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Responsabilité Civile Délictuelle

Cours de responsabilité et délictuelle

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Responsabilité Civile

Délictuelle
Introduction
La responsabilité civile est l'obligation de réparation mise à la charge du personne pour un
dommage subi par autrui. Pour expliquer la notion, Jean Carbonnier dans son manuel
classique intitulé le droit des obligations, commençait ses développements sur la
responsabilité civile par la formule suivante : 《Le mal s’est produit, une voix s'interroge
pour déterminer le coupable 》. L'inculpation de la faute, élément essentiel pour la mise en
œuvre de la responsabilité civile délictuelle doit être orienté au niveau de la conscience
individuelle, ce qui renvoie à la responsabilité morale ou devant la loi et l'on se trouve dans
le cadre de la responsabilité civile délictuelle.

En vertu de la loi, la victime du dommage va pouvoir exiger de la personne responsable de


son préjudice une réparation. Dans pareils cas, deux (2) situations juridiques se présentent:
une victime (le créancier) est le responsable du dommage (le débiteur) et il sont tous unis
par un lien de droit légal.

La responsabilité civile a suscité de grandes réflexions notamment quant à son fondement


parce qu'on a cherché à expliquer pourquoi une personne est-elle tenu de réparer le
préjudice subi par autrui. C'est toute la problématique du fondement de la responsabilité
civile.

En résumé, pour retracer le fondement de la responsabilité civile, il faut partir du principe


selon lequel si l'on est responsable c'est parce qu’on a commis une faute qui a causé un
préjudice à autrui. Dans ce cas, le fondement classique de la responsabilité civile délictuelle
est donc la faute qui est définie comme un manquement à une obligation préexistante. C'est
ce qui explique pour qu'une personne soit déclarée responsable, il faut prouver sa faute.

Ce principe demeure un fondement simple et facile à mettre en œuvre mais il sera


rapidement dépassé devant la multiplication des accidents anonymes à travers lesquelles il
est difficile de prouver une quelconque faute. Cette situation provoque un inconvénient
majeur car les victimes risqueront d’être sans indemnisation si elles ne disposent pas
d’éléments de preuves pour justifier le préjudice subi. C'est certainement ce qui explique la
remise en cause de la faute comme fondement de la responsabilité civile délictuelle, parce
qu’un tel fondement laisserait sans réparation beaucoup de victimes avec l'essor de
l’individualisation. C'est dans ce contexte qu'est née la théorie du risque avec pour tête de
file, JOSSERAND et SALEILLES. Pour ces auteurs, le recours à la faute comme fondement de la
responsabilité civile est inutile et inadapté. Pour eux, ce qui explique qu'une personne soit
déclarée responsable c’est le risque duquel dérive le dommage. Soit on est responsable
parce qu’on exerce une activité dangereuse, Soit on est responsable parce qu’on tire profit
d'une certaine activité. La théorie du risque renvoie donc à deux (2) termes : le risque crée
et le risque profit. Selon ces théories, on a plus besoin de rechercher la faute pour engager la
responsabilité d’une personne, il suffit simplement de constater que le préjudice découle
d'une activité dangereuse crée par ces personnes ou par une activité dont elles tirent profit.

La responsabilité civile délictuelle est quasi automatique dans ce cas de figure. Dans la
pratique juridique, la théorie du risque, bien qu'excessive, a influencé le droit positif
notamment en matière du droit de la sécurité sociale avec la législation sur les accidents de
travail.

Cette influence a favorisé l’émergence de la théorie de la garantie dont l’initiateur est Boris
STARCKS. Cet auteur procède par inversion dans la démarche. Pour lui, 《il faut partir de la
victime et non de l’auteur du dommage》. Il n’y’a pas à rechercher si l'auteur du dommage
a commis une faute ou s'il exerce une quelconque activité dangereuse pouvant occasionner
une préjudice. L'auteur, par un postulat simple, consiste à affirmer que toute personne a
droit à la sécurité de son intégrité physique. Dès l'instant qu’il est porté atteinte, à cet
intégrité physique, la réparation du préjudice doit être garantie ce qui signifie que le
dommage doit être réparé sans qu'il soit besoin de rechercher les causes.

Il faut préciser que pour les dommages autres ce qui porte à atteinte à l’intégrité physique, il
est possible de recourir à la faute pour engager la responsabilité de son auteur.

La théorie de Boris STARCKS a également influencé le droit positif notamment avec la


législation sur l’indemnisation des victimes d'accidents de la circulation prévus par le code
CIMA qui est le pendent de la loi Badinter depuis 1985 en France portant sur l’amélioration
de la situation des victimes d’accidents de la circulation.

Ces deux textes octroient une indemnisation quasi automatique aux victimes d’accidents de
la circulation sans faire appel à la théorie du risque ou à la notion de faute.

Il y'a enfin le principe de précaution qui permet de faire face aux risques de dommages
graves et irréversibles en matière d’environnement ou de santé. C’est une responsabilité
fondée sur l’avenir parce qu’elle rend l'homme garant de la préservation de son milieu. Le
principe de précaution peut donc être défini comme le principe selon lequel l’absence de
certitude sur les connaissances scientifiques et techniques ne doit pas retarder l’adoption de
mesures effectives et proportionnés visant à prévenir les risques de dommages graves et
irréversibles. L’étude de la responsabilité civile nous permet de régler les questions qui
demeurent la source de nombreuses confusions. Il s'agit de la distinction entre la
responsabilité civile délictuelle et la responsabilité civile pénale d'une part et d'autre part
entre la responsabilité civile délictuelle et la responsabilité civile contractuelle.
P1. La distinction entre responsabilité civile délictuelle
et responsabilité civile pénale
L’étude de la responsabilité civile permet de régler la question de la distinction entre
Responsabilité Civile Délictuelle et Responsabilité Pénale, sources de nombreux confusions.
Cette confusion est très ancienne, elle date de la société primitive mais progressivement
elles se sont nettement séparées avec le développement des sciences sociales. La
responsabilité civile délictuelle a pour fonction de réparer un dommage et la responsabilité
pénale celle de sanctionner l'auteur d'un comportement délictuelle.

Cependant la responsabilité pénale et la responsabilité civile délictuelle peuvent intervenir


pour un même fait. Exemple : l'auteur d’un vol engage sa responsabilité pénale qui peut
aboutir à sa condamnation à une peine d'amende et/ou de prison. Mais aussi il peut engager
sa responsabilité civile envers une victime qu'il doit indemniser. Aujourd’hui sur l’influence
des sciences sociales, la notion de responsabilité, peut-être défini comme l'obligation de
répondre de ses actes. Dans pareils cas, la responsabilité politique signifie que le
gouvernement est tenu de répondre de ses actes devant le parlement. Par contre la
responsabilité morale est la réponse de ses actes devant sa conscience. Donc d'un point de
vue juridique, la responsabilité peut-être définie comme la sanction juridique d'un
comportement dommageable. En effet, il faut retenir que la responsabilité juridique et la
responsabilité morale ne doivent pas être confondues car les finalités poursuivies par la
morale ne doit pas être nécessairement celles prévues par le droit.

Il faut également préciser que la responsabilité civile cherche à remettre à l’État la victime
d'un préjudice et son action ne peut-être intenté que par cette dernière. Alors que la
responsabilité pénale veille à la protection de la société par le biais de l’action pénal exercé
par le ministère public ou la partie civile.

En conclusion la difficulté dans la délimitation entre la responsabilité civile et la


responsabilité pénale peut résulter des nouvelles fonctions qui s’attache à la responsabilité
civile en particulier, une fonction préventive ou une fonction de faire cesser une situation
illicite pour l'avenir. Ces fonctions à caractère sociale intéressent ces deux types de
responsabilités.

P2 : La distinction entre responsabilité civile délictuelle


et responsabilité civile contractuelle
La responsabilité contractuelle répare le dommage subi par un contractant ou un
cocontractant lors de l’exécution d'un contrat alors que la responsabilité civile délictuelle
répare tout dommage né en dehors de l’exécution d'un contrat. Cette distinction pose
quelques difficultés même si par ailleurs elle semble être simple. La responsabilité
contractuelle suppose l’existence d’un contrat valablement formé alors que la responsabilité
délictuelle ne nécessite pas l’existence d’un contrat. Dans la relation contractuelle, les deux
entités appelées cocontractant sont tenues au respect des termes du contrat dont la
violation permet d’engager la responsabilité contractuelle de son auteur. Cette précision
nous permet de faire la distinction des deux notions dans le litige mettant en cause une
relation contractuelle. Mais il faut préciser par ailleurs que la responsabilité d'une partie à un
contrat annulé est délictuelle. C'est ce qui explique que la responsabilité d’un tiers complice
de la violation d'une obligation contractuelle ne peut-être engagée que sur le fondement de
la responsabilité civile délictuelle. Cette situation engendre des difficultés dans les groupes
ou chaînes de contrats. En effet, la distinction entre responsabilité civile et responsabilité
contractuelle renvoie à la question de la règle de non commune. La jurisprudence l'a précisé
de manière claire en se référant aux articles 12-41 du nouveau Code Civil Français et 118 du
COCC mais La règle de non commule ne s’applique pas lorsqu'il s'agit d'une faute commise
dans l’exécution d'une obligation contractuelle. Dans pareils cas, la victime d'un dommage
issu de l’inexécution d'une obligation contractuelle ne peut pas fonder son action sur la base
de la responsabilité civile délictuelle mais plutôt sur le fondement de la responsabilité
contractuelle.

La distinction entre responsabilité civile délictuelle et responsabilité contractuelle renvoie à


une problématique de distinction et de différenciation dans la détermination de leurs
relations. Ainsi on peut retenir que la responsabilité civile délictuelle soit définie comme
l'obligation de réparation mise à la charge d'une personne pour préjudice subi par autrui.
Cette remise en état se fait généralement par l’allocation d'une somme d'argent appelé
dommage et intérêt mais il existe des situations pour lesquelles la réparation est en nature

C'est d'ailleurs la forme de réparation la plus adéquate. Toute fois il faut retenir qu'il est
parfois difficile voir impossible de la mettre en œuvre. Finalement on retiendra deux
situations : la réparation par nature ou la réparation par équivalence.

La responsabilité civile est dite contractuelle lorsqu’elle découle de la mauvaise exécution


d'un contrat. Dans ce cours le cas de la responsabilité civile délictuelle ou de quasi-délit nous
intéresse parce qu’elle est l'œuvre de la loi et pose en principe selon lequel celui qui cause
un dommage à autrui est tenu de le réparer (art 118 du COCC).

La responsabilité quasi-délictuelle est celle qui résulte d’une faute par imprudence ou par
négligence, dans ce cas les parties ne sont pas liés par un lien contractuelle mais par un lien
juridique.

En droit sénégalais la notion de Faute renvoie à une définition unique : Le manquement à


une obligation préexistante. La notion de Faute reste similaire dans tous les cas de
responsabilité. Sous réserve de ces précisions relative à la physionomie générale de la
responsabilité civile délictuelle, l’étude de celle-ci sera articulée autour de trois (3) aspects
fondamentaux :
• Le fait générateur de la responsabilité civile délictuelle
• L'existence d'un dommage et sa relation de cause à effet avec le fait générateur
• Les effets de la responsabilité civile délictuelle.

Chapitre 1 : Le fait générateur de la


responsabilité civile délictuelle
Dans ce chapitre, il sera question d’étudier le support matériel de la responsabilité civile
délictuelle, le fait qui est à son origine et enfin celui qui l'a généré. Mais à priori, il faut
retenir que ce fait est variable parce qu’il varie d'un régime de responsabilité à un autre. Il
existe trois (3) régimes de responsabilité civile délictuelle :

• Soit on est responsable de son propre fait, c’est-à-dire qu'on a causé un dommage à
autrui : C'est la responsabilité du fait personnel.
• Soit on est responsable parce qu’une personne dont on répond de ses actes a causé
un dommage à autrui : C'est la responsabilité du fait d'autrui.
• Soit on est responsable parce qu’une chose dont on a la garde ou la maîtrise a cause
un dommage à autrui : C'est la responsabilité du fait des choses.

Section 1 : La responsabilité du fait personnel


La responsabilité du fait personnel signifie qu'on est responsable parce que personnellement
on a commis une faute qui a cause un préjudice à autrui. Cette situation juridique est régit
par le droit commun de la responsabilité civile en son art 118 du COCC qui dispose : « Est
responsable celui qui par sa faute cause un dommage à autrui ». Il faut également préciser
que ce régime de responsabilité exige l’établissement de la preuve de la faute pour pouvoir
prétendre à une réparation. C'est ce qui explique l’intérêt qu'il y'a à étudier dans
(paragraphe 1) la notion de faute. Par ailleurs, si la faute est établie, son auteur peut utiliser
des moyens de défense pour écarter sa responsabilité ou limiter les effets (Paragraphe 2).

Paragraphe 1 : La notion de Faute

Le droit sénégalais présente une singularité dans la détermination de la notion de faute. Aux
termes de l'art 119 du COCC, la faute est un manquement à une obligation préexistante de
quelques natures quelles soient. La singularité de cette définition est qu'elle a unifié la
notion en la définissant comme un manquement à une obligation de quelque nature que ce
soit. Donc peu importe qu'il s'agisse d'une obligation légale ou d'une obligation
conventionnelle. Cette distinction a pour effet de remettre en cause la distinction classique
qui existe en France entre la responsabilité contractuelle et la responsabilité délictuelle.
La responsabilité contractuelle serait celle qui résulterait d'une faute contractuelle alors que
la responsabilité délictuelle fait référence à la faute délictuelle.

L'avantage du droit sénégalais sur ce point est d’avoir unifié les deux régimes de
responsabilité en adoptant une définition unitaire de la faute. D’ailleurs il convient de
rappeler en guise de remarque que cette distinction entre responsabilité délictuelle et
responsabilité contractuelle en vigueur en France est aujourd’hui de plus en plus contestée.
Sous réserve de ce propos préliminaire, la notion de faute n'avait pas pris en compte
l'ensemble du contentieux de la responsabilité. C'est pourquoi le législateur sénégalais a
ajouté un alinéa supplémentaire pour prendre en charge la situation des personnes
dépourvues de discernement. Ainsi l'art 121 al 1 dispose : « Il n'y'a pas de fautes si l'auteur
du dommage était par son état naturel dans l’impossibilité d’apprécier son acte.

À la lumière de ces deux dispositions, on peut retenir que dans la faute, il y'a deux éléments,
un élément matériel et un élément moral.

1. L’élément matériel de la faute


L’élément matériel de la faute est représenté par le manquement, la transgression, la
violation d'une obligation. Ce manquement peut se manifester sous plusieurs manières. Il
peut être une faute par action : on agit et on commet une faute, on n'est dans l'action
fautive mais il peut s'agir d’une faute par omission, par inaction. Dans ce cas on est en faute
pour n'avoir pas agit même si parfois cela paraît difficilement admissible, exemple : la Non
assistance d'une personne en danger.

Pendant longtemps, l’élément matériel de la faute était à lui seul suffisant pour caractériser
la faute mais aujourd’hui à l’élément matériel est venu s'ajouter l’élément moral qui occupe
une place importante dans le contentieux de la responsabilité civile délictuelle.

2. L’élément moral
Dans le droit de la responsabilité civile, il était question de savoir si une personne pouvait
commettre une faute sans savoir ce qu'elle faisait, sans que l'on puisse lui imputer l'acte
répréhensible, la réponse était négative et elle était en harmonie avec la conscience
commune. C'est pourquoi le législateur avait consacré une telle option en disposant « Il n'y'a
pas de faute si l'auteur du dommage était par son état naturel dans l’impossibilité
d’apprécier son acte ». L’esprit du législateur était acceptable car dans toute société, il y'a
toujours des gens qui peuvent toujours mal agir sans le savoir : C'est le cas des déments et
les enfants à bas âges. Il faut convenir que ces gens là, on ne peut pas engager leurs
responsabilités parce qu’étant dans l’impossibilité d’apprécier leurs actes, ils ne peuvent pas
commettre de fautes au sens classique du terme. L'effet pervers de cette situation juridique
est que les victimes des personnes sous l’emprise de la démence et des enfants à bas âges
n’obtiendront pas réparation. Pourtant, malgré tout, pendant très longtemps, une telle
solution a été retenue car elle était conforme à la conception classique de la faute.
Aujourd’hui il y'a une évolution sur ce point aussi bien en droit sénégalais qu'en droit
français. Cette évolution a aboutit à la notion de faute objective en ce sens désormais
l’élément moral n'est plus une exigence pour caractériser la faute. En d’autres termes, peu
importe que l'auteur du dommage ait été conscient de ce qu'il faisait, il suffit qu'il ait
objectivement causé un acte illicite pour que sa responsabilité soit engagée. Il s'agit là une
véritable révolution qui a profondément dénaturé la conception que l'on avait de la faute en
tant qu’acte répréhensible. L'histoire de cette révolution en droit français peut-être résumée
en deux étapes

1) L’élément matériel

L’élément matériel de la faute est représenté par le manquement, la


transgression, la violation d’une obligation. Ce manquement peut se
manifester sous plusieurs manières. Il peut-être une faute par action : on
agit et on commet une faute. On est dans l’action fautive. Mais il peut s’agir
d’une faute par omission, par inactions. Dans ce cas, on est en faute pour
n’avoir pas agit même si parfois cela paraît difficilement admissible.
Exemple : la non assistance d’une personne en danger.
Pendant longtemps l’élément matériel de la faute était à lui seul suffisant
pour caractériser la faute mais aujourd’hui à l’élément matériel est venu
s’ajouter l’élément Moral qui occupe une place importante dans le
contentieux de la responsabilité civil délictuel.

• 2) L’élément Moral

Dans le droit de la responsabilité civil, il était question de savoir si une


personne pouvait commettre une faute sans savoir ce qu’elle faisait, sans
que l’on puisse lui imputer l’acte répréhensibles. La réponse était
négative et elle était en harmonie avec la conscience commune. C’est
pourquoi le législateur avait consacré une telle option en disposant << il
n’y a pas de faute si l’auteur du dommage était par son état naturel dans
l’impossibilité d’apprécier son acte>> .
L’esprit du législateur était acceptable car dans toute société il y’a
toujours des gens qui peuvent mal agir sans le savoir : c’est le cas des
déments et les enfants à bas âges.Il faut convenir que ces gens là on ne
peut pas engager leurs responsabilités parce qu’étant dans l’impossibilité
d’apprécier leurs actes. Ils ne peuvent pas commettre de fautes au sens
classique du termes.
L’effet pervers est que les victimes des personnes sous l’emprise de la
démence et des enfants à bas âges n’obtiendront pas réparation.
Pourtant malgré tout, pendant très longtemps une telle solution a été
retenue car elle était conforme à la conception classique de la faute.
Aujourd’hui il y’a une une évolution aussi bien qu’en droit Sénégalais
qu’en droit français. Cette évolution a aboutit à la notion faute objective
en ce sens désormais l’élément Moral n’est plus une exigence pour
caractériser la faute. En d’autres termes, peu importe que l’auteur du
dommage ai été conscient de ce qu’il faisait, il suffit qu’il ai
objectivement posé un acte illicite pour que sa responsabilité soit
engagée. Il s’agit là d’une véritable révolution qui a profondément
dénaturé la conception que l’on avait de la faute en tant qu’acte
répréhensibles. L’histoire de cette révolution en Droit Français peut-être
résumer en deux étapes : la première étape est d’origine législative avec
l’introduction dans le code civil des dispositions au terme de laquelle
l’incapable majeure pouvait être déclarée responsable Article 414 alinéa
3 du Code civil français version 2018. Elle est d’origine jurisprudentielle à
travers des Arrêts rendus par la cour de cassation française .
Assemblée plénière du 9 mai 1984
Dans cet Arrêt le juge a retenu :<< il n’y a pas lieu de vérifier si le mineur est
capable de discerner les conséquences de ses actes pour décider que la victime
d’un accident ne soit pas indemnisée sur le fondement de la responsabilité pour
faute>>
En droit sénégalais il y’a eu un raccourci législatif. En effet, il a été mentionné
dans l’article 121 du COCC en vertu duquel << tout acte est de nature à engager
ou à contribuer à la responsabilité de son auteur >>
C’est cette disposition qui fait dire au doyen Abdel Kader Boye :<< il y’a eu un
bouleversement complète du droit commun de la responsabilité civil au
Sénégal.>> Il faut donc en conclusion relever que la faute est fortement
amputer de son élément morale .

Paragraphe 2 : les moyens de dépenses

Il est rare qu’une personne accepte la responsabilité des faits qu’on lui reproche
sans opposer sa défense. Généralement, la personne désignée responsable
cherche à y échapper ou à atténuer les effets de cette responsabilité. Elle peut
s’y prendre de diverses manières en évoquant les faits justificatif , l’implication
de la victime dans la réalisation du dommage à travers son attitude et enfin elle
peut prétendre qu’il y’a eu une cause étrangère qui a entraîné le dommage.
— Les fais justificatifs
Dans pareille situation on suppose qu’un dommage a été réalisée et celui
qui en est l’auteur ne le conteste pas mais il essaie de le justifier. S’il le
justifie, il ne peut plus être déclaré responsable parce qu’il bénéficie d’une
couverture légale qui légitime en quelques sorte son comportement.
Cette couverture légale se présente sous l’appellation de faits justificatifs
notion empruntée au Droit Pénal.
Elle porte généralement sur 3 situation juridique :
La légitime défense, l’état de nécessité, l’ordre de la loi et le
commandement de l’autorité légitime.

1) la légitime défense

C’est le fait justificatif légalement prévu dans le COCC À131 << il n’y a pas
de responsabilité si le fait dommageable a été commis de façon
raisonnable pour le légitime défense de soi-même ou d’autrui, ou pour la
garantie des biens que l’auteur détient légitimement >>.
Le résulte de ce texte est si on réagi à une agression injuste et qu’on
cause à autrui appelé agresseur un dommage, l’on est couvert par la loi à
travers une immunité. Dans pareil cas, la responsabilité ne peut pas être
engagée parce que le dommage est la conséquence d’une légitime
défense. Mais la loi précise que la légitime défense doit être raisonnable
ce qui veut dire qu’il doit y avoir une proportionnalité entre l’agression et
la riposte. C’est ce contrôle de proportionnalité qui va permettre de
décider si le défenseur était ou non en état de légitime défense, au cas où
la légitime défense serait établie sa responsabilité serrait exclue.
2) L’état de nécessité
C’est une création d’origine prétorienne (jurisprudentielle) qui est de plus
en plus difficilement admissible. C’est l’hypothèse ou une personne afin
d’éviter un dommage et obligé d’en commettre un autre. Ainsi la
personne est en état de nécessité si l’intérêt sauvegardé est supérieur au
sacrifice effectué. L’acte dommageable était nécessaire par rapport au
dommage qu’elle aurait subit si elle ne l’avait pas fait.
3) l’orde de la loi et le commandement de l’autorité légitime
L’ordre de la loi est un fait justificatif qui exclu la responsabilité civile qui
devient agent d’exécution de la loi. La jurisprudence donc lui accorde une
permission implicite par une simple autorisation qui peut résulter d’une
disposition légale ou réglementaire.
Dans le lexique des termes juridiques Daloze , le commandement de
l’autorité légitime est un fait justificatif qui supprime le caractère
délictuelle de l’acte accompli en exécution d’un ordre donné par l’autorité
compétente et légitime pourvue que cet ordre ne soit pas manifestement
illégal . L’Ordre de la loi et le commandement de l’autorité légitime sont
des notions sur lesquelles on peut émettre beaucoup de réserves parce
qu’elles sont des situations permissives susceptibles de gérer des abus de
la part de ceux qui les invoquent. D’où la théorie des baïonnettes
intelligentes où le policier( ou le subordonné ) doit vérifier avant
d’exécuter la décision de son supérieur.
— l’attitude de la victime
Généralement la personne déclarée responsable cherche à imputer une
partie de sa responsabilité à la victime qui aurait contribué à la
responsabilité de son propre préjudice. C’est le cas lorsque la victime
décide de consentir au dommage, d’accepter de subir le risque ou lorsque
la victime commet une faute.

1) Le consentement de la victime

Lorsque la victime consent à la réalisation d’un dommage elle n’a qu’à s’en
prendre à elle-même. Du moins , s’il s’agit d’un dommage matériel. Par contre,
il faut retenir que la victime ne peut pas consentir à une atteinte à son intégrité
physique parce qu’un telle comportement n’est pas valable en droit sénégalais
et dans la plupart des pays africains car le corps humain est hors du commerce
juridique. Par conséquent, il faut noter que le consentement exprimé par la
victime n’a aucun incident sur la responsabilité de l’auteur du dommage qui
sera malgré tout condamné.

2) l’acceptation du risque

L’acceptation du risque c’est une situation où des circonstances dans les quelles
la participation de la victime à la réalisation du préjudice peut faire présumer
qu’elle a accepté les risques de subir un dommage dont elle ne pourra pas se
plaindre. C’est le cas notamment de certains sports ( catchs rugby la boxe) mais
sous réserve que les règles du jeu soit respectées. La théorie de l’acceptation du
risque fait l’objet d’une appréciation stricte par le juge.

3) La faute de la victime

Il peut arriver que la victime elle-même est commis une faute qui a contribué à
la réalisation de son propre dommage. Dans ce cas, il va y avoir une partage de
responsabilité en tenant compte de la gravité respective de chacun, à moins que
la faute de la victime à elle seule absorbe de par sa gravité celle de l’auteur du
dommage. Dans une telle situation, le comportement de la victime sera
considéré comme une cause d’exclusion de la responsabilité de l’auteur du
dommage.

— L’existence d’une cause étrangère

Dans certains cas le préjudice peut être la résultante d’une cause étrangère notamment en
cas de force majeure. c’est-à-dire un événement imprévisible irrésistible et insurmontable .
Dans ce cas, l’auteur du dommage est exonéré car la force majeure est une cause libératoire.
La cause étrangère quand à elle peut s’agir du fait d’un tiers. Dans ce cas, on se retrouve
dans le même schéma que celui du partage de responsabilité. À moins que le fait du tiers ne
présente les caractères de la force majeure. Dans ce cas également l’auteur du dommage est
exonéré . En somme, la responsabilité du fait personnel repose sur une
faute qui doit être prouvée. Cette preuve incombe à la victime, à défaut la responsabilité ne
peut pas être engagée. Enfin, l’auteur du dommage peut toujours essayer de justifier la
légitimité de son acte qu’on lui reproche en évoquant diverses moyens de défense comme la
légitime défense , l’état de nécessité, l’aptitude de la victime et le cas de force majeure .

Section 2 la responsabilité du fait d’autrui


Il s’agit d’une responsabilité singulière à partir de laquelle une personne doit être déclarée
responsable pour des agissements commis par autrui, alors que par nature la responsabilité
est individuelle et impersonnelle. Il faut donc convenir que la responsabilité du fait d’autrui
est une responsabilité d’exception. En effet, l’interprétation de cette notion doit être faite de
façon respective. Ce qui n’a pas été le cas en France où l’on tend à instaurer un principe
général de la responsabilité du fait d’autrui . En droit sénégalais, c’est cette responsabilité du
fait d’autrui classique fondée sur une présomption de responsabilité que l’on retrouve dans le
COCC. Cependant, il faut retenir que sous réserve de cette remarque préliminaire, la
responsabilité du fait d’autrui est réglementée par L’Article 142 du COCC : <<on est
responsable non seulement du dommage que l’on a posé par son propre fait mais encore
de celui qui est causé par des personnes dont on doit répondre >> . La question est alors de
savoir quelles sont les personnes dont on doit répondre de leurs actes et qu’ils peuvent
entraîner pour autrui une certaine responsabilité ? Il y’a 3 catégories de personnes qui
renvoient à la responsabilité du fait d’autrui. Les deux premiers régimes de responsabilités du
fait d’autrui reposent sur une présomption de Faute ce qui n’est pas le cas pour le troisième
régime ( responsabilité du commettant du fait de son préposé)
Soit on est responsable parce que :

— Un enfant mineur dont on assure sa garde à causer un dommage à autrui : la


responsabilité des parents du fait de leur enfant mineur.
— Parce que l’élève ou apprenti que l’on a sous sa surveillance à causer un dommage à
autrui : responsabilité des maîtres ou artisans.
— Parce que le préposé ( le subordonnés) dont on est responsable de ses actes a causé
un dommage à autrui : responsabilité du commettant du fait de son préposé.
Paragraphe I) la responsabilité parentale et la responsabilité des maîtres et les artisans
A) La responsabilité parentale
Le régime de la responsabilité des parents et de leurs enfants mineurs est réglementé par
l’Article 143 du COCC qui dispose : << est responsable du dommage causé par l’enfant
mineur habitant avec lui celui de son père, de sa mère ou parent qui en a la garde >>. Ce
texte pose les conditions d’existence de la responsabilité des parents du fait de leurs enfants
mineurs habitants avec eux. Cependant il ne faut pas oublier que si l’Article 143 organise les
conditions d’existence de ses responsabilités, l’Article 145 du COCC prévoit les mécanismes
d’exonération des parents.
A—I) les conditions d’exercice de la responsabilité des parents
Conditions sont au nombre de 3 : il faut que l’enfant soit mineur, qu’il cohabite avec le
parent qui en a la garde.
a) La minorité de l’enfant
La minorité est une condition préalable à tte action en responsabilité contre les parents d’un
enfant. La minorité est défini par l’Article 276 du Code de la famille (CF) qui dispose : << Est
mineur la personne de l’un ou de l’autre sexe qui n’a pas encore 18ans accomplie >> . Il faut
préciser que la minorité s’apprécie au moment de la réalisation des faits dommageable
commis par l’enfant. Mais il faut ajouter que cette responsabilité des parents peut-être
exemptés s’il est établi que l’enfant mise en cause est émancipée car l’émancipation de
l’enfant anticipe sur sa majorité et contribue à échapper la responsabilité de ses parents.

b) La cohabitation
La place de la cohabitation dans l’engagement de la responsabilité des parents de l’enfant
mineur suppose une proximité entre l’enfant auteur du dommage et le parent qui doit
répondre de lui.

23/01/2021
Ce critère a sa pertinence car l’obligation d’éducation est un devoir qui pèse sur le parent
et qui ne peut s’exercer que lorsque l’enfant vit avec lui. C’est ce qui explique que la
cohabitation demeure nécessaire en droit positif sénégalais. Mais cette cohabitation doit
elle être appréhendée au sens juridique ou au sens matériel ?
*En France, la jurisprudence avait opté pendant longtemps pour une conception
matérielle de la notion de cohabitation la vie commune. Mais aujourd’hui à travers cette
belle décision de justice, l’arrêt Samda de la chambre civile, la cour de cassation de 1997, le
critère juridique refait surface car l’éloignement momentané de l’enfant de ses parents ne
rompt pas la cohabitation.

Cette jurisprudence française a largement inspiré le droit sénégalais de la


responsabilité parentale à travers l’ Article 143 du COCC qui retient le critère juridique de la
notion de cohabitation.

c) La garde de l’enfant

La responsabilité des parents ne peut être engagée que lorsque ces derniers ont la garde de
l’enfant mineur. La signification de la notion de garde obéit à la même démarche que celle
de la cohabitation , c’est ainsi que l’Article 143 du COCC les poses en terme de critères
cumulatifs ( la minorité, la cohabitation et garde ). Cependant, il faut préciser que la garde
n’est pas un fait ou comme la cohabitation qui nécessite une vie commune , elle est plutôt
un titre juridique correspondant à l’attribut de la puissance parentale ou paternelle comme
le dit le législateur. Le gardien de l’enfant est ainsi la personne détentrice en son égard de la
puissance paternelle . Ce qui signifie en droit sénégalais la notion de garde est juridique.

B) L’exonération des parents


C’est l’Article 145 qui pose le principe de ´´l’exonération’´ des parents du dommage posé par
leurs enfants mineurs en ces termes :<< il n’y a pas de responsabilité dès lors que la personne
chargée de la garde démontre qu’elle n’a pût empêcher le fait dommageable >>. Le problème
est ici de savoir si la responsabilité des parents repose sur une simple présomption de faute
ou sur une responsabilité de plein droit ?
Selon le professeur`` Tosi’´ la responsabilité des parents repose sur une présomption de
faute. En d’autres termes, les parents peuvent s’exonérer en démontrant n’avoir commis de
fautes. Ce principe doctrinaire ne protège pas de manière efficace la victime car les parents
peuvent invoquer le cas de force majeure ou déclarer qu’ils n’ont pas manqué à leur
obligation de surveillance et d’éducation pour échapper à leur responsabilité. C’est pourquoi
Boris STARCKS retiens le principe de la responsabilité de plein droit en plaçant son analyse
sur les intérêts de la victime car la responsabilité des parents n’est construite que pour les
punir des fautes commises dans la surveillance et l’éducation de leurs enfants.

A-II ) responsabilité des maîtres et l’artisan

Pendant le temps où il est sous la surveillance du maître ou de l’artisan cause un dommage à


autrui , c’est ce maître ou ce artisan qui sera déclaré responsable parce qu’on présume
qu’ils ont mal surveillé l’élève ou l’apprentie qui était sous leur responsabilité. Il s’agit en
l’espèce d’une `ˋprésomption de faute ´´ . Cependant, sur ce type de responsabilité de
responsabilité, certaines précisions méritent de retenir notre attention

• La première c’est lorsque l’élève appartient à un établissement public, dans ce cas


c’est la responsabilité de l’état qui sera engagée
• La seconde précision c’est qu’il n’y a pas de conditions relatives à l’âge de l’élève ou
de l’apprenti
• L’artisan ou le maître vont être déclarée responsable des élèves ou apprentis placés
sous leurs autorités à moins qu’il n’apporte la preuve qu’ils n’ont pas pût empêcher le
fait qui a causé le dommage. La responsabilité parentale, la responsabilité des
maîtres et artisans repose encore en droit sénégalais sur la présomption de faute. Ce
qui n’est plus le cas en France où l’on tend vers une extension plus rigide de la
responsabilité du fait d’autrui. En France, la responsabilité des parents, des maîtres et
artisans ne repose plus sur une présomption de faute mais sur une responsabilité de
plein droit.
Paragraphe II ) la responsabilité du commettant du fait de son préposé

Comme tte responsabilité du fait d’autrui, l’idée d’autorité et de pouvoir constituent la


Philosophie de base du commettant du fait de son préposé. On peut donc retenir dans ce cas
que la responsabilité du commettant est une responsabilité objective contrairement à la
responsabilité des parents qui demeurent subjectives. Le droit sénégalais n’a pas prévu
d’exonération possible pour le commentant de manière explicite car c’est une responsabilité
qui repose sur la théorie de la garantie. Dans ce cas de figure, la victime doit bénéficier d’une
réparation fondée sur le principe de son humanité contre les manquements du préposé.
En somme , l’on conviendra donc que la responsabilité du commettant du fait de son préposé
doit s’articuler au niveau des conditions de sa mise en œuvre et des conséquences que
pourraient engendrer la faute commise par son préposé. C’est ce qui explique le principe
selon lequel << lorsqu’un préposé (le subordonné) cause un dommage à autrui, dans
l’exercice de ces fonctions, c’est le commettant qui sera déclaré responsable >>. Dans pareil
cas, il est nécessaire d’identifier le commettant . Est considéré comme Commettant ´ celui qui
donne des ordres et des instructions à une autre personne sur le trac qu’il lui a confié. Cette
relation juridique se matérialise par les liens de préposition qui se trouve généralement dans
le contrat de travail parce que les salariés sont subordonnés à leurs employeurs, ils sont sous
l’autorité de ce dernier qui leurs donnent des ordres. Mais, le lien de préposition peut se
trouver en dehors de tout contrat de travail notamment dans les rapports familiaux et
amicaux, toutes les fois où une personne donne des ordres à une autre personne pour un
travail déterminé. Il faut par ailleurs signaler qu’il est possible qu’il est une pluralité de
commettant : un commettant habituel et un commettant occasionnelle notamment dans le
cadre de la location d’un véhicule avec un chauffeur et qui cause un dommage à autrui.

30/01/2021
Ce dommage sera imputer au commettant occasionnelle, si c’est lui qui avait déterminé le
trajet. Dans le cas contraire, le dommage sera imputer à la société de location de véhicules
qui est le commettant habituel du chauffeur (préposé ). Par ailleurs, on se demande si en cas
d’abus de fonction , le commettant devenait toujours responsable ? En droit français
pendant longtemps, il y’a une contrariété de jurisprudence . La chambre civile excluait la
responsabilité du commettant en cas d’abus de fonction tandis que la chambre criminelle
décidée du contraire c’est-à-dire elle retenait la responsabilité du commettant. Ce n’est que
plus tard que la justice française s’est unifiée en décidant que : « le préposé qui agit sans
autorisation à des fins étrangères à ces fonctions et en dehors de ces fonctions, ne peut pas
engager la responsabilité du commettant ». Donc le droit français est revenu à une
solution plus orthodoxe et plus singulière selon laquelle « en cas d’abus de fonction, le
commettant reste responsable dès l’instant qu’il existe un lien de causalité ou de connexité
avec les fonctions du préposé.» C’est cette solution que le droit sénégalais a repris pour
assurer une protection presque totale à la victime du dommage car la responsabilité du
commettant n’est pas fondée sur une présomption de faute mais plutôt sur une présomption
de responsabilité de pleins droit. C’est-à-dire que l’employeur ne peut être exonéré qu’en
rapportant la preuve qu’il n’a pas commis de faute dans le choix du préposé dans sa
surveillance. Il faut ajouter également que le commettant ne peut échapper à cette
responsabilité qu’en apportant la preuve qu’une cause étrangère est à l’origine du dommage.
A la lumière de ce qui précède, on peut retenir que la responsabilité du commettant du fait
de son préposé est plus rigoureuse que les autres cas de responsabilité du fait d’autrui parce
qu’elle offre plus d’opportunités, chance à la victime quand à la responsabilité de son
préjudice.

Section 3) La responsabilité du fait des choses

La responsabilité du fait des choses a une histoire qui a servit de prétexte à la théorie du
risque Saleilles et de Josserand afin de pouvoir réparer les dommages causés par les
accidents anonymes pour lesquels il n’était pas possible de prouver la faute. On comprend
dans ces conditions que la responsabilité du fait des choses a connue un développement
prodigieux jusqu’à absorber les autres régimes de la responsabilité civile. Il s’agit d’un
régime de responsabilité facilitant la réparation des dommages civils subit par les victimes
sans que celle-ci ai besoin de prouver l’existence de la faute. Il s’agit également d’une
responsabilité importante du point de vue de son efficacité qui ne peut être écartée que par
une cause étrangère. Cette responsabilité est aujourd’hui maintenue mais elle a un peu perdu
son efficacité parce qu’il existe depuis quelques années un régime spécial de responsabilité
du fait des choses plus exactement un régime d’indemnisation des dommages causées par
les accidents de la circulation, par les véhicules terrestres à moteur. En France, c’est la loi
de 1985 appellé Loi Patinter ( l’ancien ministre de la justice français)qui tend à améliorer la
situation des personnes victimes d’accidents de la circulation. Au Sénégal, et pour les pays
adhérant à une intégration des marchés d’assurance, c’est le code CIMENT qui vise la même
finalité et qui est applicable au même dommage, c’est-à-dire se résultant des accidents de la
circulation.

Paragraphe I) Le principe général de la responsabilité


du fait des choses

La particularité d’un telle régime c’est qu’il s’agit d’une responsabilité de pleins droit, d’une
responsabilité objective, dans la mesure où c’est la personne déclarée responsable qui doit
apporter la Preuve de l’existence d’une cause étrangère notamment le cas de la force
majeure définie à l’article 129 du COCC« comme un événement extérieur, insurmontable et
dont il est impossible de prévenir par le fait d’un tiers ou celui de la victime. » . Ainsi
l’article 130 du COCC dispose «que la faute de la victime atténue la responsabilité de
l’auteur du dommage ». Le gardien de la chose ne peut donc pas échapper à cette
responsabilité qu’en prouvant qu’il n’a pas commis de faute . La question est alors de savoir
qui est gardien ? et quels sont les choses de nature à engager sa responsabilité ?

a) Le gardien ou maître de la chose


On considère comme gardien ou maître de la chose celui qui a sur la chose un pouvoir
d’usage, un pouvoir de direction et de contrôle. En principe, c’est celui là le propriétaire.
Mais , il n’en est pas toujours ainsi parce que la garde peut être transféré par autrui . La
garde peut être éclaté comme elle peut aussi être collective . D’abord, dans le transfert de la
garde, il peut être volontaire lorsque la personne a donné son accord notamment à la suite
d’un contrat entre le propriétaire et l’utilisateur de la chose.
Exemple : la location de véhicules. Dans ce cas, c’est le locataire qui doit être déclarée
gardien de la chose lorsque le dommage subvient au moment où la chose était sous son
contrôle. Le transfert de la garde peut être involontaire notamment à la suite d’une perte ou
d’un vol , dans ce cas , le propriétaire n’est plus gardien de la chose parce qu’il a été privé de
son pouvoir d’usage de direction et de contrôle.
N.B :
le transfert de la chose :
le transfert de la garde peut être involontaire notamment à la suite de la perte de la chose
ou d’un vol, dans ce cas le propriétaire n’est plus gardien de la chose parce qu’il a été privé
de son pouvoir d’usage de direction et de contrôle .
Il en va de même en cas de transfert volontaire notamment à la suite d’un contrat entre le
propriétaire et l’utilisateur .

Il y’a aussi le fait que la garde peut être éclatée pour certaines choses qui ont un dynamisme
propre( la bouteille de gaz, et post téléviseur). Dans de telles hypothèses on distingue entre le
gardien du comportement et le gardien de la structure. Si le dommage est constitutif à un
mauvais usage de la chose s’il a un vice interne de la chose c’est le gardien de la
structure(le créateur ou l’entreprise de location) qui va être Responsable .

Enfin la garde peut être collective dans l’hypothèse où il a été impossible d’individualisé le
gardien. C’est le dommage occasionnée par un groupe identifié sans que l’on puisse identifier
individuellement l’auteur du dommage .
Dans le souci de protéger la victime On va considérer que c’est le groupe qui est responsable
de la chose. Au terme de l’article 138 du COCC « le gardien ou maître de la chose ne peut
s’exonérer que lorsqu’il démontre qu’il n’a pas pût empêcher le fait dommageable »

b) La chose

La chose comme son nom l’indique, en principe l’article 137 ne fournit aucune précision sur la notion
de la chose. Il a vocation à s’appliquer à toutes les choses à l’exception des véhicules terrestres à
moteur qui relèvent désormais du code CIMA. Sous réserve de cette précision, peu importe qu’il
s’agisse de choses mobilières ou immobilières, peut importe qu’il s’agisse de choses inertes ou en
mouvements, de choses dangereuses ou pas, ou de choses actionnées par la main de l’homme, c’est
l’article 137 du COCC qui s’applique . Il faut par ailleurs préciser que le droit sénégalais sur la
responsabilité civile du faits des choses, range les dommages causés par les animaux dans le régime
de la responsabilité du fait des choses. En outre, il faut signalé qu’il n’est pas besoin qu’il y est un
contact entre la chose et la victime. Il suffit que sans l’intervention de la chose, le dommage ne peut
pas se produire. En somme , il faut rappeler que la responsabilité du fait des choses ne peut être
combattu par l’absence de fautes car la garde n’est pas cumulative. Ainsi, le préposé qui agit pour le
compte de son commettant ne peut pas être propriétaire de la chose.

13/02/2021
Paragraphe II) le régime d’indemnisation des victimes d’accidents de la circulation : le code CIMA

Les pays africains qui on adhéré au code CIMA sont désormais soumis en matière d’assurance à la
même réglementation prévu par le code CIMA c’est-à-dire conférence interne africaine des marchés
d’assurances. C’est ce texte qui est applicable en matière de dommages causés par les véhicules
terrestres à moteur. Désormais de Dakar à Brazzaville c’est le même code qui est applicable dans le
contentieux impliquant les véhicules terrestres à moteur.

Le régime d’indemnisation est un régime spécial parce qu’il déroge aux règles applicables dans le
droit commun de la responsabilité des faits des choses. Cette dérogation peut être observée sous
plusieurs aspects , lorsqu’un véhicule cause un dommage à autrui, la victime à la certitude d’observer
une réparation de façon diligente du préjudice qu’elle a subit dans pareil cas il revient à la compagnie
d’assurance de supporter cette réparation , de lui faire une offre d’indemnisation dans un délais d’un
(1) ans.

Dans l’hypothèse où il n’y a pas d’accord entre les deux parties, le TGI peut-être saisie mais si la
victime doit faire face à des dépenses urgentes en relation avec le préjudice évoquée, elle peut
bénéficier de l’octroi d’une provisions qui sera imputer le cas échéant sur l’indemnité qui va lui être
alloué.

Par ailleurs, au cas où le véhicule n’est pas assuré ou même s’il est assuré qu’on arrive pas à
l’identifier, la victime peut s’adresser à un organe prévu à cet effet pour obtenir réparation. C’est le
fond de garantie automobile . Il faut préciser également qu’on ne pas pas opposé à la victime dans le
cas de cette réparation ni le fait d’un tiers ni le cas de la force majeure. La seule exception concerne
l’hypothèse où la victime a de manière intentionnelle chercher son dommage . On peut retenir
finalement que la victime d’un dommage corporel est assurée d’obtenir réparation sans que l’on
puisse lui opposer une quelconque exception . C’est ce qui explique que la doctrine soutienne que
l’avènement du code CIMA a apporté une amélioration considérable dans la réparation des victimes
d’accidents de la circulation . Cependant il y’a lieu de préciser par rapport au droit commun de la
responsabilité civile que le code CIMA opère un léger recule parce qu’il ne répare pas la totalité du
dommage, la réparation est en effet forfaitaire. C’est ce qu’on appelle «le système de la
barélisation».

CHAPITRE 2) le dommage et le lien de causalité

La responsabilité civile imputable à un tiers suppose en plus du fait générateur qui varie en fonction
des circonstances, l’existence d’un dommage d’une part et d’autre part d’une relation causale. C’est-
à-dire une relation de cause à effet entre le dommage et le fait qui la génère.
Section 1) la nécessité d’un dommage

Le dommage Est aussi appelé préjudice. Il consiste à une atteinte à la personne ou à ces biens. Il se
présente sous une forme diversifiée ce qui signifie que le dommage doit revêtir certains caractères
pour être réparable.

Paragraphe 1) les caractères du dommage

Le dommage peut consisté à une atteinte aux biens. C’est alors un dommage matériel. Il peut se
traduire par une perte ou un gain manqué . Mais le dommage peut aussi consister à une atteinte à
l’intégrité physique , il s’agit alors d’un dommage corporel, notamment la blessure. Par ailleurs, le
dommage peut être aussi morale c’est-à-dire qu’il ne pas porté atteinte au patrimoine mais au
sentiment , c’est un préjudice d’affection . C’est généralement une douleur ressenti du fait de la
perte d’un proche dans un accident de la circulation . C’est pourquoi on parle du prix de la douleur.

Paragraphe II) les dommages réparables

Pour être réparable le dommage doit respecter les conditions suivantes :

—le dommage doit être direct : c’est-à-dire qu’il doit être la conséquence directe du fait générateur
ce qui renvoie au rapport de causalité .

—Le dommage doit être certain. Ce qui ne pose pas de difficulté lorsqu’il est actuel parce qu’il s’est
déjà réalisé .

— Le dommage futur n’est pas en principe réparable à moins qu’il ne s’agisse de l’état normal de la
chose. En réalité on se contente d’une simple probabilité de réalisation de dommages parce qu’il est
difficile d’avoir une certitude absolue de son existence. C’est ce qui explique certainement qu’on
puisse réparer ce que l’on appel la perte de chance notamment celle de ne pas réussir à un examen
pour avoir été victime d’un accident la veille. Or dans ce cas, il n’est pas certain que l’étudiant
pourrait réussir à son examen. Pour réparer un tel préjudice, le juge doit être obligé de se référer à un
calcul de probabilité en tenant compte des prestations scolaires de l’étudiant au cours de cet année.

—le dommage doit aussi porter atteinte à un intérêt légitime . En France , jusqu’à 1970, la réponse
à cette question sur l’intérêt légitime était positive , c’était l’époque où la France était sous
l’influence du droit canonique. A cet époque, la cour de cassation avait rejeté de façon systématique
l’action en responsabilité intentée par la concubine à la suite du décès accidentel de son compagnon
au motif que la concubine ne pouvait pas se prévaloir d’un intérêt légitime juridiquement protégé car
le concubinage était non seulement une situation de faite mal vue mais aussi contraire aux bonnes
mœurs. Ce n’est qu’à partir de 1970 avec la monté en puissance des mouvements de protection des
droits des personnes que la chambre mixte de la cour de cassation a opéré un virement
jurisprudentiel en acceptant l’action en réparation de la concubine parce que l’exigence d’un
intérêt légitime n’était pas prévu par la loi pour obtenir la réparation d’un préjudice civil .

20/02/2021

Cette solution préconisée par le droit positif français était plus conforme à l’orthodoxe juridique de
ces textes parce que le code civil n’avait pas conditionné la réparation d’un dommage à l’exigence
d’une preuve à l’atteinte d’un tel droit.

En droit sénégalais, le COCC à son article 124 intitulé dispose «le dommage est générateur de
responsabilité s’il porte atteinte à un droit».

Le droit sénégalais ne prévoit pas une solution précise pour une situation juridique pareille . Mais
notre ordre juridique sociale n’accepte pas de telles pratiques. C’est ce qui explique qu’au Sénégal,
personne n’ose revendiquer une action en justice sous le fondement d’un droit decoulant du
concubinage. Au Sénégal l’action en réparation introduite par une concubine ou un concubin a peu de
Chance de prospérer parce qu’elle est contraire au Bonn mœurs.

Section 2) Le lien de causalité

Pour engager la responsabilité d’une personne, il faut un lien de cause à effet entre le dommage qu’il
a subit et le fait générateur qui en est l’origine c’est ce qu’on appelle la relation causale. Cette
relation causale doit être prouvé. Mais il peut y avoir quelques difficultés lorsque plusieurs
circonstances ont concouru à la réalisation du dommage . Dans ce cas on est en présence de
l’hypothèse de la pluralité de cause.

Paragraphe 1) La pluralité de cause

Pour illustrer les liens de causalités, lorsque plusieurs événements ce sont succédés avant la
réalisation du dommage finale, nous allons utilisés un exemple : cet exemple est le cas où un piéton
est bousculé par son compagnon, renversé par un cycliste avant d’être blessé par un véhicule.

Les questions suivantes se posent

Qui est responsable de quoi ?

Qu’est-ce qu’il faut retenir comme cause du dommage ?

A cet égard, trois (3) théories ont été proposées mais aucunes d’elles ne peut se justifier de façon
satisfaisante . Il s’agit respectivement de la

Théorie de la proximité de la cause A

De la théorie de l’équivalence des conditions B

Et enfin de la théorie de la causalité adéquate C


A) La théorie de la responsabilité de la cause

Elle consiste à retenir comme élément du dommage le dernier élément survenue avant sa réalisation.
C’est le lien de proximité. Mais cette théorie est aveugle et arbitraire parce qu’elle occupe les
circonstances sans lesquelles les dommages ne ce seraient pas produits.

B) La théorie de l’équivalence des conditions

C’est une théorie en vertus de laquelle il faut retenir comme cause du dommage tous les événements
ayant concouru à la réalisation du dommage parce que qu’ils ont tous jouer un rôle équivalent.

C) La théorie de la causalité adéquate

C’est une théorie qui essaye d’opérer une analyse des faits au cas pr cas pour ne retenir parmi les
diverses circonstances que celle qui aurait selon le cours normal des choses entraîné le dommage.

En réalité, il faut reconnaître que l’identification de la cause peut s’avérer délicate dans ce genre de
situation.

C’est pourquoi le dernier mot appartient au juge qui va fonder son argumentaire en fonction du
degré d’implication de chaque événement à la réalisation du dommage et éventuellement imputer
une part de responsabilité à chaque auteur selon le degré de sa participation à la réalisation du
dommage. Cette situation de la pluralité de la chose doit être différenciée du dommage causé
simultanément par deux personnes. Dans ce cas, elles vont être déclarée responsable insolidium (de
manière solidaire ) c’est-à-dire que le juge va permettre à la victime de poursuivre n’importe lequel de
ces coauteurs pour la totalité de la réparation et celui qui aura réparé le dommage pourra se
retourner contre l’autre auteur non poursuivi par la victime.

Paragraphe II) La preuve du lien de causalité

En principe , il appartient à la victime de prouver un lien de causalité ou de cause à effet entre le


dommage dont elle se prévo et le fait générateur. Donc c’est l’application du droit commun de la
charge de la preuve (article 9) . Mais il peut arriver que les liens de causalité soit parfois présumés.
C’est ce qu’on appelle l’humilité de la victime . C’est notamment le cas dans le régime de la
responsabilité du fait des choses ou encore lorsque le dommage est le fait d’une personne
indéterminée mais faisant partie d’un groupe déterminé . Dans ce cas très souvent, le juge va se
fonder sur des indices pour rattacher le dommage à tel ou tel autre faits.
CHAPITRE 3) Les effets de la responsabilité civile : la réparation du dommage

Lorsqu’une personne est déclarée responsable, que ce soit sur le fondement de la responsabilité
personnelle, de la responsabilité du fait d’autrui, ou de la responsabilité du fait des choses, elle va
être tenu à la réparation du préjudice causé ou subit par la victime.

Il y’a lieu par voie de conséquence de s’intéresser dans ce cas à la mis en œuvre de l’action en
responsabilité avant de s’interroger sur l’étendue de la réparation.

Section 1) La mis en œuvre de l’action en réparation

Ici deux aspects retiendront notre attention c’est d’une part les parties à l’action(paragraphe 1) et
d’autres parts l’effectivité de l’action en réparation (paragraphe 2)

27/02/2021

Paragraphe 1) Les parties à l’action

Le demandeur a l’action en responsabilité civile c’est en principe la victime , c’est le créancier . Mais
c’est peut être aussi les ayant droit de cette victime notamment ses héritiers en cas de décès, il peut
s’agir également de victime par ricochet ou de personnes subrogés dans les droits de la victime
notamment la compagnie d’assurance . Quand au débiteur de la réparation, il s’agit de la personne
déclarée responsable ou les ayant droit notamment la compagnie d’assurance lorsque le dommage a
été causé par un accident de la circulation ou par un véhicule terrestre à moteur. Les rapports entre
la victime et l’auteur déclarée responsable sont des relations issues de la loi qui échappent aux règles
prévues par les obligations contractuelles. Cet action en responsabilité se résous généralement à la
suite d’un contentieux ce qui pose le problème de l’effectivité de la réparation.

Paragraphe II) L’effectivité de la réparation

Cet effectivité suppose que l’action soit exercée devant une juridiction civile parce qu’il s’agit d’une
action en responsabilité civile dont la finalité est de réparer le préjudice subit par la victime. Mais il
peut arriver que l’action soit exercée devant la juridiction répressive parce que l’acte dommageable
est en même temps constitutif d’une infraction pénale. La victime peut par voie principale agir en
responsabilité pénale (faite par le parquet ou la victime mais s’il renonce ça ne va pas impacter la
procédure du procureur de la république) En se constituant partie civile ce qui a pour effet le
déclenchement des poursuites en même temps que l’action publique.
Lorsque la responsabilité est revenue au plan pénal , elle le sera aussi nécessairement au plan civile
en vertu de la règle selon laquelle «il y’a identité entre la faute pénale et la faute civile».

En revanche, lorsque la juridiction répressive décide qu’il n’y a pas d’infraction, la victime ne pourra
pas demander réparation de son préjudice qu’en se fondant sur un autre moyen de défense différent
de la faute initialement évoquée telle que la responsabilité du fait des choses. La reconnaissance de
la responsabilité civile dans pareille cas, a pour effet d’opérer une condamnation à des dommages et
intérêts à la charge de la personne déclarée responsable . Cependant, il reste a précisé l’étendue de
cette réparation.

Section 2) L’étendue de la réparation

Il y’a a cet égard un principe . C’est celui de la réparation intégrale . Mais il peut arriver que ce
principe subisse quelques influences dû à l’existence de clauses relatives à la responsabilité.

Paragraphe 1) Le principe de la réparation intégrale et de la réparation forfaitaire

La personne qui subit un dommage à le droit de bénéficier d’une réparation intégrale . Il faut que la
réparation couvre exactement la totalité du dommage . Cette réparation se fait sous forme de
dommages et intérêts . Dans ce cas on parle de réparation par équivalence. Elle peut également se
faire par nature à condition que le bien détruit trouve son équivalence dans le marché . Cette forme
de réparation par nature est la mieux souhaitée mais difficile à réaliser .

Les dommages et intérêts constituent un autre mode de réparation qui cherche à effacer le
dommage subit. Elles sont également appelées dommages et intérêts compensatoires lorsqu’il s’agit
d’un dommage dû au retard , on parle de dommages et intérêts moratoire .

En principe, le juge pour apprécier le préjudice doit se situer au jour du prononcé du jugement de
condamnation car, il doit tenir compte le cas échéant de toutes les circonstances en l’espèce.

Mais pour allouer à la victime une réparation de son préjudice.

Paragraphe II) Les preuves relatives à la responsabilité civile

Il y’a plusieurs closes relative à la responsabilité civile . Parmi elle , certains tendent à éviter la
responsabilité tandis que d’autres cherchent à l’écarter. Ces clauses sont prévues à l’article 151 du
code des obligations civiles et commerciales et suivants qui disposent «sont valables les clauses par
lesquelles les parties d’un commun accord, tendent à limiter leurs obligations à condition de ne pas
faire disparaître totalement leurs responsabilité ». Les clauses qui limitent la responsabilité civile
sont appelées clauses limitatives de responsabilité . Celles qui écartent totalement la responsabilité
sont appelées des clauses d’irresponsabilités. Pour ce dernier cas, en principe , elles sont nulles
surtout lorsqu’elles portent en matière de responsabilité civile délictuelle parce que les règles qui
organises ces matières sont d’ordre public.

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