0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
288 vues27 pages

Initiation À La Psychologie Amrouche

Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
288 vues27 pages

Initiation À La Psychologie Amrouche

Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 27

Université de Bejaia- Abderrahmane Mira

Faculté des Sciences Humaines et Sociales


Département des Sciences Sociales

Intitulé du module
INITIATION A LA PSYCHOLOGIE

Destiné aux étudiants de première année

Cours préparés par

Dr. AMROUCHE. N

2020.2021
Initiation à la psychologie – programme des cours -

Cours 1 : La définition des concepts clés de la psychologie

 La définition du mot psychologie


 Les objectifs de la psychologie

Cours 2 : l’histoire de la psychologie

 La période préscientifique
 La période scientifique

Cours 3 : Les domaine et champs d’étude de la psychologie

 Les Champs de la recherche :


- La psychologie du développement
- La psychologie expérimentale
- La psychologie sociale
 Les Champs de la pratique :
- La psychologie clinique
- La psychologie du travail
- La psychologie de l’éducation
- La psychologie scolaire

Cours 4 : Les méthodes de recherche en psychologie

 La méthode descriptive
 La méthode expérimentale

Cours 5 : Les écoles de la psychologie :

I. Le Behaviorisme :
-définition
-les expériences de Pavlov, Watson et Skinner
-les bases des théories behaviorisme
II. Le Cognitivisme
- Définition
- Le constructivisme de Piaget et le socioconstructivisme Vygotsky et Bruner
- Objet d’étude
Initiation à la psychologie –cours I-
I - La définition des concepts clés de la psychologie :

La psychologie se défini comme: « l’étude scientifique des comportements des individus et leurs
processus mentaux ».

Chaque élément de cette définition doit pris dans un sens large :

I-1- Etude scientifique : La qualité scientifique de la psychologie requiert que les conclusions se
basent sur des preuves rassemblées selon les principes de la méthode scientifique.

La méthode scientifique se définit par une série d’étape ordonnée, utilisées pour analyser et résoudre
les problèmes. Les informations sont rassemblées de façon objective et sur laquelle on s’appuie pour
tirer des conclusions.

I-2- Le comportement : Le comportement est le moyen par lequel les organismes s’adaptent à leur
environnement, le comportement est synonyme d’action ou réaction. L’objet de la psychologie est
l’observation du comportement des humains et de certaines espèces animales. Sourire, pleurer, courir,
frapper, parler, toucher, sont des exemples simples des comportements que l’on peut observer, les
psychologues examinent ce que l’individu fait et comment il le fait dans un cadre comportemental
donné et plus largement dans un contexte social et culturel car les comportements et les conduites
sont conditionnés par le milieu ainsi que l’état physique et mental d’une personne.

Donc la psychologie examine l’interaction et l’influences biologique, cognitive et socioculturelle sur


le comportement humain, comme elle cherche à savoir si les comportements qui nous amines suivent
une logique.

I-3- L’individu : Bien souvent le sujet d’une analyse psychologique est un individu : un nouveau-né,
un adolescent, un étudiant et son quotidien un homme face à un changement de carrière ou une femme
luttant contre le stress.

I-4- Les processus mentaux : Ne sont pas directement observable mais précédent ou suivent les
comportements (la pensé, l’imagination et le rêve).

Les chercheurs en psychologie reconnaissent également qu’ils ne peuvent pas comprendre les actions
humaines sans comprendre également les processus mentaux, les opérations de l’esprit humaines, la
plupart des activités humaines sont des événements privés interne : penser, planifier, raisonner, créer
et rêver, de nombreux psychologue pensent que les processus mentaux représentent l’aspect le plus
important de la question psychologique.

II- Les buts et les objectifs de la psychologie :

Ces objectifs forment la base de la démarche psychologique.

- Décrire ce qu’il se passe :

La première tâche de la psychologie est de faire des observations précises sur le comportement, les
psychologues appellent ces observations des données : les données comportementales.

1
Quand les chercheurs rassemblent des données ils doivent choisir un niveau d’analyse adéquat et
concevoir des mesures du comportement qui assurent l’objectivité par exemple : le comportement
des enfants autistes et leurs difficultés d’apprendre à parler, les psychologues commencent à
comprendre, ensuite il tente de les expliquer.

- Expliquer ce qu’il se passe :

Les psychologues veulent découvrir comment le comportement fonctionne, quelles conditions


peuvent mener quelqu’un à tenter de se suicider ou à commettre un crime? Bien souvent l’objectif
d’un psychologue est d’expliquer des comportements variés en posent la question suivante : quelle
cause est à l’origine de ce genre de comportement ?

- Contrôler ce qu’il se passe :

Pour de nombreux psychologue le contrôle est l’objectif le plus important. Le contrôle veut dire, faire
en sorte qu’un comportement ait lieu ou pas l’initier le prolonger, le stopper.

La capacité à contrôler le comportement est important car elle permet aux psychologues d’aider les
gens à contrôler leur comportement indésirable et à améliorer leur vie et ils considèrent pratiquement
tous les comportements indésirables peuvent être modifiés par une intervention adéquate.

2
Initiation à la psychologie –cours II-
I - L’évolution historique de la psychologie :

Il était une foi sur une planète de votre univers proche la naissance d’une population très vite les
créatures de cette planète s’intéressent vivement à elle-même et aux autres, elles se demandèrent : qui
somme nous ? D’où viennent nos pères ? Nos sentiments ? Nos actes ? Dans quelle mesure pourrons-
nous comprendre, maitriser et diriger ceux qui nous entourent ? Les repenses de la psychologie se
sont développées à partir des origines internationales de la philosophie, de la biologie. La psychologie
est devenue une science dont le but de décrire et d’expliquer comment nous pensons, ressentons et
comment nous agissons, comprendre les origines de la psychologie actuelle nous aide à mieux
comprendre les différentes perspectives de la psychologie.

1- La psychologie préscientifique :
Depuis le début de l’histoire de l’humanité, les hommes réfléchissent et débattent sur la nature
humaine, comment le corps est-il relié à l’esprit ? La plus grande partie de ce que nous savons est-
elle innée ou alors naissons nous complètement vierge telles « des ardoises blanche » sur lesquelles
s’inscrit l’expérience ?
- Socrate et Platon professeurs et philosophe grec offrons une théorie du corps et de l’esprit,
séparaient l’esprit du corps ils pensaient qu’il y avait une continuité après la mort, et pensaient que
notre savoir inné.
Après la mort de ces derniers il vient après un élève de Platon, Aristote qui aimait les résultats
concrets ce qui le distinguer de Socrate et de Platon qui déduisent leurs principes de la logique.
Aristote déduit ses principes d’observations dument réfléchies, selon ses observations « on ne peut
pas séparer l’esprit du corps » et il en est de même pour certaines parties de l’âme. De plus selon
Aristote, le savoir n’est pas inné mais il se développe grâce aux expériences stockées dans notre
mémoire.
Aristote s’est sérieusement trompé sur certains sujets mais il a aussi vu juste sur beaucoup d’autres
choses exemple : les évènements vécus dans des conditions émotionnelles intenses (où étiez-vous le
11 septembre ?) restent mieux ancrés dans la mémoire que des évènements qui n’impliquent aucune
émotion et comme le supposait Aristote nous remémorons nos souvenirs par le biais d’un réseau qui
associe nos expériences conservées dans notre mémoire.
Après cette période florissante pour la psychologie préscientifique la science moderne commença à
ce développé avec de nouvelles théories sur le comportement humain. Saint Augustin de son tour
était fasciné par l’homme « Désormais, je ne m’intéresse pas uniquement à l’étendue des cieux, à la
distance des étoiles ou à savoir comment la terre est suspendue dans l’espace, je m’intéresse à moi-
même, à ma mémoire et à mon esprit ».
René Descartes (1595-1650) confirmait les idées de Socrate et de Platon sur l’existence d’idées
innées et un esprit « totalement séparé du corps » et capable de survivre après la mort.
Le concept de l’esprit de Descartes l’obligea a supposé la manière dont l’esprit immatériel
communiquait avec le corps à la fois scientifique et philosophe Descartes expliquait le mécanisme
d’un réflexe simple quand il a disséqué des animaux il a conclu que le fluide présent dans les cavités
du cerveau contenait « les esprits animaux » ses esprits soulignait il s’écoulait du cerveau à travers
ce que nous appelons les nerfs qu’il croyait creux jusqu’aux muscles provoquant ainsi le mouvement.

3
John Locke (1632-1704) philosophe et politicien s’est intéressé sur « nos aptitudes propres » il
arguait qu’à la naissance l’esprit est une ardoise vierge, une feuille blanche sur laquelle s’inscrit
l’expérience, Locke pense que l’esprit agit seulement grâce à ce qu’il reçoit par le biais des sens, cette
théorie contribua à l’empirisme moderne. Une théorie selon laquelle le savoir trouve son origine dans
l’expérience et que la science devrait donc s’appuyer sur l’observation et l’expérimentation.
2- La naissance des sciences psychologiques :
Les philosophes ont continué à réfléchir sur la pensé jusqu'à la naissance de la psychologie telle que
nous la connaissons aujourd’hui initialement.
Fin du 19eme siècle la psychologie se sépare de la psychologie et devient en elle-même un champ
d’étude un domaine d’étude distinct, elle sait affirmer comme une science spécifique recourant à la
méthode expérimentale. La psychologie commença à devenir une discipline autonome quand les
chercheurs utilisent les techniques expérimentales des autres sciences, donc cette psychologie
moderne est née en Allemagne au cours de la seconde moitié du 19eme siècle.
Wilhelm Wundt (1832-1920) est celui qui a promu la psychologie entant que discipline scientifique
autonome bien que physiologiste de formation il voulait comprendre les processus élémentaires de la
sensation et de la perception ainsi que la vitesse des processus mentaux simples. Des 1862 Wundt
propose la constitution officielle d’une nouvelle science qui est la psychologie expérimentale on peut
la définir comme une psychologie élaborée grâce à la méthode expérimentale dont la démarche avait
été magistralement analysée par le biologiste Claude Bernard (1813-1878) en 1860 qui en avait
défini les quatre moments :
1)- Observation.
2)- La formulation des hypothèses.
3)- L’expérimentation proprement dite.
4)- L’interprétation des résultats.
Wundt soutenait l’idée de l’application de la méthode expérimentale pour les fonctions de base de
l’esprit (sensation, perception) et il souligne que l’étude des fonctions supérieures de l’esprit trop
complexe à son gout pour être réalisée par l’application de la méthodes expérimentale doit se fonder
essentiellement sur les études historiques et ethnologique cette idée selon laquelle les chercheurs
portant sur l’évolution des processus de la pensée ou les formes supérieures sera poursuivre par un
programme de recherche sur la « Volker psychologie » (c’est une sorte de sociologie).
Lorsque Wundt à rejoindre Fechner à Leipzig la formation du laboratoire de la psychologie
expérimental en 1879 fut le premier acte officié de l’institution de cette discipline (Wundt est
considéré aujourd’hui comme le père de la psychologie, la psychologie entant que science empirique),
Wundt publia le premier fascicule d’une revue destinée au développement de la pensée
philosophique par la psychologie ou serons présentés des travaux expérimentaux, issus du laboratoire
ainsi que les méthodes de la psychologie, l’objet et les procédés de la psychologie nouvelle .
On trouve dans les volumes des années suivantes les importantes contributions de James Mckeen
Cattel (1860-1944) sur le temps de réaction ainsi que les recherches d’Edward Brad Ford
Titchener (1867-1927) au Etats-Unis.
En France la plus grande figure de la psychologie de fin de 19eme siècle était un philosophe de
formation Théodule Ribot (1839-1916) est devenu un théoricien de la psychologie a connu et attirés
par la psychopathologie.
Alfred Binet (1857-1911) connu pour avoir inventé en 1905 le test d’intelligence à l’aide de
Théodore Simon (1873- 1961). On trouve aussi le véritable fondateur de la psychologie scientifique
l’américain William James (1842-1910) il à travailler à la rédaction de son ouvrage majeure en

4
psychologie « les principes de la psychologie ». En 1890 il a abordé les manuels de psychologie :
l’apprentissage, les sensations, la mémoire et le raisonnement…etc.

II- Les perspectives classiques de la psychologie :

Le débat sur le sujet et les méthodes de cette nouvelle discipline exergue certains problèmes toujours
existants entre les membres des deux écoles de psychologie, essentiellement américaines, le
Structuralisme et le fonctionnalisme.

1- Le structuralisme : Le contenu de l’esprit.


C’est Wilhelm Wundt et son élève Eduard Bradford Titckner qui ont tenté dans le premier
laboratoire de psychologie d’établir la liste des éléments constituant la conscience et introduisent
donc le structuralisme (les structuralistes visent à étudier les éléments de la conscience des individus
=> les composant les plus simples), leurs buts était de découvrir et de décrire les structures les plus
simple (les éléments de la pensé). La conscience sera alors divisée en élément psychiques, selon
Wundt ces éléments qui se mettent en place dans la conscience sous l’effet des stimulations du
milieu peuvent être regroupé en trois catégories :
Les sensations engendrées par les stimulations externes, les images produites par l’esprit lui-même
et les sentiments constituant les éléments affectifs et émotionnels accompagnant l’expérience. Cette
méthode consistait à inciter les gens à l’introspection (observer l’intérieure d’eux même), les
entrainant a raconté ce qu’ils ressentaient quand ils regardent une rose, sentaient une odeur ou
goutaient une substance, quels étaient leurs sensation immédiates leurs images et leurs sentiments,
ils utilisaient l’introspection pour chercher les éléments structurels de la pensée. Le structuralisme
se fondait donc sur la présomption que toute expérience mentale humaine était combinaison des
composants élémentaires.
Le but de cette approche était de révéler la structure de l’esprit en analysant les éléments de bases,
principalement les sensations et les perceptions et d’autres expériences qui forment le psychisme
d’un individu et constituant l’expérience mentale consciente.
Cette conception structuraliste de la conscience envisagée comme un empilement de petites briques
formant les matériaux de base nécessaires à son fonctionnement sera toutefois assez vite contestée
pour tomber dans l’oubli au début des années 1930.

STRUCTURALISME

L’étude de la structure de l’esprit et du comportement

Combinaison du composant

Les éléments de bases structurant la pensé

Le contenu de l’esprit

5
2- Le fonctionnalisme : L’esprit avec un but.

Pour les psychologues la question n’est pas de savoir de quoi est faite la conscience mais plutôt de
comprendre en quoi elle contribue à la survie des individus. Selon les principes énoncés par Darwin
et sa théorie de l’évolution il avancé l’hypothèse que la conscience aurait surtout pour rôle de
permettre à la personne de faire face aux différents situations qui se présentent : soit en reproduisant
des comportements déjà établis, soit en les modifiant selon les circonstances ou en apprenant de
nouvelle façon d’agir, selon une telle perspective toute entité psychologique ne peut donc se
concevoir qu’à partir de la fonction qu’elle exerce dans l’activité et de son utilité, dans les
interactions existant entre l’organisme et son milieu.

Le philosophe et psychologue W.James pensait qu’il était plus judicieux d’étudier les fonctions
évoluées de nos pensées et de nos sentiments, notre nez nous permet de sentir, notre cerveau nous
permet de penser mais pourquoi notre nez et notre cerveau font ils se genre de chose ? Influencé par
la théorie évolutionniste de Charles Darwin, James considérait que la pensée ou les activités
mentales étaient développées et évolué aux cours des siècles pour s’adapter aux changements, la
fonction de notre conscience consistée à nous faire réfléchir sur notre passé à nous adapter aux
circonstances présentes et à planifier notre futur.

Pour James les actes et les fonctions des processus mentaux étaient considéraient comme important,
non le contenu de l’esprit. Le fonctionnalisme donne une importance de premier ordre à
l’apprentissage des habitudes qui permettent aux organismes de s’adapter à leur environnement et
de fonctionner de façon efficace, pour les fonctionnalistes la question clé de la recherche était :
« Quelle est la fonction ou quel est le but de tout comportement ? »

Le but de la psychologie consisté à comprendre comment de nouvelles façons de faire et s’adapter


se mettent. C’est ainsi que ces chercheurs vont déboucher sur l’étude de l’acquisition des habitudes
et plus généralement sur celle de processus de l’apprentissage, c’est à John Dewey (1859-1952)
considéré comme le fondateur de l’école fonctionnaliste américaine et son étude des utilisations
pratique des processus mentaux qui a fait avancer le domaine de l’éducation, les théories de Dewey
ont donné les bases de l’éducation progressive.

6
Initiation à la psychologie –cours III-
Les domaines et champs d’étude de la psychologie :
- Les champs de la recherche :
1. La psychologie du développement tente de comprendre comment s’effectue le
développement psychologique de l’être humain à travers les différentes étapes de la vie :
de la naissance à la mort. Dans ce domaine, l’intérêt s’est longtemps porté sur l’enfance
et l’adolescence qui sont des étapes capitales dans le développement de l’être humain. On
parlait alors surtout de psychologie génétique (génétique au sens de genèse). Aujourd’hui,
on s’intéresse au développement tout au long de la vie (y compris à l’âge adulte, à la
vieillesse mais aussi durant la phase prénatale). Les psychologues du développement
peuvent s’intéresser à une aptitude spécifique, comme la façon dont le langage apparaît et
évolue chez l’enfant qui grandit, ou une période en particulier de la vie comme la petite
enfance, l’âge préscolaire, l’adolescence
2. La psychologie expérimentale :
consistent à tester la validité d'une hypothèse, en reproduisant un phénomène (souvent en
laboratoire) et en faisant varier un paramètre. Le paramètre que l'on fait varier est impliqué
dans l'hypothèse. Le résultat de l'expérience valide ou non l'hypothèse. La démarche
expérimentale est appliquée dans les recherches en biologie, physique, chimie, ou en
psychologie.
3. La psychologie sociale se préoccupe de la manière dont les interactions avec les autres
influencent le comportement individuel. Elle s’intéresse aussi au fonctionnement et aux
phénomènes de groupes. Elle a fréquemment recours à l’enquête. Les psychologues
sociaux étudient des thèmes tels que, les conflits, les préjugés, l’obéissance à l’autorité…
Ils étudient aussi l’agressivité humaine.
- Les champs de la pratique :
4. La psychologie pathologique porte principalement sur les maladies et les troubles
psychologiques. Elle se trouve souvent qualifiée par sa méthode, clinique, et on utilise
alors l’appellation de psychologie clinique. La plupart des psychologues œuvrent
aujourd’hui dans le domaine de la psychologie clinique : ils y réalisent des diagnostics et
des traitements de troubles mentaux et/ou de perturbations relationnelles. Les
psychologues cliniciens dont le rôle ne doit pas être confondu avec celui de psychiatre1,
travaillent surtout dans les hôpitaux et les centres de santé mentale. Ils peuvent aussi
exercer la psychologie à titre privé
5. La psychologie du travail étudie le comportement des individus dans les organisations
(entreprises, administrations, hôpitaux…) et tente d’apporter des solutions visant à adapter
les travailleurs aux situations (gestion des ressources humaines) ou à adapter les situations
aux travailleurs (ergonomie). Les psychologues du travail peuvent aussi aider des
individus qui connaissent des difficultés par rapport au travail (l’incapacité, le chômage
…).
6. La psychologie de l’éducation porte essentiellement sur les processus psychologiques de
l’apprentissage et applique les connaissances relatives à ces processus sur les programmes
d’enseignement. Ils sont plutôt tournés vers la recherche sur les moyens pédagogiques et
la formation des enseignants et aident les parents dans l’éducation de leurs enfants.

7
7. La psychologie scolaire Le psychologue scolaire joue le rôle de psychologue-conseil
auprès des élèves afin de les aider à s’adapter au monde de l’école. Il est chargé de les
orienter dans les études. Il est souvent amené à fournir un soutien aux élèves qui
connaissent des difficultés. Ces difficultés peuvent être de nature assez diverse : problèmes
sociaux et familiaux, perturbations affectives, troubles de l’apprentissage (comme la
dyslexie) … Les psychopédagogues (proches des psychologues de l’éducation)
interviennent aussi essentiellement dans le milieu scolaire. Ils se consacrent surtout à
l’amélioration des méthodes pédagogiques.

8
Initiation à la psychologie –cours IV-
I- Les principales méthodes de recherche en psychologie.

I- 1- Les méthodes descriptives : Plusieurs méthodes employées en psychologie sont de nature


descriptive. Elles permettent de décrire le comportement humain mais elles n’en fournissent pas
d’explication causale. Elles permettent de décrire le plus objectivement possible les comportements
tels qu’ils se présentent.
Les méthodes descriptives les plus courantes sont :

1- L’observation :

L’observation minutieuse et rigoureuse du comportement constitue souvent le point de départ d’une


recherche. Elle permet de décrire le comportement qu’on souhaite étudier. Employée seule,
l’observation sert davantage à décrire le comportement qu’à l’expliquer.
Deux grands types d’observation peuvent être distingués : l’observation naturelle, et l’observation
systématique.

A- L’observation naturelle (ou participante) : (utilisée en psychologie sociale, en sociologie


et en ethnologie).

Il s’agit d’observer le comportement dans son contexte naturel (là où il se produit, tel qu’il se
produit sans intervention du chercheur). C’est une méthode assez simple mais pouvant être
fastidieuse (demande beaucoup de temps). L’observateur doit se faire oublier pour ne pas
influencer le comportement des sujets qu’il observe. Il doit donc se tenir à l’écart de façon à
passer inaperçu (caché derrière un miroir sans tain, par exemple) ou au contraire se mêler si bien
au groupe qu’il n’attire plus l’attention de personne. La plus grande difficulté liée à cette
méthode est de confondre l’essentiel et l’accessoire, ou encore d’interpréter certains faits en
fonction de ce qu’on s’attend à voir plutôt qu’en fonction de ce qui se passe réellement. Une
solution consiste à pratiquer de l’observation assistée ou armée en ayant recours à du
matériel audiovisuel (caméra, magnétophone…) afin d’enregistrer les comportements et
pouvoir les visionner à plusieurs reprises. Cela permet de récolter des données de façon plus fiable
(éviter les biais liés à l’observateur humain). Cela permet aussi de conserver les données et de
réaliser des analyses impossibles à réaliser en temps réel. Mais il n’y a pas d’objectivité absolue.
Selon l’emplacement de la caméra par exemple, certains comportements peuvent échapper à
l’enregistrement.
 Les avantages :
* elle donne des résultats riches.
* Seul moyen d’étudier des situations ou des processus complexes, ou de longue durée
(observer des évènements dont on ne sait pas à quel moment ils se produisent et dont on pense
qu’il sera impossible de le reconstituer correctement par des inters vieux ou par l’analyse de
document).

- Les inconvénients :

* Manque de systématisation.

9
* Couteuse en temps et en implication personnelle.
B- L’observation systématique :

Le chercheur focalise son attention sur une facette particulière du comportement. Il s’agit d’une
méthode moins globalisante que l’observation naturelle. Il convient de décrire de façon très précise
et rigoureuse la facette du comportement, sans interagir avec les sujets observés (afin de ne pas les
influencer). L’observation systématique vise également à limiter les biais liés aux observateurs. En
effet, les observateurs ont tendance à déformer la réalité qu’ils perçoivent à cause de leur subjectivité
ou à cause de leurs limites cognitives. Un des moyens habituels pour limiter ces biais est l’utilisation
d’une grille d’observation. Une grille d’observation mentionne le plus souvent les différents
éléments du comportement auquel on s’intéresse. Elle permet de relever la fréquence de ces
éléments (nombre de fois qu’ils apparaissent au cours du temps), leur intensité, leur chronologie,
les circonstances dans lesquelles ils apparaissent ou disparaissent… Une grille d’observation
permet de maintenir l’attention du chercheur sur l’essentiel, en lui évitant de se perdre dans des
détails insignifiants. Elle permet aussi de recueillir un nombre signifiant de données.
2- L’enquête :
Le questionnaire et l’interview constituent les principales techniques de recueil d’information de
l’enquête.
Certains phénomènes difficiles à analyser par observation directe ou par expérimentation peuvent être
étudiés grâce à la méthode de l’enquête. Exemples : les opinions, les attitudes, les valeurs, les goûts,
… L’enquête consiste à mettre en évidence des comportements qui se produisent ou qui se sont
produits, et qui ne sont pas directement observables. Avec l’enquête, on peut recueillir des données
en interrogeant directement les gens sur des aspects d’eux-mêmes qu’ils sont en mesure de décrire.

La forme d’enquête la plus connue est le sondage d’opinion. La première étape d’une enquête consiste
le plus souvent à sélectionner un échantillon représentatif de la population que l’on cherche à décrire.
Pour ce faire, l’échantillon doit idéalement avoir les mêmes caractéristiques (démographiques) telles
que le sexe, l’âge, le statut socio-économique… que l’ensemble de la population. La taille d’un
échantillon est moins importante que sa représentativité. La représentativité permet la généralisation.
Les enquêtes comportent des difficultés. Il arrive que les personnes interrogées mentent et cela risque
d’autant plus d’arriver que le sujet sur lequel porte l’enquête est délicat voire tabou. Il existe différents
moyens pour réduire les « mensonges », un des plus efficaces est de garantir l’anonymat des
répondants. Malgré tout, certaines personnes ont tendance à répondre aux questions dans le sens
socialement admis (biais de désirabilité sociale) ou dans un sens qu’elles pensent être celui qu’attend
l’enquêteur.
Les deux outils les plus fréquemment utilisés par les chercheurs dans les enquêtes sont les
questionnaires et les interviews (ou entretiens).
2-1- Le questionnaire :
Le questionnaire d’enquête présente l’avantage évident de pouvoir être utilise sur une vaste
population.il est à la fois rapide à construire, à remplir et a dépouille.

Un questionnaire peut être utilisé sur un vaste échantillon. Il permet donc de récolter rapidement
un grand nombre de résultats qui sont statistiquement significatifs. La simplicité apparente de la
technique en a fait une pratique courante mais dont la rigueur scientifique est bien souvent absente.
Quelques problèmes liés à la construction et à la passation des questionnaires :

10
- le type de question. Il existe deux grands types de question : les questions ouvertes et les
questions fermées. Dans une question ouverte, l'énonciation de la réponse est laissée au choix de la
personne interrogée. Dans une question fermée, il existe un ensemble préétabli de réponses possibles.
La personne interrogée doit faire un choix dans cet ensemble. Il existe plusieurs inconvénients à
recourir aux questions ouvertes. Ces inconvénients sont principalement liés au fait qu'une part
non négligeable du public éprouve des difficultés à exprimer son point de vue et encore plus à
le rédiger, au fait que les réponses sont parfois difficiles à interpréter et à coder. De plus,
certaines réponses peuvent être totalement non pertinentes par rapport à la question. Il existe
néanmoins deux avantages principaux à recourir aux questions ouvertes. Ces avantages sont liés
au fait que la personne interrogée n'est pas influencée par les réponses suggérées et au fait que
la variété des réponses récoltées peut permettre de découvrir des points de vue auxquels
l'enquêteur n'avait pas pensé.
(1) Questions ouvertes- question fermées.

- Q.O —> l’énonciation de la réponse est laissée au choix de la personne interrogée.

- Q.F —> les réponses sont bien limitées par un certain nombre de choix.

(2) Questions partant sur un nombre et questions alternatives :

a) ex : Quel est votre âge ?

Combien avez-vous d’enfants ?

b) Questions alternatives : ex —> Avez-vous d’enfants ?

Pensez-vous changer de voiture cette année?

(3) Questions à choix multiples

Chacune des solutions possibles figure sur le questionnaire lui-même, ou sur un document présente
aux personnes interrogées.

2-2- Les échelles : Les différentes solutions proposées sont hiérarchisées.

Ex : Allez-vous à la messe ?

-jamais;

-pour les grandes fêtes religieuses ;

-environ une fois par mois ;

- chaque semaine.

2-3- L'entretien (ou l'interview)


Le questionnaire présente un caractère finalisé (remplissage du questionnaire) tandis que l'entretien
consiste à discourir plus ou moins librement sur un ou plusieurs thème(s). Il peut y avoir différents
niveaux de directivité :
- L’entretien non directif (ou entretien libre) qui est le plus souvent réservé aux phases exploratoires
d'une enquête,

11
- reconnaitre le sentiment ou l’attitude exprime dans l’immédiat ;
- indiquer le thème de l’entretien ;
-reconnaitre le contenu de ce que le client vient de dire ;
-poser des questions peu précises ;

- L’entretien semi directif dans lequel on utilise une grille de thèmes à aborder mais l'ordre est celui
de la personne interviewée,
- L’entretien directif qui se confond avec le questionnaire à questions ouvertes.
-poser des questions très précises ;
-donner des informations relatives aux problèmes ;
-indiquer le thème de l’entretien ;
-reconnaitre le contenu de ce que le client vient de dire ;
-mettre de l’ordre entre les évidences ;
-signaler le problème à résoudre.

Les domaines d’utilisation

-Etude de motivation en psychologie sociale.

-Il est utilisé avant un sondage quantitatif comme moyen d’exploration d’un domaine peu connu.

-Il peut-être utilise âpres le questionnaire pour étudier des mécanismes langagiers en jeu dans le
questionnaire, d’approfondir et d’affiner la connaissance de certaines attitudes.

-Peut être utilisé pour étudier les systèmes de normes, de valeurs et de représentations.

-Il peut être utilise en psychologie clinique.

La consigne : elle doit être claire, couvrir tout le champ que l’on souhaite explorer, et non
contradiction avec ce qui a été dit à l’interviewé avant la consigne.

2-4- Les tests :


- Définition des tests :
D’une manière générale, la méthode des tests correspond à une méthode d’évaluation
individuelle qui vise réellement à évaluer les caractéristiques propres à un individu.
Par ailleurs, pour pouvoir être utilise de manière efficace, un test doit être fiable. Il doit
posséder certaines qualités de mesures qui sont au nombre de trois :
1- La sensibilité : la sensibilité du test correspond à sa finesse discriminative (Pichot,
1954), c.-à-d. à sa capacité, à différencier les individus entre eux.
2- La fidélité : elle exprime la constance de la mesure au cours du temps.
3- La validité : on dit qu’un test est valide lorsqu’il mesure effectivement ce qu’il est
censé mesurer.

Le principe d’un test est donc de comparer la réponse d’un sujet à celle d’une population de
référence soigneusement étalonnée. Cette comparaison peut caserner différents aspects du
fonctionnement psychologiques d’un sujet. Classiquement, on distingue deux grandes catégories de
tests :

12
- Les tests d’efficience qui étudient les aspects cognitifs de la personnalité (intelligence,
aptitude, connaissance).

- Les tests de personnalités qui visent à explorer les aspects conatifs et affectifs de la
personnalité (intérêt, caractère, …)

I- 2-La méthode expérimentale :

L’objectif d’une expérience est de savoir ce qui se passe dans des conditions bien définies, choisies
parce qu’elles permettent de vérifier une hypothèse précise et de vérifier des hypothèses relatives à
l’influence de certains facteurs sur les comportements étudiés ;
Les étapes
1- Définir la situation expérimentale, qui restera même dans tous les cas, seul le facteur
expérimental variant systématiquement, de manière à pouvoir faire les comparaisons
nécessaires.
2- L’élaboration de la problématique (La question de départ).
3- La formulation de l’hypothèse :
- La définition d’une hypothèse :
L’hypothèse, c’est l’idée principale d’une expérience. Elle prédit une relation entre au moins
deux variables. Elle exprime une relation de cause à effet entre plusieurs classes de faits.

- Les caractéristiques d’une hypothèse :

 Etre synthétique :
Toute hypothèse doit être formulée sous forme booléenne (logique) : la relation qu’elle décrit
peut-être soit vrai, soit fausse.

 Etre testable :
C’est à dire qu’il doit être possible de manipuler les antécédents expérimentaux et de mesurer le
comportement du sujet.

 Etre falsifiable :
Il est donc nécessaire de poser une hypothèse de manière à pouvoir trouver une situation dans
laquelle elle est réfutable.

 Etre utile :
Dans l’idéal, une hypothèse doit pouvoir permettre de développer plusieurs études.

4- Designer les variables


- Variable indépendante (VI) —> facteur dont on veut étudier les effets (l’entraînement) —>
durée toujours la même.
- Variable dépendante (VD) —> celle qu’on observe comme résultat de l’expérience (la tache).

- L’effet d’une VI sur la VD :


L’effet d’une VI c’est la transcription en termes mathématiques de l’influence qu’elle exerce
sur la VD.

Ex : vérifier l’efficacité d’un entrainement (La consigne doit être la même)


- Comparer les performances de personnes entrainées et non entrainées

13
- Choisir une tache dont l’entrainement a des chances d’améliorer la réalisation, et on s’assurera
aussi qu’elle ne risque pas d’être déjà familière a certains et pas d’autres.
5- Le choix des sujets (Echantillonnage) :
Echantillonnage à partir d’une population mère.
On peut choisir des groupes indépendants, ou des groupes appareillés

1- Le groupe appareillé : prendre un seul groupe de sujet, dont on mesurera la performance


avant et après l’entraînement.

Avantages : - plus simple à utiliser

- on est sûr que les comparaisons ne seront pas brisées (la comparaison porte sur les
mêmes sujets

2- Le groupe indépendants : prendre deux groupes de sujets différents, entrainer les uns et pas
les autres, et comparer les performances

Les groupes doivent être équivalents —> tiré au sort

6- La planification de l’expérience
7- La discussion des résultats

14
Initiation à la psychologie –cours V-
- Les écoles de la psychologie :
I- Le béhaviorisme :

Les fondements théoriques du béhaviorisme dérivé des travaux des philosophes empiristes
britanniques et de la théorie darwinienne de l’évolution, qui met en relief la façon dont les individus
s’adaptent à leur environnement.

Toutefois, le terme béhaviorisme est apparu au début du XXe siècle, introduit par le psychologue
américain John Watson. Il a été grandement influencé par les travaux du physiologiste russe Ivan
Pavlov sur le conditionnement des animaux. Watson proposait de faire de la psychologie une
discipline scientifique. Cette conception l’entraina à formuler la théorie psychologique du stimulus-
réponse (ou conditionnement classique). Comme Pavlov, il a d’abord travaillé avec des animaux,
mais plus tard s’est intéressé au comportement humain. Pour lui tout comportement est le résultat
des associations stimulus-réponse crées par le conditionnement. De 1920 jusqu’au milieu du siècle
dernier, le béhaviorisme domina la psychologie aux Etats-Unis, tout en exerçant une puissante
influence partout dans le monde. Dans les années 1950, grâce aux expériences en laboratoire a
conduit à l’élaboration de nouvelles théories du comportement. Les théories néo béhavioristes se
sont cristallisées dans les travaux de Skinner qui a mis au point un programme plus élaboré que
celui initialement développé par Watson. Pour Skinner, les mécanismes d’acquisition se fondent
sur le phénomène du conditionnement opérant selon lequel l’apprentissage consiste à établir une
relation stable entre la réponse souhaitée et les stimuli présentés, à l’aide de renforçateurs positifs
ou négatifs.

I-1- Voici les principaux postulats du behaviorisme :

A) Pour accéder au statut d’une ‘’science’’, la psychologie doit prendre pour modèle les sciences de
la nature.

B) Pour être objective, la psychologie scientifique doit se limiter à l’étude des faits ‘’publiquement
observables’’ sans nous occuper de ce qui se passe à l’intérieur de l’organisme (animal au humain).
C’est la fameuse formule de la psychologie ‘’S-R’’. Watson ne niait pas le fait qu’il existe des
aspects ‘’intérieurs’’ des comportements, mais disait-il nous pouvons les négliger sans grand
dommage pour la science.

C) La psychologie doit donc rayer de son vocabulaire les termes ‘’subjectifs, mentaux,
l’introspection, conscience, esprit, imagination, volonté et même pensée et émotion. Tous ces
termes sont déclarés antiscientifiques, parce qu’ils ne correspondent à rien qui soit objectivement
observable.

D) On considère que les ‘’organisme’’ n’ont pas de comportements ‘’spontanés’’ ; tout


comportement est provoqué par des stimulus externe.

E) Les résultats des expériences et des observations, doivent s’exprimer autant que possible,
quantitativement, par des chiffres, des formules, des courbes.

15
I-2 - Le questionnement Classique de Pavlov :(1849-1963) physiologiste et médecin russe :

Il s’agit du conditionnement classique ou de type1. La procédure consiste à faire de façon répétée


un stimulus déclenchant de manière réflexe une réaction mesurable par un stimulus qui lui n’a
aucun rapport avec la réponse. Après un certain nombre de présentation de ces 2 stimuli. Le
stimulus initial neutre devient capable d’engendrer la réponse.

A- Pavlov, le chien et la cloche

B- Les lois du conditionnement pavlovien

 L’extinction :
Si on cesse de délivrer le stimulus inconditionnel (nourriture) après le stimulus
conditionnel (la cloche), la réponse conditionnelle (salivation au son de la cloche)
décroît progressivement pour finir par disparaître. L’extinction n’est pas totale car si
on refait la procédure de conditionnement, on constate que le 2 éme apprentissage est
beaucoup plus rapide que le 1er. L’extinction est partielle, il reste une trace du 1er
apprentissage.
 La généralisation :
Pavlov a montré que si on présente une fois le conditionnement établi un stimulus
similaire au stimulus conditionnel, la réponse conditionnelle apparaît tout de même.
 La discrimination :
L’idée est que l’on peut éteindre une réponse généralisée, en place une procédure de
discrimination dans laquelle on éteint progressivement les réponses conditionnelles
provoquées par des stimuli proches du stimulus conditionnel dont on veut maintenir
les capacités de déclencher la réponse conditionnelle. On va forcer l’animal à faire la
différence.

I-3 - Le conditionnement chez l’homme :

L’exemple le plus parlant est la réaction palpébrale c’est l’idée que l’envoie d’un jet d’air sur la
cornée provoque un clignement de la paupière et un mouvement des globes oculaires. Le jet d’air a
été associé à la présentation d’une lumière. A la suite de plusieurs présentations, la lumière seule
peut provoquer la réaction palpébrale. Il y a donc les mêmes règles de réaction entre l’animal et
l’homme.

L’associationnisme est une théorie qui fait un usage explicatif important de la notion théorique
d’association. Avec ce courant, l’objet de la psychologie des apprentissages est de rendre compte de
la façon dont s’établissent les relations.

16
A- La loi de la contiguïté

La contiguïté est la proximité spatiale et surtout temporelle de la présentation de 2 éléments. L’idée


est que 2 éléments qui surviennent à peu de distance dans le temps ont une probabilité élevée d’être
lié dans la mémoire du sujet. Il va y avoir une liaison dans la mémoire du sujet et dans ces
structures cognitives.

B- Le principe d’apprentissage par essais et erreurs

Thorndike (1874-1949). Il a été le précurseur des théories de l’apprentissage de la psychologie


béhavioriste

 Thorndike plaçait des chats affamés dans une cage « cage à devinette » munie d’un levier
mécanique (le « puzzle box »); à l’extérieur, de la nourriture est placée bien en vue.
 Le chat explore la cage. Par hasard et après de multiples essaies et erreurs il trébuche sur le
levier, la porte de la cage s’ouvre et le chat accède à la nourriture.
 Que se passe-t-il si le chat est remis dans la cage?
 Le chat devient de plus en plus expert pour manipuler le levier et quitte la cage dès que la
nourriture est présentée.

Le « puzzle box » d'Edward Thorndike (1874-1949).

 La loi de l’exercice, on a connexion entre la situation et la réponse qui sont renforcées par
l’exercice et affaiblies quand l’exercice est arrêté
 La loi de l’effet, on a une connexion qui est renforcée où affaiblie par l’effet de ses
conséquences. Les réponses adéquates ne sont apprises et maintenues dans le répertoire des
comportements du sujet que si elles conduisent à un renforcement positif.

I-4 - Le béhaviorisme de Watson (Le conditionnement répondant) :

Watson (1978-1958) qui est le fondateur du behaviorisme, refuse de définir la psychologie comme
l’étude de l’esprit ou l’étude de l’expérience consciente. Il considère que l’introspection n’est pas
scientifique. Il affirme que si la psychologie veut être considérée comme une science objective au
même titre que la physique ou la chimie, elle doit se limiter aux événements observables. Pour
Watson, il s’agit d’étudier l’homme avec les mêmes méthodes objectives que celles utilisées pour
l’animal qui ne peut s’observer lui-même.

Pour Watson, les hommes ont tous le même potentiel à la naissance et ce sont les différences du
milieu dans lequel ils évoluent qui les façonne différemment et développe des personnalités
uniques.

-L’expérience de Watson et R. Rayner en 1920 sur la peur des rats chez un enfant de 11 mois,
prénommé Albert. Cette expérience se déroule en trois temps.

17
 Avant l’expérience, Albert était un enfant plutôt calme, qui pleurait rarement. Un jour,
Watson et Reyner lui ont donné un rat blanc pour qu’il s’amuse avec. Et en effet, Albert
semblait ravis et ne manifestait aucune réaction de peur.
 Présenter à plusieurs reprises un rat, mais au moment où l’enfant allait le saisir, les
expérimentateurs frappaient à coup de marteau sur une barre de fer, ce qui produisait un
bruit violent. Surpris Albert sursautait et tombait à la renverse.
 Puis, Albert a commencé à pleurer et à trembler à la seule vue du rat. Ainsi, le rat qui avait
été un stimulus neutre était devenu un stimulus conditionnel déclenchant la peur. En outre,
la peur des rats du nourrisson s’est généralisée à d’autres objets poilus et blanc tels que des
lapins blancs, la barbe du père Noël, le coton…

Un autre exemple, porte sur l’apprentissage du langage : si l’on présente plusieurs fois le biberon à
un bébé en prononçant le mot ‘’bibi’’, le nourrisson va finir par réagir de la même façon en
entendant le mot ‘’bibi’’, qu’en voyant le biberon. Cette réaction signifie pour Watson que l’enfant
a compris la signification du mot ‘’bibi’’.

I-5 - Le néo-béhaviorisme de Skinner –psychologue américain - (Le conditionnement opérant)


(1904-1990):

Les études sur le conditionnement classique ont abouti à l’émergence d’autres théories capables
d’expliquer le comportement et l’apprentissage ; l’une s’entre elles le conditionnement opérant.
Celui-ci tente de réfuter l’idée selon laquelle les pensées et les motivations internes entraînent
l'apprentissage d'un comportement. En tant que comportementaliste, Skinner pensait
qu'uniquement les causes externes du comportement devaient être prises en compte.

La boite de Skinner:
Il s’agit d’un dispositif qui va permettre d’étudier la manière dont un conditionnement peut être mis
en place. Il est intéressant de noter qu’il s’agit d’un procédé qui a été peu à peu bricolé par Skinner

18
pour finir par se construire comme un dispositif expérimental standardisé. Je trouve que cela montre
bien comment la science se construit aussi sur un travail d’essai/erreur très concret et pratique.

La « boite de Skinner » sert à mettre en place un « conditionnement opérant » comme l’a théorisé
quelques années auparavant Pavlov. L’expérimentateur apprend à l’animal (ici des rats ou des
pigeons) à avoir toujours la même réponse face à un même stimulus (c’est-à-dire un signal perçu
par l’animal).
Pour renforcer l’apprentissage (ou le dressage) de l’animal on va utiliser soit:

-un renforcement positif: ici le rat va obtenir de la nourriture quand son comportement correspond
au stimulus que l’on veut renforcer

-un renforcement négatif: ici le rat va recevoir une décharge électrique quand son comportement
ne correspond pas au stimulus que l’on veut renforcer.

A. Le renforcement :

Le renforcement est un processus consistant à augmenter la fréquence d'un comportement en


présentant un stimulus peu de temps après la démonstration du comportement. Tous les
comportements des individus s’expliquent par les régularités dans les renforcements auxquels les
individus ont été soumis de la part de leur environnement au cours de leur existence. Skinner
considère que le comportement est l’instrument qui permet l’obtention d’une récompense. C’est le
conditionnement de type2.

Il existe deux types de renforcement:

 Le renforcement positif : sont des stimuli agréables procurés après la démonstration du


comportement. Le renforcement positif augmente la probabilité qu'un certain comportement
advienne en ajoutant quelque chose.
Exemple: Vous avez étudié dur et avez obtenu 20/20 à votre examen de mathématiques. Votre mère
vous récompense en vous invitant à votre restaurant préféré. Vous étudiez dur à nouveau et vous
obtenez 20/20 à votre examen d'histoire. Votre mère vous récompense en vous accompagnant à un
film que vous appréciez. Pour vos prochains examens, vous étudiez dur une fois de plus.

 Le renforcement négatif : d’autre part, c’est la suppression des stimuli désagréables après
la démonstration d’un comportement. Avec les renforcements négatifs, le comportement ou
la réaction est intensifié par la suppression de quelque chose.

Exemple : pour aller au travail, vous avez l’habitude de quitter votre domicile à 8 heures et de faire
face à une circulation dense. Le lendemain, vous quittez votre maison plu tôt et évitez ce
désagrément. Les jours suivants, vous quittez la maison avant huit heures et continuez à éviter la
circulation dense. Cela signifie que votre nouveau comportement a été intensifié par ce facteur.

Avec les renforcements positifs comme négatifs. Le comportement s’intensifie.

B. La punition :

Contrairement au renforcement, dans la punition, un stimulus est procuré après la démonstration du


comportement et diminue la probabilité qu’un comportement se reproduise. Il existe deux types de
punitions :

19
 La punition positive : est l’ajout de quelque chose qui provoque la diminution de la
fréquence d’un certain comportement.

Exemple : Un enfant a taquiné sa sœur et l’a fait pleurer abondamment. En conséquence, la mère
lui a donné une fessée. L’enfant n’a plus jamais taquiné sa sœur.

 La punition négative : est la suppression de quelque chose d’agréable afin de diminuer la


probabilité qu’un comportement se reproduise.

Exemple : Un étudiant est pris à tricher pendant un examen. Ses parents lui interdisent alors
d’utiliser sa voiture et réduisent son allocation. L’étudiant ne triche plus à ses examens.

« Certains chercheurs avaient constaté, dès les années 1920, que le béhaviorisme comporte
certaines limites dans l’explication de l’apprentissage. En effet, pour ce qui est du comportement
humain, les béhavioristes sont incapables d’expliquer certains comportements sociaux ».

I-6 - Les principales limites du béhaviorisme :

 L’impossibilité de faire l’impasse sur les intentions, les croyances, les motivations des
individus. Tous ces facteurs interviennent de manière décisive dans beaucoup de conduites
dans la vie quotidienne.
 La difficulté à établir des relations mathématiques entre stimulus et réponses, ce qui jette un
doute sur la mathématisation des réalités psychologiques.
 Le béhaviorisme avec toutes ces expériences ne suffise pas à expliquer certain
comportement observable chez l’homme ou l’animal tel que la créativité (l’expérience du
corbeau).

« Vers les années 1960, des auteurs ont pris leurs distances de la théorie du conditionnement
opérant. Ils proposent d’intégrer les processus mentaux au processus d’apprentissage, ce qui
mènera à l’apparition des théories du constructivisme et éventuellement du socioconstructivisme ».

II- Le cognitivisme :

Piaget est considéré comme le précurseur de la psychologie cognitive par-ce-que c’est


le premier à ouvrir « la boite noire ». Ou en trouve deux perspective :

II-1- Le constructivisme.

C’est la perspective proposée par Jean Piaget (1896-1980) qui a donné une impulsion à
cette orientation.

La théorie psychologique proposée prend le contre-pied du courant behavioriste ; dès lors, on tente
de construire une science de la cognition en étudiant le système cognitif, sa structuration et son
fonctionnement. De ce point de vue, l’opération consiste à ouvrir ce que les béhavioristes appellent
« la boite noire » en se centrant ainsi sur les activités mentales de l’individu et les structures qui les
sous-tendent et non seulement sur les variations de l’environnement ; cette nouvelle approche se
veut être avant tout une psychologie de la connaissance.

Pour le constructivisme, l’apprentissage consiste d’entrer dans un processus actif de construction


(plutôt que d’acquisition) de connaissances en interagissant avec son environnement, en donnant du
sens à ses expériences et en développant ses représentations.

20
A - Les postulats du constructivisme :

 Les apprenants « construisent » leur propre connaissance à partir des notions qu’ils
possèdent déjà et de leur expérience.
 On met l’accent sur la réalisation d’activités d’apprentissage authentiques ou en contexte,
c’est-à-dire en prenant part à des situations concrètes qui sont susceptibles de se dérouler
dans la vie de tous les jours. Les élèves doivent être confrontés à de véritables problèmes de
la vie courante.
 Cette école de pensée met l’accent sur l’apprenant plutôt que sur l’enseignant. Elle
encourage cet apprenant à construire ses propres conceptualisations et apporter ses solutions
aux problèmes qu’il rencontre, elle l’incite même à développer au maximum son autonomie
et son initiative.
 Selon les tenants du constructivisme, l’apprentissage est basé sur la participation active des
élèves à la résolution de problèmes et à la pensée critique en regard de la tâche qu’ils
doivent réaliser. L’individu est donc le protagoniste actif du processus de connaissance.
 L’enseignant devient un « accompagnateur » qui guide et incite l’élève à utiliser son esprit
critique, à résoudre des problèmes et à synthétiser ses connaissances. Dans cette perspective,
l’enseignant ne doit pas entraver le processus de développement interne de l’élève
(l’enseignement doit s’adapter aux besoins des élèves). Il lui revient de fournir à ses élèves
un environnement d’apprentissage ouvert, riche de possibilités d’apprentissage, et surtout
non-fonde sur des séquences d’instruction prédéterminées.

B - L’approche développementale de Piaget :

Pour Piaget, l’apprentissage consiste en une modification de l’état des connaissances. Piaget
postule l’existence d’une série de structures internes à l’individu et qui, au fur et à mesure sa
maturation se développent en donnant la possibilité d’intégrer des données de plus en plus
complexes. Piaget a pu distinguer quatre types de structures qu’il appelle stades. Les stades sont
ainsi des structures cognitives communes à tous les sujets d’un même niveau et qui évoluent
progressivement vers une pensée de plus en plus logique. Il tente, en effet, d’expliquer les
mécanismes d’acquisitions et d’utilisation des connaissances à partir de la genèse et du
développement des opérations intellectuelles. Les stades sont :

 Le premier stade « sensori-moteur » -00 à 02 ans- :


Durant cette période, le contact qu’entretient l’enfant avec le monde qui l’entoure dépend
entièrement des mouvements qu’il fait et des sensations qu’il éprouve.
 Le deuxième stade « la pensée préopératoire » -02 à 6/7 ans- :
C’est l’avènement du langage, l’enfant devient capable de saisit la notion de quantité,
d’espace. Ainsi que la distance entre passé et futur. Mais il demeure beaucoup plus orienté
vers le présent et les situations physiques concrètes, ayant de la difficulté à manipuler des
concepts abstrait. Sa pensée est aussi très égocentrique en ce sens qu’il assure souvent que
les autres voient les situations de son point de vue à lui.
 Le troisième stade « les opérations concrètes » -6/7 ans à 11/12 ans- :
L’enfant devient capable d’envisager des événements qui surviennent en dehors de sa propre
vie. Il commence à conceptualiser et à créer des raisonnements logiques en rapport direct
avec le concret. Un certain degré d’abstraction permet aussi d’aborder des disciplines
comme les mathématiques où il devient possible pour l’enfant de résoudre des problèmes
avec des nombres.

21
 Le quatrième stade « les opérations formelles » -11/12 ans et plus- :
C’est les capacités de faire des raisonnements hypothético-déductives et d’établir des
relations abstraites, sont généralement maitrisées autour de l’âge de 15 ans. L’adolescent est
capable de faire des hypothèses et de les soumettre à l’expérience. Il peut réfléchir sur des
réalités virtuelles.
C- Le facteur social et développement de l’enfant chez Piaget :

L’étude des influences sociales sur le développement de l’enfant n’est pas centrale dans la
théorie Piagétienne. Piaget (1975), en effet, privilégie l’étude de l’interaction de l’enfant avec son
environnement physique. Sa théorie cite occasionnellement les facteurs sociaux (qui comprennent le
langage, les interactions et les coopérations). Pour Piaget les quatre facteurs du développement sont
la maturation du système nerveux, l’action sur les objets, le facteur social et l’équilibration,
qui coordonne les trois premiers facteurs, Sa théorie met avant tout l’accent sur le rôle primordial
jouée par l’équilibration. Pour Piaget, le développement de l’enfant est considéré comme une
adaptation au milieu social aussi bien qu’au milieu physique par un mécanisme interne à l’individu,
en fonction de sa maturation, cette réaction se traduit, toujours au niveau interne, par la construction
de petites structures internes appelées schèmes et plusieurs schèmes s’organisent pour constituer
une structure cognitive qui permet d’arriver à, ce que Piaget caractérise d’équilibration. Piaget est
ainsi considéré comme le précurseur de la psychologie cognitive par-ce-que c’est le premier à
ouvrir « la boite noire ».

Les étapes de la maturation intellectuelle sont corrélatives aux étapes du développement social. Les
effets de l’interaction sociale dérivent de la possibilité d’argumentation logique entre les enfants
ayant des points de vue différents. Pour Piaget (1945), la discussion entre pairs est plus efficace que
la discussion entre un enfant et un adulte. Il affirme que l’interaction avec un adulte est une relation
inégale, dans laquelle l’adulte à le pouvoir, ceci rompt la condition de réciprocité (1945/1977).
L’adulte peut être utile en fournissant les réponses aux questions de l’enfant, mais se mettre
d’accord avec un adulte à l’issue d’une discussion ne va pas permettre la restructuration cognitive,
l’enfant va certes abandonner ses propres idées pour celle de l’adulte, mais apprendre à les vérifier
par lui-même. Mais Piaget « reconnaît que l’adulte agit comme une source de transmissions
éducative et verbale d’élément culturels dans le sens cognitif » (Piaget, 1966).

D- Le processus d’apprentissage constructiviste de Piaget se déroule en trois étapes :


 L’assimilation : Le processus d’assimilation se caractérise par l’intégration de nouvelles
idées, notions à des cadres mentaux qui existent déjà. L’individu ajoute à sa structure des
éléments provenant de son environnement, il les intègre en les relient, en les coordonnant
aux informations, aux connaissances dont il dispose déjà.
 L’accommodation : Le processus d’accommodation est marqué par l’adaptation du sujet à
des situations nouvelles, d’où modification de ses cadres mentaux et réorganisent de ses
connaissances. C’est donc une action de l’environnement sur l’individu qui va avoir pour
effet de provoquer des ajustements dans la manière de voir, de penser du sujet.
 L’équilibration : On appelle équilibration (Piaget en parle en termes d’autorégulation) la
recherche du meilleur équilibre entre les deux processus complémentaires, assimilation et
accommodation, c’est-à-dire entre l’individu et son environnement.

22
ASSIMILATION

EQUILIBRE DESEQUILIBR

ACCOMMODATION

E- Les insuffisances su constructivisme piagétien :

Un grand courant actuel mis en évidence des insuffisances du constructivisme piagétien (limites
dans l’explication de certains types de résolutions de problèmes à ordre total, rôle joué par les
variables sociales dans le développement) pour expliquer le fonctionnement cognitif de l’enfant en
situation de résolution des problèmes et plus généralement le développement des compétences dans
le domaine des apprentissages. Il s’agit :

 D’une approche psychosociale, l’accent sur l’origine sociale de l’intelligence et étudiant les
processus sociocognitifs de son fonctionnement et du développement. C’est cette dernière
qui sera développée ici.

II-2 - Le socioconstructivisme :

Faisant suite au courant constructiviste, le socioconstructivisme, développé par Lev


Vygotsky, intègre, comme son appellation l’indique, la dimension sociale. Le perspectif
socioconstructiviste met l’accent sur le rôle des interactions sociales multiples dans la construction
des savoirs et propose de considérer l’apprentissage comme une participation active à des activités
en situation réelle et en interagissant avec d’autres.

A- Les postulats de l’approche socioconstructiviste :


 L’apprentissage est considéré comme le produit d’activités sociocognitives liées aux
échanges enseignant-élèves et élèves-élèves. Ceci peut se réaliser par exemple dans des
travaux de groupe, des stages de terrain, un enseignement réciproque (entre étudiants), des
collaborations à distance en recourant à l’usage des technologies, des simulations
(l’utilisation du courrier électronique dans le cadre d’une correspondance scolaire ou encore
le travail au sein de classes virtuelles).
 L’enseignant doit favoriser une construction en commun de la connaissance, fondée sur la
négociation et la coopération entre pairs. Le groupe d’élève convie à évaluer les
d’apprentissage et à comparer ses constructions avec celles des pairs.
 Cette approche encourage chez l’apprenant la curiosité, l’initiative et la recherche. L’élève
est invité à résoudre un problème ou à réaliser une activité en faisant appel aux ressources
humaines et matérielles auxquelles il a accès : collègues, expériences antérieures.

23
- Synthèse

C’est alors que, par essai et erreur, l’élève en question sera en mesure de comparer les
conceptions qu’il possède déjà avec ses nouvelles expériences en parvenant ainsi à un nouveau
palier de connaissances. En claire, l’élève est responsable de ses apprentissages, il « apprend à
apprendre ». Dans le cadre de ces perspectives il s’agit de faciliter l’apprentissage et non de le
prescrire. L’enseignement a pour tâche d’amener les apprenants à construire du sens et non
d’imposer un modèle en construisant un environnement qui favorise l’apprentissage. Ces deux
modèles de la construction de connaissance impliquent deux manières différentes de concevoir les
activités :

 Dans le cadre d’un constructivisme « pur » comme celui du courant Piagétien, il s’agit d’une
pédagogie de la découverte individuelle.
 Alors que pour Vygotsky c’est une pédagogie de la médiation.

Il est possible d’appliquer une pédagogique de la découverte individuelle (interaction individu-


tâche) sur la base du constructivisme en offrant des activités d’exploration et de découvertes.

Dans le cadre du socioconstructivisme nous pouvons tout à fait introduire des outils tels que les
forums afin de produire des activités ou l’interaction avec l’autre, la dimension
communicationnelle, joue un rôle central dans l’apprentissage. Il s’agit de Co-construire (travaux de
groupe) au travers de situations dont la résolution exige des régulations sociales, par exemple :
résoudre un problème de compréhension de textes, élaborer un projet…

24
Bibliographie :

1. Askevis – Leherpeux F. et coll. (2006), La psychologie, Nathan, Paris.


2. Braunstein J.F et Pewzner E. (2001), Histoire de la psychologie, Ed
Armand Colin, Paris.
3. Nicolas S. (2001), Histoire de la psychologie, Dunod, Paris.

4. Brouillet et D Syssau A. (2000). Mémoire et Oubli. Apports de la psychologie


cognitive au vieillissement. Presses Universitaire de Grenoble.
5. Chemama R. et Vandermersch B. (2003), Dictionnaire de la psychanalyse, Larousse
– VUEF, Paris.
6. Foulin J. N .et Mouchon S. (2003) Psychologie de l’éducation, Nathan, Paris.
7. Lecomte J. (2008), Psychologie. Courants, débats, applications, Dunod, paris.
8. Lieury A. (2000), Introduction à la psychologie, Dunod, Paris.
9. Meeller F.L. (1968). La psychologie contemporaine. Paris
10.Sillamy N. (2003), Dictionnaire de psychologie, Larousse – VUEF, Paris.
11.Tavris C .et Wade C. (1999), Introduction à la psychologie, éd De Boeck Canada.

25

Vous aimerez peut-être aussi