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Technique de Eclairage Éclairer Juste

les techniques d'eclairage public

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FORMATION DES TECHNICIENS IFT

en Eclairage Public

Module: Techniques de l’Eclairage

I- Connaissance du patrimoine
II- gestion rationnelle du patrimoine
Comment éclairer juste

I- Connaissance du patrimoine
La connaissance du patrimoine passe obligatoirement par
un diagnostic du réseau d’éclairage public
▪Inventaire technique et financier

▪Elaboration et analyse d’une base de donnée du


patrimoine
▪Elaboration d’un tableau de bord pour la gestion
rationnelle
Comment éclairer juste
II- Gestion rationnelle du patrimoine
La gestion rationnelle est assurée par :
1) La maitrise des besoins en puissance
2) La maitrise de la qualité des équipements
3) La maitrise de la durée et la quantité de lumière
4) La maitrise de la maintenance
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement d’une installation d’EcP

Le dimensionnement d’un projet d’éclairage public a pour objet de déterminer :


 Le type de luminaire à installer
 la hauteur du feu du foyer
 le type d’implantation
 l’espacement entre les foyers
 Les besoins en puissance
 la nature et la section des câbles d’alimentation (ΔU < 3 %)
Tout en respectant les grandeurs photométriques minimales:
 Niveau d’éclairement
 Niveau de luminance
 Uniformité transversale
 Uniformité longitudinale
 Degré d’éblouissement
 Niveau d’éclairement trottoir
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement d’une installation d’EcP

A- Architecture des réseaux éclairage public


1) Caractéristiques d’une implantation :
➢ Paramètre d’implantation
 I : largeur de la chaussée à éclairer
 S : saillie du feu par rapport au pied du
candélabre
 a : avancée du feu par rapport au bord
de la chaussée
 h : hauteur du feu
 e : espacement entre deux foyers
lumineux
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement d’une installation d’EcP

2) Types d‘implantation en Eclairage Public :


➢ Unilatérale simple (fig.1);

➢ Bilatérale en quinconce (fig.2);


➢ Bilatérale vis à vis (fig.3);

➢ Sur caténaire;

➢ Axiale (Rétro bilatérale) (fig.4);

➢ Axiale et sur Accotements.


1.Maitrise des besoins
Dimensionnement d’une installation d’EcP

Schémas de Types d‘implantation en Eclairage Public

Fig.1
Fig.2

Fig.3
Fig.4
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement d’une installation d’EcP

3) Types de réseaux éclairage public :

❖ Réseau éclairage public souterrain


❖ Réseau éclairage public aérien :
 Réseau aérien à câbles nus

 Réseau aérien à câbles torsadés


1.Maitrise des besoins
Dimensionnement d’une installation d’EcP

B- Eléments constituants un réseau d’éclairage public :

 Armoire
 Réseau électrique
 Points lumineux
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement d’une installation d’EcP

a)Composants de l’armoire d’EP


❑ Coffret Génie Civil

❑ Le sectionneur porte fusible


❑ Le disjoncteur, l’interrupteur, le contacteur

❑ Le système de protection et de commande


❑ Le compteur
NB: Voir spécifications techniques en annexe
Techniques de l’éclairage public
Dimensionnement d’une installation d’EcP
b) Câbles réseau électriques
➢ mixte sur poteaux ou sur façade
➢ indépendant en Câbles souterrains
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement d’une installation d’EcP

c) Composants d’un point lumineux


 Luminaire
 Supports, candélabres
 Crosse
 Câble souple de raccordement

Point Lumineux
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement d’une installation d’EcP

Composants d’un point lumineux


c.1) Luminaire:
➢ Conventionnel
 Un corps généralement métallique
 Un système optique ou réflecteur
 Un protecteur ou vasque
 Une platine d’auxiliaires (ballaste, amorceur, condensateur,)
 Une lampe
➢ LED Appareillage
Lampe

Réflecteur

Corps Vasque
Composants d’un point lumineux

Luminaire conventionnel 2:
COMPOSANTS DE LUMINAIRE CONVENTIONNEL

Luminaire à décharge SHP

Calcul des performances :


Pertes de l’équipement ferromagnétique (10%),
Pertes optiques dans le luminaire (25%)
COMPOSANTS DE LUMINAIRE LED
Module LED

Pertes Pertes
optiques Thermiques

LED Lentille

Modules LED
COMPOSANTS DE LUMINAIRE LED

Luminaire

Pertes thermiques

Modules LED

Pertes électriques

Driver
Pertes thermiques et optiques

Nœud de protection
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement d’une installation d’EcP

c.2) Supports
➢ Candélabres
➢ Poteaux béton ou bois

➢ Consoles sur façades ou sur poteaux

➢ les candélabres en acier seront conformes aux normes EN 40-2, NM-01.8.353/2006.


(voir annexe candélabres)

➢ La durée de vie des candélabres est d’environ 25 ans.


➢ Cette durée de vie peut fortement varier selon:
 La peinture ou galvanisation

 l’agressivité de l’environnement.
 vibrations, corrosion, rayonnements, actions climatiques…) et
d’actions anormales (chocs et vandalisme
 la corrosion par condensation à l’intérieur des candélabres.
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique

C- Dimensionnement photométrique
a) Evaluation de l’efficience énergétique
Cette évaluation passe par celle de la puissance électrique consommée P définie
comme suit:
Si « Fla » est la somme des flux lampes qui éclairent une surface « S » pour produire un
éclairement moyen « E » à maintenir et si « P » est la puissance totale des lampes et de
leurs auxiliaires d’alimentation, on exprime le rendement utile appelé « facteur
d’utilisation » par le rapport du flux atteignant la surface éclairée, au flux total émis par
la ou les lampes qui éclairent cette surface.

E.S Flux reçu E.S


Fla= U= =
D’où (1) Flux émis Fla.MF
u.MF
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique
D’autre part, l’efficacité lampe + auxiliaires s’exprime par
Fla
Fe= soit Fla=fe.P (2)
P
de (1) et (2), on déduit:
E.S
Puissance électrique en Watts P= (3)
u.MF.fe
Et pour E=1 lux et S=1 m², on définit la puissance énergétique d’une installation ou
efficience énergétique par l’expression:
1
Pe= (unité: W.lx-1.m-²)
u.MF.fe
Dans laquelle:
▪U est le facteur d’utilisation de l’installation considérée (rendement photométrique utile)
▪MF est le facteur global de maintenance (Mfa du luminaire, Mfb de la lampe)
▪fe est l’efficacité lumineuse en lumens/Watt
▪Pe : énergie /unité de temps, d’éclairement et de surface
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique

Ces trois paramètres u, MF, fe, peuvent variés dans les limites suivantes:
0.15<= u<= 0.55
0.40<=MF<= 0.95
60<=fe<=130
A ces trois paramètres on ajoute le 4ème qui est fonction de la nature de revêtement
éclairé. Ce rapport R = Emoy/Lmoy . Il varie de 10 à 16
La connaissance de ces 4 paramètres est d’une importance capitale dans l’étude de
l’optimisation de l’efficience énergétique en éclairage public.
C’est tout l’intérêt de la norme européenne EN est 13201 qui propose une classification
des voies et qui donne pour chaque type de voie ainsi définie les performances
minimales à maintenir.
Ainsi:
-Le respect de la norme

- L’optimisation des paramètres u, MF, fe est R

-Sont les 1ère mesures à envisager pour optimiser les performances énergétiques des
installations de l’éclairage public.
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique

b) Exigences à respecter pour la sécurité et le confort des usagés

1 –Niveau d’éclairement (selon Norme 13201)


2- Niveau de luminance (selon Norme 13201)
3- uniformités transversale (U>04) et longitudinale (U>07)
4– Niveau d’éblouissement <10
5- Niveau d’éclairement du trottoir SR > 0.5
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique

c) Calcul du flux lumineux par la méthode du rapport R


La méthode dite de rapport R, permet le dimensionnement du plan d’implantation des
candélabres et le calcul du flux lumineux à installer.
Le rapport R relie la luminance moyenne à l’éclairement moyen, en tenant compte du
type de luminaire installé et dans la mesure du possible, de la nature réelle de la
chaussée.

Emoy (Eclairement moyen (Lux)


R=
Lmoy (Luminance moyenne (cd/m²)
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique

Valeurs du rapport R :

Nature de la Rapport « R »
chaussée
Enrobés clairs 7
Bétons 10
Enrobés moyens 14
Enrobés sombres 18
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique

c.1) Cas d’une implantation unilatérale de foyers identiques sur une chaussée droite de
très grande longueur

Fu Fla x u
Emoy= =
lxe lxe

Fla: flux de la lampe utilisée


u: facteur d’utilisation = Fu/Fla
Fu : flux utile
l: largueur de la chaussée
e: espacement entre points lumineux
D’où Fla =(Emoy x l x e)/u
Soit fe : efficacité lumineuse et P : puissance de la lampe Fla = fe x P
En tenant compte du facteur de dépréciation MF:
E.S
P=
u.MF.fe
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique

c.2) Cas d’une implantation bilatérale et axiale (superposition de deux implantations


unilatérales)

2x Fla x u
Emoy=
lxe

D’où Fla = (Emoy x l x e)/(2x u)


1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique

Les valeurs de luminances moyennes recommandées :


Luminanc Uniformité Uniformité Indice de
Classe Type de voie Abords e moyenne générale Longitudinale confort
Lmoy : U0 U1 G
cd /m²
Quels
A Routes express qu’ils 2 0,4 0,7 6
soient
Grandes routes, Claires 2 0,4 0,7 5
B Radiales sombre 1à2 6
Urbaines ou non Claires 2 0,4 0,7 5
C importantes sombre 1 6
Présence de
piétons
Rues importantes Claires 2 0,4 0,7 4
D Rues
commerçantes
Voies de desserte Claires 1 0,4 0,5 4
E sombre 0,5 5
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique
d) Détermination du Facteur d’utilisation
Ce facteur définit la quantité du flux émis par la lampe sur un plan utile de la chaussée

Flux émis
u=
Flux utile

Position de la verticale du luminaire/au limite de la chaussée:

d.1) Cas de l’appareil à l’aplomb (avancée nulle).


Dans ce cas, il n’ y a qu’une largeur égale à la largeur
réelle de la chaussée considérée. Pour ce cas, Fu

le facteur d’utilisation global est le facteur d’utilisation


de Fu pour la largeur réelle de la chaussée.


1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique
d.2) Cas de l’appareil en surplomb
Le facteur d’utilisation global est la somme des facteurs d’utilisation des deux
chaussées fictives déterminées.

Dans ce cas on a :
➢ Fuav correspond à : (l – a)/h

➢ FuAR correspond à : a/h

Donc, le facteur d’utilisation global est :


Fu = FuAv + FuAR
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique
d.3) Cas avancée négative (appareil en recul)

Dans ce cas, on :
 F’uAv correspond à : (l + a) / h.
 F’’uAv correspond à : a/h.
le facteur d’utilisation global est la différence
des facteurs d’utilisation des deux chaussées
fictives déterminées.
Fu = F’uAv - F’’uAv
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique
d.4) Généralement les constructeurs donnent le plus souvent ces facteurs sur un
graphique. La figure suivante représente les valeurs les plus fréquentes.
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique
e) Facteur de dépréciation
Le facteur de dépréciation est le rapport entre l’éclairement sur le plan utile
après une certaine durée d’utilisation d’une installation d’éclairage et
l’éclairement moyen obtenu dans les mêmes conditions pour l’installation
considérée conventionnellement comme neuve (éclairement initial).
Nota : les pertes de lumière comprennent l’effet des salissures sur les surfaces
des luminaires et celui du vieillissement des lampes.
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique

f) Facteur de dépréciation
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique
f) Indice d’éblouissement (G):
indice, dit aussi indice de confort, caractérise le degré de protection contre
l’effet d’éblouissement du projet dimensionné, calculé à partir des paramètres
suivants :
G = ISL + 0, 97 x log (Lmoy) + 4, 41 log (h’) – 1, 46 log (N)
➢ISL : indice spécifique du luminaire qui varie de 3 à 6.
➢ h: hauteur du feu

➢h’: hauteur du feu au dessus de l’œil (h’= h – 1,5m).


➢ L moy : Luminance moyenne initiale.

➢ N : nombre de luminaire par kilomètre de voie.


➢ Log : Logarithme décimal.
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique
Indice d’éblouissement (Suite)
Cet indice G, varie de 1 à 9 selon les recommandations suivantes montrées par le
Tableau ci – dessous :

Evaluation de
Eblouissement
Indice G l’éclairage

Insupportable Mauvais
1

Gênant Inadéquat
3

Justement
5 Moyen
admissible

Satisfaisant Bon
7

Imperceptible Excellent
9
1.Maitrise des besoins
Dimensionnement photométrique
Exemple d’application
Données:
Largeur de la chaussée : 10 m,
Nature de revêtement : enrobé moyen ,
Niveau de trafic : circulation urbaine à vitesse modérée,
Atmosphère : non polluée
Présence de piétons
Nous avons choisi l’étude de l’avant projet d’éclairage Dimensionnement Ph d’un boulevard
commerciale de 10 m de large recouvert d’enrobés sombre dans une zone de circulation
urbaine à vitesse modéré a l’atmosphère pollué et aux abords sombres.
Pour établir l’avant projet , il faut déterminer les points suivants:
1) La luminance de la chaussée
2) Le type d’implantation
3) La hauteur du feu
4) L’espacement entre les foyers
5) La puissance de la lampe type SHP
6) L’éclairement moyen initial
Dimensionnement photométrique

•1) Luminance de la chaussée :

En se reportant au tableau des classification des voies dans le document EN 13201-1


On en déduit que la voie considérée est de classe CE2
Pour CE2 il faut réaliser en service une luminance de 1 cd/m2

• 2) Le type d’implantation

En absence de contraintes particulières et compte tenu de la largeur de la voie (10m)


On adoptera l’implantation la plus économique c.à.d. L’implantation unilatérale
• 3) La hauteur du feu
Compte tenu du type d’implantation retenue il faut une hauteur de feu telle que
h est supérieur ou égal à L donc h=10 m
• Dimensionnement photométrique

• 4) L’espacement entre les foyers


Compte tenu de l’implantation envisage il faut adopter un rapport e/h =3
ce qui nous ramène a prendre un espacement de : e=3 h = 30 m

• 5) La puissance de luminaire

Fla=R. Lmoy.l.e/u.V = 20x1x10x30/0,35x0,78= 21 987 lm


En se reportant au flux lumineux des lampes dans les catalogues des constructeurs
• il faut utiliser une lampe SHP 250 W placée a 10m de hauteur tout les 30 m 6)
L’éclairement moyen initial
Emoy initial= 1x 25000 x 20/21 978 x 0,78 = 29,17 Lux

Cette méthode permet de faire une estimation de notre installation


indépendamment d’une marque et d’un modèle de luminaire.
Pour préciser les calcules et pour effectuer le projet ,
il est nécessaire de se reporter aux documents photométriques établis par le
constructeur du matériel retenu .
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE

D) Dimensionnement électrique
❖Lachute de tension entre l’origine de l’installation et le candélabre le plus éloigné est :
ΔU%=Kx Me avec M=(Pa/2 + Pt)xL
M: Moment électrique, Pa : puissance appelée (Kw)par le tronçon concerné,
Pt : puissance transitée (Kw) par le tronçon concerné, K:coeficient de chute de
tension, L: longueur du tronçon en km
La chute de tension doit être <= à:
 3 % dans les installations alimentées par un branchement à basse tension.
 5 % dans les réseaux alimentées par un poste de distribution publique ou privé.
Coefficient K du câble souterrain :
 Câble souterraine 50 mm² alu : 0,50
 Câble souterraine 35 mm² alu : 0,67
 Câble souterraine 25 mm² alu : 0,91
 Câble souterraine 16 mm² alu : 1,35
 Câble souterraine 10 mm² alu : 2,1
Coefficient K du câble torsadé :
 Câble torsadé 70 mm² alu : 0,36
 Câble torsadé 35 mm² alu : 0,65
 Câble torsadé 25 mm² alu : 1
 Câble torsadé 16 mm² alu : 1,5
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE

Dimensionnement électrique (suite)


 Ou La chute de tension sur une canalisation est calculée par la formule suivante :
∆V = b (ρ1 L/S cos φ + λ L sin φ ) × Ib
∆V : chute de tension, en volt
b : coef de 1 pour triphasé phase-neutre, 2 mono, et racine de 3 pour le tri entre phases.
ρ1 : résistivité du conducteur en service normal, soit 1,25 fois celle à 20 °C
ρ1 = 0,0225 Ω mm2/m pour le cuivre; ρ1 = 0,036 Ω mm2/m pour l'aluminium
L : longueur de la canalisation, en mètre
S : section des conducteurs, en mm2
cosφ : facteur de puissance; en l'absence d'indication précise on peut prendre cosφ = 0,8 ( sin
φ = 0,6)
Ib : courant maximal d'emploi, en ampère
λ : réactance linéique des conducteurs, en Ω/m

Intensité admissible
 Ne pas dépasser la capacité de transit des câbles (Imax)

 Le courant total It = Puissance totale/( U √3 cos φ) avec U tension composée

 prendre un coefficient de 1,20 de réserve pour l’extension éventuelle

❖Puissance nécessaire à l’alimentation de réseau d’EcP


 Tenir compte de la puissance disponible à la source

❖Les notes de calcul peuvent être réalisées à partir d’un logiciel agrée
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE

 Exemple d’application
Une route est éclairée par 24 foyers espacés de e = 30 m et absorbant chacun
275 W (lampe SHP-250W + 25 W Ballast) avec un cos φ=0,8.
L’alimentation se fait en triphasé 230/380 v à partir d’une armoire situé à L=
10 m du premier foyer.
Schéma :

 Quelle est l’intensité en phase en tête de ligne It ?


 La chute de tension maximum étant de 6,6 v sur une lampe (3 % de la
tension nominale) quelle devrait être la section de conducteur cuivre ?
 Quelle valeur choisit-on parmi les sections suivantes : 6- 10-16-25-35-
50
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE
PROTECTION CONTRE LES CONTACTS INDIRECTS
E)Régimes du neutre(SLT)
1.GENERALITES
Les défauts d'isolement survenant sur les réseaux et installations électriques peuvent
avoir des conséquences sur :
 la sécurité des personnes : (les pouvoirs publics ont fixés les textes réglementaires
relatifs aux dispositions à adopter).
 La conservation du matériel : il y a risque de détérioration si les courants
dépasseront 20à30 A pour les machines électriques et 300 A pour réseaux aériens
et 1000 A pour le souterrain
 la continuité de service : la disponibilité de l’énergie électrique.

Pour éviter ou réduire ces conséquences, il y a lieu de fixer le potentiel des réseaux par
rapport à celui de la terre et de contrôler : les courants homo polaires.
2.Le mode de raccordement du neutre à la terre est appelé :
« Régimes de neutre » définis par la norme CEI 60364 et employés à des degrés
différents dans tous les pays.
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE

Régimes du neutre (SLT)


Lors d’un défaut d’isolement ou de la mise accidentelle d’une phase à la terre, les
valeurs prises par les :
 courants de défaut,
 tensions de contact,
 surtensions,
sont étroitement liées au mode de raccordement du neutre à la terre.

L’identification des types de schémas est ainsi définie au moyen de 2 lettres :

 la première pour le raccordement du neutre du transformateur (2 cas) :


 T : raccordé à la terre,
 I : isolé de la terre
 la deuxième pour le type de raccordement des masses d’utilisation (2 cas possibles)
:
 T : raccordé directement à la terre,
 N : raccordé au neutre à l’origine de l’installation, lequel est raccordé à la terre
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE

Régimes du neutre (SLT)


La combinaison de ces deux lettres donne trois configurations possibles :
 TT : neutre du transformateur à la Terre, et masse à la Terre
 TN : neutre du transformateur à la Terre, et masse au Neutre,
 IT : neutre du transformateur Isolé et masse à la Terre,.

Le schéma TN, selon les normes CEI 60364 et NF C 15-100, comporte plusieurs
sous-schémas :
 TN-C : si les conducteurs du neutre N et du PE sont confondus (PEN) ;
 TN-S : si les conducteurs du neutre N et du PE sont distincts ;
 TN-C-S : utilisation d’un TN-S en aval d’un TN-C, (l’inverse est interdit).
A noter que le TN-S est obligatoire pour les réseaux ayant des conducteurs de
section < 10 mm 2 Cu.

Ces trois schémas ont une même finalité en terme de protection des personnes et
des biens :la maîtrise des effets des défauts d’isolement. Ils sont considérés
comme équivalents sur le plan de la sécurité des personnes contre les contacts
indirects.
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE

Régimes du neutre (SLT)


Les SLT et la protection des personnes
Une personne (ou un animal) soumise à une tension électrique est électrisée.
Selon l'importance de l’électrisation cette personne peut subir :
 une gêne respiratoire ;

 une contraction musculaire ;


 une brûlure ;

 un arrêt cardiaque (c’est l’électrocution)

Protéger l’homme des effets dangereux du courant électrique est prioritaire, le risque
d’électrisation est donc le premier à prendre en compte. C’est le courant (en valeur et
en durée), traversant le corps humain (en particulier le cœur), qui est dangereux.

En BT la valeur de l’impédance du corps, (dont une composante importante est la


résistance de la peau), n’évolue pratiquement qu’en fonction de l’environnement
(locaux secs et humides, et locaux mouillés). Pour chacun des cas, une tension de
sécurité (tension de contact maximale admissible pendant au moins 5 s) a été définie ;
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE

Régimes du neutre (SLT)


Elle est appelée tension limite conventionnelle dans la norme CEI 60479Les
normes CEI 60364 § 413.1.1.1 et NF C 15-100précisent que si la tension de
contact (Uc) risque de dépasser la tension ; la durée d'application de la
tension de défaut doit être limitée par l’intervention des dispositifs de
protection
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE

Régimes du neutre (SLT)

Les risques d’électrisation, voire d’électrocution sont précisés pour les


différents schémas des liaisons à la terre, tels que définis par le Comité
Électrotechnique International dans la norme CEI 60364.
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE

Régimes du neutre (SLT)


3) Mise au neutre ou schéma TN
 En présence d’un défaut d’isolement, le courant de défaut Id n’est limité que
par l’impédance des câbles de la boucle de défaut (cf. fig. 8 ):

En effet, lors d'un court-circuit, il est admis que les impédances en amont du
départ considéré provoquent une chute de tension de l'ordre de 20 % sur la tension
simple Uo, qui est la tension nominale entre phase et terre, d’où le coefficient de
0,8.
Id induit donc une tension de défaut, par rapport à la terre :
Ud =R PE Id

Ud = 0,8 Uo .RPE
Rph1+R PE
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE
Régimes du neutre (SLT)
Schéma TN

Le défaut d’isolement étant similaire à un court-circuit phase neutre, la coupure est


réalisée parle Dispositif de Protection contre les Courts-Circuits- - avec un temps
maximal de coupure spécifié fonction de U .
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE
Régimes du neutre (SLT)
Schéma TN

 m = Sph/SPE
 Si la ligne est d'une longueur supérieure à Lmax, il faut :
➢ soit diminuer Ia,
➢ soit augmenter SPE,
➢ soit mettre en œuvre un Dispositif Différentiel Résiduel (DDR).
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE
Régimes du neutre (SLT)
4) Schéma TT

En présence d’un défaut d’isolement, le courant de défaut Id est essentiellement limité par
les résistances de terre (si la prise de terre des masses et la prise de terre du neutre ne sont
pas confondues).
Avec l’hypothèse Rd = 0, le courant de défaut est :
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE

Régimes du neutre (SLT)


Schéma TT
Ce courant de défaut induit une tension de défaut dans la résistance de terre des utilisateurs :
Le courant de défaut au delà duquel il y a risque étant très largement inférieur aux réglages des
dispositifs de protection à maximum de courant, il est nécessaire de mettre en œuvre, en tête
d'installation, au moins un DDR.

La mise hors tension, par intervention des DDR, doit se faire en moins de 1 s selon la norme.
A noter que la protection par DDR :
✓ est indépendante de la longueur des câbles ;
✓ autorise plusieurs prises de terre R séparées (disposition non souhaitable car le PE n’est
plus une référence de potentiel unique
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE

Régimes du neutre (SLT)


5) Schéma IT
▪Comportement au deuxième défaut
Lorsqu’un deuxième défaut apparaît et que le premier défaut n’a pas été éliminé, trois cas sont à
examiner :
➢ le défaut concerne le même conducteur actif : rien ne se passe et l’exploitation peut
continuer,
➢ le défaut concerne deux conducteurs actifs différents : si toutes les masses sont
interconnectées, le défaut double est un court-circuit (via le PE).
Le risque d’électrisation est similaire à celui rencontré avec le SLT- TN.

A noter que dans le cas où l’un des deux défauts est sur le neutre, le courant de défaut et la
tension de défaut sont deux fois plus faibles qu’en schéma TN. Ceci a incité le normalisateur à
autoriser des temps de fonctionnement des DPCC plus longs Comme en SLT TN, la protection par
DPCC n'est valable que pour des longueurs maxi de câbles :
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE
Régimes du neutre (SLT)
Schéma IT

temps de coupure maximaux spécifiés en schéma IT (selon les normes CEI 60364 et NF C 15-100, )
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE
Régimes du neutre (SLT)
6) TABLEAU RECAPITULATIF DES SLT (BT)
Régimes du neutre (SLT)
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE
Comparaison des différents Régimes( BT)
Régime IT:
 Techniques d ’exploitation
 surveillance permanente de l’isolement

 signalisation du 1er défaut d’isolement

 recherche élimination obligatoire de défaut

 coupure si 2 défauts d’isolement simultanés

 Technique de protection des personnes


 interconnections et mise la terre des masses

 coupure aux 2èmes défauts d’isolement par protection de surintensité

 Avantages
 meilleure continuité de service

 CC très faible lors d’un défaut d’isolement

 Inconvénients
 un bon niveau d’isolement du réseau

 installation de limiteur de surtension

 qualification du personnel d ’exploitation

 neutre ne peut pas être distribué

 localisation de défauts difficile sur les réseau étendus

 surtension au cas de d ’un défaut d ’isolement/ terre


DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE
Régimes du neutre (SLT)

Comparaison des différents Régimes( BT)


Régime TT:
 Techniques d ’exploitation
 coupure au 1er défaut d’isolement

 Technique de protection des personnes


 mise la terre des masses

 toutes les masses protégées par un même dispositif différentiel résiduel doivent être
reliées à la même prise de terre
 les masses simultanément accessibles doivent être reliées à la même prise de terre

 Avantages
 Régime simple à étudier, mettre en œuvre, simple à contrôler

 ne nécessite pas une permanence de surveillance en exploitation

 localisation facile des défauts

 lors d ’ un défaut d ’isolement Icc est faible

 Inconvénients
 coupure au 1er défaut d’isolement

 déclenchement intempestif des récepteurs(courant de fuite)


Régimes du neutre (SLT)
DIMENSIONNEMENT ÉLECTRIQUE
Comparaison des différents Régimes( BT)
Régime TN (TNC & TNS):
 Techniques d ’exploitation
 coupure au 1er défaut d’isolement

 Technique de protection des personnes


 interconnections et mise à la terre des masses et du neutre impératives

 coupure au 1er défaut par protection de surintensité

 Avantages
 le schéma TNC est économique par rapport à TNS

 utilisation de dispositifs de protection contre la surintensité pour assurer la protection


contre les contacts indirects
 Inconvénients
 coupure au 1er défaut d’isolement

 nécessité des prises de terre uniformément réparties dans toute l ’installation de façon à
maintenir les conducteur de protection au potentiel de la terre.
 Passage du conducteur de protection dans la même canalisation que les conducteurs
actifs du circuit correspondant.
 Nécessité souvent de réaliser des liaisons équipotentielles supplémentaires

 présente un risque d’incendie(TNC)

 Icc élevé : dommage du matériel ou des perturbations électromagnétiques


2.MAÎTRISE DE LA QUALITÉ DES ÉQUIPEMENTS
A. Famille de lampes
1. Les critères de choix d’une lampe
Les principales caractéristiques à considérer pour le choix du type de lampe
sont :
▪ La tension d’alimentation ;
▪La gamme de puissances couvertes :;
▪L’efficacité lumineuse ;
▪La durée de vie : indiquée par le fabricant, au bout de laquelle l’utilisation de
la lampe peut être considérée comme non rentable. C’est un critère
important puisque le coût réel d'une lampe en dépend. Celle-ci est liée au
type de lampe;
▪La température de couleur ;
▪L'indice de Rendu des Couleurs : Pour un bon confort visuel, il est
recommandé d'utiliser des lampes dont l'IRC est le plus élevé possible ;
▪Les conditions particulières d’utilisation : appareils auxiliaires, temps
d’allumage.
▪ Facteur de maintenance
2.MAÎTRISE DE LA QUALITÉ DES ÉQUIPEMENTS
2. Type de lampes
a) Lampes à incandescence
✓Ampoule classique constituée d’un filament en tungstène placé dans une
atmosphère gazeuse (argon, krypton)
✓Ampoule halogène constituée d’un filament en tungstène placé dans une
atmosphère de vapeur d’iode permettant plus d’élévation de température du
tungstène donc plus d’efficacité
b) Lampes à décharge : constituées d’une ampoule renfermant un gaz ou vapeur
métallique (néon, mercure, sodium,).
✓ Tubes fluorescents: l’amorçage nécessite un dispositif annexe

✓ Lampes fluo compactes à économie d’énergie avec système d’amorçage


▪ Lampe à vapeur de mercure

▪ Lampe à vapeur de sodium

c) Lampes LED (light emitting diode) Le LED offre d’ores et déjà d’importants
avantages par rapport aux lampes à décharges et promet une révolution au sein l’EP
MAÎTRISE DE LA QUALITÉ DES ÉQUIPEMENTS

B- Luminaires
1) Critères de choix d’un luminaire:
➢ Système optique :

 Nature de la Vasque (Verre ou


polycarbonate…)
 Facteur d’utilisation µ -57%
éco
(Courbe photométrique) énergie
 Indice de protection IP

 Facteur de maintenance FM

 Angle d’inclinaison

NB: spécifications techniques en


annexe
MAÎTRISE DE LA QUALITÉ DES ÉQUIPEMENTS

❖ Système électrique:
❑ Appareillage ferromagnétique
• Ballast ferromagnétique
• Amorceur ou starter
• Condensateur
❑ Ballast électronique
• Durée de vie importante jusqu’à 100 000h
• Intègre les fonctions d’amorçage, de stabilisation et de
correction du facteur de puissance
• Ils permettent de :
▪ réaliser des économies d’énergie jusqu’à 20 % de réduction
de la consommation totale
▪ prolonger la durée de vie des lampes, jusqu’à plus de 50%,
par le contrôle des surtensions.
MAÎTRISE DE LA QUALITÉ DES ÉQUIPEMENTS

2) Type de luminaire:
➢ Fonctionnel
➢ Décoratif
➢ Projecteur
MAÎTRISE DE LA QUALITÉ DES ÉQUIPEMENTS

3). Type de vasques


 Verre bombé, semi bombé, plat

 Polycarbonate bombé, semi bombé, plat


MAÎTRISE DE LA QUALITÉ DES ÉQUIPEMENTS

4). Luminaire LED


• Durée de vie : à partir de 50.000 heures
• Efficacité lumineuse : jusqu’à 130 lumen/watt (système)
• Indice de rendu de couleur : lumière blanche avec IRC 70
• Economie d’énergie : 50% en remplacement du Sodium, 80% en remplacement HG
• Confort et sécurité : uniformité de l’éclairage améliorée
• Lumière instantanée
• Maintenance aisée
• Éclairage flexible: possibilité de variation des intensités sur plusieurs paliers
Module LED

Driver

Vasque
NORMES DE L’ÉCLAIRAGE PUBLIC :

1.PNM EN 13201 – 1 : Sélection des classes d’éclairage


2.PNM EN 13201 – 2 : Exigences de performance
3.PNM EN 13201 – 3, 4 : Calcul et mesure des performances
4.PNM EN 40: candélabres
5.EN 60 : Luminaires
6.NFC 17200 : Installation Eclairage Public
7.Norme NFC 15-100 : Installations électriques
3. MAÎTRISE DE LA LUMIÈRE

➢ Contrôle temporel: action sur la durée d’allumage (horloge


astronomique)
Economie d’énergie allant jusqu’à 6%

➢ Contrôle quantitatif: action sur la quantité de lumière (organe de


régulation et de variation de puissance: gradation-régulation)
Economie d’énergie allant jusqu’à 40%
4-MAITRISE DE LA GESTION ET MAINTENANCE

 Un entretien périodique de l’installation maintient la performance énergétique


des équipements .
➢ Cycle de maintenance d’un an à 2 ans: économie d’énergie de l’ordre
de 17%. passage de IP55p à IP66v (SHP)
➢ Cycle de maintenance de 2 ans à 3 ans: économie d’énergie de l’ordre
de 11% passage de IP55p à IP66v (SHP)
 Une maintenance préventive , prédictive et curative réduit les coûts
d’exploitation:
▪Un condensateur hors d’usage entraîne une consommation inutile
d’énergie due au mauvais facteur de puissance
▪Une lampe de durée supérieure à sa vie économique consomme 30% en
plus d’énergie
 Un système de télégestion (réseau connecté) permet de détecter à temps réel
les dysfonctionnements de chaque point lumineux

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