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La Gestion Du Risque Dans Une Mission D'audit Cycle Ventes-Encaissement

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-1-

Université Hassan II – Casablanca


Ecole Supérieure de Technologie
Département Techniques de Management

La gestion du risque dans une mission


d’audit cycle ventes-encaissement

- Réalisé par :

- Encadré par :

Filière : MS Comptabilité, Contrôle, Audit

Session : Décembre 2020


-2-

Dédicaces

Je dédie ce travail à :

Mes parents.

A notre famille.

A nos amis.

Et à tous ceux qui nous ont encouragés à braver les difficultés que
nous avons rencontrées pendant l’élaboration de ce projet.
-3-

Remerciements :

Je tiens à remercier d’abord Dieu le tout-puissant de m’avoir accordé santé


et volonté pour accomplir ce modeste travail.
Je tiens à exprimer mon vif remerciement à mon promoteur Monsieur
………… de m’avoir accordé l’honneur de bien vouloir m’encadrer, et
pour ses orientations et suggestions efficaces et ses conseils judicieux.
Mes sincères remerciements et mes profondes gratitudes s’adressent
également aux enseignant qui nous en enseigner depuis la première année.

Je remercie également le personnel de l’entreprise ………. , pour


leurs orientations durant mon stage et qui a mis à ma disposition toutes les
informations nécessaires pour l’accomplissement de mon travail.

Enfin, je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de

loin à la réalisation de ce modeste travail et qui se sont dévoués pour nous

venir en aide.
-4-

Sommaire
Introduction générale :

CHAPITRE I : Généralités sur l’audit et les risques.

Section 1 : Notion d’audit et les risques en particularités.

1-1 Définition de l’audit.

1-2 Historique et Normes.

1-3 Objectifs et la démarche générale de l’audit.

Section 2 : Le contrôle interne au sein d’une entreprise

1-1 Définition du contrôle interne et les composantes.

1-2 Objectifs.

1-3 Avantages et les inconvénients.

Section3 : Les risques de l’entreprise

1-1 Définition.

1-2 La typologie du risque.

1-3 Les composantes du risque d’audit et les moyens de couverture.

CHAPITRE II : Gestion des risques à partir une Mission d’audit à l’entreprise « HORTUS ».

Section 1 : Prise de connaissance et orientation de la mission.

1-1 Présentation de la société « ……….. ».

1-2 Organisation et la méthodologie du travail.

1-3 Présentation des produits.

Section 2 : Les procédures et l’application de la démarche d’audit sur le cycle « Ventes-


Encaissements »

1-1 Application de la démarche d’audit.

1-2 Les techniques de recouvrement.

1-3 Procédure du cycle « Ventes-Encaissements ».

Section 3 : Les recommandations

Conclusion

Bibliographie
-5-

« INTRODUCTION GENERALE »

Toute organisation, publique ou privé, grande ou petite, cherche


toujours à assurer sacontinuité, sa performance et son développement et
pour se faire elle doit se fixer desobjectifs stratégiques qu’il faut atteindre.
Une fois cet horizon stratégique établi, il s’agit dedéfinir les moyens
nécessaires ainsi que de veiller à leurs mises en œuvre d’une
manièreefficace et efficiente afin d’atteindre ces objectifs.
Dans un environnement économique instable, où l’organisation est
implanté, cettedernière est quotidiennement confrontée à une multitude de
risques d’importance et de naturetrès différentes, qui peuventperturber
voire rendre impossible la réalisation de ces objectifs.
Même si l’aversion aux risques est dans la nature humaine, en matière de
management, laprise de risque est vitale pour l’organisation ce qui signifie
que cette prise de risque estinévitable et nécessaire ; cependant
l’organisation doit veiller à ce que ce risque soit contrôlervoire même
maitriser.
Le système de contrôle interne et de gestion de risques développés au
sein d’uneorganisation permettant une mise en œuvrede dispositions qui
assurent une maitriseraisonnable des risques auxquels l’organisation doit
faire face.
Le contrôle interne est, donc, un élément fondamental de l’environnement
decontrôlede toute structure quel que soit sa taille, son secteur d’activité et
son environnement. Afin des’assurer que ces dispositifs de contrôle
remplissent parfaitement leurs rôles, Les directionsgénérales des
organisations se dotent d’un outil d’évaluation et de surveillance du
contrôleinterne, il s’agit d’une activité d’audit interne qui a pour but
d’apprécier l’existence, la bonneapplication et l’efficience des dispositifs
de contrôle interne.

Notre travail va porter sur la pratique du contrôle interne et de l’audit


interne au sein de l’entreprise ……….. dont l’objectif porte
-6-

fondamentalement sur la préparation d’une mission d’audit de la fonction


de production et l’élaboration d’une cartographie des risques auquel cette
fonction doit faire face et entreprendre les mesures correctives et/ ou
préventives qui s’imposent.

Le choix du thème est motivé par le fait que le contrôle interne est
une préoccupation majeure dans l’organisation et l’audit de ce système de
contrôle interne et la maitrise des différents risques est un point essentiel
pour assurer l’atteinte des objectifs fixé au préalable, la continuité et la
survie de l’organisation.

La problématique qui se pose est : « Comment analyser les risques au sein


d’une entreprise à partir une mission d’audit cas de cycle « Ventes-
Encaissements » ?
La réalisation de ce travail repose sur deux volets essentiels, une
première partie qui présentera une recherche documentaire en se basant sur
un ensemble d’ouvrages et rapports d’entreprise afin de comprendre
l’aspect théorique du contrôle interne, de l’audit et gestion des risques et
d’autres.

Une deuxième partie qui consiste à une étude de cas au sein de


l’entreprise ………… où nous avons procéder à la présentation de
l’organisme d’accueil et la description d’une mission d’audit.
-7-

CHAPITRE I :

Généralité sur l’audit et les


risques
-8-

INTRODUCTION :

L'audit est un « processus par lequel un professionnel compétant et


indépendant réunit et évalue des éléments probants relatifs à des informations
financières émanant d'une entité économique, en vue de déterminer leur degré
de concordance avec des critères établis et de le présenter dans un rapport ».
Ce processus a été développé par une approche par les risques qui
privilégie une méthodologie basée sur l'efficience et l'efficacité des travaux
d'audit basée sur l'estimation du risque d'audit auquel se trouve confronter le
professionnel. C'est à dire le risque que l'auditeur exprime une opinion
favorable sur des états financiers contenant des erreurs significatives. Pour
obtenir son objectif, l'auditeur planifie sa mission en fonction des facteurs de
risque et d'importance relative qui dépendent de chaque entreprise. L'auditeur
doit préalablement chercher et identifier les facteurs de risque afin de mieux
planifier sa mission et de sécuriser son opinion.
Tout au long de sa mission, l'auditeur recherche les éléments qui
pourraient être à l'origine d'erreurs. Ces éléments sont très variables d'une
entreprise à l'autre et l'auditeur doit adapter l'orientation et le volume de
ses travaux en fonction des risques qu'il identifie et en fixant un seuil de
signification.
Cette méthodologie «ne modifie pas véritablement la démarche
habituelle du réviseur, mais elle doit être un complément utile à l'exercice
du jugement professionnel ».
-9-

CHAPITRE I : Généralité sur l’audit et les


risques

Section 1 : Notion d’audit et les risques en particularités


1-1 Définition de l’audit.
L’audit est l’examen professionnel d’une information en vue d’exprimer sur
cette information, une opinion motivée et indépendante par référence à un
critère de donné, cette opinion doit accroitre l’utilité de l’information.
Audit vient du latin « audire » qui signifie « écouter » ; le verbe anglais « to
audit » est traduit par « vérifier, surveiller, inspecter ». Les organisations
économiques ont toujours été contraintes à se faire contrôler.
D’une manière générale, l’audit consiste en un examen mené par un
professionnel indépendant sur la manière dont est exercée une activité, et sur
les informations élaborées par les responsables, par rapport à des critères
d’appréciation relatifs à cette activité.
L’audit financier est sans conteste, l’aspect de l’audit le plus connu et le plus
ancien. L’activité d’audit s’est ensuite étendue à tous les aspects du
fonctionnement de l’entreprise : audit social, audit juridique, audit industriel
etc. (WHANNOU, 2013).
a) L’audit est un examen professionnel :
L’audit est un processus d’examen critique dont le caractère professionnel se
manifeste par :
• La compétence du professionnel découlant d’une formation etd’une
expérience pertinente ;
• L’utilisation d’une méthodologie, de techniques et d’outils pour
conduire l’examen.
b) L’audit porte sur des informations :
- 10 -

• Des informations analytiques ou synthétiques ;


• Des informations historiques ou prévisionnelles ;
• Des informations internes ou externes à l’entité émettrice ;
• Des informations quantitatives, qualitatives ou techniques etc.
c) L’expression d’une opinion responsable et indépendante :
L’opinion formulée par l’auditeur est une opinion responsable car elle
l’engage de façon personnelle. Elle peut être complétée par la formulation de
recommandations.
d) La référence à des critères de qualité :
L’expression d’une opinion implique toujours la référence à des critères de
qualité :
• La régularité : qui est la conformité à des règles, procédures et
principes qui peuvent être internes ou externes à l’entité émettrice de
l’information (on parle aussi d’audit de conformité). Exp : règles
comptables, droit fiscal, droit social, etc.
• La sincérité (ou fidélité) : avec laquelle les faits sont traduits dans
l’information. C’est l’objectivité et la bonne foi dans l’application des
règles et procédures.
• L’efficacité : il s’agit d’un ensemble de critères qui sont eux-mêmes
susceptibles de se combiner avec les critères de régularité et de sincérité.
Ils sont généralement décomposés en trois (03) éléments (parfois
désignés sous l’expression « les trois E ») :
⇒Economie : dans l’acquisition des ressources humaines et matérielles
mises en œuvre dans un projet
⇒Efficacité : mesure dans laquelle les buts visés ou les effets recherchés
ont été atteints ;
⇒Efficience : rapport entre les biens ou services produits d’une part et
les ressources utilisées pour les produire d’autre part.
- 11 -

L’audit est donc un abrégé d’auditing. Certains auteurs utilisent le


terme contrôle comptable et le définissent comme étant une activité qui, par
un examen systématique des livres et documents d’une entreprise, permet :
→ de vérifier si les comptes expriment la situation réelle de l’entreprise au
moment où s’effectue ce contrôle, ou au moment de l’établissement du bilan
;
→ de relever l’exactitude des enregistrements comptables tant du point de
vue arithmétique, que du point de vue de la conception et de l’orthodoxie
comptable ;
→ de relever les erreurs et les fraudes ;
→ de s’assurer que la comptabilité est claire et fiable, bien tenue et que le
contrôle interne fonctionne régulièrement ;
→ d’apprécier dans quelle mesure la comptabilité est à même de remplir son
principal rôle d’outil de gestion ;
→ de commenter et interpréter dans un rapport des postes de bilan en lieu et
place du chef d’entreprise ;
→ d’effectuer un contrôle économique appelé aussi « critique de gestion ».
Les anglo-saxons utilisent le terme « auditing » qu’ils définissent comme
étant l’examen systématique des états financiers et des opérations effectuées,
pendant un moment donné, afin d’en déterminer la concordance avec les
principes comptables généralement admis, les instructions de la direction et
la réglementation en vigueur (Mpere, 2011) cité par (ASSOLY NZOHO,
2009).
Selon MERTON cité (ASSOLY NZOHO, 2009), un chercheur conscient de
ses besoins ne peut passer outre la nécessité de clarifier, car une exigence
essentielle de la recherche est que le concept soit défini avec une clarté
suffisante pour lui permettre de progresser.
L’audit est une action qui consiste à s’assurer du caractère complet, sincère
et régulier des comptes d’une entreprise, à s’en porter garant auprès des
divers partenaires intéressés de la firme et, plus généralement, à porter un
- 12 -

jugement au-delà des seuls aspects financiers, à la qualité et à la rigueur


d’une gestion.
D’après le (Petit Larousse illustré, 1994), l’audit est une procédure de
contrôle de la comptabilité et de la gestion d’une entreprise et en vue
d’apprécier l’atteinte de ses objectifs.

1-1-1 Définition de l’audit financier :


Définition de l’audit financier : Selon manuel des normes de l’OEC
MAROC :
Une mission d’audit des états de synthèse a pour objectif de permettre à
l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états de synthèse ont
été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un
référentiel comptable identifié et qu’ils donnent une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière de la société, du résultat de ses
opérations et de l’évolution de ses flux de trésorerie.
Pour ce faire, l’auditeur met en œuvre un référentiel de travail à même de
lui permettre rassembler des éléments probants nécessaires pour tirer des
conclusions sur lesquelles se fondre son opinion
Notions clés :
 L’auditeur financier doit être compétent et indépendant de
l’entreprise audité,
 L’auditeur s’exprime sur l’image fidèle qui donnent, ou ne donnent
pas les états financiers dans leurs aspects significatifs,
 L’auditeur apprécie la qualité des comptes par rapport à un
référentiel comptable déterminé en mettant en œuvre un référentiel
de travail « référentiel d’audit »
 L’auditeur financier exprime une opinion motivée dans un rapport
écrit
Le rôle de l’audit, L’audit comme toute autre profession, demande
une personne qui a des obligations et des droits. Cette personne en
- 13 -

question est appelée « Auditeur ». Alors cet auditeur intervient dans une
organisation, qui le mandate pour apprécier une ou plusieurs de ses
activités.
Son rôle étant dans un premier temps, d’établir un diagnostic pour
valider son bon fonctionnement, dans un deuxième temps, d’établir un
pronostic qui alerte la direction au cas où c’est nécessaire et en troisième
temps de proposer des solutions pour préserver le principe de l’image
fidèle, sans pour autant intervenir pour mettre en œuvre ces solutions. A
signaler que dans le cabinet d’audit où j’ai travaillé et partout ailleurs, les
auditeurs juniors et seniors prennent en charge les missions d’audit et se
déplacent chez le client pour l’auditer. Les managers, quant à eux sont là
pour superviser le travail de ces derniers et notamment donner des conseils
en cas de besoin.

Les différents types d’audit :


 Audit financier :vérifier la fiabilité de la comptabilité et des
comptes annuels qui en découlent.
 Audit de conformité : Vise à vérifier le respect des lois,
règlements, politiques et procédures.
 Audit opérationnel : Comporte la vérification de la qualité et
du caractèreadéquat des systèmes et procédures, l’analyse critique des
structures d’organisation et l’appréciation de l’adéquation des méthodes et
moyens utilisés par rapport aux objectifs fixes.
 Audit de management : Apprécier la qualité de la fonction de
management dans le cadre de l’objectif de l’établissement.
 Audit de stratégie : Confrontation de l’ensemble des politiques
et stratégies de l’entreprise avec le milieu dans lequel elle se situent pour
en vérifier la cohérence globale.

Les différents types d’audit :

AUDIT INTERNE AUDIT EXTERNE


- 14 -

Prestataire de service
Statut Personnel de l’entreprise
(honoraires)

Certifie les comptes à


l’attention de ceux
Travaille pour le bénéficie qui en ont besoin :
Bénéficiaires de desresponsables de actionnaires, banquiers,
l’audit l’entreprise (managers, DG, autorités de tutelle, clients
Comitéd’Audit) et fournisseurs,
etc.

Certifier la régularité, la
Apprécier la bonne maîtrise
sincérité et l’image
des activités de l’entreprise
Objectifs de l’audit etde recommander les
fidèle des comptes,
résultats et états
actionscorrectrices.
financiers.

Englobe tout ce qui


concourt à la
Le champ d’application
détermination des
couvretoutes les fonctions
Champ d’application résultats, à l’élaboration
del’entreprise mais
de l’audit égalementdans toutes leurs
des états financiers. (Les
fonctions qui
dimensions.
alimentent le système
comptable)

Une fraude touchant par ex


Est intéressé par toute
laconfidentialité des
fraude, dès qu’elle
Prévention des dossierspersonnels concerne
est susceptible d’avoir une
fraudes l’audit
incidence sur les
interne et non l’audit
résultats
externe

Juridique et statutaire
L’indépendance Salarié
(profession libérale)

Travail en permanence
dansl’entreprise sur des Réalisation de missions de
Périodicité de l’audit missionsplanifiées, en façon
fonction du intermittente
risque

Normes de l’IFAC «
IIA « International Internal
Normes Auditors »
International Fédération
Accountants »

Tableau 1 : Les différents types d’audit


- 15 -

1-2 Historiques et les Normes.


1-2-1 : Historiques :
Audit (terme issu de l'anglais1 provenant d'une locution latine proche des
notions de contrôle, vérification, expertise, évaluation, etc.) vient du verbe
latin audire, écouter. Les Romains employaient ce terme pour désigner un
contrôle au nom de l’empereur sur la gestion des provinces. Il fut introduit
par les Anglo-Saxons au début du xiiie siècle pour la gestion. Le premier
cabinet d’audit fut fondé au xive siècle à Londres. Une longue tradition de
l'audit public (« Cour des Comptes ») existe en France depuis le xiiie
siècle. En 1762, la 4e édition du dictionnaire de l'Académie française
définit ainsi le terme d’auditeur des comptes : « Officier de la Chambre
des Comptes, de qui la fonction est de voir & d'examiner les Comptes qui
s'y rendent, & qui lui sont renvoyés ».
En 1953, H. R. Bowen publie Social responsibilities of the businessman.
C'est lors de la rédaction de cet ouvrage qu'il parlera de la doctrine de la
responsabilité sociale qui doit être envisagée comme un moyen pour
orienter l’activité des entreprises vers l’atteinte des objectifs que la société
civile s’est fixés. Il définit la responsabilité sociale de l’entrepreneur dès le
début de l’ouvrage : « La responsabilité sociale renvoie aux obligations de
l’homme d’affaires de poursuivre telles politiques, de prendre telles
décisions ou de suivre telles lignes d’action qui sont désirables en fonction
des objectifs et des valeurs de notre société ».
Bowen pense que si les dirigeants soumettent leurs finances à des audits
réalisés par des commissaires aux comptes indépendants, ils pourraient
alors également accepter de soumettre leurs performances sociales à des
experts extérieurs et indépendants à l’entreprise. Les auditeurs sociaux
effectueraient une évaluation indépendante et désintéressée des politiques
de l’entreprise concernant les salaires, la recherche et le développement, la
publicité, les relations publiques, les relations humaines, les relations avec
l’environnement, la stabilité de la main d'œuvre, etc. Ils soumettraient
ensuite leur rapport à la direction avec leur évaluation et leurs
recommandations. Un tel document serait réservé à usage interne et ne
serait paspublic. Les audits sociaux pourraient, par exemple, être réalisés
- 16 -

tous les cinq ans et non annuellement comme les audits comptables et
financiers. L'audit social n'est pas obligatoire.
Selon Bowen, les missions d'audit social devraient être conduites par une
équipe de personnes : orientées sur le point de vue social, connaissant bien
le monde des affaires et ses pratiques et aussi ayant des compétences dans
les domaines juridiques, économiques, sociologiques, psychologiques,
philosophie, théologie, etc.
En outre, Bowen souligne que l'audit social présenterait différents
avantages dont le fait de fournir une méthodologie de travail reconnue
orientée sur le côté social des affaires à l'attention du management. De
plus, cette analyse serait réalisée par des personnes extérieures et
désintéressées des objectifs initiaux de l'entreprise, ce qui permettrait aussi
de donner une impulsion à la reconnaissance des normes sociales. Enfin, la
restitution de l'audition se réaliserait uniquement de manière interne à
l'entreprise, ce qui autoriserait une totale franchise vis-à-vis des dirigeants.
Aux environs de 2010, le terme « audit » a commencé à remplacer le terme
« vérification », bien que toujours en usage, dans plusieurs pays
francophones, particulièrement dans les domaines comptables et
financier3. Ainsi, les Services linguistiques de l’Institut Canadien des
Comptables Agréés, dans leur traduction du International Financial
Reporting Standards, ont utilisé le terme audit au lieu de vérification4. De
même pour la traduction française du International Standards on Auditing,
qui fut le fruit d’une collaboration entre la France, la Belgique, la Suisse et
le Canada4.
En France les premiers cours d'audit en milieu universitaire ont été créés à
HEC par L. Collins et G. Valin au début des années 1970. Il s'agissait
d'une approche globale et transnationale, concernant à la fois, l'audit
externe légal (commissariat aux comptes) et l'audit interne (opérationnel et
stratégique). Des générations d'experts comptables, de commissaires aux
comptes et d'auditeurs internes ont été formés à une pratique moderne et
ambitieuse de l'audit à partir des ouvrages, études de cas et enseignements
dispensés à HEC.
1-2-2 Normes d’audit :
- 17 -

Les normes de l’audit financier :


Dans le domaine d’audit comptable et financier, il existe plusieurs normes, qui
constituent un cadre référentiel, dont il se réfère l’auditeur pour exprimer son
opinion, et élaborer sa démarche.
•Les normes ISA (international standaring of auditing) A l’international :

Ce sont des normes internationales, qui forment un référentiel de normes admis par
l’Union Européenne, les institutions internationales (ONU, commission européenne),
et les sociétés privées d'audit externe (les big four), pour la certification des comptes
annuels et comptes consolidés des entreprises.
Cette norme ISA, fixe les objectifs généraux que doit suivre l’auditeur lors de sa
conduite d`une mission d’audit, il trace l’étendue de son travail, elle présente
également le champ d’application, l’autorité, et la structure des normes ISA. Alors un
audit réalisé selon les normes ISA, est effectué en conformité avec les règles
d’éthiques mise en vigueur permet à l’auditeur d`élaborer son jugement.
L’auditeur doit avoir connaissance de l’intégralité du texte d’une Norme ISA, y
compris de ses modalités d’application et autres informations explicatives, pour
comprendre les objectifs et pour appliquer correctement les règles.
Ces normes sont élaborées par un comité de l'IFAC (International Federation of
Accountants), qui est appelé IAASB (International Auditing and Assurance Standards
Board)
•OEC (L’Ordre des Experts Comptables) Au Maroc :
L`OEC est une institution dotée de la personnalité morale et régie par la loi n° 15/89.
Les attributions générales de l’Ordre des Experts Comptables sont les suivantes :
 Veiller au respect des principes de la profession d’expert-comptable, et assurer
le bon usage des lois et normes comptable par ses membres.
 Protéger les intérêts matériels et moraux de la profession d’expert-comptable.
 Représenter la profession d’expert-comptable auprès des organisations ou
organismes internationaux...
Il faut toutefois distinguer deux cas de figure : lorsqu’il s’agit d’un audit contractuel,
les experts- comptables sont dans l’obligation de respecter les normes mondialement
admises vu leur adhésion à des instances internationales.
En revanche, dans le cas d’un audit légal, les professionnels doivent se référer au
manuel conforme à la législation marocaine.
- 18 -

•CNCC (compagnie nationale des commissaires aux comptes) En France :


La Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes, est un établissement
d'utilité publique doté de la personnalité morale, qui présente la profession du
commissariat des comptes en France. La CNCC réunie et fédère les 13 500
commissaires aux comptes (personnes physiques) inscrits en France. Elle a un triple
rôle d'autorité technique, morale et institutionnelle, elle anticipe et accompagne les
évolutions de la profession.
La CNCC rassemble les activités de l'organisation : la conception des normes de la
profession, le suivi de l’évolution de la pratique professionnelle et la représentation
ainsi que la défense des droits des commissaires aux La CNCC garantit ainsi la
formation continue des auditeurs et, par délégation d'exercice du Haut Conseil au
commissariat aux comptes, une part importante du contrôle d'activité des missions
effectuées par les cabinets.
La fonction d’audit est organisée avec la haute direction, et basée sur des normes
acceptées par la cellule d’audit interne.
– l’objectivité des auditeurs.
– les qualités personnelles et professionnelles des auditeurs.
Ces normes précisent les règles de comportement qui doivent régir la réalisation de
toute mission d’audit.
a) La norme d’indépendance :
L’auditeur doit éviter de se déplacer dans une situation qui puisse diminuer son libre
arbitre ou faire obstacle à l’accomplissement de sa mission, et en toute circonstance
l’auditeur doit conserver son objectivité.
b) La compétence :
L’auditeur doit développer sans cesse sa culture professionnelle mais encore ses
connaissances générales seules sont susceptibles d’affermir son jugement.
c)La qualité du travail repose sur quatre points :
c-1) La conscience professionnelle :
La qualité des travaux résulte non seulement de la compétence de l’auditeur mais
aussi de sa mise en œuvre avec la conscience et intégrité. Le fondement même dela
conscience professionnelle réside dans le souci d’assurer un service utile à
l’entreprise.
c-2) Mise en œuvre de diligence suffisante :
- 19 -

L’auditeur doit appliquer les principes généraux admis, et prendre en considération


les recommandations de la profession auditée en vue de les analyser avec la structure
concernée.
c-3) Limites et modalités de délégation :
L’auditeur doit s’assurer que les collaborateurs ont respecté les critères de qualité dans l’exécution
des travaux confiés à chaque fois qu’une tache est déléguée.

c-4) Planification des travaux :


Implique l’élaboration d’un programme de travail, qui a un triple objectif :
– arrêter le planning qui permet la réalisation des travaux à la date prévue.
– suivre l’état d’avancement des travaux et comparer avec les budgets précédemment
établis.
– répartir de façon rationnelle le budget temps entre les auditeurs selon la compétence
et la disponibilité de chacun.
d) le secret professionnel :
L’auditeur doit préserver :
– La confidentialité des informations dont il est détenteur en raison de ses fonctions
– Il ne doit tirer aucun profit personnel des informations dont il a eu connaissance
dans le cadre de sa mission.
– Les mêmes règles s’appliquent aux collaborateurs

1-3 Objectifs et la démarche générale de l’audit.


1-3-1 : L’objectif de l’audit
Un bon auditeur est quelqu’un qui détermine des objectifs et mets en place des outils
pour les atteindre. L’objectif le plus important de la tenue de la comptabilité dans une
entreprise est le respect de la loi comptable et du CGNC en vue de la peinte de
l’image fidèle. Cet objectif est, nécessairement, clair littéralement mais assez
compliqué quant à son application. L’audit est ainsi mis en place pour s’assurer de la
protection et de la sauvegarde du patrimoine de l’entreprise en vérifiant la présence
du moindre centime en banque jusqu’aux immobilisations les plus coûteuses.
L’audit intervient aussi pour vérifier si les procédures, les règles et les instructions
qui sont régis par l’entreprise, sont bien appliqués.
- 20 -

Vérifier la conformité aux exigences du(es) référentiel(s) de l’entreprise (normes,


textes réglementaires, cahiers des charges, spécifications clients, …).
Vérifier que les dispositions organisationnelles (processus) et opérationnelles
(procédures, instructions, etc…) sont établies, connues, comprises et appliquées.
Vérifier l’efficacité du domaine audité, c’est-à-dire son aptitude à atteindre les
objectifs.
Identifier des pistes d’amélioration et des recommandations pour conduire
l’entreprise vers le progrès.
Conforter les bonnes pratiques observées pour encourager les équipes et capitaliser
ces pratiques dans l’entreprise.
L’audit interne concerne toutes les activités de l’entreprise (organisation, finance,
Ressources Humaines, réalisation du produit, …).
Lors de la programmation des audits, le commanditaire (souvent la direction) doit
clairement exposer, aux équipes d’audit, le périmètre ainsi que les objectifs des
audits.
En effet, au-delà de ces 5 objectifs généraux, il est possible de définir des objectifs de
vérification de l’efficience, de la rentabilité, des bonnes pratiques sociales et
sociétales, du respect de l’environnement, etc…
Finalement, l’audit a pour objectif de veiller à l’application des principes de la
régularité à travers la tenue de la comptabilité de l’entreprise en question.
L’importance de l’audit s’accentue autour du fait que la société doit attester que ses
ressources sont utilisées de manière efficace et correcte car des personnes dépendent
de l'activité menée par la société comme, notamment, ses créanciers, ses salariés, ses
fournisseurs, ... De plus, les sociétés sont tenues de respecter à toutes les règles
légales comme le paiement des impôts. L'auditeur fournit un avis professionnel quant
à la situation financière de l’entreprise, qui sert d'avis de base aux futurs créanciers ou
investisseurs qui comptent se tourner vers la société en question.
Donc, l’objectif de l’audit est la certification des comptes. Un commissaire aux
comptes à la fin de chaque mission légale est tenu de certifier les comptes s’il ne
détecte pas d’anomalies.
Pour conclure, le premier objectif de la méthodologie d’audit est de révéler les
risques d’une organisation dans l’application de ces processus opérationnels ou
fonctionnels.
- 21 -

Les objectifs de l’audit financier :

Toutes les
Toutes les opérations sont Les opérations
opérations sont correctement enregistrées
enregistrées enregistrées et sont réelles
présentées

EXHAUSTIVITE REALITE/EXISTENCE

Correctement
Comptabilisées
présentées dans
dans la bonne
les comptes
période
annuels

RATTACHEMENTPRESENTATION

Enregistrées
Correctement dans un
évaluées compte
approprié

EVALUATIONIMPUTATION

Figure1 : Schéma des objectifs de l’audit financier


- 22 -

1-3-2 Démarche de l’audit :


Les principales phases d’une mission d’audit :
 Prise de connaissance générale de l’entité ;

 Evaluation du dispositif de contrôle interne ;

 Contrôle des comptes ;

 Synthèse et émission des rapports.

Deux types de positionnement de la fonction d’audit


Outre les différents types de mission d’audit, on différencie également l’audit externe
de l’audit interne définit par le positionnement de ceux qui auditent, par rapport à
l’entreprise auditée.
a) Audit externe :
L’audit externe est une mission exécutée, obligatoire ou non par une structure
extérieure et indépendante de l’entreprise contrôlée mandatée par l’entreprise elle-
même ou par des tiers. Cette structure peut être représentée par un cabinet d’audit ou
d’expertise comptable, un cabinet d’avocat. L’audit externe regroupe l’audit
comptable ainsi que l’audit financier.
b) Audit interne :
Quand l’audit est exécuté par une fonction de l’entreprise (salarié), on parle d’audit
interne. C’est donc un audit réalisé par ou pour l’entreprise pour régler des problèmes
d’ordre internes. Cependant, pour la démarche d’audit interne ou externe, la marche à
suivre est la suivante.
1-3-3 Caractéristiques de la démarche d’audit :
L’audit est une fonction très réglementée. Il faut veiller au respect et à l’application
de nombreuses procédures. En effet, un auditeur se doit de respecter certaines règles
dans sa mission :
Il doit être rigoureux, et aller chercher dans les moindres détails, et être impartial.
La démarche d’audit se présente sous trois grandes étapes.

1- Phase de préparation:
La prise de connaissance de la société auditée est la première étape dans la démarche
- 23 -

d’audit, avant de donner un jugement sur les documents financiers, il faut d’abord
bien cerner l’entreprise et son environnement juridique, fiscal, commercial, et social.

Cette étape permet à l’auditeur d’élaborer une approche globale de sa mission, et


d’assimiler les principes caractéristiques de l’organisation, et de détecter les zones de
risque éventuelles (Mikol 1999). Par ailleurs, l’accomplissement de cette phase se fait
à l’aide des dirigeants, du personnel, des tiers, et de l’étude de la documentation
interne de la société (organigramme, plan d’organisation, manuel de procédure,
système d’information …).

Cette phase de préparation consiste à découper l’activité à auditer afin de déterminer


les travaux à réaliser, ensuite élaborer un plan général d’audit, qui précise les
différents risques relevés, et l’approche adoptée dans cette mission, ainsi que la
justification de ce choix….

L`évaluation du système de contrôle interne et l’examen des comptes font


l’objet de la deuxième phase.

2- Phase d’exécution:
La phase d’exécution de la démarche d’audit est l’étape fondamentale, c’est le
noyau du travail des auditeurs. Cette phase se déroule en deux sous étapes :
l’évaluation du système de contrôle interne et l’examen des comptes.

 Evaluation du système de contrôleinterne

La taille de l’entreprise, la multiplication des opérations effectuées, le budget temps, et les


ressources disponibles peuvent être des contraintes devant l’auditeur de faire un contrôle exhaustif
de tous les comptes.

En s`appuyant sur la qualité d’un manuel de procédure (s’il existe), ou un sondage, il peut
adopter une approche sélective et non pas exhaustif, et réduire l’étendue de ses examens directs des
comptes.
Pour ce faire, l’auditeur doit prendre connaissance du manuel de procédure, l’évaluer selon les
forces et les faiblesses, et confirmer les résultats par des sondages, si l’évaluation est dite favorable,
- 24 -

il peut limiter son contrôle, si au contraire, il est amené donc de détailler sa mission, et approfondir
l’examen des comptes.

 Examen des comptes

Après la prise de connaissance de la société, son contrôle interne, et l`exploration


des différents risques, il est nécessaire d`analyser les comptes afin d’identifier les
anomalies.

Il existe 2 méthodes de révision de compte :


La révision par comptes ou dans l'ordre de la balance :

L'analyse de cette méthode se fait à partir de la balance. Tous les comptes sont
ainsi passés en revue, de la classe 1 du bilan à la classe 7 du CPC, l'un après l'autre.

L'inconvénient de cette méthode est l'absence de réflexion sur les risques


potentiels. Il oblige à contrôler plusieurs fois les mêmes comptes, d`ou la nécessité de
perdre le budget de temps dans le contrôle de certains comptes qui soins moins
significatifs.

La révision des comptes par cycles :

Cette méthode consiste à analyser simultanément un certain nombre de comptes liés


entre eux, sans tenir compte du fait qu'ils se trouvent au bilan ou au compte de
résultat. L'intérêt est de cibler les risques potentiels et éviter la redondance des
comptes. On appelle cycle un poste du bilan comptable, du compte de résultat, ou
parfois un groupement entre plusieurs de ces postes.

Il existe plusieurs cycles, entre autres :


- Cycle achats/décaissements ;
- Cycle ventes/encaissements ;
- Cycle immobilisations;
- 25 -

- Cycle Paie / personnel;


- Cycle Trésorerie/ Financement;
- Cycle capitaux propres;
- Cycle État ou impôts et taxes;
Dans notre étude, nous avons adopté cette méthode, pour réduire le budget du
temps, et se focaliser essentiellement sur le cycle le plus risqué. D’après les états de
synthèse, le cycle client, est le plus significatif et le plus risqué : c’est l’approche par
les risques par opposition au « full audit » qui consiste à évaluer chaque poste.

Alors l’examen des comptes s’articule sur la validation des assertions d’audit, il
s’agit d’ensemble des critères auxquels doit répondre les états financiers, pour qu’ils
soient réguliers.
« L’auditeur doit utiliser les assertions relatives aux flux d’opérations, aux soldes de
comptes, ainsi qu’à la présentation et aux informations fournies dans les états
financiers, de façon suffisamment détaillée pour servir de base à son évaluation du
risque d’anomalies significatives, ainsi qu’à la définition et à l’exécution de
procédures d’audit complémentaires »
La norme ISA 50

Globalement il existe 4 assertions : exhaustivité, séparation des exercices, existence


des soldes, valorisation.

Exhaustivité des enregistrements :

Toutes les opérations et les transactions enregistrées doivent être comptabilisées.


L’auditeur peut également procéder à un rapprochement comptabilité gestion, et se
baser sur la méthode de circularisassions des tiers.

Exhaustivité des enregistrements :

Toutes les opérations et les transactions enregistrées doivent être comptabilisées.


L’auditeur peut également procéder à un rapprochement comptabilité gestion, et se
baser sur la méthode de circularisation des tiers.
- 26 -

Séparation des exercices

Toutes les opérations, et les événements doivent être enregistrés dans la bonne
période comptable selon le régime d’encaissement.

Existence des soldes

S’assurer de l’existence d’un actif ou un passif à une date donnée par la


circularisation (demander à un tiers ayant des liens d’affaires avec l’entreprise
vérifiée de confirmer des soldes, des opérations ou toute autre information).

Valorisation

Les actifs, les passifs et les fonds propres sont enregistrés dans les états financiers,
avec les montants appropriés (valeur).

Les informations financières et les autres informations sont fournies sincèrement et


avec des montants corrects.

3- Phase De Conclusion

C’est la phase finale, à partir de laquelle l’auditeur exprime son opinion vis-à-vis les
états financiers, il doit rédiger un rapport qui résume tous les travaux accomplis lors
de sa mission, ce rapport est communiqué à l’ensemble des associés/actionnaires.

L’auditeur peut exprimer trois types d’opinions :

 Certification sans réserves : certification pure et simple.


 Certification avec réserves : le certificateur a identifié des limitations ou

désaccords, mais ceux-ci ne l’empêche pas d’émettre une opinion sur les
états financiers.
Refus de certifier : l’auditeur a identifié des limitations et désaccords
qu’ils infectent la sincérité, la régularité et l’image fidèle des comptes.
- 27 -

Démarche de l’audit :
,
Planification des travaux

Acceptation du mandat

Orientation et planification

Examen du contrôle interne Vérifications


spécifiques

Obtention des éléments probants Vérifications


spécifiques

Utilisation des travaux d’autre professionnels Vérifications


spécifiques

Conclusions et rapports Vérifications et informations


spécifiques

Rédaction du rapport

Figure 2 : Démarche deL,l,ll’audit


- 28 -

Section 2 : Le contrôle interne au sein d’une entreprise


1-1 Définition du contrôle interne selon le référentiel CASO :
Ce référentiel donne la définition suivante du contrôle interne « Le contrôle interne
est un processus mis en œuvre par le conseil d’administration, les dirigeants et le
personnel d’une organisation destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation des objectifs suivants :
 Réalisation et optimisation des opérations,
 Fiabilité des informations,
 Respect des réglementations.
1-1-1 Les composantes :
Le COSO référence cinq composantes du contrôle interne :

1. Environnement de contrôle :
C’est l’ensemble des normes, processus et des structures qui constituent la mise en
œuvre du contrôle interne. Cinq principes sont associés à cette composante :
L’entité démontre son engagement en faveur de l’intégrité et des valeurs éthiques ;
Le conseil surveille la mise en place et le bon fonctionnement du système de contrôle
interne ;
Le management agit sous la surveillance et définit les structures, les pouvoirs et les
responsabilités pour atteindre les objectifs ;
Démontrer l’engagement de l’entité à attirer, former et fidéliser des personnes
compétentes conformément aux objectifs ;
L’entité instaure pour tous un devoir de rendre compte de ses responsabilités en
contrôle interne pour atteindre les objectifs.
2. Évaluation des risques :
C’est un processus qui permet d’analyser les risques susceptibles d’affecter la
réalisation des objectifs. Pour cela, le management prend en compte les éventuelles
évolutions dans l’environnement externe ou interne qui empêcheraient l’entité
d’atteindre ses objectifs. Il existe quatre principes qui sont associés à cette
composante :
Définir des objectifs clairs pour identifier et évaluer les risques susceptibles d’affecter
leur réalisation ;
- 29 -

Identifier les risques qui pourraient affecter la réalisation des objectifs dans
l’ensemble de son périmètre et déterminer leur gestion ;
Intégrer le risque de fraude dans l’évaluation des risques susceptibles d’affecter la
réalisation des objectifs ;
Identifier et évaluer les changements qui pourraient impacter le système de contrôle
interne.
3. Activités de contrôle :
Permettent de définir les règles et procédures que le management utilise pour
maîtriser les risques susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs. Cette
composante est réalisée à tous les niveaux de l’entité et à plusieurs stades des
processus métier. Trois principes sont associés à cette composante :
Sélectionner et développer des activités de contrôle qui visent à maîtriser et à ramener
à un niveau acceptable les risques susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs ;
Sélectionner et développer des contrôles informatiques facilitant la réalisation des
objectifs ;
Mettre en œuvre des règles déployant des activités de contrôle qui précisent les
objectifs et les procédures.
4. Information et communication :
La communication interne et externe d’une entité permet de lui fournir des
informations nécessaires à l’exercice de ses contrôles. La communication interne
permet aux collaborateurs de comprendre les responsabilités liées au contrôle interne
et leur importance pour la réalisation des objectifs.
Il existe trois principes :
Pour faciliter le fonctionnement de son contrôle interne, l’organisation obtient produit
et utilise des informations pertinentes ;
Communication en interne des informations nécessaires au bon fonctionnement du
contrôle interne, particulièrement les informations relatives aux objectifs du contrôle
interne ;
Communication aux tiers des éléments pouvant affecter le fonctionnement du
contrôle interne.
5. Pilotage :
Cette dernière composante permet d’évaluer continuellement ou ponctuellement que
les cinq composantes du contrôle interne et leurs principes sont mis en place et
- 30 -

fonctionnent. Les constats sont évalués, les déficiences sont communiquées en temps
voulu et les points importants sont signalés à la Direction Générale et au conseil.
Deux principes sont associés à cette composante :
 Sélectionner, développer et réaliser des évaluations continues et/ou ponctuelles
 Évaluation et communication des déficiences du contrôle interne en temps
voulu aux responsables des mesures correctives.
1-2 les objectifs du contrôle interne :
Le contrôle interne concourt à la réalisation d’un objectif général qu’est la continuité
de l’entreprise dans le cadre de la réalisation des buts poursuivis.
Pour atteindre cet objectif général, il est impératif de déterminer des objectifs
auxiliaires qui peuvent être regroupés sous quatre rubriques :
 Sécurité des actifs ;
 Qualité des informations ;
 Respect des directives ;
 Optimisation des ressources.
1.2.1- La sécurité des actifs :
Un bon système de contrôle interne doit viser à préserver et protéger le patrimoine de
l’entreprise. Ce patrimoine de l’entreprise est constitué non seulement des actifs
immobilisés de toute nature, des stocks, des actifs immatériels, mais également en
entend :
Des hommes, qui constituent l’élément le plus précieux du patrimoine de l’entreprise.
De l’image de l’entreprise qui peut se retrouver détruite par un incident fortuit dû à
une mauvaise maîtrise des opérations.
Pour être complet, on peut ajouter dans la liste des actifs qui doivent être valablement
protégé par le SCI, la technologie ainsi que l’information confidentielle de
l’entreprise.
1.2.2- La qualité des informations :
L’image de l’entreprise se reflète dans les informations qu’elle donne à l’extérieur et
qui concernent ses activités et ses performances.
Le système de contrôle interne doit permettre à la chaine des informations d’être :
- 31 -

 Fiables et vérifiable ;
 Exhaustivités ;
 Pertinentes ;
 Disponible.
Fiables et vérifiable :
Il ne suffit pas qu’une information soit bonne, mais il faut que le système permette de
vérifier son exactitude. On affirme ainsi que tout contrôle interne doit comporter un
système de preuve sans lequel n’existe ni garantie ni justification possible.
Exhaustivité :
Il ne sert à rien d’avoir des informations exactes si elles ne sont pas complètes. Ce qui
veut dire que le système de contrôle interne doit garantir la qualité des
enregistrements à la source des données de base et faire en sorte que tous les éléments
soient pris en compte dans la chaîne des traitements.
Pertinentes :
L’information doit être adaptée au but poursuivi, sinon elle est superflue (inutile).
Disponible :
La disponibilité de l’information est l’un des facteurs de réussite et de développement
des organisations. Plusieurs entreprises se trouvent en défaillance à cause des
informations qui arrivent trop tard ou qui ne sont pas accessible. C’est pourquoi le
contrôle interne adapté doit veiller à ce que l’information soit disponible au moment
opportun et il doit également veiller à ce qu’elle soit accessible.
1.2.3- Le respect des directives
Les directives sont constituées des dispositions législatives, réglementaires et
contrats, mais également elles peuvent être constitués des dispositions individuelles
ou conjoncturelles.
De ce fait les dispositifs de contrôle interne doivent veiller à ce que ces lois et règles
soient respecter.
1.2.4- L’optimisation des ressources
C’est le quatrième objectif du contrôle interne où le contrôleur interne pose la
question clé suivante « est ce que les moyens dont dispose l’entreprise sont utilisées
de façon optimale ? ». Cet élément d’optimisation des ressources est important et le
- 32 -

contrôle interne doit le prendre en compte pour permettre aux activités de l’entreprise
de croitre et prospérer.
1.3- Les avantages et les limites du contrôle interne :
1.3.1-Les avantages :
La mise en œuvre d’un processus du contrôle interne a toujours des effets positifs sur
l’organisation. Ces effets positifs sont développés par Claude Grenier et Jean Bonne
bouche dans leurs ouvrage« Audit et contrôle des activités de l’entreprise » par les
avantages suivants:
 Le principe de protection des actifs est un facteur de réduction des coûts car il
augmente la durée de vie des équipements et limites les risques de disparition
involontaire ;
 Le contrôle interne, en évitant les erreurs vis-à-vis des clients, contribue à
l’élaboration d’une image valorisante de l’entreprise ;
 Le C.I ajoute de la valeur à l’information dans la mesure où il augmente la
fiabilité et l’exhaustivité ;
 Le contrôle interne permet au système d’information de traiter et de transférer
des informations élaborées à partir de procédures strictes et en conséquence de
fournir aux responsables des documents dont la validité est assurée sans qu’il
soit nécessaire de procéder à d’autres vérifications.
1.3.2-les limites du contrôle interne
Le système de contrôle interne, ne peut fournir qu’une assurance raisonnable à la
réalisation des objectifs de l’organisation. En effet, étant donné qu’elle est
essentiellement basée sur le facteur humain, toute structure de contrôle interne peut
être affectée par une erreur de conception, de jugement ou d’interprétation qui
peuvent avoir une influence négative sur l’efficacité du contrôle interne. Les limites
ou les insuffisances du contrôle interne sont résumées dans quatre points essentiels
suivant :
 L’erreur de jugement ;
 Les dysfonctionnements ;
 Les contrôles contournés par le management ;
 La collusion et recours à des faux.
1.3.2.1-l’erreur de jugement
- 33 -

Le risque d’erreur humaine, lors de la prise de décisions ayant un impact sur les
processus de l’entreprise, peut limiter l’efficacité des contrôles. Les personnes
responsables sont souvent appelées à prendre les décisions dans un temps limite en se
basant sur les informations disponibles.
1.3.2.2-les dysfonctionnements
Une enquête sur des anomalies diverses peut ne pas être finalisés ou une personne
remplissant des fonctions en remplacement d’une autre (maladie ou vacances) peut ne
pass’acquitter convenablement de sa tâche. Ce qui va engendrer un
dysfonctionnement important qui rendra le système de contrôle interne fragile.
1.3.2.3-les contrôles contournés par le management
Un système de contrôle interne ne peut pas être plus efficace que les personnes
responsables dans son fonctionnement. Un responsable peut être en mesure de
contourner le système de contrôle interne. Ceci signifie qu’un responsable peut se
comporter de façon illégitime (irrégulier) aux normes et procédures.
1.3.2.4-la collusion et le recours à des faux
La séparation des fonctions constitue souvent un instrument privilégie des systèmes
de contrôle interne. Un employé chargé d’effectuer des contrôles peut réduire ceux-ci
à néant en agissant en collusion avec d’autres membres du personnel ou des tiers
externes à l’entreprise.

Section3 : Généralités sur le risque client.


1-1 Définition et description du cycle « Ventes-Encaissements ».

L’IFACI défini le risque comme étant « un ensemble d’aléas susceptible d’avoir des
conséquences négatives sur une entité et dont le contrôle interne et l’audit ont
notamment pour mission d’assurer autant que faire se peut la maitrise ».
Cette définition du risque mit en évidence les composantes du risque :
 La gravité ou conséquences de l’impact et à laquelle on fait échec en
développant ne politique de protection ;
 La probabilité qu’un ou plusieurs événements se produisent et à laquelle on fait
échec en développant une politique de prévention.
- 34 -

Ces composantes sont clairement mises en évidence par la définition ISO du risque
comme étant : « la possibilité d’occurrence d’un événement ayant un impact sur les
objectifs, il se mesure en termes de conséquences et de probabilité ».
Le cycle de vente est l’un des plus importantes sources de valeur ajoutée pour
l’entreprise. Il correspond à l’ensemble du processus allant de la prise de la
commande jusqu’à la conclusion de la vente. Ainsi, on peut distinguer cinq
principales étapes dans le cycle de ventes :
 La prise de la commande ;
 La facturation ;

 La livraison ;
 L’encaissement de règlement ;

 La comptabilisation.

Néanmoins, vu l’importance du volume des transactions qu’il comprend et les flux


d’argents qu’il génère, le cycle de vente est considéré comme une zone de risque.
1. Les types des ventes :

La vente est une fonction de l'entreprise qui lui permet de lancer le processus
d'encaissement d'argent. Sans vente, il n'y a pas de rentrée d'argent par les clients.
Sans vente, il n'y pas de marge et pas de couverture des frais fixes permettant à
l'entreprise d'être bénéficiaire.
Généralement, on trouve les types de ventes suivants :
 Vente au comptant : il s’agit de toute vente où la livraison coïncide avec le
paiement. Ce type de vente se caractérise par un paiement immédiat quel que
soit le moyen de paiement utilisé dès lors que ce moyen de paiement ne
prévoit aucun délai.
 Vente à crédit : il s’agit de toute vente où la livraison est antérieure au
paiement.
 Vente à terme : il s’agit de toute vente où le prix est fixé au moment de la
livraison et non lors de la conclusion de la vente.
 Vente sous condition suspensive : dans ce type de vente la condition
suspensive reporte la conclusion définitive de la vente au moment où la
condition se réalise.
Toutefois, Il est primordial pour l’entreprise de bien déterminer les
- 35 -

particularités techniques de ces différents types de ventes afin de passer les


écritures comptables convenables a ce genre d’opération.
2. Les services intervenants :

Les différents services intervenants dans la mise en œuvre et l’application de la


procédure du cycle ventes - clients se présentent comme suit :
 Service commercial : ce service a pour mission principale le traitement des
commandes tout en s’assurant du bon déroulement des contrats de vente.
Ainsi, le responsable de l’administration des ventes veille à :
 La Validation et enregistrement des commandes des clients ;
 La disponibilité des produits ;
 Respect des délais de livraisons ;
 Relance des impayés.
 Service approbation des crédits : il a pour rôle, pour les ventes autres
qu’au détail, de donner son approbation avant le traitement de la
commande. L’activité de contentieux lui est généralement rattachée.
 Service expédition : il se charge de la préparation et la livraison des
marchandises.
 Service facturation : il s’occupe de l’établissement des factures à partir
des informations communiquées par les autres services. Il est
généralement rattaché au service comptabilité.
 Service comptabilité : il s’occupe des écritures comptables appropriées
concernant les opérations des ventes.

3. Les caractéristiques du cycle de vente :

Le cycle de vente est un cycle ou les arrêts de son mouvement nuit à la continuité
de l’activité de l’entreprise. Sa particularité réside dans :
 Le nombre important de ses opérations ;

 La complexité des enregistrements de ses opérations en comptabilité ;


 La spécificité de chaque type de vente ;

 Les différents risques attachés à chaque opération.


- 36 -

Somme toute, le cycle vente-client est considérer comme étant une zone de risque
vu le nombre important des transactions qu’il comprend et le volume des flux
d’argent qu’il génère, d’où la nécessité d’avoir un système de contrôle interne
capable d’assurer la bonne marche du cycle et minimiser les risques.
1-2 La typologie du risque.
Le risque d'audit est une intersection entre trois ensembles ou
composantes. Ces composantes sont définies comme suit :
Risque Inhérent : lié à l'existence d'erreurs significatives dans les états financiers
(audités) d'une entreprise, dues, ces erreurs, à l'environnement externe de l'entreprise
(cela en supposant que les procédures de contrôle interne ne soient pas
opérationnelles).
Risque de Non-Contrôle : lié à l'existence d'erreurs significatives dans les états
financiers (audités) d'une entreprise, dues, ces erreurs, à l'environnement interne de
l'entreprise : cela dit ces erreurs seraient dues aux procédures de contrôle interne
inefficaces ou inexistantes.
Risque de Non-Détection : lié à l'existence d'erreurs significatives dans les états
financiers (audités) d'une entreprise, dues à l'incapacité de l'auditeur à les détecter
(cela en supposant que l'environnement externe et l'environnement interne de
l'entreprise aient fonctionné comme il le faut pour empêcher l'insertion d'erreurs dans
les états financiers).
Le risque d'audit est alors l'ensemble des erreurs pouvant exister dans les états
financiers et pouvant émaner de ces trois composantes, de l'une ou de l'autre ou des
trois en même temps.
1-3 Les composantes du risque d’audit et les moyens de couverture.
1-3-1 Les composantes du risque d’audit
Les normes d'audit proposent la théorie de la probabilité comme formalisme adapté
au concept de risque d'audit, de façon que les trois composantes soient représentées
par trois probabilités d'occurrence et que leur intersection, l'ensemble risque d'audit,
soit représenté par le produit de ces trois probabilités.
Mais, récemment, plusieurs chercheurs en théorie d'audit, ont contesté le fait que la
théorie de la probabilité soit adaptée au concept de risque d'audit. Il s'ensuit que
d'autres formalismes ont été proposés :
 Si on considère ces trois composantes comme des événements : leur
intersection serait considérée elle aussi un événement, dont la probabilité
- 37 -

d'occurrence est mesurée par le produit des probabilités d'occurrence des trois
événements qui la composent ;
 Si on considère ces trois composantes comme des ensembles de preuves
(masses d'évidences) que des erreurs existent, l'intersection devient elle aussi
un ensemble de preuves. C'est la théorie de l'évidence de Shafer Glenn (1976)
qui est utilisée ici pour mesurer la fonction de croyance liée au concept de
risque d'audit. L'intersection est obtenue par l'application de la règle de
Dempster-Shafer ;
 Enfin, si on considère ces ensembles en tant qu'ensembles d'appréciations
linguistiques (si on exprime le niveau du risque par, à titre d'exemple, fort,
faible, moyen...), là, c'est la théorie de la logique floue qui devient la plus
adaptée au concept de risque d'audit, en mesurant les composantes et leur
intersection par des nombres flous.
En fait, c'est cette dernière approche, qui qualifie la probabilité d'occurrence (faible,
moyenne, forte) qui semble la plus adaptée aux univers complexes et incertains : les
plus proches de l'univers du risque opérationnel. En revanche, la probabilité
mathématique d'occurrence peut être parfaitement adaptée lorsque l'on évolue dans
des « univers connus » ou les probabilités d'occurrence d'un phénomène sont
parfaitement connues (exemple : nombre de pannes/ an d'une machine-outil dans une
usine).
1-3-2 les moyens de couverture
1- L’assurance-crédit:

L'assurance-crédit est une assurance particulière destinée à garantir les


entreprises contre les risques de défaut de paiement. Elle s'applique sur
les créances commerciales pour protéger la société en cas d'impayés. Elle est utile en
cas d'insolvabilité du client. Elle est mobilisée s'il y a non-paiement à l'échéance
d'une facture pour plusieurs types de raisons. Lorsque l'entreprise vend à une société
qui se trouve en défaut de paiement, elle peut, grâce à l'assurance-crédit, se faire
rembourser tout ou partie des factures engagées selon le contrat souscrit.
L'assurance-crédit est également particulièrement utilisée en cas de vente à
l'export pour garantir le délai de paiement et les particularités liées à la vente à
l'international. On parle d'encours pour désigner les montants assurés sur les factures
par l'assurance-crédit. Lorsqu'il y a défaillance de paiement, celle-ci garantit les
sommes assurées à hauteur d'un encours défini lors du contrat.
- 38 -

C'est un outil de pilotage des risques qui intègre trois services complémentaires
:

o L’information sur la solvabilité financière de vos clients et prospects,


o Le recouvrement des impayés,
o L’indemnisation des créances garanties.

2- L’affacturage ou factoring:

L'affacturage est une technique de gestion financière par laquelle une


société financière (le factor) gère, dans le cadre d'un contrat (contrat d'affacturage), le
poste clients d'une entreprise en achetant ses factures, en recouvrant ses créances et
en garantissant les créances sur ses débiteurs.

le factor qui se rémunère au moyen de commissions dont le montant


dépend du type de contrat et du chiffre d'affaires de l'entreprise.
Il s’agit d’un bon moyen pour :

Un financement sous 24 H : L’affacturage permet le financement sous 24 ou 48H des


factures émises sur vos clients. Le financement se fait à compter de la date de
réception des créances chez le factor.

Une garantie contre les impayés : L'affacturage apporte une garantie contre les
créances impayées en remplacement ou en l'absence d'un contrat d'assurance-crédit
dans l'entreprise.
Une Gestion du poste clients : L’affacturage permet la gestion de votre
poste clients avec un suivi par pays, par client et par facture, ainsi que la gestion des
encaissements et le recouvrement de créances.
L’Affacturage sert donc :

Aux entreprises en phase de démarrage (ou non) qui ont du mal à


obtenir des facilités de trésorerie de leur banque.
 Aux entreprises qui se développent rapidement.

3- Diminution des délais de paiement :

Plus le délai de paiement est cours, plus le risque de paiement crédit est faible,
cela s’explique par la facilité de détection des anomalies et les retards des impayées
apparaissent plus vite.
- 39 -

La loi 32-10 relative aux délais de paiement au Maroc a été publiée au Bulletin
Officiel le 6 octobre 2011. Cette loi, a pour objectif de faire face aux retards de
paiement, éviter des difficultés financières aux entreprises et attirer les investisseurs
étrangers.
Cette loi impose les entreprises et les particuliers à :
Payer les créances dues dans un délai de 60 jours à compter de la date de
livraison, ou l`exécution de la prestation, les tiers peuvent avoir un délai plus long
selon les conditions contractuelles à condition de ne pas dépasser 90 jours.
Cette loi ne concerne que le secteur privé.

 Les intérêts de retard

Le gouvernement marocain a fixé par voie réglementaire le taux des intérêts de


retard. Ce taux est de 10% (taux directeur de la Bank Al- Maghrib augmenté de 7
points de base).

La non-application des indemnités de retard peut entraîner le rejet de la


comptabilité

Tarif et calendrier de déploiement de retard


Du 01/01/2019 au Du 15/08/2019 au Du 01/01/2020 au A partir du
14/08/2019 31/12/2019 31/12/2020 01/01/2021
9,25% 5,25% 5,25% 6,25%
(7%+2.25%) (3%+2.25%) (3%+2.25%) (4%+2.25%)
Ces barèmes restent applicables dans l’hypothèse où le taux directeur de Bank Al-Maghrib serait
maintenu à 2,25%

Source :https://www.leconomiste.com/article/1049450-delais-de-paiement-
un-nouveau-bareme-de-penalites-et-apres?destination=node/1049450

Tableau 2 : Tarif et calendrier de déploiement de retard


Ces barèmes restent applicables dans l’hypothèse où le taux directeur de Bank Al-
Maghrib serait maintenu à 2,25% Le tarif réglementaire des pénalités pour paiement
hors délai des factures vient d’être publié au Bulletin officiel.
Selon l’arrêté conjoint des ministres des Finances et du Commerce et de
l’Industrie, son application sera déployée de manière progressive : 5,25% par an dans
l’immédiat jusqu’à fin 2020 pour se stabiliser à 6,25% à partir du 1er janvier 2021
(voir détails dans le tableau).
- 40 -

Conclusion :

Dans cette partie, nous avons exposé l’audit comptable et financier, la

démarche à suivre, les techniques et les outils pour bien mener une mission d’audit,

on a introduit par une notion générale d’audit et son histoire et un aperçu sur l’audit

interne et externe et la différence entre eux, avons mis la lumière sur les risques

clients et les diverses méthodes de recouvrement.

L’audit comptable est avant tout une nécessité pour une entreprise. Dans ce

sens, il certifie la situation financière de l’entreprise est bonne et que les comptes

soient parfaitement réguliers. Mais en outre, c’est un processus qui répond surtout

aux exigences internationales qui sont imposées pour toute entreprise. L’attestation

d’un audit financier a plusieurs avantages, notamment : la notoriété de l’entreprise

aux yeux des autres investisseurs ou des collaborateurs potentiels. En d’autres termes,

c’est un moyen d’appuyer le développement de la société.


- 41 -

CHAPITRE II :
Gestion des risques à partir une Mission
d’audit à l’entreprise « …………. ».
- 42 -

Introduction :

Cette deuxième partie représente une application pratique de tous ce que nous

avons évoqué précédemment, nous allons appliquer la démarche de l`audit comptable

et financier sur la société ……………, grâce à l’application des tests et des

techniques capables de collecter les preuves afin de détecter les risques qui menacent

cette entreprise, et appliquer des techniques d’anticipation choisies et de couverture

du risque.

Avant de procéder à cette étude, nous avons choisi dans une phase préliminaire

de cette partie de mettre en avant une présentation de la société dans laquelle nous

travaillons et les produits fabriqués.

Après nous allons entamer la mission d’arrêté des comptes et l’application des

tests effectués sur le cycle « ventes-clients » lors du contrôle notamment de deux

principaux tests : test de cohérence et test de validation des comptes, après avoir pris

connaissance de l’entreprise objet d’étude.

Enfin, pour une meilleure gestion de risque, nous allons proposer des

recommandations sur le cycle « Ventes-Encaissements ».


- 43 -

CHAPITRE II : Gestion des risques à partir


une Mission d’audit à l’entreprise
« ………….».
Section 1 : Prise de connaissance et orientation de la mission :
1-1 Présentation de la société
1-1-1 Présentation de la société …………

…………. est une société marocaine créée en Novembre 2012 et dont le


capital est de 100.000 de dirhams.
Son activité est l’exploitation de toutes les propriétés agricoles au Maroc et en
tous pays.
………….. possède un portefeuille de produit diversifié et important qu'elle
distribue au niveau des points de vente suivants :
Hypermarchés et supermarchés -Kfc- Atakadao – Marjane - Acima – Carrefour-
label’vie – la vie claire -Boutiques les domaines….

1-1-2 Organigramme de la société

L’organigramme de la société ………….. se présente comme suit :

Direction

Marketing

Vente au Maroc
Direction
Commerciale
Vente hors Maroc

Direction Technique Etudes

Direction Générale
- 44 -

Fabrication

Direction financière Fabrication

Direction des Personnel


ressources humaines

es Direction Achat
Administrative

Génerale

1-2 Organisation et la méthodologie du travail.


Cette société marocaine est dirigée par Monsieur ………………, sous le statut
de directeur générale « gérant ».
Chacune de ces directions joue un rôle important dans la gestion et
l'organisation de la mission principale de la société.

1- Le département marketing :est considéré comme étant le cœur de la


société. Parce qu’elle participe directement au développement de l’entreprise, la
direction marketing s’impose comme une fonction majeure. Elle est d’ailleurs
souvent rattachée à la direction générale, le directeur marketing faisant partie, dans
la plupart des cas, du comité exécutif de la société. Coordinateur de l’ensemble de
la politique marketing, le rôle du directeur marketing pourrait se résumer en deux
mots : stratégie et conception. En effet, il assure, en étroite collaboration avec la
direction commerciale, la définition de plans marketing destinés à développer la
vente de l’ensemble des biens ou services produits par l’entreprise. Pour cela, il
analyse le marché, détermine les cibles, fixe les objectifs à atteindre ainsi que les
grands axes de publicité et de communication. Le directeur marketing peut
également concevoir et mettre en place des actions promotionnelles. C’est un
métier de challenge et d’innovation : il faut bien sûr étudier la concurrence mais
aussi avoir le sens de l’écoute et de l’observation pour anticiper les nouvelles
tendances, les nouveaux modes de consommation, capter des opportunités de
marché et proposer les meilleures offres. Autre attrait du poste, il présente une
forte composante managériale. Coordinateur de plusieurs chefs de produits, le
directeur marketing supervise leur action de la conception du produit jusqu’à sa
mise à disposition sur le marché.
- 45 -

2- La direction commerciale : quant à elle, est composée de


commerciaux qui se doivent de vendre les produits de la société selon les quantités
fixées non seulement par la société elle- même mais également par le fournisseur de
la marque. Ils ont également la responsabilité d’assurer le suivi du recouvrement
avec le responsable de chaque point de vente et veiller à ce qu'il n’ait ni manque en
produits nouveaux ni rupture de stock.
3- La direction technique : consiste à gérer l'ensemble des activités et
des ressources techniques de l’entreprise et à accompagner les projets de
production, le directeur technique garde toujours un rôle essentiel d'interface entre
la direction générale et les différents pôles de l'entreprise. Il s'occupe de la gestion et
de la maintenance de la production en adaptant la stratégie industrielle aux divers
sites de production, Il veille au déroulement de la fabrication. il intervient sur les
méthodes, sur la qualité, la sécurité et l'environnement et veille au respect des
normes et du cadre législatif. Ses fonctions l'amènent à coordonner le travail des
équipes et à l'optimiser. Il propose des projets innovants et établit des programmes
de recherche et de développement. Il participe également à la conception de
nouveaux produits et procédés, en étudiant leur faisabilité technique.
4- La direction financière : dont je fais partie s'occupe de
l'enregistrement comptable de l'ensemble des opérations effectuées par la société.
5- La direction des ressources humaines : est responsable du
recrutement des conseillères et des commerciaux. Elle a pour mission la gestion des
conseillères (salaire, prime, congés, affectation et planning).
Le service logistique : il se trouve au niveau de l’entrepôt. Il a pour mission la
réception de la marchandise de chez le fournisseur, son pointage, son stockage dans
les meilleures conditions pour que les produits ne virent pas, ainsi que la livraison des
points de vente.
6- La direction administrative : consiste à définir les objectifs, prévoir
et choisir les actions à accomplir, contrôler leur réalisation, prendre d’éventuelles
mesures correctives.
Il faut pour cela avoir une vision à long terme et surtout une capacité à
mobiliser l’ensemble de l’entreprise.
1-2-1 Méthodologie du travail :
Pour une meilleure démarche de notre mission, nous allons suivre un processus qui
passe par trois étapes essentielles à savoir : la prise de connaissance de l’entreprise,
objet de la mission et la collecte des documents et données nécessaires de celle-ci,
l’examen du contrôle interne, ainsi que l’examen de ses comptes.
- 46 -

La figure ci-dessous préparée par nos propres soins schématise le processus suivi lors

de la mission d’examen des comptes :

Figure 3: Processus du déroulement de la mission d’arrêté des comptes

1) Les principales tâches effectuées pendant la mission d’arrêté


des comptes :
a) Collecte des documents :
Avant de partir à la recherche d’informations et de preuves, il faut préparer
un dossier de la mission d’audit “Documentation des informations”.
Dans la première phase, on a collecté l’ensemble des documents nécessaire
pour réaliser notre mission du service administratif et financier.
- 47 -

On a envoyé aux personnes concernées un mail dans lequel on lui prévient


de l’ensemble des documents dont on aura besoin lors de la mission. Toutefois, il
reste d’autres documents qu’il est impossible d’avoir avant la mission dans la mesure
où le besoin en ceux-ci apparaît pendant la mission.

Pour ces données, il s’agit essentiellement de :


- La balance au 31-12-N.
- Le grand livre des comptes sur lesquels on fait notre contrôle.
- Le grand-livre tiers du compte clients.
- Les factures, relevés bancaires, contrats de leasing…
- Les déclarations de TVA, IS, IR, droit d’enregistrement et de timbre.
- Les déclarations et bordereaux de CNSS.

Ces documents font la matière de notre travail, toutefois, on doit rester en


contact avec les personnes concernées pour nous communiquer les explications
nécessaires sur certaines opérations.

b) Préparation des LEAD :


C’est une récapitulation de la balance de l’entreprise en cycles d’opérations
homogènes, en prenant deux années au niveau de chaque compte,
Calculer les variations entre ceux-ci en pourcentage et en valeur.

Ces tableaux ont pour objet de faire montrer les différentes fluctuations entre
les deux années afin d’étudier les fluctuations significatives au niveau du rapport.

A noter que ces tableaux sont les premiers à classer dans le dossier des cycles
avant l’extrait de la balance et les tests.

Ci-dessous un exemple du LEAD du cycle Ventes-Encaissements :


- 48 -

Tableau 3 : Exemplaire de LEAD

1-3 Présentation des produits :


1-3-1L’entreprise fabrique quatre types de produit :
 Les Légumes : carotte, pomme de terre, tomate, oignon, échalote, courgette,
navet, endive, choux, aubergine, poivron.
 Les céréales : blé tendre, triticale, maïs grain, orge, blé dur, avoine, sarrasin,
seigle, riz et sorgho.
 Les oléagineux : tournesol, soja, colza, lin.
 Les produits de la ruche (Miels, Amlou, huiles, épices & aromates, tisanes,
confitures, couscous & semoules).

3421 Clients

Clients-retenues de
garantie
3423

3424 Clients douteux ou


litigieux

3425 Clients-effets à recevoir

3427 Clients - factures à


établir et créances sur
travaux non encore
facturés

TOTAL CLIENTS
ETCOMPTES
RATTACHES

Ventes de biens produits


7121 au Maroc

1-3-2 Les produits sont fabriqués sous six types de qualité :


- 49 -

 La qualité des aliments recouvre de multiples significations : qualité


nutritionnelle et sanitaire.
 La qualité organoleptique :la qualité organoleptique et sensorielle d’un
produit est caractérisée par :
 L’aspect (couleur et forme) ;
 L’odeur, la saveur, les aromes ;
 La texture
 La qualité d’usage :il s’agit des qualités technologiques d’un produit en vue
de sa transformation domestique, artisanale ou industrielle. Ses principaux
critères sont : La conservation, le rendement, le prix et le temps de
préparation.
 La qualité du produit transformé lors de la transformation des produits bio,
on privilégie les processus naturels et respectueux du produit. Les exigences,
les limitations et les interdictions font l’objet d’une règlementation et
concernent l’utilisation des :
 Additifs ;
 Auxiliaires de fabrication ;
 Enzymes et microorganismes ;
 Organismes génétiquement modifiés (OGM) ;
 La qualité réglementaire cet aspect de la qualité des aliments se réfère aux
prescriptions légales et règlementaires. Des lois et des règlements, au niveau
national et européen, doivent garantir la sécurité sanitaire des aliments et
protéger le consommateur des fraudes.
 La qualité environnementale cet aspect de la qualité concerne l’impact de la
production des aliments sur l’environnement. Il prend en compte l’ensemble du
processus, depuis la production agricole jusqu’à la transformation.

Section 2 : Les procédures et l’application de la démarche


d’audit sur le cycle « Ventes-Encaissements »
1-1 Application de la démarche d’audit :
1. L`évaluation du contrôle interne du cycle client :
- 50 -

Nous avons identifié pour le cycle ventes-clients le système du contrôle interne. La


société …………. procède un manuel de procédure qui formalise le déroulement de
l`opération depuis l’opération elle-même jusqu’à la comptabilisation.

La démarche proposée pour l’évaluation du contrôle interne

Cette évaluation nous permettra aussi d’identifier les zones de risques sur lesquelles
nous porterons nos vérifications afin de mieux cerner et minimiser le risque d’audit.

Pour se faire, nous suivons toute une démarche organisée commencée par la prise de
connaissance du système du contrôle interne, et achevée par l’évaluation définitive
dudit contrôle.

a. Objectifs de l’audit des opérations du cycle des ventes-clients :

Conformément au manuel des procédures, l’audit des opérations de ce cycle vise


trois grands objectifs principaux à savoir :

 L’exhaustivité des enregistrements.


 La comptabilisation de l’ensemble des ventes.
 Le respect du principe de séparation des exercices.

b. Méthodologie de contrôle :

Pour effectuer ce contrôle, nous avions sélectionné à partir du journal des ventes un
échantillon de 7 unités composées de factures, bon de commande, et bon de
livraison.

Pour le choix de l’échantillon, nous procédons au choix des factures de ventes dont
les montants dépassent un seuil que nous considérons significatif.
- 51 -

c. Description de la procédure:

1. Les commandes sont reçues de la part des clients à travers les agents
commerciaux et des fois même par courrier électronique, alors quelque soit le
mode de réception, le responsable commercial vérifie la possibilité de son
exécution (conditions de prix, de règlement, solvabilité du client, disponibilité
dans le stock, etc..), si les conditions sont compatibles, il les valide.
2. Après la validation de la commande, le responsable commercial rédige un accuse de
réception en 3 exemplaires, un envoyé au client en rappelant les conditions
générales de vente, Un autre est envoyé au service comptable, et le dernier accusé
est classé dans le dossier commande.

3. Le responsable commercial établie un bon de commande qui comporte la quantité


commandée, la désignation des marchandises et le numéro de chaque article et
l’envoie au chef magasinier.

4. Le chef de magasiner reçoit le bon de commande, il l’enregistre dans un cahier des


commandes et prépare la commande. Puis il établi un bon de livraison en trois
exemplaires, un envoyé avec la commande pour le client, un autre est envoyé avec
le transporteur pour être signé par le client et le remettre ensuite à l’entreprise, et
le dernier est envoyé au service commercial pour qu’il procède à la régularisation.

5. Le responsable commercial reçoit le bon de livraison, il le compare avec l’accusé


de réception qu’il a dans le dossier commande pour voir si les marchandises
commandées sont celle qui ont été livrées, ensuite il note la date de livraison et
envoie le bon de livraison au service comptable.

6. Le service comptable reçoit l’accusé de réception, il établit la facture en deux


exemplaires. Un est envoyé au client et l’autre est classé avec les factures.

7. Le bon de retour ce document liste les produits livrés pour permettre aux clients
pour chaque retour de marchandises, un avoir client doit être établi par le chef
- 52 -

magasinier en indiquant les articles et les quantités retournés et préciser la date de


retour.
Une fois le ou les produits retournés à la société, il est enregistré sur le bon de livraison
l'entrée de stock correspondant au retour de marchandise.

8. Le service comptable reçoit le bon de livraison puis l’agent de l’ordonnancement


effectue les trois vérifications suivantes :

 Contrôle arithmétique de la facture

 Rapprochement du l’accusé de réception et de la facture pour le contrôle des


prix.

 Rapprochement du bon de livraison et de la facture pour le contrôle des


quantités vendus.

Ensuite il agrafe avec chaque facture l’accusé de réception et le bon de livraison


correspondant avec visa de contrôle et les donne au comptable pour passer les
écritures comptables.
d. Test de procédure (technique de sondage) :

Nous avions sélectionné à partir du journal des ventes un échantillon de 7 unités


composées de factures, bon de commande, et bon de livraison. (Les ventes d’un
montant important), en lui appliquant un certain nombre d’assertions :

Le tableau suivant rassemble les données collectées :

N° Compte 8 9
Nom Client Date Montant TTC 1 2 3 4 5 6 7
Client
ATAKADAO 34210502 05/06/2019 79 814,50 √ X √ √ X √ X √ √
MARJANE 34210605 30/08/2019 519 452,25 X √ √ √ √ X √ X √
NAITHAMMOU 34210305 30/11/2019 263 999,75 X √ √ X √ √ √ √ X
KFC 34211202 04/07/2019 1 038 538,47 √ √ √ √ √ √ √ √ √
CARREFOUR 34210002 08/04/2019 1 074 017,42 √ X √ √ √ √ √ √ X
ACIMA 34210055 22/09/2019 90 222,65 √ √ X X √ √ X X √
BOUTIQUE X √
34210109 15/12/2019 1 007 421,11 √ √ X √ X √ √
LES DOMAINES
- 53 -

Tableau4 : tableau des assertions d’audit

√Assertion validée
XAssertion non validée

Assertions :

1- Bon de commande approuvée par ladirection


2- Existence d’un bon de livraison

3- Conformité de BL, BC, BR, et lafacture

4- Vérifier le numéro et la date et le montant de facture ;

5- Facture portant les mentions exigées par la loi (ICE, Taxeprofessionnelle, IF,
nom du fournisseur et du client …)

6- Comptabilisation correcte

7- L'enregistrement des transactions réalisées dans l'exercice comptable 2018.

8- Vérifier l'origine des comptes clients créditeurs.

9- La nature des travaux ;

Après l’établissement de ce test de procédure, nous avons conclu que la


société ……….. confronte quelques anomalies au niveau de l’application
de la procédure, ainsi que la validité des assertions.

La procédure des ventes de la société …………. recouvre généralement les


fonctionnalités suivantes : (acceptation et traitement des commandes, émission et
enregistrement des factures, et le suivi des comptes clients), en revanche certaines
transactions ne respectent pas ces fonctionnalités d`où on remarque que la société a
subi des risques au niveau des créances clients.
- 54 -

2. Examen des comptes suivant la démarche proposée :

Pour ce faire, nous devons procéder à l’examen des comptes de l’entreprise, à


travers un ensemble des tests qui nous permettront de certifier les états de synthèse
de l’entreprise.

Ces tests s’articulent autour de deux natures de tests, à savoir un test de cohérence
ayant pour objet de comparer les soldes comptables de l’année en cours avec ceux
des années précédentes afin d’examiner le respect des aspects suivants :

- L’exhaustivité : il s’agit de vérifier que les résultats élaborés par l’entreprise


au 31-12-2019 sont correctement présentés.

- Exactitude : en vérifiant que si les montants présentés par l’entreprise sont


exemptés des erreurs.

- L’existence : des factures demandées ainsi que l’ensemble des documents


relatifs au cycle.

- La réalité : en vérifiant que si le montant figuré dans le grand livre est


conforme à celui figuré dans la facture.

- Le respect du principe de la séparation des exercices : pour savoir si les


opérations liées à l’exercice sont comptabilisées au niveau de celui-ci en mettant en
place le test cut-off.
Le deuxième test a pour objet de validation, à ce niveau-là, il s’agit de juger la
pertinence des soldes comptables qui nous sont présentées par l’entreprise à travers la
confirmation extérieure, afin de s’assurer de la fiabilité et l’image fidèle des états de
synthèse de celle-ci.

A-Test de cohérence
- 55 -

i- Revue analytique:

La revue analytique présentée ci-dessous est extraite du bilan et du CPC de


l’entreprise HORTUS des exercices 2018 et 2019 qu’on présentera.

L’objectif de cet examen est de relever les variations jugées significatives entre les
deux exercices et chercher leur source.

Nous présentons ci-dessous les différentes variations qu’a connu le compte client et
comptes rattachés ainsi que le compte des ventes de services pour les deux dernières
années 2018 et 2019.

N de
2019 2018 % de
compt Intitulé Variation variation
(V1) (V0)
e
1 372 704.2
3421 Clients 10 472 868.24 9 100 163.95 15.08
9
Clients douteux ou
3424 250 000.00 250 000.00 0 0
litigieux

TOTAL CLIENTS 1 929 706,77


2 200 987,71
ET COMPTES 271 280.94 14.06
RATTACHES
- 56 -

Vente de marchandise 10 195 306.08 9 100 163.95 1 095 142.13 12.03


7111
Tableau 5- Revue analytique cycle vente client de l’entreprise ………….. des
exercices 2018 et 2019

Travaux effectués :

- Elaborer les feuilles de LEAD au niveau de chaque cycle, ces LEAD


consistent à calculer à partir des éléments qui le composent, et exprimer les
variations des totaux en valeur et en pourcentage
- Vérifier si les effets à recevoir sont remis à l’escompte (dans le compte
5520)

Points d’audit :

- Sur la base de la revue, on remarque une hausse du solde clients et


comptes rattachés de 271 280.94KDH, cette hausse s’explique par la hausse des
créances clients, chose qu’on a constatée à travers le compte « clients-effets à
recevoir ».

- En plus, à partir de la balance âgée, on a constaté des créances clients


dont les délais de payement dépassent les dates légales, alors l’entreprise devait, en
vertu de la loi sur les délais de payement, procéder au provisionnement des charges
de pénalités sur les retards constatés le cas échéant.

ii- Examen des assertions relatives au cycle « ventes-clients »:


a. Examen del’exhaustivité :

Objectif :
- S’assurer que le solde des postes « client de l’actif circulant » et « vente
de marchandises » sont bien présentés.
- 57 -

Travaux effectués :

- Consulter le service comptable et le service commercial pour demander


les soldes au 31-12-2019.

- Rapprocher entre les soldes communiqués par les deux services pour
détecter les écarts.

Points d’audit :

- Le rapprochement n’a relevé aucune anomalie.

b. Examen de l’exactitude et de la réalité :

Objectifs :
- Vérifier que les montants figurant dans la balance sont enregistrés sans
aucune erreur.

Travaux effectués :
- Demander le grand livre du compte clients et comptes

- Prendre un échantillon des montants significatifs

- Demander les factures des montants demandés auprès du service


comptabilité-client.

- Rapprocher entre le montant demandé et celui figurant dans la facture

Points d’audit :

- Aucune anomalie constatée.

c. Examen de l’existence :
- S’assurer de l’existence des factures et des pièces justificatives.
Travaux effectués :
- Demander une dizaine de factures de vente réalisée par

l’entreprise durant l’exercice 2019.

Points d’audit:
- 58 -

- L’ensemble des factures demandées nous en été présentées.

- L’entreprise archive les factures dans des dossiers et les classe


chronologiquement, ce qui garantit leur pérennité.

iii- Examen du respect du principe de la séparation


desexercices
Objectifs :

- S’assurer si l’ensemble des ventes réalisées sont rattachées à l’exercice


2019.

- S’assurer si les opérations qui interviennent entre les deux exercices ont
été bien réparties selon la quote-part dans chaque exercice

Travaux effectués :

- On s’est focalisé sur un échantillon des ventes réalisées en mois de


décembre pour rapprochement de ceux-ci avec le grand livre du compte « vente de
marchandise».

Points d’audit :

- Dans notre contrôle nous avons relevé quelques factures se rattachant à


l’exercice 2018 mais qui ne sont pas enregistré au niveau de celui-ci, nous avons
demandé au comptable compta-client des explications, et il nous a confirmé que la
raison est due au fait que certaines factures ne sont reçues qu’en janvier de l’année
suivante.
a) Test de validation des comptes :

Pour s’assurer de la fiabilité et de l’image fidèle des états comptables et des


résultats de l’entreprise, cette étape qui est cruciale dans l’élaboration du rapport
dans lequel on certifie les états de synthèse de l’entreprise, on doit mettre en place
ce test de validation.
- 59 -

Cette validation se basera sur deux techniques, la première est interne alors
que la deuxième sera externe.

Pour la première, on se limitera sur les documents internes de l’entreprise


pour faire notre examen, alors que pour la deuxième on va se recourir à la
confirmation extérieure.

i- Validation sur la base des documents :


Objectifs:

- S’assurer que les mouvements du compte « clients et comptes rattachés


» sont enregistré sur la base des pièces justificatives.

Travaux effectués et processus à suivre :

- Dans la première phase, on a demandé au comptable compta-client de


nous envoyer la balance générale de l’entreprise en format papier et électronique

- Demande des grands-livres des comptes dont les montants sont


significatifs

- Choisir les montants significatifs et s’assurer que la part de ceux-ci


dans le total du compte est représentative.

- Au moment de la réception de la facture, on doit contrôler les points


suivants :

 Le numéro de la facture

 Le nom du client

 La date de facture

 Le montant de la facture

 L’accusé du client dans la facture


- 60 -

Une fois ces éléments sont vérifiés, on marque la mention « ok » au niveau de


la facture, et on la classe dans le dossier des cycles.

Points d’audit :

- L’ensemble des factures demandées nous ont été présentées.

- La plupart des factures contiennent l’ensemble des mentions


principales à savoir, le nom du client, l’accusé et le montant
ii- Confirmation directe :

Vu que la certification des comptes est un travail responsable, nous devons


faire l’ensemble des techniques de contrôle possibles avant de certifier la fiabilité et
l’image fidèle des états de synthèse de l’entreprise.

Et vu que rien ne garantit la pertinence et l’exhaustivité des états de synthèse


qui nous sont présentés par l’entreprise, nous ne devons pas se limiter au contrôle de
la documentation interne, d’où la nécessité de procéder à une confirmation externe
de la part des parties prenantes de l’entreprise afin de s’assurer de l’exhaustivité des
états de synthèse de celle-ci.

Pour cet effet, nous envoyons une lettre de circularisation aux banques,
clients, fournisseurs, les entreprises de leasing en cas de contrat de crédit-bail et
autres dans laquelle on leur recommande de nous envoyer les soldes demandés afin
de les rapprocher

Travaux effectués :

La sélection des clients à circulariser se fait a priori, en utilisant comme


critère l’importance des soldes, et la contribution au CA.
- 61 -

La circularisassions des clients est faite par des messages mail pour le
rapprochement des soldes demandés avec ceux confirmés.

Une fois la réponse est reçue on rapproche le solde qui nous est présenté avec
celui figurant dans la comptabilité de l’entreprise

Le tableau suivant est une feuille de dépouillement qui représentera la réalité


ou la surévaluation des créances clients (les écarts entre l’enregistrement et
laréalité).

SOLDE AJUSTEMENT A
CONFIRME COMPTABILISEREN
SOLDE REGULARISATION A
CLIENT ENDH EXPLICATION H.T
COMPTABLE EFFECTUER
ECART FOURNIE

KFC Facture émise


aucunajust Aucune
en N et réglée par
ement régularisation
120 000 120 000 0 lasociété

Facture avoir non Constatation de


la
PIZZA 300 000 270 000 30 000 comptabilisée 30 000
HUT Facture avoir

19 000 La facture doit


Facture émise en
êtrecomptabilisée
La vie Claire 65 000 46 000 19 000 N et reçue en en N+1
N+1

Tableau 6 : feuille de dépouillement des créances client de la société …………


1-2 Les techniques de recouvrement.

1- Le recouvrement amiable :

« Le recouvrement amiable est la première phase du. Cette technique de


recouvrement consiste à relancer le client débiteur par téléphone ou bien par courrier.
Il est important de préciser que les politiques de recouvrement diffèrent selon les
entreprises. Plus une entreprise est grande, plus sa stratégie face aux impayés sera
importante. Dans un premier temps, rien ne sert de s’alarmer, le mieux est de
- 62 -

contacter le débiteur et comprendre les raisons de ce retard de paiement pour trouver


ensemble une solution amiable adéquate. De plus ce genre d’action coûtera moins
cher à une entreprise que d’entamer directement une procédure de recouvrement
judiciaire. »
2- Le recouvrement judiciaire ou contentieux

« Comme expliqué précédemment les procédures diffèrent selon les entreprises.


Certaines entreprises se montreront fermes lors de leur échange avec le débiteur, là
où d’autres entament directement une procédure de recouvrement judiciaire. Ce type
de recouvrement est plus onéreux pour le créancier puisqu’il sous-entend des actions
en justice. Un recouvrement judiciaire peut se présenter sous la forme d’une
injonction de payer déposée auprès du tribunal compétant pour obtenir un titre
exécutoire. Ce titre permet à un huissier mandaté de déclencher une opération de
saisie matérielle ou financière du mauvais payeur. Cependant, le mauvais payeur a la
possibilité de s’opposer à cette injonction. Cet acte porte alors l’affaire devant le
tribunal compétant et une réelle procédure de recouvrement judiciaire est lancée.
Dans un tel cas de figure, l’appel à un avocat spécialisé est indispensable, car une
affaire comme celle-ci peut durer des mois ou même des années. »
3- Autres techniques
Il n'existe pas de solutions miracles pour éviter les risques de clients, mais il existe
des solutions pour les limiter, ou en réduire les effets négatifs sur l’entreprise.
1/ Se protéger contre les mauvais payeurs et se renseigner sur ses clients :
Le meilleur moyen reste encore de s'informer sur la solidité financière de ses clients
et de rédiger avec soin ses documents contractuels.
Pour se protéger des mauvais payeurs, beaucoup d'entreprises se fient
exclusivement à leurs fichiers clients. Mais il existe de nombreuses sources de
renseignements extérieurs et plusieurs moyens d’éviter de se retrouver devant un
impayé.
S'informer sur ses partenaires commerciaux avant de traiter avec eux est un impératif
de bonne gestion. Aujourd'hui en effet, il existe des instruments qui permettent de se
faire une opinion sur l'endettement des entreprises clientes, sur leur solvabilité, sur les
pouvoirs réels et la situation de leurs dirigeants. Ces instruments sont principalement
le registre du commerce, le cadastre, les banques et les agences de renseignements
commerciaux.
- Le registre du commerce des sociétés fournit les coordonnées des représentants
légaux de l'entreprise, les personnes habilitées à engager l'entreprise et les principales
- 63 -

caractéristiques de celle-ci. On peut aussi y obtenir la communication des comptes


annuels, sorte de fiche d’identité de l’entreprise concernée
- Les autres registres tenus par le greffe du tribunal de commerce permettent d'obtenir
des renseignements supplémentaires et d'avoir une vue d'ensemble des impayés de
client.
- La banque peut fournir certaines informations d'ordre général sur un client : une
appréciation sur sa solvabilité ou l'existence d'effets de commerce impayés, par
exemple.
- Les agences de renseignements commerciaux, enfin, disposent d'une très grande
quantité d'informations sur de très nombreuses entreprises. Certains cabinets peuvent
également mener de véritables enquêtes économiques et financières.
2/ Suivre de près les comptes clients :
En cas de défaillances, il faut agir vite pour recouvrer les créances dues.
Afin d'optimiser le recouvrement des factures, il est recommandé de mentionner
scrupuleusement les conditions de règlement. Pour surveiller plus efficacement le
paiement des créances clients, il faut mettre en place les 3 indicateurs suivants :
 Le montant mensuel des encaissements par type de paiement,
 La durée de crédit accordée aux clients,
 Le nombre et le montant des factures échues non-payées à 60 jours.

3/ Demander un acompte :
A ce stade, et si le client potentiel n’inspire pas confiance, il est possible de demander
des garanties supplémentaires : paiement comptant, acompte, clause de réserve de
propriété de la marchandise, etc. Demander un acompte est de toute façon
recommandé, surtout s’il s’agit d’un nouveau client.

Si, malgré tout, l’entreprise est confrontée à un impayé, le premier réflexe est de
réagir sans délai, en envoyant une lettre de relance informant que la facture n’a pas
été réglée. Ensuite, il peut être utile de contacter directement le client afin de
s’enquérir des raisons de son retard. L’entreprise peut alors réagir de façon adaptée,
en temporisant quelques jours s’il s’agit d’un oubli, ou en convenant de modalités de
remboursement aménagées si le client rencontre des difficultés de trésorerie.

4/ Transformer les créances clients en liquidités :


- 64 -

Opter pour l’affacturage : il faut céder les créances clients à un organisme financier
spécialisé. Celui-ci permet d’avancer les fonds dus, se charge de la gestion du
recouvrement des créances et garantit le paiement de ces dernières.
Ce dispositif permet de :

 Confier le souci de la gestion du poste clients et de l'encaissement des sommes


dues à un tiers,
 Couvrir le risque d'insolvabilité des clients et prospects puisqu'il est pris en
charge par un organisme,
 Bénéficier de liquidités mobilisables rapidement pour le fonctionnement et le
développement de l’entreprise.

1-3 Procédure du cycle « Ventes-Encaissements ».


Chaque entreprise doit disposer d’un manuel de procédure qui consiste à
déterminer et définir les tâches, le rôle et les responsabilités de chaque acteur dans
l’entreprise. Ainsi, on peut dire qu’un manuel de procédure permet de répondre à la
question : « Qui fait quoi, et comment ? ».
En général, un manuel de procédures se décompose de trois parties :
 Une introduction générale qui permet de rappeler les objectifs de ce manuel
et explique la structure générale de l’entreprise ;
 Un descriptif de l’ensemble des procédures de l’entreprise qui regroupe une
description synthétique pour chaque procédure avec leur diagramme de circulation
des données ;
 Les annexes telles que la bibliothèque des symboles.
1-3-1. La description synthétique de la procédure de cycle de vente-
client :
La description de la procédure de cycle de vente-client définit l’objectif de la
procédure, expose et explique chaque opération et chaque tâche liée aux ventes, et
détermine les services intervenants dans ce cycle. De ce fait, elle regroupe
principalement les éclaircissements suivants :
1-Les commandes :
Généralement les commandes parviennent à l’entreprise par trois moyens. Soit :
- 65 -

 Le client passe la commande par téléphone ;


 Le client adresse un courrier qui contient sa commande ;
 Le client s’adresse directement au représentant commercial de l’entreprise.
Une fois que l’entreprise reçoit la commande, le responsable du service commercial
doit étudier les conditions de prix, de règlement, et de livraison. Il doit aussi s’assurer
que chaque commande contient les informations suivantes :
 Nom et adresse du client ;
 Désignation exacte des produits commandés ;
 Quantité commandée ;
 Date et adresse de livraison ;
 Conditions de paiement.
Avant diffusion, tout exemplaire du bon de commande doit être signé par le
responsable afin de confirmer l’exactitude de toutes les informations figurées sur le
bon de commande.
2. Livraison :
Chaque livraison donne lieu à l’établissement d’un bon de livraison daté, numéroté et
établi par le chef magasinier. Généralement, le bon de livraison est émis en trois
exemplaires : un pour le client, un pour le service commercial et un est conservé
parmi les documents du magasin.
Le bon de livraison comporte les renseignements suivants :
 Nom et adresse du client ;
 Adresse et heure de livraison ;
 Produits livrés ;
 Quantités livrées.
Avant chaque expédition, le chef magasiné doit rapprocher le bon de livraison au
contenu de l’envoi. Une fois que le client envoie l’accusée de réception de la
commande, le document est classé dans le dossier des commandes livrées.
3. Règlements :
Afin de s’assurer que le règlement de chaque commande est effectué, les comptes
client doivent être suivis d’une manière très rigoureuse. Ainsi, chaque encaissement
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ou avis d’encaissement reçus par la banque doit être mentionné dans le dossier client
mis à part l’enregistrement comptable.
4.Avoirs – clients :
Pour chaque retour de marchandises, un avoir client doit être établi par le chef
magasinier en indiquant les articles et les quantités retournés.
5. Facturation :
Généralement les factures sont établies par le service comptabilité à partir du bon de
commande envoyé par le service commercial.
Les factures doivent porter les mentions obligatoires suivantes :
 L’entête de l’entreprise à savoir : raison sociale, adresse, téléphone…
 Nom et adresse de l’acheteur ;
 Dénomination et quantités des produits vendus ;
 Date de la vente ;
 Prix ;
 Mode de règlement.
Toutefois, chaque facture doit faire l’objet d’un contrôle arithmétique avant sa
comptabilisation.
6-Comptabilisation :
Les factures doivent être comptabilisées sans délai. Après leurs comptabilisations,
sur chaque facture le comptable doit mentionner que la facture est déjà enregistrée
en comptabilité avec la date de l’enregistrement.

Section 3 : Disfonctionnements et recommandations


Pour ce qui est de la livraison des commandes, nous avons constaté que
beaucoup d'effort est fait pour éviter la non-conformité des marchandises ;
cependant, il advient néanmoins d'établir pour chaque commande livré un
bordereau de livraison qui doit faire l'objet d'un visa par le client pour en
accuser livraison ; ce qui faciliterait l'apurement par les commerciaux et le
suivi par les comptables, et constituerait une preuve en cas de litiges
contentieux avec le client.
- 67 -

En ce qui concerne l'octroi de crédit, la Direction Commerciale doit penser à


réorganiser sa structure afin que les demandes d'octroi de crédits lui soient
directement adressées et qu’elle soit seule signataire de ses octrois ; en même
temps veiller au bon respect des procédures d'approbations.
Pour ce qui est des commandes passées par le biais du téléphone, le Service
Vente doit mettre en place des dispositifs de contrôle afin que toute
commande via le téléphone soit matérialisée par un bon de commande établi
au sein de la société.

Par rapport au cumul de fonction, les responsables de la société « ………. »


doivent au préalable définir les tâches assignées à chaque employé, mettre en
place des dispositifs de contrôle pour s'assurer de l'accomplissement de ses
différentes tâches, en assortir des sanctions pour ceux qui y failliraient afin de
remédier à cette mauvaise pratique qui favorise un détournement d'actifs au
sein de la société.

« Conclusion générale »
Somme toute, les procédures de travail de l’entreprise s’avèrent
comme une police d’assurance permettant à l’entreprise de se couvrir
contre d’éventuels risques. Ainsi, il est primordial d’avoir un manuel des
procédures à jour permettant de prévenir et détecter aussi bien la
- 68 -

survenance d’erreurs et d’omission que les détournements et les pertes des


actifs de l’entreprise, puisque toute fonction, tout poste évolue au fil des
années dans une entreprise de plus les tâches changent avec l’introduction
des nouvelles technologies.

De même, l’ensemble des procédures de l’entreprise constituent une


même entité complète et cohérente. Chaque procédure joue un rôle qui lui
est propre et reliée aux autres procédures. Le changement d’une procédure
peut se répercuter sur d’autres procédures. Ainsi, la modification d’un
élément entraine d’autres modifications ce qui peut provoquer une
incohérence entre les différentes procédures de travail de l’entreprise, et
par conséquence nuire à la fiabilité du système.

Donc, lors de la conception d’une procédure ou bien sa mise à jour, il


faut attacher de l’importance au chaînage des procédures afin de préserver
leurs cohérences et leurs efficacités.

« Bibliographie »

Ouvrage :
Alain HENRY& Ignace MONKAM-DAVERAT, 2005 “ Rédiger les
procédures de l’entreprise ”, Editions d’organisation.

Travaux de recherche :
- 69 -

La conception de la procédure de cycle de vente-client Pour une entreprise


commerciale « IGA ».
Audit et Gestion des Risques du Contrôle interne au sein d’une Entreprise-
UNIVERSITEMOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU

Webographie :
https://www.economie.gouv.fr/facileco/fonction-direction-et-administration-
generale#:~:text=La%20fonction%20Direction%20et%20Administration%20
g%C3%A9n%C3%A9rale%20consiste%20%C3%A0%20d%C3%A9finir%2
0les,'ensemble%20de%20l'entreprise.
https://www.fibl.org/fileadmin/documents/shop/1415-qualite-produits.pdf
https://abiodoc.docressources.fr/doc_num.php?explnum_id=1664
https://www.cra.wallonie.be/img/page/brochure/AB/produitsbio.pdf
http://comptagestionmaroc.com/deroulement-mission-audit-interne/
https://www.coface.fr/L-offre-Assurance-credit-entreprise/Assurer-mes-
ventes-grace-a-l-assurance-credit
https://www.leconomiste.com/article/1049450-delais-de-paiement-un-
nouveau-bareme-de-penalites-et-apres?destination=node/1049450

« Liste des figures et des Tableaux »

Tableau 1 : Les différents types d’audit

Tableau 2 : Tarif et calendrier de déploiement de retard

Tableau 3 : Exemplaire de LEAD

Tableau 4 : tableau des assertions d’audit


- 70 -

Tableau 5 : Revue analytique cycle vente client de l’entreprise

HORTUS des exercices 2018 et 2019

Tableau 6 : feuille de dépouillement des créances client de la société

…………

Figure1 : Schéma des objectifs de l’audit financier

Figure 2 : Schéma de démarche de l’audit

Figure 3 : Schéma Processus du déroulement de la mission d’arrêté

des comptes

« Table des matières »


DEDICACE………………………………………………………………………………1
REMERCIEMENT…………………………………………………………………........2
INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………...3
INTRODUCTION ……………..…………………………………………………….......7
CHAPITRE I : Généralités sur l’audit et les risques…………………………………..8
Section 1 : Notion d’audit et les risques en particularités……………………………...8
1-1 Définition de l’audit………………………………………………………………8
a) L’audit est un examen professionnel………………………………………………….8
b) L’audit porte sur des informations……………………………………………………9
c) L’expression d’une opinion responsable et indépendante …………………………..9
d) La référence à des critères de qualité …………………………………………………9
- 71 -

1-1-1 Définition de l’audit financier…………………………………………………….11


1-2 Historiques et les Normes…………………………………………………………13
1-2-1 Historiques………………………………………………………………………….14
1-2-2 Normes d’audit……………………………………………………………………..15
a) La norme d’indépendance………………………………………………………….…17
b) La compétence…….…………………………………………………………………...17
c) La qualité du travail repose sur quatre points ……………………………………...17
1-3 Objectifs et la démarche générale de l’audit……………………………………….18
1-3-1 : L’objectif de l’audit………………………………………………………………18
1-3-2 Démarche de l’audit ………………………………………………………………21
1-3-3 Caractéristiques de la démarche d’audit ………………………………………...21
1- Phase de préparation ……………………………………………………………...21
2- Phase d’exécution …………………………………………………………………..22
3- Phase DeConclusion……………………………………………………………….25
Section 2 : Le contrôle interne au sein d’une entreprise……………………………….27
1-1 Définition du contrôle interne selon le référentiel CASO………………………….27
1-1-1 Les composantes ……………………………………………………………………27
1-2 les objectifs du contrôle interne ………………………………………………….29
1.3- Les avantages et les limites du contrôle interne …………………………………..31
1.3.1-Les avantages ………………………………………………………………………31
1.3.2-les limites du contrôle interne……………………………………………………..31
Section3 : Généralités sur le risque client……………………………………………….32
1-1 Définition et description du cycle « Ventes-Encaissements »………………………32
4. Les types des ventes ………………………………………………………………33
5. Les services intervenants…………………………………………………………34
6. Les caractéristiques du cycle de vente …………………………………………..34
1-2 La typologie du risque………………………………………………………………...35
1-3 Les composantes du risque d’audit et les moyens de couverture…………………..35
1-3-1 Les composantes du risque d’audit………………………………………………..35
1-3-2 Les moyens de couverture………………………………………………………...36
1-L’assurance-crédit……………………………………………………………....36
2-l'affacturage ou factoring……………………………………………………….37
3-Diminution des délais de paiement …………………………………………….37
Conclusion …………………………………………………………………………………39
- 72 -

CHAPITRE II : Gestion des risques à partir une Mission d’audit à l’entreprise


« ………… »……………………………………………………………………………….42
Section 1 : Prise de connaissance et orientation de la mission………………………….42
1-1 Présentation de la société…………………………………………………………… ..42
1-1-1 Présentation de la société …….. ……………………………………………….42
1-1-2 Organigramme de la société ……………………………………………………….42
1-2 Organisation et la méthodologie du travail………………………………………….43
1-2-1 Méthodologie du travail ……………………………………………………………45
2) Les principales tâches effectuées pendant la mission d’arrêté
descomptes ………………….46
a) Collecte
desdocuments ……………………………………………………………………………………
……………46
b) Préparation des
LEAD …………………………………………………………………………………………………
…46
1-3 Présentation des produits …………………………………………………………….48
1-3-1 L’entreprise fabrique quatre types de produit …………………………………...48
1-3-2 Les produits sont fabriqués sous six types de qualité …………………………….48
Section 2 : Les procédures et l’application de la démarche d’audit sur le cycle « Ventes-
Encaissements »…………………………………………………………………49
1-1 Application de la démarche d’audit …………………………………………………49
2. L`évaluation du contrôle interne du cycle client………………………………………...49
a) Objectifs de l’audit des opérations du cycle des ventes-clients ……….49
b) Méthodologie de contrôle ………………………………………………..50
c) Description de la procédure……………………………………………..51
d) Test de procédure (technique de sondage)……………………………..51

2-EXAMEN DES COMPTES SUIVANT LA DEMARCHE


PROPOSEE……………………………………………53
a)TEST DE COHERENCE
………………………………………………………………………………………………………54
i.REVUE ANALYTIQUE
……………………………………………………………………………………………….54
ii.EXAMN DES ASSERTIONS RELATVES AU CYCLE VENTES-
CLIENTS…….………………………56
b)TEST DE VALIDATION DES COMPTES
………………………………………………………………………………56
- 73 -

i.VALIDATION SUR LA BASE DES DOCUMENTS


………………………………………………………….58
ii.CONFIRMATION DIRECTE
………………………………………………………………………………………59
1-2 Les techniques de recouvrement…………………………………………………….61
1- Le recouvrement amiable ………………………………………………………..61
2- Le recouvrement judiciaire ou contentieux……………………………………..61
3- Autres techniques………………………………………………………………….61
1-3 Procédure du cycle « Ventes-Encaissements »……………………………………...63
1-3-1. La description synthétique de la procédure de cycle de vente-client……………64
Section 3 : Recommandations…………………………………………………………….66
CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………….67
SOURCES ET BIBLIOGRAPHIES……………………………………………………..68
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES...………………………………………………69

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