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IUA/ 2019-2020

TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 1


PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 1 :

THEME : DEFINITION ET CARACTERES DU DROIT ADMINISTRATIF

EXERCICE II : Commentaire de texte

Références : Michel FROMONT, Droit Administratif des États européens, 1e édition, 2006,
Presses Universitaires de France, Paris p. 5.
Nature du texte : page de doctrine
Thème : La conception du Droit Administratif
Intérêts : La divergence de définition du Droit Administratif selon les systèmes juridiques
Problème de droit : Quelle est la conception du droit administratif ?
Réponse : Pour l’auteur, la conception du droit administratif varie suivant le système
juridique dans lequel on se trouve. Ainsi, la définition qui est donnée dans le système
romaniste (I) n’est pas la même que celle dans le système de la common law (II).

I-LA CONCEPTION MATERIELLE DU DROIT ADMINISTRATIF DANS LES


SYSTEMES DE TRADITION ROMANISTE

A-Le droit administratif, un ensemble de règles spécifiques

B-Un droit dépourvu des règles du droit privé

II-LA CONCEPTION ORGANIQUE DU DROIT ADMINISTRATIF DANS LE


SYSTEME DE COMMON LAW

A-Un droit autrefois confondu au droit privé

B-La persistance de la conception organique nonobstant l’emergence de règles particulières

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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 1
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 2 :

THEME : LES TECHNIQUES DE CONTROLE DE L’ADMINISTRATION : LE


CONTROLE HIERARCHIQUE

Références : Cour Suprême de la Chambre Administrative, requête n°96-621/REP du 24


Octobre 1996, Arrêt n°32, Dame NEMEHOU Née Kinda Assita Opportune C/ Ministère de
l’emploi et de la fonction publique 30 Juillet 1997.

Domaine : portée du contrôle hiérarchique ; recours pour excès de pouvoir.

Faits : Les propos de dame NEMEHOU Née Kinda Assita Opportune, déléguée du personnel,
dans le quotidien « Le Jour » ont mis en cause la direction de l’entreprise. Son employeur
sollicite son licenciement auprès de l’inspecteur du travail. Face au refus de ce dernier, il
saisit le ministre de l’emploi de la fonction publique qui annula la décision de l’inspecteur du
travail et autorisa le licenciement de l’employé.

Procédure : Dame NEMEHOU Née Kinda Assita Opportune saisit la Cour Suprême en sa
Chambre Administrative demandant l’annulation de l’acte portant autorisation de son
licenciement et obtention de dommage-intérêts.

Problème : Le licenciement de Mme NEMEHOU est-il légal?

Solution : Pour le juge administratif, le licenciement de Mme NEMEHOU est légal.

Plan

I-L’AFFIRMATION DU POUVOIR HIERARCHIQUE DU MINISTRE

A-Le nature administrative de l’autorisation préalable de l’inspecteur du travail / L’existence


d’un acte administratif de l’Inspecteur du travail

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B-La régularité du recours hiérarchique devant le ministre de l’emploi / Un acte susceptible
de recours hiérarchique

II-LA PORTEE DU POUVOIR HIERARCHIQUE DU MINISTRE

A-La libre détermination des moyens de la manifestation de la vérité / Le povoir du supérieur


hierrachique de modifier l’acte de son subordonné

B-La satisfaction de l’obligation de contre-enquête / la légalité de l’autorisation de


licenciement émise par le Ministre

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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 1
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 3 :

THEME : LA LEGALITE ADMINISTRATIVE

EXERCICE I : Répondre aux questions suivantes

1. le principe de légalité signifie que dans sa mission de satisfaction de l’intérêt général,


l’administration doit être soumise au droit.
2. Les sources de la légalité constituent ce que l'on nomme le "bloc de légalité". Dans
l’ordre administratif, elles sont nombreuses. Il faut distinguer selon que ces sources
sont écrites ou non écrites.

o Les sources écrites


o Les règles constitutionnelles
o Les conventions internationales
o Les lois et les règlements
o Les sources non écrites
o La jurisprudence
o La coutume.
o Les principes généraux du droit (PGD)

Exercice 2 : Dissertation

Problème de droit : Les préambules peuvent-ils être une source de légalité ?

I-LE PREAMBULE FAISANT PARTIE INTEGRANTE DE LA CONSTITION


A-Le préambule constituant l’une des parties de la constitution

B-Le préambule ayant la même valeur que le corpus

II-L’APPLICATION DES PRINCIPES DU PREAMBULE PAR LE JUGE

A-Une application faite par le juge constitutionnel

B-Une application faite par le juge administratif

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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 1
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 4 :

THEME : LES CIRCONSTANCES EXCEPTIONNELLES


REFERENCES : CE, 28 février 1919, Dames Dol et Laurent

DOMAINE : Circonstances exceptionnelles

FAITS : Au cours de l’année 1915 pendant la première guerre mondiale, la ville de TOLON
était le lieu de passage le plus important des troupes militaires françaises. Or, les agissements
des « femmes galantes » étaient tels qu’il y avait risque d’atteinte à la moralité et à la
mobilisation des militaires engagés dans cette guerre.

Pour prévenir cette situation et éviter que ces filles n’aient des contacts avec les militaires, le
Préfet maritime de TOULON prend des mesures de police des mœurs. Il interdit aux
tenanciers de débits de boissons de recevoir et de servir à boire aux filles. Les mesures
prescrivent aussi l’interdiction pour ces filles de racoler en dehors du quartier réservé et de
tenir un débit de boisson, sous peine de sanction.

PROCEDURE : atteinte dans leur activité professionnelle, les dames Dol et Laurent,
saisissent le Conseil d’Etat pour demander l’annulation des mesures du Préfet militaire.

Elles estiment que le Préfet militaire a excédé ses pouvoirs en portant atteinte aussi bien à la
liberté individuelle, qu’à la liberté de commerce et d’industrie.

PROBLEME JURIDIQUE : Le Préfet militaire était-il en droit de prendre des mesures de


police pouvant porter atteinte aux libertés de commerce et de l’industrie ?

SOLUTION : Le Conseil d’Etat décida que le Préfet militaire peut apporter des restrictions et
à la liberté de commerce et de l’industrie dans la mesure où les circonstances de guerre
l’exigent.

I- LE CARACTERE EXCEPTIONNEL DES CIRCONSTANCES

A-Un acte pris en circonstance de guerre

B-Des circonstances exigeant des mesures plus rigoureuses

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II- L’IMPOSSIBILITE POUR L’ADMINISTRATION DE RESPECTER LA
LEGALITE

A- Une mesure justifiée par la gravité de la situation

B- Un acte pris en conformité avec la légalité

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TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 1
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 5 :

THEME : LE SERVICE PUBLIC

EXERCICE N°1 : TERMINOLOGIE JURIDIQUE

1) Définissez la notion de service public.


Le service public est, par définition, une activité d’intérêt général assurée soit par une
personne publique, soit par une personne privée sous le contrôle d’une personne publique.
Trois critères ressortent de cette définition.
Suivant le critère matériel, le service public se caractérise par la réalisation de prestations
fournies aux usagers.
Suivant le critère finaliste, le service public a pour but la satisfaction de l’intérêt général.
Suivant le critère organique, le service public est géré soit par une personne publique, soit par
une personne privée.

2) Distinguez les SPA des SPIC


Il existe deux types de services publics : le service public administratif et le service public
industriel et commercial. La distinction entre ces deux types de services publics repose sur
trois critères, à savoir : l’objet du service, le mode de financement du service, et le mode de
gestion du service.

A- Le critère relatif à l’objet du service


Ce critère se réfère à l’activité à laquelle se livre le service. Si les activités en question sont de
même nature que celles d’une entreprise privée, il s’agit d’un service public industriel et
commercial. Si au contraire, les activités sont de nature différente, le service en cause est un
service public administratif.

B- Le critère relatif au mode de financement du service


Ce critère se réfère à la provenance et à la nature des ressources du service. Si le service est
alimenté par des redevances payées par les usagers en contrepartie des prestations reçues, il
s’agit d’un service public industriel et commercial. Si au contraire le service est alimenté par

7
une subvention ou une taxe en dehors de toute prestation, il s’agit d’un service public
administratif.

C- Le critère relatif au mode de gestion


Si le service est exploité dans les mêmes conditions qu’un industriel ordinaire, il présente le
caractère industriel et commercial. Si au contraire, le service ne fonctionne pas dans les
mêmes conditions qu’une entreprise, c’est un service public administratif.

3) Citez et définissez les lois du service public.


Ces règles appelées « lois du service public » ont été systématisées par Louis Roland. Celles-
ci s’appliquent à tous les services publics quels que soient leur nature. Elles sont au nombre
de quatre. Ce sont : le principe d’égalité, le principe de continuité, le principe de mutabilité, et
le principe de neutralité.

A- Le principe d’égalité devant le service public


Le principe d’égalité est celui qui prône l’interdiction de toute discrimination devant le
service public. Il revêt un double aspect : égalité d’accès au service et égalité de traitement
des usagers.
Relativement à l’égalité d’accès, tous les administrés qui remplissent les conditions prévues
par les textes d’organisation et de fonctionnement d’un service y ont accès. De même que les
usagers, les collaborateurs, les cocontractants et les agents.
Relativement à l’égalité de traitement, tous les usagers doivent être traités sur strict pied
d’égalité.

B- Le principe de la continuité
Il signifie que le service public doit fonctionner sans interruption, de façon continue.
Le principe comporte des conséquences à l’égard des agents et à l’égard du cocontractant.
A l’égard des agents, ces conséquences tiennent à la réglementation du droit de grève et au
pouvoir de réquisition reconnu aux pouvoirs publics.

C- Le principe de mutabilité
Il signifie que le service public doit s’adapter à tout moment à l’évolution des exigences de
l’intérêt général. Aucune situation acquise ne doit remettre en cause ce principe. Par
conséquent, l’agent n’a pas un droit acquis au maintien de son statut, étant entendu qu’il se

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trouve dans une situation légale et règlementaire. De même l’usager du service public n’a
aucun droit acquis au maintien du service public. Pour le cocontractant, son contrat peut faire
l’objet, à tout moment, de modification unilatérale de la part de l’administration.

D- Le principe de neutralité
Il signifie que le service public doit fonctionner en ayant en vue uniquement l’intérêt général.
Il ne doit prendre en compte, ni les opinions politiques, ni les croyances religieuses,
idéologiques, philosophiques, ni le sexe, ni la race, ni les considérations ethniques des
usagers.

EXERCICE N°2 :
Proposition de plan du commentaire conjoint des arrêts société commerciale de l’ouest
africain du 22 janvier 1921 et celui de la société centaure routier contre ministère des
affaires économiques et financières du 14 janvier 1970.
PLAN

I- LA NATURE JURIDIQUE DU BAC


A- Un service à caractère industriel et commercial
B- Un ouvrage public
II- LER REGIME DE LA RESPONSABILITE DE L’ADMINISTRATION
A- La compétence de la juridiction administrative pour les SPA
B- La compétence de la juridiction judiciaire pour les SPIC

SOCIETE COMMERCIALE DE L’OUEST AFRICAIN (OU BAC D’ELOKA)

DOMAINE :
1. Critère du service public : gestion par une personne publique
2. Distinction : services publics administratifs et services publics industriels et commerciaux
FAITS : Le littoral de la colonie de Côte d’Ivoire étant parsemé de lagunes qui rendent la
circulation difficile, l’Administration de la colonie a eu l’heureuse idée de les couper de bacs,
dont un sur la lagune Ebrié dit bac d’Eloka. L’Administration de la Colonie exploitait
directement et personnellement (...) le bac gui était à péage comme un service de transport
commun.

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Une nuit, le bac traversant la lagune coula avec son chargement et causa plusieurs
dommages : la mort d’un homme et des automobiles endommagées, dont une appartenant à la
Société Commerciale de l’Ouest africain (SCOA).

PROCEDURE :
La SCOA intenta une action en indemnité contre l’Administration de la Colonie devant le
tribunal de Grand- Bassam (juridiction civile).

L’administration de la colonie contesta au tribunal le droit de connaitre de cette affaire, et


souleva le déclinatoire de compétence.
Le tribunal de Grand-Bassam ayant rejeté le déclinatoire de compétence, la Colonie de Côte
d’Ivoire, par l’intermédiaire du Lieutenant-Gouverneur éleva le conflit en saisissant le
Tribunal des conflits pour régler cette question de compétence.

Moyen : s’agissant d’un service public, « il n’appartient qu’à la juridiction administrative de


connaître des actions nées à l’occasion du fonctionnement de ce service public ».

La Société Commerciale de l’0uest Africain de son côté estimait que, d’une part le bac
d’Eloka n’était pas un ouvrage public et que la Colonie de Côte d’Ivoire exploitait un service
de transport de la même manière que le ferait un autre industriel. Et d’autre part, qu’en
l’absence d’un texte explicitant la compétence de la juridiction administrative, l’autorité
judiciaire était la seule à même de connaître des conséquences dommageables de l’accident
relevant d’une faute commise dans l’exploitation ou du fait d’un mauvais entretien du bac.

PROBLEME JURIDIQUE : Quel est, des deux ordres de juridictions administratives et


judiciaires, celui qui est compétent pour connaitre d’une action en responsabilité dirigée
contre l’Administration à raison de dommages résultant du fonctionnement d’un bac à péage
exploité directement par l’Administration ?

SOLUTION : Le Tribunal des conflits décida que les juridictions de l’ordre judiciaire étaient
seules compétentes pour connaitre d’une telle action.
Motifs : le service de bac s’effectuant moyennant rémunération, était ainsi géré dans les
mêmes conditions qu’un service de transport exploité par un industriel ordinaire. Sauf si un
texte spécial attribue compétence à la juridiction administrative, il appartient aux juridictions

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civiles de connaître des conséquences dommageables pour les particuliers d’un accident
survenu dans l’exploitation du bac.

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CENTAURE S ROUTIERS
(CASC, 14 janvier 1970)
Pour la fiche complète, voir N° 03.C2
DOMAINE :
1. Critère du service public : exploitation par une personne publique
2. Distinction service public administratif (SPA)- service public industriel et commercial
(SPIC).
FAITS : (POUR COMPREHENSION : on remarque que les faits sont pratiquement
identiques à ceux de l’arrêt Bac d’Eloka)
Il s’agissait également d’un bac exploité cette fois par l’Etat de Côte d’Ivoire ; le bac était
également à péage ; des dommages avaient été causés aux véhicules de la Société les
Centaures Routiers au moment de l’utilisation du bac.
PROCEDURE ET DECISION : Sur action de la Société des Centaures Routiers, la Cour
suprême saisie en cassation a considéré que le service constituait un service public
administratif, à la différence de l’arrêt Bac d’Eloka).
Motifs : Selon elle, le bac est l’accessoire nécessaire d’un ouvrage public.
REGLES JURISPRUDENTIELLES
1. Lorsqu’une activité est prise en charge directement par une personne publique, elle est
présumée être une activité de service public ; Tel est le cas d’un service de bac exploité et pris
en charge directement par l’Etat de Côte d’Ivoire.

2. Confirmation de la jurisprudence Bac d’Eloka : existence de deux catégories de services


publics : services publics administratifs et services publics industriels et commerciaux.

REMARQUES
1. Critère du service public : à l’instar de l’arrêt Bac d’Eloka, le service du bac a été considéré
comme un service public par l’arrêt Centaures Routiers car le service du bac était une activité
d’intérêt général exploité directement par l’Administration.

Le Tribunal des Conflits dans l’arrêt Bac d’Eloka a considéré que le service était un service
public industriel et commercial en se référant au mode de financement (service à péage) et les
modalités de fonctionnement. Pour le Tribunal des conflits, le bac était à péage et fonctionnait
dans les mêmes conditions qu’un service de transport et constituait donc un service public
industriel et commercial.

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2. Quant à la Cour Suprême, dans l’arrêt Centaures Routiers, elle a retenu le service du bac
comme un service public administratif sans tenir compte du péage (mode de financement). Sa
démarche est la suivante :
- la route est un ouvrage public ; or, l’ouvrage public est toujours soumis au droit public ;
- même si le bac n’est pas une route, et donc un ouvrage public en lui-même, il permet de
relier des sections de routes (c’est la lagune qui a sectionné la route ; s’il n’y avait pas de
lagune en ces lieux, on aurait une route continue) ; donc comme la route, c’est un service
public administratif.

3. Cette règle de la distinction entre services publics administratifs et services publics


industriels et commerciaux entraine d’autres conséquences comme en témoignent les arrêts
suivants.

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IUA/ 2019-2020
TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 1
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 6 :

THEME : LA POLICE ADMINISTRATIVE

I) EXERCICE 1 : Contrôle de connaissance

1- Définir la police administrative

La police administrative est la mission de prescription de l’administration.


Elle s’entend :
- au plan organique des autorités de police, agents de police chargés de prendre des
mesures pour faire respecter l’ordre public.
- Au plan matériel, il s’agit de l’activité des autorités et agents de police pour faire
respecter l’ordre public.
En somme, elle est le pouvoir dont dispose l’administration pour imposer aux administrés des
contraintes et des limitations à leur liberté, en vue d’éviter que l’ordre public ne soit troublé.

Elle se caractérise par 3 éléments :


- Le but : c’est l’ordre public. La police administrative ne doit avoir pour but que la
préservation de l’ordre public et à défaut, son maintien en cas de trouble.
- Le caractère préventif : élément de distinction d’avec la police judiciaire, la police
administrative n’a pour but que d’éviter que l’ordre public ne soit troublé ou,
autrement dit, empêcher la survenance des troubles à l’ordre public. Elle a un but
préventif contrairement à la police judiciaire qui est répressive.
- Le caractère unilatéral : La police administrative est une prérogative de puissance
publique et une fonction monopolistique de l’administration. Par conséquent, toutes
les activités de police administrative doivent prendre nécessairement la forme de
prescriptions unilatérales. Il n’est pas possible de prendre une mesure de police par
contrat. Elle ne saurait utiliser son pouvoir de police pour sanctionner la violation des
obligations contractuelles de l’un de ses cocontractants. Il est formellement interdit à
l’administration de concéder ou de déléguer la police à une personne privée faute de
nullité.

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2- La notion d’ordre public.
La notion d’ordre public est appréciée suivant des éléments qui concourent à sa définition. Sa
définition est partie des composantes traditionnelles de l’ordre public pour finalement intégrer
des éléments en rapport avec la morale.
Ainsi, Ces traditionnels : la sécurité publique (absence de risque d’accidents), la tranquillité
publique (absence de désordre ou de trouble) et la salubrité publique (absence de risque de
maladie). Les autres éléments nouveaux :

3- Distinguez la police administrative et la police judiciaire

La police administrative est une activité de préservation des troubles à l’ordre public
contrairement à la police judiciaire qui est répressive. Elle est donc préventive et se distingue
ainsi de la police judiciaire qui a pour but de rechercher les infractions, d’en rassembler les
preuves et d’en livrer les auteurs à la juridiction pénale. Pour la distinction entre la police
judiciaire et la police administrative, l’arrêt de principe est CE, 11 mai 1951, Consorts Baud.
Le juge a estimé que l’opération de police a été menée pour rechercher des malfaiteurs, il
ajoute qu’un tiers à l’opération est blessé par balle. Cette opération est entreprise par les
autorités pour arrêter les malfaiteurs, en relation donc avec une infraction déterminée ; par
conséquent, poursuivant une finalité répressive, l’opération est une opération de police
judiciaire. Autrement dit quand l’opération est liée à la recherche, à la poursuite ou au constat
d’une infraction pénale, alors l’opération est de police judiciaire.
Solution confirmée un mois plus tard par le Tribunal des conflits : 7 juin 1951, arrêt dame
Noualek.
4- La situation telle que présentée s’assimile à une activité qui viserait la pression d’une
infraction commise à l’ordre public. Cela s’explique par l’idée selon laquelle le policier avait
à l’esprit qu’il s’agirait d’un délinquant. Ainsi, cette activité de police s’entend d’une activité
de répression. En d’autre terme il s’agit de la police judiciaire.
Par conséquent, le juge compétent pour le dommage résultant de cette activité est le juge
judiciaire. La victime devra donc saisir ledit juge pour engager la responsabilité de
l’administration sur la base d’un recours de plein contentieux.

II) CAS PRATIQUE

I/ LA CONCURRENCE ENTRE AUTORITES DE POLICE GENERALE


A. La modification de la mesure du Président par le Maire
15
B. L’intervention du maire dans la mesure du préfet

II/ LES LIMITES AU POUVOIRS DE POLICE


A. Les interdictions de mesures générales et absolues
B. L’évolution des activités de police administrative

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IUA/ 2019-2020
TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 2.
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 7 :

THEME : ACTES ADMINISTRATIFS UNILATERAUX.

EXERCICE 1 : Contrôle de connaissances

1 : Définition des notions :

1. Un acte administratif unilatéral ou décision administrative selon l’art.54 de la loi


n° 94-44 du 16 aout 1994 relative à la cours suprême est une décision émanant
d’une autorité administrative, susceptible de recours pour excès de pouvoir. De cette
définition il ressort que l’acte administratif unilatéral est :
 Un acte juridique émanant d’une autorité administrative en référence
du critère organique ; ce principe définit l’acte par rapport à son
auteur. Et donc pour ce principe l’acte pour revêtir le caractère
administratif doit émaner d’une autorité administrative d’où la
présomption d’administrative qui consiste à rendre administratifs les
actes des autorités administratives qui sont investies du pouvoir de
commander. Ce principe tout excluant les actes privés des personnes
privées. comporte des exceptions.
Premièrement : les actes non administratifs des autorités
administratives. Parce que ces autorités exercent tantôt des fonctions
juridictionnelles ; exemple des actes des organismes disciplinaires de
l’université (CSCA 28 avril 1976, F.X. Santucci) ; de même les actes
des ordres professionnels tels que les ordres des médecins (CE, 12
déc. 1953, De Bayo ; ART.30 de la loi n° 60-284 du 10 Sept. 1960) ;
ordres des avocats( ART.98 de la loi N° 81-588 du 27 juillet 1983
statuant en matière disciplinaire, tantôt agissent dans le cadre de la
gestion privée, notamment dans la gestion classique de la gestion
privée( les SPIC (CSCA, 27 nov. 1991, Kacou Kassi Joseph), et
dans celui du statut des agents contractuels, (CSCA, 11 déc.1970,
Kouamé Kouadio).
Deuxièmement : les actes administratifs des personnes privées.
Parce qu’elles gèrent un service public (TC, 15 janv. 1968,
Compagnie Air-France c/ Epoux Barbier); comportant l’usage de
prérogatives de puissance publique (CE 13 janv.1961, Magnier
 Un acte revêtant un caractère exécutoire. Parce que immédiatement
applicable sans recours préalable car il bénéficie du privilège
préalable ; il est présumé légal, et son exécution est obligatoire ; il
modifie par la volonté unique de son auteur, la situation juridique des
tiers et qui leur fait grief.
La procédure contradictoire indique que la plupart des décisions défavorables«
n’interviennent qu’après que la personne intéressée a été mise à même de présenter des

17
observations écrites et, le cas échéant, sur sa demande, des observations orales». Cette règle
prolonge celle du respect des droits de la défense, consacrée comme PGD (CE,5 Mai 1944,
Dame Veuve Trompier Gravier) ; CSCA 20 Fev.1963. By Jules…). Le CE a étendu la
portée de ce principe à toutes les mesure prises en considération de la personne. (CE20
Janv.1956 Negre in Dalloz 1957. P.319).

Toutefois, le principe ne s’applique plus dès lors que la décision est prise dans l’intérêt du
service public (CE, 25 avril 1958, Société laboratoires Geigy AJDA, 1958, p.151). En
circonstance exceptionnelle (CE, 30 mars 1960, Bnouali, Rec. P.239.)

Les actes de gouvernement : sont les actes des autorités « exécutives », en relation avec le
parlement; les relations avec les gouvernements étrangers et organismes internationaux
n’étant pas censurables par les tribunaux.(CE 19 Fev.1875, Prince Napoléon).

La délégation de compétence consiste pour le titulaire d’une compétence, le délégant, à


transmettre, pour un temps, l’exercice de cette compétence à l’autorité qui lui est subordonnée
ou égale, le délégataire ou le délégué afin d’agir en son nom dans certains cas déterminés.
Elle peut revêtir deux formes

I- La délégation de pouvoir transfert la compétence du délégant au délégataire.


Ainsi le délégant se trouve dessaisi de sa compétence au profit du délégataire ; et
la délégation de signature consiste à transférer au subordonné ou délégataire la
tache matérielle de la signature. Mais en raison du caractère public les deux
formes de compétence sont assorties de conditions communes.

La délégation doit être prévue par un texte (constitution, art53, loi, art 83 de la loi
du 10 avril 1961, décret, décret du 30 avril 1959.)

La délégation doit être partielle. (CE, 8 Fév. 1950, Chauvet,) elle ne


doit pas dépouiller le délégant de l’exercice de tous ses pouvoirs au profit du
délégataire.

La délégation doit être publiée : pour rendre opposable la délégation


et exécutoire, elle doit être publiée ; (CE, 2 Déc. 1959, Bordeaux-Monde Export).

Les effets de la délégation : ceux relatifs à la délégation de pouvoir et


ceux relatifs à la délégation de signature.

Relatifs à la délégation de pouvoir : Le bénéficiaire de la délégation


de pouvoir agit en son propre nom ; il est l’auteur réel de la décision administrative ce
qui fait que le délégant est dessaisi de ses attributions aussi longtemps que dure la
délégation. Etant impersonnelle et réelle elle subsiste tant qu’elle n’aura pas été
révoquée.

Relatifs à la délégation de signature : le bénéficiaire agit au nom du


délégant ; son acte correspond au rang de celui du délégant ; cette délégation ne fait pas
perdre au délégant le droit d’évoquer une affaire du domaine délégué ; concernant la

18
durée de la délégation de signature, le changement, dans la personne du délégant ou du
délégataire, entraine sa caducité.

Le privilège du préalable : C’est un principe selon lequel les actes administratifs sont
présumés légaux et leur exécution est obligatoire. L’administration a le privilège de
faire exécuter ses décisions immédiatement sans avoir à demander l’autorisation du juge
(CE, 2 Juillet 1982 HUGLO, Rec. 257 ou AJDA 1982.657).Pour le conseil d’Etat
français le caractère exécutoire est le la règle fondamentale du droit public. Et donc la
décision administrative bénéficie de la présomption de légalité de sorte que l’administré
n’est pas admis à se faire juge de la légalité des décisions qui s’imposent à lui. Selon
donc ce principe tant que le juge n’aura pas annulé l’acte, celui-ci conserve son
caractère exécutoire et doit être obéi. La décision de l’Administration jouit d’une force
obligatoire par elle-même pour ses destinataires dès son édition contrairement à la
plupart des actes des personnes privées.

Ce privilège peut être remis en cause à travers le sursis à exécution demandé par
l’administré au juge.
Décision à caractère exécutoire : la décision exécutoire est un acte juridique
Unilatéral, destiné à produire des effets de droit. Elle affecte l’ordonnancement
juridique, avec ou sans modification unilatérale des situations juridiques existantes et elle fait
grief aux administrés (CA, 29 Oct.1986, René Dégni Ségui c/ UNCI).
 2- l’acte administratif peut être individuel ou réglementaire.
L’acte réglementaire a une portée générale et impersonnelle, sa publicité se fait
par publication et il s’impose sur l’acte individuel selon la hiérarchie des
normes.
L’acte individuel a une portée nominative c’est-à-dire qu’il vise une ou
plusieurs personnes dénommées; sa publicité se fait par notification et il est
tenu de respecter les actes réglementaires.
3-La limite au caractère exécutoire de la décision administrative est le
sursis à l’exécution, qui est une procédure d’urgence destinée à demander au juge de la
légalité qu’il ordonne par dérogation que l’exécution ou l’application de la décision soit
suspendue jusqu’au jugement se prononçant sur l’illégalité de l’acte. C’est une mesure
d’urgence demandée par le requérante, visant à différer l’exécution de la décision
administrative attaquée, jusqu’à ce qu’il ait été statué au fond. Mais le sursis à exécution
n’annule pas la décision administrative ainsi deux conditions cumulatives sont nécessaires
(art.76 de la loi du 25 avril 1997 sur la cour suprême) pour que le juge l’ordonne.
Existence de moyens « sérieux » de nature à justifier l’annulation de l’acte querellé.
Risque que l’exécution de la décision emporte des conséquences irréparable ou
difficilement réparable.

EXERCICE II : CAS PRATIQUE


Introduction : Par décision du 29 mai, notifiée le 31 mai 2015, le maire a mis fin aux
activités de Mlle LYNN, déléguée du personnel, et liée à la mairie par un contrat de travail ;
de M.PETOH, engagé par arrêté en tant que médecin officiel à la municipalité et nommé
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conseil technique ; a retiré l’acte de nomination en tant que chargé des Statistiques et de la
Démographie qui avait été pris malencontreusement sur la base d’un faux diplôme de
M.BOZE. Et le conseil de discipline de l’université a expulsé le fils de Mme TOTOUDO, qui
saisit le ministre de l’enseignement supérieur pour annuler cette décision. Ces faits ainsi
résumés soulèvent la question de la décision ou acte des autorités administratives ou actes
administratifs. Peut-on qualifier d’actes administratifs, les décisions du maire en l’encontre de
ses employés et celle du conseil de discipline de l’université? Et sont-elles légales les
décisions du maire et régulier le recours de Mme TOTOUDO? Nous allons qualifier d’une
part les deux décisions, afin de vérifier leur fondement en droit.
I- La nature juridique de la décision du maire. pour revêtir le caractère
administratif doit émaner d’une autorité administrative, c’est- à-dire d’un
organe investi du pouvoir administratif en principe. Le maire de la
commune de Cocodjro est une autorité administrative. Ainsi en principe sa
décision est présumée administrative ; mais ce principe qui voudrait que
l’acte administratif émane. de l’autorité administrative connait des
exceptions. D’abord tous les actes pris par l’autorité administrative ne sont
pas des décisions administratives. Au terme de la jurisprudence
SANTUCCI de 1976 de la cour suprême nous savons que quelquefois,
l’administration intervient comme une juridiction. Il en va pareillement des
actes pris par les autorités administratives au titre de la gestion privée.
Ainsi selon la cour suprême dans l’arrêt Kouamé Kouadio 11 Déc. 1970,
un acte portant licenciement d’agent temporaire n’est pas une décision
administrative. Quelle est donc la nature juridique de la décision prise
en l’encontre de Mlle LYNN ?
Pour rappel Mlle LYNN est déléguée du personnel, liée par la mairie par
un contrat de travail. Selon l’arrêt Kouamé Kouadio précité, « les actes
relatifs au statut des agents temporaires sont des actes privés et non des
actes administratifs. »
En espèce, Mlle LYNN est liée à la mairie par un contrat de travail qui
donne un caractère temporaire à son statut d’agent à la mairie. Par
conséquent selon la règle jurisprudentielle précitée, l’acte du maire est un
acte privé.
Quelle est la nature juridique de la décision du maire à l’encontre de
M.PETOH ?
Pour rappel M.PETOH, est engagé par arrêté en tant que médecin officiel
municipalité puis nommé conseil technique. Les arrêtés sont les actes
individuels des autorités locales appelées organes exécutifs des
collectivités locales.
En espèce le maire est un organe exécutif de sa collectivité locale, sa
commune. Et selon le principe précité, sa décision est administrative.
Quelle est la nature de juridique de la décision du maire à l’encontre
de M.BOZE ?
Pour rappel, M.BOZE, fonctionnaire est nommé en tant que chargé des
Statistiques et de la Démographie.

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Nous suivrons le même cheminement que M.PETOH pour qualifier l’acte
du maire en son encontre. Nous pouvons déduire que c’est un acte
administratif individuel.
A- La décision du conseil de discipline de l’université.
Pour rappel le CDU (le conseil de discipline de l’université) a expulsé
le fils de Mme TOTOUDO pour fraude pendant les examens
universitaires. Peut-on qualifier cette décision d’administrative ?
Selon le principe cité dans le cas du maire l tous les actes pris par
l’autorité administrative ne sont pas des décisions administratives. Au
terme de la jurisprudence SANTUCCI de 1976 de la cour suprême nous
savons que quelquefois, l’administration intervient comme une
juridiction. Dans ce cas sa décision non d’être une décision
administrative est une décision juridictionnelle.
En espèce le CDU, organisme administratif fait office d’une juridiction.
Sa décision fait office d’une décision de justice ; c’est donc une
décision juridictionnelle et non administrative.
Qu’en est-il de la légalité des ces deux décisions ?
II- La légalité de la décision du maire et du conseil de discipline de
l’université.
A- La décision du maire.
-De la légalité de la décision prise en l’encontre de Mlle LYNN.
Pour rappel sans aucune forme de procédure particulière, le maire a mis fin
à aux activités de Mlle LYNN, déléguée du personnel, liée par la mairie par
un contrat de travail. Rappelons que l’acte du maire est un acte privé.
Selon l’article 61.8 et 9 du code du travail et l’article 87et suivant de la
convention collective interprofessionnelle, le licenciement du délégué du
personnel se fait avec l’accord de l’inspecteur du travail.
En l’espèce sans aucune forme de procédure particulière le maire a mis fin au contrat
de LYNN. On peut donc dire que son licenciement a été abusif. Nous pouvons
répondre par la négation à la question de droit et conclure que la décision du maire est
illégale.

-De la légalité de la décision du à l’encontre de de M. PETOH.


Pour rappel le maire a mis fin par une décision aux activités de M. PETOH,
engagé par arrêté en tant que médecin officiel de la municipalité puis
nommé conseillé technique.
Problème de droit : Le maire peut-il par une décision unilatérale mettre fin
aux activités de M.PETOH ?
Rappelons que l’arrêté de nomination est un acte administratif individuel
Nous avons deux modalités pour mettre fin à l’acte administratif unilatéral,
Soit par l’abrogation ou le retrait.
Abrogation est l’anéantissement de l’acte pour l’avenir et en vertu du
parallélisme des formes il ne peut être abrogé que par l’autorité qui l’a
édicté.

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En espèce c’est par un arrêté municipal qu’il a été engagé et nommé et
donc le même maire peut abroger l’acte de nomination. Par conséquent sa
décision n’est pas illégale. Cependant,
la procédure contradictoire indique que la plupart des décisions
administratives unilatérales défavorables« n’interviennent qu’après que la
personne intéressée a été mise à même de présenter des observations écrites
et, le cas échéant, sur sa demande, des observations orales». Cette règle
prolonge celle du respect des droits de la défense, consacrée comme PGD
(CE, 5 Mai 1944, Dame Veuve Trompier Gravier). Et donc le non-
respect de cette règle entraine l’illégalité de la décision administrative.
En espèce pour rappel sans aucune forme de procédure particulière, le
maire a mis fin aux activités de M. PETOH. Il a donc méprisé ce principe
de droit ; ce qui rend illégale sa décision à l’encontre de de M.PETOH.
La légalité de la décision à l’encontre de M.BOZE.
Le maire a retiré l’acte de nomination de M.BOZE, qui a été pris sur la
base de faux diplôme. Il est clair que nous sommes face à la deuxième
modalité de disparition de l’acte administratif unilatéral qu’est le retrait
comme le précise le cas (en retirant).nous analyserons les conditions du
retrait d’un acte administratif unilatéral.
Le retrait de l’acte régulier :
Possible si l’acte n’est pas créateur de droit.
Impossible en principe, cependant si la loi le prévoit ou le bénéficiaire en
fait la demande c’est possible.
Le retrait de l’acte irrégulier :
Possible à tout époque si l’acte n’est pas créateur de droit, (CE 15 Oct.
1976, Bussiére).
L’arrêt, (CE, 3 nov.1922, Dame Cachet), pose le principe qu’un acte
administratif créateur de droits, le plus souvent à portée individuelle, et
même irrégulier à l’initiative de l’auteur ou faire l’objet d’un retrait par le
supérieur hiérarchique, quand, le concernant, toutes possibilités
d’annulation contentieuse. Ce principe est assorti d’une exception (CE, 17
juin 1955 Silberstein). Si l’acte a été obtenu à la suite de manœuvres
frauduleuses, toutes les causes de prorogation délai contentieux, prorogent
les délais dans lesquels le délai est possible.
En espèce, l’acte de nomination de M.BOZE, en tant que chargé des
Statistiques et de la Démographie a été pris malencontreusement sur la base
d’un faux diplôme. Le maire peut retirer l’acte de nomination dans un délai
de (4mois) à compter de la date de nomination ; (arrêt, TERNON du 26
oct.2001). Pourtant selon le cas le retrait s’est fait sans aucune forme de
procédure particulière ainsi le maire a méprisé le délai contentieux de
retrait ce qui rend sa décision illégale.
B- La régularité du recours de Mme TOTOUDO.

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Pour rappel Mme TOTOUDO entend saisir le ministre de l’enseignement
supérieur pour annuler la décision d’expulsion de son fils pour 4 ans par le
conseil de discipline de l’université.
Problème de droit : peut-elle demander cette annulation au ministre de
l’enseignement supérieur ?
Pour rappel au terme de la jurisprudence SANTUCCI de 1976 de la cour
suprême nous savons que quelquefois, l’administration intervient comme
une juridiction. Dans ce cas sa décision non d’être une décision
administrative est une décision juridictionnelle. Le CDU, organisme
administratif fait office d’une juridiction. Sa décision fait office d’une
décision de justice ; c’est donc une décision juridictionnelle et non
administrative elle doit saisir la cour d’appel, juridiction de seconde degré
et non le ministre de l’enseignement supérieur qui lui est une autorité
administrative.

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IUA/ 2019-2020
TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 2
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 9 :

LA RESPONSABILITE ADMINISTRATIVE

Références : Cour Suprême Chambre Administrative, 18 Janvier 2012, Etat de Côte d’Ivoire
C./ Nomel Agness Antoinette.

Faits : Le 24 Aout 2003, alors qu’elle se trouvait à bord d’un véhicule marquant un arrêt aux
feux tricolores du carrefour de la RTI, Madame NOMEL AGNESS Antoinette a été atteinte
par le tir de l’arme à feu du brigadier TANOH DJIRABOU qui pourchassait à pied un taxi en
compagnie de ses collègues. Madame NOMEL AGNESS est blessée à l’épaule et à la joue
droites ainsi qu’à l’œil gauche dont elle a perdu l’usage.

Domaine : Responsabilité administrative

Procédure :
 Saisine du Tribunal de Première Instance d’Abidjan par NOMEL AGNESS :

Prétentions :
-Réparation des préjudices corporels par elle subis à hauteur de 200.000.000 FCFA.
-Remboursement des frais engagés pour ses soins à hauteur de 8.135.571 FCFA.

Moyens :
-Faute personnelle de l’agent TANOH DJIRABOU ;
- ou Faute de service imputable à l’Etat de Côte d’Ivoire ;
- ou Théorie du risque au cas où aucune faute ne pourrait être imputée au militaire auteur des
préjudices qu’elle a subis à l’occasion du service de ce dernier.

Solution du tribunal (10 Aout 2005):


-Retient la faute de TANOH DJIRABOU commise à l’occasion du service
-Déclare NOMEL partiellement fondée

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-Condamne solidairement l’Etat et son agent à lui verset 150.000.000 Frs CFA pour les
préjudices corporels et 8.135.571 Frs CFA à titre de remboursement des frais médicaux.

 Saisine de la Cour d’Appel d’Abidjan par l’Etat de Côte d’Ivoire

Solution de la Cour (26 Mars 2010) :


-Confirme le jugement entrepris en toutes ses dispositions.
-Retient également la responsabilité de l’Etat fondée sur le risque.

 Saisine de la Chambre Administrative de la Cour Suprême par l’Etat de Côte d’Ivoire


Prétention :
Casser l’arrêt de la Cour d’Appel d’Abidjan du 26 Mars 2010.

Moyen :

Défaut de base légale de l’arrêt du 26 Mars 2010 pour deux raisons :

-L’obscurité des motifs : en rejetant les conclusions de l’expertise médicale, la Cour d’Appel
a du mal à identifier avec précision les préjudices à réparer.

-L’insuffisance des motifs : en allouant une somme d’argent globale sans spécifier les divers
chefs de préjudices réparés et sans fixer la date d’évaluation de ces préjudices, la Cour a
insuffisamment motivé sa décision.

Problème de droit :
Quel est le régime juridique applicable à la responsabilité administrative ?

Solution :
Pour le juge administratif, ce régime juridique est spécial.

Plan détaillé

I-La particularité de la responsabilité administrative

A-Une responsabilité spécifique

B-Une responsabilité non calquée sur celle du droit commun

II-L’inapplication des règles de droit privé

A-La détermination des chefs de préjudice

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B-L’évaluation de la réparation du préjudice

IUA/ 2019-2020
TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 2
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 10 :

THEME : LA RESPONSABILITE SANS FAUTE DE L’ADMINISTRATION

Sujet : Cas pratique

Problème de droit : L’administration peut-elle être tenue responsable pour les dommages
enregistrés ?

I- LA RESPONSABILITE FONDEE SUR LE RISQUE

A. Une activité de police avec utilisation de choses non dangereuses


B. Une activité de police avec utilisation de choses dangereuses

II- LA RESPONSABILITE POUR RUPTURE D’EGALITE

A- La collaboration bénévole
B- Les travaux publics

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IUA/ 2019-2020
TRAVAUX DIRIGES DE DROIT ADMINISTRATIF GENERAL 2
PROPOSITION DE CORRIGE DE LA FICHE n° 12 :

THEME : LE RECOURS POUR EXCES DE POUVOIR

Sujet : le pouvoir d’injonction de la Chambre Administrative de la Cour Suprême

Problème de droit : Le juge administratif peut-il enjoindre l’administration à exécuter une


décision de justice ?
Le juge administratif peut-il exiger de l’administration l’exécution forcée d’une décision de
justice ?

I- DES INJONCTIONS NORMALEMENT NON APPLICABLES A


L’ADMINISTRATION

A. Le principe d’immunité d’exécution des autorités administratives


B. L’exécution de la décision soumise à la volonté de l’administration

II- DES INJONCTIONS RAREMENT PRONONCEES CONTRE


L’ADMINISTRATION

A- Une éventualité susceptible d’être prévue par les textes

B- Une éventualité mise en œuvre par une mesure présidentielle

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