Bactéries Pathogènes Inhabituelles Cours de Résidanat de Microbiologie 2008
Bactéries Pathogènes Inhabituelles Cours de Résidanat de Microbiologie 2008
I- Actinobacillus sp.
A- Taxonomie :
Actinobacillus est une bactérie d’intérêt essentiellement vétérinaire. En effet, la
majorité des espèces d’Actinobacillus sont incriminées dans des infections chez
l’animal.
Sur les 5 espèces composant le genre Actinobacillus , seule l’espèce
actinomycetemcomitans, décrite par KLINGER en 1912 sous le nom de Bacterium
actinomycetemcomitans , est impliquée en pathologie humaine .
Selon l’édition 1984 du Bergey’s manual , le genre Actinobacillus fait partie de la
famille des Pasteurellaceae , au même titre que Pasteurella et Haemophilus .
Le GC% de l’ADN de ce genre est compris entre 40 et 43 .
Famille Pasteurellaceae
Genre Actinobacillus
Autres espèces
A. lignieresii A. equuli A..suis A.capsulatus A.actinomycetemcomitans
B- Habitat :
C- Caractères bactériologiques :
1- C.Morphologiques :
H.actinomycetemcomitans se présente sous forme de petit bacille (coccobacille) à
gram négatif, immobile, asporulé , acapsulé .
2- C.culturaux :
Les flacons d’hémoculture devront être incubés jusqu’à 1 mois car le délai de
positivité est long. La culture se manifeste par la présence de grains sédimentés au
fond du flacon ou adhérents aux parois de verre du flacon d’hémoculture.
Les repiquages se font sur milieu au sang frais et sur gélose au sang cuit.
L’incubation se fait à 37°C en jarre à CO2 pendant 4 à 5 jours.
Caractères culturaux :
- Aerobie-anaerobie facultatif avec tendance à la microaerophilie en primo culture
- Culture en 2 à 3 jours sur gélose au sang sous 10% CO2
- Colonies étoilées très adhérentes à la gélose
3- C.biochimiques :
- Catalase +, Oxydase variable, Nitrate réductase +,
- uréase -, Indole -, Décarboxylases –
4- C. antigéniques :
Ils ont été étudiés de façon approfondie chez les souches vétérinaires, cependant
l’imprécision de la structure antigénique ne permet pas actuellement de proposer un
sérodiagnostic fiable .
D-Pouvoir pathogène :
Avec 93 cas rapportés dans la littérature, H.actinomycetemcomitans est le plus
fréquent agent d’Endocardite du groupe HACCEK .
Une affection dentaire a été retrouvée chez 46% des patients atteints d’EI à ce germe,
soulignant l’importance de la porte d’entrée dentaire. En effet, ce germe serait
responsable d’atteintes du periodonte et de caries dentaires et une mauvaise
hygiène bucco-dentaire est souvent notée.
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L’Actinobacillose animale est traitée aux antibiotiques, associés parfois à une exérèse
chirurgicale en cas de lésion bien individualisée.
Les Actinobacilles vétérinaires sont sensibles à : Ampicilline
Chloramphénicol
Tetracyclines
Cotrimoxazole (SXT)
La Pénicilline est peu active.
Il n’y a pas de vaccination et la prophylaxie passe obligatoirement par l’élimination des
animaux malades.
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Béta- _ _ d + _ _
Hémolyse
Sur sang
de mouton
Oxydase d + d d (+) +
Catalase + d d + d _
Production _ _ _ _ _ _
d’indole
Urease _ + + + + +
Fermentati + + + + + +
on avec
incubation
48h à 37°C
Gaz en (+) _ _ _ _ _
Glucose
H2S _ + d _ ? ?
Lactose _ + tardif + + _ +
ONPG _ d d (+) _ +
ODC _ _ _ _ _ _
Exigence _ _ _ _ _ _
en facteur
V
Mannitol d + + _ + +
Esculine _ _ _ + _ d
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2- Pouvoir pathogène :
C.hominis causerait 5-10% des cas d’endocardite sur valve native.
Porte d’entrée : Foyer buccal ( lésions oropharyngées ou soins dentaires)
Cette bactérie est incriminée dans des cas d’endocardite subaiguë de diagnostic
souvent tardif. 76 cas d’EI à cet agent ont été rapportés dans la littérature avec une
notion de soins dentaires ou d’infection de la cavité buccale chez 44% d’entre eux.
Une cardiopathie antérieure a été retrouvée chez 75% des malades.
Le décès est survenu chez 13% des patients et le remplacement valvulaire a été
nécessaire chez 30% des malades.
3- Caractères bactériologiques :
a- C.morphologiques :
Bacilles à Gram négatif assez épais (0.6 à 0.7 µ de Ø et de longueur variable) .
On retrouve souvent un renflement ovalaire à une extrémité , donnant au bacille un
aspect de larme qui coule .
Les bacilles peuvent se regrouper en amas (forme d’oursin ).
Dans une coloration de Gram , les renflements restent volontiers Gram (+).
Les bacilles sont immobiles .
b- C.culturaux :
Le diagnostic positif est posé par l’hémoculture .
L’incubation des flacons devra être d’1 mois en raison d’un long délai de culture (15
jours). De plus, la culture ne donne pas de trouble visible du bouillon : On retrouve un
dépôt grisâtre au dessus de la couche d’hématies au fond du flacon.
On doit donc pratiquer des repiquages systématiques des flacons d’hémoculture, sur
milieu au sang cuit +polyvitex avec incubation prolongée (48 h à 72 h) sous CO2 et
humidité.
C.hominis est une bactérie non exigeante mais elle cultive très mal sur les milieux
non enrichis. On utilise une gélose au sang frais ou une gélose Chocolat + Polyvitex
L’incubation se fait à 37°C en atmosphère enrichie de CO2 et humidifiée.
c-C. biochimiques :
Germe aérobie –anaérobie facultatif, Oxydase (+), Catalase (-), à métabolisme
fermentaire et oxydatif
Autres caractères : Nitrate réductase (-) , Indole (+) , Glucose(+) , Mannitol(+) ,
Saccharose(+)
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1-Taxonomie, habitat :
Ce germe est classé dans : Ordre des Cytophagales
Genre Capnocytophaga
3 espèces :
C. ochracea
C.sputigena
C.gingivalis
Habitat : Cette bactérie fait partie de la flore dentaire .
2- Caractères bactériologiques :
a-C.morphologiques : Bacilles à Gram négatif , polymorphes selon les
conditions de culture : Courts et fusiformes ou longs et flexibles avec des
renflements en boule.
Ils sont dispersés ou groupés en amas.
Ce sont des bactéries capables de glisser sur les surfaces solides , mais sont
dépourvus de flagelles .
C.ochracea _ + +
C.sputigena + - -
C.gingivalis - - -
1- Taxonomie, habitat :
A l’origine, cette bactérie était apparentée à l’espèce anaérobie Bacteroïdes
corrodens.
Elle fut ensuite appelée HB-1 (Haemophilus-like bacteria).
Sur la base du séquençage RNAr et des travaux d’hybridation RNA-DNA, cette
bactérie a été récemment affiliée aux Neisseria species.
Actuellement, on la considère comme faisant partie de la famille des Neisseriaceae.
On lui connaît 12 espèces.
Bactérie de la flore dentaire décrite en 1948 , E.corrodens n’a été reconnue en
pathologie humaine qu’en 1971.
2- Habitat :
C’est un bacille à gram négatif exigeant, pouvant jouer un rôle comme agent
d’infection, en association avec d’autres germes.
Bien qu’essentiellement agent de la cavité buccale de l’homme sain (plaque supra-
gingivale et sub-gingivale), l’isolement de cette bactérie dans la flore génito-urinaire et
gastro-intestinale a également été rapporté.
4- Caractères d’identification :
4-1- Morphologie : Bacilles fins, très réguliers avec quelques formes allongées, à
Gram-, immobiles, asporulés, acapsulés.
4-2- Caractères culturaux : Aérobies- anaerobies facultatifs, cultive sur gélose
Chocolat enrichie de Polyvitex sous CO2 et humidité ; L e CO2 est bénéfique pour la
culture mais non indispensable .
Le délai de culture est de 3-4 jours.
Bêta hémolytique sur gélose au sang frais de mouton.
Aspect caractéristique des colonies : sèches, centre saillant et bombé, bords aplatis :
aspect de « trous dans la gélose », Contours irréguliers et creusant la gélose,
Couleur jaune, odeur de colle forte
4-3- Caractères biochimiques : Oxydase +, catalase –, Nitrate réductase +
Glucose -, LDC + , ODC +, Indole-,
Identification par mini-galerie API 20E ensemencée avec une suspension laiteuse en
extrait globulaire .
Le diagnostic différentiel se pose avec :Haemophilus sp.
V) Kingella kingae
1- Taxonomie et habitat :
2- Caractères bactériologiques :
a-C. morphologiques :
Bâtonnets groupés par paires ou en courtes chaînettes ,Gram (-) avec
décoloration difficile , immobiles mais pouvant présenter une mobilité par glissement
par le biais de fimbriaes , asporulés .
b-C. culturaux :
Bactéries aérobies mais pouvant cultiver en anaérobiose sur gélose au sang .
La température optimale de croissance : entre 33 °C et 37°C.
On peut observer 2 types de colonies , toutes les deux béta-hémolytiques :
* rugueuses , corrodant la gélose ( présence de fimbriaes)
* lisses et convexes ( absence de fimbriaes)
Après 2 jours d’incubation , le type corrodant la gélose montre une diffusion
périphérique et laisse un trou dans la gélose à l’extraction de la colonie.
3- C. biochimiques :
Oxydase (+) (sur Tetramethyl –paraphenylène-diamine)
Catalase (-)
Uréase (-)
Glucose (+) avec acidification mais Gaz(-)
1 – Taxonomie :
C’est une bactérie de morphologie corynéforme , appartenant au genre Rothia , avec
une seule espèce : dentocariosa .
Des étude moléculaires récentes placent le genre Rothia dans la famille des
Micrococcaceae sub order Micrococcineae, ordre Actinomycetales, subclass
Actinobacteridae, class Actinobacteria.
2- Fréquence :
A l’origine , elle a été isolée de caries dentaires chez l’homme (1949) et a
longtemps été considérée comme un agent de la flore normale de la cavité buccale .
En 1969 , la présence de cette bactérie a été rapportée dans le LCR, le sang , la
gorge , les crachats , les caries dentaires les urines et de divers prélèvements
cliniques mais n’a pas été considérée comme pathogène vu l’échec des tentatives
d’expérimentation chez l’animal .
Un rôle pathogène chez l’homme a été établi en 1975 , lorsque le microorganisme a
été enfin mis en culture à partir d’un pus d’abcès abdominal . Ce germe a également
été incriminé dans des cas de pneumonies et de septicémies chez les sujets immuno-
déprimés .
Seulement une quinzaine de cas d’Endocardite Infectieuse à Rothia dentocariosa
ont été rapportés à ce jour dans la littérature anglaise.
3- Caractères d’identification :
a- Morphologie :
Aspect Coccoïde à diphtéroïde (corynéformes) dans les cultures liquides, filamenteux
en gélose ; pouvant former des filaments ramifiés
Isolés, par paires, en amas ou en chaînettes, à Gram positif, immobiles, non sporulés.
b- Culture :
La culture est plus rapide en aérobiose et ne nécessite pas de CO2.
Le délai de culture est de 24 à 48h.
Colonies non hémolytiques, non pigmentées, pouvant adhérer à la gélose;
c- C.biochimiques :
Métabolisme fermentaire (Acide lactique et Acide acétique) et Respiratoire.
Fermentation du Fructose, Glucose, Maltose et Sucrose
α Glucuronidase +
Pyrazinamidase +
Oxydase – Catalase +
Uréase - , Indole -, LDC - ODC -
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A-Définition , Taxonomie :
Les bactéries du genre Bartonella sont considérées comme des micro- organismes
intracellulaires facultatifs.
In vivo, B. bacilliformis et B. quintana peuvent être observées dans les érythrocytes
de patients bactériémiques ;
B.henselae, B. clarridgeiae, B. koehlerae peuvent être isolées et détectées dans le
sang et les globules rouges de chats bactériémiques.
Ces bactéries possèdent également un tropisme pour les cellules endothéliales, ce qui
semble corrélé à leur capacité à induire des lésions angioprolifératives (veruga
peruana pour B. bacilliformis, et angiomatose bacillaire pour B. henselae et B.
quintana).
B. henselae a pour réservoir le chat, qui présente des bactériémies chroniques à cette
bactérie. Elle est transmise à l’homme par les griffures ou les puces de chat.
B.quitana a pour réservoir l’homme et se transmet par les poux du corps .
Ces bactéries ont été incriminées dans des affections dont certaines étaient déjà
connues depuis fort longtemps ( Fièvre des tranchées ) , ou dans des formes
cliniques de découverte récente (Angiomatose bacillaire , Endocardites).
Les infections à Bartonella sont donc considérées comme des maladies émergentes
ou reémergentes .
B- Habitat :
Espèces Réservoir Vecteur
B.henselae Chat Puce
C- Fréquence :
D- Caractères bactériologiques :
Les géloses doivent être incubées entre 35°C et 37°C en atmosphère humide sous
5% de CO2. Le sang de lapin serait d’un meilleur apport que le sang de mouton .
La primoculture est lente puisque l’incubation doit durer jusqu’à 45 jours. On incube
les boites en sachet plastique individuel afin d’éviter la dessiccation.
Il est préférable d’utiliser une culture sur lignées cellulaires pour cultiver cette
bactérie telle la lignée de cellules endothéliales d’artère pulmonaire de bœuf ou
encore la lignée de cellules VERO.
E- Diagnostic Bactériologique :
* Examens directs :
- frottis de tissu colorés à la coloration argentique de WARTHIN - STARRY
- frottis de sang coloré au Giemsa
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L’IFI utilise comme antigènes, des bactéries cultivées, soit sur cellules VERO,
soit sur gélose au sang.
Le seuil de positivité est : > 1/100ème pour Maladie des GDC et Fièvre des
tranchées
1/800ème en faveur d’une Endocardite.
La technique ELISA utilise comme antigènes, des extraits de bactéries cultivées
sur gélose au sang, des extraits de membrane externe ou des bactéries entièrement
formolées.
E- Sensibilité aux antibiotiques : Elle a été testée sur 14 souches de Bartonella sp.
Elle retrouve : Sensibilité de toutes les souches aux :
Betalactamines
Aminosides
Macrolides
Tétracyclines
Rifampicine
Par contre , les CMI sont élevées avec les C1G et la Clindamycine . Elles sont très
variables avec les Fluoroquinolones .A noter que Seuls les Aminosides sont
bactéricides in vitro.
F- Prévention :
On doit évoquer la possibilité d'une infection à B. quintana chez les sujets ayant une
pédiculose, ou infestation par les poux de corps.
Les sujets infestés le nient souvent, et la pédiculose peut donc difficilement être
recherchée par l'interrogatoire.
La recherche des poux dans les vêtements (encolure des T-shirts, ceinture des
slips ou caleçons, chaussettes) est un bon moyen diagnostic lorsqu'elle est faite par
une personne expérimentée.
Le moyen le plus simple repose sur la recherche de lésions de grattage, typiquement
retrouvées au niveau de la nuque, du thorax, de la ceinture, des chevilles.
La prévention globale des infections à B. quintana repose sur l'élimination des poux
de corps. Le traitement de l'infestation par les poux de corps, ou pédiculose, se fait
simplement par le changement complet de tous les vêtements portés, ou par
l'utilisation de poudres insecticides type DDT. Ces méthodes n'empêchent pas les
réinfestations dans les situations de promiscuité.
B.henselae : Eviter les chats surtout jeunes et parasités par des puces
B.bacilliformis : effet prophylactique de l’Erythromycine pour l’Angiomatose bacillaire.
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A- Définition , Taxonomie :
Tropheryma whippelii est l’agent causal de la maladie de Whipple , affection
rare dont 52 cas ont été colligés en France entre 1967 et 1994 .
C’est un microorganisme pathogène de découverte récente grâce aux progrès des
techniques diagnostiques et à l’apport indiscutable de la Biologie moléculaire et de la
Biologie cellulaire en matière de diagnostic étiologique .
C’est un pathogène émergent intracellulaire , reconnu par les techniques
histologiques, la Microscopie électronique et les techniques d’amplification
génomique .
Les techniques d’isolement par culture cellulaire , de cet agent , sont encore en cours
d’étude .Elles permettent d’ouvrir la voie à la caractérisation fine , aux tests
antibiotiques , à la mise au point d’outils diagnostiques immunologiques et à la
Sérologie .
Sur le plan taxonomie , l’analyse moléculaire a permis de confirmer que l’espèce
bactérienne associée à la Maladie de Whipple représentait une espèce nouvelle ,
faisant partie du Phylum des Actinomycetes , c’est à dire des bactéries à Gram + , à
haut contenu en Guanine plus Cytosine , représentant un nouvel embranchement
relativement proche de 2 espèces connues en pathologie humaine : Actinomyces
pyogenes et Rothia dentocariosa .
B- Habitat :
Tropheryma whippelii apparaît comme un microorganisme de l’environnement .
Aucune transmission interhumaine n’a été prouvée pour ce germe.
Il a été récemment confirmé que cet agent est présent dans l’environnement et plus
particulièrement dans l’eau .
Les données de Biologie moléculaire appliquées à la détection de ce microorganisme
dans l’environnement , suggèrent certaines niches écologiques plus spécifiques du
germe .
A partir de l’environnement , le germe pénètre dans l’organisme via une porte d’entrée
digestive . Les macrophages de la sous-muqueuse sont colonisés d’où destruction
,par contre le germe survit dans les plasmocytes à IgA de la muqueuse jéjunale .
La bactérie va se distribuer dans tout le corps et on peut la détecter dans le sang , le
LCR , le vitrée et le liquide pleural .Il s’agit donc bien , chez certains patient , d’un
pathogène invasif , capable de multiplication intra-cellulaire en dehors du tube digestif.
D- Pouvoir Pathogène :
Le diagnostic de Maladie de Whipple doit être évoqué dans le diagnostic
différentiel de :
Entérites chroniques
Arthrites chroniques
Méningoencéphalites chroniques
Fièvre prolongée avec perte de poids
Uvéite chronique
EI à hémoculture négative
E- Traitement antibiotique :
On ne connaît pas la sensibilité in vitro de T.whippelii aux antibiotiques .A noter
cependant que l’évolution sans traitement antibiotique est mortelle . Des échecs ont
été observés avec la Pénicilline , Péni+Strepto et Tétracycline.
Seul , le Trimethoprim-Sulfamethoxazole n’est pas associé aux échecs et il
représente actuellement le traitement antibiotique de référence pour une durée
recommandée de 1 an.
A-Taxonomie , habitat :
Bactérie classée dans la catégorie « B. inhabituelles » car dans une position
intermédiaire entre Gram(+) et Gram (-) .
En effet , elle a d’abord été classée dans le genre Haemophilus comme H. vaginalis
responsable de Vaginite non spécifique , puis dans le genre Corynebacterium comme
espèce C. vaginale .
Finalement , elle a été individualisée dans un genre à une seule espèce :
G. vaginalis .
B-Caractères bactériologiques :
1- C.morphologiques :
Coccobacilles à Gram (-) , à décoloration difficile surtout en culture
jeune , ce qui donne un gram « variable », immobiles , asporulé .
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2- C. culturaux :
Bactéries aérobie – anaérobies facultatives .
L’incubation doit se faire en atmosphère humidifiée et enrichie de CO2 (
jarre à bougie) . Parfois , l’ anaérobiose totale apparaît nécessaire à la croissance de
certaines souches .
La culture devient visible au bout de 48 h , sous l’aspect de très fines
colonies sur gélose Columbia ou Mueller-Hinton , enrichis de 10 % de sang de
mouton .
3- C. biochimiques :
C) Pouvoir pathogène :
Pour des raisons mal connues , cet agent peut proliférer et occasionner des
vaginites sans réaction inflammatoire donc non purulentes , à type de leucorrhées
grisâtres , fluides et très fétides , donnant un test à la potasse positif.
On retrouve habituellement une association avec des bactéries anaérobies strictes.
D) Etapes diagnostiques :
Frottis d’écoulement vaginal coloré au Gram :
Rares Polynucléaires
Rares Lactobacilles
Très nombreuses cellules épithéliales dont le cytoplasme est bourré de cocco-
bacilles donnant un aspect caractéristique de Clue-cells ou cellules cloutées
(appelées aussi cellules indicatrices).
Conclusion :
Les bactéries que nous avons passé en revue ne représentent qu’un modeste
échantillon d’une impressionnante liste de microorganismes dont beaucoup ont été à
l’origine de manifestations cliniques chez l’homme et parmi lesquels nombreux sont
encore à découvrir.
Bibliographie :
Bactériologie médicale L.Leminor et M. Véron 2ème édition
Bactériologie médicale Techniques usuelles B.Carbonelle et Coll.
Feuillets de Biologie 1997 Vol.XXXVIII n°219 P25-31
La Presse médicale 28 n°8 Fev.1999 P429-439
Inf.Med. 17 (6) :2000
Emerging Infectious Diseases 2005, 11(2) : 216-224