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13 - Chapitre V - Chapitre v. Variation Des Propriétés Des Sols Dans La Profondeur

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Chapitre V Variation des propriétés des sols dans la profondeur

Chapitre V : Variation des propriétés des sols dans la profondeur

V.1. Texture du sol :


L'analyse granulométrique montre que les horizons sont texturalement homogènes, à
l'exception du premier horizon, où le sol est beaucoup plus argileux (Fig. 18).

Témoin Irriguée

120
120

Profondeur (cm)
Profondeur (cm)

argile argile
60
60
limon limon
sable sable
30 30

0 20 40 60 80 0 20 40 60 80
Fraction granulométrique (%) Fraction granulométrique (%)

Figure 19 : Distribution de la fraction granulométrique dans la parcelle irriguée et témoin.

La texture des sols montre une nette prédominance de la fraction sableuse sur les limons et
l’argile dans les parcelles irriguées et la parcelle témoins. Cette texture influence certainement
certaines propriétés physiques (perméabilité hydraulique, rétention d'eau, etc.) de ces sols.

D'après la figure 19, le profil sableux est caractérisé par un maximum en profondeur pour les
parcelles irriguées et témoins, tandis que le profil limoneux est caractérisé par un maximum en sub-
surface dans la parcelle irriguée et une répartition équilibrée dans les différents horizons du profil
témoin. Le profil des argiles est caractérisé par un maximum dans l'horizon superficiel pour les
deux parcelles.

47
Chapitre V Variation des propriétés des sols dans la profondeur

a irriguée
Sable
témoin
0 20 40 60 80
0

Profondeur (cm)
20

40

60

80

100

120

140

b irriguée
Limon
témoin

0 10 20 30
0

20

40
Profondeur (cm)

60

80

100

120

140

c irriguée
Argile
témoin
0 10 20 30
0

20
Profondeur (cm)

40

60

80

100

120

140

Figure 20 : Profil (a) Sable, (b) Limon et (c) Argile

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Chapitre V Variation des propriétés des sols dans la profondeur

Salon les résultats présenté dans la figure (19) ; le profil argileux du profil témoin est
ascendant et légèrement convexe alors que celui des parcelles cultivées est ascendant concave. Par
contre, le profil de limon de la parcelle irriguée est convexe avec une légère accumulation dans
l’horizon de sub-surface, et pour le profil de sable, il n'y avait pas beaucoup de variation.

D’une part, les taux d’argiles sont un peu élevés dans l’horizon de surface des deux
parcelles. D’une autre part, le taux d’argile avait une légère accumulation dans la partie superficielle
et profonde du profil de la parcelle irriguée, avec une diminution dans la partie sub-surface,
comparons les avec le profil témoin.

- Synthèse et discussion

Les résultats obtenus montrent que les fractions les plus variables pour l’ensemble des
profils des parcelles étudiées sont la fraction argileuse et la fraction de limon. La distribution dans
le profil de ces deux fractions dans les sols témoins est singulièrement différente de celle des
parcelles irriguées. En effet, les résultats ont révélé une légère tendance à l’augmentation des taux
d’argile des couches de surface accompagnée d’une légère augmentation dans l’horizon profond,
avec une diminution, dans la partie sub-surface, des parcelles irriguées par rapport au témoin. Suite
au mouvement des particules les plus fines (argile et limon), on peut expliquer ce phénomène par
l’effet de l’irrigation et l’aridité du climat qui affecte la distribution naturelle de la granulométrie.
L’augmentation des taux d’argile et de limon dans un horizon et leur diminution dans autre horizon
ne peuvent être expliquée que par un enrichissement ou appauvrissement relatif de ce constituant
suite au mouvement des particules fines, nous assistons au phénomène de lessivage des particules
les plus fines en bas des profils cas d’accumulation en profondeur, et au phénomène inverse
(remontée capillaire) cas d’accumulation en surface (Lesturgez, 2005). Nous pouvons donc déduire
que l’intensification agricole traduit par une intensité de l’irrigation dans les régions arides, le cas
de notre zone peut perturber la distribution naturelle de la fraction granulométrique des sols
cultivés.

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Chapitre V Variation des propriétés des sols dans la profondeur

V.2. Densité apparente :


Au vu la figure au-dessous (Fig.20), l’analyse faite apparaître la ressemblance du profil de la
parcelle irriguée avec le témoin, un profil ascendant la densité apparente diminué en fonction de la
profondeur, avec un maximum en surface. Ce résultat signifie qu’après des années de mise en
culture, il n’y a pratiquement pas de modification notable de la densité apparente dans les
différentes couches du sol.

Densité apparente irriguée


témoin
1,20 1,25 1,30 1,35 1,40 1,45
0

20
Profondeur (cm)

40

60

80

100

120

140

Figure 21 : Profil de densité apparente.

- Synthèse et discussion

Les résultats obtenus montrent que les valeurs de la densité apparente des couches de
surface sont plus élevées que celles des couches de sub-surface et profonde. Dans ce sens, nous
avons montré auparavant que les profils texturaux des deux parcelles se caractérisent par une légère
accumulation des particules fines dans les couches de surface. Ainsi, sous l’irrigation, le sol se
compacte sous son propre poids par la destruction des agrégats et mélanger les petites particules aux
grosses particules qui fait réduire l’espace porale entre les unités élémentaires de la structure et
augmenter ainsi la densité apparente comme montré par (Crescimanno et al., 2007).

La densité apparente est souvent plus faible là où le sol n’est pas travaillé et là où la
structure n’est pas massive, ce qui est d’ailleurs le cas des sols témoins.

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Chapitre V Variation des propriétés des sols dans la profondeur

V.3. Perméabilité hydraulique (Ks) :

La distribution verticale de la vitesse d’infiltration d’eau est illustrée par la figure (21).
D’après les résultats, en peut distinguer le comportement du sol vis-à-vis la vitesse de l’infiltration
de l’eau. Cette dernière augmente avec la profondeur avec une valeur maximale dans l’horizon
profond pour les deux parcelles. Les valeurs de la perméabilité hydraulique de la parcelle irriguée et
la parcelle témoin ne sont pas très proches l’une de l’autre dans les deux premiers horizons,
contrairement à l’horizon profond où les valeurs sont proches.

Ks E-3 cm/s irriguée


témoin

- 1,00 2,00 3,00 4,00


0

20

40
Profondeur (cm)

60

80

100

120

140

Figure 22 : Profil de la perméabilité hydraulique (Ks)


- Synthèse et discussion
Les résultats obtenus montrent que la perméabilité hydraulique varie d’une parcelle à
l’autre. Ils ont montré aussi que la perméabilité hydraulique de l’horizon profond de la parcelle
irriguée n’a pas beaucoup varié par rapport à celle du sol témoin. La diminution de la perméabilité
hydraulique est cependant remarquable au niveau de l’horizon de surface. Tenant compte de
l’évolution des propriétés physiques de ces sols, en particulier dans les couches de surface
(compaction, densité apparente et relative, accumulation des argiles), nous pouvons avancer que la
modification de la perméabilité hydraulique est compréhensible et logique et qu’elle concorde avec
les résultats de (Hongtao et al., 2010). De ce fait, nous pouvons affirmer qu’une mise en culture
irriguée prolongée en milieu saharien aurait eu un effet sur la vitesse d’infiltration de l’eau en
diminuant la perméabilité hydraulique.

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Chapitre V Variation des propriétés des sols dans la profondeur

V.4. Porosité :
L’évolution de la porosité en fonction de la profondeur présente dans la figure (22).
L’analyse de cette (Fig. 22) fait apparaître la ressemblance du profil de la parcelle irriguée avec le
témoin, une augmentation de l’espace porale en fonction de la profondeur, avec une valeur
maximale de la porosité du sol enregistrée en profondeur.

Porosité % irriguée
témoin

44,00 46,00 48,00 50,00 52,00


0

20
Profondeur (cm)

40

60

80

100

120

140

Figure 23 : Profil de la porosité totale

- Synthèse et discussion

Les résultats obtenus montrent que les valeurs de la porosité des couches de
surface sont plus faibles que celles des couches de sub-surface et profonde. Dans ce sens, nous
avons montré auparavant dans les profils texturaux (sable, argile) des deux parcelles qui se
caractérisent par une accumulation des particules fines (argile) dans les couches de surface, et par
un taux plus élevé des particules grossier (sable) dans la couche profonde. Et avec le profil densité
apparente qui se caractérisent par une densité élevée en surface, signifie donc diminution de
l’espace poreux entre les unités élémentaires de la structure, contrairement dans l’horizon profond
où la densité est faible suivie par une augmentation de l’espace poreux (Crescimanno et al., 2007).

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Chapitre V Variation des propriétés des sols dans la profondeur

V.5. Humidité volumique :

La distribution verticale de la porosité est illustrée par la figure (23). L’analyse de cette
(Fig.23) fait apparaître la ressemblance du profil de la parcelle irriguée avec le témoin, un profil
descendant, l’humidité diminué en fonction de la profondeur, avec un maximum en profondeur. Les
valeurs de l’humidité de la parcelle irriguée et la parcelle témoin ne sont pas très proches l’une de
l’autre dans tous les horizons.

irriguée
Humidité % témoin

- 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00


0

20
Profondeur (cm)

40

60

80

100

120

140

Figure 24 : Profil de l’humidité

- Synthèse et discussion

Les résultats sur l'évolution de l'humidité en fonction de la profondeur ont montré à travers
des profils hydriques des variations différentes de la surface à la profondeur du sol. Les valeurs de
l’humidité des couches profondes sont plus humides que celles de surface dans les deux parcelles.
Ces résultats peuvent être expliqués par l’effet de climat aride et par le régime hydrique qui présente
une nappe superficielle à faible profondeur, de la zone d’étude, sur l’humidité´ du sol en surface qui
est contrôlée par les processus d’évaporation pendant le jour et humidification par remontée
capillaire. La différence de taux de l’humidité dans la parcelle irriguée une fois plus de celui de la
parcelle témoin dans les trois horizons est due à l’irrigation.

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Chapitre V Variation des propriétés des sols dans la profondeur

V.6. Calcaire total :

L’évolution de calcaire total en fonction de la profondeur présente dans la figure (24). La


(Fig. 24) montre que les profils calcaire total de la parcelle cultivée est analogues de type convexe.
Ce résultat signifie qu’il y a eu une légère accumulation des carbonates dans les horizons médians.
Par contre, le sol témoin présente un profil descendant avec une accumulation en profondeur.

CaCo3 irriguée
témoin

- 10,00 20,00 30,00 40,00


0

20
Profondeur (cm)

40

60

80

100

120

140

Figure 25 : Profil de Calcaire total

- Synthèse et discussion

Dans les parcelles irriguées, une accumulation du carbonate est enregistré à l’horizon (A2)
dans la couche sous arable, ce qui montre l’impact de l’intensification agricole (irrigation) sur la
répartition du calcaire dans le sol sachant, que l’irrigation est un facteur de contamination non
négligeable (Baize, 2000). Cependant, le calcaire est soluble, et dans de nombreuses situations, il y
a un enchaînement de phénomènes de dissolution et de précipitation du carbonate et de calcium,
dans un premier stade, le calcaire est dissous, favorisant ainsi la mobilisation. La phase dessiccation
(après irrigation) privilégie la précipitation puis la consolidation, c'est donc la forte
évapotranspiration qui intervient dans cette deuxième phase (Duchaufour, 2001).

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Chapitre V Variation des propriétés des sols dans la profondeur

V.7. Conductivité électrique :

L’évolution de la variation de la conductivité électrique en fonction de la profondeur


présentée dans la figure (25). Les profils salins des parcelles cultivées sont analogues de type
concave. Ce résultat signifie qu’il y a eu une accumulation saline dans les horizons de surface. Par
contre, le sol témoin présente un profil descendant.

irriguée
CE (dS/m) témoin

- 1,00 2,00 3,00


0

20

40
Profondeur (cm)

60

80

100

120

140

Figure 26. Profil de la conductivité électrique


- Synthèse et discussion

Nous avons enregistré une accumulation de la salinité de l’horizon superficiel causse pas
l’effet de l’irrigation et de l'évaporation élevée (milieu aride). Les régions arides sont généralement
caractérisées par l’irrégularité de la pluviométrie, ce qui ne favorise pas la dilution. Les fortes
températures provoquent une forte évapotranspiration, qui conduit à une augmentation de la salinité,
surtout dans l’horizon de surface (Rouabhia, 2010 ; Benbrahim, 2018). Expliqué aussi par l’effet de
l’irrigation avec une eau appartient à la classe C3, caractérisée par une forte salinité (Benbrahim,
2006). La formation d'un sol salin résulte majoritairement de l'accumulation des sels dans les
horizons de surface (Churchman et al., 1993 ; Naidu et Rengasamy, 1993 ; Sumner, 1993 ; Brady et
Weil, 2002 ; Essington, 2004 et Benbrahim, 2006). La salinisation résulte le plus souvent de
l'irrigation de sols mal drainés sous climat aride. La stagnation de l'eau dans les couches
superficielles du sol par défaut de drainage se traduit par une accumulation de sels dans les horizons
les plus superficiels, car les mouvements ascendants, liés à la forte évaporation due au climat chaud
et aride (Benbrahim, 2006).

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Chapitre V Variation des propriétés des sols dans la profondeur

V.8. Potentiel hydrogène (pH) :

L’évolution de la variation de pH en fonction de la profondeur présente dans la figure (26)


montre que le profil pH de la parcelle cultivé est de type concave, ce résultat signifie qu’il y a eu
une accumulation de pH dans l’horizon profond. Par contre, le sol témoin présente un profil
ascendant le taux de pH et élève en surface.

pH irriguée
témoin

8,20 8,40 8,60 8,80


0

20
Profondeur (cm)

40

60

80

100

120

140

Figure 27. Profil de pH

- Synthèse et discussion

Nous avons enregistré une légère augmentation du pH de l’horizon profond, révèle l’apport
des sels alcalinisant provenant de l’horizon de surface suite à l’irrigation et confirme, cependant, la
diminution du pH de l’horizon de surface (Duchauffour, 1984 ; Gobat et al., 2003). La diminution
de la valeur de pH, on la compare avec la valeur de témoin justifie par la présence du calcaire total
dans le sol témoin. Les valeurs élevées du pH sont due à la présence du calcaire sachant que dans un
milieu carbonaté, le pH de la solution du sol peut atteindre localement des valeurs élevées de l'ordre
de 9 - 10 unités (Jaillard, 2010)

V.9. Matière organique et carbone organique :

L’évolution de la matière organique et le carbone organique en fonction de la profondeur


présentée dans la figure (27 et 28).

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Chapitre V Variation des propriétés des sols dans la profondeur

irriguée
M.O témoin

- 0,10 0,20 0,30 0,40


0

20

Profondeur (cm)
40

60

80

100

120

140

Figure 28. Profil de la matière organique

irriguée

C.O témoin

- 0,10 0,20 0,30


0

20
Profondeur (cm)

40

60

80

100

120

140

Figure 29. Profil de carbone organique

Le profil M.O et C.O de la parcelle cultivé est de type ascendant, (Fig. 27 et 28) ce résultat
signifie qu’il y a eu une accumulation de M.O et C.O dans l’horizon de surface. Par contre, le sol
témoin présente un profil équilibré.

- Synthèse et discussion

La matière organique est très faible, son origine est liée à la pratique agricole dont le but est
d'améliorer la qualité du sol par l'apport de substances organiques, sans omettre celle qui provient
de la fermentation des déchets de palmiers.

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Chapitre V Variation des propriétés des sols dans la profondeur

- Conclusion :
La mise en culture en irrigué pendant une longue période 60 ans a provoqué une
modification notable des profils texturaux des sols qui s’est traduite par une relative accumulation
des argiles dans les couches de surface des sols et une augmentation des taux de limon en sub-
surface. Ce phénomène s’est accompagné par une augmentation de la densité apparente et de la
porosité dans les couches de surface à causes probablement de leur texture qui est devenue
relativement plus argileuse. Les résultats ont révélé une chute de la perméabilité hydraulique après
60 ans de mise en culture en irrigué. Cette baisse de Ks serait en rapport avec la modification des
autres paramètres pédologiques tels que la densité apparente, porosité et la texture des horizons de
surface. La durée de la culture irriguée a une influence particulière sur la modification de la salinité
des parcelles étudiées avec une nette augmentation de la salinité dans les couches superficielles du
sol cultivé, probablement due à l'effet combiné de l'eau d'irrigation et de l'évapotranspiration élevée.
La mise en culture en irrigué pendant 60 ans a provoqué une chute des teneurs en carbonate de
calcium des sols suivi par une diminution de la réaction du sol pH. Une augmentation de taux de la
matière organique, résultats de l’amendement organique. Cette étude a montré donc que la mise en
culture en irrigué des sols sableux sahariens peut provoquer à terme une modification de leurs
propriétés et caractéristiques pédologiques.

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