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Boîte à outils TIC pour les

professionnels de l’agriculture
contractuelle

10 outils TIC efficaces pour renforcer la compétitivité


de l’agriculture contractuelle
3

A propos de l’auteur

L’auteur, Dr. Ralph Elsäßer, a acquis une expertise dans la mise en place et l’amélioration de solutions
d’information et de communication modernes et localement adaptées dans le domaine de l’agriculture, de
la gestion des chaines de valeur et de la gestion intégrée de l’eau. Il travaille pour différents projets initiés
par la GIZ, la Kfw, la Banque mondiale, EuropeAid, la FAO, la BAD ainsi que d’autres organismes à
l’échelle internationale, et est régulièrement associé à des projets du secteur privé où les TIC contribuent
dans une large mesure à rationaliser les flux et les processus de travail. Il est titulaire d’un doctorat obtenu
à la faculté des études environnementales et des ressources naturelles de l’Université de Freiburg ainsi que
d’un Master en (hydro-)géologie et en sciences informatiques.

Étant donné le rythme du développement aujourd‘ hui, les informations sur la technologie mobile peuvent
devenir rapidement obsolètes. Cette publication est basée sur des résultats de 2016. L’auteur remercie les lecteurs
pour toutes informations complémentaires au contenu de ce document.
4

Table des matières

A propos de l’auteur 3
Sigles 5

Introduction 6

Technologies de l’information et de la communication


au service de l’agriculture contractuelle 7

Pourquoi une boîte à outils? 9

Les outils 10

Outil 1: Registre des producteurs 12


Outil 2: SMS groupés, messagerie vocale et technologie USSD 15
Outil 3: Collecte de données par sondage et enquête SMS 19
Outil 4: Codage à barres et traçabilité 22
Outil 5: Logiciel de gestion de la chaine d’approvisionnement 25
Outil 6: Utilisation d’outils TIC pour la formation de petits exploitants:
techniques agricoles 28
Outil 7: Utilisation d’outils TIC pour l’autonomisation des petits exploitants:
Capacités de gestion de base 31
Outil 8: Utilisation des outils TIC pour le diagnostic et l’appui-conseil 34
Outil 9: Services financiers accessibles grâce aux TIC 36
Outil 10: Capteurs, SIG et télédétection 39

Solutions intégrées 42

Gestion SAP de l’approvisionnement en milieu rural 43


Agrimanagr 44
ConnectedFarmer 44
Esoko 45
Farmforce 46
Peat Plantix 46

Aide à la décision – selon le modèle d’agriculture sous contrat 47

Aide à la décision – selon le type de culture/de produit 49


Clés du succès 50
5

Sigles

ADB/BAD African Development Bank / Banque africaine de développement


CF Agriculture contractuelle
ERM Gestion des ressources d’entreprise
ERP Planification des ressources d’entreprise
FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
SIG Système d’informations géographiques
GIZ Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit
GPRS Service général de communication radio en mode paquet
GPS Système mondial de positionnement
GSM Système global de communications mobiles
TIC Technologies de l’information et de la communication
IT Technologies de l’information (informatique)
IVR Réponse vocale interactive (système IVR)
Kfw Kreditanstalt für Wiederaufbau
MMS Service de messagerie multimédia
MS Microsoft
NPK Nitrogène (N), Phosphore (P), Potassium (K)
QA Assurance qualité
RS Télédétection
SMS Services de messages courts
USSD Technologies de données supplémentaires non structurées
6

Introduction
Le programme de la GIZ intitulé « Amélioration des condi-
tions-cadres dans le secteur privé et financier (ProEcon) » vise
à promouvoir le développement économique au Zimbabwe.
Parmi les projets conçus à cet effet figure la promotion des cycles
économiques en milieu rural. Se fondant sur l’agriculture con-
tractuelle comme instrument efficace, le projet ProEcon appuie
l’intégration des petits exploitants agricoles dans les chaines de
valeur, l’objectif étant d’augmenter leurs possibilités de revenu.

Au Mozambique, les terres détenues par les producteurs prati-


quant l’agriculture contractuelle sont souvent de petites su-
perficies (environ 1 ha ou moins). En général, ces producteurs
possèdent des compétences agricoles limitées et ont une faible
connaissance des techniques agricoles modernes ou de la ma-
nière dont fonctionnent les chaines de valeur. Dès lors, pour
produire en qualité et en quantité suffisantes par rapport aux
attentes, l’agroentreprise faisant office de chef de file est souvent
contrainte d’employer un grand nombre d’agents de vulgarisa-
tion pour former et encadrer les petits exploitants tout au long
de l’année. D’où il découle que ce modèle d’agriculture contrac-
tuelle comporte des coûts de transaction élevés, ce qui réduit la
compétitivité des entreprises concernées.

Les solutions modernes liées aux technologies de l’information


et de la communication constituent un moyen de réduire les
coûts de transaction, de manière à rendre l’agriculture contrac-
tuelle plus compétitive. Ainsi, celle-ci deviendra plus rentable
aussi bien pour les petits exploitants que pour l’entreprise
promotrice, et facilitera la participation d’un plus grand nombre
de producteurs à ces contrats. Certes les avantages sont indénia-
bles et l’utilisation des TIC dans l’agriculture est en plein essor,
toutefois les meilleures pratiques liées aux TIC au service de
l’agriculture contractuelle restent encore à développer.
7

Technologies de l’information et de la communication (TIC)


au service de l’agriculture contractuelle
“Dans les pays en développement, la majorité des pauvres et la compétitivité de leur production. Un éventail de
et des personnes souffrant de la faim vivent en milieu possibilités s’offre à cet égard. Si ces possibilités diffèrent
rural où l’agriculture familiale et les petites exploitations par la manière dont les risques et les responsabilités sont
agricoles constituent le principal système de production. partagés, elles ont toutes en revanche un dénominateur
La croissance liée à l’agriculture familiale et aux petites commun, à savoir qu’elles concernent toutes un vaste
exploitations agricoles, à savoir une hausse de la produc- nombre de parties prenantes. La nature de l’agriculture
tivité du travail et des terres, a des répercussions positives contractuelle comporte des défis opérationnels touchant
substantielles sur les moyens d’existence des pauvres à la planification, la mise en œuvre et le suivi des activités
travers une augmentation de la disponibilité des denrées couvrant généralement plusieurs régions.
alimentaires et des revenus.» 1
La coordination des processus de récolte, de livraison
Au cours des 50 dernières années, le rendement des et de transport est une tâche ardue qui rend difficile la
récoltes s’est accru à un rythme différent à travers le traçabilité du produit final. De ce fait, une communica-
monde. Les systèmes de petites exploitations, dans leur tion étroite s’impose entre l’entreprise promotrice et tous
majorité, sont beaucoup moins productifs et rentables les autres participants. Toutefois, les mécanismes de vul-
que prévu, une situation qui s’explique notamment par garisation sont habituellement caractérisés par des frais
leur manque d’accès aux intrants et aux crédits, ainsi généraux élevés et un temps d’intervention très long,
que par leur incapacité à supporter des risques. sachant que dans certains cas chaque minute compte.

Ces systèmes sont également confrontés à une au- En matière agricole, les technologies de l’information
tre difficulté majeure, à savoir les lacunes en matière et de la communication peuvent être utiles à différends
d’information et de compétences qui les empêchent égards, tels que l’amélioration de la productivité à travers
d’adopter les technologies et les pratiques de gestion l’agriculture de précision, l’atténuation des risques à
existantes ou qui réduisent l’efficacité technique de l’aide d’un diagnostic et d’appui-conseils, le renforce-
celles-ci lorsqu’elles sont adoptées. Les programmes ment de l’efficacité de la chaine de production grâce à
publics de vulgarisation sont souvent sous-financés, et des logiciels de gestion des chaines d’approvisionnement,
n’intègrent généralement pas la recherche agricole, le et le renforcement des capacités par le biais de vidéos et
contact avec les producteurs étant tout aussi insuffisant. de séminaires en ligne. En règle générale, les TIC favori-
A cela s’ajoute l’absence de coordination tout au long sent une communication à caractère opportun, précis et
de la chaine de valeur, depuis la fourniture des intrants multimodal. Dans le domaine de l’agriculture contractu-
jusqu’à la transformation des denrées, ce qui a pour elle, les TIC peuvent s’avérer hautement efficaces compte
effet d’accroître les coûts de production et de réduire les tenu du fait que les bénéficiaires peuvent atteindre un
revenus des producteurs. nombre incroyablement élevé. En effet, certains projets
regroupent des milliers de producteurs sous contrat, ce
L’agriculture contractuelle est un mécanisme qui peut qui ne permet pas de communiquer individuellement
aider à combler ce déficit. Il s’agit pour l’entreprise avec chacun d’entre eux.
promotrice d’investir dans la technologie et le renforce-
ment des capacités, de manière à permettre aux petits
exploitants agricoles sous contrat d’accroître l’efficacité

1
FAO, FIDA et WFP. 2015, The State of Food Insecurity
in the World in Brief. 2015. Meeting the 2015 interna-
tional hunger targets: taking stock of uneven progress.
Rome 2015.
8

L’introduction des nouvelles technologies dans Si la mise en place d’outils faisant appel aux TIC
l’agriculture requiert une expérience dans l’approche entrainera une hausse initiale des coûts, elle permettra
permettant de tirer parti des nouvelles opportunités, également de renforcer non seulement l’efficience du per-
une connaissance de la nature humaine, ainsi qu’une sonnel mais aussi l’efficacité de la chaine de production
intuition et une sensibilité quant à la manière à moyen terme. Elle peut atténuer les risques et accroître
d’impliquer les producteurs. Le succès d’un projet la qualité des produits. Dans chaque cas, il est nécessaire
ne repose pas toujours ni uniquement sur les aspects d’établir les outils qui conviennent et sont particulière-
informatiques. Dans la plupart des cas, un changement ment adaptés à un modèle donné d’agriculture contrac-
de comportement doit nécessairement s’opérer parmi tuelle, notamment sa taille et les cultures concernées.
les producteurs, car, à moins qu’ils ne soient disposés
à coopérer, l’introduction des TIC se soldera par un
échec. Le présent document présente dans les grandes
lignes les technologies de l’information et de la com-
munication existantes, qui sont susceptibles de faciliter
la communication et d’accroître de façon considéra-
ble la compétitivité des entreprises impliquées dans
l’agriculture contractuelle.

Figure 1: Abonnés uniques de téléphonie en Afrique

Moyenne
71% 72% mondiale
68% 70%
65% de pénétration
63%
60%
58%
54% 54% Pénétration
52% 53%
50%
50% 48%
46%
46% 44%
41% Abonnés
38% uniques
35%
(million)

31%

630 665 697 725


467 513 557 589
327 375 428

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Source: GSMA Intelligence


9

Pourquoi une boîte à outils?


La présente boîte à outils est destinée aux donateurs, La boîte à outils recense les conditions indispensables
aux décideurs politiques et aux entreprises agroindus- à réunir, les avantages éventuels et les risques connexes
trielles, qui ont déjà compris l’importance des TIC concernés. Elle ébauche les étapes et le calendrier de
pour l’agriculture en général et l’agriculture contrac- mise en œuvre ainsi que les coûts inhérents. Des solu-
tuelle en particulier. Ce document donne un aperçu tions toutes faites existent déjà dans certains domaines
des outils liés aux TIC et de leurs domaines éventuels d’application. Elles sont reprises dans un autre chapitre
d’application dans l’agriculture contractuelle. Il montre (page 42).
les retombées financières qui peuvent en découler à long
terme, et fournit des orientations pour le choix et la dé- Les différents décideurs pourront s’appuyer sur une ma-
finition d’un ordre de priorités des outils appropriés, en trice d’aide au processus décisionnel proposée aux pages
fonction des critères spécifiques établis pour un contrat 47 à 49 pour identifier les outils revêtant la plus haute
donné, tels que la taille, le type d’entreprise, la situation importance, les risques les plus faibles et les avantages
géographique et le type de production. escomptés les plus élevés. Une liste des facteurs de succès
clés complète la présente boîte d’outils à la page 50.
Dix outils différents ont été identifiés, chacun corre-
spondant à un objectif spécifique. Certains d’entre eux Ce document est le résultat d’une étude documentaire
sont faciles à utiliser et à mettre en œuvre, tandis que détaillée, d’une visite de terrain effectuée au Mozam-
d’autres peuvent s’avérer très complexes et requérir un bique et de l’expérience acquise dans d’autres pays.
processus global de préparation.
10

Les outils

La prolifération des réseaux de téléphonie mobile a Chaque outil peut s’accommoder de différents niveaux
transformé la communication en Afrique subsahari- de complexité pour s’adapter à différentes situations.
enne. Même les localités les plus éloignées sont géné-
ralement couvertes par un réseau. Un nombre exponen- 1. Registre des producteurs
tiel de personnes possèdent un téléphone cellulaire et le 2. SMS groupés, messagerie vocale & USSD
marché du conditions-cadres techniques générales, un 3. Collecte données par sondages et enquêtes SMS
ou plusieurs outil(s) figurant sur cette liste pourrai(en)t 4. Codage à bars et traçabilité
convenir. Chaque outil peut s’accommoder de diffé- 5. Logiciel de gestion des chaines d’approvisionne-
rents niveaux de complexité pour s’adapter à différentes ment
situations. 6. Supports TIC pour la formation des petits exploi-
tants en techniques agricoles
Smart Phone est en plein essor. Dans la majorité des 7. Outils TIC pour le renforcement des capacités de
cas, le téléphone cellulaire sert à émettre des appels et à gestion des petits exploitants
envoyer des messages écrits. Il sert également à prendre 8. Outils TIC pour le diagnostic et l’appui-conseil
des photos et à réaliser des vidéos. Les services bancaires 9. Services financiers, basés sur les TIC
mobiles sont très répandus mais seulement dans une 10. Capteurs, SIG et transfert à distance
poignée de pays africains.

Les dix outils ci-après passés en revue dans le présent


document sont considérés comme pertinents pour
l’agriculture contractuelle. Selon le contrat agricole, les
cultures concernées, le marché cible et les conditions-
cadres techniques générales, un ou plusieurs outil(s)
figurant sur cette liste pourrai(en)t convenir.
Les Outils | 11

Les différents outils sont exposés en détail dans les trente pages suivantes à l’aide d’une présentation
destinée à faciliter le choix de l’outil qui convient à un contrat agricole et à un problème spécifiques.
Les éléments concernés figurent dans le tableau ci-dessous :

Problème : Description du problème

Solution : Description de la solution proposée

Utilisation typique : Il s’agit de définir le domaine d’application. La classification


utilisée pour les contrats agricoles est celle établie par Eaton
et Shepherd en 2001, et adoptée par la FAO 2 .
Une brève description est fournie dans le tableau d’aide à la
décision figurant à la page 47.

Priorité : Les priorités sont définies en fonction du type et de la taille


du contrat, du type de cultures, etc.

Avantage escompté : Il s’agit des retombées attendues par l’entreprise promotrice,


les producteurs, les parties tierces et sur le plan environne-
mental.

Conditions requises : Un certain nombre de conditions préalables doivent être rem-


plies sur le plan technique, organisationnel ou éducatif.

Evaluation coût-avantage : Les avantages et les coûts liés au projet doivent faire l’objet
d’une comparaison.

Difficultés : Il s’agit des difficultés et des risques connexes susceptibles


d’émerger lors de la mise en œuvre de la solution propose.

Etapes à suivre pour la mise Le cas échéant, il conviendra de donner un aperçu des étapes
en œuvre : à suivre dans le cadre de la mise en œuvre.

Investissements requis pour la Une estimation globale des coûts connexes s’avère nécessaire.
mise en œuvre de la solution :

Solution toute faite : Il s’agit d’établir si une solution toute faite et si elle peut être
utilisée.

Mise en œuvre : Il est important de savoir qui peut mettre en œuvre la soluti-
on proposée.

Pour l’aide à la décision sur le choix des outils appropriés pour un contrat agricole, prière de se référer
aux deux diagrammes à partir de la page 47.

2
Eaton, C. and Shepherd, A., Contract farming:
Partnerships for growth. FAO Agricultural Services,
Bulletin 145, Rome, 2001, p. 44 ff. Un autre lien de la
FAO: www.fao.org/docrep/004/Y0937E/y0937e05.htm.
12

Outil 1 : Registre des producteurs

PROBLÈME :

Par définition, l’agriculture contractuelle concerne un ses exploitations agricoles et son nom dans le code
grand nombre de parties prenantes, qui sont pour la conçu pour lui, dans la mesure où ces informations sont
plupart de petits exploitants agricoles ayant chacun un susceptibles de modification au fil du temps.
profil spécifique en termes de nom, de localisation, de
superficie cultivée, de cultures pratiquées, etc. Il est Le registre des producteurs peut être considéré comme
impossible d’initier un projet d’agriculture contractuelle la première base de données ou l’application générale de-
sans disposer de données sur le nombre de producteurs, stinée à l’agriculture contractuelle. La plupart des autres
la taille et l’emplacement de leurs exploitations agrico- services TIC sont tributaires de son existence et de son
les, le type de cultures qu’ils pratiquent. contenu. Aucune communication TIC n’est possible sans
numéro de téléphone, tout comme aucun paiement ne
Dans la majorité des cas, il n’existe aucune information peut être automatisé sans compte bancaire.
précise concernant notamment le numéro de téléphone,
les coordonnées bancaires et la consommation de l’eau. Éléments de données du registre: carte d’identité du
Pourtant, de telles informations pourraient s’avérer fort producteur, nom, sexe, date de naissance, [numéro de
utiles pour simplifier certains processus. Il n’existe pas sécurité sociale], [adresse], contact téléphonique, associa-
non plus une cartographie des exploitations agricoles tion, superficies cultivées, etc.
des producteurs, qui peut aider à identifier les meil-
leures pratiques agricoles et à lutter contre les insectes Variante simple
nuisibles. Dans certains cas, l’essentiel de ces informa-
tions sont bel et bien disponibles mais seulement sur pa- a) Logiciel tableur listant les producteurs par
pier. Il est dès lors difficile d’actualiser ces informations nom, avec leurs coordonnées de contact et
et impossible d’en faire un usage avec des applications leur localisation ;
informatiques. Sur la plupart des listes, les producteurs b) Logiciel de base de données avec une inter
ne sont identifiés que par leur nom, ce peut induire en face d’utilisateur et des outils d’établissement
erreur. de rapport ; idem que ci-dessus ;
c) Interfaces avec d’autres logiciels (comptabili-
SOLUTION : té, planification des cultures, gestion des
biens) ;
La mise en œuvre d’un registre des producteurs vise d) Introduction des cartes d’identité des pro-
à numériser l’ensemble des données pertinentes sur ducteurs (interface avec une solution de
les producteurs, ce qui requiert généralement la saisie codage à bars) ;
du numéro de leur carte d’identité. Pour une gestion e) Intégration ERP pour gérer la livraison de
intégrale, il est crucial de pouvoir identifier chaque matériels aux producteurs et leurs comptes ;
producteur de façon distincte. Le nom d’un producteur f) Référence géographique (données GIS des
n’est pas nécessairement unique, et l’adresse de voirie exploitations agricoles et de leur emplace-
n’existe pas en milieu rural. Par conséquent, il est néces- ment) ;
saire de mettre en place un système d’identification g) Solution en ligne – accessibilité des données
approprié afin de faciliter la livraison des intrants et le par les producteurs via un site internet ou une
renforcement des capacités, d’améliorer le processus application; les logiciels peuvent constituer
d’achat, et de simplifier les procédures de paiement. une plateforme de discussion et de communi-
cation.
Habituellement, chaque producteur est identifié par un
numéro unique, qui demeure dans le système même Variante complexe
après le retrait ou le décès de celui-ci. Il est recom-
mandé de ne pas inclure la localisation du producteur,
Outil 1 : Registre des producteurs | 13

UTILISATION TYPIQUE :
EVALUATION COUT-AVANTAGE :
Tout type de contrat agricole. Pour les modèles cen- | Avantage très élevé, faible coût ; sûr |
tralisés et de base, c’est une condition préalable.
Le coût de la confection d’un registre des producteurs
peut être très faible. Les simples variantes a) et b) ne
PRIORITE : | Haute | requièrent qu’un simple ordinateurs et peuvent être
Entreprise promotrice : Aucune pratique de gestion mises en œuvre à l’aide de OpenOffice ou de LibreOffice
moderne ne peut se développer sans un registre des pro- BASE, de formats équivalents d’Excel et d’Access. Les
ducteurs informatisé. Ce registre doit être fonctionnel données peuvent être collectées sur papier par des agents
avant de proposer une autre solution TIC. de vulgarisation et à travers un questionnaire. Les avan-
tages peuvent être très élevés.
Cette solution est donc vivement recommandée si elle
AVANTAGES ESCOMPTES : | Elevés |
n’est pas obligatoire pour tout contrat agricole.
Entreprise promotrice : Une liste complète et actu-
alisée de tous les producteurs sous contrat et de leurs DIFFICULTES :
exploitations constituera une base pour toutes les
activités de gestion: prospection, communication et Entreprise promotrice : Chaque base de données doit
rémunération, distribution des approvisionnements et être conservée en permanence. Le suivi des changements
simplification des processus de collecte. Le registre per- liés aux numéros de téléphone mobile et aux coordon-
mettra d’assurer la traçabilité, d’obtenir des statistiques nées bancaires ou encore aux superficies cultivées par
plus précises, d’établir des perspectives et de procéder à les producteurs peut constituer une tâche difficile. Si un
une planification. Un registre informatisé offre plus de logiciel est déjà utilisé, des interfaces doivent être créées
précision et d’efficacité qu’une liste sur papier, et peut avec les programmes existants afin d’éviter un double
être facilement actualisé. emploi dans la conservation des données.
Producteur : Le producteur sous contrat tire avantage Producteur : Les producteurs doivent cerner l’impor-
non pas directement mais indirectement du renforce- tance du registre. Autrement, ils ne seront pas en mesure
ment des pratiques de gestion. d’actualiser leurs données personnelles (telles que le
numéro de téléphone).

CONDITIONS REQUISES :
| Aucune condition préalable | ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE :
| Rapides |
Les données existantes doivent être analysées, afin de
procéder à la collecte de celles qui manquent. Sur le La feuille de route ci-après décrit le processus de mise en
plan technique, la solution doit consister à intégrer place d’un registre :
(éventuellement) un environnement informatique exi- (1) définir les éléments de données à collecter (voir
stant. Si un autre logiciel est déjà utilisé, des interfaces ci-dessus) ;
devront être créées si besoin (avec le logiciel de comp- (2) définir la procédure de collecte ;
tabilité, de communication ou de gestion de la chaine (3) Collecte, saisie et validation des données ;
d’approvisionnement). (4) Développer une solution informatique (feuille ou
base de données Excel) ;
(5) Développer des interfaces si besoin ;
(6) Former les utilisateurs.
14 | Outil 1 : Registre des producteurs

INVESTISSEMENTS REQUIS POUR METTRE EN MISE EN ŒUVRE :


OEUVRE LA SOLUTION : | Faibles | | Interne, locale et internationale |

Collecte des données et développement d’une solution Si la variante simple d’une feuille de calcul Excel peut
informatique (100 à 10 000 dollars américains, selon le être mise en œuvre par une personne possédant des
niveau de complexité). connaissances informatiques, il en va autrement des
variantes plus complexes qui requièrent l’assistance
SOLUTION TOUTE FAITE : | Oui | technique d’une entreprise informatique locale. Dans
le cas où il faut créer une interface avec des applications
Certaines applications commerciales destinées à l’agro- déjà utilisées, il pourrait être nécessaire de solliciter
industrie contiennent des solutions intégrées pour la l’assistance du fabricant du logiciel, ce qui pourrait
gestion d’une production agricole contractuelle. Il comporter un coût bien élevé s’il s’agit d’un logiciel
n’est pas recommandé d’acquérir de telles solutions international.
complexes et onéreuses aux seules fins d’un registre des Pour favoriser la durabilité d’un système, il convient de
producteurs. Des solutions gratuites ou à faible coût, renforcer les capacités en interne en vue de la conserva-
conçues pour les pays en développement, existent pour tion et de la mise à jour des données.
la création de ce registre. Dans la plupart des cas, elles
offrent d’autres services supplémentaires utiles, tels que
l’envoi de SMS groupés ou la messagerie vocale.
15

Outil 2 : SMS groupés, messagerie vocale et technologie USSD

PROBLÈME :
Envoi de SMS groupés :
L’agriculture contractuelle conduit un nombre con- Envoi d’un grand nombre de SMS vers les téléphones
sidérable de parties prenantes à interagir et à collaborer mobiles. Cet envoi peut être effectué à travers un pre-
efficacement. Tout retard dans les processus de culture, stataire de services SMS (internet) ou l’installation d’un
de récolte, et de transport peut déboucher sur un échec logiciel sur le bureau d’un ordinateur, qui aura accès à
du projet et / ou altérer la qualité des produits. Qu’il une passerelle SMS. Les deux solutions permettent
s’agisse de la gestion de la chaine d’approvisionnement, de télécharger au tant de numéros de téléphones que
de la transmission des dates ou des délais de livraison et nécessaire.
de collecte ou encore de la planification des services de Tous les bénéficiaires recevront le même message, mais
vulgarisation, tout est une question de communication les paramètres fictifs pourront automatiquement être
percutante et efficace entre l’entreprise promotrice, son remplacés par le nom du bénéficiaire. Certains logiciels
personnel de vulgarisation et les producteurs. de bureau offrent la possibilité de programmer l’envoi
à une date spécifique et / ou à un groupe spécifique
Etant donné que les distances sont parfois longues en de bénéficiaires (tel que tous les producteurs de maïs
milieu rural, parcourir les nombreuses exploitations miniature).
agricoles peut être coûteux en termes de temps et Ainsi, il est possible d’envoyer les prévisions météorolo-
d’argent. De même, les appels téléphoniques peuvent giques à tous les producteurs, mais un rappel concernant
prendre beaucoup de temps, surtout si le nombre des l’utilisation des engrais seulement aux producteurs de
producteurs est élevé. maïs miniature, et même des SMS configurés à chaque
producteur spécifiant les produits livrés et le nombre de
SOLUTION : kilogrammes atteint pendant la semaine en cours.

Les technologies modernes de l’information et de la Messagerie vocale :


communication offrent un éventail de possibilités pour Lorsqu’il y a peu de personnes lettrées parmi les béné-
simplifier la communication unidirectionnelle et bidi- ficiaires, la messagerie peut être utilisée pour envoyer
rectionnelle entre deux ou plusieurs participants. Ainsi, des SMS groupés. Il s’agit du même principe, excepté la
même avec un nombre élevé de parties impliquées dans possibilité de configure automatiquement des messages
l’agriculture contractuelle, la transmission de certains selon le producteur. Toutefois, l’administration d’un
types d’information peut bien se faire dans le cadre système de messagerie vocale est plus complexe, dans
d’une communication unidirectionnelle. Dans tous les la mesure où les messages doivent être enregistrés avant
cas, les bénéficiaires ont besoin de posséder au moins d’être envoyés.
un simple téléphone pour pouvoir lire ou écouter les
informations reçues. Protocole USSD :
La technologie de données de services supplémentaires
En effet, un téléphone simple est suffisant pour recevoir non structures (USSD) sert à effectuer une communica-
les SMS groupés envoyés au producteur par l’acheteur tion bidirectionnelle. Elle est généralement utilisée par
ainsi que pour collecter des informations grâce à la les téléphones cellulaires prépayés pour savoir le solde de
technologie USSD avancée. crédit. Grâce à elle, l’entreprise promotrice peut four-
nir, sur demande, des informations plus spécifiques. En
composant un numéro, le producteur se verra proposer
des options en fonction de l‘information recherchée,
par exemple « appuyer sur 3 pour les prévisions mété-
orologiques ». Cette technologie est dramatiquement
plus complexe et coûteuse que les services SMS, car elle
requiert qu’un serveur USSD soit développé et entrete-
nu, généralement, par un prestataire de services.
16 | Outil 2 : SMS groupés, messagerie vocale et technologie SSD

Que faut-il envoyer? PRIORITE : | Haute |

Des informations générales : Prévisions météorolo- Entreprise promotrice : Une communication rapide
giques, alertes précoces (inondation, tempête, orage, et efficace par des moyens modernes peut contribuer à
forte pluie, etc.), rappels concernant l’utilisation rendre l’agriculture contractuelle plus efficace en évitant
d’engrais ou de pesticides, horaire, lieu de réunion/ les pertes de culture, en améliorant la qualité de la pro-
rencontre, prix du marché. duction et en réduisant les coûts, notamment en ce qui
concerne les voyages des agents de vulgarisation.
Des informations personnalisées : Des données comp-
tables ou de gestion, telles que les livraisons effectuées AVANTAGES ESCOMPTES :
au cours des dernières 24 heures / la semaine ou le mois | Revenu plus élevé pour les deux parties |
dernier ; les plans de culture par exploitation agricole ; | Réduction des risques |
des informations sur les paiements, les dates de livraison
des intrants (voir également outil 7). Entreprise promotrice et producteurs : La possibilité
d’envoyer des messages à tous les producteurs à la fois
Variante simple peut être très utile et efficace. Des alertes en temps op-
portun lors des catastrophes naturelles pourraient éviter
a) Utilisation d’un téléphone mobile pour la des pertes agricoles. Des conseils quant au moment
communication entre producteurs et agents approprié pour l’utilisation des engrais, le désherbage et
de vulgarisation ; la récolte peuvent aider à accroître la qualité des produ-
b) SMS groupés pour l’envoi de messages géné- its. En envoyant régulièrement des messages concernant,
raux par l’entreprise promotrice aux produc- par exemples, les évolutions du marché, les prévisions
teurs – à l’aide des services SMS par internet ; météorologiques, l’entreprise promotrice peut rendre les
c) SMS groupés pour l’envoi de messages géné- activités agricoles contractuelles plus visibles et attra-
raux par l’entreprise promotrice aux produc- yantes auprès des producteurs. Cela aide à renforcer le
teurs – à l’aide d’applications intégrées ; sentiment d’appartenance au projet concerné.
d) Envoi de messages vocaux par l’entreprise
promotrice aux producteurs, en cas de faible CONDITIONS REQUISES :
taux d’alphabétisation ; | Services de téléphonie mobile ; téléphones
e) Utilisation de la technologie USSD pour four- mobiles |
nir des informations plus complexes) ;
f) Serveur vocal interactif (IVR): les appelants Un registre des producteurs complet, fonctionnel et
peuvent naviguer dans le contenu à l’aide du actualisé; disponibilité des services de téléphonie mobile
pavé numérique de leurs téléphone ; dans la localité où vivent et travaillent les producteurs ;
g) Envoi d’informations personnalisées sur les disponibilité de l’électricité pour charge les téléphones –
livraisons, les intrants reçus et les soldes de un chargeur solaire mobile est suffisant à cet égard.
compte. Un inconvénient majeur réside dans le faible niveau
de connaissances informatiques parmi les produc-
Variante complexe teurs, et plus généralement dans le faible niveau
d’alphabétisation. La solution à proposer doit s’appuyer
sur les spécificités locales. Des solutions de rechange
UTILISATION TYPIQUE : telles que la messagerie vocale sont à envisager lorsque le
niveau d‘alphabétisation du groupe cible est faible.
Tout type de contrat agricole. Plus le nombre des
producteurs sous contrat est élevé et leurs exploita-
tions agricoles éloignées, plus importants seront les
besoins et les avantages.
Outil 2 : SMS groupés, messagerie vocale et technologie USSD | 17

EVALUATION COUT-AVANTAGE : INVESTISSEMENTS REQUIS POUR METTRE EN


| Avantage très élevé ; faible coût, sûr | OEUVRE LA SOLUTION :
| Faibles |
Entreprise promotrice : Les frais d’envoi d’un SMS
groupé varie en fonction du pays et du service souscrit. Les frais d’envoi de SMS groupés varient d’un pays à
Dans tous les cas, les gains l’emportent sur le coût. l’autre. Certains services gratuits sont disponibles sur
Producteur : En plus d’acquérir un téléphone mobile, internet mais n’offrent aucune protection contre l’envoi
le producteur doit prévoir des frais de télécommunica- éventuel de messages indésirables aux numéros enregis-
tion et, si possible, un chargeur panel solaire. Le coût trés. Il est donc préférable de ne pas les utiliser. Si les
élevé d’un tel investissement pourrait se justifier par la logiciels permettant de configurer la messagerie vocale
productivité plus élevée (quantité et qualité). De maniè- sont bon marché, la préparation des messages, elle,
re générale, la technologie de la téléphonie mobile pro- requiert une certaine expertise et du temps.
gresse mais en l’absence d’une justification financière.
SOLUTION TOUTE FAITE : | Oui |
DIFFICULTES : | Moyennes |
Un éventail de passerelles SMS est disponible sur
A l’évidence, cette technologie n’est disponible que là internet. Mais seules quelques-unes affichent le numéro
où les services de téléphonie cellulaire sont disponibles, national de l’expéditeur auquel une réponse pourrait
ce qui n’est pas toujours le cas dans les zones reculées. être envoyée. Par ailleurs, les fournisseurs les plus bon
De même, l’absence de fourniture d’électricité au ni- marché utilisent souvent les numéros téléchargés pour
veau national peut constituer un obstacle majeur, même envoyer des messages publicitaires ou indésirables. En
si les chargeurs solaires mobiles constituent de plus en règle générale, les fournisseurs nationaux proposent un
plus une solution de rechange. service similaire, certes à un coût beaucoup plus élevé,
Entreprise promotrice : Cette technologie requiert un mais plus fiable et professionnel. Plusieurs des four-
registre des producteurs complètement fonctionnel et nisseurs de services d’envoi de SMS groupés proposent
à jour. Un numéro de téléphone manquant, erroné ou également des solutions gratuites de logiciel de bureau.
qui n’est plus valide entrave le bon fonctionnement du Naturellement, ils n’interviennent qu’à travers la passe-
système. relle SMS du prestataire concerné.
Producteur : Tous les producteurs n’ont pas accès au Certaines solutions ont été spécialement conçues pour
téléphone mobile et à la borne de recharge appropriée. les entreprises dans les pays en développement. Elles
Le risque est élevé que les producteurs démunis se intègrent généralement des paramètres linguistiques
retrouvent marginalisés. personnalisés gratuits, ce qui constitue un avantage
considérable dans de nombreuses régions.
ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE :
| Rapides | Exemples :
ESOKO Push – voir page 45 (www.esoko.com)
La technologie peut être testée sans préparatifs majeurs
une fois que la liste des producteurs et de leurs numé-
ros de téléphone est finalisée. Pour commencer, il est
recommandé d’utiliser les services d’envoi de SMS grou-
pés disponibles sur internet pour tester l’adhésion des
producteurs à ce canal de communication. En cas de
résultats concluants, il conviendra d’acquérir un logiciel
client ou d’installer un logiciel gratuit pour définir les
filtres et les paramètres d’envoi. L’idéal serait d’intégrer
cette technologie dans le registre des producteurs.
18 | Outil 2 : SMS groupés, messagerie vocale et technologie SSD

MISE EN ŒUVRE : | Interne et locale |

Chaque personne possédant des connaissances infor-


matiques peut créer un tableau Excel avec des messages
et de numéros de téléphone, et le transmettre pour
envoi à un prestataire de services de SMS groupés.
L’installation et la configuration d’un logiciel de bureau
ne sont pas non plus très compliquées. Toutefois, il est
nécessaire de conceptualiser une stratégie afin de savoir
quel message envoyer à quel bénéficiaire. Il serait judi-
cieux que ce logiciel utilise le registre des producteurs
existant pour ce qui concerne les noms et les numéros
de téléphone. Pourtant, l’intégration de la messagerie
par SMS dans ce registre n’est pas une sinécure, car
elle requiert en effet le développement d’une interface
ou même l’utilisation d’une interface de programme
d’application (API). Les entreprises informatiques inter-
venant au niveau local peuvent être d’un appui dans ce
domaine.
19

Outil 3 : Collecte de données par sondage et enquête SMS

PROBLÈME : Technologies disponibles

Un bon nombre des décisions de gestion de l’entreprise Sondage par SMS :


promotrice sont fondées sur des informations actuali- Le sondage par SMS, qui repose sur une communica-
sées et complètes concernant le contrat agricole et les tion bidirectionnelle, permet d’envoyer des questions
personnes qui y participent. Dans la plupart des cas, ces simples mais structurées et de recueillir / cartographier
informations sont liées aux exploitations agricoles sous les réponses correspondantes. Des questions telles que «
contrat. S’agissant de la collecte de données, plusieurs combien de cochons sont morts de la grippe porcine af-
problèmes se posent de manière générale : ricaine dans votre localité » peuvent rapidement obtenir
§§ A collecte de données effectuée par le personnel de des réponses. Les dépenses liées au sondage sont prises
vulgarisation prend beaucoup de temps et des frais en charge par l’entreprise promotrice, l’objectif étant
généraux élevés ; d’obtenir un taux de réponse élevé.
§§ La plupart des informations collectées deviennent
caduques après une courte période, d’où la néces- Quelles informations collecter? – Gestion des
sité de collecter périodiquement à des intervalles données :
rapprochés ; §§ Informations sur les insectes nuisibles: nombre
§§ Dans de nombreux cas, les informations collectées d’animaux / taille des parcelles affectées ;
peuvent être complètes mais il n’existe aucune §§ Observation de certains insectes nuisibles spéci-
précision sur le lieu. Parfois celui-ci est connu mais fiques dans les champs des producteurs ;
sans trace écrite ; §§ Enquête sur les intrants: « combien de kilogrammes
§§ Les informations collectées de façon manuelle et d’engrais XY vous faut-il? »
écrites à la main ne sont pas fiables et pourraient
comporter des erreurs. Il est donc important de Smartphone & applications :
mettre en place de bonnes procédures de vérifi- Différentes applications peuvent être installées sur les
cation. La transmission des données au siège de téléphones dits « smartphones », notamment celles
l’entreprise ou à des centres est chronophage. spécialement conçues pour la collecte d’un ensemble
spécifique d’informations. La personne de l’enquête peut
SOLUTION : saisir les données directement sur le smartphone.
Les cases à cocher et les menus déroulants servent à
Les technologies modernes de la communication éviter les erreurs de saisie et à accélérer la collecte des
offrent des possibilités pour une collecte efficace de données. Les smartphones sont équipés de GPS et de
l’information. Elles peuvent servir à éviter les erreurs caméras qui permettent d’obtenir des coordonnées et des
orthographiques, à structurer et à enregistrer les photos ainsi que toutes les autres données. Les indica-
données ainsi qu’à les transférer rapidement et à les tions fournies par le GPS intégré dans les smartphones
stocker de façon sécurisée. En outre, elles permettent sont moins précises que celles fournies par un appareil
d’automatiser la vérification des données et de conserver GPS classique. Par ailleurs, les smartphones sont sen-
systématiquement les métadonnées, telles que la date, sibles à la poussière, à l’eau et à une exposition directe
l’heure et le lieu où l’information a été collectée, le nom aux rayons de soleil. Selon le type d’application, un GPS
de la personne effectuant cette tâche ou l’instrument classique pourrait s’avérer plus pratique.
utilisé à cet effet.
Quelles informations collecter? – Gestion des
données (voir ci-dessus) et données générales :
§§ Données sur l’exploitation agricole, les coordonnées
de contact du producteur, taille du ménage ;
§§ Superficies (hectares / ares) cultivées, type de cul-
tures.
20 | Outil 3 : Collecte de données à travers des sondages et enquêtes par SMS

Sondage par GPS : PRIORITE : | Haute |


Etant donné que la plupart des informations en matière
agricole ont une composante géographique, la technolo- Entreprise promotrice : Haute.
gie permettant de localiser un lieu avec précision revêt Producteur : Faible.
une grande importance. Un appareil GPS enregistre la
position exacte d’un lieu dans un format qui peut servir AVANTAGES ESCOMPTES :
à un traitement ultérieur (il n’est pas recommandé de | Revenu plus élevé pour les deux parties |
noter sur papier les coordonnées relevées pour ensuite | Réduction des risques ; meilleure gestion
les saisir dans la mesure où le format de notation des des ressources en eau |
nombres peut prêter à confusion). Certains appareils
permettent de faire des photos géoréférencées, qui peu- Entreprise promotrice et producteurs : Une soluti-
vent facilement être importées sur Google Earth et on rapide et à faible coût pour la collecte de données
visualisées sur les images satellites. Il s’agit d’une métho- actualisées facilitera le processus décisionnel, ce qui se
de pour constituer une base de données commune de traduira pour les deux parties par une réduction des
photos. La technologie classique du GPS sert à carto- risques et des revenus plus élevés. La disponibilité de
graphier les limites des parcelles des producteurs (voir données précises sur les parcelles et leur taille permettra
outil 10). Un autre domaine d’application consiste à de mieux lutter contre les insectes nuisibles, de renforcer
établir des calendriers de contrôle périodique assortis de l’efficacité du système d’alerte précoce, de mieux plani-
preuves géocodées de visites et de photos en vue d’une fier la canalisation des eaux à travers une gestion durable
analyse plus approfondie. des eaux.

Quelles informations collecter? – données géogra- CONDITIONS REQUISES :


phiques : | Services de télé-phonie mobile ; téléphones
§§ Forme, taille et emplacement des parcelles : mobiles |
superficies (hectares / ares) cultivées ; | smartphones ; GPS |
§§ Emplacement des fermes ;
§§ Localisation des incidents liés aux insectes nuisibles. Aucune concernant le GPS. La technologie est simple,
toutefois le personnel a besoin d’être formé. Le sondage
par SMS n’est possible que si le réseau de téléphonie
Variante simple mobile est fonctionnel et si les producteurs possèdent un
téléphone. Pour collecter des données via des applica-
a) cartographie par GPS des parcelles et visualisa- tions, une connexion itinérante n’est pas nécessaire. Il
tion sur Google Maps; lien avec le registre des suffit juste de transférer les données collectées dès qu’une
producteurs ; connexion sera disponible.
b) sondages par SMS pour collecter des données
liées à la gestion ; EVALUATION COUT-AVANTAGE :
c) applications pour smartphone destinées à coll-
ecter des données générales et liées à la gestion. Entreprise promotrice : Les coûts liés au sondage par
SMS sont faibles par rapport à ceux d’une enquête à ef-
Variante complexe fectuer sur le terrain en milieu rural et dans des régions
peu peuplées. L’avantage qui découlera d’une meilleure
planification sera plus important que l’investissement.
UTILISATION TYPIQUE : En revanche, le développement d’une application est
onéreux, et un tel investissement ne se justifiera que si
Tout type de contrat agricole. Plus le nombre des le nombre de producteurs est élevé et si l’application est
producteurs sous contrat est élevé et leurs exploita- réutilisable. Les données sont généralement collectées
tions agricoles éloignées, plus importants seront les par des agents de vulgarisation.
besoins et les avantages.
Outil 3 : Collecte de données par sondage et enquête SMS | 21

Entreprise promotrice et producteurs sous contrat : le prestataire de services. De manière générale, il coût
La disponibilité de la cartographie des parcelles, des de l’envoi de SMS groupés est beaucoup moins élevé que
pentes et des conditions pédologiques, etc. favori- celui d’un envoi classique. La collecte de données à l’aide
sera une recherché approfondie et peut conduire à de OpenDataKit est une solution à moindre frais qui
des rendements plus élevés à travers une corrélation peut être techniquement mise en œuvre par un départe-
et l’optimisation de la combinaison du type de sol, ment informatique. Toutefois, les agents de vulgarisation
des variétés, des conditions climatiques et du plan doivent être équipés de smartphones ou de tablettes.
d’application.
SOLUTION TOUTE FAITE : | Oui |
DIFFICULTES : | Faibles |
Pour visualiser les données GPS sur les cartes, Google
Le sondage par SMS ne peut être efficace que si les Earth constitue une solution standard simple, libre et
participants sont lettrés. Cela dit, il existe une techno- la plus largement utilisée. Tout programme relatif aux
logie permettant de réaliser des sondages à l’aide de la informations graphiques (GIS) peut également servir à
messagerie vocale des téléphones. visualiser les données, mais requiert une expertise spéci-
fique. D’autres solutions libres et efficaces sont également
ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE : disponibles pour téléchargement.
| Rapides | Pour le sondage par SMS, plusieurs solutions de logi-
ciel existent – presque chaque fournisseur de passerelle
La technologie GPS peut être installée sans préparation SMS offre également un logiciel approprié. Une solution
majeure. Les opérateurs (agents de vulgarisation) doivent adéquate, libre et axée sur le développement est propo-
posséder les compétences nécessaires ou être formés. sée par ESOKO, en particulier pour le marché agricole.
Des logiciels libres et commerciaux existent pour les S’agissant des applications, il n’existe pas de solution
sondages par SMS. Une solution adaptée au contexte standard, compte tenu du caractère particulièrement
de l’agriculture contractuelle a été mise au point par unique de chaque activité agricole. OpenDataKit permet
ESOKO (voir solutions intégrées, p.42). de mettre au point des applications natives simples à
Le développement d’applications simples peut être au- partir de feuille Excel.
tomatisé grâce à des logiciels tels que OpenDataKit : en
se conformant à des règles spécifiques, une feuille Excel Exemples: ESOKO Push
structurée peut suffire à générer une application Android
correspondante pour la collecte de données. Quant au MISE EN OEUVRE : | Interne et locale |
développement des applications complexes, il convient
de suivre les règles communes applicables aux projets L’utilisation d’un GPS ne nécessite pas vraiment une
informatiques. formation mais une certaine préparation. De même, le
transfert des données collectées vers Google Earth ou un
INVESTISSEMENTS REQUIS POUR METTRE EN GIS requiert une expertise de base. Le calcul des superfi-
OEUVRE LA SOLUTION : cies et des distances, par contre, fait appel à des capacités
| Faibles pour les variantes simples | GIS que l’entreprise pourraient ne pas posséder.
| Elevés pour le développement des Avant d’envoyer une équipe sur le terrain pour collecter
applications | des données, les personnes chargées de l’enquête doivent
cerner l’objectif de ce processus. Que la collecte des
Les appareils GPS de bonne qualité coûtent 200 dollars données se fasse sur papier, à l’aide d’une application
américains et plus. Des logiciels libres existent pour la de smartphone ou par tout autre moyen, les différents
représentation des données. Toutefois, il peut s’avérer éléments doivent être clairement identifiés. Il en va de
coûteux de renforcer les capacités nécessaires à l’analyse même pour ce qui peut être accepté comme une réponse
des données et à la création d’une cartographie. Le coût et pour les raisons justifiant cette collecte.
du sondage par SMS dépendra de l’accord conclu avec
22

Outil 4 : Codage à barres et traçabilité

PROBLÈME :

La transparence et la traçabilité constituent des facteurs nées ont contribué à généraliser l’utilisation du codage
clés de la chaine d’approvisionnement agricole. Pour à barres dans les chaines alimentaires, un processus qui
être conformes aux normes et certifications natio- commence depuis le producteur et l’exploitation agri-
nales et internationales, les informations relatives aux cole. Les codes-barres générés directement sur le terrain
exploitations agricoles doivent être collectées et mises lors du processus d’achat favorise la traçabilité depuis
à la disposition des utilisateurs finaux. Tout au long l’exploitation agricole concernée. Par ailleurs, le codage
de la chaine d’approvisionnement, tous les acteurs, à barres peut aider à tenir la comptabilité des intrants
depuis les fournisseurs jusqu’aux principaux marchés, et des produits livrés. Les produits emballés destinés
doivent pouvoir identifier le producteur concerné en aux marchés internationaux peuvent être munis d’une
cas de problème concernant la sécurité des aliments. étiquette avec un code-barres.
La chaine de production doit permettre de remonter
la filière depuis le produit final vers le producteur et sa S‘agissant de la technologie, le codage à barres ne peut
parcelle. La nouvelle approche agricole, qui privilégie être réalisé que par un service informatique et un service
non plus la quantité mais la qualité, la sécurité et une professionnel des achats. En effet, ce processus nécessite
production durable, exige le développement de chaines des bases de données, des serveurs et des procédures de
d’approvisionnement traçables. sauvegarde fiables. Une fois le codage à barres en place,
les activités quotidiennes dépendront largement de
L’agriculture contractuelle implique un nombre con- son fonctionnement précis. Les délestages, les pannes
sidérable de personnes qui cultivent et récoltent un informatiques et de logiciel, l’absence de matériels / de
éventail de cultures sur des superficies différentes et à consommables sont autant de facteurs qui affecteront la
différents moments. La collecte d’une quantité impor- chaine de production et qui pourraient, dans le scénario
tante d’informations s’avère indispensable pour fournir du pire, provoquer l’interruption voire même l’arrêt des
aux producteurs des intrants et des services de vulga- activités.
risation, et bien comprendre le processus d’achat et de
calcul de la rémunération due à chaque producteur. Les Le producteur peut tirer avantage de cette technologie
petits exploitants agricoles eux-mêmes ne possèdent pas dans la mesure où elle favorise une plus grande transpar-
les compétences nécessaires pour tenir une comptabilité ence à travers l’utilisation des échelles numériques, des
détaillée, et se fient souvent aux documents établis par imprimantes et des rapports. L’entrepreneur peut établir,
l’entreprise promotrice comme accusé de réception des pour chaque producteur, un rapport mensuel reprenant
produits livrés. Au cours du processus de fourniture toutes les informations disponibles, telles que la date
d’intrants aux participants sous contrat, de la collecte d’achat, le poids, la qualité du produit, les intrants four-
des produits bord champ, du transport et du contrôle nis et le solde de la comptabilité.
qualité, de nombreuses informations sont collectées
mais uniquement notées à la main. Ce processus Variante moyenne complexe
requiert des effectifs considérables et prend du temps,
même avec un personnel formé, sans pourtant être à a) Solution pour la collecte des produits (échelle
l’abri d’erreurs. numérique, lecteur de code-barres, imprimante
et appareil portable) ;
b) Solution tout en un, notamment registre des
SOLUTION : producteurs, gestion de l’approvisionnement,
contrôle de la qualité, canaux de communica-
L’introduction du codage à barres dans les filières agri- tion.
coles permet d’organiser les nombreuses informations
collectées. La fiabilité et la rapidité des ordinateurs et Variante complexe
des scanners par rapport à la collecte manuelle de don-
Outil 4 : Codage à barres et traçabilité | 23

UTILISATION TYPIQUE : œuvre du projet, l’entreprise promotrice devra solliciter


les services d’un fournisseur de solutions compétent et
Ne convient pas au modèle informel. Applicable en expérimenté, de préférence au sein de la région. Une
particulier aux modèles centralisé et de base. phase préparatoire d’évaluation du projet est indispensa-
ble afin de mettre au point un plan détaillé et approprié
PRIORITE : pour le système. Une conception incomplète du système
| Haute pour l’exportation, moyenne pour la ou ne prenant pas en compte les conditions nécessaires
production locale | augmentera le risque d’échec. Les modifications ultéri-
eures sont compliquées et onéreuses à effectuer.
Entreprise promotrice : Pour les produits frais de-
stines à des marches plus développés, tels que l’Afrique EVALUATION COUT-AVANTAGE :
du Sud ou l’Europe, la traçabilité est une condition | Avantage élevé ; coûts élevés |
préalable. En soi, la traçabilité est quasi impossible à
établir en l’absence d’un système de codage à barres, Entreprise promotrice : Investir dans le système
dans la mesure où un tel système sert à collecter, à gérer de codage à barres représente un défi de taille pour
et à analyser de façon efficace une quantité considérable l’entreprise promotrice. Dans la majorité des cas, un
d’informations. Ainsi, la nécessité et l’utilité de la tech- tel investissement n’a de sens que si on produit pour
nologie du codage à barres pour l’entreprise va de pair des marchés étrangers. Le codage à barres requiert des
avec le nombre de producteurs sous contrat. bases de données, des serveurs, des réseaux, etc. D’où la
nécessité pour l’entreprise promotrice de développer une
expertise informatique et d‘investir dans l’infrastructure
AVANTAGES ESCOMPTES :
informatique.
| Revenu plus élevé pour les deux parties |
Producteur : Aucun investissement n’est nécessaire
| Réduction des risques ; nouveaux dé
de la part du producteur. Les avantages, en revanche,
bouchés |
sont considérables. Celui-ci peut recevoir des rapports
Entreprise promotrice et producteurs : Bien que en vue d’une meilleure comptabilité et planification.
représentant un obstacle technique majeur, la traçabilité L’identification de nouveaux débouchés peut constituer
peut ouvrir de nouveaux débouchés. Elle permet de se un avantage important, dans la mesure où les revenus
conformer aux normes et certifications internationales. tirés des produits de meilleure qualité sont plus élevés.
Un nouveau débouché peut s’avérer plus rémunérateur En revanche, la qualité des produits doit être conforme
pour les deux parties. L’adoption du système de codage à aux nouvelles normes, ce qui pourrait nécessiter aussi
barres vise à accroître l’efficience du processus de collecte bien une formation que du temps pour y parvenir. A
et de production. Par ailleurs, une transparence accrue long terme, cette technologie sera rentabilisée à travers :
renforce la confiance des parties prenantes à l’égard de §§ un personnel réduit au sein de l’entreprise promotri-
l’agriculture contractuelle. ce (pas de prise de notes à la main, pas de contrôle
qualité des informations notées à la main) ;
CONDITIONS REQUISES : §§ une efficacité accrue lors du processus de collecte ;
| Elevées ; service informatique | §§ l’identification de nouveaux marchés plus rentables.
| Partenaire de mise en œuvre compétent |
DIFFICULTES : | Risques élevés |
Entreprise promotrice: Le codage à barres convient
le mieux aux produits à haute valeur et frais destines à Entreprise promotrice : Le codage à barres est une
l’exportation. Il est en revanche moins pratique pour et technologie sophistiquée nécessitant une expertise, du
bénéfique pour les cultures de rente, bien que pouvant matériel informatique et des logiciels, qui sont rarement
néanmoins permettre d’accélérer certains processus dans disponibles au niveau des champs en Afrique rurale.
la chaine de production. Cette technologie nécessite Si, en revanche, cette technologie est introduite dans
une bonne organisation au plan interne. Pour la mise en l’agriculture contractuelle, l’entreprise promotrice devra
24 | Outil 4 : Codage à barres et traçabilité

développer les ressources nécessaires pour installer et SOLUTION TOUTE FAITE : | Oui |
faire fonctionner un tel système technologiquement
avancé. Le service informatique doit être en mesure de De nombreux fournisseurs de logiciels spécialisés dans
gérer les bases de données, les sauvegardes, les scanner, les solutions agroalimentaires proposent des services de
etc. Il faut mettre en place un registre des produc- codage à barres et de traçabilité. Il serait avantageux
teurs complet, fonctionnel et à jour (laquelle mise d’opter pour une solution tout en un couvrant le registre
en place peut faire partie intégrante de la solution). des producteurs, le contrôle de la qualité et la chaine de
L’infrastructure de l’entreprise doit être modernisée et production, notamment les activités de transformation
conforme aux normes internationales. Dans la plupart (nettoyage, emballage, expédition, etc.). Il est recom-
des cas, des investissements élevés sont indispensables mandé de choisir un fournisseur de logiciel qui offre les
(fourniture ininterrompue d’électricité, internet, infra- services de consultation nécessaires à l’introduction et à
structure informatique, contrôle qualité, etc.). l’adaptation du logiciel.

ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE : MISE EN OEUVRE :


| Complexes | | Fabricant local ou régional de logiciel |
| Service informatique interne opérationnel |
(1) Phase d’évaluation ;
(2) Phase de planification ; Dans la majorité des cas, la technologie du codage à
(3) Phase de mise en œuvre ; barres doit s’intégrer dans les procédures mises en place
(4) Phase de test et d’exploitation. pour la chaine de production. De ce fait, il n’existe pas
de solution standard sur le marché. L’architecture du
INVESTISSEMENTS REQUIS POUR METTRE EN système varie en fonction du contexte, et doit être déve-
ŒUVRE LA SOLUTION: | Elevés | loppée et adaptée en tenant compte de chaque situation.
L’entreprise promotrice ne possède généralement pas
Le coût de mise en place de la technologie du codage à l’expertise nécessaire, et requiert un appui professionnel.
barres sera moyen à condition qu’un logiciel agroalimen- En règle générale, il vaut mieux faire appel aux services
taire soit déjà en cours d’utilisation et que le matériel d’un cabinet d’experts-conseils local ou régional ayant
informatique nécessaire soit déjà en place. Dans ce cas, une expérience dans le secteur.
une échelle numérique, des lecteurs de code-barres et Les fabricants de logiciels agroalimentaires présents sur
des imprimantes seront suffisantes, pour autant que le la scène internationale possèdent généralement une an-
logiciel existant prenne en charge cette technologie. tenne régionale offrant les services de conseils requis. Le
Toutefois, dans la plupart des cas, la numérisation consultant à recruter doit être familier au contexte local
de l’ensemble de la chaine de production s’impose, y et aux types de cultures pratiquées. Les outils servant à
compris la création d’un service informatique interne à peser les produits, à lire les codes-barres et à enregistrer
l’entreprise. Il devient, dès lors, inéluctable de consentir les données doivent être à la fois solides et résilients pour
des investissements considérables, et d’envisager une fonctionner par temps pluvieux ou poussiéreux.
phase et un délai de mise en œuvre plus longs au cours
desquels les technologies ancienne et nouvelle devront
être utilisées de façon parallèle.
25

Outil 5 : Logiciel de gestion des chaines d’approvisionnement

PROBLÈME :

La chaine de production agroalimentaire englobe un Il vise les objectifs suivants: élaborer des plans agricoles
éventail de processus, notamment la gestion des appro- par parcelle, déterminer les intrants requis avec leurs
visionnements, de la production et de la demande. En dates de livraison et d’utilisation, prévoir les dates de
matière d’agriculture contractuelle, d’autres questions, récolte et les rendements, et organiser le processus de
telles que la difficulté à communiquer avec un nombre livraison, d’achat et de transport. Il aide à gérer le con-
élevé de producteurs, à garantir une qualité homogène trôle de la qualité, les procédures de conditionnement
pour les différents producteurs et à gérer le processus et la traçabilité depuis le champ jusqu’à l’utilisateur
de récolte et de livraison entravent la compétitivité et final. Ainsi, il permet aussi bien aux producteurs qu’à
le succès. Chaque étape comporte ses difficultés, telles l’entreprise promotrice de contrôler davantage la produc-
que la diversité de la production et de la demande, la tion de l’exploitation agricole tout au long de l’année. De
traçabilité, les différences liées à la qualité, le transport telles données serviront ensuite de base à l’élaboration
compliqué (périssabilité) et la saisonnalité. La compta- du plan d’activités du producteur. Ce logiciel aide égale-
bilité à effectuer pour des centaines ou des milliers de ment ce dernier à se conformer aux règlements en vi-
petits exploitants agricoles et leur rémunération dans gueur concernant la certification. Grâce à ce système, les
les régions reculées où les services bancaires sont rares exploitants pourront intégrer dans leurs plans agricoles
ou inexistants peuvent rendre l’agriculture contractuelle le type d’engrais qu’ils envisagent d’utiliser et la valeur
difficile. En effet, l’impossibilité d’atténuer les diffé- NPK du sol de leurs exploitations, de manière à pouvoir
rents risques et incertitudes aura pour conséquence que établir un plan équilibré de fertilisation.
l’agriculture contractuelle ne suscitera aucun intérêt
aussi bien pour l’entreprise promotrice que pour le petit La mise en place du logiciel de gestion de la chaine
exploitant. d’approvisionnement agricole est toujours une tâche
complexe. Elle doit s’appuyer sur le cadre conceptuel de
SOLUTION : l’entreprise agroalimentaire concernée. La solution du
logiciel dépendra d’un certain nombre de facteurs, tels
Les acteurs de la chaine d’approvisionnement sont que le type de cultures, la taille des exploitations dans
typiquement interdépendants et doivent gérer plusieurs leur ensemble, le nombre de producteurs sous contrat
types de risques. D’une façon ou d’une autre, les dix ou- et la taille moyenne de leurs parcelles, les distances à
tils présentés dans le présent document visent dans leur parcourir et l’état des routes, les marchés cibles ainsi que
majorité à atténuer les risques. Le logiciel de gestion les règles et législations applicables. Elle dépendra égale-
de la chaine d’approvisionnement est particulièrement ment du type de contrat agricole. D’où l’intérêt de bien
conçu pour prendre en charge la plupart de ces outils étudier le contrat agricole conclu, les pratiques agricoles
ou établir des liens entre eux. Il peut donc contribuer existantes, les marchés actuels et futurs, et bien d’autres
largement à réduire les risques concernés et à renforcer aspects avant de choisir le logiciel approprié.
l’efficacité des activités agroalimentaires. Par ailleurs,
ce logiciel aide à réduire les frais généraux et les pertes Compte tenu du niveau élevé de complexité, qui peut
de temps, lesquelles pertes représentent un risque élevé porter sur les outils de communication, la planification
pour la qualité des produits. Le logiciel de gestion de la des cultures, les fonctionnalités comptables, le registre
chaine d’approvisionnement agricole n’est pas unique- des producteurs, etc. il est recommandé d’utiliser un
ment destine à l’agriculture contractuelle ; il convient à logiciel existant. La mise au point d’une solution
tous les types d’agriculture à grande échelle à travers le personnalisée pourrait être complexe, et donc onéreuse
monde. et prendre du temps.
26 | Outil 5 : Logiciel de gestion de la chaine d’approvisionnement

Un logiciel performant de gestion de la chaine les risques. La traçabilité est une condition préalable à
d’approvisionnement intègre bon nombre des fonction- l’exportation des cultures à forte valeur vers des marchés
nalités reprises dans le présent rapport sous les diffé- étrangers.
rents outils. Ceux-ci fonctionnent de manière séparée
et autonome sans nécessiter un tel logiciel. Toutefois, le CONDITIONS REQUISES : | Elevées |
regroupement de tous les neuf autres outils permettra
d’obtenir une sorte de logiciel de gestion de la chaine Un service informatique efficace et opérationnel pro-
d’approvisionnement. pose à l’entreprise. Une connaissance parfait de tous les
processus liés à la chaine d’approvisionnement.
Variante complexe normale
EVALUATION COUT-AVANTAGE :
a) Création de plans d’application pour chaque | Avantages élevés à coûts élevés ; risques
producteur et détermination des fournitures élevés |
nécessaires ;
b) Intégration du SIG dans le calcul des super- Entreprise promotrice : Les deux parties en tireront
ficies et des rendements ; des avantages à travers un rendement et une qualité ac-
c) Prise en compte du contrôle de la qualité, crus des cultures, ce qui se traduira par des revenus plus
production d’étiquettes de code-barres pour les élevés et un amortissement de l’investissement initial à
utilisateurs finaux ; long terme. De manière particulière, la réduction des
d) Mise en place d’une comptabilité en vue d’un frais généraux et l’identification de nouveaux marchés
paiement dans les comptes des producteurs ; peuvent constituer des mesures incitatives fortes pour
e) Estimation des cultures. l’adoption de cette technologie.
Convient uniquement aux grandes exploitations
Variante très complexe agricoles.

UTILISATION TYPIQUE : DIFFICULTES : | Elevées |

Ne convient pas au modèle informel. Applicable en Entreprise promotrice : Le logiciel doit être soigneuse-
particulier aux modèles centralisé et de base. ment sélectionné et mis en place.
Producteurs sous contrat : Les producteurs doivent
PRIORITE : | Haute | bien cerner les processus en jeu ; une restructuration
pourrait engendrer une confusion au début et une
Entreprise promotrice : Haute si les activités atteig- perte de temps par la suite. Il est important de favori-
nent un certain niveau et impliquent un certain nombre ser l’appropriation au sein des producteurs afin de les
de producteurs. Très haute, si des marchés étrangers convaincre de l’utilité de la solution.
sont ciblés.
ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE :
AVANTAGES ESCOMPTES : | Complexes |
| Avantages élevés ; efficacité | (1) Analyse de cas ;
| Traçabilité ; réduction des frais généraux | (2) Cadre conceptuel ;
Entreprise promotrice et producteurs : La mise en (3) Etude de marché ;
place d’un logiciel de gestion de la chaine d’appro- (4) Recrutement d’un prestataire de services ;
visionnement vise à accroître l’efficacité et, partant, (5) Achat d’un logiciel ;
les revenus, ainsi qu’à réduire les frais généraux. Une (6) Adaptation du logiciel ;
planification précise du cycle des cultures assortie d’une (7) Mise en œuvre du logiciel ;
estimation des apports et des résultats permet de réduire (8) Phase de mise en service et de test.
Outil 5 : Logiciel de gestion de la chaine d’approvisionnement | 27

INVESTISSEMENTS REQUIS POUR METTRE EN MISE EN OEUVRE :


ŒUVRE LA SOLUTION: | Elevés | | Fabricant de logiciel au niveau local,
régional ou international |
Les prix variant en fonction de la complexité de la | Contrôle rigoureux par le service infor-
solution mais restent généralement élevés. Il conviendra matique interne |
d’acheter du matériel informatique et des logiciels et de
payer des frais d’octroi de licence. Un personnel haute- Compte tenu de la complexité de sa technologie, le
ment qualifié devra être recruté (mais les autres agents logiciel de gestion de la chaine d’approvisionnement ne
ne seront plus utiles). peut être mis en place sans une expertise externe. La
plupart des fournisseurs de logiciel offrent des services
SOLUTION TOUTE FAITE : | Oui | de conseils pour l’adaptation et la mise en service du
logiciel. Toutefois, les trois premières étapes de la mise
De nombreuses solutions de logiciel sont proposées pour en œuvre ne doivent pas être confiées à un prestataire
la gestion des chaines d’approvisionnement agricoles. de services, car celui-ci serait tenté de rechercher une
En règle générale, elles n’offrent pas des fonctionnali- solution en utilisant son propre logiciel. Il est donc
tés ciblant spécifiquement l’agriculture contractuelle. recommandé de scinder le processus de mise en œuvre
Dès lors, il est important, dans la mesure du possible, en deux contrats : a) préparatifs (étapes 1 à 3) et b) mise
d’envisager en priorité les quelques-unes qui intègrent en œuvre (étapes 4 à 8). Le service informatique de
de telles fonctionnalités. Certains des logiciels dispo- l’entreprise doit être associé à toutes les étapes de mise
nibles pourraient être trop sophistiqués pour le projet en œuvre susmentionnées.
à réaliser, dans la mesure où ils ont certainement été
conçus pour l’agriculture de précision à grande échelle.
28

Outil 6 : Utilisation d’outils TIC pour la formation de petits producteurs


: Techniques agricoles

PROBLÈME : SOLUTION :

Dans la plupart des cas, l’agriculture contractuelle Le transfert des connaissances en vue de meilleurs pra-
produit pour le marché de l’exportation et par consé- tiques culturales dépend fortement de présentations pra-
quent, cible la production de cultures précédemment tiques ou visuelles. Les TIC ne peuvent pas remplacer les
inconnues des communautés locales. Par conséquent, formations agricoles, mais elles peuvent les accompag-
un aspect positif qui en résulte est que cela réduit le ner de diverses manières. Bien que n’étant pas à stricte-
risque des ventes parallèles et renforce l’intérêt mutuel ment parler des supports TIC, la production de modules
dans un partenariat à long terme. La réussite de la pro- vidéo, de dépliants et de posters peuvent intensifier la
duction d’une culture non connue dépend toutefois du formation à travers le support audio-visuel. Le matériel
transfert des connaissances et techniques nécessaires au doit être spécifiquement produit pour le groupe cible
producteur. L’entreprise promotrice doit s’assurer que les actuel. Une attention particulière doit être accordée aux
agriculteurs sous contrat ont les capacités de produire idiomes et aux conditions agro-climatiques. Il est peu lo-
selon la qualité exigée et dans les délais donnés. Les gique de présenter une vidéo indienne sur la production
producteurs qui n‘arrivent pas à produire les quantités du maïs miniature à des agriculteurs en Afrique, car ils
de cultures selon la qualité exigée ne peuvent pas vendre peuvent ne pas comprendre la langue, mais ils peuvent
leurs produits à l’entreprise promotrice et par consé- aussi avoir une approche totalement différente en matiè-
quent, abandonneront l’agriculture sous contrat pour re d’irrigation, de préparation du sol, etc.
rechercher des alternatives plus profitables.
La meilleure solution serait de produire des vidéos et
Par conséquent, l’entreprise promotrice a fortement des affiches sur les champs participant au programme
intérêt à renforcer les capacités nécessaires chez les d’agriculture sous contrat, en utilisant les langues locales
producteurs. Habituellement, l’entreprise promotrice et les pratiques locales en bref : pour adapter le matériel
assure ces mesures de formation à travers les services de de formation à la situation locale. Contrairement aux
vulgarisation qui peuvent avoir des infrastructures au sessions de formation, les vidéos et les affiches peuvent
niveau local, mais dépendent fortement de l’expertise être vues et réutilisés à plusieurs reprises de sorte à fixer
centralisée disponible au niveau de l’entreprise pro- les connaissances acquises dans l‘esprit des producteurs.
motrice. Il est très nécessaire d’effectuer de fréquentes
visites de terrain, ce qui implique des déplacements en Des séquences vidéo :
zones rurales. Cette procédure nécessite beaucoup de De loin le meilleur moyen de transférer des connais-
ressources en termes de temps et d’argent et entraine sances agricoles. Utiliser les langues parlées localement
également d’énormes coûts administratifs pour les et produire la vidéo dans un environnement bien connu.
services de vulgarisation. La vidéo peut également présenter toute la chaîne de
production « du champ à l’assiette », ce qui permet ainsi
La mauvaise application ou la non-application des de créer une meilleure compréhension de la complexité
techniques culturales peut entraîner une mauvaise de l’activité agriculture sous contrat.
qualité des produits et / ou des rendements faibles,
mettant ainsi en danger les moyens de subsistance. A Affiches et guides photos :
titre d’exemples : mauvaises techniques culturales pour La méthode de formation la moins couteuse. Mais les
les cultures respectives, traitement insuffisant contre les opportunités sont limitées. Utiliser des photos et des pic-
ravageurs et les mauvaises herbes, détérioration du sol togrammes fréquemment car le niveau d’alphabétisation
dû à l’absence ou la mauvaise application de fumier et peut être faible. Imprimer les photos en couleur si elles
d‘engrais, rotation inadéquate des cultures ou absence présentent des variétés de plantes, des incidents de rava-
de rotation de cultures, etc. En outre, une forte con- geurs et autres aspects sensibles à la couleur.
sommation en eau et de grandes pertes en eau peuvent
entrainer des problèmes de manque d’eau en aval et cela
peut susciter des conflits.
Outil 6 : Utilisation d’outils TIC pour la formation de petits exploitants - Techniques culturales | 29

Les thèmes de formation possibles sont les suivants : coûts. La réduction de la fréquence des déplacements
§§ Préparation du sol, la perturbation minimum du du personnel de vulgarisation libèrera du temps pour
sol, couverture permanente du sol ; d’autres activités telles que l’aménagement de nouvelles
§§ Semis et rotation des cultures ; exploitations agricoles et l’extension de l’activité.
§§ Pulvérisation, épandage d’engrais, de fumier ;
§§ Meilleures pratiques de désherbage et lutte contre CONDITIONS REQUISES :
les ravageurs ; | Alimentation en énergie |
§§ Meilleures pratiques de récoltes ; | OU Équipement alternatif autonome |
§§ L’activité agriculture sous contrat - « du champ à
l’assiette ». Pour la présentation des vidéos ou des présentations
PowerPoint, les infrastructures nécessaires doivent être
Variante simple disponibles. L’alimentation en énergie est indispensable
pour l’utilisation d’un vidéo projecteur vidéo ordinaire.
a) Réalisation de posters et de guides photos / Il existe des vidéoprojecteurs portables, qui peuvent
prospectus présentant les meilleures pratiques fonctionner avec des piles.
culturales ; Certains projecteurs permettent de projeter des vidé-
b) Production de vidéos par thèmes. os directement à partir d’une clé USB, ce qui rend
l’ordinateur inutile. Si le niveau d’alphabétisation des
Variante à complexité moyenne producteurs est élevé, on peut utiliser des manuels et
des prospectus. Ce cas est toutefois rare, et l’entreprise
promotrice doit veiller à ne pas exclure les producteurs
UTILISATION TYPIQUE :
les plus pauvres de la communauté.
Convient mieux au modèle organisationnel fon-
cier centralisé et nucléaire. Pour les modèles EVALUATION COUT-AVANTAGE :
d’agriculture sous contrat multipartites, intermédi- | Bénéfices élevés à coûts moyens ;
aires et informels, les outils peuvent être remis à la Aucun risque |
tierce partie qui assure l’appui conseil technique.
Entreprise promotrice et producteur : Avantages pour
PRIORITE : | Elevée | les deux à travers les rendements plus élevés et une meil-
leure qualité qui aboutissent à des revenus plus élevés.
Entreprise promotrice : Élevée Entreprise promotrice : Les coûts de production d’une
Producteurs : Élevée vidéo de haute qualité peuvent être considérables.
Mais ce type de vidéo peut être réutilisé pour tous les
AVANTAGES ESCOMPTES : producteurs sous contrats dans toutes les communautés
| Avantages élevés à faible / moyen coûts | et pourrait attirer et convaincre d’autres producteurs à
s’engager dans l’agriculture contractuelle.
Entreprise promotrice et producteurs : De meilleures Producteurs : Les vidéos de formation peuvent être
pratiques culturales qui vont donner des produits de présentées les soirs de sorte à ce que les producteurs ne
qualité supérieure et de rendements plus élevés; cela perdent pas le temps qu’ils auraient utilisé à s’occuper
sera profitable et pour l’entreprise promotrice et pour de leurs animaux dans leurs champs.
les producteurs. Une meilleure compréhension de
l’agriculture sous contrat permettra à l’entreprise et aux
producteurs de mieux collaborer.
Entreprise promotrice : L’introduction de la techno-
logie peut contribuer à réduire les coûts administratifs
des services de vulgarisation et contribuera à réduire les
30 | Outil 6 : Utilisation d’outils TIC pour la formation de petits exploitants - Techniques culturales

DIFFICULTES : | Moyen | SOLUTION TOUTE FAITE : | Aucune |

Entreprise promotrice : La production de vidéos de Non disponible. Il existe toutefois, beaucoup d‘exemples
haute qualité peut être fastidieuse. En outre, pour la sur YouTube qui pourraient servir de sources d’inspira-
présentation des vidéos dans les communautés paysanne, tion.
il pourrait s’avérer nécessaire de voyager.
Producteurs : Aucune. MISE EN OEUVRE :
| A l’interne (prospectus) |
ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE : | Niveau local et régional (vidéos, pros-
| Moyen | pectus) |

(1) Choix des thèmes ; Bien que les prospectus et les documents à distribuer
(2) Rédaction des scripts ; puissent être produits en interne, la production de vidéos
(3) Définition de la durée et du contenu ; nécessite expertise et matériel. Les sociétés de presse
(4) Recrutement d’un producteur ; locales proposent la réalisation de vidéos. Le contenu
(5) Réalisation de la/des vidéo(s) ; des vidéos doit toutefois venir de l’entreprise promotrice.
(6) Acquisition de l’équipement de projection ; C’est pourquoi il est nécessaire d’écrire un script avant
(7) Programme de diffusion (voyages). d’engager une société de production.
À partir d’une clé USB, ce qui rend l’ordinateur inutile.
INVESTISSEMENTS REQUIS POUR METTRE EN Si le niveau d’alphabétisation des producteurs est élevé,
ŒUVRE LA SOLUTION: | Moyen | on peut utiliser des manuels et des prospectus. Ce cas
est toutefois rare, et l’entreprise promotrice doit veiller
Les coûts de production varient localement et dépendent à ne pas exclure les producteurs les plus pauvres de la
également de la durée, du contenu et de la qualité des communauté.
vidéos. Il faut prospecter le marché local pour rechercher
les meilleurs prix. Comme d’habitude, l’offre la moins
disante n’aboutit pas toujours à la meilleure qualité.
31

Outil 7 : Utilisation d’outils TIC pour l’autonomisation des petits


exploitants – Capacités de gestion de base

PROBLÈME :

La nature même de l’agriculture contractuelle fait qu’il Les revenus les plus élevés tout en exigeant le mini-
est raisonnable que toutes les parties prenantes dispo- mum de travail et d‘argent. Mais le producteur ne
sent d’un certain niveau de capacités en gestion. Selon peut prendre une décision que sur la base de données
le dispositif du contrat agricole, l‘acheteur ou l’entre- détaillées sur les cycles de cultures passées, les pratiques
prise promotrice assume partiellement les responsa- utilisées et les revenus obtenus. Le rendement lui-même
bilités. Très souvent, l’entreprise chef de file assure ne dépend pas uniquement des pratiques culturales,
entièrement la comptabilité, toute la planification des mais également des conditions naturelles du site telles
fournitures et les plans d’application. Dans tous les que le type de sol, s’il s’agit d’une pente ou d’une zone
cas, le producteur lui-même devrait avoir certaines d’écoulement, et les paramètres climatologiques, en
compétences de base en gestion. Il s‘agit de capacités particulier la disponibilité en eau. Plus les producteurs
en connaissances financières, en gestion des stocks, comprennent la situation d’ensemble et l’envergure des
et en prise de décision en termes de planification, de leurs actions individuelles, plus leur contribution sera
mise en œuvre et le contrôle des décisions au niveau de résiliente et effective et l’agrobusiness sera une réussite.
la ferme. Le producteur devrait également être con-
scient de certaines questions environnementales, tels SOLUTION :
que l’élimination des déchets solides et la gestion des
bassins versants. Le renforcement des capacités de gestion et de connais-
sances en matière de finances des producteurs peut se
Dans beaucoup de cas, le manque de confiance des faire à l’aide des TIC. L’entreprise promotrice peut don-
paysans dans les procédures de l’agriculture contractu- ner des informations aux producteurs sur les livraisons et
elle, en particulier dans le processus de comptabilité, les achats, sur les soldes et les prix du marché. Ces infor-
est dû à un manque de compréhension. Les capacités mations peuvent être communiquées sur des documents
financières de base peuvent contribuer à développer la papier ou par SMS (voir outil 2).
crédibilité et la confiance, et peuvent ainsi contribuer
à rendre le dispositif de l‘agriculture contractuelle plus Les solutions plus sophistiquées permettent au pro-
adapté et résiliente à d’autres influences. De meilleu- ducteur de consulter les informations le concernant sur
res capacités de prise de décisions permettent aux pro- une application personnalisée et téléchargeable. Cette
ducteurs de ne pas prendre de mauvaises décisions, application peut être développée de telle sorte que le
surtout en matière d’investissement et d’environnement. réseau de données mobiles n’est nécessaire que pour té-
lécharger de nouvelles informations. Ainsi, le producteur
Les petits exploitants vivant en Afrique ou hors peut accéder à toutes les données sans connexion.
d’Afrique sont généralement pauvres et ceux ayant un
niveau d’éducation élevé sont rares. Pour cette raison,
et à cause de leurs ressources financières limitées, ils ne
sont pas à même d’utiliser des équipements supplémen-
taires tels que des tablettes ou des ordinateurs. Beauco-
up de producteurs ne possède même pas de bloc notes
pour enregistrer les données de base pour la tenue des
comptes, telles que les dépenses pour les intrants et les
informations détaillées sur les ventes.
Sans ces informations, il est impossible de planifier.
Du point de vue du producteur, il est plus intéressant
de cultiver les produits qui génèrent.
32 | Outil 7 : Utilisation d’outils TIC pour la formation de petits exploitants - Capacités de gestion de base

Variante simple

a) L’entreprise promotrice assure les formations qualité nécessaires. Les pertes en eau seront atténuées.
en gestion des champs et en comptabilité À long terme, les responsabilités passeront de l’entre-
(formation vidéo ou audio avec les TIC) ; prise au producteur.
b) L’entreprise promotrice fournit aux produc- Producteur : Les pratiques de gestion améliorées per-
teurs des rapports mensuels sur papier et les mettront au producteur de ne pas prendre de mauvaises
forme sur leur utilisation ; décisions. L’amélioration du niveau de connaissances
c) L’entreprise promotrice fournit aux producteurs financières fera en sorte que l’activité du producteur
des rapports journaliers / hebdomadaires / devienne plus profitable et résiliente. Les producteurs
mensuels par SMS et les forme sur leur utili- travaillant en aval bénéficieront de la meilleure gestion
sation ; de l’eau par les producteurs travaillant en amont.
d) L’entreprise promotrice crée un site web à
partir duquel les données communes et / ou CONDITIONS REQUISES / RISQUES :
individuelles peuvent être accédées par le | Alimentation en énergie |
producteurs ; | OU Équipement alternatif autonome |
e) L’entreprise promotrice fournit des données
pertinentes / sélectionnées sur un server et une Le renforcement des capacités de gestion et le transfert
application pour utilisation par les producteurs. de connaissances financières est difficile voire impos-
sible pour des analphabètes L’élaboration de rapports
Variante complexe pour les producteurs doit être basé sur un système fon-
ctionnel de Planification des Ressources de l’Entreprise
UTILISATION TYPIQUE : (PRE) (outil 5) au niveau de l’entreprise. Le logiciel
de comptabilité pour l’agriculture contractuelle stocke
Convient mieux au modèle organisationnel fon- toutes les données nécessaires ; toutefois, en fonction
cier centralisé et nucléaire. Pour les modèles de la solution, il peut générer (automatiquement) les
d’agriculture sous contrat multipartite, intermédi- rapports nécessaires. Pour la solution SMS, l’outil 2 doit
aire et informel, les outils peuvent être remis à une être adjoint au logiciel financier utilisé. Pour les solu-
tierce partie, chargée de l’appui-conseil technique. tions web ou applications, il faudrait louer un serveur,
afin de permettre la diffusion les informations person-
PRIORITE : nalisées en fonction des producteurs individuels.
| Moyen à élevé |
| Selon le type de modèle d’agriculture sous EVALUATION COUT-AVANTAGE :
contrat | | Bénéfices élevés à coûts moyens ; Aucun
risque |
Producteur : Élevée
Entreprise : Moyen à élevé Entreprise promotrice et producteur : Les formations
en renforcement des capacités de gestion ne sont géné-
AVANTAGES ESCOMPTES : ralement pas très couteuses, mais leur impact peut être
| Bénéfices énormes | considérable; les avantages financiers des variantes a) et
b) sont considérés très élevés.
Entreprise promotrice et producteurs : Une meil- Variantes complexes : Les variantes complexes c)-
leure compréhension de l’agriculture sous contrat peut e) sont couteuses et entraînent continuellement des
renforcer la crédibilité et la confiance et rendre l’activité coûts. Ce type de service ne peut pas être financé par
durable et résistante aux crises. Les capacités de gestion l’entreprise seule. Il ne peut être effectué qu’une fois
améliorées aboutiront à des revenus plus élevés pour les que le potentiel financier et les capacités en gestion des
agriculteurs et pour l’entreprise promotrice, car les pro- producteurs sont à un niveau suffisant leur permettant
duits seront disponibles à temps et dans les volumes et de faire usage des formations et des données.
Outil 7 : Utilisation d’outils TIC pour la formation de petits exploitants - Capacités de gestion de base | 33

DIFFICULTES : | Moyen | INVESTISSEMENTS REQUIS POUR METTRE EN


ŒUVRE LA SOLUTION: | Moyen à élevé |
Entreprise promotrice : Un niveau de capacités de ge-
stion élevé chez les producteurs pourrait conduire à une Les coûts de la variante simple des formations sont
faible acceptation des objectifs planifiés par l’entreprise. faibles à moyens, tandis que les coûts des variantes com-
Les producteurs contractuels : Parmi les producteurs, plexes sont très élevés.
les analphabètes pourraient être laissés à la traine.
Pour les variantes plus complexes, les gros exploitants SOLUTION TOUTE FAITE : | Aucune |
adopteront les nouvelles procédures tandis que les petits
exploitants et les plus pauvres pourraient ne pas avoir les Non disponible.
moyens financiers pour adhérer au processus.
MISE EN OEUVRE :
ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE : | En interne (formations) |
| Moyen | | Local et régional (SMS, web, solutions
d‘applications) |
(1) Il est recommandé de renforcer les capacités des
producteurs d’abord, en utilisant des modules de Les variantes simples e a) et b) peuvent être réalisés soit
formation. A cet effet, on peut réaliser des guides, en interne ou par des formateurs recrutés. Les variantes
des prospectus, documents ou des vidéos les plus complexes c) - e) nécessitent l’implication d‘une
(outil 6 ) ; entreprise informatique.
(2) Dans un deuxième temps, on peut développer des
outils pour les producteurs leur permettant
d‘accéder à leurs données via SMS, portail Web
ou app.
34

Outil 8 : Utilisation des outils TIC pour le diagnostic et l’appui-conseils

PROBLÈME : Variante simple

L’entreprise (acheteur) dépend fortement des livraisons a) L’entreprise fournit un numéro vert pour appe-
à temps de produits de bonne qualité. Etant donné que ler pour les cas de diagnostique et de conseils ;
les quantités et les dates pour l‘exportation d‘un produit b) Les producteurs envoient des photos du prob-
spécifique sont généralement négociées à l’avance avec lème (feuilles, racines, fruits...) à un agent vul-
un acheteur étranger, les pénuries ou les retards dans la garisateur pour demander conseils ;
livraison des produits par les producteurs contractuels à c) Le producteur télécharge une photo du pro-
l’entreprise qui les traite peuvent gravement perturber le blème (feuilles, racines, fruits ...) sur un serveur
processus. Il est de l‘intérêt de l’entreprise, ainsi que des de diagnostic qui identifie le problème et ren-
producteurs qu’il n’y ait pas de perte de produits, peu voie automatiquement une message conseil.
importe si cela est dû aux ravageurs, à la sécheresse, à de
fortes pluies ou d‘autres problèmes. Ainsi, il faut tout Variante complexe
de suite réagir dès qu‘un problème se produit ou encore
mieux: avant que le problème ne s‘aggrave.
UTILISATION TYPIQUE :
Au cas où un appui-conseil est nécessaire, la chaîne de
communication est souvent très compliquée et deman- Convient mieux au modèle organisationnel foncier
de beaucoup de temps, alors qu’elle devrait être la plus centralisé et nucléaire. Pour les modèles d’agriculture
courte et la plus réactive possible. Le retard qui en dé- sous contrat multipartite, intermédiaire et informel,
coule entraîne souvent des pertes partielles ou une dé- les outils peuvent être remis à une tierce partie, char-
gradation de la qualité des produits. Le risque que cela gée de l’appui-conseil technique.
pose pour l’entreprise et ses clients peut avoir un impact
majeur sur l’avenir de l’entreprise de même que pour PRIORITE :
tous les producteurs sous contrat au bout du rouleau. | Selon le type de modèle d’agriculture sous
contrat |
SOLUTION :
Producteur : Dépend de la capacité des producteurs
Les connaissances disponibles localement constituent à régler le problèmes à partir des conseils disponibles
la meilleure mesure corrective (outil 6 ). Si l’on ne peut localement.
trouver un conseil au niveau local, les TIC constituent Entreprise promotrice : Dépend des procédures de ser-
un moyen puissant pour accélérer et spécifier les répon- vices de vulgarisation existantes. Si elles fonctionnent, la
ses aux questions. La voie la plus simple est d’utiliser des priorité pourrait être faible.
téléphones portables pour une description précise du
problème et pour demander des conseils sur les métho- AVANTAGES ESCOMPTES :
des pour y remédier. Les services de vulgarisation doivent | Revenus plus élevés ; Sécurité plus élevés |
fournir un numéro vert à utiliser pendant la journée.
Généralement, l’entreprise dispose de connaissances ex- Entreprise promotrice et producteurs : Une chaîne
haustives sur tous les incidents de ravageurs possibles et de communication plus intelligentes, plus claire et plus
les résultats possibles de mauvaises pratiques agricoles. rapide entre les producteurs et la base de connaissances
Les mesures d‘atténuation peuvent être communiquées par permettra de réduire les risques de perte et de dégrada-
téléphone, mais dans la plupart des cas, la visite du site par tion de la qualité des récoltes. Cela améliore la sécurité
un agent de vulgarisation peut s‘avérer nécessaire pour une des deux côtés et conduit à des revenus plus élevés. Une
meilleure compréhension du problème, de son ampleur et description exacte du problème accompagnée de photos
pour la mise en œuvre de mesures correctives. La descrip- peut aider les agents vulgarisateurs à donner les bonnes
tion du problème spécifique peut être renforcée par des réponses à distance. Cela réduit les coûts administratifs
photos prises avec un smartphone qui seront envoyées au et de voyage de services de vulgarisation.
centre de diagnostique de l’entreprise par WhatsApp ou
tout autre canal de communication de données.
Outil 8 : Utilisation des outils TIC pour le diagnostic et l’appui-conseils | 35

CONDITIONS REQUISES / RISQUES : ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE :


| Alimentation en énergie | | Moyen |
| OU Équipement alternatif autonome |
(1) Les services de vulgarisation doivent être restruc-
L’introduction d’outils pour téléphones portables turés et des points focaux doivent être affectés à
nécessite la disponibilité de réseaux téléphoniques des types de problèmes spécifiques ;
mobiles dans les zones rurales ciblées, Les photos peu- (2) Si les producteurs possèdent des smartphones ou
vent être envoyées sous format MMS par GPRS, mais sont disposés à investir dans cette technologie,
l’utilisation des smartphones et d’applications néces- les agents vulgarisateurs (peut-être seulement les
sitent une technologie de qualité supérieure de réseau de contremaîtres) doivent recevoir également la
transfert de données. La variante c) ne peut pas garantir technologie appropriée (smartphone ou tablette) ;
que les problèmes peuvent être automatiquement iden- (3) La variante c) est très sophistiquée. Il faut du
tifiés. Une visite du site par un agent de vulgarisation temps pour former le serveur à identifier les
pourrait toujours s’avérer nécessaire. maladies et les problèmes les plus courants.
Cela pourrait être une option pour les pro-
EVALUATION COUT-AVANTAGE : grammes d’agriculture sous contrat très avancés
| Bénéfices élevés ; Aucun risque | ou pour une coopération avec un institut de
recherche international.
Variante simple : Tout service de vulgarisation offre
généralement des appels téléphoniques aux agents de INVESTISSEMENTS REQUIS POUR METTRE EN
vulgarisation. La mise à disposition d’une ou plusieurs ŒUVRE LA SOLUTION: | Moyen |
numéros verts pour signaler les incidents de ravageurs et
autres problèmes du genre sans coûts supplémentaires. La variante a) est gratuite. La variante b) est une solu-
Cela peut avoir un grand impact, car les temps de réac- tion à faible coût. La variante c) n’est pas très couteuse
tion sont réduits. non plus, mais les bénéfices ne seront pas visibles immé-
Variantes complexes : Variante la plus complexe diatement.
b) est peut coûteuse, mais nécessiterait probablement
que l’on distribue des smartphones ou des tablettes aux SOLUTION TOUTE FAITE : | Aucune |
agents vulgarisateurs. La variante c) est très sophis-
tiquée. Cette approche est toujours en phase de test et Si un réseau de téléphonie mobile est disponible dans
n’est pas encore entièrement fonctionnelle. Les pro- les régions cibles, les variantes a) et b) peuvent être
ducteurs devront se procurer des smartphones. réalisé immédiatement. Pour la variante c) une applica-
tion est disponible (voir « Solutions intégrées – PEAT’ » à
DIFFICULTES : | Moyen | la p. 46 ) mais il est recommandé de collaborer avec les
développeurs.
Entreprise promotrice : Pas de difficultés pour la va-
riante a). Pour la variante b), les agents de vulgarisation MISE EN OEUVRE :
doivent être formés dans l’interprétation des photos des | En interne (formations) |
plantes et les maladies potentielles. Selon les types de | Local et régional (SMS, web, solutions
cultures produites, la variante c) peut être réalisable. d‘applications) |
Les producteurs contractuels : La prise de photos
clairs pour l’interprétation du problème n’est pas Les variantes simples a) et b) peuvent être réalisés soit
toujours une tâche facile. En outre, le faible niveau en interne. Pour la réalisation de la solution application
d’alphabétisation, de connaissances en informatique, les de diagnostique, il est recommandé de prendre contact
faibles ressources financières et la faiblesse des réseaux avec l’Institut de recherche en développement.
constituent des entravent à la distribution de la techno-
logie des smartphones (variante c).
36

Outil 9 : Services financiers accessibles grâce aux TIC

PROBLÈME :

Les retards de paiement par l’entreprise constituent une modalités de paiement peuvent être revues et optimisées,
cause majeure d’insatisfaction parmi les producteurs. en fonction du logiciel utilisé par le département finance
Les longues distances entre l’entreprise et les exploita- de la société. L’objectif visé devrait être le paiement à
tions agricoles rendent les paiements fréquents fasti- temps, immédiatement après la livraison de la dernière
dieux. Dans la plupart des cas, l’entreprise effectue les partie de la récolte d’une parcelle spécifique.
paiements une fois par mois. Comme la plupart des
producteurs ne disposent pas de compte bancaire, les Variante simple
paiements doivent être effectués en espèces, ce qui pose
des risques dans les zones reculées, et cela nécessite des a) Paiement aux agriculteurs par virement
ressources car il faut se déplacer en voiture et très sou- bancaire ;
vent, il faut du personnel de sécurité pour accompagner b) Transfert dans les comptes de téléphonie mobi-
le véhicule. les des producteurs ;
c) Automatisation du processus de paiement.
La récolte d’une parcelle peut durer deux mois ou même
plus. Pour le premier paiement, le producteur reçoit Variante complexe
l’argent pour les produits livrés, moins les frais des
intrants et services fournis. Le solde qui en résulte peut UTILISATION TYPIQUE :
être très minime ou même nul. Par conséquent, le pro-
ducteur doit attendre un mois de plus avant de recevoir Convient mieux au modèle organisationnel foncier
l’argent pour le reste des produits livrés. L’utilisation de centralisé et nucléaire. Moins adapté au modèle mul-
comptes bancaires conduit généralement à une gestion tipartite, intermédiaire et informel.
plus minutieuse des revenus et à une meilleure planifi-
cation des obligations mensuelles. PRIORITE :
| Selon le type de modèle d’agriculture sous
SOLUTION : contrat |

Pour les raisons décrites ci-dessus, les transferts d’argent Producteur : Élevée si le producteur espère être payé
liquide doivent être remplacés par d’autres moyens de directement après livraison ou tout au moins après avoir
paiements (voir avantages). Toutefois, les services achevé la récolte d’une parcelle précise.
bancaires peuvent être rares dans les zones rurales en Entreprise promotrice : Elevé, si la solution atténue les
Afrique, car les filiales existent uniquement dans les risques d’attaques et de vol.
grandes villes. Une autre option serait l’utilisation
de services de paiement par téléphonie mobile. Dans AVANTAGES ESCOMPTES :
certains pays africains, ces services sont bien connus et | Bénéfices énormes |
sont hautement appréciés par une grande partie de la
population tandis qu’ils sont pratiquement inexistants Entreprise promotrice : Risque de vol et d’attaques
dans d’autres pays. En fonction de la disponibilité des plus faible; coûts réduits à long terme car il n’est pas
services, des prix et de la présence d’agents installés nécessaire d‘effectuer le transport dans les zones rurales;
localement, les virements sur un compte bancaire ou les possibilité d’automatiser les paiement à partir du logiciel
transferts par téléphonie devraient être privilégiés. financier de la société.
Producteur : Le producteur espère des paiements
Il est également techniquement possible et réalisable au fréquents et à temps. Un paiement basé sur la livraison
plan organisationnel d’offrir les deux options de paie- serait la meilleure option; Les paiements basé sur la
ment au producteur pour qu’il fasse son choix. parcelle, effectués directement après la dernière livraison
Une fois que la nouvelle méthode de paiement est dis- de la récolte d’une parcelle est également une option
ponible pour les transferts d’argent aux producteurs, les acceptable. L’utilisation de comptes bancaires contraint
Outil 9 : Services financiers accessibles grâce aux TIC | 37

les agriculteurs à une meilleure planification financière pour TOUS les producteurs, le reste des paiements en
de leurs moyens de subsistance qui peut être bénéfiques liquide vont continuer de provoquer les même coûts
en termes de conditions de vie en générale de la famille élevés pour le transport.
du producteur. Producteurs : Pour les producteurs, un traitement
rapide des paiements est un grand avantage. À long
CONDITIONS REQUISES / RISQUES : terme, les paiements scripturaux vont probablement
| Alimentation en énergie | induire des connaissances plus élevés en finances chez
| OU Équipement alternatif autonome | les agriculteurs.

Services de paiements mobiles : L’introduction po- DIFFICULTES :


tentielle de services de paiement par téléphone mobile | Faible, si les agents locaux sont dis-
dépend de la couverture du réseau de téléphonie mobile ponibles |
dans les zones rurales cibles. En outre, si le producteur | Autrement, élevé |
reçoit de l’argent sur son compte mobile, et qu’il n’y a
aucun agent local où il peut retirer l‘argent en espèces, Entreprise promotrice : Au cas où aucun agent n’est
il est peu probable que le système soit accepté par le disponible localement dans la région cible, des négo-
producteur et il ne fonctionnera pas. ciations doivent être menées avec les banques et les
Comptes bancaires : Il y va de même pour les comp- opérateurs de services de paiement mobiles ; le nombre
tes bancaires. Sans une succursale locale ou un agent de nouveaux clients potentiels peut les inciter à étendre
installé localement, les services bancaires ne vont pro- leurs services à la région cible.
bablement pas marcher. Producteurs contractuels : On ne peut pas forcer les
Entreprise promotrice : L’introduction de méthodes producteurs à ouvrir un compte bancaire ou un compte
de paiement non liquide doit viser comme objectif de paiement mobile. Mais avec des mesures incitatives
l’annulation des paiements en liquide, autrement, les et des campagnes de sensibilisation, on peut convaincre
coûts de transport vont persister. les producteurs à changer leur comportement en matiè-
Producteurs : Dans les zones rurales, les gens sont re de finance volontairement.
habitués à l’argent liquide, les moyens de paiement
scripturaux sont inconnus. Les producteurs pourraient ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE :
se méfier des nouvelles modalités et ainsi montrer une | Peut s’avérer complexe |
faible acceptation de ces nouvelles méthodes. Sans me-
sures incitatives financières, et sans mesures de sensibi- (1) Étude de référence :
lisation, il est probable que les producteurs s’opposent • Collecter des informations sur la disponibi-
aux moyens de paiement scripturaux. lité et les frais des services de virements ban-
caires et transferts mobiles dans le pays ;
EVALUATION COUT-AVANTAGE : • Vérifier la disponibilité des agents locaux dans
| Bénéfices élevés à coûts moyens | la / les région(s) cible(s) ;
| Épargne à long terme ; risque | • Conduire une enquête auprès des producteurs
afin de collecter des informations sur le niveau
Entreprise promotrice : Le transfert d’argent sur des de connaissances actuelles en matière de
comptes mobiles ou des comptes bancaires entraînent finance et la disponibilités de comptes
des coûts; savoir si ces coûts sont plus faibles que les bancaires / de paiement mobiles.
coûts relatifs à la méthode actuelle de transfert d‘argent (2) Optionnel : Si aucun agent n‘est disponible au
liquide dépend de la distance, du nombre de produc- niveau local, des négociations doivent être me-
teurs à payer, de la qualité de la route, des salaires et de nées avec les prestataires de services potentiels
la situation sécuritaire. L’un dans l’autre, les avantages pour qu’ils étendent leurs services à la région
vont probablement l’emporter sur les problèmes. Mais cible ;
s’il s’avérait impossible de passer au paiement scriptural (3) Élaboration d‘un modèle de gestion ;
38 | Outil 9 : Services financiers accessibles grâce aux TIC

(4) Aider les producteurs à ouvrir des comptes et MISE EN OEUVRE :


collecter les informations ; | En interne |
(3) Rendre opérationnel le nouveau mode de paie-
ment (alternatif). Si les services bancaires sont disponibles au niveau local,
avec des agents locaux présents dans les régions cibles,
INVESTISSEMENTS REQUIS POUR METTRE EN la question principale du projet serait d‘attirer et de
ŒUVRE LA SOLUTION: | Faible à moyen | convaincre les producteurs à faire usage de la techno-
logie. Si ces agents ne sont pas encore présents dans la
Les frais à encourir par l’entreprise sont essentiellement zone, il serait utile de demander l’appui des partenaires
nécessaires pour les étapes de mise en œuvre listées au développement pour négocier avec les banques et les
ci-dessus, à savoir, les coûts des ressources humaines prestataires de services de paiement mobile.
nécessaires pour la mise en œuvre du processus. A long
terme, cette solution permettra de réaliser de l’épargne.

SOLUTION TOUTE FAITE : | Aucune |

Les solutions de services bancaires et / ou de paiement


mobile doivent être disponibles. Pour la variante c), des
logiciels existent qui permettent la configuration des
plans de paiement. Il est possible de configurer les plans
de paiement avec n’importe quel logiciel de comptabi-
lité professionnel.
39

Outil 10 : Capteurs, SIG et télédétection

PROBLÈME :

Dans le domaine de l’agriculture, la plupart des ducteurs, par exemple peut s‘avérer très utile pour une
données ont une référence spatiale : La consommati- meilleure compréhension des conditions locales. Avec
on en eau dépend de la taille et de l’emplacement de ces connaissances, on peut mieux identifier les meil-
la parcelle. La productivité dépend du type de sol, de leures variétés de cultures pour les parcelles spécifiques,
l’inclinaison, des techniques appliquées, de l’insolation et mieux optimiser les systèmes et plans d’irrigation.
solaire, tous facteurs qui varient en fonction du temps
et de l’espace. Les coûts de transport dépendent de Ces informations seront également utiles dans la lutte
la distance, de la disponibilité des routes et de cours et la prévention des attaques de ravageurs et pour
d‘eau et de leurs conditions. Le manque de ces infor- l’optimisation des routes de transport. Cela aboutit à des
mations ralentit souvent la planification effective, ou rendements plus élevés et une gestion plus adaptée des
l’indentification et l’introduction de pratiques cultu- ressources disponibles. Les drones équipés de détecteurs
rales appropriées. Il est difficile de trouver de nouvelles infrarouge peuvent être très efficaces pour les alertes
terres et les petits exploitants les mieux indiqués pour précoces et pour le contrôle des récoltes, mais cette
produire la culture. technologie est applicable seulement aux programmes
d‘agriculture sous contrat des cultures de rente. Les
Dans beaucoup de cas, les ressources en eau sont images satellites sont des moins en moins couteux.
limitées. La consommation en eau non contrôlée affecte Elles constituent une bonne source d’identification et
gravement les producteurs en aval. Mais dans la plupart d’aménagement de nouvelles terres agricoles.
des cas, les taux d’extraction de l’eau sont inconnus (ex: Les technologies et les champs d’application varient
irrigation par submersion). S’il existe des chiffres, il n’y énormément. La classification ci-dessous n‘est ni comp-
a pas de procédures en place pour exploiter les informa- lète, ni toujours applicable.
tions et atténuer le problème.
Variante simple
SOLUTION :
a) Cartographie GPS des parcelles et visualisation
L’introduction de la technologie de haut niveau tels sur Google Maps ; connexion avec le registre
que les capteurs et les systèmes d’information géogra- des exploitations agricoles ;
phique (SIG) ouvre le champ à l’agriculture de préci- b) Fonctionnement des capteurs pour un suivi
sion, dans laquelle les systèmes de positionnement de continu (climat, consommation en eau, humi-
haute précision (tel que le GPS) jouent un rôle majeur. dité du sol) ;
Les tracteurs modernes peuvent collecter toute sorte c) Utilisation des images satellite et aéroportées
d’information. Les systèmes de communication électro- pour l’identification de terres agricoles sup-
nique intégrée entre le tracteur et l’exploitation agricole plémentaires ;
transmettent ces informations à un centre de contrôle d) Utilisation du SIG pour la corrélation entre les
et d’analyse pour analyse. Les capteurs de mesurent paramètres naturels, les pratiques agricoles, et
l’humidité du sol et contrôlent des pour créer les meil- les rendements qui en résultent ;
leures conditions pour les plantes. e) Utilisation de drones pour créer des modèles
d’élévation digitale au cas où il y a des prob-
Pour les programmes d’agriculture contractuelle dans lèmes d’écoulement des eaux, pour la concepti
les pays les moins développés, la plupart de ces solutions on du système d’irrigation pour le contrôle des
sont trop couteuses et trop sophistiquées. Néanmoins, récoltes, etc.
certaines de ces technologies peuvent s’avérer utiles et
valent le coup de l’investissement. Utilisation du GPS Variante complexe
pour la géo-cartographie des les parcelles des pro-
40 | Outil 10 : Capteurs, SIG et télédétection

UTILISATION TYPIQUE : CONDITIONS REQUISES / RISQUES :


| Alimentation en énergie |
Mieux adapté pour le modèle organisationnel nu- | OU Équipement alternatif autonome |
cléaire, selon laquelle l’acheteur est propriétaire de
la terre. Convient également aux modèles centralisés Entreprise promotrice : L’entreprise doit développer les
de grande à moyenne taille. Moins adapté au modèle capacités appropriées chez les producteurs, autrement,
multipartite et intermédiaire Ne convient pas au l’investissement n’en vaudra pas la peine. La technolo-
modèle informel de l’agriculture sous contrat. gie capteurs est hautement sensible, et doit être mani-
pulée avec beaucoup de précaution. Elle doit également
PRIORITE : | Variable | être protégée contre le vol et les actes de vandalisme.
Les panneaux solaires font par exemple l’objet de vols
Producteur : Faible, Appui-conseil sur l’identification fréquents.
des meilleures pratiques pour obtenir les rendement le Producteurs : Aucun.
plus élevé sera un grand avantage.
Entreprise promotrice : La priorité peut être très élevée EVALUATION COUT-AVANTAGE :
en fonction de l‘agrobusiness. | Bénéfices élevés à coûts moyens |
| Épargne à long terme ; risque |
AVANTAGES ESCOMPTES :
| Bénéfices énormes | Entreprise promotrice : Le potentiel de l’agriculture
de précision en matière de rationalisation, d’automati-
Entreprise promotrice : La cartographie des parcelles sation et par conséquent d’économie est très élevé.
et de leur taille est une condition nécessaire pour toutes Mais les investissements ne peuvent se justifier que
les activités culturales, tels que l’estimation de la récolte pour les grands programmes d’agriculture sous contrat
ou le paiement de l’eau basée sur la zone. La comparai- uniquement. La cartographie par GPS des parcelles des
son des parcelles et la corrélation d’autres données telles producteurs et la visualisation par Google maps est une
que les types de sol, la cartographie des nutriments, solution à faible coût avec un impact technique très
l’inclinaison, etc. permettent d’élaborer des plans élevée.
d’application spécifiques aux sites et de résoudre les pro- Producteurs : Un meilleur conseil spécifique au site sur
blèmes d’écoulement des eaux. Une consommation en ce qu’il faut semer, quand semer, et quel type d’engrais
eau plus réduite améliorera les rendements des exploita- appliquer à une certaine date serait hautement apprécié
tions agricoles qui sont situées en aval. Une procédure par les producteurs et aboutirait à de rendements plus
sophistiquée pour l’identification de nouvelles terres élevés, à de meilleurs revenus et à moindre risque.
agricoles donnera de meilleurs résultats. Un meilleur
système de récolte et de livraison permettra d’améliorer DIFFICULTES :
la qualité des produits et de réduire les coûts et les | Faible, si les agents locaux sont dis-
pertes de temps. ponibles |
Producteur : Une alerte précoce en cas d’incidents de | Autrement, élevé |
ravageurs ou de mauvaises conditions météorologiques
assurera une plus grande sécurité pour les producteurs Entreprise promotrice : Avant d’investir dans
et améliorera leurs revenus. l’agriculture de précision, une étude de faisabilité
Les producteurs bénéficieront de conseils beaucoup exhaustive doit être effectuée et l’attractivité finan-
plus précis en matière de choix des variétés pour une cière doit être évaluée. Les parcelles pourraient être
parcelle spécifique, de plan d’application approprié et remodelés, divisées ou fusionnées de temps à autre.
seront prévenus à temps en cas d’attaques de ravageurs. Par conséquent, la cartographie a besoin d’une mise
Les producteurs en aval bénéficieront d’une gestion plus à jour régulière. Une solution serait la définition des
durable des ressources en eau en amont. blocs au niveau des parcelles. Ces blocs demeurent donc
Outil 10 : Capteurs, SIG et télédétection | 41

statiques et seront utilisés par les producteurs pour SOLUTION TOUTE FAITE : | Aucune |
produire les cultures pour l’entreprise.
Producteurs contractuels : Aucun. Il s’agit d’outils gratuits et puissants pour travailler
avec les images satellitaires et de télédétection de même
ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE : qu’avec les données SIG. La chaine de production, de-
| Peut s’avérer complexe | puis la cartographie GPS à la visualisation des parcelles
sur Google Earth est courte et pas trop complexe. Tout
Les variantes b) à e) dépendent toutes de la solution a), le potentiel de l’agriculture de précision ne peut toute-
mais peuvent être mises en œuvre indépendamment les fois pas être exploité sans l’expertise appropriée pour
uns des autres, Variante a) : La cartographie par GPS intégrer les différents capteurs et les réseaux de capteurs
des parcelles et des blocs est une condition requise pour dans un système de fonctionnement unique.
l’agriculture de précision et devrait constituer la premi-
ère étape. Cette base de données doit être accompagnée MISE EN OEUVRE :
du registre des producteurs. Sur cette base, les surfaces | Partiellement en interne |
peuvent être calculées et les parcelles avoisinantes peu- | Contrat avec une société spécialisée ou un
vent être identifiées. Variante b) : Pour l’installation des consultant |
capteurs, la zone doit faire l’objet d’étude et les meil-
leurs emplacements des capteurs doivent être identifiés. La variante a) peut être mise en œuvre avec les capacités
Un mode de transfert de données approprié doit être en interne care les GPS sont de nos jours faciles à utili-
réalisé. Achat et installation des capteurs et la base de ser et intuitives. Le calcul des surfaces, la visualisation
données y relative. Variante c) : Cette solution nécessite sur Google Earth et l’interfaçage de ces données avec le
un niveau d’expertise élevé, un logiciels coûteux et un registre des producteurs nécessite toutefois une expertise
équipement puissant. II est recommandé de signer un en informatique et doit probablement être recrutée. Les
contrat avec une société spécialisée. variantes b) à e) ne peuvent pas être gérées en interne.
Variantes d) et e) : De même, l’application du SIG
et de la télédétection nécessite une expertise de haut
niveau, un logiciels coûteux et un équipement puissant.
II est recommandé de signer un contrat avec une société
spécialisée.

INVESTISSEMENTS REQUIS POUR METTRE


EN ŒUVRE LA SOLUTION:
| Faible à très élevée selon la variante |

La variante a) nécessite l’achat de quelques appareils


GPS (environ 200 - 300 dollars américains chaque),
mais sans équipement ou logiciel supplémentaire. Les
coûts des ressources humaines nécessaires pour la
géocartographie de toutes les parcelles peuvent être
considérablement élevés. Les variantes b) à e) nécessitent
tous des investissements coûteux et seule l’analyse d’un
cas spécifique peut apporter des informations com-
plémentaires sur les coûts et les avantages attendus.
Ces solutions doivent être généralement réalisées par
des sociétés spécialisées ou des consultants - les inves-
tissements en équipements sont seulement liés à la
variante b).
42

Solutions intégrées

Les outils 1 à 10 présentés ne peuvent pas toujours être La plupart des solutions TIC dans le domaine de
envisagés séparément. Le registre des producteurs par l’agriculture ont été particulièrement conceptualisées
exemple, est une condition requise pour d’un service pour un sous-secteur agro-industriel très spécifique et
SMS fonctionnant en continue. Un outil peut avoir pour une situation très spécifique. Les différentes entre-
besoin des interfaces des autres. Ainsi, les solutions prises de l’agro-business diffèrent de par leurs cultures,
intégrées évoluent, mais ne peuvent pas être strictement leurs produits agricoles, leur taille, leur pays, leur lan-
attribuées à l’un des dix champs d’application présentés. gue, leurs conditions environnementales, l’éloignement
de leur emplacement, etc. L’objectif de ce document n’est
C‘est exactement pour cette raison que plusieurs des so- pas de donner une liste exhaustive de toutes les solutions
lutions développées les entreprises de l’agro-industrie ou possibles.
des programmes d’agriculture contractuelle, apparais-
sent comme un mélange des outils présentés. Certaines Les six solutions présentées ci-dessous offrent des fonc-
de ces solutions « hybrides » sont disponibles en vente, tionnalités utiles à l’agriculture contractuelle. Certaines
d’autres sont gratuits. solutions sont accessibles gratuitement, d’autres sont
vendus ou sont sous licence.
43

Gestion SAP de l’approvisionnement en zone rurale

Quoi : Gestion de la chaine de valeur, traçabilité, registre de producteurs, prépai-


ement, achat; de noix de cajou, de karité, de café, de cacao, de riz, de
sésame.

Technologie : SAP, smartphones.

Fonctionnalités : • Aide à l’analyse des données


• Facilite l’appui opérationnel sur le terrain
• Garantit la traçabilité

Modalités : Solution commerciale.

Avantages : Introduction de la traçabilité en matière d‘exportation ; Revenus plus


élevés pour les deux parties, meilleure transparence, réduction des frais
généraux.

Contact : http://www.africancashewinitiative.org

AGRIMANAGR

Quoi : Combinaison de logiciel de chaîne d’approvisionnement, de registre de


producteurs et de collecte de données avec GPS.

Technologie : Smartphones, tablettes, balances électroniques, GPS, courrier électronique


et base de données.

Fonctionnalités : • Introduction des balances électroniques ;


• Coordonnées GPS et localisation de la transactions ;
• Envoi reçus aux producteurs ;
• Suivi du transport ;
• Comparaison des poids à la livraison à l’entrepôt avec les poids
à l’enlèvement.

Modalités : Solution commerciale. Paiement assuré par l’entreprise - gratuit pour le


producteur.

Avantages : Réduction des frais généraux de la société.

Contact : http://www.virtualcity.co.ke/
44

ConnectedFarmer (Vodafone / Mezzanine)

Quelle solution : Communication, collecte de données et paiement mobile.

Technologie : Téléphones simples pour les producteurs, appareils androïde pour la


société.

Fonctionnalités : • Introduction des balances électroniques ;


• Coordonnées GPS et localisation de la transactions ;
• Envoi reçus aux producteurs ;
• Suivi du transport ;
• Comparaison des poids à la livraison à l’entrepôt et les poids
à l’enlèvement.

Modalités : Solution commerciale. Coûts d’installation, coûts de la licence, frais de


communication, transaction M-PESA (paiement mobile).

Avantages : Amélioration des revenu des producteurs, réduction des frais généraux
pour la société, augmentation du volume des approvisionnements, meilleure
participation aux rencontres annuelles.

Contact : http://www.mezzanineware.com/agriculture/
45

ESOKO Push

Quoi : Campagnes de messagerie en vrac pour dynamiser les ventes, rechercher


des produits, lancer les campagnes, ou communiquer les bonnes pratiques.

Technologie : SMS ou messages vocaux enregistrés.

Fonctionnalités : • Programmation de la série de messages ;


• Alertes personnalisées pour chaque producteur ;
• Adaptation à la langue, la monnaie et à la mesure ;
• Messages programmés par jour et par heure ;
• Format réutilisables.

Modalités : Solution commerciale. Frais payés par l‘entreprise.

Avantages : Meilleure couverture des producteurs; réduction des frais généraux de la


société.

Contact : http://www.esoko.com

ESOKO Sondage par SMS

Quelle solution : Sondages bidirectionnelles en vue d’envoyer des questions simples par SMS
et cartographier les réponses automatiquement.

Technologie : Sondage par SMS.

Fonctionnalités : • Toucher des milliers de producteurs en même temps ;


• Les réponses sont présentées sur des listes ou sur des cartes ;
• Téléchargement des données pour une analyse ultérieure.

Modalités : Solution commerciale. Frais payés par l‘entreprise.

Avantages : Collecte de données plus facile; réduction des frais généraux de la société.

Contact : http://www.esoko.com
46

Farmforce

Quoi : Planification des semis et des récoltes, code à barres, cartographie GPS,
registre de producteurs et communication par SMS ;
plateforme mobile intégrée pour la gestion des petites exploitations.

Technologie : Téléphones portables simples, smartphones.

Fonctionnalités : • Planification des interventions détaillées pour chaque champ ;


planification des récoltes ;
• Suivi des coûts des intrants agricoles, des opérateurs et des
équipements ;
• Communication avec le personnel de terrain et les producteurs
par SMS.

Modalités : Solution commerciale. Syngenta Switzerland (Suisse).

Avantages : Logiciel pour toute la chaine d’approvisionnement.


Une planification efficace aboutit à des revenus plus élevés des deux
côtés ; Certification de la conformité à travers la traçabilité
-> nouveaux marchés.

Contact : http://www.farmforce.com

PEAT PLANTIX

Quelle solution : Diagnostique et conseils.

Technologie : Application Smartphone pour les producteurs.

Fonctionnalités : • Application pour diagnostiquer les dommages causés aux plantes.


Reconnait les maladies des plantes, les ravageurs et les insuffi-
sances en éléments nutritionnels à travers une photo à lui envoyée ;
• Reconnaissance d’image automatisée et envoi d’options d’inter-
ventions au producteur pour action ;
• Base de données évolutives ;
• Analyse géostatistique ;
• Bibliothèque numérique sur les maladies des plantes, les ravageurs
et leur traitements ;
• La technologie de synthèse vocale est facile à intégrer (en cas de
faible niveau d’alphabétisation) ;
• Multilinguisme.

Modalités : L’utilisation de l’app est gratuite ; des bases de données sont disponibles
pour le Brésil, l’Inde et l’Allemagne. La mise en place d’une base de don-
nées spécifique à un cas nécessite une expertise.

Avantages : Augmentation des revenus et réduction des risques pour les deux parties.

Contact : http://www.peat.ai
47

Aide à la décision – selon le modèle d’agriculture sous contrat

Agriculture sous contrat - modèle 3

Modèle informel Modèle Modèle Modèle Modèle de


intermédiaire multipartite centralisé ferme nucléaire

Synthèse 4 Spéculatif, ap- Sous-traitance Les acheteurs L’acheteur L’acheteur se


provisionnement semi-formelle à s’approvision- apporte charge de la
saisonnier sur formelle par les nent auprès des l’assistance production cen-
une base ad hoc acheteurs avec producteurs technique / les tralisée et le
ou semi-formel des partenaires et groupes de intrants directe- traitement (ter-
et transactions intermédiaires producteurs; ment, achète les res), complétant
sur le marché (ex : les produc- assistance tech- récoltes, gèrent la production
au comptant; teurs chefs de nique / intrants / plusieurs activi- en contractant
réduites si les file, les groupes octroi de crédit tés post-récolte; directement les
intrants / ser- de producteurs, et gestion des les producteurs producteurs; les
vices fournis aux les agents ache- producteurs via apportent la acheteurs sont
producteurs; co- teurs qui gèrent une tierce partie; terre et la main souvent proprié-
ordination mini- les producteurs coordination d’œuvre; niveau taires / contrô-
male entreprise / sous contrat et entreprise - pro- de coordinati- lent les terres
producteurs; très leur fournit des ducteur limi- on entreprise exploitées par
peu de spécifica- services; inter- tée; niveau de - producteur les producteurs
tions de la part action directe spécification du élevé; strictes qui apportent la
de l’acheteur entreprise - pro- produit plus éle- spécifications du main-d’œuvre;
ou même pas. ducteur limitée; vé nécessite un produit suivi par l’acheteur ap-
amélioration de suivi / supervisi- personnel tech- porte l’assis-
la spécification on rapprochés de nique interne; tance technique /
du produit, mais la production. souvent lié à la les intrants /
limitée. transformation. les crédits;
suivi / supervisi-
on rapprochés.

1. Registre de Variantes a) Variantes a) Variantes a) Variantes a) Variantes a)


producteurs ou b) opti- ou b) opti- ou b) opti- ou b) obliga- ou b) obliga-
onnelles sous onnelles sous onnelles sous toire même toire même
forme de carnet forme de carnet forme de carnet pour les petits pour les petits
d’adresses. d’adresses des d’adresses des programmes programmes
producteurs producteurs d‘agriculture d‘agriculture
chefs de file / chefs de file / contractu- contractuelle.
agents ache- agents ache- elle. Variantes Variantes c)
teurs. teurs. c) - g) pour - g) pour de
de plus grand plus grand
nombre des nombre des
producteurs producteurs

2. SMS en Bon outil pour la Envoi de mes- Intéressant Priorité élevée, Priorité élevée,
masse, diffusion des prix sages aux pro- pour les tierces avantages avantages
messagerie et des dates. ducteurs chef parties. élevés, élevés,
vocale & USSD de file, aux investissement investissement
groupes de faible. faible.
producteurs Réseau Réseau
et aux agents disponible ? disponible ?
acheteurs
uniquement.

3
Eaton, C. and Shepherd, A., Contract farming: Partnerships for growth. FAO Agricultural Services, Bulletin 145,
Rome, 2001, p. 44 ff. Une autre ressource FAO disponible sur la toile :
http://www.fao.org/docrep/004/Y0937E/y0937e05.htm.
4
Will, M., Contract farming handbook, Volume 1, GIZ 2013, p. 19.
48

Agriculture sous contrat - modèle

Modèle informel Modèle Modèle Modèle Modèle de


intermédiaire multipartite centralisé ferme nucléaire

3. Collecte de Bon outil pour Selon le nombre Intéressant Priorité élevée, Priorité élevée,
données par prospecter le de producteurs pour les tierces avantages avantages
sondages et marché chefs de file, parties élevés, élevés,
enquêtes par de groupes de investissement investissement
SMS producteurs, faible. faible.
d’agents ache- Réseau dispo- Réseau dispo-
teurs nible ? nible ?
4. Code à barres Non applicable Non applicable Pas adapté Obligatoire pour Obligatoire pour
et traçabilité les produits les produits
biologiques et le biologiques et le
marché euro- marché euro-
péen. Service péen. Service
informatique informatique
disponible ? disponible ?
5. Logiciel de Non applicable Non applicable Pas adapté Avantages Avantages
gestion de la élevés, élevés,
chaîne d’appro- investissement investissement
visionnement élevé, élevé,
risque élevé risque élevé
6. Formation en Pas adapté Intéressant pour Intéressant Avantages Avantages
TIC : Techniques les producteurs pour les tierces élevés, élevés,
agricoles chefs de file, parties investissement investissement
groupes de pro- moyen moyen
ducteurs
7. Formation en Manuels Manuels Manuels Toutes les cinq Toutes les cinq
TIC : Techniques uniquement uniquement uniquement variantes variantes
de gestion

8. Diagnostiques Intéressant pour Intéressant pour Intéressant pour Outil sophistiqué Outil sophisti-
et conseils n’importe quel n’importe quel n’importe quel pour le contrôle qué pour le
producteur producteur producteur qualité contrôle qualité
9. Services Selon la situati- Selon la situati- Selon la situati- Très appropriés, Très appropriés,
financiers on du pays on du pays on du pays s’il y en a s’il y en a
10. Capteurs, Non applicable Ne convient pas Ne convient pas Très appropriés Très appropriés
SIG et
télédétection
49

Aide à la décision – le type de culture / de produit

Type de culture / produit

Fruits / légumes Produits de Produits agri- Bétail, volaille, Produits laitiers


frais pour le qualité uniforme coles frais aquaculture
marché local pour la transfor- de grande
mation valeur pour
l’exportation

Résumé Horticulture, Ex. canne à Légumineuses, Bœuf, mouton, Lait


arboriculture sucre, tabac, thé, horticulture, porc, poulet,
café, coton, noix arboriculture poisson, cre-
vettes

1. Registre de Variantes a) et Variantes a) - Variantes a) - Variantes a) - Variantes a) -


producteurs b) utile g) très utile g) très utile g) très utile g) très utile

2. SMS en Variantes a) - d) Très utiles pour Variantes a) - Variantes a) - Variante g)


masse, très utiles pour communiquer g) très utiles g) très utiles très utile
messagerie communiquer les les prix, dates, pour renforcer pour renforcer comme les
vocale & USSD prix, dates, etc. etc. la communica- la communica- produits sont
tion tion enlevés quoti-
diennement

3. Collecte de Peut être utile Très utile pour Très utile pour Très utile pour Peut être utile
données par atténuer les atténuer les atténuer les
sondages et risques risques risques
enquêtes par
SMS
4. Code à barres Pas nécessaire Peut être utile Condition En partie adapté Ne convient pas
et traçabilité requise pour
l‘exportation
5. Logiciel de Peut être utile Très approprié Très approprié Très approprié Très appréciable
gestion de la comme les
chaîne d’appro- produits sont
visionnement enlevés quotidi-
ennement
6. Formation en Utile Très utile pour Très utile pour Très utile pour Très utile
TIC : Techniques confirmer la confirmer la atténuer les
agricoles qualité du qualité du risques
produit produit
7. Formation en Très utile Très utile Très utile Très utile Très utile
TIC : Techniques
de gestion
8. Diagnostiques Utile Très important Très important Très important Très important
et conseils pour atténuer pour atténuer pour atténuer pour atténuer
les risques les risques les risques les risques
9. Services Très apprécia- Très apprécia- Très apprécia- Très appropriés, Très appréciab-
financiers bles, s’il y en a bles, s’il y en a bles, s’il y en a s’il y en a les pour le
paiement
auto-matique
des livraisons
quotidiennes
10. Capteurs, Ne convient pas Très utile Peut être utile Ne convient pas Ne convient pas
SIG et
télédétection
50

Clés du succès

Optez pour la simplicité ! Trouver des solutions qui avantagent


les deux parties !
Les TIC ne sont pas l’objectif en tant que tel et ne con-
stituent pas un médicament miracle ; les TIC sont un Communiquer les potentiels des solutions aux pro-
moyen de fournir de meilleurs services et de rationaliser ducteurs de façon compréhensible. La plupart des solu-
les processus existants. Dans beaucoup de programmes tions TIC échoueront sans le soutien / la collaboration
d‘agriculture contractuelle, la couverture des services des producteurs. Les deux parties devraient bénéficier
par les téléphones portables est incomplète ou le niveau du niveau de production plus élevée et de l’amélioration
d‘alphabétisation des producteurs est pas assez éle- de la qualité des produits. Les deux parties devraient
vé, par conséquent, les solutions technologiques plus profiter de la réduction des risques et du système d’alerte
simples, tels que les émissions radio peuvent constituer précoce. Les risques restants devraient être partagés de
le meilleur choix pour encore des années. Les solutions manière équitable entre l’entreprise et les producteurs.
TIC doivent être aussi simples et conviviale que possi-
ble. Mettre en place des solutions durables
et abordables !
Tisser des relations de confiance !
Les producteurs ne vont probablement pas adopter
Il est dans l’intérêt des producteurs contractuels de bien les services qui consomment une part considérable
comprendre le dispositif. Les vidéos et les dépliants pré- de leurs revenus toutefois, les services d‘information
sentant l’ensemble du processus « de la ferme à l’assi- gratuits ne sont généralement accueillis avec toute
ette » et toute la chaîne de valeur peut contribuer à dé- l’appréciation nécessaire. Dans la mesure du possible,
velopper une meilleure compréhension et la confiance. mettre en place des services de base gratuits avec des
De meilleures modalités de paiement et l‘atténuation services avancés supplémentaires payants.
des risques permettront de matérialiser les avantages
concrets du dispositif de l’agriculture contractuelle.
51

Tenir compte du contexte local !

Si les producteurs doivent utiliser les solutions TIC solution sur mesure, mais cela permet également
(SMS, sondages SMS, USSD, apps, vidéos de forma- d’éviter de répéter les erreurs et de créer des solutions
tion, etc.) il est indispensable d’envisager l’utilisation trop complexes. Eviter de développer de logiciels spéci-
des langues locales. Si le niveau d’alphabétisation des fiques aux situations autant que possible. Si l’on ne peut
paysans est faible, essayez d‘utiliser la messagerie vocale, pas contourner le développement de solutions informa-
les pictogrammes et les photos. tiques (ex: code-barres, élaboration de base de données,
etc.), essayez de collaborer avec une société informa-
Attirer les jeunes dans l‘agriculture tique locale. La société informatique devrait avoir des
moderne ! connaissances et de l‘expérience dans le secteur agricole.

Les technologies modernes peuvent inciter les jeunes Rechercher et créer des synergies !
à rester dans les zones rurales et à s’adonner à l‘agri-
culture. L‘accès à l‘information peut déclencher la La promotion de services financiers et l‘amélioration
transformation des communautés locales en une société des connaissances financières y relatives dans les zones
moderne. rurales peut bénéficier de l‘introduction des TIC dans
les dispositifs d’agriculture contractuelle. De même, les
Exploitez les solutions existantes tant sociétés informatiques locales bénéficieront des investis-
que possible ! sements dans les TIC. Le renforcement de moyens de
subsistance plus durables dans les zones rurales permet-
Il existe de nombreux cas de projets TIC réussis tra des investissements publics et privés dans les infra-
dans le domaine agricole. Essayez de tirer des leçons structure de ces régions car les communautés seront en
des projets réussis, ainsi que des enseignements tirés mesure de payer les services.
des échecs. Utiliser des logiciels déjà disponibles. Cela
revient non seulement moins cher que de développer
Publié par :
Deutsche Gesellschaft für
Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siège de la société à Bonn et Eschborn, Allemagne

The ProEcon Programme : Sustainable Economic Development in Mozambique

Rua António Simbine (ex-Antonio Bocarro) nº 211


Sommerschield
Maputo Moçambique / Mozambique
Tél.: +258 21301372
Fax.: +258 21493258
Email: [email protected]

Auteur :
Dr. Ralph Elsäßer, www.geo-solutions.de

Coordination :
Como Consult GmbH, www.como-consult.de
Mierke Investment & Development, www.Mierke.de

Layout:
Olivia Ockenfels, odecologne, Cologne

Crédits photos :
Photo de couverture : David Dennis
Page 18 : GIZ
Pages 14, 25, 30 : ProEcon
Toutes les autres pages : Ralph Elsäßer

Le contenu de la présente publication relève de la responsabilité de la GIZ.

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Février 2018

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