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Epistemologie de La Geographie 1

Épistémologie semestre 1

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Epistemologie de La Geographie 1

Épistémologie semestre 1

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Cours

EPISTEMOLOGIE DE LA
GEOGRAPHIE 1
L1 Géographie

Cheikh FAYE
Université Assane Seck de Ziguinchor
U.F.R. Sciences et Technologies
Département de Géographie
1
Année 2016-2017
Plan du cours
Introduction
Semestre 1
Chapitre 1 : La géographie antique Semestre 2
(depuis l’aube des temps)
Chapitre 1 : Les caractéristiques de la
Chapitre 2 : Les prémisses de la démarche scientifique du géographe
géographie contemporaine
Chapitre 2 : Les différents paradigmes
Chapitre 3 : Les prémisses et l’émergence (fonctions) en géographie
de la nouvelle géographie
Chapitre 3 : Les méthodes de la
Chapitre 4 : Espace écologique versus géographie
espace géographique
Chapitre 4 : L’espace géographique
Chapitre 5 : Espace géographique, une
Chapitre 5 : L’objet géographique
construction de l’histoire, de la culture
Chapitre 6 : Les outils de la géographie
Chapitre 6 : Les branches de la
géographie Conclusion
Chapitre 7 : Les différents concepts
utilisés en géographie
Chapitre 8 : L’importance de la science
géographique 2
INTRODUCTION
• géographie = geo (terre) + graphein (description)
• La géographie = la description de la terre
• Une définition qui a marqué la géographie
• Une description est le plus souvent un arrêt dans le récit. Le terme
description désigne une écriture mixte/ jouxtant la présentation
objective et froide des faits et leur appréhension subjective a
travers imagination ou symbolisation (aspect littéraire et
subjectif)
• Le terme description a une posture énumérative, nomenclaturale, restitutive,
nominative :
• Enumérer = Énoncer un à un les éléments d'un ensemble (de la terre) ;
• Nomenclature = Une instance de classification (code, tableau, liste, règles d'attribution
d'identité...) faisant autorité et servant de référence dans le cadre de la discipline géographie
;
• Restituer = Donner une représentation fidèle de quelque chose, un objet dans son état
d'origine (la terre) ;
• Nominative = Qui porte le nom de quelqu'un (ou de quelque chose); qui est destiné3 à la
personne (ou à la chose)
INTRODUCTION
Le terme Terre renferme plusieurs dimensions:
 selon l’échelle
1. une portion : de l’espace domestique aux
continents
2. une totalité: le globe terrestre, une planète, un
élément du système solaire
 selon la nature
1. Biotique: vie Humaine, animale, végétale,
2. Abiotique: support, cadre, tout ce qui est inanimé
Selon la nature, les géographes ont particulièrement
distingué:
a) Physique: Ensemble des sphères: biosphère,
hydrosphère, atmosphère, lithosphère ,etc.
4
b) Humaine: habitat, activités, mobilité.
INTRODUCTION
La géographie est la science qui décrit et explique les phénomènes qui se manifestent à la
surface de la terre. Elle permet à l’homme de mieux connaitre le milieu dans lequel il vit et
’il transforme pour tirer différentes ressources.
qu’

LA TERRE

PHENOMENES
PHENOMENES HUMAINS
PHYSIQUES

ESPACE
GEOGRAPHIQUE

GEOGRAPHIE GEOGRAPHIE
PHYSIQUE HUMAINE

5
INTRODUCTION
La curiosité géographique et l’histoire de la géographie débutèrent le jour où le premier
homme se posa la question de savoir Où sommes-nous?
La géographie est l’étude des relations entre les sociétés et leur territoire. Quelques
propositions susceptibles de servir de point de départ au raisonnement géographique :
• l’espace est organisé (la géographie est donc une science sociale)
• l’espace est le champ de relations de proximités (il est donc construit)
• l’espace n’est pas uniforme
• il existe des régularités dans les distributions spatiales

La géographie est d’abord un dessin (cartographie) et une description de la part de la surface


terrestre qui est fréquentée par les hommes
Cette connaissance du monde peuplé implique ensuite la recherche d’une compréhension des
réalités et des distributions spatiales. Deux démarches complémentaires mais parfois
antagonistes le permettent:
• On peut comprendre les paysages que nous percevons comme les reflets du processus
d’humanisation de la terre.
• La géographie montre également comment les sociétés produisent et organisent leurs
espaces de vie, qui deviennent ainsi leurs territoires.
Il nous faut maintenant retourner aux sources, pour observer le cheminement de cette
discipline afin d’en définir la nature (répondre à la question qu’est-ce que la géographie ?) La
finalité (pourquoi fait-on de la géographie ?)
INTRODUCTION
La géographie donne rarement l’occasion de longs développements en matière
d’épistémologie. Avant 1980, le thème avait à peine été abordé. Depuis, la nécessaire
réflexion épistémologique a trouvé sa place dans la discipline géographique. Mais à quoi
répond ce besoin ? Elle part de cette question : La géographie est-elle une science ? Cette
question apparaissait déjà dans la première « Géographie Universelle (1810) écrite par Malte-
Brun.

C’est qu’une science géographique suppose :


- des méthodes et des techniques éprouvées,
- une présentation de sa problématique,
- des hypothèses testables,
- un choix de concepts destinés à rendre intelligible le phénomène étudié,
- la confrontation de ces concepts avec d’autres concepts pour expliquer la cohérence de la
démarche géographique
- l’élaboration de modèles et de théories géographiques
- le test de ces modèles et théories pour construire un champ d’explication de la discipline
géographique.
La géographie qui revendique la description de l’espace et plus encore, se veut « une science
de l’organisation de l’espace et des pratiques spatiales humaines » ne pouvait pas ignorer
ses préoccupations.
INTRODUCTION
Définitions L’épistémologie
L’épistémologie ne signifie pas histoire ; en revanche, l’épistémologie d’une discipline
ancienne comme la géographie se construit autour de l’histoire de la discipline
géographique. L’Epistémologie, du grec épistèmê « science » et logos « étude » est « l’étude
critique des sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée. On
peut en déduire que c’est la théorie des sciences ;
L'épistémologie, et de nombreux auteurs semblent ne vouloir se limiter qu'à ce seul aspect, ne
saurait être assimilée à une simple histoire des sciences. Celle-ci n'en est tout juste que des
outils méthodologiques d'intelligibilité. L'épistémologie est bien plus complexe que cela.
Celle de la géographie en l'occurrence, est un raisonnement, un regard, à la fois constructif et
critique sur son statut et sa portée académique, heuristique, sociale ainsi qu'une interrogation
sur son devenir, face aux mutations technologiques, sociétales et environnementales qui
s'opèrent à travers les progrès et les regrès de la civilisation terrienne postindustrielle,
incarnée par l'espèce humaine muée par inconscience ou vanité en prédateur suprême et en
dégradateur environnemental universel. Elle vise trois objectifs :
· Un objectif de connaissance de la pensée dominante, c’est-à-dire la recherche des
problématiques majeures
· Un objectif méthodologique pour faire saisir les modalités d’acquisition et d’organisation
des connaissances qui seront utilisées
· Un objectif de mise en lumière des démarches privilégiées pour l’organisation de la
pensée scientifique, allant de la collecte des données aux procédures de contrôle des résultats.
La géographie donne encore rarement l’occasion de longs développements en matière
d’épistémologie. Avant les années 1980, le thème avait été à peine abordé en langue française
INTRODUCTION
Depuis peu la nécessaire réflexion épistémologique a trouvé sa place.
Quelques ouvrages fondateurs marquent cette évolution :
· Les concepts de la géographie humaine (A Bailly, 1984) ;
· Les composantes et concepts de la géographie physique (M Derruau, 1996)
· Les problématiques de la géographie J.-B Racine, H. Reymond, 1981).
· Les éléments d’épistémologie en géographie, 1996 dans la Revue L’espace géographique
; Qu’est-ce que la géographie J. Scheibling 1994
· Eléments d’épistémologie de la géographie A. Bailly & R. Ferras, 1997.
Ces divers ouvrages traitent : - l’espace géographique
- les rapports entre l’homme et la terre - l’objet de la géographie comme corps de savoir
- les moyens et les méthodes de la spécifique dans le monde scientifique
connaissance géographique - la définition de la géographie
- l’examen des concepts les plus opératoires
- les nouveaux aspects de la discipline
- le domaine de la géographie avec ses marges et ses
- la nouveauté des approches et des résultats
limites
- l’utilité des nouvelles démarches - les emprunts et les échanges avec les disciplines
- la géographie quantitative voisines
- la simulation informatique - le discours géographique revu à travers les textes
-les connaissances géographiques fondateurs
-- la chorématique (chorème R. Brunet, du - l’histoire de la géographie en grandes étapes
grec khorê : lieu, espace particulier) - les changements de paradigmes
INTRODUCTION
La Géographie
La Géographie est définie comme la science ayant pour objet l’étude des phénomènes
physiques, biologiques, humains, localisés à la surface du globe terrestre, et
spécialement, l’étude de leur répartition, des forces qui les gouvernent, et de leurs
relations réciproques.
C’est aussi la réalité physique biologique, humaine qui fait l’objet d’étude de la science
géographique. Etude de l’organisation de l’espace et des pratiques spatiales qui en résultent.
La géographie est une science d’observation, de recherche d’explication et de tentative
d’analyse. La géographie est science de la différence et de l’unité appréhendées dans les
limites imposées par la nature ou héritées des constructions de l’histoire. En tant que
science, elle a un objet d’observation et ses moyes d’observation disponible pour
l’étudier.
L’Histoire :
1. étymologie « récits de faits mémorables » connaissance ou relation des événements du
passé, des faits relatifs à l’évolution de l’humanité (d’un groupe social, d’une activité
humaine), qui sont dignes ou jugés dignes de mémoire ; les événements ou les faits ainsi
relatés.
2. La partie des connaissances humaines, reposant sur l’observation et la description des faits,
et dont l’acquisition met en jeu la mémoire, opposée à la philosophie, à la science.
3. récits d’actions, d’événements réels ou imaginaires.
Comment peut-on faire une synthèse de ce long processus de construction de ce couple
homme / espace dans le temps ? Comment restituer la place de l’histoire dans cette
construction ?
Chapitre 1 : La géographie antique
(depuis l’aube des temps)
Histoire de la géographie

Dans la géographie contemporaine, les


dates essentielles se regroupent en cinq
périodes :
- depuis l’aube des temps
- autour des années 1800
- entre 1918 et 1940
- entre 1945 et 1975
- après 1975
Chapitre 1 : La géographie antique
(depuis l’aube des temps)
La géographie a d’antiques origines, grecques, latines, chinoises, arabes : A
l’origine, ce sont des descriptions à but militaire, ou économique ainsi que
l’inventaire des richesses en ressources humaines ou minérales. Ce sont les
explorations et les conquêtes qui rythment cette évolution ; la transcription du
voyage est triple, mathématique, à travers le calage des coordonnées, celles-ci
s’accompagnent d’un effort de restitutions cartographiques même sommaires de
ces lieu visités ; enfin les récits et les écrits.

Dans l’ensemble, la géographie antique s’oriente vers les voyages, récits, cartes,
mesures, découvertes, l’essentiel de ce qui permet de connaître le bassin
méditerranéen. Hérodote (-Ve JC géographe et historien) ; Pythéas (-IVe J.C,
géographe et astronome) ; Erastosthène d’Alexandrie (-IIIe J.C. géographe et
mathématicien) ; Hipparque (-IIe J.C. astronome et géographe) ; Strabon (+Ie
siècle ) ; Ptolémée (+Iie siècle. Historien et explorateur) jalonnent cette histoire et
contribuent à l’enrichissement de la discipline géographique en gestation.
Chapitre 1 : La géographie antique
(depuis l’aube des temps)
Le moyen-âge est celui des redécouvertes, des savoirs transmis ; le monde médiéval est
surtout arabe avec l’appui technique de la boussole.
La fin du moyen- âge s’accompagne de la découverte de nouveaux mondes en Afrique, en
Asie…

De l‘antiquité à l’époque moderne, l’histoire de la géographie se déroule sans


discontinuité majeure. Magellan, Guillaume de Rubrouck, Marco Polo, Ibn
Khaldoum et Ibn Batuta, Ptolémée, Christophe Colomb, Bougainville, La Pérouse
Cook, Numa Broc. La connaissance du globe est extensive : ses mers, ses océans, ses
continents, ses reliefs et ses climat, sa faune animale ou humaine.

Jusqu’au XIXe siècle, la géographie comporte toujours le double visage acquis dès
l’Antiquité, cette alliance de la connaissance astronomique et physique du globe et de
la description des pays explorés et des peuples qui les habitent.

En ce moment là, on peut dire que l’exploration du monde s’achève, la nomenclature


des lieux est presque complète, la définition des coordonnées est acquise pour chaque
lieu. Est ce pour autant la fin de la géographie ?
Chapitre 2 : Les prémisses de la
géographie contemporaine

1 La géographie ancrée dans les sciences de la nature


(XIXème siècle)
2 La géographie, science de synthèse au début du XXème
siècle
3 Le renouvellement des approches géographiques (à
partir du milieu XXème siècle)
4 La géographie, une science sociale qui se réhumanise
(années 1980 à nos jours)
Chapitre 2 : Les prémisses de la géographie
contemporaine
1 La géographie fin du XIXe
• Emergence progressive fin XIXe de 3 conceptions :
• Différenciation régionale de la surface terrestre
• Traduire la diversité des lieux
• France : Reclus (1830-1905), Vidal de la Blache (1845-1918)
• Rapports hommes-milieu
• Influencée par le darwinisme : environnement = régulateur de l’évolution
• Géographe : dégager des lois générales entre homme et environnement.
• Allemagne : Ratzel (1844-1904)
• Déterminisme > Possibilisme
• Science du paysage
• Analyse de l’objet propre à la géographie : le paysage
• Allemagne (Schlüter, 1872-1959) puis USA

Toutefois, cette géographie manque de bases théoriques...


Chapitre 2 : Les prémisses de la géographie
contemporaine
2 La géographie de 1900 à 1950
• 3 écoles fondamentales
• France
• Allemagne
• USA
• Contexte
• Photographie aérienne
• Maturation des sciences sociales : expliquer les groupes
sociaux
• Montée du courant marxiste (tensions sociales) et du
positivisme logique (logique formelle)
Chapitre 2 : Les prémisses de la géographie
contemporaine
2 La géographie de 1900 à 1950
• L’école française
– Question de base
• les divisions régionales
• Les rapports homme-milieu
– Vidal de la Blache (1845-1918)
• Cartographie des densités de population
– Genres de vie – circulation de biens et d’idées
– Relation groupe-groupe, espace-espace
– Géographie régionale
– Passé pour comprendre le présent

REGION - MILIEU
Chapitre 2 : Les prémisses de la géographie
contemporaine
2 La géographie de 1900 à 1950
• L’école française
Elisée Reclus (1830 – 1905) contemporain de Ratzel est un géographe français qui
apporte des idées novatrices mais qui n’a jamais joué de rôle institutionnel dans la
discipline. Communard et anarchiste Reclus est condamné à l’exil et ne pourra faire
carrière dans l’université française. Ses idées auront une diffusion limitée à un public
cultivé.
Vidal de la Blache (1845 – 1918) Historien de formation il entreprend une thèse de
géographie historique sur Hérode Atticus. Dans son Tableau géographique de la
France qu’il rédige en 1903, il est aussi inductif, descriptif. Il insiste beaucoup sur le
choix de l’échelle et accorde sa préférence à l’échelle régionale. A la différence de ses
prédécesseurs, il nuance la démarche déterministe. Certes le milieu naturel
influence les hommes mais les hommes influencent aussi le milieu naturel. La
démarche devient donc possibiliste. Avec Vidal de la Blache, la géographie est
science naturelle mais aussi de l’homme, la géographie est un carrefour, une
synthèse entre la nature et l’homme. C’est une géographie qui étudie les relations
verticales entre l’homme et le milieu naturel en un lieu.
Chapitre 2 : Les prémisses de la géographie
contemporaine
2 La géographie de 1900 à 1950
• L’école allemande
– Géographie régionale mais moins de place à l’histoire
– Très orientée vers l’enseignement
– Inventaire, encyclopédisme
– Importance croissante du paysage (différenciations visibles
de l’espace)
– Dimension culturelle au-delà de celle naturelle
– + grand intérêt pour l’écologie
– - grand intérêt pour l’histoire

REGION - PAYSAGE
Chapitre 2 : Les prémisses de la géographie
contemporaine
2 La géographie de 1900 à 1950
• L’école allemande
Alexandre de Humboldt (1769 – 1859). Il n’est pas véritablement un géographe mais un
ingénieur. Il appartient à un milieu aisé et il voyage notamment en Amérique latine. Dans
Cosmos il met très clairement en exergue l’influence de la nature sur les hommes. Pour lui la
répartition des activités des hommes sur Terre s’explique par le climat, relief, sol =
déterministe. C’est aussi une démarche descriptive (nature, habitat…).
Karl Ritter (1779 – 1859). Dans sa Géographie comparée de la Terre, Ritter ne se contente
pas d’une description naturaliste, il fait aussi une description historique de la Terre. Ritter
établit une relation entre le milieu naturel d’une part, et entre les rapports d’inégalités
des civilisations d’autre part (déterminisme).
Freidrich Ratzel (1844 – 1904). Il est au départ un zoologue qui est influencé par les thèses
de Darwin sur l’évolution des espèces. Dans son « Antropogeographie » en 1891, il étudie le
milieu naturel, la relation entre milieu naturel et homme, il propose même une typologie
pour expliquer les relations entre les milieux naturels et la civilisation. Naturvölker
peuple de la nature et Kulturvölker peuple de culture. Pour les peuples de la nature le milieu
naturel est déterminant alors que les peuples civilisés dépendent seulement en partie du
milieu naturel. Ratzel est finalement le premier à proposer une géo humaine. L’homme peut
agir sur le milieu naturel. Cette géographie humaine reste cependant très déterministe.
Chapitre 2 : Les prémisses de la géographie
contemporaine
2 La géographie de 1900 à 1950
• Les écoles américaines (USA)
– Géomorphologie (Davis)
– Géographie humaine (Miss Semple)
– Courant environnementaliste
• Influence allemande de préservation et de gestion des ressources

Middle-west Berkeley

• Cartographie • Géographie
• Utilisation du sol culturelle
• Fonctionnaliste • Peuples traditionnels
• Aires culturelles

UTILISATION DU SOL PAYSAGE


ECONOMIE CULTURE
Chapitre 2 : Les prémisses de la géographie
contemporaine
3 La géographie de 1950 à 1970
• Contexte
– Méthodes de Vidal de la Blache efficaces...
– ... moins si société modernisée
> Études trop locales
> Manque d’effort de généralisation
> Manque de dégagement de théories
– Conscience  d’une dimension sociale
– Appréhender les mécanismes sociaux (infl. marxiste) pour comprendre
les villes et les campagnes
– Géographie sociale  influencée par :
• Positivisme logique (Karl Popper)
• Economie spatiale (théorie de la localisation)
• Développement des mathématiques et statistiques > modélisation possible (vers
une géographie quantitative et théorique, démarche hypothético-déductive)
Chapitre 2 : Les prémisses de la géographi
contemporaine
3 La géographie de 1950 à 1970
• Courants principaux
– Hägerstrand – Géographie rurale, Diffusion (Suède)
– Economie spatiale (USA) ((Berry) Chicago)
• Modèle d’interaction (étude des flux)
• Modèle gravitaire (flux et distance)
• Modèle des lieux centraux
– Europe (Haggett, Beguin, Benzecri)
– Behaviorisme (comportement et perceptions) Bailly (Suisse)

APPORT SURTOUT METHODOLOGIQUE


REVOLUTION QUANTITATIVE AVANT QUE D’ETRE THEORIQUE
Chapitre 2 : Les prémisses de la géographie
contemporaine
4 La géographie après 1970

• Contexte
– Année soixante : méthodes vraiment scientifiques
– ... Mais dès 1970 : nouveaux thèmes
• crise
• catastrophes naturelles
Priorité :
Développement et
• érosion
organisation de l’espace
• désertification Enjeux :
• nucléaire D’abord sociaux
• ...
– ... Vers une politique d’aménagement
• Environnement • Ce sont les conditions matérielles d'existence des hommes (en
• Faim dans le monde particulier leur place dans les rapports de production) qui déterminent
leur conscience et non l'inverse
• Dépendance Nord-Sud • Contradictions entre classes sociales > crises
• prolétaires >< capitalistes
– Positivisme 
– Radicalisme (marxisme > matérialisme dialectique) 
Chapitre 2 : Les prémisses de la géographie
contemporaine
4 La géographie après 1970

• Multiplication des approches


– Approche radicale (ou marxiste)
• Matérialisme
• Analyse dialectique (relations contradictoires)
• Justice sociale, égalité pour tous
– Approche comportementale (phénoménologique, béhavioriste)
• Ecole de la perception
• Accent mis sur l’individu
– Approche écologique
• Protection de l’environnement
• Global Change
– Approche quantitative
• Recentré sur le spatial (géostatistiques, SIG, autocorrélation spatiale, LISA,
etc.)
– Approche théorique
Chapitre 3 : Les prémisses et l’émergence de la
nouvelle géographie
Si l’on considère la géographie comme science carrefour, on étudie donc les relations
verticales entre le milieu naturel et les hommes. On est dans une démarche possibiliste.
La géographie est la jonction entre les sciences de la nature (zoologie botanique) et les
sciences humaines (histoire). La géo classique ou la géo vidalienne.
a- La primauté de la géographique physique liée aux sciences de la nature
Cette géographie physique qui dérive vers la géomorphologie (essentiellement rural) ne
correspond plus à la réalité de la France des années 50 qui est urbanisée, industrialisée. Les
tensions entre une géographie physique et une géo humaine vont s’accroitre à partir
des années 40/50. L’unité de la discipline est de plus en plus compliquée à réaliser.
b – La géographie humaine, une présence modeste mais croissante
La connaissance et la description des paysages symbolisent à la fois l’alliance entre la
nature et les hommes (géo science carrefour). Cette proportion des paysages est très
présente dans les débuts de la géographie humaine. Roger Dion, Jean Brunhes vont
s’attacher à décrire cette réalité avec parfois un soucis rétrospectif des paysages (analyse
historique). Les critiques diront que la géo se résument à la description des paysages.
D’autres essayent de faire des parallèles entre le milieu naturel et le milieu humain (cf.
Vidal). Plusieurs géographes approfondissent ce concept de milieu : Maurice Le Cannou
affirme que la géographie humaine doit primer sur la géographie physique dans
Géographie physique. Le milieu n’est pas seulement naturel, il est aussi social. Le milieu
social étant pour lui une combinaison entre des éléments physiques, biologiques et
physiques.
Chapitre 3 : Les prémisses et l’émergence de la
nouvelle géographie
D’autres géographes essayent de rattacher la géographie à l’étude des faits contemporains, à
l’image de la sociologie. Pierre George relie la géographie aux problèmes contemporains : il
commence par valoriser les villes et fondent la sous-branche de la géographie urbaine, il va
privilégier les faits sociaux et les faits économiques, il contribue donc à alimenter la
géographie économique et la géographie sociale. Le marxisme influence beaucoup George
c’est d’ailleurs pour ça qu’il voit plutôt l’homme en tant que exploitant, producteur,
consommateur. George actualise la géographie humaine, mais il reste vidalien puisqu’il conserve
largement une démarche inductive, il travaille à l’échelle régionale. Pourtant il intègre
précocement dans la géographie, la géo quantitative, peu usité jusque là.
Maximilien Sorre substitue le milieu naturel au milieu géographique dans les années 1960.
Interactions milieux/hommes et non plus milieu naturel qui déterminerait les hommes. La relation
est donc plus équilibrée.
Pierre Gourou (1900 – 1999), ayant une démarche qualitative, démarche inductive, est donc un
vidalien et un géographe de terrain. Plus qu’à l’Histoire il s’intéresse à l’anthropologie et
collabore avec Lévi-Strauss. Il ne propose pas un déterminisme naturel mais un
déterminisme de civilisation. Les paysages tropicaux s’expliquent à partir des civilisations
plus qu’à partir des milieux naturels. Il observe les différences de paysages : la forêt persiste
en Afrique et en Amsud mais les rizières sont présentes en Asie depuis des millénaires. Il
s’intéresse aux techniques de production : riziculture, irrigation. Il est aussi influencé par l’Ecole
des Annales et étudie ces paysages dans une longue période de temps.
Chapitre 3 : Les prémisses et l’émergence de la
nouvelle géographie
c- Renouvellement des approches géographiques (à partir milieu XXème)

1) La géographie devient une science sociale années (60-80)


La géographie devient une science sociale dans les années 1960 et se rehumanise dans les
années 1980. Prendre en compte les hommes en tant qu’un individu au lieu d’une collectivité.
L’homme peut agir sur le monde par lui-même autrement que par la collectivité.
Le croquis de synthèse est un bon exemple d’analyse spatiale : il demande la compréhension et
l’analyse d’un espace précis. Les vidaliens devaient au contraire localiser des faits physiques,
climatiques, dessiner le territoire français.
Paradigme : centré sur les interactions
Pinchemel est l’un de ceux qui introduit l’analyse spatiale dans la géographie française tout
en ne reniant pas pour autant toute la géo vidalienne. Il organise la démarche déductive en se
penchant notamment sur les réseaux urbains en France. Il est aussi attaché au terrain et à l’échelle
régionale de la géographie vidalienne. Pour lui la géographie doit être en effet l’étude spatiale,
elle doit se préoccuper de l’analyse spatiale tout en restant une science humaine. Contribuant
au renouveau de la géographie urbaine, il développe également la géographie appliquée
(géographes qui contribuent à mettre en place des politiques d’aménagements du territoire.
Chapitre 3 : Les prémisses et l’émergence de la
nouvelle géographie

Le contexte américain se prêtait à un renouvellement de l’approche


géographique et spatiale.
D’un côté, la poussée urbaine observée aux Etats Unis au début du
XXe siècle donne l’occasion aux sociologues et à quelques géographes
d’initier une réflexion sur le fonctionnement de la ville.
De l’autre côté, l’aptitude à théoriser des philosophes, économistes et
géographes allemands donne lieu à un courant de pensée et de réflexion
sur les localisations et l’analyse de l’espace.
-EZA PARK fondateur de l’Ecole de Chicago
-Les modèles de BURGESS, HOYT, HARRIS et HULLMAN
-Les modèles économiques appliquées à l’espace
Chapitre 3 : Les prémisses et l’émergence de la
nouvelle géographie
Synthèse
La géographie moderne: XVIII – XX ° Siècles
Chapitre 3 : Les prémisses et l’émergence de la
nouvelle géographie Synthèse

La nouvelle Géographie
1945 – 1975
Chapitre 3 : Les prémisses et l’émergence de la
nouvelle géographie Synthèse

La nouvelle
Géographie
1975 – 2005
Chapitre 4 : Espace écologique versus espace
géographique
La production de l’espace est un processus continu tout au
long de l’histoire humaine. Autrefois, l’homme était face à
face avec la nature. Comme tous les primates dont il est
issu, l’homme a vécu d’abord comme un être écologique.
Progressivement, il a appris à dompter la nature, à
adapter la nature à son usage exclusif. Les deux créations :
celle de l’homme et celle de son espace sont parallèles et
inter-dépendants. La vie a surgi dans les océans il y a 3,8
milliards d’années et sur terre voici maintenant 350 millions
d’années. Il y a 7 millions d’années, deux primates, Toumaï
au Tchad, Orrorin au Kenya apparaissent comme les
ancêtres connus les plus lointains à ce jour de ce qui
constituera plus tard, l’espèce humaine.
Chapitre 4 : Espace écologique versus espace
géographique
Plus tard selon la loi de l’évolution, d’autres espèces de primates apparaissent,
l’australopithèque (2 millions d’années pus tard), l’Homo habilis et l’homo rolfensis
(3 millions d’années plus tard ), l’Homo ergaster (1,5 millions d’années plus tard),
l’Homo erectus (1 million d’années plus tard), l’Homo sapiens et l’Homo
heiderlbergensis (100 mile ans plus tard). Une branche de l’homo sapiens évolue vers
le Néandertalis. L’Homo sapiens sapiens, l’Homme moderne il y a 160 000 avant J.C.
Le cerveau a connu des évolutions au cours des âges ; celui-ci est beaucoup plus
sophistiqué que celui des autres primates. Il est un être sociable, vivant en
communauté, organisée en tribus plus vastes ; feu, vêtements, armes,
communications, langues, rites, histoires sont quelques éléments d’une culture
naissante. Après une longue errance, ponctuée par une vie de cueillette, de chasse
et de pêche, l’homme se stabilise un peu dans des huttes sophistiquées qu’ils
construisent pour protéger sa famille des intempéries et des aléas de la vie sauvage.
Partie de quelques foyers isolés, l’humanité s’est, au cours des millénaires,
répandue à la surface de la terre. Dans le même mouvement, « l’espace écologique
» reculait devant «l’espace géographique».
Chapitre 5 : Espace géographique, un
construction de l’histoire, de la culture
La création de l’espace géographique commence au Néolithique quand l’Homme
expulse les autres êtres vivants d’un espace écologique pour y installer ses cultures,
ses troupeaux, ses champs, son systèmes de peuplement (habitations) et un système
de relations physiques (pistes et sentiers pour ses besoins de relations (mariages ,
visites , trocs, commerce…). Ce modèle spatial historique fut, en gros,
l’environnement des civilisations agricoles. L’espace industriel et urbain actuel de
la société moderne est un produit de la volonté de construction d’un espace
géographique nouveau avec des moyens d’action mis en œuvre par la technologie
scientifique.
Aujourd’hui, l’homme est préoccupé par son futur proche et lointain, celui de ses
enfants et petits enfants ; il s’efforce de construire un espace géographique qu’il
croit à même de répondre aux aspirations des générations futures.
Cette succession dans le temps des modes de production de l’espace reflète les grandes
phases de la construction de la thématique de l’histoire de la géographie.
Chapitre 5 : Espace géographique, une
construction de l’histoire, de la culture
L’Homme est un « animal » agressivement territorial car c’est toujours à
l’intérieur de limites précises qu’il réalise son projet d’organisation de l’espace.
(Droit foncier) ; la raison ? L’homme est génétiquement codé comme un être social
et territorial. Comme les animaux l’homme a la capacité de se reproduire. A la
différence des animaux, l’homme a des potentialités lui permettant de créer,
d’innover, de prévoir. « L’Homme est un créateur de finalités ». (Henri Laborit).
Ainsi, finalement, la société naît, fruit de la convergence des projets individuels ou de
groupes. ; Puis la culture, fondement de toute société, se constitue et soude la
communauté autour de valeurs partagées. Selon Jean Ladrière, la culture est l’ensemble
des institutions considérées à la fois dans leur aspect fonctionnel et dans leur aspect
normatif, en lesquelles s’exprime une certaine totalité sociale et qui représentent pour
les individus appartenant à cette totalité, le cadre obligatoire qui façonne leur
personnalité, leur prescrit leurs possibilités et trace en quelque sorte à l’avance le
schéma de vie dans lequel leur existence concrète pourra s’insérer ».
Chapitre 5 : Espace géographique, une
construction de l’histoire, de la culture
La culture propose aux hommes une forme et un sens à donner à leur vie en
commun. ; Elle règle leurs rapports entre eux et avec le monde extérieur. Une des
fonctions de la culture est d’organiser un milieu socio-spatial propre aux hommes
et où ils puissent s’épanouir. Elle évolue, se transforme, s’enrichit au cours des
siècles, de toute l’expérience humaine acquise au contact de la réalité, de toute
l’ingéniosité déployée pour répondre aux défis que lance l’environnement diversifié de
la planète. »

L’espace géographique est un produit social : c’est là une évidence. L’observation


des faits révèle un parallélisme entre le fait spatial et le fait social. La géographie
se propose de saisir non pas le fait spatial en soi, mais ses rapports qui l’identifient
et l’expliquent ; c’est pourquoi elle recherche les régularités entre l’espace et la
société. L’historien BRAUDEL F. cité par un éminent géographe, le Professeur
HILDEBERT ISNARD de l’université de Nice, écrit « la géographie me semble
l’étude de la société, ou, pour aller jusqu’au bout de ma pensée, l’étude de la société
par l’espace.»
En fait la société et l’espace sont un couple au centre des préoccupations des
géographes comme des historiens (société et Etats ou territoires.).
Chapitre 5 : Espace géographique, une
construction de l’histoire, de la culture
Pour nous, l'espace géographique représente l'objet essentiel de notre
discipline. Dès lors, l'analyse de l'organisation spatiale constitue la
tâche essentielle des géographes ; cela en fonction d'un objectif de
transformation dudit espace géographique et aussi en fonction de
l'amélioration des conditions de vie des sociétés humaines qui y habitent
et le forment.
D'une manière générale, on peut définir l'espace géographique comme
le support et le cadre des relations du milieu physique ambiant, des
relations du milieu humain ambiant et des liens existant entre les
unes et les autres. Pour Isnard (1975 et 1978) : « l'espace géographique
est différent, mais redevable de l'espace naturel... La nature fournit
une matière première malléable, plus ou moins riche en possibilités ;
mais, sans l'action humaine, il n'y aurait sur la Terre que des
écosystèmes nécessairement déterminés par les lois de l'organisation
biologique... Un espace devient géographique quand il a reçu un
aménagement spécifique qui le distingue d'un autre... »
Chapitre 5 : Espace géographique, une
construction de l’histoire, de la culture
Ainsi défini, l'espace géographique est plus facile à concevoir dans la
complexité et la multiplicité des parties qui le constituent. Il est
également plus facile de concevoir la position particulière de la
géographie à l'intérieur de l'ensemble des sciences, position que le
désormais schéma classique de Haggett (1965) permet de situer dans la
zone d'interaction des sciences de la Terre, des sciences sociales et des
sciences géométriques.
En se basant sur le constat précédent, on peut préciser un peu plus la
définition de la géographie à l'aide du schéma de la subdivision interne
de la discipline comme Reynaud (1982) et Bertrand (1982) l’ont suggéré
l'un pour la géographie humaine et l'autre pour la géographie
physique. Bien qu'on puisse discuter une telle subdivision, l'important
est qu'elle réponde bien à la notion de complexité de l'espace
géographique.
Chapitre 5 : Espace géographique, une
construction de l’histoire, de la culture
Dans l'espace géographique se trouvent toutes les
manifestations de cette interaction entre la Nature et la
Société (Hägerstrand, 1976). La géographie, comme discipline
scientifique, doit être profilée et équipée pour aborder et
examiner adéquatement la trame complète des relations
réciproques qui s'établissent entre les composantes de
l'espace géographique. La subdivision interne de la
géographie doit être comprise à l'intérieur d'un tel contexte.
Elle favorise une meilleure explication sectorielle de
certains faits et processus qui acquièrent leur véritable
importance une fois réinsérés dans l'environnement spatial
global dont ils font partie.
Chapitre 6 : Les branches de la géographie
1- Une variété de branche
L’étude de la géographie
s’intéresse à plusieurs
branches :
:
La géographie physique,
La géographie humaine,

(auxquelles s’ajoutent)

La géographie économique,
La géographie historique,
La géographie politique,
La géographie sociale,
La géographie culturelle.
Chapitre 6 : Les branches de la géographie
2- Les deux principales branches

ECLATEMENT DE CES DEUX PRINCIPALES


BRANCHES EN CORPUS THEMATIQUES

GEOGRAPHIE GEOGRAPHIE
PHYSIQUE HUMAINE

GEOMORPHOLOGIE GEOGRAPHIE URBAINE


CLIMATOLOGIE GEOGRAPHIE RURALE
GEOGRAPHIE DE LA POPULATION
HYDROLOGIE GEOGRAPHIE DU TOURISME
BIOGEOGRAPHIE
42
Chapitre 6 : Les branches de la géographie
2- Les deux principales branches
2.1- La géographie physique

La géographie physique étudie la nature sur toutes les formes ;


elle comporte des sous disciplines toutes liées aux sciences :
La géomorphologie : qui étudie les formes de relief et leur
évolution
La climatologie : qui étudie l’atmosphère et les climats
La biogéographie : qui étudie la répartition des êtres vivants à
la surface de la terre
L’hydrographie : elle étudie les eaux des océans, des mers, et
des cours d’'eaux
Chapitre 6 : Les branches de la géographie
2- Les deux principales branches

2.2- La géographie humaine


Elle étudie les hommes en tant que habitant de la planète. Elle
raconte leur vie dans leur milieu et leur rapport avec le milieu.
Pour se faire la géographie humaine fait appelle à toutes les
sciences qui peuvent être utile pour comprendre la vie et les
occupations des hommes dans leur milieu. Ces sciences sont :
La démographie : qui étudie la répartition de la population et
son évolution
La géographie urbaine : qui étudie l’organisation des villes
La géographie rurale : qui s’intéresse à l’étude des
organisations des sociétés rurales et la mise en valeur des sols.
Chapitre 6 : Les branches de la géographie
3- Les branches secondaires

3.1- La géographie économique


La géographie économique se situe à l’intersection de deux disciplines
(la géographie et l’économie). L’objet particulier de la géographie
économique est la localisation de l’ensemble des activités associées à la
production et à la consommation de biens et de services, et aux échanges
qu’elles génèrent. Elle s’intéresse aux activités de productions et de
commercialisation des hommes. Les activités sont classées par secteur :
Le secteur primaire
Le secteur secondaire
Le secteur tertiaire
La géographie économique tente d’expliquer l’inégale répartition des
richesses et leur circulation en s’appuyant sur des facteurs économiques,
environnementaux, historiques, sociaux, politiques, en prenant en compte
différentes échelles spatiales (monde, continent, pays, région, ville,
quartier).
Chapitre 6 : Les branches de la géographie
3- Les branches secondaires

3.2- La géographie historique

La géographie historique, entre histoire et géographie, se situe à la croisée des deux


disciplines-mères. Marc Bloch définissait l’histoire comme la science de l’homme
dans le temps et la géographie comme la science de l’homme dans l’espace ; la
géographie historique serait alors l’étude de l’homme et de ses actions dans
l’espace et dans le temps, l’étude de la structuration et de l’utilisation de l’espace
par les hommes au cours du temps.
Pour Paul Claval, la géographie historique étudie les différentes formes de
peuplement et d’occupation de l’espace et leur évolution chronologique, elle
analyse la manière dont les forces sociales organisent cet espace et s’y manifestent
sur l’environnement préexistant : son véritable but est ainsi de reconstituer les états
anciens de cette occupation, de l’environnement, et de déterminer les facteurs de
stabilité et de changement de cette organisation.
Il convient de s’interroger sur le contenu de la géographie historique, telle qu’elle
apparaît dans les études anciennes et récentes, et sur les débats qui ont animé cette
discipline ayant connu de profondes évolutions.
Chapitre 6 : Les branches de la géographie
3- Les branches secondaires
3.3- La géographie politique

La géographie politique est l'étude de la relation entre l'espace et le pouvoir, notamment les
processus de fabrication des espaces par le pouvoir.
La géopolitique est une discipline à l‘intersection de la géographie, des sciences
politiques et des sciences militaires, qui traite des relations entre pouvoir et territoire,
dans une perspective polémo-géographique et dans des contextes où l’étude porte sur des
affrontements antagonistes, réels ou potentiels. Avec une approche des problèmes
essentiellement fondée sur la dialectique, elle s’attache à l’analyse de la répartition des
ressources et à leur effet sur les relations entre entités politiques. Rosière (2003) la
définit assez justement comme une discipline spécialisée dans « l’étude de l’espace
considéré comme un enjeu ».
Le terme « géopolitique » est apparu au début d’un 20ème siècle (Kjellen, 1905) tourmenté
par des conflits d’une ampleur inégalée, mais aussi touché par la généralisation de la forme
démocratique et marqué par la mise en place d’un nouvel équilibre politique et économique
mondial. Son apparition au lexique des géographes suit de peu celle du terme « géographie
politique » (Ratzel 1897), et précède celui de « géographie électorale » (Siegfried, 1913).
Chapitre 6 : Les branches de la géographie
3- Les branches secondaires
3.4- La géographie sociale
La géographie sociale est une branche de la géographie qui étudie les rapports entre les
espaces et les sociétés. L'accent est mis sur la dimension sociale des dynamiques spatiales.
Elle est créée en réaction à deux mouvements de la géographie, la géographie déterministe
centrée sur l'analyse du milieu naturel et aux lois de l'espace. Elle est marquée par les
engagements politiques et sociaux des chercheurs.
La géographie sociale est une géographie des questions sociales. Elle est aussi une conception
de la géographie qui se veut engager, c'est-à-dire que les scientifiques, les chercheurs ont un
rôle social à jouer avec les différents travaux et recherches qu'ils entreprennent afin d'éclairer
les choix du citoyen, du politique.
L'objet de la géographie sociale, c'est l'espace social. Cet espace social comprend l'ensemble
des relations entre les sociétés et les espaces, relations qui s'établissent à différents niveaux
d'inégale complexité. La géographie sociale se propose d’étudier les rapports entre le spatial
et le social, de comprendre les interactions complexes qui existent entre les deux, et cela, à
toutes les échelles d’observation. La complexité allant de l’espace simple support matériel des
faits sociaux jusqu’à l’espace des représentations, des symboles et de l’imaginaire en passant
par l’espace facteur ou produit social.
Chapitre 6 : Les branches de la géographie
3- Les branches secondaires
3.5- La géographie culturelle

La géographie culturelle, apparue au début du siècle, connaît un essor aujourd’hui rapide après une période
de déclin dans les années 1960. La culture est l’ensemble de ce qui est transmis aux hommes et de ce qu’ils
inventent. Elle leur donne des instruments pour appréhender et mettre en valeur la nature, s’insérer dans la
société, l’organiser et l’encadrer. Elle répond aux questions que se posent tous les individus sur la
signification du monde et fonde, sur les au-delà dont elle les dote, leurs normes morales et les modèles qui
guident leur action.
« La géographie culturelle est la branche de la géographie humaine qui s'intéresse aux rapports
entre les sociétés, les groupes et leur environnement, elle est apparentée à l'anthropologie.
Elle est apparue fin XIXe siècle, on distingue en général trois grandes écoles de géographie
culturelle:
La géographie culturelle étudie les idéologies, les croyances (via la géographie des religions
par exemple), les pratiques culturelles des populations ou civilisations mais surtout les liens
qui unissent population et paysage, ce qui fait lien entre ces deux univers, par exemple
pourquoi une société s'est implantée à tel endroit, pourquoi a-t-elle disparu, etc »

Les différentes branches de la géographie s’étudient dans deux domaines principaux.


La géographie générale qui étudie l’ensemble des phénomènes à la surface de la terre et la
géographie régionale qui étudie les mêmes phénomènes mais dans un cadre limité à un pays,
une région.
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
Notions et concepts : définition
• Notion
• Construit qui relève de la recherche dans le monde de
l’empirie
• ex. : habitat groupé - dispersé

• Concept
• Construit qui relève de la recherche dans le monde de la
théorie
• Concept = construction abstraite
• ex. : utilité
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
Les concepts transversaux de la géographie sont de deux catégories : les concepts spatiaux généraux et les concepts
opératoires.
Les principaux concepts utilisés en géographie :
• Réalité géographique (concepts spatiaux généraux)
– Milieu
– Paysage
– Région
– Espace
– Territoire

• Propriétés spatiales (concepts opératoires)


– Localisation
– Distribution/Répartition
– Différenciation
auxquels s’ajoutent :
- Echelle - Interaction - Structure et réseaux
- Acteurs (ou intentions) - Interactions (spatiales) - Organisation/fonctionnement d’un espace
- Polarisation /diffusion. - Changement-permanence - Système spatial
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie

I Les concepts spatiaux généraux


Pour désigner l’ensemble de la réalité
géographique qu’ils tentaient de saisir, les
géographes ont, au cours du temps, utilisé cinq
termes : le milieu, le paysage, la région,
l’espace et le territoire.
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
1 Milieu
Le terme est synonyme d’environnement puisqu’il désigne ce qui est autour d’un lieu, d’une
activité, d’un groupe social, d’une personne. Il n’existe donc pas en soi et ses dimensions
dépendent de l’échelle adoptée.
En géographie, le terme a eu et a toujours deux significations : milieu géographique et espace
naturel. Le concept milieu géographique met l’accent sur les interrelations très fortes entre
des éléments d’ordre naturel (reliefs, climats, sols, hydrographie), les constructions
humaines (activités, infrastructures de transport) et les systèmes d’organisation (systèmes
politiques et sociaux).
Le milieu géographique est donc un concept centré sur les groupes, qui s’attache à l’étude des
relations réciproques nature-hommes, et est le plus souvent utilisé à grande échelle
(territoires de dimensions réduites). Le mot est aujourd’hui un peu délaissé en raison de son
contenu à la fois trop riche et trop vague et d’un moins grand intérêt pour ce thème majeur de la
géographie traditionnelle.
À l’opposé, milieu reste associé à espace naturel, à géo-système, et est au cœur d’un certain
renouvellement de la géographie physique en insistant sur les interrelations entre
les composantes naturelles sans négliger les actions humaines.
En outre, sous l’acceptation milieu naturel, le concept est utilisé tout autant à grande qu’à petite
échelle (« les grands milieux naturels de la Terre »).
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
2 Paysage
• Réalité observable modelée par les forces physiques et les actions
humaines
• Interface nature – culture
C’est un concept majeur en géographie. Il est parfois considéré comme l’objet propre
d’étude de la discipline.
Si le paysage peut être considéré comme la pellicule de la réalité géographique ou comme
l’interface nature-culture, c’est d’abord un arrangement d’objets visibles perçus par un sujet
à travers ses propres filtres, ses propres humeurs, ses propres fins.
C’est donc un concept visuel, statique, très lié aux représentations. Il permet une nouvelle
fois de s’interroger sur les relations nature-hommes et impose presque toujours un travail à
grande échelle.
Sans nier l’intérêt d’apprendre à lire un paysage, il faut donc être conscient des limites d’une
analyse paysagère : prise en compte des seuls éléments visibles, survalorisation des unités
spatiales les plus étendues ou les plus originales, minimisation des forces et influences non
visibles, des dynamiques, et bien entendu poids de nos systèmes de valeurs collectifs et
individuels.
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
3 Région
C’est sans doute l’un des mots les plus utilisés en géographie et aussi le plus discuté en raison
de ses multiples sens.
En général il est réservé à des entités d’échelle « moyenne » se situant entre le national et le
local, et est suivi de qualificatifs tentant d’en préciser le contenu. On parle ainsi de région
naturelle, économique, historique, de langue française ou de la culture du riz.
Le terme est en effet très utilisé en dehors des milieux géographiques et notamment en gestion
territoriale : la région est alors une circonscription administrative bien délimitée, dotée le plus
souvent de fonctions et de pouvoirs. Par ailleurs, le terme région peut aussi correspondre à
un découpage opéré pour collecter des statistiques.
En géographie, deux types de régions ont eu une importance particulière : les régions
homogènes et les régions polarisées. Les premières correspondent à l’extension d’un paysage
typique, d’où la précision de leurs limites. Les régions polarisées sont, par contre, des espaces
centrés sur une ou plusieurs villes. Ce sont donc des espaces d’échange (flux de biens et de
services) où les forces centripètes l’emportent sur les forces centrifuges. Comme les régions
homogènes, elles sont souvent séparées par des zones de transition où il existe un partage
d’influence.
En raison de ses multiples sens, le concept de région ne peut donc que rester très vague. Il est
dès lors peu opératoire si ce n’est comme cadre spatial de départ à partir duquel sera menée
une étude géographique.
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
3 Région
• À mi-chemin entre le local, le national et le supranational
• « Territoire relativement étendu possédant des caractères
physiques et humains particuliers qui en font une unité distincte
de régions voisines ou au sein d’une ensemble qui l’entoure »
(Robert)
• Plusieurs types de régions :
 Régions homogènes
 Régions polarisées (nodales)
 Régions territoires
 Régions sociales
 Régions dynamiques
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
3 Région
Régions homogènes
• Approche idiographique (mise en évidence de partitions uniques, bien
différenciées des autres partitions)
• Contexte environnementaliste déterministe
• Critère majeur : homogénéité physique
• Sous-sol, sol, relief, climat
• Logique naturaliste

• Quid de l’économie, de la géopolitique ?


• Région homogène en quoi ? Point de vue
• Limites imprécises – flou – zones de transition
• Echelle (homogène >>> hétérogène >>> homogène)
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
3 Région
Régions polarisées (nodales)
• Espace géographique structuré par des centres d’activités
génératrices de flux
– flux de personnes
– flux de biens
– flux de capitaux
– flux de travail
– flux de communication
• Espace polarisé
 échanges – hiérarchies – pôles (nœuds) – réseaux urbains – ...
... détruisent l’homogénéité

Modèles naturalistes  Modèles économiques et sociaux


(économie spatiale)
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
3 Région
Régions territoires
• Région polarisée
+ cadre de vie
• Espace = espace de vie
= espace de pratique sociale
= espace produit par la culture
Région = territoire comme output
Régions sociales - de la société (culture)
• = manifestation concrète
- de la nature
• des systèmes de pensée
• des croyances
• des techniques
• des politiques
• des rapports sociaux
• des structures économiques
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
3 Région
Régions dynamiques
• Régions polarisées, territoires, sociales coexistent
• ... et expliquent le fractionnement multiscalaire de l’espace

• Approche plus nomothétique qu’idiographique

• La région n’est pas que polarisée, n’est pas que cadre de vie
(territoire), n’est pas que domaine naturel...
... elle est une espace en mutation intégrant
» Les processus d’évolution
» Les stades d’organisation
» Les modification des réseaux
» La mutation des marchés
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
3 Région
Région - Synthèse
Approche Logique Région Modèle
Idiographique Naturaliste Région homogène Déterministe
Structurelle Polarisation Région nodale Economique
Communication
Comportementale Interface Nature/Culture Région territoire Culturel

Sociétale Radicale Région sociale Sociale


Nomothétique Intégrée Espace en mutation Pluridisciplinaire

méthodes d'étude: nomothétique contre idiographique


La géographie comme science nomothétique La géographie comme science idiographique
étude des similarités, de l'ordre dans le processus et de l'unité des étude descriptive des différences, des originalités régionales et de
phénomènes l'unicité
Étude des mécanismes spatiaux généraux, géographie générale,
Étude des spécificités régionales, géographie régionale
analyse spatiale

objets étudiés
géographie physique géographie humaine et sociale
géographie des populations, démographie,
climatologie, hydrologie, géologie, géomorphologie, bi
géoéconomie, géopolitique, urbanisme,
ogéographie...
aménagement ...
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
4 Espace
L’espace est un concept dominant dans la géographie contemporaine où l’adjectif « spatial » a
même supplanté « géographique » (analyse spatiale, concept spatial, etc.).
Le terme n’est toutefois guère plus précis au départ que celui de région, et est employé dans des
sens très différents, par exemple espace bâti, espace urbain, espace vert, espace polarisé…
Toutefois, avec le temps, l’expression espace géographique a été précisée. Pour beaucoup
d’auteurs, ce construit par excellence de la discipline est un produit social organisé (c’est-à-dire
une étendue terrestre utilisée et aménagée par les sociétés en vue de leur reproduction) et un
système de relations entre les lieux, éléments de base de cet espace.
C’est donc un espace humain créé par les hommes au départ des milieux naturels et résultant de
trois processus majeurs : la polarisation (la mise en place de lieux attractifs, voire
de centralité), le dimensionnement (l’adaptation des dimensions à un projet) et l’organisation.
L’espace géographique n’est pas un support où se distribuent les activités, où se meuvent les
hommes, mais bien un espace-objet caractérisé par des structures résultant de son organisation
• Espace géographie est... Organisation traduite à travers 5
processus d’humanisation
• Une espace humain
• Polarisation 1. Peuplement
• Dimensionnement 2. Appropriation du sol
3. Contrôle et gestion
• Organisation
4. Utilisation du sol
Espace-support vs. Espace-objet 5. Réseaux de communication
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
4 Espace
• Un espace devient géographique quand il a reçu
un aménagement spécifique qui le distingue
d’un autre (Isnard, 1978)
• Espace géographique = traduction spatiale des
actions humaines dans un milieu
• Espace géographique
– Espace ouvert (espace-société d’interrelations)
– Espace composé de points, lignes et surfaces
– Espace perçu et vécu (détermine les comportements)
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
5 Territoire

Dernier-né des concepts spatiaux généraux, le terme a le mérite d’intégrer deux notions
fondamentales :
l’une issue de l’éthologie, de l’anthropologie, de la psychologie et de la sociologie et
correspondant à un processus de l’appropriation d’une portion de la surface terrestre par
un groupe social ;
et l’autre issue du domaine juridique, qu’on retrouve dans l’expression aménagement
du territoire.

Ainsi, un territoire est non seulement une portion de l’espace appropriée par un groupe
social mais encore une étendue aménagée et gérée par ce groupe, une unité de
fonctionnement où interviennent des acteurs (l’État, les collectivités territoriales,
l’entreprise, le groupe et l’individu) avec leurs perceptions et leurs stratégies.

Le territoire est bien l’espace d’une société ; c’est donc aussi un espace « vécu ».
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie

II Les concepts opérationnels


Les concepts opératoires correspondent le plus
souvent à des processus ou à des propriétés de
l’espace géographique. Ce sont des concepts
beaucoup plus analytiques que les précédents.
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
1 Localisation
Le terme désigne la situation ou la position absolue ou relative d’un lieu ou d’un phénomène et,
par extension, les caractères spatiaux du lieu, voire l’explication du choix du lieu (facteurs de
localisation, théorie de localisation).
La localisation est une propriété spatiale essentielle en géographie, discipline que certains
assimilent à la science des localisations.

– Position absolue ou relative d’un lieu ou d’un phénomène


– Explication du « choix » d’un lieu :
• facteurs de localisation / théorie de la localisation
– Land Use : Von Thünen
– Production/Industrie : Weber
– Places centrales : Christaller
– Compétition spatiale : Hotelling
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
2 Distribution/Répartition
La distribution spatiale s’analyse et se décrit comme une forme, soit grâce au langage (par
exemple on parlera d’auréoles, de bandes, de distribution linéaire), soit grâce à des outils
mathématiques (par exemple point moyen, distance cumulée). Elle peut aussi aboutir à des
théories comme la théorie des places centrales
Au cœur des distributions, un autre concept est fondamental : la distance, c’est-à-dire
l’intervalle entre deux points. Celle-ci peut être exprimée en :
 L’aire d’extension distance linéaire à vol d’oiseau (en km) ;
 distance réelle par les voies de communication (en km) ;
 distance-temps (en minutes, en heure) ;
 distance-coût (en unité monétaire/km) ;
 distance sociale ou psychologique (c’est-à-dire distance liée aux individus et à leurs
territorialités différentielles en raison de leur position sociale ou de leur vécu). ou d’action
d’un phénomène ou d’un processus est un champ ; c’est plus précisément la portion de
l’espace dans laquelle agissent des forces d’un genre particulier : champ culturel, champ
d’influence.

Groupé/Dispersé
Paramètre de position (m)
Centre de gravité, point moyen
Distance au plus proche voisin Paramètre de dispersion (s)
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
3 Différenciation
C’est la mise en évidence et la recherche du pourquoi des différences dans les localisations,
les distributions. Elle découle souvent de processus d’association ou de ségrégation et
engendre des spécialisations spatiales. Attention, le concept est toujours dépendant de
l’échelle d’analyse.
La différenciation a été au cœur de la géographie classique où l’on recherchait les
spécificités régionales ou locales.

• Différenciation
– Recherche de dominances (ACP)
– Recherche de spécificités (AFC, residual analysis)
– Clustering (classification)
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie Micro

4 Echelle
C’est un concept trop souvent négligé ou implicite à l’analyse. En
outre, il est trop souvent réduit à l’échelle graphique ou numérique
d’une carte. Meso
En fait, l’échelle est une notion
complexe correspondant soit au
Macro
niveau spatial d’analyse (ce qui
implique une vision plus ou moins
réductrice), soit un niveau
d’intervention d’un facteur.

Niveau spatial d’analyse


• Macro = espaces à petite échelle
(1:500.000) (pays, continent)
• Méso = espaces à échelle médian
(au sein d’un pays)
• Micro = espaces à grande échelle
(1:5.000) (village, quartier)
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
5 Acteurs (ou intentions)
• Ensemble des agents (individu, groupe de personnes, organisation) susceptibles d'avoir, directement
ou indirectement, une action sur les territoires (individu, État, structures transnationales, entreprise,
collectivités locales, associations, etc.)
• Les acteurs spatiaux peuvent être individuels ou collectifs, publics ou privés
• L’acteur désigne tous ceux qui agissent sur l'espace géographique.
• L’acteur agit sur l’espace selon ses moyens.
6 Polarisation /diffusion
• La polarisation est le résultat de l'interaction entre un centre, dénommé pôle (là où se concentrent les activités
humaines), et son aire d'influence. On parle parfois aussi d'attractivité ou encore de territorialisation.
• Un pôle est un lieu qui attire. Il exerce une influence sur les espaces qui l'environnent et remplit donc des fonctions
centrales.
• La polarisation, c'est-à-dire l'attraction exercée par un pôle, s'exerce jusqu'à une certaine distance, ce qui permet de
dessiner la zone ou le champ d'influence d'un pôle

7 Interactions (spatiales)
• Réaction réciproque entre deux ou plusieurs lieux ou entre des constituants même des lieux ou encore entre lieux et
acteurs..
• Action réciproque qu'exercent l'un sur l'autre deux ou plusieurs systèmes physiques
• Une interaction, dans le langage courant, est l'action ou l'influence réciproque qui peut s'établir entre deux objets
ou plus. Elle est toujours suivie d'un ou plusieurs effets.
• L’étude des interactions est le fondement de l’analyse de système.
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
8 Changement-permanence
 La géographie ne saurait être une « géographie de l’existant » : elle se doit de saisir les lieux et les
phénomènes dans le temps et le mouvement, d’où son intérêt pour les dynamiques spatiales, puis
les changements dans les organisations des territoires et pour les forces qui les provoquent et
qu’ils contraignent, d’où aussi son intérêt pour le processus de diffusion traduisant l’expansion
d’un phénomène dans l’espace comme une innovation par exemple.
 Le terme est par ailleurs d’emploi difficile puisque « grande » échelle correspond à une portion de
terrain réduite et « petite » échelle à un vaste territoire, grande et petite désignant le résultat né de
la fraction.
 De l’échelle dépendent souvent les méthodes et les outils d’analyse ainsi que les observations et
les généralisations possibles.
 En géographie, il est fondamental de savoir changer d’échelles et de combiner les niveaux
d’analyse.

9 Structure et réseaux
 La structure est le mode d’organisation des éléments dans un espace donné. C’est la forme
résultant de l’organisation des espaces humains.
 Les réseaux sont des ensembles de lignes ou de relations aux connexions plus ou moins
complexes ; matériels (par exemple réseau de voies de communication) ou immatériels (par
exemple réseau d’informations), ils s’expriment par des relations, par des flux de personnes, de
marchandises ou d’informations.
 Les réseaux contribuent à l’organisation des espaces, donc à leurs structures.
Chapitre 7 : Les différents concepts utilisés en
géographie
10 Organisation/fonctionnement d’un espace
 Organiser un espace, c’est le mettre en état de fonctionnement, c’est le doter d’une structure.
 L’organisation de l’espace comporte plusieurs processus d’intervention :
 le peuplement, processus essentiel, puisqu’il détermine le semis de polarisation ;
 l’appropriation du sol, individuelle ou collective ;
 la gestion, qui assure le fonctionnement politique et administratif à travers la division de
l’espace ;
 l’exploitation et l’utilisation du sol ;
 l’établissement de réseaux de relations sans lesquels aucun des processus précédents ne
pourrait fonctionner, voire exister.
 Appropriation et gestion contribuent au maillage de l’espace.
 Parfois, on peut chercher à modifier l’organisation et le fonctionnement de l’espace par des actions
volontaires portant notamment sur les équipements (par exemple autoroute, parc industriel), sur la
valorisation des ressources (c’est-à-dire des richesses reconnues comme telles), sur des aides
(financières ou non) aux acteurs locaux. Cette action volontaire et réfléchie d’une collectivité sur
son territoire local, c’est l’aménagement du territoire.
11 Structure et réseaux
 Un système est un ensemble de composant possédant à un moment du temps et dans une position géographique
donnée un certain nombre de caractéristiques qualifiées d’attributs. L’ensemble des composants constitue une
trame, et les liens existant entre les éléments définissent la structure de la forme.
 L’analyse des systèmes ou analyse systémique consiste à analyser les unités composantes et leurs attributs ainsi
que les interactions entre les éléments.
 Le système n’est pas un concept propre à la géographie mais il y est utilisé, l’espace géographique pouvant être
assimilé à un système.
Chapitre 8 : L’importance de la science
géographique
La science géographique suscite souvent des questionnements assez curieux sur ses
finalités ; on peut y répondre pour affirmer son rôle dans la société, consistant en :
1. La transmission des connaissances géographiques destinées à mieux faire
comprendre le monde où nous vivons
2. L’application d’un savoir-faire qui trouve à s’employer dans l’aménagement du
territoire
3. L’invitation au voyage
4. La lutte des sociétés humaines pour dominer les milieux inhospitaliers : régions
polaires, régions désertiques, montagnes
5. Le souci de l’environnement
6. L’appel à la naissance de nouvelles régions et de nouvelles nations et la
délimitation de leurs territoires.

La géographie est donc une science utile aux hommes à travers un ensemble
d’atouts, d’avantages, d’intérêt et de carrières qu’elle offre à la société.
Chapitre 8 : L’importance de la science
géographique
Les atouts de la localisation
La localisation permet à l’homme d’avoir une connaissance précise de l’occupation de
l’espace, elle facilite l’identification spatiale des milieux contraignants.
Les avantages de l’analyse
L’analyse permet au géographe d’élaborer des théories. Ces théories procurent à
l’homme des avantages suivants :
- La compréhension des inters-relations entre phénomènes ;
- L’explication globale des phénomènes ;
- Le développement des comportements responsables.

L’intérêt de la géographie
La géographie permet surtout une meilleure connaissance de son milieu.

Une carrière de Géographie


La formation en géographie est axée sur les besoins du marché du travail. Les programmes de
géographie ont pour objectif de former des géographes professionnels qui auront les
compétences nécessaires pour œuvrer dans le domaine des sciences de l'environnement, de la
géomatique, de la gestion des ressources naturelles et de l'aménagement du territoire. Voici
un aperçu des postes occupés par les diplômés de géographie
Chapitre 8 : L’importance de la science
géographique
La gestion et la protection de l'environnement
La protection de l'environnement, la restauration des rivières, des lacs et des milieux
humides, la gestion des matières résiduelles, l'évaluation des impacts
environnementaux, voilà quelques-unes des tâches qu'accomplissent quotidiennement
les diplômés de géographie. Les géographes sont souvent ceux à qui on fait appel pour
gérer divers projets reliés à l'environnement puisque leur formation est diversifiée et
concerne toutes les composantes de l'environnement. Dans les universités sénégalaises,
les géographes ont notamment une formation sur la géologie, la géomorphologie, la
climatologie, l'hydrologie, les eaux souterraines, les plantes et les sols, la gestion
intégrée de l'eau et des ressources naturelles et l'évaluation des impacts
environnementaux. Les employeurs qui embauchent les géographes en tant que
gestionnaire ou chargé de projet en environnement sont variés : les consultants en
environnement, les municipalités, les agences gouvernementales, les producteurs
agricoles, les zones d'intervention prioritaire, les conseils régionaux de
l'environnement, les organismes de bassin versant et d'autres organismes à vocation
environnementale.
Les emplois : chargé de projet en environnement, directeur d'un organisme à vocation
environnementale, consultant en environnement.
Chapitre 8 : L’importance de la science
géographique
La géomatique
La géomatique regroupe l'ensemble des outils informatiques permettant
d'analyser et de cartographier les données géographiques. Les
applications les plus connues sont les GPS et les outils disponibles sur
internet, tels que Google Earth, mais un grand nombre d'entreprises, de
municipalités et de services gouvernementaux utilisent aujourd'hui la
géomatique. Il s'agit de l'un des secteurs d'emploi les plus prometteurs,
notamment dans le secteur municipal et le secteur des ressources
naturelles (mines, foresterie, etc.). Notre programme de géographie
offre des cours liés à la géomatique. Ces cours offrent une formation
pratique en cartographie, en analyse de photos aériennes, en
télédétection et sur les systèmes d'informations géographique (SIG).
Les emplois : cartographe, professionnel en géomatique et en
télédétection, gestionnaire de base de données et de systèmes
d'information géographique.
Chapitre 8 : L’importance de la science
géographique
La gestion et l'aménagement du territoire
Dans les municipalités et les villes, les géographes occupent de
nombreuses fonctions. Mises à part leurs tâches reliées à la géomatique,
les géographes participent au développement et à la mise en application
des plans d'urbanisme et des schémas d'aménagement. Ils veillent à
l'application des règlements et ont la responsabilité de plusieurs
dossiers, tels que le suivi des eaux usées domestiques, la réhabilitation
de sites, la gestion des bandes riveraines, la gestion des cours d'eau, le
développement durable, la gestion des matières résiduelles, la
préparation des schémas de couverture de risques, le développement
régional, etc. Les programme de géographie offre des cours préparant
les géographes à leur carrière. Ces cours traitent de l'aménagement du
territoire, des espaces ruraux et urbains, du développement régional et
des méthodes d'analyse du paysage.
Les emplois : géographe, aménagiste ou inspecteur dans une
municipalité, agent de développement.
Chapitre 8 : L’importance de la science
géographique
L’enseignement, la fonction publique et la recherche
À la fin de leur cycle, les diplômés du Département peuvent poursuivre
leurs études à la maîtrise en sciences de l'environnement. La Licence en
géographie permet également d'accéder à plusieurs programmes de 2e
cycle dans les universités. Un diplôme d'études supérieures permet aux
géographes d'occuper des emplois où ils ont davantage de responsabilités
et qui sont mieux rémunérés. Les employeurs potentiels sont par exemple
les ministères, les collèges (enseignant), les instituts de recherche et les
universités.
Les domaines de recherche qui s'offrent aux diplômés en géographie sont
très variés. Ils incluent notamment l'hydrologie, la climatologie, la
géomorphologie, la géomatique, la télédétection, la pédologie,
l'aménagement du territoire, l'urbanisme, etc.
Les emplois : enseignant, analyste, professionnel de recherche,
chercheur.

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