Giz2018 FR Toolbox For Contract Farming Professionals
Giz2018 FR Toolbox For Contract Farming Professionals
professionnels de l’agriculture
contractuelle
A propos de l’auteur
L’auteur, Dr. Ralph Elsäßer, a acquis une expertise dans la mise en place et l’amélioration de solutions
d’information et de communication modernes et localement adaptées dans le domaine de l’agriculture, de
la gestion des chaines de valeur et de la gestion intégrée de l’eau. Il travaille pour différents projets initiés
par la GIZ, la Kfw, la Banque mondiale, EuropeAid, la FAO, la BAD ainsi que d’autres organismes à
l’échelle internationale, et est régulièrement associé à des projets du secteur privé où les TIC contribuent
dans une large mesure à rationaliser les flux et les processus de travail. Il est titulaire d’un doctorat obtenu
à la faculté des études environnementales et des ressources naturelles de l’Université de Freiburg ainsi que
d’un Master en (hydro-)géologie et en sciences informatiques.
Étant donné le rythme du développement aujourd‘ hui, les informations sur la technologie mobile peuvent
devenir rapidement obsolètes. Cette publication est basée sur des résultats de 2016. L’auteur remercie les lecteurs
pour toutes informations complémentaires au contenu de ce document.
4
A propos de l’auteur 3
Sigles 5
Introduction 6
Les outils 10
Solutions intégrées 42
Sigles
Introduction
Le programme de la GIZ intitulé « Amélioration des condi-
tions-cadres dans le secteur privé et financier (ProEcon) » vise
à promouvoir le développement économique au Zimbabwe.
Parmi les projets conçus à cet effet figure la promotion des cycles
économiques en milieu rural. Se fondant sur l’agriculture con-
tractuelle comme instrument efficace, le projet ProEcon appuie
l’intégration des petits exploitants agricoles dans les chaines de
valeur, l’objectif étant d’augmenter leurs possibilités de revenu.
Ces systèmes sont également confrontés à une au- En matière agricole, les technologies de l’information
tre difficulté majeure, à savoir les lacunes en matière et de la communication peuvent être utiles à différends
d’information et de compétences qui les empêchent égards, tels que l’amélioration de la productivité à travers
d’adopter les technologies et les pratiques de gestion l’agriculture de précision, l’atténuation des risques à
existantes ou qui réduisent l’efficacité technique de l’aide d’un diagnostic et d’appui-conseils, le renforce-
celles-ci lorsqu’elles sont adoptées. Les programmes ment de l’efficacité de la chaine de production grâce à
publics de vulgarisation sont souvent sous-financés, et des logiciels de gestion des chaines d’approvisionnement,
n’intègrent généralement pas la recherche agricole, le et le renforcement des capacités par le biais de vidéos et
contact avec les producteurs étant tout aussi insuffisant. de séminaires en ligne. En règle générale, les TIC favori-
A cela s’ajoute l’absence de coordination tout au long sent une communication à caractère opportun, précis et
de la chaine de valeur, depuis la fourniture des intrants multimodal. Dans le domaine de l’agriculture contractu-
jusqu’à la transformation des denrées, ce qui a pour elle, les TIC peuvent s’avérer hautement efficaces compte
effet d’accroître les coûts de production et de réduire les tenu du fait que les bénéficiaires peuvent atteindre un
revenus des producteurs. nombre incroyablement élevé. En effet, certains projets
regroupent des milliers de producteurs sous contrat, ce
L’agriculture contractuelle est un mécanisme qui peut qui ne permet pas de communiquer individuellement
aider à combler ce déficit. Il s’agit pour l’entreprise avec chacun d’entre eux.
promotrice d’investir dans la technologie et le renforce-
ment des capacités, de manière à permettre aux petits
exploitants agricoles sous contrat d’accroître l’efficacité
1
FAO, FIDA et WFP. 2015, The State of Food Insecurity
in the World in Brief. 2015. Meeting the 2015 interna-
tional hunger targets: taking stock of uneven progress.
Rome 2015.
8
L’introduction des nouvelles technologies dans Si la mise en place d’outils faisant appel aux TIC
l’agriculture requiert une expérience dans l’approche entrainera une hausse initiale des coûts, elle permettra
permettant de tirer parti des nouvelles opportunités, également de renforcer non seulement l’efficience du per-
une connaissance de la nature humaine, ainsi qu’une sonnel mais aussi l’efficacité de la chaine de production
intuition et une sensibilité quant à la manière à moyen terme. Elle peut atténuer les risques et accroître
d’impliquer les producteurs. Le succès d’un projet la qualité des produits. Dans chaque cas, il est nécessaire
ne repose pas toujours ni uniquement sur les aspects d’établir les outils qui conviennent et sont particulière-
informatiques. Dans la plupart des cas, un changement ment adaptés à un modèle donné d’agriculture contrac-
de comportement doit nécessairement s’opérer parmi tuelle, notamment sa taille et les cultures concernées.
les producteurs, car, à moins qu’ils ne soient disposés
à coopérer, l’introduction des TIC se soldera par un
échec. Le présent document présente dans les grandes
lignes les technologies de l’information et de la com-
munication existantes, qui sont susceptibles de faciliter
la communication et d’accroître de façon considéra-
ble la compétitivité des entreprises impliquées dans
l’agriculture contractuelle.
Moyenne
71% 72% mondiale
68% 70%
65% de pénétration
63%
60%
58%
54% 54% Pénétration
52% 53%
50%
50% 48%
46%
46% 44%
41% Abonnés
38% uniques
35%
(million)
31%
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Les outils
La prolifération des réseaux de téléphonie mobile a Chaque outil peut s’accommoder de différents niveaux
transformé la communication en Afrique subsahari- de complexité pour s’adapter à différentes situations.
enne. Même les localités les plus éloignées sont géné-
ralement couvertes par un réseau. Un nombre exponen- 1. Registre des producteurs
tiel de personnes possèdent un téléphone cellulaire et le 2. SMS groupés, messagerie vocale & USSD
marché du conditions-cadres techniques générales, un 3. Collecte données par sondages et enquêtes SMS
ou plusieurs outil(s) figurant sur cette liste pourrai(en)t 4. Codage à bars et traçabilité
convenir. Chaque outil peut s’accommoder de diffé- 5. Logiciel de gestion des chaines d’approvisionne-
rents niveaux de complexité pour s’adapter à différentes ment
situations. 6. Supports TIC pour la formation des petits exploi-
tants en techniques agricoles
Smart Phone est en plein essor. Dans la majorité des 7. Outils TIC pour le renforcement des capacités de
cas, le téléphone cellulaire sert à émettre des appels et à gestion des petits exploitants
envoyer des messages écrits. Il sert également à prendre 8. Outils TIC pour le diagnostic et l’appui-conseil
des photos et à réaliser des vidéos. Les services bancaires 9. Services financiers, basés sur les TIC
mobiles sont très répandus mais seulement dans une 10. Capteurs, SIG et transfert à distance
poignée de pays africains.
Les différents outils sont exposés en détail dans les trente pages suivantes à l’aide d’une présentation
destinée à faciliter le choix de l’outil qui convient à un contrat agricole et à un problème spécifiques.
Les éléments concernés figurent dans le tableau ci-dessous :
Evaluation coût-avantage : Les avantages et les coûts liés au projet doivent faire l’objet
d’une comparaison.
Etapes à suivre pour la mise Le cas échéant, il conviendra de donner un aperçu des étapes
en œuvre : à suivre dans le cadre de la mise en œuvre.
Investissements requis pour la Une estimation globale des coûts connexes s’avère nécessaire.
mise en œuvre de la solution :
Solution toute faite : Il s’agit d’établir si une solution toute faite et si elle peut être
utilisée.
Mise en œuvre : Il est important de savoir qui peut mettre en œuvre la soluti-
on proposée.
Pour l’aide à la décision sur le choix des outils appropriés pour un contrat agricole, prière de se référer
aux deux diagrammes à partir de la page 47.
2
Eaton, C. and Shepherd, A., Contract farming:
Partnerships for growth. FAO Agricultural Services,
Bulletin 145, Rome, 2001, p. 44 ff. Un autre lien de la
FAO: www.fao.org/docrep/004/Y0937E/y0937e05.htm.
12
PROBLÈME :
Par définition, l’agriculture contractuelle concerne un ses exploitations agricoles et son nom dans le code
grand nombre de parties prenantes, qui sont pour la conçu pour lui, dans la mesure où ces informations sont
plupart de petits exploitants agricoles ayant chacun un susceptibles de modification au fil du temps.
profil spécifique en termes de nom, de localisation, de
superficie cultivée, de cultures pratiquées, etc. Il est Le registre des producteurs peut être considéré comme
impossible d’initier un projet d’agriculture contractuelle la première base de données ou l’application générale de-
sans disposer de données sur le nombre de producteurs, stinée à l’agriculture contractuelle. La plupart des autres
la taille et l’emplacement de leurs exploitations agrico- services TIC sont tributaires de son existence et de son
les, le type de cultures qu’ils pratiquent. contenu. Aucune communication TIC n’est possible sans
numéro de téléphone, tout comme aucun paiement ne
Dans la majorité des cas, il n’existe aucune information peut être automatisé sans compte bancaire.
précise concernant notamment le numéro de téléphone,
les coordonnées bancaires et la consommation de l’eau. Éléments de données du registre: carte d’identité du
Pourtant, de telles informations pourraient s’avérer fort producteur, nom, sexe, date de naissance, [numéro de
utiles pour simplifier certains processus. Il n’existe pas sécurité sociale], [adresse], contact téléphonique, associa-
non plus une cartographie des exploitations agricoles tion, superficies cultivées, etc.
des producteurs, qui peut aider à identifier les meil-
leures pratiques agricoles et à lutter contre les insectes Variante simple
nuisibles. Dans certains cas, l’essentiel de ces informa-
tions sont bel et bien disponibles mais seulement sur pa- a) Logiciel tableur listant les producteurs par
pier. Il est dès lors difficile d’actualiser ces informations nom, avec leurs coordonnées de contact et
et impossible d’en faire un usage avec des applications leur localisation ;
informatiques. Sur la plupart des listes, les producteurs b) Logiciel de base de données avec une inter
ne sont identifiés que par leur nom, ce peut induire en face d’utilisateur et des outils d’établissement
erreur. de rapport ; idem que ci-dessus ;
c) Interfaces avec d’autres logiciels (comptabili-
SOLUTION : té, planification des cultures, gestion des
biens) ;
La mise en œuvre d’un registre des producteurs vise d) Introduction des cartes d’identité des pro-
à numériser l’ensemble des données pertinentes sur ducteurs (interface avec une solution de
les producteurs, ce qui requiert généralement la saisie codage à bars) ;
du numéro de leur carte d’identité. Pour une gestion e) Intégration ERP pour gérer la livraison de
intégrale, il est crucial de pouvoir identifier chaque matériels aux producteurs et leurs comptes ;
producteur de façon distincte. Le nom d’un producteur f) Référence géographique (données GIS des
n’est pas nécessairement unique, et l’adresse de voirie exploitations agricoles et de leur emplace-
n’existe pas en milieu rural. Par conséquent, il est néces- ment) ;
saire de mettre en place un système d’identification g) Solution en ligne – accessibilité des données
approprié afin de faciliter la livraison des intrants et le par les producteurs via un site internet ou une
renforcement des capacités, d’améliorer le processus application; les logiciels peuvent constituer
d’achat, et de simplifier les procédures de paiement. une plateforme de discussion et de communi-
cation.
Habituellement, chaque producteur est identifié par un
numéro unique, qui demeure dans le système même Variante complexe
après le retrait ou le décès de celui-ci. Il est recom-
mandé de ne pas inclure la localisation du producteur,
Outil 1 : Registre des producteurs | 13
UTILISATION TYPIQUE :
EVALUATION COUT-AVANTAGE :
Tout type de contrat agricole. Pour les modèles cen- | Avantage très élevé, faible coût ; sûr |
tralisés et de base, c’est une condition préalable.
Le coût de la confection d’un registre des producteurs
peut être très faible. Les simples variantes a) et b) ne
PRIORITE : | Haute | requièrent qu’un simple ordinateurs et peuvent être
Entreprise promotrice : Aucune pratique de gestion mises en œuvre à l’aide de OpenOffice ou de LibreOffice
moderne ne peut se développer sans un registre des pro- BASE, de formats équivalents d’Excel et d’Access. Les
ducteurs informatisé. Ce registre doit être fonctionnel données peuvent être collectées sur papier par des agents
avant de proposer une autre solution TIC. de vulgarisation et à travers un questionnaire. Les avan-
tages peuvent être très élevés.
Cette solution est donc vivement recommandée si elle
AVANTAGES ESCOMPTES : | Elevés |
n’est pas obligatoire pour tout contrat agricole.
Entreprise promotrice : Une liste complète et actu-
alisée de tous les producteurs sous contrat et de leurs DIFFICULTES :
exploitations constituera une base pour toutes les
activités de gestion: prospection, communication et Entreprise promotrice : Chaque base de données doit
rémunération, distribution des approvisionnements et être conservée en permanence. Le suivi des changements
simplification des processus de collecte. Le registre per- liés aux numéros de téléphone mobile et aux coordon-
mettra d’assurer la traçabilité, d’obtenir des statistiques nées bancaires ou encore aux superficies cultivées par
plus précises, d’établir des perspectives et de procéder à les producteurs peut constituer une tâche difficile. Si un
une planification. Un registre informatisé offre plus de logiciel est déjà utilisé, des interfaces doivent être créées
précision et d’efficacité qu’une liste sur papier, et peut avec les programmes existants afin d’éviter un double
être facilement actualisé. emploi dans la conservation des données.
Producteur : Le producteur sous contrat tire avantage Producteur : Les producteurs doivent cerner l’impor-
non pas directement mais indirectement du renforce- tance du registre. Autrement, ils ne seront pas en mesure
ment des pratiques de gestion. d’actualiser leurs données personnelles (telles que le
numéro de téléphone).
CONDITIONS REQUISES :
| Aucune condition préalable | ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE :
| Rapides |
Les données existantes doivent être analysées, afin de
procéder à la collecte de celles qui manquent. Sur le La feuille de route ci-après décrit le processus de mise en
plan technique, la solution doit consister à intégrer place d’un registre :
(éventuellement) un environnement informatique exi- (1) définir les éléments de données à collecter (voir
stant. Si un autre logiciel est déjà utilisé, des interfaces ci-dessus) ;
devront être créées si besoin (avec le logiciel de comp- (2) définir la procédure de collecte ;
tabilité, de communication ou de gestion de la chaine (3) Collecte, saisie et validation des données ;
d’approvisionnement). (4) Développer une solution informatique (feuille ou
base de données Excel) ;
(5) Développer des interfaces si besoin ;
(6) Former les utilisateurs.
14 | Outil 1 : Registre des producteurs
Collecte des données et développement d’une solution Si la variante simple d’une feuille de calcul Excel peut
informatique (100 à 10 000 dollars américains, selon le être mise en œuvre par une personne possédant des
niveau de complexité). connaissances informatiques, il en va autrement des
variantes plus complexes qui requièrent l’assistance
SOLUTION TOUTE FAITE : | Oui | technique d’une entreprise informatique locale. Dans
le cas où il faut créer une interface avec des applications
Certaines applications commerciales destinées à l’agro- déjà utilisées, il pourrait être nécessaire de solliciter
industrie contiennent des solutions intégrées pour la l’assistance du fabricant du logiciel, ce qui pourrait
gestion d’une production agricole contractuelle. Il comporter un coût bien élevé s’il s’agit d’un logiciel
n’est pas recommandé d’acquérir de telles solutions international.
complexes et onéreuses aux seules fins d’un registre des Pour favoriser la durabilité d’un système, il convient de
producteurs. Des solutions gratuites ou à faible coût, renforcer les capacités en interne en vue de la conserva-
conçues pour les pays en développement, existent pour tion et de la mise à jour des données.
la création de ce registre. Dans la plupart des cas, elles
offrent d’autres services supplémentaires utiles, tels que
l’envoi de SMS groupés ou la messagerie vocale.
15
PROBLÈME :
Envoi de SMS groupés :
L’agriculture contractuelle conduit un nombre con- Envoi d’un grand nombre de SMS vers les téléphones
sidérable de parties prenantes à interagir et à collaborer mobiles. Cet envoi peut être effectué à travers un pre-
efficacement. Tout retard dans les processus de culture, stataire de services SMS (internet) ou l’installation d’un
de récolte, et de transport peut déboucher sur un échec logiciel sur le bureau d’un ordinateur, qui aura accès à
du projet et / ou altérer la qualité des produits. Qu’il une passerelle SMS. Les deux solutions permettent
s’agisse de la gestion de la chaine d’approvisionnement, de télécharger au tant de numéros de téléphones que
de la transmission des dates ou des délais de livraison et nécessaire.
de collecte ou encore de la planification des services de Tous les bénéficiaires recevront le même message, mais
vulgarisation, tout est une question de communication les paramètres fictifs pourront automatiquement être
percutante et efficace entre l’entreprise promotrice, son remplacés par le nom du bénéficiaire. Certains logiciels
personnel de vulgarisation et les producteurs. de bureau offrent la possibilité de programmer l’envoi
à une date spécifique et / ou à un groupe spécifique
Etant donné que les distances sont parfois longues en de bénéficiaires (tel que tous les producteurs de maïs
milieu rural, parcourir les nombreuses exploitations miniature).
agricoles peut être coûteux en termes de temps et Ainsi, il est possible d’envoyer les prévisions météorolo-
d’argent. De même, les appels téléphoniques peuvent giques à tous les producteurs, mais un rappel concernant
prendre beaucoup de temps, surtout si le nombre des l’utilisation des engrais seulement aux producteurs de
producteurs est élevé. maïs miniature, et même des SMS configurés à chaque
producteur spécifiant les produits livrés et le nombre de
SOLUTION : kilogrammes atteint pendant la semaine en cours.
Des informations générales : Prévisions météorolo- Entreprise promotrice : Une communication rapide
giques, alertes précoces (inondation, tempête, orage, et efficace par des moyens modernes peut contribuer à
forte pluie, etc.), rappels concernant l’utilisation rendre l’agriculture contractuelle plus efficace en évitant
d’engrais ou de pesticides, horaire, lieu de réunion/ les pertes de culture, en améliorant la qualité de la pro-
rencontre, prix du marché. duction et en réduisant les coûts, notamment en ce qui
concerne les voyages des agents de vulgarisation.
Des informations personnalisées : Des données comp-
tables ou de gestion, telles que les livraisons effectuées AVANTAGES ESCOMPTES :
au cours des dernières 24 heures / la semaine ou le mois | Revenu plus élevé pour les deux parties |
dernier ; les plans de culture par exploitation agricole ; | Réduction des risques |
des informations sur les paiements, les dates de livraison
des intrants (voir également outil 7). Entreprise promotrice et producteurs : La possibilité
d’envoyer des messages à tous les producteurs à la fois
Variante simple peut être très utile et efficace. Des alertes en temps op-
portun lors des catastrophes naturelles pourraient éviter
a) Utilisation d’un téléphone mobile pour la des pertes agricoles. Des conseils quant au moment
communication entre producteurs et agents approprié pour l’utilisation des engrais, le désherbage et
de vulgarisation ; la récolte peuvent aider à accroître la qualité des produ-
b) SMS groupés pour l’envoi de messages géné- its. En envoyant régulièrement des messages concernant,
raux par l’entreprise promotrice aux produc- par exemples, les évolutions du marché, les prévisions
teurs – à l’aide des services SMS par internet ; météorologiques, l’entreprise promotrice peut rendre les
c) SMS groupés pour l’envoi de messages géné- activités agricoles contractuelles plus visibles et attra-
raux par l’entreprise promotrice aux produc- yantes auprès des producteurs. Cela aide à renforcer le
teurs – à l’aide d’applications intégrées ; sentiment d’appartenance au projet concerné.
d) Envoi de messages vocaux par l’entreprise
promotrice aux producteurs, en cas de faible CONDITIONS REQUISES :
taux d’alphabétisation ; | Services de téléphonie mobile ; téléphones
e) Utilisation de la technologie USSD pour four- mobiles |
nir des informations plus complexes) ;
f) Serveur vocal interactif (IVR): les appelants Un registre des producteurs complet, fonctionnel et
peuvent naviguer dans le contenu à l’aide du actualisé; disponibilité des services de téléphonie mobile
pavé numérique de leurs téléphone ; dans la localité où vivent et travaillent les producteurs ;
g) Envoi d’informations personnalisées sur les disponibilité de l’électricité pour charge les téléphones –
livraisons, les intrants reçus et les soldes de un chargeur solaire mobile est suffisant à cet égard.
compte. Un inconvénient majeur réside dans le faible niveau
de connaissances informatiques parmi les produc-
Variante complexe teurs, et plus généralement dans le faible niveau
d’alphabétisation. La solution à proposer doit s’appuyer
sur les spécificités locales. Des solutions de rechange
UTILISATION TYPIQUE : telles que la messagerie vocale sont à envisager lorsque le
niveau d‘alphabétisation du groupe cible est faible.
Tout type de contrat agricole. Plus le nombre des
producteurs sous contrat est élevé et leurs exploita-
tions agricoles éloignées, plus importants seront les
besoins et les avantages.
Outil 2 : SMS groupés, messagerie vocale et technologie USSD | 17
Entreprise promotrice et producteurs sous contrat : le prestataire de services. De manière générale, il coût
La disponibilité de la cartographie des parcelles, des de l’envoi de SMS groupés est beaucoup moins élevé que
pentes et des conditions pédologiques, etc. favori- celui d’un envoi classique. La collecte de données à l’aide
sera une recherché approfondie et peut conduire à de OpenDataKit est une solution à moindre frais qui
des rendements plus élevés à travers une corrélation peut être techniquement mise en œuvre par un départe-
et l’optimisation de la combinaison du type de sol, ment informatique. Toutefois, les agents de vulgarisation
des variétés, des conditions climatiques et du plan doivent être équipés de smartphones ou de tablettes.
d’application.
SOLUTION TOUTE FAITE : | Oui |
DIFFICULTES : | Faibles |
Pour visualiser les données GPS sur les cartes, Google
Le sondage par SMS ne peut être efficace que si les Earth constitue une solution standard simple, libre et
participants sont lettrés. Cela dit, il existe une techno- la plus largement utilisée. Tout programme relatif aux
logie permettant de réaliser des sondages à l’aide de la informations graphiques (GIS) peut également servir à
messagerie vocale des téléphones. visualiser les données, mais requiert une expertise spéci-
fique. D’autres solutions libres et efficaces sont également
ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE : disponibles pour téléchargement.
| Rapides | Pour le sondage par SMS, plusieurs solutions de logi-
ciel existent – presque chaque fournisseur de passerelle
La technologie GPS peut être installée sans préparation SMS offre également un logiciel approprié. Une solution
majeure. Les opérateurs (agents de vulgarisation) doivent adéquate, libre et axée sur le développement est propo-
posséder les compétences nécessaires ou être formés. sée par ESOKO, en particulier pour le marché agricole.
Des logiciels libres et commerciaux existent pour les S’agissant des applications, il n’existe pas de solution
sondages par SMS. Une solution adaptée au contexte standard, compte tenu du caractère particulièrement
de l’agriculture contractuelle a été mise au point par unique de chaque activité agricole. OpenDataKit permet
ESOKO (voir solutions intégrées, p.42). de mettre au point des applications natives simples à
Le développement d’applications simples peut être au- partir de feuille Excel.
tomatisé grâce à des logiciels tels que OpenDataKit : en
se conformant à des règles spécifiques, une feuille Excel Exemples: ESOKO Push
structurée peut suffire à générer une application Android
correspondante pour la collecte de données. Quant au MISE EN OEUVRE : | Interne et locale |
développement des applications complexes, il convient
de suivre les règles communes applicables aux projets L’utilisation d’un GPS ne nécessite pas vraiment une
informatiques. formation mais une certaine préparation. De même, le
transfert des données collectées vers Google Earth ou un
INVESTISSEMENTS REQUIS POUR METTRE EN GIS requiert une expertise de base. Le calcul des superfi-
OEUVRE LA SOLUTION : cies et des distances, par contre, fait appel à des capacités
| Faibles pour les variantes simples | GIS que l’entreprise pourraient ne pas posséder.
| Elevés pour le développement des Avant d’envoyer une équipe sur le terrain pour collecter
applications | des données, les personnes chargées de l’enquête doivent
cerner l’objectif de ce processus. Que la collecte des
Les appareils GPS de bonne qualité coûtent 200 dollars données se fasse sur papier, à l’aide d’une application
américains et plus. Des logiciels libres existent pour la de smartphone ou par tout autre moyen, les différents
représentation des données. Toutefois, il peut s’avérer éléments doivent être clairement identifiés. Il en va de
coûteux de renforcer les capacités nécessaires à l’analyse même pour ce qui peut être accepté comme une réponse
des données et à la création d’une cartographie. Le coût et pour les raisons justifiant cette collecte.
du sondage par SMS dépendra de l’accord conclu avec
22
PROBLÈME :
La transparence et la traçabilité constituent des facteurs nées ont contribué à généraliser l’utilisation du codage
clés de la chaine d’approvisionnement agricole. Pour à barres dans les chaines alimentaires, un processus qui
être conformes aux normes et certifications natio- commence depuis le producteur et l’exploitation agri-
nales et internationales, les informations relatives aux cole. Les codes-barres générés directement sur le terrain
exploitations agricoles doivent être collectées et mises lors du processus d’achat favorise la traçabilité depuis
à la disposition des utilisateurs finaux. Tout au long l’exploitation agricole concernée. Par ailleurs, le codage
de la chaine d’approvisionnement, tous les acteurs, à barres peut aider à tenir la comptabilité des intrants
depuis les fournisseurs jusqu’aux principaux marchés, et des produits livrés. Les produits emballés destinés
doivent pouvoir identifier le producteur concerné en aux marchés internationaux peuvent être munis d’une
cas de problème concernant la sécurité des aliments. étiquette avec un code-barres.
La chaine de production doit permettre de remonter
la filière depuis le produit final vers le producteur et sa S‘agissant de la technologie, le codage à barres ne peut
parcelle. La nouvelle approche agricole, qui privilégie être réalisé que par un service informatique et un service
non plus la quantité mais la qualité, la sécurité et une professionnel des achats. En effet, ce processus nécessite
production durable, exige le développement de chaines des bases de données, des serveurs et des procédures de
d’approvisionnement traçables. sauvegarde fiables. Une fois le codage à barres en place,
les activités quotidiennes dépendront largement de
L’agriculture contractuelle implique un nombre con- son fonctionnement précis. Les délestages, les pannes
sidérable de personnes qui cultivent et récoltent un informatiques et de logiciel, l’absence de matériels / de
éventail de cultures sur des superficies différentes et à consommables sont autant de facteurs qui affecteront la
différents moments. La collecte d’une quantité impor- chaine de production et qui pourraient, dans le scénario
tante d’informations s’avère indispensable pour fournir du pire, provoquer l’interruption voire même l’arrêt des
aux producteurs des intrants et des services de vulga- activités.
risation, et bien comprendre le processus d’achat et de
calcul de la rémunération due à chaque producteur. Les Le producteur peut tirer avantage de cette technologie
petits exploitants agricoles eux-mêmes ne possèdent pas dans la mesure où elle favorise une plus grande transpar-
les compétences nécessaires pour tenir une comptabilité ence à travers l’utilisation des échelles numériques, des
détaillée, et se fient souvent aux documents établis par imprimantes et des rapports. L’entrepreneur peut établir,
l’entreprise promotrice comme accusé de réception des pour chaque producteur, un rapport mensuel reprenant
produits livrés. Au cours du processus de fourniture toutes les informations disponibles, telles que la date
d’intrants aux participants sous contrat, de la collecte d’achat, le poids, la qualité du produit, les intrants four-
des produits bord champ, du transport et du contrôle nis et le solde de la comptabilité.
qualité, de nombreuses informations sont collectées
mais uniquement notées à la main. Ce processus Variante moyenne complexe
requiert des effectifs considérables et prend du temps,
même avec un personnel formé, sans pourtant être à a) Solution pour la collecte des produits (échelle
l’abri d’erreurs. numérique, lecteur de code-barres, imprimante
et appareil portable) ;
b) Solution tout en un, notamment registre des
SOLUTION : producteurs, gestion de l’approvisionnement,
contrôle de la qualité, canaux de communica-
L’introduction du codage à barres dans les filières agri- tion.
coles permet d’organiser les nombreuses informations
collectées. La fiabilité et la rapidité des ordinateurs et Variante complexe
des scanners par rapport à la collecte manuelle de don-
Outil 4 : Codage à barres et traçabilité | 23
développer les ressources nécessaires pour installer et SOLUTION TOUTE FAITE : | Oui |
faire fonctionner un tel système technologiquement
avancé. Le service informatique doit être en mesure de De nombreux fournisseurs de logiciels spécialisés dans
gérer les bases de données, les sauvegardes, les scanner, les solutions agroalimentaires proposent des services de
etc. Il faut mettre en place un registre des produc- codage à barres et de traçabilité. Il serait avantageux
teurs complet, fonctionnel et à jour (laquelle mise d’opter pour une solution tout en un couvrant le registre
en place peut faire partie intégrante de la solution). des producteurs, le contrôle de la qualité et la chaine de
L’infrastructure de l’entreprise doit être modernisée et production, notamment les activités de transformation
conforme aux normes internationales. Dans la plupart (nettoyage, emballage, expédition, etc.). Il est recom-
des cas, des investissements élevés sont indispensables mandé de choisir un fournisseur de logiciel qui offre les
(fourniture ininterrompue d’électricité, internet, infra- services de consultation nécessaires à l’introduction et à
structure informatique, contrôle qualité, etc.). l’adaptation du logiciel.
PROBLÈME :
La chaine de production agroalimentaire englobe un Il vise les objectifs suivants: élaborer des plans agricoles
éventail de processus, notamment la gestion des appro- par parcelle, déterminer les intrants requis avec leurs
visionnements, de la production et de la demande. En dates de livraison et d’utilisation, prévoir les dates de
matière d’agriculture contractuelle, d’autres questions, récolte et les rendements, et organiser le processus de
telles que la difficulté à communiquer avec un nombre livraison, d’achat et de transport. Il aide à gérer le con-
élevé de producteurs, à garantir une qualité homogène trôle de la qualité, les procédures de conditionnement
pour les différents producteurs et à gérer le processus et la traçabilité depuis le champ jusqu’à l’utilisateur
de récolte et de livraison entravent la compétitivité et final. Ainsi, il permet aussi bien aux producteurs qu’à
le succès. Chaque étape comporte ses difficultés, telles l’entreprise promotrice de contrôler davantage la produc-
que la diversité de la production et de la demande, la tion de l’exploitation agricole tout au long de l’année. De
traçabilité, les différences liées à la qualité, le transport telles données serviront ensuite de base à l’élaboration
compliqué (périssabilité) et la saisonnalité. La compta- du plan d’activités du producteur. Ce logiciel aide égale-
bilité à effectuer pour des centaines ou des milliers de ment ce dernier à se conformer aux règlements en vi-
petits exploitants agricoles et leur rémunération dans gueur concernant la certification. Grâce à ce système, les
les régions reculées où les services bancaires sont rares exploitants pourront intégrer dans leurs plans agricoles
ou inexistants peuvent rendre l’agriculture contractuelle le type d’engrais qu’ils envisagent d’utiliser et la valeur
difficile. En effet, l’impossibilité d’atténuer les diffé- NPK du sol de leurs exploitations, de manière à pouvoir
rents risques et incertitudes aura pour conséquence que établir un plan équilibré de fertilisation.
l’agriculture contractuelle ne suscitera aucun intérêt
aussi bien pour l’entreprise promotrice que pour le petit La mise en place du logiciel de gestion de la chaine
exploitant. d’approvisionnement agricole est toujours une tâche
complexe. Elle doit s’appuyer sur le cadre conceptuel de
SOLUTION : l’entreprise agroalimentaire concernée. La solution du
logiciel dépendra d’un certain nombre de facteurs, tels
Les acteurs de la chaine d’approvisionnement sont que le type de cultures, la taille des exploitations dans
typiquement interdépendants et doivent gérer plusieurs leur ensemble, le nombre de producteurs sous contrat
types de risques. D’une façon ou d’une autre, les dix ou- et la taille moyenne de leurs parcelles, les distances à
tils présentés dans le présent document visent dans leur parcourir et l’état des routes, les marchés cibles ainsi que
majorité à atténuer les risques. Le logiciel de gestion les règles et législations applicables. Elle dépendra égale-
de la chaine d’approvisionnement est particulièrement ment du type de contrat agricole. D’où l’intérêt de bien
conçu pour prendre en charge la plupart de ces outils étudier le contrat agricole conclu, les pratiques agricoles
ou établir des liens entre eux. Il peut donc contribuer existantes, les marchés actuels et futurs, et bien d’autres
largement à réduire les risques concernés et à renforcer aspects avant de choisir le logiciel approprié.
l’efficacité des activités agroalimentaires. Par ailleurs,
ce logiciel aide à réduire les frais généraux et les pertes Compte tenu du niveau élevé de complexité, qui peut
de temps, lesquelles pertes représentent un risque élevé porter sur les outils de communication, la planification
pour la qualité des produits. Le logiciel de gestion de la des cultures, les fonctionnalités comptables, le registre
chaine d’approvisionnement agricole n’est pas unique- des producteurs, etc. il est recommandé d’utiliser un
ment destine à l’agriculture contractuelle ; il convient à logiciel existant. La mise au point d’une solution
tous les types d’agriculture à grande échelle à travers le personnalisée pourrait être complexe, et donc onéreuse
monde. et prendre du temps.
26 | Outil 5 : Logiciel de gestion de la chaine d’approvisionnement
Un logiciel performant de gestion de la chaine les risques. La traçabilité est une condition préalable à
d’approvisionnement intègre bon nombre des fonction- l’exportation des cultures à forte valeur vers des marchés
nalités reprises dans le présent rapport sous les diffé- étrangers.
rents outils. Ceux-ci fonctionnent de manière séparée
et autonome sans nécessiter un tel logiciel. Toutefois, le CONDITIONS REQUISES : | Elevées |
regroupement de tous les neuf autres outils permettra
d’obtenir une sorte de logiciel de gestion de la chaine Un service informatique efficace et opérationnel pro-
d’approvisionnement. pose à l’entreprise. Une connaissance parfait de tous les
processus liés à la chaine d’approvisionnement.
Variante complexe normale
EVALUATION COUT-AVANTAGE :
a) Création de plans d’application pour chaque | Avantages élevés à coûts élevés ; risques
producteur et détermination des fournitures élevés |
nécessaires ;
b) Intégration du SIG dans le calcul des super- Entreprise promotrice : Les deux parties en tireront
ficies et des rendements ; des avantages à travers un rendement et une qualité ac-
c) Prise en compte du contrôle de la qualité, crus des cultures, ce qui se traduira par des revenus plus
production d’étiquettes de code-barres pour les élevés et un amortissement de l’investissement initial à
utilisateurs finaux ; long terme. De manière particulière, la réduction des
d) Mise en place d’une comptabilité en vue d’un frais généraux et l’identification de nouveaux marchés
paiement dans les comptes des producteurs ; peuvent constituer des mesures incitatives fortes pour
e) Estimation des cultures. l’adoption de cette technologie.
Convient uniquement aux grandes exploitations
Variante très complexe agricoles.
Ne convient pas au modèle informel. Applicable en Entreprise promotrice : Le logiciel doit être soigneuse-
particulier aux modèles centralisé et de base. ment sélectionné et mis en place.
Producteurs sous contrat : Les producteurs doivent
PRIORITE : | Haute | bien cerner les processus en jeu ; une restructuration
pourrait engendrer une confusion au début et une
Entreprise promotrice : Haute si les activités atteig- perte de temps par la suite. Il est important de favori-
nent un certain niveau et impliquent un certain nombre ser l’appropriation au sein des producteurs afin de les
de producteurs. Très haute, si des marchés étrangers convaincre de l’utilité de la solution.
sont ciblés.
ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE :
AVANTAGES ESCOMPTES : | Complexes |
| Avantages élevés ; efficacité | (1) Analyse de cas ;
| Traçabilité ; réduction des frais généraux | (2) Cadre conceptuel ;
Entreprise promotrice et producteurs : La mise en (3) Etude de marché ;
place d’un logiciel de gestion de la chaine d’appro- (4) Recrutement d’un prestataire de services ;
visionnement vise à accroître l’efficacité et, partant, (5) Achat d’un logiciel ;
les revenus, ainsi qu’à réduire les frais généraux. Une (6) Adaptation du logiciel ;
planification précise du cycle des cultures assortie d’une (7) Mise en œuvre du logiciel ;
estimation des apports et des résultats permet de réduire (8) Phase de mise en service et de test.
Outil 5 : Logiciel de gestion de la chaine d’approvisionnement | 27
PROBLÈME : SOLUTION :
Dans la plupart des cas, l’agriculture contractuelle Le transfert des connaissances en vue de meilleurs pra-
produit pour le marché de l’exportation et par consé- tiques culturales dépend fortement de présentations pra-
quent, cible la production de cultures précédemment tiques ou visuelles. Les TIC ne peuvent pas remplacer les
inconnues des communautés locales. Par conséquent, formations agricoles, mais elles peuvent les accompag-
un aspect positif qui en résulte est que cela réduit le ner de diverses manières. Bien que n’étant pas à stricte-
risque des ventes parallèles et renforce l’intérêt mutuel ment parler des supports TIC, la production de modules
dans un partenariat à long terme. La réussite de la pro- vidéo, de dépliants et de posters peuvent intensifier la
duction d’une culture non connue dépend toutefois du formation à travers le support audio-visuel. Le matériel
transfert des connaissances et techniques nécessaires au doit être spécifiquement produit pour le groupe cible
producteur. L’entreprise promotrice doit s’assurer que les actuel. Une attention particulière doit être accordée aux
agriculteurs sous contrat ont les capacités de produire idiomes et aux conditions agro-climatiques. Il est peu lo-
selon la qualité exigée et dans les délais donnés. Les gique de présenter une vidéo indienne sur la production
producteurs qui n‘arrivent pas à produire les quantités du maïs miniature à des agriculteurs en Afrique, car ils
de cultures selon la qualité exigée ne peuvent pas vendre peuvent ne pas comprendre la langue, mais ils peuvent
leurs produits à l’entreprise promotrice et par consé- aussi avoir une approche totalement différente en matiè-
quent, abandonneront l’agriculture sous contrat pour re d’irrigation, de préparation du sol, etc.
rechercher des alternatives plus profitables.
La meilleure solution serait de produire des vidéos et
Par conséquent, l’entreprise promotrice a fortement des affiches sur les champs participant au programme
intérêt à renforcer les capacités nécessaires chez les d’agriculture sous contrat, en utilisant les langues locales
producteurs. Habituellement, l’entreprise promotrice et les pratiques locales en bref : pour adapter le matériel
assure ces mesures de formation à travers les services de de formation à la situation locale. Contrairement aux
vulgarisation qui peuvent avoir des infrastructures au sessions de formation, les vidéos et les affiches peuvent
niveau local, mais dépendent fortement de l’expertise être vues et réutilisés à plusieurs reprises de sorte à fixer
centralisée disponible au niveau de l’entreprise pro- les connaissances acquises dans l‘esprit des producteurs.
motrice. Il est très nécessaire d’effectuer de fréquentes
visites de terrain, ce qui implique des déplacements en Des séquences vidéo :
zones rurales. Cette procédure nécessite beaucoup de De loin le meilleur moyen de transférer des connais-
ressources en termes de temps et d’argent et entraine sances agricoles. Utiliser les langues parlées localement
également d’énormes coûts administratifs pour les et produire la vidéo dans un environnement bien connu.
services de vulgarisation. La vidéo peut également présenter toute la chaîne de
production « du champ à l’assiette », ce qui permet ainsi
La mauvaise application ou la non-application des de créer une meilleure compréhension de la complexité
techniques culturales peut entraîner une mauvaise de l’activité agriculture sous contrat.
qualité des produits et / ou des rendements faibles,
mettant ainsi en danger les moyens de subsistance. A Affiches et guides photos :
titre d’exemples : mauvaises techniques culturales pour La méthode de formation la moins couteuse. Mais les
les cultures respectives, traitement insuffisant contre les opportunités sont limitées. Utiliser des photos et des pic-
ravageurs et les mauvaises herbes, détérioration du sol togrammes fréquemment car le niveau d’alphabétisation
dû à l’absence ou la mauvaise application de fumier et peut être faible. Imprimer les photos en couleur si elles
d‘engrais, rotation inadéquate des cultures ou absence présentent des variétés de plantes, des incidents de rava-
de rotation de cultures, etc. En outre, une forte con- geurs et autres aspects sensibles à la couleur.
sommation en eau et de grandes pertes en eau peuvent
entrainer des problèmes de manque d’eau en aval et cela
peut susciter des conflits.
Outil 6 : Utilisation d’outils TIC pour la formation de petits exploitants - Techniques culturales | 29
Les thèmes de formation possibles sont les suivants : coûts. La réduction de la fréquence des déplacements
§§ Préparation du sol, la perturbation minimum du du personnel de vulgarisation libèrera du temps pour
sol, couverture permanente du sol ; d’autres activités telles que l’aménagement de nouvelles
§§ Semis et rotation des cultures ; exploitations agricoles et l’extension de l’activité.
§§ Pulvérisation, épandage d’engrais, de fumier ;
§§ Meilleures pratiques de désherbage et lutte contre CONDITIONS REQUISES :
les ravageurs ; | Alimentation en énergie |
§§ Meilleures pratiques de récoltes ; | OU Équipement alternatif autonome |
§§ L’activité agriculture sous contrat - « du champ à
l’assiette ». Pour la présentation des vidéos ou des présentations
PowerPoint, les infrastructures nécessaires doivent être
Variante simple disponibles. L’alimentation en énergie est indispensable
pour l’utilisation d’un vidéo projecteur vidéo ordinaire.
a) Réalisation de posters et de guides photos / Il existe des vidéoprojecteurs portables, qui peuvent
prospectus présentant les meilleures pratiques fonctionner avec des piles.
culturales ; Certains projecteurs permettent de projeter des vidé-
b) Production de vidéos par thèmes. os directement à partir d’une clé USB, ce qui rend
l’ordinateur inutile. Si le niveau d’alphabétisation des
Variante à complexité moyenne producteurs est élevé, on peut utiliser des manuels et
des prospectus. Ce cas est toutefois rare, et l’entreprise
promotrice doit veiller à ne pas exclure les producteurs
UTILISATION TYPIQUE :
les plus pauvres de la communauté.
Convient mieux au modèle organisationnel fon-
cier centralisé et nucléaire. Pour les modèles EVALUATION COUT-AVANTAGE :
d’agriculture sous contrat multipartites, intermédi- | Bénéfices élevés à coûts moyens ;
aires et informels, les outils peuvent être remis à la Aucun risque |
tierce partie qui assure l’appui conseil technique.
Entreprise promotrice et producteur : Avantages pour
PRIORITE : | Elevée | les deux à travers les rendements plus élevés et une meil-
leure qualité qui aboutissent à des revenus plus élevés.
Entreprise promotrice : Élevée Entreprise promotrice : Les coûts de production d’une
Producteurs : Élevée vidéo de haute qualité peuvent être considérables.
Mais ce type de vidéo peut être réutilisé pour tous les
AVANTAGES ESCOMPTES : producteurs sous contrats dans toutes les communautés
| Avantages élevés à faible / moyen coûts | et pourrait attirer et convaincre d’autres producteurs à
s’engager dans l’agriculture contractuelle.
Entreprise promotrice et producteurs : De meilleures Producteurs : Les vidéos de formation peuvent être
pratiques culturales qui vont donner des produits de présentées les soirs de sorte à ce que les producteurs ne
qualité supérieure et de rendements plus élevés; cela perdent pas le temps qu’ils auraient utilisé à s’occuper
sera profitable et pour l’entreprise promotrice et pour de leurs animaux dans leurs champs.
les producteurs. Une meilleure compréhension de
l’agriculture sous contrat permettra à l’entreprise et aux
producteurs de mieux collaborer.
Entreprise promotrice : L’introduction de la techno-
logie peut contribuer à réduire les coûts administratifs
des services de vulgarisation et contribuera à réduire les
30 | Outil 6 : Utilisation d’outils TIC pour la formation de petits exploitants - Techniques culturales
Entreprise promotrice : La production de vidéos de Non disponible. Il existe toutefois, beaucoup d‘exemples
haute qualité peut être fastidieuse. En outre, pour la sur YouTube qui pourraient servir de sources d’inspira-
présentation des vidéos dans les communautés paysanne, tion.
il pourrait s’avérer nécessaire de voyager.
Producteurs : Aucune. MISE EN OEUVRE :
| A l’interne (prospectus) |
ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE : | Niveau local et régional (vidéos, pros-
| Moyen | pectus) |
(1) Choix des thèmes ; Bien que les prospectus et les documents à distribuer
(2) Rédaction des scripts ; puissent être produits en interne, la production de vidéos
(3) Définition de la durée et du contenu ; nécessite expertise et matériel. Les sociétés de presse
(4) Recrutement d’un producteur ; locales proposent la réalisation de vidéos. Le contenu
(5) Réalisation de la/des vidéo(s) ; des vidéos doit toutefois venir de l’entreprise promotrice.
(6) Acquisition de l’équipement de projection ; C’est pourquoi il est nécessaire d’écrire un script avant
(7) Programme de diffusion (voyages). d’engager une société de production.
À partir d’une clé USB, ce qui rend l’ordinateur inutile.
INVESTISSEMENTS REQUIS POUR METTRE EN Si le niveau d’alphabétisation des producteurs est élevé,
ŒUVRE LA SOLUTION: | Moyen | on peut utiliser des manuels et des prospectus. Ce cas
est toutefois rare, et l’entreprise promotrice doit veiller
Les coûts de production varient localement et dépendent à ne pas exclure les producteurs les plus pauvres de la
également de la durée, du contenu et de la qualité des communauté.
vidéos. Il faut prospecter le marché local pour rechercher
les meilleurs prix. Comme d’habitude, l’offre la moins
disante n’aboutit pas toujours à la meilleure qualité.
31
PROBLÈME :
La nature même de l’agriculture contractuelle fait qu’il Les revenus les plus élevés tout en exigeant le mini-
est raisonnable que toutes les parties prenantes dispo- mum de travail et d‘argent. Mais le producteur ne
sent d’un certain niveau de capacités en gestion. Selon peut prendre une décision que sur la base de données
le dispositif du contrat agricole, l‘acheteur ou l’entre- détaillées sur les cycles de cultures passées, les pratiques
prise promotrice assume partiellement les responsa- utilisées et les revenus obtenus. Le rendement lui-même
bilités. Très souvent, l’entreprise chef de file assure ne dépend pas uniquement des pratiques culturales,
entièrement la comptabilité, toute la planification des mais également des conditions naturelles du site telles
fournitures et les plans d’application. Dans tous les que le type de sol, s’il s’agit d’une pente ou d’une zone
cas, le producteur lui-même devrait avoir certaines d’écoulement, et les paramètres climatologiques, en
compétences de base en gestion. Il s‘agit de capacités particulier la disponibilité en eau. Plus les producteurs
en connaissances financières, en gestion des stocks, comprennent la situation d’ensemble et l’envergure des
et en prise de décision en termes de planification, de leurs actions individuelles, plus leur contribution sera
mise en œuvre et le contrôle des décisions au niveau de résiliente et effective et l’agrobusiness sera une réussite.
la ferme. Le producteur devrait également être con-
scient de certaines questions environnementales, tels SOLUTION :
que l’élimination des déchets solides et la gestion des
bassins versants. Le renforcement des capacités de gestion et de connais-
sances en matière de finances des producteurs peut se
Dans beaucoup de cas, le manque de confiance des faire à l’aide des TIC. L’entreprise promotrice peut don-
paysans dans les procédures de l’agriculture contractu- ner des informations aux producteurs sur les livraisons et
elle, en particulier dans le processus de comptabilité, les achats, sur les soldes et les prix du marché. Ces infor-
est dû à un manque de compréhension. Les capacités mations peuvent être communiquées sur des documents
financières de base peuvent contribuer à développer la papier ou par SMS (voir outil 2).
crédibilité et la confiance, et peuvent ainsi contribuer
à rendre le dispositif de l‘agriculture contractuelle plus Les solutions plus sophistiquées permettent au pro-
adapté et résiliente à d’autres influences. De meilleu- ducteur de consulter les informations le concernant sur
res capacités de prise de décisions permettent aux pro- une application personnalisée et téléchargeable. Cette
ducteurs de ne pas prendre de mauvaises décisions, application peut être développée de telle sorte que le
surtout en matière d’investissement et d’environnement. réseau de données mobiles n’est nécessaire que pour té-
lécharger de nouvelles informations. Ainsi, le producteur
Les petits exploitants vivant en Afrique ou hors peut accéder à toutes les données sans connexion.
d’Afrique sont généralement pauvres et ceux ayant un
niveau d’éducation élevé sont rares. Pour cette raison,
et à cause de leurs ressources financières limitées, ils ne
sont pas à même d’utiliser des équipements supplémen-
taires tels que des tablettes ou des ordinateurs. Beauco-
up de producteurs ne possède même pas de bloc notes
pour enregistrer les données de base pour la tenue des
comptes, telles que les dépenses pour les intrants et les
informations détaillées sur les ventes.
Sans ces informations, il est impossible de planifier.
Du point de vue du producteur, il est plus intéressant
de cultiver les produits qui génèrent.
32 | Outil 7 : Utilisation d’outils TIC pour la formation de petits exploitants - Capacités de gestion de base
Variante simple
a) L’entreprise promotrice assure les formations qualité nécessaires. Les pertes en eau seront atténuées.
en gestion des champs et en comptabilité À long terme, les responsabilités passeront de l’entre-
(formation vidéo ou audio avec les TIC) ; prise au producteur.
b) L’entreprise promotrice fournit aux produc- Producteur : Les pratiques de gestion améliorées per-
teurs des rapports mensuels sur papier et les mettront au producteur de ne pas prendre de mauvaises
forme sur leur utilisation ; décisions. L’amélioration du niveau de connaissances
c) L’entreprise promotrice fournit aux producteurs financières fera en sorte que l’activité du producteur
des rapports journaliers / hebdomadaires / devienne plus profitable et résiliente. Les producteurs
mensuels par SMS et les forme sur leur utili- travaillant en aval bénéficieront de la meilleure gestion
sation ; de l’eau par les producteurs travaillant en amont.
d) L’entreprise promotrice crée un site web à
partir duquel les données communes et / ou CONDITIONS REQUISES / RISQUES :
individuelles peuvent être accédées par le | Alimentation en énergie |
producteurs ; | OU Équipement alternatif autonome |
e) L’entreprise promotrice fournit des données
pertinentes / sélectionnées sur un server et une Le renforcement des capacités de gestion et le transfert
application pour utilisation par les producteurs. de connaissances financières est difficile voire impos-
sible pour des analphabètes L’élaboration de rapports
Variante complexe pour les producteurs doit être basé sur un système fon-
ctionnel de Planification des Ressources de l’Entreprise
UTILISATION TYPIQUE : (PRE) (outil 5) au niveau de l’entreprise. Le logiciel
de comptabilité pour l’agriculture contractuelle stocke
Convient mieux au modèle organisationnel fon- toutes les données nécessaires ; toutefois, en fonction
cier centralisé et nucléaire. Pour les modèles de la solution, il peut générer (automatiquement) les
d’agriculture sous contrat multipartite, intermédi- rapports nécessaires. Pour la solution SMS, l’outil 2 doit
aire et informel, les outils peuvent être remis à une être adjoint au logiciel financier utilisé. Pour les solu-
tierce partie, chargée de l’appui-conseil technique. tions web ou applications, il faudrait louer un serveur,
afin de permettre la diffusion les informations person-
PRIORITE : nalisées en fonction des producteurs individuels.
| Moyen à élevé |
| Selon le type de modèle d’agriculture sous EVALUATION COUT-AVANTAGE :
contrat | | Bénéfices élevés à coûts moyens ; Aucun
risque |
Producteur : Élevée
Entreprise : Moyen à élevé Entreprise promotrice et producteur : Les formations
en renforcement des capacités de gestion ne sont géné-
AVANTAGES ESCOMPTES : ralement pas très couteuses, mais leur impact peut être
| Bénéfices énormes | considérable; les avantages financiers des variantes a) et
b) sont considérés très élevés.
Entreprise promotrice et producteurs : Une meil- Variantes complexes : Les variantes complexes c)-
leure compréhension de l’agriculture sous contrat peut e) sont couteuses et entraînent continuellement des
renforcer la crédibilité et la confiance et rendre l’activité coûts. Ce type de service ne peut pas être financé par
durable et résistante aux crises. Les capacités de gestion l’entreprise seule. Il ne peut être effectué qu’une fois
améliorées aboutiront à des revenus plus élevés pour les que le potentiel financier et les capacités en gestion des
agriculteurs et pour l’entreprise promotrice, car les pro- producteurs sont à un niveau suffisant leur permettant
duits seront disponibles à temps et dans les volumes et de faire usage des formations et des données.
Outil 7 : Utilisation d’outils TIC pour la formation de petits exploitants - Capacités de gestion de base | 33
L’entreprise (acheteur) dépend fortement des livraisons a) L’entreprise fournit un numéro vert pour appe-
à temps de produits de bonne qualité. Etant donné que ler pour les cas de diagnostique et de conseils ;
les quantités et les dates pour l‘exportation d‘un produit b) Les producteurs envoient des photos du prob-
spécifique sont généralement négociées à l’avance avec lème (feuilles, racines, fruits...) à un agent vul-
un acheteur étranger, les pénuries ou les retards dans la garisateur pour demander conseils ;
livraison des produits par les producteurs contractuels à c) Le producteur télécharge une photo du pro-
l’entreprise qui les traite peuvent gravement perturber le blème (feuilles, racines, fruits ...) sur un serveur
processus. Il est de l‘intérêt de l’entreprise, ainsi que des de diagnostic qui identifie le problème et ren-
producteurs qu’il n’y ait pas de perte de produits, peu voie automatiquement une message conseil.
importe si cela est dû aux ravageurs, à la sécheresse, à de
fortes pluies ou d‘autres problèmes. Ainsi, il faut tout Variante complexe
de suite réagir dès qu‘un problème se produit ou encore
mieux: avant que le problème ne s‘aggrave.
UTILISATION TYPIQUE :
Au cas où un appui-conseil est nécessaire, la chaîne de
communication est souvent très compliquée et deman- Convient mieux au modèle organisationnel foncier
de beaucoup de temps, alors qu’elle devrait être la plus centralisé et nucléaire. Pour les modèles d’agriculture
courte et la plus réactive possible. Le retard qui en dé- sous contrat multipartite, intermédiaire et informel,
coule entraîne souvent des pertes partielles ou une dé- les outils peuvent être remis à une tierce partie, char-
gradation de la qualité des produits. Le risque que cela gée de l’appui-conseil technique.
pose pour l’entreprise et ses clients peut avoir un impact
majeur sur l’avenir de l’entreprise de même que pour PRIORITE :
tous les producteurs sous contrat au bout du rouleau. | Selon le type de modèle d’agriculture sous
contrat |
SOLUTION :
Producteur : Dépend de la capacité des producteurs
Les connaissances disponibles localement constituent à régler le problèmes à partir des conseils disponibles
la meilleure mesure corrective (outil 6 ). Si l’on ne peut localement.
trouver un conseil au niveau local, les TIC constituent Entreprise promotrice : Dépend des procédures de ser-
un moyen puissant pour accélérer et spécifier les répon- vices de vulgarisation existantes. Si elles fonctionnent, la
ses aux questions. La voie la plus simple est d’utiliser des priorité pourrait être faible.
téléphones portables pour une description précise du
problème et pour demander des conseils sur les métho- AVANTAGES ESCOMPTES :
des pour y remédier. Les services de vulgarisation doivent | Revenus plus élevés ; Sécurité plus élevés |
fournir un numéro vert à utiliser pendant la journée.
Généralement, l’entreprise dispose de connaissances ex- Entreprise promotrice et producteurs : Une chaîne
haustives sur tous les incidents de ravageurs possibles et de communication plus intelligentes, plus claire et plus
les résultats possibles de mauvaises pratiques agricoles. rapide entre les producteurs et la base de connaissances
Les mesures d‘atténuation peuvent être communiquées par permettra de réduire les risques de perte et de dégrada-
téléphone, mais dans la plupart des cas, la visite du site par tion de la qualité des récoltes. Cela améliore la sécurité
un agent de vulgarisation peut s‘avérer nécessaire pour une des deux côtés et conduit à des revenus plus élevés. Une
meilleure compréhension du problème, de son ampleur et description exacte du problème accompagnée de photos
pour la mise en œuvre de mesures correctives. La descrip- peut aider les agents vulgarisateurs à donner les bonnes
tion du problème spécifique peut être renforcée par des réponses à distance. Cela réduit les coûts administratifs
photos prises avec un smartphone qui seront envoyées au et de voyage de services de vulgarisation.
centre de diagnostique de l’entreprise par WhatsApp ou
tout autre canal de communication de données.
Outil 8 : Utilisation des outils TIC pour le diagnostic et l’appui-conseils | 35
PROBLÈME :
Les retards de paiement par l’entreprise constituent une modalités de paiement peuvent être revues et optimisées,
cause majeure d’insatisfaction parmi les producteurs. en fonction du logiciel utilisé par le département finance
Les longues distances entre l’entreprise et les exploita- de la société. L’objectif visé devrait être le paiement à
tions agricoles rendent les paiements fréquents fasti- temps, immédiatement après la livraison de la dernière
dieux. Dans la plupart des cas, l’entreprise effectue les partie de la récolte d’une parcelle spécifique.
paiements une fois par mois. Comme la plupart des
producteurs ne disposent pas de compte bancaire, les Variante simple
paiements doivent être effectués en espèces, ce qui pose
des risques dans les zones reculées, et cela nécessite des a) Paiement aux agriculteurs par virement
ressources car il faut se déplacer en voiture et très sou- bancaire ;
vent, il faut du personnel de sécurité pour accompagner b) Transfert dans les comptes de téléphonie mobi-
le véhicule. les des producteurs ;
c) Automatisation du processus de paiement.
La récolte d’une parcelle peut durer deux mois ou même
plus. Pour le premier paiement, le producteur reçoit Variante complexe
l’argent pour les produits livrés, moins les frais des
intrants et services fournis. Le solde qui en résulte peut UTILISATION TYPIQUE :
être très minime ou même nul. Par conséquent, le pro-
ducteur doit attendre un mois de plus avant de recevoir Convient mieux au modèle organisationnel foncier
l’argent pour le reste des produits livrés. L’utilisation de centralisé et nucléaire. Moins adapté au modèle mul-
comptes bancaires conduit généralement à une gestion tipartite, intermédiaire et informel.
plus minutieuse des revenus et à une meilleure planifi-
cation des obligations mensuelles. PRIORITE :
| Selon le type de modèle d’agriculture sous
SOLUTION : contrat |
Pour les raisons décrites ci-dessus, les transferts d’argent Producteur : Élevée si le producteur espère être payé
liquide doivent être remplacés par d’autres moyens de directement après livraison ou tout au moins après avoir
paiements (voir avantages). Toutefois, les services achevé la récolte d’une parcelle précise.
bancaires peuvent être rares dans les zones rurales en Entreprise promotrice : Elevé, si la solution atténue les
Afrique, car les filiales existent uniquement dans les risques d’attaques et de vol.
grandes villes. Une autre option serait l’utilisation
de services de paiement par téléphonie mobile. Dans AVANTAGES ESCOMPTES :
certains pays africains, ces services sont bien connus et | Bénéfices énormes |
sont hautement appréciés par une grande partie de la
population tandis qu’ils sont pratiquement inexistants Entreprise promotrice : Risque de vol et d’attaques
dans d’autres pays. En fonction de la disponibilité des plus faible; coûts réduits à long terme car il n’est pas
services, des prix et de la présence d’agents installés nécessaire d‘effectuer le transport dans les zones rurales;
localement, les virements sur un compte bancaire ou les possibilité d’automatiser les paiement à partir du logiciel
transferts par téléphonie devraient être privilégiés. financier de la société.
Producteur : Le producteur espère des paiements
Il est également techniquement possible et réalisable au fréquents et à temps. Un paiement basé sur la livraison
plan organisationnel d’offrir les deux options de paie- serait la meilleure option; Les paiements basé sur la
ment au producteur pour qu’il fasse son choix. parcelle, effectués directement après la dernière livraison
Une fois que la nouvelle méthode de paiement est dis- de la récolte d’une parcelle est également une option
ponible pour les transferts d’argent aux producteurs, les acceptable. L’utilisation de comptes bancaires contraint
Outil 9 : Services financiers accessibles grâce aux TIC | 37
les agriculteurs à une meilleure planification financière pour TOUS les producteurs, le reste des paiements en
de leurs moyens de subsistance qui peut être bénéfiques liquide vont continuer de provoquer les même coûts
en termes de conditions de vie en générale de la famille élevés pour le transport.
du producteur. Producteurs : Pour les producteurs, un traitement
rapide des paiements est un grand avantage. À long
CONDITIONS REQUISES / RISQUES : terme, les paiements scripturaux vont probablement
| Alimentation en énergie | induire des connaissances plus élevés en finances chez
| OU Équipement alternatif autonome | les agriculteurs.
PROBLÈME :
Dans le domaine de l’agriculture, la plupart des ducteurs, par exemple peut s‘avérer très utile pour une
données ont une référence spatiale : La consommati- meilleure compréhension des conditions locales. Avec
on en eau dépend de la taille et de l’emplacement de ces connaissances, on peut mieux identifier les meil-
la parcelle. La productivité dépend du type de sol, de leures variétés de cultures pour les parcelles spécifiques,
l’inclinaison, des techniques appliquées, de l’insolation et mieux optimiser les systèmes et plans d’irrigation.
solaire, tous facteurs qui varient en fonction du temps
et de l’espace. Les coûts de transport dépendent de Ces informations seront également utiles dans la lutte
la distance, de la disponibilité des routes et de cours et la prévention des attaques de ravageurs et pour
d‘eau et de leurs conditions. Le manque de ces infor- l’optimisation des routes de transport. Cela aboutit à des
mations ralentit souvent la planification effective, ou rendements plus élevés et une gestion plus adaptée des
l’indentification et l’introduction de pratiques cultu- ressources disponibles. Les drones équipés de détecteurs
rales appropriées. Il est difficile de trouver de nouvelles infrarouge peuvent être très efficaces pour les alertes
terres et les petits exploitants les mieux indiqués pour précoces et pour le contrôle des récoltes, mais cette
produire la culture. technologie est applicable seulement aux programmes
d‘agriculture sous contrat des cultures de rente. Les
Dans beaucoup de cas, les ressources en eau sont images satellites sont des moins en moins couteux.
limitées. La consommation en eau non contrôlée affecte Elles constituent une bonne source d’identification et
gravement les producteurs en aval. Mais dans la plupart d’aménagement de nouvelles terres agricoles.
des cas, les taux d’extraction de l’eau sont inconnus (ex: Les technologies et les champs d’application varient
irrigation par submersion). S’il existe des chiffres, il n’y énormément. La classification ci-dessous n‘est ni comp-
a pas de procédures en place pour exploiter les informa- lète, ni toujours applicable.
tions et atténuer le problème.
Variante simple
SOLUTION :
a) Cartographie GPS des parcelles et visualisation
L’introduction de la technologie de haut niveau tels sur Google Maps ; connexion avec le registre
que les capteurs et les systèmes d’information géogra- des exploitations agricoles ;
phique (SIG) ouvre le champ à l’agriculture de préci- b) Fonctionnement des capteurs pour un suivi
sion, dans laquelle les systèmes de positionnement de continu (climat, consommation en eau, humi-
haute précision (tel que le GPS) jouent un rôle majeur. dité du sol) ;
Les tracteurs modernes peuvent collecter toute sorte c) Utilisation des images satellite et aéroportées
d’information. Les systèmes de communication électro- pour l’identification de terres agricoles sup-
nique intégrée entre le tracteur et l’exploitation agricole plémentaires ;
transmettent ces informations à un centre de contrôle d) Utilisation du SIG pour la corrélation entre les
et d’analyse pour analyse. Les capteurs de mesurent paramètres naturels, les pratiques agricoles, et
l’humidité du sol et contrôlent des pour créer les meil- les rendements qui en résultent ;
leures conditions pour les plantes. e) Utilisation de drones pour créer des modèles
d’élévation digitale au cas où il y a des prob-
Pour les programmes d’agriculture contractuelle dans lèmes d’écoulement des eaux, pour la concepti
les pays les moins développés, la plupart de ces solutions on du système d’irrigation pour le contrôle des
sont trop couteuses et trop sophistiquées. Néanmoins, récoltes, etc.
certaines de ces technologies peuvent s’avérer utiles et
valent le coup de l’investissement. Utilisation du GPS Variante complexe
pour la géo-cartographie des les parcelles des pro-
40 | Outil 10 : Capteurs, SIG et télédétection
statiques et seront utilisés par les producteurs pour SOLUTION TOUTE FAITE : | Aucune |
produire les cultures pour l’entreprise.
Producteurs contractuels : Aucun. Il s’agit d’outils gratuits et puissants pour travailler
avec les images satellitaires et de télédétection de même
ETAPES A SUIVRE POUR LA MISE EN ŒUVRE : qu’avec les données SIG. La chaine de production, de-
| Peut s’avérer complexe | puis la cartographie GPS à la visualisation des parcelles
sur Google Earth est courte et pas trop complexe. Tout
Les variantes b) à e) dépendent toutes de la solution a), le potentiel de l’agriculture de précision ne peut toute-
mais peuvent être mises en œuvre indépendamment les fois pas être exploité sans l’expertise appropriée pour
uns des autres, Variante a) : La cartographie par GPS intégrer les différents capteurs et les réseaux de capteurs
des parcelles et des blocs est une condition requise pour dans un système de fonctionnement unique.
l’agriculture de précision et devrait constituer la premi-
ère étape. Cette base de données doit être accompagnée MISE EN OEUVRE :
du registre des producteurs. Sur cette base, les surfaces | Partiellement en interne |
peuvent être calculées et les parcelles avoisinantes peu- | Contrat avec une société spécialisée ou un
vent être identifiées. Variante b) : Pour l’installation des consultant |
capteurs, la zone doit faire l’objet d’étude et les meil-
leurs emplacements des capteurs doivent être identifiés. La variante a) peut être mise en œuvre avec les capacités
Un mode de transfert de données approprié doit être en interne care les GPS sont de nos jours faciles à utili-
réalisé. Achat et installation des capteurs et la base de ser et intuitives. Le calcul des surfaces, la visualisation
données y relative. Variante c) : Cette solution nécessite sur Google Earth et l’interfaçage de ces données avec le
un niveau d’expertise élevé, un logiciels coûteux et un registre des producteurs nécessite toutefois une expertise
équipement puissant. II est recommandé de signer un en informatique et doit probablement être recrutée. Les
contrat avec une société spécialisée. variantes b) à e) ne peuvent pas être gérées en interne.
Variantes d) et e) : De même, l’application du SIG
et de la télédétection nécessite une expertise de haut
niveau, un logiciels coûteux et un équipement puissant.
II est recommandé de signer un contrat avec une société
spécialisée.
Solutions intégrées
Les outils 1 à 10 présentés ne peuvent pas toujours être La plupart des solutions TIC dans le domaine de
envisagés séparément. Le registre des producteurs par l’agriculture ont été particulièrement conceptualisées
exemple, est une condition requise pour d’un service pour un sous-secteur agro-industriel très spécifique et
SMS fonctionnant en continue. Un outil peut avoir pour une situation très spécifique. Les différentes entre-
besoin des interfaces des autres. Ainsi, les solutions prises de l’agro-business diffèrent de par leurs cultures,
intégrées évoluent, mais ne peuvent pas être strictement leurs produits agricoles, leur taille, leur pays, leur lan-
attribuées à l’un des dix champs d’application présentés. gue, leurs conditions environnementales, l’éloignement
de leur emplacement, etc. L’objectif de ce document n’est
C‘est exactement pour cette raison que plusieurs des so- pas de donner une liste exhaustive de toutes les solutions
lutions développées les entreprises de l’agro-industrie ou possibles.
des programmes d’agriculture contractuelle, apparais-
sent comme un mélange des outils présentés. Certaines Les six solutions présentées ci-dessous offrent des fonc-
de ces solutions « hybrides » sont disponibles en vente, tionnalités utiles à l’agriculture contractuelle. Certaines
d’autres sont gratuits. solutions sont accessibles gratuitement, d’autres sont
vendus ou sont sous licence.
43
Contact : http://www.africancashewinitiative.org
AGRIMANAGR
Contact : http://www.virtualcity.co.ke/
44
Avantages : Amélioration des revenu des producteurs, réduction des frais généraux
pour la société, augmentation du volume des approvisionnements, meilleure
participation aux rencontres annuelles.
Contact : http://www.mezzanineware.com/agriculture/
45
ESOKO Push
Contact : http://www.esoko.com
Quelle solution : Sondages bidirectionnelles en vue d’envoyer des questions simples par SMS
et cartographier les réponses automatiquement.
Avantages : Collecte de données plus facile; réduction des frais généraux de la société.
Contact : http://www.esoko.com
46
Farmforce
Quoi : Planification des semis et des récoltes, code à barres, cartographie GPS,
registre de producteurs et communication par SMS ;
plateforme mobile intégrée pour la gestion des petites exploitations.
Contact : http://www.farmforce.com
PEAT PLANTIX
Modalités : L’utilisation de l’app est gratuite ; des bases de données sont disponibles
pour le Brésil, l’Inde et l’Allemagne. La mise en place d’une base de don-
nées spécifique à un cas nécessite une expertise.
Avantages : Augmentation des revenus et réduction des risques pour les deux parties.
Contact : http://www.peat.ai
47
2. SMS en Bon outil pour la Envoi de mes- Intéressant Priorité élevée, Priorité élevée,
masse, diffusion des prix sages aux pro- pour les tierces avantages avantages
messagerie et des dates. ducteurs chef parties. élevés, élevés,
vocale & USSD de file, aux investissement investissement
groupes de faible. faible.
producteurs Réseau Réseau
et aux agents disponible ? disponible ?
acheteurs
uniquement.
3
Eaton, C. and Shepherd, A., Contract farming: Partnerships for growth. FAO Agricultural Services, Bulletin 145,
Rome, 2001, p. 44 ff. Une autre ressource FAO disponible sur la toile :
http://www.fao.org/docrep/004/Y0937E/y0937e05.htm.
4
Will, M., Contract farming handbook, Volume 1, GIZ 2013, p. 19.
48
3. Collecte de Bon outil pour Selon le nombre Intéressant Priorité élevée, Priorité élevée,
données par prospecter le de producteurs pour les tierces avantages avantages
sondages et marché chefs de file, parties élevés, élevés,
enquêtes par de groupes de investissement investissement
SMS producteurs, faible. faible.
d’agents ache- Réseau dispo- Réseau dispo-
teurs nible ? nible ?
4. Code à barres Non applicable Non applicable Pas adapté Obligatoire pour Obligatoire pour
et traçabilité les produits les produits
biologiques et le biologiques et le
marché euro- marché euro-
péen. Service péen. Service
informatique informatique
disponible ? disponible ?
5. Logiciel de Non applicable Non applicable Pas adapté Avantages Avantages
gestion de la élevés, élevés,
chaîne d’appro- investissement investissement
visionnement élevé, élevé,
risque élevé risque élevé
6. Formation en Pas adapté Intéressant pour Intéressant Avantages Avantages
TIC : Techniques les producteurs pour les tierces élevés, élevés,
agricoles chefs de file, parties investissement investissement
groupes de pro- moyen moyen
ducteurs
7. Formation en Manuels Manuels Manuels Toutes les cinq Toutes les cinq
TIC : Techniques uniquement uniquement uniquement variantes variantes
de gestion
8. Diagnostiques Intéressant pour Intéressant pour Intéressant pour Outil sophistiqué Outil sophisti-
et conseils n’importe quel n’importe quel n’importe quel pour le contrôle qué pour le
producteur producteur producteur qualité contrôle qualité
9. Services Selon la situati- Selon la situati- Selon la situati- Très appropriés, Très appropriés,
financiers on du pays on du pays on du pays s’il y en a s’il y en a
10. Capteurs, Non applicable Ne convient pas Ne convient pas Très appropriés Très appropriés
SIG et
télédétection
49
3. Collecte de Peut être utile Très utile pour Très utile pour Très utile pour Peut être utile
données par atténuer les atténuer les atténuer les
sondages et risques risques risques
enquêtes par
SMS
4. Code à barres Pas nécessaire Peut être utile Condition En partie adapté Ne convient pas
et traçabilité requise pour
l‘exportation
5. Logiciel de Peut être utile Très approprié Très approprié Très approprié Très appréciable
gestion de la comme les
chaîne d’appro- produits sont
visionnement enlevés quotidi-
ennement
6. Formation en Utile Très utile pour Très utile pour Très utile pour Très utile
TIC : Techniques confirmer la confirmer la atténuer les
agricoles qualité du qualité du risques
produit produit
7. Formation en Très utile Très utile Très utile Très utile Très utile
TIC : Techniques
de gestion
8. Diagnostiques Utile Très important Très important Très important Très important
et conseils pour atténuer pour atténuer pour atténuer pour atténuer
les risques les risques les risques les risques
9. Services Très apprécia- Très apprécia- Très apprécia- Très appropriés, Très appréciab-
financiers bles, s’il y en a bles, s’il y en a bles, s’il y en a s’il y en a les pour le
paiement
auto-matique
des livraisons
quotidiennes
10. Capteurs, Ne convient pas Très utile Peut être utile Ne convient pas Ne convient pas
SIG et
télédétection
50
Clés du succès
Si les producteurs doivent utiliser les solutions TIC solution sur mesure, mais cela permet également
(SMS, sondages SMS, USSD, apps, vidéos de forma- d’éviter de répéter les erreurs et de créer des solutions
tion, etc.) il est indispensable d’envisager l’utilisation trop complexes. Eviter de développer de logiciels spéci-
des langues locales. Si le niveau d’alphabétisation des fiques aux situations autant que possible. Si l’on ne peut
paysans est faible, essayez d‘utiliser la messagerie vocale, pas contourner le développement de solutions informa-
les pictogrammes et les photos. tiques (ex: code-barres, élaboration de base de données,
etc.), essayez de collaborer avec une société informa-
Attirer les jeunes dans l‘agriculture tique locale. La société informatique devrait avoir des
moderne ! connaissances et de l‘expérience dans le secteur agricole.
Les technologies modernes peuvent inciter les jeunes Rechercher et créer des synergies !
à rester dans les zones rurales et à s’adonner à l‘agri-
culture. L‘accès à l‘information peut déclencher la La promotion de services financiers et l‘amélioration
transformation des communautés locales en une société des connaissances financières y relatives dans les zones
moderne. rurales peut bénéficier de l‘introduction des TIC dans
les dispositifs d’agriculture contractuelle. De même, les
Exploitez les solutions existantes tant sociétés informatiques locales bénéficieront des investis-
que possible ! sements dans les TIC. Le renforcement de moyens de
subsistance plus durables dans les zones rurales permet-
Il existe de nombreux cas de projets TIC réussis tra des investissements publics et privés dans les infra-
dans le domaine agricole. Essayez de tirer des leçons structure de ces régions car les communautés seront en
des projets réussis, ainsi que des enseignements tirés mesure de payer les services.
des échecs. Utiliser des logiciels déjà disponibles. Cela
revient non seulement moins cher que de développer
Publié par :
Deutsche Gesellschaft für
Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH
Auteur :
Dr. Ralph Elsäßer, www.geo-solutions.de
Coordination :
Como Consult GmbH, www.como-consult.de
Mierke Investment & Development, www.Mierke.de
Layout:
Olivia Ockenfels, odecologne, Cologne
Crédits photos :
Photo de couverture : David Dennis
Page 18 : GIZ
Pages 14, 25, 30 : ProEcon
Toutes les autres pages : Ralph Elsäßer
Mandaté par
Ministère fédéral de la Coopération économique
et du Développement (BMZ)
[email protected]
www.bmz.de
Février 2018