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Gestion Financiere Ecu 3

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UNIVERSITÉ FÉLIX HOUPHOUËT BOIGNY RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

--------- -----------
UFR des Sciences Économiques Union – Discipline – Travail
et de Gestion -----------
----------
Master I, Gestion Année 2015-2016

“It’s better to be relevant than to be precise”. L. A. Zadeh, 1965.

UE GESTION FINANCIÈRE

ECUE : DÉCISION DE FINANCEMENT

B. AHOUNOUD
Docteur en Sciences de Gestion
Enseignant-Chercheur
Ufrseg, université Félix Houphouët-Boigny
Cocody-Abidjan

Email : [email protected]
SYLLABUS

Objectif général :

Le cours présente l’analyse de la décision de financement dans les entreprises créées à l’effet
d’accroître la richesse de leurs propriétaires (actionnaires).

À la fin du cours, l’étudiant sera capable de comprendre l’intérêt de l’évaluation des ressources
financières à mettre en œuvre pour le financement des projets d’investissement.

Objectifs spécifiques :

- comprendre la valeur ajoutée et les conséquences du choix d’un mode de financement (VAN
du financement, service de la dette, incidences fiscales, etc.) pour l’entreprise ;
- connaitre les différents types de ressources/produits de financement (internes et externes) ;
- maitriser l’élaboration du plan de financement dans un dossier de requête de financement
(par ex. dans un business plan).

Thèmes développés dans ce cours :

- Évaluation de la décision de financement ;


- Modes/ressources de financement des entreprises ;
- Coût des modes de financements ;
- Emprunt bancaire équivalent vs crédit-bail ;
- Incidences fiscales d’un mode de financement ;
- Plan de financement ;
- Introduction sommaire à la théorie du financement des entreprises.

2
PLAN

LISTE DES TABLEAUX .............................................................................................................. 4

INTRODUCTION .......................................................................................................................... 5

CHAPITRE I - APPROCHE DE L’ANALYSE DE LA DÉCISION DE FINANCEMENT :


CAS DU CRÉDIT-BAIL ET DE L’ACHAT AU COMPTANT PAR EMPRUNT BANCAIRE 6

1. Généralités sur l’emprunt bancaire et le crédit-bail........................................................... 6


1.1. Emprunt bancaire ....................................................................................................... 6
1.2. Crédit-bail (Leasing) .................................................................................................. 6
2. Achat au comptant ou à crédit-bail.................................................................................... 7
2.1. Méthode des flux réels minima à décaisser ................................................................ 7
2.2. Méthode de l’emprunt équivalent ............................................................................. 13
2.2.1. Flux différentiels de trésorerie ........................................................................ 13
2.2.2. Emprunt bancaire équivalent ........................................................................... 14

CHAPITRE II - FINANCEMENT BANCAIRE, AUTRES PRODUITS DE FINANCEMENT


NON BANCAIRE ET GÉNÉRALITÉS SUR UN PRODUIT DE FINANCEMENT DU
MARCHÉ FINANCIER (OBLIGATION À TAUX FIXE) .......................................................... 15

1. Généralités sur les ressources de financement ................................................................ 15


2. Besoins et ressources de financement ............................................................................. 15
2.1. Besoins de financement ............................................................................................ 15
2.2. Ressources stables de financement........................................................................... 15
3. Financement bancaire ...................................................................................................... 16
3.1. Généralités : coût, montant et garanties .................................................................. 16
3.2. Ressources/produits de financement bancaire à moyen et long terme..................... 16
3.2.1. Crédits à moyen et long terme .......................................................................... 16
3.2.2. Produits déconsolidants : crédit-bail, location financière et sale-lease-back . 16
4. Autres ressources/produits de financement non bancaire................................................ 17
4.1. Comptes courants d’associés (cca) .......................................................................... 17
4.2. Apports des sociétés de capital-risque ..................................................................... 17
4.3. Subventions d’investissement.................................................................................... 18
5. Produits d’endettement du marché financier (généralités sur l’obligation à taux fixe)... 18
5.1. Notion de produits d’endettement du marché financier ........................................... 18
5.2. Caractéristiques du coût de l’obligation à taux fixe ............................................... 18

CHAPITRE III - ÉLABORATION DU PLAN DE FINANCEMENT ....................................... 21

1. Généralités sur le plan de financement............................................................................ 21


1.1. Équilibre financier à travers le plan de financement ............................................... 22
1.2. Élaboration du plan de financement......................................................................... 22
2. Plan de financement final : illustration par le cas de la société Béta............................... 23

CONCLUSION............................................................................................................................. 25
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE ............................................................................................... 26

3
LISTE DES TABLEAUX

Tableau I. Détermination des flux réels associés au financement ordinaire


(autofinancement, emprunt bancaire, etc.) ....................................................... 7
Tableau II. Détermination des flux réels associés au crédit-bail ........................................ 8
Tableau III. Cas du crédit-bail vs autofinancement............................................................ 12
Tableau IV. Cas du crédit-bail vs emprunt bancaire + autofinancement ........................... 12
Tableau V. Cas du crédit-bail vs emprunt bancaire exclusif............................................. 12
Tableau VI. Tableau récapitulatif ....................................................................................... 12
Tableau VII. Flux différentiels de trésorerie de l’opération de crédit-bail.......................... 13
Tableau VIII. Flux différentiels de trésorerie lié à l’emprunt bancaire exclusif................... 13
Tableau IX. Différentiels de flux de trésorerie disponibles du crédit-bail et de l’achat au
comptant par emprunt bancaire ...................................................................... 13
Tableau X. Emprunt bancaire équivalent à l’opération de crédit-bail .............................. 14
Tableau XI. Origines et natures des ressources .................................................................. 16
Tableau XII. Principaux produits d’endettement du marché financier................................ 18
Tableau XIII. Caractéristiques générales des obligations à taux fixe ................................... 18
Tableau XIV. Exemple de besoins et ressources dans le cas d’une création d’entreprise .... 21
Tableau XV. Exemple de besoins et ressources dans le cas d’une reprise d’entreprise : .... 22
Tableau XVI. Exemple de besoins et ressources dans le cas d’une entreprise en
développement : ............................................................................................. 22

4
INTRODUCTION

L’évaluation financière des projets d’investissement a été faite dans un premier temps sans
tenir compte des modes de financement. Dans ce contexte, l’élément central pour l’évaluation
de la décision a été le coût du capital.

Le choix d’un mode de financement adéquat est également une décision importante pour
l’optimisation de la valeur des opportunités d’investissement.

1 – Situation du problème à l’étude dans ce cours


L’emploi efficace des modes de financements est nécessaire à la maximisation de la valeur de
l’entreprise ou de la richesse des actionnaires.

La comparaison des différentes formules de financement s’impose alors pour faire un choix
judicieux.

Aussi, la connaissance de l’évaluation des différents modes de financement constitue une


valeur ajoutée essentielle à la gestion financière de l’entreprise.

2 – Question principale du cours


Face à la diversité des ressources de financement, comment l’entreprise choisit-elle celles
devant financer ses opportunités d’investissement ?

3 – Objectif du cours
Le cours vise à donner les connaissances de base et les outils méthodologiques à l’analyse de
la décision de financement à long terme de l’entreprise.

Il se limitera principalement à l’évaluation de deux modes de financement bancaire, à la


présentation de quelques produits de financement non bancaire, aux généralités sur
l’obligation à taux fixe (produit du marché financier) et à l’élaboration du plan de
financement.

Il s'adresse aux étudiants du Master I- Gestion de l’université FHB de Cocody-Abidjan,


Ufrseg, année académique 2015-2016, désirant acquérir certains aspects de la politique de
financement des opportunités d’investissement de l’entreprise.

De ce qui précède, le plan adopté porte sur les aspects suivants :

1 – Approche de l’évaluation de la décision de financement : cas du crédit-bail et de


l’emprunt bancaire équivalent ;
2 – Produits de financement bancaire, autres produits de financement non bancaire et
généralités sur un produit de financement du marché financier (obligation à taux
fixe) ;
3 – Élaboration de plan de financement.

5
CHAPITRE I - APPROCHE DE L’ANALYSE DE LA DÉCISION DE FINANCEMENT :
CAS DU CRÉDIT-BAIL ET DE L’ACHAT AU COMPTANT PAR
EMPRUNT BANCAIRE

La décision de financement peut se définir comme étant le processus pour aboutir à


l’acquisition des moyens financiers indispensables à la réalisation des projets
d’investissement.

Le choix de ces moyens financiers est guidé par leur coût. La comparaison peut être faite soit
sur la base du coût actuariel, soit sur la base des décaissements nets actualisés.

1. Généralités sur l’emprunt bancaire et le crédit-bail


1.1. Emprunt bancaire
L’emprunt bancaire à moyen et à long terme est une dette financière. Il est octroyé à l’entreprise
contre un engagement de remboursement du principal. Cet emprunt s'accompagne également de
garanties spécifiques, de divers frais, d'intérêts et d’une durée (moyen terme : de 2 à 7 ans, long
terme : jusqu'à 20 ans et à très long terme : au-delà de 20 ans).

Le remboursement d'un emprunt bancaire peut prendre plusieurs formes. En pratique, les échéances de
paiement sont mensuelles. Les différents types d'amortissement sont :

 le remboursement à mensualités constantes, ou remboursement progressif du


capital : les mensualités sont toujours les mêmes, mais au début elles comportent une
part majoritaire d'intérêts et à la fin une part majoritaire de capital ;
 le remboursement à mensualités dégressives, ou remboursement constant du
capital : tous les mois, le même montant de capital est remboursé et le montant
mensuel des intérêts associés décroît dans le temps ;
 le remboursement in fine : payement des intérêts tous les mois sur la durée du prêt
et remboursement de la totalité du capital à la dernière échéance.

1.2. Crédit-bail (Leasing)


Le Crédit-bail ou leasing est un contrat par lequel une des parties (le crédit bailleur), s'engage à fournir
à l'autre partie (le crédit preneur ou l’entreprise locataire) la jouissance d'un bien à un prix déterminé
que cette dernière s'engage à payer sous forme de loyers périodiques.

Le crédit-bail contient une option d'achat en fin de contrat qui offre la possibilité d’acquérir le bien à
un prix spécifié d’avance.

La durée du contrat peut être :

 à très court terme (jusqu'à 3 mois),


 à court terme (jusqu'à 2 ans),
 à moyen terme (jusqu'à 7 ans),
 à long terme (jusqu'à 20 ans),
 à très long terme (au-delà de 20 ans), voire perpétuel.

Une comparaison entre le crédit-bail et l’emprunt bancaire équivalent1 est proposée en guise
d’illustration pour l’évaluation de la décision de financement d’un investissement.

1
L’emprunt équivalent est défini comme étant l’emprunt qui imposera, par exemple, à l’entreprise des paiements annuels
égaux aux loyers d’un crédit-bail.

6
Ces deux modes de financement ayant le même objet en termes de financement d’un
investissement semblent équivalents. Cependant, offrent-ils la même valeur ou le même coût
pour l’entreprise ?

2. Achat au comptant par emprunt bancaire ou à crédit-bail


Deux méthodes sont utilisables : la méthode des flux réels à décaisser et celle de l’emprunt
bancaire équivalent.

2.1. Méthode des flux réels minima à décaisser


La méthode des flux réels encaissés et des flux réels décaissés d’un mode de financement fait
appel au critère du minimum de décaissements actualisés. Ce critère est fondé sur la valeur
actuelle nette (VAN) du mode de financement.

L’approche de la VAN d’un mode de financement se présente comme suit :


1- Éléments de la VAN d’un financement ordinaire (détermination des flux réels décaissés) :
Encaissement :
 valeur montant de l’emprunt
 valeur des économies fiscales liées aux charges d’intérêt
 valeur des économies fiscales liées à l’amortissement
 valeur résiduelle nette éventuelle de l’actif
Décaissement :
 valeur de l’actif à acquérir
 valeur des amortissements du capital emprunté
 valeur des charges d’intérêt
 valeur des charges fiscales éventuelles sur valeur résiduelle

2 - Éléments de la VAN d’un financement par crédit-bail (détermination des flux réels décaissés) :
Encaissement :
 valeur de remboursement de la caution éventuelle
 valeur des économies fiscales liées aux loyers
 valeur des économies fiscales liées à l’amortissement
Décaissement :
 valeur du dépôt de garantie éventuel
 valeur des redevances (amortissement du capital + intérêts sur loyers)
 valeur de l’option de rachat éventuelle

3 – Détermination des flux réels associés au financement ordinaire (autofinancement, emprunt bancaire, etc.)

Tableau I. Détermination des flux réels associés au financement ordinaire (autofinancement, emprunt
bancaire, etc.)
Éléments Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 ……
Encaissement
Montant de l’emprunt
Économies fiscales sur amortissement de l’actif
Économies fiscales sur charges financières
Valeur résiduelle nette éventuelle de l’actif
Total encaissement (1)
Décaissement
Valeur élément d’actif
Amortissement du capital emprunté
Charges d’intérêt nettes sur capital emprunté
Charges fiscales sur valeur résiduelle éventuelle (actif cédé)
Total décaissement (2)
Flux réels à décaisser (1) – (2)

7
4 – Détermination des flux réels associés au crédit-bail

Tableau II. Détermination des flux réels associés au crédit-bail


Éléments Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 ……
Encaissement
Remboursement de la caution
Économies fiscales sur amortissement de l’actif
Économies fiscales sur charges financières
Total encaissement (1)
Décaissement
Dépôt de garantie
Montant des redevances (loyers + intérêts)
Montant option de rachat éventuelle
Total décaissement (2)
Flux réels à décaisser (1) – (2)

Détermination de la VAN de chacun des modes de financement :

VAN = Valeur actuelle de tous - Valeur actuelle de tous


les flux réels à encaisser les flux réels à décaisser

Critère de décision : choix du mode de financement avec le plus petit montant de flux réels à
décaisser ou la VAN la plus élevée.

Illustration 1 :
La société Zed décide de l’achat d’une machine d’une durée de vie de 5 ans et d’une valeur de
2 469 000 F CFA. La machine sera amortie linéairement. La société a le choix entre les deux
modes de financement suivants :

- acquisition par crédit-bail sur les 5 années auprès de la société ivoirienne de crédit-
bail (SICBAIL) avec une redevance annuelle de 652 000 F CFA et une valeur de
rachat de 100 000 F CFA à l’échéance du contrat ;
- achat au comptant financé en totalité soit par autofinancement, soit partiellement à
20% par autofinancement et le reliquat par emprunt bancaire, soit en totalité par un
emprunt bancaire sur la même durée auprès de la banque ivoirienne de développement
industriel (BIDI). Dans ces différents cas, le rendement exigé par les actionnaires est
de 15% et le taux débiteur est de 13%.

Le taux d’imposition est de 25% et le crédit-bail est retraité2.

Travail à faire : quelle est la VAN du financement le plus favorable pour cet
investissement dans les cas suivants (crédit-bail vs emprunt bancaire + fonds propres, crédit-
bail vs emprunt bancaire exclusif et crédit-bail vs autofinancement) ?

Solutions indicatives
1 - Cas du financement par crédit-bail
1.1- Détermination du taux du crédit-bail (kCB)
1  1  k 
5

 100000 1  k   kCB  0,11001158 , soit 11 %.


5
2469000  652000
k

2
Cf. cours de comptabilité sur le crédit-bail. Le crédit-bail retraité constitue un substitut de l’emprunt. Il est une acquisition
traitée comme étant une acquisition par emprunt en faisant l’hypothèse d’une levée de l’option à l’échéance (cf. J.O. n° 10 de
l’OHADA adopté le 24/03/2000).

8
1.2- Tableau d’amortissement du crédit-bail
Données
Durée du contrat: 5 An(s)
Valeur d'achat: 2 469 000
Redevance annuelle: 652 000
Valeur de rachat: 100 000
Années Capital à Redevances Décomposition de la redevance
amortir
Amortissement Intérêt
1 2 469 000 652 000 380 383 271 617
2 2 088 617 652 000 422 229 229 771
3 1 666 388 652 000 468 679 183 321
4 1 197 709 652 000 520 239 131 761
5 677 471 652 000 577 471 74 529
5 100 000 100 000 100 000 0
Total 3 360 000 2 469 000 891 000

1.3- Détermination des flux réels actualisés ou « VAN » associés au crédit-bail


Taux d'impôt IBIC : 25%
Éléments 1 2 3 4 5
Encaissement
Remboursement de la caution
Économies fiscales liées aux intérêts 67 904,33 57 442,75 45 830,29 32 940,32 18 632,32
Économies fiscales liées à
l’amortissement du matériel 123 450 123 450 123 450 123 450 123 450
Total encaissement (1) 191 354,33 180 892,75 169 280,29 156 390,32 142 082,32
Décaissement
Dépôt de garantie
Montant des redevances (loyers + 652 000 652 000 652 000 652 000 652 000
intérêts)
Montant option de rachat 100 000
Total décaissement (2) 652 000 652 000 652 000 652 000 752 000
Flux réels (1) – (2) -460 645,67 -471 107,25 -482 719,71 -495 609,68 -609 917,68
Flux réels actualisés à décaisser -414 991,97 -382 353,59 -352 949,95 -326 460,44 -361 938,43
« VAN » = somme flux réels
actualisés à décaisser -1 838 694,37

2 - Cas du financement par autofinancement exclusif


Détermination des flux réels associés à l’autofinancement
Éléments 0 1 2 3 4 5
Encaissement
Économies fiscales liées à 123 450 123 450 123 450 123 450 123 450
l’amortissement du
matériel
Total encaissement (1) 0,00 123 450,00 123 450,00 123 450,00 123 450,00 123 450,00
Décaissement
Valeur élément d’actif 2 469 000
Total décaissement (2) 2 469 000 0 0 0 0 0
Flux réels (1) – (2) -2 469 000,00 123 450,00 123 450,00 123 450,00 123 450,00 123 450,00
Flux actualisés -2 469 000,00 107 347,83 93 345,94 81 170,38 70 582,94 61 376,47
VAN -2 055 176,45

9
3. Cas du financement par autofinancement et par emprunt bancaire

3.1- Tableau d'amortissement de l’emprunt bancaire

Données
Prorata du crédit bancaire: 80%
Prorata des actionnaires: 20%
Taux du crédit bancaire: 13%
Rendement des actionnaires: 15%
Montant de l'emprunt: 1 975 200 (2 469 000 F CFA x 80% = 1 975 000 F CFA)
Quote-part des actionnaires: 493 800 (2 469 000 F CFA x 20% = 493 800 F CFA)
Amortissement du matériel: 493 800 (2 469 000 F CFA x 20% = 493 800 F CFA de dotation chaque
année)

* Détermination de l’annuité constante, notée a :


1  1,13
5

1975200  a  a  561578, 08
0,13
* Détermination du coût moyen nominal du mode emprunt + capitaux propres :
(0,13)(1975200) (0,15)(493800)
  13, 4%
2469000 2469000 (ce taux ne tient pas compte des économies fiscales à ce
stade).
Tableau d’amortissement
Années Capital à Annuités Décomposition de l’annuité
amortir Amortissement Intérêt
1 1 975 200 561 578 304 802 256 776
2 1 670 398 561 578 344 426 217 152
3 1 325 972 561 578 389 202 172 376
4 936 770 561 578 439 798 121 780
5 496 972 561 578 496 972 64 606
Total 2 807 890 1 975 200 832 690

3.2 - Détermination des flux réels actualisés ou « VAN » associés à l'emprunt bancaire +
autofinancement

Taux d'impôt IBIC : 25%


Éléments 0 1 2 3 4 5
Encaissement
Montant de l’emprunt 1 975 200
Économies fiscales liées à
l’amortissement du
matériel 123 450 123 450 123 450 123 450 123 450
Économies fiscales liées
aux intérêts 64 194,00 54 287,93 43 094,08 30 445,02 16 151,58
Total encaissement (1) 1 975 200,00 187 644,00 177 737,93 166 544,08 153 895,02 139 601,58
Décaissement
Valeur élément d’actif 2 469 000
Amortissement du capital
emprunté 304 802 344 426 389 202 439 798 496 972
Charges d’intérêt sur
capital emprunté 256 776 217 152 172 376 121 780 64 606
Total décaissement (2) 2 469 000 561 578 561 578 561 578 561 578 561 578

10
Flux réels (1) – (2) -493 800,00 -373 934,09 -383 840,15 -395 034,01 -407 683,07 -421 976,50
Flux réels actualisés à -493 800,00 -329 747,87 -298 486,23 -270 891,47 -246 530,39 -225 020,97
décaisser
« VAN » = somme flux
réels actualisés à
décaisser -1 864 476,92

4 – Cas du financement par emprunt bancaire exclusif


4.1 - Tableau d’amortissement et détermination des flux réels actualisés ou « VAN » associés à
l’emprunt bancaire

Prorata du crédit bancaire: 100%


Prorata des actionnaires: 0%
Taux du crédit bancaire: 13%
Rendement actionnaires: 0%
Montant de l'emprunt: 2 469 000
Quote-part des actionnaires: 0
Montant de l'annuité: 701 988
Amortissement du matériel: 493 800
Taux d'intérêt 13%

4.2 - Tableau d’amortissement

Années Capital à Annuités Décomposition de l’annuité


amortir Amortissement Intérêt
1 2 469 000 701 988 381 018 320 970
2 2 087 982 701 988 430 550 271 438
3 1 657 432 701 988 486 522 215 466
4 1 170 910 701 988 549 770 152 218
5 621 140 701 988 621 240 80 748
Total 3 509 940 2 469 100 1 040 840

4.3 - Détermination des flux réels associés à l’emprunt bancaire

Éléments 0 1 2 3 4 5
Encaissement
Montant de l’emprunt 2 469 000
Économies fiscales liées à l’amortissement du 123 450 123 450 123 450 123 450 123 450
matériel
Économies fiscales liées aux intérêts 80 242,50 67 859,42 53 866,53 38 054,57 20 187,05
Total encaissement (1) 2 469 000,00 203 692,50 191 309,42 177 316,53 161 504,57 143 637,05
Décaissement
Valeur élément d’actif 2 469 000
Amortissement du capital emprunté 381 018 430 550 486 522 549 770 621 240
Charges d’intérêt sur capital emprunté 320 970 271 438 215 466 152 218 80 748
Total décaissement (2) 2 469 000 701 988 701 988 701 988 701 988 701 988
Flux réels (1) – (2) 0,00 -498 295,50 -510 678,59 -524 671,47 -540 483,43 -558 350,95
Flux actualisés 0,00 -440 969,47 -399 936,24 -363 623,65 -331 488,61 -303 050,53
VAN -1 839 068,49

11
5 - Tableaux récapitulatifs
Tableau III. Cas Crédit-bail vs autofinancement
Flux réels à décaisser « VAN » Coût
Éléments
Crédit-bail 1 838 694,37 -1 838 694,37 11,00%
Autofinancement 2 055 176,45 -2 055 176,45 15,00%

La VAN la plus importante est celle du crédit-bail.

Tableau IV. Cas du crédit-bail vs emprunt bancaire + autofinancement


Flux réels à décaisser « VAN » Coût
Éléments actualisés
Crédit-bail 1 838 694,37 -1 838 694,37 11,00%
Emprunt + capitaux
propres 1 864 476,92 -1 864 476,92 13,40%

La VAN la plus importante est celle du crédit-bail.

Tableau V. Cas du crédit-bail vs emprunt bancaire exclusif

Flux réels à décaisser « VAN » Coût


Éléments
Crédit-bail 1 838 694,37 -1 838 694,37 11,00%
Emprunt exclusif 1 839 068,49 -1 839 068,49 13,00%

La VAN la plus importante est celle du crédit-bail

Tableau VI. Tableau récapitulatif


Flux réels à
Éléments décaisser Coût Rang
Autofinancement 2 055 176,45 15% 4
Emprunt + 13,4% 3
capitaux propres 1 864 476,92
Emprunt exclusif 1 839 068,49 13% 2
Crédit-bail 1 838 694,37 11% 1

Conclusion : de ces quatre modes de financement, le financement par crédit-bail apparaît


comme étant le choix le plus judicieux par rapport aux autres modes pour l’acquisition de la
machine de la société Zed (en termes de coût et de flux réels à décaisser pour le financement).

L’autofinancement apparait comme étant la source de financement la plus onéreuse.

Cependant, les loyers du crédit-bail ne sont pas les seuls éléments déterminant la décision de
financement.

La décision est également fondée sur les préférences personnelles du dirigeant, le nombre
d’années qu’il prévoit garder le bien et la liberté d’échanger le bien à tout moment.

12
3.1. Méthode de l’emprunt équivalent
Le crédit-bail impose l’engagement de payer des loyers futurs différents des cas de l’achat au
comptant d’un actif objet du financement par emprunt bancaire exclusif ou par
autofinancement.

En conséquence, la valeur du crédit-bail est à comparer à celle des autres moyens de


financement utilisables pour le financement du projet d’investissement.

On constatera que les annuités de l’emprunt bancaire exclusif (701 988 F CFA) sont
supérieures à celles du crédit-bail (652 000 F CFA).

En effet, il s’agit de savoir quel est le montant de l’emprunt bancaire équivalent imposant des
flux financiers équivalents à ceux du crédit-bail ?

Pour répondre à cette question, on procèdera selon les étapes suivantes :

- détermination des flux différentiels de trésorerie entre le cas du crédit-bail et l’achat


au comptant de l’actif par emprunt bancaire exclusif ;
- détermination de l’emprunt bancaire équivalent.

3.1.1.Flux différentiels de trésorerie

Tableau VII. Flux différentiels de trésorerie de l’opération de crédit-bail


Éléments 1 2 3 4 5
Loyers+valeur rachat (1) -652 000 -652 000 -652 000 -652 000 -752 000
Économies fiscales (2) 191 354,33 180 892,75 169 280,29 156 390,32 142 082,32
Flux de trésorerie dispo. -460 645,67 -471 107,25 -482 719,71 -495 609,68 -609 917,68
(1)+ (2)

Tableau VIII. Flux différentiels de trésorerie lié à l’emprunt bancaire exclusif


Éléments 1 2 3 4 5
Annuités (1) -701988 -701988 -701988 -701988 -701988
Économies fiscales (2) 203 692,50 191 309,42 177 316,53 165 504,57 143 637,05
Flux de trésorerie dispo. -498 295,50 -510 678,58 -524 671,47 -536 483,43 -558 350,95

Tableau IX. Différentiels de flux de trésorerie disponibles du crédit-bail et de l’achat au comptant par
emprunt bancaire
Éléments 0 1 2 3 4 5
Flux de trésorerie dispo. -460 645,67 -471 107,25 -482 719,71 -495 609,68 -609 917,68
Crédit-bail
Flux de trésorerie dispo. 2 469 000,00 -498 295,50 -510 678,58 -524 671,47 -536 483,43 -558 350,95
Emprunt
Différentiel de flux de -2 469 000,00 37 649,83 39 571,33 41 951,76 40 873,75 -51 566,73
tréso. disponible

13
3.1.2.Emprunt bancaire équivalent
Le montant de l’emprunt équivalent est déterminé comme étant la somme du différentiel des
flux de trésorerie disponible entre le crédit-bail et l’emprunt bancaire actualisée au taux du
crédit-bail.

Tableau X. Emprunt bancaire équivalent à l’opération de crédit-bail


Éléments 0 1 2 3 4 5
Différentiel de flux de -2 469 000,00 37 649,83 39 571,33 41 951,76 40 873,75 -51 566,73
tréso. disponible
Différentiel de flux -2 469 000,00 33 918,77 32 116,98 30 674,77 26 924,81 -30 602,34
actualisé
Emprunt équivalent -2 375 967,03

L’emprunt bancaire équivalent s’élève à 2 375 967,03 F CFA pour un matériel valant
2 469 000 F CFA à crédit-bail, soit une différence de 93 032,97 F CFA en moins, mais avec
des paiements équivalents à ceux du crédit-bail.

Dans le cadre de cette illustration, l’emprunt bancaire exclusif pour l’acquisition au comptant
du matériel apparait moins avantageux comparativement au mode crédit-bail (besoin à
satisfaire de 2 469 00 F CFA).

Quel est l’impact des incidences fiscales des deux modes de financement ? Quel est le risque
associé au crédit-bail ? Présenter les éléments de risques encourus par les deux créanciers
potentiels dans le cas ci-dessus.

De tout ce qui précède, l’objectif stratégique dans le choix des moyens de financement est de
financer les investissements à un taux inférieur au taux normalement exigé par le marché pour
le même risque.

La décision du choix des investissements a été effectuée sans prendre en compte la décision
de financement en raison de la séparation de ces deux décisions (théorème de séparation de
Fischer).

14
CHAPITRE II - FINANCEMENT BANCAIRE, AUTRES PRODUITS DE
FINANCEMENT NON BANCAIRE ET GÉNÉRALITÉS SUR UN
PRODUIT DE FINANCEMENT DU MARCHÉ FINANCIER
(OBLIGATION À TAUX FIXE)

1. Généralités sur les ressources de financement


Les ressources de financement peuvent être définis comme étant les capitaux nécessaires à
l’acquisition des éléments d’actif (immobilisés et commerciaux) indispensables au maintien et
au développement des activités de l’entreprise.

De ce qui précède, comment naissent généralement les besoins de financement des entreprises
et quelles sont les ressources stables disponibles à leur satisfaction ?

2. Besoins et ressources de financement


2.1. Besoins de financement
De façon générale, l'entreprise a besoin de capitaux pour financer :

- ses dépenses de fonctionnement (acquisition des éléments d’Actif commercial). Elles


sont couvertes soit par les rentrées de caisse (provenant des ventes), soit par les
crédits bancaires à court terme (crédits de trésorerie, découverts et crédits
d’escompte), soit par les titres financiers (billets de trésorerie dans le cas des
entreprises non financières) ;
- ses dépenses d'investissements (acquisitions d’éléments d’Actif immobilisé) financées
par des emprunts à moyen et/ou long terme (émission de titres de dettes et emprunts
bancaires) ou par le crédit-bail (y. c la location financière) et par des ressources
internes (autofinancement et produits de cession d’éléments d’Actif).

De façon particulière, seules les ressources stables de financement feront l’objet des
développements ci-après.

2.2. Ressources stables de financement


Ces ressources sont variées et proviennent de deux sources essentielles, le marché bancaire et
le marché financier :

- le financement par endettement classique (emprunts bancaires et emprunts


obligataires) ;
- le financement par produits de financement hybrides (obligations convertibles,
obligations à bon de souscription, obligations remboursables en actions, etc.).

En plus de ces ressources, l’entreprise fera également appel, selon les cas, à ses actionnaires, à
des quasi-fonds propres et/ou utilisera ses ressources internes.

En résumé, les différentes ressources de financement à la disposition de l’entreprise peuvent


être ventilées par origine ou par nature comme suit :

15
Tableau XI. Origines et natures des ressources
Origine des ressources
Interne Capacité d’autofinancement ou autofinancement (CAFG ou AF)
Ressources provenant des cessions d’éléments d’actif immobilisé
(PNC)
Externe Augmentation des capitaux propres (y. c les quasi-fonds propres)
Augmentation des dettes financières (bancaires, obligataires et
crédit-bail)
Nature des ressources
Capacité d’autofinancement ou autofinancement
Propres Ressources provenant des cessions d’éléments d’actif immobilisé
Augmentation des capitaux propres
Quasi fonds propres (comptes courants associés, apports en capital-
risque, subventions d’investissement, etc.)
d’endettement Augmentation des dettes financières (bancaires, obligataires et
crédit-bail)

3. Financement bancaire
3.1. Généralités : coût, montant et garanties
Lorsque le marché financier est peu développé, le mode de financement privilégié est
l’endettement bancaire (économie d’endettement).

Le taux d’intérêt nominal constitue le premier élément d’appréciation du coût de ce type de


financement. Il est utile pour l’entreprise d’apprécier le coût réel.

En effet, les banquiers s’entourent presque toujours de garanties. Celles-ci, par les contraintes
qu’elles induisent, peuvent influencer le coût du financement et ainsi la valeur de l’entreprise.

En d’autres termes, ajoutées aux autres éléments de coût (assurance, frais de dossier, etc.), les
garanties fournies par l’entreprise accroissent le coût final du prêt (taux effectif global).

3.2. Ressources/produits de financement bancaire à moyen et long terme


On distingue plusieurs types de produits d’endettement bancaire à ces termes.

3.2.1. Crédits à moyen et long terme


Ce sont les crédits bancaires classiques accordés pour le financement du haut du bilan des
entreprises.

3.2.2. Produits déconsolidants : crédit-bail, location financière et sale-lease-


back
Ces produits financent des actifs utilisés par les entreprises :

- le crédit-bail (mobilier et immobilier) est un contrat au terme duquel, l'entreprise


bénéficiaire a généralement le choix entre plusieurs options : soit restituer le bien au crédit
bailleur, soit l'acquérir pour un montant défini lors de la conclusion du contrat, soit renouveler
le contrat à des conditions le plus souvent avantageuses.

Il est dans l’intérêt du financier d’évaluer le coût de ces différentes options.

Dans le système comptable de l’OHADA, le contrat de crédit-bail est supposé a priori


(présomption non irréfragable) comme étant un contrat de location-financement (contrat
transférant au preneur l'essentiel des avantages et des risques inhérents à la propriété du bien,
que cette propriété soit ou non finalement transférée) ;

16
- la location financière est un contrat de location pure, c'est-à-dire sans option d'achat.
Elle s’exécute dans le cadre d'un contrat de crédit-bail et est également appelée location
longue durée.

Par ce type de contrat, un fournisseur (parfois) par le biais d'un organisme de crédit, met à la
disposition de l'entreprise un bien, tout en conservant la propriété et sans prendre
d'engagement de le vendre à l'issue du contrat.
Cette location peut être assortie de services tels que l'entretien et l'assurance du matériel loué.
Ce schéma est fréquent, par exemple, pour les véhicules automobiles.

- le sale-lease-back est un instrument par lequel une entreprise propriétaire, par


exemple, d’un bien d’équipement le cède à une société de crédit-bail. Cette dernière le remet
immédiatement à sa disposition par une opération de crédit-bail. L’entreprise retombe dans le
schéma du crédit-bail décrit ci-dessus.

4. Autres ressources/produits de financement non bancaire


4.1. Comptes courants d’associés (cca)
Les cca sont destinés à recevoir les sommes mises à la disposition de l’entreprise par ses
associés de façon temporaire. Ils sont donc destinés à être retirés à plus ou moins long terme.
Ce sont des quasi-fonds propres et figurent de ce fait parmi les dettes au passif du bilan.

Seuls les associés peuvent être titulaires de comptes courants.

Les cca peuvent faire l'objet d'un engagement de blocage sur une certaine durée et pour un
certain montant. On parle alors de comptes courants bloqués.

Bien souvent, en pratique, ces fonds sont partiellement ou totalement irrécouvrables lorsque
l'entreprise connaît des difficultés majeures.

N.B. : il n'y a pas de compte courant dans une entreprise individuelle. Le compte de
l'exploitant est destiné à recevoir les fonds apportés temporairement par le chef d'entreprise.

4.2. Apports des sociétés de capital-risque


Il s'agit d'apports au capital social et non en compte courant, faits par des sociétés dans le but
de revendre à plus ou moins long terme leur participation (objectifs différents de ceux des
associés d’une société).

Toutefois, certaines sociétés de capital-risque dans les pays développés sont créées par des
chefs d'entreprise (business angels). Celles-ci regroupent des fonds d’investissement pour de
nouvelles entreprises (start up) en vue de les aider à se développer. Généralement, un système
de parrainage accompagne cet apport de fonds.

Remarque : les investissements des sociétés de capital-risque ne profitent en principe qu'à des
projets d'une certaine ampleur, nécessitant des besoins financiers importants, bien souvent
dans des secteurs innovants (NTIC, nanotechnologies, etc.).

Il s’agit d’un mode de financement très peu pratiqué dans les pays africains.

17
4.3. Subventions d’investissement
Ce sont des fonds versés à titre définitif (par l’État, les Collectivités locales, etc.) sans
obligation de remboursement. Ces subventions aident au financement des investissements,
contrairement aux subventions de fonctionnement. Ces dernières servent à financer des
charges d'exploitation telles que les aides à la SOTRA pour le transport des élèves et étudiants
(Côte d’Ivoire) ou les aides à l'embauche (France).

Les subventions sont inscrites en capitaux propres au passif du bilan. Elles ne sont pas
destinées à être remboursées, mais sont définitivement acquises à l'entreprise, sauf si celle-ci
ne satisfait pas à toutes les conditions stipulées pour leur octroi.

5. Produits d’endettement du marché financier (généralités sur l’obligation à


taux fixe)
5.1. Notion de produits d’endettement du marché financier
Ces produits sont des titres financiers négociables tels que les obligations et les titres
hybrides.

Ils sont, de façon générale, représentés par les valeurs mobilières ci-après.

Tableau XII. Principaux produits d’endettement du marché financier


Principaux produits d’endettement du marché financier
- obligations à taux fixe
Titres de la famille des obligations - obligations à bon de souscription d’obligation
- obligations à zéro coupon ou à coupon unique
- obligations à taux variable ou révisable
- obligations assimilables du trésor
- obligations convertibles en actions
Titres hybrides entre obligations et - obligations à bon de souscription d’actions
actions - obligations remboursables en actions
- titres participatifs
- obligations subordonnées ou titres subordonnés

Sur le marché financier de l’union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), les
transactions portent essentiellement sur les obligations à taux fixes et les titres de créances
négociables (TCN).

5.2. Caractéristiques du coût de l’obligation à taux fixe


Plus généralement, ce type d’obligation est dénommée obligation corporate.

Le taux fixe signifie qu’il ne peut être modifié contrairement à l’obligation à taux variables.

L’obligation à taux fixe présente les caractéristiques générales suivantes :

Tableau XIII. Caractéristiques générales des obligations à taux fixe


Valeur Définition Observations
Valeur nominale ou faciale VF* Base de calcul des intérêts Librement fixée par l’émetteur
Somme versée par le E=VF : émission «au pair»
Prix d’émission E souscripteur ou prêteur E<VF : émission «en-dessous du pair»
EVF : émission «au-dessus du pair»
Somme remboursée au R=VF : remboursement «au pair»
Prix de remboursement R souscripteur ou prêteur RVF : remboursement «au-dessus du pair»
*VF : valeur faciale ou nominale

18
On distingue trois méthodes de remboursement des obligations émises pour l'émetteur :

- remboursement par annuités constantes (coupons + remboursement partiel


identique) ;
- remboursement par séries égales (fractions identiques du principal + coupons au
prorata du montant restant dû) ;
- remboursement in fine (remboursement de la totalité du principal dernier jour de
l'échéance avec coupons versés tout au long de la durée de vie de l'obligation).

Illustration : émission de l’emprunt public de la SOTRA pour la période indicative de


placement du 14 mai 2007 au 14 juin 2007.

EMPRUNT SOTRA 6,80% 2007 – 2012


Montant : 12 000 000 000 F CFA.
Valeur nominale : 10 000 F CFA.
Nombre de titres émis : 1 200 000
Prix d’émission : 10 000 F CFA.
Forme des obligations : les obligations seront représentées par des titres dématérialisés.
Date de jouissance : les obligations auront pour jouissance le premier jour ouvrable suivant la date de clôture de la période
de souscription.
Date de règlement : le paiement des intérêts et du remboursement du capital seront effectués en F CFA. Le premier coupon
sera versé la veille ouvrée du premier anniversaire de la date de jouissance des titres.
Intérêt annuel : 6,80% brut l’an, à compter de la date de jouissance des titres.
Durée totale : 5 ans.
Amortissement normal : les intérêts des obligations seront annuels et cesseront de courir à compter du jour ou la totalité du
capital sera mis en remboursement par la SOTRA. Le capital sera entièrement remboursé et les intérêts totalement payés en
cinq (5) annuités constantes sur la durée de l’emprunt, échéance 2012.
Mécanisme de sûreté : l’emprunt est sécurisé par un compte d’amortissement (compte séquestre) ouvert au nom de la
SOTRA dans les livres de la BNI. Par ailleurs, un mécanisme a été mis en place pour permettre au Dépositaire
Central/Banque de Règlement (DC/BR) de disposer des fonds relatifs à chaque échéance par un ordre de virement
irrévocable de la SOTRA donné à la BNI.
Garantie : le remboursement de l’emprunt est couvert à 100% en principal et en intérêts par les garanties à premières
demandes de la BOAD (F CFA 5 000 000 000 en capital et F CFA 1 064 651 979 en intérêts) et de la BIDC (F CFA
7 000 000 000 en capital et F CFA 425 860 791 en intérêts) ainsi que par un gage d’espèces de F CFA 1 064 651 979
constitué auprès de ECOBANK COTE D’IVOIRE.
Place de cotation : les titres feront l’objet d’une admission à la cote de la BRVM de l’UEMOA au plus tard trois (3) mois
après la date de jouissance.

L’obligation est un titre financier émis par l’entreprise et implique les éléments suivants :

Titres de dette du marché financier


Titres de créance conférant un droit :
Obligations - à rémunération sous forme d’intérêt ;
Fraction de dette de l’émetteur - au remboursement de la somme prêtée.

L’émission engage donc l’entreprise aux versements d’une série de flux monétaires (intérêts +
remboursement de la valeur nominale).

Par le jeu de l’offre et de la demande, le taux d’intérêt (coût nominal) et la valeur de


l’obligation à taux fixe varient en sens inverse comme suit :

Marché des capitaux  taux d’intérêt Marché des titres  valeur des titres
Offre  Demande Baisse des taux d’intérêt Offre < Demande Augmentation valeur des
titres
Offre < Demande Hausse des taux d’intérêt Offre  Demande Baisse valeur des titres

19
Avantages et inconvénients des différents modes de financement

Les principaux avantages et inconvénients des différents instruments de financement à la disposition d'une
entreprise sont les suivants :

Choix du financement Avantages Inconvénients


Financement interne : Absence d'obligation de La priorité donnée au financement par
remboursement par rapport au recours l'autofinancement peut se traduire par
Autofinancement + à l’emprunt. une distribution de dividende peu
produits de cession des importante.
éléments d’Actif. Absence de charges financières
puisqu'il s'agit de ressources générées Le risque de mécontentement des
par l'entreprise elle-même. actionnaires actuels et potentiels peut
se traduire par la baisse de la valeur du
Maintien de la capacité d'endettement titre de la société si celui-ci est coté en
de l'entreprise. bourse.

Financement Externe : Apport en numéraires permettant L'augmentation de capital, si elle n'est


l’augmentation du FRN. pas suivie par les actionnaires initiaux,
peut se traduire par l'entrée au capital
Préservation de la capacité de nouveaux actionnaires pas
d'endettement de l'entreprise. En forcément favorables à l'équipe de
conséquence, conservation de la marge direction et peut, au pire des cas, se
de manœuvre pour le financement des traduire par une perte de contrôle de
besoins futurs. l'entreprise au profit d'un nouvel
actionnaire.
Augmentation de capital. Apport de ressources par appel à de
nouveaux actionnaires. Le retour sur investissement attendu
par les actionnaires peut être supérieur
au taux d'intérêt d'un emprunt. La
politique de versement de dividende
par l'entreprise peut donc occasionner
un coût plus élevé que celui relatif au
recours à l'emprunt.

Le bénéfice des économies fiscales


liées à l’amortissement du bien
financé.
Financement externe : Coût du financement connu à l'avance La hausse de l'endettement peut
par rapport à l’augmentation de capital. engendrer un déséquilibre de la
structure financière de l'entreprise et
Maintien de la répartition du capital de accroitre le risque financier.
Recours à l'emprunt. l'entreprise entre les actionnaires. Cette
option intéresse donc particulièrement Le recours à l'emprunt entraine des
les entreprises familiales qui ne charges financières ayant pour
souhaitent pas voir arriver de nouveaux conséquence de réduire le résultat net
actionnaires. et l’obligation de remboursement du
montant emprunté à des échéances
Augmentation du FRN. précises.
Économies fiscales (amortissement
et intérêts).

20
CHAPITRE III - ÉLABORATION DU PLAN DE FINANCEMENT

Le plan de financement consiste à mettre en place, pour un investissement donné, une


structure de financement (capitaux propres et capitaux empruntés), à établir un échéancier de
remboursement des dettes et de distribution de dividende en fonction des flux financiers
dégagés par l’investissement et en à apprécier l’impact sur la trésorerie.

1. Généralités sur le plan de financement


Le plan se présente sous la forme d’un tableau synthétisant les besoins de l’entreprise d’une
part et les ressources d’autre part.

Sa structure varie selon le type de projet. Par exemple, un plan de financement pour une
création d’entreprise intégrera des besoins différents d’une reprise d’entreprise ou même
d’une entreprise déjà en activité et souhaitant se développer.

Il traduit les conséquences des décisions d’investissement et de financement. Aussi permet-il


de :
- vérifier la cohérence des décisions stratégiques de l’entreprise (les investissements
trop ambitieux sont révélés par le plan de financement) ;

- négocier les financements auprès des apporteurs de capitaux ;

- mesurer le risque prévisionnel d’un manque de liquidité et de prévenir les difficultés


de l’entreprise.

La règle essentielle à respecter dans le tableau de financement est que les besoins de long
terme (immobilisations + BFE stable) soient financés par des ressources de long terme
(apports personnels, emprunts, etc.).

Les exemples ci-après illustrent les différents cas possibles (liste non exhaustive) :

Tableau XIV. Exemple de besoins et ressources dans le cas d’une création d’entreprise
Besoins Montants Ressources Montants
Frais de constitution Apports
Droit au bail Subvention
Stock Prêts
Véhicule Avance de TVA
Informatique …….
Agencement
Frais divers
Trésorerie au démarrage
TVA
……………….
TOTAL TOTAL

21
Tableau XV. Exemple de besoins et ressources dans le cas d’une reprise d’entreprise :
Besoins Montants Ressources Montants
Frais d’installation Apports
Fonds de commerce Subvention
Honoraires Prêts
Frais divers Avance de TVA
BFE …….
TVA
…………………………..
TOTAL TOTAL

Tableau XVI. Exemple de besoins et ressources dans le cas d’une entreprise en développement :
Besoins Montants Ressources Montants
Matériel industriel Apports
Véhicule Prêts
Machine Avance de TVA
Informatique ………………
Formation …….
Logiciel
TVA
………………………
TOTAL TOTAL

1.1. Équilibre financier à travers le plan de financement


Le plan de financement commence par un plan initial. Il s'agit, outre de savoir à combien se
chiffre le projet, de rechercher la meilleure solution financière pour le « boucler ».

Dans la majorité des cas, les ressources procurées par l’exploitation de l’entreprise sont
insuffisantes pour couvrir les besoins financiers. Il existera un déficit ou solde de financement
qu’il faut couvrir par des ressources externes.

Ainsi récapitule-t-il les propositions de financement avec leurs caractéristiques (montants,


service de la dette, durées, etc.).

1.2. Élaboration du plan de financement


L’élaboration du plan de financement exige au minimum deux étapes.

1re étape : le plan est chiffré, les financements d’origine interne sont pris en compte et le
recours aux financements externes est soit ignoré, soit grossièrement estimé. Il apparaît
généralement des déséquilibres de trésorerie.

La période de base d’un plan est l’année. Par simplification, les flux sont supposés se réaliser
à la fin de chaque année.

22
Par ailleurs, il est recommandé la prudence dans la prise en compte de certains flux, faute de
provoquer des difficultés de trésorerie :

- une acquisition d’immobilisation à réaliser en début d’année n+1 sera prise en


compte en n pour qu’un financement soit envisagé et disponible pour son acquisition
en n+1 ;

- l’augmentation du BFE de la période n devra être financée dès le début de cette


période et sera par conséquent positionnée en n-1.

Ainsi, le plan de financement initial regroupe dans un tableau synthétique les besoins de
l’entreprise et les ressources. Il s’agit d’un élément clé d’un business plan car il fait
apparaître clairement les besoins de financement bancaire et les apports personnels.

La 2e étape sera illustrée dans le plan de financement final.

2. Plan de financement final : illustration par le cas de la société Béta


Illustration 2 : la société Béta envisage de réaliser un investissement de F CFA 60 millions en
début de l’année 1. Cet investissement sera amorti linéairement sur 5 ans. Un matériel sera
cédé à sa valeur comptable nette pour un montant de F CFA 2,5 millions.

L’EBE prévisionnel associé à l’investissement est estimé à F CFA 37 millions pour chacune
des années 1 à 3. Le BFE augmentera de F CFA 20 millions au début de la 1re année et sera
nul par la suite. La trésorerie disponible pour cet investissement est limitée à 5 millions de F
CFA. Le taux d’impôt sur les bénéfices est de 35%.

TAF : élaborer le plan de financement initial pour les 3 prochaines années.

Solution indicative :
L’élaboration du plan de financement initial procède comme suit :

* Détermination de la CAFG, inchangée au cours des 3 prochaines années

EBE (1) 37 000 000


Dotation aux amortissements (2) 12 000 000
Résultat d’expl. imposable (3) = (1)-(2) 25 000 000
Impôt sur les bénéfices (4) = (3)(0,35) 8 750 000
CAFG prévisionnel (5) = (1)-(4) 28 250 000

* Ebauche du plan de financement.


Son objet est de faire apparaître les déséquilibres de trésorerie avant recours au financement externe

Eléments 0 ou début année 1 Année 1 Année 2 Année 3


Ressources
- CAFG 28 250 000 28 250 000 28 250 000
- Cession 2 500 000
Total ressources 2 500 000 28 250 000 28 250 000 28 250 000
Emplois
- Acquisition immo. 60 000 000
- Augmentation BFE 20 000 000
Total emplois 80 000 000
∆Trésorerie -77 500 000 28 250 000 28 250 000 28 250 000
Trésorerie initiale 5 000 000 -72 500 000 -44 250 000 -16 000 000
Trésorerie finale -72 500 000 -44 250 000 -16 000 000 12 250 000

On constate un déséquilibre de la trésorerie finale sur les 3 premières colonnes.

23
Remarque : on notera le rôle prépondérant du FRNG dans la mesure où les emplois stables ne
devraient pas être financés par la Trésorerie-passif. Les concours bancaires de trésorerie sont réservés
au financement des déséquilibres conjoncturels à paraître dans l’étape du budget de trésorerie.

2e étape : les ressources dégagées ne permettent pas une trésorerie finale positive au cours des
premières périodes d’exploitation du projet. L’entreprise sera donc confrontée à des difficultés de
trésorerie dont le mode de financement doit être impérativement prévu. Il convient donc de rechercher
l’équilibre du plan de financement.

Le plan précédent étant déséquilibré, l’entreprise organisera la satisfaction de ses besoins financiers.

Illustration 2 (suite) : la société Beta décide de faire une augmentation de capital d’un montant de F
CFA 20 millions libérée en totalité dès le début de l’année 1. Les dividendes augmenteront de F CFA
650 000 par an. De plus, elle empruntera F CFA 52,5 millions au début de la 1re année au taux de 12%
l’an, remboursable par 3 amortissements constants, le 1er en fin d’année 1.

TAF : présenter le plan de financement final.

Solution indicative :
L’emprunt à contracter exigera le remboursement (amortissement financier) et le paiement des intérêts. Le service de la dette
(amortissement + intérêts) est présenté dans le tableau ci-après.

* Tableau d’amortissement de l’emprunt


Années Capital à amortir Annuités Décomposition de l’annuité
Amortissement Intérêt
1 52 500 000 23 800 000 17 500 000 6 300 000
2 35 000 000 21 700 000 17 500 000 4 200 000
3 17 500 000 19 600 000 17 500 000 2 100 000

Total 65 100 000 52 500 000 12 600 000

Par la suite, il est nécessaire d’indiquer l’impact de cet endettement sur la CAFG : Celle-ci passe de 28 250 000 aux éléments
du tableau ci-après.

* Modification de la CAFG
Éléments 1 2 3
EBE (1) 37 000 000 37 000 000 37 000 000
Charges d’intérêt (2) 6 300 000 4 200 000 2 100 000
Impôt/bénéfices (3) = [(25M)-(2)](0,35) 6 545 000 7 280 000 8 015 000
CAFG prévisionnelle (4) = (1)-[(2)+(3)] 24 155 000 25 520 000 26 885 000

De façon générale, la gestion des déséquilibres entraînera normalement une variation conjointe des postes d’emplois et de
ressources. Exemple, une augmentation de capital générera des dividendes. De même qu’un emprunt exigera son
remboursement et le paiement des intérêts. Il s’en suivra un impact sur la CAFG (augmentation des charges financières et
diminution de l’impôt BIC, ceteris paribus, etc.).

Finalement, le plan de financement se présente comme suit :

* Plan de financement final


Éléments 0 1 2 3
Ressources
- CAFG 24 155 000 25 520 000 26 885 000
- Cession 2 500 000
- Augmentation capital 20 000 000
- Emprunt 52 500 000
Total ressources 75 000 000 24 155 000 25 520 000 26 885 000
Emplois
- dividendes 650 000 650 000
- Acq. immob. 60 000 000
- Remb. emprunt 17 500 000 17 500 000 17 500 000
- Augmentation BFE 20 000 000
Total emplois 80 000 000 17 500 000 18 150 000 18 150 000
∆Trésorerie -5 000 000 6 655 000 7 370 000 8 735 000

24
Trésorerie initiale 5 000 000 0 6 655 000 14 025 000
Trésorerie finale 0 6 655 000 14 025 000 22 760 000
L’équilibre recherché est ainsi réalisé par l’organisation des moyens de financement (augmentation de capital et emprunt) à
obtenir par la société et leurs incidences.

CONCLUSION

La décision de financement est relative à l’obtention/acquisition des capitaux nécessaires au


démarrage, au maintien et/ou au développement des activités de l’entreprise.

Cette obtention des capitaux procède d’une approche méthodique afin d’en évaluer la valeur
ajoutée.

L’exposé de cette approche a donc été le prétexte pour l’analyse de l’évaluation de deux
modes de financement stable de l’entreprise : le crédit-bail et l’emprunt bancaire.

Toutefois, de nombreuses autres ressources existent pour le financement de l’actif


économique de l’entreprise. La connaissance de leurs caractéristiques et de leurs méthodes
d’évaluation permettent une meilleure appréciation de la décision de financement mise en
œuvre en vue de la création de valeur dans l’entreprise.

Cependant, deux modes de financement, par exemple, ne sont comparables que si et


seulement s’ils présentent le même risque pour le créancier potentiel.

L’obligation à taux fixe brièvement présentée n’a pas fait l’objet d’évaluation dans ce cours.

De façon générale, l’évaluation de l’obligation à taux fixe reste attachée au marché directeur
des taux à moyen et long terme des emprunts d'État via les futures (marché à terme de taux
d'intérêt)3 dans les économies de marché et aux taux directeurs de la BCEAO dans l’espace
UEMOA (économie d’endettement). La variation de ces taux permet d’apprécier le risque de
prix associé à ce titre.

Le plan de financement a été sommairement présenté comme étant l’un des éléments clés du
business plan.

Pour ce faire, le cours a essentiellement porté sur son élaboration et sur son interprétation
simplifiée.

Au total, l’une des missions du financier est la connaissance des différentes ressources de
financement disponibles à la satisfaction des besoins financiers de l’entreprise. Cette

3 Un future ou contrat à terme est un contrat standardisé négocié sur un marché organisé permettant de s'assurer ou de s'engager sur
un prix pour une quantité déterminée d'un produit donné (le sous-jacent) à une date future. Il existe toute une panoplie de contrats dont
les caractéristiques sont prédéterminées en fonction des besoins exprimés par les agents économiques :
 le sous-jacent peut être une matière première (commodity) : blé, pétrole, métaux, etc. ; ou un instrument financier : taux, cours,
indice boursier, etc. ;
 la quantité (dans le cas des commodities) ou le nominal (produits financiers) ;
 le mode de cotation (en pourcentage ou en valeur) ;
 la variation minimale du prix (le "tick ") ;
 les échéances ;
 le mode de liquidation : par livraison du sous-jacent (le moins fréquent) ou en cash.

25
connaissance se complète également par la compréhension de la technique d’évaluation des
ces différentes ressource en vue de contribuer positivement à la création de valeur.

ANNEXE

Introduction à la théorie du financement

Les travaux sur le financement des entreprises peuvent être regroupés en deux grandes
catégories :

- les modes de financement des entreprises compte tenu des caractéristiques de leurs
actifs et du degré d’incertitude dans lequel les agents gèrent leurs activités ;
- l’analyse de la détermination des structures financières liée aux relations entre
actionnaires et dirigeants des entreprises.

Les apports indéniables à la théorie du financement des entreprises remontent aux travaux de
Franco Modigliani (1918-2003) et de Merton Miller (1923-2000), tous deux Prix Nobel
d’Économie respectivement en 1985 et en 1990.

En 1958, ces deux auteurs avancent que, dans un monde sans fiscalité, sans coûts de
transaction et caractérisé par des marchés efficients ; la valeur des actifs d’une entreprise ne
dépend pas de la source de leur financement. Aussi n’existe-t-il pas une structure financière
optimale maximisant la richesse des actionnaires.

La levée de l’hypothèse d’absence de fiscalité change radicalement le résultat de l’approche


de Modigliani-Miller. En effet, le paiement des intérêts de la dette est une charge déductible
de l’impôt sur les sociétés, de sorte que l’entreprise, lorsqu’elle est profitable, récupère par la
fiscalité une proportion du taux versé aux créanciers égale au taux de l’imposition sur les
sociétés.

Cette déductibilité a un effet de subvention à l’endettement de la part de l’État. Une part


croissante de la rentabilité exigée des apporteurs de fonds est financée par ce gain fiscal à
mesure qu’une société accroit son endettement. L’application de cet effet dans le
raisonnement de Modigliani et Miller conduit à définir l’endettement maximum comme la
meilleure stratégie de financement. Toutefois, ce résultat extrême a des limites en raison des
coûts induits par un endettement excessif.

Si la dette a un effet fiscal favorable, pourquoi les entreprises limitent-elles leur endettement ?
En d’autres termes, pourquoi le Passif des entreprises n’est-il pas uniquement constitué de
dettes ? Plusieurs désagréments de l’endettement peuvent l’expliquer.

1 - Coûts de la faillite
Théoriquement, la faillite n’a pas d’effet sur la valeur économique des actifs d’une entreprise.
Elle touche principalement les apporteurs de fonds : (i) les actionnaires et (ii) dans une

26
moindre mesure les créanciers. Afin de rembourser les créanciers, la propriété des actifs est
transmise, au prix du marché, à de nouveaux propriétaires.

Dans le cadre théorique d’un marché parfait, l’éventualité d’une faillite n’affecte donc pas la
valeur des actifs d’une entreprise dont on suppose qu’ils seront liquidés à leur valeur de
marché (prix d’équilibre).

Dans les faits, le dépôt de bilan entraîne une série de coûts juridiques (frais de justice,
indemnités de licenciement, etc.), de dépréciations d’actifs qu’il faut redéployer et qui seront
vendus dans la précipitation, ainsi que des coûts opérationnels tels que les pertes de
commandes, la méfiance des fournisseurs, la désorganisation générale de l’activité ou la perte
d’image des marques associées, etc.

Au final, la structure du passif d’une société joue donc sur la valeur de son actif.
L’endettement, en devenant excessif rend probable toute une série de coûts de transaction
induits par un dépôt de bilan potentiel. Si cette probabilité se réalise, elle réduirait l’espérance
de profits associée aux actifs de la société.

2 - Perte d'opportunité (debt overhang)


Une autre destruction de valeur liée à l'endettement apparaît lorsqu'une entreprise surendettée
ne parvient pas à financer un projet dont la VAN est positive (connue le terme de debt
overhang) par rapport à une situation où elle aurait été moins endettée

Ce cas survient lorsque les créances liées au financement des activités existantes présentent un
risque significatif. Dans ce cas, les anciens créanciers pourraient se retrouver à absorber une
partie de la rentabilité des nouvelles activités, réduisant d’autant cette dernière pour les
nouveaux apporteurs de fonds, c'est-à-dire ceux qui les ont financées.

Lorsqu’une incertitude pèse sur la capacité d’une société à rembourser ses créanciers sur la
base de ses activités existantes, les nouveaux investisseurs se retrouvent solidaires des risques
associés aux erreurs du passé. Ce conflit peut au pire bloquer un projet pertinent par faute de
financement, au mieux entraîner de difficiles négociations (donc coûteuses) dans lesquelles
les nouveaux investisseurs exigeront avant toute participation, la dépréciation des créances
existantes.

3 - Comportement des dirigeants


En 1976, Michael Jensen et William H. Meckling avancent que la structure de financement
d'une entreprise répond à un arbitrage entre deux coûts d'agence. Ces coûts font référence aux
conséquences d'une divergence d'intérêts entre actionnaires et dirigeants (les coûts de
surveillance supportés par les actionnaires pour vérifier l'adéquation entre la gestion des
dirigeants non propriétaires et leurs propres objectifs par la mise en place de procédures de
contrôle, de systèmes d'audit, de rémunération du dirigeant, etc. et les coûts de dédouanement
engagés par les dirigeants dans le but de rassurer les actionnaires sur la qualité de leur gestion
(édition de rapports annuels…).

La solution la plus courante à ces divergences d’intérêts consiste à rendre les dirigeants eux-
mêmes actionnaires ou à leur offrir une rémunération dépendante de la performance des
actions, par le biais de stock-options.

27
Ces deux solutions sont coûteuses pour les actionnaires car elles diluent leur part des profits.
Pour limiter la distribution d’actions et de stock-options, il convient d’en augmenter la
sensibilité aux efforts des dirigeants, c’est-à-dire d’augmenter la sensibilité de la rentabilité
financière à la performance opérationnelle des activités.

Ce dernier objectif peut être atteint par un effet de levier accru, c’est-à-dire par
l’accroissement du niveau d’endettement de la société.

Cependant, les stock-options présentent un profil de rémunération différent des actions. En


particulier, la richesse de l’actionnaire varie parfaitement avec le prix des actions. En
revanche, la richesse d’un porteur d’options d’achat n’est sensible aux variations du prix des
actions qu’au-dessus du prix d’exercice de ces options. Lorsque le prix de l’action est en
dessous du prix d’exercice, toute baisse supplémentaire est sans effet sur lui. Dans ces
circonstances, le dirigeant porteur d’options d’achat est susceptible de profiter de
l’appréciation du prix de l’action mais insensible à une dégradation. Il existe donc pour lui
une forte incitation à prendre des risques inconsidérés au détriment des actionnaires, un
comportement qui sera favorisé par un très fort effet de levier de la dette augmentant le risque
de ruine (faillite).

Finalement, du point de vue de la théorie de l’agence, la dette a deux effets incitatifs


contradictoires sur les motivations des dirigeants qu’il convient d’équilibrer en limitant
l’endettement :

 la dette démultiplie l’effet incitatif des mécanismes de participation à la performance


financière de l’entreprise. Elle permet donc de réduire la dilution du niveau du
rendement des actionnaires nécessaire pour atteindre un certain niveau d’efforts des
dirigeants ;
 la dette peut encourager les dirigeants détenteurs de stock-options à prendre des
risques inconsidérés au détriment des actionnaires.

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

1 – Allen F., Brealey, R. & Myers S., Principes de gestion financière, 8e édition, Pearson education
edition, Jérôme Héricourt (Traducteur), Nicolas Couderc (Traducteur), 2006
2 – Berk J., DeMarzo P., Finance d’entreprise, 2e édition, Nouveaux Horizons, juin 2011
3 – Cooley, P. L. & Peyton F. Roden, Business Financial Management, 2nd ed., The Dryden Press,
Orlando, FL: 1991
4 – Galesne, A., Introduction à la Fonction Financière de l’Entreprise, Rennes: Céréfia, 1996/99
5 – Vernimmen, P., Finance d’entreprise 2013, par Pascal Quiry et Yann Le Fur, édition Dalloz,
Paris : 2012
6 – Zambotto, C. & M., Gestion Financière : Finance de Marché, 3e édition, Dunod,
Paris : 2002

28
FICHES DE TRAVAUX DIRIGÉS

Université Félix Houphouët Boigny République de Côte d’Ivoire


--------- -----------
UFR des Sciences Economiques Union – Discipline – Travail
et de Gestion -----------
----------
Master I, Gestion Année 2015-2016
___________________________________________________________________________

TD n° 1

Thème : Généralités sur le financement bancaire (conditions applicables aux opérations


bancaires, service de la dette, incidences fiscales, etc.).

Mme KOFFI doit acquérir un nouveau véhicule, pour le compte de son exploitation agricole,
à F CFA 14,5 millions HT. Pour le financement de cette acquisition, les deux Établissements
financiers approchées proposent les options ci-dessous.

1 – Établissement A :
- Montant du prêt, F CFA 9 millions au taux annuel de 10 % ;
- Durée du prêt, 24 mois ;
- Apport personnel exigé ou fonds propres, F CFA 5,5 millions.

2 – Établissement B :
- Montant du prêt, F CFA 11,9 millions au taux annuel de 17,53 % ;
- Durée du prêt, 24 mois ;
- Dépôt de garantie (exigé en début de période) de 15% du montant du prêt non
rémunéré et remboursable à l’échéance du prêt ;
- Apport personnel exigé ou fonds propres, F CFA 2,6 millions.

Autres informations :

L’Établissement B consent faciliter les modalités de libération de l’apport personnel comme


suit : paiement du dépôt de garantie et payement de l’apport personnel un mois après la mise
en place du crédit.

Travail à faire :
1 – Rechercher les sources essentielles de coût appliquées aux opérations bancaires en Côte
d’Ivoire (celles d’une banque de votre choix) et le calcul automatique des éléments du tableau
d’amortissement financier d’un emprunt ;
2 – Déterminer les mensualités liées à ces deux propositions de financement ;
3 – Présenter les différences essentielles entre elles en vue de justifier l’option à choisir (IBIC,
25% et amortissement linéaire du véhicule sur 3 ans).

29
TD n° 2
Thème : Évaluation des modes de financement

Vous êtes membre du Comité financier de la société OCC. Celle-ci envisage d’équiper l’un de
ses ateliers d’un matériel beaucoup plus performant que le modèle utilisé actuellement.
L’impôt BIC est de 25%.

Les conditions d’acquisition et de financement relatives à cet équipement sont présentées ci-
après.

1 – Conditions d’acquisition de l’équipement


- Acquisition et règlement le 1er janvier N.
- Coût d’acquisition à F CFA 85 millions HT.
- L’équipement nécessitera F CFA 1 million de frais d’installation et de mise en
route.
- Durée d’utilisation : 5 ans au terme desquels l’ensemble du matériel est supposé
avoir une valeur résiduelle nulle.
- Amortissement dégressif (coef. dégressif = 2).

2 – Conditions de financement
La Direction financière de la société envisage trois solutions.

 Solution 1
Financement exclusif par emprunt bancaire aux conditions suivantes :
- souscription le 1er janvier N ;
- taux d’intérêt à 10 % ;
- remboursement par 5 amortissements constants à partir du 31 décembre N.

 Solution 2
Financement mixte :
Ce financement se fera 1/4 par autofinancement et 3/4 par emprunt bancaire.

Les conditions de l’emprunt bancaire sont les suivantes :


- souscription le 1er janvier N ;
- taux d’intérêt à 9 % ;
- remboursement par 3 amortissements constants à partir du 31 décembre N+2.

Les actionnaires exigent un rendement de 12 %.

 Solution 3
Financement par crédit-bail
Le contrat sera signé aux conditions suivantes :
- durée de 4 ans ;
- versement le 1er janvier N d’un dépôt de garantie de 10 % de la valeur totale de
l’équipement ;
- versement de redevances annuelles de F CFA 24 millions à partir du 1er janvier N ;
- valeur de l’option d’achat équivalent au dépôt de garantie en fin de contrat le 1 er
janvier N+4. La société a le choix de lever ou d’abandonner l’option d’achat.

30
Travail à faire :

1- Déterminer le mode de financement avec le coût apparent le plus bas.


2- Indiquer le mode de financement avec la VAN la plus élevée.

TD n° 3
Thème : ressources de financement des investissements et élaboration du plan de
financement
 Ressources de financement des investissements
1- Présenter, par nature et par origine, les ressources qu’une entreprise peut utiliser pour le
financement de ses investissements.
2 – Discuter de l’intérêt du plan de financement pour une entreprise sollicitant un crédit
bancaire.

 Élaboration du plan de financement


La société Amotor envisage de réaliser une nouvelle activité avec un investissement de
3 milliards F CFA au début de l’année 1. Cet investissement sera amorti linéairement sur 5
ans.

Le chiffre d’affaires prévisionnel est évalué à 6 milliards F CFA en année 1 et 2 puis


7 milliards F CFA. Les charges d’exploitation décaissables prévisionnelles s’élèvent à
3 milliards F CFA en année 1 et 2 puis à 3,5 milliards F CFA par la suite.

Le BFE est évalué à 35 jours de CA HT.

La société envisagera une augmentation de capital d’un montant de 1 milliard de F CFA


libérable en totalité dès le début de la première année. Les dividendes s’élèveront à 20% du
résultat net.

De plus, elle empruntera 2,1 milliards de F CFA au début de la première année au taux de
10 %, remboursables par 3 amortissements constants, le premier en fin d’année 2.

La trésorerie de l’entreprise disponible pour cet investissement est limitée à 300 millions F
CFA.

Le taux d’impôt sur les bénéfices retenu est de 25 %.

Travail à faire :

1 – Élaborer et analyser le plan de financement initial.


2 – Présenter et commenter le plan de financement définitif

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