Correction Des Fiches de DAG
Correction Des Fiches de DAG
Références : Michel FROMONT, Droit Administratif des États européens, 1e édition, 2006,
Presses Universitaires de France, Paris p. 5.
Nature du texte : page de doctrine
Thème : La conception du Droit Administratif
Intérêts : La divergence de définition du Droit Administratif selon les systèmes juridiques
Problème de droit : Quelle est la conception du droit administratif ?
Réponse : Pour l’auteur, la conception du droit administratif varie suivant le système
juridique dans lequel on se trouve. Ainsi, la définition qui est donnée dans le système
romaniste (I) n’est pas la même que celle dans le système de la common law (II).
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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 1
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 2 :
Faits : Les propos de dame NEMEHOU Née Kinda Assita Opportune, déléguée du personnel,
dans le quotidien « Le Jour » ont mis en cause la direction de l’entreprise. Son employeur
sollicite son licenciement auprès de l’inspecteur du travail. Face au refus de ce dernier, il
saisit le ministre de l’emploi de la fonction publique qui annula la décision de l’inspecteur du
travail et autorisa le licenciement de l’employé.
Procédure : Dame NEMEHOU Née Kinda Assita Opportune saisit la Cour Suprême en sa
Chambre Administrative demandant l’annulation de l’acte portant autorisation de son
licenciement et obtention de dommage-intérêts.
Plan
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B-La régularité du recours hiérarchique devant le ministre de l’emploi / Un acte susceptible
de recours hiérarchique
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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 1
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 3 :
Exercice 2 : Dissertation
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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 1
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 4 :
FAITS : Au cours de l’année 1915 pendant la première guerre mondiale, la ville de TOLON
était le lieu de passage le plus important des troupes militaires françaises. Or, les agissements
des « femmes galantes » étaient tels qu’il y avait risque d’atteinte à la moralité et à la
mobilisation des militaires engagés dans cette guerre.
Pour prévenir cette situation et éviter que ces filles n’aient des contacts avec les militaires, le
Préfet maritime de TOULON prend des mesures de police des mœurs. Il interdit aux
tenanciers de débits de boissons de recevoir et de servir à boire aux filles. Les mesures
prescrivent aussi l’interdiction pour ces filles de racoler en dehors du quartier réservé et de
tenir un débit de boisson, sous peine de sanction.
PROCEDURE : atteinte dans leur activité professionnelle, les dames Dol et Laurent,
saisissent le Conseil d’Etat pour demander l’annulation des mesures du Préfet militaire.
Elles estiment que le Préfet militaire a excédé ses pouvoirs en portant atteinte aussi bien à la
liberté individuelle, qu’à la liberté de commerce et d’industrie.
SOLUTION : Le Conseil d’Etat décida que le Préfet militaire peut apporter des restrictions et
à la liberté de commerce et de l’industrie dans la mesure où les circonstances de guerre
l’exigent.
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II- L’IMPOSSIBILITE POUR L’ADMINISTRATION DE RESPECTER LA
LEGALITE
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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 1
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 5 :
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une subvention ou une taxe en dehors de toute prestation, il s’agit d’un service public
administratif.
B- Le principe de la continuité
Il signifie que le service public doit fonctionner sans interruption, de façon continue.
Le principe comporte des conséquences à l’égard des agents et à l’égard du cocontractant.
A l’égard des agents, ces conséquences tiennent à la réglementation du droit de grève et au
pouvoir de réquisition reconnu aux pouvoirs publics.
C- Le principe de mutabilité
Il signifie que le service public doit s’adapter à tout moment à l’évolution des exigences de
l’intérêt général. Aucune situation acquise ne doit remettre en cause ce principe. Par
conséquent, l’agent n’a pas un droit acquis au maintien de son statut, étant entendu qu’il se
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trouve dans une situation légale et règlementaire. De même l’usager du service public n’a
aucun droit acquis au maintien du service public. Pour le cocontractant, son contrat peut faire
l’objet, à tout moment, de modification unilatérale de la part de l’administration.
D- Le principe de neutralité
Il signifie que le service public doit fonctionner en ayant en vue uniquement l’intérêt général.
Il ne doit prendre en compte, ni les opinions politiques, ni les croyances religieuses,
idéologiques, philosophiques, ni le sexe, ni la race, ni les considérations ethniques des
usagers.
EXERCICE N°2 :
Proposition de plan du commentaire conjoint des arrêts société commerciale de l’ouest
africain du 22 janvier 1921 et celui de la société centaure routier contre ministère des
affaires économiques et financières du 14 janvier 1970.
PLAN
DOMAINE :
1. Critère du service public : gestion par une personne publique
2. Distinction : services publics administratifs et services publics industriels et commerciaux
FAITS : Le littoral de la colonie de Côte d’Ivoire étant parsemé de lagunes qui rendent la
circulation difficile, l’Administration de la colonie a eu l’heureuse idée de les couper de bacs,
dont un sur la lagune Ebrié dit bac d’Eloka. L’Administration de la Colonie exploitait
directement et personnellement (...) le bac gui était à péage comme un service de transport
commun.
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Une nuit, le bac traversant la lagune coula avec son chargement et causa plusieurs
dommages : la mort d’un homme et des automobiles endommagées, dont une appartenant à la
Société Commerciale de l’Ouest africain (SCOA).
PROCEDURE :
La SCOA intenta une action en indemnité contre l’Administration de la Colonie devant le
tribunal de Grand- Bassam (juridiction civile).
La Société Commerciale de l’0uest Africain de son côté estimait que, d’une part le bac
d’Eloka n’était pas un ouvrage public et que la Colonie de Côte d’Ivoire exploitait un service
de transport de la même manière que le ferait un autre industriel. Et d’autre part, qu’en
l’absence d’un texte explicitant la compétence de la juridiction administrative, l’autorité
judiciaire était la seule à même de connaître des conséquences dommageables de l’accident
relevant d’une faute commise dans l’exploitation ou du fait d’un mauvais entretien du bac.
SOLUTION : Le Tribunal des conflits décida que les juridictions de l’ordre judiciaire étaient
seules compétentes pour connaitre d’une telle action.
Motifs : le service de bac s’effectuant moyennant rémunération, était ainsi géré dans les
mêmes conditions qu’un service de transport exploité par un industriel ordinaire. Sauf si un
texte spécial attribue compétence à la juridiction administrative, il appartient aux juridictions
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civiles de connaître des conséquences dommageables pour les particuliers d’un accident
survenu dans l’exploitation du bac.
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CENTAURE S ROUTIERS
(CASC, 14 janvier 1970)
Pour la fiche complète, voir N° 03.C2
DOMAINE :
1. Critère du service public : exploitation par une personne publique
2. Distinction service public administratif (SPA)- service public industriel et commercial
(SPIC).
FAITS : (POUR COMPREHENSION : on remarque que les faits sont pratiquement
identiques à ceux de l’arrêt Bac d’Eloka)
Il s’agissait également d’un bac exploité cette fois par l’Etat de Côte d’Ivoire ; le bac était
également à péage ; des dommages avaient été causés aux véhicules de la Société les
Centaures Routiers au moment de l’utilisation du bac.
PROCEDURE ET DECISION : Sur action de la Société des Centaures Routiers, la Cour
suprême saisie en cassation a considéré que le service constituait un service public
administratif, à la différence de l’arrêt Bac d’Eloka).
Motifs : Selon elle, le bac est l’accessoire nécessaire d’un ouvrage public.
REGLES JURISPRUDENTIELLES
1. Lorsqu’une activité est prise en charge directement par une personne publique, elle est
présumée être une activité de service public ; Tel est le cas d’un service de bac exploité et pris
en charge directement par l’Etat de Côte d’Ivoire.
REMARQUES
1. Critère du service public : à l’instar de l’arrêt Bac d’Eloka, le service du bac a été considéré
comme un service public par l’arrêt Centaures Routiers car le service du bac était une activité
d’intérêt général exploité directement par l’Administration.
Le Tribunal des Conflits dans l’arrêt Bac d’Eloka a considéré que le service était un service
public industriel et commercial en se référant au mode de financement (service à péage) et les
modalités de fonctionnement. Pour le Tribunal des conflits, le bac était à péage et fonctionnait
dans les mêmes conditions qu’un service de transport et constituait donc un service public
industriel et commercial.
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2. Quant à la Cour Suprême, dans l’arrêt Centaures Routiers, elle a retenu le service du bac
comme un service public administratif sans tenir compte du péage (mode de financement). Sa
démarche est la suivante :
- la route est un ouvrage public ; or, l’ouvrage public est toujours soumis au droit public ;
- même si le bac n’est pas une route, et donc un ouvrage public en lui-même, il permet de
relier des sections de routes (c’est la lagune qui a sectionné la route ; s’il n’y avait pas de
lagune en ces lieux, on aurait une route continue) ; donc comme la route, c’est un service
public administratif.
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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 1
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 6 :
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2- La notion d’ordre public.
La notion d’ordre public est appréciée suivant des éléments qui concourent à sa définition. Sa
définition est partie des composantes traditionnelles de l’ordre public pour finalement intégrer
des éléments en rapport avec la morale.
Ainsi, Ces traditionnels : la sécurité publique (absence de risque d’accidents), la tranquillité
publique (absence de désordre ou de trouble) et la salubrité publique (absence de risque de
maladie). Les autres éléments nouveaux :
La police administrative est une activité de préservation des troubles à l’ordre public
contrairement à la police judiciaire qui est répressive. Elle est donc préventive et se distingue
ainsi de la police judiciaire qui a pour but de rechercher les infractions, d’en rassembler les
preuves et d’en livrer les auteurs à la juridiction pénale. Pour la distinction entre la police
judiciaire et la police administrative, l’arrêt de principe est CE, 11 mai 1951, Consorts Baud.
Le juge a estimé que l’opération de police a été menée pour rechercher des malfaiteurs, il
ajoute qu’un tiers à l’opération est blessé par balle. Cette opération est entreprise par les
autorités pour arrêter les malfaiteurs, en relation donc avec une infraction déterminée ; par
conséquent, poursuivant une finalité répressive, l’opération est une opération de police
judiciaire. Autrement dit quand l’opération est liée à la recherche, à la poursuite ou au constat
d’une infraction pénale, alors l’opération est de police judiciaire.
Solution confirmée un mois plus tard par le Tribunal des conflits : 7 juin 1951, arrêt dame
Noualek.
4- La situation telle que présentée s’assimile à une activité qui viserait la pression d’une
infraction commise à l’ordre public. Cela s’explique par l’idée selon laquelle le policier avait
à l’esprit qu’il s’agirait d’un délinquant. Ainsi, cette activité de police s’entend d’une activité
de répression. En d’autre terme il s’agit de la police judiciaire.
Par conséquent, le juge compétent pour le dommage résultant de cette activité est le juge
judiciaire. La victime devra donc saisir ledit juge pour engager la responsabilité de
l’administration sur la base d’un recours de plein contentieux.
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IUA/ 2019-2020
TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 2.
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 7 :
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observations écrites et, le cas échéant, sur sa demande, des observations orales». Cette règle
prolonge celle du respect des droits de la défense, consacrée comme PGD (CE,5 Mai 1944,
Dame Veuve Trompier Gravier) ; CSCA 20 Fev.1963. By Jules…). Le CE a étendu la
portée de ce principe à toutes les mesure prises en considération de la personne. (CE20
Janv.1956 Negre in Dalloz 1957. P.319).
Toutefois, le principe ne s’applique plus dès lors que la décision est prise dans l’intérêt du
service public (CE, 25 avril 1958, Société laboratoires Geigy AJDA, 1958, p.151). En
circonstance exceptionnelle (CE, 30 mars 1960, Bnouali, Rec. P.239.)
Les actes de gouvernement : sont les actes des autorités « exécutives », en relation avec le
parlement; les relations avec les gouvernements étrangers et organismes internationaux
n’étant pas censurables par les tribunaux.(CE 19 Fev.1875, Prince Napoléon).
La délégation doit être prévue par un texte (constitution, art53, loi, art 83 de la loi
du 10 avril 1961, décret, décret du 30 avril 1959.)
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durée de la délégation de signature, le changement, dans la personne du délégant ou du
délégataire, entraine sa caducité.
Le privilège du préalable : C’est un principe selon lequel les actes administratifs sont
présumés légaux et leur exécution est obligatoire. L’administration a le privilège de
faire exécuter ses décisions immédiatement sans avoir à demander l’autorisation du juge
(CE, 2 Juillet 1982 HUGLO, Rec. 257 ou AJDA 1982.657).Pour le conseil d’Etat
français le caractère exécutoire est le la règle fondamentale du droit public. Et donc la
décision administrative bénéficie de la présomption de légalité de sorte que l’administré
n’est pas admis à se faire juge de la légalité des décisions qui s’imposent à lui. Selon
donc ce principe tant que le juge n’aura pas annulé l’acte, celui-ci conserve son
caractère exécutoire et doit être obéi. La décision de l’Administration jouit d’une force
obligatoire par elle-même pour ses destinataires dès son édition contrairement à la
plupart des actes des personnes privées.
Ce privilège peut être remis en cause à travers le sursis à exécution demandé par
l’administré au juge.
Décision à caractère exécutoire : la décision exécutoire est un acte juridique
Unilatéral, destiné à produire des effets de droit. Elle affecte l’ordonnancement
juridique, avec ou sans modification unilatérale des situations juridiques existantes et elle fait
grief aux administrés (CA, 29 Oct.1986, René Dégni Ségui c/ UNCI).
2- l’acte administratif peut être individuel ou réglementaire.
L’acte réglementaire a une portée générale et impersonnelle, sa publicité se fait
par publication et il s’impose sur l’acte individuel selon la hiérarchie des
normes.
L’acte individuel a une portée nominative c’est-à-dire qu’il vise une ou
plusieurs personnes dénommées; sa publicité se fait par notification et il est
tenu de respecter les actes réglementaires.
3-La limite au caractère exécutoire de la décision administrative est le
sursis à l’exécution, qui est une procédure d’urgence destinée à demander au juge de la
légalité qu’il ordonne par dérogation que l’exécution ou l’application de la décision soit
suspendue jusqu’au jugement se prononçant sur l’illégalité de l’acte. C’est une mesure
d’urgence demandée par le requérante, visant à différer l’exécution de la décision
administrative attaquée, jusqu’à ce qu’il ait été statué au fond. Mais le sursis à exécution
n’annule pas la décision administrative ainsi deux conditions cumulatives sont nécessaires
(art.76 de la loi du 25 avril 1997 sur la cour suprême) pour que le juge l’ordonne.
Existence de moyens « sérieux » de nature à justifier l’annulation de l’acte querellé.
Risque que l’exécution de la décision emporte des conséquences irréparable ou
difficilement réparable.
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Nous suivrons le même cheminement que M.PETOH pour qualifier l’acte
du maire en son encontre. Nous pouvons déduire que c’est un acte
administratif individuel.
A- La décision du conseil de discipline de l’université.
Pour rappel le CDU (le conseil de discipline de l’université) a expulsé
le fils de Mme TOTOUDO pour fraude pendant les examens
universitaires. Peut-on qualifier cette décision d’administrative ?
Selon le principe cité dans le cas du maire l tous les actes pris par
l’autorité administrative ne sont pas des décisions administratives. Au
terme de la jurisprudence SANTUCCI de 1976 de la cour suprême nous
savons que quelquefois, l’administration intervient comme une
juridiction. Dans ce cas sa décision non d’être une décision
administrative est une décision juridictionnelle.
En espèce le CDU, organisme administratif fait office d’une juridiction.
Sa décision fait office d’une décision de justice ; c’est donc une
décision juridictionnelle et non administrative.
Qu’en est-il de la légalité des ces deux décisions ?
II- La légalité de la décision du maire et du conseil de discipline de
l’université.
A- La décision du maire.
-De la légalité de la décision prise en l’encontre de Mlle LYNN.
Pour rappel sans aucune forme de procédure particulière, le maire a mis fin
à aux activités de Mlle LYNN, déléguée du personnel, liée par la mairie par
un contrat de travail. Rappelons que l’acte du maire est un acte privé.
Selon l’article 61.8 et 9 du code du travail et l’article 87et suivant de la
convention collective interprofessionnelle, le licenciement du délégué du
personnel se fait avec l’accord de l’inspecteur du travail.
En l’espèce sans aucune forme de procédure particulière le maire a mis fin au contrat
de LYNN. On peut donc dire que son licenciement a été abusif. Nous pouvons
répondre par la négation à la question de droit et conclure que la décision du maire est
illégale.
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En espèce c’est par un arrêté municipal qu’il a été engagé et nommé et
donc le même maire peut abroger l’acte de nomination. Par conséquent sa
décision n’est pas illégale. Cependant,
la procédure contradictoire indique que la plupart des décisions
administratives unilatérales défavorables« n’interviennent qu’après que la
personne intéressée a été mise à même de présenter des observations écrites
et, le cas échéant, sur sa demande, des observations orales». Cette règle
prolonge celle du respect des droits de la défense, consacrée comme PGD
(CE, 5 Mai 1944, Dame Veuve Trompier Gravier). Et donc le non-
respect de cette règle entraine l’illégalité de la décision administrative.
En espèce pour rappel sans aucune forme de procédure particulière, le
maire a mis fin aux activités de M. PETOH. Il a donc méprisé ce principe
de droit ; ce qui rend illégale sa décision à l’encontre de de M.PETOH.
La légalité de la décision à l’encontre de M.BOZE.
Le maire a retiré l’acte de nomination de M.BOZE, qui a été pris sur la
base de faux diplôme. Il est clair que nous sommes face à la deuxième
modalité de disparition de l’acte administratif unilatéral qu’est le retrait
comme le précise le cas (en retirant).nous analyserons les conditions du
retrait d’un acte administratif unilatéral.
Le retrait de l’acte régulier :
Possible si l’acte n’est pas créateur de droit.
Impossible en principe, cependant si la loi le prévoit ou le bénéficiaire en
fait la demande c’est possible.
Le retrait de l’acte irrégulier :
Possible à tout époque si l’acte n’est pas créateur de droit, (CE 15 Oct.
1976, Bussiére).
L’arrêt, (CE, 3 nov.1922, Dame Cachet), pose le principe qu’un acte
administratif créateur de droits, le plus souvent à portée individuelle, et
même irrégulier à l’initiative de l’auteur ou faire l’objet d’un retrait par le
supérieur hiérarchique, quand, le concernant, toutes possibilités
d’annulation contentieuse. Ce principe est assorti d’une exception (CE, 17
juin 1955 Silberstein). Si l’acte a été obtenu à la suite de manœuvres
frauduleuses, toutes les causes de prorogation délai contentieux, prorogent
les délais dans lesquels le délai est possible.
En espèce, l’acte de nomination de M.BOZE, en tant que chargé des
Statistiques et de la Démographie a été pris malencontreusement sur la base
d’un faux diplôme. Le maire peut retirer l’acte de nomination dans un délai
de (4mois) à compter de la date de nomination ; (arrêt, TERNON du 26
oct.2001). Pourtant selon le cas le retrait s’est fait sans aucune forme de
procédure particulière ainsi le maire a méprisé le délai contentieux de
retrait ce qui rend sa décision illégale.
B- La régularité du recours de Mme TOTOUDO.
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Pour rappel Mme TOTOUDO entend saisir le ministre de l’enseignement
supérieur pour annuler la décision d’expulsion de son fils pour 4 ans par le
conseil de discipline de l’université.
Problème de droit : peut-elle demander cette annulation au ministre de
l’enseignement supérieur ?
Pour rappel au terme de la jurisprudence SANTUCCI de 1976 de la cour
suprême nous savons que quelquefois, l’administration intervient comme
une juridiction. Dans ce cas sa décision non d’être une décision
administrative est une décision juridictionnelle. Le CDU, organisme
administratif fait office d’une juridiction. Sa décision fait office d’une
décision de justice ; c’est donc une décision juridictionnelle et non
administrative elle doit saisir la cour d’appel, juridiction de seconde degré
et non le ministre de l’enseignement supérieur qui lui est une autorité
administrative.
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IUA/ 2019-2020
TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 2
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 9 :
LA RESPONSABILITE ADMINISTRATIVE
Références : Cour Suprême Chambre Administrative, 18 Janvier 2012, Etat de Côte d’Ivoire
C./ Nomel Agness Antoinette.
Faits : Le 24 Aout 2003, alors qu’elle se trouvait à bord d’un véhicule marquant un arrêt aux
feux tricolores du carrefour de la RTI, Madame NOMEL AGNESS Antoinette a été atteinte
par le tir de l’arme à feu du brigadier TANOH DJIRABOU qui pourchassait à pied un taxi en
compagnie de ses collègues. Madame NOMEL AGNESS est blessée à l’épaule et à la joue
droites ainsi qu’à l’œil gauche dont elle a perdu l’usage.
Procédure :
Saisine du Tribunal de Première Instance d’Abidjan par NOMEL AGNESS :
Prétentions :
-Réparation des préjudices corporels par elle subis à hauteur de 200.000.000 FCFA.
-Remboursement des frais engagés pour ses soins à hauteur de 8.135.571 FCFA.
Moyens :
-Faute personnelle de l’agent TANOH DJIRABOU ;
- ou Faute de service imputable à l’Etat de Côte d’Ivoire ;
- ou Théorie du risque au cas où aucune faute ne pourrait être imputée au militaire auteur des
préjudices qu’elle a subis à l’occasion du service de ce dernier.
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-Condamne solidairement l’Etat et son agent à lui verset 150.000.000 Frs CFA pour les
préjudices corporels et 8.135.571 Frs CFA à titre de remboursement des frais médicaux.
Moyen :
-L’obscurité des motifs : en rejetant les conclusions de l’expertise médicale, la Cour d’Appel
a du mal à identifier avec précision les préjudices à réparer.
-L’insuffisance des motifs : en allouant une somme d’argent globale sans spécifier les divers
chefs de préjudices réparés et sans fixer la date d’évaluation de ces préjudices, la Cour a
insuffisamment motivé sa décision.
Problème de droit :
Quel est le régime juridique applicable à la responsabilité administrative ?
Solution :
Pour le juge administratif, ce régime juridique est spécial.
Plan détaillé
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B-L’évaluation de la réparation du préjudice
IUA/ 2019-2020
TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 2
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 10 :
Problème de droit : L’administration peut-elle être tenue responsable pour les dommages
enregistrés ?
A- La collaboration bénévole
B- Les travaux publics
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IUA/ 2019-2020
TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 2
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 12 :
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