Chapitre 3. Diagrammes de phases. 3.
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Chapitre 3. DIAGRAMMES DE PHASES
3.1 Alliages, phases, constituants.
Les matériaux métalliques qu’utilisent les ingénieurs sont rarement des métaux purs ou
des mélanges parfaitement homogènes. Ils sont presque toujours polyphasés de sorte
qu’il est important de savoir prédire, pour un mélange de composition donnée, le
nombre, la composition et le volume relatif des phases qui sont en équilibre dans des
conditions données de pression et de température.
Avant toute chose, il convient de bien faire la distinction entre une phase et un
constituant.
Un constituant est un corps pur chimiquement défini (élément simple du tableau
périodique ou composé chimique contenant des quantités fixes de plusieurs éléments).
Une phase est une région ou un ensemble de régions d’un corps, caractérisé par une
structure et par un arrangement atomique identiques.
C’est une partie homogène d’un corps.
3.2 Les diagrammes de phases .
Les diagrammes de phases sont des représentations graphiques de l’état des systèmes.
Ils définissent de façon simple les états d’équilibre entre les phases.
Par contre, ils ne fournissent aucune information sur la durée des transformations de
phases provoquées par un changement de température ou de pression.
Faute de temps, nous limiterons l’étude aux seuls diagrammes binaires
indispensables pour bien comprendre le cours de métallographie.
L’étude des diagrammes ternaires est abordée dans le cours d’introduction à la
métallurgie extractive.
3.3 Règle des phases
Dans un système donné, il existe un nombre limité de variables qu’on ne peut choisir
arbitrairement.
La règle des phases de GIBBS permet de calculer la variance ν d’un système.
Elle s’écrit ν= n + 2 - ϕ où :
•n est le nombre de constituants indépendants
•ϕ est le nombre de phases
•2 correspond aux variables température et pression (variables intensives)
Très souvent, dans l’étude des alliages métalliques, on considère que la pression est
constante et vaut une atmosphère de telle sorte que la règle des phases devient :
Chapitre 3. Diagrammes de phases. 3.- 2
ν = n + 1 - ϕ.
L’application de la loi des phases aux diagrammes d’équilibre binaires conduit donc à
trois possibilités :
• le système est monophasé et la variance vaut 2
On peut fixer indépendamment la valeur de la température et la composition de
l’alliage
• le système est biphasé et la variance vaut 1
Dès qu’on choisit la température , la composition molaire ou massique du
système est fixée et réciproquement
• le système est triphasé et la variance vaut 0
Dans ces conditions, la température et la composition du système sont fixées.
Diagrammes d’équilibre binaires
Dans ce qui suit, on considère les principaux types de diagrammes binaires.
a) miscibilité totale à l’état solide
La figure 3.1 représente le diagramme d’équilibre le plus simple de deux constituants
A et B miscibles en toutes proportions à l’état solide.
Il comprend deux lignes courbes (le liquidus et le solidus) qui représentent
respectivement le lieu des points où la solidification commence et le lieu des points où
elle s’achève lorsqu’on refroidit lentement un alliage initialement liquide.
Ce type de diagramme est relativement rare (alliages Cu-Ni, Bi-Sb, Ge-Si, etc).
Pour ces alliages, les températures de solidification des mélanges sont toujours
intermédiaires à celles des constituants purs.
Dans le cas des diagrammes à deux fuseaux (figures 3.2a et 3.2b - [POSTECH]), les
courbes liquidus et solidus possèdent généralement un point de contact intermédiaire
avec une tangente horizontale commune dont la température est soit inférieure, soit
supérieure aux températures de solidification des constituants purs.
Figure 3.1 Diagramme à un fuseau Figures 3.2a et 3.2b Diagrammes à 2 fuseaux
Chapitre 3. Diagrammes de phases. 3.- 3
Détermination de la composition et de la proportion des phases en présence
Considérons le diagramme en fuseau de la figure 3.3.
Pour une température comprise entre les températures de fusion TA et TB de A et de B
pur et pour un mélange de composition nominale X, deux phases existent à l’équilibre
(une solution liquide et une solution solide correspondant respectivement aux points 1
et 2).
Pour déterminer la composition et la quantité relative de chacune des phases, on
utilise :
• la règle de l’horizontale qui fournit les
points d’intersections 1 et 2 et les
compositions X1 et X2 correspondantes.
• la règle du levier ou des segments
inverses qu’on écrit sous la forme :
(%1) (X-X1) = (%2) (X2-X).
Sachant que (%1) + (%2) = 100, on en
déduit les proportions des deux phases.
Figure 3.3
|X2| (X2 – X) |1X| (X - X1)
(%1) = = et (%2) = =
|12| (X2 – X1) |12| (X2 – X1)
Les calculs peuvent être faits en effectuant le rapport des longueurs des segments
(|1X|, |X2|, |12|) en millimètres par exemple, ou en calculant des rapports faisant
intervenir les fractions massiques de l’alliage initial et des deux phases en équilibre.
Détermination expérimentale des diagrammes
Pour établir les diagrammes d’équilibre, on enregistre le profil de température du
métal pur (figure 3.4a) ou de divers alliages (figure 3.4b) lors de leur solidification en
veillant à réaliser un refroidissement suffisamment lent.
Dans les diagrammes T= ϕ(t), on observe, dans le cas d’un métal pur, un palier franc
qui correspond à la période de coexistence de deux phases : le métal liquide et les
cristaux déjà formés depuis la température de solidification θ S du métal.
Dans le cas des alliages (figure 3.4b), la courbe est plus complexe et composée d’une
ou de plusieurs branches raccordées à des points anguleux.
Chapitre 3. Diagrammes de phases. 3.- 4
Figure 3.4a Courbe de refroidissement d’un Figure 3.4b Diagramme Cu-Ni et courbes de
métal pur [BENARD] refroidissement de divers mélanges
Chaque point singulier de ces diagrammes correspond à un changement du nombre de
phases et leur examen permet de déduire l’étendue des domaines de température dans
lesquels le système admet le même nombre de phases.
Dans le cas, du système binaire Cu-Ni représenté à la figure 3.4b, on obtient ainsi la
température du liquidus (température à laquelle apparaissent les premiers cristaux
solides au refroidissement) et du solidus (température à laquelle apparaît le premier
liquide au chauffage, ou celle correspondant à la solidification du dernier liquide au
refroidissement).
On notera qu’on peut aussi calculer des diagrammes d’équilibre en appliquant les lois
de la thermodynamique et en utilisant les propriétés thermodynamiques des
constituants.
b) absence de solubilité à l’état solide, diagramme eutectique
Pour les raisons évoquées précédemment, certains éléments ne sont pas miscibles,
même partiellement à l’état solide. Le diagramme de phases se présente alors souvent
sous la forme indiquée à la figure 3.5.
Figure 3.5 Diagramme avec eutectique et Figure 3.6 Diagramme avec eutectique et
miscibilité nulle [POSTECH] miscibilité partielle [POSTECH]
Chapitre 3. Diagrammes de phases. 3.- 5
Ce diagramme possède un solidus en U dont la base horizontale correspond à la
température d’équilibre d’un mélange particulier de A et de B qu’on appelle
eutectique (qui vient du grec eutektos : qui fond facilement).
La température de l’eutectique TE est plus basse que les températures de fusion des
constituants purs TA et TB.
Pour une température supérieure à TE, tout mélange de composition XE = Xeutectique est
un liquide de composition homogène.
Ce mélange se solidifie à TE en formant du solide A et du solide B (de points
représentatifs F et G) suivant la réaction : liquide eutectique L E → A + B
La variance vaut alors : ν = 2 + 1 – 3 = 0.
Un mélange de composition X < à Xeutectique se solidifie à T > TE, en donnant du solide
A et du liquide dont le point représentatif chemine sur la ligne CE tandis qu’un
mélange de composition X > se solidifie à T > TE en donnant du solide B et du liquide
dont le point représentatif suit la ligne ED.
Lors du refroidissement d’un alliage de composition X=XE , la transformation
eutectique LE → A + B est caractérisée par une structure particulière.
Les phases solides A et B qui apparaissent sont intimement associées sous la forme de
lamelles alternées de A et de B ou sous la forme de globules de A dans B ou l’inverse.
Ces structures s’expliquent par le fait que les atomes de A ou de B n’ont pas
suffisamment le temps pour que s’opère une diffusion à grande distance.
c) diagramme à eutectique avec miscibilité partielle à l’état solide
Dans la majorité des alliages, la miscibilité des deux constituants n’est ni totale, ni
nulle. Le diagramme de la figure 3.6 illustre un cas simple, où coexistent deux
solutions solides distinctes α (riche en A) et β (riche en B).
Ce qui a été dit précédemment reste valable, le solide A étant remplacé par la solution
solide α et le solide B par la solution β. En particulier, la transformation eutectique
s’écrit : liquide eutectique L E → sol α + sol β
Envisageons le cas du refroidissement d’un alliage hypoeutectique, c’est-à-dire d’un
alliage dont la composition X est inférieure à celle de l’alliage eutectique.
Sur la figure 3.7, lors du refroidissement de l’alliage à 30% de A, on a noté les 4
étapes suivantes :
• phase liquide homogène (ν=2)
• mélange de liquide et de solide α (ν=1)
• juste avant la température de l’eutectique, la quantité de solide (solution α) a
augmenté.
Chapitre 3. Diagrammes de phases. 3.- 6
A la température eutectique (ν=0), le liquide se solidifie en un mélange de solides α et
β.
Fig. 3.7 Chemin de cristallisation
d’un alliage hypoeutectique
[SOLTESZ]
• à 300°C, la composition des deux solutions solides α et β a légèrement évolué et la
structure obtenue est composée de solide α proeutectique et de solides α et β
présentant une structure caractéristique eutectique.
Un raisonnement similaire peut être fait pour un alliage hypereutectique c’est-à-dire
un alliage dont la composition X est supérieure à celle de l’alliage eutectique.
Exercices.
1°) Le soudage des composants
électroniques (transistors,
résistances, circuits intégrés)
sur les cartes imprimées
nécessite des alliages à bas
point de fusion de manière à ne
pas endommager les composants.
a)Un alliage classiquement
utilisé est l’alliage eutectique
à 38,1% de Pb. Pour cet alliage,
on demande de déterminer la
nature et le pourcentage des
phases à la température
eutectique.
b)Donner les fractions molaires
en plomb des phases à l’équilibre
à 210°C pour l’alliage à 65% de
Pb (MPb=207,19, MSn=118,69) Diagramme Sn-Pb [ASHBY]
Chapitre 3. Diagrammes de phases. 3.- 7
(NB : entre la fraction molaire X B et la teneur pondérale exprimée en %, existe la
relation :
%B / MB
XB =
%A / MA + %B / M B
où MA et MB représentent les masses atomiques de A et de B).
2°) La figure ci-contre présente
le diagramme Al-Si, base de la
plupart des alliages d’aluminium
de fonderie.
On demande :
a) Combien de phases contient un
alliage de composition
eutectique à 1000°C, à
500°C ?
b) b) Décrivez le chemin de
solidification d’un alliage à
20 % de Si.
Diagramme Al-Si
d) diagrammes à péritectique
La transformation péritectique implique la transformation d’une phase solide et d’une
phase liquide en une nouvelle phase solide de composition parfaitement définie.
Elle apparaît notamment dans le diagramme Ag-Pt représenté à la figure 3.8.
Pour la température péritectique s’établit
l’équilibre :
Liquide P 1 + Solide P 3 ↔ Solide P 2
Les alliages tels que A et D dont la
composition est située à l’extérieur du
palier péritectique se comportent au
refroidissement comme dans un
diagramme à un seul fuseau.
Figure 3.8. Diagramme Ag-Pt. [BENARD]
L’alliage B dépose dans un premier stade une série de phases de type β dont la
composition atteint celle du point P 3 à la température péritectique .
Chapitre 3. Diagrammes de phases. 3.- 8
A cette température, commence la transformation isotherme de ce solide P 3 en solide
P 2 selon la réaction : Liquide P 1 + solide P 3 → Solide P 2 .
A 1185°C-ε, lorsque cette réaction est terminée, le solide P 3 a disparu, et le système est
composé d’un liquide riche en argent de point représentatif P 1 et un solide de
composition P 2.
Exercices
•Par application de la règle du levier on calculera, pour un alliage de
composition B, les pourcentages respectifs des phases présentes à 1185°C+ε
(liquide P1 et solide β de composition P3) et à 1185°C-ε (liquide P1 et
solide α de composition P2).
•De la même manière, on déterminera pour un alliage de composition C
quelles phases existent à 1185°C+ε et 1185°C-ε ainsi que leurs proportions.
e) diagrammes présentant des phases intermédiaires
De nombreux diagrammes binaires présentent des composés définis ou des solutions
intermédiaires.
Ainsi, les deux constituants A et B peuvent former par réaction chimique un composé
Am Bn. Ce composé peut présenter un point de fusion congruente comme c’est le cas
sur la figure 3.9a. AmBn se comporte comme un corps pur et le diagramme binaire est
équivalent à deux simples diagrammes binaires à eutectique, soit A-Am Bn et Am Bn.-B.
Figure 3.9a. Composé A mBn à point de Figure 3.9b. Composé A mBn à point de
fusion congruente. fusion incongruente.
Le point le plus élevé sur la courbe liquidus, correspond au point à fusion congruente ;
le composé solide Am Bn fond à cette température en donnant une seule phase liquide
qui a la même composition en A et B que Am Bn.
Chapitre 3. Diagrammes de phases. 3.- 9
Au contraire, le composé Am Bn de la figure 3.9b se décompose pour T°=Tp en un
liquide et un solide A.
Le liquide qui apparaît pour T=Tp n’a plus la même composition chimique que le
composé AmBn. On dit qu’ Am Bn est un composé défini à fusion non congruente.
Dans ce cas, le diagramme doit être utilisé dans son ensemble pour suivre la
solidification d’un alliage liquide AB.
Exercices.
La figure 3.9c représente le
diagramme binaire de la figure
précédente avec en plus une verticale
correspondant à un alliage ayant une
teneur en B comprise entre O (A pur)
et celle de AmBn.
Décrivez le chemin de solidification
de cet alliage depuis une température
supérieure à TA.
Quel type de transformation a-t-on à
Tp?
Décrivez également le chemin de
solidification d’un alliage dont la
composition initiale est située sur
une verticale passant entre E et F.
Figure 3.9c . Composé A mBn à point de fusion
incongruente.
f) diagrammes présentant une transformation eutectoïde
Considérons le diagramme d’équilibre de la figure 3.10.
A la température T E , on observe la
réaction réversible suivante :
Solide γE ⇔ solide α E + solide β E
Cette réaction se produit à température
constante puisque la variance du système
est nulle.
La partie inférieure de ce diagramme
d’équilibre ressemble au tracé d’un
diagramme présentant une transformation
eutectique.
Dans ce cas, cependant, il s’agit d’une
réaction qui fait intervenir trois solides Figure 3.10 Diagramme binaire présentant
une transformation eutectoïde
et qui porte le nom de réaction eutectoïde.
Chapitre 3. Diagrammes de phases. 3.- 10
Les alliages, dont le point représentatif est à gauche de E, sont dénommés
hypoeutectoïdes, ceux situés à droite sont dits hypereutectoïdes.
Un exemple important de transformation eutectoïde existe dans le diagramme Fe-C
des figures 3.11.
Dans le diagramme métastable, la solution solide de Feγ à 0,8% de carbone se
transforme à 727°C en ferrite α à 0,02% de carbone et en carbure de fer Fe 3C.
3.4 Le diagramme Fer-Carbone
Le diagramme Fer-Carbone sert de référence à l’étude de la plupart des alliages
ferreux.
On a dit précédemment que le fer présentait trois variétés allotropiques, le fer α
cubique centré, le fer γ cubique à face centrées et le fer δ cubique centré.
Ces trois variétés allotropiques forment avec le carbone des solutions solides
d’insertion :
• la ferrite α dont la solubilité est maximale à 727°C et vaut 0.02%
• l’austénite γ qui peut contenir jusque 2.06% à 1148°C
• la ferrite δ dont la solubilité maximale est de 0,1% à 1487°C.
Par ailleurs, on a vu également que le carbone et le fer forment un composé interstitiel
à maille orthorhombique Fe 3C appelé cémentite.
Cette phase est toutefois instable et a tendance à se décomposer suivant la réaction :
Fe3C → 3Fe + C graphite.
Toutefois, cette transformation ne se produit que si la température est suffisamment
élevée et dans des conditions particulières.
Il en résulte qu’il existe, dans le cas du système Fe-C deux diagrammes possibles, l’un
stable Fe-C (figure 3.11a) et l’autre métastable Fe-Fe3C (cémentite) (figure 3.11.b)
Figure 3.11a. Diagramme Fe-C stable [BARRALIS] Figure 3.11b. Diagramme Fe-Fe3 C métastable
Chapitre 3. Diagrammes de phases. 3.- 11
Pour les aciers (dont la teneur en C est généralement inférieure à 1% en poids), on peut
se limiter à l’étude du système métastable car il y a toujours formation de cémentite.
Ces diagrammes ont des allures très semblables et sont souvent représentés sur une
même figure.
Ils sont caractérisés par une transformation péritectique commune vers 1490°C :
Liquide (0,51%C) + ferrite δ (0,1%C) → austénite γ (0,17%C)
Ils présentent aussi une transformation eutectique aux environs de 1150°C :
• liquide E (%C=4.25%) → Cgraphite + austénite (2.03%C) pour le diagramme stable
• liquide E (%C=4.3%) → Fe3 C + austénite (2.11 %C) pour le diagramme métastable
Ils présentent également une transformation eutectoïde :
• austénite (0,7%C) → Cgraphite + Ferrite α ( 0,02%C) à 738°C pour le diagramme stable
• austénite (0,8%C) → Fe3 C + Ferrite α ( 0,02%C) à 727°C pour le diagramme métastable
En pratique, le diagramme métastable est le plus utilisé (sauf dans le cas des fontes
grises) et il est considéré comme le diagramme représentant la forme habituelle
d’équilibre.
Les alliages de fer et de carbone dont la teneur en carbone est inférieure à 2% sont
appelés aciers, ceux dont la teneur est supérieure à 2% sont appelés fontes.
En pratique la grande majorité des aciers ont des teneurs en carbone bien inférieures
(< 1.4-1.5 %) et on parle d’aciers : extra-doux pour des aciers à moins de 0,1% de C,
doux de 0.1 à 0.25% C, mi-doux de 0.25 à 0.40%, mi-durs de 0.4 à 0.60% C, durs de
0.6 à 1% de C et extra-durs pour C > 1%.
Dans les aciers figurent également d’autres éléments soit ajoutés volontairement ( Mn
et Si par exemple), ou présents sous forme d’impuretés ou d’éléments résiduels (O,
P, S, Cu, Sn, As..).
Ces éléments modifient à des degrés divers le domaine de stabilité des phases et
exercent une action sur les températures de transformation de phases.
Ainsi, le manganèse, le nickel et l’azote sont des éléments γ-gènes comme le carbone,
ils stabilisent l’austénite.
D’autres au contraire comme le silicium, le chrome, le molybdène, le vanadium, le
titane, le niobium sont des éléments α-gènes.
Chapitre 3. Diagrammes de phases. 3.- 12
Exercices.
• Décrivez la solidification d’un acier hypoeutectoïde et d’un
acier hypereutectoïde ;
• Calculer la teneur en ferrite de l’acier eutectoïde à
727°C ;
• Décrivez la solidification d’une fonte blanche à 4,5% de
carbone et calculez sa teneur en cémentite primaire
(proeutectique) ;
• Calculer la composition de la lédéburite ;
• Combien de cémentite contient un acier eutectoïde refroidi
très lentement (l’équilibre est supposé atteint) jusque
20°C? ;
• Préciser la valeur de la solubilité maximale du C dans
l’austénite (diagramme métastable).