C1 - Fiche 5
Les modalités d’établissement des
actes de l’état civil
Mise à jour : avril 2018
C1 - Fiche n°5
Les modalités d’établissement des actes de l’état civil
Un acte de l’état civil est un écrit dans lequel l’autorité publique constate, d’une manière
authentique, un évènement dont dépend l’état d’une ou de plusieurs personnes (Civ. 1er, 14
juin 1983).
En raison de leur force probante et de leur finalité, leur établissement est soumis à des règles
strictes qui peuvent être communes à tous les actes ou propres à certains d’entre eux.
Quelles sont les personnes intervenant lors de l’établissement des actes de
l’état civil ?
Trois catégories de personnes interviennent lors de l’établissement des actes de l’état civil :
- l'officier de l'état civil ;
- les comparants que sont les déclarants d’une naissance ou d’un décès ou les époux
qui se marient ;
- les témoins.
Les deux exemplaires de l’acte de l’état civil doivent être signés à l’identique.
Quelles sont les obligations qui incombent à l’officier de l’état civil lors de
l’établissement d’un acte ?
La présence de l’officier de l’état civil est nécessaire pour conférer force authentique aux
actes.
L’officier de l’état civil reçoit les actes à la « maison commune ».
Néanmoins, l’officier de l’état civil peut être amené à se déplacer. Ainsi, en cas
d’empêchement grave ou de péril imminent de mort, l’officier de l’état civil peut recevoir
tout acte au domicile ou à la résidence des parties (exemple : dans un hôpital). Le procureur
de la République peut également autoriser la célébration de mariage dans un établissement
pénitentiaire.
L’officier de l’état civil ne peut intervenir au titre de témoin ou de comparant à un acte qu’il
établit. Par exemple, il ne peut pas établir un acte d’état civil où il figurerait en tant que
requérant (TGI Chaumont, 19 octobre 2010).
L’officier de l’état civil est dépendant des déclarations qui lui sont faites. Ainsi, il ne peut pas
dresser d’office un acte de l’état civil : s’il apprend qu’une naissance ou un décès a eu lieu
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mais ne lui a pas été déclaré, il est tenu d’en informer le procureur de la République qui
pourvoit à ce que les faits soient constatés.
L’officier de l’état civil doit veiller à la véracité et à la légalité des déclarations qui lui sont
faites. Il doit ainsi inviter les parties, déclarants et témoins à justifier de leur identité afin de
limiter le risque d’erreur dans la rédaction de l’acte authentique. Pour la même raison, il doit
donner « lecture des actes aux parties comparantes, ou à leur fondé de procuration, et aux
témoins » et les inviter « à en prendre directement connaissance avant de les signer » (article
38 du code civil).
Qui sont les comparants et quel est leur rôle lors de l’établissement d’un acte
de l’état civil ?
Les comparants sont soit des parties (les époux qui se marient) soit des déclarants (les
déclarants d’une naissance).
Les parties interviennent en matière d’acte de mariage et de reconnaissance. Ce sont les
personnes qui sont directement intéressées par l’acte et dont l’expression de la volonté est
nécessaire pour créer l’état nouveau que l’acte a pour objet de constater.
Ainsi dans l’acte de mariage les partis sont les futurs époux mais aussi éventuellement les
parents, les aïeux ou le conseil de famille lorsque leur consentement est nécessaire.
Dans le cas d’un acte de reconnaissance, il s’agira de l’auteur de la reconnaissance.
Les déclarants sont quant à eux les personnes que la loi oblige ou autorise à faire connaître à
l’officier de l’état civil des faits dont il doit être dressé acte. De ce fait, dans les actes de
naissance, le déclarant est l’une des personnes énumérées à l’article 56 du code civil : « le
père de l’enfant, ou, à défaut, les docteurs en médecine ou en chirurgie, sages-femmes,
officiers de santé ou autres personnes qui auront assisté à l’accouchement ; et lorsque la
mère sera accouchée hors de son domicile, par la personne chez qui elle sera accouchée. ».
Dans le cadre d’un acte de décès il s’agit de l’une des personnes citées à l’article 78 du
code civil : l’un des parents du défunt ou, à défaut, une personne possédant les
renseignements les plus complets et exacts possible sur l’état civil du défunt.
Quelles sont les personnes pouvant être désignées comme témoin et quel est
leur rôle lors de l’établissement d’un acte ?
Les témoins ont pour rôle de certifier l’identité des comparants et la conformité de l’acte
avec leurs déclarations.
Actuellement, seuls les actes de mariage comportent obligatoirement la présence de
témoin.
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La loi du 7 février 1924 a supprimé l’intervention des témoins pour l’établissement des actes
de naissance et de décès.
Pour le mariage, les époux choisissent entre deux et quatre témoins (article 75 du code civil).
Ces derniers doivent être âgés au minimum de dix-huit ans (article 37 du code civil). Il n’est
pas obligatoire que les témoins soient parents des époux ou qu’ils détiennent la nationalité
française. De la même façon, aucune distinction de sexe n’est nécessaire.
Il est possible que deux époux soient témoins dans un même acte.
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