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Cours D'hygiène Hospitalière 1ère A2

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COURS D’HYGIENE HOSPITALIERE

PLAN

CHAPITRE PREMIER : GENERALITE


I.1 Introduction
I.2 Définition des concepts
I.2.1 Antisepsie
I.2.2 Asepsie:
I.2.3 Bactéricide
I.2.4 Bactériostatique
I.2.5 Décontamination
I.2.6 Détersion:
I.2.7 Désinfection
I.2.8 Fongicide
I.2.9 Nettoyage
I.3 Notion sur la contamination
I.3.1 SCHEMA DE LA CHAINE DE TRANSMISSION
I.3.2 Les agents infectieux
I.3.2.1. La flore hospitalière
I.3.2.1.3 Les agents saprophytes:
I.3.3 Mode de transmission de l’infection
I.3.3.1 Formes étiologiques de l'infection:
I.3.3.2 Les hôtes réceptifs
I.4 Les facteurs de risque
I.5 Les risques pour le personnel soignant
I.6 Stratégie de prévention
I.6.1 Les accidents professionnels liés au sang
I.6.2 Le lavage des mains

CHAPITRE DEUXIEME : LAVAGE DES MAINS


II.0 Introduction
II.1 Définition
II.2 But ou objectifs
II.3 Moyen utilisés
II.4 Equipement
II.5 Types et techniques de lavage des mains
II.5.1 Le lavage simple des mains
II.5.1..1 Définition
2.5.1.2 Technique
2.5.2 Le lavage chirurgical des mains
2.5.2.1 Définition
2.5.2.2 Technique
II.6 Recommandation générales

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la mise en œuvre de la réforme du programme infirmier
Cours d’Hygiène hospitalière
CHAPITRE TROISIEME : ENTRETIEN ET DESINFECTION DES
LOCAUX
III.1 L’architecture hospitalière
III.1 Introduction
III.2 Les matériaux
III.2.1 Les sols
III.2.2 Les murs et parois
III.2.3 Les plafonds
III.2.4 Circuit
III.3 Les locaux
III.3.1 La chambre
III.3.2La lingerie
III.3.3. Le poste infirmier
III.3.4 Les vestiaires
Ils doivent comprendre des sanitaires et douches.
III.2.5 La salle de décontamination
III.2.6 Une salle de conditionnement
III.2.7 Une salle de réunion
III.2.8 Un local de stockage des déchets
III.4 Mobilier et matériel
III.4.1 Le lit
III.4.2 Le mobilier
III.5 Nettoyage et désinfection des locaux
III.5.1 Qu'est-ce que nettoyer?
III.5.2 Pourquoi nettoyer et désinfecter?
III.5.3 Où se trouvent les germes?
III.5.4 Principe de nettoyage
III.6.1 Les détergents
III.6.2 Les désinfectants
III.6.3 Les détergents désinfectants
III.6.4 Technique de nettoyage
III.7 Critère de choix d’un désinfectant
III.8 Différents moyens et différentes étapes pour l’entretien quotidien
III.9 Désinfection de la chambre
III.10 Dépoussiérage des sols, des mobiliers et accessoires
d’équipement
CHAPITRE QUATRIEME : DESINFECTION ET STERILISATION DES
MATERIELS
IV.1 Définition des concepts
III.1. Définition des concepts
III.1.1. Asepsie
IV.1.2. Antisepsie
III.1.3. Différence entre antisepsie et désinfectant
IIII.1.4. Détergent

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III.1.5. Décontamination
III.2 Stérilisation
III.2.1. Définition

III.2.2 Moyen de stérilisation


III.2.2.1. Moyen physiques
III.2.2.1.1.1 Chaleur sèche
III.2.2.1.1.2 Appareil du Dr. Poupinel
III.2.2.1.1.3 Moyen de fortune
III.2.2.1.1.4 Flambage
III.2.2.1.1.5 Fer à repasser
III.2.2.1.1.6 Four à cuisine
III.2.2.1.2 Chaleur humide
III.2.2.1.2.1 Autoclave
III.2.2.1.2.2 Ebullition
III.2.2.1.2.3 Appareil de schimmelbusch
III.2.2.1.3. Irradiation
III.2.2.1.3.1. Radio stérilisation
III.2.2.1.3.2. Rayons ultra –violet
III.2.2.1.4. Moyens chimiques
III.2.2.1.4.1. Formol
III.2.2.1.4.2.Oxyde d éthylène
III.3 préparation du matériel en vue de la stérilisation

III.4 Emploi et manipulation du matériel stérile


III.4. 1. Conservation
III.4 2. Manipulation
CHAPITRES CINQUIEME :L’ALIMENTATION A L’HOPITAL

V.1 Hygiène alimentaire chez les malades - diététique


V.2 Notion quantitative de l’alimentation du malade

V.3 Notion qualitative équilibrée alimentaire

V.4 Restriction spéciales dans l’alimentation par voie buccale en rapport


avec les états pathologiques

V.4.1 Diète hydrique


V.4.1.1 Quantité d’eau
V.4.1.2 QUALITÉ
V.4.1.3 Hygiène buccale
V.4.2 Régime fruitarien
V.4.3 Régime lacté
V.4.3 caractéristiques
V.4.3.2 Qualité
V.4.3.3 Hygiène buccale

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V.4.3.4 Indications
V.4.3.5 contre-indication
V.4.3.6 Modifications du lait
V.4.4 Régime ovo-Lacté :
V.4.5 Régime Iacto-hydro-carboné:
V.4.6 Régime lacto-végétarien
V.4.7 Régime hypoprotidique (appelé aussi glycolipidique):
V.4.7.1 Indication
V.4.8 Régime déchloruré:
V.4.8.1But
V.4.8.2 Indications
V.4.8.3 Régime dit « déchloruré courant
V.4.8.4 Aliments interdits ou déconseillé
V.4.8.5 Comment édulcoré ?

CHAPITRE SIXIEME : LES LINGES A L’HOPITAL


VI.1 Introduction
VI.2 Tenue de travail
VI.2.1 Tenue classique
VI.2.2 Tenue spéciale
VI.2.2.1 De bloc opératoire
VI.2.2.2 De service à haut risque
VI.2.3 Tenue particulière
VI.3 Règles d’hygiène
V.4 Conclusion

CHAPITRE SEPTIEME : LES SECTEURS A RISQUE PARTICULIER


III.2 Répartition des différents locaux et secteurs
VII.1 Zone 1
VII.2 Zone 2
VII.3 Zone 3
VII.4 Zone 4
CHAPITRE HUITIEME : GESTION DES DECHETS
VIII.1 Définition
VIII.2 Élimination des déchets solides
VIII.3 Types de déchets solides hospitaliers
VIII.4 La collecte sélective des déchets solides
VIII.5 Collecte spécifique selon le type de déchets
VIII.6 L'entreposage ou stockage des déchets
VIII.9 L’élimination/destruction des déchets
VIII.10 Fiche technique ou protocole
VIII.10.1 Décontamination du matériel de soin et de l'instrumentation
chirurgicale
VIII.10.2 Nettoyage du matériel de soin et de l'instrumentation
chirurgicale

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VIII.1O.3 Nettoyage et entretien des locaux

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES

I.1 Introduction

La formation en Hygiène Hospitalière est un élément essentiel de


la prévention des infections nosocomiales. Elle est une nécessité
immédiate, urgente.

Son importance dans chaque établissement est telle qu'elle doit


être individualisée comme une politique spécifique de formation. Elle
doit être conçue comme un ensemble cohérent, homogène, capable de
prendre en compte l'ensemble des aspects cliniques, bactériologiques et
épidémiologiques de ces infections. Elle doit être offerte à l'ensemble
des services, et à l'ensemble des personnels, comme un élément
indispensable de formation continue."

Cette formation est le fruit d'une collaboration entre le service


chargé de la formation continue, le service de soins infirmiers et le
service d'Hygiène hospitalière.

I.2 Définition des concepts

Chaque mot ayant un sens précis, il importe de bien le connaître


en raison principalement des conséquences pratiques qui en découlent.
Ces définitions sont données sous la référence d'organismes tels que
l'AFNOR (Association Française de Normalisation) ou la SFHH (Société
Française d'Hygiène Hospitalière):

I.2.1 Antisepsie

"Opération au résultat momentané, permettant au niveau des


tissus vivants, dans la limite de leur tolérance, d'éliminer ou de tuer les
micro-organismes et/ou d'inactiver les virus en fonction des objectifs
fixés". "Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes
présents au moment de l'opération".
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En pratique:
- Fait appel aux antiseptiques, moins irritants et en général moins
concentrés en principes actifs que les désinfectants.
- Les antiseptiques, selon leur spectre d'activité bactéricide
peuvent être contaminés.
- Le risque de contamination des antiseptiques est d'autant plus
important que ceux-ci sont dilués en solution aqueuse et conservés
plus de 8 jours dans les flacons d'utilisation.

I.2.2 Asepsie:

Ensemble de mesures propres à empêcher tout apport exogène de


micro-organismes ou de virus (= méthode préventive).

I.2.3 Bactéricide

Capable de tuer des bactéries présentes dans des conditions


d'emploi définies.

I.2.4 Bactériostatique

Se dit de produits ou de procédés ayant la propriété d'inhiber


momentanément la multiplication des bactéries dans des conditions
d'emploi définies.

I.2.5 Décontamination

"Opération au résultat momentané, permettant de tuer ou


d'éliminer et/ou d'inhiber les micro-organismes indésirables en fonction
des objectifs fixés". "Le résultat de cette opération est limité aux micro-
organismes présents au moment de l'opération". L'usage du terme
désinfection en synonyme de décontamination est prohibé, le premier
impliquant une action bactéricide, alors qu'une action bactériostatique
peut être suffisante dans le cas du second.

En pratique:
- En ce qui concerne les instruments et objets de soins, la pré-
désinfection est la méthode utilisée pour limiter la contamination
de l'environnement (air-surfaces) à partir de ces objets souillés.
- Elle consiste à immerger complètement les instruments ou objets
de soins immédiatement après le soin ou après l'intervention dans
une solution détergente et désinfectante avant leur nettoyage et
leur stérilisation.

I.2.6 Détersion:

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"Enlever les souillures, les salissures d'une surface en les
dissolvant, par modification de leurs propriétés d'étalement, de
mouillage".

En pratique:
- Utilise donc des détergents (pas obligatoirement moussants).
- Exemple: après décontamination (pour éliminer les sécrétions, le
sang sur le matériel - stries des pinces, intérieur des tuyaux...).

I.2.7 Désinfection

Terme générique désignant toute action à visée antimicrobienne,


quel que soit le niveau de résultat, utilisant un produit pouvant justifier
in vitro des propriétés autorisant à le qualifier de désinfectant ou
d'antiseptique. Pour définir ce pouvoir germicide (répondant aux normes
AFNOR NF T 72), le contact avec un désinfectant donné, pendant 5
minutes (ou un autre temps défini), doit diviser par 10 5 le nombre des
microorganismes présents dans les témoins.
Ce terme devrait logiquement toujours être accompagné d'un
qualificatif, et l'on devrait ainsi parler de:

o Désinfection de matériel;
o Désinfection des sols et des locaux;
o Désinfection des surfaces par voie aérienne;
o Désinfection terminale.

En pratique:
- Fait appel aux désinfectants.
- L'utilisation de désinfectants doit être réservée au matériel et aux
surfaces = produit irritant pour les muqueuses et la peau.
- Les désinfectants sont en général inactivés par les matières
organiques (sang, selles, sécrétions) et doivent être utilisés sur du
matériel propre (c'est à dire dépourvu de souillures visibles à l'oeil
nu).
- Les désinfectants, selon leur composition, leur concentration, leur
pH, la température d'utilisation, le temps de contact avec le
matériel... ont une activité bactéricide différente.
- La désinfection peut s'effectuer par:

o trempage,
o essuyage humide,
o diffusion (étuve à formol)...

- La désinfection se réalise sur du matériel non emballé.


- La désinfection est indiquée pour:

o le matériel qui "passe d'un malade à un autre",


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o des soins qui n'exigent pas de matériel stérile.

- Un matériel "désinfecté" est dans un état transitoire c'est à dire


que non emballé, il est soumis à la recontamination par
l'environnement (l'air - les surfaces sur lesquelles il est posé - les
personnes qui vont le toucher).

I.2.8 Fongicide

Capable de tuer des champignons.

I.2.9 Nettoyage

Opération physico-chimique visant à éliminer les matières


organiques ou minérales des surfaces et des objets. Un nettoyage est
obligatoirement associé à toute opération de désinfection ou de
stérilisation.

I.3 NOTION SUR LA CONTAMINATION

I.3.1 SCHEMA DE LA CHAINE DE TRANSMISSION

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I.3.2 Les agents infectieux

I.3.2.1. La flore hospitalière

La flore hospitalière est composée:


 Des flores des malades (ou porteurs en incubation, ou
convalescents) et du personnel soignant.
 des germes de l'environnement existant naturellement sur les sols,
les surfaces, le matériel (fibroscopes, appareils de ventilation,
aérosols...), l'eau (légionnellose), l'air (aspergillose) ...

Les agents infectieux strictement pathogènes:

Ils sont responsables d'infections contagieuses. Leur réservoir


est constitué par les patients infectés: tuberculose, varicelle,
infections à méningocoque, salmonelle...

Les agents commensaux de l'homme:

La flore commensale est celle existant "naturellement" chez tous


les individus (et les patients secondairement infectés par ces germes).
Elle est essentiellement composée de bactéries responsables
d'infections opportunistes, communautaires ou nosocomiales, non
contagieuses mais transmissibles, notamment par les mains et le
matériel: staphylocoque, pyocyanique...

Cette flore est soumise à une certaine variabilité:

o Lieu, profession: augmentation de la flore au contact d'une


atmosphère chaude et humide
o Age
o Sexe: flore plus variée et plus riche chez l'homme

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o Hospitalisation: colonisation importante par des bactéries
sélectionnées par des antibiotiques

I.3.2.1.3 Les agents saprophytes:

Le réservoir de ces germes est le milieu extérieur (et les patients


colonisés par ces germes). Il s'agit principalement de bactéries et de
champignons responsables d'infections opportunistes presque
uniquement nosocomiales. Ces agents sont non contagieux mais
transmissibles par les mains et le matériel: (Aspergillus...).

o Il s'agit essentiellement de bactéries:


 Staphylococcus aureus
 Escherichia coli et autres entérobactéries
 Pseudomonas aeruginosa
 Streptococcus faecalis (D)
o Champignons:
 Candida albicans principalement
o Virus et parasites:
 Mal identifié (épidémies à VRS ou à Rotavirus en
Pédiatrie)

I.3.3 Mode de transmission de l’infection

On distingue essentiellement 2 modes:


 Transmission manu portée (la plus fréquente: responsable de
80% des infections nosocomiales); une enquête hospitalière (1990)
a révélé la présence de germes potentiellement pathogènes sur les
mains de 31% des médecins et 17% des infirmières.
 Transmission aéroportée (1 gramme de poussière contient 1,5
million de bactéries, et il faut à chacune d'entre elles 20 à 30
minutes pour se multiplier).

I.3.3.1 Formes étiologiques de l'infection:

 Endogène = auto-infection: le patient se contamine à partir de sa


flore habituelle ou modifiée au cours de l'hospitalisation (NB: on
dénombre 1000 milliards de bactéries sur la peau d'un individu):
o soit à partir de l'environnement immédiat où il a dispersé ses
propres germes (surface de la peau, vêtements, lits...);
pénétration facilitée par l'existence d'une porte d'entrée
(lésions des muqueuses, lésions cutanées).
o soit à l'occasion d'actes invasifs (transport de germes in situ
lors d'une incision chirurgicale...).
 Exogène: les germes responsables sont extérieurs au malade:
o Hétéro-infection: le germe responsable d'une infection chez
un malade est transporté chez un autre malade. Cette
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transmission est le plus souvent manuportée par le personnel
soignant (ou transmission par le matériel d'exploration ou de
soins).
o Xéno-infection: maladies dues à des germes sévissant sous
forme épidémique dans une population extra-hospitalière. Le
germe est importé à l'hôpital par des personnes atteintes ou
en incubation (visiteurs, personnel); transmission par voie
aérienne, par contact direct ou indirect...).
o Exo-infection: liée à des erreurs ou des avaries techniques
amenant au contact des malades des germes pathogènes
(eau polluée, climatisation, stérilisation inefficace du
matériel...). Il s'agit d'une contamination par des germes en
principe exclus du contact avec le malade (épidémie de
légionellose, toxi-infection alimentaire...).

I.3.3.2 Les hôtes réceptifs

On distingue 2 types de réceptivité, potentialisée par la fragilité du


patient hospitalisé (diminution de la résistance à l'infection):
 Réceptivité générale:
o Age: Nouveau-nés, personnes âgées
o Personnes porteuses de prothèses ou d'implants
o Pathologies chroniques: cancers, diabète, insuffisance rénale,
hépatique, respiratoire, incontinence urinaire, coma,
immunodépression...
o Traitements: antibiothérapie, radiothérapie, chimiothérapie...
o Lésions cutanées étendues: polytraumatisés, brûlés,
grabataires atteints d'escarres...
o Dénutrition, ou au contraire obésité (qui favorise surtout les
infections post-opératoires)
 Réceptivité locale: concerne les portes d'entrée "naturelles" ou
celles créées lors d'actes invasifs:
o Voie respiratoire (intubation, aspiration trachéo-bronchique,
trachéotomie, fibroscopie...) .
o Voie cutanéo-muqueuse (écorchures, plaies opératoires,
drains...)
o Voie génito-urinaire (sondage vésical) .
o Voie entérale (toxi-infection alimentaire, chirurgie,
fibroscopie, médicaments...) .
o Voie parentérale (ponctions, injections ou cathétérisme
vasculaire) .
o Autres (ponction lombaire, d'ascite, pleurale...) .

I.4 LES FACTEURS DE RISQUE


 Interventions chirurgicales et manoeuvres instrumentales
 Moindre résistance des malades

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 Milieu hospitalier: encombrement des services, promiscuité,
environnement chaud et humide, accumulation de matières
organiques, de déchets biomédicaux...
 Méconnaissance des infections nosocomiales par le personnel
hospitalier
 Insuffisances dans l'organisation:
o conceptions architecturales inadaptées
o désinfection insuffisante des locaux
o stérilisation inefficace du matériel
o antisepsie insuffisante et hygiène des mains défectueuse
o mauvais isolement des patients infectés ou à risque
 Problème de la résistance aux antibiotiques

I.5 LES RISQUES POUR LE PERSONNEL SOIGNANT


 Hépatite B: risque de contamination de 5 à 43% par piqûre
 Hépatite C: risque de 1 à 2,7% par piqûre
 V.I.H.: risque de 0,1 à 0,4% par piqûre

mais aussi maladies éruptives, tuberculose..

I.6 STRATEGIE DE PREVENTION

I.6.1 Les accidents professionnels liés au sang


 Port de gants:

o pour tout contact avec du sang ou des liquides biologiques,


avec des muqueuses ou peau lésée
o systématique en cas de lésion cutanée (panser toute plaie)
o changement de gants entre deux personnes soignées

 Lavage de mains:

o avant et après le port de gants


o après tout contact avec du sang ou des liquides biologiques
o entre deux personnes soignées

 Port de sur blouse:

o pour tous les gestes présentant un risque de projection (ex. :


aspiration, endoscopies, ...)

 Port de lunettes et d'un masque:

o pour tous les gestes présentant un risque de projection ou


d'aérosols

 Ne pas recapuchonner les aiguilles à la main


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 Ne pas tordre les aiguilles
 Ne pas désadapter à la main les aiguilles, les lames
 Ne pas laisser traîner du matériel souillé (aiguilles, lames, ...)
sur le lit, le plateau...
 Jeter immédiatement les aiguilles et objets piquants ou
tranchants dans des conteneurs adaptés, aisément accessibles,
imperforables
 Décontaminer immédiatement:

o les instruments utilisés


o les surfaces souillées par du sang ou produits biologiques

 Eliminer les déchets dans des emballages étanches à incinérer


 Transporter tous les prélèvements de sang ou de liquide
biologique dans des sacs plastiques jetables

I.6.2 Le lavage des mains

La main qui nourrit, fait la toilette, soigne et caresse, est l'un des
véhicules les plus efficaces des microbes. Que ce soit à la maison, à
l'usine, au bureau, au restaurant ou à l'hôpital, la main ne doit pas
gâcher ce qu'elle donne par les microbes qu'elle transporte" (Professeur
Jacques GROSSET département Bactériologie Virologie - Hôpital La Pitié-
Salpétrière )

CHAPITRE DEUXIEME : LAVAGE DES MAINS

II.0 INTRODUCTION

Se laver les mains, geste banal de la vie courante, appris lors de la


petite enfance, revêt un caractère primordial à l'Hôpital et reste l'arme
numéro un de la lutte contre les infections nosocomiales.

En effet, la main, symbole du toucher, de la relation pour nous


soignants, est le lien majeur, la voie de transmission entre les réservoirs
de germes et les personnes hospitalisées. Cette transmission manu
portée est à l'origine de la grande majorité des infections nosocomiales
puisqu'elles représentent 50 à 80 % de ces infections.
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la mise en œuvre de la réforme du programme infirmier
Cours d’Hygiène hospitalière
Dès les années 1850, SEMMELWEISS, médecin d'origine
hongroise, assistant à la clinique obstétricale de l'Université de Vienne,
avait démontré l'importance de la transmission croisée et le rôle
fondamental du lavage de mains.
Il préconisa le lavage de mains avec une solution d'hypochlorite de
calcium avant de pratiquer un accouchement, ce qui permis de réduire
le taux de mortalité des accouchées de 27 à 0,2 %

Ultérieurement, les travaux de Pasteur apportèrent une


justification scientifique à cette pratique.

Aujourd'hui, ce problème est toujours d'actualité. Le lavage des


mains est Conseil d'Hygiène Publique.

La mise en place d'un protocole de lavage des mains ou sa


révision est donc une étape indispensable dans un programme de
prévention.

II.1 DEFINITION

Le lavage des mains est l’action de se mouiller les mains, de les


savonner, de les rincer et de les sécher pour éliminer les souillures et
diminuer le nombre de germes qui sont sur la peau.

On distingue le lavage simple et le lavage chirurgical des mains

II.2 BUT OU OBJECTIFS

 pour sa propre protection en cas de soins à des patients atteints


de maladies infectieuses.
 Comme mesure préventive importante contre la propagation des
micro-organismes :
- d’un patient à l’autre, ou à un autre membre du personnel
- du patient aux personnes en provenance de l’extérieur

II.3 MOYEN UTILISES

 Moyens mécaniques

- Par l’eau courante qui, encoublant, enlève les grosse saletés, ou


au moyen d’une cuvette contenant de l’eau ;
- La brosse qui détache les saletés ;
- Le savoir ordinaire qui facilité l’élimination des huiles, des graisses
et d’autres saletés

 Moyens chimiques
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- Par le savoir antiseptique (par ex : gamophen), le savoir chirurgical
liquide, les divers produits antiseptiques (par ex : Dettol, cetrimide,
hyamèbe)

Le plus souvent, le matin ou lors des soins courants, un bon lavage


simple avec de l’eau et du savoir est suffisant.

II.4 EQUIPEMENT
 des lavabos, en nombre suffisant et bien implantés (un par
chambre), dès la conception des locaux
 matériaux non poreux, sans trop plein, siphons aisément
démontables, pour une facilité d'entretien
 robinetterie dégagée (commande non manuelle pour les blocs
chirurgicaux et services à haut risque)
 des distributeurs de savon de préférence muraux facilement
nettoyables et désinfectables, pouvant être actionnés par le coude
ou le pied
 savon liquide non antiseptique, bactériologiquement stable et non
irritant
 savon liquide antiseptique pour les postes de soins
 Essuie-mains à usage unique, en papier de très bonne qualité pour
éviter tout microtraumatisme au niveau de la peau et pouvant être
à l'origine d'irritation, sécheresse de la peau
 Poubelle équipée d'une commande à pied et entretenue
régulièrement.

Le savon en pain est à proscrire : réservoirs de germes contaminants.


Les essuie-mains collectifs en tissu, les sèche-mains électriques sont à
proscrire formellement.

Remarques:
1. Pour les services de psychiatrie, personnes âgées, adapter
l'équipement --> distribution de consommables avec un système
de sécurité
2. Assurer la permanence des approvisionnements en consommable.

Il faut également savoir que:


 les lavabos doivent être nettoyés et désinfectés quotidiennement
 les distributeurs doivent être nettoyés et désinfectés avant leur
remplissage
 Les pompes distributrices doivent être changées entre chaque
flacon ou être soigneusement décontaminées puis rincer avant
réintroduction dans le flacon.
 Le savon liquide doux doit être conservé dans son conditionnement
d'origine.

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Cours d’Hygiène hospitalière
 Il est important de noter la date d'ouverture du flacon pour limiter
son utilisation dans le temps, et éviter une contamination ou
dégradation du produit. La date de péremption correspond à la
durée de conservation du produit non ouvert.

II.5 types et techniques de lavage des mains

2.5.1 Le lavage simple des mains

2.5.1..1 Définition

Le lavage simple consiste à se frotter les mains avec de l’eau et


du savoir jusqu’à hauteur du poignet.

2.5.1.2 Technique

- avoir les coupés courts


- rincer les mains avec de l’eau
- appliquer le savoir sur les mains
- laver soigneusement les mains avec un mouvement rotatif :
attention aux espaces interdigitaux
- rincer les mains soigneusement
- sécher les mains avec un linge propre (ou, en l’absence de linge,
les secouer énergiquement pour éliminer le maximum d’eau

2.5.2 Le lavage chirurgical des mains


2.5.2.1 Définition

Le lavage chirurgie consiste en un brossage systématique des


mains et des avant- Bras pendant plusieurs minutes avec du savon
chirurgical ou un autre antiseptique.

Avant certaines techniques (ponctions diverses, pansements chez


les brûlés ), lors d’opérations chirurgicales et lors des accouchements,
il est indispensable de faire un lavage chirurgical avant de porter des
gants stériles.

2.5.2.2 Technique
- Enlever la montre, bagues, bracelets
- Avoir les ongles coupés courts et bien les nettoyer (de nombreux
microbes se logent sous les ongles)
- Mouiller les mains et les avant – bras avec de l’eau courante
- Laver soigneusement les mains et les avant- bras jusqu’au coude
à l’eau et au savon
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Cours d’Hygiène hospitalière
- Faire un premier lavage avec la brosse et le savon chirurgical (ou
antiseptique) procéder par ordre : ongle ,face interne des doigts
espace interdigitaux ,ensuite paume et dos de main ,face interne
et externe de l’ avant bras .insister au autour des ongles ,dans les
espaces interdigitaux , les plis de la peau ,poser la brosse sur le
côté; puis faire de même avec la main droite ;.
- Bien rincer en commençant par les mains puis les avant-bras en
élevant graduellement les mains du corps afin que l’ eau puissent
s’ écouler en direction du coude.
- Recommencer une deuxième fois les deux points précédents
- Une fois rincés, lever les bras devant soi sans toucher le corps (en
position de prière) si l’on doit port et des gants, il faut bien sécher
les mains avec un linge stérile avant de les enfiler.
N.B :
- Les robinets sont considérés comme contaminés (puisqu’ils sont
utilisés par tout
le monde), donc il ne faut pas les fermer avec les mains déjà lavées ;
les faire fermer par une tierce personne ou le fermer avec le coude

- certains hôpitaux préfèrent ne plus utiliser de brosses pour le


lavage chirurgical des mains afin d’éviter des abrasions (mini
blessures).
- Il faut aussi éviter un lavage trop prolonger car il y a risque de
chute de cellules superficielles libérant des microbes et obstruction
de pores par gonflement du derme ce qui générait l’action ultérieur
de l’alcool. Lavage chirurgical doit durer 10 minutes.

II.6 RECOMMANDATION GENERALES


 Les bijoux doivent être retirés.
 Les ongles seront courts.
 Les vernis sont interdits (y compris l'incolore) car ils représentent
un réservoir de microbes et peuvent présenter des microfissures.
 La tenue doit être à manches courtes.
 Le port de gants n'exclut pas le lavage de mains.
 Les différentes techniques de lavage de mains et leurs indications
doivent être connues par tous les membres de l'équipe de soins ;
une mauvaise technique liée au manque de mouillage des mains
et/ou un excès de savon et/ou un mauvais rinçage souvent trop
rapide et insuffisant et/ou un essuyage trop énergique sont des
facteurs favorisant l'irritation, le dessèchement et à l'origine de
problème d'allergie.

CHAPITRE TROISIEME : ENTRETIEN ET DESINFECTION DES


LOCAUX

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III.1 L’architecture hospitalière

III.1.1 Introduction

L'architecture semble avoir peu d'influence sur l'incidence de


l'infection nosocomiale. Cependant, il parait indiscutable que les locaux
jouent un rôle prédominant tant par leur entretien que leur impact sur
l'organisation du travail.
L'environnement architectural doit permettre de favoriser l'observance
des mesures d'hygiène. Il est essentiel que d'autres éléments tels que
l'éclairage par la lumière naturelle, la convivialité des locaux soient pris
en compte pour favoriser la qualité de vie du personnel. Les besoins de
chaque unité sont très dépendants de l'organisation de l'hôpital (gestion
des stocks, élimination des déchets...), de son type de construction
(monobloc, pavillonnaire...) et des patients accueillis (brûlés,
immunodéprimés, nouveau-nés...). Les projets de rénovation et de
construction des services doivent répondre aux besoins des utilisateurs.

III.2 Les matériaux

III.2.1 Les sols

Les matériaux de revêtement sont soumis à l'hôpital à l'utilisation


répétitive de produits désinfectants et le passage intense de matériel
roulant..
La durée de vie d'un sol doit être de 20 ans.
Il est fortement conseillé d'utiliser des revêtements lisses, continus (d'un
seul tenant), résistants, non poreux, et silencieux, remontant sur les
murs d'environ 10 à 20 cm (forme arrondie).
Les moquettes sont à proscrire. Le traitement des joints est essentiel
pour assurer une continuité parfaite. Les moquettes sont à proscrire. En
raison de leur structure, elles ne peuvent subir de dépoussiérage et leur
nettoyage est complexe.

De plus, la désinfection est impossible. Les revêtements de sol font


l'objet d'un classement UPEC qui permet de définir la qualité de
fabrication où chaque lettre correspond à un critère d'homologation du
produit par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. Les quatre
lettres désignent respectivement:
 U : usure due à la marche
 P : poinçonnement dû au mobilier fixe
 E : imperméabilité à l'eau
 C : résistance des matériaux aux agents chimiques

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III.2.2 Les murs et parois
Les parois verticales sont lisses, faciles à nettoyer, résistantes.
Les murs doivent être recouverts de peinture (type de revêtement
préconisé par l'hygiène) lessivable et inerte vis-à-vis des désinfectants,
préférentiellement à la tapisserie. Les plinthes sont plutôt réalisées par
le relevé des sols souples sur les murs.

III.2.3 Les plafonds


Ils doivent être lisses. Les faux plafonds sont à éviter notamment dans
les services de réanimation.

III.2.4 Circuit
Il semble qu'il soit plus important que tout le matériel contaminé soit
évacué dans des conteneurs fermés, hermétiques, étanches plutôt que
d'instaurer un circuit "propre" et "sale".

II.3 Les locaux


Il faut prévoir des locaux en nombre suffisant et adaptés à la spécificité
de l'unité.

III.3.1 La chambre
La chambre individuelle parait être la plus adaptée.
Elle doit être spacieuse et carrée pour permettre un aménagement facile
et favoriser les déplacements du personnel.

III.3.2 La lingerie
Elle doit être de dimension adaptée au stockage.

III.3.3. Le poste infirmier


Il doit être spacieux, aéré, fonctionnel et disposant d'un poste de lavage
de mains.

III.3.4 Les vestiaires


Ils doivent comprendre des sanitaires et douches.

III.2.5 La salle de décontamination


Elle doit être vaste et aérée, équipée de grands bacs de trempage.
Il est indispensable de respecter une zone de réception du matériel sale
et une zone de séchage du matériel après décontamination.

III.2.6 Une salle de conditionnement


Pour le matériel propre s'il n'existe pas de stérilisation centrale.

III.2.7 Une salle de réunion


Elle doit être spacieuse et conviviale.

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III.2.8 Un local de stockage des déchets

III.4 Mobilier et matériel


Dans tous les cas, il faut limiter au maximum le passage de matériel
d'une chambre à l'autre.
III.4.1 Le lit
Facilement nettoyable et démontable avec différents supports: ex.:
bocaux, bassins...

III.4.2 Le mobilier
 Préférer des systèmes modulaires, mobiles, suspendus,
lessivables, permettant le nettoyage complet des locaux, à des
éléments muraux fixes;
 Eviter l'inox, difficile à entretenir et ne supportant pas l'eau de
Javel;
 Eviter le bois et l'aggloméré qui favorisent la prolifération
microbienne;
 Eviter les recoins au niveau des paillasses, plans de travail, et les
joints qui permettent le dépôt des souillures. Préférer des
paillasses lessivables, réalisées en résine de type "Corian";
 Les matériaux utilisés pour le mobilier doivent être facilement
nettoyables et résistants.

Conclusion

Malgré le manque d'études concernant la relation directe de


l'environnement avec la prévention de l'infection nosocomiale, il est
essentiel de concevoir les locaux en tenant compte de l'organisation du
travail, de l'ergonomie.
la mesure suivante est recommandée pour rendre le milieu hospitalier
salubre: "Construire des hôpitaux peu contaminables et facilement
décontaminables". L'essentiel en matière de prévention reste lié à
la politique des mains propres se traduisant architecturalement
par des points d'eau en nombre suffisant.

III.5 Nettoyage et désinfection des locaux

III.5.1 Qu'est-ce que nettoyer?

C'est rendre propre en éliminant les salissures sans détériorer les


matériaux que l'on nettoie. Il s'agit d'un assainissement de
l'environnement. A l'hôpital, les salissures étant porteuses de germes,
une propreté bactériologique est recherchée. Elle sera confirmée par
des prélèvements de surface.
Il faut retenir qu'une surface peut paraître propre visuellement mais être
porteuse d'un grand nombre de germes. D'après le guide pratique de
l'OMS, le nettoyage est l'assainissement régulier et systématique du
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milieu ambiant. Le nettoyage du sol doit être fait complètement au
moins une fois par jour.

III.5.2 Pourquoi nettoyer et désinfecter?


 Pour limiter la multiplication des germes dans l'air et sur les
surfaces.
 Pour assurer un cadre agréable et sécurisant aux personnes
hospitalisées et aux personnes qui travaillent à l'hôpital.
 Pour l'image de marque de l'établissement.

III.5.3 Où se trouvent les germes?


Partout, mais surtout dans:
 Les endroits chauds et humides:
o Les surfaces (sol et mobilier).
o Les liquides organiques (sang, selles, urines, crachats,
vomissements).
o Les poussières, les traces de doigts... (1 g de poussières =
1,5 millions de germes) .
 Les sanitaires:
o Autour des robinetteries, les cuvettes de wc, la balayette.
 L’air:
o les particules qui se déposent
 Et sur le matériel touché et manipulé par les personnes.

III.5.4 Principe de nettoyage


Un nettoyage sera très efficace si les quatre éléments du cercle de
Sinner sont respectés:
 L’action chimique entre le produit et la salissure.
 L’action mécanique: les brossages et les frottements permettent
de décoller la salissure.
 La température.
 Le temps d'action du produit, durée du contact nécessaire pour
que le produit soit efficace.

Cercle séquentiel de Sinner

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III.6 Les produits ou solutions et matériels de nettoyage

III.6.1 Les détergents


Selon la définition de la Société Française d'Hygiène Hospitalière
"les détergents sont des produits nettoyants" ne contenant pas de
substance antimicrobienne.
Ces produits sont destinés aux surfaces et mobilier.
Ce sont des agents "tensio-actifs". Les tensio-actifs sont des composés
moléculaires constitués d'un pôle hydrophile (ami de l'eau) et d'un pôle
hydrophobe (incompatibilité avec l'eau), qui diminuent la tension
superficielle de l'eau.
Ces molécules éliminent les salissures grâce à leurs 4 actions (pouvoir
mouillant, pouvoir émulsifiant, pouvoir dispersant et pouvoir moussant)
qui constituent le "pouvoir détergent":
 Pouvoir mouillant: pénétration et décollement de la salissure.
Les molécules de détergents diminuent la pression hydrostatique
afin que la solution de lavage puisse imprégner la salissure et la
décoller (fig. 1). La pression hydrostatique est la tension
superficielle entre deux milieux non miscibles (fig. 2).

Fig. 1: Pouvoir mouillant

Fig. 2: Tension superficielle

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 Pouvoir émulsifiant: fractionnement de la salissure grasse (fig.
3). Les agents tensio-actifs abaissent la pression hydrostatique à
sa valeur minimale entre la salissure grasse et la solution de
lavage. Les salissures grasses sont alors divisées en fins globules,
dispersés dans le bain.

Fig. 3: Pouvoir émulsifiant

 Pouvoir dispersant: dispersion des salissures non grasses. La


salissure est mouillée et maintenue en suspension dans la solution
de lavage afin d'empêcher sa redéposition sur le support (fig. 4).

Fig. 4: Pouvoir dispersant

 Pouvoir moussant: les pôles hydrophobes de la molécule de


détergent se disposent en surface en dehors de l'eau : la surface
de contact entre la solution et l'air est augmentée et la mousse se
forme. Cette mousse est riche en matières actives et elle se charge
de nombreuses souillures solides.
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III.6.2 Les désinfectants
Ce sont des produits dont le résultat momentané permet
d'éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d'inactiver les virus
indésirables portés par des milieux inertes contaminés en fonction des
objectifs fixés". "Le résultat de cette opération est limité aux micro-
organismes présents au moment de l'opération".

Dans cette définition trois éléments sont à retenir:


 résultat momentané: la désinfection est le plus souvent limitée
au temps de la procédure (différence avec la stérilisation)
 destruction des micro-organismes: les désinfectants ont une
action bactéricide, virucide, fongicide.
 milieux inertes: surfaces, sols, objets, air, eau (différence avec
les tissus ==> antisepsie).

III.6.3 Les détergents désinfectants

Ce sont des produits spécifiques contenant des agents nettoyants


et des agents désinfectants. Ils ont par ailleurs une action rémanente
dans le temps.
Quand on utilise un détergent désinfectant sur du matériel qui entre en
contact avec la peau (urinal, bassin), après avoir laissé agir le produit, il
est nécessaire de rincer pour éviter les risques d'allergie. En pédiatrie,
même précaution pour tout le matériel que les enfants risquent de
porter à la bouche.

III.6.4 Technique de nettoyage

Méthode Moyen
1. Décapage Produit décapant

2. Protection Emulsion de protection

3. Méthode spray Produit spray

III.7 Critère de choix d’un désinfectant

Pour les surfaces, un produit désinfectant doit présenter:


 une activité bactéricide à la concentration d'emploi préconisée;
 une activité bactéricide en présence d'eau dure ou en condition de
saleté pour les produits destinés à être dilués;
 une activité fongicide à la concentration d'emploi préconisée [ex.:
l'eau de Javel (alimentaire surface)].

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Remarque:
Répandre un désinfectant quel qu'il soit sur une surface sale est une
opération totalement inutile ("on ne désinfecte que ce qui est propre").

III.8 Différents moyens et différentes étapes pour l’entretien


quotidien

1. Effectuer quotidiennement le nettoyage et la désinfection avec


du matériel propre:
o De toutes les surfaces horizontales.
o De toutes les surfaces verticales (souillées par le sang, les
sécrétions...).
2. Ne pas diffuser les germes d'une chambre à l'autre:
o Changer de chiffon et de solution détergente-désinfectante
pour chaque chambre ou local.
3. Distinguer le plus propre du plus sale, aller du haut vers le bas ou
changer de chiffon;
4. Ne pas remettre en suspension dans l'air les poussières
(supports de germes) déposées sur les surfaces ou dans les
recoins;
sont proscrits:
o les plumeaux,
o les aspirateurs ménagers,
o le balayage à sec,
o le chiffon sec,
o L’éponge.
5. Employer les produits conseillés:
o respecter le dosage et le mode d'emploi,
o ne pas diluer à l'avance,
o ne pas mélanger,
o se protéger les mains.
6. Choisir le moment:
pour les chambres: quelques minutes après la réfection des lits.
7. Nettoyer avant de désinfecter les surfaces:

Deux techniques possibles:

o 1ère TECHNIQUE:
 Nettoyer avec un détergent.
 Rincer à l'eau claire.
 Désinfecter avec un désinfectant ou un détergent
désinfectant..
o 2ème TECHNIQUE:
 Essuyer avec un produit détergent désinfectant.
 Ne pas rincer.

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8. Pour le sol:
dépoussiérer (avec balayage humide) AVANT de nettoyer
désinfecter.

III.9 Désinfection de la chambre

Si une désinfection des surfaces est jugée nécessaire, trois


procédés peuvent être mise en œuvre :
 Application manuelle des produits ;
 Dispersion directe par spray qui nécessite aussi l’intervention
humaine ;
 La dispersion à distance par appareil automatique lors d’une
présence humaine.
La désinfection terminale par voie aérienne est une procédure
obligatoire de désinfection des locaux dans lesquels se trouvait une
personne atteinte d’une maladie à déclaration obligatoire ou
contagieuse. Le produit employé est le formol (aldéhyde formique),
produit toxique exigeant le respect de certaines règles lors de son
utilisation.

 Nettoyage soigneux de la pièce, en effet l’aldéhyde formique


ne peut atteindre les germes cachés dans les salissures.
 La désinfection du local avec une concentration adaptée, est
stabilisée pendant 6 heures ; tenu hermétiquement clos
(absence de faux plafond communiquant avec d’autres
pièces), il offrira la possibilité d’obtenir les systèmes de
ventilation et les joints de portes.
 Neutralisation par l’ammoniac à la fin du temps de contact

III.10 Dépoussiérage des sols, des mobiliers et accessoires


d’équipement

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CHAPITRE QUATRIEME : DESINFECTION ET STERILISATION DES
MATERIELS

IV.1 Définition des concepts


IV.1.1. Asepsie

L’asepsie ou stérilité est l’absence des germes microbiens


vivants. (il faut éviter l’introduction de microbes par les moyen
appropriés.
Un objet est aseptique ou stérile, ou exempt de microbes, quand tous
les germes vivants qu’il portait ont été détruits.
L’asepsie est connue par LOUIS PASTEUR et doit être rigoureuse et
indispensable. Elle est à la fois :
- Préventive de l’infection et défensive contre l’infection

IV.1.2. Antisepsie

- C’est la lutte, la défense contre les microbes existants.


- Ce sont toutes les mesures consistant à détruire
systématiquement les bactéries en vue de combattre l’infection

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sur l’organe vivant. Elle est combative . Elle commence par les
mesures d’hygiène élémentaire.
Ex : se laver les mains, destruction des insectes,
Prendre les poussières avec le linge humide, enlever les ordures.

IV.1.1 Asepsie
IV.1.2 Antisepsie
IV.1.3 Détergent
IV.1.4 Stérilisation
III.1.3. Différence entre antisepsie et désinfectant
1. L’antiseptique : c’est le nom réservé aux produits d’usage médical
(interne et externe) qui prévient l’infection dans l’organisme
- Usage externe : lavage de main, plaie. Ex : la solution de dakin
- Usage interne : antiseptique urinaire

2. Les désinfectants : sont les produits chimiques d’usage général ayant


une action bactéricide (qui tue les microbes) en dehors de
l’organisme. ex : eau de javel, creoline,

Les désinfectants chimiques les plus fréquemment employés


a) Antiseptiques à employer pour les malades et occasionnellement pour
les objets :
- Alcool à 70° ou 80° (Peau
- Alcool iodé : 95% d’alcool et 5% de teinture d’iodé
- Teinture d’iode : doit être appliqué sur une peau sèche
- Solution de Dakin ou Carrel : 1 à 2%
- Chloramine : 5%
- Dettol : 3% etc

b) Antiseptiques employé pour patient (malade), eau oxygéné :soins de


la bouche soins au plaie
- permanganate de potassium : pour laver les plaies, les muqueuses
- nitrate d’argent : 1% pour lavage de vessie (dans eau distillée) et 1 à
2% pour caractérisation, yeux
- sulfate de zinc : 0,1 à 1% conjonctives

C) Désinfectants : emploi non autorisé ou non conseiller pour l’usage du


malade :
- eau de javel : linge, mains, vaisselle : 10 à 20 ml par litre d’eau
- créoline à 5% : locaux, W.C, etc
- souffre est surtout insecticide : insectes

IIII.1.4. Détergent

C’est un produit qui sert à nettoyer


Ex : savon

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III.1.5. Décontamination

C’est une opération qui consiste à éliminer ou à réduire les agents et les
effets d’une contamination
- de contaminer le mobilier de la chambre du malade

III.2 Stérilisation
III.2.1. Définition

C’est rendre un endroit ou un objet exempt de microbe, Privation


de tout produit microbien capable de nuire.
Action de détruire les microbes existant dans une substance ou sur un
objet par des procédés physiques (chaleur, irradiation) ou chimiques
(antiseptiques).
De ceci découle deux principes : l’asepsie et l’antisepsie.

L’asepsie est à la fois préventive de l’infection et défensive de


l’infection.

III.2.2 Moyen de stérilisation

Les moyens de stérilisation sont regroupés en deux


catégories:

1. Moyens physiques
- Chaleur sèche
- Chaleur humide
- Irradiation
2. Moyens chimiques
- Formol ou trioxyméthylène
- Oxyde d’éthylène

III.2.2.1. Moyen physiques


III.2.2.1.1.1 Chaleur sèche
III.2.2.1.1.2 Appareil du Dr. Poupinel
1° Appareil de Dr Poupinel ou étuve du Dr Poupinel
L’appareil est en acier inoxydable, alimenté par la chaleur sèche.
Le Poupinel comprend :
-une parois entre laquelle circule de l’air chaud
- Une minuterie électrique
- Un thermostat qui indique la température requise
- Une boîte à double dans .laquelle on place les boîtes contenant les
matériels à stérilisés.
Les matériels à stériliser dans le Poupinel
- Instruments de pansement et métaux
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- Seringues, aiguilles
- Porcelaine
Temps et degrés de stérilisation
- 20 à 200°c
- 1h à 180°c
- 1h30’ à 170°c
- 2h à 160°c
Avantage de l’appareil Poupinel
- Utilisation facile

Inconvénients
Procédé ou moyen peu sûr :
- Température inégale au différents niveaux de l’appareil en fonction
de la masse à stériliser
- Détérioration de certains instruments (tranchants, etc )
- Possibilité d’ouverture de la porte de l’appareil pendant la
stérilisation.

Précaution d’utilisation
- Il ne faut pas surcharger l’appareil
- Il faut séparer les objets, l’en rouler dans des compresses.
- Il faut bien disposer les boîtes dans l’appareil
- Il ne faut pas ouvrir la porte de l’appareil pendant la stérilisation
- Les boîtes resteront entrouvertes
- les boîtes doivent être propres et secs. Il faut bien les essuyer avant
de les placer dans l’appareil

III.2.2.1.1.3 Moyen de fortune


- Flambage
- Fer à repasser
- Four de cuisine

III.2.2.1.1.4 Flambage

c’est l’action de flamber.


C’est un procédé d’urgence, la flamme abîme les instruments et il
est incertain car on n’est pas sûr que toutes les parties sont restées en
contact suffisant avec la flamme.

Le flambage peut se faire de 2 façons :


- en passant les instruments à la flamme du bec Bunsen
- en versant dans un récipient de l’alcool qu’on enflamme.
Durée : un bon flambage doit durer 3 à 4 minutes.

III.2.2.1.1.5 Fer à repasser

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Pour obtenir du linge stérilisé afin de réaliser un pansement, repasser
le linge humide, le fer donne une température de 200°c

III.2.2.1.1.6 Four à cuisine

Pour les instruments et les seringues rangés dans des boîtes


métalliques régler le thermostat à 200°c pendant 20’.

III.2.2.1.2 Chaleur humide


- Autoclave
- Ebullition
- Appareil de Schimmelbush (abandonné) = vapeur sans pression

III.2.2.1.2.1 Autoclave

c’est un appareil à vapeur sans pression.


Procédé idéale : garantie de pénétration de répartition égale de la
chaleur, applicable à tout le matériel de chirurgie, sauf le catgut et les
appareils à lampes.
N’est pratiquement pas employé pour les instruments
Sortes :
Il existe différents types d’autoclaves : des petits et des grands, des
verticaux et des horizontaux, des ronds et des rectangulaires.

Composition :
L’autoclave est composé de : 4 pièces principales
- 1 appareil de chauffage
- 1 chaudière d’ouverture pour permettre la circulation
- une enveloppe isolante pour diminuer le rayonnement de chaleur : un
couvercle
- un manomètre

Matériel à stériliser dans l’autoclave


Bandes, linges, eau, autre liquide, objet de verre, de porcelaine ou
caoutchouc, les compresses, tampons les tabliers, alèze, champs etc

Principes
- Disposer avec ordre et toujours de la même manière dans les
tambours de métal pourvus d’éclipses
- Le linge ne peut être trop tasser
- Fermer les boîtes et laisser les éclipses ouvertes
- Après la stérilisation fermer les éclipses

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- Les linges et instruments peuvent également être emballés dans le
tissus ou du papier
Degré et temps de stérilisation
Le temps d’exposition varie en fonction des objets à stériliser.
- compresses linges, champs : 2 atmosphères soit 134 pendant 30’ à
45’
- caoutchouc : 1 atmosphère soit 120° pendant 40 minutes
- verre, récipients : 1 atmosphère soit 120°c pendant 20’
III.2.2.1.2.2 Ebullition
- Elle se réalise dans un bouilloire ou dans une casserole
- Durée : elle dure 15 à 20’ minutes
- Temps de stérilisation commence au moment de l’ébullition
- Matériel : pinces, matériel en verre, en porcelaine
III.2.2.1.2.3 Appareil de schimmelbusch
L’appareil n’est plus utilisé (abandonné).

III.2.2.1.3. Irradiation
- Radio stérilisation
- Rayons ultra-violets
III.2.2.1.3.1. Radio stérilisation
Elle est employée dans les grandes industries.
III.2.2.1.3.2. Rayons ultra –violet
Ils sont employés pour la stérilisation des salles d’opérations,
chambres des brûlés.
Dangers : brûlure de la peau, provoque une conjonctivite
III.2.2.1.4. Moyens chimiques
- Formol
- Oxyde d’Ethylène
III.2.2.1.4.1. Formol

Il est employé sous forme de comprimé, de solution à 40% de poudre.


Matériel à stériliser : les sondes vésicales, gastro-duodénale les
instruments
Avantages : - puissant bactéricide
- ne détériorent pas les instruments ni les objets en
caoutchouc
Inconvénient : sa vapeur cause la conjonctivite et l’irritation de la peau.
Précaution à prendre pour l’utiliser
Il faut toujours rincer le matériel stérilisé au formol avec de l’eau
stérile avant son usage.

Technique
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- Placer les comprimés dans une compresse les mettre dans la boîte et
fermer la boîte.
- Pour les sondes on garde dans le tube de DESNOS,
- Formol en solution est utiliser pour embaumer les morts.
III.2.2.1.4.2.Oxyde d éthylène
On ne l’utilise plus en médecine par son effet toxique et explosive.

III.3 PREPARATION DU MATERIEL EN VUE DE LA


STERILISATION
- Une bonne stérilisation en peut être obtenue que si l’infection a été
réduite au maximum et en dehors de la présence de matières
organique (sang, pus, excréta). Donc désinfection soigneuse,
nettoyage, rinçage et séchage.
- Le facteur de stérilisation doit pouvoir atteindre facilement tous les
objets à stériliser

III.4 EMPLOI ET MANIPULATION DU MATERIEL STERILE


III.4. 1. Conservation
Maximum 3 semaines sans aucune manipulation les tambours et
boîtes ouvertes doivent être employés le même jour lorsqu’il s’agit
d’une manipulation où la stérilité doit être absolue : salle d’opération

III.4 2. Manipulation
Le matériel stérile se dépose à l’intérieur d’un champ ou
compresses utilises jusqu’à son utilisation, il est retiré des ce boîtes et
tambour au moyen de pinces qui trempent en permanence dans le
désinfectant (alcool dénaturé, savlon, cetavlon et .
Au besoin on peut manipuler le matériel stérile avec des gants stériles.
Un objet est aseptique ou ne l’est pas : une demi-stérilité, un à peu près
stérile n’existe pas.

L’inférieur doit s’imposer la plus stricte discipline : l’inexactitude et


l’indifférence dans le domaine de l’asepsie ne peuvent être tolérées.
La responsabilité de l’infirmier dans ce domaine est très grande.

CHAPITRES CINQUIEME : L’ALIMENTATION A L’HOPITAL

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V.1 HYGIENE ALIMENTAIRE CHEZ LES MALADES -
DIETETIQUE

On a souci actuellement de maintenir les malades en bon équilibre


hydrique, électrolytique et calorique.
Le malade use ses réserves, voire ses propres tissus (catabolisme
azoté). L'apport de nourriture doit lui permettre d'éviter toute
destruction tissulaire endogène et de reconstituer ensuite les réserves
perdues.

L'eau et les sels minéraux sont les éléments de première


nécessité pour assurer une vie au ralenti pendant plusieurs semaines.
L'adulte, à condition d'être au repos absolu, peut rester dix, quinze,
vingt jours sans manger sous la réserve d'un catabolisme azoté inévi-
table), mais il ne mourra pas. Par contre, dans certaines conditions, il
succombe s'il reste sans boire pendant quarante-huit heures. Le
nourrisson succomberait en vingt-quatre heures. Certains accoucheurs
laissent par contre le prématuré au jeûne absolu pendant plus de vingt-
quatre heures.

L'eau et les sels minéraux ne peuvent être utilisés à l'exclusion des


autres aliments sans raison majeure.
Le malade ne doit pas jeûner sinon, après avoir épuisé ses réserves
graisseuses, l'organisme utilise ses protéines endogènes, la substance
même des tissus (destruction journalière de 1 à 2 grammes de protéines
tissulaires par kg de poids) dont les résidus organiques et, minéraux
sont éliminés par les urines et par les fèces.

La notion d'usure correspond actuellement au fait que dans le


constant renouvellement des composés réalisant l'état stationnaire de la
matière vivante, chaque étape métabolique implique une certaine perte
d'énergie, c'est-à-dire que la dégradation est toujours en avance d'un
stade sur la synthèse et aboutit finalement à des corps non
synthétisables, c'est-à-dire à des excréta.

L’anorexie, l'amaigrissement jusqu'à la cachexie, les troubles


trophiques jusqu'aux escarres, l'acidose, la tendance aux hémorragies,
l'altération du tissu de soutien des organes (parenchyme hépatique ou
rénal par exemple) sont la rançon du jeûne protidique. Bien entendu, les
états extrêmes sont irréversibles et ne peuvent se terminer que par la «
mort de faim ». « Suivant le régime antérieur, suivant les hormones
mises en jeu, suivant les caractères"du jeûne absolu, hydrique,
protéique, la mort survient après des délais très 'variables; mais en
règle, bien avant que tous les tissus mobilisables aient été utilisés,
soulignant ainsi la synergie dans les besoins matériels. »

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Chez les hypoglycémiques, chez certains diabétiques en imminence de
coma acidosique, la cure de jeûne est très dangereuse.

V.2 NOTION QUANTITATIVE DE L’ALIMENTATION DU


MALADE

A la ration de base classique de 1 500 à 1 800 calories par vingt-


quatre heures d'un organisme sédentaire au repos de 60 kilogrammes
pour 1,60 m, il faut ajouter des suppléments correspondant aux
dépenses engendrées par la maladie;
20 % en cas d'activité musculaire (agités);
13 % en cas de fièvre et par degré centigrade d'élévation
thermique; - variable environ 10 % en cas de destruction
tissulaire.

V.3 NOTION QUALITATIVE EQUILIBREE ALIMENTAIRE

PROTIDES GLYCIDES LIPIDES


(surtout d'origine
animale)
Les protides servent, La plupart du temps Dans les affections
notamment chez les la ration glycidique courantes, les
malades; est, chez le malade graisses végétales
à la formation et à la courant, égale à la intéressantes pour
reconstitution des presque totalité du leur teneur en
tissus (cicatrisation), nombre de calories vitamine F (acides
à la formation, des exigées comme gras dé saturés)
leucocytes et des ration de base. suffisent. Chez le
anticorps (défense Quand la ration proti- malade plus grave-
de l'organisme). dique est ment atteint, un
a) Les malades augmentée, res- faible volume de
courants adultes pecter la proportion graisses peut com-
exigent une de glycides indiquée pléter la ration
ration protidique de 4 glycides pour 1 calorique.
entre 0,5 g et 1 g protide, afin
par kg de poids d'assurer la
et par 24 h. désintégration ultime
b) Peut descendre des protides, sauf
par 24 h pour exception.
adulte à 20 ou
30 g pendant un
temps très court
(10 jours au

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plus).
c) Les malades
atteints:
d'hémorragies
abondantes,
de pertes
plasmatiques
(plaies
exsudatives,
brûlures, cirrhoses
ponctionnées,
etc.),
ou en
convalescence
d'affections aiguës,
etc., exigent des
compensations
protidiques. On
compte de 50 g
jusqu'à 150 à '200
g de protides par
24 h suivant les
étapes de
destruction
(catabolisme) ou
de reconstruction
(anabolisme)
azoté.
d) Les opérés
doivent recevoir
dans les jours qui
suivent une
intervention 2, 3,
4 fois plus de
protides pour
faire face à la
cicatrisation et à
la perte de sang.

V.4 RESTRICTION SPECIALES DANS L’ALIMENTATION PAR


VOIE BUCCALE
EN RAPPORT AVEC LES ETATS PATHOLOGIQUES

V.4.1 Diète hydrique

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V.4.1.1 Quantité d’eau

La quantité d'eau n'est pas fantaisiste. Elle est en rapport avec les
besoins du malade calculés parfois avec un bilan hydro électrolytique
préalable.

Donner peu à la fois et par cuillerée à soupe pour éviter les


contractions intestinales ou les vomissements, mais fréquemment. Si le
malade ne peut absorber par voie buccale la quantité prévue (péritonite
aiguë, suites des hématémèses), l'administration parentérale par
d'autres voies que le tractus digestif normal, de solutions adaptées sera
prescrite par le médecin pour le tout, ou pour le complément.

V.4.1.2 QUALITÉ

Soit régime hydrique absolu, soit régime hydrosucré à 50 %, soit


hydroalcoolo-sucré si on doit le prolonger plus de trois jours.

Eaux minérales adaptées à l'état du malade, décoctés de céréales,


eau de riz eau albumineuse, bouillon de viande (fraîcheur absolue de la
viande et des os pour la préparation), bouillon de légumes à ne saler
qu'en fin de cuisson, si le sel est permis. On peut donner aussi des jus
de fruits pour lutter contre la tendance à l'acidose des sujets soumis au
jeûne. En cas d'intolérance par l'estomac on peut essayer de glacer les
préparations (attention aux gelures des premières voies digestives).

Si régime hydrosucré : solutions de glucose et de lévulose, tisanes


sucrées, alcool (valeur calorique 7), sous forme de cognac à l'eau sur
prescription médicale, 3 cuillers à soupe pour 1 litre d'eau sucrée à 50 p.
1000 = 300 calories.

V.4.1.3 Hygiène buccale

Car le malade ne mastique pas. Rafraîchir souvent la bouche par


des lavages, employer des tampons humides montés sur pinces, et,
pour éviter les gerçures, mettre sur les lèvres de la glycérine ou du
beurre de cacao.
Malade à maintenir couché car apport calorique minime.

V.4.1.4 Indications
1. gastro-entérite,
2. hypertension,
3. cardio-rénaux,
4. période postopératoire (Eau pure en ce cas).

V.4.2 Régime fruitarien

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Obèses : 1500 à 2000 grammes par vingt-quatre heures apportent 1 000
à 1 500 calories, excellent régime d'exception (arachides, noix,
noisettes, amande et le plus souvent bananes éliminées). Dans ce type
de régime, on note la cure d’agrumes: « hespéridothérapie) de BINET,
régime des cirrhoses; la cure de pommes en diététique infantile.

V.4.3 Régime lacté


V.4.3 caractéristiques

Ce régime est notamment à la base des régimes exclusivement


liquidiens du début des maladies infectieuses, tant qu'on en ignore la
nature, Deux litres au maximum pour adulte. Il y a 32 grammes de
protides par litre de lait, donc l'administration de ce régime peut être
prolongée pendant un certain temps, La quantité de liquide est trop
'abondante si la ration de protides doit avoir quelque importance mais
on peut employer de la poudre de lait (pas plus de 200 g par jour, sinon
diarrhée), Il existe par contre un lait déprotéiné sucré (sophargal). On
peut aussi sucrer le lait ordinaire à 5 p, 100 pour réduire la dose de
liquide.

Le lait n'est pas une boisson. C'est un aliment, Il faut dix minutes
pour insaliver un bol de lait. Le lait doit être réparti en six ou sept petits
repas régulièrement espacés.

V.4.3.2 Qualité

Chaud, tiède, froid, glacé, dégraissé ou crémeux, avec ou sans


café, avec ou sans sucre, aromatisé avec vanille, caramel, rhum et
kirsch, ces deux derniers en très petite quantité. '
En cas d'intolérance au lait on le glace, ou on lui adjoint de l'eau de
chaux (diarrhée) de 'l'eau de Vichy (indigestion) ou du sulfate de
magnésie (constipation).

V.4.3.3 Hygiène buccale

Le lait cause un état d'acidité buccale nécessitant de grands soins


d'hygiène. L'eau alcaline de rinçage doit être aromatisée car le mauvais
goût du bicarbonate est souvent une des causes de refus du régime
lacté.

V.4.3.4 Indications

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1. Néphropathie,
2. insuffisance cardiaque avec œdèmes,
3. hyperchlorhydrie,
4. maladies infectieuses aiguës de courte durée (scarlatine: lait
déchloruré).

V.4.3.5 contre-indication

1. Période postopératoire: le lait provoque des gaz intestinaux.


2. dans les suites opératoires abdominales immédiates.

V.4.3.6 Modifications du lait

Souvent prescrites pour le régime de préférence au lait naturel


permanent, intercaler de temps à autre képhir ou yaourt, ou babeurre,
ou fromage non fermenté ou, si le régime n'est pas absolument lacté,
épaissir le lait avec des' farines (bouillies), des pommes de terre ou du
riz (soupe). L'adjonction de fruits est appréciée (vitamines).

V.4.4 Régime ovo-Lacté :

Un litre 3/4 de lait sucré et œufs qu'on y aura battus, jus de fruits
sucrés. On peut le combiner avec lacto-hydrocarboné. Alimentation
liquidienne exclusive;

Indications : affections gastriques, certains états fébriles. .

V.4.5 Régime Iacto-hydro-carboné:

Réalisé en ajoutant sucre ou farine (pour cuisson des farines, voir


bouillies, ou biscottes, ou pommes de terre, ou riz, ou pâtes sous forme
de purée, de soupe, de panade, etc. Ajouter jus de fruits ou fruits.
Alimentation suffisante même en réduisant le lait à 1,5 1 avec
adjonction de 250 grammes des glycides énumérés.

V.4.6 Régime lacto-végétarien

Dont il a été dit (Ch. RICHET et R. BOULIN ) : Il est des morts qu'il
faut qu'on tue.
Il n'existe aucune cohérence dans les végétaux: hydriques, oléagineux,
amylacés. Leur seul point commun est la cellulose. Dans ce régime, si
toutefois il est prescrit sans détail, la quantité de lait peut varier suivant
sa proportion dans le régime entre ½ litre et 1 litre ½, le minimum
protidique vital étant assuré entre 250 et 500 centimètres cubes de lait.
Suivant les cas, il est donné:
a) Lait pur.

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b) Lait avec œufs ou fruits, ou légumes verts.
c) Fruits et légumes verts.
d) Fruits, riz ou pâtes ou pommes de terre.

V.4.7 Régime hypoprotidique (appelé aussi glycolipidique):


V.4.7.1 Indication

1. Épuration rénale,
2. néphrites aiguës.

Exemple le Régime de BORST : peu apprécié composé de 300 grammes


de sucre et 150 grammes de beurre,à mélanger et repartir en boulettes
que le malade absorbe glacées.
Régime établi pour lutter contre les déséquilibres profonds des futurs
opérés de l'estomac qui peuvent manger (ne doit pas dépasser 15
jours).

V.4.8 Régime déchloruré:


V.4.8.1But

Ce régime a pour but la restriction ou la suppression momentanée


du sodium, l'ion sodium étant seul important dans la genèse des
œdèmes.

V.4.8.2 Indications

1. cardiaques,
2. néphrétiques chroniques avec œdèmes.

V.4.8.3 Régime dit « déchloruré courant

Ce régime renferme 1,5 à 2 grammes de ClNa. Un tel régime est


facilement réalisé par la suppression complète du pain, du lait, et du sel
ajouté aux aliments lors de la cuisson et l'éviction des aliments riches en
ClNa"

V.4.8.4 Aliments interdits ou déconseillé

Interdits parce que contenant des taux élevés de Na, les aliments
suivants dont on lie se méfie généralement pas: certains sels dits
diététique, bonbons, pastilles, pâtisseries du commerce, légumes, fruits
conservés du commerce, confitures industrielles, eaux' minérales, sauf
Évian Vittel.

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Le lait contient 1,5 à 2 grammes de sodium par litre, aussi existe-t-il un
lait déchloruré: Pennac (Guigoz) entier (restriction saline) ou écrémé
(obésité, néphrose lipoïde). Livré, en boites de 400 grammes
correspondant à 1 litre de lait reconstitué par adjonction d'eau, il
contient encore 120 milligrammes de sodium par litre reconstitué, par
conséquent il doit être donné en quantité limitée.

V.4.8.5 Comment édulcoré ?

Pour édulcorer les aliments de ce régime on emploie sucre, citron,


vinaigre, oignon; échalote, ail, tomate, piments, estragon, persil.
Pas de moutarde ni de condiments salés. Éviter les condiments irritants.
Pas de purgatifs, suppositoires, lavements au sulfate de sodium, ni
d'emploi de bicarbonate de sodium pendant une cure de restriction de
sodium.

CHAPITRE SIXIEME : LES LINGES A L’HOPITAL

VI.1 INTRODUCTION

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La tenue vestimentaire hospitalière peut par sa contamination
microbienne être un vecteur redoutable de transmission des infections
d'une personne soignée à l'autre, des personnes soignées au personnel,
du personnel à un autre membre du personnel et ceci par contact direct.

VI.2 Tenue de travail


VI.2.1 Tenue classique

Elle peut être fortement contaminée surtout en fin de journée.

Elle doit être:

 Fonctionnelle. Le personnel doit se sentir à l'aise et non gêné


dans ses mouvements.
 Propre, renouvelée chaque jour.
 Lavable, décontaminable, désinfectable.
 Non allergisante: le non-tissé sera moins allergisant que le
textile classique.
 aérée pour éviter la transpiration mais réalisée dans un tissu serré
pour éviter la dispersion de squames cutanées.

La tenue est un uniforme qui varie : il peut s'agir soit d'une blouse
ou d'une tunique et pantalon.

Remarques:
1. les blouses ou tuniques-pantalons doivent être à manches courtes
2. la tenue de ville doit être bannie en dessous de la blouse ou la
dépassant
3. les surchaussures sont inutiles

VI.2.2 Tenue spéciale


Elles sont réservées à certains secteurs.

VI.2.2.1 De bloc opératoire


 Leurs couleurs sont imposées:
o bleue pour le secteur aseptique
o jaune pour le secteur septique
 Les casaques des chirurgiens doivent être longues avec des
manches longues, en textile autoclavable ou à usage unique.
 Les surchaussures ou sabots doivent être spécifiques.
 Le bonnet (ou coiffe) doit impérativement bien envelopper les
cheveux sans laisser dépasser aucune mèche.
 Le masque chirurgical doit être changé toutes les 3 heures.
 Les gants doivent être stériles.

VI.2.2.2 De service à haut risque


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Leurs tenues vestimentaires sont composées de:
 Sur blouse.
 Sur chaussures.
 Coiffe.
 Masque.
 Gants à usage unique.

VI.2.3 Tenue particulière

Les personnes distribuant les repas doivent porter des sur blouses
chaque fois que l'uniforme risque d'être souillé. Il est recommandé de
porter un tablier pour les soins très contaminant.
A l'extérieur des services, sont à bannir la tenue de bloc opératoire, les
surchaussures, les masques; et au restaurant du personnel, toute tenue
de travail.

Tabliers de plomb pour les radiographies. Gants à usage unique pour


des soins contaminants. Gants ménagers (à laver et décontaminer).

VI.3 REGLES D’HYGIENE

 Le personnel soignant doit être propre. Si la chevelure est


abondante ou longue, prévoir un bonnet ou des attaches pour
éviter:
 Tout contact de cheveux avec les malades ou la literie.
 Toute contamination par les cheveux du matériel stérile.
 Lavage des mains :
 Ongles courts, sans bijoux ni vernis.
 Changer de tenue chaque jour.
 A bannir : la tenue de ville sous la tenue.
 L'accès à une douche doit être possible en fin de poste.

V.4 CONCLUSION
 Le vêtement hospitalier peut représenter un réservoir et un
vecteur de transmission des germes.
 Porter une tenue non contaminée et non contaminante est un
moyen de lutte contre l'infection.
 La tenue est une barrière protectrice, un maillon de la chaîne
épidémiologique.

CHAPITRE SEPTIEME : LES SECTEURS A RISQUE PARTICULIER

VII.2 REPARTITION DES DIFFERENTS LOCAUX ET SECTEURS


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L'hôpital comprend divers locaux où les exigences d'hygiène ne
sont pas identiques.
Les locaux sont classés selon le risque infectieux.

Les quatre zones de nettoyage


1 2 3 4
Hall d’Hall Circulation Pédiatrie Néonatologie
d’honneur
Bureau Halls Soins intensifs Bloc opératoire
Services Ascenseurs Urgences Services brûlés
administratifs
Service Montées Salles de travail Immunodéprimés
économique escaliers
Services Salles d’attente Secteur Service greffes
techniques d’hospitalisatio
(maintenance) n court séjour
Maison de Consultation Laboratoire Chimiothérapie
retraite extérieure
résidence pour
personnes âgée
Maternité Radiologie Oncologie
Unité Hémodialyse Onco-
d’hébergement hématologie
pour personnes
âgées
Service moyen Réanimation
et long séjour
Cure médicale Exploration
fonctionnelle
Psychiatrie Stérilisation
centrale (coté
propre)
Stérilisation Salles d’eau
centrale (zone
de lavage)
Toilettes
Cuisine

Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4


N’accueil pas Secteur des Eviter la Eviter la
de malades. A malades non propagation des propagation des
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rapproché infectieux ou non germes pour germes pour les
d’une simple hautement des patients malades dont les
collectivité sensibles plus fragiles défenses
naturelles de
l’organisme sont
diminuées
Nettoyage avec Nettoyage avec Nettoyage avec Nettoyage avec
détergent un détergent détergent détergent
désinfectant désinfectant désinfectant
biquotidien

VII.1 Zone 1
VII.2 Zone 2
VII.3 Zone 3
VII.4 Zone 4

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CHAPITRE HUITIEME : GESTION DES DECHETS

VIII.1 DEFINITION
VIII.2 Élimination des déchets solides
a. Les déchets solides de l'hôpital sont classés en trois grands types :
1. -les déchets d'activités de soins souillés par les liquides
biologiques (parmi lesquels les piquants et coupants
présentent un risque particulièrement important) ;
2. - les déchets d'activités de soins spéciaux, qui présentent
un risque, mais non infectieux;
3. - les déchets ménagers, assimilables aux ordures
ménagères habituelles,

VIII.3 Types de déchets solides hospitaliers


Déchets d'activités de soins Déchets ménagers
(assimilables aux ordures
ménagères)
1 - Déchets souillés ou à risque 3 - Déchets ménagers
infectieux:  déchets de bureau: papier. etc.
 tous objets piquants/coupant,  déchets d'hôtellerie: de cuisine;
aiguille lames de bistouri... d’hébergement.
 compresses, pansements,  déchets d'entretien des voiries,
plâtres, gants Champ des parcs el jardins, balayures,
opératoires à usage unique, cendre d'incinération...
garnitures périodiques, couches,  déchets de bâtiments : restes
crachoirs. de démolition,: sciure, bois,
 Matériel à usage unique utilisé: plâtre, ciment, tuiles, tôles,
seringues, poches de sang, ferrailles, tuyaux, fils
matériel de perfusion, électriques
membrane de dialyse.
 déchets humains: pièces
anatomiques, placentas.. .
 déchets de laboratoire : boîtes
de pétri, cultures, tubes,
prélèvements.
2 - Déchets spéciaux (non
souillés)
 conteneurs usagés de gaz sous
pression.
 déchets issus du médicament:
périmés, restes de produits, et
leurs emballages.
 déchets contenant des métaux
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lourds (thermomètres à
mercure, piles...).
 produits chimiques.
 déchets radioactifs.

b. L'évacuation des déchets solides hospitaliers et leur destruction


doivent garantir la sécurité des soignants et des usagers et la
protection de l'environnement dans lequel ils sont éliminés, Ces
opérations nécessitent:
1. une collecte sélective protégée sur le lieu de
production;
2. - un stockage et un transport sécurisés;
3. - une destruction appropriée non polluante,

VIII.4 La collecte sélective des déchets


solides
Elle se fait immédiatement sur le lieu de production selon le type
de déchets. Cette collecte se fait au moyen de conteneurs différenciés
et identifiables (couleur si possible), solides, étanches, adaptés à la
nature de ces déchets et aux conditions locales (moyens financiers,
facilité d'approvisionnement et d'élimination...).
La collecte sélective se fait en ayant soin de :
Séparer les déchets qui sont souillés de ceux qui ne le sont pas;
Collecter les déchets piquants et coupants de manière sûre dans
des conteneurs appropriés afin d'éviter leur dispersion et les
blessures ;
Se protéger en manipulant ces déchets (port de gants, moyens de
préhension, etc.).
Si les moyens le permettent, l'utilisation de conteneurs de couleurs
différentes facilite le traitement de chaque type de déchets (tableau ci-
dessous).

VIII.5 Collecte spécifique selon le type de déchets


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Type de déchets Mesures Moyens
Objets Collecteur rouge À Récipient rigide
piquants/coupants isoler sans étanche
manipulation
Déchets d'activités de Collecteur jaune Sac-poubelle opaque
soins souillés incinérable, ou
(pansements, gants...) poubelle rigide à
couvercle
Déchets de laboratoire Collecteur jaune Sachets en plastique
Sans manipulation, étanches résistants à
décontamination l'autoclave
préalable
(autoclavage)

Type de déchets Mesures Moyens


-Déchets humains Collecteur noir à Sac-poubelle opaque
(placentas...) proximité du bloc et de incinérable, ou
la salle d'opératoire poubelle rigide à
Décontamination couvercle
préalable
(désinfectant)
Déchets spéciaux (non Collecteur bleu Sac-poubelle opaque
souillés) incinérable, ou
poubelle rigide à
couvercle
Déchets ménagers Collecteur blanc Sac-poubelle opaque
incinérable, ou
poubelle rigide à
couvercle

Les conteneurs de récupération (tels que demi fût de 200 litres,


bouteilles en plastique d'eau minérale ou canettes métalliques
pour les piquants-coupants) sont souvent aussi efficaces et
meilleur marché que les poubelles et conteneurs du commerce. Ils
sont solides et peuvent être remplacés facilement.
Si les moyens sont limités, la couleur peut se limiter à des
marques de peinture, ou il est possible d'utiliser des conteneurs de
forme et taille différents pour les trois catégories suivantes: les
piquants-coupants, les autres déchets d'activité de soins, et tous
les autres déchets (ménagers pour la plupart).

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VIII.6 L'entreposage ou stockage des déchets
Il se fait à deux niveaux:
1. à un premier niveau, les déchets sont stockés dans leurs conte-
neurs (sachets ou poubelles) dans les locaux dans lesquels ils ont
été produits et collectés, en attendant d'être enlevés en fin de
journée ou selon la périodicité propre à l'hôpital;
2. à un deuxième niveau, ces déchets sont transportés dans leurs
conteneurs individuels ou dans un conteneur de collecte et de
transport (coffres, seaux, poubelles...) manuellement ou au moyen
de collecteurs à roulette ou de brouettes... et stockés dans des
locaux aménagés et protégés (lieu de stockage final) à l'écart de
toute activité de soins et d'hébergement avant élimination ou
destruction.
Les conteneurs ~I usage multiple (seaux, poubelles...) sont
nettoyés et désinfectés tous les jours.

VIII.9 L’élimination/destruction des déchets


Elle doit être rapide:
les déchets solides ménagers et assimilés collectés et stockés doi-
vent être éliminés dans un délai maximum de 48 heures avec les
ordures ménagères;
les déchets hospitaliers solides souillés, à risque et assimilés, doi-
vent être détruits dans T'établissement si possible dans un délai
de 24 heures par incinération, sans présenter de risque ni pour le
personnel, ni pour l'environnement.

L'incinération est faite au moyen d'ouvrages appropriés selon la taille


de l'établissement, ses moyens financiers et les conditions locales:
incinérateur industriel, incinérateur traditionnel (modèles OMS), fûts ou
conteneurs métalliques, incinération en fosse simple ou aménagée

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(bétonnée ou dallée), fonctionnant au pétrole, au fioul (gazole) ou au
gaz.

L’incinérateur doit être installé selon les dispositions réglementaires


locales à proximité du lieu de stockage final des déchets mais à l'écart
de toute activité de soins et de toute habitation.

Il doit être accessible au personnel chargé d'assurer les opérations


de destruction des déchets mais inaccessibles aux usagers de l’hôpital
et aux riverains.

VIII.10 Fiche technique ou protocole


 Objectif
La réalisation d’un protocole consiste à écrire un ensemble de règles et
d'obligations qui réponde à un objectif précis selon l'activité décrite :
Diminuer les infections nosocomiales urinaires,
Diminuer les infections nosocomiales sur cathéter,
Maintenir un environnement bactériologique acceptable,
Réduire le nombre de salissures et micro-organismes sur le matériel
chirurgical
 Contenu et rédaction
L'écriture d'un protocole est conditionnée par l'objectif poursuivi, l'état
des connaissances et la disponibilité des produits et du matériel. La
rédaction d'un protocole peut être détaillée en 10 étapes:
 préciser l'objectif poursuivi en lien avec la lune contre les infec-
tions nosocomiales et l'hygiène hospitalière:
 identifier les contraintes et les ressources: humaine, en
matériels,en produits, architecturales;
 réaliser un dossier documentaire diffusé aux membres du groupe
de travail avant le commencement du travail: données

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bibliographiques, descriptif de la situation actuelle (contraintes,
ressources). Exemples de protocoles ayant le même objectif :
 amener le groupe à un consensus: se fixer sur l'objectif, revenir
aux données de la littérature et aux mesures validées, respecter
le rythme du groupe;
 rédiger et mettre en forme le protocole: objectif, matériel,
produit, date de réalisation, mention d'une validation officielle,
critères d'évaluation de la technique décrite;
 tester le protocole en situation réelle;
 vérifier la disponibilité immédiate et pérenne des produits et du
matériel;
 diffuser et mettre en place le protocole: former le personnel à la
réalisation du protocole, organiser le circuit de l’information ;
 évaluer l'efficacité des techniques préconisées et l'observance ;
 analyser les difficultés rencontrées et mettre en place des
mesures de réajustement: formation, remises à jour du protocole.
La dynamique créée autour de la rédaction d’un nouveau protocole (ou
de la correction d'un protocole existant) est aussi importante pour sa
mise en pratique que son contenu lui-même,
Exemples de protocoles
 Décontamination du matériel de soin et de l'instrumentation chi-
rurgicale.
 Nettoyage du matériel de soin et de l'instrumentation
chirurgicale.
 Nettoyage et entretien des locaux.

VIII.10.1 Décontamination du matériel de soin et de


l'instrumentation
chirurgicale

HÔPITAUX NATIONAUX DE Juillet 1997


CONAKRY
Validation: Décontamination du matériel de soin
et de l'instrumentation chirurgicale
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I. Buts
 Réduire le nombre de bactéries et inactiver certains virus présents
sur le matériel souillé, afin de limiter le risque infectieux lors du
transport et du nettoyage de ce matériel.
 Faciliter le nettoyage ultérieur du matériel médicochirurgical
II. Domaine d'application
 Bloc opératoire général et maternité.
 Services de soins en général.
 Réanimation
III. Produit utilisé
. Eau de Javelle 60 ml/20 litres d'eau froide (eau de Javel du commerce à
12°cl)
. Temps de trempage: I5 minutes.
IV. Équipement’.
 Bac de décontamination en plastique muni d'un couvercle.
 Contenance du bac: 60 litres.

V. Mode opératoire
 Préparation du bain: l'eau de Javel est diluée: 60 ml/20 litres d'eau
froide courante.
 Le bac est situé le plus près possible de l'endroit où sont utilisés les
instruments de chirurgie et de soins.
 Pour le bloc opératoire, il est déposé sur un guéridon dans la zone
de lavage des mains.
 Pour les services de soins, il est déposé sur la paillasse de la salle de
soins.

VIII.10.2 Nettoyage du matériel de soin et de


l'instrumentation
Chirurgicale

HÔPITAUX NATIONAUX DE Juillet 1997


CONAKRY
Validation: Nettoyage du matériel de soin et
de l'instrumentation chirurgicale
I. Buts
Obtenir un matériel propre, désinfecté, prêt à être conditionné pour la
stérilisation,
II. Domaine d'application
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la mise en œuvre de la réforme du programme infirmier
Cours d’Hygiène hospitalière
 Zone de lavage prévue à cet usage,
 Lavage manuel.
III. Produit utilisé
Lessive du commerce en poudre,
IV. Équipement
 Plonge de 2 bacs + égouttoir.
 Arrivée d'eau froide,
 Tampon à récurer.
 Brosse,
 Gants de ménage
V. Mode opératoire
 Le lavage manuel a une double action : nettoyage +
désinfection;
 Règle importante: l'agent doit être muni de gants de
ménage.
 Le nettoyage se pratique par l'action continue du produit et
du brassage de l'eau à l’aide d'une brosse.
 Le rinçage se fait à l’eau claire.
 Le séchage est réalisé à l'aide d'un chiffon sec, non
pelucheux.
 La vérification des instruments est très importante, si besoin
pratiquer un aiguisage.

VIII.1O.3 Nettoyage et entretien des locaux


HÔPITAUX NATIONAUX DE Juillet
CONAKRY 1997

Validation: Nettoyage et entretien des locaux


I. Buts
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la mise en œuvre de la réforme du programme infirmier
Cours d’Hygiène hospitalière
 Obtenir des locaux propres pour accueillir les malades et
les familles,
 Pour assurer des soins dans les meilleures conditions
d'hygiène possibles.
 Eviter les problèmes de contamination.
 Protection du personnel soignant
II. Domaine d'application
 Chambre du malade. ,
 Salle de soins.
 Bloc opératoire.
 Tous les locaux de l'hôpital doivent être propres
III. Produit utilisé
 Lessive.
 Poudre à récurer. .
 Eau de Javel.
IV. Équipement
 Matériel: seaux, balais-brosses, serpillières, etc.
V. Mode opératoire
 Tous les jours, le nettoyage des lavabos, des sols, des
sanitaires doit être fait.
 Toutes les semaines, le nettoyage des murs, des
plafonds, des surfaces, doit être fait.
 Les déchets doivent être évacués au fur et à mesure.
 Le mobilier doit également être nettoyé tous les jours
(chevet situé près du lit).

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la mise en œuvre de la réforme du programme infirmier
Cours d’Hygiène hospitalière

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