LES SOINS INFIRMIERS EN
CHIRURGIE
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
Objectif général :
A fin de cette unité d’enseignement, l’apprenant doit être capable de maitriser les
techniques de soins de base en chirurgie.
Objectifs spécifiques :
Comprendre et s’approprier avec professionnalisme la notion de soins ; c’est-à-dire
quand faire les soins ? comment faire les soins ? à qui faire les soins et où faire les
soins ?
Maitriser et pratiquer avec la plus la plus grande dextérité les soins essentiels les plus
courants : les soins d’hygiènes, la prise des paramètres, la réfection du lit,
l’administration des produits, la pose et la surveillance d’une perfusion/ transfusion,
la préparation et la surveillance d'un malade pré, per et post-opératoire….
GENERALITE :
De manière générale les soins sont définis au sens large comme une attention, une
application envers quelqu’un ou quelque chose. Dans les soins infirmiers, le terme soins
prend alors le sens de moyens par lesquels on s’efforce de donner la santé à un malade,
d’assister une personne dans une situation de mal être, d’inquiétude, de souffrance. Dans cet
optique, sa pratiquer fait appel à une personne formée et compétente, qui maitrise les
techniques appropriées c’est-à-dire un ensemble de gestes ou d’actes qu’on pose afin
d’assurer les soins aux malades. Il faut alors comprendre que l’acte de soins est un acte de vie,
il a été originellement le fait d’une personne qui prend soins de son prochain. C'est en ce sens
que, chez les grecs la profession se résume « l’amour du bien et le respect du
prochain ».Chez les juifs, il se résume en « le respect de la vie et la recherche profond de la
morale ».Maïmonide écrit en ce sens : « O Dieu remplit mon âme d’amour pour l’art,
n’admet pas quelque la soif du gain et la recherche de la gloire m’influence, soutient
mon cœur pour qu’il soit prêt à servir le riche et le pauvre, l’ami et l’ennemi. Que mon
esprit soit clair près du lit. Qu'il ne soit distrait par aucune pensée étrangère. Prête-moi
l’indulgence et la patience auprès des malades entêtées.
Dans la pratique moderne, les soins infirmiers se basent de plus en plus sur les
connaissances scientifiquement avérées, socialement acceptées et le respect de la dignité de
l’homme.
Pour renforcer la morale des techniciens, Rabelais pense que : « science sans
conscience n’est que ruine de l’âme »
Le rôle du soignant étant étroitement lié à la vie, à la souffrance, à la mort ; sa présence
est donc importante lors des étapes essentiels de la vie (naissance, croissance, vieillesse, et
même la mort).Marie François Collière parle ainsi : « soigner est avant tout un acte de vie
dans le sens que soigner représente une variété infinie d’activités qui visent à maintenir,
entretenir la vie et à lui permettre de se continuer et de se reproduire ».
En 1860, Florence Nightingale disait : « le rôle des SI est de placer le patient dans les
meilleurs conditions possibles pour que la nature puisse agir surcharge lui ».La nature
serait dans ce cas constituée des mécanismes d’adaptations, des défenses naturelles, de
l’alimentation, l’hygiène corporelle et environnementale, de repose et de bon air…. ». Ces
soins vont, lorsqu’ils sont réalisés permettre de satisfaire les activités vitales (respirer,
manger, boire, éliminer, mouvoir….) et aussi contribuer au développement de l’être, en
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
construisant l’image corporelle, en stimulant les échanges avec ce qui est source d’énergie ;
relation avec de personne connues, chaleur, lumière…Dores et déjà, on comprend l’originalité
des soins ayant deux caractéristiques:
D’une part, assurer la continuité de la vie et donc de l’espèce ; rôle assigné à la
femme qui parle son instinct de maternité a toujours pris soin de l’enfant et parle
extension du faible, du malade, du vieillard et assumer cette fonction de soins.
D’autre part, l’homme plutôt guerrier de nature, il a, luis aussi pris en charge les
blessés de champ de bataille et par extension la parties chirurgicale de soins.
Pour Virginia Henderson, les SI consistent principalement à assister l’individu, malade, ou
souffrant dans l’accomplissement des actes qui contribuent au maintien ou à la restauration de
la santé ou d'une mort paisible et qu’il accomplirait lui-même s’il avait la volonté, la force,
le savoir. L’infirmier est alors(…) le désir de celui qui pense au suicide, le moyen de
locomotion du nourrisson, du handicapé, le savoir et la confiance de la jeune mère…En
dehors de connaissances théoriques que l’on acquiert pendant la formation
théoriques ,pratique et même continues s’ajoute bien évidement des valeurs telles que le
dévouement c’est-à-dire l’action de sacrifier sa vie ou ses intérêts à une personne, une
communauté, la charité(l’amour du prochain),l’altruisme(s’intéresser à une profession),la
loyauté( fidélité à tenir ses engagements, reconnaitre ses limites), l’obéissance, la sincérité, la
bonté…
Il faut indiquer que le rôle de SI ne se limites pas seulement à poser des actes qui
procurent, promeut ou restaure la santé d’un individu, d'une communauté mais bien plus
atténuer ou supprimer les souffrances de la personne à l’approche de la mort : ce sont les
soins palliatifs.
I- DEFINITION DES CONCEPTS
Santé : Selon le dictionnaire Delamare « c’est le fonctionnement harmonieux du corps et de
l’esprit en absence de la maladie ».
L’Oms indique que la santé est un « état de complet bien-être physique, mentale et social qui
ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ni d’infirmité ». La question ici est de
savoir si cette quête de santé est dont facile si l’on admet que l’individu vit dans un
environnement aussi changeant qu’il doit s’adapter.
Maladie: Altération de l’état de santé se manifestant en général parable des signes et
symptômes. C'est un état morbide.
Malade : C’est une personne atteinte d’une affection. Il peut être symptomatique ou
asymptomatique. Dans tous le cas on rencontre souvent :
- Malades valides ou ignorants
- Malades invalides ou grabataires
- Malades coopérants ou non
- Malades dans un état d’urgence chirurgical ou médical
Hôpital : C'est un établissent chargé de soigner le malades en générale et en particulier
d’aider ceux qui souffrent. Elle a une triple fonction :
- Soigner les malades
- Centre de recherche
- Contribuer à la formation des médecins et personnels paramédicaux
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
Médecine : Etude des maladies et l’art de les traiter. C'est aussi la façon de promouvoir ou
conserver la santé. Selon les cas, on parle de médecine générale, médecine de travail,
médecine scolaire, médecine humanitaire, médecine de catastrophe, médecine exotique ou
tropical. Aujourd’hui, cette discipline se divise en plusieurs branches qui constituent
d’ailleurs cette différente spécialité.
Infirmier : Personne formée en soins infirmier, inscrit à l’ordre des infirmiers et qui est
appelée à exercer sa profession en toute conscience et âme, dans le respect des règles éthiques
et de la déontologie professionnelle. Il doit jouer auprès de la personne malade où il est le
principal permanent cette fonction sécurisante et globalisante. Il est le soignant, l’éducateur, le
conseillé du malade. C'est à ce titre que Papeleau associe le rôle de l’infirmier au rôle « de
personne ressource parce qu’il apporte de réponses spécifiques à des questions
formulées par le patient ». Ce dernier joue également le rôle de substitut dans lequel il est
souvent poussé par les patients qui le font inconsciemment à être père, mère ou sœur de ce
dernier.
Rappelons que le décret N°2001/145 du 3 juillet 2001 portant statut particulier des
fonctionnaires des corps de la santé publique repartit ces derniers en 8 corps :
1- Le corps des médecins
2- Le corps des chirurgiens-dentistes
3- Le corps des pharmaciens
4- Le corps des infirmiers
5- Le corps du génie sanitaire
6- Le corps des techniciens médico-sanitaires
7- Le corps des techniques biomédicales
8- Le corps de l’administration de la santé publique
D’après ce décret, les fonctionnaires du corps des infirmiers sont chargés :
- D’administrer les soins infirmiers et obstétricaux
- D’organiser et d’évaluer les soins de santé
- De participer à la conception des programmes de santé ainsi leur organisation et leur
exécution
- De procéder à l’identification, à la planification, et à la résolution de problèmes de
santé publique en collaboration étroite avec les membres du corps médical
- De participer à l’information du publique en matière d’éducation sanitaire
II- NOTION DE L’APPROCHE GLOBALE DE SOINS
Le passage d’un état de santé à la maladie est expérience complexe, personnel et particulière à
chaque individu. Les objectifs d’un individu (famille, travail, revenu, mobilité, image
corporel…) peuvent être complément modifiés. Que ces changements soient provisoires ou
permanents, la situation peut se transformer en une crise pour l’individu ; une crise qui peut
affecter aussi bien la famille comme les amis. La satisfaction du besoin émotionnel pour le
client et ses siens au-delà de la prise en charge de la maladie est certainement ce qui épuise le
plus souvent le soignant. Ce dernier ne doit pas seulement se limiter aux soins délégués ou
prescrits par le médecin mais surtout jouer son rôle propre (rôle autonome), suppléer c’est-à-
dire faire à la place du malade ce qu’il ne peut faire lui-même. De même, il doit jouer le rôle
de psychologue afin de lever son anxiété. Dans le même temps, il doit jouer le rôle
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
d’éducateur, de l’enseignant afin de prévenir les maladies, prévenir certaines complications
présents ou
Potentielles, de promouvoir la santé, et dans le échéant de permettre une réhabilitation ou la
réinsertion sociale conséquente. A ce titre, l’infirmier doit faire face aux besoins du malade
avec beaucoup de compréhension et surtout de posséder une capacité d’adaptation sinon les
effets cumulatifs de la demande des patients peuvent lui être pré judicieuses, fatales et le
conduire très souvent à des problèmes ou professionnels : C’est le syndrome d’épuisement.
III- ACCUEIL ET PRISE EN CHARGE DU MALADE EN MILIEU
HOSPITALIER OU COMMUNAUTAIRE
L’entrée dans un établissement de soins, une structure d’hébergement quelque soient les
raisons est un moment fort chargé d’inquiétude, d’angoisse, de souffrance. C’est fort de cette
raison que l’accueil occupe une place de choix à l’endroit de nos hôtes. Dans cette optique
l’infirmier doit être comme une parfaite hôtesse et doit garder à l’esprit cette parole du
pasteur « je ne veux savoir de quelle patrie tu es, quelle ethnie tu es, quelle religion tu
es….tu souffres et cela me suffit ». Bien accueillir, c'est ouvrir sa porte, faire entrer chez
choix son étranger, l’installer confortablement, lui faire découvrir son milieu et son mode de
vie. Bref c'est créer un climat de confiance qui permettra à l’autre de se sentir à l’aise. Il faut
comprendre alors que de la qualité d’accueil, va dépendre la qualité de soins et par conséquent
la qualité de guérison. Pour ce faire, l'accueil doit être rassurant pour le client et son
entourage. C’est toujours un moment difficile pour le malade, les membres de la famille
animés par un déséquilibre psycho-affectif qu’engendre la maladie. Il faut dont accueillir le
malade avec politesse, compréhension et des paroles rassurantes donnent à coup sûr confiance
au malade et ses siens. C'est cette attitude du personnel qui atténuera l'esprit de rigidité, le
respect de consignes de la formation sanitaire (promiscuité, heure de visite, adhésion aux
prescriptions, hygiène des locaux…).
En dehors de tous ces gestes d’hospitalité qu’offre la formation sanitaire aux patients au
travers sonar personnel, accueillir de façon pratique c'est tout d’abord :
- Saluer le patient en le regardant
- Se présenter et présenter le service
- Demander les raisons de sa visite, l’écouter attentivement
- L’orienter ou alors lui prodiguer des soins de qualité
- Demander si l’on a comprise tous les explications
- Donner rendez-vous si nécessaire
IV- FORMALITES ET CONDITIONS D’ADMISSION DU MALADE
Formalité médicale et administrative
Tout patient qui entre dans un établissement de soins doit passer normalement par le service
d’accueil. C'est à ce niveau où s’effectue le triage des malades pour les orienter dans les
services appropriés (médecine général, chirurgie, ophtalmologie, traumatologie, gynécologie,
urologie, psychiatrie, radiologie…). Le malade est admis dans un service avec un billet de
cession et son carnet. Les renseignements fournis par le malades et ou son entourage sont
portés sur son carnet. Ces renseignements concernent entre autre l’identité du malade (nom,
prénom, âge, sexe, quartier, religion, profession, statut matrimonial, N° du téléphone,
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
personne à prévenir…), les antécédents (familiaux, médicaux, allergiques, chirurgicaux,..).
Pour les victimes de la voie publique préciser l’heure d’entrée, les circonstances de l’accident,
l’état du patient (conscience, coma d’emblée, soins déjà administrés).
Matériels du malade
Au cas ou le malade entre à l’hôpital avec des objets de valeurs (malade dans un état grave),
ces objets sont récupérés et déposés au bureau du surveillant ou de chef de service contre un
reçu pour être remis à l’intéressé au moment opportun.
Préparation de la chambre du malade
C’est un nouveau milieu où le malade doit s’séjourner désormais, elle peut être individuelle
ou collective. En tout état de cause, cette doit être aérée, l’immeuble réduit au stricte
minimum doit se limiter au lit, une chaise, un téléviseur, table de chevet, bassin du lit, un
lavabo. Cette chambre doit être au préalable propre c’est-à-dire le nettoyer deux fois au moins
parable semaine (vider le crachoir et poubelle, nettoyer les ouvertures et le sol parable un
détergent liquide).
V- DOSIER DU SOIN
Dans le souci de mieux connaitre le patient et surtout pour une prise en charge globale et
rationnelle, les SI préviligeants les prescriptions médicales alors inscrites en son temps sur
une feuille de paramètre va au fur et mesure s’améliorer. Les transmissions sur la base de
dossier vont remplacer les transmissions verbales. L’organisation de soins change aussitôt,
l’infirmier prend sa place au seine de l’équipe médicale. Dès lors, il devient combien
nécessaire de rassembler les informations relatives à la personnel soignée dans un même
document : c'est le dossier de soins.
a- Définition de dossier de soins
C’est un document unique, individualisé regroupant l’ensemble des informations concernant
la personne soignée. Il rassemble des données administratives, sociales, le dossier médical
(prescription des examens et thérapeutique) et infirmier (prescription spécifique) ainsi que
d’autres documents qui concourent à la prise en charge du patient.
b- Structuration de dossier de soins
La fiche d’accueil et urgences
Elle comporte des renseignements de types administratifs (identité globale), des antécédents
du malade.
La fiche de prescription médicale
C’est une ordonnance médicale. Elle comporte entre autre :
- La prescription d’examen ou fiche d'examen qui comporte les différents examens à
faire.
- La fiche de prescription thérapeutique qui renseigne sur la liste des médicaments
nécessaires pour sa pathologie.
La fiche de prescription infirmier
Elle comporte aussi des prescriptions spécifiques de l’infirmier, le plan de soin du malade.
La feuille des paramètres
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
Elle renseigne sur les différents paramètres du malade (poids, température, fréquence
respiratoire, fréquence cardiaque, tension artérielle…°)
Le dossier de soins constitue un document légal pouvant servir de preuve devant les
juridictions compétentes en cas de besoin. Il établit la responsabilité du soignant devant un
acte posé.
VI- HYGIENE, CONFORT, SECURITE DU MALADE
Ces aspects sont essentiels pour la qualité du soin.
La sécurité signifie ne pas exposer le malade aux dangers, qu’il ne faut pas le nuire de
quelque manière quelque se soit. Il faut prévenir chez ce dernier les risques
d’agressions physiques et psychologiques. La sécurité dans les soins se situe dans de
nombreux domaines et il serait difficile d’en faire le tour de façon exhaustive. On
parlera par exemple de la sécurité dans l’hygiène, l’asepsie, la pharmacologie, le
transport et l’installation, le matériel du soin, le comportement du soignant visa à visa
du soignée.
Le confort de la personne soignée concerne tous ce qui peut être mis en œuvre au cour
du soin afin d’apporter un maximum du bien-être physique et moral, de rendre le soin
plus facile, acceptable, le moins pénible pour le soigné. Cela passe par la préparation
du malade (psychologique et physique) et les soins devraient être faits dans les
conditions meilleures possibles.
L'hygiène est élément indispensable pour le malade. Elle est faite pour le confort et la
sécurité du malade. Elle concerne aussi bien l'hygiène de la salle quelque du malade
lui-même (vêtement, corps).
N.B : La préparation du matériel du soin va dépendre du soin envisagé par le soignant.
VII- PREVENTION D’ESCARRE
a- Définition
L’escarre cutanée ou cutanéo-muqueuse est une altération du revêtement cutané et du tissu
sous-cutané lié à un trouble trophique c’est-à-dire un défaut de nutrition des cellules. Il se
présente d’abord comme une rougeur puis une ulcération avec atteinte des muscles jusqu’à
l’os.
b- Physiologie
On assiste ici à une compression des tissus entre un plan dur et l’os qui gêne la circulation
capillaire, puis un défaut diminution d’approvisionnement des tissus en nutriment et oxygène
(ischémie avec hypoxie tissulaire).Cette souffrance des cellules crée une inflammation avec
rougeur, desquamation et ulcération.
c- Facteurs de risque
- Force de compression qui associe desquamation éléments comme : l’état du corps (obésité,
cachexie), les parties saillants du corps (malléoles, talon, genoux, omoplate, fesses, occiput…)
et d’autres objets qui s’y trouverait dans le lit du malade.
- Les facteurs de macération (urines, selles, déshydratation, maquillage…)
- L'état du malade (comateux, paralysé, âgée)
d- Prévention d’escarres
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
- Change régulier (vêtements, draps, couverture)
- Changement régulier de position (décubitus latéral, ventrale, dorsal, assise)
- Effleurage des zones à risque
- Hygiène du malade et réfection du lit
- Amélioration de l'état général du malade (nutrition, sommeil, psychisme)
e- Soins d’escarres
- Soins locaux aux antiseptiques et pansement si nécessaire (Dakin, salée, permanganate)
- Antibiothérapie
- Changement de position
- Hygiène du malade
VIII- TECHNIQUE DE LA REFECTION DU LIT ET MODE
D’INSTALLATION DU MALADE
1- Réfection du lit
a- Définition :
C’est une opération qui consiste à changer la literie pour le confort physique et psychique
du malade. Il existe deux modes de réfection du lit : la réfection du lit occupé et non occupé.
- Pour la réfection du lit occupé ; le malade est couché ou assis dans son lit et le soignant peut
dresser son lit en procédant de préférence sur la longueur que surcharge la largeur.
- Pour la réfection du lit non occupé ; le malade peut quitter sonar lit et le soignant peut
dresser sonar lit selon la norme.
b- But :
- Assurer le confort physique et psychique du malade
- Limiter les infections nosocomiales
2- Modes d'installation du malade
Le malade est couché ou assis dans son lit selon son état (fracturé, insuffisance cardiaque,
insuffisance respiratoire, polytraumatisé, post-opératoire…).Dans tous le cas, il s’agit de
porter le malade et l’installer avec douceur et selon la position antalgique.
a- La position de décubitus dorsal avec cousin cousin la tête où le malade est couché sur
le dos
b- Position de décubitus dorsale cambré avec un soulève-reins (opération de la région
hépatique)
c- La position de décubitus latérale gauche ou droite : le malade est couché sur son côté
gauche ou droite
d- Position de décubitus latéral cambré avec soulève-reins (opération du rein)
e- Position de Rose avec le cou en extension, ou hyper extension et la tête abaissée en
arrière (œsophagoscopie, trachéotomie, goitre)
f- La position de décubitus ventral où le malade est couché sur le ventre
g- La position demi-assise ou Fowler ; le malade est couché avec un cousin sous son dos
et les jambes allongées
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
h- La position déclive ou Trendelenburg où le malade est couché avec les pieds du lit
surélevés, jambes allongées ou demi-fléchies, cousin sous la tête.
i- La position proclive où le malade est couché avec la tête du lit surélevé
j- La position gynécologique avec la tête du lit surélevée
k- La position gému-pectoro pour l’anuscopie ou la rectoscopie
IX- PRISE DES PARAMETRES, SIGNES VITAUX OU INDICES DE VIE
a- Température(T°)
Définition :
C'est le degré de chaleur du corps et qui représente le sous-produit du métabolisme. Dans
les conditions normales du corps, cette température reste constante autours de 36,5°C –
37,5°C ; peut varier tôt le matin, le soir ou chez une femme en pré-ovulatoire. La variation de
la température est considérablement modifiée dans les conditions pathologiques ou anormales.
Ce paramètre se mesure à l’aide de thermomètre et se note en degré Celsius (°C).
Sites :
Aisselles, sous la langue, au niveau du rectum (chez les nourrissons).
Technique
Préparer d’abord le malade (psychologique et physique), apprêter le matériel
(thermomètre, tampons imbibés et non imbibés, plateau, haricot, montre).Secouer le
thermomètre jusqu’à disparition du mercure, placer-le au niveau du site choisit, attendre
cinq(05) et retirer pour la lecture.
Valeurs à apprécier
- Si la température est normale si elle est comprise entre 36,5 à 37°C
- Si T° inférieure à 36,5°C, on parle d’hypothermie
- Si T° égale à 38°C, on parle de fièvre ou pyrexie
- Si T° supérieure à 38 ,5°C, on parle d’hyperthermie
La variation de la température du corps dépend de l’état pathologique, l'état physiologique,
du climat.
b- La pulsation ou pouls ( )
Définition :
C’est le battement d’une artère (cœur) telle qu’on la perçoit au-dessus d'une saillie osseuse.
Elle est déclenchée par chaque systole ventrculaire.La fréquence de pouls est le nombre de
pulsation par minute.
Elle peut varier selon l’activité physique, l’état morbide, l’émotion.
Technique
Après avoir préparé le malade (allongé ou assis) et au repose pendant au moins 20 min,
l’examinateur pose l’index et le major de sa main au niveau du site choisit ( face interne du
radius, fémorale, humérale, temporale, poplitée, jugulaire, inguinal, pédieux) et compte le
battement pendant une minute.
Valeurs à apprécier
-Chez l’adulte, la fréquence cardiaque normale est comprise entre 60 à 80 bts/min
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
- Chez le vieillard entree 60 à 70 bts/min
- Chez le nouveau-né, elle est comprise entre 130 à 140 bts/min
- Chez le fœtus entre 140 à 160 bts/min
- Chez le nourrisson entre 100 à 130 bts/min
- L’accélération du pouls est appelée tachycardie ; elle est supérieure à 80 bts/minute chez
l’adulte
- Le ralentissement de la pulsation est appelée bradycardie et, est inférieure à 60 bts/minute
chez l’adulte.
- On peut aussi dans certains cas (hypovolémie, choc) avoir un pouls imprenable ou filant.
C- La respiration ou fréquence respiratoire(FR)
Définition :
C’est le moyen par lequel les gaz sont échangés avec l’atmosphère. Elle comprend deux
temps (l’inspiration et l’expiration).L’hématose est un phénomène qui se produit dans les
alvéoles (échanges gazeux). La fréquence respiratoire est le nombre de fois que se produisent
les mouvements respiratoires en une minute.
Technique
L’examinateur observe de façon discrète la respiration (mouvements Abdo-thoracique) du
malade en plaçant sa paume de main droite son abdomen et compte les mouvements
respiratoires en une minute.
Valeurs à apprécier
- Chez l'adulte la fréquence respiratoire normale est comprise entre 16 à
20 mouvements/min
- Chez un bébé de moins d’un mois, elle est supérieure à 60 mouvements/min
- L’apnée est l’absence de respiration
- La polypnée est l’accélération de la fréquence respiratoire
- La bradypnée est le ralentissement de la fréquence respiratoire
La fréquence respiratoire peut varier en fonctionnaires de l’âge, l'activité physique, l’émotion,
l'état pathologique.
D- La tension artérielle(TA)
Définition
C’est la pression exercée par le sang sur les parois des artères. Les pulsations se propagent du
cœur aux artères et disparaissent dans les artérioles. La pression systolique correspond à la
pression artérielle au sommet de pulsations c’est-à-dire la contraction dessus ventricules ; elle
est comprise entre 10 à 14 CmHg ou 100 à 140 mmHg. La pression diastolique est la pression
artérielle au déclin de la pulsation c’est-à-dire au repos dessus ventricules ; elle est comprise
entre 6 à 9 CmHg ou 60 à 90 mmHg. Au-delà de ces valeurs diastoliques et systoliques, on
parle de l’hypertension artérielle.
La tension artérielle est fonction de :
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
- La force de contraction du cœur
- L’état des vaisseaux
- La masse sanguine
Technique
On utilise généralement la méthode auscultatoire. Le malade est allongé ou assis dans un
fauteuil/ son lit pendant au moins cinq minute et l'examinateur adapte son appareil
(sphygmomanomètre et stéthoscope) au niveau du bras ; au-dessus du coude. On ferme la
valve du sphygmomanomètre et on gonfle le brassard jusqu’à ce que l’aiguille du monomètre
arrive à un niveau maximale. L’orsque l'aiguille a atteint ce niveau maximale, l'examinateur
ouvre la valve et dégonfle doucement le brassard en fixant le regard sur l'aiguille du
manomètre, le stéthoscope étant alors adapté aux oreilles de l’examinateur. Ce dernier lit la
position de l'aiguille du manomètre au moment où apparaissent pour la première fois le son, la
valeur qu’indique l'aiguille du manomètre correspond à la pression systolique. La pression du
brassard démunie, les bruits deviennent de plus en plus forts. Lorsque l’artère ne s’affaisse
plus, on entend alors le battement assourdi qui disparait complétement pour ne plus
réapparaitre (dernier bruit) : c'est la pression diastolique ou repose du cœur.
Variation
La tension artérielle varie en fonctionnaires de l’âge, l’émotion, l'activité physique, l'état
pathologique.
D- Le poids
C’est la masse corporelle d’un individu exprime en Kg. Elle peut traduire une malnutrition ou
une dénutrition et, est indispensable pour évaluer l'état de santé d'un individu.
E- La diurèse
C’est la quantité d’urine émis par un individu pendant 24 heures. Elle est comprise entre 150
à 200 ml/journal et dépend des entrées et du climat.
X- LES INJECTIONS ET PRELEVEMENTS
A- LES PRELEVEMENTS
a- Définition :
C’est une opération qui consiste à introduire aseptiquement une aiguille dans une veine
périphérique ou une collection néoformée (ascite, pleurésie, abcès…) à l’effet de prélever une
quantité de sang ou de cette collection (pus, liquide pathologique ou physiologique) dans un
but thérapeutique (évacuation ou drainage) ou d’un examen diagnostique (culture).Il est fait
sous prescription médicale ou infirmière spécifique.
b- Indications :
- Drainage ou évacuation
-, Analyse biochimique pour étude de la concentration des différents constituants du plasma
(créatinine, urée, ionogramme sanguin)
- Analyse bactériologique (crachat, ECBU, ponction pleurale…), parasitologie (GE, selles),
virologique (AngHBS, sérologie VIH)
- Analyse hématologique pour étude des éléments figurés du sanguin ou cellules sanguines
(NFS)
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
- Analyse sérologique pour étude du sérum sanguin c’est à la recherche des anticorps présent
dans le sérum.
- Analyse cytogénétique (chromosomes, amniosynthèse)
c- Matériels :
Seringues ou trocard, tampons imbibés et secs, tubes ou flacon, garrot, alèze, haricot, plateau,
chariot, gants, antiseptique.
d- Technique :
- Préparer le malade (l’informer, le rassurer et l’installer)
- Découvrir et aseptiser rigoureusement le site
- Enfiler les gante, faire le garrot si nécessaire et introduire aseptiquement la seringue
- Prélever la quantité nécessaire, faire de l’hémostase à l’aide de tampon sec et mettre cette
quantité dans un tube identifié puis acheminer au laboratoire
- Réinstaller le malade et ranger le matériel
e- Incidents :
- Douleur localisée
- Saignement
- Hématome
- Abcès ou septicémie
B- LES INJECTIONS
a- Définition
C'est l’introduction dans l’organisme d’une substance médicamenteuse par une voie autre que
la voie digestive ou tout simplement la voie parentérale. La substance médicamenteuse est
introduite aseptiquement dans les tissus à l'aide d'une seringue stérile. En générale, il existe
quatre voies d’administration :
- La voie intradermique (ID) : sous l’épiderme
- La voie sous-cutanée (S/C) : sous-cutanée la peau
- La voie intramusculaire (IM) : dans les muscles
- La voie veineuse (IV) : dans les veines périphériques
NB : L’on ne doit injecter ce qu’il a préparé lui-même.
b- Buts ou indications
- Eviter l’irritation du tube digestif
- Eviter que le principe soit neutralisé par l’acide chloridrique
- Eviter l’arrière- goût
- Est préférable chez les malades ayant de troubles digestifs (vomissement, nausées), de
troubles de déglutitions, malades inconscients ou comateux
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
- Malade à un stade avancé de sa maladie ou avec un pronostique de vie critique
c- Matériels
Produit à injecter, plateau, haricot, tampons secs et imbibés, antiseptique, seringue, garrot,
alèze, eau distillée.
d- Préparation du malade
Préparation morale (informer le malade et le rassurer) et physique (installer le malade et
découvrir le site).
e- Technique (en pratique)
f- Incidents
- Réactions allergiques : urticaires, prurits cutanées, œdème de Quincte ou œdème laryngé
avec parfois aphasie
- Douleur locale
- Choc anaphylactique qui est une réaction allergique grave survenant au deuxième contact
avec le produit se manifestant par une pâleur, angoisse, respiration rapide et superficielle,
mort par arrêt cardio- respiratoire.
- Malaise lipothymie qui est une peur incontrôlée avec sensation de chaleur et sueur profuse.
- Abcès ou septicémie
- Paralysie par atteinte du nerf sciatique (confère la croix de Barthélymie)
XI- POSE DE LA PERFUSION/ TRANSFUSION
A- Perfusion
1- Définition :
C’est une injection prolongée et continue par voie intraveineuse d’un soluté. Les sites les plus
fréquents utilisés sont : les veines du pli du coude de l’avant-bras, les veines du dosage de la
main et du pied…
2- Indications
- Réhydratation ou alimentation parentérale
- Véhiculer les produits médicamenteux
3- Matériels : Perfuseur, épicrânien ou cathélon, sparadraps, soluté, tampons, alcool,
alèze, atèles, bande, potence.
S’agissant de soluté nous avons les présentations de 250 ml, 500 ml et 1000ml :
- Les solutions isotoniques qui ont la même pression osmotique que le sérum sanguin et le
même point de congélation (-0,56°C). Exemples : le chlorure de sodium à 9%o, le sérum
glucosé à 5%, le bicarbonate mono sodique à 14%o.
- Les solutés hypertoniques ou la pression osmotique est supérieure à celle du sérum sanguin
et du liquide cellulaire et qui peut provoquer une déshydratation au point de piqure et par la
suite de vaste escarre. Exemple : le chlorure de sodium à 10 ou à 20%, le glucosé à 10 ou à
20%.
- Les solutés de grosse molécule (dextran, subtotal, Rhéomacrodex)
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
- Les solutés médicamenteux (flagyl injectable, paracétamol ou Perfalgan injectable,
Rocmaline)
4- Préparation du malade
Préparation morale (informer et le rassurer), physique (installation et découvrir le site).
5- Technique(en pratique)
6- Surveillance de la perfusion
- Surveillance des effets indésirables ou d’intolérance (nausée, vomissement, vertiges, prurits,
choc anaphylactique, palpitation…)
- Surveillance de la main du malade ou de sa position
- Surveillance du débit : le rythme dépend du prescripteur, toutefois le rythme ne doit pas être
trop lent car risque de coagulation du sang ni trop rapide ou le malade présenterais de signes
d’intolérance. Chez l’enfant le rythme moyen est entre 8 à 10 gouttes/min et chez l’adulte il
est entre 20 à 50 gouttes/min (voir formule).
7- Incidents et accidents
a- Locaux
- Hématome chez les personnes ayant une fragilité capillaire ou de trouble de coagulation
- Lymphangite qui se traduit par une trainée rouge douloureuse le long du membre et une
élévation de la température due à de fautes d’asepsie ou une intolérance au cathéter. Dans ce
cas, enlever la perfusion, faire de pansement chaud alcoolisé ou parfois donner des
antibiotiques.
- Escarres de suite de solutés hypertoniques
- Sclérose de la veine de suite d'une irritation de la veine par une solution hypertonique
b- Généraux
- Œdème aigue du poumon(OAP) surtout chez les enfants de suite d'une surcharge et se
traduisant parfois un gène respiratoire, un angoisse, des sueurs profuses, toux sèche.
- Choc anaphylactique
NB : La perfusion thérapeutique parfois des solutés médicamenteux nécessite une
surveillance accrue pour ne pas être nocive.
B- TRANSFUSION
1- Définition
C’est l’introduction dans le système circulatoire d’un malade d’une quantité de sang total
(frais ou conservé) ou d'un de ses dérivés dans le but de compenser un déficit de la masse
sanguine ou de l’un des composantes du sang.
2- But
La transfusion sanguine assurant :
- Le rétablissement de la masse sanguine
- L’apport des facteurs de la coagulation
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
- L'apport d’hématies capable de fixer l’oxygène
Est indiquée spécialement :
- Dans l’état de choc
- Au cours des hémorragies
- Dans les anémies
3- Examens à réaliser
Le sang est prélevé, dans les centres de transfusions sanguine et conservé dans les banques
de sang à partir de donneurs volontaires ou bénévoles. Le choix du donneur doit respecter
certains critères à savoir :
- Avoir 18 ans au moins et 60 ans au plus
- Etre en bonnet santé c’est-à-dire un examen médical doit éliminer tout sujet porteur des
maladies transmissibles (les hépatites virales, la syphilis, le VIH/ SIDA, le paludisme, les
maladies allergiques, l’asthme, l’eczéma), des maladies chroniques ou tares organiques
(tuberculose, RAA, HTA, cardiopathies, maladies rénales, épilepsie).
- Ne pas avoir été récemment vacciné contre la variole ou avoir reçu du sérum antitétanique
car apparition ou élévation du taux des agglutinines anti-A.
- Etre à jeun 3 heures après le repas de midi ou après un petit déjeuner sans lait ni beurre.
NB : Le prélèvement(le flacon subit de léger mouvement pendant ce temps) du sang d'un
donneur est conservé dans un flacon vide d’air et contenant une certaine quantité de citrate de
soude afin d’éviter la coagulation. Le sang citraté est conservé en glacière à + 4° durant un
temps relativement court, n’excédant pascal 15 jours. Le sang se présente en flacon de
125cc ,250cc, 500cc, hermétiquement fermés et capsulés. Ne jamais réchauffer un flacon de
sang car risque d’hémolyse.
4- Matériel :
-Boite de controlab pour vérification des groupes sanguins contenant de cartes glacées, un
flacon de sérum anti-A et anti-B, flacon d’eau distillée, tuberculose de verre mousse, coton,
- Matériel pour la pose de la perfusion : seringue, aiguille, pied et panier à sérum, pince de
péan, antiseptique
- Matériel de fixation et de protection : attelle, sparadrap, alèze, haricot
- Un perfuseur avec filtre, stérile et apyrogène
- Poche ou flacon de sang
5- La compatibilité ou cross math ou vérification pré-transfusionnelle
C’est l’examen indispensable réalisé par le soignant au chevet du lit du malade. Il consiste à :
- Prélever parable ponction veineuse 2 à 3ml du sang du malade, le recueillir dans un tube
avec anticoagulant, laisser sédimenter pendant quelques minutes
- Déposer surcharge la plaque du controlab une goutte du plasma du plasma qui surnage
- Mélanger au plasma une goutte du sang à transfuser et observer les réactions
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
- S’il y a agglutination, les sangs sont incompatibles
6- Surveillance de la transfusion
La surveillance doit être permanente et comporte :
a-La surveillance de la perfusion elle-même (locale, du débit ; les 20 à30 premiers ml
passés lentement puis régler 60 à 80 gouttes/min. Le flacon doit passer en 2 ou 3 heures. Le
débit tient compte de l’urgence de la transfusion et la tolérance du malade)
b-La surveillance de l’état du malade en vue de dépister rapidement les incidents et
accidents possibles
-Accidents hémolytiques aigus qui traduisent une incompatibilité se manifestant par des
céphalées, malaise générale, angoisse, sensation de constriction thoracique, douleurs
lombaires bilatérales, de signes de choc (dyspnée, pâleur, sueur froide, pouls petits et rapides,
HTA basses et pincée, frissons, hyperthermie).L’accident hémolytiques peut aussi se
manifester par un syndrome hémorragique se manifestant par un saignement en nappe de la
plaie opératoire, une anurie avec diurèse inférieur à 100cm3 par jour, les urines étant alors très
foncées, riches en albumine et hémoglobine.
Dans la conduite à tenir ; arrêter immédiatement la perfusion, traiter l’état de choc avec sonde
urinaire à demeure.
-Accidents toxiniques qui résultent de l’injection du sang infecté par exemple au moment de
prélèvement ou par le maintien du flacon du sang à la température ambiante. Le malade
présente alors un tableau clinique d’un syndrome infectieux avec frissons, fièvre élevée,
vomissement, de douleurs abdominales.
Ici, la conduite à tenir consiste à arrêter rapidement la perfusion, lutter contre le choc
(perfusion de noradrénaline, corticothérapie) et lutter contre l’infection par l’antibiothérapie à
forte dose.
-Accidents allergiques qui surviennent au cours de la transfusion et, est duel soit à la
transmission passive d’un anticorps d’un sujet allergique à un sujet normale ou alors à un
malade allergique d’un allergène auquel il est sensible. Le malade présente alors des
urticaires, des prurits généralisés, une crise asthmatiforme, parfois même œdème de Quincte
avec collapsus.
Ici, il faut administrer au malade un antihistaminique avec parfois de corticothérapie dans les
formes graves.
-Accidents circulatoires qui apparaissent souvent chez les hypertendus, les insuffisances
rénales, cardiaques, les vieillards.
Le malade présente de signes d’œdème aigue du poumon (angoisse, constriction thoracique
avec toux.
-Accidents tardives qui se manifestent par des signes d’une maladie transmissible (hépatites,
tuberculose, paludisme, syphilis).
XII- LAVAGE DES MAINS
La désinfection soigneuse des mains est indispensable avant, après un soin ou même
pendant l’administration du soin lorsque l’on constate qu’il a été en contact avec un matériel
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
souillé. Elle permet de lutter contre les infections nosocomiales. Il existe deux types de lavage
des mains.
a- Le lavage simple des mains ; de préférence au savon liquide ou savon de Marseille. Il
consiste à ouvrir le robinet, se mouiller les mains et les avant-bras, prendre une douche
de savon liquide, savonner correctement les paumes, les dos des mains, les
interdigitaux, les avant- bras puis rincer abondamment. Essuyer les mains avec un
linge propre et terminer la séance par l’immersion des mains avec une solution hydro-
alcoolique.
b- Le lavage chirurgicale des mains ; ici, il faut procéder comme précédemment tout en
insistant sur les interdigitaux, les phalanges, les lits des ongles et les mains étant en
position d’angle droit pour empêcher l’eau des avant-bras de tomber sur les mains.
Rincer abondamment les mains, les avant-bras et essuyer le tout par un linge stérile et
finir la séance par l'immersion des mains par une solution hydro-alcoolique. Enfiler
enfin les gants stériles.
c- Port des gants stériles (voir en pratique)
Découvrir les gants, saisir un de gants par le revers, l’enfiler sans retourner le revers sur une
des mains. Prendre l’autre gant par la main gantée, l’enfiler sur l’autre main. Après les deux
séances, retourner respectivement les revers.
d- Préparation du champ opératoire
On rappelle que le champ opératoire est la région du corps où l’on va pratiquer l’incision.
Quel que soit le type de l’intervention, la désinfection soigneuse de cette partie est
indispensable. Elle permet de minimiser les accidents infectieux locaux ou généralisée. Cette
pratique a lieu soit à la veille de l’intervention soit quelques minutes avant l’intervention.
Dans tous le cas, après une douche (si possible), raser la région, appliquer un
antiseptique(Bétadine) sur la zone en insistant sur les replis. Couvrir par la suite la zone avec
un linge stérile.
XIII- PANSEMENTS USUELS ET BANDAGES
A- BANDAGES
1- Définition :
C’est une technique de soin et de protection qui permet de maintenir un pansement ou une
attelle. Il a pour but d’immobiliser un membre ou toute autre partie du corps ayant subi un
traumatisme afin de soulager la douleur ou d’éviter certaines complications.
2-Types de bandage
Il existe plusieurs types de bandages en fonction de la région du corps lésée ou de la qualité
de lésion. Les bandes généralement utilisées sont réalisés en tissus :
- Les bandes de gaz ; peu élastique et souples, se moulant facilement sur les parties du corps.
- Les bandes de crêpe Velpeau ; très élastique, assurant une parfaite compression.
- les bandes de toile ; très solides, utilisées pour la contention d’attelle.
- Les bandes de tarlatane ; qui, mouillée devient souples et permet de réaliser un bandage. En
séchant, la tarlatane se durcit et devient un moyen de contention très solide.
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
NB : Le rouleau de la bandes est appelé « globe » et sonar extrémité s’appelle le « chef »
2- Qualité d’un bon bandage
-Il doit recouvrir parfaitement toute la surface du pansement et dépasser largement celui-ci de
haut en bas.
- Il est fait dans le sens de la circulation veineuse
- Il est ni trop serré, ni trop lâche
B- PANSEMENT
1-Définition :
Le pansement est un ensemble d’acte assurant le traitement d’une plaie. C'est aussi un
dispositif de protection permettant de recouvrir une plaie sur la peau.
2-Buts de pansement
La technique varie suivant le but du pansement, et selon qu’il s’agit d’un pansement humide
ou pansement d'une plaie salle, pansement sec ou pansement d'une plaie propre, plaie avec
mèche, avec drain de Redon.
- Protection : pour éviter toute contamination par les souillures extérieures. La plaie
opératoire, plaie septique est recouvert d'un pansement protecteur
- Cicatrisation ; favorisant la cicatrisation des tissus
- Absorption des sérosités
- Désinfection ; détruisant les germes pathogènes au niveau de la plaie
- Compression : pour arrêter une hémorragie, limiter un épanchement
NB : Il existe aussi de pansement avec Drain de Redon pour évacuer le liquide physiologique
ou le sang qui risque de favoriser un épanchement.
3- Différents types de pansements
-Pansement propre, sec ou aseptique : pour les plaies propres (plaies chirurgicales, plaies
de suite de traumatismes, plaies avec suture…).La méthode consiste à nettoyer la plaie de
l’intérieure vers l’extérieur avec de tampon imbibé d’antiseptique monté sur une pince. Les
antiseptiques généralement utilisés sont le polyvidone iodé ou Bétadine, l’éosine aqueuse à
2%, le mercurochrome, la Chlorhexidine. Ces antiseptiques ont une action bactéricide,
fongicide sur les lévures.Utiliser autant de tampons que nécessaires en changeant de face. Le
pansement peut se renouveler chaque jour au plus.
NB : la suture est la réunion à l’aide d’un fil des parties divisées (lèvres) d’une plaie, d’un
tendon, d’un nerf coupé. Elle peut se faire avec de points séparés ou points continus qu’on
appelle « surjets ».Elle peut se faire en un ou deux plans, en un ou plusieurs points selon la
profondeur et la longueur de la plaie. Ici, le nettoyage se fait par tamponnent, toujours de
l'intérieure vers l’extérieur de la plaie et terminer par pansement sec protecteur.
Les fils utilisés pour les sutures sont de deux types : fils résorbables c’est-à-dire assimilé à
l’organisme (catgut) fait de l’intestin du mouton ou de tendon de kangourou, fils non
résorbables (nylon) fait de soie.
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
L’ablation de fils se fait entre le 7e et le 10e jour. Pour la suture avec des points séparés,
commencer par ôter un filament sur deux. Pour cela, après avoir décollé la compresse, saisir
chaque nœud à l'aide d'une pince, mobiliser le fil pour la décoller de la peau, couper alors le
filament à sa base et tirer l’ensemble. Nettoyer de nouveau et terminer la séance par un
pansement sec protecteur. Pour les points continus, saisir un de nœuds de l’extrémité, le
décoller de la peau puis couper à la base, tirer l’ensemble, nettoyer et terminer parties un
pansement protecteur.
-Pansement humide ou septique qui se fait sur les plaies sales. On utilise généralement le
Dakin, le permanganate, l’eau oxygéné, l'eau salée. La technique consiste généralement à
nettoyer la plaie de l’extérieure vers l'intérieure avec un tampon imbibé d’antiseptique. Il faut
utiliser autant de tamponnent que possible tout en faisant l’économie. Recouvrir la plaie avec
un morceau de tampon imbibé d'antiseptique et terminer parties la contention (bande à gaz,
bande de Velpeau, sparadrap).
- Pansements avec mèche ; la méthode est la même que pour le pansement sale, puis
enfoncer dans la plaie la mèche (morceau de compresse imbibé d’antiseptique) sans le tasser
et rabattre le reste sur la plaie, couvrir par un morceau de compresse et terminer par la
contention. Le pansement avec mèche permet d’absorber la sérosité afin de favoriser la
régénération des cellules.
- Pansement avec drain de Redon : ici, un appareillage est adapté à la base de la plaie
(partie proclive) afin de favoriser l’écoulement de sérosité qui pourrait se collecter (sang,
liquide physiologique, pus).Il a deux but ; curatif et préventif.
C- PREPARATION DU CHARIOT
C’est un appareillage où est disposé le matériel de pansement. Il est constitué de deux ou trois
étages et parfois de la poubelle collé à l’étage inférieur.
-L’étage supérieur comporte : le matériel stérile (boite de compresse, champs, boite
d’instrument individuel ou collective contenant pinces à disséquer, pinces de Kocher, pinces
de terrier, ciseau, stylet, pinces à agrafes, deux plateaux stériles, pinces longuettes pourrait
servir, flacons d’antiseptique.
- L'étage moyen ; comportant le matériel de contention (sparadrap, bandes, coton cardé,
épingles), matériel de protection (alèze), produit médicamenteux (pommade, poudre).
- L'étage inférieur, qui comporte le matériel septique (haricot, poubelle).
D- STERILISATION
C’est la destruction de tous les germes pathogènes ou non (y compris les spores) existants
dans une substance ou surjets un objet.
Il existe cependant deux procédés :
-Procédés physiques (chaleur sèche ou humide, les radiations)
-Procèdes chimiques (antiseptiques en solution)
Pour la chaleur sèche, on utilise la poupinel avec l’air chaud à la température moyenne de
170°C et entre 30 à 45 min. Seuls les instruments métalliques et en verre peuvent être
stérilisés au poupinel. Le linger, le coton, le caoutchouc, le plastique, les optiques des
endoscopes, les lames de bistouris sont brulés, détériorés ou altérés par l’air chaud. Les
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
matériels stérilisés hermétiquement fermés peuvent être conservés aseptiques plus de 8 jours.
A défaut de poupinel, on peut utiliser le four de la cuisinière ou le flambage.
Les étapes de la stérilisation sont : la décontamination ou pré-désinfection, le nettoyage, le
rinçage, essuyer, séchage et le conditionnement.
Pour la chaleur humide, on utilise l’autoclave sous forme de l’eau bouillante ou de vapeur
d’eau à la température qui varie entre 120°C à144°C.Les boites contenants le matériel à
stériliser sont placés dans l’étuve, éclipses ouvertes et l'étuve est hermétiquement fermés. A la
sortie de l’autoclave, les éclipses des boites sont fermées, la durée de stérilisation est inscrite.
Les radiations quant à eux(les rayons ultra-violets et rayons x) détruisent les microbes par un
phénomène d’ionisation qui altère les protéines cellulaires.
Les antiseptiques sont de deux types : gazeux (formol) agissant par leurs vapeurs sur les
surfaces des objets et en solution (alcool, éther, mercurochrome…)
C- ANTISEPTIQUES- DESINFECTANTS
Antisepsie : opération au résultat momentané permettant au niveau des tissus vivants dans les
limites de leur tolérance d’éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d’inactiver les virus
fonction des objectifs (ANAFOR Mars 1981).
Antiseptique : produit ou procédé utilisé pour l’antisepsie dans les conditions définies. Un
antiseptique ayant une action limitée aux champignons est désigné par : antiseptique
fongicide.
Les antiseptiques sont des préparations ayant la propriété d’éliminer ou de tuer les micro-
organismes ou d'inactiver les virus sur des tissus vivants (peau saine, muqueuses,
plaies).Elles sont présentées dans leurs formes d’utilisation et sont utilisés telles quelles sauf
exception justifiée et autorisée.
Asepsie : Ensemble des mesures propres à empêcher tout apport exogène de micro-
organismes ou de virus (ANAFOR, Mars 1981).
Désinfection : Opération au résultat momentané permettant d'éliminer ou de tuer les micro-
organismes et/ou d'inactiver les virus indésirables portés par les milieux inertes contaminés,
en fonction des objectifs fixés. Le résultat de cette opération est limitée aux micro-organismes
et/ou virus présentées au momentané de l’opération (ANAFOR Mars 1983).
Désinfectant : produit ou procédé utilisés pour la désinfection ou la décontamination dans les
conditions définies (ANAFOR, Mars 1981).
Décontamination ou pré-désinfection : C’est le premier traitement à effectuer surfaces les
objets et matériel souillés parable des matières organiques dans le but de diminuer la
population des micro-organismes et de faciliter le nettoyage ultérieur. La décontamination a
également pour butane de protéger le personnel lors de la manipulation des instruments, elles
permettant aussi d’éviter la contamination de l’environnement.
La pré-désinfection ou décontamination : Opération utilisant un détergent contenant au
moins un principe actif reconnu pour ses propriétés bactéricides, fongicides, sporicides ou
virucides. La pré-désinfection constitue une étapes préalable à la désinfection ou à la
stérilisation.
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique
SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE/ MEDECINE PAR M. GRABA EMMANUEL ; IS-
santé publique