Odile Maufrais, ESPÉ-UPEC Paris XII

RONDES ET JEUX DANSES

 Les rondes et jeux dansés sont intéressants pour les enfants car cela leur
permet de contrôler leur agressivité et de ce fait d’être moins agressifs
dans la cour.
 Quand cela est bien acquis, on voit souvent des enfants qui font des
rondes de leur propre chef dans la cour de récréation (surtout les filles).
 Il faut les dédramatiser dès le départ et le fait que la maîtresse chante, cela
est bien pour les enfants. Ils se sentent rassurés.
 Pour un petit, un CD ça va trop vite, il est donc préférable de chanter soi-
même et après d’écouter le CD chanté par les enfants et non pas celui
chanté par des adultes.
 Il y a plusieurs variables à prendre en compte (espace, temps, rôles
différents, les déplacements, les mettre par 2, par 4, tous ensembles…, la
dispersion, ) et on va les introduire au fur et à mesure pour ne pas les
perturber.
 Il faut toujours avoir les mêmes paroles dans la classe pour ne pas les
perturber dans l’apprentissage d’une chanson.
 Apprendre la chanson en classe d’abord et la mettre en situation en EPS,
ne pas tout faire en même temps.
 Il faut leur apprendre des actions (introduire au fur et à mesure les verbes
d’action), les parties du corps.
 Pour les moyens et grands on peut utiliser les verbes d’action (courir,
sautiller, se lever, s’accroupir…) dans des directions différentes (côté,
devant, derrière…) , dans l’amplitude des gestes et dans les contrastes (le
vite et le lent, le fort et le faible)
 Avec les petits, il faut jouer avec les silences car lorsque l’on arrête la
musique, il y a un temps de décalage dans la réaction, et il faut chercher
au fur et à mesure à réduire ce temps. On parle de moment précis. Il faut
trouver un rituel pour marquer le silence (fermer les volets, doigt sur la
bouche, chut.
 Chez les petits, il ne faut pas mélanger les parties du corps avec les
actions car cela est trop dur ; il faut faire l’un et puis l’autre. On peut aussi
faire avec le corps de l’autre quand on les sent prêts.
 Il faut oser chanter, le faire devant sa glace ; si on n’est pas convaincu, les
enfants n’adhéreront pas.
 Dans la cour, on les fait se déplacer par deux et non pas en petit train car
c’est plus dur. Autre solution deux petits trains (deux colonnes) d’enfants
et le premier de chaque petit train est tenu par la main par la maîtresse.
 On peut se faire se propres paroles avec les enfants

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Odile Maufrais, ESPÉ-UPEC Paris XII

 Lister les actions que les élèves ont faites et les réutiliser la semaine
suivante
 Avec les grands, certaines chansons peuvent être une mise en train, plaisir
du répertoire
 Ne pas oublier que l’on apprend la danse pour la montrer donc les mettre
en situation devant un public d’élèves.

1) le petit lapin

Un enfant n’a pas le même rôle que les autres, il est recroquevillé au centre.
Problèmes envisagés :
 ils ne choisissent que des copains
 ils ne veulent pas embrasser (peuvent se serrer la main, se toucher
l’épaule, se frotter le nez…)
 le lapin ne veut pas sauter
 il ne veut pas le faire du tout
 la ronde c’est difficile, simplifier au départ.

1ère étape :

Le faire en se promenant, on sautille d’un pied sur l’autre en avançant et

suivant la maîtresse ; on est sur du mimétisme.
Le lapin est recroquevillé dans un coin ; la maîtresse s’arrête quand on veut
faire sauter le lapin.
C’est un travail sur la dispersion, au départ je suis collé à l’enseignant et au
fur et à mesure je m’en détache
On peut aussi faire varier le déplacement ; dans une grande salle, les petits
aiment bien se mettre par terre donc on peut faire le lapin à 4 pattes.

2ème étape :

Leur apprendre la ronde à 2, puis à 4 et à 6 jusqu’à l’obtention d’une ronde

complète ; c’est un objectif d’apprentissage d’un trimestre car la ronde est la
forme spatiale la plus difficile (ne pas parler de cercle)

3ème étape :

Le faire en ronde complète avec un seul lapin et ensuite on peut augmenter le

nombre de lapin (variable importante)

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Odile Maufrais, ESPÉ-UPEC Paris XII

2) travail sur les parties du corps

 jean petit :

On se déplace dans le sam (sens des aiguilles d’une montre ; scam ou siam =
sens inverse des aiguilles d’une montre) en se tenant la main (ronde)
jean petit qui danse, jean petit qui danananse. On s’arrête, on se lâche ; de la
main il danse, de la main il danananse en faisant tourner sa main.
On refait la ronde on retourne dans sam et on chante jean petit qui danse, jean
petit qui danananse ; on s’arrête, on se lâche, de la main il danse, de la main
il danananse, du genou il danse, du genou il danananse. Et ainsi de suite avec
d’autres parties du corps.

Intérêts :

- travail sur la mémoire

- travail sur la connaissance des différentes parties du corps
- on peut rajouter des actions

 savez vous planter les choux

 le petit facteur ou le limousin ou la toumba

On fait une ronde, on tourne, et on chante : « et nous allons chanter la danse

du petit facteur, à répéter deux fois ; on s’arrête et on dit le petit facteur a dit
main sur la têta et on met la main sur la tête ; on se reprend les mains et on
tourne dans sam, et on chante le refrain ; on s’arrête, le petit facteur a dit
main sur la têta, main sur le genoua.
On recommence avec les différentes parties du corps.

 la ronde des petits légumes

L’action est différente en fonction des légumes dont on parle. A chaque Hé

faire un petit saut.
Quand on dit « et les passants les regardaient », on met sa main au dessus de
ses yeux et on pivote en balayant du regard devant soi.

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3) Travail du moment précis

 dansons la capucine :

1ère étape :

« Dansons la capucine, y’a pas de pain chez nous, y’en a chez la voisine mais
ce n’est pas pour nous you ! (et on s’accroupit au you) »

2ème étape :

On peut changer de sens à la fin de la première phrase ( cela fait deux

consignes à intégrer) et après on peut changer de sens deux fois dans la
même phrase soit 4 changements de sens.
On peut faire des petites rondes à 4 soit environ 6 petites rondes.
Avec plus grand on peut faire un travail sur les directions ; une ligne
d’enfants face à une autre ligne d’enfants ( classe divisée en deux) ; on
s’avance pour la première phrase et on recule pour la seconde ; on recoupe
chaque phrase en deux donc on avance et recule 4 fois en tout. Ce travail est
difficile pour les petits.
On peut mettre une marque au sol pour matérialiser quand on change de
direction ou la ligne du milieu imaginaire pour ne pas la dépasser ( travail de
la vision périphérique)

 Amstramgram

« Amstramgram, pic et pic et colégram, bourre et bourre et ratatam,

amstramgram. »

1ère étape :

Grands : Se mettre par deux, se donner la main et aller se promener ; aller en

avant sur la première phrase et en arrière sur la deuxième
Je dispose tous les enfants pour qu’ils ne se rencontrent pas et donc ne se
cognent pas.

2ème étape :

On peut aussi travailler sur le côté et faire deux phrases avec des directions
différentes ( aller en avant sur le première phrase et en arrière sur la
deuxième)
Fin de moyenne section, on peut commencer pas chassé, galop, saut.

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3ème étape :

Se mettre par quatre et faire 4 actions différentes et 4 formes spatiales ( les

faire réfléchir la dessus et qu’ils se concertent et trouvent une sorte de petite
chorégraphie.

4) Rondes à se retourner

Moyenne section :

 j’ai des pommes à vendre

J’ai des pommes à vendre, des rouges et des blanches, j’en ai plein dans mon
panier qu’elle descend de l’escalier. On donne la consigne, « tous les garçons
retournez vous. Et on reprend la ronde dans sam avec certains retournés.
J’utilise les prénoms, les couleurs, les habits, les lunettes, les cheveux…

 J’ai cassé la vaisselle à maman

A 2, on se tient par les mains face à face et on chante, « j’ai cassé la vaisselle
à maman et voilà comment on s’y prend et un et deux et trois » ( en balançant
les bras et au trois on se retourne tous les deux sans se lâcher et on se
retrouve dos à dos.

5) Les rondes à choix

 Gugus :

1ère étape :

« C’est gugus avec son violon qui fait danser les filles, qui fait danser les
filles ; c’est gugus avec son violon qui fait danser les filles et les garçons ».
(gugus est au centre et mime en bougant avec un violon)
« Mon papa ne veut pas que je danse, que je danse ; mon papa ne veut pas
que je danse la polka. »
La ronde s’arrête, gugus va chercher quelqu’un et le ramène au centre et on
enchaîne « il dira ce qu’il voudra, moi je danse, moi je danse ; il dira ce qu’il
voudra moi je danse la polka ».
Les deux restent après au centre et on recommence. Il faut les faire frapper
dans les mains.

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2ème étape :

Faire tourner la ronde, au centre ils bougent et quand on arrive à mon papa ne
veut pas, ceux de la ronde font un tout sur eux-mêmes et reviennent face au
centre au mot polka. Gugus est alors placé devant celui de son choix et il le
ramène au centre pour le faire danser. Les autres tapent dans les mains et
ainsi de suite. Après on peut tourner sur soi-même dans l’autre sens ou faire
deux tours un de chaque côté.

3ème étape :

Ils peuvent faire une ronde au milieu et être devant quelqu’un au mot polka.
Les autres se déplacent dans tout l’espace par deux bras dessus bras dessous.
A la fin on aura une ronde complète quand tout le monde aura été choisi.

4ème étape :

On met des chasubles sur les gugus, tout le monde se déplace sauf gugus qui
miment. Au mot violon tout le monde s’arrête sauf gugus qui se déplacent et
au mot polka les gugus se mettent face à qqn et partent avec pour danser. Les
autres restent sur place, tapent des mains et chantent.

 Le tunnel

« En passant les pyrénées, y’a de la neige, y’a de la neige, en passant les

pyrénées, y’a de la neige jusqu’au nez ». Changez ensuite d’endroit, en
passant l’hymalaya, y’a de la neige jusque là ; faire des rimes

1ère étape :

Enfants face à face sur deux lignes ; pour petits, ne pas lever les bras au
départ car cela leur fait peur ; passer dans le couloir fait par les deux lignes.

2ème étape :

Mettre le tunnel.

- faire un chemin à la fin du tunnel

- faire partir les enfants à des moments précis, au « en » ou au « y’a »
- se déplacer partout et sauter à pied joint au mot clé
- se déplacer partout et taper des mains au mot clé

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Odile Maufrais, ESPÉ-UPEC Paris XII

3ème étape :

Faire tourner au bout de la salle le tunnel. C’est difficile et on met deux

séances à y parvenir

 la petite hirondelle :

« qu’est ce qu’elle a donc fait la petite hirondelle, elle nous a volé trois petits
sacs de blés ; nous la rattraperons la petite hirondelle et nous lui donnerons
trois petits coups de bâtons et un, et deux et trois »
On ferme la ronde à ce moment là et on attrape quelqu’un.
Tout le monde se tient la main (farandole) et passe sous le tunnel composé
de deux personnes qui se tiennent les mains. On chante la petite hirondelle et
au trois on attrape quelqu’un.
Faire deux ponts par deux à deux endroits différents, deux farandoles qui
partent et tout le monde chante et à trois on attrape quelqu’un.

1ère étape :

Deux enfants qui font le pont et la maîtresse mène la farandole.

2ème étape :

2 ponts et deux farandoles ( avec 1 enfant ou deux meneurs que l’on a repéré
avant) ; cela peut être des enfants turbulents pour les canaliser. Pour canaliser
les énergies dans les rondes ou farandoles notamment concernant les enfants
qui font exprès de faire tomber, il faut enchaîner vite les consignes ou on
s’assied et on explique que ça ne va pas ( sanction, récompense).

3ème étape :

Faire 4 ponts en dispersion, les autres se mettent par trois et passent dans les
différents ponts. Les faire choisir un nom. C’est mieux avec un groupe de
trois car dans la chanson c’est un, deux, trois. C’est une forme plus complexe
mais plus intéressante car beaucoup d’enfants jouent et beaucoup sont
attrapés.

4ème étape :

Faire plusieurs petits ponts dans le préau

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Odile Maufrais, ESPÉ-UPEC Paris XII

5ème étape :

Départ à un mot clé ou à un signal sonore

Pour les 5 points, il faut compter trois séances à peu près.

6) Le pont tiroir

Matérialiser un pont avec l’ensemble de la classe, élèves face à face. Ligne

imaginaire au milieu que l’on peut matérialiser avec des plots.
« sur le chemin j’ai rencontré la fille du coupeur de paille, sur le chemin j’ai
rencontré la fille du coupeur de blé »

1ère étape :

On part en arrière sur la première phrase et on revient sur la deuxième.

Regardez où les enfants sont situés par rapport au repère (ligne imaginaire).

2ème étape :

Les premiers partent en arrière, les deuxièmes en avant, les troisièmes en arr
et ainsi de suite. (tiroirs)

3ème étape :

Et à la fin quand ils sont revenus sur la ligne, ils reforment le tunnel avec les
mains, passent à l’intérieur groupe de deux par groupes de deux et chantent
« oui, oui, j’ai rencontré la fille du coupeur de paille, oui, oui j’ai rencontré
la fille du coupeur de blé ». on s’arrête de chanter sur le blé en le faisant plus
long si le dernier groupe ne s’est pas encore remis en place.
On peut ensuite les faire passer en pas chassés dans le tunnel.

4ème étape :

Rediviser les phrases en deux et donc partent en arr, en avt, en arr et en avt et
ensuite sont au repère et passent dans le tunnel.

5ème étape :

Même chose mais en les décalant

Les premiers partent en arr, les deuxième en avt, les troisième en arr et ainsi
de suite et passent à la fin dans tunnel.