0% ont trouvé ce document utile (1 vote)
196 vues9 pages

1er Cours Introduction Environnement Et Développement Durable

Transféré par

Islam
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (1 vote)
196 vues9 pages

1er Cours Introduction Environnement Et Développement Durable

Transféré par

Islam
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 9

Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou

Campus universitaire de Tamda


Faculté des Sciences biologiques et des Sciences Agronomiques

2e année SNV
(Année universitaire : 2020-2021)

Matière : Environnement et Développement Durable

Chapitre 1 : Environnement et Développement Durable

I- Environnement
1. Définition
Etymologiquement, le terme « environnement » trouve son origine du mot « environemenz » avec le
suffixe «-menz », venant du latin « mentum », qui a été utilisé dès le XIIIème siècle pour désigner « circuit
ou contour ». A partir de la fin du XVème siècle, ce mot a été utilisé pour désigner « l’action
d’environner ». L’environnement est donc tout ce qui entoure ; ce qui est aux environs.

L’environnement représente l’ensemble des éléments qui constituent le voisinage d’un être-vivant ou
d’un groupe d’êtres-vivants qui sont susceptibles d’interagir avec lui directement ou indirectement.
Plus particulièrement, l’environnement représente l’ensemble des conditions physiques, chimiques,
biologiques, climatiques, géographiques et culturelles dans lesquelles se développent les êtres-vivants.
L’environnement inclut donc, l’air, la terre, l’eau, les ressources naturelles (énergie solaire, pétrole,
etc.), la flore, la faune, les micro-organismes, l’Homme et leurs interactions.

2. Les composantes de l’environnement


Notre environnement correspond à notre espace dans lequel nous pouvons distinguer deux types de
composantes différentes :

• Le monde vivant (tous les êtres-vivants) ;


• Le monde non vivant (les composantes minérales, les restes des vivants et les productions
humaines).

2.1. Le monde vivant :


Les êtres-vivants appartiennent essentiellement à deux grands groupes :

• La faune : c’est l’ensemble des animaux ;


• La flore : c’est l’ensemble des végétaux.

Les êtres-vivants se caractérisent par un cycle de vie à une durée très variable. Ils naissent, croissent,
se reproduisent et meurent (la figure 1 illustre le cycle de vie du coquelicot).

Durant leur durée de vie, les êtres-vivants effectuent plusieurs fonctions. Les plantes vertes, par
exemple, assurent la production de l’oxygène (O2) pour la planète, à travers le phénomène de la
photosynthèse. Les animaux, quant à eux, ont la capacité de se déplacer et de conquérir de nouveaux
endroits (les oiseaux migrateurs, etc.).

La répartition des êtres-vivants n’est pas homogène. Celle-ci dépend étroitement des conditions
environnementales telles que la température, la pluviosité, l’humidité, le type du sol, etc.

DR BERRACHED R. 1
Figure 1. Cycle de vie de la plante du coquelicot.

2.2. Le monde non vivant


Le monde non vivant comprend les éléments suivants :

• Les composantes minérales : ou plutôt les éléments minéraux : sont composés de l’eau avec
tous ses états (douce, salée, gelée, liquide ou gazeuse), de l’air ou l’atmosphère gazeuse
(azote, ozone, oxygène, traces de dioxine de carbone, etc.) et des roches (occupant les sous-
sols et participant à la formation du sol) ;
• Les restes des êtres-vivants : sont représentés par les plumes des oiseaux, les feuilles mortes,
les cadavres d’animaux, etc. ;
• Les productions humaines ou les marques des activités humaines : sont représentées par les
maisons, les bâtiments, les ordinateurs, les voitures, etc.

3. Les relations entre les composantes de l’environnement


Il existe de fortes relations entre les différentes composantes de l’environnement. D’ailleurs, les êtres-
vivants habitent toujours dans un environnement où l’eau, l’air et le sol existent. Ils boivent de l’eau,
respirent de l’air atmosphérique et utilisent les roches pour construire leurs maisons, etc.

Des relations de tout type peuvent exister entre un être-vivant et un autre et entre un être-vivant et
le monde non vivant. Nous citions, par exemple :

• La pollinisation entre une abeille et une fleur ;


• La prédation (alimentation) entre une lionne et une gazelle ;
• La reproduction entre une chatte et un chat ;
• Le déplacement entre un poisson et la mer ;
• Le transport entre l’Homme et la mer ;
• La production (raffinage) entre l’Homme et le sous-sol ;
• La transpiration entre les plantes et l’atmosphère.

DR BERRACHED R. 2
4. Les menaces liées à l’environnement
De nos jours, notre planète est sujette à de nombreux problèmes environnementaux. Parmi les
principaux, nous avons : les changements climatiques, la désertification, la surconsommation de la
flore et de la faune, l’épuisement des ressources naturelles (pétrole, charbon, minerais, etc.), les
pollutions (à travers les rejets des déchets et l’industrie), la destruction de la couche d’ozone, etc. (Voir
chapitre suivant).

II- Développement Durable


1. Définition
Le développement durable, en anglais « sustainable development », est « un mode de développement
qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre
aux leurs », selon le rapport de Brauntland en 1987.

La définition du développement durable a mis l’accent sur deux concepts importants : « les besoins »
et « les limitations ».

• Les besoins font référence aux besoins des individus puisque le développement « consiste à
satisfaire les besoins et les aspirations de l’être humain » mais, en assurant l’égalité pour tous
les individus et toutes les sociétés à subvenir aux besoins (emploi, alimentation, santé, énergie,
eau, etc.) ;
• Les limitations correspondent à la capacité de l’environnement ou de la planète à supporter
les effets des activités humaines actuelles et à venir. Pour que le développement soit durable,
« il doit être défini en fonction de la durée ». La durabilité dans ce cas est relative à la pérennité
des ressources.

Le développement durable peut être ainsi expliqué dans l’espace et dans le temps :

• Dans l’espace : chaque habitant de la planète a le même droit aux ressources (eau,
alimentations, etc.) ;
• Dans le temps : chaque habitant de la planète a le droit d’utiliser les ressources et a le devoir
d’en assurer la pérennité pour les générations futures.

2. Les trois dimensions du développement durable


L’objectif fondamental du développement durable est de créer un modèle de développement qui
intègre à la fois la société, l’économie et l’environnement. Ces trois éléments sont appelés les piliers
du développement durable. Le développement durable vise donc, à assurer :

• L’équité sociale : c’est la capacité à assurer le bien-être de tous les individus tout en réduisant
les inégalités entre eux. Ce bien-être se traduit par la possibilité de chaque individu à accéder,
quel que soit son niveau de vie, à l’alimentation, la sécurité, la santé, l’emploi, l’éducation,
etc. ;
• L’efficacité économique : consiste à créer de la richesse économique (biens et services) qui
améliore les conditions de vie de tous et sur le long terme ;
• La qualité environnementale : est assurée en préservant les ressources naturelles (faune,
flore, eau, air et sol) à long terme, en maintenant les grands équilibres écologiques et en
limitant les impacts environnementaux.

Le concept du développement durable peut être schématiser de la manière suivante :

DR BERRACHED R. 3
Figure 2. Les trois piliers du développement durable

Tout le monde est concerné par le développement durable. Tout le monde peut agir avec les bonnes
pratiques pour assurer ce nouveau modèle du développement : les parents et les enfants, les écoles
et les universités, les villes, les Etats, les associations, les clubs sportifs, les entreprises, etc.

3. Historique de développement durable


Le concept de développement durable s’est construit au cours des dernières décennies du XXe siècle,
suite à la dégradation de l’environnement (pollutions, déchets, etc.) par les activités économiques.
L’évolution du concept de développement durable peut être résumée de la manière suivante :

• 1972 : Club de Rome


Le club de Rome est un groupe de réflexion réunissant, des universitaires, des scientifiques, des
économistes et des industriels de cinquante-deux pays, publient « les limites de la croissance »
connue aussi par « le rapport de Meadows ». Ce rapport est le premier à dénoncer les actions
anthropiques sur la nature. Il a identifié les liens entre le développement économique et la
dégradation de l’environnement.

• 1972 : La Conférence de Stockholm


La conférence de Stockholm, connue aussi sous le nom de la « Conférence des Nations Unies pour
l’Environnement », s’est tenu à Stockholm en Suède, du 6 au 15 juin 1972. La conférence de
Stockholm, première conférence mondiale pour l’environnement, réunissait les dirigeants de tous les
pays membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et avait comme objectif d’évoquer l’impact
environnemental de la forte industrialisation sur l’équilibre planétaire.

Le principal résultat de la conférence de Stockholm est la création du « Programme des Nations Unies
pour l’Environnement » (PNUE, en anglais United Nations Environmental Program, UNEP) qui vise à
coordonner les actions des Nations Unies dans le domaine de l’environnement.

La conférence de Stockholm est la première d’une série de rencontres décennales appelés « les
Sommets de la Terre », dont le but est de définir les moyens pour stimuler le développement durable
au niveau mondial.

• 1982 : Le Sommet de Nairobi


Le Sommet de la Terre qui s’est tenu à Nairobi (Kenya) du 10 au 18 mai, en pleine guerre froide. Ce
sommet fut un échec et il n’est pas évoqué comme un Sommet de la Terre officiel.

DR BERRACHED R. 4
• 1987 : La naissance de la notion de « développement durable »
La notion de « développement durable » apparait de manière officielle dans le rapport « Notre avenir
à Tous » ou « Rapport de Brundtland » (de la ministre norvégienne madame Gro Harlem Brundtland).
La notion de développement durable est née de l’idée que la qualité environnementale et le bien-
être économique et social sont intimement liés.

• 1992 : La Conférence de Rio


En 1992, à Rio de Janeiro (Brésil), s’est tenue la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et
le Développement (CNUED), communément appelé la Conférence de Rio ou Sommet Planète Terre
de Rio. Cette conférence a réuni des dirigeants politiques, des diplomates, des scientifiques, des
représentants des médias et des organisations non gouvernementales (ONG) de 179 pays.

La Conférence de Rio visait à réconcilier les activités socio-économiques humaines et l’environnement.


Les principaux résultats de cette conférence sont :

- Le programme « Agenda 21 », qui comprend environs 2 500 recommandations visant à fixer les
lignes de progrès que l’humanité devrait adopter en 21e siècle afin de maintenir un développement
économique et social dans un environnement vivable ;

- La « Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement », qui contient 27 principes


visant à fixer les actions à munir pour assurer une meilleure gestion de l’environnement ;

- La déclaration sur les principes de la gestion des forêts ;

- La signature de 3 conventions :

1. La Convention sur la Diversité Biologique (CDB) ;


2. La Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), qui
a abouti, en 1997, à la signature du protocole de Kyoto ;
3. La Convention des Nations unies sur la Lutte contre la Désertification (CLD).

Afin d’assurer un suivi efficace de la conférence de Rio et d’examiner les progrès dans la mise en œuvre
de l’Agenda 21 et de la déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, l’Assemblée
générale de l’ONU a établi, en décembre 1992, la « Commission du Développement Durable » (CDD).

A l’issue de la conférence de Rio, chaque année, les pays ayant signé la convention sur le climat se
retrouveront pour chercher des solutions concrètes afin de réduire les émissions des gaz à effet de
serre et de lutter contre les changements climatiques ; c’est la fameuse « Conférence des Partie » (en
anglais, Conference Of Parties, COP). La première COP a eu lieu en 1996 à Berlin (Allemagne), la
deuxième en 1996 à Genève (Suisse) et la troisième en 1997 à Kyoto (Japon). Cette dernière s’est
conclue par la signature du « Protocole de Kyoto » visant à réduire les émissions des gaz à effet de
serre de 5,2% d’ici à 2020 en se servant de l’année 1990 comme référence. Néanmoins, ce protocole
n’est rentré en vigueur qu’en 2005, lors de la COP11 de Montréal, après sa ratification par 55 pays.

• 2000 : Le Sommet du Millénaire


L’avènement du troisième millénaire fut une occasion à l’ONU de présenter une stratégie nouvelle et
bien adaptée au monde du XXIe siècle. Ainsi, du 6 au 8 septembre 2000, au siège de l’ONU à New York,
s’est tenu le Sommet du Millénaire qui a réuni 189 pays. Le sommet s’est conclu par l’adoption de la
« Déclaration du Millénaire » dans laquelle ont été énoncés les huit Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) à atteindre d’ici à 2015.

DR BERRACHED R. 5
• 2002 : Le Sommet Mondial sur le Développement Durable (SMDD)
Le sommet est appelé aussi « Sommet de la terre de Johannesburg » ou « Sommet de
Johannesburg », s’est tenu du 26 au 4 septembre 2002, à Johannesburg en Afrique du Sud. Ce sommet
avait pour but de faire un bilan et de compléter les actions (Agenda 21) lancées à la Conférence de Rio.
En effet, le sommet a recommandé une série de mesures, portant sur l’eau, l’énergie, la santé,
l’agriculture et la diversité biologique, pour réduire la pauvreté et protéger l’environnement.

• 2005 : Le Sommet Mondial


Cinq ans après le lancement des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), 170 chefs
d’Etats et de gouvernements se sont réunis du 14 au 16 septembre au siège de l’ONU, à New York. Le
but du sommet était d’établir une série de propositions dans un rapport intitulé « Dans une liberté
plus grande : Développement, sécurité et respect des droits de l’homme », et ce afin d’atteindre les
OMD durant les dix prochaines années. En effet, des fonts ont été engagés pour faire face aux grands
problèmes mondiaux (par exemple, 50 milliards de dollars de plus par an pour combattre la pauvreté).

• 2008 : Réunion de haut niveau sur les objectifs du Millénaire pour le développement
La réunion de haut niveau sur la réalisation des OMD s’est tenu au siège de l’ONU à New York, du 14
au 16 septembre en 2008. Cette réunion avait comme but de (i) faire un état des lieux de de la moitié
du temps parcouru (de 2000 à 2008) avant la date limite de la réalisation des OMD en 2015, (ii)
d’identifier les lacunes et (iii) de renforcer les actions et prendre les mesures nécessaires et urgentes
pour combler ces lacunes.

• 2010 : Sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement


Le sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement s’est tenu du 20 au 22 septembre en
2010 à New York et a réuni de nombreux chefs d’Etats et de gouvernements de pays développés et en
développement. Le sommet s’est conclu par l’adoption d’un Plan d’action mondial intitulé « Tenir les
promesses : tous unis pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement » dans lequel
certaines mesures ont été prises pour contrer la pauvreté, la faim et la maladie. En effet, une aide de
plus de 40 milliards de dollars a été engagé jusqu’en 2015 pour assurer la santé des femmes et des
enfants.

• 2012 : Le Sommet de Rio +20


Vingt ans après le Sommet de Rio en 1992, le Sommet de Rio +20, appelé officiellement la Conférence
des Nations Unies sur le Développement Durable (CNUDD), a eu lieu du 20 au 22 juin en 2012 à Rio
de Janeiro (Brésil). La conférence a réuni 45 000 participant issus de 188 pays.

Les résultats de la Conférence de Rio+20 ont été représentés dans un document appelé « l’avenir que
nous voulons » dont l’objectif est de renouveler les engagements des sommets antérieurs en faveur
du développement durable et de promouvoir un avenir durable. Le principal résultat était l’élaboration
des mesures claires et pratiques pur la mise en œuvre d’un développement durable. Il s’agit d’un
ensemble d’Objectifs de Développement Durable (ODD), basés sur les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD), qui devrait être atteint de 2015 à 2030. La conférence a abouti également à :

- L’adoption du cadre décennal de programmation sur les modes de consommation et de production


(2012-2022) ;
- L’adoption du Cadre Institutionnel du Développement Durable ;
- La définition de l’économie verte ;
- Prise de décisions dans certains domaines (énergie, sécurité alimentaire, etc.).

DR BERRACHED R. 6
• 2015 : Le Sommet des Nations Unies sur le développement durable
Le sommet s’est tenu du 25 au 27 septembre 2015, à New York, pour adopter officiellement le nouveau
programme en faveur du développement durable. Ce nouveau programme, intitulé « Transformer
notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 », a été accepté par 193
pays membre de l’ONU. Il contient une déclaration, 17 objectifs de développement durable et 169
cibles.

En décembre de la même année, s’est tenu la COP21 qui constitue pour beaucoup « un moment
historique » puisque 196 Parties ont adopté un traité international sur les changements climatiques
intitulé « Accord de Paris » qui remplace le prolongement du protocole de Kyoto, et ce dès 2020. Celui-
ci entérine que la communauté internationale s’engage à réduire le réchauffement climatique au-
dessous de +2°C, voire le limiter à 1,5°C.

Les principales étapes de l’évolution du concept de développement durables peuvent être résumés
dans la figure ci-dessous.

Conférence des Sommet sur Sommet mondial du Conférence des


Nations Unies sur l’Environnement et Développement Nations Unies sur le
l’Environnement le Développement Durable Développement Durable

Figure 3. Les principales conférences relatives au développement durable.

4. Environnement et développement durable en Algérie : Etat des lieux


4.1. Cadre institutionnel

L’Algérie dispose d’un ministère dont la mission principale est la protection de l’environnement dans
le cadre du développement durable intitulé « Ministère de l’Environnement » (www.meer.gov.dz) et
d’un Ministère Délégué chargé de la protection de l’Environnement Saharien. De plus, des services
extérieurs relevant du ministère de l’environnement (les directions de l’environnement de 48 Wilayas
et les Maison de l’Environnement) et des organismes sous-tutelle du même ministère sont chargés de
la protection et la préservation de l’environnement dans plusieurs secteurs. Les organismes sous-
tutelle du ministère de l’environnement sont :

• Agence Nationale des Déchets (AND) ;


• Conservatoire Nationale des Formations en Environnements (CNFE) ;
• Observatoire National de l’Environnement et du Développement Durable (ONEDD) ;
• Centre National de Technologies Plus Propres (CNTPP) ;
• Commissariat National du Littoral (CNL) ;
• Agence Nationale des Changements climatiques (ANCC) ;
• Centre National de Développement des Ressources Biologiques (CNDRB) ;

Par ailleurs, le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural dispose des organismes chargés
de la protection et la gestion des forêts, des steppes et de la nature. Il s’agit de :

• La Direction Générales des Forêts (DGF) ;


• Le Haut Commissariat au Développement de la Steppe (HCDS) ;
• L’Agence Nationale pour la Protection de la Nature (ANN).

DR BERRACHED R. 7
4.2. Cadre réglementaire
Le cadre réglementaire algérien est riche. Plusieurs lois, décrets exécutifs et arrêtés ont été
promulgués afin de protéger l’environnement. Néanmoins, la loi cadre relative à la protection de
l’environnement dans le cadre du développement durable est « la loi 03-10 » (Figure 4).

Figure 4. Extrait de la loi 03-10 relative à la protection de l’environnement dans le cadre du


développement durable.
Ci-dessous, quelques lois et décrets exécutifs relatifs à la protection de l’environnement :

• La loi n°01-19 du du 27 Ramdahan 1422 correspondat au 12 décembre 2001 relative à la


gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets ;
• La loi n°01-20 du 27 Ramdahan 1422 correspondat au 12 décembre 2001 relative à
l’aménagement et au développement durable du territoire ;
• La loi n°02-02 du 05 février 2002 relative au littoral ;
• La loi n°04-03 du 02 juin 2004 sur la montagne ;
• Le décret exécutif n°02-372 du 11 novembre 2002 relatif aux déchets d’emballage ;
• Le décret exécutif n°05-240 du 28 juin 2005 fixant les modalités de désignation des déléguées
à l’environnement ;
• Le décret exécutif n°06-138 du 16 Rabie El Aouel 1427 correspondant au 15 avril 2006
réglementant l'émission dans l'atmosphère de gaz, fumées, vapeurs, particules, liquides ou
solides, ainsi que les conditions dans lesquelles s'exerce leur contrôle ;
• La loi n°07-06 du 13 mai 2007 sur les espaces verts ;
• Le décret exécutif n°18-255 déterminant le champ d'application, le contenu et les modalités
d'approbation des études et des notices d'impact sur l'environnement.

4.3. Conventions, accords et protocoles


A l’instar des pays du monde, l’Algérie fait partie de plusieurs conventions, accord et protocoles
internationaux. Nous citions :

• Protocole relatif à la coopération en matière de lutte contre la pollution de la Mer


Méditerranée par les hydrocarbures et autres substances nuisible en cas de situation critique :
ratification le 17 janvier 1981 ;
• Convention sur le commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées
d’extinction : ratification le 25 décembre 1982 ;
• Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques : ratification de l’Algérie
le 10 avril 1993 ;
• Convention sur la Diversité Biologique : ratification le 06 juin 1995 ;

DR BERRACHED R. 8
• Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification : ratification le 22 janvier
1996 ;
• Protocole de Kyoto : ratification le 28 avril 2004 ;
• Accord de Paris sur le climat : signature le 22 avril 2016.

4.4. Stratégies nationales


Suite à la promulgation de la loi relative à la protection de l’environnement dans le cadre du
développement durable, plusieurs stratégies ont été adoptées. Nous citons, par exemple :

• Stratégie Nationale de l’Environnement (SNE) dans le but de préserver les ressources


naturelles fragiles et limitées (eaux, sols, forêts, biodiversité…) pour un développement
durable ;
• Plan National d’Actions Environnementales et du Développement Durable (PNAEDD) ;
• Programme National de Gestion Intégrée des Déchets solides Ménagers (PROGDEM) ;
• Plan National de Gestion des Déchets Spéciaux (PNAGDES) : il s’agit d’une stratégie nationale
pour la gestion des déchets dangereux ;
• Stratégie et Plan d’Action Nationaux pour la Biodiversité 2016-2030 (SPANB) ;
• Plan National Climat (ANC), etc.

DR BERRACHED R. 9

Vous aimerez peut-être aussi