AL4SV61TEWB0111 Sequence 12
AL4SV61TEWB0111 Sequence 12
t Séance 1
L’obtention d’aliments par transformations biologiques
t Séance 2
- Du lait, un yaourt
- Un ballon à gonfler
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©Cned-2009
séance 1 — Séquence 12
Séance 1
L’obtention d’aliments par transformations biologiques
j e sais déjà
Quand tu vas faire les courses, tu peux constater qu’il y a l’embarras du choix en ce qui
concerne les yaourts, les fromages, les pains. Deux yaourts de la même marque peuvent
avoir des goûts très différents selon la recette utilisée par le fabricant.
Exercice 1
Transformations
Transformations physiques Transformations chimiques
biologiques
Congélation Conservation dans le sel Action de micro-
Cuisson (saumure), le sucre, la organismes (levures,
Fumage graisse, l’huile, le vinaigre moisissures) : fermentation
Mise en conserves ou l’alcool
Séchage Salage
Traitement UHT(*)
Exercice 2
Quelles transformations ?
Voici une liste de transformations subies par des aliments bruts. Indique pour chaque
aliment les modifications subies et s’il s’agit d’une transformation physique, chimique
ou biologique. Tu peux chercher sur les étiquettes, demander à quelqu’un de t’aider ou
chercher sur Internet. [Ra et I]
Canard devenu confit de canard : …………………………………………………………………..…..
Carottes en boîtes : ………………………………………………………………………………………….
Cuisse de porc devenue jambon blanc : ………………………………………………………………..
Cuisse de porc devenue jambon cru : …………………………………………………….…………....
Farine devenue pain : ……………………………………………………………………………………….
Fraises devenues confiture : ……………………………………………………………………………....
Lait mis en brique : …………………………………………………………………………..………………
Poissons divers devenus surimi : ……………………………………………………………………..…..
Saumon devenu tranches de saumon fumé : …………………………………….……………………
j e m’interroge
Voici la problématique de la séance.
Comment peut-on obtenir du pain à partir de la farine de blé ? Du yaourt à partir du lait ?
Le programme prévoit de ne traiter qu’une des deux transformations. Nous te présentons les deux ; tu
choisiras toi-même laquelle tu veux traiter.
Si tu veux travailler sur le pain, fais les exercices 3 et 4.
Si tu veux étudier le yaourt, fais l’exercice 5.
Dans les deux cas, fais tous les autres exercices !!
A Activités de découverte
Exercice 3
Depuis quand fait-on du pain ?
L’Homme cultive le blé et fabrique de la farine depuis 9 000 ans. Il a ensuite inventé la
« galette », mélange d’eau et de farine, mangée sèche ou trempée dans la soupe. Cette
galette toute plate n’est pas encore du pain à la mie bien gonflée ! On parle d’un pain
« azyme ».
Pour que le pain gonfle, il faut la présence dans la pâte à pain de levures1 vivantes.
Certains attribuent la découverte de la levure aux Égyptiens, il y a environ 3 000 ans. Ils
utilisaient l’eau du Nil pour faire la pâte et cette eau contenait des micro-organismes qui
étaient de véritables levures naturelles. C’est ainsi que les Égyptiens auraient découvert
par hasard les propriétés de fermentation2 de la levure. Comme ils ne savaient pas
pourquoi la pâte à pain « levait », ils étaient obligés de garder un peu de cette pâte, le
« pâton », pour le mélanger le lendemain à la nouvelle pâte et l’ensemencer.
Cette technique du pâton sera utilisée jusqu’au XIXe siècle, jusqu’à la découverte de
l’existence de ces ferments.
1- Cherche la définition du mot azyme dans le dictionnaire. [I]
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2- Où et quand a été découverte la fermentation du pain ? [I]
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3- Que contenait l’eau du Nil qui faisait gonfler la pâte ? [I]
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4- Comment les Hommes faisaient-ils pour reproduire la fermentation du pain ? [I]
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Exercice 4
Je fais mon pain ! [Re]
Pour cet exercice, il te faut :
- 600 grammes de farine, 2 pincées de sel et 350 mL d’eau,
- de la levure délayée dans un peu d’eau tiède.
Déroulement de l’expérience :
Mélange la farine, l’eau et le sel. Tu obtiens une boule de pâte que tu vas séparer en
trois morceaux égaux. Suis ensuite les instructions du tableau ci-dessous.
Observe les photos du document 2 : elles montrent les trois pâtons obtenus après le
pétrissage (a) puis les trois pâtons après les 3 heures de repos (b).
(a)
(b)
© Cned F. Peltier
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Exercice 5
- du lait chauffé à 43 °C
Déroulement de l’expérience :
Mets du lait dans les trois pots de yaourt et suis les consignes du tableau :
j e retiens
Le lait se transforme en yaourt quand il est mélangé à des ferments lactiques.
Les ferments lactiques sont des bactéries qui transforment le sucre du lait et produisent
un acide (l’acide lactique) qui coagule le lait. Leur action dépend de la température.
L’amidon de la farine subit l’action des levures. En dégradant l’amidon, ces micro-
organismes unicellulaires du groupe des champignons fabriquent du dioxyde de
carbone qui fait gonfler la pâte.
Ces transformations du lait et de la farine sont des fermentations ; elles provoquent
toujours un dégagement de dioxyde de carbone. Certaines fermentations produisent de
l’alcool ; d’autres produisent des acides.
Les levures et les ferments lactiques assurent la transformation biologique des aliments.
B Exercices d’application
Exercice 6
Les levures
Les levures sont des champignons microscopiques unicellulaires, généralement de forme
ovale, mesurant de 0,01 mm à 0,05 mm, capables de provoquer la fermentation des
matières organiques animales ou végétales. On les a baptisées « levures » car elles étaient
capables de faire « lever » la pâte à pain. Ce nom, qui n’a rien de scientifique, leur est
resté !
Comme les autres champignons, elles se nourrissent de matières organiques vivantes ou
mortes. On les trouve en abondance dans les endroits riches en sucre (sur les fruits mûrs,
les feuilles, le nectar des fleurs…) mais aussi dans le tube digestif des animaux (donc chez
l’Homme !).
La levure la plus connue est la levure de boulanger (aussi appelée levure de bière !).
Les levures ne peuvent agir que si elles sont vivantes. Il ne faut pas les confondre avec les
« levures chimiques », préparations à base de bicarbonates destinées elles aussi à
produire du dioxyde de carbone à la cuisson, mais qui ne transforment pas l’aliment.
Les levures sont utilisées pour la panification, l’affinage des fromages, la production de
vins, bières et alcools, la fermentation de nombreux aliments dont le lait. On sait aussi
leur faire fabriquer des antibiotiques, des vitamines, des hormones… donnés à l’Homme
pour le soigner.
1- Les levures sont microscopiques. Si tu prends une levure de 0,01 mm, combien peux-tu en
ranger côte à côte le long d’un trait de 1 mm ? [Ra]
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2- À quel groupe appartiennent les levures ? [I]
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3- Pourquoi les a-t-on appelées « levures » ? [I]
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4- Est-ce que la levure chimique est vivante ? [I et Ra]
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Exercice 7
La fabrication du vin.
Dans l’Iliade et l’Odyssée, Homère parle de la ruse d’Ulysse qui enivra le cyclope afin de
pouvoir le vaincre ! Le vin est connu depuis 8 000 ans en Iran.
Le jus de raisin ne donne du vin que si des levures transforment le sucre du jus de raisin
en alcool : c’est la fermentation alcoolique. Il faut qu’elle soit bien maîtrisée, sinon le vin
donne du vinaigre !... La fermentation doit se faire entre 18 °C et 30 °C. Les cuves se
mettent à « bouillonner ».
Les levures sont présentes partout : dans le vignoble, dans les chais et attendent le bon
moment pour attaquer le sucre du raisin !
S’il n’y a pas assez de levure sur le raisin au moment de la récolte, le viticulteur peut en
ajouter dans ses cuves. Le type de levure choisi par le viticulteur joue un rôle capital dans
l’arôme et le goût du vin obtenus.
Un autre mécanisme, intervenant avant la cueillette du raisin, permet de modifier le goût
du raisin, et donc du vin.
Un autre champignon, le botrytis, se développe sur les grains de raisin dans certaines
conditions d’humidité et d’ensoleillement. On parle de « pourriture noble », terme
impropre puisque les grains ne sont pas pourris, mais moisis.
Le botrytis se nourrit de l’eau du raisin et y laisse le sucre, ce qui aura donc des
conséquences sur la fermentation alcoolique par les levures. Ce champignon a donc une
influence sur les arômes du vin.
Si les conditions du milieu ne sont pas bonnes (trop d’humidité, pas assez de soleil…), ce
champignon peut endommager la récolte : on parle alors de pourriture grise et le raisin
ne pourra pas être utilisé.
© Cned F. Peltier
1- Qui est responsable de la fermentation alcoolique du raisin ? [I]
......................................................................................................................................
2- Que se passe-t-il pendant la fermentation alcoolique ? [I et S]
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3- Pourquoi les cuves bouillonnent-elles ? [Ra]
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4- Le botrytis ne fait pas fermenter le jus de raisin. Quelle est son action ? [I]
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5- Qu’est-ce qui peut expliquer qu’un même jus de raisin donne des vins aux goûts
différents ? (plusieurs raisons) [I et Ra]
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Remarque : Un aliment moisit lorsque des moisissures se déposent sur lui. Un aliment pourrit
lorsqu’il se décompose.
Par exemple : le Roquefort est moisi, mais pas pourri ! Une tomate oubliée dans le frigo finit par
pourrir sans être moisie…
La fermentation alcoolique dégage du dioxyde de carbone. Le vigneron attend que le gaz soit parti avant de
mettre son vin en bouteille.
Mais si le producteur met le vin en bouteille avant que tout le gaz ne soit parti … il obtient du champagne !!...
Et c’est pareil pour le cidre : on met le jus de pomme en bouteille alors qu’il fermente encore. Attention à
l’ouverture de la bouteille … le gaz emprisonné ne demande qu’à faire sauter le bouchon !!...
Exercice 8
Je montre que la fermentation dégage un gaz et de l’alcool.
Tu peux très facilement réaliser l’expérience suivante. [Re]
Il te faut :
- une petite bouteille en verre ou en plastique contenant un mélange d’eau très sucrée et de
levure du commerce (environ la moitié de la bouteille),
- un petit ballon de baudruche,
- un bouchon percé (ou de la pâte à modeler pour faire un bouchon),
- un alcootest (attention, regarde bien la notice : il y a un sens d’utilisation avec un côté
pour souffler et un côté par lequel l’air peut sortir.) L’alcootest est jaune s’il n’y a pas
d’alcool ; il devient vert s’il y en a (peut-être que l’alcootest que tu auras acheté aura
d’autres couleurs ; lis bien la notice). (Tu peux faire l’expérience sans l’alcootest si tu ne peux pas
t’en procurer.)
Déroulement de l’expérience :
Plante l’alcootest dans le bouchon du côté où il faut souffler et accroche solidement le
ballon à l’autre extrémité côté « sortie de l’air ». Installe ton montage sur le goulot de la
bouteille. (Si tu n’as pas de bouchon percé, fais une boule de pâte à modeler autour de
l’alcootest et mets-la dans le goulot de la bouteille ; la pâte à modeler doit bien fermer le
goulot.)
Résultats de l’expérience :
Après 3-4 heures, observe ce qui s’est passé et réponds aux questions ci-dessous. Si tu
n’as pas pu faire l’expérience, observe bien la photo du document 3.
© Cned F. Peltier
1- Un gaz a gonflé le ballon. Peux-tu expliquer d’où vient ce gaz ? [Ra]
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2- Peux-tu préciser la nature du gaz obtenu ? [Sa]
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3- Quelle est la couleur de l’alcootest à la fin de l’expérience ?
Que peux-tu en déduire ? [I et Ra]
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4- Rédige une conclusion simple pour expliquer ce qu’il s’est passé au cours de cette
expérience. [Ra et C]
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Remarque : la fermentation de la farine produit aussi de l’alcool … mais il s’évapore à la cuisson !!...
la fermentation du lait ne produit pas d’alcool, mais de l’acide lactique.
Exercice 9
Rédige une phrase avec les groupes de mots suivants : [Sa et C]
ferments lactiques / lait / transformation biologique / yaourt / êtres vivants, si tu as choisi
de travailler sur le yaourt.
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levures / pâte à pain / fermentation / vivantes, si tu as choisi de travailler sur le pain.
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Exercice 10
Le Nuoc-mam
Originaire du Viêt Nam, le nuoc-mâm est produit dans divers pays d’Asie du Sud-Est,
comme la Thaïlande, le Cambodge et le Laos. Il est aussi produit en Chine et même au
Sénégal.
Le nuoc-mâm est une saumure de poissons obtenue par une fermentation d’anchois
et de sel. On met 100 kg d’anchois et 15 kg de sel dans des barriques ; au bout de
trois mois, un liquide brunâtre coule des barriques ; on le récupère et on le reverse en
permanence sur la saumure pendant trois autres mois afin de concentrer les saveurs.
Au bout de cette période, le nuoc-mâm est extrait par pressage et filtrage et est mis en
bouteille. Il est utilisé à table comme assaisonnement ; il remplace le sel et constitue un
riche apport en oligo-éléments.
La qualité de nuoc-mâm dépend de plusieurs choses :
- la qualité des poissons utilisés : le meilleur nuoc-mâm est fait avec des anchois ; on peut
en faire avec d’autres poissons, des calmars ou d’autres produits de la mer.
- la durée de la macération : plus elle est longue (plus de 6 mois), plus le nuoc-mâm est
de qualité.
Les Romains fabriquaient un équivalent du nuoc-mâm, le garum, à base de poissons de rivière et de
mer.
1- Quel est l’animal qui sert à faire le nuoc-mâm ? [I]
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2- Combien de temps dure la fabrication ? [I]
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3- Quel est l’avantage du nuoc-mâm par rapport au sel ? [I et Ra]
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Un grand pas pour l’humanité : l’invention des conserves par Nicolas Appert !
Enfant d’aubergiste, Nicolas Appert devient très jeune cuisinier et confiseur. Dès 1790, il cherche
des solutions pour améliorer les modes de conservation des denrées alimentaires.
Prenant en compte plusieurs critères (modification du goût, coût important et pauvres qualités
nutritives des produits séchés, salés, fumés et confits), il est le premier à mettre au point une
méthode de conservation durable des aliments : il les stérilise par la chaleur dans des bouteilles
en verre (ou des boîtes métalliques) hermétiques.
Ce traitement thermique s’effectue à une température égale ou supérieure à 100 °C pendant
une durée variable selon la nature et la quantité de produit à traiter. Il détruit ou inactive tous les
micro-organismes susceptibles d’altérer le produit, ou de le rendre impropre à la consommation.
Nous sommes en 1795 ; Nicolas Appert vient d’inventer les « conserves ». 50 ans avant Pasteur, il
a découvert la pasteurisation, mais sans l’expliquer.
En 1802, Appert crée près de Paris la première fabrique de conserves au monde, conserves
testées par la Marine française !
Conscient de l’importance de sa découverte, il décide d’en faire profiter l’humanité plutôt que
de s’enrichir… Dès ce moment, sa méthode est copiée par les Britanniques qui se contentent de
l’honorer du titre symbolique de « bienfaiteur de l’humanité » !
La France a oublié Nicolas Appert (1749-1841), mais les Américains s’en souviennent puisque,
chez eux, on ne dit pas stérilisation des conserves, mais « appertisation » !
C’est aussi Appert qui inventa le bouillon en tablettes, les procédés de clarification des boissons fermentées, le
lait concentré et le premier « lait pasteurisé » (qui se conservait deux semaines en plein été !)….
C’est en 1856 qu’un fabricant d’alcool de betterave pose à Pasteur, alors professeur de chimie à
l’université de Lille, la question qui va déclencher toutes ses recherches : « Une grande partie de ma
production devient aigre sans raison apparente. Pourquoi ? »
Louis Pasteur démontre alors que toute fermentation est due à la présence d’un micro-
organisme. Il constate que les fermentations sont différentes lorsqu’elles produisent de l’alcool
ou du vinaigre. À chaque fermentation correspond un ferment particulier.
Il se demande ensuite comment s’opèrent les fermentations, comment agissent les ferments
(quantité de ferment, température…). Il arrive à isoler les ferments et affine les techniques
d’ensemencement avec des doses infimes de ferment. C’est l’origine de toute la technique
microbiologique.
Pasteur applique ensuite ses méthodes à l’industrie et à l’agriculture. Il montre aux vinaigriers,
aux viticulteurs, aux brasseurs de bière… comment obtenir un vinaigre, un vin, une bière… d’une
qualité constante.
À partir de 1877, Pasteur se consacrera à l’étude d’autres micro-organismes, pathogènes ceux-là, et mettra au
point les vaccins qui l’ont rendu célèbre. Le plus fameux est le vaccin contre la rage testé en 1885 !
Pasteur fondera l’institut qui porte son nom en 1888. On y fait encore et toujours de la recherche contre les
nouvelles maladies.
Notre corps utilise les bactéries pour l’aider à digérer ses aliments et pour prévenir et combattre
les maladies. Les levures contiennent des sels minéraux, des vitamines … qui aident les cellules à
mieux fonctionner. Le médecin te prescrit des levures lorsque tu dois prendre des antibiotiques
afin de renforcer ta flore intestinale.
Les élèves du Cned vivent sur les cinq continents. Partout on trouve des aliments fermentés tels
que les olives, le yaourt (le lassi en Asie, le buttermilk en Amérique, l’ighi en Afrique du Nord…),
le pain, les fromages…
Partout on fait fermenter les légumes (choucroute, sauce soja…), les poissons (tarama), les
viandes (salami, saucisson)… pour les conserver plus longtemps sans altérer leur goût et leurs
vitamines.
Partout on fabrique des alcools (de riz, de blé, de betterave…), des vins, du vinaigre, du cidre,
des bières.
Séance 2
L’amélioration des transformations biologiques
j e sais déjà
Tu sais qu’il existe de nombreuses variétés de pains. Les boulangers les appellent pains
spéciaux.
Tu sais que dans tous les pays, il existe de nombreux fromages faits avec le lait de chèvre, de
brebis, de bufflonne, de vache...
Dans les pays industrialisés, le rayon des yaourts occupe dix fois plus de place aujourd’hui
qu’il y a 20 ans.
Pasteur a travaillé sur les micro-organismes utiles ou pathogènes et a permis de comprendre
leur action. Plus de 95 % des microbes sont inoffensifs, voire utiles ; moins de 5 % sont
pathogènes (provoquent des maladies).
j e m’interroge
Voici la problématique de cette séance.
Note à l’attention de l’élève : comme dans la séance 1, un seul exemple sera traité. À toi de
choisir :
- Si tu veux comprendre la diversité des produits lactés (qui viennent du lait), réalise l’exercice 12.
Quel que soit ton choix ; tu réaliseras tous les autres exercices de cette séance.
A Activités de découverte
Exercice 11
Les étapes de la fabrication du pain.
Elles sont quasiment identiques chez l’artisan boulanger et dans la boulangerie industrielle
d’un supermarché.
Étape 1 : le pétrissage. Le boulanger met dans son pétrin de la farine, de l’eau, du sel et de
la levure. Le pétrin tourne pendant 15 à 20 minutes ; on obtient une pâte homogène.
Étape 2 : le pointage. La pâte est mise à reposer 1 heure à 22 °C dans un grand bac. Elle
commence à gonfler : elle « pointe ».
Étape 4 : le façonnage. Le boulanger donne aux pâtons la forme désirée : baguette, pain
allongé ou boule. Les pâtons sont alors déposés sur des toiles.
Étape 5 : la seconde levée ou apprêt. Les pains crus se reposent à nouveau pendant 3 à 5
heures ; ils triplent de volume.
Étape 6 : la cuisson. Avant d’enfourner les pâtons, le boulanger les « signe » : il les incise
de petits coups de couteau qui diffèrent d’un boulanger à l’autre, comme une signature. La
cuisson se fait à 250 °C. La croûte se forme. La durée de cuisson varie selon la taille et la
forme des pains (15 à 30 minutes).
Étape 7 : le défournement. L’étape est délicate : les baguettes chaudes sont fragiles !
c d e
© Cned F. Peltier
De gauche à droite et de haut en bas : a - seconde levée ; b - signature du pain ;
c - pétrissage ; d - enfournement ; e - division de la pâte en pâtons par une machine.
1- Les photos du reportage ont été mises dans le désordre. Remets les lettres dans l’ordre
chronologique du déroulement des différentes étapes de la fabrication du pain. [I]
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Exercice 12
Comprendre la diversité des produits grâce à la diversification des ferments lactés.
La législation des yaourts est très précise. En France, la dénomination « yaourt » ou
« yoghourt » est strictement réservée aux laits dont la fermentation est obtenue par des
bactéries lactiques Lactobacillus bulgaricus et Streptoccus thermophilus.
Les fromages blancs et les petits suisses ne font pas partie des yaourts car leur technique de
fabrication ressemble à celle des fromages.
Les deux bactéries ont deux actions différentes :
- Lactobacillus bulgaricus acidifie le milieu. Lorsque l’acidité du lait atteint un certain seuil,
les caséines (protéines du lait) coagulent et le lait « durcit ».
- Streptococcus thermophilus élabore des substances aromatiques qui vont donner au
yaourt son goût particulier.
Ces bactéries doivent se trouver vivantes dans le produit fini ; il doit y en avoir au moins
10 millions par gramme et ceci jusqu’à la date limite de consommation. C’est la raison
pour laquelle on parle du yaourt comme d’un produit vivant !
Plusieurs facteurs vont jouer sur la qualité et le goût des yaourts, ce qui explique la grande
variété trouvée sur le marché :
- la qualité du lait (vache, brebis…),
- la provenance du lait (ferme, élevage industriel),
- la nourriture donnée aux animaux (herbe, foin, aliments industriels…),
- le taux de matières grasses du lait : lait entier, demi-écrémé ou écrémé,
- la qualité des ferments et leur origine.
- le traitement du yaourt après coagulation, qui détermine sa consistance :
- le yaourt normal est ferme,
- le yaourt brassé a été brassé en cuves avant d’être mis en pots,
- le yaourt à boire est du yaourt brassé puis battu avant d’être mis en bouteilles.
- l’ajout de poudre de lait, de crème, de sucre, d’édulcorants (faux sucres), de fruits, de
céréales, d’arômes… qui ne doit pas dépasser 30 % du yaourt. On obtient ainsi des
yaourts et des laits fermentés nature, sucrés, aromatisés ou aux fruits.
Ces dernières années, de nouveaux ferments lactiques sont apparus : bifidobactéries,
Lactobacillus acidophilus, Lactobacillus casei… associés ou non aux deux ferments de base
des yaourts. Mais, conformément à la réglementation, ces produits ne peuvent revendiquer
la dénomination : yaourts.
1- Quels sont les deux ferments obligatoirement présents dans un yaourt ? [I]
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2- Peut-on appeler yaourt un produit qui contient en plus du bifidus ? [I]
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3- Peut-on appeler yaourt un produit aux deux ferments de base qui contient des fruits ? [I]
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4- Les yaourts sont-ils stérilisés après la fermentation du lait ? [I]
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- 4 à 6 g de protéines,
Exercice 13
π La sécurité alimentaire.
Tu viens de voir que beaucoup d’aliments contiennent des « bons » micro-organismes,
parfois indispensables à leur fabrication. Mais il faut éviter que les aliments ne soient
contaminés par des micro-organismes pathogènes. Il existe donc depuis longtemps
des normes et des précautions à prendre dans les élevages, les cultures, les ateliers de
transformation des aliments, le transport, les magasins où on les vend : c’est la sécurité
alimentaire.
Remarque : Il faut faire attention aux micro-organismes (microbes), mais il faut aussi se rappeler
que dans de nombreux pays, on utilise encore les techniques de conservation ancestrales sans être
plus malade que dans les pays où il y a des réfrigérateurs et des normes strictes…
j e retiens
Le grand nombre de levures et de ferments explique les différentes fermentations
existantes et la multitude des produits obtenus.
La loi protège le consommateur et réglemente la fabrication des produits fermentés.
On ne peut pas ajouter n’importe quel ingrédient aux produits fermentés ancestraux :
cela change leur appellation.
Les fermentations utilisent des micro-organismes vivants. Il faut donc être vigilant et
éliminer les micro-organismes pathogènes qui pourraient proliférer à côté des micro-
organismes utiles. Plusieurs techniques existent :
- désinfection des produits et des installations utilisés,
- stérilisation de certains produits, comme le lait, les jus de fruits...
- respect de la chaîne du froid
- respect des dates limites de consommation.
Exercice 14
Les intoxications alimentaires.
Une intoxication alimentaire est une maladie due à l’ingestion de nourriture ou de boissons
contaminées par des micro-organismes pathogènes comme les bactéries et les virus. Il
existe également des intoxications alimentaires dues à des produits chimiques contenus en
trop grande quantité dans les aliments comme les antibiotiques ou les hormones utilisés
dans le traitement des animaux. Il faut conserver l’étiquette de l’aliment suspecté de
l’intoxication alimentaire ; elle permet de remonter à la source de l’infection.
Le Clostridium botulinum se multiplie dans les conserves mal stérilisées ; il produit une
puissant toxine (botulinique) paralysante qui peut tuer les personnes fragiles (bébés,
malades). On reconnait facilement une boîte de conserve infectée : son couvercle est gonflé
car le clostridium a aussi fabriqué du gaz ; un « pchitt » se fait entendre à l’ouverture.
À jeter obligatoirement !
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Exercice 15
1- À la ferme ?
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5- Dans la magasin ?
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6- À la maison ?
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Exercice 16
Traitement UHT
Lors de la stérilisation UHT (Ultra Haute Température), le lait est porté à 140 °C pendant
3 à 5 secondes. Ce procédé détruit tous les germes, mais n’a pas le temps de détruire les
vitamines et les oligoéléments. Un lait UHT peut être conservé plusieurs mois dans son
emballage intact sans être modifié.
La stérilisation UHT s’applique aux jus de fruits qui gardent ainsi leur vitamine C intacte.
À consommer dans les trois jours après ouverture, sinon la vitamine C sera détruite par l’air.
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Les Penicillium sont des moisissures (champignons microscopiques) présents dans le sol,
le compost, les graines, les céréales, les aliments… On en compte plus de 100 espèces
différentes ; une trentaine sont utiles, mais d’autres peuvent être responsables de nombreuses
dégradations et de maladies.
© Cned, Sciences de la vie et de la Terre 6e — 137
Séquence 12 — séance 2
© http://culturesciences.chimie.ens.fr
La légende dit qu’un berger des Pyrénées, habitant le village de Roquefort, aurait découvert
par hasard cette moisissure : il avait oublié son fromage blanc de brebis dans une grotte et le
retrouva tout moisi ; ayant très faim, il le mangea tout de même, découvrant ainsi un nouveau
goût. Les premières caves de Roquefort seraient construites à cet endroit !... L’empereur
Charlemagne adorait ce fromage !
Le fromage obtenu dépend de la souche de Penicillium choisie et du lait utilisé : avec le lait de
brebis de la région de Roquefort, on obtient… du roquefort, affiné obligatoirement… dans
les caves de Roquefort ! Si les brebis sont d’une autre race ou si l’affinage se fait ailleurs, on
obtient des fromages n’ayant pas le droit de s’appeler roquefort.
Deux autres Penicillium, Penicillium notatum et Penicillium chrysogenum, sont très utiles
puisqu’ils fabriquent un médicament antibiotique, baptisé la pénicilline. C’est un anglais,
Alexander Fleming, qui a découvert par hasard, en 1928, la pénicilline qui a permis de sauver
des millions de personnes. (D’autres moisissures fabriquent aussi des antibiotiques ; un
antibiotique est un médicament destiné à tuer des micro-organismes vivants.)
Le pain ne fait pas grossir ! C’est ce qu’on met dessus qui peut faire grossir (beurre, confiture,
chocolat, hamburger, charcuterie…). C’est est un aliment complet qui n’apporte que 255 kcal
pour 100 g de pain blanc.
Le Français en consomme en moyenne 165 g par jour, contre 600 g il y a 50 ans ; il devrait en
manger 300 g par jour. Dans beaucoup de pays, le pain reste un aliment de base des repas.
Dès que le pain contient d’autres ingrédients que ceux cités dans l’exercice 4, on parle de
pains spéciaux. Ils diffèrent selon la forme (baguette, boule, chiabatta…), la coloration de la
croûte…..
Le pain azyme a été fait sans levure, avec de la farine blanche ou de seigle.
Le pain de campagne renferme, en plus de la farine de blé, de la farine de seigle. Ils peuvent
être recouverts de graines (pavot, sésame…)
Le pain complet, est obtenu à partir d’une farine contenant tous les éléments du grain de blé
(amande, enveloppes, germe). Il contient plus de vitamines B, de sels minéraux et est cinq fois
plus riches en fibres.
Le pain bio au levain a une mie plus dense et son goût est plus ou moins acidulé selon le levain
utilisé. Le mélange de ferments est élaboré par le boulanger lui-même.
Les pains aromatiques contiennent des noix, des olives, du lard, du fromage…
Pour faire du pain grillé, on fait cuire du pain enrichi en matière grasse. Après cuisson, le pain
est coupé en tranches et chaque tranche est cuite une seconde fois, ce qui enlève l’eau qu’elle
contient et permet une plus longue conservation. Pour faire des biscottes, c’est pareil, mais la
pâte est sucrée.
© Cned F. Peltier
1 – pain brioché ; 2 – pain au levain ; 3 – pain au graines de pavot ; 4 – pain au sésame ;
5 – pan bagnat ; 6 – pain de mie ; 7 – pain au lin ; 8 – pain grillé ; 9 – biscottes ;
10 – pain azyme ; 11 – pain de seigle azyme ; 12 – pain de seigle ; 13 – pain moisson ;
14 – pain aux céréales ; 15 – baguette de pain aux 6 céréales ; 16 – pain de campagne ;
17 – pain viennois ; 8 – pain muesli ; 19 – baguette ciabatta.
- l’affinage : un fromage est dit frais lorsqu’il vient juste d’être fabriqué ; il est dit affiné
lorsqu’il a subi une maturation dans les caves du producteur.
Les soins apportés à sa croûte ainsi que les conditions de stockage du fromage influencent son
goût, sa couleur et sa texture. Il existe une grande différence de goût entre un fromage dont
la croûte a été laissée sèche, un fromage dont la croûte a été recouverte de moisissures et un
autre dont la croûte a été régulièrement humidifiée. On a ainsi des fromages à croûte fleurie
(recouverte de moisissures, comme le camembert, la buche de chèvre) et à croûte lavée (on a
lavé et brossé la croûte, comme le livarot, le munster, le maroilles).
Si tu veux d’autres précisions sur les différents types de fromages (pâtes molles, cuites,
persillées…), tu peux chercher sur Internet !
© Cned F. Peltier
As-tu reconnu quelques fromages ? Essaie de retrouver leurs noms. Si tu n’y arrives pas,
consulte la liste en dessous.