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Système Pétrolier Du Bassin Cotier de La RDC

Le bassin cotier de la RDC est le seul qui est en production en RDC. ce travail met en évidence son système pétrolier

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Le bassin cotier de la RDC est le seul qui est en production en RDC. ce travail met en évidence son système pétrolier

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I.

INTRODUCTION
L’évolution rapide de la technologie Appliquée dans l’Industrie
Pétrolière internationale, l’importance stratégique du pétrole dans
l’économie mondiale ont introduit plusieurs innovations dans le mode de
gestion du secteur des Hydrocarbures.

La découverte des Hydrocarbures en 1963 dans l’On shore du


Bassin Côtier en exécution de la Convention de 1959, a montré la
nécessité d’ajouter aux dispositions légales sur le secteur minier quelques
articles qui devraient servir à gérer le secteur des Hydrocarbures.

La République Démocratique du Congo est restée un pays à


vocation minière, agricole et forestière malgré l’existence du potentiel en
hydrocarbure. De nos jours seul le bassin côtier produit les hydrocarbures
ce qui nous pousse à connaitre le système pétrolier de ce bassin.

I.1. Objectif
Ce travail a pour objectif principal de mettre en évidence le
système pétrolier du bassin côtier de la RDC déceler les différentes
formations jouant le rôle de roche mère, réservoir couverture ainsi que
différents structure des pièges.

I.2. Méthodologie
La documentation ou technique documentaire est la seule et
l’unique démarche méthodologique recouru dans la réalisation de ce
travail (ouvrages, rapport de stage, site web, mémoire de fin d’études...)

I.3. Subdivision du travail


Hormis l’introduction et la conclusion générale, ce travail est
subdivisé en 3 chapitres qui sont :
Chapitre I : Généralités sur les bassins sédimentaires de la RDC
Chapitre II : Notions sur le système pétrolier
Chapitre III : Le système pétrolier du bassin côtier bassin côtier de la RDC
CHAPITRE. I: GENERALITES SUR LES BASSINS
SEDIMENDITAIRES DE LA RDC
I.1. Introduction

Un bassin sédimentaire est une relative dépression de la croûte


terrestre située sur un continent émergé, un plateau continental, ou
encore dans un océan, formée par subsidence thermique ou tectonique et
qui recueille des quantités relativement importantes de matériaux
sédimentaires et qui par des phénomènes de diagenèse, se transforment
ensuite petit à petit en couches stratifiées de roches sédimentaires. Parmi
ces matériaux on peut en particulier trouver des accumulations d'origine
organique, comme du charbon. (F. Boulvain, 2010.)

Malgré l’existence d’un potentiel en Hydrocarbures très


important, la République Démocratique du Congo est restée un pays à
vocation minière, agricole et forestière.

La découverte des Hydrocarbures en 1963 dans l’On shore du


Bassin Côtier en exécution de la Convention de 1959, a montré la
nécessité d’ajouter aux dispositions légales sur le secteur minier quelques
articles qui devraient servir à gérer le secteur des Hydrocarbures.

Les trois Bassins Sédimentaires de la RDC qui présentent le


niveau des prospectivités différentes sont soumis au même modèle
d’analyse tout en mettant en exergue leurs particularités en vue
d’atteindre l’objectif de leur mise en production systématique et la
certification des réserves qui interviendra après les travaux géologiques,
géophysiques, géochimiques et de forage des puits.

La RDC qui partage tous ses Bassins Sédimentaires avec les 9


pays voisins, sauf le sous Bassin de l’Upemba, développera une
géopolitique qui s’appuiera sur les accords existant et à signer, les études
comparatives du niveau de développement et de l’industrie pétrolière en
Afrique en général et dans les pays voisins en particulier.

Trois (3) bassins sédimentaires de grande prospectivité sont répertoriés


dans la ville de Kinshasa Il dont:

 Le Bassin Côtier;
 Le Bassin de la Cuvette centrale ;
 Le Bassins de la Branche Ouest du Rift Est-Africain.
I.2. Le Bassin côtier
I.2.1 Cadre géographique
Le Bassin Côtier est situé dans la province du Kongo-Central
entre 11°15’ et 12°40’ de longitude Est et 05° 00’ et 06° 05’ de latitude
Sud. Sa superficie est de 5.992 Km² 42km.
Il est limité :
- AU Nord par la République du Congo ;
- Au Sud par le fleuve Congo ;
- A l’Est par le socle cristallin et
- A l’Ouest par l’Océan Atlantique

I.2.2 Contexte géologique


La géologie du bassin côtier s’inscrit dans le contexte des bassins
des marges passives de l’Ouest de l’Afrique. Son architecture est
apparenré à celle des pays voisins dont l’Angola (le Nord de l’Angola et
l’enclave de Cabinda) et la République du Congo.

I.2.2.1. Du point de vue structural


Deux stades d’évolution structural s’y observent :
 Des bassins continentaux, localisés au-dessus du socle
métamorphique et limités par le sel de loeme, présentant une
architecture en horst et demi graben, à sédimentation confinée et
discontinue et
 Des bassins marins, ouverts sur le mlarge, lesquels ont été
influencés par des mouvements « diapiriques » remplis de
formations marines.
Cependant cette évolution s’est opérée en deux périodes :
1. Du Jurassique Terminal à l’Aptien
En cette période, il s’observe une mise en place des horsts,
grabens, demi-grabens et des sillons. Ce stade précède l’ouverture de
l’Océan Atlantique et est constitué par des sédiments Anté-Salifères.
Les formations Anté-Salifères reposent sur un socle
métamorphique et sont constitués par de sédiments grossiers, discordants
de « Zenze » qui sont surmontés par des dépôts fluvio-lacustres de
« Lucula » dont des grès arkosiques et argileux dans la partie inférieure.
Au-dessus de ces formations viennent, des sédiments palustres
et lacustres qui sont des argiles de « Bucomazi Moyen » et « Bucomazi
Supérieur » qui contiennent latéralement de dépôts grossiers de « Toca ».
Enfin, au-dessus des argiles gréseuses et les grès de la formation de
« Chela » viennent en discordance sur les séries antérieures.
Durant l’Aptien s’est déposée la couche salifère grâce à laquelle
la série sédimentaire du littoral congolais est subdivisé en deux
séquences : l’Anté-salifère et le Post- salifère.
2. De l’Aptien au Tertiaire
Ce stade est marqué par l’ouverture de l’Océan Atlantique, les
dépôts de sel dits formation de « Loeme » et des sédiments marins. C’est
durant cette période que s’est effectuée la stabilisation de la marge
continentale.
Les dépôts marins sont des carbonates et des grès argileux de
« Pinda » avec des épisodes régressifs d’origine continentale de
« Vermelha ». Jusqu’à la fin du Tertiaire, la mer a déposé des séries
d’argiles marines et marnes, des roches carbonatées et quelques
sédiments d’origine continentale qui sont des lentilles de sable, des
apports fluviatiles. Ce sont des formations de « Liawenda » de
« Sel Crétacé et Landana», de « Malembo » et des « Cirques ».

I.2.2.2 Stratigraphie du bassin côtier


Sur le plan stratigraphique, le bassin côtier est constitué de deux
series importantes, il s’agit notamment du pré-salifère et post-salifère,
avec les argiles de Bucomazi comme roche mère et le grès, calcaire,
dolomies faisant office de réservoirs.
L’histoire géologue du bassin côtier est marquée par deux
grandes périodes séparées par l’épisode salifère qui marque le début de
l’ouverture de l’Atlantique Sud.
On y distingue, comme formation de bas en haut :
- Des formations anté-salifère dans un environnement lacustre ;
- Des dépôts salifères, avec le dépôt du sel de loeme dans un
environnement confiné et
- Des formations post-salifères avec le dépôt marin du vermelha,
Pinda, Kinkasi, Liawenda, Iabe et Malembo.

I.3. Bassin de la cuvette centrale


La Cuvette Centrale occupe la zone centrale de la RDC entre les
longitudes est 16°30´ et 25°15´ et les latitudes 0°30’ N et 4°30’ S. ce
bassin couvre dans sa partie congolaise les provinces du Bas Congo, de
Bandundu, les deux Kasaï, le nord-est du Katanga, le Maniema, l’Orientale
et l’Equateur. Sa superficie est d’environ 800000Km 2, avec un réseau
hydrographique très dense.
Le Secrétariat Général aux Hydrocarbures et la sonahydroc ont
réalisé plusieurs travaux de terrain dans la Cuvette centrale, axés sur les
sous bassins de Lokoro, Ouest–Congolien et Busira, lesquels ont abouti à la
confirmation des indices de surface avec l’élaboration de la carte partielle
de ces indices. Parmi ces sites, citons : Tolo, Oshwe, Ilanga Kole, Iyenga,
Isenge y’Angamba, Kipala, Budjala, Kimpese et Mbanza Ngungu.
D’autres Sous-Bassins de la Cuvette centrale présentant un intérêt
pétrolier évident constituent des nouvelles cibles pour les travaux de pré-
exploration et de lever géologique. Il s’agit de:
- Fossé de Niangara;

- Fossé d’Irumu;

- Fossé de Bangu;

- Les Sous-Bassins de Lomami, Bushimay et de Kwango.

L’exploration de la Cuvette centrale a commencé vers les années


cinquante par plusieurs sociétés et organismes étrangers. Ces études
concernaient : la géologie, la géochimie, la gravimétrie, la magnétométrie
et la sismique 2D, et leurs interprétations respectives, et le forage.

I.3.1. Contexte Géologique du bassin.


La Cuvette Congolaise couvre près de ±1.000.000km 2 du
territoire national de la RDC et atteignant 9km d’épaisseur de sédiments,
reste le plus grand espoir pour les perspectives pétrolières. Les conditions
optimales de formation des hydrocarbures se trouvent rassemblées au
niveau de ce bassin régional à grand rayon de courbure qui se serait
formé par subsidence thermique postérieure à l’épisode d’étirement Pan
africain. L’analyse structurale le compartimente en plusieurs sous
bassins : Busira, Lokoro, Lomami, Bushimay, Kwango, Lindien.
A plusieurs niveaux des ensembles géologiques et/ou
stratigraphiques, la sédimentation réserve des possibilités de genèse de
roches-mères matures, de réservoirs et des couvertures potentielles.

I.4.Bassins de la branche ouest du rift est africain


Les Bassins sédimentaires congolais de la branche Ouest du rift
Est Africain sont situés dans la région orientale de la République
Démocratique du Congo, zone jalonnée des fossés et comptant les sous
bassins du lac Albert, Edouard, Tanganyika, Kivu ainsi que de Moero et
Upemba.

Les Bassins des lacs Edouard et Albert se localisent dans la partie


septentrionale de ladite branche et dont les coordonnées géographiques
sont 2°30’ Nord et 1°45’ Sud de latitude et entre 29°00’ et 31°31’ de
longitude Est. Ces bassins se localisent de part et d’autre de la Province
Orientale et du Nord Kivu.
Le lac Tanganyika se situe au Sud de la branche et est compris
entre les coordonnées 3°30’ et 9° latitude Sud et 29°04 et 31°30’
longitude Est. Ce bassin se localise au sud de la Province du Sud Kivu et
du Katanga. La superficie totale de l’ensemble de ces bassins est de
50.200 Km².
Deux types de climat y sont identifiés : le climat de montagnes et
le climat équatorial. La végétation est constituée de la forêt étagée tandis
que la faune est composée de gorilles de montagnes, des antilopes et
d’autres espèces.
Les bassins des lacs Moero et Upemba font partie eux aussi de la
branche Ouest du Rift Est Africain. Les similitudes géologiques observées
sur les lacs Albert, Moero et Upemba laisse penser à une évolution
structurale identique dans les trois sous bassins.

Les Bassins de la branche Ouest du Rift Est Africain, dans la


partie congolaise, ont fait l’objet des plusieurs investigations géologiques
régionales lesquelles ont permis de les subdiviser à l’heure actuelle en 5
Sous bassins :

 Sous bassin du Graben Albertine


 Sous bassin du Graben Tanganyika
 Sous bassin du Graben Upemba
 Sous bassin du Graben Moero
 Sous bassin du Graben Kivu
CHAPITRE II : NOTIONS SUR LE SYSTEME PETROLIER
II.1. Définition
En géologie pétrolière, un système pétrolier est une zone
vérifiant des Conditions géologiques d'existence de gisements de pétrole
et de gaz naturel). L’enchainement des différents processus géologiques
et pétroliers, s’échelonnant de la genèse des hydrocarbures à leur «
piégeage », constitue un système pétrolier, une entité dynamique où les
variations de température et de pression résultant de l’histoire du bassin
sédimentaire et de ses déformations au cours des temps géologiques,
contribuent à la genèse, aux pérégrinations, à la concentration et à la
dissipation du pétrole et du gaz. (Jean-Jacques Biteau, 2017),
Dans les systèmes pétroliers, pour qu'il y ait accumulation des
hydrocarbures dans le sous-sol ainsi que la formation de leur gisement un
certain nombre des conditions doit être rempli dont :
• L'existence primordialement d'une « roche-mère » qui doit contenir
suffisamment des matières organiques. Et, ces dernières doivent être
portées à maturité en vue de pouvoir être transformés en hydrocarbures ;
• Les hydrocarbures doivent ensuite migrer afin d'atteindre une roche
poreuse et perméable appelée « roche-réservoir » où ils pourront
s'accumuler ;,
• Il faut qu'il y ait enfin la présence d'une roche imperméable pour
l'hydrocarbure au-dessus de la roche-réservoir. Cette roche si
imperméable soit-elle est appelée « roche-couverture » devra être capable
d'empêcher les hydrocarbures de sortir de la roche-réservoir de continuer
de migrer et de se dissiper dans les formations adja-centes.

II.2. La roche mère


En géologie une roche-mère est une roche sédimentaire riche en matière
organique. Au cours de l’enfouissement du sédiment, et avec
l'augmentation de la pression et de la température, la matière organique
des roches-mères se transforme progressivement en hydrocarbures :
 Si les hydrocarbures restent à l’intérieur de la roche-mère on parle
d’argiles bitumineuses, de pétrole de roche-mère, de gaz de roche
mère, appelés aussi respectivement « schistes » bitumineux, pétrole
de « schiste » ou gaz de « schiste ». Ils constituent une part
importante des hydrocarbures non conventionnels ;
 Si les hydrocarbures sont expulsés de la roche-mère et piégés dans
une roche reservoir on parle soit d’hydrocarbures conventionnels soit,
dans certains cas, de non conventionnels comme les sables
bitumineux. (AMIR. 2002).
En géologie pétrolière, la roche mère est l'une des trois
composantes d'un système pétrolier, avec la roche réservoir et la roche
couverture. (Jean Jacques Biteau, 2017),

II.2.1. Caractéristiques
En géologie pétrolière, une roche-mère est une roche
sédimentaire riche en matière organique solide connue sous le nom de
kérogène.Les roches-mères sédimentent dans des environnements de
dépôts généralement calmes propices :
 Au depot de sediments fins : argiles, marnes et calcaires fins souvent
argileuses ;
 À la sédimentation et à la préservation de la matière organique, qu'elle
soit d'origine marine (phyto ou zooplancton) ou terrestre.
Les environnements marins ou lacustres anoxiques (déficitaires
ou dépourvus de dioxygène) sont particulièrement favorables à la
conservation de la matière organique.
En effet, il n'y a pas d'oxydation et donc de destruction de la
matière organique qui peut s’accumuler dans les sédiments. Le
phénomène est accentué lorsqu'il se crée une stratification verticale du
milieu marin, avec une tranche d’eau superficielle oxygénée, où se
développent les micro-organismes fournisseurs de matière organique, et
une tranche profonde anoxique où vont se déposer et se conserver les
restes de ces organismes après leur mort. Les grands événements
anoxiques à l'échelle du globe ou à des échelles plus régionales sont les
périodes de dépôt des principales roches-mères à l'origine d'une grande
partie des hydrocarbures fossiles.

II.2.2. Classification des roches-mères


Les roches-mères sont classées d’après la nature de leur matière
organique plutôt que selon leur lithologie. Trois grands types de roches-
mères sont ainsi définis d’après la nature de leur kérogène :
 Type 1, dit aussi « sapropélique ». La matière organique est
essentiellement constituée de microalgues lacustres déposées
principalement dans des lacs à environnement anoxique. Les roches-
mères correspondantes, que l’on qualifie par extension de type 1, sont
d’excellente qualité et génèrent principalement du pétrole. Les
environnements de dépôts de ce type de roche-mère sont assez
particuliers et d’étendue limitée ce qui fait un type assez rare ;
 Type 2, dit aussi « planctonique ». La matière organique est surtout
issue de micro-organismes planctoniques déposés en milieu marin
anoxique. Les roches-mères de type 2 sont souvent d’extension
mondiale ou du moins à l’échelle de bassins, Ce qui en fait des roches
courantes. Elles génèrent du pétrole et dans une moindre mesure du
gaz, souvent à tendance soufré lorsque leur lithologie est plus
carbonatée;
 Type 3, dit aussi « humique ». La matière organique provient
principalement de débris de végétation terrestre et s’apparente aux
charbons. Les roches-mères de type 3 sont largement répandues et
déposées sur les marges continentales en milieu oxygéné ou
partiellement oxygéné. Après enfouissement, elles génèrent du gaz et
du pétrole dans des proportions à peu près équivalentes. Ces roches
sont des puits de carbone naturels qui ont mis des centaines de
millions d'années à se construire. (Jacques Thibieroz 2013 )
(i) Critères pétrographiques
Les formations pétroligènes sont surtout constituées des
sédiments fins ayant favorisés au moment de sédimentation,
l’enfouissement et la protection de la matière organique. La présence des
certains minéraux, en particulier des pyrite ou minéraux sulfureux formés
en milieux réducteurs et l’état de la réduction du fer sont aussi des bonnes
indications. La nature des argiles renseigne aussi sur les conditions du
milieu au moment du dépôt :

- Kaolinite dominerait dans les sédiments lacustres ;


- Kaolinite plus mica : dépôts fluviomarins ;
- Illite plus kaolinite : faciès marins ;
- Illite plus montmorillonite-chlorite dans les milieux lagunaires.

(ii) Critères sédimentologies


La finesse des sédiments reflète le mécanisme de la
sédimentation ; ils sont plus grossiers près de côtes dans les zones aérées.
Donc peu favorables alors que les particules les plus fines sont déposées
plus au large dans des zones réductrices. La matière organique est
généralement fixée sur les argiles par voies physico-chimique.

(iii) Critères géochimiques et Maturation

Ils concernent la nature et l’évolution de la matière organique


que l’on doit retracer après analyse de ce qu’il en reste dans la roche
mère supposée : le reste du pétrole formé et soluble dans le solvant
habituels (chloroformes benzène) et la matière organique insoluble
(kérogène). Il faut donc une concentration appréciable des matières
organiques sinon le peu d’huile formée par une faible teneur, serait
absorbée par les constituants minéraux, (généralement argile) des
sédiments et ne pourrait migrer vers un réservoir. On s’aperçois ici qu’il
est souhaitable de la quantité d’huile produite soit supérieure à la capacité
d’absorption des roches, dépendant des compositions minéralogiques des
roches mères.
Ainsi lors de la géochimie de roche-mère des hydrocarbures plusieurs
paramètres sont recherchés, en l’occurrence :

- Le carbone organique total (T.O.C)


Tableau.1 : Carbone organique total

% Evaluation

<0,5% pauvre

0,5-1,0% Moyenne

1,0-2,0% Bonne

>2,0% Très bonne

- La température maximale (pyrolyse)


Tableau.2 : Température de pyrolyse

% Evaluation

<435 Immature

435-465 Génération d’huile

>450 Génération de gaz, destruction


d’huiles

Pour susciter l’intérêt pétrolier la roche mère devra avoir une réflectance
vit inique voisinant 0,7%.

Tableau.3 : Paramètre d’appréciation d’une roche mère


Paramètre Seuil Evaluation
< 0,5 Pauvre
0,5-1 Faible (moyenne)
Carbone organique 1-2 Bonne
Total ( %) ˃2 Très bonne
< 435 Immature
435-465 Génération d’huile
Température de
maturation (°C ) ˃ 465 Génération de gaz
< 0,10 Immature
0,10-0,30 Génération d’huile
Indice de productivité
˃ 0,30 Génération de gaz
0-0,6 Immature
0,6-1,2 Mature
Réflectance vitrinique < 1,2 Post-mature
( %)

Les hydrocarbures prennent donc naissance dans des formations


sédimentaires riches en matières organiques. Ces formations sont dites
roches mères. Après leurs genèses et sous des conditions physico-
chimiques particulières, ces produits quittent la roche mère pour se loger
dans des roches caractérisées par une plus faible pression interne. Ce
déplacement de la roche mère au réservoir est dit « migration primaire »
et / ou secondaire (PERONDON,1985).
Après la mort d’organismes vivants, la matière organique se dissémine
dans les cadavres ou en solution dans l’eau, mais aussi en liaison avec des
particules argileuses. La sédimentaire de ladite matière est soumise à
certaines contraintes notamment :ne pas se dégrader avant le dépôt, ce
qui nous ramené à un milieu aquatique.
La protection nécessite ainsi un milieu anaérobie, des eaux dépourvues
d’oxygènes, c’est-à-dire parfaitement calmes, confinées et souvent
stratifiées partant de toutes ces contraintes on peut se dire que les milieux
les plus favorables sont les milieux aquatiques. Ce qui, géographiquement
se situe sur les marges continentales, les eaux côtières, les plateaux et
talus, les lacs, les lagunes ainsi que les mers refermées ou bordées par un
seul sous- marins.

Tableau.4 : Relation entre l’indice de type II et les principaux types de matière organique

Type de Origine Référence II (Indice de


kérogène étudiées type)
I Lacustre(alaire) -Green River
shale 1.0
-Crétacé du
Kongo Centrale
et d’Angola
Ila Marine -Kiméridgien
(planctonique) -Toarcien
-Crétacé 2.0
d’Angola
Mixte ( marine- -Miocène
IIb terrestre) d’Angola
(Sondage) 2.5

III Terrestre (débris -Matière


de végétaux organique
supérieurs) disséminée 3.0
-Lignites
-Charbons
Terrestre (débris -Matière
de végétaux organique très
IV supérieurs) évoluée 4.0

Tableau II.3 : Caractéristiques des matières organiques d’une roche-mère (HOUPENTRA, 1975 ;
DIEMU, 1995)

Pétrographie organique Pyrolyse Origine de la


matière organique
Liptinite Algaire/ amorphe Type I Algues aquatiques

Sapropel Type II Bactéries, spores


exinite

Herbacé Type III Tissus ligno


cellulosiques

Vitrinite D’origine humique,


particules amorphes
terrestres

Boiseux

Type IV Particules amorphes


des végétaux
Inertinite Charbonneux supérieurs altérés
par oxydation

Type IIIb

II.2.3. Roches-mères et hydrocarbures


À l’échelle des temps géologiques, sur des durées de dizaines à centaines
de millions d'années, les sédiments s'enfouissent. Sous l'effet de la
pression et d'une « température géothermique » croissantes, ils perdent
une partie de leur eau, se solidifient et la matière organique y évolue, se
décomposant en kérogène.
 Vers environ 2 000 mètres de profondeur, pour un gradient
géothermique moyen, lorsque la température du sous-sol atteint en
moyenne 100 °C, le kérogène commence à générer des hydrocarbures.
 Entre environ 2 000 et 3 800 mètres, il se change en pétrole. Cet
intervalle de profondeur est appelé « fenêtre à huile » (huile étant ici
l'autre nom du pétrole).
 Quand l'enfouissement de la roche-mère se poursuit entre environ 3
800 et 5000 mètres, la production d'hydrocarbures liquides atteint un
pic. Les liquides produits deviennent de plus en plus légers et passent
à l'état gazeux : ils donnent du gaz méthane, le plus léger des
hydrocarbures. Cet intervalle de profondeur se nomme « fenêtre à gaz
».
 Plus en profondeur (3 800 à 5000 mètres et plus), le pétrole évolue en
hydrocarbures plus légers puis gazeux (dont le méthane, dit gaz
naturel, le plus léger des hydrocarbures). Ce processus de dégradation
thermique (catagenèse), conduisant à la formation d'hydrocarbures
(bitumes, pétrole, gaz naturel, etc.), fait place ensuite à une
métagenèse détruisant les hydrocarbures et ne laissant que des
résidus carbonés.( Jacques Thibieroz 2013)

II.3. Roche réservoir


Une roche réservoir est une formation rocheuse dont la porosité
permet l'accumulation de fluides. Cette porosité est naturellement
occupée par de l'eau mais, dans des contextes structuraux ou
stratigraphiques particuliers, l'eau peut être remplacée par du pétrole ou
du gaz naturel. Les roches réservoirs sont parfois utilisées par l'homme
pour le stockage souterrain de dioxyde de carbone (cas du réservoir de
Lacq).
En géologie pétrolière, la roche réservoir est l'une des trois composantes
d'un système pétrolier, avec la roche mère et la roche couverture.
On distingue :
 Les réservoirs conventionnels, qui présentent une haute perméabilité
(généralement des grès ou des calcaires) ;
 Les réservoirs non conventionnels, à la perméabilité faible
(principalement des shales et des mudstones).
II.3.1. Propriétés
La qualité des roches réservoirs et leur classification dépendent des
valeurs de leur porosité et de leur perméabilité.
❖ Porosité La porosité d'une roche est le rapport du volume de vide
(pores) au volume total de la roche :

Cette porosité est en général inter granulaire (entre les grains d'une roche
détritique) mais peut également être fissurale (à l'intérieur de fractures).
Lors de l'étude d'un réservoir, on distingue :
 La porosité absolue ou totale correspondant au volume total de vide
dans la roche ; o La porosité effective correspondant au volume des
pores interconnectés (porosité permettant la circulation des fluides à
l'intérieur de la roche) ;
 La porosité efficace correspondant au volume de pore occupé par un
fluide mobile (ou « libre »), par opposition a: La capacité de rétention
correspondant à la quantité de fluide fixée par capillarité (fluides
pelliculaires, hygroscopiques et capillaires).
 La porosité absolue est la somme des composantes porosité efficace et
capacité de rétention. Plus les particules d'une roche réservoir sont de
petite taille, plus la surface de grain disponible augmente, plus diminue
et augmente. Ainsi, les argiles ont généralement une porosité totale
plus grande que les sables mais ont de par la taille et la géométrie des
grains une porosité efficace quasi nulle. (Pierre Mauriaud, Pascal
Breton et Patrick De Wever 2013)
Tableau.4 : Porosité effectif et totale des différentes roches réservoir en %

Fig .1 : Répartition des fluides dans la porosité d'une roche réservoir : l'eau gravitaire circule dans
la macroporosité, l'eau capillaire occupe la mésoporosité et l'eau pelliculaire la microporosité
(Pierre Mauriaud, Pascal Breton et Patrick De Wever 2013)

II.3.1. Types des roche-magasin


Suivant l’ordre décroissant d’importance (exploitation, production), les
roches réservoirs peuvent être
- Détritiques : sables, grès ;
- Carbonatées : calcaires, dolomies ;
- Autres : évaporites, silexites (argiles silicifiées) et/ou des réservoirs
qualifiés de non conventionnels (schistes bitumineux, etc.).
On verra ici l’étude des facteurs. Pétrographiques et géologiques
qui confèrent aux roches les propriétés de réservoir. Les uns, responsables
des caractéristiques primaires, agissent principalement sur les roches
détritiques surtout meubles ou très peu cimentées ; les autres
responsables des caractéristiques secondaires, agissent sur toutes les
roches consolidées, mais prennent leur importance dans les magasins
carbonatés.
(I) Les réservoirs détritiques
Les facteurs lithologiques ci-après ont une influence inégale sur la qualité
des propriétés physique d’un réservoir :
a) Taille des grains
- La porosité est d’autant plus élevée que le sable est plus fin – forces
de friction et d’adhésion des grains = élevée que grains = fins.
- La perméabilité est beaucoup plus étroitement liée à la dimension
de grains.
La dimension des grains a une influence importante sur propriétés
capillaires des roches. La surface spécifique des pores en m 2/m3 de volume
total d’une roche-magasin augmente très vite, lorsque le diamètre des
grains diminue.

b) Classement des grains


Le maximum de porosité est atteint dans les sables à classement
uniforme, l’introduction d’éléments soit plus fins, soit plus grossiers tend à
diminuer la porosité.
L’influence du classement sur la perméabilité est très complexe. Dans un
système simple à composant, la perméabilité la plus basse correspond à
un mélange en proportion égale de deux diamètres utilisés.
Dans un système à composant multiples, la perméabilité est liée au
diamètre moyen de grains.
c) Forme des grains : angularité, arrondi
L’état d’usure plus au moins poussé des grains de sable qui
s’exprime par l’arrondi joue non négligeable sur les caractéristiques
physiques du sable. D’une façon, on admet que la porosité est d’autant
plus élevée que les grains sont plus anguleux.
d) Orientation des grains
L’orientation des grains de matière solide est sans doute plus
importante que le tassement. Elle affecte plus particulièrement la
perméabilité. Son action est d’autant plus importante que les grains ont
une forme allongée ou aplatie ce qui entraine une relation avec la nature
minéralogique des éléments.
e) Tassement
Le tassement des sables sous le poids des sédiments plus jeunes
devrait se traduire par une perte de porosité mais il ne parait pas affecter
très sensiblement des caractéristiques physiques des magasins si non
peut être indirectement par son action sur la cimentation.
f) Minéralogique des composants
Le comportement physico-chimique des minéraux accessoires (le
quartz étant le mx dominant des réservoirs détritiques) vis-à-vis des
fluides qui imprègnent la roche et de résultat des réactions minéraux-
fluides sont susceptibles d’influer sur les qualités du magasin et sur ses
caractéristiques d’exploitation : mouillabilité, forces inter faciales,
capillarité.
Ces minéraux interviennent donc sur la migration, et la mise en
place des hydrocarbures et dans les mécanismes d’exploitation de
gisements. L’influence des réactions avec les fluides est particulièrement
nette en ce qui concerne les argiles qui peuvent être. En proportion
variable, dans toutes les roches sédimentaires.
Connaissent les propriétés d’argiles (absorption des ions ou
échange, de molécules d’H2O entre leurs plans réticulaires et absorption
de certaines molécules organiques et leur influence sur les
caractéristiques, le comportement des présents magasins est évidente :
- La très faible dimension des particules (< 0,005 mm) entraine un
accroissement important des surfaces spécifiques des vides. D’où
effets sur les propriétés capillaires des roches et sur la rétention des
fluides dans les magasins ;
- La capacité d’adsorption des minéraux argileux (illite, kaolinite,
montmorillonite) limite les possibilités de drainage et de récupération
- Les réactions d’échanges de base avec les fluides introduits dans le
réservoir sont susceptibles de provoquer des modifications locales
importantes dans les propriétés du magasin dont la plus connue est
l’apparition d’écran de perméabilités par gonflement des argiles
interstitielles.
Il faut signaler ici que la montmorillonite est plus instable que la kaolinite.
D’où la nécessité, lors d’étude du magasin, non seulement de tenir
compte de proportion globale d’argile, mais déterminer également la
nature des minéraux et leurs proportions relatives. Seule cette
connaissance permettra de prévoir les réactions à d’éventuels procédés
de stimulation et de récupération secondaire.
g) Les ciments dans les grès (siliceux, carbonaté, argileux et
autres)
L’effet des ciments remplissant les vides laissés entre les grains
du quartz lors du dépôt est évident ; ils contribuent à diminuer à la fois la
porosité et la perméabilité. Une cimentation très poussée, comme dans les
quartzites, rend la roche plus sensible aux phénomènes secondaires de la
fissuration. La cimentation dans les grès lorsqu’elle n’est pas homogène
crée des barrières locales de la perméabilité contribuant à la formation de
certains pièges
❖ Perméabilité
La perméabilité, généralement notée k, est une propriété des matériaux
qui caractérise leur facilité à permettre le transfert de fluide au travers de
leur porosité. Elle intervient dans la loi de Darcy, qui exprime comment le
débit de fluide dépend du gradient de pression appliqué à la roche.

Où Q désigne le débit, k la perméabilité, η la viscosité du fluide, (ΔP/Δx) le


gradient de pression et S la section de l’échantillon. En isolant k on obtient
:

(i) Aquifères
En domaine continental, on parle d'aquifère quand une roche
réservoir possède une perméabilité importante et que sa porosité est
occupée par de l'eau douce.
Un aquifère est dit « captif » lorsqu'il est isolé des eaux de
surfaces par un niveau géologique imperméable et « libre » quand il est en
contact avec la surface. L'évolution des gradients de pression notamment
liée aux activités anthropiques (pompage ou injection géothermique) peut
provoquer au niveau des littoraux la formation de biseaux salés c'est-àdire
l'incursion d'eau salée dans une roche réservoir auparavant pleine d'eau
douce.
Lors de la production de pétrole et de gaz naturel par une roche
mère, les hydrocarbures remontent vers la surface à travers la porosité
des roches réservoirs grâce à deux mécanismes :
 La pression lithostatique, pression de la colonne de roche tendant à
comprimer les roches les plus profondes en diminuant leurs porosités
 La densité, la masse volumique des hydrocarbures étant inférieures à
celle de l'eau et cette dernière étant présente initialement dans la
plupart des roche réservoirs, les hydrocarbures vont remonter pour «
flotter » sur les nappes d'eau.
Dans leur ascension vers la surface, les hydrocarbures peuvent
s'accumuler dans un piège stratigraphique ou structural. On parle alors de
réservoir pétrolier où sont présents en général gaz naturel, pétrole et eau
(salée ou non). Le gaz est au sommet de la colonne, flottant sur le pétrole,
lui-même flottant sur l'eau
(ii) Les réservoirs carbonatés
Les modes de formation des carbonates sont beaucoup plus
variés que ceux des silts gréseux. Après leur dépôt, les sédiments
carbonatés subissent bon nombre de modifications : recristallisation, mise
en solution, précipitation, transformations chimiques, cimentation connue
sous le nom de diagenèse. On reçoit donc quelques porosités et
perméabilité soient influencées par des nombreux facteurs contemporains
ou postérieurs à leur période de dépôt et que les réservoirs carbonatés
présentent, par rapport aux magasins détritiques terrigènes, des
caractères originaux et spécifiques. La géométrie des pores dépend :
- De la taille et la forme des grains qui constituent la roche et qui
peuvent varier considérablement (oolithes, pelotes,..) ;
- Des processus diagénétiques qui ont modifié la porosité initiale
intergranulaire en l’accroissant (dissolution) ou la diminuant
(cimentation) ou en la transformant (dolomitisation).

La productivité d’un réservoir carboné dépend, sans doute, comme pour


les grès, des caractéristiques pétrophysiques acquises par la roche au
moment dépôt (porosité et perméabilité primaires), mais aussi et surtout
des caractéristiques pétrophysiques qui résultent des processus
postérieurs à la diagenèse et qui confèrent une porosité et une
perméabilité dites secondaires.

II.4. Roche-couverture
Après formation des hydrocarbures dans la roche-mère, ils migrent à
travers des fissures ou des roches poreuses perméables. Au cours de leur
déplacement (migration, il rencontre une barrière imperméable qui les
empêche de continuer leur cause. C'est cette barrière infranchissable qui
constitue la « roche-couverture » et contraint l'accumulation des
hydrocarbures dans la roche poreuse perméable dite rocheréservoir.
(Steve MULUMA. 2010)

II.4.1. Caractéristiques
Ces caractéristiques sont essentiellement la non-perméabilité et la
plasticité. Où La non-perméabilité est déterminée principalement par une
pression d'entrée très élevée, et dans tous les cas plus élevés que celle
des couches voisines. Cette forte pression d'entrée est liée :
 A des pores très fins entrainant des forces capillaires très importantes ;
 Souvent à des pressions de fluides interstitiels de très forte valeur ;
 Au champ des contraintes.
La plasticité permet à la roche de conserver ses propriétés de couverture
à l'issue de déformations structurales notamment. Ces propriétés sont
liées à un certain nombre de caractéristiques minéralogiques,
hydrogéologiques, tectoniques :
 Les caractéristiques minéralogiques commandent d'abord la nature et
l'agencement des minéraux ou des cristaux constituant la roche
couverture.
 Les suppressions internes sont souvent en relations avec des
phénomènes hydrogéologiques, et notamment avec la présence
d'eaux de compaction ou de constitution qui reste prisonnière de la
roche. C'est le cas des formations argileuses sous-compactées, dont la
pression se rapproche de la pression géostatique. C'est également le
résultat de l'action d'eaux de condition de certains minéraux, et
notamment de la smectile ou du gypse, au moment de leur
transformation en élément plus anhydre.
Les suppressions qui ne sont pas nécessairement liées à des roches
imperméables, mais parfois à des niveaux réservoirs jouent un rôle de
premier plan par ce phénomène, une couverture peut voir sa capacité
augmenter.
La tectonique affecte également les propriétés des roches
couvertures, et cala d'autant plus que celle-ci sont moins plastiques ;
ainsi, les phases d'extension altèrent la qualité des couvertures, alors que
les périodes et les zones de compression et de confinement tectonique ont
tendance à les préserver et à les renforcer.
La situation paléogéographique d'une couverture est importante
sur son action à l'échelle du bassin, une position de transgression sur les
marges assure une très bonne protection des séries sous-jacentes. C’est le
cas, par exemple, des séries évaporitiques du trias saharien et du
jurassique (formation hith). (Jacques Thibieroz 2013)
II.4.2. Principales couvertures
Deux familles de roches jouent principalement le rôle de couvertures : ▪
Les argiles, les plus répandues ;
 Les roches salines, les plus efficaces, imperméables aux gaz et à l'eau
également.
❖ Les argiles
Ces roches Possèdent les deux qualités majeures des couvertures, forte
pression d'entrée élevée est due à la finesse des animaux argileux, et des
pores qu'ils délimitent. Elle est fonction des caractéristiques et d'abord
des dimensions trouver renforcée par l'instauration d’une surpression
interne. La perméabilité des argiles décroit d'abord avec la profondeur
d'enfouissement, jusqu'à l'apparition de micro-fractures, qui l'accroit
ensuite, Et cela d'autant plus que le sédiment est soumis à des
contraintes tectoniques. La plasticité est la conséquence de l'agencement
des feuillets minéraux.
❖Les roches salines
Ces sédiments sont caractérisés par une structure cristalline à forte
pression interne, les cristaux étant souvent en équilibre chimique avec
leur saumure. Dans nombre de cas, la diagenèse entraine, une expulsion
d'eau qui accroit la surpression.
Ils ne possèdent généralement, du fait de leur structure, aucune
porosité utile, ni perméabilité. Ils ont en fin, et notamment le sel gemme,
une très grande plasticité leur permettant une auto cicatrisation des
zones de faille et de fracture. Cette extrême mobilité, à l'origine
d'intumescences et de diapirs, peut cependant entrainer par migration du
sel des discontinuités pouvant aller jusqu'à une allure de passoire, comme
on l'imagine pour le sel aptien du Congo. Jacques (Thibieroz 2013)
L'anhydrite, plus répandue que le sel est une couverture
excellente et relativement fréquente. Lorsqu'une compagnie pétrolière
lance l'exploration d'une nouvelle région, elle cherche d'abord à
démontrer que tous ces éléments sont réunis, autrement dit qu'un
système pétrolier fonctionnel existe.
À titre d'exemple, le système pétrolier qui contient le plus grand
gisement du monde, celui de Ghawar en Arabie Saoudite, est l'un des plus
étudiés. Il comprend des roches-source jurassiques. Quatre couches de
calcaire entrecoupées de strates riches en anhydrites jouent les rôles de
réservoir et de scellement respectivement. Enfin, un énorme anticlinal a
créé le piège.
Fig.2 : : le système pétrolier (Jacques Thibieroz 2013)

II.5. Formation des hydrocarbures


Les matières organiques contenues dans ces roches n’échappent
pas à ces transformations en prenant alors des structures plus résistantes
aux contraintes du milieu. Elles donnent ainsi naissance à des chaines
moléculaires constituées principalement d’un assemblage de carbone et
d’hydrogène à l’état liquide et / ou gazeux selon la nature de la matière
organique initiale et / ou selon les températures subies.
Vers 80°Celsius environ, les matières organiques d’origine
principalement animales se transforment en hydrocarbures
essentiellement liquide ou pétrole (températures atteintes entre 2 et 3
000 mètres de profondeur selon les gradients géothermiques locaux).
La roche mère est alors dite mature et se situe dans ce que l’on
appelle la « fenêtre à huile ». L’enfouissement des roches se prolongeant,
la « fenêtre à gaz » est alors atteinte vers 140°C, les liquides pétroliers
sont transformés en gaz (gaz thermogénique secondaire ou gaz
métagénique) et en bitumes résiduels (pyrobitumes).
Cette température est atteinte entre 4 500 et 6 000 mètres de
profondeur toujours selon les gradients géothermiques locaux. Si ces
transformations n’ont pas été atteintes on parle alors de roches ou de
schistes bitumineux et de pétrole non conventionnel. Quand la matière
organique est d’origine végétale elle ne forme guère que du gaz. Ce gaz
peut se former dès les premiers mètres d’enfouissement par
biodégradation, comme c’est le cas par exemple dans certains marécages,
on parle alors de biogaz.
Il représente environ 20 % des réserves actuelles en gaz
conventionnel, et se distingue du gaz thermogénique généré en plus
grande profondeur en ne contenant guère que du méthane associé à une
part non négligeable de dioxyde de carbone. Par l’élévation des
températures lors de l’enfouissement, le gaz thermogénique dit primaire
est généré par la roche mère en opposition au gaz thermogénique
secondaire lié à la pyrolyse du pétrole au-delà des 140 °C.
Le gaz thermogénique primaire représente plus de 30 % des
réserves actuelles en gaz conventionnel et le gaz thermogénique
secondaire près de 50%.

II.6. Migration des hydrocarbures


Une partie des hydrocarbures liquides ou gazeux générés par la roche
mère sont expulsés de celle-ci, par la pression due à leur enfouissement et
à leur tassement, vers des formations poreuses et perméables où la
pression est plus faible car à moindre profondeur. Les hydrocarbures, plus
légers que les eaux salées contenues dans ces roches, cheminent alors
dans ces roches réservoirs constituant des aquifères en quête permanente
de zones à plus faible pression.
Si aucun obstacle ne s’oppose à cette migration, ils peuvent
arriver à la surface à l’occasion de fractures ou tout simplement par
l’affleurement de la couche aquifère. Les hydrocarbures les plus légers se
perdent alors dans l’atmosphère, les fractions les plus lourdes sont
altérées par les agents atmosphériques et ou par les activités
bactériologiques et donnent des huiles très lourdes, très visqueuses qui
imprègnent les sables et calcaires : elles forment les sables et calcaires
bitumineux bien connus au Canada où ils sont exploités. Ces arrivées en
surface ont été exploitées dès l’antiquité (Mésopotamie, Chine, Caucase)
et constituent encore une source importante de pétrole dit non
conventionnel mais aussi des indices précieux pour la recherche des
hydrocarbures dans les zones inexplorées.
Fig.3 : Migration primaire (Jacques Thibieroz 2013)

II.7. Formation des gisements d’hydrocarbure


Dans le cas où les hydrocarbures sont arrêtés par une barrière au
cours de leur migration, ils s’accumulent en amont de celle-ci pour former
un gisement. La combinaison d’une telle barrière au couple réservoir-
couverture constitue un piège. Il existe toute une série de pièges. Ils
peuvent être le résultat de la présence de l’écran d’une faille, d’un repli de
la couche en dôme ou anticlinal, d’un biseau sédimentaire marquant la
terminaison des qualités réservoirs de la couche drainant les
hydrocarbures (pièges simples) voire d’une combinaison de plusieurs
facteurs de « piégeage » (pièges mixtes). Ces types de pièges, structuraux
ou sédimentaires constituent les objectifs classiques de l’exploration.
(Steve MULUMA. 2010)

Fig.4 : Système pétrolier – source : Ifpenergiesnouvelles.fr


CHAPITRE III : LE SYSTEME PETROLIER DU BASSIN
COTIER
BASSIN CÔTIER DE LA RDC
III.1. Introduction
Comme stipulé dans le chapitre précédent, la république démocratique du
Congo contient 3 grand bassins :
1. Bassin de la cuvette centrale (non productif) ;
2. Est de la R.D. Congo ou LES GRABENS des Lacs (Albert, Edouard, Kivu,
Tanganika, Moero et autres…) (Bassins non productifs) ; (ministère des
Hydrocarbures)
3. Bassin côtier ou littorale (productif). Dans le cadre de notre travail seul
le bassin côtier nous intéresse car il est déjà en exploitation.

Fig.5 : Carte des bassins sédimentaires de la RDC (PILI-PILI MAWEZI (2013)

III.2. Le bassin côtier de la R.D.C


Le Bassin Côtier est situé dans la province du Bas-Congo entre 11°15’ et
12°40’ de longitude Est et 05° 00’ et 06° 05’ de latitude Sud ; Sa
superficie est de 5.992 Km², dont 1.012 Km2 en offshore et 4.980 en on
shore avec une côte large de 42km.
Il est limité :
 Au Nord par la République du Congo ;
 Au Sud par le fleuve Congo;
 A l'Est par le socle cristallin ;
 A l'Ouest par le Cabinda, la province Angolaise et l'Océan Atlantique
(Secrétariat Général aux Hydrocarbures et COHYDRO 2003).
Fig.6: Localisation du bassin côtier

III.2.1. Aperçu géologique


La géologie du Bassin Côtier s’inscrit dans le contexte des bassins de la
marge passive de l’Ouest de l’Afrique. Son architecture est apparentée à
celle des pays voisins dont l’Angola (le Nord de l’Angola et la province de
CABINDA) et le CONGO. (Diemu Tshiband 2012),
Deux stades d’évolution structurale s’y observent :
(i) Des bassins du Rift continental localisés au-dessus du socle mét
morphique et présentant une architecture en horst, graben et demi
graben, à sédimentation confinée et discontinue ;
(ii) Des bassins marins ouverts sur le large, lesquels ont été influencés par
des mouvements « diapiriques » remplis de formation marines
progradantes. Cette évolution s’est opérée en deux périodes :
a) Du Jurassique Terminal à l’Aptien En cette période, il s’observe une
mise en place des horsts, grabens, demi-grabens et des sillons. Ce stade
précède l’ouverture de l’Océan Atlantique et est constitué par des
sédiments Anté-Salifères. Les formations Anté-Salifères reposent sur un
socle métamorphique et sont constitués par de sédiments grossiers,
discordants de « Zenze » qui sont surmontés par des dépôts fluvio-
lacustres de « Lucula » dont des grès arkosiques et argileux dans la partie
inférieure. Au-dessus de ces formations viennent, des sédiments palustres
et lacustres qui sont des argiles de « Bucomazi Moyen » et « Bucomazi
Supérieur » qui contiennent latéralement de dépôts grossiers de « Toca ».
Enfin, au-dessus des argiles gréseuses et les grès de la formation de «
Chela » viennent en discordance sur les séries antérieures. Durant
l’Aptien s’est déposée la couche salifère grâce à laquelle la série
sédimentaire du littoral congolais est subdivisé en deux séquences :
l’Antésalifère et le Post- salifère.
b) De l’Aptien au Tertiaire
Ce stade est marqué par l’ouverture de l’Océan Atlantique, les dépôts de
sel dits formation de « Loeme » et des sédiments marins. C’est durant
cette période que s’est effectuée la stabilisation de la marge continentale.
Les dépôts marins sont des carbonates et des grès argileux de « Pinda »
avec des épisodes régressifs d’origine continentale de « Vermelha ».
Jusqu’à la fin du Tertiaire, la mer a déposé des séries d’argiles marines et
marnes, des roches carbonatées et quelques sédiments d’origine
continentale qui sont des lentilles de sable, des apports fluviatiles. Ce sont
des formations de « Liawenda » de « Sel Crétacé et Landana», de «
Malembo » et des « Cirques ».

III.3. Potentialités pétrolières d’un bassin sédimentaire


Nous allons ici résumer les étapes à suivre pour la détermination des
potentialités pétrolières d’un bassin sédimentaire ; il s’agit de :
1) la détermination des indices de surface,
2) la recherche de la roche mère c’est à dire du T O C et du kérogène,
3) la détermination de la migration et du piégeage du pétrole,
4) la détermination de la roche-magasin,
5) la détermination de la roche-couverture,
6) la détermination de la fermeture ou de la structure à forer.
Après avoir identifié les roches-mères dans une zone où il y a eu des
indices de surface, on identifie les roches magasins, les roches
couvertures, les pièges, les degrés de maturité de la roche mère (T O C et
le kérogène); le géologue peut émettre une hypothèse sur l’existence ou
non d’une potentialité pétrolière de la région étudiée La potentialité
pétrolière est la quantité de pétrole que l’ensemble des roches mères d’un
bassin aurait générée depuis les dépôts des sédiments jusqu’à l’heure
actuelle. Pour une structure potentielle, il faut déterminer sa forme. La
fermeture est constituée par une roche-couverture exprimée en courbes
d’iso valeurs du toit de la roche-magasin, et la dernière courbe d’iso valeur
qui ferme ce toit constitue cette fermeture. La fermeture permet de
déterminer le volume de la rochemagasin pour laquelle on connait déjà la
porosité, la perméabilité, la saturation en huile et la saturation en eau. On
supposera après avoir déterminé la fermeture que toute cette partie
fermée contient du pétrole, ce qui constitue les réserves probables. Si l’on
exécute un forage et que l’on détermine la saturation en huile, on
réévalue le gisement en éliminant la partie occupée par l’eau, et l’on
obtient les réserves dites possibles. La détermination de la perméabilité et
de la pression de la roche-magasin permet de connaître les réserves
récupérables. (Voir le cours initiation au gisement). Diemu Tshiband
(2012),

III.4. Système pétrolier

III.4.1. Concession onshore-offshore


• Les roches-mères Les roches mères sont constituées par des dépôts
d’argiles noires riches en matières organiques appelées « BUCOMAZI » et
dont le T.O.C. est supérieur ou égal à 10%. Les argiles de « IABE » sont
aussi des roches mères potentielles mais immatures en R.D.C.
• Les roches réservoirs
Dans la section Antésalifère, les réservoirs sont constitués par les
formations de : Zenze, LUCULA, LK 5, TOCA, shibota, Chela.
Dans la section Post-salifère, les réservoirs sont des formations de :
MAVUMA, PINDA, VERMELHA, KINKASI, LIAWENDA.

III.4.2. Paramètres pétro physiques des roches réservoirs.


Pour les carbonates qui sont des dolomies et des calcaires
(TOCA, MAVUMA, PINDA, VERMELHA et KINKASI)
- Porosité moyenne (en%) 12 ,9
- Perméabilité moyenne (en md) 5,0
Pour les sables (LUKULA, LK5, TSHIBOTA, CHELA, KINKASI) :
- Porosité moyenne (en%) 22,0
- Perméabilité moyenne (en md) 679,0 Pour les silts (Liawenda)
- Porosité moyenne en % 13,9
- Perméabilité moyenne 10,0 Pour les grès (Lukula, Tshibota, Chela,
Vermelha, Kinkasi) - Porosité moyenne en % 12,2
- Perméabilité moyenne 93,0
• Roches couvertures
Dans l’ensemble Pré salifère, la sédimentation pendant le rifting a surtout
favorisé le dépôt des argiles qui constituent une bonne couverture pour les
réservoirs Pré salifères qui leur sont associés. Toutefois, les dolomies
compactes dans la partie supérieure de la Toca peuvent servir de
couverture aux réservoirs de cette même formation. Le sel de Loeme
constitue également une couverture excellente et idéale pour tous les
réservoirs Pré salifères surtout pour Chela.
Dans le Post salifère, les couvertures sont plus variées et sont
constituées des argiles marines et silteuses et des marnes pour le
Turonien et des dolomies compactes pour le Cénomanien, l’anhydrite en
bancs minces pour l’Aptien et le Mavuma. (Ministère des hydrocarbures)

III.4.3. Mécanisme de migration et de piégeage des


hydrocarbures
(i) Migration :
Les hydrocarbures ont migré de l’Anté-Salifère vers la section
Post salifère en empruntant des failles liées au phénomène d’halocinèse et
latéralement par le réservoir Chela.
(ii) Piégeage:
Le piégeage des hydrocarbures a été conditionné par les
principales étapes de l’évolution structurale du bassin côtier. Une
technique de socle au niveau de l’Anté-Salifère avec les pièges:
• Anticlinaux
• Pièges contre failles et mixtes

On observe aussi dans la section Pré Sel des pièges dus au


biseautage ou au phénomène de discordance. Une tectonique liée à
l’halocinèse au niveau Post sel avec des pièges.
• Anticlinaux sur dômes de sel
• Flancs de dômes
• Mixtes (chenaux du Tertiaire sur dômes)

III.4.5. La zone des rendus


Géologiquement cette zone est une partie intégrante du bassin
côtier congolais. Sa géologie pétrolière est identique à celle décrite ci-
haut.
a) Roches mères Des unités argileuses très riches en matières organiques
y ont été descellées. Ce sont les formations de BUCOMAZI SUPERIEUR
avec un T.O.C allant de 4 à 12% et BUCOMAZI INFERIEUR dont le T.O.C
oscille entre 2 et 6%. Ce sont d’excellentes roches mères dont la matière
organique est d’origine alguaire.
b) Roches réservoirs Plusieurs roches réservoirs ont été reconnues dans
toute la section stratigraphique. Ce sont principalement des sables de
LUCULA, des sables de BUCOMAZI et CHELA dans l’antésalifère tandis que
le post-sel, ce sont les sables de VERMELHA et IABE CRETACE (KINKASI ET
LIAWENDA)

III.4.6. Maturation et prospects


Les études entreprises dans les rendus démontrent les bonnes
conditions de maturations des roches mères. La quantité d’hydrocarbures
que peut générer certains niveaux de BUCOMAZI varie de 200 à 300 mg
Hc/g.
Des prospects très intéressants ont été identifiés dans la section
présel des rendus et constituent des véritables cibles dans cette partie du
Bassin côtier Congolais. Les principaux sous- bassins pré salifères
reconnus dans cette zone sont :
• La dépression de LEMBA
• La dépression de SINTU
• La dépression de TSHIKOKO

Dans les prospects descellés les réservoirs sont principalement


les sables de LUCULA, CHELA/BUCOMAZI tandis que la roche mère est
formée par les argiles de BUCOMAZI.

III.5. Etudes existantes (Réserves évaluées si possible)


III.5.1. Concession Offshore

Les réserves pétrolières de la concession réévaluées en 2002 se


présentent de la manière suivante :
• Réserves prouvées : 35.197.789 barils
• Réserves probables : 21.981.195 barils
• Réserves possibles : 36.193.539 barils

III.5.2. Concession Onshore


Les réserves des concessions en exploitation sont définies comme suit :
• Réserves prouvées à développer 1.140.400.000 barils
• Réserves restantes productibles 20.323.000 barils

III.5.3. Gaz associé au pétrole


La production de gaz naturel associé à l’extraction de pétrole
brut en République Démocratique du Congo sur concession offshore et
onshore opérées respectivement par les sociétés MIOC et Perenco-REP est
d’environ 47 millions de pieds cubes par jour (MMCFD). Ce gaz est utilisé :
( Diemu Tshiband 2012)
- pour le gas lift : utilisation du gaz en circuit fermé pour activer les puits
en production en allégeant la colonne liquide à soul ver.
- L’entrainement de machines tournantes (compresseur gas lift, pompe
d’injection d’eau…)
- La génération électrique pour nos opérations que ce soit au power plant
de Kinkasi et dans les installations offshores.
- L’alimentation des générateurs de la SNEL et d’un certain nombre de
villages du territoire. Cette consommation varie a tuellement entre 10
et15 MMCFD selon les équipements en service, le surplus à basse pression
est envoyé à la torche.

III.6. Découpage en blocs


Le bassin côtier est exploité en mer (Offshore) et en terre ferme
(On shore). Dans ce bassin, la République Démocratique du Congo
comptait, jusqu’en 2005, deux conventions dont l’une en Offshore avec
MIOC signée le 9 Août 1969 et l’autre en On shore avec Perenco- rep
signée le 11 Août 1969. Après 2005, la République Démocratique du
Congo a accordé des droits pour hydrocarbures par contrats de partage de
production (CPP) et par convention sur Six (06) Blocs de la zone des ex-
rendus FINAREP. (Ministère des hydrocarbure )
Cette zone du bassin côtier faisait partie de la concession
FINAREP et a été rétrocédée à l’Etat en vertu de la loi. Avec le déco page
du Bloc « fossé de Boma » en 2010, le bassin côtier compte en phase
exploratoire :
• Le Bloc Yema avec une superficie de 382 km2, attribué à l’Association
Surestream-Cohydro par CPP du 16 Novembre 2005;
• Le Bloc Matamba-Makanzi, avec une superficie de 446 km2, attribué à
l’Association Surestream-Cohydro par CPP du 16 Novembre 2005; • Le
Bloc Ndunda superficie de 956 km2 attribué à l’Association Surestream-
Cohydro par CPP du16 Novembre 2005;
• Le Bloc Lotshi, avec une superficie de 535 Km2, attribué à l’Association
Energulf-Cohydro par CPP du 16 Novembre 2005;
• Le Bloc Nganzi, avec une superficie de 800 Km2, attribué à l’Association
Soco-Cohydro par CPP du 29 Juin 2006;
• Le Bloc Mavuma (sables asphaltiques) avec une superficie de 423 Km2,
attribué à l’Association COBITSRM- Cohydro parconvention du 1er
Novembre 2006 ;
• Le Bloc Fossé de Boma, avec une superficie de 300 Km2, non encore
attribué ;
• NESSERGY LTD-COHYDRO : CPP du 07 octobre 2006 en phase
d’exploration dans l’Offshore profond.
CONCLUSION
Ce Travail sur le système pétrolier du Bassin côtier congolais est
le résultat d’une approche bibliographique orienté dans la recherche du
pétrole. Il avait pour objectif de décrypter le système pétrolier du bassin
côtier de la République Démocratique du Congo.
Afin d’atteindre ce but, cette étude s'est appuyée sur divers
documents ayant trait aux bassins sédimentaires plus particulièrement
celui du basin côtier et Celui-ci nous a conduit à s’interroger sur le
système pétrolier de ce bassin.
En effet, le système pétrolier du bassin côtier se présente de la
manière suivante :
• Les argiles noires riches en matières organiques appelées « BUCOMAZI »
et dont le T.O.C. est supérieur ou égal à 10% et les argiles de « IABE »
sont considérés comme des roches mères potentielles mais immatures en
R.D.C ;
• Les roches réservoirs
• Dans la section Antésalifère, les réservoirs sont constitués par les
formations de : Zenze, LUCULA, LK 5, TOCA, Tshibota , Chela.
• Dans la section Post-salifère, les réservoirs sont des formations de :
MAVUMA, PINDA, VERMELHA, KINKASI, LIAWENDA.
• Les dolomies compactes dans la partie supérieure de la Toca peuvent
servir de couverture aux réservoirs de cette même formation. Le sel de
Loeme constitue également une couverture excellente et idéale pour tous
les réservoirs Pré salifères surtout pour Chela. Dans le Post salifère, les
couvertures sont plus variées et sont constituées des argiles marines et
silteuses et des marnes pour le Turonien et des dolomies compactes pour
le Cénomanien, l’anhydrite en bancs minces pour l’Aptien et le Mavuma. •
Le piégeage des hydrocarbures a été conditionné par les principales
étapes de l’évolution structurale du bassin côtier. Une technique de socle
au niveau de l’Anté-Salifère avec les pièges : Anticlinaux, pièges contre
failles et mixtes.
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Minérales et Energétiques Faculté des Sciences & Techniques Université
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Www.gm.univ-montp2.fr/MichelSerann

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