MON RAPPORT DE STAGE Sur Le Scanner
MON RAPPORT DE STAGE Sur Le Scanner
THEME :
Je rends tout d’abord grâce à ALLAH Le Tout Puissant de m’avoir accordé vie et santé
jusqu’à la réalisation de ce travail ainsi qu’à son prophète MOHAMED (Paix et Salut sur
Lui).
Je dédie ce travail :
❖ A mes parents,
Pour leurs sacrifices et leurs inlassables efforts et soutien qu’ils ne cessent de déployer
pour ma réussite et mon épanouissement et ce avec beaucoup d’amour.
❖ A mon cher parrain Djabel qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de
projet.
❖ Mais aussi à l’ensemble des personnes qui, de près ou de loin, ont participé à
la réalisation de ce projet
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AVANT-PROPOS
L’École Supérieure Polytechnique (ESP) est une école qui offre un nombre important de
filières dans la formation de techniciens supérieurs en 2 ans (DUT) ou 3 ans (Cursus Licence
professionnelle) et d’ingénieurs de conception en 5 ans. Avec la venue de l’ISG (Institut
Supérieur de Gestion), elle compte aujourd’hui six départements :
• Département Génie Mécanique et Systèmes Industriels
• Département Génie Électrique
• Département Génie Civil
• Département Génie Informatique
• Département Génie Chimique et Biologie Appliquée
• Département Gestion
Les diplômes obtenus à l’ESP sont entre autres :
• DUT Diplôme Universitaire de Technologie
• DST Diplôme Supérieur de Technologie
• DIC Diplôme d’ingénieur de Conception
• DESCAF Diplôme d’Études Supérieures en Commerce, Administration et Finance
A la fin de chaque formation, les étudiants doivent effectuer un stage en Entreprise à l’issue
duquel ils doivent déposer un rapport de stage et le soutenir.
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TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ................................................................................................................IV
AVANT-PROPOS .................................................................................................................... V
INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1
1. HISTORIQUE ............................................................................................................. 2
1. PRESENTATION ....................................................................................................... 3
3. ORGANIGRAMME ................................................................................................... 6
B. PROBLEMATIQUE ..................................................................................................... 13
C. LE SCANNER .............................................................................................................. 14
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1. PRESENTATION ..................................................................................................... 36
3. MAINTENANCE ..................................................................................................... 39
CONCLUSION ........................................................................................................................ 44
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 45
Figure II-1 : Wilhelm Conrad Röntgen et son premier cliché radiographique ....................... 15
Figure II-10 : Production des rayons X par rayonnement de freinage ou Bremsstrahlung .... 22
Figure II-13 : filtre bow tie et son influence sur l'intensité du faisceau de rayons X ............. 24
Figure II-17 : Réseau de détecteur et structure interne d'un détecteur élémentaire ................ 27
Figure II-27 : Injecteur de produit de contraste double tête ou double seringue .................... 35
Tableau II-1 : Tableau comparatif des différentes modalités d’imagerie médicale ............... 12
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INTRODUCTION
Les technologies de la santé jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement d’un système de
santé. Les dispositifs médicaux, en particulier, sont indispensables pour la prévention, le
diagnostic, le traitement des maladies et la réadaptation des patients. Ainsi, parmi les
équipements de diagnostic les plus demandés nous avons le scanner.
Le scanner aussi appelée CT-scan (CT qui veut dire Computed Tomography), ou
tomodensitométrie, ou encore tomographie axiale calculée par ordinateur (TACO), a été
disponible dès les années 70. Les images de tomographie axiale sont produites en passant des
rayons X à travers le corps humain selon un grand nombre d’angles grâce à l’effectuation d’une
rotation du tube à rayons X autour du corps.
Notre travail consistera dès lors à faire une description détaillée du scanner, de faire une
présentation du NeuViz 16 Classic et enfin de proposer un plan de maintenance.
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I. PRESENTATION DU CENTRE HOSPITALIER
NATIONAL UNIVERSITAIRE DE FANN
A. PRESENTATION DE L’HOPITAL
1. HISTORIQUE
Le CHU de Fann couvre une population d’environ deux millions d’habitants que recouvre la
ville de Dakar et sa banlieue. Du fait de sa vocation nationale et de par ses spécialités de pointe,
le CHU de Fann a un rayon d’action englobant l’ensemble du territoire national, et polarise une
population estimée en 2002 à 10 millions d’habitants.
2. CAPACITE D’ACCUEIL
Neurologie 65
Psychiatrie 94
Neurochirurgie 44
Pneumologie 83
Maladies infectieuses 54
C.T. A 06
Cardiologie 25
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3. TYPES DE SOINS
Elevé en service avec l’avènement de la réforme hospitalière, le STM du CHUN de Fann entend
à travers ce projet jouer pleinement le rôle le qui lui est désormais dévolu. Il est situé au sein
de l’hôpital plus précisément au centre près du CTA. Il est complètement isolé des autres
services et dispose des locaux adéquats bien disproportionnées près à un épanouissement de
l’équipe technique.
Il est composé de 03 bâtiments séparés par un espace vert ou sont implantées les plantes.
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✓ Le local du projet SPI
✓ 01 salle de garde
Le bâtiment du milieu comprend :
✓ L’atelier de froid
✓ Un bureau et un atelier pour les menuisiers métalliques
✓ Le grand magasin
2. GESTION DE LA MAINTENANCE
La plomberie est gérée par les 06 plombiers du service qui assurent la maintenance préventive
et corrective du réseau d’adduction d’eau, du réseau d’évacuation des eaux usées et d’autres
tâches liées à la plomberie.
L’électricité est entre les mains des 07 ouvriers qui assurent toutes les activités électriques de
l’hôpital. C’est un secteur très sollicité à cause d’une installation très ancienne et des coupures
d’électricité répétées.
Le froid, un secteur qui enregistre beaucoup plus d’interventions que les autres. Les
plafonniers, les climatiseurs et les frigos tombent régulièrement en panne. Ceci est dû au
changement climatique fréquent. Les entretiens sont assurés par les entreprises privées mais en
cas de panne matériels, ce sont les ouvriers qui seront en charge de la maintenance corrective.
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Le secteur informatique et de la télécommunication est géré par un technicien en informatique.
Ce secteur est très souvent sollicité grâce aux efforts qui ont été consentis ces dernières années
pour équiper les services en outils informatiques.
La maintenance corrective est la plus pratiquée au CHNU de Fann. Suite à une maintenance
préventive irrégulière, le personnel utilisateur des appareils signale aux techniciens des
évènements prédéterminés révélateurs d’états de dégradation des appareils. Ces interventions
sur le terrain, dépendent de l’expérience de la division par rapport aux informations reçues lors
des visites journalières dans les différents services. Le chef de division oriente les techniciens
qui sont à sa charge.
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3. ORGANIGRAMME
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❖ LABORATOIRE :
L’automate d'hématologie présentait un problème de comptage cellulaire affichant des valeurs
incohérentes. Après quelques réglages sur le logiciel, nous avons vu que le problème n’était
pas lié au software donc nous avons ouvert l’automate pour faire un peu d’entretien (
dépoussiérage). Nous avons mesuré la tension de la cuve (valeur normale 7,5V) et avec le
potentiomètre qui se trouvait à ses côtés, nous avons réglé la bonne valeur et refermé l’appareil.
Après cela, nous avons fait plusieurs tests avec les différents sangs de contrôle et les résultats
sont revenus normaux.
❖ NEUROCHIRURGIE :
Nous avons aussi fait une intervention sur le scanner qui avait un problème avec l'injecteur de
produit de contraste. C’était un injecteur double tête (ou double seringue) et le problème était
lié à l’un des seringues qui n’avançait pas. Après une inspection et quelques manipulations sur
la bonne tête de seringue, nous avons décelé le souci : la seringue était mal posée sur le piston.
Nous l’avons ainsi mise à la bonne position et avons fait une simulation qui s’est bien passée.
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Figure I-3 : Injecteur de produit de contraste et sa console de commande à distance
❖ LABO BACTERIOLOGIE
Nous avons aussi participé à l’installation d’un autoclave. Comme il est livré déjà assemblé, il
suffisait de lui trouver un bon modulaire. Dans les références à l’arrière de l’autoclave, il est
écrit que sa puissance maximale est de 3200W, donc nous avons fait les calculs suivant afin de
choisir un modulaire adéquat :
Tension du secteur = 220 ==> tension nominale 230 or S=U.I ==> I=S/U
I= (3200/0.6)/230 = 23.18
Comme 23.18 n’est pas une valeur normalisée, nous avons choisi un modulaire de 25A. Après
cela nous avons installé une fiche femelle (prise) et le modulaire et nous avons branché et
allumé l’autoclave. Le premier lancement s’est fait à la présence des utilisateurs à qui nous
avons donné une petite formation sur l’utilisation l’appareil.
❖ BUCCO-DENTAIRE
Ici, nous avons changé certains des tuyaux du fauteuil qui présentaient des fuites mais aussi
nous avons purgé le compresseur à air et avons mis de l’huile au moteur.
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Figure I-4 : fauteuil dentaire et son compresseur à air
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Figure I-5 : intervention dans certains services
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II. GENERALITES SUR LE SCANNER
A. PRINCIPES TECHNIQUES DES MODALITES
D’IMAGERIE MEDICALES
Comment peut-on étudier la physiologie ou le métabolisme du corps humain sans interagir
directement avec celui-ci ? La réponse se trouve dans l’imagerie médicale. L’imagerie
médicale regroupe les moyens d’acquisition et de restitution d’images sur la base de plusieurs
phénomènes physiques tels que la résonance magnétique, la radioactivité, l’absorption et
atténuation des r-X, la réflexion d’ondes d’ultrasons, l’effet photoélectrique, etc. Elle a
révolutionné la médecine en donnant un accès immédiat et fiable à des informations jusqu’alors
« invisibles » au diagnostic clinique, comme par exemple aux caractéristiques anatomiques,
voire même à certains aspects du métabolisme (imagerie fonctionnelle) des organes.
Les techniques d’imagerie médicale ne donnent pas une simple « photographie » du tissu ou
de l’organe étudié mais une représentation visuelle fondée sur des caractéristiques physiques
ou chimiques particulières. Avec un appareillage certes beaucoup plus lourd que les
instruments d’optique (endoscopes, fibres optiques…) - aujourd’hui si petits qu’ils peuvent être
introduits dans les étroits canaux du corps humain -, mais sans les contraintes que ces derniers
imposent (hospitalisation, anesthésie…). Les appareillages utilisés sont aussi variés que les
techniques elles-mêmes ; des techniques qui peuvent être complémentaires les unes des autres.
Les principes techniques des modalités d’imagerie peuvent être divisées en trois groupes : les
techniques qui utilisent les rayons X (radiographie conventionnelle, mammographie, table
télécommandée, fluoroscopie, scanner), celles qui forment ce que l’on appelle la médecine
nucléaire (scintigraphie, tomographie par émission de photons et tomographie par émission de
positons) ainsi que les techniques d’imagerie par résonance magnétique et d’imagerie par
ultrasons.
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Tableau II-1 : Tableau comparatif des différentes modalités d’imagerie médicale
Principe physique Réflexion des ondes Relaxation Absorption des RX par le noyau Emission β+ ou ϒ
US magnétique atomique (Z)
Sensibilité de détection Dépend de la Sensibilité aux Sensibilité faible aux tissus mous Ciblé et spécifique
profondeur tissus mous
Risques Echauffement des Echauffement des Faible exposition aux Faible exposition aux
tissus tissus, problème rayonnements ionisants en radio rayonnements ionisants
lié au implants conventionnelle. Exposition plus
importante dans le cas du scanner
dynamique
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B. PROBLEMATIQUE
Dans la recherche de techniques d’explorations du corps humain, l’homme a développé le
concept de radiodiagnostic qui a évolué au fil du temps depuis la découverte des rayons X.
Occupant une place prépondérante dans le domaine de l’imagerie médicale, le radiodiagnostic
comprend diverses spécialités dont la scanographie. La scanographie est une technique
d’imagerie médicale qui permet de rechercher grâce au scanner, des anomalies au sein du corps
humain qui ne sont pas visibles sur des radiographies standard ou à l'échographie. Le scanner
est un appareil d’imagerie médicale permettant, à l’aide d’un faisceau de rayons X étroitement
collimatés, de visualiser les structures internes du corps d’un patient afin d’obtenir avec une
qualité optimale des images en trois dimensions (3D). Parmi les scanographes de dernières
générations, nous avons le scanner NeuViz 16 Classic de la marque NEUSOFT dont a été doté
le CHNU de Fann.
Nativement 3D, le scanner est un appareil relativement complexe quand il s’agit d’assurer la
maintenance. Quand la garantie est précisée dans le contrat, c’est le représentant du
constructeur qui gère les maintenances préventives et curatives durant toute cette période. Mais
quand cette dernière prend fin, c’est au technicien biomédical de prendre la relève. Cependant,
la maintenance des gros appareils comme le scanner pose souvent un problème à nos hôpitaux.
Cela se situe sur différents niveaux :
o Ressource humaine : pas assez de techniciens biomédicaux dans les structures de santé
et parmi eux peu s’y connaissent en imagerie
o Ressource financière : la maintenance coûte très chère, ce qui explique souvent que les
hôpitaux préfèrent acheter un nouvel appareil que d’essayer de réparer l’ancien quand
le rapport coût de la maintenance sur coût de l’appareil est relativement faible. Et s’ils
décident d’assurer cette maintenance, ils seront obligés de payer au représentant du
constructeur (quand il n’a pas de représentant local) non seulement son voyage mais
aussi son logement.
o Ressource matérielle : pas d’outils (de test, de mesure, …) pour assurer les
maintenances préventives et/ou curatives et les pièces de rechange coûtent une fortune.
C’est ce qui fait que les hôpitaux préfèrent signer un contrat de maintenance avec le
représentant du constructeur à la fin de la période de garantie au lieu de confier cette tâche à
leurs techniciens.
Ainsi, dans le cadre de notre stage effectué au CHNU de Fann, nous avons choisi de faire
l’étude du scanner en général et de leur proposer une contribution au plan de maintenance du
scanner NeuViz 16 Classic.
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Pour ce faire, nous allons consacrer aux parties qui suivent à l’étude du fonctionnement d’un
scanner et de ses différents composants pour ensuite faire une brève présentation du scanner
NeuViz 16 Classic et enfin établir son programme de maintenance.
C. LE SCANNER
1. HISTORIQUE ET DECOUVERTE DES RAYONS X
La première technique d’imagerie médicale, la radiographie est née à la fin du 19ème siècle
grâce aux travaux de Wilhelm Conrad Röntgen (1845-1923), un physicien allemand. Dans
l’obscurité de son laboratoire, ce dernier étudiait l’électricité dans un tube cathodique (un tube
de verre muni d’électrodes et dans lequel on fait le vide) quand il vit par hasard, en interposant
sa main devant le tube, ses propres os. En plaçant derrière, un papier recouvert d’une substance
photographique, il pouvait même en obtenir un cliché. Les rayons X (qualificatif emprunté à
celui de l’inconnue algébrique en mathématiques X) venaient d’être découverts, permettant de
voir à l’intérieur du corps humain sans avoir besoin de l’ouvrir.
Röntgen se verra attribuer le premier Prix Nobel de physique en 1901 en récompense « des
services extraordinaires rendus possibles par sa découverte des rayons remarquables qui portent
son nom ».
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Figure II-1 : Wilhelm Conrad Röntgen et son premier cliché radiographique
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Le principe du scanner, qui est le sujet de ce rapport, sera développé dans les parties qui suivent
en insistant sur ses différents composants.
Le scanner a bien évolué dans le temps, ainsi il existe cinq (5) générations de scannographie :
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Figure II-4 : CT de 2ème génération
Il s'agit de la méthode la plus couramment utilisée aujourd'hui et notre étude se basera sur cette
troisième génération.
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Ce n'est pas couramment utilisé aujourd'hui.
Par la suite nous allons fonder notre étude sur la troisième génération de scanner qui est le plus
souvent utilisé aujourd’hui. Cependant comprendre la génération d'images CT implique une
compréhension du matériel et des logiciels. Par conséquent, les trois éléments essentiels du
scanner seront abordés en premier :
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✓ Le statif (ou gantry en anglais), dans lequel on retrouve entre autres sous-éléments, un
tube à rayon X en face des détecteurs, un générateur haute tension, un système de
refroidissement, le slip rings ;
✓ La table du patient
✓ La console
a) Le statif
Le statif est la partie en forme d'anneau du scanner CT, abritant de nombreux composants
nécessaires pour produire et détecter les rayons X. Les composants sont montés sur le cadre de
balayage rotatif.
Le statif peut être incliné vers l'avant ou vers l'arrière selon les besoins pour s'adapter à une
variété de patients et de protocoles d'examen, généralement de 15 à 30 degrés. Cela aussi peut
varier d'un fabricant à l'autre. De chaque côté de l'ouverture du statif, vous trouverez des
panneaux de commande utilisés par les technologues en radiologie pour contrôler les lumières
d'alignement, l'inclinaison du portique et le mouvement de la table. Ces fonctions peuvent
également être contrôlées avec la console de l'opérateur dans la plupart des scanners. Il y a
aussi un microphone au niveau du statif qui permet la communication entre le technologue en
radiologie et le patient tout au long de la procédure de numérisation.
Les principaux éléments du statif sont : le tube à rayons X, le collimateur, le filtre, les détecteurs
de photons, le générateur haute tension, le slip rings. Le tube à rayons X et les détecteurs de
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photons sont positionnés face à face et sont conçus pour tourner à 360 degrés dans une direction
autour du patient.
Les tomodensitomètres utilisent actuellement des générateurs haute fréquence. Ils sont conçus
pour être suffisamment petits pour tenir dans le statif. Dans le passé, des générateurs triphasés
très stables étaient utilisés. Ces unités autonomes étaient situées près du statif et nécessitaient
des câbles.
Les générateurs produisent une haute tension et la transmettent au tube à rayons X. La capacité
de puissance du générateur (indiquée en kilowatts ou kW) détermine la gamme de techniques
d'exposition telles que les paramètres kV et mA, qui sont disponibles sur un système particulier.
Le générateur fournit la puissance électrique nécessaire pour générer des rayons X en utilisant
deux types de courant électrique. Une alimentation haute tension (20-150 kilovolts) détermine
l'intensité maximale des rayons X qui peuvent être produits. L'augmentation de cette tension
augmente la différence de potentiel électrique entre l'anode et la cathode. Une alimentation à
basse tension fixe (environ 10 kilovolts) du filament de cathode permet une émission continue
d'électrons par une réaction thermoïonique.
Un réglage kV plus élevé aide à réduire la charge thermique sur le tube à rayons X en
permettant un réglage mA plus faible. En réduisant la charge thermique sur le tube, la durée de
vie du tube sera prolongée.
En résumé, le générateur est un ensemble de circuits électriques ayant pour but d'assurer toutes
les fonctions propres à l'alimentation du tube à rayons X :
Le tube à rayons x :
Lorsque le filament en tungstène (la cathode) est porté à incandescence, il libère des électrons
par effet thermoïonique : la chaleur du filament est transmise aux électrons libres du métal sous
forme d’énergie cinétique. Grâce à ce gain d’énergie, les électrons sont arrachés du filament et
forment un nuage électronique autour de ses spires. Une différence de potentiel élevée (40 à
150 kV fournie par le générateur haute tension) permet l’accélération de ces électrons vers la
cible (l’anode tournante). Plus la tension appliquée à ce processus est élevée, plus la source
accélère les électrons. Lorsque les électrons entrent en collision avec l’anode tournante, ils
génèrent des rayons X.
L'anode tournante est constituée d’un rotor pour faire tourner l’anode et faire disperser la
chaleur, d’un stator qui assure la mise en rotation du rotor par induction électromagnétique et
d’un disque d’une base de 6 à 12 mm d’épaisseur est le siège des collisions électroniques,
souvent en tungstène avec environ 3000 à 12 000 tours/minute).
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de son énergie cinétique en rayonnement électromagnétique (REM) de freinage
(rayonnement de Bremsstrahlung).
o Les raies caractéristiques : les électrons accélérés entrent en collision avec ceux de la
couche K, les expulse et rebondissent hors de l’atome : l’atome est excité. La
désexcitation se fait par le passage d’un électron d’une couche supérieure (par exemple
la couche L) vers la couche K avec une émission d’un REM ou rayon X caractéristique.
Il est à noter que l’essentiel de la production est obtenu par rayonnement de freinage.
L’impact des électrons entraine une transformation de leur énergie cinétique en chaleur. Ainsi
les tubes à rayons X sont pourvus d’un système de refroidissement. Les mécanismes de
refroidissement sont situés dans le statif. Ils empêchent les autres composants d'être affectés
par les fluctuations de température.
Tous les fabricants répertorient les capacités de refroidissement des générateurs et des tubes
dans les spécifications de leurs produits. Ces spécifications indiquent généralement la
puissance maximale du générateur du système en kW. La capacité thermique maximale en
MHU (million heat unit), représente la quantité maximale de chaleur que peut supporter
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l’anode, et le taux de dissipation thermique maximal de l'anode en MHU/min (correspond à la
quantité maximale de chaleur que l’anode peut éliminer par minute) sont également indiqués.
Ces spécifications peuvent aider à différencier les différents systèmes de scanner. Il est
important de se rappeler que ces valeurs représentent la limite la plus élevée des performances
des tubes.
A la sortie du tube, les rayons X sont filtrés. Le filtrage du faisceau de rayons X permet de
réduire la dose de rayonnement prise par le patient et améliore également la qualité d'image
des tomodensitomètres.
L'anatomie du corps humain, ayant des densités distinctes, a une section transversale ronde qui
est plus dense au milieu que dans la zone externe. Par conséquent, des filtres de balayage
corporel sont utilisés pour réduire l'intensité du faisceau à la périphérie du faisceau,
correspondant aux zones moins denses du corps d'un patient. En raison de leur forme, elles sont
souvent appelées zones de nœud papillon (bow tie).
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Figure II-13 : filtre bow tie et son influence sur l'intensité du faisceau de rayons X
Placé entre la source de rayons X et le patient, le filtre façonne l'intensité du faisceau de rayons
X, supprime les rayons X à faible énergie et minimise ainsi l'exposition du patient. Il produit
un faisceau plus uniforme. Juste après le filtre, on met souvent un collimateur.
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Le détecteur
Le détecteur de photons (appelé aussi cellule photovoltaïque et plus simplement détecteur) est
un composant de la machine de tomodensitométrie qui collecte des informations concernant le
degré auquel chaque structure anatomique du patient atténue le faisceau. Le détecteur se
compose de deux couches : la couche de scintillateur qui convertit les photons X absorbés en
photons de lumière visuelle et la couche de photodiode qui convertit les photons lumineux en
signaux électriques.
Auparavant, des détecteurs remplis de gaz étaient utilisés, mais maintenant, tous sont des
détecteurs à scintillation à semi-conducteurs.
Concernant les détecteurs à gaz, le réseau de détecteurs est un récipient unique rempli de gaz à
numéro atomique élevé (Krypton / Xénon) et subdivisé en détecteurs séparés par des septa de
tungstène. Les rayons X ionisent le gaz et ces ions sont accélérés vers les électrodes de collecte
qui produit un courant électrique. Ce courant est ensuite traité comme une donnée brute.
Les détecteurs à semi-conducteurs sont également appelés détecteurs à scintillation car ils
utilisent un cristal qui devient fluorescent lorsqu'il est frappé par un photon X. Une photodiode
est fixée au cristal et transforme l'énergie lumineuse en énergie électrique (analogique). Les
éléments détecteurs individuels sont fixés à une carte de circuit imprimé.
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Figure II-16 : Structure d'un réseau de détecteurs à semi-conducteurs
Les détecteurs à cristaux à l'état solide ont été fabriqués à partir d'une variété de matériaux, y
compris le tungstate de cadmium, le germe de bismuth, l'iodure de césium et les composés
céramiques de terres rares tels que le gadolinium ou l'yttrium. Étant donné que ces solides ont
des numéros atomiques élevés et une densité élevée par rapport aux gaz, les détecteurs à semi-
conducteurs ont des coefficients d'absorption plus élevés. Ils absorbent environ 90% des
photons qui leur parviennent.
Les scanners originaux étaient mono-barrettes (1 seul détecteur au niveau de l’axe X).
Désormais, tous les scanners sont multi-barrettes et disposent de 8 à 64 rangées de détecteurs
et chaque détecteur peut être subdivisé en ce qu’on appelle coupe. Ainsi, on trouve sur le
marché des scanner de 16, 32, 64, 128, 256, voire jusqu’à 320 coupes.
Les scanners avec 256 ou 320 coupes sont moins courants tandis que ceux de 4 à 8 coupes sont
lentement retirés du marché.
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✓ Le terme réseau de détecteurs est utilisé pour décrire l'ensemble des détecteurs inclus
dans un système de tomodensitométrie. Spécifiquement, le réseau de détecteurs
comprend des éléments détecteurs situés dans un arc ou un anneau, dont chacun mesure
l'intensité du rayonnement X transmis le long d'un faisceau projeté depuis la source de
rayons X vers cet élément détecteur particulier.
Dans le figure III-20, nous avons un scanner multi-barrettes (16 dans le cas présent). Chaque
rangée comporte entre 600 et 900 capteurs à rayons X et permet d’acquérir une coupe
transversale (tranche) de la région scannée. Un CT 4 barrettes peut donc réaliser 4 coupes en
une seule révolution des émetteurs/récepteurs, un CT 16 barrettes 16 coupes (tranches), et ainsi
de suite.
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trajectoire prévue avant qu'ils ne frappent des détecteurs hors ligne et peuvent être soumis à un
traitement d'image, où ils interféreront avec les mesures obtenues à partir des faisceaux de
photons en ligne. La grille diminue également le nombre de photons nécessaires à la production
d'images, réduisant ainsi indirectement l'exposition totale au rayonnement du patient.
Le slip rings
L'ancien modèle de scanner CT utilisait des câbles de système de recul pour faire pivoter le
cadre du statif. Cette conception limitait la méthode de balayage au mode pas à pas et limitait
considérablement les temps de rotation du statif. Les nouveaux systèmes d'aujourd'hui utilisent
des dispositifs électromagnétiques appelés slip rings (que l’on peut traduire par collecteurs
rotatifs ou bagues collectrices), qui utilisent un appareil en forme de brosse qui fournit une
alimentation électrique continue et une communication électronique sur une surface rotative.
Le slip rings permet au cadre du statif de tourner en continu. Cela élimine le besoin de redresser
les câbles du système qui seraient tordus. En permettant au cadre du statif de tourner en continu,
les modes de balayage hélicoïdal sont rendus possibles.
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Figure II-20 : Slip rings
Ainsi, les slip rings sont utilisés pour transmettre des données, du courant ou des signaux d'une
surface fixe à une surface en rotation car cette transmission de données et de courant est
primordiale dans la technologie de diagnostic.
L'utilisation des slip rings dans les scanners a considérablement amélioré la précision et
l'efficacité de ce processus de numérisation diagnostique car permettant la production d'images
améliorées et une meilleure fonctionnalité de diagnostic de la machine.
Les slip rings de grand diamètre sont idéales pour un meilleur fonctionnement des scanners
b) La table du patient
L’une des composants essentiels du scanner est la table motorisée, sur laquelle le patient est
allongé. Elle se déplace longitudinalement au travers d’un anneau circulaire ou verticalement
pour modifier la hauteur permettant ainsi de faciliter l'accès des patients à mobilité variable.
Le piédestal (ou base) de la table abrite les composants électroniques et mécaniques qui
permettent à la table de se déplacer à la fois dans le sens horizontal (longitudinal) et vertical.
Le socle permet de modifier la hauteur de la table dans le sens vertical et les pédales offrent
une alternative à l'utilisation des commandes du statif pour déplacer le canapé vers le haut/bas
et vers l'intérieur/l'extérieur. La table peut également être déplacé à distance par l'opérateur CT
à partir de la console de commande.
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Figure II-21 : la table du patient
c) Le système informatique
L'acquisition de données est la méthode par laquelle le patient est scanné. Le technologue doit
sélectionner parmi de nombreux paramètres, tels que le balayage en mode conventionnel ou
hélicoïdal, avant le début de chaque balayage. Lors de la mise en œuvre du système
d'acquisition de données (DAS), l'ordinateur est impliqué dans le séquençage de la génération
de rayons X, l'activation et la désactivation des détecteurs à des intervalles appropriés, le
transfert des données et la surveillance du fonctionnement du système.
L' ordinateur hôte de CT a une capacité de stockage limitée, de sorte que les données d'image
ne peuvent être stockées que temporairement. D'autres mécanismes de stockage sont
nécessaires pour permettre le stockage et la récupération à long terme des données . Après
reconstruction, les données d'image CT peuvent être transférées sur un autre support de
stockage tel que des disques optiques. Les études CT peuvent être supprimées de la mémoire
limitée de l'ordinateur hôte et stockées indépendamment, un processus appelé archivage .
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Les images reconstruites sont affichées sur un moniteur. À ce stade, le technologue ou le
médecin peut communiquer avec l'ordinateur hôte pour visualiser des images spécifiques ;
publier des images sur un éclaireur ; ou mettre en œuvre des techniques de manipulation
d'images telles que le zoom, le contrôle du contraste et de la luminosité et des techniques
d'analyse d'images.
Une console de commande, qui est le centre de contrôle du scanner, est aussi un élément
essentiel du scanner. Il comprend :
✓ Un ordinateur,
✓ Un clavier,
✓ Plusieurs moniteurs.
Il existe deux pupitres de commande différents : l’un utilisé par l'opérateur du
tomodensitomètre et l’autre par le médecin.
La console de visualisation du médecin lui permet de visualiser l'image sans interférer avec le
scanner.
d) Système laser
✓ Laser interne
✓ Laser mural
✓ Laser sagittal aérien
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Lorsque les lasers sont en position zéro, leur point d'intersection coïncide avec le centre du plan
de balayage.
Le laser interne
Tous les scanners contiennent un laser interne pour identifier le plan de balayage. Il est monté
sur l'alésage (l’ouverture du statif) du scanner. Ce type de laser est utilisé pour marquer le
patient pendant le processus de simulation ainsi que le processus de traitement.
En dehors de cela, il est également utilisé lors du test QA pour déterminer l'alignement du laser
avec le centre du water phantom.
Laser mural
Ces types de laser sont généralement situés à droite et à gauche de la pièce. Ils sont utilisés
pour marquer une référence dans les données d'image à partir de laquelle les coordonnées de
l'isocentre du faisceau sont définies.
En dehors de cela, le laser mural est également utilisé pour aligner le patient pendant le
processus de simulation et de traitement ainsi que pour aligner la table.
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Figure II-24 : Laser mural
Ces lasers ont également la même fonction que les lasers muraux qui servent à marquer (sur le
patient) des coordonnées définies lors de la simulation et qui peuvent représenter l'iso-centre,
des coins de champ ou des marqueurs.
Il se projette à la même distance fixe que le robot laser latéral orthogonal au plan de balayage.
Ces lasers sont toujours capables de mouvement latéral, car la table du scanner peut ne pas
l'être.
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Un produit de contraste est une substance injectable ou ingérable utilisé en imagerie médicale
pour augmenter artificiellement le faible contraste naturel de certains tissus afin d’améliorer la
visualisation d’organes explorés. Les produits de contraste iodés sont les plus utilisés,
principalement pour la radiologie conventionnelle et en scanner car ils sont radio-opaques aux
rayons X grâce à leur teneur en iode. Ils sont le plus souvent injectés par voie intraveineuse
dans le bras et sont transportés via le sang vers l’organe à explorer.
Dans leur construction, les injecteurs de pression ou les injecteurs de puissance se composent
d'une « tête » d'injecteur dans laquelle des seringues contenant du produit de contraste sont
insérées, des pistons plongeurs qui délivrent le contraste des seringues et des tubes de pression
qui relient la seringue et le système vasculaire du patient.
Les seringues à pression sont transparentes, sans latex et offrent une vision cristalline du
produit de contraste. Les seringues sont préremplies ou chargées manuellement. Le système
d'injection peut être simple (pour le contraste uniquement) ou double seringue (pour le
contraste et la solution saline).
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La plupart des écrans sont situés enveloppant la tête d'injection. Ils ont des protocoles définis
par l'utilisateur pour injecter des variables de phase, de débit, de retard et de volume. L'écran
tactile couleur sensible à la pression permet différentes couleurs pour des opérations telles que
le chargement, l'armement et l'injection
Des tubes de pression et des connecteurs sont nécessaires pour transmettre avec précision la
quantité, la pression, le débit et le taux de contraste sélectionnés entre le système d'injection et
le patient, en particulier pendant le balayage simultané et le mouvement de la table.
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III. CAS PARTICULIER DU SCANNER NeuViz 16
CLASSIC (de la marque Neusoft)
1. PRESENTATION
Origine: Chine
a) Caractéristiques techniques :
➢ Plate-forme à 64 coupes : lui permettant de fournir des applications cliniques étendues
et de créer une nouvelle génération de CT haute performance
➢ Générateur : puissance maximale de 50 kW
➢ Tube 4MHU : plage de courant du tube : 30 à 420mA ; tension du tube : 80kV, 100kV,
120kV, 140kV ; capacité de stockage de chaleur de l’anode tubulaire : 5M ; taux de
refroidissement : 815MHU/min.
➢ Détecteur à 32 rangées : La conception efficace du détecteur se traduit par un taux de
conversion des rayons X élevé et un faible bruit, ce qui peut produire des images haute
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définition. La grande couverture de détecteur submillimétrique permet un balayage
rapide à grande portée, ce qui réduit le temps de balayage et la dose au patient
➢ Ouverture gantry : une ouverture de 70 cm permet à plus de patients d'être scannés, une
inclinaison mécanique du statif de ±30° peut réduire la dose de rayonnement et donner
une meilleure qualité d'image,
➢ Table du patient : charge maximale : 227 kg ; vitesse de déplacement horizontale :
1mm/s à 160mm/s sur 1900mm ; vitesse de déplacement verticale : 12 mm/s sur 600mm
à 1030mm
➢ Solutions à faible dose : la plate-forme O-dose unique et l'algorithme avancé de
reconstruction itérative ClearView réduisent la dose de rayonnement tout en maintenant
la qualité de l'image diagnostique
➢ Poste de travail AVW: un AVW (logiciel indépendant qui reçoit des images DICOM)
robuste fournit des applications d'accueil, de post-traitement, de film, de rapport, d'outil
et d'autres fonctions ainsi qu'un guidage intuitif du flux de travail avec des solutions
d'imagerie pour toutes sortes d'applications de routine et avancées
b) Modes de balayage
➢ Balayage de la vue d’ensemble (Surview scan) : le statif reste immobile après avoir été
réglé sur la position spécifiée avec X-ray ON, et la table du patient (avec le patient au-
dessus) maintient son mouvement horizontal à une vitesse uniforme. L'image obtenue
de ce mode de balayage est utilisée pour le positionnement de l’acquisition axiale et
hélicoïdale. Il existe deux types de balayages Surview scan : Antérieur / Postérieur
avec le tube à rayons X à 180 degrés et latéral ou le tube à rayons X est à 90 degrés. La
plage de de balayage est de 50 mm à 1400 mm .
➢ Balayage axial (couramment utilisé) : le statif tourne à la vitesse définie et la table du
patient avec le patient dessus reste immobile. En balayage continu, les rayons X
s'éteignent après le balayage et le découpage et le statif continue de tourner. La table
du patient avance jusqu'à la position de numérisation suivante. Le statif commence alors
à numériser la tranche suivante avec les rayons X activés. Le processus est répété en
continu jusqu'à ce que la zone souhaitée du patient ait été scannée.
➢ Balayage hélicoïdal, la table du patient se déplace horizontalement tandis que le
portique tourne. Les paramètres de balayage comprennent la vitesse de rotation , l'
épaisseur de tranche ( ou l' épaisseur du collimateur ) , l' intervalle de balayage , le pas,
….
➢ Balayage manuel n'est utilisé que pour la production , le service donc pour
diagnostiquer le défaut ou le problème des composants du système. Le balayage manuel
n’utilise pas de rayons X, ne fait ni de rotation ni d' acquisition
➢ Balayage fonctionnel : Ce mode permet d'effectuer une série de balayages en spécifiant
le nombre de fois et les durées de cycle pour exécuter à plusieurs reprises un protocole
de balayage particulier. Le délai minimum entre balayages est inférieur ou égal à 1 s
(de la fin de l' acquisition de la tranche actuelle au début de l' acquisition de la tranche
suivante)
Quelques concepts importants :
o Pitch : rapport entre distance parcourue par la table en une rotation complète et
épaisseur de coupe sélectionnée (collimation).
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o Epaisseur de coupe : épaisseur de l’image reconstruite
2. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Le générateur produit un courant électrique qui passe dans le tube à rayons X et à travers le
filament du fil cathodique. Le courant passe ses électrons au filament. La différence de charge
électrique entre le filament de cathode et l'anode à travers le vide attire les électrons vers
l'anode. Deux réactions distinctes dans l'anode convertissent 1% des électrons qui la frappent
en photons X (rendement très mauvais les 99% se dissipent sous forme de chaleur d’où la
nécessité du système de refroidissement). Ces photons sont dirigés à travers le patient scanné
après leur passage dans le filtre et le collimateur primaire. Les éléments de blindage aident à
réduire les rayonnements diffusés et à réduire les artefacts dans les images produites.
Le détecteur reçoit des photons de rayons X avec différentes intensités énergétiques et les
convertit en photons de lumière visuelle, puis en un signal électrique. Le signal électrique est
conditionné par un amplificateur d'électrons et converti d'un signal continu (analogique) en
signaux discrets (numériques) par un convertisseur analogique-numérique.
Pour chaque plan de photons détecté comme ayant traversé l'objet imagé, un profil d'atténuation
(projection ou image d'ombre) est enregistré par le détecteur et transmis au processeur d'image.
Lorsque le tube à rayons X et le détecteur tournent légèrement vers un deuxième plan, un
balayage supplémentaire à partir du nouvel angle génère une deuxième projection. Ce
processus est répété jusqu'à ce que la partie souhaitée de l'objet soit scannée dans son
intégralité.
Le signal numérique est stocké sous forme de bits et d'octets sur la puce du processeur en tant
qu'ensemble de données permanent, fixe et "original" contenant des informations sur la
structure 3D numérisée. Ces données peuvent être manipulées à l'aide d'algorithmes
mathématiques pour représenter la structure 3D de différentes manières sous forme de
différents types d'images.
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Les images sont affichées sur un film ou un écran de contrôle électrique. Les écrans des
moniteurs électriques sont constitués d'une matrice divisée en carrés, appelés pixels. Chaque
pixel sur l'écran représente une projection bidimensionnelle d'un volume tridimensionnel,
appelé voxel. Chaque voxel et pixel se voit attribuer un nombre reflétant la quantité d'énergie
photonique absorbée et mesurée par le détecteur, qui reflète la densité de l'objet qui occupait
cet espace au moment du balayage. Plus le nombre attribué est grand, plus la luminosité du
pixel affiché est grande (et plus la densité de la substance qui remplissait l'espace dans la vie
réelle) est grande.
3. MAINTENANCE
Comme annoncé au niveau de la problématique, nous allons faire une contribution au plan de
maintenance du NeuViz 16 Classic du CHNU de Fann. Comme tout programme de
maintenance nous allons commencer par faire l’inventaire.
a) INVENTAIRE
Pour ce qui concerne les scanner, nous pouvons dire que le CHNU de Fann a un parc hétérogène
car disposant de trois (03) scanners de différentes marques :
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Tableau III-1 : Inventaire des scanners du CHNU de Fann
b) Plan de maintenance
Il y a deux types de maintenance qui sont essentiels pour tout dispositif médical : il s’agit de la
maintenance préventive et de la maintenance corrective ou curative.
Pour chaque étape, les erreurs les plus fréquents et leurs solutions sont recensées dans un
diagramme (arbre des causes) dans un manuel de maintenance qui est à notre disposition.
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Donc, nous allons répertorier sous forme de tableau certaines erreurs, leurs causes possibles et
les actions à entreprendre pour réparer les défauts en guise d’exemple et ensuite vous renvoyer
au manuel d’entretien.
Message F07 : Mauvais câble utilisé - Câble branché dans la Utiliser un câble null-modem -
communication fault mauvaise position dans le servo amplificateur Brancher le câble dans les bonnes
ou le PC - Mauvaise interface PC sélectionnée prises du servo amplificateur et du
PC - Sélectionner la bonne
interface
F04 message: Le connecteur de retour n'est pas correctement Vérifier le connecteur -Vérifier le
feedback unit inséré - Le câble de retour est rompu, écrasé câble
ou autrement endommagé
F05 message: under- - La tension d'alimentation est absente ou trop Activer le servo amplificateur
voltage faible lorsque le servo amplificateur est activé uniquement lorsque la tension
d'alimentation secteur a été
enclenchée avec une temporisation
> 500 ms
F06 message: motor Le thermostat du moteur a été activé - Le Attendez que le moteur ait refroidi,
temperature connecteur de retour est desserré ou cassé dans puis vérifiez pourquoi il est devenu
le câble de retour si chaud - Serrez le connecteur ou
utilisez un nouveau câble de retour
F07 message: aux. La tension aux produite par le servo Retournez le servo amplificateur
voltage amplificateur est incorrecte au fabricant pour réparation
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Il y a aussi ce qu’on appelle la maintenance prédictive qui concerne le changement de tube (>
3 ans), le remplacement du détecteur ou autres pièces (cartes électroniques, câbles HV,
Inverter…)
B. PERSPECTIVES (RADIOPROTECTION)
Les premiers manipulateurs opèrent sans protection, ils sont donc constamment soumis au
bombardement des rayons X. Leurs mains en particulier sont en première ligne : elles
maintiennent l’écran ou la plaque photographique et ne sont donc pas protégées par ce dernier.
Le premier effet du rayonnement est la radiodermite : une brûlure grave qui apparaît après un
temps d’incubation. À plus long terme un nombre croissant de praticiens déclenche des cancers.
En une quinzaine d’année les amputations des doigts et de la main et les décès parmi les
praticiens se sont généralisées. Le corps médical prend alors conscience de la nocivité des
rayons X sur les tissus humains. Les effets en sont cumulatifs, il faut donc prendre des mesures
de protection, c’est la naissance de la radioprotection. Les appareils commencent à être conçus
pour permettre une manipulation à distance et le praticien est abrité derrière une vitre plombée
pour minimiser l’exposition aux rayons.
❖ Radioprotection des personnes : pour les personnes on utilise souvent des tabliers
plombés, des protège-thyroïdes, des protège-gonades, des lunettes ou même des
dosimètres afin de contrôler à chaque instants les doses reçues.
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Figure III-3 tablier plombé ; protège-gonade et protège-thyroïde ;Dosimètre
❖ Radioprotections des locaux : les murs des salles de scanner sont plombés afin d’éviter
le passage des rayons. On utilise des feuilles de plomb (parois) ou l’équivalence en
béton, du verre au plomb ou des paravents
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CONCLUSION
Notre stage d’une période de deux mois au Service Technique de Maintenance du Centre
Hospitalier National Universitaire de Fann fut riche en expérience grâce à une immersion totale
dans le monde du travail du technicien biomédical. Ce stage a parfaitement répondu à nos
attentes car souhaitant intégrer une entreprise qui évolue dans le domaine de l’imagerie
médicale, il nous a permis de découvrir un univers que nous ne connaissions que très peu mais
auquel nous portons un immense intérêt.
Nous avons eu à nous intéresser à presque toutes les spécialités du génie biomédical autant sur
le plan théorique que pratique. Cela nous a permis de mettre en pratique nos connaissances
académiques et de mieux les assimiler. Aussi, nous avons pu faire la différence entre ceux
qu’on a appris à l’Ecole et ce qui se fait réellement dans le milieu professionnel. Mais aussi,
nous avons participé aux différentes activités menées par le service.
Cette immersion nous rappelle combien notre responsabilité, rigueur, sérieux et sens de
l’organisation nous permettront de mieux relever les challenges dont nous ferons face dans le
futur.
L’étude de ce sujet nous as permis de nous rendre compte de toute l’ingénierie qu’il y avait
derrière les équipements d’imagerie qui utilisent les rayons X, plus particulièrement le scanner.
Et combien cet appareil nécessite un très bon suivi de la part des utilisateurs et des acteurs
biomédicaux vu son importance.
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BIBLIOGRAPHIE
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