L A PREVENTION
L E CONCEPT DE PREVENTION:
La prévention est le produit des études épidémiologiques sur la causalité de la santé
et de la maladie, en connaissant l'histoire sociale de la santé maladie, l'épidémiologie peut
proposer des mesures et des techniques pour prévenir la maladie et pour promouvoir la
santé.
On distingue:
La prévention individuelle et la prévention collective ;
<*" La prévention appliquée aux personnes et la prévention appliquée à l'environnement ;
*" La prévention médicale « médecine préventive » et la prévention sociale. ;
Dans la pratique, on doit intégrer tous les aspect de la prévention et ils doivent être
coordonner et parallèles. Si l'on veut aboutir a une bonne organisation de l'action préventive.
Une véritable «prévention » est d'abord sociale parce que c'est à ce niveau qu'on
produit les risques. La maladie, ainsi que la santé, ne résultent pas du hasard ou de la
malchance ;
Les conditions de vie et les risques quotidiens mettent notre santé en péril. Les
véritables « agents pathogènes » de nos sociétés sont la pauvreté,
«" L'ignorance ;
Le chômage,
Les conditions de logement,
«*" Les conditions d'alimentations,
Les conditions du travail,
Les tensions et le stress de la vie sociale,
L'urbanisation et la densité de la population,
La surconsommation,
La pollution et la contamination du milieu,
*" Les conditions « stressantes » de la vie sociale.
Toute politique de prévention doit donc chercher à améliorer l'environnement social
et les conditions sociales de la vie humaine.
La prévention et la protection de la santé sont donc :
« Responsabilités individuelles» (connaissances, attitudes, comportements, participation
dans la santé collective).
« Responsabilités sociale » de l'état, des collectivités locales, des groupes sociaux, de
l'école, du système de production, des services de santé,
2. DEFINITION:
C'est l'ensemble des mesures visant à éviter ou à réduire le nombre et la gravité des
maladies ou des accidents.
3. L E S TROIS T Y P E S D ' A C T I V I T E P R E V E N T I V E :
L'OMS proposer la distinction aujourd'hui classique ; en prévention primaire,
secondaire, et tertiaire.
3.1. L A P R E V E N T I O N P R I M A I R E :
L'OMS définit «la prévention primaire », comprend tous les actes destinés à
diminuer l'incidence d'une maladie dans une population en réduisant le risque
d'apparition de cas nouveaux.
Elle vise à empêcher l'apparition de la maladie par des procèdes spécifiques,
Soit par des actions préventives sur le milieu social (désinfection de l'eau potable,
l'hygiène de l'environnement, traitement des déchets....),
Soit par des modifications du psychisme des individus (l'hygiène mentale,
l'information sur les risques...),
^ Soit par des changements de comportements (arrêter de fumer, ne pas porter ces doigts
à la bouche...),
Soit par l'éducation pour la santé (changement de régime alimentaire, l'hygiène
individuelle par exemple...).
Elle fait appel à des mesures de prévention individuelle (l'hygiène corporelle,
alimentaire, activité physique et sportive, vaccination....)
3.2. L A P R E V E N T I O N S E C O N D A I R E :
L'OMS définit «la prévention secondaire », comprend tous les actes destinés à
diminuer la prévalence d'une maladie dans une population en réduisant l'évolution et
la durée. Elle prend en compte le dépistage précoce et le traitement des premiers
atteints.
Elle tend à arrêter le processus pathologique des que possible après sont
déclenchement ; les techniques essentielles en sont ici le dépistage, la surveillance des
groupes à risques élevés et les individus qui s'écartent de normes considérées
psychologiques, détecter a un stade précoce, des maladies qui n 'ont pu être évitées par
la prévention primaire et aussi tout signe de déficience physique ou psychique ;
Le but et d'appliquer les thérapeutiques précoces et protéger l'entourage,( par
exemple l'entourage d'un tuberculeux bacillifaire) du dépistage systématique tel qu'il est
réalisé au cours des bilans de santé ( examens cliniques, biologique, radiologique..), les
commissions d'hygiène scolaire.
3.3. L A P R E V E N T I O N T E R T I A I R E :
L'OMS définit « la prévention tertiaire » comprend tous les actes destiner à
diminuer la prévalence des incapacités chroniques dans une population, en réduisant
au maximum les invalidités fonctionnelles consécutives a la maladie.
Elle a pour objet d'empêcher les rechutes et de réduire les complications ; ou les
séquelles de la maladie ou des accidents par la voie d'un traitement adéquat et bien fait
(traitements et réadaptations).
La prévention tertiaire est donc de ce fait intégrée dans les soins médicaux et fait
partie du traitement. Elle cherche à favoriser la réinsertion professionnelle et sociale.
L'IMPORTANCE DE L A PREVENTION :
La prévention doit l'élément le plus important dans toutes les actions sanitaires sans
exceptions (mieux vaut prévenir que guérir). Pour des raisons éthique mais aussi pratique,
elle intervient dans de nombreux domaines peu accessibles aux mesures thérapeutiques,
dans la réduction du coût de la maladie afin de préserver essentiellement, la promotion de la
santé de l'individu et de son environnement.
On a pu dire que les gouvernements choisissent leurs propres morts, les causes de
mortalité varient suivant les priorités données à la lutte contre tel ou tel risque dans le budget
du ministère de la santé.
<3rOn réduira les taux de mortalité maternelle et infantile en mettant un réseau suffisamment
dense de centre de santé ;
On réduira les risques de maladies infectieuses en développant les campagnes de
vaccination ;
•* On réduira les risques d'accidents de la route par une bonne politique de prévention
routière.
Mais i l est évident que ne peut pas être fait à la fois et qu'il faut choisir les priorités. Ce
choix, toujours difficile et qui engage la responsabilité des gouvernements, sera d'autant
mieux adapté aux besoins réels des populations que les responsables de décisions seront
mieux informer des problèmes qu'ils auront à résoudre, en matière de en particulier.
Cette,prévention implique :
S Une prise de conscience de la population et des gouvernements sur les déterminants de la
santé/maladie et sur les risques qu'il y à dans l'environnement sociale (développer
l'épidémiologie comme un outil des services de santé).
S Une participation active de la population et de l'individu dans la gestion de sa propre santé
et de sa collectivité.
S Une lutte contre la production de risques et contre les risques existant dans le milieu social
(pollutions industrielles, densité de la population, urbanisation de la population, bruit,
conditions de logements et du travail, déséquilibres alimentaires, contaminations
alimentaires, surconsommation de médicaments, toxicomanies, )
S Une redéfinition du travail des professionnelles de la santé et une formation adaptée aux
besoins de la population.
•S L'éducation pour la santé à partir de l'école maternelle et pendant toute la vie de
l'individu (responsabilité de l'école, des universités et des professionnelles de la santé).
L'objectif principale de la prévention est l'information du public sur les risques et les
moyens de s'en prémunir (s'armer) par le biais d'une action sanitaire éducative plus
personnalisée, afin de favoriser des changement d'attitudes et de comportement, en stimulant
le sens des responsabilités individuel, familiale et social.
Pour cela, l'éducation sanitaire est l'action de base de la prévention.
L'EDUCATION SANITAIRE :
C'est le processus (enseignement/apprentissage) par lequel les individus et la
population apprennent à améliorer, à protéger ou à recouvrir leur santé.
L'éducation sanitaire concerne les individus tels qu'ils sont, avec leurs intérêts pour
l'amélioration de leurs conditions de vie. Elle cherche à leurs inculquer le sens de la
responsabilité et la recherche d'une certaine autonomie dans la gestion de leurs propre santé.
(Conditions et mode de vie, hygiène individuelle par rapport à l'alcool, le tabac, les drogues,
régime alimentaire, les accidents,...etc).
La vraie éducation pour la santé vise à une formation complète de la personnalité de
chacun, à une vraie culture de la santé faisant fondamentalement partie du bien-être
individuel et collectif.
Comme toute éducation, l'éducation sanitaire représente un ensemble d'expériences à •
but éducatif conçues pour faciliter les modifications volontaires des comportements favorisant
la santé ou la prévention de la maladie. L'éducation pour la santé, est essentiellement une
prévention primaire, mais aussi elle participe à la prévention secondaire et tertiaire.
Une prévention efficace ne peut être envisagé que dans la mesure où les individus, les
groupes humains, les collectivités ont pris conscience des différents facteurs de risques de
maladies ou d'accidents, compris et appliquent les mesures qui sont proposé.
Si l'éducation pour la santé à l'ambition de donner à chacun les moyens d'appréhender
et d'agir sur l'environnement, il est nécessaire que de véritables connaissances soient
disponibles et diffusées sur les différents facteurs qui ont des conséquences négatives ou
positives sur la santé de la population.
En effet, les impératifs matériels et l'importance des coûts que comportent les actions de
prévention, peuvent selon les circonstances, imposer des choix qui sont en fonction de
certaines caractéristiques épidémiologiques : l'incidence, la prévalence, la morbidité, la
mortalité, définissent certains risques et certaines urgences et orientent l'axe des efforts
d'éducation sanitaire.
Cependant, le fait que l'on apprécie rarement la santé avant de l'avoir perdus
constitue un obstacle majeur aux efforts d'éducation pour la santé.
LES OBJECTIFS DE L A PREVENTION :
Certains facteurs principalement:
^ Le manque d'eau potable,
L'absence d'un habitat salubre,
La dégradation de l'environnement et de l'hygiène du milieu,
*" Le déséquilibre nutritionnel,
Le manque d'instruction et d'information, ,
Constituent un obstacle à l'élévation du niveau sanitaire du pays non seulement faible au
vu de la mortalité et de la morbidité, mais aussi amoindri par la forte croissance
démographique et les nuisances liées au processus d'urbanisation et d'industrialisation.
Ce qui incite à fixer les objectifs suivants :
6.1. ASSAINISSEMENT D E L ' E N V I R O N N E M E N T E T H Y G I E N E D U M I L I E U :
S Lutte contre les nuisances et pollution : (A.E.P, Alimentaire, Industrielle, Urbaine,
Eaux usées, déchets solides, ).
S Santé scolaire et universitaire
S Hygiène du milieu hospitalier
•S Protection sanitaire en milieux de travails
S Contrôle sanitaire aux frontières
•S Lutte anti-vectorielle
S Lutte anti-scorpionique
6.2. L U T T E C O N T R E L E S M A L A D I E S TRANSMISSIBLES :
S Maladies immunitaires (P.E.V)
•S Maladies hydriques
S M.S.T/SIDA
S Les Zoonoses
•S Maladies pneumo logiques
S Le paludisme
S Maladies parasitaires
6.3. L U T T E CONTRES LES MALADIES NON TRANSMISSIBLE ET
CHRONIQUES :
S Maladies nutritionnelles
S Le R.A.A, maladies cardio-vasculaires, hyper tension artérielle,....
S L'hygiène mentale
S L'hygiène bucco-dentaire
6.4. L U T T E C O N T R E L A T O X I C O M A N I E
6.5. P R O T E C T I O N M A T E R N E L L E E T I N F A N T I L L E /ESPASSEMENT DES
NAISSANCES
6.6. P R O T E C T I O N S A N I T A I R E DES HANDICAPER E T D E S PERSONNES E N
DIFFICULTES
6.7. ORGANISATION DES SECOURS EN CAS DE C A T A S T R O P H E S .