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LES METIERS DE L’INGENIERIE
Prof. Dr Ir Flory KISEYA TSHIKALA
Ass. Ir KALUMBU MUTOMBO G.
Organisation du cours
Cours de Crédits 2 : 10 H de théorie; 30 H de TP et 10 H de TPE.
Trois séances de cours théoriques
Conférences par des acteurs du milieu professionnel;
visites d'installations illustrant les différents métiers qui
correspondent aux spécialités offertes par l'UNILU.
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INTRODUCTION
L’ingénierie c’est quoi ?
Etudier, concevoir, faire réaliser, contrôler… Les métiers de
l’ingénierie, du technicien à l’ingénieur, sont multiples et s’exercent
dans tous les domaines de l’économie.
Etudier
Tout ouvrage, équipement, produit ou aménagement nécessite des études et une
conception préalablement à sa réalisation ou à sa conception. Elles peuvent être
réalisées par :
-les services internes de ceux qui les commanditent,
- les services techniques des fabricants ou constructeurs,
- des sociétés spécialisées qui constituent le secteur de l’ingénierie
professionnelle. Ces dernières ont pris dans les économies modernes une
importance considérable qui s’étend désormais au conseil en technologie. Elles
interviennent comme ensemblier de tous les services nécessaires à la
construction / fabrication et peuvent assumer la responsabilité globale de ces
opérations.
.
INTRODUCTION
Concevoir
Concevoir des ouvrages, des équipements, des produits ou systèmes, de la
phase des études de conception au projet de réalisation
Faire réaliser
Les sociétés d’ingénierie conçoivent ces projets et veillent au respect des
objectifs de leurs clients lors de la construction et de la fabrication par des
entreprises spécialisées.
Contrôler
Contrôler les réalisations, les ouvrages et les produits sur la conformité à la
conception, le respect des coûts, des délais et des règles du développement
durable.
Parfois, le mot Ingénierie est utilisé pour une partie seulement de ces
prestations ou de ces ouvrages
L’ingénierie conçoit des méthodes et des outils pour que ses exigences à la fois
environnementales, sociétales et économiques deviennent une réalité concrète.
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INTRODUCTION
L’ingénierie reste et restera toujours le noyau dur.
La force de la formation des ingénieurs se résume en: une solide culture
scientifique, mathématique et physique, et l’on en revient toujours à la base :
l’analyse et la résolution de problèmes techniques à partir d’instruments
scientifiques. Il ne se conçoit pas pour demain une ingénierie douce et sans peine.
L’ingénieur aura affaire :
- à des réalisations pratiques de terrain où les techniciens demeurent
indispensables et en grand nombre mais pas forcément au niveau de « l’ingénieur
»:
- à des projets complexes mobilisant l’intelligence collective (notion à
problématiser) d’équipes spécialisées et de spécialistes de la complexité et de
l’ingénierie des systèmes;
- à des travaux de recherche et développement liés à l’innovation industrielle aussi
bien à court terme qu’à moyen terme en fonction, cette fois, de la demande sociale
et des promesses du marché (biotechnologies, communication, énergie, transports,
sécurité, traçabilité).
Les formations devront répondre à ces besoins en étant diverses et en intégrant
des composantes nouvelles (complexité, intelligence collective, sciences humaines).
L’idée d’une formation unique de « l’ingénieur » est donc de plus en plus illusoire.
INTRODUCTION
Le métier d'ingénieur par l'exemple : Airbus A380
En 2006, l'Europe met en service l'avion de ligne le plus performant au monde :
l'Airbus A380. Capable de transporter 555 passagers sur une distance de plus de
15 000 km ou encore une masse de 150 tonnes de fret, il dépasse son concurrent
américain direct de plus de 30% en termes de capacité. Ces performances en
cachent d'autres : une diminution de 13% de la consommation par passager et un
niveau de bruit deux fois inférieur à son concurrent...
Au delà de ces chiffres intéressant directement les compagnies aériennes, on
trouve des performances techniques impressionnantes : une masse de 560
tonnes au décollage entraînée par 4 turbopropulseurs de 30 tonnes de poussée,
une altitude de croisière de 12 000 m et une vitesse de plus de 1 000 km/h. Des
chiffres dont on peine à prendre conscience tant ils sont éloignés de nos
références habituelles. Ces performances sont atteintes grâce à un système
extrêmement complexe et pointu.
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INTRODUCTION
La conception de ce type de système nécessite la coordination de 15 000
ingénieurs dans le monde, durant environ 2 ans, un temps très court au regard du
projet. Et là encore des prouesses sont à assurer en termes d'organisation et
d'efficacité. Le respect des spécifications, des délais et des coûts sur l'ensemble du
projet requiert des compétences particulières de la part de chacun des acteurs.
Ces compétences ont permis à Airbus de réaliser un avion innovant sans un seul
prototype puisque le premier avion réalisé sort de la ligne de fabrication série et
sera vendu et mis en service comme les suivants. Ainsi, plusieurs mois avant le
premier essai en vol, 150 appareils sont déjà vendus !
L'art des ingénieurs est précisément d'assurer la réalisation de projets aussi
complexes et ambitieux, de trouver des solutions optimales à des
problématiques aux multiples contraintes puis de fabriquer ces solutions.
INTRODUCTION
Apprendre à être ingénieur
L'exemple d'Airbus souligne les compétences attendues de la part des
ingénieurs : une bonne dose de créativité, de dynamisme, d'intelligence et des
capacités à travailler en équipe, mais aussi des connaissances solides couplées à
des capacités à utiliser ces connaissances sur les problèmes rencontrés.
L’ingénieur ne doit pas se laisser dérouter par les systèmes complexes et
multidisciplinaires qui lui demandent une bonne culture générale scientifique.
La formation des ingénieurs s'opère au cours de 5 années après le diplôme d’Etat
(BAC). Ces années se décomposent, pour les facultés polytechniques, en trois
années de bachelier et deux années de master.
Les années de bachelier vont principalement développer les méthodes de travail
individuelles chez le futur ingénieur : la rigueur scientifique, la démarche de
raisonnement et l'efficacité et l’initie au travail en équipe. Ces enseignements
apportent, en outre, les bases mathématiques, scientifiques et professionnelles
permettant de mieux appréhender les enseignements en master.
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INTRODUCTION
Les années de Master développent les méthodes de travail en équipe,
apportent des compléments scientifiques et des compétences plus
professionnalisantes comme la gestion de projets, le management, etc.
Alors est-il difficile de devenir ingénieur ? Eh bien non.
Les sciences ne sont pas difficiles pour peu que l'on vous ait appris à décoder
les systèmes complexes pour les appréhender simplement, à participer puis gérer
les projets.
Par contre, il faut s'attendre à fournir des efforts au cours de la scolarité car
c'est dans l'effort que l'on améliore ses capacités personnelles et que l'on devient
performant.
La clé de la réussite dans la filière scientifique est tout d'abord un goût
prononcé pour les sciences et les technologies. Il vous faudra par ailleurs une
bonne dose de volonté et d'ambition vis à vis de votre avenir.
INTRODUCTION
Outre les séances théorique, l’apprentissage passe également par la résolution
des problèmes et exercices.
Vous apprendrez à trouver par vous-mêmes les éléments de réponse à un
problème.
Vous devrez:
identifier et mobiliser les savoirs existants qui seront pertinents pour le
traiter;
découvrir que certaines connaissances vous font défaut;
identifier des connaissances à acquérir;
acquérir ces connaissances par l’étude individuelle;
confronter les points de vue en groupe et vérifier la compréhension de
chacun;
intégrer et appliquer l’ensemble de vos connaissances (anciennes et
nouvelles) à la situation-problème posée.
Au terme de votre cursus, vous serez amenés à analyser un problème concret à
partir des connaissances dont vous disposez, à chercher les éléments qui vous
manquent, à développer les outils adaptés pour concevoir et réaliser vos propres
solutions. Et c’est exactement ce que vous continuerez à faire tout au long de
votre carrière!
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INTRODUCTION
Les études d’ingénieur civil demandent une motivation solide:
le goût de relever les défis,
un esprit largement ouvert,
de la curiosité intellectuelle,
de la rigueur dans la pensée et dans l’expression des idées,
le sens de l’organisation,
une solide capacité de travail personnel
et en même temps, le goût du travail en équipe.
Ces aptitudes seront cultivées et développées systématiquement tout au long
de la formation.
1. PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL FORME A
LA FACULTE POLYTECHNIQUE DE L’UNIVERSITE DE
LUBUMBASHI
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PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
CONTENU
Bref historique
La formation basée sur les Résultats d’Apprentissage Visés
Le Bachelier Ingénieur Civil?
Le Master Ingénieur Civil?
Nos Filières
PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
1. BREF HISTORIQUE
C’est depuis 2012 que la Faculté Polytechnique a amorcé la réforme de ses
enseignements sous l’impulsion du Comité de gestion de notre Université
(Décision rectorale n°103/2012 du 10/09/2012) .
L’objectif de cette réforme : nous aligner sur le standard international de la
formation de l’Ingénieur (Système LMD)
Formation des membres de la Commission LMD : Conception et Elaboration
des programmes des cours basés sur les compétences visées.
Prise en compte des besoins exprimés par nos partenaires (Entreprise privées
et publiques, ONG, structures étatiques,...): les Référentiels Métiers et
Référentiels compétences.
En 2014, une autre réforme fut initiée sous l’impulsion du Ministère des mines
et avec le financement de la Banque Mondiale et l’accompagnement de l’Ecole
Polytechnique de Montréal/Canada (validation à Kinshasa le 30 avril 2015).
Objectif: réformer l’enseignement supérieur et universitaire lié au secteur
minier.
Ce vaste programme vise: réadaptation de nos programmes, renforcement
des capacités et équipement.
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PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
2. LA FORMATION BASÉE SUR LES RÉSULTATS D’APPRENTISSAGE VISÉS
Formation basée sur le développement des compétences aussi bien générales ,
spécifiques. que transversales.
Acquisition des connaissances scientifiques théoriques (savoir), des aspects
pratiques d’ingénierie (savoir-faire) et des compétences transversales (savoir être).
Réduction nombre d’heures-contacts (particulièrement au cours des premières
années des programmes) favorise le développement de l’autonomie chez les
étudiants.
Cours de base;
Matières spécifiques;
Savoir Economie et gestion;
Environnement & Développement
durable.
Projets; Ethique et déontologie;
Activités Travail en équipe;
professionnelles; Leadership;
Savoir-faire Savoir-être
Laboratoires; Communication.
PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
Une compétence est la capacité à utiliser diverses connaissances théoriques
pour résoudre des problèmes réels ou concevoir des systèmes réels.
Une personne cultivée (dans un sens scientifique) est une personne ayant
beaucoup de savoirs théoriques intellectuels.
Une personne compétente est une personne sachant allier connaissances et
pratique, capable de mettre en œuvre des connaissances théoriques sur des cas
concrets.
Il est évident qu'une entreprise a besoin d'ingénieurs compétents et pas
seulement cultivés !
L'apprentissage de connaissances en cours ne fournit pas aux étudiants la
capacité à mettre ces connaissances en œuvre sur des cas réels. Après l’acquisition
des connaissances, il y a un second travail d'apprentissage pratique à réaliser pour
convertir ces connaissances en compétences.
Cette seconde phase est un travail beaucoup plus personnel pour chaque étudiant.
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PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
3. LE BACHELIER INGÉNIEUR CIVIL?
Le bachelier en sciences de l'ingénieur civil
•reçoit une solide formation scientifique, qui contribuera à faire de lui un
professionnel polyvalent, capable de s’adapter et d’évoluer avec les techniques ;
•obtient sa spécialisation dans un domaine de son choix, est capable de mener un
projet à bien, grâce à ses ressources personnelles et à un travail d’équipe ;
Le programme de bachelier prépare à la diversité des besoins de la carrière
professionnelle d’ingénieur et aborde la formation spécialisée offerte dans les
masters.
Il développe:
des connaissances durables et opérationnelles dans les sciences de base;
une connaissance de base dans un domaine de spécialisation;
des compétences de haut niveau: analyse, esprit critique, communication, travail en
équipe professionnalisé, capacité de conception, intégration des connaissances et
compétences dans un contexte pluridisciplinaire.
PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
3. LE BACHELIER INGÉNIEUR CIVIL?
Le Bachelier sera capable de:
•Mettre en œuvre une démarche d'ingénieur face à un problème aux contours
définis, compte tenu de contraintes techniques, économiques et environnementales
•Maîtriser les connaissances fondamentales (théoriques et méthodologiques) en
sciences et en sciences de l'ingénieur pour résoudre des problèmes impliquant ces
disciplines
•Maîtriser les bases de la gestion de projet pour réaliser, seul ou en équipe, un
projet aux contours définis
•Collaborer, travailler en équipe
•Communiquer de manière structurée - oralement et par écrit, en français et en
anglais - des informations claires, précises, argumentées
•Faire preuve de rigueur et d'autonomie dans son parcours de formation
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PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
3. LE BACHELIER INGÉNIEUR CIVIL?
Comment former des ingénieurs capables de résoudre dans quelques années
des problèmes qui ne se posent pas aujourd’hui au moyen d’outils qui n’existent
pas encore?
Démarche: Analyser un problème concret à partir des connaissances dont vous
disposez, chercher les éléments qui vous manquent et développer les outils
adaptés pour concevoir et réaliser vos propres solutions.
L’ingénieur d’aujourd’hui doit être capable d’évoluer aussi vite que les
technologies qu’il manipule.
Il lui faut donc des compétences durables.
PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
4. LE MASTER INGÉNIEUR CIVIL?
le titre de Master en sciences de l'ingénieur sera conféré conjointement avec le
titre professionnel d'ingénieur civil
•L'ingénieur, un professionnel polyvalent : Adaptation aux évolutions rapides
des technologies et à grande diversité d’opportunité d’emploi dans le secteur
d’Ingénieur.
•L'ingénieur, un homme de terrain : Travaux en laboratoire, de terrain, T.P et
Projets. (développement de l’innovation, l’initiative et l’autonomie)
•L'ingénieur, un spécialiste : Les spécialisations proposées répondent aux
besoins les plus actuels de la société, dans l'industrie, l'entreprise ou les
services et correspondent aux domaines d'excellence des équipes de
recherche de la Faculté
•L'ingénieur, un manager : gérer des projets et une équipe, comprendre,
suivre et anticiper la logique et les enjeux des environnements
socioéconomiques complexes dans lesquels vos projets devront s'intégrer.
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PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
4. LE MASTER INGÉNIEUR CIVIL?
Les deux années de Master sont axées essentiellement sur les matières
spécialisation;
L’étudiant est soumis à plusieurs réalisations des projets individuels ou en
équipe;
L’étudiants poursuit le développement des compétences transversales
nécessaires pour son insertion dans le monde du travail.
PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
4. NOS FILIERES
Chimie Industrielle
Energie et environnement;
Procédés industriels.
Electromécanique
Métallurgie et Sciences des matériaux
Matériaux métalliques;
Sciences des matériaux.
Mines
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PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
4.1 CHIMIE INDUSTRIELLE
Les compétences spécifiques
L’ingénieur chimiste doit posséder des concepts de base en science du génie
chimique, qui incluent :
•les domaines de la chimie
•les sciences des matériaux
•les bilans de matières et d'énergie
•la thermodynamique
•les phénomènes d'échanges.
L'ingénieur chimiste doit être en mesure de calculer et de dimensionner les
équipements de génie chimique, en se basant sur des concepts qui incluent :
•la dynamique des systèmes
•les opérations unitaires
•le calcul des réacteurs.
L'ingénieur chimiste doit être en mesure de concevoir et de contrôler des
procédés, en se basant sur des concepts qui incluent :
•la synthèse des procédés
•la modélisation des procédés
•la conception des procédés.
PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
4.1 CHIMIE INDUSTRIELLE
Pour mieux développer ces compétences, deux orientations mineures
(18 crédits) sont proposées :
•Énergie et environnement : les chimistes étant au centre des pollutions
de l’environnement, cette formation est importante pour l’intégrer dans
les projets des technologies propres
•Procédés industriels : une option orientée vers les procédés
métallurgiques.
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PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
4.2 ELECTROMECANIQUE
Les compétences spécifiques:
•acquérir et appliquer des connaissances essentielles en informatique,
en électronique et en mécanique nécessaires à une formation
polyvalente et interdisciplinaire ;
•acquérir et appliquer des connaissances approfondies en génie
électrique et en génie mécanique ;
•maîtriser les méthodes de l'ingénieur en insistant sur la dynamique des
systèmes et sur la conception d'équipements et de procédés
industriels;
•concevoir, réaliser et analyser des éléments et des systèmes du milieu
industriel.
PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
4.2 ELECTROMECANIQUE
Le programme d'électromécanique combine deux spécialités pour
donner une formation polyvalente en électromécanique. Il est donc
normal que les deux spécialités soient approfondies de façon
équivalente :
•en Génie électrique (les 6 cours ELEC)
•en Génie mécanique (les 6 cours MECA).
L'accent sur cette formation étant mis en conception mécanique, en
instrumentation et contrôle des systèmes.
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PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
4.3 METALLURGIE
L'ingénieur métallurgiste doit :
•savoir identifier les différentes étapes de la préparation des sites et
maîtriser la minéralogie, le prétraitement du minerai et la
transformation primaire du minerai
•assurer la viabilité à court et long termes des sites de traitements des
minerais
•posséder des connaissances de base en sciences et génie des
matériaux
•être en mesure de calculer, concevoir et planifier un procédé de
transformation primaire des minerais en métaux
•être en mesure de calculer et concevoir des procédés de
transformations secondaires ou de mise en œuvre des matériaux
•être en mesure de caractériser la morphologie, la composition
chimique, les propriétés physico-chimiques, la microstructure des
différents types de matériaux
PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
4.3 METALLURGIE
•posséder de fortes connaissances en économie des procédés
métallurgiques
•posséder de bonnes connaissances en optimisation, recherche
opérationnelle et planification
•posséder de bonnes connaissances en environnement, développement
durable et gestion des déchets métallurgiques
•connaître et comprendre les impacts sociaux causés par les projets
industriels
•posséder une maitrise suffisante de la langue anglaise.
Pour mieux développer ces compétences, deux orientations mineures
(une demi-année) sont offertes :
Matériaux métalliques
Sciences des matériaux.
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PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
4.4 MINES
Les compétences spécifiques:
•savoir établir le réseau de ventilation d’une mine souterraine, déterminer
les débits nécessaires, calculer les pertes de charge et choisir les
équipements requis
•assurer la stabilité à court et long terme des excavations dans le roches
•posséder des connaissances de base en topographie
•être en mesure de calculer, concevoir et planifier le forage et dynamitage
des excavations dans les roches
•être en mesure de calculer et concevoir des ouvrages géotechniques
dans le sol et le roches
•connaître les différentes méthodes d’exploitation en surface et en
souterrain
•posséder des connaissances de base en géologie et traitement de
minerais
PROFIL DU MASTER INGENIEUR CIVIL
4.4 MINES
•posséder de fortes connaissances en économie minière et analyses
économiques
•posséder de bonnes connaissances en planification, optimisation et
recherche opérationnelle
•posséder des bonnes connaissances en environnement, développement
durable et gestion des rejets miniers
•connaître et comprendre les impacts sociaux causés par les projets
industriels
•savoir établir un réseau d’exhaure d’une mine visant à assécher le
champ minier, prendre des mesures préventives et passives de protection
contre les noyades
•posséder une maitrise suffisante de la langue anglaise.
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
INTRODUCTION
Les capacités de raisonnement propres à l’ingénierie sont les mêmes dans tous
les domaines technologiques.
La pensée de l’ingénieur établit clairement la nature de la tâche ou du problème.
L’ingénieur met en doute et vérifie les informations, les conclusions et les points
de vue. Il recherche l’exactitude, la précision et la pertinence.
Il tente de voir au-delà des évidences, d’être logique et objectif.
Cette approche, il l’applique aussi bien dans ses lectures et ses communications
écrites que dans son écoute et ses interventions orales. Il le fait aussi bien dans sa
vie personnelle que professionnelle.
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
NORMES INTELLECTUELLES ET COMPOSANTES DE LA PENSEE
Les ingénieurs qui se soucient du raisonnement utilisent de façon routinière les
normes intellectuelles et les composantes de la pensée afin de développer les
traits d’un esprit d’ingénieur mature.
Normes Intellectuelles
Clarté Précision
Exactitude Importance relative
Pertinence Exhaustivité
Logique Equité
Ouverture Profondeur
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Doivent être appliquées aux :
Composantes
Fonction Inférences
Enjeux Concepts
Points de vue Implications
Information Hypothèses
Dans le but de développer :
Traits intellectuels
Humilité intellectuelle Persévérance intellectuelle
Autonomie intellectuelle Confiance en la raison
Intégrité intellectuelle Empathie intellectuelle
Courage intellectuel Impartialité
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Traits intellectuels essentiels au raisonnement de l’ingénieur
Aucun ingénieur ne peut prétendre à une parfaite objectivité.
Son travail est inévitablement influencé par les forces et les carences résultant
de son éducation, de ses expériences, de ses attitudes, de ses croyances et intérêts
personnels.
L’humilité intellectuelle consiste à admettre son ignorance, à être conscient de
ce que l’on sait et de ce que l’on ignore. Cela implique de connaître ses partis pris,
préjugés, tendances à se mentir ainsi que d’accepter les limites de son point de
vue et de son expérience.
Que sais-je vraiment concernant les aspects technologiques dont il est question?
Jusqu’à quel point mes préjugés, attitudes ou expériences passées influencent-ils
mon jugement?
Mon expérience me permet-elle vraiment de faire face à la situation?
Suis-je prompt à admettre que je suis dépassé dans un domaine?
Suis-je ouvert à de nouvelles approches pour ce problème?
Suis-je disposé à étudier et à acquérir les connaissances qui me manquent?
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Le courage intellectuel est une disposition de l’esprit qui permet de mettre en
doute ses certitudes les plus profondes. Cela signifie, entre autres, de remettre en
cause les croyances de sa culture, ou de sa sous culture, et d’avoir le courage
d’exposer ses vues même lorsqu’elles sont impopulaires (auprès de la direction, de
ses paires, de ses subordonnés ou des clients).
Jusqu’à quel point ai-je analysé mes croyances qui peuvent avoir un impact sur
mon jugement critique?
Dans quelle mesure ai - je démontré une facilité à céder sur mes positions
lorsqu’on me présente des arguments convaincants les invalidant?
Jusqu’à quel point suis-je prêt à défendre mes opinions contre la majorité,
même si on me ridiculise?
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
L’empathie intellectuelle consiste à savoir qu’il est nécessaire de considérer
activement les visions qui diffèrent de la sienne, en particulier celles avec
lesquelles on est en profond désaccord. Il s’agit de reconstruire avec précision le
point de vue et le raisonnement de ses opposants à partir de leurs sources,
hypothèses et idées qui ne sont pas les siennes propres.
Jusqu’à quel point suis-je disposé à écouter et essayer de comprendre le
raisonnement des autres?
Dans quelle mesure suis-je capable de présenter correctement les points de vue
avec lesquels je suis en désaccord?
Jusqu’à quel point suis-je capable de rendre compte honnêtement des opinions
de mes opposants? Seraient-ils d’accord?
Jusqu’à quel point suis-je prêt à reconnaître et apprécier les connaissances
techniques des autres et admettre l’existence de préjugés dans les miennes?
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
L’intégrité intellectuelle consiste à avoir pour soi les mêmes exigences au plan
intellectuel qu’on a pour des autres (absence de double standard).
Jusqu’à quel point ai-je les mêmes attentes envers moi qu’envers les autres?
Jusqu’à quel point y a-t-il des contradictions ou des incohérences dans ma façon
d’aborder les questions techniques?
Dans quelle mesure est-ce que je m’efforce d’éviter de me leurrer lorsque je
réfléchis à une question d’ingénierie?
Est-ce que je fais également un effort pour identifier et taire mes intérêts
personnels?
La persévérance intellectuelle est la capacité à persister dans un travail
intellectuel complexe malgré la frustration inhérente à la tâche.
Suis-je disposé à faire face à la complexité d’un problème d’ingénierie ou ai-je
tendance à abandonner lorsque le défi est important?
Puis-je me rappeler un problème d’ingénierie pour lequel j’ai démontré de la
patience et de la ténacité?
Est-ce que j’ai des stratégies pour faire face aux situations complexes en
ingénierie?
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
La confiance en la raison est basée sur l’idée que les intérêts d’une personne et
de l’humanité sont mieux servis en laissant la raison s’exprimer librement. Cela
signifie d’utiliser des normes rationnelles comme critères fondamentaux lorsqu’on
doit choisir entre accepter ou rejeter une position ou une proposition
Suis-je disposé à changer ma position lorsque les faits suggèrent une
interprétation plus logique?
Est-ce que j’adhère aux principes techniques et m’en tiens aux faits lorsque je
tente de convaincre les autres du bien fondé de ma position?
Est-ce que je fausse la réalité pour favoriser ma position?
Est-ce que j’encourage les autres à faire part de leurs propres conclusions sur le
plan technique ou bien est-ce que je tente de forcer l’unanimité?
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
L’autonomie intellectuelle implique de réfléchir par soi-même tout en adhérant
aux normes de la rationalité. Cela signifie de faire le tour d’une situation en
n’utilisant que son propre jugement plutôt que d’accepter d’autres points de vue,
opinions ou jugements sans esprit critique.
Dans quelle mesure est-ce que j’accepte ce qu’on me dit (supérieurs, pairs,
gouvernements, etc.) sans démontrer un esprit critique?
Dans quelle mesure est-ce que j’accepte les solutions traditionnelles à un
problème?
Est-ce que je développe mes propres interprétations concernant une question
technique au lieu de me fier aux conclusions et au jugement des autres?
Lorsque j’ai étudié une situation de façon rationnelle, suis-je prêt à faire face
seul aux critiques irrationnelles?
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
L’impartialité consiste à traiter tous les points de vue de manière équitable,
sans tenir compte de ses propres intérêts, de ses sentiments, des intérêts d’amis,
de la société, de la communauté ou de la nation. Elle implique d’adhérer à des
normes intellectuelles sans tenir compte des intérêts particuliers d’un individu ou
d’un groupe.
Dans quelle mesure est-ce que j’accepte les solutions traditionnelles à un
problème?
Dans quelle mesure mes tendances et intérêts personnels viennent-ils fausser
mon jugement?
Quelle est mon attitude face aux points de vue pertinents?
Ai-je tendance à favoriser certains au détriment des autres? Dans l’affirmative,
pourquoi?
Jusqu’à quel point est-ce que je pèse le pour et le contre de chaque point de
vue pertinent lorsque je réfléchis à une situation?
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Vérification d’un raisonnement d’ingénieur
1. Tous les raisonnements de l’ingénieur ont un objectif. Prendre le temps de
déterminer clairement les buts.
Séparer l’objectif des autres objectifs reliés.
S’assurer à intervalle régulier que l’on ne dévie pas de son but.
Établir des objectifs raisonnables et réalisables.
2. Tous les raisonnements de l’ingénieur visent à comprendre quelque chose, à
régler une question, à résoudre un problème d’ingénierie.
Prendre le temps de bien poser le problème, clairement et précisément.
Exprimer la question de plusieurs façons pour en clarifier le sens et la portée.
Décomposer la question en sous questions.
Évaluer si la question n’a qu’une seule bonne réponse possible, ou si elle
demande d’être traitée à partir de plusieurs points de vue ou hypothèses.
3. Tous les raisonnements de l’ingénieur sont basés sur des hypothèses.
Identifier clairement les hypothèses et s’assurer qu’elles soient justifiées.
Réaliser comment les hypothèses donnent forme à la réflexion.
Évaluer l’incidence d’autres hypothèses, exprimées ou non.
Évaluer les conséquences du retrait des hypothèses.
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
4. Tous les raisonnements de l’ingénieur sont faits à partir d’un point de vue, d’une
perspective.
Identifier votre point de vue.
Prendre en considération le point de vue des autres intervenants.
S’efforcer d’être impartial dans l’évaluation de tous les points de vue pertinents.
5. Tous les raisonnements de l’ingénieur ont pour base des données, de
l’information et des faits avérés.
Vérifier les sources de vos données.
Limiter vos affirmations à celles soutenues par les données.
Chercher de l’information et des théories pouvant contredire votre position.
S’assurer que toute l’information utilisée est claire, exacte et pertinente en
égard à la situation.
S’assurer de recueillir une quantité suffisante de données.
6. Tous les raisonnements de l’ingénieur s’expriment, et prennent forme, grâce aux
concepts et aux théories.
Déterminer quels sont les concepts clés et les expliquer clairement
Prendre en considération d’autres concepts ou d’autres définitions des concepts.
Utiliser les concepts et les théories avec soin et précision.
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
7. Tous les raisonnements de l’ingénieur comprennent des inférences et des
interprétations d’où sont tirées des conclusions. Elles donnent son sens au travail
de l’ingénieur.
Réaliser seulement des inférences permises par des données.
Vérifier la cohérence interne et externe des inférences.
Identifier les hypothèses ayant mené aux conclusions.
8. Tous les raisonnements de l’ingénieur mènent à quelque chose. Elles ont des
implications et des conséquences.
Évaluer les conséquences et les implications qui découlent de vos données et de
vos raisonnements.
Chercher aussi bien les implications négatives que positives (sur le plan
technique, social, environnemental, financier, éthique).
Tenir compte de toutes les implications possibles.
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Deux types de questions se posent à l’ingénieur
Système Plusieurs systèmes
Demande un raisonnement à partir Demande de raisonner dans le cadre
d’un système et des faits appartenant de plusieurs systèmes et des faits leur
à ce système appartenant
Une seule réponse Plusieurs réponses à qualité
différente
Savoir de l’ingénieur Jugement de l’ingénieur
Questions de marche à suivre (établissement d’un système) – Il s’agit de
questions posées dans le cadre d’une marche à suivre établie, ou méthode,
servant à trouver des réponses. On trouve réponse à ces questions en fonction des
faits, des définitions, ou des deux. On les retrouve de façon majoritaire dans des
sciences comme les mathématiques, la physique ou la biologie.
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Selon les codes du bâtiment, quel matériau doit-on utiliser pour cette
application?
Quelle est la limite d’élasticité de ce matériau?
Quelle puissance électrique est utilisée par cet équipement?
Quelle est la température de combustion de ce carburant?
Questions de jugement (systèmes en contradiction) – Il s’agit de questions
demandant une démarche raisonnée mais qui offrent plus d’une réponse possible.
On peut débattre de ces questions, évaluer les réponses en les classant de
meilleures à pires (en fonction de la qualité du raisonnement et des éléments
justificatifs). On cherche ici la meilleure réponse parmi un éventail de possibilités.
On les évalue en fonction des normes intellectuelles admises, comme
l’exhaustivité, la profondeur, la logique, et ainsi de suite.
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Quelle sera la durée de vie de cette pièce?
Devrait-on opter pour une gestion de type spirale ou chute d’eau?
Le client se préoccupe-il davantage du coût que du rendement?
En quoi consiste la définition du « risque acceptable » pour le client?
Quel modèle employer pour prédire les effets sur l’environnement?
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Analyse des outils du génie : la modélisation et
la simulation
Fonction : La modélisation et la simulation sont soit un produit direct de
l’ingénierie, soit un outil de développement utilisé pour concevoir d’autres
systèmes complexes. Elles offrent une représentation du monde réel servant à
l’entraînement des opérateurs, à la réalisation d’études commerciales, au
développement de composants, à la mise à l’épreuve de prototypes. Elles sont
également utilisées pour la vérification et l’évaluation lorsqu’il serait trop
compliqué, dangereux ou coûteux de réaliser un test réel à pleine échelle.
Questions clés : Comment les caractéristiques du monde réel peuvent-elles
être simulées afin de fournir une vision précise des interactions et des
comportements pouvant servir par la suite à la conception de systèmes dédiés à
une fonction précise? Quelle précision est nécessaire pour obtenir un rendu
précis du comportement des systèmes?
Point de vue : La simulation et la modélisation partent du point de vue que le
monde réel se plie à la modélisation mathématique et informatique à un point tel
que les comportements observés dans la simulation sont une représentation
fidèle des comportements et du rendement d’un système dans le monde réel.
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Concepts clés : Les concepts couvrent tous les domaines du génie, mais
aussi, en particulier, les méthodes numériques, les équations du mouvement, la
vérification par simulation manuelle ou par simulateur dans la boucle du matériel,
la simulation par lots, la réalité virtuelle, la latence des affichages, l’identification
des systèmes et la puissance de calcul.
Postulats de base: La simulation se base sur des postulats qui simplifient les
choses; les détails du monde réel nous échappent. Une simulation simple
comprend une foule de postulats. L’amélioration d’une simulation pour la rendre
plus conforme à la réalité implique que l’on ajoute des détails au modèle physique
qu’on juge négligeables pour les modèles plus simples. Pour qu’une simulation se
rapproche de la réalité, il faut retirer des postulats et, par le fait même, augmenter
la complexité.
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Remarques
Lorsqu’ils ont recours à la modélisation et à la simulation, les ingénieurs prennent pour
acquis qu’ils sont capables de concevoir des modèles suffisamment précis du monde réel.
En général, les ingénieurs utilisant la modélisation et la simulation croient qu’il y a une
relation entre le coût et la complexité, la valeur et la fidélité du modèle.
Les ingénieurs croient que dans certaines situations la modélisation et la simulation
fournissent des informations vitales (à noter que la simulation peut être utilisée durant tout
le cycle de vie du produit, de la conception à l’exploitation). Ils reconnaissent toutefois que
des phénomènes écartés de la modélisation peuvent s’avérer importants (ce qui en limite la
valeur).
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Les données et l’information: L’information utilisée par la modélisation et
la simulation dépend de modèles mathématiques pour l’interaction des systèmes
simulés. On utilise aussi les attributs physiques du système faisant l’objet de
l’étude, de l’information provenant des essais réels, des designs existants ou des
identifications de systèmes.
Inférences : Les conclusions auxquelles arrive la simulation incluent les choix
de conception ainsi que les pratiques éducationnelles et les pratiques
d’entraînement.
Implications : La simulation offre la possibilité de réduire les risques et les
coûts du développement et de la mise à l’épreuve. Elle peut également fournir de
l’information concernant la réponse d’un système à des conditions qu’on ne peut
reproduire facilement ou de façon sécuritaire (par exemple, défaillances et
conditions d’urgence). Cependant, si un produit conçu par simulation affiche un
problème, des impacts négatifs peuvent survenir lorsqu’il sera utilisé en situation
réelle.
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Le raisonnement de l’ingénieur utilise les normes intellectuelles
Penser comme un ingénieur hautement qualifié ne se fait pas sans considérer
les normes intellectuelles universelles vues précédemment et les appliquer avec
régularité.
Il existe plusieurs normes universelles, seules les plus importantes sont
présentées ici (les questions d’évaluations sont présentées en annexe):
Clarté : Compréhensible; le sens peut être déterminé.
La clarté est une norme de base. Si un énoncé manque de clarté, on ne peut
déterminer son exactitude ou sa pertinence. De fait, on ne peut rien en dire
puisqu’on ne comprend pas son sens.
Exactitude : Dépourvu d’erreurs ou de distorsion; vrai
Un énoncé peut être clair sans pour autant être exact, par exemple « La plupart
des vertébrés ont une masse de plus de 150 kg ».
Précision : démontrant autant d’exactitude que nécessaire
Un énoncé peut être à la fois clair et vrai, mais manquer de précision, par exemple
« La solution dans le bécher est chaude.» (On ignore sa température.)
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Pertinence : ayant un rapport avec l’objet concerné
Un énoncé peut être à la fois clair, vrai et précis, mais ne pas avoir rapport à la
question. Un rapport technique peut préciser l’heure de la journée et la phase de la
lune lors d’une mise à l’épreuve. Cela serait pertinent pour un dispositif de vision
de nuit, mais pas pour un four à micro-ondes.
Profondeur : offrant une certaine complexité et plusieurs
interrelations.
Un énoncé peut être à la fois clair, vrai, précis et pertinent, mais superficiel. Par
exemple, l’affirmation « Les déchets produits par les réacteurs nucléaires
menacent l’environnement » est claire, vraie, précise et pertinente. Néanmoins, il
faut ajouter plus de détails et pousser plus loin le raisonnement pour faire de cet
énoncé le début d’une analyse approfondie.
Exhaustivité : englober plusieurs points de vue.
Une façon de penser peut être à la fois claire, vraie, précise, pertinente et avoir de
la profondeur, mais manquer d’exhaustivité (par exemple, des opinions
contradictoires entre deux théories opposées, mais qui sont toutes deux en accord
avec les faits observés).
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Logique : tout se tient, sans contradictions.
Lorsqu’on réfléchit, on assemble plusieurs idées avec un certain ordre. La réflexion
est « logique » lorsque les conclusions respectent les données et les propositions de
départ. La conclusion est par contre « illogique » si elle contredit des faits avérés
ou que l’argumentation n’est pas cohérente.
Impartialité : décisions justifiables, sans parti pris
L’impartialité est particulièrement nécessaire dans les situations où il existe
plusieurs points de vue (en contradiction) pertinents permettant de comprendre
une question. Elle l’est aussi lorsque les intérêts de chaque partie divergent.
L’impartialité offre à chaque position une chance de s’exprimer tout en
reconnaissant que tous les points de vue ne sont pas nécessairement égaux, en
valeur et en importance.
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Questions d’évaluation de la conception en regard des normes
intellectuelles
Clarté
Les exigences sont-elles bien définies (coût, échéancier, rendement,
interopérabilité)?
Est-ce que les normes de test sont bien définies?
Quels sont les critères de réussite?
Exactitude
Est-ce que les hypothèses de modélisation sont valables dans le contexte où
elles sont utilisées?
Est-ce que tous les résultats expérimentaux et analytiques ont été vérifiés?
Précision
Quel niveau de détail est requis dans le modèle de conception ou de
modélisation?
Quel est l’intervalle de confiance pour les données utilisées?
Quels écarts dans les caractéristiques des matériaux et dans le processus de
fabrication peut-on attendre?
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Profondeur
Est-ce que la complexité du problème a bien été prise en compte?
Est-ce que le design offre une interface adéquate avec les systèmes actuels ou
futurs avec lesquels il devra interagir?
A - t - on considéré les possibilités d’expansion du système?
Est-ce que le design utilise bien l’espace de conception?
A – t - on tenu compte de l’obsolescence du logiciel et du matériel durant la vie
utile du produit?
Est-ce que les considérations relatives à la mise au rancart du produit ont été
identifiées?
Exhaustivité
Est-ce que des approches différentes ont été considérées?
Y a-t-il d’autres technologies, ou des technologies en développement, qui offrent
davantage en terme de coût ou de rendement?
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Pertinence
Est-ce que le design répond aux exigences?
Le design est-il inutilement développé?
Y a-t-il des fonctionnalités ou des caractéristiques inutiles?
Importance relative
Est-ce que nous nous occupons des questions les plus importantes concernant
le design?
Quels sont les facteurs ayant le plus d’influence, positive ou négative, sur la
conception?
Impartialité
Est-ce que les intérêts des consommateurs et des fournisseurs ont été
correctement évalués?
Est-ce que les intérêts du public ont été considérés?
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Objectif
(Tout raisonnement vise un objectif)
Normes primaires : (1) Clarté, (2) Importance relative, (3) Réalisme, (4) Cohérence,
(5) Justifiable.
Problèmes usuels : (1) Manque de clarté, (2) Simplification, (3) Irréalisme,
(4) contradiction, (5) Iniquité.
Principe : Pour raisonner correctement, il faut bien saisir l’objectif et celui-ci doit
être réaliste et équitable.
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Question ou problème central
(Tout raisonnement vise à comprendre quelque chose, à résoudre un
problème ou à répondre à une question.)
Normes primaires : (1) Clarté et précision, (2) Importance relative, (3) Peut être
résolu, (4) Pertinence.
Problèmes usuels : (1) Manque de clarté et de précision, (2) Manque
d’importance,(3) Ne peut être résolu, (4) Manque de pertinence.
Principe : Pour qu’on puisse répondre à une question, il faut qu’elle ait une
solution. On doit faire preuve de clarté et savoir quelle information est requise
pour lui répondre.
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Information
(Tout raisonnement s’appuie sur des données, de l’information, des
faits, l’expérience ou la recherche.)
Normes primaires : (1) Clarté, (2) Pertinence, (3) Recueilli et rapporté équitablement,
(4) Exacte, (5) Approprié, (6) Utilisé de façon cohérente.
Problèmes usuels : (1) Manque de clarté, (2) non pertinent, (3) Biaisé, (4) Inexacte,
(5) Insuffisant, (6) Utilisé de façon incohérente.
Principe : Un raisonnement ne peut être plus solide que les informations qui le
supportent.
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Inférence et interprétation
(Tout raisonnement comprend des inférences d’où sont tirées les
conclusions. Ce sont elles qui donnent un sens aux données et aux
situations.)
Normes primaires : (1) Clarté, (2) Logique, (3) justifiable, (4) profondeur, (5)
Rationnel, (6) Cohérence.
Problèmes usuels : (1) Manque de clarté, (2) Illogique, (3) Injustifié, (4)
Superficiel, (5) Irrationnel, (6) Contradictoire.
Principe : Un raisonnement ne peut être meilleur que les inférences qu’il fait (ou
les conclusions qui en résultent).
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Hypothèses
(Tout raisonnement s’élabore à partir d’hypothèses : des énoncés qui
sont tenus pour vrais.)
Normes primaires : (1) Clarté, (2) Justifiable, (3) Cohérence.
Problèmes usuels : (1) Manque de clarté, (2) Injustifié, (3) Contradictoire.
Principe : Un raisonnement ne peut être meilleur que les hypothèses fondatrices.
Concepts et idées
(Tout raisonnement s’exprime par des concepts et des idées. Il prend
forme par eux.)
Normes primaires : (1) Clarté, (2) Pertinence, (3) Profondeur, (4) Exactitude.
Problèmes usuels : (1) Manque de clarté, (2) Non pertinent, (3) Superficiel,
(4)Inexactitude.
Principe : Un raisonnement ne peut être meilleur que les concepts et idées de
base.
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Point de vue
(Tout raisonnement s’élabore à partir d’un point de vue.)
Normes primaires : (1) Souplesse, (2) Équité, (3) Clarté, (4) Exhaustivité, (5)
Pertinence.
Problèmes usuels : (1) Rigide, (2) Biaisé, (3) Manque de clarté, (4) Retreint, (5)
Non pertinent.
Principe : Pour bien raisonner, il faut trouver les points de vue pertinents et les
adopter avec empathie intellectuelle.
Implications et conséquences
(Tout raisonnement mène à quelque chose; s’il est appliqué, il a des
implications ainsi que des conséquences.)
Normes primaires : (1) Importance relative, (2) Logique, (3) Clarté, (4) Précision,
(5) Intégralité.
Problèmes usuels : (1) Sans importance, (2) Irréaliste, (3) Manque de clarté,
(4) Imprécis, (5) Incomplet.
Principe : Pour bien traiter une question, il peut être utile de déterminer les
implications qui découlent de votre raisonnement. Il faut évaluer les
conséquences des décisions que vous prenez.
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Ingénieurs et Techniciens
Bien que les ingénieurs et les techniciens appartiennent à la même branche,
puisque leur travail est basé sur la technologie, il existe des différences marquées
au sens qu’on donne généralement à ces deux noms de profession. « Technicien »
s’applique aux métiers impliqués dans la fabrication, l’entretien ou la réparation
de systèmes techniques.
Il est rare qu’un technicien ait besoin d’un diplôme en génie (le niveau
mathématique ne dépasse pas l’algèbre et la trigonométrie). Cependant, une
formation post-secondaire poussée est nécessaire pour les techniciens dans
plusieurs domaines.
Il est courant de voir des techniciens et des ingénieurs travailler ensemble dans
la même équipe. « Comment puis-je remettre ce équipement en état pour qu’il
offre son rendement optimal?» est une question qu’un technicien peut se poser
couramment. L’ingénieur Chef de service travaillant avec lui se demandera au
contraire « comment pourrait-on améliorer cet équipement pour éviter les
défaillances futures et faciliter les réparations éventuelles? ».
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Éthique et génie
Le travail de l’ingénieur a des implications quant au bien-être des êtres vivants.
Il en a également face à l’amélioration ou à la détérioration de la qualité de vie
sur terre. C’est pourquoi l’ingénieur hautement compétent se soucie des
implications éthiques des découvertes et inventions de sa profession; il se soucie
également du potentiel positif ou négatif du génie.
La responsabilité éthique de l’ingénieur est semblable à celle du scientifique car
les implications sont souvent les mêmes. Il peut être utile de se rappeler la
transformation de la vision d’Einstein en ce qui a trait à la responsabilité du
scientifique. «D’une vision qui plaçait le scientifique presque à part du reste du
monde, il commença à le considérer comme ayant les mêmes droits et
responsabilités que le reste des hommes, puis, finalement, comme appartenant à
un groupe dont la position exceptionnelle exigeait qu’il assume des
responsabilités exceptionnelles. »
2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Éthique et génie
En 1948, après que les États-Unis eurent largué des bombes atomiques sur
Hiroshima et Nagasaki, Einstein fit parvenir le message suivant au World
Congress of Intellectuals :
« Nous scientifiques, dont la tragique destinée a été de contribuer à rendre les
méthodes d’annihilation encore plus horribles et efficaces, devons considérer
comme notre fonction transcendantale de faire tout ce qui est en notre pouvoir
pour prévenir l’usage de ces armes aux fins brutales pour lesquelles elles furent
inventées. Quel devoir pourrait revêtir une plus grande importance à nos yeux?
Quel objectif social pourrait être plus cher à notre cœur? »
Il est essentiel que les ingénieurs gardent à l’esprit les implications éthiques de
leur travail et leur donnent une position prioritaire dans leurs décisions. Cela
signifie de penser aux implications éthiques du produit en mode de
fonctionnement normal, en cas de défaillance, voire même dans les
circonstances où le client fait un mauvais usage du produit (des situations,
conditions ou usages non voulus par le concepteur). La possibilité de dommages
incite les gouvernements à établir des réglementations et à encadrer la
profession d’ingénieur dans plusieurs domaines.
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2. RAISONNEMENT DE L’INGENIEUR
Responsabilité environnementale
Les catastrophes à grande échelle, comme Bhopal et Tchernobyl, sont des
exemples qui font réaliser la puissance des ingénieurs concernant les impacts
destructifs sur les communautés, les régions et les peuples.
Dans ces deux cas, la défaillance d’un seul élément a détruit une multitude de
vies, de moyens de subsistance et de biens. Tout aussi importants, cependant,
sont les effets cumulatifs des produits fonctionnant normalement, qui se
comptent par dizaines de milliers, et dont les effets polluants, la consommation de
ressource et les problèmes de mise au rancart ont, avec le temps, des effets
néfastes sur l’environnement et l’économie.
Bref, là où existe des implications éthiques au travail de l’ingénieur qui ont trait
à la santé ou au développement durable de la terre, l’ingénieur ne peut échapper
à ses obligations éthiques.
3. LES METIERS D’INGENIEURS
35
3. LES METIERS D’INGENIEURS
Une vision du métier de l’ingénieur
Différentes carrières
Sources et expérience personnelle
Les ingénieurs civils disposent d’un profil idéal de formation pour le lancement
de nouvelles activités et la création d’entreprises.
3. LES METIERS D’INGENIEURS
Définition de l’ingénieur (Commission des Titres d’Ingénieur de France)
« Le métier d’ingénieur consiste à résoudre les problèmes de nature
technologique, concrets et complexes, liés à la conception et à la mise en
œuvre de systèmes ou de services. Cette aptitude résulte d’un ensemble
de connaissances scientifiques et techniques d’une part, économiques,
sociales et humaines d’autre part ».
3637
3. LES METIERS D’INGENIEURS
Un ingénieur doit :
- avoir une approche système qui lui permet de gérer la complexité, et donc
pour ce qui concerne les produits industriels avoir une approche intégrée des
chaînes d’énergie et d’information.
- s’appuyer sur des modèles élaborés à partir d’outils développés en
mathématiques, sciences physiques, mécanique, génie électrique,
automatique...
3. LES METIERS D’INGENIEURS
Les ingénieurs de demain vont devoir répondre, à l’échelle planétaire qui est dès à
présent celle du monde globalisé, à d’extraordinaires défis technologiques afin de
:
- faire face au réchauffement climatique ;
- faire face à la pénurie d’eau ;
- préserver la biodiversité ;
- gérer la fin du pétrole ;
- sortir du déséquilibre Nord/Sud ;
- répondre à l’augmentation de la population (de 6 à 9 milliards en 2050) qui, de
plus, devrait se concentrer dans les villes ;
- …..
37
3. LES METIERS DE L’INGENIEUR
Fonctions et débouchés du Master Ingénieur Civil Chimiste
Les compétences de l’ingénieur civil lui permettent d’assumer des
responsabilités à toutes les étapes du développement des produits depuis la
conception jusqu’à la mise sur le marché, en passant notamment par la Recherche
& Développement et la conduite des unités de fabrication.
Il est donc actif aussi bien dans le secteur de la production industrielle que
dans les bureaux d’études et dans les laboratoires de Recherche &
Développement.
La chimie de base et certaines industries traditionnelles de la chimie de
spécialité (e.g. cosmétiques, peintures) et du secteur des matériaux sont des
pourvoyeurs d’emplois importants pour l’ingénieur civil en chimie.
Il y exerce la plupart du temps des tâches d’ingénieur de production, de bureau
d’études mais également des fonctions de responsable de laboratoires de
contrôle, de gestion de la qualité, de la sécurité et de l’environnement.
Actuellement, il existe une forte demande d’ingénieurs en chimie dans certains
secteurs de pointe en plein développement tels que la biotechnologie, le secteur
pharmaceutique, l’énergétique, l’Ingénierie environnementale.
3. LES METIERS DE L’INGENIEUR
Fonctions et débouchés du Master Ingénieur Civil Electromécanicien
La formation de Master Ingénieur Civil Electromécanicien couvre deux domaine: le
génie électrique et le génie mécanique.
Le génie électrique donne les compétences essentielles suivantes: Conception et
établissement des réseaux électriques de puissance, Modélisation et
automatisation des processus industriels; Conception et réalisation des circuits en
microélectronique; Développement des énergies nouvelles; Développement du
champ d’application toujours plus grand des microprocesseurs. Ces compétences
offrent au master Ingénieur Civil Electromécanicien un large éventail de carrières:
bureaux d’études, laboratoires de recherche, constructions électriques et
électroniques, secteur des télécommunications, téléphonie, télédistribution,
secteur de la production d’énergie, secteur des transports, organismes de
contrôle, sociétés de consultance, secteur tertiaire (banques, assurances), secteur
public (ministères, organismes parastataux), enseignement, etc.
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3. LES METIERS DE L’INGENIEUR
Le génie mécanique offre une formation spécifique complémentaire pour le
dimensionnement, la production et l’exploitation et la maintenance des systèmes
mécaniques, dans les secteurs industriels traditionnels, sans volonté de
spécialisation affirmée.
L’ingénieur de production est responsable de la production de biens et
d’équipements. C’est une fonction extrêmement importante puisqu’elle
conditionne dans une large mesure les performances économiques de l’entreprise.
Elle implique non seulement la maîtrise des techniques liées à la fabrication mais
aussi la solution de problèmes d’organisation.
L’ingénieur de maintenance est responsable de la disponibilité des unités de
fabrication. On le trouve dans tous les secteurs industriels.
3. LES METIERS D’INGENIEURS
Fonctions et débouchés du Master Ingénieur Civil en Métallurgie et
Sciences des Matériaux
Le Master Ingénieur Civil en Métallurgie et Sciences des matériaux est un acteur
essentiel dans l’élaboration des matériaux. Il exerce dans les secteurs de
métallurgie extractive, physique et de transformation. Dans ces secteurs
traditionnels, il exerce les fonctions suivantes: opérationnelles, production,
gestion, planification, contrôle de qualité,...
Il a également un rôle à jouer dans des secteurs en amont des activités de la
métallurgie extractive (traitement des minerais) et en aval de celles-ci (mise en
forme des matériaux, utilisation des produits). Enfin, un certain nombre
d’ingénieurs civils en métallurgie et sciences des matériaux exercent leurs
fonctions dans l’administration où ils participent à la mise en place et au contrôle
du respect de législations relatives à la politique environnementale et énergétique
et à la gestion des risques industriels.
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3. LES METIERS D’INGENIEURS
Fonctions et débouchés du Master Ingénieur Civil des Mines
Les compétences particulières du Master Ingénieur Civil des Mines
découlent de sa formation tant aux sciences de l’ingénieur qu’aux sciences de
la Terre.
Les industries liées à l’extraction des matières premières (mines, carrières)
et à l’exploitation des sources d’énergie fossiles (pétrole, gaz, charbon) ainsi
que les industries de transformation et de valorisation en aval de celles-ci
(cimenteries, sidérurgie, métallurgie, chimie de base…) constituent les
secteurs d’activités traditionnels de l’Ingénieur civil des mines. Il y exerce des
fonctions de production, gestion et planification.
Dans les industries de services à ces secteurs (forage, explosifs, engins de
génie civil, matériel de concassage et de traitement des matières
premières…), il assume essentiellement des fonctions techniques ou technico-
commerciales ainsi que de recherche et développement.
Le secteur de l’environnement, en plein développement, fait également
recours aux compétences spécifiques de l’ingénieur civil des mines.
3. LES METIERS D’INGENIEURS
La gestion des ressources en eau souterraine (qualité des eaux, protection des
nappes, gestion des prises d’eau souterraine), dont l’importance va croissant, fait
largement appel aux compétences de l’ingénieur civil des mines.
L’Ingénieur Civil des Mines est un acteur essentiel dans l’aménagement du
territoire et la réalisation des grands travaux (infrastructures ferroviaires, routes,
tunnels…).Dans ces domaines, il exerce des fonctions opérationnelles et de
conseil au sein d’opérateurs publics ou privés et de bureaux d’ingénierie et de
conseil.
En dehors de ces domaines, la polyvalence de l’ingénieur civil des mines lui
donne accès à des fonctions dans le secteur tertiaire.
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3. LES METIERS D’INGENIEURS
Responsable environnement
Cet ingénieur développe la politique qualité, sécurité, environnement de
l’entreprise qui l’emploie. A ce titre, ses principales missions regroupent
notamment :
-Le pilotage de la rédaction de dossiers de demande d'autorisation d'exploiter des
installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE)
-L’optimisation des procédés industriels en termes de performance
environnementale (diminution de consommation de matières premières,
prévention des pollutions, diminution des rejets et respect de la réglementation
-La mise en place d’outils de suivi et d'évaluation de la performance
environnementale ou RSE de l’entreprise (indicateurs, analyse de cycle de vie,
bilans carbone,...),
- La mise en place d’un système de management qualité et environnement,
-La sensibilisation et la formation des employés à la problématique
environnementale.
Les grands groupes de tous secteurs d’activité (privé et public) ainsi que les
collectivités territoriales et les parcs naturels peuvent vous recruter.
3. LES METIERS D’INGENIEURS
Ingénieur de production
Il est responsable d’une ligne, d’un atelier ou d’un site de production. Dans cette
fonction il est chargé de la coordination des ressources (personnels, équipements,
budgets …) et des flux (produits, informations, …) pour satisfaire les objectifs de
l’entreprise et développer ses performances en termes de coûts et de services.
Celles-ci sont déclinées aujourd’hui avec l’appui de méthodes d’amélioration
continue ("Lean Manufacturing« ) et prennent en compte des critères de
responsabilité sociale et environnementale.
Il est responsable du bon déroulement de la fabrication des produits, l’ingénieur
de production intervient tout au long du process. Organisateur, manager et réactif,
c’est avant tout un homme de terrain, qui connaît le process de son entreprise, son
environnement technologique et concurrentiel.
Vous serez recruté par les entreprises de tout genre (usines métallurgique,
Mines, industries manufacturières, SNCC,...)
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3. LES METIERS D’INGENIEURS
Ingénieur coordinateur de projets
Une fois que le chantier a démarré, c’est l’ingénieur coordinateur de projets qui
en réalise sa maîtrise d’œuvre. Il propose une organisation de travail et la fait
valider par le responsable de projets. Il établit les tableaux de bord, participe aux
bilans de fin de contrats et aux retours d’expérience. Il gère au quotidien les
relations avec les clients et les partenaires éventuels, dont il coordonne les
prestations liées aux travaux, contrôles, essais, réceptions et livraisons.
L’ingénieur coordinateur de projets peut se spécialiser dans la construction, la
finance du projet…
Ingénieur planificateur de projet
L’ingénieur planification de projet travaille en amont d’un projet. Il contribue à sa
bonne réalisation en définissant un planning qu’il adapte en recherchant le
meilleur équilibre possible entre l’utilisation des ressources et le respect
des délais. Il choisit les partenaires associés au projet, précise puis contrôle
l’avancement des différentes phases techniques, géographiques et calendaires. Il
propose et met en place les outils de gestion et de suivi du dossier.
3. LES METIERS D’INGENIEURS
Ingénieur de recherche
L’"innovation", la "rupture technologique", les "défis de demain", sont les
mots-clefs de ce métier.
Vous aurez rapidement à animer une équipe de recherche et évoluerez au sein
d’une communauté scientifique très souvent internationale.
Ingénieur développement
A l’interface entre "l’ingénieur de bureau d’études" et "l’ingénieur de
recherche", l’ingénieur développement prend en charge le développement et
l’industrialisation d’un produit. Il analyse les besoins des utilisateurs et les
contraintes techniques liées au produit, réalise le cahier des charges et mène à
bien la réalisation d’un produit. Il travaille en relation étroite avec le chef de
projet.
En devenant ingénieur d'études et développement du secteur de la métallurgie
par exemple, vous concevrez, définirez et effectuerez les travaux de conception et
de développement de nouveaux produits ou de nouveaux procédés en milieu
industriel, ainsi que les études pour leur amélioration.
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3. LES METIERS D’INGENIEURS
Ingénieur Qualité
Votre travail consistera à définir et mettre en œuvre les méthodes de
contrôle-qualité, ainsi qu'à contrôler la qualité des matières premières, des
moyens de production, des produits semi-finis et des produits finis. Vous
participerez également à l'amélioration de l'ensemble des procédés de
fabrication, de l'organisation de la production et des équipements productifs.
Vous animerez et dirigerez des équipes de techniciens ou de cadres. Vous
pourrez aussi être amené à gérer le budget de votre service, voire de
coordonner l'ensemble des actions qualité dans l'entreprise
En devenant Ingénieure, ingénieur qualité du secteur de la métallurgie, vous
concevrez, définirez, organiserez et mettrez en œuvre les différentes
procédures garantissant la qualité des produits.
3. LES METIERS D’INGENIEURS
Ingénieur études, Coordinateur d’études, Chef de projet études
Il intervient pour des projets nécessitant des compétences pluridisciplinaires. A ce
titre, il pilote, coordonne et planifie les études. Avec le concours d’une équipe
d’ingénieurs et de techniciens projeteurs, il est garant de la conformité du projet
au programme du client.
Activités principales :
-définir le contenu des études, planifier, répartir et organiser la production entre
les divers intervenants,
- coordonner les prestataires et vérifier la cohérence des études,
-diriger et animer la cellule de conception,
- organiser le contrôle des dossiers d’études,
-gérer les coûts et les délais des études,
- assurer l’assistance Travaux pour l’appropriation et la gestion des modifications.
Activités accessoires :
- assurer le tutorat de stagiaires ou d’apprentis,
- assister le responsable de projets dans ses relations avec le client et les autres
parties prenantes.
3. LES METIERS D’INGENIEURS
Savoir-faire spécifique nécessaire :
- savoir mettre en application le référentiel de management de projet,
- évaluer les ressources nécessaires pour la réalisation de tâches de conception
dans les différentes disciplines,
- assurer la gestion des interfaces, le transfert d’informations en interne et en
externe,
- savoir utiliser les outils informatiques de gestion documentaire.