1) Expression droit de l’homme (Lundi 03 juin 2024)
L’expression droit de l’homme dans l’acception que nous lui donnons de nos jours remonte au 18e de la
philosophie des lumières. L’idée à la base de cette notion c’est que l’homme par sa nature a des droits qui sont
inaliénables car il constitue sa propriété personnelle. Ces droits que l’homme tiens de sa nature existent en dehors
de toutes consécration étatique. En conséquence, ces droits s’imposent et ont un caractère obligatoire même s’il
n’y a pas test de droit : la seule affirmation leurs donnent un caractère obligatoire.
La notion droit de l’Homme introduit aussi une idée d’universalité : la nature humaine est partout la même,
les droits de l’homme sont en conséquences, communs à tous les hommes.
Ceci donc explique pourquoi la notion reste largement utilisé dans les documents internationaux aussi bien
universels que régionaux.
2) Notion des libertés publiques
Les libertés publiques est une expression propre à la terminologie juridique française. Elle a été employée
dans des textes internationaux y compris constitutionnelles.
« L’expression libertés publiques » est utilisée d’une part pour rendre compte de la consécration juridique des droits
de l’homme. En effet l’adjectif « publique » a pour rôle de montrer que les libertés sont reconnues et protégées par
l’Etat. D’autres part, l’expression liberté publique montrent que les droits reconnus font parties du droit applicable
dans un Etat. De ce fait, elles sont opposables à la puissance publique essentiellement à l’administration, car
généralement ces législateurs qui leur accorde la consécration juridique. Les libertés publiques ont un statut
législatif dans tous les Etats.
3) Les droits fondamentaux
La notion de « droits fondamentaux » revient à la tradition constitutionnelle allemande. Utilisé pour la première
fois dans la constitution allemande du 28 mars 1848 dans une section VI, reprise dans la seconde partie de la
constitution de WEIMAR de 1919, elle occupe une place de choix dans la loi fondamentale de la république fédérale
allemande de 1949 puisque 19 relatifs aux droits fondamentaux sont placés à la tête de la constitution. Par la suite,
plusieurs Etats européens à l’instar de l’Espagne, la France, la suède, vont utilisés l’expression des libertés des
droits fondamentaux qui sera reprise aussi par des textes internationaux et nationaux dont la casi totalité des
constitutions du monde.
4) Distinction entre droits fondamentaux et autres notions
Comment distinguer les droits fondamentaux des autres notions ? Qu’est-ce qui fait la spécificité de cette
notion ? En d’autres termes quel est le critère de la fondamentalité ?
Pour répondre à cette série de question, la doctrine est divisée entre deux courants. Le premier courant qui
privilégie la conception formelle et considère que ces droits sont fondamentaux car ils sont rattachés à une norme
de degré supérieur c’est-à-dire la constitution ou des dispositions internationales. Ce rattachement à une norme
de degré supérieur explique que ces droits et libertés bénéficient d’une protection complétée non seulement à
l’égard de l’administration mais l’égard de tous les pouvoirs législatifs, exécutif et judiciaire. Le deuxième courant
qui privilégie la conception matérielle explique que les droits fondamentaux sont considérés comme telles et eu
égard à l’importance qu’il présente pour la société.
En effet il faut retenir que :
• Les droits de l’homme sont des droits inhérents à la nature humaine que chaque individu peut découvrir
en lui-même grâce à sa faculté résonnante. Les droits de l’homme existent en dehors de toutes
consécrations juridiques ;
• Les libertés publiques désignent une consécration juridique des droits de l’homme caractérisées par la
place et le rôle de la loi. Les libertés publiques ont un statut législatif et sont opposables essentiellement
au pouvoir exécutif ;
• Les libertés et droits fondamentaux ont une consécration constitutionnelle et sont opposable également
à tous les pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires.