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Livret de Sécurité Seas

Modèle de livret de sécurité

Transféré par

Christophe Bourrel Pro
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LIVRET D’ACCUEIL

HYGIENE, SANTE, SECURITE &


ENVIRONNEMENT

VOTRE BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL, DE A À Z

[1]
SOMMAIRE
Sommaire 2
Introduction 4
Numéros Utiles 5
I. Principes Généraux 6
1.1 Avant-Propos 7
1.2 Dangers et Risques 8
1.3 Bien-Être, à chacun de jouer son rôle 8
1.4 Responsabilité 13
II. Situations d’Urgence 14
2.1 Incendie et Evacuation 15
2.2 La lutte contre l’incendie 17
2.3 Incidents environnements – Incidents avec des produits dangereux 21
2.4 Incidents et accidents du travail 22
2.5 Les 4 étapes pour porter secours 24
2.6 Signalisation de sécurité et de santé 25
III. Sécurité du travail 30
3.1 Machines et Outillage 31
3.2 Electricité 32
3.3 Travaux en hauteur 34
3.4 Sécurité du chargement 36
IV. La santé 37
4.1 Risques sanitaires liés au travail 38
4.2 Hygiène personnelle chez soi et au travail 41
4.3 Alimentation et activité physique 41
V. Les aspects psycho-sociaux du travail 43
5.1 Prévention des risques psycho-sociaux 44
5.2 Les 5 T 44

[2]
5.3 Séquelles éventuelles des risques psychosociaux 45
5.4 Stress au travail et burn-out 46
VI. L’ergonomie 47
6.1 Travail sur écran 49
6.2 Manutention manuelles de charges 50
VII. L’hygiène du travail 52
7.1 L’air 53
7.2 La température 53
7.3 L’éclairage 55
7.4 Les vibrations 55
7.5 Les rayonnements 55
7.6 Les agents biologiques 56
VIII. Les lieux de travail 57
8.1 Aménagement et équipements standards 58
8.2 Ordre et propreté 58
IX. Produits dangereux et environnement 60
9.1 Utilisation de produits dangereux 61
9.2 Stockage de produits dangereux 64
9.3 Gestion des déchets de produits dangereux 65
X. INDEX 66

[3]
INTRODUCTION
Le bien-être de ses professionnels constitue une priorité absolue pour la Sauvegarde de
l’Enfance et de l’Adolescence des Savoie (SEAS). Il est donc essentiel pour chaque
professionnel d’être bien informé des dangers et des risques propres à l’association ainsi que
des mesures que nous prenons en tant qu’entreprise pour prévenir les accidents du travail et
les problèmes de santé. Ce livret de sécurité vise à faire connaître les règles de base de la
sécurité à chaque professionnel de la SEAS. Conservez-le précieusement. Jetez-y
régulièrement un coup d’œil et consultez-le si vous avez le moindre doute concernant un
point ou l’autre.
Le bien-être au travail est un processus dynamique. Les nouvelles idées et suggestions
formulées par les professionnels permettent d’adapter les dispositions actuelles afin de
propulser notre organisation à un niveau supérieur en termes de bien-être. N’hésitez donc pas
à discuter du contenu de ce livret du bien-être avec vos collègues, votre ligne hiérarchique ou
le responsable QHSSE.
En œuvrant et en réfléchissant ensemble au bien-être, nous pouvons rendre notre association,
la SEAS, encore plus performante dans le domaine du bien-être au travail.
Et aussi…
Ce livret reprend les principes généraux relatifs au bien- être au travail. Pour les prescriptions
spécifiques liées à la fonction et à la tâche, nous faisons référence à la règlementation en
vigueur, à la formation initiale et continue, aux informations de sécurité, aux consignes et
autre matériel didactique. Sur le serveur, vous trouvez également beaucoup d’informations
sur le bien-être au travail. Veillez à toujours appliquer la règlementation la plus récente.
Il est impossible de décrire un à un tous les dangers et tous les risques qui peuvent se
présenter quotidiennement. Pensez toujours « La sécurité, c’est notre priorité » et identifiez
les risques liés à votre propre travail et à celui de vos collègues.
N’hésitez jamais à demander des conseils et des explications à des collègues plus
expérimentés, au responsable QHSSE ou à votre équipe d’encadrement.
Un accident ne se produit jamais de lui-même. Il y a toujours une, voire plusieurs causes.
Appliquez ces recommandations au quotidien. Vous contribuerez ainsi au bien-être et à la
sécurité de chacun : les vôtres bien sûr, ceux de vos collègues de travail, mais aussi ceux de
vos proches.
Dans l’intérêt de chacun, exigez que les recommandations concernant le travail et la sécurité
soient strictement respectées.
Si vous surveillez l’exécution d’un travail effectué par d’autres, veillez à ce qu’ils respectent ces
recommandations. Accordez une attention particulière aux nouveaux venus et initiez-les aux
moyens de prévenir les risques liés à l’exercice de leur profession.
Il vaut toujours mieux prévenir que guérir.

[4]
NUMÉROS UTILES
Incendie et accidents de toute nature
- Pompiers : 18
- SAMU : 15
- Forces de l’ordre (Police / Gendarmerie) : 17
- N° d’urgence européen : 112
- Par SMS : 114 (Uniquement pour les déficients auditifs, ou si on se trouve en situation de
violence ou de terrorisme et qu’on ne peut communiquer oralement)

Centre antipoisons
04 72 11 69 11

Attention, pour les appels d’urgence uniquement.


Dans tous les cas, après avoir contacté un numéro d’urgence, informez directement votre
responsable direct.

[5]
I. PRINCIPES GÉNÉRAUX

[6]
1.1 Avant-Propos
Au sein de la SEAS, il est souvent question de la « sécurité ». En fait, ce terme recouvre deux
aspects :
- la sécurité au travail : la sécurité routière, la sécurité incendie, la sécurité
électrique ... Les prescriptions légales relatives à la sécurité au travail sont
rassemblées dans les textes règlementaires tel que le code du travail, le règlement de
sécurité ERP … ;
- le bien-être au travail : la santé et les conditions de travail des professionnels de
l’association.
On parle alors de « santé-sécurité au travail » (SST).

La santé-sécurité au travail comprend 7 domaines :


- la sécurité du travail,
- la santé,
- les aspects psychosociaux du travail,
- l’ergonomie,
- l’hygiène au travail,
- les lieux de travail,
- l’environnement.
Ces sept domaines sont développés en détails plus loin.

Le fil rouge au sein de la règlementation est l’élaboration d’une démarche de prévention des
risques professionnels. Cette démarche repose sur des analyses des risques, et une méthode
pour détecter, gérer/limiter les risques. La politique de prévention oblige les directions à
procéder à des analyses des risques, au niveau de l’organisation dans son ensemble, mais
aussi au niveau de la fonction et de l’individu. Ces analyses doivent être effectuées au sein
d’une équipe pluridisciplinaire. En d’autres termes, une équipe où différentes spécialités sont
représentées. La direction pourra en fin de compte distiller de l’analyse un certain nombre de
mesures visant à limiter les risques vis-à-vis du (de la) professionnel(le).

Pour déterminer ces mesures, il existe une « démarche de prévention » hiérarchisée :


- éliminer un danger en remplaçant par exemple quelque chose de dangereux par
quelque chose de non dangereux
- prévenir un risque en réduisant l’exposition, par exemple en prévoyant un système
d’aspiration dans un local de travail du bois pour évacuer les poussières cancérigènes
- protéger collectivement par exemple en plaçant des gardes corps (EPC)
- protéger individuellement en prescrivant le port d’équipements de protection
individuels (EPI)
- avertir, signaler, donner des instructions, dispenser des formations
L’employeur examine s’il n’est pas possible de prendre des mesures ou de trouver des
solutions avec une priorité accrue.

[7]
1.2 Dangers et Risques
Le danger est la propriété intrinsèque de certains matériaux, outils, produits, méthodes ou
organisations, de provoquer un dommage immédiat ou à long terme.
Le risque est la probabilité que le dommage potentiel se matérialise dans certaines
circonstances à cause de la manière de réagir et/ou de s’exposer au danger.
Expliquons cela suivant deux risques majeurs au sein de la SEAS.

Danger : électricité / Risque d’électrocution


L’électricité est un danger. Les risques qui découlent d’un contact avec l’électricité sont :
l’électrisation, l’électrocution ou la brûlure. Le risque (la probabilité d’un dommage) est donc
bien entendu plus important dans le cas d’un conducteur électrique dénudé que dans celui
d’un conducteur électrique bien isolé.

Danger : trafic routier / Risque de collision


Un véhicule de transport de passager de 7 places lancé à toute vitesse est incapable de
s’arrêter sur une courte distance. La distance de freinage est beaucoup plus longue que celle
d’une voiture sur une route. Un véhicule de ce type en circulation est donc synonyme de
danger.
Lorsque ce même véhicule est chargé, que des jeunes ont des comportements inadaptés, le
risque de collision est beaucoup plus élevé. Il convient donc de prendre des mesures
supplémentaires pour réduire le risque.

1.3 Bien-Être, à chacun de jouer son rôle


La règlementation définit une série de rôles ou d’acteurs de la santé-sécurité au travail. Il est
important que tout le monde, peu importe sa fonction, sache ce que l’on attend de lui et qu’il
y ait une bonne collaboration entre les différents acteurs.
Les acteurs du bien-être sont :
- L’employeur
- L’équipe d’encadrement
- La Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT)
- La personne compétence en matière de Santé-Sécurité au Travail
- Le médecin du travail
- Le professionnel(le)

L’employeur
En tant qu’employeur, la SEAS est responsable de la mise en place de la politique de
prévention dans l’entreprise. Il est donc tenu de prendre les mesures nécessaires pour
promouvoir la santé et la sécurité des professionnels dans l’exécution de leur travail. Dans ce
cadre, la SEAS défini une ligne stratégique. La santé-sécurité au travail en fait pleinement
partie depuis plusieurs années.
Vous pouvez retrouver ces engagements au travers des rapports d’activités annuels.

[8]
L’équipe d’encadrement
L’équipe d’encadrement est chargée d’exécuter la politique définie par l’employeur.
L’équipe d’encadrement comprend tous les niveaux dans la hiérarchie de l’association (du
Directeur Général au chef de service). Quiconque dirige un autre collaborateur est considéré
comme un membre de l’équipe d’encadrement.
Concrètement, l’équipe d’encadrement du dispositif pilote les tâches suivantes :

Les analyses des risques


Elle veille à ce qu’une analyse de risques soit effectuée pour chaque poste de travail en
relation avec les 7 domaines de la santé-sécurité au travail. Pour ce faire, elle peut demander
l’appui de la personne compétente en SST. En outre, elle soumet à l’employeur des
propositions en vue de limiter ces risques (en commençant par les risques les plus
importants). Elle intègre les risques résiduels éventuels à l’issue d’une analyse des risques via
des formations, des consignes de sécurité, des affichages, des EPI, etc.

Postes de travail
La direction du dispositif organise des contrôles afin de vérifier que les professionnels ont bien
connaissances des consignes de sécurité et pour vérifier que tout est en ordre en ce qui
concerne l’hygiène, la sécurité dans les locaux, les EPI, les produits dangereux utilisés, etc.
Lorsque des irrégularités sont constatées, ou signalées, il prend des mesures. En outre, elle
fait régulièrement des rapports sur ces visites d’inspection à sa hiérarchie.

Les équipements de travail


Pour chaque équipement de travail entraînant un risque, elle collecte les documents
suivants :
- L’attestation du fournisseur permettant de vérifier que l’équipement de travail
respecte les exigences de sécurité demandées. Il s’agit la plupart du temps d’une
attestation CE, mais des exigences supplémentaires peuvent également être
formulées ;
- le manuel dans la langue de l’utilisateur et du fabricant ;
- un document de réception précédant la mise en service (si une réception préalable à
la mise en service est exigée) ;
- un rapport de mise en service de la personne compétence en SST. Elle est également
chargée d’assurer un suivi continu de chaque équipement de travail ;
- elle sollicite l’avis de la personne compétence en SST pour toute modification ou
adaptation d’un équipement de travail ;
- elle procède à un contrôle effectif des équipements de travail et prend des mesures si
des irrégularités sont constatées.

Accueil, formation et sensibilisation


Elle prévoit le temps et les moyens nécessaires pour l’accueil, la formation et la sensibilisation
de ses professionnels. Elle vérifie que chaque nouveau professionnel a bien reçu une
présentation Santé-Sécurité au travail générale lors de son arrivée sur son lieu de travail.

[9]
La direction du dispositif veille à ce que chaque nouveau collaborateur bénéficie d’un accueil
Santé-Sécurité au travail adapté. Elle désigne pour chaque nouveau professionnel un agent
expérimenté chargé de l’accompagner pendant une période suffisante pour qu’il puisse
maîtriser sa fonction.
En outre, elle s’assure que chaque professionnel a bien suivi les formations requises, de telle
sorte qu’il puisse exécuter toutes les instructions de travail de manière correcte. Elle doit
prouver les formations par des attestations et les présenter à tout moment.

L’évacuation
L’équipe d’encadrement fait en sorte que tous les professionnels soient informés des
procédures d’urgence en matière de premiers secours, de lutte contre l’incendie,
d’évacuation, de points de rassemblement.
L’équipe d’encadrement procède à un contrôle du respect des consignes de sécurité incendie
et prend des mesures si des irrégularités sont constatées.

Accidents
L’équipe d’encadrement enquête sur chaque accident/incident et prend les mesures
nécessaires pour éviter qu’ils ne se reproduisent.
Elle peut solliciter l’aide de la personne compétence en matière de SST.

Bien-être psychosocial
L’équipe d’encadrement se soucie du bien-être psychosocial de ses professionnels et crée
une ambiance de travail agréable centrée sur le respect mutuel.

Feedback
Lors du signalement de situations dangereuses ou de bonnes pratiques :
- il prend les mesures nécessaires.
- il communique sur le sujet avec sa hiérarchie et il rend un feed-back à la
personne/l’instance qui a fait ce signalement.

Travailler avec des tiers (entrepreneurs, sous- traitants ou prestataires de


services)
L’équipe d’encadrement s’assure que les travailleurs des entreprises extérieures opérant pour
le compte de la SEAS respectent les engagements pris et les mesures de sécurité imposées.

Traçabilité
Il veille à l’enregistrement et au suivi de toutes les opérations et tâches.

La Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT)


La Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail est un organe de concertation au sein
duquel l’employeur et les représentants élus des professionnels travaillent à l’amélioration de
la Santé-Sécurité au Travail.
La CSSCT :

[10]
- Contribue à la prévention des risques socioprofessionnels et participe à l’analyse dans
le cadre du DUERP (analyse des risques professionnels et suivi des mises à jour) ;
- S’intéresser au bien-être des personnes handicapées, à la place des femmes dans
l’entreprise, à la lutte contre le harcèlement, etc. ;
- Etudier la compatibilité d’un projet de l’entreprise avec les questions de SST ;
- Donner son avis sur le programme de prévention des risques professionnels ;
- Propose des actions de prévention sur l’ensemble de ses sujets.

La personne compétence en matière de Santé-Sécurité au Travail (SST)


La personne compétence en matière de Santé-Sécurité au Travail est une personne spécialisée
dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail. Elle prête assistance à l’employeur,
aux dirigeants et aux professionnels en matière de bien-être au travail.
La personne compétence en matière de Santé-Sécurité au Travail :
- Fournit une assistance en matière d’analyses des risques ;
- Participe à la recherche des causes des accidents du travail et des maladies
professionnelles ;
- Rend un avis sur les équipements de travail (machines et outils), lieux de travail,
produits dangereux et EPI ;
- Rend un avis sur les instructions de travail et consignes de sécurité ;
- Rend un avis sur la formation et l’accueil ;
- Rend un avis sur les procédures d’urgence et les premiers secours ;
- Visite les lieux de travail au minimum une fois par an ;
- Enquête sur les accidents du travail ;
- Rédige un rapport d’accident ;
- Se charge de l’ordre du jour et de l’organisation pratique du CSSCT ;
- Rédige le bilan annuel HSCT.

Le médecin du travail
Le médecin du travail est chargé du suivi médical de tous les collaborateurs de la SEAS, en
fonction de leur poste de travail spécifique. Il réalise des examens médicaux périodiques et
des visites sur place.

[11]
Le (la) professionnel(le)
Le (la) professionnel(le) désigne toute personne liée statutairement ou contractuellement à la
SEAS. Chaque professionnel(le) a des droits et des devoirs.
- Chaque professionnel(le) à droit à la formation et à l’information. Conformément à
sa formation et aux instructions, il veille à sa propre sécurité et à sa propre santé,
ainsi qu’à celle des autres personnes concernées ;
- Il (elle) utilise tous les équipements de travail, les produits dangereux et les EPI de
manière correcte ;
- Il (elle) utilise correctement tous les équipements de sécurité et ne les rend pas
inopérants ;
- Il (elle) informe immédiatement l’équipe d’encadrement ou la personne compétente
en matière de SST quant aux dangers ou aux défauts présentés par des équipements
de sécurité ;
- Il (elle) fournit une assistance à l’équipe d’encadrement et au service QHSSE en
matière de santé-sécurité au travail, si on le lui demande ;
- En cas de danger grave et immédiat, il peut cesser ses activités et quitter la zone
dangereuse, à condition d’en avertir immédiatement l’équipe d’encadrement ;
- Chaque professionnel(le) est tenu de s’abstenir de tout acte de violence, de
harcèlement moral ou sexuel ;
- Il (elle) attire l’attention de ses collègues ou de salariés d’entreprises intervenantes
sur des modes opératoires peu sûrs et ne pose pas lui (elle)-même d’actes contraires
à la sécurité. Il (elle) en informe également son responsable ;
- Il (elle) n’exerce que des activités pour lesquelles il (elle) est formée. Une certification
est exigée pour l’exécution de certaines fonctions (de sécurité) (par exemple pour
l’intervention sur une armoire électrique). N’exécutez ces tâches que si vous êtes en
possession d’un certificat en cours de validité.

[12]
1.4 Responsabilité
Tant l’employeur, l’association SEAS, que l’employé individuel, peuvent voir leur
responsabilité pénale engagée pour un accident du travail, ou pour des dommages
environnementaux dus à une faute, une infraction, de la négligence, de l’imprudence, un
manque de soin ou de la distraction dans la gestion et l’exécution des activités.
L’employé individuel ne peut voir sa responsabilité pénale engagée que si l’association et/ou
l’équipe d’encadrement a mis tous les moyens matériels et humains nécessaires à sa
disposition pour lui permettre de supporter cette responsabilité.

[13]
II. SITUATIONS D’URGENCE

[14]
II.1 Incendie et Evacuation
Un incendie est souvent dramatique eu égard aux nombreux dommages matériels et aux
brûlures et autres lésions qu’il est susceptible d’occasionner. La ré-éducation des brûlés est un
processus long et particulièrement pénible. Sans oublier que de nombreux incendies coûtent
aussi la vie à des personnes.
Les pertes sont dès lors immenses.
Il est donc important de bien connaître les mesures générales de prévention incendie, de lutte
contre l’incendie et d’évacuation.

Le triangle du feu
Pour qu’il y ait feu, trois éléments sont
nécessaires :
- une matière combustible
- une source de chaleur ou
d’inflammation
- un comburant (oxygène)
Ces trois éléments sont généralement représentés
sous la forme d’un triangle que l’on appelle
le « triangle du feu ».

Exemple :
Si un papier (matière combustible) entre en contact avec une allumette allumée (source
d’inflammation), il va commencer à brûler grâce à l’oxygène (comburant) contenu dans l’air.

Prévention incendie
Pour éviter (prévention incendie) ou éteindre (lutte contre l’incendie) un feu, il faut éliminer
l’un des trois éléments du triangle du feu.

[15]
Éliminer le comburant
Normalement, l’air ambiant contient 21 % d’oxygène. Nous avons besoin d’oxygène pour survivre,
il n’est donc pas simple de s’en passer préventivement. Certaines installations techniques (salles
serveurs) utilisent ce principe comme moyen d’extinction en cas de détection d’un incendie
dans les locaux concernés, en chassant l’oxygène.

Éliminer le combustible
- Des matières combustibles imbibées d’huile ou de graisse, comme des vieux
vêtements, des chiffons, de la sciure de bois, des déchets de bois… peuvent prendre
feu spontanément en cas de hausse de la température (échauffement). Ne jetez donc
pas de chiffons imbibés d’huile dans une poubelle ordinaire. Conservez ces matériaux
dans des conteneurs métalliques fermés ou dans un lieu de stockage à l’air libre
(aération).
- Soyez extrêmement prudent avec des matériaux inflammables :
- Conservez les produits dans un endroit à l’abri des rayons du soleil ;
- Ne vous approchez jamais de ces produits avec un objet incandescent ou une
flamme.
- Les bonbonnes de gaz ne doivent jamais être exposées aux rayons du soleil, ni à
une quelconque source de chaleur.
- Il ne faut jamais huiler des robinets et des accessoires de récipients, de bonbonnes de
gaz ou de bonbonnes d’oxygène comprimé.
- Lorsque vous suspectez une fuite de gaz quelque part, fermez si possible la vanne
d’alimentation et prévenez votre responsable au plus vite.
- Tout espace renfermant des batteries mérite une attention particulière. Les
batteries au plomb et alcalines peuvent dégager de l’hydrogène pendant la charge. À
ces endroits, des mesures de sécurité spéciales doivent être prises : une aération
suffisante, des appareils électriques adaptés, des interrupteurs et des luminaires
résistant aux explosions, etc. En outre, il convient de prévoir la signalisation requise
pour attirer l’attention sur les dangers.

Éliminer la source d’inflammation


- L’interdiction de fumer et de vapoter est de mise dans tous les bâtiments et dans
tous les véhicules de service. Les fumeurs doivent veiller à ne pas jeter une cigarette
allumée n’importe où et s’assurer que le mégot est bien éteint.
- Des étincelles peuvent également la personne
provoquer un incendie. Soyez-donc compétente en
prudent, notamment lorsque vous ou matière de SST
d’autres intervenants soudent, pour savoir si
brûlent ou meulent. Les étincelles un permis de
projetées sont dangereuses jusqu’à feu est
plusieurs mètres de distance. nécessaire
Renseignez-vous également auprès de pour exécuter

[16]
les travaux.

- Éteignez les appareils électriques, comme la machine à café ou votre ordinateur,


après utilisation. Les appareils défectueux doivent être éteints immédiatement et
déconnectés du réseau électrique. Évitez les prises de courant surchargées !

II.2 La lutte contre l’incendie


Si un incendie venait à se déclarer dans votre bâtiment, il est important de savoir comment
réagir. Chaque professionnel a un rôle à jouer, mais ce rôle n’est pas identique pour tout le
monde !

En tant que professionnel(le) sans formation spécifique en termes de gestion du feu,


contentez-vous de donner l’alerte. Ensuite, n’intervenez que si vous êtes en mesure de
pouvoir éteindre le foyer d’incendie sans vous mettre en danger. Sachez que, si votre réaction
n’est pas adéquate, vous pouvez même favoriser la propagation de l’incendie ! Si vous ne
pouvez pas maîtriser le feu tout de suite, évacuez les lieux immédiatement. À ce moment-là,
ce sont le Chargé d’évacuation, les guides et les serre-files en charge de l’évacuation ou les
équipiers de première intervention qui sont compétents pour procéder à une intervention.
Les responsables de l’évacuation et les équipiers de première intervention opèrent sous la
direction du chargé d’évacuation. Ces membres du personnel sont spécialement formés pour
réagir en cas d’incendie. Enfin, si l’incendie ne peut être maîtrisé par ces professionnels, c’est
aux pompiers d’intervenir.

Donner l’alerte en cas d’incendie


Lorsqu’un incendie se déclare, chaque seconde compte. C’est pourquoi tous nos bâtiments
avec hébergement sont équipés de détecteurs incendie et de boutons d’alarme. La plupart du
temps, ces détecteurs incendie et ces boutons sont raccordés à une centrale d’alarme locale.

[17]
Vous avez découvert un incendie ? Appuyez
sur le bouton rouge ! Celui-ci active la
centrale d’alarme.
- S’il n’y a pas de bouton
rouge, avertissez au
plus vite l’ensemble du
personnel présent.
- S’agit-il d’un gros
incendie ? Prévenez
tout de suite les
pompiers en
composant le 18.
Vous suspectez un incendie (émanations de fumée, odeur de fumée, etc.) ou un risque
d’incendie accru (odeur de gaz, débordement d’un produit inflammable, etc.) ? Appuyez sur le
bouton jaune s’il y en a un.

Comment faire pour éteindre un incendie ?


Pour éteindre un incendie, il est important de savoir de quel type de feu il s’agit. En effet, les
feux se répartissent en différentes classes.

Les moyens d’extinction ne sont pas tous adaptés pour éteindre n’importe quel type de feu. Le
moyen d’extinction le plus connu est l’eau. L’eau est un moyen d’extinction très efficace pour
éteindre des feux de classe A (matières solides). C’est ainsi que dans nos bâtiments, des
extincteurs à eau sont disposés régulièrement.

Attention :
- Il est strictement interdit de jeter de l’eau, même en quantités extrêmement faibles,
sur des liquides brûlants (de l’huile par exemple).

[18]
- La plupart des liquides (légèrement) inflammables présentent une densité moins
élevée que l’eau et flottent donc sur l’eau. Les asperger d’eau pendant l’extinction
n’a donc pour effet que d’attiser le feu.
- Dans tous les bâtiments, des extincteurs sont placés à des endroits stratégiques.
Assurez-vous qu’ils soient d’un accès aisé en permanence. Ces appareils sont
renseignés par des pictogrammes rouges. Sur chaque extincteur, il est indiqué à
quelle classe de feu il correspond.
- Pour utiliser les extincteurs, des règles sont à respecter.

Quand et comment procéder à une évacuation ?


Si un incendie ne peut être maîtrisé rapidement, il faut procéder à une évacuation. Il est
important de savoir où se trouvent les issues de secours et les chemins d’évacuation. Veillez à
les garder dégagés en permanence. Ils sont signalés par des pictogrammes verts (voir chapitre
2.5 Signalisation de sécurité et de santé).

[19]
L’alarme d’évacuation
Signal : discontinu ----------

Par alarme, il faut entendre l’ordre donné à toutes les personnes


présentes (travailleurs, visiteurs, …) d’évacuer le bâtiment et de se
rendre au point de rassemblement.
- Il faut donc évacuer le plus rapidement possible, via le chemin le plus court et le plus
sûr. N’utilisez jamais les ascenseurs.
- Attention : l’arrêt du signal ne signifie pas la fin de l’alarme !

Consignes générales d’évacuation


- Restez calme.
- Fermez portes et fenêtres (sans les verrouiller).
- Laissez tout en place.
- Laissez les lumières allumées.
- Evacuez le bâtiment de manière ordonnée, sans précipitation mais
rapidement, via l’issue de secours la plus proche.
- Rendez-vous au point de rassemblement.
- Vérifiez que personne ne manque à l’appel.
- Accompagnez les personnels des entreprises extérieures jusqu’au
point de rassemblement.
- À cet endroit, présentez-vous auprès de l’équipe de sécurité incendie (si elle est
présente) pour un comptage et attendez ensuite d’autres informations. L’équipe de
sécurité incendie informe le Chargé d’évacuation sur place du résultat du comptage
et/ou des absences. En l’absence de ces personnes, appelez les pompiers.
- Il est strictement interdit de pénétrer à nouveau dans le bâtiment sans

[20]
autorisation, sauf pour l’accomplissement d’une tâche particulière dans le cadre de la
protection contre l’incendie.
- Suivez scrupuleusement les instructions du chargé d’évacuation, des personnes en
charges d’évacuation ou l’équipier de première intervention.
- Lorsque les services de secours interviennent, l’officier des pompiers assure la gestion
des opérations. Toutes ses instructions doivent être appliquées à la lettre.
- Un exercice d’évacuation est organisé une à deux fois (en fonction des types
d’établissement) par an au minimum pour assimiler l’exécution de ces consignes et se
préparer à une alerte incendie.

Conseils en cas d’évacuation


- Faites attention aux émanations de fumée :
- La plupart des incendies dégagent une fumée abondante. Cette fumée constitue le
premier danger.
- Si vous devez traverser une nappe de fumée, respirez le plus près possible du sol.
- Placez, si possible, votre mouchoir humidifié contre le nez et la bouche.

Que faire si vos vêtements prennent feu ?


- Si vos vêtements prennent feu, roulez-vous immédiatement sur le sol.
- N’essayez pas de vous enfuir, car en courant, vous activeriez le feu.
- Enveloppez-vous si possible d’une couverture ou d’un manteau.
- Si vous êtes témoin d’un cas semblable, étendez la victime sur le sol et tentez
d’éteindre les vêtements en feu.

Que faire en cas de fuite de gaz ?


- Lorsque du gaz s’échappe en brûlant d’une conduite ou d’une bonbonne, essayez de
fermer le robinet. Si ce n’est pas possible, éloignez-vous aussi vite que possible.

II.3 Incidents environnements – Incidents avec


des produits dangereux
Que faire en cas d’incidents ou de fuites ?
- Souciez-vous en premier lieu de votre propre sécurité.
- Sécurisez le site de l’accident et les personnes impliquées.

[21]
- Signalez l’accident/les faits (prévenez votre responsable immédiatement).
- Y a-t-il une ou plusieurs victimes ?
- Evaluez l’état de la victime
- Demandez de l’aide et prévenez le service de secours en composant le 112.

Comment traiter la fuite ?


- Portez les EPI adéquats (gants, chaussures de sécurité, etc.)
- Utilisez des chiffons absorbants pour enlever le solvant, le produit corrosif, etc.
- Jetez les chiffons souillés dans des poubelles spécifiques.

II.4 Incidents et accidents du travail


En dépit de toutes les mesures de prévention, des événements fâcheux sont susceptibles de
se produire sur notre lieu de travail, comme des incidents, presque accidents ou accidents du
travail.
Les causes d’un accident résultent la plupart du temps d’une combinaison de divers facteurs
dans le domaine de la technique, de l’organisation et de facteurs humains, comme :
- Une situation à risques
- Une opération risquée
- Un manque de connaissances
- Un matériel inadapté ou défectueux

Qu’est-ce qu’un accident de travail ?


On peut parler d’accident du travail si les conditions suivantes sont réunies :
- un événement soudain
- au moins une cause extérieure
- existence d’une lésion physique ou d’un trouble psychique
- un lien de causalité entre l’accident et la lésion/le trouble
- survenant pendant et du fait de l’exécution du contrat de travail

Qu’est-ce qu’un accident de trajet ?


On peut parler d’accident de trajet si les conditions suivantes sont réunies :
- un événement soudain
- au moins une cause extérieure
- existence d’une lésion physique ou d’un trouble psychique
- un lien de causalité entre l’accident et la lésion/le trouble
- l’accident survient sur le trajet normal que le professionnel doit emprunter. Il ne
s’agit pas forcément du chemin le plus court ou du chemin le plus rapide ; ce peut
aussi être un détour pour déposer les enfants à l’école le matin

[22]
Un accident mortel n’est que la partie
émergée de l’iceberg.

Pour prévenir des accidents du travail, il est donc important de signaler les situations à risques
et les presqu’accidents. N’hésitez pas non plus à interpeller vos collègues si vous constatez un
comportement peu sûr. Nous pouvons ainsi en tirer des enseignements pour le futur et éviter
des accidents. Nous pouvons donc tous apporter notre petite contribution.

Signaler un accident ou une blessure


Si vous êtes victime d’un accident du travail, vous pouvez faire appel aux secouristes de la
SEAS. Une liste des secouristes dans votre environnement de travail est affichée sur votre lieu
de travail. Ces professionnels sont formés afin de prodiguer les premiers soins à tout moment.
Faites-vous soigner pour n’importe quelle blessure, aussi bénigne soit-elle et n’oubliez pas de
la faire enregistrer. Faites en sorte de savoir à tout moment à qui vous pouvez vous adresser
pour recevoir des soins.

Si la blessure est plus grave et que vous vous sentez incapable de retourner travailler, suivez
les instructions suivantes :
- Si vous êtes victime d’un accident du travail ou d’un accident de trajet, vous devez
en informer votre responsable direct au plus vite ou demander à quelqu’un d’autre
de le prévenir le plus rapidement possible.
- N’oubliez pas d’apporter la preuve de tout accident, y compris d’un accident de
trajet. Faites constater l’accident par des témoins éventuels en prenant note de leurs

[23]
coordonnées. Si possible, rendez-vous le plus vite possible auprès d’un médecin ou à
l’hôpital. Décrivez le plus exactement possible ce qu’il s’est passé ou demandez à
quelqu’un d’autre de le faire à votre place. Plus il y aura d’éléments probants et plus
précis ils seront, plus grande sera la chance d’être reconnu comme accident du
travail.
- Votre déclaration doit être complète et précise.

II.5 Les 4 étapes pour porter secours


Quelle que soit la situation d’urgence, il est important de l’évaluer correctement et de poser
les gestes de premiers secours de manière appropriée, suivant une démarche en 4 étapes.

Sécurisez le lieu de l’accident et les personnes impliquées


- Évaluez les conditions de sécurité et vérifiez qu’il n’existe aucun danger aggravant
(trafic, incendie, électricité…).
- N’approchez du lieu de l’accident que si c’est sans danger pour vous. Dans la mesure
du possible, faites en sorte que les victimes et les autres personnes présentes soient
conduites en lieu sûr.
- Si la situation est dangereuse et que vous ne pouvez agir sans prendre de risque,
alertez les services d’urgence. En attendant l’arrivée des secours, éloignez le plus
possible les personnes non concernées du lieu de l’accident.

Évaluez l’état de la victime


Vérifiez qu’elle est consciente et respire normalement. En effet, la perte de conscience et/ou
une détresse respiratoire posent de graves problèmes pouvant générer des séquelles, voire
même hypothéquer les chances de survie suite à l’accident. Dites à la victime qui vous êtes et
expliquez-lui ce que vous allez faire. Cela la rassurera.

Prévenez les services de secours


Contactez les services de secours en composant le 112. Veuillez leur fournir les
renseignements suivants :
- le numéro du téléphone où ils peuvent vous joindre ;
- vos nom et prénom ;
- la nature du problème (maladie ou accident) ;
- les risques éventuels (incendie, explosion, effondrement, présence de produits
dangereux …) ;
- la localisation précise de l’accident ;
- la voie d’accès la plus proche (si vous la connaissez) ;
- le nombre de personnes impliquées ;
- l’état de chaque victime ;
- les premières mesures déjà prises.
Vous devez également répondre aux questions qui vous seront posées par votre interlocuteur
ou par le médecin. Si nécessaire, convenez d’un point de rendez-vous où quelqu’un attendra

[24]
les secours et, de là, les guidera vers la victime.

Effectuez les gestes de premiers secours


Si aucun secouriste n’est disponible, effectuez les gestes de premiers secours : gardez votre
calme et ne paniquez pas.
Certains bâtiments de la SEAS disposent d’un
défibrillateur automatique externe ou appareil
DAE. Il s’agit d’un appareil portable qui fait
passer un choc électrique à travers le cœur.

II.6 Signalisation de sécurité et de santé


La signalisation de sécurité au travail joue un rôle important dans la prévention des accidents
et dans la protection contre des situations dangereuses.
La signalisation de sécurité vise à attirer rapidement et claire- ment l’attention sur des
situations pouvant constituer certains dangers. La signalisation est également porteuse d’un
message, en fonction du type de signalisation.

Signalisation d’interdiction
Un panneau d’interdiction est un panneau rond bordé de rouge comportant un symbole noir
sur fond blanc barré d’une large bande rouge. Voici quelques exemples :

[25]
Signalisation d’avertissement
Ces panneaux triangulaires bordés de noir comportent un symbole noir sur fond jaune.
Quelques exemples :

[26]
[27]
Signalisation d’obligation
Un panneau d’obligation est un panneau rond représentant un symbole blanc sur fond bleu.
Voici quelques exemples :

Signalisation de sauvetage et de secours


Un panneau de sauvetage est reconnaissable à sa forme carrée ou rectangulaire et au
symbole blanc sur fond vert. Voici quelques exemples :

[28]
Matériel de lutte contre l’incendie
Les panneaux de signalisation incendie sont carrés et comportent un symbole blanc sur
fond rouge. Quelques exemples :

[29]
Signalisation de danger par des bandes bicolores
Les endroits qui présentent un risque doivent être
pourvus de la signalisation requise, comme des
rubans jaunes/noirs.
Cette signalisation est mise en place partout où il
existe un risque de se faire heurter, de chuter ou
de trébucher comme les trous dans le sol, les
trappes ouvertes, des endroits où des objets
peuvent tomber ainsi que des passages étroits
augmentant le risque de se cogner.

Panneaux d’avertissement de la présence d’amiante


Des produits, des emballages et des bâtiments renfermant de l’amiante sont renseignés par
ce pictogramme spécial.

[30]
III. SÉCURITÉ DU TRAVAIL

[31]
III.1 Machines et Outillage
Chaque professionnel qui travaille avec des machines ou un outillage motorisé, reçoit une
formation à leur utilisation, avant de pouvoir travailler une première fois avec eux. Une
fiche de sécurité, qui indique les EPI à porter, les mesures de sécurité et de manipulation les
plus importantes, doit être rédigée pour ces machines et ces outils.
Les risques les plus importants présentés par le travail avec des machines et des outils sont
les suivants :
- Danger d’être happé par des parties en rotation
- Danger de se retrouver coincé
- Danger d’être heurté
Lors de l’utilisation de machines ou d’outils, chaque professionnel doit s’en tenir à quelques
règles de sécurité générales.
Si vous n’utilisez pas de machine, restez en dehors de la zone de danger de la machine et
de ses composants en mouvement.

Règles de sécurité générales pour l’utilisation de machines et d’outils


- J’ai reçu une formation avant de pouvoir utiliser la machine ou l’outillage.
- Je connais et je respecte les instructions de sécurité relatives à l’utilisation de la
machine ou de l’outillage.
- Je porte toujours les EPI prescrits et j’en contrôle le bon état. Je porte toujours
des chaussures de sécurité et je veille à ce que mes vêtements de travail ne se
retrouvent pas coincés dans la machine.
- Je ne neutralise pas les sécurités prévues pour l’utilisation de la machine ou de
l’outillage.
- Je ne fais de la machine ou de l’outillage que l’usage auquel ils sont destinés.
- Je contrôle, avant de commencer le travail, la machine ou l’outillage pour voir s’ils
ne présentent pas de défauts visibles.
- Je ne fume pas quand j’utilise des machines ou des outils en présence d’un moteur
à combustion.
- Je range toujours la machine ou l’outillage comme prescrit.
- Si je constate une défectuosité, je retire la machine ou l’outillage du service pour
les mettre en réparation chez un technicien compétent.
- Je consulte le manuel du constructeur et l’analyse des risques si je ne dispose pas
de suffisamment d’informations sur l’utilisation en toute sécurité de la machine ou

[32]
de l’outillage.
- Quand je travaille avec une perceuse à colonne, je ne porte pas de gants.
- Je dois toujours utiliser une commande bimanuelle.

III.2 Electricité
La basse tension (comme 230/400 V, la tension normale des appareils domestiques), peut
présenter des situations dangereuses.

Les risques liés à l’électricité


Les risques éventuels liés à l’électricité sont :
- l’électrisation ou l’électrocution
- l’explosion, l’explosion de métal ou l’incendie

L’électrisation ou l’électrocution
On parle d’électrisation lorsqu’un courant électrique traverse le corps sans entraîner la
mort.
Les effets du courant électrique sur l’organisme humain dépendent des facteurs
suivants :
- l’intensité du courant qui traverse le corps :
o un courant faible peut causer des contractions musculaires de courte durée
et de légères arythmies cardiaques ;
o un courant plus fort peut occasionner des crampes de courte durée ou des
arythmies graves pouvant entraîner un arrêt cardiaque ;
o un courant très fort peut en plus provoquer des brûlures, superficielles ou
profondes ;
- la durée du passage du courant dans le corps ;
- le chemin suivi par le courant à l’intérieur du corps (le courant qui traverse la
région du cœur étant particulièrement dangereux) ;
- la nature et la fréquence de la tension (continue ou alternative) ;
- la conductibilité du corps (plus l’humidité est élevée, plus la peau facilite le
passage du courant).
Les parties du corps entrées en contact avec un courant électrique présentent souvent des
brûlures, superficielles ou non, en fonction des paramètres qui ont été exposés plus haut.
L’électrocution est une électrisation qui a pour effet d’entraîner la mort.

L’explosion, l’explosion de métal ou l’incendie


Un mauvais contact électrique, une isolation endommagée, la surcharge d’une installation,
un court-circuit et des appareils électriques surchauffés peuvent provoquer un incendie ou
une explosion à des endroits présentant un risque d’explosion.

Les appareils électriques


- Lisez attentivement le mode d’emploi et les instructions avant d’utiliser l’appareil

[33]
en question.
- Contrôlez toujours les appareils électriques avant de les utiliser.
o Le câble est-il en bon état ?
o La fiche ou l’interrupteur ne sont-ils pas défectueux ?
- Mettez l’appareil immédiatement hors service et prévenez votre responsable si
vous craignez qu’un appareil électrique ne soit pas sûr.
- Veillez à ne pas surcharger les prises de pour ne pas surcharger le circuit.
courant en y raccordant un nombre
excessif d’appareils électriques.
L’utilisation de fiches multiples («
dominos ») est interdite. Utilisez plutôt
un cordon avec multiprise tout en
veillant à limiter le nombre d’appareils

- Soyez prudent lorsque vous utilisez des rallonges. Manipulez les cordons avec
soin pour ne pas les abîmer. Attention aussi au risque de trébuchement. Soyez
également attentif à l’échauffement possible des cordons enroulés.
- N’apportez pas vos appareils électriques personnels sur votre lieu de travail.
- Après utilisation, laissez les appareils et équipements électriques en parfait état.
D’autres personnes doivent encore s’en servir.
- Soyez particulièrement prudent dans les espaces très humides. Le risque de choc
électrique, d’électrisation, voire d’électrocution, y est beaucoup plus élevé.

Les installations électriques


Vous ne pouvez travailler sur une installation électrique que si vous êtes en possession de
l’habilitation électrique requise (niveau B2V) en cours de validité. Cette personne travaille
toujours hors tension.
Pour mettre une installation électrique hors tension, il faut appliquer les 7 règles d’or de la
consignation électrique.

Préparation des travaux


Veillez à disposer des documents requis et accomplissez vous-même les formalités
administratives liées aux travaux. Procédez à une analyse de la tâche prescrite.

Coupure
Mettez l’installation électrique hors tension en coupant d’abord le courant puis la tension.
Coupez toujours la tension en commençant par la basse tension pour remonter vers la
haute tension. La coupure doit être visible grâce à une indication ou à des contacts
visuellement ouverts.

Verrouillage / prévention de la réalimentation


Placez un panneau d’interdiction et, si possible, un cadenas afin que personne ne puisse
actionner l’appareil durant les travaux.

[34]
Contrôler et mesurer
Contrôlez, de la manière prescrite et en utilisant l’appareil de mesure adéquat, l’absence de
tension sur l’installation faisant l’objet de travaux.

La mise à la terre, la décharge et le court-circuit


Cette opération met le travailleur à l’abri d’une mise sous tension intempestive de
l’installation sur laquelle il travaille. Elle garantit également la décharge capacitive de
l’installation.

Baliser et protéger
Balisez et / ou protégez les parties actives qui se trouvent toujours sous tension, à proximité
immédiate de la zone de travail.

La libération
Une fois que les formalités administratives prescrites ont été accomplies, le chargé de
travaux électriques peut donner l’autorisation de commencer le travail.
Veillez à toujours bien fermer les armoires électriques après le travail.

III.3 Travaux en hauteur


Les travaux en hauteur vous exposent au risque de chute, mais également au risque de
blesser, par chute d’objet, des personnes à proximité immédiate.
Pour l’exécution de travaux en hauteur, la hiérarchie de prévention suivante est appliquée :
- exécuter le travail en restant au sol (outillages télescopiques, poteaux basculants,
…) ;
- exécuter le travail depuis un échafaudage ou une nacelle élévatrice (protection
collective), si les conditions suivantes sont réunies :
o une personne compétente a contrôlé l’échafaudage après montage ;
o la notice d’utilisation et la plaque de charge de l’échafaudage sont affichées
avant d’autoriser son utilisation ;
o les utilisateurs ont suivi une formation ;
- utiliser du matériel antichute (des EPI) s’il y a un risque de chute et qu’une
protection collective n’est pas possible. Le port d’un matériel antichute est
obligatoire pour les travaux en hauteur à partir de 3 mètres.
- L’utilisation d’un matériel antichute requiert une formation spécialisée.
- N’utilisez que du matériel antichute agréé pour les activités professeionnelles.
- Utilisez une échelle si les conditions ci-dessous sont rencontrées :
o les échelles peuvent uniquement servir à monter ou à descendre de niveau,
pour procéder à des inspections et à des contrôles, ainsi que pour effectuer
de petits travaux de courte durée et à faible hauteur.
o Il convient de suivre la check-list échelles à la page suivante.
o contrôle règlementaire par un organise de contrôle technique ou par une
personne compétente.

[35]
Check-list Echelles et Escabeaux
¨ Je n’utilise que des échelles et outils.
escabeaux contrôlés. ¨ Je veille à avoir toujours trois
¨ J’inspecte visuellement l’échelle ou points d’appui : 2 pieds sur
l’escabeau pour repérer des défauts l’quipement et 1 main pour la
éventuels. tenir.
¨ Je veille à opérer sur une base stable
(points d’appui solides).
¨ Je veille à la stabilité de
l’équipement : sous un angle de 65° à
75°. Contre un point d’appui stable. Je
l’empêche de glisser.
¨ Je fais en sorte que l’échelle ou
l’escabeau ne puisse pas être touchée
par des tiers.
¨ N’installez pas d’échelle ou
d’escabeau devant une porte ou un
portail, ou encerclez-la.
¨ Posez éventuellement des panneaux
d’avertissement.
¨ Une échelle et un escabeau ne peut
être utilisé que par une personne à la
fois.
¨ Je ne me penche pas latéralement de
plus d’une longueur de bras, s’il le
faut, je déplace l’équipement.
¨ Je monte et je descends l’équipement
le visage toujours tourné vers les
barreaux et en utilisant les deux
mains.
¨ Je ne porte que des charges légères
qui ne m’empêchent pas de garder
une bonne prise à tout moment.
Utilisez le cas échéant une ceinture à

[36]
[37]
III.4 Sécurité du chargement
Au sein de la SEAS, que ce soit pour l’exécution de tâches d’entretien ou des interventions,
on utilise des véhicules de service pour se rendre sur place. Il arrive donc fréquemment de
devoir transporter des outils, des matériaux et des équipements. Pour assurer votre propre
sécurité et celle d’autres usagers de la route, mieux vaut observer un certain nombre de
règles.

Check-list Sécurité du Chargement


¨ Je veille à ce que le véhicule et l’espace de chargement soient propres.
¨ Je m’assure que le chargement ne masque pas les indicateurs de direction ni les
autres feux.
¨ Je fais en sorte que le chargement n’obstrue pas la visibilité du conducteur.
¨ Je veille à ce que le chargement ne constitue pas un danger pour le conducteur, les
personnes transportées ni les autres usagers de la route.
¨ Je m’assure que le chargement ne puisse pas occasionner de dégâts sur la voie
publique.
¨ Je m’assure que le chargement ne compromette pas la stabilité du véhicule.
¨ Je veille à ce que les machines, les outils, les matériaux et les produits dangereux
(bidons, bonbonnes de gaz) ne puissent pas se renverser ni tomber de la benne ou
de la remorque. Je les arrime (bloque) au moyen de filets et/ou de sangles de
maintien et/ou de colliers de serrage et/ou de lattes de fixation.
¨ Je m’assure que lors du transport de produits dangereux, les emballages soient
toujours bien fermés et qu’ils soient acheminés dans l’espace de chargement qui
est totalement séparé de l’habitacle réservé au conducteur.
¨ Je fais en sorte de ne pas dépasser le Poids Total Autorisé en Charge (PTAC).

[38]
IV. LA SANTÉ

[39]
La SEAS tient à protéger autant que possible la santé de ses travailleurs au travail. En outre,
la SEAS tient à les encourager à adopter un mode de vie et des habitudes alimentaires sains.
En effet, c’est bénéfique pour les professionnels comme pour l’employeur.
« Mens sana in corpore sano » : un professionnel en bonne santé se sentira mieux dans sa
peau, résistera mieux au stress et sera plus productif. En outre, il sera moins souvent absent
pour maladie.
Lorsque nous parlons santé, cela concerne des :
- facteurs ergonomiques, (voir chapitre VI L’ergonomie).
- facteurs d’hygiène du travail par exemple facteurs ambiants et produits
dangereux) (voir chapitre VII L’hygiène du travail).
- facteurs psychosociaux. (voir chapitre V Les aspects psychosociaux du travail).
Comme il a déjà été indiqué sous 1.2, toute tâche à exécuter fait l’objet d’une analyse des
risques. On peut notamment en déduire les facteurs ayant une influence sur la santé des
professionnels.
L’employeur est en première lieu tenu de limiter autant que possible l’exposition à des
facteurs de risques en appliquant la démarche de prévention (voir chapitre I Principes
généraux). Les risques qui subsistent – dits risques résiduels – fourniront une indication
concernant les examens à réaliser par le médecin du travail lors de la visite médicale. La
surveillance médicale constitue une obligation légale pour l’employeur et a pour but de
diagnostiquer à temps les effets éventuels sur la santé. Il est vrai que les effets du travail sur
la santé ne sont la plupart du temps visibles qu’à long terme. D’autre part, tout
professionnel a pour obligation de suivre les instructions destinées à prévenir les effets sur
la santé, comme le port correct des EPI adéquats.
Le mode de vie individuel a également une incidence significative sur la santé des
professionnel(le)s. Des habitudes alimentaires saines et équilibrées, une activité physique
régulière, des moments de détente et suffisamment de sommeil contribuent à une bonne
santé et au bien-être de chacun. Cela donne plus d’énergie dans la vie privée comme au
travail.

IV.1 Risques sanitaires liés au travail


Cette partie aborde les dangers potentiels et leurs risques pour la santé, qui peuvent
conduire à des maladies professionnelles.
Dans le chapitre sur l’hygiène du travail (voir chapitre VII L’hygiène du travail), les aspects
suivants sont abordés : le bruit, le rayonnement électromagnétique, les vibrations aux mains,
aux bras et sur le corps, l’ergonomie et les produits dangereux. En outre, il convient dans cette
partie de développer deux aspects susceptibles de provoquer des maladies professionnelles.

L’amiante
L’utilisation d’amiante dans les matériaux de construction est dorénavant prohibée. Mais il
est possible de retrouver des traces d’amiante dans des bâtiments plus anciens.
Certaines particules ou fibres d’amiante sont si minuscules et si fines qu’en cas d’inhalation,
elles peuvent pénétrer jusque dans les plus petites alvéoles pulmonaires ou dans les
lymphes, ce qui peut causer un cancer. En cas d’exposition à de l’amiante, on distingue deux
types :

[40]
- l’amiante liée : les fibres d’amiante font corps avec le matériau porteur. Tant que le
matériau est en bon état, qu’il n’est pas traité ni démoli, les fibres ne s’échappent
pour ainsi dire pas et il n’est pas nécessaire de prendre des mesures spécifiques. À
condition donc de ne pas forer dedans, de ne pas décaper, de ne pas casser…
sinon, il y a libération de fibres dans l’air.
- l’amiante non liée : dans ce type, les fibres d’amiante sont plus ou moins libres,
leur permettant de se libérer plus facilement. Il s’agit de la forme dangereuse de
l’amiante. Ce type d’amiante est cependant extrêmement rare dans les locaux
exploités par la SEAS. Lorsqu’un risque existe d’entrer malgré tout en contact avec
ce type d’amiante, il faut suivre des prescriptions de sécurité spécifiques ou faire
appel à des entreprises spécialisées. Quoiqu’il en soit, ne vous risquez en aucun
cas à enlever vous-même ce type d’amiante.
Vous souhaitez réaliser des travaux dans un bâtiment ? Vous suspectez la présence
d’amiante dans un matériau donné ? Parlez-en à la personne compétente en matière de
SST. Le matériau sera dès lors examiné par un expert, à la suite de quoi diverses mesures
pourront être prises si nécessaire (reprise à l’inventaire, encapsulation ou plan de retrait
adapté).

Les infections
La règlementation prévoit une vaccination des professionnels de la protection de l’enfance
exposés à un risque potentiel de contracter des infections (parmi lesquelles le tétanos et
l’hépatite).
On peut contracter par exemple le tétanos en se blessant avec un objet rouillé ou en étant
mordu par un animal. Par contre, l’hépatite peut se contracter suite par exemple à un
contact avec des excréments ou des résidus de drogue. Lorsque, dans le cadre de leurs
activités, les professionnels trouvent des excréments ou des traces de drogue sur leur lieu
de travail, ils doivent intervenir en respectant les consignes de sécurité et en portant des
protections individuelles adaptées.

Travail de nuit
Le travail de nuit est susceptible de perturber les biorythmes naturels. Nous avons dressé ci-
dessous une liste de troubles et d’effets collatéraux, avec chaque fois quelques conseils
pour minimiser ces troubles. En fonction de la situation personnelle des intéressés, le travail
de nuit peut également avoir des effets bénéfiques (on songe à la prise en charge
d’enfants, à des courses à faire, etc.).

Problèmes de concentration
Des horaires de travail irréguliers peuvent entraîner de l’insomnie, des troubles du sommeil
et de la fatigue. Il peut en résulter des troubles de la concentration, une capacité de
réaction affaiblie et un risque accru d’accident du travail.

Vie sociale
En outre, des problèmes familiaux peuvent surgir et on ne se sent plus apte – si ce n’est
qu’avec beaucoup de difficultés – à mener une vie sociale normale, ce qui peut déboucher

[41]
sur un vif sentiment d’isolement.

Habitudes alimentaires
Un manque de sommeil peut accroître l’appétit. À force de manger à des heures
irrégulières, on a tendance à consommer des en-cas qui ne sont pas bons pour la santé ou
des repas à faible valeur nutritive, et à développer ainsi de mauvaises habitudes
alimentaires. Il s’ensuit un risque accru d’obésité, de diabète, de maladies du tube digestif,
ainsi que de troubles cardio-vasculaires.

Séquelles psychiques
Parmi les séquelles psychiques bénignes, signalons l’irritabilité, l’apathie et les troubles
psychosomatiques. Parmi les séquelles psychiques plus inquiétantes, citons les crises
d’angoisse, le burn-out et la dépression.
Les séquelles varient d’un individu à l’autre et sont fonction du sexe, de l’âge, de la
condition physique, du mode de vie, de l’attitude du partenaire, de la motivation, du
sentiment d’être soutenu, …

Quelques conseils pour les professionnel(le)s astreints au travail de nuit :


Des conseils pour bien dormir
- Essayez de dormir environ 8 heures par jour (pas nécessairement d’une traite) ou
du moins de bien vous reposer.
- Faites une sieste préventive le soir qui précède votre première vacation de nuit.
- Couchez-vous au plus vite après le travail.
- En cas de passage d’un poste de nuit vers une activité de jour : essayez de faire une
sieste après le dernier poste de nuit et allez dormir plus tôt le soir pour vous
réhabituer à un rythme journalier normal.
- Dormez toujours dans votre chambre à coucher et occultez les fenêtres s’il fait
clair.
- Veillez à un éclairage intense au moment du réveil et pendant la période d’activité.
- Utilisez des bouchons d’oreilles s’il y a trop de bruit ambiant en journée.
- Eteignez votre téléphone et évitez autant que possible les bruits qui dérangent.
- Prévenez ceux qui vivent avec vous de votre intention d’aller dormir.
Des conseils pour une alimentation saine
- Avant de vous coucher, évitez les repas lourds et ne buvez pas de café ni d’autres
boissons contenant de la caféine (comme le coca) dans les 4 à 5 heures avant de
vous coucher.
- Évitez les repas lourds avant de prendre votre service de nuit. Choisissez plutôt un
repas riche en protéines (par exemple du poulet, des œufs, du fromage, de la
charcuterie, etc.).
- Mangez un en-cas léger ou prenez un repas léger pendant le poste de nuit et
évitez les aliments gras. Un repas léger stimule la vigilance et accroît vos capacités
au travail.

[42]
- Prenez le temps pour pouvoir manger à votre aise.

IV.2 Hygiène personnelle chez soi et au travail


L’hygiène personnelle est importante pour votre santé mais aussi pour celle des autres. En
effet, elle empêche la propagation de maladies éventuelles.
Si vous partagez votre matériel de travail avec d’autres collègues, veillez à leur laisser le
tout bien propre.

Quelques conseils pour une hygiène personnelle :


- Si vous avez effectué un travail salissant, prenez toujours une douche une fois le
travail terminé.
- Portez les protections individuelles prescrites pour les mains.
- Lavez-vous toujours les mains avant de manger ou après être allé aux toilettes.
- Couvrez-vous le nez et la bouche lorsque vous toussez ou éternuez.
- Désinfectez et soignez immédiatement les plaies.

L’hygiène corporelle :
- Prenez soin de vous.
- Ne remettez pas des vêtements dans lesquels vous avez transpiré.
- Faites en sorte d’avoir les pieds propres, les ongles coupés courts et enfilez
chaque jour des chaussettes propres.
- Prenez soin de vos mains et de vos ongles.

L’hygiène buccale :
- Brossez-vous les dents.
- Hydratez-vous suffisamment la bouche en buvant régulièrement.
- Des pastilles peuvent aider à conserver une haleine fraîche.
- En cas de mauvaise haleine persistante, consultez un médecin / un dentiste.
- N’en parlez toujours qu’entre quatre yeux, montrez que cela vous préoccupe et
discutez-en avec la personne en question.

IV.3 Alimentation et activité physique


Quelques conseils pour la vie de tous les jours :
- Buvez suffisamment d’eau, au moins 1,5 litre par jour.
- Limitez votre consommation de boissons à base de caféine et de sucres.
- Mangez beaucoup de fruits et de légumes.
- Consommez des en-cas sains : des légumes crus, des fruits, des noix, des fruits secs.
- Prenez le temps de manger à votre aise, ne consommez pas de trop grosses
quantités, mâchez bien les aliments.
- L’alcool est prohibé au travail. Limitez votre consommation d’alcool dans la vie
privée. Tenez bien compte de l’heure de début de votre prestation.

[43]
- Ne fumez pas. Il est interdit de fumer dans les bâtiments et dans les véhicules de
service.
- Faites de l’exercice physique au moins une demi-heure par jour en moyenne.
- Prenez suffisamment de temps pour vos reposer et vous détendre.

Tout indique qu’une position assise prolongée s’accompagne d’un risque accru pour la
santé. Les conseils ci-après sont également très utiles, même lorsqu’on fait du sport ou
qu’on bouge en dehors du travail :
- Levez-vous régulièrement pour exercer une activité physique légère.
- Mettez-vous debout quelques instants après être resté 30 minutes en position
assise sans interruption.
- Levez-vous lorsque le téléphone sonne ou si quelqu’un entre dans le bureau.
- Eloignez l’imprimante.
- Prenez l’escalier au lieu de l’ascenseur.
- Faites une promenade sur le temps de midi.
- Allez aux toilettes à un autre étage.
- Si vous avez une question à poser, allez à la rencontre d’un collègue au lieu de lui
téléphoner ou de lui envoyer un mail. C’est également une bonne chose pour la
communication.
- Faites régulièrement des étirements.

[44]
V. LES ASPECTS PSYCHO-SOCIAUX DU TRAVAIL

Vous sentir bien dans votre peau au travail est fondamental ; en effet, vous y passez
une bonne partie de votre temps. Une ambiance de travail agréable, basée sur le respect
mutuel, est indispensable. Chacun de nous joue à cet égard un rôle important, du Directeur
Général au professionnel de terrain.

[45]
V.1 Prévention des risques psycho-sociaux
Dans la réglementation, la prévention de risques psychosociaux se présente comme suit :
«L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé
physique et mentale des travailleurs.
Ces mesures comprennent :
1. Des actions de prévention des risques professionnels, y compris ceux mentionnés à
l'article L. 4161-1 ;
2. Des actions d'information et de formation ;
3. La mise en place d'une organisation et de moyens adaptés.
4. L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement
des circonstances et tendre à l'amélioration des situations existantes.»

V.2 Les 5 T
Organisation du travail : la structure de l’organisation, la manière dont les tâches sont
réparties, les procédures de travail, les outils de gestion, la politique générale menée dans
l’association.
Contenu du travail : la mission du professionnel. On retrouve dans cette catégorie tout ce
qui touche à la difficulté et à la variété des tâches, à la charge émotionnelle (relation au
public, contact avec la souffrance, devoir cacher ses émotions, …), à la charge mentale (liée
entre autres à la difficulté de la tâche), à la charge physique, à la clarté des tâches.
Conditions de travail : la nature du contrat et le type d’horaires de travail (travail de nuit,
coupures, horaires atypiques, …), les possibilités de formation, la gestion des carrières, les
procédures d’évaluation.
Environnement travail : elles visent l’environnement matériel dans lequel le travail est
effectué : l’aménagement des lieux de travail, les équipements de travail, le bruit,
l’éclairage, les substances utilisées, les positions de travail.
Relations au travail (les relations interpersonnelles au travail) : cela comprend les relations
internes (entre professionnels, avec le chef de service, avec la direction, …), mais aussi les
relations avec des tiers, les possibilités de contact, la communication, … la qualité des relations
(collaboration, intégration, …) s’inscrit également dans ce cadre.

Cela concerne des situations objectivement porteuses d’un danger et sur lesquelles
l’employeur a un impact.
La prévention des risques psychosociaux fait partie de la démarche de prévention de
l’employeur et des dirigeants. L’employeur identifie les situations pouvant entraîner des
risques psychosociaux au travail et il en détermine et évalue les risques. Il tient surtout
compte de situations susceptibles d’engendrer du stress au travail : la violence physique ou
psychique, le harcèlement moral ou sexuel au travail.
Chaque professionnel(le) doit collaborer de manière constructive à cette politique de
prévention et s’abstenir de tout acte de violence ou de harcèlement moral ou sexuel. Vous
devez afficher un comportement positif envers vos collègues en vous ouvrant à la diversité
en matière d’âge, d’ancienneté, de sexe, d’origine ethnique, etc.

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V.3 Séquelles éventuelles des risques psychosociaux
Les risques psychosociaux se manifestent par des symptômes émotionnels,
comportementaux et/ou corporels comme le stress, les troubles physiques (ex : le mal de
dos ou la migraine, …), la consommation d’alcool et de drogue, etc. À terme, cela pourrait
déboucher sur un harcèlement moral au travail (ex : des conflits, de la violence, des
brimades …), sur des dépressions, un burn-out, des suicides, etc.

Violence physique et psychique


Par agression corporelle ou physique, on entend les coups portés et les blessures infligées.
Des exemples d’agressions psychiques sont les cris, les insultes, les menaces, les gestes
agressifs et les attaques.

Harcèlement moral
Le harcèlement moral est l’exercice systématique et prolongé d’une violence
psychologique et/ou physique par une ou plusieurs personnes à l’encontre d’une autre
personne, qui n’est pas (ou plus) en mesure de se défendre. Il concerne l’ensemble des
actes. Toute une série d’actes qui en soi peuvent être considérés comme inoffensifs,
peuvent être qualifiés de harcèlement moral une fois associés les uns aux autres. Le
comportement inapproprié peut être lié à la religion ou aux convictions philosophiques du
(de la) professionnel(le), à un handicap, à l’orientation sexuelle, au sexe, à la race, à l’origine
ethnique, etc.

Harcèlement sexuel
Le harcèlement sexuel s’exprime par des effleurements ou des coups, des caresses, des
attouchements, des agressions sexuelles, mais également un langage obscène, des
remarques ambiguës, des insinuations à double sens, des regards lubriques, l’affichage ou
l’exhibition de matériel à caractère pornographique comme des photos, des affiches, des
textes, des vidéos, …

[47]
EST-CE QUE J’AGIS CORRECTEMENT ?
- Mon comportement nuit-il au bien-être de mes collègues ?
- Est-ce que je fais preuve de condescendance ou d’arrogance envers certains
collègues ?
- Est-ce que je discrimine certains collègues sur la base de leur sexe, de leur
origine ethnique ou de leur âge ?
- Est-ce que j’essaie d’empêcher des collègues ayant un avis divergent de
s’exprimer en leur criant dessus ?
- Est-ce que j’ignore certains collègues à cause de leur religion, de leurs
convictions philosophiques ou pour d’autres motifs ?

X NON = OK / 1 X OUI = ?

C’est à vous de fixer la limite à ne pas dépasser.


Pour tous ces comportements inappropriés, c’est vous-même qui fixez la limite. Cette
limite varie d’un individu à l’autre. En d’autres termes, ce qui sera perçu comme un
harcèlement moral, un harcèlement sexuel ou de la violence par les uns, ne le sera peut-
être pas par d’autres.
Si quelqu’un fait savoir qu’un comportement donné le dérange, cela doit cesser.
Exemple : cacher les chaussures de sécurité d’un collègue peut être vu par certains
comme une gaminerie, mais aussi comme une forme de harcèlement par d’autres. C’est la
personne elle- même qui décide de ce qui va trop loin pour elle et c’est un choix qu’il faut
respecter.

V.4 Stress au travail et burn-out


Le stress fait partie de la vie. Il nous rend capable de réagir promptement et de nous
concentrer sur notre travail. Le stress est utile tant qu’on a les moyens de décompresser.
Le stress au travail s’installe lorsqu’on a le sentiment de ne plus disposer des ressources
nécessaires pour faire face à la tâche. Un déséquilibre survient entre les exigences de
l’environnement de travail et ce qui est possible pour vous. Le stress impacte négativement
la santé mentale et physique, le bien-être et la capacité de concentration.
Il existe plusieurs sources de stress au travail. Parmi les principales, il y a une charge de
travail accrue, des délais trop serrés, des tâches mal définies, un manque de soutien social,
l’instabilité de l’emploi, un manque d’autonomie, un travail monotone, etc.

Le burn-out est symptomatique d’un épuisement professionnel qui se caractérise par un


épuisement émotionnel conséquent, un sentiment de ne pas être assez compétent et une
attitude cynique par rapport aux relations de travail. Un burn-out peut être associé à une
exposition prolongée au stress, ce qui peut entraîner un décrochage professionnel.
Le bore-out est la conséquence d’un ennui sans fin. Un emploi doit proposer son lot de
défis, de telle sorte qu’à la fin de la journée de travail, vous soyez content du travail
accompli. Un bore-out peut par exemple survenir lorsque le travailleur a trop peu de choses

[48]
à faire. L’ennui s’empare alors de lui et suscite un sentiment de vide et d’inutilité.
Il se peut qu’on exige beaucoup de vous, mais aussi trop peu.

À QUI S’ADRESSER ?
Lorsque vous êtes confronté aux problèmes ci-dessus, vous pouvez vous adresser à l’une
des personnes suivantes :
- Votre supérieur hiérarchique
- La personne compétente en matière de SST
- Les représentants du personnel à la CSSCT
- Le Médecin du Travail

Votre supérieur hiérarchique


Parlez-en avec votre responsable. Il reste l’interlocuteur privilégié lorsque vous rencontrez
des problèmes dans le cadre du travail.

La personne compétente en matière de SST


Lorsqu’il ne vous est pas possible de parler à votre responsable et/ou lorsque ce n’est pas la
solution, vous pouvez vous tourner vers la personne compétente en matière de SST. C’est
un collègue spécialisé dans ces questions que vous pouvez consulter en toute confiance, qui
peut vous fournir les informations nécessaires, et qui peut éventuellement vous soutenir en
cas de conciliation ou d’intervention.
En outre, vous pouvez également faire appel aux représentants du personnel à la CSSCT ou
au médecin du travail. Ces personnes sont également compétentes pour recueillir une
demande en lien avec le risque psychosocial.

Procédure interne et externe


Lorsque la procédure interne via la personne compétente en matière de SST et/ ou les
représentants du personnel à la CSSCT n’a pas eu l’effet escompté, vous pouvez également
faire appel à une procédure externe en vous adressant à l’inspection du travail ou au
tribunal des prud’hommes.
Vous trouverez des informations plus détaillées sur les procédures à suivre auprès des
personnes de contact susvisées.
La SEAS met également un registre de faits à disposition auprès de la personne compétente
en matière de SST pour les professionnel(le)s victimes d’actes de harcèlement sexuel ou
d’agissements sexistes. Votre déclaration peut y être enregistrée. Ce registre sert de point
d’entrée aux analyses des situations de harcèlement sexuel et d’agissements sexistes qui
contribuent à l’amélioration de la politique de prévention.

[49]
VI. L’ERGONOMIE
L’ergonomie est l’étude de l’interaction entre l’homme et son environnement de travail et a
pour but d’adapter le travail autant que possible aux capacités tant physiques que mentales
de l’être humain.
L’environnement de travail doit être conçu de manière à pouvoir réduire au minimum les
effets négatifs sur notre santé à court et à long terme, d’autant plus que nos carrières ont
été allongées.
Pour le travail sur écran, nous songeons à l’importance d’un agencement ergonomique de
notre lieu de travail, au bon réglage de notre siège, à la surface de travail, à l’écran, au
clavier et à la souris. Plus loin dans ce chapitre, vous trouverez des conseils et directives à
cet égard.
En ce qui concerne la manutention manuelle de charges, les conditions de travail ne sont
pas toujours aussi commodes à adapter. C’est pourquoi il importe, dans un
environnement sanitaire et social (multiplicité des sites, étages non desservis par un
ascenseur), de prendre conscience d’une technique de manutention correcte et de
l’utilisation d’accessoires appropriés là où c’est possible.

[50]
[51]
VI.1 Travail sur écran
La position assise est une cause majeure de maux de dos et de nuque quand on travaille sur
écran. Une position incorrecte peut induire une surcharge au niveau de la nuque, des
épaules, des coudes ou des poignets. Une mauvaise circulation du sang dans les jambes
peut entraîner l’apparition de varices.
Changer régulièrement de position permettrait déjà de prévenir beaucoup de problèmes.
Personne n’est fait pour rester assis des heures durant sur une chaise. Même si vous
disposez d’un excellent environnement de travail, veillez à vous lever et à vous dégourdir
régulièrement les jambes. Prenez des micro-pauses actives et allez par exemple chercher le
courrier, marchez jusqu’à l’imprimante, préparez une tasse de café ou passez voir un col-
lègue concernant un dossier en cours. Le bénéfice réside dans le fait d’adopter une autre
position de travail et de varier les tâches. Cette variété vous permet de mieux vous
détendre, ce qui est bon pour la concentration.

L’IMPORTANT EST D’ADOPTER UNE POSITION CORRECTE LORSQUE VOUS PRENEZ PLACE DEVANT
L’ÉCRAN. SUIVEZ LES CONSEILS CI-DESSOUS :
- Posez les pieds à même le sol.
- Hauteur de l’assise : Veillez à ce que les hanches forment un angle ouvert (angle
compris entre le tronc et les cuisses d’un peu plus de 90°).
- Profondeur de l’assise : Laissez de l’espace au creux du genou (l’espace entre le pli
du genou et l’assise) et réglez l’assise sur dynamique (ne pas bloquer).
- Positionnez le soutien lombaire juste au-dessus de la ceinture du pantalon.
- Réglez la table jusqu’au niveau des coudes et prévoyez suffisamment d’espace
pour les jambes.
- Utilisez le cas échéant un repose-pied si votre table (surface de travail) n’est pas
réglable en hauteur.
- Utilisez éventuellement des petits blocs pour rehausser votre table.
- Positionnez le dessus de l’écran le plus possible à hauteur des yeux.
- En cas d’utilisation prolongée d’un ordinateur portable, utilisez un support pour
laptop ; un clavier détaché, une souris externe.
- Placez le clavier droit devant vous (à plat, c’est mieux, donc sans pieds si vous êtes
capable de taper sans le regarder, sinon mieux vaut utiliser des pieds).
- Placez votre écran droit devant vous à une distance de 50 à 70 cm. (longueur de
bras étendu)
- Mettez le clavier à 15 cm du bord de la table et rapprochez-vous de la surface de
travail.

[52]
- Utilisez un porte-document droit devant vous entre l’écran et le clavier ou à la
même hauteur que l’écran.
- Prévoyez suffisamment d’espace pour la souris et utilisez-la juste à côté de l’écran.
- Veillez à avoir suffisamment d’éclairage et un contraste adapté à votre
environnement.
- Placez votre écran perpendiculairement à la fenêtre à au moins 2 m de distance.
- Évitez les reflets dus à la lumière artificielle.

VI.2 Manutention manuelles de charges


Par manutention manuelle de charges, nous entendons aussi bien le levage que le
déplacement de charges (individuellement ou en équipe).

Lors de ces activités, il convient d’observer un certain nombre de points d’attention


importants pour éviter les accidents. Ces mesures se rapportent :
- à la charge proprement dite (poids, dimensions, prise, emballage, contenu)
- aux conditions de travail (accessoires, localisation, sous-sol, fréquence des travaux)
- à des facteurs individuels (force physique, position du corps)

CONSEILS POUR LA MANUTENTION MANUELLE DE CHARGES


- Vérifiez d’abord que vous ne pouvez pas utiliser d’accessoires appropriés.
- Évitez les mouvements néfastes (se pencher en avant, se pencher en arrière ou se
livrer à des torsions).
- Faites toujours une bonne estimation du poids (vérifiez que le poids n’est pas
indiqué quelque part et, en tout cas, veillez à ne pas surestimer votre capacité et
demandez éventuellement l’aide d’un collègue.
- Des muscles bien échauffés préviennent les élongations.
- Inspirez profondément avant de soulever : des poumons remplis d’air soutiennent
votre colonne vertébrale.
- Évitez les mouvements brusques.
- Poussez la charge plutôt que de la tirer, de préférence avec les mains à hauteur de
la poitrine.
- Saisissez fermement la charge. S’il y a des poignées, utilisez-les.
- En levant la charge :
- Veillez à ce que votre corps reste en équilibre et aussi stable que possible lorsque
vous manutentionnez une charge. Positionnez-vous aussi près que possible de la

[53]
charge, les pieds légèrement écartés (en mettant l’un des pieds un peu plus en
avant). Posez-les pieds bien à plat et bien plantés sur le sol et commencez
seulement alors à soulever.
- Tenez la charge près du corps. Tenez-vous droit.
- Pliez les genoux, utilisez les muscles des jambes pour vous redresser.
- Déplacez les pieds au lieu de tourner le tronc. Ne levez pas des charges trop
lourdes.
- Si vous levez et déplacez des charges en équipe :
- Choisissez de préférence des collègues de la même stature que vous.
- Désignez ensuite une personne qui coordonnera les mouvements.
- Avancez tous ensemble, en cadence.
- Discutez au préalable du chemin que vous allez prendre et assurez-vous qu’il soit
libre d’obstacles.

[54]
VII. L’HYGIÈNE DU TRAVAIL
L’hygiène au travail concerne un environnement et des conditions de travail sains et
acceptables. Dans l’environnement de travail, on peut distinguer des facteurs ambiants
perturbants et nocifs. De certaines manières, ils peuvent impacter le confort des
professionnel(le)s et leur santé. Cela n’a donc rien à voir avec l’hygiène personnelle des
professionnel(le)s (prendre des douches, se laver les mains, …).
Vous avez des questions ou des remarques sur l’hygiène au travail ? Prenez contact avec
votre responsable direct.

[55]
VII.1 L’air
Les poumons assurent l’oxygénation du corps. Si l’apport d’oxygène dans le corps ne
s’opère pas comme il faut, nous sommes incapables de fonctionner de manière optimale.
La qualité de l’air sur le lieu de travail est tributaire des conditions de travail et/ou des
facteurs ambiants.
Si vous manquez d’oxygène ou que vous êtes exposé à des produits dangereux, vous pouvez
souffrir de maux de tête ou de nausées. Si c’est le cas, quittez le local ou l’atelier et veillez à
disposer de suffisamment d’air.
Certains produits dangereux sont nocifs une fois inhalés. Ils se retrouvent alors dans le sang
via les alvéoles pulmonaires. Veillez dès lors, pour chaque produit que vous utilisez, à en
connaître les dangers, à respecter les mesures prescrites (protection respiratoire, utilisation
à l’air libre, port d’EPI, etc.), ainsi que le champ d’application des produits.

N’utilisez jamais un produit à une autre fin que celle qui lui est destinée.

L’air peut également être pollué par de fines particules (par exemple par de la poussière
fine qui est rejetée par des installations de combustion et des moteurs). La poussière est
retenue la plupart du temps et en grande partie par les poils du nez ou par la trachée et
quitte le corps lorsqu’on tousse, se mouche le nez ou via le tube digestif. Les particules
particulièrement fines de poussière peuvent pénétrer jusque dans les petites alvéoles
pulmonaires et réduire ainsi votre capacité pulmonaire (pneumoconiose) et provoquer
ultérieurement un cancer du poumon. Sur le lieu de travail, une multitude d’activités
peuvent générer de la poussière.
Des techniques d’usinage comme le meulage et le perçage peuvent également entraîner un
dégagement de poussière. Certains appareils permettent de vaporiser de l’eau pendant
l’utilisation afin de faire obstacle à la poussière. D’autres machines sont de leur côté
équipées d’un dispositif d’aspiration de poussière. Servez-vous de ces équipements pour
enrayer la propagation de la poussière. Si malgré tout il y a un dégagement de poussière, il
faut porter une protection respiratoire.
Lors de travaux de réhabilitation (les faux-plafonds sont très chargés de poussières en tout
genre), il y a un dégagement de poussière. Evitez la zone.

VII.2 La température
Le chaud et le froid
La température dans certains locaux peut atteindre des pics excessifs pendant les périodes
de canicule. Si les températures deviennent extrêmes, des mesures spéciales sont prises au
sein de la SEAS. Cela peut aller de mesures organisationnelles à la fourniture de boissons.

L’ambiance intérieure
Evitez un rayonnement excessif du soleil à l’intérieur des locaux en utilisant les stores.
Les systèmes de chauffage central ou de climatisation peuvent produire de l’humidité, des
courants d’air ou des températures inconfortables. Signalez-le à votre responsable direct ou

[56]
à la personne compétente en matière de SST. Mais rendez-vous bien compte que ce que
vous trouvez désagréable à titre personnel n’est pas toujours perçu comme tel par d’autres
collaborateurs.

Le bruit au travail
Dans la vie de tous les jours, une bonne ouïe revêt une importance capitale.
Il va de soi que vous avez intérêt à protéger vos oreilles, tant au travail (par exemple en
présence de machines bruyantes) que pendant vos loisirs (par exemple à un concert).
Lorsque nous sommes exposés au bruit (au travail ou dans la vie privée), cela peut, en
fonction de la pression acoustique et de la durée d’exposition, avoir les conséquences
suivantes :
- une difficulté à se concentrer, des palpitations, du stress, …
- des sons déformés (surdité temporaire ou sifflements)
- des lésions irréversibles : surdité ou acouphènes (sifflements permanents).

Bien qu’une exposition de courte durée à une pression acoustique extrême puisse avoir des
conséquences immédiates, la perte auditive ne survient généralement qu’à long terme.
C’est pourquoi le médecin du travail procède à un test de votre ouïe lors de la surveillance
périodique.
Dans la réglementation, différentes valeurs sont proposées avec recommandation ou
prescription de mesures explicites telles que le port d’une protection auditive.
Dans un environnement de bureau, un niveau sonore trop élevé peut être perçu comme
désagréable, la communication entre collaborateurs pouvant s’avérer plus difficile.
C’est pourquoi nous essayons autant que possible de confiner les appareils bruyants
(serveur) dans un local séparé.
En tant que professionnel(le), vous pouvez vous aussi apporter une petite contribution :
- utilisez l’imprimante centrale plutôt qu’une imprimante de bureau ;
- essayez de tenir vos réunions dans des locaux prévus adaptés ;
- lorsque vous êtes au téléphone, tenez compte de vos collègues.

[57]
VII.3 L’éclairage
Veillez à une bonne intensité lumineuse et à une diffusion correcte de la lumière sur votre
lieu de travail : réglez la luminosité et prenez soin de ne pas travailler dans votre propre
ombre ou de ne pas être aveuglé par le soleil. De cette manière, vous éviterez des situations
inconfortables.
Pour pouvoir exécuter le travail dans des espaces de bureau de manière adéquate et en
toute sécurité, la SEAS veille à ce qu’il y ait suffisamment de lumière et que celle-ci soit
adaptée à la tâche à exécuter. Il peut s’agir d’une lumière naturelle, d’un éclairage artificiel
général ou d’une lampe de bureau individuelle.
Si le contraste est trop prononcé entre le poste de travail et l’environnement immédiat du
travailleur (par exemple à cause de la présence de fenêtres, de l’aménagement intérieur et
des couleurs utilisées), il peut en résulter une fatigue visuelle caractérisée par des douleurs
aux yeux et des maux de tête. N’hésitez pas à le signaler. La plupart du temps, des
adaptations mineures à l’aménagement intérieur suffisent pour résoudre le problème.

VII.4 Les vibrations


Certains équipements de travail, comme les perceuses, les perforateurs ou les véhicules,
produisent des vibrations. Les nuisances vibratoires résultant de l’exposition du corps à des
vibrations peuvent notamment engendrer de la fatigue.
Une exposition excessive et prolongée à des vibrations peut entraîner des soucis physiques
au niveau des membres et du corps.
On peut se protéger des vibrations en travaillant avec un outillage qui est bien entretenu.
Essayez de réduire le temps de travail avec de tels équipements et n’appliquez pas de force
excessive sur l’appareil. En outre, vous pouvez porter des gants qui atténuent les vibrations
lors de l’utilisation de ces appareils.
Les vibrations aux mains, aux bras et au corps peuvent causer des affections des vaisseaux
sanguins, du squelette, des articulations, des nerfs et des muscles. Ces affections peuvent
impacter la mobilité, le système vasculaire et le système nerveux. Quelques exemples : des
fourmillements dans les doigts, des problèmes aux articulations du poignet, des genoux ou
de l’épaule et des inflammations au bas du dos. Les affections pouvant être notamment
provoquée par des vibrations sont classées comme TMS « Troubles Musculo-
squelletiques ».

VII.5 Les rayonnements


Dans notre environnement de tous les jours, les rayonnements sont partout. En fonction du
type de rayonnement et de l’exposition éventuelle aux rayons, le rayonnement peut être
nocif pour le corps humain. Pour chaque type de rayonnement artificiel, des taux limites
ont été fixés. Il en existe 2 sortes, à savoir le rayonnement ionisant et le rayonnement non-
ionisant.
Le rayonnement non-ionisant est présent aussi bien au travail que dans la vie de tous les
jours. Il suffit de penser au rayons du soleil, au rayonnement électromagnétique nécessaire
pour les téléphones portables, le Wifi, les ondes radio et les micro-ondes et au champ

[58]
magnétique généré par les conducteurs/composants sous tension. Lorsque vous utilisez ces
installations de manière normale et raisonnable, vous ne courez aucun danger.

Pour certaines opérations, nous avons recours à une lumière laser (par exemple les
télémètres laser). Ces faisceaux lumineux sont porteurs d’une très grosse quantité d’énergie
et peuvent abîmer la vue. Ne fixez en aucun cas les rayons laser, quels qu’ils soient.
Les risques liés à une exposition au rayonnement électromagnétique sont variables.
Ils vont d’une augmentation de la température corporelle (votre oreille devient rouge et
chaude lors d’un appel téléphonique de longue durée avec un téléphone portable), ou un
coup de chaleur et un choc thermique (pouvant entraîner la mort dans des cas extrêmes,
mais pour cela, il faut par exemple rester un long moment devant une antenne), à des
brûlures provoquées par une exposition prolongée au soleil.
Il est bon de savoir que, par exposition, on entend la combinaison d’une exposition dans la
vie privée et d’une exposition au travail.

Le rayonnement ionisant est nocif dès qu’il y a exposition de courte durée et à faible dose.
De tels rayonnements ne s’observent pas au sein de la SEAS. Le rayonnement ionisant le
plus connu est le rayonnement radioactif propre aux centrales nucléaires.

VII.6 Les agents biologiques


Les agents biologiques sont des micro-organismes (par exemple des bactéries ou des
moisissures invisibles à l’œil nu) présentant un risque potentiel pour la santé.
Le ramassage de seringues usagées ou le nettoyage des toilettes sont porteurs de risques.
C’est pourquoi il est important de porter des gants et de manipuler des objets pointus avec
précaution.
Les professionnel(le)s de la protection de l’enfance sont susceptibles d’entrer en contact
avec des agents biologiques et doivent donc être vaccinés préventivement.

[59]
VIII. LES LIEUX DE TRAVAIL
Cette partie traite de l’aménagement et de la finition des lieux de travail. Ce domaine
touche également à d’autres sphères du bien-être, comme les aspects psychosociaux et
ergonomiques, ainsi qu’à la sécurité et à la santé.
La SEAS fait son possible pour mettre à disposition des lieux de travail qui sont adaptés au
travail à effectuer et respectueux du bien-être des professionnel(le)s. En outre, l’employeur
assure également l’entretien et le nettoyage des lieux de travail et des
installations/équipements disponibles.
La SEAS compte sur ses professionnel(le)s pour qu’ils utilisent respectueusement les biens
mis à leur disposition.

[60]
VIII.1 Aménagement et équipements standards
Bureaux
Chaque professionnel(le) sur écran reçoit une table et un siège de bureau, ainsi qu’une
armoire offrant l’espace requis. Prenez soin de ces équipements de travail et laissez-les bien
propres et bien rangés après votre passage. Surtout si d’autres collègues doivent les utiliser.

Équipements d’utilité sociale


L’employeur prévoit également un certain nombre d’équipements d’utilité sociale. Ces
espaces sont conçus et entretenus de manière à garantir la sécurité et l’hygiène.

Les sanitaires (lavabos, douches et toilettes)


Les sanitaires sont totalement séparés du lieu de travail.

Les salles de pause et/ou de restauration


 Les salles de pause et/ou de restauration sont équipées d’éviers.
 En outre, les travailleurs peuvent boire l’eau de robinet et conserver leur repas
au frais dans un réfrigérateur.
 Enlevez les produits dont la date de péremption est dépassée et veillez à ce
que le réfrigérateur reste propre.
 En outre, n’utilisez le réfrigérateur que pour y conserver des denrées
alimentaires.
 N’abandonnez pas non plus les restes d’un repas et faites la vaisselle.
 Veillez également à ce que les appareils qui servent à réchauffer la nourriture
restent bien propres et signalez immédiatement les défectuosités éventuelles à
votre responsable direct.

Le local de Premiers Secours


En quelques endroits, la SEAS met des locaux de Premiers Secours à disposition. Ces locaux
peuvent également être utilisés par des professionnelles enceintes ou qui allaitent.
De tels locaux peuvent être fermés de l’intérieur et sont à l’abri des regards indiscrets.
Ils sont équipés d’un lavabo, d’une armoire avec matériel de Premiers Secours, ainsi que
d’un siège basculant confortable et d’une table.

VIII.2 Ordre et propreté


L’ordre et la propreté sont importants pour pouvoir prévenir des accidents en tout lieu. En
outre, nous contribuons ainsi à un environnement de travail durable et à une bonne gestion
des déchets.

[61]
L’ordre et la propreté : ça ne veut pas dire la même chose pour tout le
monde
Ce qu’une personne considère comme du désordre, peut être perçu par une autre comme
un ordre dans lequel elle se sent « très à l’aise ». C’est une autre histoire lorsqu’un collègue
est perturbé ou dérangé dans son travail par votre fourbi ou votre désordre. De plus, un
manque d’ordre et de propreté conduit souvent les gens à trébucher ou à subir d’autres
désagréments. Respectez vos collègues et contribuez à maintenir un environnement de
travail bien ordonné.

L’ordre et la propreté : partout & tout le temps


L’ordre et la propreté ne sont pas seulement importants là où vous travaillez, mais
également dans les espaces communs comme les toilettes, les salles de réunion et les coins
repas.
De plus, un espace de travail ou un chantier bien rangé, ce n‘est pas le résultat d’une action
ponctuelle de nettoyage hebdomadaire. Ranger et avoir de l’ordre, c’est l’affaire de tous,
jour après jour.

L’ordre, la propreté et les accidents du travail


D’ordinaire, on reconnaît un emplacement de travail où la sécurité et la qualité revêtent
une grande priorité à l’ordre et à la propreté qui y règnent. Chaque année, des
professionnel(le)s se blessent en trébuchant ou en glissant sur un sol mouillé, des matériaux
rangés n’importe comment, des déchets d’emballages, etc.

L’ordre, la propreté et le risque d’incendie


Le risque d’incendie est plus faible dans un lieu de travail bien rangé. En effet, beaucoup
d’incendies trouvent leur origine dans toutes sortes de déchets, surtout avec des chiffons
imbibés d’huile et de graisse, des déchets gras, etc., et sont ainsi la cause de gros dégâts
matériels et de décès.

L’ordre, la propreté et l’ambiance de travail


Le principe « une place pour chaque chose et chaque chose à sa place » améliore également
l’ambiance au travail. Il est plus agréable pour tout le monde de se mettre au travail le
matin dans un environnement bien ordonné, que lorsqu’il reste tout un fourbi des jours
précédents.

[62]
LES 10 RÈGLES D’ORDRE ET DE PROPRETÉ
- Le respect des règles ci-dessous permet de conserver un environnement de
travail propre et en ordre.
- Je garde les chemins d’évacuation, les issues de secours, les équipements de lutte
contre l’incendie, les voies d’accès, les passages, les sorties, les escaliers et les
interrupteurs, accessibles et libres d’obstacles.
- Je veille à ce que les outils et les matériaux soient rangés correctement à
l’emplacement prévu à la fin de la journée de travail et une fois la tâche
accomplie.
- Je ne manipule pas les outils avec nonchalance, afin d’éviter de les égarer ou de
les endommager. C’est d’autant plus vrai pour l’outillage commun utilisé par
plusieurs collègues. Des défectuosités auxquelles on ne s’attend pas peuvent être
sources de surprises désagréables.
- Je débarrasse les résidus de matériaux.
- Je trie les déchets dans des récipients spécifiques, en faisant tout
particulièrement attention aux déchets dangereux.
- Je nettoie les fuites d’huiles, de graisses ou d’autres produits dangereux de
manière appropriée.
- Je veille à ne pas abandonner de l’huile, des graisses ou des granulés sur le lieu de
travail. Après utilisation, il faut balayer et ramasser les granulés d’absorption et les
mettre avec les déchets dangereux.
- Je ne jette pas de matériaux depuis un lieu de travail situé en hauteur.
- Je garde les réfectoires, les vestiaires, les lavoirs et les toilettes propres.
- Je range mon espace de travail pour permettre au service de nettoyage de faire
son travail de manière optimale.

IX. PRODUITS DANGEREUX ET ENVIRONNEMENT

[63]
Les produits dangereux peuvent avoir un impact aussi bien sur l’être humain que sur
l’environnement. Pour limiter les risques pour les professionnel(le)s, la SEAS évite autant
que possible d’utiliser des produits dangereux. Vous devez utiliser un produit dangereux ?
Veillez dans ce cas à tenir compte des dangers possibles et à respectez strictement les
directives prescrites.
La SEAS s’engage dès lors à réduire l’empreinte de ses activités sur l’environnement, sur
l’environnement de travail et sur le cadre de vie.
La politique environnementale de la SEAS est orientée vers :
- une consommation sobre de l’énergie, de l’eau et d’autres ressources naturelles ;
- l’absence et la réduction d’émissions nocives dans l’air, l’eau et le sol ;
- le tri sélectif des déchets ;
- la gestion et le stockage en toute sécurité de produits dangereux ;
- la conformité aux obligations légales et réglementaires ;
- la gestion des situations d’urgence.
Chaque professionnel(le) est tenu(e) de contribuer à un environnement de travail durable
en se souciant de l’environnement dans ses activités quotidiennes et en limitant les
nuisances au minimum.

IX.1 Utilisation de produits dangereux


Pour certaines activités, nous avons recours à des produits chimiques. Mais les produits
chimiques ne présentent pas tous le même indice de dangerosité. De plus, il est bon de
savoir que les produits dangereux ne sont pas tous remplaçables par des produits sans
danger. Certains produits – comme le savon et les produits d’entretien – sont même
indispensables à l’hygiène personnelle et générale. Malgré tout, l’utilisation de produits
dangereux est à éviter dans la mesure du possible. En fonction du type de produit, des
mesures particulières doivent être prises et une plus grande vigilance est de mise. Les
produits dangereux les plus répandus au sein de la SEAS sont les peintures et les solvants,
les produits de nettoyage, les dégraisseurs et les aérosols inflammables.

Les produits dangereux sont reconnaissables à la vue d’un ou de plusieurs pictogrammes


parmi les suivants :

[64]
Grâce à ces pictogrammes, vous connaissez d’un coup d’œil les dangers les plus
importants présentés par le produit chimique.
Dans la FDS (Fiche de Données de Sécurité) communiquée par le fournisseur, vous
trouverez des informations plus détaillées sur le produit fourni, ainsi que les phrases H et P.
Cela veut dire Hazard and Precaution et il y est question des dangers et des mesures de
prévention.

[65]
Il est donc important d’étiqueter correctement chaque récipient (petit pot, petite bouteille,
atomiseur ou jerrycan), de telle sorte que chacun sache à tout moment à quel produit il a
affaire.

Comme toujours, la démarche de prévention doit également être appliquée à l’utilisation


de produits dangereux. Pour les produits qui sont à disposition, il faut toujours mettre la
FDS à la disposition des professionnel(le)s. Ils (elles) doivent utiliser les produits dangereux
conformément aux instructions et porter les bons EPI.

Les produits dangereux sont toujours :


- stockés dans les locaux ou les armoires de sécurité prévus à cet effet.
- transportés dans les emballages prévus sur lesquels l’étiquette correcte est
appliquée.
- Voici quelques conseils généraux pour l’utilisation de produits dangereux.
- Posez les produits dangereux sur une base stable.
- Faites en sorte que les produits dangereux soient transportés en toute sécurité :
évitez que le récipient ne se renverse ou que l’emballage ne s’abîme au cours du
transport.
- Rangez toujours les produits dans des emballages adéquats (récipients solides,
résistants, stables).
- N’utilisez jamais des emballages pour « denrées alimentaires » : par exemple,
conserver du white spirit dans une bouteille d’eau minérale.

[66]
- Ne laissez pas traîner des produits dangereux (par exemple abandonner par
hasard des solvants).
- Veillez à ce que des activités à température élevée ou à flamme nue ne se
déroulent jamais à proximité de produits légèrement inflammables.
- Les produits qui sont incompatibles et qui peuvent réagir dangereusement entre
eux (ex un acide – un nettoyant – et une base – un déboucheur) doivent être
conservés séparément les uns des autres.
- Jetez les chiffons ou des papiers imbibés de liquides inflammables dans des
poubelles (métalliques) pouvant être fermées.
- Ne posez pas à côté du poste de travail plus de produits que nécessaire pour une
journée de travail.
- Prévoyez des stocks journaliers de produits au poste de travail dans des récipients
étiquetés correctement.
- Enlevez du poste de travail les récipients qui sont vides et stockez les produits
superflus dans des espaces de stockage sûrs.
- Ne mélangez jamais des produits chimiques de manière arbitraire et ne jetez
jamais des matières dans un récipient contenant une autre matière (même l’eau
peut réagir).
- Ne diluez pas d’acides en y ajoutant de l’eau : cela peut entraîner des réactions
vives. Si une dilution est nécessaire, versez l’acide dans l’eau, pas l’inverse.

IX.2 Stockage de produits dangereux


Pour le stockage de ces produits, vous appliquez les règles ci-après :
- Sur mon lieu de travail, pour chaque produit, je ne dispose que d’une quantité de
consommation donnée (consommation pour 1 jour). Je referme toujours
l’emballage après utilisation.
- Je range tous les produits inflammables dans une armoire de sécurité ou dans un
local de stockage spécial pour produits inflammables. Je ne transvase pas de
produits inflammables.

- Je m’assure que chaque récipient (fût, bidon ou bouteille) porte la bonne


étiquette reprenant les symboles de danger.
- Je sais où consulter la FDS de chaque produit stocké.

[67]
IX.3 Gestion des déchets de produits dangereux
Il est important de veiller à ce que les produits dangereux ne se retrouvent pas dans
l’environnement via le sol, l’air ou l’eau (éventuellement via l’égouttage).
Nous distinguons deux types de déchets :

Déchets non dangereux Déchets dangereux


Métal Piles et batteries
Déchets de bois / Récipients vides de produits
palettes dangereux
Papier / carton Résidus de produits dangereux
Plastiques Chiffons souillés avec de l’huile
Verre Amiante
Déchets résiduels Appareils électroniques usagés
… …

Les déchets dangereux doivent être triés avec le plus grand soin, séparément et dans des
contenants spécifiques. Ensuite, ceux- ci sont évacués par des sociétés spécialisées dans le
traitement des déchets.
Le tri sélectif de liquides dangereux (huile, bidons de peinture, graisses…) doit s’opérer dans
un bac collecteur ou dans un contenant étanche et agréé.

[68]
X. INDEX
Accident..............................23, 24 Evacuation.......................15, 19, 20
Accident de trajet....................22 Formation.................9, 12, 31, 45
Accident de travail..................22 froid..........................................54
Accident du travail.............22, 23 Guides......................................17
Activité physique..........................41 Harcèlement moral.................46
agents biologiques......................57 harcèlement sexuel..................48
agissements sexistes................48 Harcèlement sexuel.................46
Alarme......................................20 hygiène.....................................53
Alerte........................................17 Hygiène......................................41
Alimentation................................41 incendie.....................................17
Amiante..............................29, 38 Incendie......................................15
Analyse des risques..................38 Incident..............................21, 22
Analyses des risques..................9 L’employeur.............................38
Aspects psychosociaux...............7 L'employeur.............................45
Aspects psycho-sociaux.............44 lutte contre l’incendie............28
Batteries...................................16 Manutention manuelles................51
Bien-être...........................4, 8, 10 Médecin du travail...................11
Bore-out...................................47 Personne compétence en matière de
bruit...........................................55 Santé-Sécurité au Travail.....11
Burn-out.....................................47 Premiers Secours.....................59
Centre antipoisons....................5 produits dangereux..................61
Chargé d’évacuation................17 qualité de l’air..........................54
Chargement.................................36 rayonnements............................56
chaud........................................54 Responsabilité............................13
Conditions de travail...............45 restauration..............................59
confort......................................53 Risque.....................................7, 8
Consignation............................33 Risques.....................................45
CSSCT........................................10 salles de pause.........................59
danger......................................29 Santé.........................................37
Danger..............................7, 8, 31 Secours......................................24
Démarche de prévention...........7 Serre-files.................................17
Echelle................................34, 35 Signalisation.............................25
éclairage....................................56 Sommeil...................................40
écran..........................................50 Stress.........................................47
Electricité..............................8, 32 température................................54
Electrisation..............................32 Travail de nuit........................39, 40
Employeur..................................8 travail sur écran.......................49
Equipiers de première intervention Travaux en hauteur..................34
..............................................17 Vaccination...............................39
ergonomie..................3, 7, 38, 49 vibrations....................................56
Escabeaux...................................35

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JUIN 2023 – Version 1

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