Escalier en béton.
Généralités.
Les escaliers en béton peuvent être réalisés avec une structure portante telle que limons ou noyau, avec ou sans
contre marches. Toutefois, un grand nombre d’escaliers en béton se caractérisent par une structure continue et
massive appelée paillasse.
Pour les escaliers qui ne reçoivent pas de revêtement supplémentaire, le type de ciment et de traitement définit la
finition définitive : ciment gris ou blanc, granito, béton à galet lavé… Lorsque la finition souhaitée est
simplement un béton poli, on y ajoute souvent un nez antidérapant en caoutchouc.
La rampe des escaliers en béton est généralement à structure métallique et est appliquée sur l’escalier.
Marches préfabriquées.
Escalier à marches et limons préfabriqués
Les marches peuvent être massives ou être façonnées et posées sur des limons
en béton appropriés.
Escalier à paillasse
Escalier à paillasse avec recouvrement.
La paillasse constitue la partie basse de la volée sur
laquelle sont réalisées les marches ou la finition des
marches.
La paillasse permet tout type de revêtement tel que le
bois, carrelage ou pierre.
Pour faciliter le travail de coffrage et de finition, la
paillasse sans redent, simple dalle oblique, demande
la mise en place de marches massives alors qu’une
paillasse à redents inférieurs et supérieurs demande
plus de main - d’œuvre notamment pour le
ferraillage et le coffrage.
Un escalier tournant ou balancé exige un coffrage de
paillasse plus complexe.
La préfabrication permet de diminuer les coûts dans
de volées identiques, généralement à palier.
Volée préfabriquée en béton.
Placés après la réalisation des planchers, ils reposent
sur des poutres ou sur des consoles prévues sur la
tranche du palier.
Posées avant les planchers, ils sont étançonnés et
leurs armatures en attentes sont reprises dans le
béton armé du palier.
Coulé sur place.
L’escalier en béton armé peut également
s’appuyer sur les paliers de planchers et donc
être coulé en continu avec les paliers et les
planchers mais peut également reposer
partiellement ou totalement sur les murs
latéraux.
Comme l’escalier est posé ou réalisé avant la
finition de sol des planchers, il faut porter
une attention particulière à la marche de
départ qui doit être plus haute que les autres
avant la pose des revêtements. Selon le type
de plancher à la fin de la volée, la marche
palière de la paillasse peut aussi être de
hauteur différente.
La mise en œuvre d’un escalier en béton coulé sur place exige différentes étapes :
Le tracé de l’escalier contre les murs latéraux ou les plaques de coffrage latérales.
La mise en place des coffrages des parties latérales ou limons, de la paillasse, des marches et des
ouvrages coulés simultanément, poutres, planchers..
La mise en place des armatures et ancrages aux murs et planchers existants.
Le coulage du béton.
Traçage du profil de l’escalier au mur.
Lorsqu’un escalier en béton armé coulé sur place doit être réalisé, le profil de l’escalier fini est tracé en vraie
grandeur sur le(s) mur(s) et/ou dur les panneaux de coffrage latéraux. Pour les escaliers tournants ou balancés, il
faut des tracés différents de part et d’autres de la volée.
Pour un escalier sans débordement de nez et avec contre marches verticales, on procède comme suite :
Placer un calage au palier d’arrivée : l’arête correspondant au nez de la marche palière.
Placer un calage au palier de départ déterminant le niveau fini.
Prendre une planche ou un profil aluminium bien droit et y tracer une règle, à partir d’une extrémité,
avec des traits équidistants, en nombre équivalent au nombre de marches de l’escalier ; déposer le règle
sur la cale supérieure.
Chaque trait donne le niveau fini des marches intermédiaires : tracer les traits horizontaux sur le mur.
A partir de la cale supérieure, retracer des traits verticaux correspondant aux girons.
A l’intersection des horizontales et verticales, déterminer les nez de marches avec les niveaux finis.
A partir du tracé du profil fini de l’escalier, dessiner le profil de la paillasse en béton : d’abord le profil
supérieur en tenant compte des épaisseurs pour le revêtement et la couche de pose des marches et
contremarches. Ensuite le profil inférieur en tenant compte de l’épaisseur minimale de la paillasse et du
plan.
Mise en place du coffrage.
Lorsque l’escalier a un côté jour, le coffrage de ce
côté sert à tracer le profil de l’escalier.
Pour réaliser le coffrage de la paillasse :
Tenir compte du tracé, des plans et de
l’épaisseur minimale de la paillasse.
Mettre en place un «étaiement sur une base
stable.
Poser des filières et des solives du coffrage
en assurant la pente obtenue par le tracé du
profil.
Poser un coffrage en panneaux, voliges, …
Pour réaliser le coffrage du côté jour :
Placer un coffrage en panneaux, voliges, …et
assurer le calage par des chevrons,
poutrelles…
Mettre en place un étaiement résistant
suffisamment aux poussées latérales.
Pour réaliser le coffrage des marches, par facilité, après la réalisation de l’armature :
Tenir compte du tracé, de l’épaisseur des revêtements des marches et contremarches.
Placer des voliges correspondant à la hauteur des marches et assurer leurs calage contre les murs et
le coffrage latérale.
Placer les renforts éventuels et sur, les volige.
Paillasse en béton armé.
Coffrage pour palier.
.
Coffrage pour départ sur dalle de sol.
Pour une première volée sur dalle de sol, un coffrage pour les premières marches peut être inutile ou fastidieux à
retirer.
On peut prévoir de refermer le départ de l’escalier avec de la maçonnerie et soit d’y couler du béton soit
un coffrage perdu à l’aide de sable stabilisé.
Mise en place des armatures
L’armature principale de la paillasse se pose et se cale sur le coffrage inférieur à l’aide d’écarteurs de manière à
obtenir un enrobage de béton de minimum 2,5 cm.
Il faut veiller aux liaisons avec d’autres porteurs en béton armé tels que les poutres et plancher, afin d’assurer
une bonne reprise des charges.
La paillasse est solidarisé avec des barres encastrées dans le mur.
Pour consolider les escaliers assez larges, armature est complétée, au niveau des nez de marches, par des barres
et des étriers de construction.
Coulage du béton.
Avant le coulage, il faut prévoir le
nettoyage et arrosage du fond de
coffrage et vérifier le coffrage et les
étais.
La consistance du béton a
énormément d’importance. Avec
un béton trop sec, le sable et
ciment ne se répartissent pas bien
autour des agrégats. Le béton
laisse des vides et n’enrobe pas
bien les armatures.
Trop liquide, le béton va
fluer et
couler vers le bas.
Il faut proscrire les reprises de
béton et coulé la volée et sa
liaison éventuelle aux planchers
en une seule opération.
En vibrant le béton, on assure
l’enrobage complet des armatures
sans déplacer celles-ci et
particulièrement sous l’armature de
la paillasse.
Le lissage du béton frais à la
taloche à fleur avec le coffrage des marches permet une pose aisée du revêtement de sol.
Comme pour les autres ouvrages en béton armé, il faut laisser temps minimum de séchage avant le
décoffrage. Après 10 jours, on peut retirer les coffrages et supports latéraux et après 28 jours, les
coffrages et étais sous l’ouvrage.
Précautions pour les escaliers en béton.
Les précautions pour les escaliers en béton sont assez similaires à celles en vigueur pour les escaliers en
pierre. Les dégâts restent néanmoins plus facilement réparables qu’avec la pierre.
La mise en œuvre d’un escalier en béton coulé lorsque le gros œuvre est terminé permet d’éviter les
surcharges et les dégâts durant le chantier. Coulé durant le chantier et avec des garde-corps provisoires,
il facilite les déplacements entre étages.