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Cours: Géologie Générale

Book · July 2023

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1 author:

Houria Kada
Ferhat Abbas University of Setif
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Université Ferhat Abbas - Sétif 1 ‫وزارة التعليم العـــــــالي والبحث العلمي‬

Institut d’Architecture et des 1 ‫ سطيف‬- ‫جــــــــــــــامعة فرحات عباس‬

Sciences de la Terre ‫معهد الهندسة المعمارية وعلوم األرض‬

Département : Des Sciences de la Terre

Polycopié pédagogique

Titre
Géologie Générale

Cours destinés aux étudiants de

Licence Première année Géographie et Aménagement du Territoire

Par : Dr. Kada Houria

Année universitaire : 2022-2023


Université Ferhat Abbas - Sétif 1
Institut d’Architecture et des Sciences de la Terre

Département : Des Sciences de la Terre

Polycopié pédagogique
Titre
Géologie Générale
Cours destinés aux étudiants de

Licence Première année Géographie


et Aménagement du Territoire

Présenté par : Dr. KADA Houria

Année universitaire : 2022-2023


SOMMAIRE

Page
AVANT- PROPOS
RÉSUMÉ --------------------------------------------------------------------------------------- 1
INTRODUCTION
1. Objets de la géologie ------------------------------------------------------------ 2
2. La Terre dans l’Univers et dans le système solaire ---------------------- 2

CHAPITRE 01| LA TECTONIQUE

I. 1. La tectonique des plaques --------------------------------------------- 7


I. 2. La tectonique et les structure associées 9
I. 3. Répartition des séismes et des volcans ----------------------------- 12
I. 4. Les fractures ou les failles --------------------------------------------- 15
I. 5. Les plis -------------------------------------------------------------------- 17

CHAPITRE 02| LA MINÉRALOGIE

II. 1. Notions de minéralogie ------------------------------------------------ 19


II. 2. Notions de cristallographie et les réseaux cristallins ------------ 20
II. 3.Classification des minéraux : les grands groupes des silicates - 25

CHAPITRE 03| LA PÉTROGRAPHIE

III. 1. Du minéral à la roche --------------------------------------------------- 36


III. 2. Les grands groupes des roches --------------------------------------- 36
III. 3. Les roches magmatiques ---------------------------------------------- 36
III. 4. Les roches métamorphiques ------------------------------------------ 40
III. 5. Les roches sédimentaires ---------------------------------------------- 44

CHAPITRE 04| NOTIONS DE GÉOLOGIE HISTORIQUE ET


STRATIGRAPHIE

IV. 1. Les principes de stratigraphie ---------------------------------------- 47


IV. 2. Discordances et lacunes stratigraphiques -------------------------- 47
IV. 3. Notion de formation et les divisions fondamentales du temps 49
en Géologie -------------------------------------------------------------------

CHAPITRE 05| LES GRANDS ENSEMBLES STRUCTURAUX DE


L’ALGÉRIE

V. 1. Le domaine des Maghrébides ---------------------------------------- 55


V. 2. Le domaine Atlasique -------------------------------------------------- 57
V. 3. Le domaine Saharien -------------------------------------------------- 57
Avant- Propos :

Ce manuel est un recueil de différents livres traitant de la « Géologie ». C’est un


résumé de mon enseignement de la matière « Géologie Générale » de l’unité d’enseignement
fondamental UEF12 à l’Université Ferhat Abbes- Sétif-, Département des sciences de la
Terre – Géologie-.

Il s’adresse particulièrement aux étudiants de la Licence du premier semestre en


Géographie et Aménagement du Territoire, ainsi qu’aux étudiants de Géologie.

Ce polycopié n’est qu’une modeste contribution pour mettre à la portée des étudiants
un document de spécialité rédigé conformément au programme national enseigné. Il est
structuré en cinq (05) chapitres plus une partie des travaux pratiques (TP).
RÉSUMÉ

Ce polycopié pédagogique « Cours et TP » destiné aux étudiants de première année


Licence Géographie et Aménagement du Territoire est structuré en cinq chapitres précédés
par une introduction qui étalera les objectifs de la géologie, les constituants du monde
ordonné « l’Univers », et la position de notre planète dans le système solaire.

 Le 1er chapitre présentera la composition interne de la Terre et les différents


mouvements des plaques tectoniques : Subduction, Collision et Failles transformantes
de manière synthétique ;
 Le 2ème chapitre dévoilera la minéralogie et les notions de base de cristallographie ;
 Le 3ème chapitre qualifiera la classification des roches : magmatiques, métamorphiques
et sédimentaires formant la croute terrestre ;
 Dans le 4ème chapitre, des notions de Géologie historique et stratigraphie verront le
jour ;
 Le 5ème chapitre précisera les différents domaines structuraux de l’Algérie en se basant
sur des travaux antérieurs de quelques auteurs.

La partie des travaux pratiques présentera en premier lieu la carte géologique et ses
principales composantes escortée par quelques exercices des différentes structures :
tabulaires, monoclinales, faillées et plissées.

Ensuite, une étude macroscopique de quelques minéraux : calcite, gypse, talc, pyrite,
sphalérite, galène…etc, l’identification des types de roches et de faire ainsi la différence entre
minéral, roche et fossile qui discerneront le jour.

1
Cours
INTRODUCTION

1. Objets de la Géologie :
1.1. Définition du terme « Géologie » :
[Du grec gê : terre, et logos : discours, parole]. Science comprenant l’étude des parties de la
Terre directement accessibles à l’observation, et l’élaboration des hypothèses qui permettent
de reconstituer leur histoire et d’expliquer leur agencement. La Géologie est une science qui
a pour objet d’étudier les parties superficielles de la Terre pour expliquer la disposition et y
lire celle de la planète et de la vie qui s’y développée [23].

1.2. Intérêt de la Géologie [7] :


Hors l’importance scientifique de la Géologie, les méthodes d’études et les connaissances
géologiques qui s’appliquent dans de nombreux domaines économiques, industriels et
technologiques donnent l’austérité à la Géologie.
a. Sur le plan scientifique : la Géologie permet de retracer l’histoire de la Terre depuis
sa création, il y a 4.5 milliards d’années, et essaye de flairer son futur.
b. Sur le plan économique et industriel : presque l’économie de tous les pays du
monde est basée sur les substances énergétiques, (Pétrole, Gaz naturel, Charbon,
Uranium…etc), des matières premières (Or, argent, plomb, zinc, cuivre, fer, aluminium
…etc), des matériaux de construction (graviers, sables, argiles, gypse, chaux…etc) et de l’eau
qui se considère comme une source vitale pour l’humanité. L’exploitation après l’extraction
de toutes ces ressources exige une connaissance primitive en Géologie.
c. Sur le plan technologique : le développement des pays est mesuré par le nombre d’ ouvrages
d’art, (barrages, tunnels, ponts, routes), des usines, des ports et aéroports, des villes, construits
dans ces pays. Alors tous ces ouvrages nécessitent une connaissance préalable du sol sur
lequel sera bâti l’ouvrage, ce qui fait intervenir la géologie en premier lieu.

1.3. Les principales disciplines de la Géologie :


a. La pétrographie : c’est la science qui sert à étudier les roches ;
b. L’hydrogéologie : c’est la science qui sert à étudier les eaux souterraines ;
c. La stratigraphie : c’est la science qui sert à étudier les strates ;
d. La tectonique : c’est la science qui sert à étudier les déformations structurales..etc

2. La Terre dans l’Univers et dans le système solaire [18]:


2.1. L’Univers : (ou cosmos : du grec, monde ordonné) regroupe tout ce que nous
connaissons et qui nous entoure :
 Les Galaxies : une galaxie est un assemblage d’étoiles, de gaz, de poussières et de
matière noire, contenant parfois un trou noir super-massif en son centre. La voie lactée, la
galaxie dans laquelle se trouve le Système Solaire, compte quelques centaines de milliards
d’étoiles (1011)1.2.
 Les étoiles : une étoile est un corps céleste gazeux qui rayonne sa propre lumière par
réaction de fusion nucléaire, ou des corps qui ont été dans cet état à un stade de leur cycle de
vie, comme les naines blanches ou les étoiles à neutrons. Le soleil est une étoile assez typique
dont la masse, de l’ordre de 2x1030kg, est représentative de ces autres étoiles.

2
 Les planètes : une planète est un corps céleste orbitant autour du soleil ou d’une autre
étoile de l’Univers et possédant une masse suffisante pour que sa gravité la maintient dans
un équilibre hydrostatique, c’est-à-dire sous une forme presque sphérique. Certaines
définitions étendent celle-ci aux objets libres de masse planétaire.
 Les nébuleuses : une nébuleuse (du latin nebula, nuage) désigne, en astronomie, un
objet céleste composé de gaz raréfié, ionisé, et/ou de poussières interstellaires. Avant les
années 1920, le terme désignait tout objet du ciel d’aspect diffus.
 Les supernovas : une supernova est l’ensemble des phénomènes conséquents à
l’explosion d’une étoile, qui s’accompagne d’une augmentation brève mais fantastiquement
grande de sa luminosité. Vue depuis la Terre, une supernova apparait donc souvent comme
une étoile nouvelle, alors qu’elle correspond en réalité à la disparition d’une étoile.
Les supernovas sont des évènements rares à l’échelle humaine : leur taux est estimé à environ
un à trois par siècle dans notre Voie Lactée.
 Les pulsars, les trous noirs, les quasars, les poussières interstellaires,…etc. parmi
tous ces objets, les étoiles représentent la quasi-totalité de la masse visible de l’Univers, mais
90% du contenu de l’Univers est encore sous forme inconnue, appelée matière noire ou
matière sombre.

Dans l’Univers, les distances entre les objets sont tellement grandes que l’unité de mesure
utilisée sur Terre (le Km) n’est plus pratique.
L’unité de distance utilisée pour exprimer les distances à l’intérieur du système solaire est
l’unité astronomique (UA). C’est la distance moyenne entre la Terre et le Soleil qui
représente approximativement 150 millions de km (149 597 870 Km pour être plus précise).
Ainsi, la distance entre la planète la plus proche du soleil (Mercure) est de 0.38 UA. Celle
entre la planète la plus lointaine (Neptune) et le soleil est de 30 UA. Les limites du système
solaire sont situées à plus de 10.000 UA.
Pour aller plus loin, on utilise l’année lumière (al) : c’est une unité de longueur qui correspond
à la distance parcourue en un an par la lumière dans le vide, soit 9.461.1012 km. Ainsi,
l’étoile la plus proche du soleil, Proxima du centaure, est située à 4,22 al de nous. Notre
galaxie, « la voie lactée » mesure plus de 100.000 al de diamètre, et la galaxie la plus proche
de nous, appelée galaxie d’Andromède, est située à plus de 2.000.000 d’al. Les objets les plus
lointains de notre Univers sont situés à plus de 13 Milliards d’al, ce qui correspond aux
dimensions de notre Univers.
2.2. Quel est l’âge de l’Univers ?
La réponse à cette question dépend du modèle cosmologique utilisé pour décrire l’histoire de
l’Univers :
 Pour les partisans de la théorie du « Big Bang » (théorie considérée comme officielle
par la majorité des scientifiques), l’Univers a environ 15 milliards d’années, cet âge
correspond à l’âge des plus vielles étoiles observées dans l’Univers ;
 Pour d’autres cosmologistes (comme l’éminent Fred Hoyle), qui rejettent l’idée d’un
commencement de l’Univers (idée trop séduisante pour les esprits Religieux), l’Univers a un
âge infini puisqu’il a toujours existé.
2.3. Comment s’est formé l’Univers ?

3
Selon la théorie du Big Bang, l’Univers est né à partir d’une énorme explosion. Avant
cette explosion initiale, l’Univers se trouvait dans une situation que la physique actuelle ne
peut pas expliquer. Au moment de l’explosion (moment où le temps commence), l’Univers est
infiniment petit (plus petit qu’un point), infiniment chaud (plusieurs milliards de degrés) et
infiniment dense. Une fois l’explosion produite, l’Univers s’étend rapidement et devient petit
à petit moins chaud et moins dense. Dans la lutte acharnée entre les particules de matière et
d’antimatière, ce sont les premières qui l’emportent et qui vont donner naissance aux galaxies,
aux planètes et aux êtres vivants.

2.4. Qu’est-ce que l’expansion de l’Univers ?

En 1929, l’astronome américain « Edwin Hubble » découvrait que les galaxies


s’éloignent les unes des autres : ce qui prouve que l’Univers est en expansion. Aucun
scientifique (même les opposants à la théorie du Big Bang) ne rejette pas cette observation qui
est souvent présentée comme l’une des preuves de la théorie du Big Bang.

Les scientifiques estiment aujourd’hui que l’Univers est en expansion avec la forme
d’un ballon de football de 15 milliards d’années- lumière de diamètre. Plus on remonte dans
le temps, plus l’Univers est jeune, et plus il y a d’évènements violents (naissance d’étoiles,
collisions de galaxies, etc…).

2.5. Quel est l’avenir de l’Univers ?

Les cosmologistes proposent deux théories sur l’avenir de l’Univers :

 La théorie du système ouvert, qui considère que les étoiles, qui ont une durée de vie
limitée, vont former des trous noirs ; ces trous noirs deviendront de plus en plus nombreux, et
finiront par englober toute la matière restante ; dans ce cas, l’expansion de l’Univers
continuera sans fin.
 La théorie du système fermé, qui considère que l’expansion de l’Univers va ralentir,
car elle s’oppose à la loi de la gravitation ; l’expansion de l’Univers ne serait donc pas
infinie ; l’Univers s’immobilisera et se contractera dans un volume si petit que cela
déclenchera un nouveau « Big Bang », pour recréer ensuite un nouvel Univers avec une
nouvelle expansion.

2.6. Le système solaire


Le système solaire est notre système planétaire, composé d’une étoile, le Soleil, et des
objets célestes définis gravitant autour de lui : les huit planètes et leurs 175 satellites naturels
connus, (appelés usuellement des lunes), les cinq planètes naines et les milliards de petits
corps.

Une planète est un corps en orbite autour du soleil, suffisamment massif pour avoir une
forme sphérique. On connait huit planètes : mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne,
Uranus et Neptune depuis le reclassement de pluton en planète naine en Août 2006).
Les planètes du système solaire sont divisées en deux catégories selon leurs compositions,
leurs tailles et leurs distances au soleil :

4
 Les planètes telluriques ou rocheuses :
Mercure, Vénus, terre et Mars sont des planètes composées essentiellement de roches. Elles
sont proches du soleil et sont de petites tailles. La terre, avec un diamètre de 12756 Km, est la
plus grosse planète tellurique.
 Les planètes géantes ou gazeuses :
Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Ce sont des planètes composées essentiellement de gaz,
(Hydrogène et Hélium). Elles sont éloignées du Soleil et sont de grandes tailles.

Les principales caractéristiques des planètes du système solaire sont résumées dans le
tableau 1.

Tableau 1. Les principales caractéristiques des planètes du système solaire [18]

Planète Diamètre (Km) Distance au Masse (/ Terre) Nombre de


Soleil (UA) satellite connus
Mercure 4879 0.39 0.055 -
Venus 12104 0.72 0.815 -
Terre 12746 1 1 1
Mars 6780 1.5 0.107 2
Jupiter 142984 5.2 318 67
Saturne 114632 9.5 95 62
Uranus 50532 19.2 14 27
Neptune 49105 30.1 17 13

Une planète naine est un corps en orbite autour du soleil, bien que suffisamment massif pour
avoir une forme sphérique, n’a pas fait place nette dans son voisinage. En septembre 2008,
cinq corps étaient officiellement désignés de la sorte : Cérès, Pluton, Éris, Makémaké et
Hauméa.
La différence entre une planète et une planète naine c’est que cette dernière partage son orbite
avec d’autres petits corps contrairement aux planètes. La différence entre les planètes naines
et les petits corps réside dans la forme de ces objets. Les planètes naines possèdent une forme
sphérique tandis que les petits corps du système solaire ont une forme quelconque.
Le tableau 2 résume les principales caractéristiques des planètes naines du Système solaire.

Tableau 2. Les principales caractéristiques des planètes naines du Système solaire


[18].

Planète Diamètre (Km) Distance au soleil Nombre de


satellites connus
Éris 2600 67 (entre 37 et 97) 1
Pluton 2306 40 (entre 30 et 50) 5
Makémaké 1300 à 1900 45 -
Hauméa 1960x1518x996 43 2
Cérès 980 2.8 -

5
Tous les autres objets en orbite directe autour du soleil sont classés comme petits corps
du système solaire. Les météorites et les comètes sont des petits corps du système solaire.

En résumé :

La Terre appartient au système solaire. Le système solaire fait partie de la galaxie « Voie
Lactée ». La voie Lactée existe dans le groupe local de Galaxies.

6
Chapitre 1| La Tectonique des plaques

L’écorce terrestre est le siège de mouvements permanents. Ces mouvements entraînent


des déformations. Les reliefs sont dus à ces déformations. On observe que les chaînes de
montagne sont situées à la limite océan/ continent ou à l’emplacement d’océans disparus. La
tectonique est l’étude de ces déformations.
1. Définition du terme « Tectonique » :
[Du grec tektonikos, relatif à la charpente]. Ensemble des déformations ayant affecté
des terrains géologiques postérieurement à leur formation, (cassure, plis, schistosité, etc..)
[23].
2. La structure interne de la Terre:
La Terre est une planète du système solaire. Elle a, à très peu près, la forme d’un
ellipsoïde de révolution un peu aplati aux pôles, dont les dimensions sont au maximum 12756
km, au minimum 12714 Km. C’est donc pratiquement une sphère de 6370 Km de rayon. Sa
masse est de 5.977 x 1024 Kg, est sa densité est de 5,517. La structure interne de la Terre est
composée de : Croute (10 à 70 Km de profondeur), Manteau (vers 2900 Km) et Noyau [7].
 Croute ou écorce terrestre (2%) : qui est solide, est la partie superficielle de la Terre,
et est de nature différente selon qu’il s’agisse d’un océan et d’un continent.
 Croute continentale (SIAL) : outre les sédiments, elle est essentiellement de nature
granitique, (riche en Si et Al) en surface et basaltique en profondeur, sa densité est de 2,7 et
présente une épaisseur moyenne de 30Km, (l’épaisseur varie entre 10et 70 Km).
 Croute océanique (SIMA) : se trouve sous les océans. Elle se compose pour sa part
de roches basaltiques, (riches en Si et Mg) et affiche une épaisseur moyenne de 6Km, (son
épaisseur varie entre 8 et 10 Km). Sa densité est de 3,2.
 Manteau, (représente 81% du volume de la Terre et 67% de la masse de la Terre) : il
est constitué par des roches ultrabasiques appelées péridotites. Ces dernière sont très riches en
Fe et Mg, et contiennent 30-45% de SiO2. Il est séparé de la croute terrestre par la
discontinuité de discontinuité de MOHOROVICIC (ou Moho), et du noyau terrestre par la
discontinuité de GUTENBERG. Il se divise en :
 Manteau supérieur, (Une partie rigide + une autre plastique –visqueuse) : jusqu’à
700Km,
 Manteau inférieur (solide) : 700- 2900Km.

7
 Noyau (17%) : Le noyau terrestre constitue le cœur de notre planète, puisqu’il se situe
en son centre. Il débute sous la discontinuité de Gutenberg, à 2900 Km de profondeur, et se
divise en deux parties :
 Le noyau externe (densité de 10), se compose de 80 à 85% de fer, le reste étant
constitué d’éléments plus légers qui restent à déterminer en détail. On estime cependant qu’il
devrait au moins y avoir du soufre et du silicium, en plus de 5% de nickel (qui est, lui, plus
dense que le fer).
 Pour sa part, le noyau interne (densité de 12, Figure 1) est solide. Il se compose de
80% de fer et de 20% de nickel. En 2013, sa température a une nouvelle fois été estimée par
des méthodes expérimentales. Elle devrait se situer entre 3800 °C et 5500 °C. La discontinuité
de Lehmann est la discontinuité qui sépare les deux parties du noyau.

Il est à noter que [7] (Figure 1):


 La partie rigide du manteau supérieur + la croute terrestre = LITHOSPHÈRE
Elle fait 70 Km sous les océans et 150 Km environ sous les continents. On l’a considère dans
l’ensemble comme rigide. Elle est découpée en plaques mobiles.
 La partie plastique du manteau supérieur = l’ASTHÉNOSPHÈRE
Elle est entre 150 et 680 Km de profondeur, au contraire elle n’est pas rigide mais capable de
fluer sous de faibles contraintes, ce qui permet ainsi le déplacement de la lithosphère.

Figure 1. Structure interne de la Terre [23].

8
Le Tableau 3 synthétise la structure interne de la Terre.

Tableau 3. Synthèse de la structure interne de la Terre [18].

Caractéristiques

Parties de la Terre Température


État Composition
en °C

Croute Continentale Solide roches 15 à 20°C à la surface, 1000°C


terrestre Océanique Solide roches en profondeur

Supérieur Solide roches Plus de 1000°C


Manteau Inférieur Visqueux Roches en Maximum environ 3700°C
fusion
Externe Liquide 3700°C En moyenne
Noyau Fer et Nickel
Interne Solide Plus de 6000°C
3. La tectonique des plaques :

La tectonique des plaques caractérise l’ensemble des mouvements des plaques plus ou moins
rigides constituant la lithosphère terrestre, (elles sont dites tectoniques ou lithosphériques).
Elle trahit en surface les mouvements de convection ayant cours dans le manteau terrestre
[18], [23].
Le concept de tectonique des plaques, (ou initialement de dérive des continents) a pour la
première fois été défini en 1912 par Alfred Wegener, à partie de considérations d’ordre
cartographique, structural, paléontologique et paléo climatique. Cependant, il n’a été accepté
de tous que plusieurs décennies plus tard, après sa vérification par diverses observations dans
les années 1960 [7], [9], [20].
La lithosphère terrestre se compose de 12 plaques majeures, (Figure 2), qui se déplacent de
1 à 8cm/an, (selon les plaques considérées) à la suite des mouvements convectifs qui existent
dans le manteau. Elles sont donc les principales actrices de la tectonique des plaques [14].

Figure 2. Les principales


plaques lithosphériques et
variation relative des
vitesses d’expansion.

9
4. Mouvement entre les plaques : on distingue trois (03) sortes de limites entre les
plaques [7], [14], [20] :
4.1. Les mouvements de divergence : Écartement des plaques lithosphériques,
(Figure 3)
Les zones de divergence s’observent là où deux plaques tectoniques s’éloignent l’une de
l’autre. Elles font l’objet d’un volcanisme intense. Les zones de divergence, (écartement)
correspondent aux dorsales médio-océaniques. Ces « chaines de montagnes » sous- marines
présentent, dans leur axe, une vallée profonde : le rift.
Lors des éruptions volcaniques sous-marines, le magma jaillit du rift refroidit pour donner des
basaltes en coussin, (pillow lava). L’observation du Plancher océanique montre que celui-ci
est essentiellement constitué par des basaltes recouverts par des sédiments.
4.2. Les mouvements de convergence : Rapprochement des plaques lithosphériques
Les zones de convergence se situent au niveau des fosses océaniques et dans les chaines de
montagnes (Figure 4). On distingue :
4.2.1 Entre une plaque continentale et une autre océanique : Subduction

Au niveau des fosses océaniques, la partie océanique d’une plaque rencontre la partie
continentale d’une autre plaque. La lithosphère océanique plus dense et moins épaisse va
passer sous la lithosphère continentale et s’enfoncer dans la lithosphère. On appelle ce
phénomène : la subduction. Ses conséquences sont :

 La production des séismes par frottements le long de subduction ;


 La formation possible d’un prisme d’accrétion constitué d’un empilement d’écailles
tectoniques formées de sédiments et des roches volcaniques ;
 Un volcanisme andésitique situé à la verticale de la plaque plongeante.

4.2.2 Entre deux plaques continentales : Collision

La collision continentale est un phénomène géodynamique se produisant à la limite


convergente de deux plaques continentales se rencontrent. Après un évènement de subduction,
elle se manifeste par le chevauchement d’une lithosphère sur une autre (en raison de l’absence
de contraste de densité entre elles), la formation de chaines de montagnes, (orogenèse), et le
blocage progressif des mouvements relatifs entre les deux blocs continentaux, qui
s’assemblent dès lors pour n’en former plus qu’un. Ce phénomène est responsable d’une
importante déformation de la croute continentale, qui s’exprime par la présence de nappe de
charriage, de failles et de plis, ainsi que l’un sur épaississement de cette même croute, qui

10
induit à terme une fusion partielle à sa base, à l’origine de nombreuses intrusions granitiques. Les Alpes et l’Himalaya sont des exemples de
chaines de collision.

4.3. Les failles transformantes : (Figure 5)


Sont des limites de plaques lithosphériques où il n’y a ni subduction ni création de lithosphère, (limite conservative). Elles sont situées en
bordure de plaques tectoniques et découpent les dorsales transversalement. C’est près de ce type de faille qu’il se produit le plus de tremblement
de terre.
Exemple : la faille transformante la plus célèbre est celle de San-Andreas située en Californie. Il s’agit en fait d’un ensemble de failles
transformantes qui assure le coulissage de la plaque pacifique contre la plaque Nord-Américaine.

Figure 3. Les mouvements de divergence [USGS Web site]. Figure 4. Les mouvements de divergence [USGS Figure 5. La faille transformante [USGS Web
Web site]. site].

11
5. Répartition des séismes et des volcans :
5.1. Les séismes [3] :
5.1.1 Définition :

Un séisme ou un tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol. Il provient
de la fracturation des roches en profondeur. Cette fracturation est due à une grande
accumulation d’énergie qui se libère, en créant ou en faisant rejouer des failles, au moment où
le seuil de rupture mécanique des roches est atteint [23].

5.1.2 Les types de séismes :

La croute terrestre est constituée de plusieurs grandes plaques qui évoluent les unes par rapport
aux autres : certaines s’écartent, d’autres convergent, et d’autre coulissent. Environ 90% des
séismes sont localisés au voisinage des limites de ces plaques, (Figure 7).

Leur origine se trouve en profondeur à l’hypocentre ou foyer. L’épicentre est le point de la


surface situé à la verticale du foyer. Selon la profondeur de ce dernier, on distingue les séismes
superficiels à moins de 100 Km, intermédiaires de 100 à 300km, profonds de 300 à 700Km, (il
n’y en a plus au-delà) [18].

5.1.3 L’intensité des séismes [3], [8]:


L’intensité d’un séisme en un lieu est caractérisée par l’échelle M.S.K : Medvedev-
Sponheuer-Karnik (précisant l’ancienne échelle de Mercalli), qui compte 12 degrés où le
degré 1 correspond à une secousse seulement détectée par les instruments, les dégâts matériels
ne sont importants qu’à partir de 8, et 12 caractérise une catastrophe (Tableau 4).
Tableau 4. L’intensité des séismes [3].
Degré Dégâts observés
I Seuls les sismographes très sensibles enregistrent les vibrations.
II Secousses à peine perceptibles; quelques personnes au repos ressentent le séisme.
III Vibrations comparables à celles provoquées par le passage d'un petit camion.
IV Vibrations comparables à celles provoquées par le passage d'un gros camion.
V Séisme ressenti en plein air; les dormeurs se réveillent.
VI Les meubles sont déplacés.
VII Quelques lézardes apparaissent dans les édifices.
VIII Les cheminées des maisons tombent.

12
IX Les maisons s'écroulent. Les canalisations souterraines sont cassées.
X Destruction des ponts et des digues. Les rails de chemin de fer sont tordus.
XI Les constructions les plus solides sont détruites. Grands éboulements.
XII Les villes sont rasées. Bouleversements importants de la topographie. Fissures visibles
à la surface.

5.2. Les volcans :


5.2.1. Définition :

Selon (Raoult et Foucault, 2010), un volcan est un ensemble géologique terrestre, sous-marin
ou extra-terrestre qui résulte de la montée d’un magma puis de l’éruption d’une partie de ce
magma. La figure 7 montre leur répartition sur Terre. Le magma provient de la fusion partielle
du manteau et exceptionnellement de la croute terrestre. L’éruption peut se manifester, de
manière plus ou moins combinée, par des émissions de lave, par des émanations ou des
explosions de gaz (Figure 6).

5.2.2. Les types de volcans [4], [10], [18] :

Il existe au monde deux types généraux :

 Les volcans effusifs, ou « volcans rouges » : leurs caractéristiques sont :

 Lave fluide
 Projection à hauteur faible
 Peu de gaz

 Les volcans explosifs, ou « volcans gris » : Leurs caractéristiques sont :

 Lave très visqueuse


 Abondance de gaz
 Présence de nuée ardentes et d’un bouchon de lave.

13
Figure 6. Les composantes d’un volcan [23]

14
Figure 7. Répartition des séismes et des volcans à la surface de la Terre [18]

6. Les failles :

Une faille est une cassure de la croute terrestre qui s’accompagne d’un déplacement des deux
compartiments ainsi crées. Sa mesure relative correspond au « rejet » (Figure 8). L’apparition
de failles trahit l’existence de contraints tectoniques en un lieu donné, qui sont une
conséquence directe de la tectonique des plaques [23].

15
6.1. Les types de failles [23]:

- Faille normale : c’est une faille d’extension où le compartiment supérieur subit un


affaissement, (Figure 9).
- Faille inverse : c’est une faille de compression où le compartiment supérieur subit un
soulèvement.

Remarque :

 Quand le déplacement est horizontal, on parle de décrochement (Figure 9). Le


décrochement dextre signifie que le déplacement est vers la droite. Le décrochement sénestre
signifie que le déplacement est vers la gauche [23].
 Un graben est un affaissement limité par des failles normales (Figure 10).
 Un Horst est soulèvement limité par des failles inverses (Figure 10).

Figure 8. Les éléments d’une faille [23]

Figure 9. Les types de failles [23]


16
1 : Faille Verticale ; 2 : Faille Normale ; 3 : Faille Inverse ; 4 : Décrochement
Figure 10. Les structures : Graben et Horst [23]

7. Les plis :
Un pli est une déformation résultant de la flexion ou de la torsion de roches. On peut y avoir
une ondulation vers le bas sous forme d’un convexe : anticlinal, et d’un concave : synclinal où
le cœur de ces couches est la couche la plus récente par rapport aux autres de part et d’autre
[23].
7.1. Les éléments d’un pli, (Figure 11) :
Un pli possède généralement une charnière qui est sa région de courbure maximale, et des
flancs qui sont les parties situées entre les charnières. L’axe de pli est la ligne passant par le
milieu de sa charnière [23], [18].

Figure 11. Les éléments d’un pli [23]

17
7.2. Les différentes sortes de plis, (Figure 12) :
Selon l’inclinaison des flancs et de la surface axiale, on distingue [23]:
 Pli droit : surface axiale verticale
 Pli déjeté : surface axiale inclinée, et pendage des flancs en sens opposé
 Pli déversé : surface axiale inclinée et pendage des flancs, tous trois dans le même sens
 Pli couché : généralement pris dans le sens de pli déjeté

Figure 12. Les types de plis [23]

18
Chapitre 2| Minéralogie et Cristallographie

Dans ce chapitre, nous présentons la minéralogie, discipline qui étudie la composition


chimique et la structure des minéraux, les constituants élémentaires des roches.

Nous abordons les caractéristiques cristallographiques, la structure atomique et les


caractéristiques macroscopiques des minéraux qui conduisent à définir les principales classes
de minéraux.

1. Définition du terme « Minéralogie » :


[Du grec minéral, et logos : discours, parole]. Est la science qui étudie les minéraux, ces
objets naturels aux formes régulières et fascinantes [23]. Son étude est basée sur leur origine,
leur formation et leur évolution plus de leur classification.

2. Un minéral :
Est un solide naturel, homogène, inorganique, limité par des surfaces habituellement
planes faisant entre elles des angles bien définis, (Cristal), de composition chimique bien
définie, qui résulte de processus cosmologiques ou géologiques [11], [12].
Il existe toutefois des exceptions à cette définition :
 Tous les minéraux ne sont pas solides. Le mercure (Hg) est le seul exemple de minéral
liquide à température ambiante.
 Tous les minéraux ne sont pas inorganiques. Il existe une classe de minéraux
organiques regroupant certaines espèces comme l’ambre notamment.
 Tous les minéraux ne sont pas cristallins. L’opale est un exemple bien connu de
minéral amorphe.
 Tous les minéraux ne résultent pas de processus cosmologique ou géologique. Aussi
les biominéraux sont formés grâce à l’intervention de bactéries ou d’organismes vivants. La
whewellite et la struvite par exemple, sont des minéraux constitutifs des calculs rénaux.
 Le terme minéral ne doit pas être confondu avec le terme minerai, qui désigne en
général un assemblage de minéraux ayant une teneur en métal exploitable.

3. Les noms des minéraux :


Des règles simples ont été utilisées par les minéralogistes et les géologues pour
nommer les minéraux, à titre d’exemple :
 Une propriété caractéristique telle que la Magnétite qui peut servir d’aimant, le
nom de l’élément chimique dominant telle que la Magnésite, relatif au magnésium.

 Le nom d’une personne, exemple Goethite : minéral dédié au poète philosophe


allemand Goethe, ou d’une région, exemple la muscovite relatif à Moscow, Bauxite relatif
à la commune des Baux-de- Provence.
 Sa couleur exemple Olivine dont le nom décrit sa couleur vert-olive.
4. L’identification macroscopique des minéraux :

Parmi les 5000 espèces minérales actuellement connues [11], une sélection a été
établie en se basant sur des propriétés physiques et chimiques caractéristiques des minéraux.

19
5. Propriétés des minéraux :

5.1 La composition chimique


Les minéraux ont une composition chimique bien déterminée, exprimée par une formule
chimique. En effet, on mentionne que les principaux constituants, les très petits inclusions ou
impuretés, même si elles modifient la couleur ou la transparence d’un minéral, ne sont pas
prises en compte [12].
 Les éléments chimiques les plus importants
Les formules chimiques des minéraux sont souvent complexes et font intervenir
essentiellement : O, Si, Al, Ca, Na, K, Fe, et Mg. Parmi tous les éléments chimiques connus à
la surface terrestre, ce sont les plus abondants, (Tableau 5) [18].

Tableau 5. Abondance des éléments chimiques principaux à la surface terrestre [18].


Élément % en poids % en volume
O 46.6 93.8
Si 27.7 0.8
Al 8.1 0.5
Fe 5 0.4
Ca 3.6 1
Na 2.8 1.3
K 2.6 1.8
Mg 2.1 0.3

5.2 Le système cristallin, (Notions de cristallographie) :


 Un cristal est un corps solide chimiquement homogène, partiellement ou
complètement, délimité par des faces planes. Les angles entre ces faces sont constants pour
les cristaux d’une même espèce. Comme discipline, c’est la cristallographie qui sert à étudier
les cristaux.
Selon Raoult et Foucault (2010), un cristal est un solide dont les divers atomes sont arrangés
de manière régulière selon une disposition fondamentale, (La maille élémentaire) dont la
répétition dans l’espace dessine le réseau cristallin, (Système cristallin).
Du fait de cet arrangement, les propriétés physiques d’un cristal varient selon les orientations.
Cette caractéristique est l’anisotropie, qui est continue, (par exemple la conductibilité
thermique, la résistivité thermique, la propagation de la lumière), soit discontinue, (par
exemple pour le développement des faces, des arêtes, des troncatures, des clivages).
 Lorsqu’un cristal peut se développer sans entraves, il prend naturellement une forme
polyédrique limitée par des faces planes, le cristal est dit automorphe, et dans le cas
contraire, il est dit xénomorphe (sa forme extérieure est alors quelconque, ce qui modifie en
rien ses autres propriétés liées à l’état cristallin).
 Les éléments de symétrie :
L’étude des cristaux montre qu’ils possèdent en nombre plus ou moins grands des plans, des
axes et des centres de symétrie [25], [19].
 Un plan de symétrie ou miroir (M) : est un plan tel qu’il divise le cristal en deux
moitiés qui sont l’image l’une de l’autre dans un miroir.

20
 Un axe de symétrie (A): est une ligne qu’une rotation du cristal autour de cette ligne,
d’un angle défini, amène une superposition complète avec la figure primitive.
Si la rotation est de :
180° L’axe est dit d’ordre ̅
120° L’axe est dit d’ordre ̅
90° L’axe est dit d’ordre ̅
60° L’axe est dit d’ordre ̅
360° L’axe est dit d’ordre ̅

 Un centre de symétrie (C) : existe quand toute ligne passant par ce point qui atteint le
contour du polyèdre en deux points situés à l’égale distance de ce centre.
 Remarque :
 Les éléments de symétrie d’ordre inférieur : sont les éléments A2, M et C
 Les éléments de symétrie d’ordre supérieur : sont les éléments A3, A4 et A6

 Les sept (07) systèmes cristallins :


L’étude morphologique des cristaux a montré qu’il existe sept (07) systèmes cristallins définis
comme suit :

Tableau 6. Les sept systèmes cristallins [24].

Système cristallin Angles Éléments


Longueur
de
des côtés
symétrie

3A4 4A3
Cubique a=b=c α=β=ɣ=90° 6A2 3M
6M’ C

A6 3A’2
α=β= 90° 3A’’2 M
Hexagonal a=bǂc
ɣ=60° 3M’
3M’’ C

A4 2A’2
2A’’2
Quadratique a=bǂc α=β=ɣ=90° 2M’
2M’’ M
C

A3 3A’2
Rhomboédrique a=b=c α=βǂɣǂ90°
3M’ C

21
A2 A’2
Orthorhombique aǂbǂc α=β=ɣ=90° A’’2 M
M’ M’’ C

α=β=90°
Monoclinique aǂbǂc A2 M C
ɣǂ90°

Triclinique

aǂbǂc αǂβǂɣǂ90° C

Remarque :

 Le système cubique est celui qui possède plus d’un élément d’ordre supérieur
 Les systèmes hexagonal, rhomboédrique et quadratique, sont ceux qui possèdent un seul
élément d’ordre supérieur
 Les systèmes orthorhombique, monoclinique et triclinique sont ceux qui ne possèdent aucun
élément d’ordre supérieur.

5.3 La dureté, le toucher


On entend par la dureté la résistance qu’oppose un minéral à la raclure par un matériau aux
arêtes vives.
La notion de dureté fut introduite il y a plus de 150 ans par Fredrich Mohs qui établit une
échelle de dureté comparative à partir de dix (10) minéraux différents (Tableau 7).

Tableau 7. Échelle de duretés Mohs [24].


Moyen simple pour
Minéral de
Dureté Mohs reconnaitre la Dureté absolue
référence
dureté
Se laisse décaper à
1 Talc 0.03
l’ongle
2 Gypse Rayable à l’ongle 1.25
Facilement rayé au
3 Calcite canif/ difficilement à 4.5
l’ongle
4 Fluorine - 5
5 Apatite Rayable au canif 6.5
6 Orthose Rayable à la lime 37
7 Quartz Raye le verre 120
8 Topaze - 175

22
9 Corindon - 1000
10 diamant - 140000

Le toucher qui est bien entendu associé à la dureté, est une notion plus subjective. On parlera
de toucher : onctueux, doux, dur ou rêche.

5.4 La densité :
On entend par densité, le poids d’un minéral par rapport au poids du même volume d’eau.
La densité d’un minéral dépend de sa composition chimique et de sa structure. Les densités
moyennes des minéraux sont comprises entre 2.4 et 2.9. Au-dessus d’une densité de 2.9, on
parle de minéraux lourds, (Zircon, Grenat, Rutile, Spinelle) [18].

À noter :
 Il n’y a pas de relation entre la dureté et la densité d’un minéral.
 Exemple : le Diamant a une densité de 3,52 et la dureté de 10 ; tandis que l’Or, de
dureté 2,75 a une densité de 19,33.

5.5 Les macles :


Occasionnellement, des cristaux de même espèce et de même forme peuvent croître selon des
lois de symétrie définies, formant alors des macles, constituées de deux (02) ou plusieurs
individus [24].
Selon la disposition des minéraux, on distingue les macles par accolement et par pénétration.
Ces associations aboutissent à la formation d’angles rentrants, formant une encoche dans le
cristal (Figure 13).

Figure 13. Type de macles [24].

5.6 Les clivages :


On appelle clivage, le morcellement d’un minéral en fragments limités par des faces planes.
Certains minéraux se fracturent donc suivant des plans privilégiés [23]. Appelés plans de

23
clivage, toujours en accord avec la symétrie du cristal et avec la disposition des atomes. Ce
sont les plans de liaison plus faible du réseau [23].
En minéralogie, la classification du clivage en divers degrés n’est pas toujours utilisée de
manière uniforme. Dans la suite, on adoptera les degrés suivants : très parfait, parfait,
imparfait, aucun.
L’exemple le plus parfait du clivage est donné pour les micas, (muscovite) qui se débitent
facilement en paillettes.

5.7 La forme des cassures :


Lorsqu’un minéral, suite à une contrainte, (pression, choc), se brise en présentant des
surfaces irrégulières, on parle alors de cassure [23].
La cassure peut être : conchoïdale (ressemblant à une empreinte de coquillage), irrégulière,
fragile, râpeuse, esquilleuse, ou terreuse.

5.8 Éclat :
Certains minéraux ont un éclat métallique dû à un fort pouvoir réflecteur et sont opaques en
lame mince, (c’est le cas des métaux natifs, sulfure ou oxydes métalliques qui sont observés
en réflexion au microscope métallographique). D’autre, au contraire, ont un faible pouvoir
réflecteur et un éclat pierreux, (tel l’éclat gras du quartz), on les observe en lame mince pour
transparence à l’aide d’un microscope pétrographique.
On parle d’éclat vitreux, résineux, soyeux, nacré, adamantin, gras, cireux ou métallique. Ce
dernier n’existe que pour les minéraux opaques [24] (Tableau 8).

Tableau 8. Exemples des éclats de quelques minéraux


Éclat Minéral
Métallique Pyrite
Sub-métallique Sphalérite
Adamantin Diamant
Nacré Talc
Soyeux Gypse
Résineux Pyromorphite
Cireux Calcédoine
Gras Zircon
Vitreux Quartz

5.9 La couleur :
La couleur d’un minéral dépend de sa composition chimique et de sa structure cristalline. Très
peu de minéraux ont une couleur constante et caractéristique. En effet, la présence
d’impuretés ou d’inclusions, même en faible proportion, peuvent donner une autre teinte à un
minéral de même composition chimique. La couleur ne constitue pas un critère de
reconnaissance des minéraux, sauf pour des rares minéraux comme : Malachite verte, Azurite
bleue, le Cinabre rouge, le Soufre jaune [23].

5.10 Le trait sur porcelaine :

24
La couleur du trait sur porcelaine, souvent appelé simplement (trait), est un moyen plus
significatif que la couleur pour la reconnaissance des minéraux. En effet la couleur du trait
reproduit fidèlement la couleur propre d’une espèce minérale, qui est unique et indépendante
de variétés de coloration [23].
En pratique, pour obtenir le trait, il faut frotter un angle de porcelaine de l’échantillon sur une
tablette de porcelaine dépolie. Pour les minéraux plus durs que la porcelaine, (dureté de Mohs
> 6), il faut broyer un morceau dans un mortier puis l’étendre en l’écrasant sur la tablette de
porcelaine.
Quand le frottement d’un minéral ne produit pas de trait, on dit qu’il a un trait incolore ou
blanc, (Tableau 9, [24]).

Tableau 9. Comparaison de la couleur du minéral et de la couleur de la trace [24].


Minéral Couleur macroscopique Poussière
Sphalérite ferrifère Noire Incolore à brun clair
Hématite Noire ou rouge Rouge foncé
Pyrite
Jaune laiton Noire verdâtre

5.11 La transparence :
Cette propriété est la faculté d’un milieu à laisser passer la lumière. Il existe des minéraux :
transparents, translucides, (qui laissent passer une lumière affaiblie) et des minéraux opaques
[11], [12].

5.12 Propriétés organoleptiques [11], [12]:


Certaines propriétés particulières s’appliquent à quelques espèces seulement telles que :
 Élasticité (Micas)
 Happent de la langue (Kaolinite, Bauxites)
 Toucher (Talc, Pyrophyllite)
 Saveur (Halite)

5.13 Réaction à l’HCl :


Les acides réagissent avec certains minéraux. En particulier, l’acide chloridrique (HCL) dilué
à 0,1 N réagit fortement à froid avec certains carbonates (Calcite, Sidérite). La Dolomite
présente une réactivité plus faible à l’HCl à froid et une forte réactivité à chaud [11], [12].
6. Classification des minéraux
Le classement des minéraux est basé sur leur composition chimique depuis le 18ème siècle. Il
y a huit classes suivant la nature de l'anion dominant, par exemple : les oxydes, les sulfates,
les carbonates etc. Les classes sont divisées en sous classes. Si nécessaire on y regroupe les
minéraux dont la chimie ou la structure sont proches, de même dans les sous- classes on
trouve des groupes où là aussi le regroupement est lié à la chimie et à la structure. Enfin il y a
une neuvième classe pour les minéraux d'origine organique [11], [12].
6.1 Classe des éléments natifs : 1% de la croûte terrestre [12]

25
Très peu d'éléments se présentent à l'état natif, (pur), sous forme de minéraux dans l'écorce
terrestre et ceux que l'on trouve y sont toujours en petite quantité. Une centaine d'espèces et
variétés d'apparence hétéroclite déclinée en trois (03) sous- classes : les métaux, semi
métaux et les non métaux (Tableau 10). Il faut noter que certains éléments ont joué un rôle
tout particulier au cours des siècles dans l'évolution des civilisations.

Tableau.10 Exemples des éléments natifs

Métaux
Semi métaux
Or Au
Antimoine Sb
Argent Ag
Arsenic As
Cuivre Cu
Bismuth Bi
Platine Pt
Non métaux
Plomb Pb
Diamant C
Fer Fe
Graphite C
Mercure Hg
Soufre S

6. 2 Classe des Sulfures : 0.15% de la croûte terrestre [12].


Les sulfures sont une classe très importante comptant plus de cinq cents espèces et variétés.
Un sulfure est caractérisé par la combinaison de soufre (S) non oxygéné et un ou plusieurs
métaux. Des composés plus rares y sont rattachés, antimoniures, arséniures, séléniures,
tellures, bismuthures et enfin sulfosels que l'on considère comme étant des composés
complexes de l'anhydride sulfureux. Le tableau 11 donne un exemple de quelques sulfures.

Tableau.11 Exemples des Sulfures


Minéral Composition chimique
Chalcopyrite CuFeS2

Cinabre HgS

Galène PbS

Marcassite FeS2

Orpiment As2S2

26
Pyrite FeS2

Réalgar AsS

Sphalérite ZnS

Stibine Sb2S3

6.3 Classe des Halogénures : 0. 5% de la croûte terrestre [12]


Cette classe comprend environ 140 minéraux, les fluorures sont les plus nombreuses alors que
les chlorures le sont moins. Toutes fois certaines sont abondantes et fortement utiles comme la
halite ou "sel gemme", les bromures et iodures beaucoup plus rares. Ces minéraux se
caractérisent par une faible dureté, un éclat très souvent vitreux, et sont assez souvent
solubles dans l'eau. Le tableau 12 donne un exemple de quelques halogénures.
Tableau 12. Exemples des Halogénures

Minéral Composition chimique


Atacamite Cu2Cl(OH)2
Halite NaCl
Fluorine CaF2

6.4 Classe des Oxydes et Hydroxydes : 17% de la croûte terrestre [12]


Cette classe oxydes et hydroxydes comporte 504 minéraux et variétés.
 Les oxydes : sont des composés d'oxygène (O) et d'un ou plusieurs métaux. Ils sont
souvent caractérisés par une dureté et une densité élevées. Ce sont généralement des minéraux
secondaires des roches magmatiques et métamorphiques. Leur forte résistance
physicochimique fait qu'ils se rencontrent souvent dans les alluvions où ils se concentrent
localement de par leur densité.
 Les hydroxydes: leurs ions oxygène (O) sont complètement ou partiellement
remplacés par des oxhydryles (OH). Leur dureté et leur densité sont généralement plus faibles
que celles des oxydes. On les trouve dans les zones d'altération où ils se forment à partir
d'autres minéraux. Le tableau 13et 14 donne un exemple de quelques oxydes et hydroxydes
respectivement.

27
À noter :
 Le quartz est un oxyde qui trouve mieux sa place dans les silicates, comme
tectosilicates.

Tableau.13 Exemples des Oxydes

Minéral Composition chimique


Bixbyite (Fe,Mn)2O3
Brookite TiO2
Cassitérite SnO2
Chrysobéryl BeAl2O4
Corindon Al2O3
Cuprite Cu2O
Hématite Fe2O3
Magnétite Fe3O4

Tableau.14 Exemples des Hydroxydes

Minéral Composition chimique


Manganite MnO (OH)
Goethite FeO(OH)
Gibbsite Al(OH)3

6.7 Classe des Carbonates : 1,7% de la croûte terrestre [12]


Ils renferment 182 espèces et variétés dont des espèces très importantes de l'écorce terrestre,
telles la calcite et la dolomite. De couleur variable à incolore, suivant la nature des cations
contenus, de faible dureté souvent inférieure à 5. Les plus communs font effervescence aux
acides. Le tableau 15 donne un exemple de quelques carbonates.

Tableau.15 Exemples des Carbonates

Minéral Composition chimique


Calcite CaCO3
Magnésite MgCO3
Rhodochrosite MnCO3

28
Sidérite FeC03
Smithsonite ZnCO3
Ankérite CaFe(CO3)2
Dolomite CaMg(CO3)2
Aragonite CaCO3
Cerusite PbCO3
Strontianite SrCO3
Aurichalcite (Zn,Cu)5(CO3)2(OH)6
Azurite Cu3(CO3)2(OH)2
Malachite Cu2CO3(OH)2
Hydrozincite Zn5(CO3)2(OH2)
Phosgénite Pb2CO3Cl2

6.8 Classe des Sulfates : 0,2 % de la croûte terrestre [12]


Cette classe de plus de 300 espèces, où les sulfates dominent très largement, se caractérise par
un radical anionique de type XO4. Le tableau 16 donne un exemple de quelques sulfates.

Tableau.16 Exemples des Sulfates


Minéral Composition chimique
Alunite (K,Na)Al3(SO4)2(OH)6
Anglésite PbSO4
Anhydrite CaSO4
Barytine BaSO4
Brochantite Cu4SO4(OH)6
Célestite SrSO4
Chalcanthite CuSO4.5H2O
Gypse CaSO4.2H2O
Linarite CuPbSo4(OH)2

6.7 Classe des Phosphates : 0,7 % de la croûte terrestre [12]


Cette classe d'environ 500 espèces assez rares, dont une majorité de phosphates, est
caractérisée par une structure tétraédrique (XO4)3, X représentant P, As ou V. Le tableau 17
donne un exemple de quelques phosphates.

29
Tableau.17 Exemple des Phosphates
Minéral Composition chimique
Amblygonite (Li,Na)AlPO4(F,OH)
Apatite Ca5(F,Cl,OH)(PO4)3
Autunite Ca(NO2)2(PO4)2.10H2O
Brasilianite NaAl2,(PO4)2(OH)4
Lazulite (Mg,Fe)Al2[(PO4)(OH)]2
Monazite (Ce,La,Y,Th)PO4
Pseudomalachite Cu5(PO4)2(OH)4
Pyromorphite Pb5(PO4)3Cl
Torbernite Cu(UO2)2(PO4)2.10H2O
Turquoise CuAl6[(PO4)4(OH8)].4H2O
Variscite Al(PO4).2H2O
Vivianite Fe2+3(PO4)2.8H2O
Wawellite Al2[(PO4)2(OH,F)3].5H2O

6.8 Classe des Silicates : 90 % de la croûte terrestre [12]


Environ 900 espèces pour cette classe, qui représente 90% de la croûte terrestre. Ils
forment le groupe de minéraux le plus important. Les feldspaths représentent 60% et le quartz
10%. Ces minéraux entrent dans la composition de toutes les roches magmatiques et
métamorphiques et d'une très grande partie des roches sédimentaires. Leurs seuls traits
communs sont la dureté supérieure à 6, la densité moyenne dans une fourchette de 2.6 à 3.3, et
l'éclat souvent vitreux. Leur classement est basé sur leur structure cristalline. L'élément
fondamental de leur structure est le tétraèdre SiO4 (Figure 14).

Figure14. La structure des silicates


[23]

30
 Nésosilicates:
175 espèces et variétés qui sont formées de noyaux de tétraèdres [SiO4] reliés par des cations
(Figure 14), il y a parfois des ions oxygène [12]. Le tableau 18 donne un exemple de
quelques Nésosilicates.

Tableau.18 Exemple des Nésosilicates


Minéral Composition chimique
Andalousite AlVAlVISiO5
Disthène AlVIAlVISiO5
Dumortiérite (Al,Fe,Mg)27[(O,OH)9(OH)3(BO3)4(SiO4)12]
Grenats (Ca,Fe,Mn,Mg)3(Al,Fe,Cr,Vi4+,Zr4+)2[SiO4]3
Almandin Fe3,Al2(SiO4)3
Andradite Ca3Fe2(SiO4)3
Grossulaire Ca3Al2(SiO4)3
Pyrope Mg3Al2(SiO4)3
Spessartite Mn3Al2(SiO4)3
Uvarovite Ca3Cr2(SiO4)3
Péridot (Olivine) (Mg,Fe)2(SiO4)
Staurotide (Fe,Mg)4Al17(Si,Al)8O45(OH)3
Titanite CaTiO(SiO4)
Topaze Al2[(SiO4)(F,OH)2]
Zircon Zr(SiO4)

 Sorosilicates :
122 espèces et variétés composées de groupements tétraèdres [SiO4] en paires attachées par
un sommet oxygène (Figure 14) [12]. Le tableau 19 donne un exemple de quelques
Sorosilicates.

Tableau.19 Exemple des Sorosilicates


Minéral Composition chimique
Épidote Ca2 (Fe3+,Al)Al2[(Si2O7) (SiO4)O(OH)]
Hémimorphite Zn4 [(Si2O7)(OH)2].H2O

31
Vésuvianite (Ca, Na)19(A,Mg,Fe)13[(SiO4)10(Si2O7)4(OH,F,O)10]
Zoïsite (Tanzanite) Ca2Al3 [(Si2O7)(SiO4)O(OH)]

 Cyclosilicates :
Composés de 94 espèces plus quelques variétés, dans cette sous- classe les tétraèdres
essentiels sont reliés en anneaux, chaque tétraèdre partage deux sommets oxygène avec deux
voisins (Figure 14) [12]. Le tableau 20 donne un exemple de quelques Cyclosilicates.

Tableau 20. Exemple des Cyclosilicates


Minéral Composition chimique
Bénitoïte BaTi(Si3O9)
Béryl Be3Al2(Si6O18)
Aigue-marine vert pâle ou bleue
Emeraude vert vif
Variétés Goshénite incolore
Morganite rosé à rose vif
Héliodore jaune d'or
Cordiérite Mg2Al3(AlSi5O18)
Dioptase Cu6(Si6O18).6H2O
Eudialyte Na15Ca6Fe3Zr3Si(Si25O73)(O,OH,H2O)3(Cl,OH)2
Tourmaline Na(Al,Fe)3Al6[(BO3)3Si6O18(OH)4]
Schorl NaFe3Al6[(BO3)Si6O18(OH)4]
Dravite NaMg3Al6[(BO3)Si6O18(OH)4]
Elbaïte Na(Li,Al)3Al6[(BO3)Si6O18(OH)4]
Variétés Liddicoatite Ca(Li,Al)3Al6[(BO3)Si6O18(OH)4]
Rubellite Noms commerciaux en fonction de
Verdelite la couleur d'Elbaïte ou Liddicoatite
Indigolite

 Inosilicates :
Légèrement supérieures à deux cents, ces espèces et variétés sont formées par des chaînes,
(Figure 17d), ou rubans de tétraèdres, [SiO3] (Figure 14) [12].
 Pyroxènes :XY [SiO3]2 avec X = Na, Ca et Y = Mg, Fe, Al. Ici dans les chaînes, les
tétraèdres sont liés par deux sommets voisins.

32
 Amphiboles : (W, X, Y)7-8[(Si,Al)4O11]2(OH)2 avec W = Ca, Na, X = Mg, Fe et Z
= Fe, Ti et Al (hexacoordonné). Ici les rubans sont constitués de deux chaînes simples
solidarisées par la mise en commun d'ions oxygène. Le tableau 21 donne un exemple de
quelques inosilicates.

Tableau 21. Exemple des Inosilicates [12].


Minéral Composition chimique
Groupe des Pyroxènes
Aegyrine [(NaFe3+),(CaFe2+)](SiO3)2
Augite (Ca,Na)(Mg,Fe2+,Al)[(Si,Al)O3]2
Diopside CaMg(SiO3)2
Enstatite (Mg,Fe)2(SiO3)2
Jadéite Na(Al,Fe)(SiO3)2
Spodumène LiAl(SiO3)2
Kunzite Spodumène gemme
Groupe des Amphiboles
Actinote Ca2(Fe,Mg)5[Si4O11(OH)]2
Glaucophane Na2(Mg,Fe)3Al2[Si4O11(OH)]2
Hornblendes (Ca,Na,K)2-3(Fe2+,Mg)4(Al,Fe3+)[Si(Si,Al)O11(OH,F)]2
Néphrite Variété microcristalline verte appelée Jade
Riébeckite Na2(Fe2+,Mg)3(Fe3+)2[Si4O11(OH,F)]2
Trémolite Ca2(Mg,Fe)5[Si4O11(OH)]2
Autres
Astrophyllite (K,Na)3(Fe2+,Mn)7Ti2SI8O24(O,OH)7
Neptunite KNa2Li(Fe,Mg,Mn)2Ti2[O(Si4O11)]2
Okénite Ca3[(SiO2OH)]6.3H2O
Planchéite Cu8Si8O22(OH)4.H2O
Rhodonite (Mn,Ca)3(SiO3)3
Wollastonite Ca3(SiO3)3

 Phyllosilicates :
Comprennent environ 180 espèces et variétés, parmi lesquelles, deux groupes très importants
les micas et les argiles. La structure est formée de rubans de tétraèdres [SiO3] à deux
directions, (Figure 14). Ce qui donne des structures en feuillets, à clivage. On aboutit à des

33
structures en feuillets, d'où un bon clivage basal [12]. Le tableau 22 donne un exemple de
quelques phyllosilicates.
Tableau 22. Exemple des Phyllosilicates [12].
Minéral Composition chimique
Apophyllite K,Ca4[(Si4O10)2(F,OH)].8H2O
Biotite K(Mg,Fe)3(OH,F)2(Si3AlO10)
Cavansite Ca(VO)(Si4O10).4H2O
Clinochlore (Mg,Al)6(OH)8[(Si,Al)4O10]
Chrysocolle (Cu,Al)2H2[Si2O5](OH)4.nH2O
Kaolin Mg3[(OH)2Si4O10]
Lépidolite K(Li,Al)3(F,OH)2(Si,Al)4O10]
Muscovite KAlVI2[(OH,F)2(AlIVSi3O10)
Phlogopite K(Mg,Fe)3(F,OH)2Si3AlO10]
Préhnite Ca2Al[(Si,Al)4O10|(OH)2]
Talc [Mg3(OH)2](Si4O10)

 Tectosilicates :
Moins de 120 espèces et variétés, importante sous-classe qui comporte les grands groupes des
feldspaths et feldspathoïdes, le quartz, les scapolites et les zéolites. Les tétraèdres [SiO4] sont
liés par leurs sommets pour former un réseau à trois dimensions, (formule structurale SiO2)
[12] (Figure 14). Le tableau 23 donne un exemple de quelques tectosilicates.
Tableau 23. Exemple des Tectosilicates [12]
Minéral Composition chimique
Famille de la silice
Quartz- Calcédoine SiO2
Tridymite
Cristobalite
Opale SiO2.nH2O
Famille des feldspaths
Orthose K(Al,Si3O8)
Microcline
Albite NaAlSi3O8
Oligoclase Na,Ca[AlSi3O8]

34
Andésine
Labradorite
Bytownite
Anorthite CaAlSi3O8
Feldspathoïdes
Néphéline (Na,K)[AlSiO4]
Leucite K[AlSi2O6]
Série des scapolites
Marialite Na8(Si3AlO8)6(Cl2,CO3,SO4)
Méionite Ca8(Si3AlO8)6(Cl2,CO3,SO4)

Le tableau 24 donne le système cristallin de quelques exemples de minéraux.

Tableau 24. Le système cristallin de quelques minéraux:

Le minéral Composition chimique Système cristallin


Diamant C cubique
Graphite C Hexagonal
Quartz SiO2 Hexagonal
Galène PbS Cubique
Muscovite KAl2(AlSi3O10)(OH,F)2 monoclinique
Biotite K(Mg,Fe)3(OH,F)2(Si3AlO10) monoclinique
Goethite FeO (OH) orthorhombique
Gypse CaSO4·2H2O monoclinique
Calcite CaCO3 Rhomboédrique
Barytine BaSO4 Orthorhombique
Microcline KAlSi3O8 triclinique

35
Chapitre 3| Pétrographie

Ce chapitre offre une vision synthétique sur un ensemble de roches magmatiques,


métamorphiques et sédimentaires, fréquemment rencontrées et dont la reconnaissance fait
l’objet du programme de première année : Géographie et Aménagement du Territoire.

1. Définition du terme « Pétrographie » :


[Du grec petra, pierre et graphein: décrire]. Le dictionnaire de la géologie définit la
pétrographie comme la science des roches, comprenant leur description, leur classification et
l’interprétation de leur genèse [23].
2. Du minéral à la roche : Définition du terme « Roche » :
[Du lat. popul. rocca]. Aussi le dictionnaire définit la roche comme un matériau constitutif
des parties solides de la terre et des corps célestes, (planètes, satellites, météorites, comètes).
Elles sont composées d’assemblages d’un ou plusieurs minéraux, cristallin ou vitreux. Elles
sont souvent plus ou moins dures et cohérentes, (pierres, cailloux), parfois plastiques (argiles
gonflées d’eau) ou meubles, (sable). Par extension, elles peuvent êtres liquides (Pétrole) [23].
3. Classification des roches :
La classification des roches est complexe, car basée sur un grand nombre de critères. Les
principaux groupes sont [18] :
3.1 Roches endogènes: formées en moins d’une partie à l’intérieur de Globe, à
des températures et des pressions supérieures à celles régnant à la surface telles que les
roches magmatiques, (plutoniques, volcaniques et hydrothermale) et les roches
métamorphiques.
3.2 Roches exogènes: formées à la surface de l’écorce terrestre, telles que les
roches sédimentaires.
4. Les grands groupes de roches :
4.1 Les roches magmatiques (Ignées) :
Ce sont des résultants de la solidification du magma, le plus souvent silicaté.
4.1.1 Le magma :
4.1.1.1 Définition : c’est un liquide à haute température (au moins 600°C) qui
donne des roches par solidification, soit à une certaines profondeur au cours d’un
refroidissement lent (Roches plutoniques), soit en surface par refroidissement rapide de laves
(Roches volcaniques). Un magma peut tirer son origine de niveau plus ou moins profond du
manteau, (magma primaire) ou de fusion de roches préexistantes, (magma d’anatexie), ou
parfois d’une combinaison de ces deux phénomènes [23].

36
4.1.1.2 Les propriétés du magma :

 Physique (Viscosité) : la viscosité, propriété essentielle des magmas, varie très


largement et dépend de la composition chimique du liquide, (teneur en silice) : plus celle-ci
est élevée, plus la viscosité est forte [18]. La viscosité d’un magma est un paramètre très
complexe qui dépend de nombreux autres paramètres comme [2]:
 La composition chimique du magma ;
 Sa teneur en eau dissoute ;
 Sa température ;
 Sa teneur en bulles de gaz et en cristaux.

 Chimique : elle se résume en acidité et basicité du magma.


 Magma basique ou basaltique : (45 à 52% de SiO2) essentiellement représenté par des
basaltes [2] ;
 Intermédiaire ou andésitique, (52 à 66% de SiO2) essentiellement représenté par des
andésites ;
 Acide ou granitique, (66 à 75% de SiO2) essentiellement représenté par les rhyolites
[2].

4.1.1.3 Répartition géographique du magma :

 Prédominance des magmas andésitiques n’est observés que dans les provinces
volcaniques constituant « la ceinture du feu » du pacifique [18] ;
 Globalement, les magmas basaltiques sont essentiels dans le domaine océanique où ils
forment le plancher des océans et le substratum de plusieurs îles [18] ;
 Sur les continents, il existe de très vastes régions, notamment les zones orogéniques
récentes, où l’emportent les épanchements de type andésitique et rhyolitique [18].

4.1.2 Classification des roches magmatiques :


Selon Raoult et Foucault (2010), la classification des roches magmatiques s’appuie sur divers
critères :
 Mode de mise en place ;
 Composition chimique
 Composition minéralogique
 Texture des roches

37
4.1.2.1 Mode de mise en place (Tableau 25) :
 Ceux qui atteignent la surface de la lithosphère donnent naissance aux roches
volcaniques aériennes ou sous-marines ;
 Ceux qui se cristallisent à l’intérieur de la lithosphère forment les roches
plutoniques.

Tableau 25. Classification simplifiée des roches magmatiques [23]

Roches saturées Roches sous- saturées


Avec feldspaths, sans quartz, ni Avec feldspaths et Avec feldspathoïdes
Avec quartz et feldspaths
feldspathoïdes feldspathoïdes sans feldspaths

SYÉNITE
GRANITE SYÉNITE IJOLITE
NEPHELINIQUE
rhyolite trachyte (avec néphéline)
phonolite
Néphélinite
ROCHES MONZOGRANITE ESSEXITE
MAGMATIQUES rhyolite latitique MONZONITE Téphrite
GRANODIORITE trachyandésite (sans olivine)
rhyodacite
DIORITE QUARTZIQUE DIORITE
MISSOURITE
dacite andésite THERALITE
(avec leucite)
GABBRO QUARTZIQUE GABBRO Basanite
leucitite
basalte tholéiitique basalte (avec olivine)

 En majuscule, nom des roches grenues intrusives, (plutoniques) ;


 En minuscule, les roches effusives, (volcaniques)
4.1.2.2 La composition chimique des roches magmatiques [2] :
On distingue :
 Les roches pyroclastiques
 Les roches carbonatites
 Les autres roches sont toutes silicatées.
Elles sont composées de minéraux comportant les six (06) éléments : Si, Al, Fe, Mg, Ca et
Na, liés à l’oxygène. Pour cette raison, les analyses chimiques sont présentées en poids
d’oxydes : SiO2, Al2O3, H2O3, CaO, MgO, FeO, Fe2O3, TiO2, MnO, Na2O, P2O5, H2O.
Ce sont les cations additionnels cités ci-dessus qui permettent de définir la nature des silicates
(quand on compare les formules chimiques, on constate que les proportions de la silice
(SiO2) varient d’un minéral à l’autre).

38
Généralement, roche riche en SiO2 est clair et une roche pauvre en SiO2 est sombre (Tableau
26).
 Les roches acides : SiO2 > 66%
 Les roches intermédiaires : 52%>SiO2>66%
 Les roches basiques : 45%>SiO2>52%
 Les roches ultrabasiques : SiO2<45%

Tableau 26. La comparaison des compositions chimiques des granites et des basaltes [2]
Granite Basalte
Pauvre en SiO2
Riche en SiO2

Roche acide Roche basique


Riche en K et Na Pauvre en K et Na
Pauvre en Fe, Mg et Ca Riche en Fe, Mg et Ca

4.1.2.3 La composition minéralogique des roches magmatiques [2] :

On distingue :
 Aspect qualitatif : Les roches magmatiques présentent des minéraux très variés. On
prend en compte :
 Minéraux cardinaux : quartz, feldspaths et feldspathoïdes
 Minéraux essentiels : les éléments ferromagnésiens en général
 Minéraux accessoires : tel que l’apatite, zircon, (en petite quantité)
 Minéraux accidentels : tel que grenat, corindon…

 Aspect quantitatif : on peut diviser les minéraux des roches magmatiques en :


 Les minéraux clairs : Ils sont représentés par le quartz, les feldspaths potassiques, les
plagioclases, les feldspathoïdes et les micas blancs. Les roches de ce type sont acides et sont
principalement représentées à la surface de la Terre, (Rhyolite).
 Les minéraux colorés : Ce sont les olivines, les pyroxènes, les amphiboles, les micas
noirs et les oxydes de fer et de titane. Ce type de roches est basique, (Gabbro).

À noter :

39
 Les péridotites, amphibolites et pyroxénites sont des roches plutoniques formées
entièrement des minéraux colorés.
 Les andésites, (roches volcaniques) et les diorites (roches plutoniques) sont de
composition minéralogique et chimique intermédiaire contenant des proportions à peu près
égales de minéraux clairs et de minéraux colorés.

4.1.2.4 Structures et textures [18] :


4.1.2.4 .1 Structure à l’échelle de l’affleurement :
 En dalles magmatiques effusives qui sont des laves visqueuses, (coulées épaisses,
dômes, dykes et filons). Ces roches sont associées à des basaltes à olivine, labradorite, les
phonolites sont un exemple que l’on rencontre à l’Assekrem, (Hoggar).
 En prismes
 En pillow -lavas.

4.1.2.4 .2 À l’échelle de l’échantillon :


 Structure foliée ou schisteuse
 Structure vacuolaire
 Structure bréchique

4.1.2.4 3 Texture :
 Texture porphyroïde
 Texture aphanitique
 Texture hyaline ou vitreuse
 Texture orbiculaire
 Texture graphique
 Texture ophitique
 Texture grenue et microgrenue

4.2 Les roches métamorphiques, (transformantes) :


Les roches métamorphiques sont produites par la transformation de roches sédimentaires,
d’autres roches métamorphiques ou de roches magmatiques, sous l’influence de divers
facteurs tels que la pression et/ou la température [17].
4.2.1. Le métamorphisme, (définition) :

40
Par définition et selon le dictionnaire de la géologie [23], le métamorphisme est le
réajustement physico-chimique des éléments, qui entraîne une variation parfois importante de
leur composition minéralogique, (cristallisation de nouveaux minéraux dits néoformés), et de
leurs aspects, (acquisition de textures et structures particulières).
Selon la nature de la roche du départ, on distingue :
 Le para-métamorphisme : roche sédimentaire qui est métamorphisée.
 L’ortho-métamorphisme : roche magmatique qui est métamorphisée.
 Le poly-métamorphisme : roche métamorphique qui est métamorphisée.

4.2.2 Les types du métamorphisme [17] :

On distingue fondamentalement deux grands types de métamorphisme :


1. Métamorphisme régional, (général) : est celui qui affecte de grandes régions. Il est
à la fois contrôlé par des augmentations importantes de P et T. c’est le métamorphisme des
racines de chaînes de montagnes.
2. Métamorphisme de contact : est celui qui se produit dans la roche encaissante aux
contacts intrusifs.
Lorsque le magma encore très chaud est introduit dans une séquence de roches froides, il y a
transfert de chaleur et de cuisson de la roche encaissante aux bordures. Les minéraux de cette
roche sont transformés par la chaleur et on obtient une roche métamorphique. On appelle cette
bordure transformée, une auréole métamorphique. Sa largeur sera fonction de la dimension de
la masse intrusive, de quelques mm à plusieurs centaines de m, allant même à quelques Km
dans le cas des très grands intrusifs.
On distingue aussi :
3. Métamorphisme dynamique : il est surtout lié aux contraintes qui se développent
dans les grands accidents cassants où les roches acquièrent une schistosité et sont broyées plus
ou moins fortement. Ce métamorphisme conduit en particulier aux « mylonites ».
4. Métamorphisme hydrothermal : il est lié à des circulations de fluides, (eau surtout)
à T élevée, en relation avec des volcans ou des massifs plutoniques, et qui, d’une part
réchauffent les roches traversées, et d’autre part leur apportent des éléments chimiques
particuliers.
5. Métamorphisme de contact : il est exceptionnel et dû à la chute de grosses
météorites.

4.2.3 Les facteurs du métamorphisme :

41
De ce qui précède, on distingue que les facteurs du métamorphisme sont [18] :

 La température : qui est le facteur principal, et qui augmente avec la profondeur,


(1°C chaque fois qu’on descend de 33m), et/ou avec la mise en place de roches
magmatiques, plutoniques ou volcaniques.
 La pression qui, elle aussi, augmente avec la profondeur, mais qui en outre peut
augmenter du fait des contraintes.

4.2.4 Classification et nomenclature des roches métamorphiques [17] :

Les roches issues du métamorphisme sont très variées dans leur aspect et dans leur
composition minéralogique. Leur nomenclature est compliquée, car elle utilise des termes
dont certains décrivent la texture, d’autres la composition minéralogique, d’autre encore, les
conditions même du métamorphisme.

4.2.4.1 Influence de la roche originelle :


La composition originelle des roches soumises au métamorphisme joue un rôle important
dans le produit qui en résultera. Selon leur composition initiale, les pétrographes ont
subdivisé les roches métamorphiques en un certain nombre de catégories qu’ils ont appelées
« séquences métamorphiques ».
Les « séquences pélitiques », par exemple, réunissent l’ensemble des roches détritiques
quartzo-argileuses, la « séquence basique », l’ensemble des roches éruptives pauvres en
silice et riches en éléments ferro-magnésiens tels les basaltes, les gabbros ou les péridotites.

Tableau 27. Nomenclature des roches [23]

Évolution des roches soumises au métamorphisme


Séquence Roche originelle Roche métamorphique
------------Métamorphisme croissant
Pélitique Sédiment argileux Ardoise, Phyllade,
Micaschiste, Gneiss
Quartzo-feldspathique Grès, arkose, Granite Schiste, Gneiss
Carbonatée Calcaire ou Dolomie Marbre, Skarn
Basique Gabbro ou Basalte Schiste vert, Amphibolite,
Éclogite
Ultra-basique Péridotites, Pyroxénite Sepentinites, Talcschiste,
Chlorito-schiste

42
4.2.4.2 Termes désignant la texture [17] :
Bien que désignant une texture, ces termes ont aussi une valeur génétique, car les roches
qu’ils décrivent correspondent à des conditions de métamorphisme particulière. En voici
quelques-uns :
Cornéennes, roche à grain fin d’aspect corné, sans schistosité marquée, caractérisant le
métamorphisme de contact.
 Phyllade : roche à schistosité marquée, à grain fin non visible à l’œil nu. Ce sont des
roches de faible métamorphisme.
 Schiste : roche à grain fin à moyen, à schistosité marquée, renfermant de nombreux
minéraux lamellaires orientés parallèlement les uns aux autres. Le quartz montre une tendance
à se séparer des autres minéraux et à se disposer en lits fins. Ce sont des roches de
métamorphisme moyen. Les minéraux types sont le quartz, la muscovite et la biotite.
 Gneiss : roche massive granulaire à schistosité marquée, dans laquelle des lits de
minéraux lamellaires de teints sombres, (biotite, hornblende) alternent avec des lits constitués
de minéraux de teintes claire (quartz, feldspaths). Les gneiss sont l’aboutissement d’un
métamorphisme très intense.

4.2.4.3 Termes décrivant la composition minéralogique [17] :


Ce sont des adjectifs dérivés de noms de roches éruptives de composition semblable : gneiss
granitique, gneiss dioritique, ou dérivés de noms des minéraux qui prédominent dans la
roche : schiste micacé (ou micaschiste), schiste sériciteux, talcschiste.
4.2.4.4 Termes particuliers [17] :
Les roches métamorphiques sont si variées, que les termes mentionnés ci-dessus sont
insuffisants pour les décrire toutes. Certains termes d’usage courant décrivent simultanément
la texture et la composition ou bien encore la prédominance d’une espèce minérale.
 Marbre : roche granulaire à aspect saccharoïde, constituée de grains de calcite ou de
dolomite, produite par métamorphisme de contact des calcaires des dolomies.
 Skarn : calcaire impur, métamorphisé au contact d’une intrusion magmatique avec
apport silicaté important, renfermant de nombreux silicates de calcium : diopside,
wollastonite, grenat calcique etc…
 Quartzite : roche compacte presque entièrement constituée de grains de quartz soudés
les uns aux autres.

À noter [23] :

43
 La schistosité décrit une famille de plans subparallèles et régulièrement espacés selon
lesquels certaines roches se débitent (ou se clivent) facilement en feuillets plus ou moins
épais.
 La foliation (du latin folium, feuille) est une structuration en plans distincts des
roches métamorphiques. Il y a le plus souvent une différenciation pétrographique nette,
aboutissant à l'alternance de feuillets de composition minéralogique différente, (feuillets
clairs et foncés).

4.2 Les roches sédimentaires :

Ce sont des roches exogènes, c’est dire formées à la surface de la Terre et qui représentent 5%
en volume de la croûte terrestre et en couvrent 75% de la surface [23].

Les roches sédimentaires sont la conséquence de l’endurcissement de sédiments accumulés en


milieu lacustre et marin. Elles sont formées par l’accumulation de débris ou par précipitation
au sein des eaux. Elles sont toujours disposées en couches. La roche sédimentaire la plus
fréquemment rencontrée est le calcaire. On connaît également les argiles et les marnes [5],
[6].

4.2.1 Définition d’un sédiment [14] :

Les sédiments sont les débris formés par des processus de l’érosion qui attaquent et détruisent
les terres émergées. Au sens large, cela comprend aussi les sédiments formés par des
processus chimiques et biologiques à partir du matériel en solution dans les lacs et les océans.

4.2.2 Genèse des roches sédimentaires [18] :

Elle se fait selon les processus suivants :

ALTÉRATION TRANSPORTSÉDIMENTATIONDIAGENÈSE

4.2.2.1. Altération

a. Définition : c’est la modification des propriétés physico-chimiques des minéraux, et


donc des roches par des agents atmosphériques [23].

b. Les types d’altération [5], [6], [14] :

 Altération physique : on distingue :


 Variation de température : elles entraînent des phénomènes de dilatation-contraction
importantes des minéraux, (Thermoclastie) ;

44
 Le rôle du gel à travers les fissures ou les pores, (Cryoclastie) n’est pas à négliger non
plus ;
 La circulation d’eau dans les pores et les fissures.
 Altération chimique : les minéraux en déséquilibre avec les conditions
atmosphériques sont facilement attaqués, exemple, les minéraux de haute température,
exemple les feldspaths, attaqués par les eaux de pluies et transformés en minéraux des argiles,
(Phyllosilicates) pour former les boues.
 Altération biochimique : des végétaux se nourrissent en puisant directement dans les
minéraux de roches.
 D’autres agents d’altération tels que : O2 (Oxydation), CO2 ; Les acides organiques
végétaux et animaux, (oursins, mollusques et éponges).
4.2.2.2. Transport :
Les agents du transport sont le vent, l’eau et la glace.
4.2.2.3. Sédimentation :
Tout le matériel transporté s’accumule dans un bassin sédimentaire sous forme des couches
successives dont la composition, la taille des particules, la couleur…etc varient dans le
temps, (stratification).
4.2.2.4. Diagenèse :
Ensemble des processus chimiques et mécaniques qui affectent un dépôt sédimentaire après sa
formation, (déshydratation, enfouissement, compaction, dissolution, recristallisation,
néoformation, cimentation).

4.2.3. Les principales roches sédimentaires [18] :


Suivant leur mode de formation, on distingue :
 Les roches détritiques : provenant de l’accumulation des débris de roches
préexistantes : Conglomérats, Grès, argiles, Silts, Sables.
 Les roches biochimiques : elles sont formées par l’accumulation de squelettes, de
tests ou de constructions d’êtres vivants, tel que :
 Calcaire d’accumulation,
 Calcaires construits ou récifaux,
 Roches siliceuses : radiolarites, diatomites, spongolites.
 Roches d’origine organique tel que le charbon, le pétrole, la craie.

4.2.4. Critères d’identification des roches sédimentaires [5], [6], [14] :

45
 La stratification : les roches sédimentaires sont presque toutes litées et souvent
poreuses.
 Contenu fossilifère : présence de substance ou d’objets liés au mode vivant, (parties
dures d’animaux, empreintes de plantes, perforation, traces de broutage ou de locomotion).

5. Le cycle de roches [18] :


L’altération et l’érosion conduisent à la formation des sédiments à partir des roches
préexistantes. Ces sédiments transportent et s’accumulent, puis ils supportent des processus
physico-chimiques qui conduisent à la formation des roches sédimentaires, (diagenèse). Les
roches magmatiques et les roches sédimentaires peuvent être soumises à des conditions de
température et de pression différentes à celles de leur formation, ce qui amène à leur
transformation en donnant des roches métamorphiques. La température et la pression peuvent
conduire à la fusion des roches métamorphiques et la formation du magma, (anatexie).

Figure 15. Cycle de roches


(https://anonymous.browse.live/widget/saferlink/https/tse2.mm.bi)
ng.net/th?id=OIP.Gu8GOXA02nP9whWNoqFDvwHaEP&pid=A

46
Chapitre 4| Notions de Géologie historique et stratigraphie

1. Rappels [1] :
La stratigraphie est la science qui étudie la succession des dépôts sédimentaires organisés en
strates. Elle a une relation étroite avec la paléontologie, qui s’intéresse à l’étude des êtres
fossiles, (animaux, végétaux et micro-organismes).

Une strate est une couche de sédiments accumulés pendant une phase continue.

L’étude des roches, y compris les roches sédimentaires permet, de reconstituer leur histoire
dans le temps.

2. Les principes de la stratigraphie [21] :


Les principes de la stratigraphie sont en nombre variable selon les auteurs. On cite :
2.1. Principe de superposition :
En l’absence d’évènement tectonique, une couche sédimentaire est plus récente que celle
qu’elle recouvre et plus ancienne que celle qui la recouvre.
2.2. Principe d’horizontalité :
Dans la plupart des cas, les couches sédimentaires se déposent horizontalement, une couche
qui n’est pas en position horizontale, a probablement subi des déformations postérieures à son
dépôt.
2.3. Principe de continuité :
Une couche est du même âge sur toute son étendue.
2.4. Principe d’uniformitarisme :
Les structures géologiques passées ont été formées par des phénomènes, (sédimentaires,
tectoniques ou autres) toujours visibles de nos jours.
2.5. Principe d’identité paléontologique :
Deux couches ayant le même contenu fossilifère sont considérées comme ayant le même âge.
Ce principe se base sur l’existence de fossiles stratigraphiques. Il permet de corréler des séries
sédimentaires de régions éloignées.
2.6. Principe de recoupement :
Les souches sédimentaires sont plus anciennes que les failles ou les roches qui les recoupent.
2.7. Principe d’inclusion :
Des blocs de roches inclus dans une autre couche sont plus anciens que cette dernière.
3. Exceptions aux principes [1], [21]:

47
 Les nappes alluviales les plus récentes peuvent être déposées après l’encaissant de la
vallée et être plus basses que les alluvions antérieures, (néanmoins, les alluvions récentes ne
sont pas recouvertes par les plus anciennes).
 Les dépôts deltaïques ne se déposent pas horizontalement, mais en sédimentation
oblique.
 Les sédimentations bio-construites ne sont pas obligatoirement horizontales, (un récif
corallien n’est pas horizontal par exemple).

4. Les discordances [23]:


4.1. Définition : (du latin : discirdare, être en désaccord)
C’est le repos stratigraphique d’une formation sédimentaire sur un substratum plissé
ou basculé antérieurement par des efforts tectoniques, et en partie érodé (Figure 16). Il est
important de préciser l’échelle de dimension à laquelle on s’adresse : une discordance peut
s’observer très bien régionalement ainsi localement.

1 2

Figure 16. Les Discordances


1 . http://svt.ac-besancon.fr/discordance-luxeuil/

2. http://christian.nicollet.free.fr/page/divers/ObjetsGeol.html

4.2. Les phases d’une discordance:


Une discordance régionale typique exige une succession de phénomènes :
 Période de sédimentation
 Phase tectonique avec plissement qui peut être accompagné ou suivi de phénomènes
éruptifs ou métamorphiques ;
 Émersion et constitution d’une surface d’érosion
 Période de sédimentation marine ou continentale
 La surface d’érosion élaborée déjà est alors devenue une surface de discordance

48
5. Lacune [23] :
(Du latin lacuna : manque). Dans une série sédimentaire, absence des dépôts correspondant à
un certain laps de temps. Ce phénomène peut s’expliquer par (Figure 17) :
 Une interruption de la sédimentation sur le fond sous-marin, (par exemple si les
courants de fond empêchent les particules d’y demeurer) ;
 Par une érosion de ce fond : régression marine, (par des courants assez puissants, ou
par des glissements de matériel encore boueux) ;

Figure 17. Coupes schématiques montrant la présence d’une lacune [23]

6. Divisions fondamentales du temps géologique [1], [21], [26] :

L’échelle des temps géologiques est subdivisée en plusieurs unités (Tableau 28):

 Les unités chrono-stratigraphiques sont définies à partir des méthodes litho-


stratigraphiques et bio-stratigraphiques, et organisent les couches sédimentaires de la croûte
terrestre en une échelle temporelle relative ;
 Les unités géochronologiques correspondent à des intervalles de temps, dont les âges
sont obtenus par les méthodes de datation absolue. Ces deux catégories d’unités utilisent
différents termes qui sont équivalents et suivent une hiérarchie précise.

49
Tableau 28. Les unités chrono-stratigraphiques et les unités géochronologiques [1], [21]

UNITÉS
UNITÉS GÉOCHRONOLOGIQUES
CHRONOSTRATIGRAPHIQUES
ÉONOTHÈMES ÉONS
ÉRATHÈMES ÈRES
SYSTÈMES PÉRIODES
SÉRIES ÉPOQUES
ÉTAGES ÂGES
SOUS-ÉTAGES SOUS- ÂGES

6.1 Les grandes divisions géochronologiques [26]:

Certains scientifiques partagent l’histoire de notre planète en :

 Azoïque : ou éon d’avant la vie sur terre,


 Cryptozoïque : ou éon de la vie latente
 Phanérozoïque ou éon de la vie apparente

D’autres préfèrent se limiter à deux éons :

 Cryptozoïque ou vie cachée


 Phanérozoïque ou vie évidente

Le cryptozoïque est parfois divisé en trois (03) ères :

 L’Azoïque, (sans vie)

 L’Archéozoïque, (vie primordiale)

 Le Protérozoïque, (vie primitive)

Pour certains, Archéozoïque est synonyme de Protérozoïque, et Archaïque celui


d’Azoïque. Il est très difficile de définir la limite entre les deux premières parties, c’est
pourquoi, une majorité de géologues, selon un autre mode de subdivision, ont rassemblé les
temps précédant le Phanérozoïque sous le vocable de Précambrien, le Cambrien étant la
période du Phanérozoïque.

6.1.1 Le Précambrien :

Il recouvre environ les 5/6 des temps géologiques, (de -4.500 Ma. à -570Ma.) Les terrains
précambriens ont longtemps été considérés comme azoïques. Des découvertes plus ou moins

50
récentes ont montré qu’en fait ils contenaient des traces d’activités organiques dont les plus
anciennes remontent aux environs de -3.400Ma.

6.1.2 Le Phanérozoique (du grec phaneros, apparent et zoon, être vivant) est également
subdivisé en trois (03) ères :

1. Le Paléozoïque (vie antique) est l’ère des poissons par excellence,


2. Le Mésozoïque (vie intermédiaire) correspond à l’ère des reptiles ;
3. Le Cénozoïque (vie récente) communément appelée l’ère des mammifères.

 Le Paléozoïque (du grec palaios, ancien et zoon, etre vivant) ou Primaire couvre
environ 340Ma. Il se subdivise en six (06) périodes :

1. Cambrien (-542 à -488 Ma) : période des invertébrés ; toutes les espèces sont
marines. Le terme a été proposé par Segdwick en 1836 et est dérivé du nom latin, Cambria, du
Pays du Galles ;
2. Ordovicien (-488 à -443 Ma) ou période des graptolithes, (du grec graphein, écrie et
lithos, pierre) provient du nom de la tribu des Orovices qui occupait le Nord du pays de
Galles ;
3. Silurien (-443 à -416Ma), période de l’orogenèse calédonienne. Le terme a été
proposé par Murchison en 1835 et est dérivé du nom la tribu des Silure (Pays de Galles) ;
4. Dévonien (-416 à -359Ma), période de désagrégation des massifs montagneux et de
formations des déserts. Il voit l’apparition des premiers vertébrés. Provient du nom du comté
de Devon, (Devonshire dans le SW de l’Angleterre) ;
5. Carbonifère (-359 à -299 Ma), période de la formation des grands gisements de
houille et de l’orogenèse hercynienne. Terme proposé en 1882 par Conybeare à cause de la
grande fréquence, puissance et extension des charbons fossiles ;
6. Permien (-299 à -251 Ma), période de glaciation. Défini en 1841 par Murchison en
allusion à la ville de Perm, (Russie Centrale).

 Le Mésozoïque, (du grec méso, moyen et zoon, être vivant) ou Secondaire s’étend sur
environ 160 Ma. Il est subdivisé en trois (03) périodes :

1. Trias (-251 à -199 Ma), période d’érosion et de sédimentation intenses. On assiste à


l’épanouissement des amphibiens. Le terme est proposé par le géologue allemand Von Alberti
en 1834, car il recouvre trois formations caractéristiques d’Allemagne :

51
 Le Buntsandstein : grès bigarrés
 Le Muschelhalk : Calcaires coquilliers
 Le Keuper : Marnes irisées

2. Jurassique (-199 à -145 Ma), période des Reptiles volants. Proposé par A. de
Humbolt en 1795 pour dénommer les terrains du Jura ;
3. Crétacé (-145 à -65 Ma), première formation du pétrole. Le vocable a été proposé par
Omalius d’Halloy en 1822 pour désigner le système de la « craie », (Kreide en allemand,
Chalk en anglais), qui définit un calcaire blanc, friable, tendre, caractéristique du bassin
parisien.

 Le Cénozoïque, (du grec kainos, récent et zoon, etre vivant) ou Tertiaire, s’étend
seulement sur 60 Ma environ. Cette ère est distinguée en 1807 par A. Brongniart pour grouper
les terrains plus récents que la craie. Son début est marqué par la disparition de très
nombreuses espèces dont les Dinosaures. Le tertiaire est également caractérisé par
l’orogenèse alpine. Il se subdivise en deux (02) périodes :

1. Paléogène (-65 à -23 Ma) qui est marqué par une abondance de nummulites, d’où
parfois appelé Nummulitique. Le nom est dû à Naumann (1860), pour regrouper l’Éocène et
l’Oligocène ;
2. Néogène (-23 à -2Ma), défini par Hoernes (1853) pour regrouper le Miocène et le
Pliocène
3. Le Néozoïque (du grec nios, nouveau et zoon, etre vivant) ou Quaternaire fit disjoint

du Tertiaire en 1829 par J. Desnoyers pour remplacer le Diluvium, terme faisant allusion au

déluge biblique. Il débute en -2Ma et se poursuit de nos jours. C’est la période qui vit

l’extension de la calotte glaciaire et l’apparition de l’homme.

NB :

Un moyen mnémotechnique pour retrouver les systèmes est :

4. Pour l’ère Primaire :

Cambronne, l’Ordurier, s’il eut été dévot, n’aurait pas carbonisé son père

(Cambrien, Ordovicien, Silurien, Dévonien, Carbonifère, Permien)

52
5. Pour l’ère Secondaire

Sers nous trois Jupiler, Christine !

(Trias, jurassique, Crétacé)

6. Pour l’ère Tertiaire

Les pales de l’éolienne d’Oléron miaulent et plient

(Paléocène, éocène, oligocène, miocène, pliocène)

7. Pour l’ensemble :

Prends cet or si désiré car, penses-tu, je change plomb en or, mais pas par habitude.

(Précambrien, Cambrien, Ordovicien, Silurien, Dévonien , Carbonifère, Permien, Trias,


Jurassique, Crétacé, Paléocène, Éocène, Oligocène, Miocène, Pliocène, Pléistocène,
Holocène).

8. Les glaciations du Quaternaire :

Bonne de gare, Marie rince les wagons

(Biber, donnau, Gunz, Mindel, Rizz, Wurm)

53
Figure 18. L’échelle géologique [23]

54
Chapitre 5| Les grands ensembles structuraux de l’Algérie

Ce chapitre présente les traits majeurs des domaines structuraux de l’Algérie. D’ailleurs, il
contribue à aider l’étudiant en Géographie et Aménagement du Territoire pour comprendre les
caractéristiques géologiques du milieu physique sur lequel il travaille.

1. La morphologie de l’Algérie :
Selon la morphologie, l’Algérie qui fait 2.381.741 Km² de superficie, comprend quatre (04)
domaines du Nord au Sud :
 L’Atlas tellien (Tell) constitué de reliefs escarpés et de plaines littorales dont les plus
riches d’Algérie sont la Mitidja au centre, le Chélif à l’Ouest et le Seybouse à l’Est ;
 Les hauts plateaux;
 L’atlas Saharien forme une longue suite de reliefs orientés NE-SW s’étendant de la
frontière Marocaine à celle de la Tunisie ;
 Le Sahara, qui recèle l’essentiel des ressources en hydrocarbures, est un désert de
grandes étendues de dunes, (Erg oriental et Erg occidental), de plaines caillouteuses (Reg), et
parsemé d’oasis, qui sont autant de centre urbains comme El-Oued, Ghardaia, et Djanet. Le
massif des Églabs à l’Ouest et le massif du Hoggar à l’Est forment pratiquement, la limite
méridionale du Sahara Algérien.

2. Les grands ensembles structuraux de l’Algérie :


Selon l’accident sud atlasique (ASA) qui a la forme des flexures, l’Algérie qui fait partie de la
plaque africaine, est divisée en deux grandes unités différentes par leur histoire et leur
structure :
2.1 La chaîne des Maghrébides de l'Afrique du Nord (Durand Delga, 1969 in [16] ):
Cette chaîne s'étend de Gibraltar jusqu'à la Sicile, sur plus de 2000km (figure 19), a été
approchée par de nombreux auteurs: M. Durand Delga (1955), Guiraud (1973), Raoult (1974),
etc….

La chaîne des Maghrébides résulte probablement de la convergence et de la collision d'un


élément de la marge sud européenne avec la marge nord-africaine d'un bassin Téthysien
magrébin qui faisant communiquer la Téthys avec l'Atlantique central, (Wildi, 1983 in [16]).

En Algérie, la chaîne des Maghrébides est structurée du Nord vers le Sud par (Figure 19):

55
Figure 19. Contexte structural de l’Algérie du Nord [27]

2.1.1 Domaine interne : Ce domaine renferme le massif du Chenoua, (Tipaza), massif


d'Alger, la grande Kabylie (Djurdjura qui fait 60km de longueur allant de l'Est vers l'Ouest, et
de 20km pour sa largeur), Horst de nous Hatem, (près de Béjaïa), petite kabylie, (faisant
120km de longueur d'Est en Ouest, et 30 km de largeur).

Il comprend le socle cristallophyllien (socle kabyle) et une couverture sédimentaire qui


constitue la chaîne calcaire appelée par la suite Dorsale kabyle par Raoult (1974) in [16].

2.1.2 Domaine intermédiaire : le domaine des Flyschs in [16]

Domaine médian ou domaine des flyschs, la zone des flyschs est caractérisée par la
complexité structurale et la pauvreté en fossiles. Les flyschs sont des formations sédimentaire
allochtones d'âge crétacé à éocène, ils sont classiquement subdivisés en trois groupes :

 Les flyschs de type Mauritanien


 Les flyschs de type massylien
 Les flyschs de type Numidien ou la nappe numidienne.

2.1.3 Domaine externe (Tell) in [16]:

Il est constitué par des formations allochtones sous forme de nappes complexes à matériel
marneux et calcareux d'âge méso- cénozoïque charrié largement sur un para- autochtone
représenté par des calcaires jurassiques, situé au sud de flyschs. Ce domaine est représenté par
les séries telliennes et les séries de l'avant pays, (Figure 20).

56
Figure 20. En coupe, les différentes unités de la chaîne des Maghrébides.

(D’après Durand- Delga, 1969 in [16])


2.1.4 L’Atlas saharien : est une chaine de montagnes orientée NE-SW, née d’un long sillon
subsident pincé entre les hauts plateaux et la plate-forme saharienne, comblé, au Mésozoïque,
par une puissante série sédimentaire (jusqu’à 9000m). Durant le tertiaire, une tectonique
compressive réactive les structures extensives en failles et structures inverses aboutissant à la
formation de cette chaîne montagneuse in [13].

2.2. La plate-forme Saharienne : située au sud de l’Algérie Alpine, se distingue de cette


dernière par sa stabilisation depuis la fin de l’orogenèse panafricaine, (depuis 550 Ma). Il faut
noter par ailleurs, la déformation périphérique hercynienne au Nord du craton ouest africain et
l’apparition d’un volcanisme Cénozoïque connu au niveau du Hoggar. Elle comprend deux
domaines bien distincts :

2.2.1 Le craton Ouest-africain à l’Ouest (CWA), stable depuis 2Ga (Bessoles, 1977 in [13]),
affleure dans la partie orientale de la dorsale Reguibat, (massif Yetti-Églab),

2.2.2 La chaîne panafricaine, stable depuis 550Ma, occupe les parties centrales et orientales
du Sahara algérien, et montre une direction essentiellement méridienne ; sauf au Nord du
craton où elle devient sub-latitudinale (N080°). Le socle de cette zone affleure dans le
bouclier Touareg, (Ouzegane et al. 2003 in [13]) dont le plus important constituant est le
Hoggar, situé en Algérie. le Hoggar est caractérisé par de grands cisaillements N-S d’échelle
continentale, dont les accidents 4°50’ et 8°30’ qui se séparent en trois grands domaines qui
sont de l’Ouest vers l’Est, (Bertrand et Caby, 1978 in [13]) : le Hoggar occidental (la chaine
Pharusienne), le Hoggar Central Polycyclique provenant d’un socle prépanafricain réactivé et
le Hoggar Oriental-Ténéré, se stabilise vers 725 Ma, développant sur sa marge occidentale
une chaine linéaire intracontinentale, (Chaîne Tiririne).

57
Les deux domaines, (CWA et le Panafricain) sont séparés par une zone de jonction, (siture)
qui est restée relativement mobile jusqu’à la fin du Paléozoïque (Ait -Ouali et Nedjari, 2006
in [13]) ; elle s’enfouit sous la couverture Phanérozoïque en Algérie, par la chaine d’Ougarta,
(Figure 3). Cette dernière s’est érigée sur l’emplacement d’un ancien sillon subsident qui
borde à l’Est la marge du Craton Ouest Africain (Menchikoff 1949, Fabre 1969 in [13]). Elle
a été affectée au cours de l’orogenèse hercynienne par des plissements de direction majeure
NW-SE et E-W, engendrés par les grandes fractures du socle dont le jeu est essentiellement
vertical, (Donzeau, 1972 in [13]).

Sur le socle précambrien, repose en discordance une puissante couverture sédimentaire,


structurée en plusieurs bassins séparés par des zones hautes. On distingue d’Ouest en Est
(Figure 21) : les bassins de Tindouf et de Reggane, le bassin de Béchar, le bassin d’Ahnet-
Timimoune, les bassins du Mouydir et de l’Aguemour-Oued Mya et la synéclise d’Illizi-
Ghadamès [13].

58
Figure 21. Carte des principaux domaines géologiques de l’Algérie, (d’après WEC (Well
Evaluation Conférence), Algérie 1995), in [13].

59
TP
SOMMAIRE

Page

INITIATION À LA CARTE GÉOLOGIQUE


1. Les structures tabulaires ------------------------------------------------------ 62
2. Les structures monoclinales ------------------------------------------------- 65
3. Les structures Faillées --------------------------------------------------------- 70
4. Les structures plissées --------------------------------------------------------- 74
75
ÉTUDE MACROSCOPIQUE DES MINÉRAUX ------------------------------------

77
ROCHES ET FOSSILES ------------------------------------------------------------------
Initiation à la carte géologique

Généralités sur les cartes et les coupes géologiques [22]:


1.1. La carte géologique :
Une carte géologique est la représentation sur un fond topographique des terrains qui
affleurent à la surface du sol ou qui ne sont pas cachés que par une faible épaisseur de
formations superficielles récentes, (sols, etc…) qui, en général, ne sont pas figurées. En fait,
une carte géologique n’est n’utile que si elle permet de comprendre la structure d’une région,
et celle-ci ne peut s’étudier que si on connaît les âges relatifs des terrains, ce qui conduit à
accorder la priorité aux données chronologiques.
1.2. Les notations des terrains :
Nous donnant ici celles qui sont couramment utilisées sur les cartes1/ 50 000e, en ne détaillant
que le cas des terrains sédimentaires.
 La notation comporte une lettre qui rappelle la nomenclature des divisions stratigraphiques,
(Tableau 1).
 Chaque lettre est accompagnée d’un indice ou d’un exposant, qui permet de subdiviser les
ensembles désignés par lettres.
 Les exposants, écrits en chiffres arabes, sont employés en ordre croissant lorsqu’on monte
dans la série stratigraphique. De haut en bas, on écrit par exemple : C1, C2, C3, etc.
 Les indices, écrits en chiffres romains, sont employés en ordre croissant lorsqu’on descend
dans la série stratigraphique. De haut en bas, on écrit par exemple : Ci, Cii, Ciii, Civ, Cv, etc.
1.3. Autres renseignements portés sur la carte géologique :
Les cartes géologiques fournissent d’autres données :
 Certaines se rapportent à la structure du sous-sol, (pendage, axes des plis, renversements,
contacts anormaux,…etc),
 D’autres concernent la présence de substances minérales intéressantes (minerais, pierres de
taille, sables, sources, …etc) et d’exploitations, ou encore celles de gisements fossilifères,
 L’explication des signes particuliers aux cartes géologiques est donnée dans leur légende.

Tableau 1. Les notations des terrains [22]

Divisions stratigraphiques 80000e 50000e


Quaternaire A, a, gl X, E, F, G…
Tertiaire Pliocène Pp p

59
Miocène m m
Oligocène g
Éocène e e
Secondaire Crétacé moyen-supérieur c c
Crétacé inférieur n
Jurassique moyen-supérieur j j
Jurassique inférieur = Lias l l
Trias t t
Primaire Permien r r
Carbonifère h h
dévonien d d
Ordovicien et Silurien s s
Cambrien b
Précambrien x a

1.4. Notice de la carte :


Une carte géologique est habituellement accompagnée d’une notice qui donne des
précisions sur la région représentée. Cette notice comprend, en général, trois parties :
 Une introduction géographique, la description des terrains représentés avec des
données sur leur épaisseur, leur nature lithologique,
 Un aperçu structural qui est paléogéographique.
 Soulignons bien que c’est dans la notice de la carte qu’on peut trouver des
renseignements sur les épaisseurs des couches, point très important pour l’établissement des
coupes géologiques.
1.5. Coupes géologiques :
Une coupe géologique représente la section des terrains par un plan vertical. À la
différence du profil topographique dont tous les points sont destinés à partir de la carte, la
coupe géologique exige une certaine part d’hypothèse ; on doit en effet représenter des
terrains cachés en profondeur en n’en connaissant que la partie qui affleure.
1.6. Principe de la construction d’une coupe géologique :
La première partie de la construction d’une coupe géologique ressemble à celle du
profil topographique. Le trait de coupe étant tracé, on exécute :
 Le profil topographique,

60
 Puis, on repère sur le bord supérieur du rectangle du papier millimétré, les limites des
affleurements géologiques,
 Ces points sont ensuite abaissés sur le profil topographique en veillant bien à ne pas décaler
ce dernier par rapport aux affleurements,
 Enfin, à partir de ces points, il faut dessiner la section des terrains ; cette construction obéit à
certaines règles que nous allons examiner dans les exercices.
1.7. Figurés :

Une fois la coupe géologique a été établie, on doit habiller les couches par des figurés
adéquates à la lithologie de chacune des couches, (Figure 1).

Figure 1. Exemples de figurés [22]

61
TD n° 01

Les structures tabulaires (aclinales) :

Définition : [du lat. tabula, table]. S’applique à un type de structures tectoniques où


les couches sont horizontales ou presque [23].

À noter :

Sur la carte géologique, les limites d’une couche horizontale sont parallèles aux
courbes de niveau

Sinon, à l’intérieur de la couche on trouve « + » pour indiquer son horizontalité.

Exercice N° 01 :
Supposant que l’échelle du fond topographique de la figure 01 est de l’ordre de
1/25.000
 Colorier les couches géologiques sachant que leurs limites sont parallèles aux courbes
de niveau (Suite au tableau).
 Établir les deux coupes géologiques
 Déduire l’épaisseur de chaque couche.

Limites Couleur Lithologie


1500-1000m Rose Calcaires
1000-700m Violet Calcaires dolomitiques
700- 400m Rouge Marnes
400-200m Jaune Argiles
200 et moins Bleue Sables

Exercice N° 02 :
 Donner une légende à la figure 02.
 Établir la coupe AB sachant que: Pl1: Argiles, Pl2: conglomérats, Pl 3: Grès, M1:
Marnes, M2: Calcaires, T2: Grès argileux , T1: Argilites.
 Déduire l’épaisseur de chaque couche.

62
A

B B’

63
A’
T2
M1
M1

M2 + +
T2
A M1 M2
Pl 1 +
T2 Pl 2
+
M1

+
Pl 1 Pl 3

T2
+ B
+
T1

1000

500
64
0
TD n° 02

Les structures monoclinales / Méthode des trois points :

Définition : [Mono veut dire seul, clinal : relatif à inclinaison]. Les couches y
sont régulièrement inclinées vers le même sens avec des pendages modérés [23].

Questions/ Réponses :

1. Comment arrive-t-on à décrypter sur une carte géologique que la couche, d’abord,
est une couche inclinée?
 Réponse: contrairement aux couches horizontales, les limites d’une couche inclinée sont
sécantes avec les courbes de niveau (2, 3, 4, 5 et 9 de l’exercice)
2. Comment j’arrive à décrypter le sens d’inclinaison de cette couche qui est inclinée?
 Réponse: pour répondre à cette question la méthode des trois points voit le jour.

La méthode des trois points consiste à choisir de la même limite de la couche trois
points: A, B et C

À condition :

 Le point A sera l’intersection du trait de la coupe à traiter et la courbure de la limite


de la couche géologique ;
 Les deux points B et C prennent la même altitude, Puis une projection perpendiculaire
vers le profil topographique déjà traité.

Exercice :

En respectant les étapes de l’exemple suivant, appliquer la méthode des trois points sur
les 9 cas donnés.

65
1/ Dans cet exemple, on constate des
courbes de niveau où l’équidistance
est égale à 50m et une couche
géologique inclinée (limites sécantes
avec les courbes de niveau.

2/ Avec soin, on traite le profil


topographique de l’Ouest vers l’Est

3/ Puis et de la même limite, faire


choisir les points A, B et C et dessiner
le segment BC.

4/ Faire projeter perpendiculairement


les trois points vers leurs propres
altitudes.

5/ Faire lier les points A’ et B’C’ par


une ligne pour représenter la première
limite.

6/ Faire projeter l’intersection de la


deuxième limite avec le trait de la
coupe vers le profil topographique.

7/ À partir de ce dernier point,


effectuer une ligne parallèle à la
première déjà traitée.
Figure 2. La méthode des trois points [22]

66
3 2 1

500 500 500

300 300 300

100 100 100

6 5 4

500 500

300 300 300

100 100 100

9 8 7

300 300 300

100 100 100

67
Les structures monoclinales / Méthode d’arc :

Cette méthode consiste à utiliser les épaisseurs des couches pour construire la structure (Figure 3).
-appliquer la méthode suivant l’exemple (figure 3) pour établir la coupe de l’exercice.

1/ La couche est inclinée vers l’ouest


(la forme de relief est une vallée, alors
c’est la pointe qui dirige le sens
d’inclinaison

2/ En fonction de l’épaisseur réelle de


la couche, et vers le sens d’inclinaison
(vers l’ouest) on dessine un cercle où
son rayon est l’épaisseur réelle de la
couche et son centre c’est le toit de la
couche

3/ Puis, et à partir de la limite inférieur,


on dessine une tangente à l’arc (cercle)
déjà dessiné.

4/ Finalement, et de bas vers le haut en


utilisant toujours l’épaisseur réelle de la
couche, et d’une manière parallèle, on
met une ligne parallèle à la tangente Figure 3. La méthode d’arc [22].
vers le centre de l’arc (la distance entre
les deux lignes _limites_ c’est
l’épaisseur de la couche).
68
Échelle: 1/10.000

Les épaisseurs

e4
e3
200

e2
e4

300
C8 e1
e2 385

C8

e3
C7

e1 C6
C5
C5
C7
C4 C4

C6

69
TD n° 03

Les structures cassantes-les failles- :

Exercice n° 01:
Suite à la figure n° 1 [22],
 Dans quelle direction les couches sont-elles inclinées? Et pourquoi?
 Déterminer les épaisseurs des couches et leurs angles de pendage (les cas
possibles).
 Donner une légende pour cette figure.
Supposant que les couches ont les épaisseurs suivantes:
C1: 400m, C2: 200m, C3: 100 à 120m, C4: 150m, C5: 120 à 130m, C6: 100m.
 Faire la coupe en commençant par tracer les failles d’abord et ensuite les
couches en traitant chaque compartiment séparément.
 Déterminer le sens du rejet des failles.

Exercice n° 02:
Suite à la figure n° 2 [22],
 Tracer la coupe géologique et indiquer le type de la faille.
 Les épaisseurs des couches sont:
J8: 200m, J9: 100m, n1: 200m, n2: 100 à 120m, n3: 50m, n4: 150m, C1: 500m.

Exercice n° 03:
Suite à la figure n° 3 [22],
 Réaliser la coupe et indiquer la nature de la faille.
 Les épaisseurs des couches sont:
e1: 400m, e2: 80 à 100m, e3: 150 m , e4: 250m, e5: 300m;

70
C1

C2
C4
N

C3 C4 C3
C4
C6 C5 C4 C2
C3

Les épaisseurs:
C6: 100 m
C5: 120 m
C4: 150 m
C3: 120 m
C2: 200 m
C2 C1: 400 m

500 m
Figure 1

71
n3
n2
n4
C1
J9

J8 n1

A B

n1

500 m
Figure 2
72
Figure 3

73
TD n° 04

Les structures plissées- les plis- :

Exercice:

- Élaborer les deux coupes géologiques XX’ et YY’ en utilisant les épaisseurs des
différentes couches géologiques [22].

74
TD n° 05

L’étude macroscopique des minéraux

Cette étude est basée sur l’observation de certains critères. Les principaux sont :

1. La couleur : elle permet de connaître la réaction d’un minéral à la lumière.


Il peut être incolore, (lorsque la lumière le traverse parfaitement tel que le
Diamant), comme il peut être en différentes couleurs : rouge, noir, gris, vert, jaune,
….etc.

2. La couleur à la trace, (la couleur du trait) : pour obtenir la couleur du trait, il faut
frotter un angle de l’échantillon à déterminer sur une tablette de porcelaine dépolie.
Tableau 1. L’échelle de dureté de Mohs

Le minéral de Dureté de Moyens simples pour connaitre


référence Mohs le degré de la dureté
Talc 1 Rayé par l'ongle
Gypse 2
Calcite 3 Rayé par une pièce de monnaie
Fluorine 4 Rayé par une lame de couteau
Apatite 5 ou par un morceau de verre

Orthose 6 Raye une lame de couteau


Quartz 7 ou un morceau de verre
Topaze 8
Corindon 9
Diamant 10 Raye toutes les matières
courantes

75
3. Dureté : la notion de dureté fut introduite par le minéralogiste viennois « Friedrich
Mohs » (1773-1839), qui établit une échelle comparative : échelle des duretés de
Mohs à partir de dix (10) minéraux de dureté différente (Tableau 1).

Lorsque les échantillons de référence de l’échelle ne sont pas disposés, on peut


également reconnaître certains degrés de dureté à l’aide d’autres moyens simples :
- L’angle raye les corps de dureté allant jusqu’à 2
- Une pièce de cuivre jusqu’à 3
- Un canif jusqu’à 5 environ
- Un couteau jusqu’à 5,5
- Une lime d’acier jusqu’à 6.

4. Cassure : suite à une contrainte, (Choc, pression), le minérale se brise en


présentant des surfaces de fracture irrégulière, on parle de cassure.
La cassure peut être : conchoïdale, irrégulière, fibreuse, râpeuse

5. Clivage : on appelle un clivage, le morcellement d’un minéral en fragments limités


par des faces planes.
Le clivage peut être : très parfait, parfait, imparfait, aucun.

6. Éclat : il permet de connaître la capacité du minéral à réfléchir la lumière.


Il peut être métallique (opaque) : les minéraux natifs, sulfures…
Ou non-métallique (adamantin-diamant-, vitreux-quartz-, résineux, gras, nacré –
clivage en feuillets : Gypse-, mat-éclat faible et apparence terreuse : Kaolinite-)

7. Transparence : on entend par transparence la faculté d’un milieu à laisser passer la


lumière.
Il existe des minéraux transparents, translucides (qui laisse passer une lumière
affaiblie), et des minéraux opaques.

8. Ténacité : on entend par ténacité la fragilité du minéral.


Le minéral peut être fragile, résistant, moins résistant

76
9. Densité : c’est le poids d’un corps par rapport au poids du même volume d’eau. La
densité des minéraux varie de 1 à 20. Les valeurs inférieures à 2 ressemblent les
minéraux légers, entre 2 et 4 sont de moyenne densité, supérieures à 4 sont les
minéraux lourds.

Le poids du minéral est mesuré à l’aide d’une balance,


Le volume peut être déterminé par l’immersion dans un récipient gradué.

Exemple : poids dans l’air : 5,2g


Poids dans l’eau : 3,3g
Différence= volume= 1,9g

TD n° 06

Roches et fossiles

Roche : c’est un ensemble de matériaux, (minéral, matière organique, verre).


Exemple :
Nom Composition
Granite Quartz+ Feldspaths+ Mica
Basalte Plagioclases+ Pyroxènes +Olivines
Obsidienne Roche composée de verre
Pétrole Roche composée de matière organique : Charbon

Fossile : organisme ou forme d'organisme conservé dans le sol ou le sous-sol et


antérieur à l'époque géologique actuelle.

Les différents types de roches :


1/ Roches magmatiques : résultants de la solidification du magma. On
distingue :

77
- Selon la solidification du magma :
- Roches plutoniques : le refroidissement du magma est dû en
profondeur. Elles sont caractérisées par des gros cristaux, (Granite, Gabbro).
- Roches volcaniques : le refroidissement du magma est dû en surface.
Elles sont caractérisées par des petits cristaux, (Basalte, Rhyolite).

- Selon la composition chimique :


-Roches acides : riches en silicium (Si) et pauvres en Fer (Fe) et
Magnésium (Mg), exemple : Granite, Rhyolite.
-Roches Basiques : riches en Fer (Fe) et Magnésium (Mg) et pauvres en
Silicium (Si), exemple : Basalte, Gabbro.

2/ Roches sédimentaires : résultants de l’accumulation des sédiments


(Digenèse). On distingue :
- Roches d’origine détritiques : accumulation de débris, exemple : grès.
- Roches d’origine chimique : sont dues à la précipitation, exemple : Calcaire.
- Roches d’origine organique : accumulation de matière organique, exemple :
Pétrole, Charbon.
Les roches sédimentaires sont caractérisées par l’abondance des fossiles et les
structures en couches.

3/ Roches métamorphiques :
Elles sont formées à partir de roches préexistantes, (sédimentaires, magmatiques ou
métamorphiques), et cela essentiellement par des recristallisations dues à des
élévations de la température T° et de la pression, exemple : Gneiss____ Granite,
Marbre ____ Calcaire.
Les roches métamorphiques sont caractérisées par
la foliation et la schistosité.

 Étude macroscopique des roches :


Type de Roche Métamorphique Magmatique Sédimentaire
Dures, masse, cristaux
Caractéristiques Structure orientée visibles, noir foncé Fossiles, structure litée,
(feuillet) (R. basique), clair (R. acide) friable.

78
79
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] AUBOUIN J, BROUSSE R., LEHMAN J-P., Précis de géologie.2 Paléontologie, stratigraphie, Paris, Dunod,
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siècle, Les Ulis : EDP sciences, 2016, 190p.

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et exercices corrigés (Sciences de la Terre), Malakoff, Dunod, 2016, 345p

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[13] IMESSAOUDENE N., Utilisation de la télédétection pour la cartographie géologique du massif des Églab
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