DROIT DES AFFAIRES UNGabon - DTAFFR - S3
DROIT DES AFFAIRES UNGabon - DTAFFR - S3
Depuis l’avènement du Code du commerce, l’article L 121-1 indique que les commerçants sont
ceux qui exercent les actes de commerce et en font leur profession habituelle. C'est bien ici la
théorie objective qui semble prévaloir et les articles L 110-1 et L 110-2 sont très éclairants : ils
listent un ensemble d’actes de commerce desquels découlent le statut de commerçant. C'est
pourquoi la plupart des auteurs a considéré et continue de considérer que c'est la conception
objective qui mène le Droit commercial. La définition du commerçant apparaît subsidiaire par
rapport à celle d’actes de commerce. Pour savoir si l’on a affaire à un commerçant, il faut
regarder quel type d’actes il conduit.
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dispositions relatives à l’organisation des bourses, loi du 28 ventôse ( sixième mois du
calendrier révolutionnaire) an IX.
En ce qui concerne les lois postérieures au Code de commerce. Quant à la forme, il faut
remarquer que toutes les lois commerciales intervenues après la publication du Code de
commerce n’ont pas été intégrées dans ce Code. La plupart de ces lois sont regroupées dans
un appendice, qui est de plus en plus important que le nouveau Code de commerce n’est pas
parvenu à faire disparaître. On distingue généralement des lois d’essence libérales ayant été
adoptées au cours du 19e s et au début du 20e s. On distingue une seconde vague avec des lois
postérieures se présentant comme des réactions au libéralisme économique qui a précédé. Ces
lois traduisent une intervention autoritaire de l’État dans le monde du commerce. La loi du 28
mai 1838 est consacrée au régime de la faillite et qui propose une moins grande sévérité à
l’égard des commerçants se retrouvant dans une situation financière délicate. Toute une série
de lois qui a pour but de permettre aux commerçants d’obtenir plus facilement des crédits. On
cherche à aider le commerçant pour faciliter l’activité économique et permettre la liberté
commerciale. En contrepartie, ces mêmes lois laissent sans aucune protection les parties
économiquement faibles.
On distingue un certain dirigisme de l’État qui tend à protéger certaines catégories de personnes,
des lois tendant à planifier l’économie. Dans cette catégorie, on regroupe les lois relatives à la
constitution et au fonctionnement des sociétés : loi très dirigiste du 24 juillet 1966 ; loi du 30
août 1947 sur l’assainissement des professions commerciales ; loi du 1er août 1905 sur les
fraudes et leur répression. Des lois qui vont permettre la taxation des prix, le contrôle des
changes et sur la nationalisation des sources d’énergie. Une nouvelle philosophie arrive depuis
20-25 ans, philosophie libérale.
§3 – Les règlements
On entend par là les décrets pris par le Président de la République ou le Premier Ministre.
Avec la Constitution de 1958, la compétence du gouvernement a été étendue, c'est à dire que
de nombreuses matières parlementaires appartiennent désormais au gouvernement. En matière
commerciale, les principes fondamentaux des obligations civiles et commerciales continuent à
relever de la seule loi. Il en est de même des grands principes de la liberté du commerce et de
l’industrie. La compétence législative a été maintenue dans certains secteurs, notamment la
protection de la propriété industrielle et commerciale (loi sur les brevets du 2 janvier 1968, loi
sur les marques du 4 novembre 1991). Certains secteurs ont été transférés au législatif en
1958 contre toute attente, par exemple ce qui relève des baux commerciaux (gouvernemental
avant 1958). Certains domaines ont tout de même étés abandonnés au gouvernement,
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importantes réformes pour le RCS ( Registre de Commerce et des Sociétés )intervenues par
décret. Des circulaires peuvent compléter ces décrets pour préciser l’intention du
gouvernement. On assiste à une dilution du pouvoir du peuple car des textes viennent préciser
la teneur d’un texte (Pourquoi un ministre peut-il orienter un texte et même le dénaturer ?). Les
ordonnances diluent aussi le pouvoir.
Sous-section 2 : Les autres textes
Ils peuvent constituer une source de Droit, même si les juristes n’apprécient guère ce genre de
source car l’autorité de ces textes est difficile à cerner.
§1 – En provenance des ministères
Il faut voir la grande variété des sources administratives. Ces textes précisent généralement
les conditions d’application de la loi. Ils sont une très grande importance pratique. En Droit
civil, le rôle reste très mesuré. Faisons état des arrêtés ministériels ayant une influence
prépondérante sur la vie des affaires, de même les réponses ministérielles qui constituent
souvent une interprétation officielle à laquelle on va se fier à défaut de jurisprudence ou de
doctrine, sauf une interprétation contestée par les tribunaux. Ces réponses sont très
nombreuses en matière fiscale, et dans le Droit des sociétés. Les circulaires jouent un rôle
prépondérant dans le Droit commercial. Par exemple la circulaire Fontanet de 1973 relative aux
grandes surfaces commerciales. Ce sont des textes qui ont une autorité souvent absolue dans la
pratique. Elles sont considérées à défaut d’autres textes, comme la référence alors qu’il
serait préférable de se reporter à des grands principes. Ces circulaires interviennent en matière
de protection des consommateurs, maintien de la libre concurrence.
L’administration se borne parfois à publier de simples communiqués en phase avec le Droit
commercial ayant une nature juridique imprécise. Il y a une insécurité juridique grandissante.
§2 – En provenance des commissions
Il faut tenir compte de la doctrine de certains organismes comme l’AMF, la commission de la
concurrence. Ces organismes édictent des codes en matière d’opérations réalisées par des
sociétés qui font publiquement appel à l’épargne. L’objectif est de contrôler les faits et gestes
des acteurs économiques au travers de directives, suggestions. Le conseil de la concurrence
par exemple propose de rédiger les contrats de franchise selon une certaines forme. Il faut
scrupuleusement respecter ces dites suggestions, il n’y a pas tellement les choix pour rentrer
dans « les clous ». On assiste à l’avènement de pratiques professionnelles qui ne sont pas des
règlements administratifs au sens strict du terme. Néanmoins, leur valeur juridique pose
problème : monde du soft Law. On est à la lisière du Droit. On doute ainsi de la valeur
juridique de ces règles, c'est pourquoi on les applique par défaut. Cela est valable pour toutes
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les AAI. IL y a une sorte de dégradation des sources du Droit commercial. Les sources et les
documents nécessaires à la connaissance et la bonne compréhension du Droit commercial,
sont de plus en plus nombreux. On constate que le Droit commercial n’échappe pas au
phénomène d’inflation législative qui a été dénoncé par de nombreux auteurs. « Nul n’est
censé ignorer la loi ».Section 2 : La source jurisprudentielle (Sujet année précédente :
L’évolution des sources du Droit des affaires).
Sous-section 1 : La justice consulaire
Le tribunal de commerce trouve son origine au 14e s dans les républiques de Gène et de
Venise ou se trouvaient des juges consuls élus par les commerçants pour trancher les litiges
entre marchands. Ces juridictions consulaires ont été introduite sen France au Moyen Age et
institutionnalisées par un édit de Charles IX en 1563. Ils se trouvent dans les grandes villes
marchandes de France. Ce système électif des juges, nommés par leurs pairs, a su traverser la
Révolution et donc perdurer. Il existe actuellement en France par exemple 190 tribunaux de
commerce répartis sur tout le territoire.
1 – Organisation des tribunaux de commerce
Le nombre des tribunaux est fixé par décret en conseil d’État, le siège de chacun de ces
tribunaux et son ressort territorial sont tout autant fixés par décrets. La disparition ou la création
d’un tribunal de commerce est fonction de l’activité commerciale de la zone géographique.
Certaines zones en sont dépourvues : Creuse. Certaines villes sont beaucoup mieux dotées. Le
contentieux commercial y est abondant, la densité économique aussi. Le nombre de juges est
alors fixé par décret et est proportionnel à cette activité. Exemple : 170- 180 juges à Paris.
Quand il n’y a pas de tribunaux de commerce, c'est le TGI qui prend la relève de statuer
commercialement.
2 – Procédure devant les tribunaux de commerce
La procédure suivie devant les TC, généralement plus simples plus rapides qu’en la matière
civile. Par ailleurs il existe des procédures spéciales dans lesquelles ces qualités sont encore
renforcées.
A – La procédure ordinaire
Cette procédure obéit aux grands principes fondamentaux de toute procédure. Elle est publique,
orale et surtout contradictoire. Elle comporte néanmoins une phase écrite ; concrètement
l’assignation doit être délivrée par écrit et généralement les parties échangent des conclusions
pour développer leurs moyens avant l’audience. Les conclusions doivent être transmises à la ou
aux partie(s) adverse(s) mais également au juge saisi. Cette grande simplicité se traduit de deux
façons. D’abord, le ministère d’avocat (le fait de recourir à un avocat) n’est pas obligatoire.
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Une partie peut comparaître seule, non assistée ou au contraire se faire représenter par l’avocat
de leur choix. Deuxième élément : le Nouveau Code de Procédure Civile a consacré une
pratique très ancienne des tribunaux de commerce : le débat peut avoir lieu devant un seul juge
qui est alors appelé juge rapporteur. Il entend les explications des parties, il tente de concilier,
les deux parties. En cas de non conciliation, il dresse un rapport à l’intention du tribunal lequel
va rendre son jugement sans entendre de nouveau les parties. Par contre, il faut que cette
procédure recueille le consentement de toutes les parties au procès. Si l’une ne comparait pas
ou si une refuse de suivre cette procédure, elle va faire opposition au rapport du juge. Dans ce
cas l’instance va reprendre son cheminement normal. Dans tous les cas, le jugement est rendu
par au moins trois juges.
B – Les procédures spéciales
Nous nous intéresserons ici à deux procédures :
- La procédure simplifiées de recouvrement des créances (ou injonctions non payées, article
1405 du Nouveau Code pénal). Cette procédure suppose que le litige porte sur le paiement
d’une créance. Il doit avoir sa source dans un contrat et dont le montant est déterminé. Le
créancier n’est tenu de procéder à aucune assignation de son adversaire. Il va simplement
adresser une requête au président du TC en joignant les pièces justificatives de sa demande. Le
président s’il estime la demande fondée va rendre une ordonnance portant injonction de payer
le plus rapidement possible. L’ordonnance est notifiée au débiteur. Le débiteur qui se voit
notifié cette injonction de payer, dispose d’un délai de 1 mois pour faire opposition. S’il garde
le silence, l’injonction de payer est valable et l’ordonnance va devenir exécutoire et elle autorise
une saisie et n’est plus susceptible d’appel. Si le débiteur conteste, on revient à la phase
ordinaire. Il engage par la même occasion une action à l’encontre du supposé créancier.
- Le référé commercial. La procédure du référé est très utilisée, souvent de façon abusive, et ce,
du fait de sa rapidité. Elle se déroule devant le président du tribunal et est possible dans 3
cas :
a : Le référé expertise. En cas d’urgence, le président peut prendre toute mesure utile si l’affaire
ne soulève pas de contestation sérieuse. Exemple : le président peut décider de la nomination
d’un expert.
b: Le référé sauvegarde. Même en présence d’une contestation sérieuse, le président peut
prescrire des mesures conservatoires ou de remise en état quand il s’agit de prévenir un
dommage imminent ou de faire cesser un trouble manifestement illicite.
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c :Le référé provision. Le président va accorder une provision, bloquer une somme d’argent, au
créancier provenant du débiteur. Il ne la donne pas mais la bloque. Il peut aussi ordonner
provisoirement l’exécution de l’obligation dont l’existence n’est pas sérieusement contestée.
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Les deux conventions ne sont valables qu’en matière commerciale. Le Droit civil reconnaît la
validité du compromis mais déclare nul la clause compromissoire. Le Droit commercial a
toujours admis la possibilité de conclure l’une ou l’autre de ces conventions d’arbitrage. Il faut
ici rentrer dans les détails.
B – La preuve
Les coutumes sont codifiées dans certains ouvrages. Il peut arriver qu’elles ne soient pas écrites
et les choses sont plus délicates alors. Il va falloir recourir à une tierce personne susceptible
d’attester de l’existence même de cette coutume. Il faut se procurer un parère : document
attestant de l’existence d’une coutume ; consultation donnée par des gens expérimentés :
organismes professionnels, les syndicats professionnels ou de simples commerçants.
C – L’autorité
Il faut opérer une distinction entre l’usage conventionnel et l’usage de Droit qui n’ont pas la
même valeur ni la même autorité. Leur différence se manifeste à propos de 4 questions.
- La partie qui revendique l’application d’un usage dit-elle rapporter la preuve de son existence
? Si on est en présence d’un usage conventionnel, celui-ci doit être prouvé par tout moyen
comme n’importe quelle stipulation contractuelle.
S’agissant de l’usage de Droit, il n’a pas à être prouvé, le juge est sensé le connaître. Néanmoins,
dans les deux cas, on pourra recourir au parère (Certificat établissant l’existence d’un usage
déterminé).
- Peut-on écarter un usage en montrant que l’on ignorait son existence (ou sensé l’ignorer) ?
Pour l’usage conventionnel, il va pouvoir être écarté si l’une des deux parties parvient à prouver
qu’elle l’ignorait. Pour l’usage de Droit, il s’impose. Cependant, un usage ne va avoir d’autorité
que dans certaines limites qui vont tenir soit à la profession soit au lieu. C'est pourquoi, il est
indispensable, quand on a affaire à un usage, de commencer pas fixer son domaine. Si les deux
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parties n’appartiennent pas au même monde professionnel ou à la même région, il ne va pas
pouvoir être possible de leur appliquer l’usage.
- L’usage, peut-il prévaloir contre la loi écrite ? Pour l’usage conventionnel, il a une autorité
inférieure à la loi. Pour l’usage de Droit, il va avoir la même valeur que la loi impérative. On
parlera d’usage contra legem. « Specialia generalibus derogant » : le Droit spécial déroge au
Droit général car elle est plus précise et orientée. L’usage contra legem, car il a un domaine
d’application spécifique, va s’imposer au détriment de la loi.
- Le non-respect d’un usage par un tribunal est-il sanctionné par la cassation ? Pour l’usage
conventionnel, il relèvera de l’interprétation souveraine des juges du fond et la C.Cass. n’aura
pas à se prononcer sur cet aspect. Pour l’usage de Droit, la C.Cass. s’autorise à contrôler
l’application des usages de Droit. La violation d’un usage de Droit s’assimile à la violation de
la loi et peut donc entraîner la cassation.
§2 – Les usages internationaux
S’agissant de ces usages, ils ont tous été élaborés au travers des siècles dans le cadre des
sentences arbitrales rendues par Tribunaux arbitraux.
A – Illustrations
- La nullité des contrats contraires à la morale et aux bonnes mœurs.
- Exigence de bonne foi dans l’exécution du contrat (article 1134 alinéa 3).
- Obligation fait à la victime de prendre toute mesure pour limiter l’ampleur de son préjudice
et donc celle de son Droit à réparation.
- L’obligation pour un professionnel de s’informer lui-même de sorte que sa démarche soit de
nature à atténuer la responsabilité de son cocontractant.
B – La « Lex mercatoria »
Les usages jouent un rôle très important en Droit des affaires, essentiellement dans le domaine
des contrats d’affaires. On les retrouve dans les contrats de vente, de transport, les opérations
de crédit, l’affacturage (cède la créance à une société qui s’occupe de récupérer la créance au
bout du trop long délai prévu pour un commerçant), la franchise. Les usages peuvent être
particuliers à un secteur professionnel, commerce des grains, monde de la banque. Ces usages
internationaux sont nombreux développés dans le commerce international. Il y a une double
raison à cela : il faut reconnaître l’existence de déficit de règles écrites comportant des
dispositions de Droit matériel (Droit concret que l’on va appliquer), Il y a très peu de règles si
ce n’est la convention de vente internationale de marchandise du 11 avril 1980 à Vienne : elle
propose l’application d’un Droit contractuel de la vente uniforme. Les règles de conflit de lois
sont incertaines. Cela concerne les articles 5 à 15 c.civ. Les opérateurs du commerce
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international tendent à délaisser les règles écrites et à forger leur propre Droit souvent plus
souple et mieux adapté à la pratique. Se forme alors progressivement un Droit des marchands
non écrits : lex mercatoria. La loi de l’avarie est une lex mercatoria. Parfois, ces usages du
commerce international sont rédigés, ils se traduisent dans des contrats types, dans des recueils
de définition, et se retrouvent souvent comme des Incoterms (« international commercial terms
»). Certains organismes comme la CCI (Chambre de Commerce et de l’Industrie) jouent un rôle
très actif dans le maintien et l’évolution de ces Incoterms. La pratique de l’arbitrage
international extrêmement développée fait largement appel aux usages pour régler des litiges,
mais aussi en en créant de nouveaux.
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Il faut opérer une distinction entre le mineur non émancipé, frappé d’une interdiction totale et
le mineur émancipé susceptible de conclure certaines conventions.
a) Le mineur non émancipé
Le mineur de 18 ans, quand il n’est pas émancipé, ne peut pas réaliser des actes de commerce.
Il s’agit d’une interdiction absolue car le commerce a traditionnellement été jugé comme trop
risqué. Il ne peut pas conclure des actes de commerce isolés. Seule lui est reconnue la possibilité
de conclure des contrats de la vie courante, sachant que certains de ceux-ci leurs sont encore
interdits (exemple : acheter des cigarettes).
b) Le mineur émancipé
Il faut se reporter à l’article 487 c.civ. qui fait écho à l’article L121-2 du Code de commerce :
le mineur émancipé ne peut être commerçant. Mais il peut valablement passer des actes de
commerce isolés. Cette impossibilité absolue pour un mineur d’être commerçant peut se
révéler gênante quand on a affaire à l’hypothèse dans laquelle un commerçant décède et laisse
derrière lui des enfants mineurs qui ne pourront pas reprendre le commerce. Même les
mineurs émancipés ne peuvent pas espérer reprendre ce commerce et devront se résigner à le
vendre ou le mettre en location gérance ou à l’apporter en société. Cette situation ne constitue
pas un problème quand le commerce se présente sous la forme d’une société car le mineur
peut très bien être associé d’une S.A.R.L. ou S.A. Pour vue qu’il ne soit pas majoritaire.
2 : Les majeurs incapables
La protection des majeurs dont les facultés mentales sont altérées est assurée par une loi du 3
janvier 1968 entrée en application le 1ernovembre 1968. Cette loi prévoit trois systèmes
principaux de protection des majeurs en fonction de la plus ou moins grande nécessité de
protection.
a) Sous tutelle
Les majeurs sont soumis au régime de la tutelle quand leur état de santé nécessite une protection
important et continue. Le majeur en tutelle est dans la même situation que le
mineur incapable. Cela signifie qu’il ne peut faire le commerce, ni par lui-même, ni par
l’intermédiaire de son représentant légal. Si néanmoins il exerce une activité commerciale, il
n’est pas considéré comme commerçant et les actes de commerce qu’il accompli sont nuls de
Droit. La nullité peut être demandée par le tuteur, le majeur faisant l’objet de la protection. Ce
régime ne peut être accordé au majeur en tutelle qu’à partir de l’instant ou le jugement
ouvrant la tutelle a été publié au registre du commerce et des sociétés (RCS). Avant la
publication au registre du commerce et des sociétés, le jugement n’est pas opposable aux tiers,
donc cela signifie que le majeur en tutelle ne pourra faire annuler l’acte.
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b) Sous curatelle
Les majeurs pouvant être mis en curatelle sont de deux sortes. Il s’agit de personnes aux
facultés mentales altérées et donc hors d’état d’agir par elles-mêmes. Elles ont besoin d’être
conseillées, contrôlées quand elles accomplissent des actes juridiques. Il s’agit ensuite de
personnes atteintes de prodigalité, d’intempérance, ou d’oisiveté, c'est à dire de vices
susceptibles de faire tomber ces personnes dans le besoin et de les mettre à la charge de la
famille ou de la société.
Ce régime ne propose pas une représentation, mais seulement une assistance. Dans
l’hypothèse ou un majeur en curatelle souhaite réaliser des actes de commerce, cela lui sera
autorisé par la loi à la condition qu’il soit constamment assisté de son curateur. A défaut
de cette assistance, il n’est pas considéré comme un commerçant et les actes de commerce
qu’il accomplit sont nuls. La nullité peut être demandée par le majeur, ou le curateur. Le
jugement instituant la curatelle doit être publié au registre du commerce et des sociétés afin
d’avertir les tiers, sinon le jugement leur serait inopposable.
c) Sous sauvegarde de justice
Article 491 c.civ. C'est un régime de protection temporaire, il peut jouer dans le cas d’un
affaiblissement durant une maladie ou de la vieillesse, ou au cours d’une procédure aux fins
de tutelle. Ce régime résulte normalement d’une déclaration médicale enregistrée par le
Parquet. La personne mise sous sauvegarde de justice n’est pas vraiment incapable dans la
mesure où elle conserve le droit d’agir par elle-même et qu’elle n’est même pas assistée. Elle
peut donc exercer ou continuer à exercer une activité commerciale, mais elle pourra par la
suite attaquer les actes, notamment les actes de commerce qu’elle aura accompli. Ces actes
pourront faire l’objet d’une rescision pour cause de lésion, d’une réduction pour excès. L’excès
étant traditionnellement considéré par la jurisprudence comme une dépense inconsidérée eu
égard aux besoins de l’intéressé et l’état de sa fortune. Cette sauvegarde doit être mentionnée
au registre du commerce et des sociétés.
L’incapable peut se prévaloir de l’incapacité pour ne pas être déclaré en redressement ou
liquidation judiciaire. Il peut aussi décliner la compétence du TC devant lequel il serait
assigné. Quant aux actes, ils sont en principe nuls d’une nullité relative, donc susceptible de
confirmation.
B :Le conjoint du commerçants
On parlait surtout de la situation des femmes mariées. On a gardé de ce temps quelques
réflexes quand on présente le Droit commercial. La femme mariée est traditionnellement
envisagée avec les incapables à ce stade. La femme était frappée d’une incapacité totale ou
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partielle d’exercer le commerce. Il est de coutume d’étudier la situation du conjoint du
commerçant au stade de l’incapacité. Il est préférable de parler aujourd'hui de conjoint du
commerçant. Rien n’interdit aujourd'hui le conjoint d’être commerçant, mais la question est
de savoir s’il va pouvoir disposer d’une réelle indépendance dans son activité commerciale.
Le problème se pose essentiellement quand les deux époux exploitent un fond de commerce
en commun. Il est alors nécessaire de savoir si l’on peut considérer que le conjoint exerce le
commerce pour son propre compte, et si l’on peut par la suite lui reconnaître la qualité de
commerçant. Cette difficulté est posée depuis la loi du 10 juillet 1982, en termes extrêmement
généraux. La participation d’un époux à l’activité professionnelle de son conjoint commerçant
n’est pas source de la qualité de commerçant, la règle est commune au mari et à la femme et est
donnée par du Code de commerce : le conjoint d’un commerçant n’est réputé lui-
même commerçant que s’il exerce une activité commerciale séparée de celle de son époux.
La législation récente a tout de même voulu prendre en compte une situation fréquente qui
aurait tendance à disparaître car les femmes sont beaucoup plus en phase avec leur carrière,
celle de la séparation. Le Droit positif s’efforce de protéger l’existence du fond de commerce
ou travail le conjoint, ce Droit offre au conjoint, de façon optionnelle le choix entre différents
statuts :
- Le statut du conjoint collaborateur. Il doit être mentionné en tant que tel au R.C.S. Le
conjoint recueil alors diverses prérogatives intéressantes : inscription sur les listes électorales
des chambres et tribunaux de commerce, la déductibilité des bénéfices imposables de
l’entreprise, des cotisations volontaires de sécurité sociale, la possibilité d’une assurance
vieillesse. Le conjoint est en outre réputé avoir reçu du commerçant inscrit le mandat
d’accomplir au nom de ce dernier les actes d’administration concernant les besoins de
l’entreprise : article L 121-6 du Code de commerce.
- Le statut de conjoint salarié. Il est édicté par la loi du 10 juillet 1982 : on peut y accéder dès
lors qu’il participe effectivement à l’entreprise ou à l’activité de son époux à titre professionnel
et habituel et qu’il reçoit une rémunération horaire minimale égale au SMIC. S’il opte pour un
tel statut, le conjoint bénéficie alors de la protection sociale et de toute la législation sur le Droit
du travail. Le Droit fiscal accepte même que son salaire soit déduit des bénéfices de l’entreprise.
Toutefois, si un tel statut présente un intérêt majeur, le bénéfice de ce statut repose sur une
présomption de subordination, laquelle n’est pas irréfragable (contre laquelle on ne peut pas
aller), on peut la combattre par la preuve contraire. Ce statut ne profite qu’au conjoint de
l’entrepreneur et non au conjoint du dirigeant car ce dernier devra démontrer l’existence du
contrat de travail mais aussi la réalité du lien de subordination.
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- Le statut de conjoint associé. L’ordonnance du 19 décembre 1958 est venue autoriser les époux
pour constituer une société et ainsi en devenir associés, seuls ou avec d’autres personnes. La loi
du 23 décembre 1985, a levé la dernière limite qui subsistait en la matière : les époux peuvent
être associés même s’ils sont solidairement et indéfiniment tenus du passif social (passif de la
société).
La loi valide ainsi désormais les sociétés entre époux et elle facilite une telle situation car
deux époux peuvent être associés y compris si leur apport est constitué essentiellement de biens
communs : article 1832-1 c.civ. D’autre part, quand un époux emploi des biens communs, pour
en faire apport à une société, ou acquérir des parts sociales, son conjoint doit en être averti et
peut revendiquer la qualité d’associé. Ces statuts sont supplétifs. Il faut évoquer l’hypothèse
d’une co-exploitation, situation dans laquelle le conjoint du commerçant ne se contente pas
d’un simple concours, ou aide, mais il s’immisce dans la gestion du fond et le co-exploite avec
l’époux commerçants déclaré. La jurisprudence a tendance à considérer que les deux individus
sont commerçants même si l’un d’eux n’est pas inscrit au R.C.S. Dans une telle situation, la
conséquence principale de la reconnaissance de deux commerçants, c'est que le conjoint qui co-
exploite, en se voyant reconnaître le statut de commerçants, va par la même occasion pouvoir
être soumis au déclenchement d’une procédure collective sur ses biens personnels. Il faut donc
éviter la reconnaissance d’un tel statut. Il faut trouver le statut le plus pertinent. Le Droit a
également développé d’autres armes pour protéger le conjoint du commerçant. Exemple : loi
du 10 juillet 1982 dans laquelle il est prévu que le conjoint sera protégé contre son époux quand
il travaille dans le fond de commerce et que ce dernier fait l’objet d »une cession. L’époux
commerçant ne peut, sans le consentement exprès de son conjoint, quand celui si participe à
son activité professionnelle, aliéner ou grever de droits réels les éléments du fond de commerce
dépendant de la communauté qui par leur importance ou leur nature, sont nécessaires à
l’exploitation de l’entreprise ni donner à bail ce fond de commerce. Il prévoit qu’en cas d’apport
de biens communs à une société, le conjoint de l’apporteur doit être averti et peut notifier à la
société, son intention d’être personnellement associée. L’article 832 c.civ. permet l’attribution
préférentielle de l’entreprise commerciale au conjoint survivant qui avait participé à sa mise
en valeur. Cette faculté ouverte au conjoint, suppose que ce dernier soit déjà copropriétaire du
fond.
B : Conditions tendant à protéger l’intérêt général
Certaines conditions ont pour objectif d’interdire l’accès à la profession de commerçant. Le
but étant de maintenir une certaine probité dans le milieu des affaires. Il faudra aussi envisager
d’autres solutions tendant à limiter l’accès à la profession du fait du statut de certaines
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personnes.
1)Les interdictions se fondant sur un défaut d’honorabilité
Il est question de traiter des déchéances cherchant à maintenir un fond de moralité dans la vie
des affaires.
a) Enumération des échéances :
Il faut opérer une division car certaines dispositions frappent d’une déchéance générale les
auteurs de certaines agissements frauduleux, les personnes ayant fait l’objet de certaines
condamnations pénales, mais aussi les faillis (faillites). La loi du 30 août 1947 relative à
l’assainissement des professions commerciales et industrielles est ici importante.
a1) La déchéance générale Cette loi a pour effet d’interdire l’exercice de toutes les professions
commerciales ou industrielles ainsi que des professions artisanales. La personne frappée de
cette déchéance ne peut exercer ces professions ni directement, ni par l’intermédiaire d’une
autre personne. La durée de cette déchéance est normalement de 5 ans et peut être allongée
comme être réduite. Deux catégories de personnes peuvent faire l’objet de cette déchéance de
la loi du 30 août 1947. On distingue les personnes condamnées pénalement soit pour un crime,
soit pour certains délits énumérés, à une peine de prison d’au moins 3 mois : vol, escroquerie,
abus de confiance, signature de chèque sans provision, etc… Les délits d’exercice illégal d’une
profession commerciale, délits fiscaux, infraction au contrôle des changes, délits de
mœurs, sont aussi visés. Cette déchéance est automatiquement attachée à cette décision et le
tribunal n’a pas besoin de la prononcer expressément. La deuxième catégorie concerne les
notaires, greffiers, et tous les officiers ministériels destitués en vertu d’une décision.
a2) La déchéance spéciale à certaines professions ou certaines infractions L’interdiction
concerne un domaine particulier. Exemple de personnes ayant fait l’objet d’une
condamnation pénale et qui ne peuvent exercer la profession de débit de boissons : loi du 9
novembre 1915. Exemple de personnes qui ne peuvent devenir gérants ou directeurs de
publication : loi du 29 juillet 1881. Egalement professions de banquiers, assureurs, démarcheurs
en valeur mobilière, intermédiaire en matière de vente de fond de commerce, commerce du blé,
directeur d’entreprise de spectacle : professions pouvant être interdite à certaines personnes. Il
revient au juge de fixer un délai.
b) Sanction du non-respect de ces échéances
La personne qui exerce le commerce en violation de l’une de ces déchéances encours des
sanctions pénales d’emprisonnement et d’amende. En cas de récidive, elle peut se voir
confisquer son fond. Elle n’en acquière pas moins la qualité de commerçant et de ce fait elle
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peut être soumise au mécanisme des procédures collectives (ce qui n’est pas un avantage en
cas d’entreprise individuelle).
1 : Les restrictions objectives
Il faut ici traiter des incompatibilités avant que d’envisager les restrictions particulières
touchant les commerçants étrangers
a) Les incompatibilités
Certaines professions civiles dont l’exercice a paru inconciliable avec celui du commerce ont
été interdites, compte tenu de l’esprit de spéculation qui prévaut dans toute activité
commerciale. Il faut examiner ces fonctions puis la sanction du non respecter de ces
incompatibilités
a1) Enumération des incompatibilités
Ne peuvent exercer le commerce, en raison d’une incompatibilité, tous les fonctionnaires, la
plupart des officiers ministériels mais aussi la plupart des professions libérales organisées en
un ordre : architecte, avocat, expert-comptable, etc…
a2) Sanctions du non-respect des incompatibilités
Cette sanction est normalement disciplinaire ou professionnelle : révocation pour le
fonctionnaire, destitution pour l’officier ministériel, par exemple. On peut en outre imaginer
des sanctions pénales. La personne qui fait le commerce en méconnaissant l’incompatibilité
acquière néanmoins la qualité de commerçant. Le Droit commercial est particulièrement
rigoureux en ce qui concerne l’exécution des engagements. Quant aux actes passés en
violation de l’incompatibilité, on peut s’interroger sur leur validité. Pour certains, ces actes
sont valables, ce serait « faire une fleur » au faux commerçant d’annuler les actes. D’autres
considèrent que ces actes sont nuls d’une nullité absolue, même le commerçant ayant conclu
le contrat de commerce en étant dans l’incompatibilité, pourra demander la nullité. Ceci
indique que parallèlement au fait que ces actes sont nuls, cette pers va être condamnée à payer
des dommages-intérêts pour réparer le préjudice causé par sa faute.
b) Les commerçants étrangers
Dès lors qu’une personne n’est pas de nationalité française, elle ne peut librement exercer la
profession de commerçant. Cette interdiction doit être précisée. L’accès à la profession de
commerçant est réglementé en réalité. Cet accès n’est pas le même pour tous les étrangers,
cela dépend de la nationalité. Certaines professions sont interdites à tous les étrangers.
1) L’accès des étrangers à la profession de commerçant
On se reporte à un décret-loi du 12 novembre 1938 qui indique que l’exercice par les étrangers
d’une activité commerciale en France, est limité. Il faut se reporter à l’article L 122-1 du Code
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de commerce qui énonce qu’il est interdit à tout étranger d’exercer sur le territoire
français une profession commerciale, industrielle ou artisanale sans justifier de la possession
d’une carte d’identité spéciale portant la mention commerçant. Cette carte est délivrée par le
préfet du département ou réside l’étranger et où il va exercer son activité. Cette carte est
octroyée après vérification sur l’intéressé. Cette carte est requise à peine de sanction pénale.
Le Code de commerce donne une fausse image du Droit commercial qui reste en réalité très
libéral pour deux raisons : les conditions d’obtention de la carte sont particulièrement assouplies
: tous les titulaires d’une carte de résident valable 10 ans sont dispensés de cette carte de
commerçant ; les ressortissants des États membres de la CE sont dispensés de cette carte
d’identité comme le sont d’ailleurs tous les ressortissants des pays ayant conclu des conventions
de réciprocité en la matière. La liberté de l’établissement est ainsi préservée.
2) Les restrictions au droits au commerçant étranger
Les ressortissants des États membres de la CE ne subissent pas les restrictions qui subsistent
pour les commerçants qui ne sont pas de nationalité de l’un des États membres de l’Union
Européenne. Des restrictions sont imposées à ces commerçants, certaines professions peuvent
leur être interdite : débit de tabac. La reconnaissance en France, par exemple, de société
étrangère est soumise à certaines conditions qui sont souvent des conditions de réciprocité. Les
commerçants étrangers ne bénéficient pas de la loi sur les baux commerciaux.
§2 : Les conditions tenant à l’activité.
Il est parois question d’opérer la reconnaissance d’un commerçant principalement par
l’intermédiaire des actes qu’il réalise. Dans une telle situation, il faut vérifier que cette personne
accomplie des actes de commerce de manière personnelle et indépendante, de façon
habituel et à titre de profession.
A : L’accomplissement d’actes de commerce
Il faut se reporter aux dispositions du Code de commerce qui procède à une énumération des
actes de commerce, c'est à dire l’énumération des actes intrinsèquement commerciaux à raison
de leur objet quel que soit l’auteur de l’acte. Ces actes de commerce sont appelés actes par
nature. Il semble qu’il suffit de se référer à cette énumération pour savoir si un acte est de
commerce ou non. A contrario, tous les autres actes sont civils. En réalité, cela est plus
compliqué car le système français est beaucoup plus complexe car il faut tout de même tenir
compte de d’influence de la profession de l’auteur de l’acte. Cette influence peut colorer l’acte
et donc le rendre commercial alors qu’il ne figurait pas dans la liste. Inversement, un acte
figurant dans la liste de l’article L 110-1 soir coloré et devienne un acte civil car réalisé par un
civil ( accesorium secuitur principale : l’accessoire suit le principal).
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1 : Approche analytique
Les actes énumérés dans l’article L 110-1 et 110-2 du Code de commerce vont être repris
successivement. On ne traitera pas de l’article L 110-2 car il vise les actes du commerce
maritime, or le Droit maritime constitue aujourd'hui une branche à part entière. Les actes visés
par cet article sont uniquement accomplis par des professionnels : achat, vent ou construction
de bâtiments de navigation, les expéditions maritimes, le transport maritime, l’engagement
des gens de mer, les assurances maritimes, les prêts à la grosse aventure. L’ensemble de ces
actes sont des actes de commerce. Il semble donc qu’échappe à la commercialité l’acte
d’achat d’un navire de plaisance, comme son usage, sa navigation sauf dans le cas.
a) Les actes de commerce par la forme
Certains mécanismes sont a priori réservés au commerçant même si dans la pratique des non
commerçants pourraient très bien les utiliser. Les actes sont alors des actes de commerce par la
forme. C'est l’hypothèse de la lettre de change, des actes réalisés par des sociétés commerciales.
a1) La lettre de change
La loi répute actes de commerce entre toutes personnes : les lettres de change. La lettre de
change ou traite appartient à la catégorie des actes de commerce et peut se définir comme un
écrit en vertu duquel une personne, dite tireur, donne ordre a une autre personne, dite tirée, de
payer une somme déterminée à l’ordre d’une troisième personne, dite bénéficiaire ou porteur.
Par la suite, le bénéficiaire peut lui-même acquitter une dette qu’il a à l’égard d’un tiers en
transférant à ce tiers la propriété de la lettre de change. On dit alors qu’il effectue un
endossement translatif de la lettre de change. Le tiers, ou endossataire, va acquérir tous les
droits de l’endosseur à l’égard du tiré ainsi qu’à l’égard de tous les autres signataires de la
lettre de change. Cette lettre de change se reconnaît très facilement car elle doit
impérativement être dénommée ainsi. Toute personne qui apporte sa signature sur la lettre de
change effectue un acte de commerce ce qui est historiquement dû au fait que la lettre de
change a toujours concerné les commerçants. Dans certaines circonstances la lettre de change
va être remise en cause. En effet, si un civil consommateur signe un tel document, celui-ci est
alors frappé de nullité.
a2)Les actes réalisés par les sociétés commerciales
En principe, une société a ou n’a pas la qualité de commerçant selon que son activité est ou non
commerciale. Le Code de commerce dispose que sont commercial à raison de leur forme, et
quel que soit leur objet, les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandites simples, les
S.A.R.L. et les société par action : S.A. , SAS, SASU, S.A.R.L., EURL, EARL, etc… Dans
cette hypothèse, les choses sont simples, les sociétés sont commerciales même si leur activité
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est civile. C'est la forme qui va colorer la nature de l’acte. Parce que l’acte est réalisé par une
société commerciale, on a affaire à un acte de commerce. Il s’agit donc, comme pour la lettre
de change, d’actes de commerce par la forme.
2 : Les actes de commerce par nature
Ils sont énumérés dans le Code de commerce. Certains sont envisagés individuellement,
d’autres sont accomplis dans le cadre d’une entreprise.
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