Electrotechnique 1 L3
Electrotechnique 1 L3
électrotechnique L3
01
TAGARA OUMAR
INSTITUT INTERNATIONAL D'INGÉNIERIE DE L'EAU ET DE L'ENVIRONNEMENT (2IE)
Août 2008
Table des matières
I - ELECTROTECHNIQUE 1 L3 Partie I 5
II - ÉLECTROTECHNIQUE 1 L3 Partie II 23
A. COURANT ALTERNATIF...........................................................................23
1. Rappel.................................................................................................................23
2. Définitions............................................................................................................23
3. Courant alternatif monophasé.................................................................................24
4. Courant triphasé...................................................................................................27
5. Puissance en triphasé............................................................................................28
6. Compensation de l'énergie réactive..........................................................................29
3
I-
ELECTROTECHNIQU
I
E 1 L3 Partie I
PERTURBATIONS DES CIRCUITS ELECTRIQUES 5
PROTECTION DES CIRCUITS ELECTRIQUES 8
COMPOSANTS D'UN DÉPART MOTEUR 13
SYMBOLES ET REPÈRES DANS LE SCHÉMA 18
SIGNALISATION LUMINEUSE ET SONORES 19
2. Les surintensités
Définition
c'est toute valeur de courant dépassant l'intensité nominale (In) pour laquelle un
circuit est établi.
Origines
on note deux types de surintensité :
! Court-circuit : Contact accidentel entre au moins deux conducteurs actifs .
Exemple : alimentation monophasé : entre phase et neutre,
Alimentation triphasé : entre phase
! Mise en marche des récepteurs: Le démarrage des moteurs électriques
ou l'allumage de lampes de forte puissance provoque un appel de courant à
la mise sous tension.
Exemple :
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Effets
Deux effets nuisibles sont constatés :
! Effet thermique : Une surintensité provoque, si elle n'est pas rapidement
éliminée l'échauffement des conducteurs, la destruction des isolants, un
incendie ou une explosion.
! Effet électrodynamique : L'effort mécanique d'attraction ou de répulsion
sur les conducteurs entraînant la déformation des conducteurs, la
destruction des bobinages (moteur électrique).
Moyen de protection
Surcharges : Fusible, disjoncteur avec déclencheur thermique, relais thermique.
Court-circuit : Fusible, disjoncteur avec déclencheur magnétique, relais
magnétique.
3. Les surtensions
Définition
Toute perturbation provoquant une augmentation dangereuse de la d.d.p. dans un
circuit électrique, autrement dit tout dépassement de tension nominale ( Un) pour
laquelle le circuit est établi
Origines
Deux origines sont distinguées :
! Origines internes aux circuits :
- f.c.e.m d'auto-induction, qui se développe à l'ouverture ou à la fermeture
d'un circuit inductif (bobinage).
Exemple : l'ouverture ou la fermeture d'un poste de transformateur HT /
BT,
- Neutre rompu dans une installation triphasé + neutre (3P+N), entraînant
un déséquilibre des tensions et une surtension.
- Délestage d'un circuit (isoler ce circuit du reste de l'installation). Cette
opération s'accompagne d'une surtension dans le reste de l'installation.
! Origines externes (surtensions atmosphériques) : La foudre est une
décharge électrique à travers l'atmosphère entre deux zones portées à des
potentiels différents (surtension d'environ 500 000 V en 1 ou 2 secondes).
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Effets
Les effets sont en général :
! Le claquage des isolants,
! La détérioration et la destruction des appareils.
Moyens de protection
Limiteur de surtension, relais de surtension, parafoudre
Origines
! Mauvais fonctionnement d'un générateur (groupe électrogène) ou
transformateur,
! Masse partielle dans un circuit (mise à la terre d'une phase),
! Augmentation de la chute de tension provoqué par :
- Une trop grande puissance demandée en bout de ligne,
- Un ou plusieurs mauvais contacts.
! Puissance demandée dépassant le régime normal de fonctionnement du
générateur ou du transformateur.
Effets
Cette perturbation n'est pas dangereuse en elle même, toutefois un manque de
tension peut provoquer :
! Baisse du couple moteur(Cm) pour les moteurs électriques
!C"P # w
$ on sait que P"U² # R donc C"U² x 1# R%w
$ , toute baisse de U baisse également cet coupleC &
Formule 1 couple
! Mauvais fonctionnement des récepteurs
! Baisse de puissance des appareils,
! Baisse du rendement et efficacité lumineuse des lampes.
Moyens de protection
Relais à minimum de tension
5. Les déséquilibres
Définition
Il y a déséquilibre, quand les charges sont mal réparties sur les différentes phases
d'un circuit polyphasé (circuit triphasé + neutre en général).
Origines
! Rupture d'une phase dans un circuit polyphasé,
! Mauvaise répartition des charges (récepteurs) dans un circuit polyphasé,
! Masse partielle ou franche sur une phase,
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Effets
! Intensités inégales dans les différentes phases,
! Apparition et circulation d'un courant dans le conducteur de neutre,
! Surdimensionnement des canalisations (câbles et fils) électriques et
appareillage,
! Puissance souscrite élevée (perte d'argent).
Moyens de protection
Relais de contrôle permanent de phase
1. Généralités
Les perturbations, nuisibles pour le bon fonctionnement des équipements peuvent
être aussi dangereuse pour les personnes que les circuits et les récepteurs. Il
est donc indispensable de s'en protéger en détectant, en supprimant ou en limitant
les perturbations.
3. Constitution générale
Un appareil de protection est généralement composé de :
! un détecteur,
! un organe de liaison,
! un organe d'action (souvent un organe interrupteur),
! éventuellement un organe de temporisation,
! éventuellement un organe d'accrochage mécanique et de réarmement
manuel,
! un support,
! un ensemble formant protection mécanique,
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Image1Appareil de protection
4. Relais de protection
Principes
Ils sont basés sur les effets du courant électrique, c'est-à-dire :
! effet calorifique,
! effet magnétique,
! effet électrodynamique
Ils peuvent souvent être basé sur les effets mécaniques (vitesse, vibrations,...) ou
sur les effets physiques (pression, circulation de fluide,...)
Type de relais
On distingue deux types de relais :
Relais de mesure :
! à maximum,
! à minimum,
! à différence,
! à quotient,
! à produit,
Relais de tout ou rien : fonctionne à l'apparition ou disparition de la grandeur à
contrôler.
5. Principaux relais
Relais thermique
Principe basé sur la déformation d'un bilame par effet de joule. Les efforts
mécaniques de la déformation sont utilisés pour provoquer le déclenchement de
l'organe interrupteur.
Particularité :
Avantage : entretien simple, réglage facile, appareil relativement précis
Inconvénient : sensible à la température ambiante, à moins que le relais ne soit pas
compensé (bilame de compensation).
Relais magnétique
Principe basé sur la force d'attraction d'une bobine parcourue par un courant
électrique.
Particularité :
Avantage : réaction instantanée en cas de forte intensité
Inconvénient : réaction instantanée même pour faible perturbation.
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Image2relais magnétique
Relais magnétothermique
Ces relais sont basés sur la combinaison des deux principes précédemment étudiés
(thermique et magnétique)
Particularité : Ces relais les avantages des relais thermiques (retard inverse pour
les faibles surcharges) et les relais magnétiques (relais constant et très court pour
les fortes surcharges)
6. Disjoncteur magnétothermique
Définition
Un disjoncteur est un appareil mécanique de connexion capable :
! d'établir de supporter et interrompre des courants dans les conditions
normales du circuit,
! et d'établir, de supporter une durée spécifiée et d'interrompre des courants
dans des conditions anormales spécifiées du circuit telles que celles du
court-circuit.
Fonctions principales
Assurer la protection contre les surcharges par déclencheur thermique et contre les
courts-circuits par déclencheur électromagnétique. Et la protection est assurée par
l'ouverture du (ou des ) pôles du disjoncteur lorsque le courant dépasse une valeur
donnée pendant un temps déterminé.
Symbolisation
exemple de disjoncteur bipolaire, tétra polaire
Caractéristiques
! Tension Assignée d'emploi Ue : C'est la tension d'utilisation de l'appareil.
Exemple : les disjoncteurs divisionnaires utilisés dans les tableaux de
répartition ont une tension assignée de 230 V ou 400 V.
! Courant Assigné In : C'est la valeur maximale du courant que peut
interrompre un disjoncteur, à une température ambiante spécifiée, en
respectant les limites d'échauffement prescrites (au cas contraire, appliquer
un coefficient K de dépréciation du disjoncteur dû à l'augmentation de la
température)
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
7. Fusible
Définition
Destiné à protéger le circuit contre les court- circuits, le fusible est un appareil de
connexion dont la fonction est d'ouvrir par la fusion de l'élément conçu et calibré à
cet effet, le circuit dans lequel il est intégré
Généralement le fusible se place aussi près que possible de l'origine de
l'installation.
Symbole
Image5Fusible
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Image6forme cylindrique
Type
Le coupe circuit à fusible est l'élément dans lequel le fusible est logé. Il peut
prendre différentes formes suivant les types de fusible :
! Bouchon vissé,
! A broche,
! A cartouche : cylindrique ou à couteau
Classification
cartouches cylindriques à fusible Suivant leur utilisation deux classes de fusibles
peuvent s'employer :
! Classe g (gG, gI, gF) : utiliser pour protéger contre les surcharges et les
courts-circuits, installer sur des circuits ne présentant pas de pointes de
courant importante, leur fusion est rapide.(Fusibles à usage général)
! Classe aM : utiliser seulement pour protéger contre les courts- circuits et
installer sur des circuits présentant de fortes pointes d'intensité comme les
moteurs électriques. NB : S'il est utilisé, le fusible doit être associé à un
dispositif de protection contre les surcharges tel que le relais thermique.
Caractéristiques
Les principales caractéristiques entrant les critères de choix sont :
! Le courant nominal assigné In (A), calibre ou ampérage,(Exple : 10A, 16A,
40A...)
! La tension nominale d'utilisation Un (V),(Exple : 230V, 400V)
! Le pouvoir de coupure PdC (kA),(Exple : 6 kA, 20 kA)
! La taille (mm),(Exple : 8,5 x 23 ; 10,3 x 31,5)
NB : Dans certains magasins spécialisés, seule la référence suffit pour passer une
commande.
Installation
Les fusibles sont toujours installés sur les conducteurs actifs , en courant alternatif
comme en continu. NB : Il faut jamais installer le fusible sur :
! Les conducteurs de terre,
! Les conducteurs de masses,
! Et le neutre.
Avantages et inconvénients
Avantages : Système simple, emploi facile, grande efficacité pour les courts-
circuits et les fortes surcharges, prix de revient faible.
Inconvénient : organe destructible qu'il faut changer après son fonctionnement.
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Question
Déterminer le calibre et le type de fusible qui convient ?
Fonction : Sectionnement
Toute intervention sur un équipement électrique doit se faire hors tension. Le
sectionnement consiste à isoler électriquement une installation de son réseau
d'alimentation.Il peut être compléter par une mesure supplémentaire de
protection : la consignation.
Exemple : sectionneur à fusible, disjoncteur magnétique, disjoncteur moteur,
disjoncteur intégral.
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Fonction commutation
Son rôle est d'établir et de couper le circuit d'alimentation du moteur. Cette
fonction est assurée par des contacteurs électromagnétiques.
En cas de commande manuel, elle peut être assurée par des disjoncteurs moteurs
ou interrupteurs. Selon la nature des charges commutées, la cadence et le mode
d'utilisation, les pôles sont diversement sollicités .Le choix d'un contacteur est
adapté à son utilisation en fonction des catégories d'emploi.
Exemple : Contacteur, disjoncteur intégral.
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Image9Symbolisation
Choix
Le sectionneur est caractérisé par les élèments essentiels suivants :
! nombre de pôles (tripolaire ou tripolaire +N)(avec ou sans contact de
précoupure),
! valeur de la tension (sous 1000 V),
! courant nominal (fusible type aM ou gG,
! contact auxiliaire,
! nature de la commande (frontal, par poignée...)
Symbolisation
Image10Symbolisation
Fonctionnement : Lorsque la bobine de l'électro-aimant est alimentée, elle crée
un champ magnétique qui attire la partie mobile de l'électro-aimant. Le contacteur
se ferme, établissant par l'intermédiaire de pôles, le circuit entre le réseau
d'alimentation et le récepteur.
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Image11Fonctionnement
Choix d'un contacteur : Le calibre d'un contacteur est défini par
! La puissance (en KW),
! La tension d'alimentation de la bobine (24 V, 230 V),
! Le nombre de pôle (tripolaire ou tétra polaire),
On note en plus :
! La catégorie d'emploi :
AC1 : pour récepteur à courant alternatif dont le cos!>0.95
AC3 : pour moteur asynchrone triphasé ~ à cage et à bague
AC4 et AC2 : AC4 pour moteur à cage, AC2 pour moteur à rotor bobiné
! Le nombre de cycle de manœuvres par heure qu'il doit effectuer (cadence
d'utilisation),
! La durée de vie exigée par l'utilisateur.
Relais thermique
Définition : Un relais thermique est un appareil qui protège les
moteurs contre des surintensités de faibles valeurs mais de durée
assez longues (surcharges).
Symbolisation
Image12Symbolisation
Caractéristiques : Les relais thermiques sont généralement compensés et
différentiels :
Compensé en température : la température extérieure ne doit pas modifier le
fonctionnement du relais ;
Différentiels : tout déséquilibre de phase provoque un déclenchement
Choix
La zone ou plage de réglage est l'élément capital dans le choix d'un relais
thermique.
Exemple : 0.40...0.63 A
9.......13 A
Deux classes d'identifications existent :
Classe 10 : déclenchement compris 2 et 10 secondes,
Classe 20 : déclenchement compris 6 et 20 secondes.
5. Contacteurs auxiliaires
Définition
Le contacteur auxiliaire est un appareil directement dérivé du contacteur moteur
dont il reprend la technologie. La différence réside essentiellement dans le
remplacement des pôles principaux par des contacts auxiliaire ayant un courant
thermique conventionnel de 10A.
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Caractéristiques
Le choix d'un contacteur auxiliaire s'effectue à partir des données suivantes :
1. La nature des contacts nécessaires ( nombre de contact NO et NF )
2. La valeur et le type de signal du circuit de commande ( ex : 24V~ ; 48V= )
Symbolisation
Image13Symbolisation
1. Circuit de commande
Contacts
Image14Contacts
Interrupteur
Bouton poussoir Bouton d’arrêt Arrêt d’urgence
Tableau 1 Contacts
Particularité
S : symboles des actionneurs
N : chiffre choisi par le concepteur du schéma
En représentation :
Verticale Sn placé à gauche,
Horizontale Sn placé au dessous
Les chiffres (1,2,3,4) sont marqués sur l'appareil par le constructeur :
(1, 2) indique contact à ouverture,
(3, 4) indique contact à fermeture
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Contacteurs
Image16Contacteurs
Contact de protection
Image19Contact de protection
Contacts temporisés
Image20Contacts temporisés
2. Circuit de puissance
Image21Circuit de puissance
Lorsque la coupure est effective, il ne doit plus y avoir de tension entre les parties
mobiles des pôles ; c'est pour cela que les chiffres impaires doivent toujours se
trouver du côté de l'alimentation.
1. Signalisation lumineuse
Généralement utilisé pour indiquer un état des installations électriques et des
récepteurs, le voyant lumineux existe sous forme d'ampoule incandescence et sous
forme de LED lumineuse.
Les états indiqués sont :
! Etat de « Mise sous tension » voyant blanc,
! Etat de « Marche » voyant vert »,
! Etat d' « arrêt ou défaut » voyant rouge
Leur tension d'alimentation existe en 24 V ou en 230 V.
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Image22Signalisation
2. Signalisation sonore
Utiliser pour alerter les usagers d'un danger particulier, et pour indiquer également
l'état des installations électriques. Les plus utilisés sont :
Image23Signalisation sonore
3. Capteurs
Ils utilisent le principe de la transformation des phénomènes physiques en
grandeurs électriques. On distingue :
! Les interrupteurs de contrôle de niveau (flotteur),
! Les pressostats et vacuostats,
! Les détecteurs à variation de résistivité (électrode – manque eau)
Image24Capteur
a) SCHEMAS DE BASE
Schéma de Puissance (démarrage direct 1sens de marche)
Image25Schéma de Puissance
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ELECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie I
Image26Schéma de commande
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II -
ÉLECTROTECHNIQU
II
E 1 L3 Partie II
COURANT ALTERNATIF 23
A. COURANT ALTERNATIF
1. Rappel
Les signaux électriques sont des courants ou des tensions électriques. On les
caractérise par leur forme d'onde (continue, périodique, sinusoïdale,...), leur
amplitude, leur fréquence.
2. Définitions
! Valeur maximale : La valeur maximale d'une tension ou d'une intensité,
est la plus grande valeur atteinte par la tension par la tension ou l'intensité
(Um, Im).
! Valeur instantanée : La valeur instantanée d'une tension ou d'une
intensité est la vraie valeur prise par la grandeur à l'instant considéré (u, i),
! Période (T) : La période (T) d'une tension alternative sinusoïdale ou d'une
intensité est le temps qui sépare deux instants consécutifs ou la tension (ou
l'intensité) se reproduit identiquement.
! Fréquence (f) : La fréquence est le nombre de période par seconde.
f = 1/T T= 1/f
! Pulsation : La pulsation est l'angle dont a tourné le rayon OM du cercle de
base en une seconde.
" = 2#f " = 2# /T
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ÉLECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie II
Image30Courant et tension
Notion de décalage : Le décalage de deux grandeurs est l'avance ou le retard de
l'une des grandeurs par rapport à l'autre, exprimé en fonction d'une période de
temps
Exemple :
Image31Représentation
Circuit alternatif
En circuit alternatif, le fonctionnement d'un récepteur est défini par :
! La tension efficace appliquée entre les bornes du récepteur U (V),
! L'intensité efficace du courant qui circule dans le récepteur I (A) ,
! Le déphasage de la tension par rapport à l'intensité : c'est l'angle que
nous désignons par la lettre ! (rad ou en °)
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ÉLECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie II
Récepteurs simples :
Les récepteurs inertes sont ceux ne produisant aucune autre forme d'énergie
que calorifique sont :
Image32Récepteurs simples
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ÉLECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie II
Image33Circuit R, C en série
Image34Circuit R, L en parallèle
4. Courant triphasé
Une source triphasée est un ensemble de trois sources telles que :
e 1"E%sin !w%t&
e 2"E%sin! w%t'2 (#3&
e 2"E%sin! w%t)2 (#3&
Formule 2 Courant triphasé
Image35Courant alternatif
L'ensemble (e1, e2, e3) s'appelle " système triphasé équilibré direct ". " Équilibré "
signifie que les amplitudes sont rigoureusement identiques et les déphasages entre
les signaux sont de 2 # /3. " Direct " indique l'ordre de succession des phases.
Le système est inverse si :
e 1"E%sin !w%t&
e 2"E%sin! w%t)2 (#3&
e 2"E%sin! w%t'2 (#3&
Formule 3 Système inverse
Intérêt du triphasé
Conclusion en triphasé équilibré (mêmes impédances Z) il faut deux fois moins de
cuivre pour construire la ligne.
Dans la pratique en distribution les charges ne sont pas tout à fait équilibrées et la
connexion de neutre N, N' doit être conservée. Mais on utilise un fil de même
section que pour les phases. L'économie sur la quantité de cuivre est alors de
30%.
Il en résulte une réduction des contraintes sur les pylônes.
Couplages
Couplage étoile
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ÉLECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie II
Image36Couplage étoile
L'agencement de trois récepteurs ou de trois générateurs avec un point commun (le
neutre) s'appelle le couplage étoile.
Diagramme de Fresnel
Image37Diagramme de Fresnel
Observations Dans le fil neutre le courant IN = I1 + I2 + I3 = 0 L'amplitude d'une
tension composée (U12, U23, U31) U s'exprime par rapport au module des tensions
simples (V1, V2, V3) V :
U "* 3%V
Le courant dans les phase est le même que celui qui circule dans les branches de
l'étoile.
Couplage triangle
Image38Couplage triangle
Les récepteurs élémentaires sont branchés entre deux phases. Le neutre n'est pas
relié.
Diagramme de Fresnel
Image39Diagramme de Fresnel
Observations
L'amplitude des courants de phase (I1, I2, I3) I est liée à celle des courants de
branches (J12, J23, J31) J :
I "* 3%J
5. Puissance en triphasé
Puissance active
Si le couplage est étoile l'ensemble du récepteur consomme:
P"3%V%I%cos !+&"* 3%U%I%cos !+&
Si le couplage est triangle l'ensemble du récepteur consomme:
P"3%V%J%cos !+&"* 3%U%I%cos !+&
Quelque soit le couplage P"* 3%U%I%cos !+&!unité en W &
Puissance réactive
Si le couplage est étoile l'ensemble du récepteur consomme:
Q"3%V%I%sin !+&"* 3%U%I%sin !+&
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ÉLECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie II
Puissance apparente
Théorème de Boucherot
Pour une installation comprenant plusieurs récepteurs, la puissance active totale est
la somme algébrique des puissances actives consommées par chaque récepteur
élémentaire, la puissance réactive totale est la somme algébrique des puissances
réactives consommées par chaque récepteur élémentaire.
Cette loi permet de connaître très rapidement le courant consommé par l'ensemble
d'une installation et le facteur de puissance global. Pour cela il suffit de faire un
bilan des puissances active et réactive consommées par chaque appareil et de faire
la somme algébrique.
Ensuite on trouve S" * P² )Q² puis I "S # * 3 U et cos !+&"P # S
Le facteur de puissance
C'est le quotient de la puissance active consommée et de la puissance apparente
fournie.
P !W &
F" , cos !+&
S !VA&
Le cos est le facteur de puissance du fondamental et ne prend pas en compte la
puissance véhiculée par les harmoniques. Un facteur de puissance proche de 1
indique une faible consommation d'énergie réactive et optimise le fonctionnement
d'une installation.
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ÉLECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie II
La tangente
Certaines factures d'électricité (abonnés tarif vert) indiquent la valeur de tg ! qui
correspond à l'énergie réactive que le distributeur doit livrer pour fournir une
puissance active donnée.
énergie réactive Q!VAR &
tan !+&" "
énergie active P !W &
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ÉLECTROTECHNIQUE 1 L3
Partie II
Image41Calcul de puissance
La capacité des condensateurs se calcule par : Qc "3%U²%C%W
Qc
C"
3-U²%A
Formule 5 Capacité
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