 1969 à 1983 et une phase caractérisée par une
alternance d’années humides et sèches, entre 1984 et 2010. La première moitié de la normale climatologique
1951-1980 a été humide et la deuxième a été sèche. La situation de sècheresse a persisté sur les normales
1961-1990, 1971-2000 et le début de 1981-2010. Dans la Zone II, la tendance globale à la baisse de la
pluviométrie est très significative (R2 = 0,0078), avec une phase humide observée entre 1951 et 1967, une
phase sèche entre 1968 et 1990 et une phase plus contrastée entre 1988 et 2010 (Figure 4b). Les tendances
de l’évolution par normale climatologique sont similaires à celles de la Zone I. Dans de la Zone III, la même
tendance globale à la baisse des pluies est observée, mais elle est moins significative (R2 = 0,14). Dans cette
zone, la phase humide a concerné la période 1951 à 1968, celle sèche s’est étendue de 1969 à 1983
(Figure 4c). La période 1984-2010 a été marquée par une alternance d’années humides et sèches, comme
dans les Zones I et II. Aussi, les normales climatologiques 1961-1990, 1971-2000 et 1981-2010 montrent les
mêmes allures pluviométriques que dans les Zones I et II. La Zone IV montre aussi une tendance globale à la
baisse des pluies significative (R² = 0,014), avec les mêmes phases humide (1951-1970), sèche (1971-1983)
et contrastée (1984-2010). Sur les autres normales climatologiques, l’évolution pluviométrique reste similaire
à celles des autres zones (Figure 4d).

(a) (b)

Seydou TINNI HALIDOU et al.


Afrique SCIENCE 19(6) (2021) 102 - 121 110

(c) (d)

Figure 4 : Evolution des Indices (en barres verticales) et tendance globale (ligne en pointillés rouges) de
pluviométrie annuelle dans les Zones I (a), II (b), III (c) et IV (d) de l’étude

3-2-3. Evolution des dates de début de saison agricole


Dans l’ensemble, la DDSa s’observe plus tôt dans la partie Sud de la zone d’étude, pour s’étendre
graduellement aux latitudes supérieures. Dans la Zone I, la saison agricole débute en moyenne autour du
196ème jour julien (JJ) ou le 15 juillet (avec un écart-type de 6 jours), sur la période 1951-2010 (Figure 5).
Dans la Zone II, elle débute vers le 171ème JJ ou le 20 juin ± 10 jours, contre le 146ème JJ ou le 26 mai ± 9
dans la Zone III et, le 125ème JJ ou le 5 mai ± 13 jours dans la zone IV. Bien que variables d’une année à
l’autre, les DDSa montrent une légère tendance à la tardiveté, notamment dans les Zones III et IV.

Figure 5 : Evolution spatiale des DDSa sur la période 1951-2010

3-2-4. Evolution des dates de fin de saison agricole


Dans la Zone I, la DFSa moyenne est le 250ème JJ ou le 7 septembre (± 1 jour), sur la période 1951-2010
(Figure 6). Dans la Zone II, elle intervient le 258ème JJ ou le 15 septembre (± 5 jours), contre le 272ème JJ ou
le 29 septembre (± 4 jours), dans la Zone et le 286ème JJ ou le 13 octobre (± 6 jours), dans la Zone IV.

Figure 6 : Evolution spatiale des DFSa sur la période 1951-2010

Seydou TINNI HALIDOU et al.


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Les DFSa ont tendance à être précoces dans les Zones I, II et IV (Figures 7a, b, et d) et tardives dans la
Zone III (Figure 7c). Dans les Zones I, II et IV, elles ont été particulièrement tardives sur la période
1951-1967 (1951-1969 dans la Zone IV). Elles ont été précoces entre 1968 et 1987, dans la Zone I et entre
1969 et 1993, dans les Zones II et IV avant d’être à nouveau tardives entre 1987 et 2010.

(a) (b)

(c) (d)

Figure 7 : Evolution des indices (en barres verticales) et tendance globale (ligne en pointillés rouge) des
DFSa dans les Zones I(a), II(b), III(c) et IV(d)
3-2-5. Evolution des longueurs de saison agricole

Dans la zone d’étude, la LSa augmente graduellement du Nord vers le Sud, avec une moyenne de 54 ± 7 jours
dans la Zone I, de 88 ± 14 jours dans la Zone II, de 126 ± 12 jours dans la Zone III et de 161 ± 17 jours
dans la Zone IV (Figure 8).

Figure 8 : Evolution spatiale des longueurs de saison moyennes sur le long-terme (1951-2010)

La LSa s’est raccourci dans toutes les quatre zones, avec une tendance plus significative dans la Zone I
(R2 = 0,0061) que dans les Zones II (R² = 0,0632), III (R² = 0,0978 et IV (R² = 0,1523). L’évolution des indices de
la LSa présente trois phases dans les Zones I, II et III (Figure 9a, b, et c) et deux dans la Zone IV (Figure 9d).
Relativement plus longue pendant la première phase couvrant les 14 à 18 premières années selon les Zones, la
LSa a entamé un raccourcissement marqué à partir de 1965 dans la Zone I, de 1969 dans les Zones II et III et de
1970 dans la Zone IV. La deuxième phase se caractérise par des LSa plus courtes dans les quatre Zones et la
troisième par des LSa tantôt plus courtes, tantôt plus longues selon les années, dans les Zones I, II et III.

Seydou TINNI HALIDOU et al.


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(a) (b)

(c) (d)

Figure 9 : Evolution des indices (en barres verticales) et tendance globale (ligne en pointillés rouges) de la
LSa dans les Zones I(a), II(b), III(c) et IV(d)

3-2-6. Evolution des nombres de jours de pluies de la saison agricole

Le JPSa varie selon les zones et les saisons. Dans la Zone I, le JPSa est de 13 ± 2 jours, contre 26 ± 5 jours
dans la Zone II, 41 ± 4 jours dans la Zone III et 58 ± 9 jours dans la Zone IV (Figure 10).

Figure 10 : Evolution des JPSa sur la période 1951-2010

L’évolution des indices montre que le JPSa est en diminution dans toutes les zones. Cette diminution
statistiquement non significative est plus marquée dans la Zone I (R² = 0,078) que dans les Zones II
(R² = 0,181), III (R² = 0,243) et IV (R² = 0,254), sur la période 1951-2010 (Figure 11). Dans la Zone I,
l’évolution des indices de JPSa laisse remarquer trois phases, avec des JPSa plus élevés sur la période 1951-
1964, plus faibles entre 1965 et 1976 et assez contrastés de 1977 à 2010 (Figure 11a). Dans la Zone II, c’est
pratiquement la même configuration qui s’observe, avec toutefois des JPSa maintenus plus élevés sur la
période 1951-1968, plus faibles entre 1969 et 1988 et également contrastés entre 1989 et 2010 (Figure 11b).
Dans les Zones III et IV, les JPSa sont restés plus élevés jusqu’autour de 1970, avant d’entamer une phase de
diminution quasi-constante jusqu’en 2010, avec les années 1981-1991 ayant eu les indices les plus négatifs
(Figures 11c et d). Les mêmes tendances sont globalement observées selon les zones sur les normales

Seydou TINNI HALIDOU et al.


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climatologiques 1951-1980, 1961-1990 et 1971-2000, avec une variabilité du JPSa moins marqué dans les
Zones II et III et dominée par une alternance d’années JPSa positifs et négatifs, notamment sur les normales
1961-1990, 1971-2000 et 1981-2010.

(a) (b)

(c) (d)

Figure 11 : Evolution des indices (en barres verticales) et tendance (ligne en pointillés rouges) des JPSa
dans les Zones I(a), II(b), III(c) et IV(d)

3-2-7. Evolution des longueurs des séquences sèches

La SSa, varie entre 9 et 13 jours, dans la zone de l’étude. Elle est plus longue dans la partie Sud de la zone
d’étude (Zone IV). Dans les Zones I, II, et III, la SSa est en moyenne de 11 ± 1 jour, contre 12 ± 1 jours dans
la Zone IV (Figure 12).

Figure 12 : Evolution spatiale de la SSa sur la période 1951-2010

Les indices d’évolution temporelle des SSa montrent une tendance mitigée dans toutes les zones, avec des
coefficients de détermination très faibles (Figures 13). La variabilité est très grande d’une année à l’autre
et aucune phase temporelle claire ne peut être identifiée. La tendance globale est marquée par une alternance
de SSa plus courtes et plus longues, par rapport aux moyennes climatologiques prises comme références
(1951-2010, 1951-1980, 1961-1990 et 1971-2000 et 1981-2010), avec des amplitudes plus grandes dans la
Zone I.

Seydou TINNI HALIDOU et al.


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(a) (b)

(c) (d)

Figure 13 : Evolution des indices (en barres verticales) et tendance globale (ligne en pointillés rouges) de
SSa dans les Zones I(a), II(b), III(c) et IV(d)

3-3. Caractérisation des dérivés pluviométriques

La caractérisation des dérivés pluviométriques par zone révèle un CPSa moyen de 201 ± 32 mm dans la
Zone I, contre 384 ± 84 mm dans la Zone II, 643 ± 65 mm dans la Zone III et 943 ± 128 mm dans la Zone IV
(Tableau 3). Plus de 60 % des CPSa sont enregistrés entre juillet et septembre et près de 80 % entre les
DDSa et les DFSa, au niveau de toutes les stations de la zone d’étude. Dans la zone IV, 60 à 80 % des pluies
sont enregistrées pendant cette période, contre 70 à 90 % dans les zones III et II et 90 à 100 % dans la
zone I. La fréquence des CPSa extrêmes est aussi variable en fonction des zones. Par exemple, dans la Zone
I, il est possible d’observer des années extrêmement humides à une fréquence de 1/20 ans et des années
extrêmement sèches à une fréquence de 1/12 ans (Tableau 3). Dans les Zones II et III, la fréquence des
années sèches est respectivement de 1/30 ans et 1/60 ans. Les années modérément sèches sont plus
fréquentes (1/9 ans dans la Zone I, contre 1/20 ans dans les Zones II et IV et 1/12 ans dans la Zone III).
Tableau 3 : Caractérisation des cumuls pluviométriques dans les différentes zones
Indices Zone I Zone II Zone III Zone IV
Cumul 201 ± 32 mm 384 ± 84 mm 643 ± 65 mm 943 ± 128 mm
Fréquence de pluies en JAS 80 à 100 % 70 à 90 % 70 à 90 % 60 à 80 %
Fréquence de pluies entre DDSa et DFSa 79 % 84 % 92 % 95 %
Tendance A la baisse A la baisse A la baisse A la baisse
Phases 3 phases 3 phases 3 phases 3 phases
CPSa Fréquence
Extrêmement humide 1/20
Très humide 1/20 1/60
Modérément humide 1/20 1/20 1/10 1/30
Proche de la normale 3/5 5/6 3/4 9/10
Modérément sec 1/9 1/20 1/12 1/20
Très sec 1/20 1/60 1/60
Extrêmement sec 1/12 1/30 1/60

Seydou TINNI HALIDOU et al.


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La DDSa s’observe dès le 05 mai (± 06 jours) dans la Zone IV, contre le 26 mai ± 9 jours dans la Zone III, le
20 juin ± 10 jours dans la Zone II et le 15 juillet (± 6 jours) dans la Zone I (Tableau 4). Elle est très variable
entre et dans les zones, avec une tendance à la précocité (sauf dans la zone III où elle tend à être tardive)
tout en restant globalement proche de la normale à une fréquence de 5/6 ans. Les extrêmes les plus tardifs
surviennent une fois chaque 20 ans dans la Zone I et une fois chaque 60 ans dans la Zone III.
Tableau 4 : Caractérisation des dates de début de saison agricole dans les différentes zones
Indices Zone I Zone II Zone III Zone IV
Début 15 juillet ± 6 jours 20 juin ± 10 jours 26 mai ± 9 jours 5 mai ± 13 jours
Variabilité Forte Forte Forte Forte
Tendance A la précocité A la précocité A la tardivité A la précocité
Fréquence
DDSa Extrêmement tardive 1/20 1/60
Très tardive
Modérément tardive 1/12 2/30 1/30
Proche de la normale 5/6 5/6 5/6 1/1
Modérément précoce 1/20 1/60
Très précoce 1/60 1/60
Extrêmement précoce

Les DFSa sont observée entre le 07 septembre (Zone I) et le 13 octobre (Zone IV). Elles sont très variables,
avec une tendance à la précocité dans les Zones I, II et IV et à la tardiveté dans le Zone III (Tableau 5). Elles
sont aussi proches de la normale à une fréquence de 5/6 ans. Les DFSa extrêmement précoces surviennent
une fois chaque 30 ans dans les Zones I et II, contre une fois chaque 20 ans dans la Zone I.
Tableau 5 : Caractérisation des dates de fin de saison agricole dans les différentes zones

Indices Zone I Zone II Zone III Zone IV


13 octobre ±
Fin 7 septembre ±14jours 15 septembre ±5jours 29 septembre ±4jours
6jours
Tendance A la précocité A la précocité A la tardivité A la précocité
Phases 3 phases 3 phases 2 phases 3 phases
Fréquence
DFSa Extrêmement tardive 1/30 1/60 1/60 1/60
Très tardive 1/60
Modérément tardive 1/60 1/30 1/60
Proche de la normale 5/6 5/6 5/6 5/6
Modérément précoce 1/20 1/10 1/60
Très précoce 1/30 1/30
Extrêmement précoce 1/20

Les LSa varient selon les zones de 54 ± 7 jours (Zone I) à 161 ± 17 jours (Zone IV), avec une tendance globale à la
diminution laissant constater 03 phases dans les Zones I, II et III et 02 phases dans le Zone IV (Tableau 6). Les LSa
sont globalement proche de la normale et, les saisons modérément courtes s’observent une fois chaque 60 ans dans
les Zones II et III. Celles courtes s’observent une fois chaque 20 ans dans la Zone I. Les LSa extrêmement courtes sont
observées une fois chaque 30 ans dans les Zones I et une fois chaque 60 ans dans la Zone III.

Seydou TINNI HALIDOU et al.


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Tableau 6 : Caractérisation des longueurs de saison agricole dans les différentes zones

Indices Zone I Zone II Zone III Zone IV


Longueur 54 ± 7 jours 88 ± 14 jours 126 ± 12 jours 161 ± 17 jours
Tendance A la diminution A la diminution A la diminution A la diminution
Phases 3 phases 3 phases 3 phases 2 phases
Fréquence
Extrêmement longue
LSa
Très longue 1/60
Modérément longue 1/30 1/60 1/60
Proche de la normale 5/6 1/1 1/1 1/1
Modérément courte 1/60 1/60
Très courte 1/20
Extrêmement courte 1/30 1/60

Les JPSa oscillent entre 13 ± 2 jours dans la Zone I et 58 ± 9 jours dans la Zone IV. Ils ont une tendance
globale à la diminution dans toutes les zones et ils montrent 3 phases pour les Zone I et II et 2 phases dans
la Zone III et IV (Tableau 7). Ils sont proches de la normale 5 ans sur 6, mais ils montrent des valeurs
extrêmement courtes qui surviennent une fois chaque 60 ans notamment dans les Zones I et II.

Tableau 7 : Caractérisation des nombres de jours de pluies de saison agricole dans les différentes zones

Indices Zone I Zone II Zone III Zone IV


Nombre de jours 13 ±2 jours 26 ±5 jours 41 ±4 jours 58 ±9 jours
Tendance A la diminution A la diminution A la diminution A la diminution
Phases 3 phases 3 phases 2 phases 2 phases
Fréquence
Extrêmement grand 1/30
JPSa
Très grand 1/30 1/30 1/60
Modérément grand 1/15 1/30 1/60
Proche de la normale 5/6 5/6 5/6 1/1
Modérément petit 1/20 1/20 1/15
Très petit 1/60 1/20 1/60
Extrêmement petit 1/60 1/60

Les SSa atteignent en moyenne 11 à 12 jours selon les zones. Bien que très variables selon les années et les
zones, elles ont une tendance au raccourcissement dans les Zones I, III et IV (Tableau 8) et à la prolongation
dans la Zone II, tout en restant très proche de la normale (5ans sur 6). Les SSa extrêmement courtes
s’observent un an sur 20 dans la Zone I et celles modérément longue un an sur 60 dans la Zone III.

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Tableau 8 : Caractérisation des longueurs des séquences sèches pendant la saison agricole
dans les différentes zones
Indices Zone I Zone II Zone III Zone IV
Nombre de jours 11 ± 1 jours 11 ± 1 jours 11 ± 1 jours 12 ± 1 jours
Variabilité Très variable Très variable Très variable Très variable
Tendance A la diminution A l’augmentation A la diminution A la diminution
Fréquence
Extrêmement longue
SSa
Très longue
Modérément longue 1/60
Proche de la normale 5/6 1/1 1/1 1/1
Modérément courte 1/60 1/60
Très courte 1/15
Extrêmement courte 1/20

4. Discussion
4-1. Cumuls pluviométriques
L’évolution spatiale de la pluviométrie dans l’espace d’étude permet d’identifier quatre zones distinctes [22]
dont la première est située entre les isohyètes 150 et 300 mm, la deuxième entre 300 et 600 mm, la troisième
entre 600 et 800 mm et la quatrième de 800 mm à plus. Dans ces zones, les cumuls pluviométriques ont une
tendance à la baisse pouvant s’expliquer par la réduction de la longueur de la saison des pluies et du nombre
de jours pluvieux, [23]. Malgré les disparités entre les différentes zones, plus de 60 % des pluies sont
enregistrées entre juillet et septembre, avec des quantités plus importantes dans les zones Sud. Dans la
Zone IV, il y a une plus grande possibilité d’obtenir des pluies avant et après la période de juillet-août-
septembre, pendant laquelle seulement 60 à 80 % des pluies sont enregistrées. Dans les Zones II et III, 70 à
90 % des pluies tombent entre juillet et septembre, contre 90 à 100 % dans la Zone I où les précipitations
sont plus concentrées sur ces trois mois ou même sur deux mois, le plus souvent. Ceci concorde avec les
résultats de [24] ayant indiqué qu’en Afrique de l’Ouest la pluviométrie décroît avec la latitude. Cette tendance
est confirmée par la descente des isohyètes (de 20 à 60 km) vers le Sud sur la période 1951-2010. Toutefois,
au cours de la normale 1981-2010, les isohyètes 150 et 300 mm ont eu une position plus élevée que celles
qu’elles ont occupées pendant les périodes 1971-2000 et 1961-1990, au Centre de la zone d’étude. Ceci indique
une certaine amélioration de la pluviométrie dans le Sahel liée notamment à une augmentation des
événements de fortes pluies [25]. Dans toutes les zones, après la première phase humide des années 1951 à
1969 et la deuxième phase sèche d’à partir de 1970, la dernière période (des années 1990 à 2010) est
caractérisée par une forte alternance d’années humides et sèches, avec une certaine tendance à un retour à
des conditions humides au Sahel [22, 26]. Cette alternance d’années humides et sèches est d’ailleurs plus
importante dans la Zone I qui enregistre presque 100 % des pluies qu’elle reçoit entre juillet et septembre.

4-2. Dates de début et de fin de saison agricole


Les DDSa et DFSa varient en fonction de la latitude. La saison s’installe plutôt dans la Zone IV (5 mai) que dans
la Zone I (15 juillet), en respectant un gradient Sud-Nord bien clair. La tendance inverse est observée pour la

Seydou TINNI HALIDOU et al.


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fin de la saison qui intervient vers le 7 septembre dans la Zone I et le 13 octobre dans la Zone IV. Ces deux
paramètres de la saison agricole sont intimement liés aux positionnements du Front intertropical liés à
l’interaction entre les vents de mousson et d’harmatan au sol et à la mise en place ou au retrait des conditions
de la mousson ouest africaine, en altitude. Les DDSa et DFSa sont aussi variables d’une année à l’autre avec
des extrêmes plus marqués dans les Zones I, II et III. Aussi, comme l’a remarqué [27] au Sénégal, la variabilité
des DDSa est plus forte que celle des DFSa. Les tendances à la tardiveté de la DDSa et à la précocité de la DFSa
constituent un défi majeur pour la conduite des activités agricoles, notamment dans les Zone I et II où la
croissance des cultures pluviales est particulièrement plus exposée aux déficits pluviométriques plus
fréquents en début et vers la fin de la saison des pluies. Les projections faites indiquent que les saisons des
pluies commenceraient encore plus tardivement en Afrique de l'Ouest dans les décennies à venir, au moment
où les précipitations seraient plus intenses [29]. Aussi, des études d’impact du changement climatique sur les
rendements céréaliers (présents et futurs) prévoient un impact plus fort du réchauffement climatique et du
démarrage tardif des pluies, dans le Sahel Ouest que dans le Sahel Centre (Niger et Burkina Faso).

4-3. Longueur de saison agricole

La LSa est en moyenne de 54 jours (~2 mois) dans la Zone I, de 88 jours (~3 mois) dans la Zone II, de 126
jours (~4,5 mois) dans la Zone III et de 161 jours (~5,5 mois) dans la Zone IV. Cette configuration est en
phase avec le mécanisme de la mousson ouest africain [28], qui s’installe progressivement du Sud vers le
Nord et se retire graduellement dans le sens inverse en fonction des latitudes, donc des quatre zones
climatiques définies dans le cadre de cette étude. Elle varie dans le temps et à l’intérieur des zones et se
caractérise globalement par une alternance d’années à LSa longues et courtes. La LSa est étroitement liée
aux DDSa et DFSa et elle devient particulièrement plus courte en cas de DDSa tardive et de DFSa précoce. Dans
ce sens, [25] stipule que le Sahel-central connait une diminution de la durée de la mousson agronomique.
Malgré des comportements très variables dans les variations spatiales des indices climatiques, les tendances
détectées pour la LSa indiquent majoritairement une réduction [30, 31]. Cette situation constitue un problème
crucial pour les cultures pluviales, notamment dans la zone sahélienne où le plus souvent elles n’arrivent pas
à boucler correctement leurs cycles de croissance, du fait du raccourcissement de la LSa.

4-4. Nombre de jours de pluies


Le gradient Nord-Sud des JPSa est très marqué au Sahel-central, avec une variation latitudinale allant de
58 ± 9 jours (au Sud) à 13 ± 2 jours (au Nord). Le JPSa pourrait être intimement lié à la longueur de la saison
qui dépend elle aussi des DDSa et des DFSa. Un raccourcissement des saisons agricoles pourrait donc se
traduire par la réduction des JPSa, telle que de plus en plus observée ces dernières années. En effet, la région
ouest-africaine est caractérisée par une variabilité très marquée des JPSa qui passent d’un nombre plus élevé
avant les années 1960 (dans toutes les zones) à un nombre plus réduit pendant les années 1970 et 1980 puis
très fluctuant d’une année à l’autre sur les dernières décennies. Ce qui est contraire aux analyses
contradictoires de [32] qui stipule que pendant les 10 dernières années, le régime des précipitations
sahéliennes est caractérisé par une importante réduction des JPSa et, de [33] qui imputent le retour des
conditions humides, depuis la fin des années 1990 dans certaines zones du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest,
aux fortes intensités pluviométriques et à une tendance à l’augmentation des jours pluvieux.

4-5. Longueur des séquences sèches


La durée maximale des SSa, ou encore le nombre de jours consécutifs sans pluie, est variable selon les zones.
Dans le cadre de cette étude, les SSa estimées sont apparues plus longues dans les zones Sud que dans celles

Seydou TINNI HALIDOU et al.


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Nord, parce qu’elles ont été calculées sur la longueur de la saison agricole (entre la DDSa et la DFSa), au niveau
de chaque station. Or, la saison agricole est très courte au Nord, notamment dans la Zone I où elle démarre
tardivement vers le 15 juillet et finit tôt vers le 07 septembre ; soit une LSa approximative de 1,5 mois à
l’intérieur de laquelle les durées des SSa sont circonscrites. De ce fait, lorsqu’elles surviennent dans ces zones
Nord, les SSa les plus longues correspondent souvent à la fin de la saison des pluies ; ce qui montre qu’elles
peuvent être tronquées par les critères de calcul limitant les jours considérés secs à la DFSa. En revanche,
dans les zones plus au Sud où la saison commence tôt et finit tardivement, les séquences sèches intra
saisonnières sont plus longues, du fait de l’étendue de la saison et des faux départs [34]. A l’échelle inter-
saisonnière, les durées SSa ont une tendance à la hausse, sauf dans la Zone I où elles sont plutôt en baisse,
contrairement aux résultats obtenus par [35]. Cependant, les extrêmes de SSa sont plus intenses dans la zone
Nord en marge du désert où la croissance des cultures est souvent plus affectée par l’occurrence des
séquences sèches [16, 36].

4-6. Caractérisation de la saison agricole


Les Zones I et II sont celles où l’agriculture est plus exposée aux impacts du climat. Dans ces deux zones, les
DPCSa indiquent des fréquences élevées de périodes sèches, de DDSa tardives et de DFSa précoces. On y note
une forte fréquence d’années avec des LSa courtes et des nombres JPSa faibles (≤ 30 jours). Quant aux Zones
III et IV, elles sont plus stables, avec une occurrence des DPCSa généralement proche de la moyenne. Les LSa
et le nombre de JPSa y sont aussi plus grands. L’évolution pluviométrique annuelle indique une baisse dans
toute les zones, avec près de 200 mm de déficit observé entre 1970 et 1990 au Sahel [16], soit une baisse de
-50 à -60 % dans la Zone I. Cette situation est souvent à la base d’insécurité alimentaire entrainant le
déplacement des populations des zones Nord vers le Sud (plus humide) et les grandes villes.

5. Conclusion
L’analyse de la répartition de la pluviométrie annuelle a permis d’identifier quatre zones au Sahel et en
Afrique de l’Ouest où les dérivés pluviométriques qui impactent l’agriculture sont surtout les cumuls
pluviométriques de la saison agricole (CPSa), les dates de début de la saison agricole (DDSa), les dates de fin
de la saison agricole (DFSa), la longueur de la saison agricole (LSa), les séquences sèches dans la saison
agricole (SSa) et le nombre de jours de pluie pendant la saison agricole (JPSa). L’analyse de la pluviométrie
sur le long-terme et comparé à la période de référence 1951-2010, indique une migration des isohyètes sur
les trois dernières normales de 10 à 50 km vers le Sud. Mais, comparé aux autres normales, les isohyètes de
la normale 1981-2010 ont connu une légère remontée par endroit. Dans toutes les zones les dérivés
pluviométriques caractérisant la saison agricole (DPCSa) sont très variables d’une année à l’autre et d’une
station à l’autre. Leurs évolutions spatio-temporelles montrent des fortes variabilités latitudinales avec des
gradients Nord-Sud assez marqués. Les tendances globales montrent des CPSa qui sont à la baisse, des DDSa
globalement précoces (sauf dans la Zone II), des DFSa globalement précoces (sauf dans la Zone III), des LSa
et JPSa à la baisse, et des durées SSa variables en fonction des zones. Les fréquences ou temps de retour des
situations extrêmes des DPCSa sont très variables et peuvent impacter les activités socioéconomiques dans
la zone de l’étude.

Seydou TINNI HALIDOU et al.


Afrique SCIENCE 19(6) (2021) 102 - 121 120

Références
[1] - M. V. K. SIVAKUMAR, A. MAIDOUKIA and R. D. STERN, “Agroclimatology of West Africa: Niger”, (Second
Edition), Information Bulletin No. 5, ICRISAT, Patancheru, India, (1993) 108 p.
[2] - A. JALLOH, G. C. NELSON, T. S. THOMAS, R. ZOUGMORÉ, H. ROY-MACAULEY, “Overview in West African
agriculture and climate change: A comprehensive analysis”. Research Monograph. International Food
Institute, (2013) 1 - 15.
http://ebrary.ifpri.org/utils/getfile/collection/p15738coll2/id/127444/filename/127655.pdf
[3] - B. SARR, L. KAFAND, et S. ATTA, “Identification des risques climatiques de la culture du maïs au Burkina
Faso”, Int. J. Biol. Chem. Sci. 5(4), (2011), 1659 - 1675
https://www.ajol.info/index.php/ijbcs/article/viewFile/75932/66427
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Seydou TINNI HALIDOU et al.

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