RaholiarisonBakolinirinaS ECO M1 06
RaholiarisonBakolinirinaS ECO M1 06
DIAGNOSTIC STRATEGIQUE DE
L’EDUCATION A MADAGASCAR
20 Décembre 2006
Remerciement
Je suis reconnaissante à tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin à l’élaboration de
ce travail de mémoire, plus particulièrement :
- Dieu car il m’a donné sa bénédiction, la santé, et toute possibilité de réaliser ce travail.
- Mon Père qui vient de nous quitter, repose toi en paix.
- Ma Mère qui m’a toujours soutenue durant mes études.
- Monsieur RAVELOMANANA Mamy qui m’a dirigé et m’a encouragé pendant
l’élaboration de ce travail.
- Le Département Economie de la Fac DEGS.
Sans votre aide, je n’arriverais jamais à préparer ce mémoire. Que la grâce de notre
Dieu soit avec vous tout au long de votre vie.
Pour cela, outre la santé, l’éducation est un élément capital dans le processus de
développement aussi bien d’un homme que d’un pays. En effet elle a toujours été considérée
comme un moyen d’accès à un mieux-être. Il faut d’abord renforcer l’éducation des gens
pour qu’ils puissent être capable de changer leur mentalité, leur comportement, et pour qu’ils
trouvent une amélioration du niveau de vie de leur famille, de leur société, et de son Etat.
Comme étant un élément moteur de développement, nous nous intéressons de
porter notre étude sur ce secteur « EDUCATION ».
Notre travail se subdivise en deux parties : la première partie traite les approches
théoriques de l’éducation sur lesquelles certains théoriciens portent leurs idées. La seconde va
nous diagnostiquer l’état de l’enseignement à madagascar.
1
PARTIE I
APPROCHES THEORIQUES DE L’EDUCATION
D’abord, notre objectif dans cette partie consiste à évaluer théoriquement l’importance
que prend l’éducation chez certains théoriciens dans leurs analyses des activités économiques.
Dans un premier temps, nous allons entamer ce qu’on appelle éducation dans la pensée
économique ensuite, la théorie du capital humain et enfin les effets de l’éducation.
Ensuite, Smith poursuit par « on peut s’attendre à ce que le métier que l’homme
qualifié apprend, lui rapporte un salaire supérieur à celui du travail non qualifié et rembourse
sa dépense totale d’éducation majorée au minimum du profit habituellement rapporté par un
1
P. Gravot, « Economie de l’éducation ».
2
capital d’égal montant »1.cela nous montre qu’il existe une corrélation étroite entre la
qualification et le revenu.
Toutefois avant Smith, Petty s’est interrogé sur la valeur de l’être humain, et il propose
de l’évaluer en liant l’homme et son travail. Le travail est considéré comme une ressource
homogène dans le développement économique, comme une quantité de pouvoir humain
disponible pour produire des biens et des services. En fait, la productivité ou la qualité de ce
travail varient énormément dans les faits en fonction de plusieurs facteurs. Un des ces
facteurs, la compétence acquise par l’individu influent sur la productivité du travail. Par
exemple, travailler efficacement dans une usine de construction automobile a besoin d’un
savoir-faire. Ainsi, la productivité du travail subit l’incidence de l’état sanitaire et nutritif de
l’individu. Les gens doivent posséder l’endurance physique et mental nécessaire, d’abord
pour s’initier à des techniques économiquement utiles, ensuite pour les appliquer sur le lieu de
travail. Il ne faut pas se contenter des aspects quantitatifs du facteur humain, mais il faut
relever les aspects qualitatifs. Donc qui dit homme dit capital humain et donc évidemment
richesse.
Outre les profits apportés par l’éducation au niveau de rémunération c'est-à-dire les
avantages financiers associés à l’investissement humain, Smith estime aussi qu’il existe des
bénéfices directs et indirects associés. L’éducation évite en particulier la corruption et la
dégénérescence. Cette idée se rapproche de celle de liberté civile de Malthus. Il importe alors
d’enseigner les gens afin que la corruption diminue, car le niveau d’étude élevé rende la
1
John VAIZEY, « Economie de l’éducation ».
3
population à changer son comportement, ainsi la lutte contre la corruption nécessite un
changement radical du comportement. Il est utile par conséquent que l’Etat se préoccupe de
l’enseignement, pas seulement le renforcement du système éducatif public, mais aussi aider
financièrement les écoles privées.
De plus, Smith préfère bien la concurrence entre les institutions scolaires1. Dans les
institutions publiques, la rémunération des enseignants est payée par l’Etat, mais elle n’est pas
fonction de leur compétence pédagogique ; quelque soit leur motivation, ils seront toujours
payés. Ce qui n’est pas le cas de l’enseignement privé puisque la rémunération des
enseignants dépend principalement, et parfois totalement, des frais de scolarités versés par les
étudiants. Cette dernière encourage alors la concurrence car elle participe à l’élévation du
niveau d’éducation ainsi qu’à une meilleure efficacité du système.
Dans bien de pays, l’allure du progrès dépend de l’industrialisation (avec une
technologie de production liée à l’éducation) et, par conséquent, la création d’une main
d’œuvre industrielle a priorité sur tout le reste. Ainsi, les besoins de l’agriculture requièrent en
premier lieu qu’on apprenne à lire et à écrire ; Evidemment, pour aider l’économie à
« décoller » il faudra tenter de former la population à des modes de pensée rationnels et à une
attitude empirique et objective envers la nature et la société (J. Vaizey).
Adam Smith plaça donc l’éducation au centre de sa pensée.
b- Théodore Schultz
Schultz ne s’éloigne pas vraiment de l’idée de Smith. Il a mis l’accent sur la capacité
humaine par laquelle une hausse de la productivité favorable à la croissance sera déterminée.
Il prononçait que l’on devait voir, dans toute activité, un processus d’accumulation d’un
capital dans le quel il serait possible par la suite de puiser pour accroître la productivité et le
revenu d’un travailleur. Il appelait ce phénomène « investissement dans le capital humain2 ».
Pour Schultz, cette forme de placement est tout aussi importante que l’investissement dans le
capital réel. Il y a peu de doute que l’investissement qui améliore les capacités des gens crée
des différences dans la croissance économique et dans la satisfaction vis-à-vis de la
consommation. Et c’est l’oubli du capital humain qui biaise l’analyse de la croissance
économique. L’économie de l’éducation lui doit des découvertes essentielles dont le champ
d’application se veut universel comme l’impact de l’éducation et de la formation sur
l’innovation et la productivité.
1
John Vaizey, « Economie de l’éducation ».
2
Les contemporains, « Histoire des pensées économiques » p.328.
4
Selon lui donc, la connaissance est analysée comme une valeur économique très
particulière. Une énorme dépense dans le domaine de l’éducation peut accroître la qualité des
ressources humaines. Ainsi, orientée prioritairement vers les défavorisés, par leur affectation à
des programmes d’enseignement primaire des communautés rurales, cette dépense devient un
instrument de lutte contre la pauvreté, en élevant la productivité des démunis.
c- Timbergen
Timbergen, un théoricien de la planification appliquée au développement des années
1950, insiste qu’on devrait planifier l’éducation pour se développer 2. Il accorde une grande
importance au développement équilibré. Pour lui, la matière grise est la principale force
productive. La démarche qu’il suggère pour la planification de l’enseignement dans un cadre
économique donné est basée sur le besoin en travailleurs qualifiés pour une production dans
une branche quelconque.
Selon lui, chaque branche dans une économie donnée pour chaque période possède un
tel volume de production qui est lié à la technique de production optimale. Cela signifie que
pour chaque qualification, on considère le nombre de travailleurs qualifiés nécessaire. On
suppose en outre le nombre de la population active qui disparaît parce qu’ils ont atteint la
limite d’âge qu’ils sont devenus invalides ou qu’ils sont morts. A partir de cela, on peut alors
calculer pour chacune des années de la période considérée, le besoin additionnel de
travailleurs qualifiés nécessaire dans chaque catégorie. Donc pour pouvoir maintenir
1
John VAIZEY, « Economie de l’Education »
2
Les contemporains, « Histoire des pensées économiques » p.273.
5
l’expansion de la production en fonction de l’arrivée à maturité des investissements, mais
aussi pour que la production soit égale à la consommation plus l’accroissement nécessaire des
stocks, on a besoin de planifier l’enseignement et la formation dans chaque branche de
production. Et dans chaque secteur de l’enseignement, il sera formé chaque année exactement
autant d’élèves qu’il y a d’emplois disponibles à l’issue de leur formation, et ces emplois
coïncideront avec l’expansion des effectifs des différentes industries exigées par l’expansion
de la production. Et comme l’enseignement exige un temps considérable, il semble qu’il
vaille la peine de planifier sur de très longues périodes, d’une vingtaine d’année par exemple.
Timbergen précise qu’il y a un optimum sur la liaison formation emploi.
1
John Vaizey, « Economie de l’éducation ».
6
3. apprendre aux cultivateurs de techniques agricoles simples et élémentaires qui
apporteront un léger surcroît de bien de consommation en plus de ceux nécessaires à la
subsistance et qui peuvent être la base d’une accumulation physique.
d- Gary Becker
Une filiation théorique est clairement établie entre Gary Becker et Théodore Schultz
qui a ouvert la voie « il n’est de richesse que des hommes »1. Il met en évidence que
l’individu n’est pas un simple consommateur final mais un véritable producteur qui, par
l’éducation et la formation notamment, pratiquent un investissement en capital humain. Selon
lui, l’individu est une véritable firme qui utilise des ressources rares (le travail salarié et
domestique des membres de la famille) et qui produit des satisfactions par un travail et avec
une organisation qui nécessitent des investissements et des calculs prenant en compte les prix
relatifs, le coût du temps, etc. Et à partir de cette analyse, on peut étudier l’offre de travail, le
comportement à l’égard de l’éducation et les écarts de salaire qui en résultent.
Des nombreuses formes que peuvent revêtir cet investissement en capital humain
incluent : l’éducation scolaire, la formation professionnelle, les soins médicaux. Le
déterminant individuel principal des sommes investies en capital humain est le profit que l’on
attend ou son taux de rendement. Les rémunérations dépendent des sommes investies, et ces
dernières sont déterminées par une comparaison entre les coûts et les bénéfices.
Un individu qui a donc investi une somme importante lors de son étude et de sa
formation, c'est-à-dire la qualité et la durée de l’éducation sont élevées, il aura par conséquent
un travail qualifiant bien rémunéré, et pourra améliorer son bien-être. L’investissement en
capital humain explique alors les inégalités de salaires, et évidemment du niveau de vie.
Ainsi, les chiffres des travailleurs ne suffisent pas pour déterminer le volume de travail obtenu
et son rôle dans le développement. Il faut les mesurer par une élévation qualitative des
ressources humaines qui amènent les travailleurs à une plus grande productivité. Cette idée est
confirmée par VINER selon laquelle « les premières conditions d’une production élevée…
sont que les masses populaires soient alphabétisées, en bonne santé et suffisamment bien
nourries »2.
1
John Vaizey, « Economie de l’éducation ».
2
Ibid. p
7
e- J.S.Mill
Comme Smith, il retient les qualifications de la force de travail dans sa définition de la
richesse. Pourtant, il s’éloigne sensiblement de Smith quand il fait remarquer que, dans le
domaine de l’éducation, les mécanismes de marché ne fonctionnent pas efficacement. Plus
précisément, il estime que le demandeur d’éducation sur le marché ne sait pas également
classer la qualité des institutions telles qu’elles sont. Pour sa part, il exprime que chacun doit
être obligé d’étudier dans les écoles privées et le gouvernement doit aider financièrement les
enfants des pauvres afin qu’ils puissent s’y intégrer, apporter une assistance financière aux
institutions d’enseignement elles-mêmes.
Cependant, selon Vaizey, dans un système d’éducation financé par l’Etat, les pauvres
sont taxés pour instruire les riches qui, à leur tour, ne sont pas disposés à instruire les pauvres.
De plus, il existe un véritable problème du financement de l’éducation. Une plus grande partie
de l’éducation va aux plus aisés. S’ils devaient payer l’éducation reçue, les finances dont on
dispose pour étendre le service de l’éducation seraient plus importantes. Les arguments en
faveur du paiement des frais de scolarité sont très solides. L’éducation est rare et devrait être
soigneusement économisée. Dès lors qu’elle est gratuite, les gens, sans aucun doute, la
« gaspillent » : la présence scolaire est irrégulière et les étudiants ne travaillent pas beaucoup.
Les étudiants qui ont réussi disposent souvent de traitements élevés, de sorte que l’éducation
est financée pour eux par l’Etat leur procure des revenus individuels élevés. Pour des raisons
sociales donc, le fait de faire payer des frais de scolarité est convaincant dans bien des pays
pauvres. Cependant, par « principe », elle est donnée gratuitement.
Mill estime alors que l’efficacité du système d’éducation exige de l’Etat une
surveillance et un contrôle très minutieux. Un des traits caractéristiques de la vie des pays
sous- développés est la pénurie complète de capacités administratives et de contrôle ; le pays
étant sous-développé, elles sont inefficaces et vice versa.
f- Alfred Marshall
Alfred Marshall est un économiste britannique dans la première moitié du 20ème siècle.
Dans son analyse économique, Marshall s’accorde avec l’idée de Smith d’une part pour la
notion smithienne du capital humain. Ce capital humain appelé aussi richesse personnelle est
constitué des « énergies et facultés qui contribuent directement à rendre les individus
industriellement efficient ». Ainsi, le profit est fonction de la somme investie en ce capital
8
humain comme celui de l’investissement matériel. Conformément à ce qu’a dit Smith,
l’éducation apporte des bénéfices directs et indirects. Elle rend l’individu plus sociable, plus
conscient, plus intelligent et plus loyal au niveau de la société ainsi qu’au milieu de son
travail. De plus, il se met d’accord à l’intervention étatique sur le système éducatif,dans la
mesure où tout ce quo est dépensé pendant des années pour permettre aux masses d’accéder à
l’éducation a des chances d’être récupéré par la mise en valeur intellectuelle d’un génie.
D’autre part cependant, l’investissement en éducation n’a pas pour but de trouver un
profit dans le fait par exemple que les parents investissent dans l’éducation de leurs enfants,
ce n’est pas pour réaliser un profit ; Ces parents n’obtiendront qu’une petite partie des
sommes investies. Pour cela, l’éducation n’est considérée comme capital que pour l’individu
lui-même. Il appelle ce phénomène : « L’investissement du capital par les parents dans les
enfants »1. Nous constatons cette contradiction de Marshall sur la notion de profit.
Ensuite, qu’il n’existe pas de marché du capital humain dans les sociétés non
exclavagistes, c'est-à-dire un marché où l’on pourrait échanger des droits garantissant un
revenu futur, ou sur lequel la promesse de revenus futurs pourrait être utilisé e comme caution
en cas d’emprunt pour financer l’éducation. Dans la réalité, l’individu est restreint par les
ressources de ses parents et la bienveillance incertaine des institutions charitables. Selon les
citations suivantes : « les enfants des foyers du travailleurs non manuels peuvent s’attendre
bien plus que les enfants de foyers de travailleurs manuels à une longue vie scolaire »1. Dès
lors, le capital humain n’est pas parfaitement assimilable à un bien capital. En fait, comme le
fait remarquer Blaug (1970), cette absence de marché suggère simplement que la formation
du capital ne sera pas conduite jusqu’au point où la valeur escomptée des revenus futurs
égalisera les coûts engagés, mais ne doit pas conduire à l’abandon de la notion de capital.
1
John Vaizey, « Economie de l’éducation », p.22.
9
g- Harbison
Selon lui, planifier la main d’œuvre est aussi une condition nécessaire pour utiliser
l’éducation comme moyen de croissance économique. Le plan de la main d’œuvre mettra
l’accent tantôt sur l’emploi de la technique dans l’industrie et dans l’agriculture et tantôt sur le
personnel qualifié que le système d’éducation doit fournir à l’économie. Son raisonnement
sous-entend la nécessité de planifier l’utilisation de la main-d’œuvre, et par conséquent de
planifier l’économie comme un tout. La relation de l’économie avec la structure de
l’éducation est presque entièrement considérée dans le rapport du point de vue du besoin en
main-d’œuvre qualifiée.
Pour illustrer cela, nous allons prendre l’exemple de Nigeria en 1958 1, il a calculé le
nombre de personnes de « niveau élevé » : administrateurs, patrons, directeurs ingénieurs,
médecins, professeurs, infirmières et ainsi de suite, et il a fait des prévisions des besoins
probables de ces catégories de personnes en 1970. Dans l’agriculture, par exemple, il faudrait
que quintupler les 350 personnes de ce domaine occupant les rangs supérieurs et décupler les
250 personnes de niveau intermédiaire. L’industrie manufacturière exigerait quatre fois plus
de patrons de niveau élevé et six fois plus de techniciens. Il faudrait que la Nigeria double ou
triple le nombre de ses médecins. En somme, la conclusion était que, en 1960, le nombre de
15000 personnes de niveau supérieur de la Nigeria devrait doubler et passer à 30000, et le
nombre de personnes de niveau intermédiaire augmenter dans la proportions de un à trois et
demi, passant de 15000 à 54000.
Harbison calcule alors l’offre probable de mains d’œuvre qualifiée provenant de
l’éducation, des peuples d’outre-mer et du progrès de la main d’œuvre existante. Il signalait
également que la structure des salaires existante ne se rattachait pas aux besoins économiques
de la Nigeria. Ce rapport montre jusqu’à quel point le personnel qualifié existant est
insuffisamment utilisé et les gains que l’on pourrait obtenir si l’on considérait la valeur et la
rareté de personnes qualifiées.
1
John Vaizey, « Economie de l’éducation ».
10
CHAPITRE II –LES THEORIES DU CAPITAL HUMAIN
La théorie du capital humain se fonde sur l’hypothèse que les individus, ou les
gouvernements qui agissent en leur nom, dépensent de l’argent en matière d’éducation et de
santé et dans d’autres services d’intérêt général avant tout pour élever leur revenu et leur
productivité. Le complément de production et de revenu qui en résulte par la suite peut être
considérée comme le rendement de l’investissement effectué.
En premier lieu, compte tenu du niveau d’éducation défini par le nombre d’années
scolaires ou par le dernier échelon atteint, les rémunérations augmentent jusqu’à
niveau maximal, auquel on parvient aux alentours de 40 ans ou davantage et qui
plafonne ou décline ensuite.
En second lieu, pour ceux qui ont bénéficié d’une plus longue durée d’études, la
courbe est plus élevée et plus énoncée dans sa phase ascendante. Les gens qui ont
davantage d’études entrent un peu plus tard dans la vie active, mais ils commencent
généralement à un niveau de rémunération supérieur à celui qu’obtiennent ceux qui,
ayant fait moins d’études, travaillent déjà.
Troisièmement, la prolongation de la période d’éducation retarde l’obtention d’une
rémunération maximale et l’élévation des versements de retraite.
11
b- Par la production
Ensuite, on peut mesurer la rentabilité de l’éducation à partir de la production. Cela
exige un calcul des coûts annuels de l’éducation de différents types, puis un calcul du rapport
direct et indirect de l’investissement. Ce calcul montrerait l’effet sur la production nationale
d’un accroissement donné de l’éducation. Schultz a adopté une méthode qui consistait à
calculer ce coût en additionnant ensemble les revenus abandonnés par les étudiants et les
ressources utilisées pour procurer une éducation en règle.
II.2 Le coût
Comme tout capital, l’éducation comporte un coût c'est-à-dire les frais pris en charge
par les foyers familiaux. Les frais sont de deux types1, les frais directs et les frais indirects.
-les premiers concernent les frais d’inscription, les écolages, les droits d’inscription. Il
importe de connaître que, même « gratuite » c'est-à-dire sans droit d’inscription, la scolarité
entraîne des coûts. Il faut toujours payer, notamment des livres, les vêtements et les
transports.
-les seconds sont aussi si importants qui sont imputables à la poursuite des études,
lesquelles prennent la forme des rémunérations sacrifiées des élèves.
1
John Vaizey, « Economie de l’éducation ».
12
Ainsi, Schultz a adopté une méthode1 qui consistait à calculer ce coût en additionnant
ensemble les revenus abandonnés par les étudiants et les ressources utilisées pour procurer
une éducation en règle.
Une analyse minutieuse des coûts par élèves ayant suivi les cours jusqu’au bout
montrerait que le coût pour produire un diplômé (exemple en Afrique orientale) est
extrêmement très élevé, car, pour obtenir un diplômé, il faut instruire un grand nombre de
personnes qui abandonneront en cours de route.
Ensuite, l’analyse des courants de personne dans l’éducation dicte fréquemment d’une
façon presque technique le nombre de places à prévoir dans l’éducation aux différents
niveaux. En éducation, il y a ce qu’on appelle une « fonction de production » ; elle est connue
généralement sous le nom de « pyramide de l’éducation »2. Si chaque niveau n’est pas
suffisamment large pour supporter le suivant, il ne sera pas techniquement efficace. Par
exemple, il se peut que, pour produire un diplômé, il faille cent élèves du primaire et vingt-
cinq du secondaire ; dans ce cas, l’expérience a montré, en effet, que seulement un sur quatre
des élèves du primaire passe dans l’enseignement secondaire, et que un sur vingt-cinq des
élèves du secondaire passe éventuellement ses examens. Inversement, si un diplômé sur trois
enseigne, et s’il faut un diplômé pour cinquante élèves d’établissement secondaire, il sera
évidemment nécessaire d’établir une relation entre la production de l’université et les
demandes des écoles en professeurs. Autrement dit, l’éducation est un cas particulier des
« prévisions de main d’œuvre » et il est possible de calculer bien plus minutieusement qu’on
ne le fait qu’aujourd’hui les conséquences indirectes de chacun des actes politiques. Cela
revient à dire que la décision d’accroître de cent le nombre de place à l’université peut être
envisagée en terme de demande dans d’autres secteurs du système d’éducation, et en fonction
de son influence sur l’offre de professeurs.
1
John Vaizey, « Economie de l’éducation », p.55
2
Ibid. p
13
II-3 Les caractéristiques spécifiques du capital éducatif
Le capital éducatif possède des caractères spécifiques qui font que l’assimilation ne
peut être total. De façon générale, on peut dire que la spécificité de ce bien est qu’il est par
nature :
a - Indissociable de l’individu
En fait, cela semble être logique puisqu’on ne peut pas dissocier l’individu qui a fait
les études, en terme économique « qui a fait l’accumulation » de ses connaissances qui n’est
autre que ses richesses ou son capital. En d’autre terme, l’appropriation de ce capital est
totalement privative
b - Illiquide
Illiquide tout simplement parce que l’individu propriétaire ne peut pas s’en défaire. Il
vend les services de son capital sur le marché du travail et non son capital lui-même. C'est-à-
dire, que si l’individu vend sa force de travail, il ne vend son capital éducatif mais par ce geste
il ne fait que vendre les services de son capital en ayant la capacité d’augmenter sa
productivité.
Notons au passage que dans les caractéristiques spécifiques du capital éducatif, il n’y a
pas que les caractéristiques « capitalistiques » puisqu’il existe aussi les caractéristiques « non
capitalistiques ». En effet, « sa possession, son utilisation ou son acquisition » comme le note
Schultz « procurent, sans nulle doute, des satisfactions non monétaires ». On peut citer
comme exemples : le prestige la position sociale attachés à la formation, les satisfactions
intellectuelles (cultures générales) que procure un niveau d’éducation élevé. De plus, c’est un
bien de consommation durable puisque l’individu possesseur de ce bien peut en retirer une
utilité sur plusieurs périodes. Exemple, un individu qui peut toujours recourir à ses diplômes à
chaque fois qu’il recherche un emploi ou une montée en grade au sein d’une entreprise.
14
CHAPITRE III- LES EFFETS DE L’ENSEIGNEMENT
Les effets sociaux peuvent comprendre les dimensions telles que la santé, la vie
civique et la population. Les effets sur la santé sont liés au revenu récupéré par l’individu.
Selon Vaizey, « il existe une relation réelle entre la possession d’une qualification et la
possession d’un revenu »1. Evidemment, il y a une relation entre éducation et revenu. Plus un
homme est qualifié, plus il aura un revenu élevé, et par conséquent, il pourrait satisfaire ses
besoins sanitaires en ayant accès à l’achat des médicaments par exemple. On peut en tirer
aussi une relation avec l’espérance de vie, le taux de mortalité infantile. Il est évident qu’un
individu sain et bien éduqué sera capable d’augmenter sa productivité.
Concernant la liaison éducation société, comme l’a affirmé l’idée de Smith et Malthus
selon laquelle l’éducation est nécessaire pour assurer « la liberté civile ». Des individus plus
éduqués peuvent mieux participer à la vie collective organisée et faire des choix politiques
mieux informés. Ainsi, cette liberté civile permet de diminuer la corruption.
Enfin par l’éducation, la croissance démographique est mieux contrôlée dans les
sociétés plus éduquées (Malthus). Par conséquent, la croissance économique supérieure à la
croissance de la population permet une économie à s’avancer.
1
John Vaizey, « Economie de l’éducation ».
15
a - L’éducation et l’emploi
L’éducation est devenu la source principale du personnel qualifié. L’économie exige
une gamme de qualifications allant du simple travail manuel au travail scientifique le plus
poussé. Les liens entre l’enseignement et l’offre de travailleurs qualifiés sont très étroits.
Comme l’observe Johnson, le développement a affecté la pensé économique sur le travailleur
et son salaire : « sa connaissance et son aptitude sont à tour de rôle de produit d’un
investissement important dans son éducation… »
On peut également remarquer que le système de formation est subordonné au
mécanisme productif à la fois théoriquement et pratiquement. Par conséquent, il n’existe pas
des tensions que l’on trouve dans les sociétés entre la valeur d’éducation et les valeurs de
production. Comme dit De Witt, « afin de satisfaire la demande croissante en main d’œuvre
qualifiée et spécialisée, la politique d’éducation s’est dirigée de plus en plus, à tous les
niveaux d l’enseignement, vers la promotion des types de formation qui insistent sur la
connaissance concrète »1.
Il faut aussi attribuer cette relation importante directement à la théorie marxiste selon
laquelle l’éducation est utilisée comme force d’intégration. Une étude sur les besoins de main
d’œuvre en Italie s’est attachée à établir le lien entre les besoins de l’économie de
développement (de 1960 à 1975) et le système d’éducation de la main d’œuvre capable de
répondre à la demande en quantité et en qualité. Selon cette hypothèse, le produit national
aurait presque doublé vers 1975. Dans ces conditions, l’aspect des différents secteurs a
changé. On a fait des projections détaillées des changements dans la structure de l’industrie ;
elles ont conduit à la conclusion qu’il se produira : « une transformation radicale de la
composition de l’emploi de la population active dans toutes les prochaines années ». On peut
en tirer donc qu’il y a une relation étroite entre l’éducation et l’emploi.
Nous pouvons dire que l’éducation contribue à la diminution du taux de chômage. Elle
permet et favorise les innovations technologiques, l’adaptabilité de la main d’œuvre aux
inévitables évolutions liées aux développements économiques. Cette adaptabilité sera
meilleure que la politique éducative se préoccupera de prendre en compte les besoins de
main-d’œuvre de l’économie pour ajuster le système éducatif de façon cohérente.
1
John Vaizey, « Economie de l’éducation ».
16
b - L’éducation et la croissance économique
Denison1 est dès le départ celui qui a réfléchi sur le sujet. En fait, il s’est attaché à
mesurer la contribution de l’éducation à la croissance des USA. Nous allons proposer une
présentation de ses travaux, ensuite une logique de la liaison éducation croissance.
G= d + (b.n) + (a.q)
Il subsiste donc un résidu de 2.01%. L’hypothèse de Denison est que l’on peut
décomposer ce résidu et plus particulièrement, déterminer la part qui est imputable à
l’éducation. Pour cela, il suppose que l’on peut mesurer la croissance de l’éducation à partir
de la croissance des salaires. Dans la mesure où, pendant la période considéré, ils ont
augmenté en moyenne de 0.94%, et puisque la part des salaires dans le revenu national est de
0.73. Il en conclut que l’éducation contribue pour 0 ,73 . 0,94% soit 0,68% au taux de
croissance de l’économie. En fait, ce taux de croissance est de 2,93% ; nous pouvons donc
dire qu’environ 23% du taux de croissance est imputable à l’éducation. Et à partir de ce
résultat, l’éducation contribue donc et cela de manière non négligeable à la croissance
économique.
1
: P. Gravot, « Economie de l’Education ».
17
=>La liaison éducation-croissance
Comme nous l’avons vu précédemment, nous pouvons dire que l’éducation crée un
ensemble de facteurs favorables aux processus de croissance. Cela vient des faits suivants :
- Premièrement, l’éducation améliore la productivité des individus, et permet à
l’économie de disposer d’une main d’œuvre qualifiée, adaptée à l’innovation des techniques
de production utilisées.
- Deuxièmement, la capacité à saisir les opportunités comme les nouvelles techniques
constitue une des clés de développement
- Troisièmement, l’éducation engendre un « état d’esprit » favorable, elle rend
l’individu à être compétitif et être créatif
- Quatrièmement, l’éducation joue aussi un rôle fondamental du côté de la demande
sans laquelle toute croissance économique est illusoire. Un haut niveau d’éducation aboutit
sur des revenus plus élevés qui permettront d’alimenter la demande des biens et services ainsi
qu’une capacité d’épargne nécessaire pour financer l’investissement.
c - éducation et inflation
L’effet de l’éducation sur l’inflation est double : soit elle est génératrice des pressions
inflationnistes, causées par l’augmentation brusques des dépenses publiques suite au
développement du système éducatif. Soit ce développement de l’éducation exercera des effets
anti-inflationnistes tout à fait bénéfiques par la création des gains de productivité dont nous
savons qu’ils sont la meilleure arme contre le dérapage de prix.
18
un pays comme les Etats-Unis est conduit à se spécialiser dans la production des biens qui
nécessitent beaucoup en travail. A la suite de ces travaux, l’école dite « néo-factorielle » va
introduire dans l’analyse l’idée de décomposer le facteur travail en plusieurs catégories de
main d’œuvre repérées par leur niveau de qualification. La structure du commerce
international est alors déterminée par celle de la main d’œuvre utilisée dans la production des
biens échangés. Quant à la structure de la main d’œuvre, elle est évidemment liée à celle du
système éducatif et à la politique éducative menée dans chaque pays. De ce fait, nous pouvons
dire que l’éducation joue un rôle déterminant dans le commerce international. Ce n’est pas un
hasard si l’Allemagne, dont la structure d’enseignement est très développée en faveur des
formations techniques, est un des premiers exportateurs des produits manufacturés.
19
PARTIE II
DIAGNOSTICS DE L’EDUCATION A MADAGASCAR
20
organisations multilatérales, bilatérales ou non gouvernementales s’intéressant au
développement et à la promotion de l’éducation de base.
Madagascar comme tous les pays signataires participe à la réalisation de cet objectif et la mise
en œuvre de l’éducation pour tous ne peut se concevoir sans la participation de multiples et
différents acteurs issus du domaine public que des initiatives privées.
Ainsi, à l’occasion du Forum mondial sur l’éducation (Dakar, Avril 2000), la
communauté internationale s’est encore engagée à réaliser l’éducation de base pour tous en
tant que droit fondamental d’ici 2015. L’objectif du programme éducation pour tous s’inscrit
dans le cadre des objectifs de Dakar, à travers l’amélioration de l’accès et l’accessibilité de
l’éducation de base pour tous à Madagascar.
L’examen des textes officiels2 relatifs à l’éducation aussi bien formelle que non
formelle s’impose afin de pouvoir exposer les buts généraux et les objectifs à atteindre.
La constitution de la IIIème République de Madagascar, adoptée en 1992, « reconnaît à toute
personne enfant, adolescent ou adulte, le droit à l’instruction, à l’éducation et à la formation ».
La loi n°94-033 portant Orientation Générale du Système Educatif et de Formation concourt à
1
« Education pour Tous, Bilan à l’an 2000 Madagascar » p.9
2
Ibid. p
21
la réalisation de cette disposition. Il en est de même de la publication du Programme National
pour l’Amélioration de l’Enseignement (PNAE).
Ainsi, pour ce qui est de « l’expansion des activités de protection et d’éveil de la petite
enfance », la loi n° 94-033 parle de « prioriser l’instauration de l’école maternelle ou
préélémentaire dans le système d’éducation et de développer toutes les possibilités de l’enfant
âgé d’au moins de 3 ans ».
Le Programme National pour l’Amélioration de l’Education phase II (PNAE 2)
concerne exclusivement l’éducation formelle, primaire et secondaire. Il y est clairement défini
que l’un des objectifs généraux à atteindre est « d’universaliser l’enseignement primaire » et
avec plus de réalisme, il parle de « ramener le taux net de scolarisation à 70% et d’augmenter
le taux d’admission en 1ère année à 95% en l’an 2000.
C’est encore ce PNAE 2 qui, en matière d’amélioration des résultats d’apprentissage,
se fixe comme objectifs d’améliorer la qualité de l’enseignement en recherchant l’efficacité
interne par la réduction de taux d’abandon et de redoublement et par la diminution du coût de
l’éducation/année/élève.
Bien que la disparité entre garçon et fille ne soit pas un phénomène vraiment grave à
Madagascar, la mise en place d’un programme national pour l’éducation des filles traduit la
volonté du pays d’éliminer les disparités masculin féminin là où elles subsistent.
Cependant, lorsqu’il s’agit de réduire la disparité entre le taux d’analphabétisme
masculin et féminin des adultes, il n’y a pas de texte spécifique s’y rapportant dans un cadre
vraiment opérationnel. Seule la Politique Nationale de Population (PNP) parle de « réduire de
moitié le taux d’analphabétisme d’ici à l’an 2000 ».
Il en est de même en ce qui concerne l’expansion de l’éducation fondamentale et la
formation à d’autres compétences essentielles destinées aux adolescents et aux adultes. C’est
encore la Politique Nationale de Population qui spécifie les points suivants : « préparer les
adultes à leur responsabilité de parents pauvres et de citoyens éclairés, ouverts et actifs » puis
de « favoriser l’accès à l’éducation, l’information et la formation des populations en vue
d’une autonomie, d’un épanouissement physique, intellectuel, moral et artistique de la
personnalité de l’individu dans la pleine jouissance de la liberté ».
C’est toujours le même texte (PNP) qui, en matière d’acquisition accrue par les
individus et les familles des connaissances, compétences et valeurs nécessaires à une vie
meilleure grâce au concours de tous les canaux d’éducation, préconise de « créer les
conditions favorables d’accès des populations aux activités culturelles et des loisirs, en tant
que besoins fondamentaux et assurer leur épanouissement, l’affirmation de leur identité et
leur appartenance à une même communauté dans la diversité ». A cela peut s’ajouter l’objectif
22
général suivant tiré de la loi 94-033 et qui se propose « d’offrir des possibilités
d’apprentissage à tous ceux qui n’ont pas tiré profit du système éducatif formel pour leur
participation à la vie active ».
Situé à 16 ans après la déclaration de Jomtien sur le plan Education pour tous,
Madagascar se trouve au bout de la réalisation dudit objectif.
La mise en œuvre de ce programme a pour objectif général d’assurer l’éducation
fondamentale à tous les malgaches « Education pour tous », promouvoir l’éducation non
formelle, prendre en compte la dimension de la population et son genre dans le
développement.
On a constaté que le secteur public constitue une part très importante dans le primaire,
et on a enregistré une augmentation de la part du secteur public de 3,4% dans ce sous-secteur
en 2004/2005 par rapport à l’année 2000/2001. Cela s’explique par un investissement public
énorme alloué à l’éducation de base pour tous où la rentabilité est forte, ainsi l’objectif
d’assurer une éducation pour tous se traduit par un privilège de l’enseignement fondamental.
Le tableau suivant nous montre l’évolution dans les cinq dernières années de cette
répartition :
24
Tableau 3 : Type d’éducation (Public et Privé) dans le primaire et secondaire en %
Proportion des élèves 2000/2001 2001/2002 2002/2003 2003/2004 2004/2005
Primaire : Public 78,38 78,57 79,62 80,66 81,05
Privé 21,62 21,43 20,38 19,34 18,95
Collège :
Public 55,33 56,14 56,14 57,36 57,84
Privé 44,67 43,86 43,59 42,64 42,16
Lycée :
Public 51,07 53,70 53,49 52,79 50,65
Privé 48,93 46,30 46,51 47,21 49,34
Source : Service statistique MENRS
1
: Enquête au près des ménages INSTAT Janvier 2006 p.86
25
c.1) Une disparité entre zone
Un des facteurs pouvant expliquer la pauvreté rurale, c’est : le manque d’instruction
dans cette zone rurale. A Madagascar, les populations rurales sont connues par leur faible
niveau d’instruction qui est expliqué par différents phénomènes tels que le faible revenu (d’où
la totalité de leur revenu est consacrée à la consommation), éloignement de l’école, travail
précoce des enfants pour subsister aux besoins de leur famille, manque d’instituteurs,
jugement « non important » de l’éducation, etc.
Par contre, les urbains sont en général mieux instruits. Ils sont motivés à continuer
leurs études à un niveau le plus haut possible car ils ont une vision de leur vie future, et sont
convaincus que c’est par l’étude seulement qu’on pourrait trouver une condition de vie
améliorée.
Cette disparité entre rural et urbain explique alors la disparité de niveau de vie entre
ces deux types de milieu. Dans de nombreux cas, l’enfant qui vit dans une grande ville ou est
issu d’un milieu socio-économique favorisé aura beaucoup plus de chances de bénéficier
d’une formation scolaire, et des chances encore plus grande de recevoir une éducation de
qualité, que l’élève qui vient d’une région rurale ou d’un milieu socio-économique plus
ordinaire. Comme l’éducation ouvre souvent la voie à un meilleur emploi et à des revenus
plus élevés, cette structure de l’offre éducative aggrave l’inégalité des chances et des revenus.
Par ailleurs, 40% de la population rurale sont encore non instruites et plus de 90%
n’ont pas dépassé le niveau primaire en milieu rural contre 71%en milieu urbain. Une
amélioration de la carte scolaire pourrait alors constituer un atout majeur dans la mise en
place d’une répartition des revenus plus égalitaires.
26
c.3) Disparité régionale de niveau d’instruction
Selon le classement par province, on enregistre de grandes disparités régionales. Parmi
toutes les provinces, Toliara et Mahajanga 3 pressentent le plus fortes proportions de ; sans
instruction, avec des taux respectifs de 49,57% et 46,92%. Pour les autres provinces, la
portion de ceux qui ont atteint au moins le niveau primaire dépasse les 60 % de la population,
et atteint jusqu’à 80 % pour Antananarivo, qui est suivi par Toamasina et Antsiranana
d - Le taux de scolarisation
L’accès à l’éducation pour les enfants d’âge scolaire peut être représenté par un
indicateur appelé « taux de scolarisation » qui résume à la fois, les effectifs de chacun des
différents niveaux : primaire, secondaire et la population de tranches d’âges qui devraient les
fréquenter.
Le taux brut de scolarisation du primaire1 est le pourcentage de l’effectif total du
primaire sur la population des 6 à 10 ans. Le taux net du primaire est la proportion d’enfants
de 6 à 10 ans qui sont effectivement scolarisés dans le primaire. Ainsi, le taux net est toujours
inférieur à 100%, tandis que le taux brut peut dépasser 100% du fait des retards d’admission,
des redoublements, etc.
Selon les données du Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche
Scientifique (MENRS), le taux de scolarisation n’a pas cessé d’augmenter durant les dernières
années. Le tableau ci-après le montre :
Une constatation faite dit que le taux de scolarisation diminue au fur et à mesure que le
niveau d’études s’élève. S’il est de 98,2% pour l’enseignement primaire, il devient 16,5%
pour le secondaire du premier cycle (collège) et tombe à 4,9%pour le secondaire du second
cycle (lycée).
Ensuite, une disparité entre les Faritany est davantage ressentie au niveau de
secondaire du premier cycle (9,9% pour Mahajanga contre 27,3% pour Antananarivo).
1
EPM INSTAT Janvier 2006
27
Antananarivo et Toamasina viennent en tête pour le taux net de scolarisation du primaire, ce
dépasse les 90 %.
Enfin, le taux de scolarisation augmente avec les niveaux de vie, ce qui démontre les
différences des moyens d’accès et des chances à l’éducation. Plus le ménage est riche, plus il
a l’opportunité d’envoyer ses enfants à l’école. Les couches les plus pauvres sont les plus
touchées car elles ne peuvent plus faire face aux dépenses occasionnées par la scolarisation de
leurs enfants. Au niveau primaire, le taux net de scolarisation passe de 81,3% pour les plus
pauvres à 90,9 % pour les plus riches. Les chiffres sont évidemment plus faibles par le niveau
supérieur, compte tenu des déperditions, mais les différences entre pauvres et riches sont
nettement plus accentuées.
a- L’Alphabétisation
Un individu est classé alphabète1 s’il sait lire, écrire et faire un petit calcul ou, s’il
fréquente l’école actuellement et atteint au moins la troisième année du primaire.
Pour Madagascar, à l’heure de la mise en place de l’éducation pour tous,
l’investissement en matière d’alphabétisation est un « must ». Dès qu’on parle
d’alphabétisation, il s’agit de donner aux enfants, adolescents, adultes (ceux qui ont
abandonné l’école prématurément ou qui ont achevé leur scolarité sans avoir acquis des bases
de lectures, d’écriture, de calcul ainsi que d’autres compétences indispensables dans la vie
courante) la possibilité d’une éducation continue.
Pour ce qui est alors de l’alphabétisation, des efforts ont été fournis pour mettre en
œuvre une alphabétisation de société basée sur la demande pour remplacer l’alphabétisation
fonctionnelle qui préconisait l’approche par l’offre. En vue de cette nouvelle approche, la
décentralisation des services d’alphabétisation a été renforcée. De plus, des efforts ont été
fournis dans le sens des activités suivantes :
- Développement de l’alphabétisation et de l’éducation des adultes
- promotion de l’éducation et de l’insertion socio-économique des groupes défavorisés
- promotion de l’éducation des femmes et valorisation de leur rôle dans le
développement
- développement de la formation des formateurs de l’éducation de base à Madagascar
1
EPM INSTAT Janvier 2006
28
- renforcement de l’encadrement de la petite enfance, de l’éducation préscolaire et de
la famille
- système d’information aux fins de gestion et de renforcement des capacités
d’administration et de gestion de l’éducation de base à Madagascar.
1
« Express de Madagascar », 12 juillet 2005.
29
b- L’éducation préscolaire
Le développement de l’éducation préscolaire nécessite une stratégie permettant de
maîtriser les coûts de son expansion et son accessibilité surtout dans les zones rurales. Pour
cette raison, le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique (MENRS)
privilégie un dispositif à base communautaire, dans le sens de Développement Intégral du
Jeune Enfant (DIJE), expérimenté depuis 2002 dans 13 sites avec l’appui de l’UNICEF.
a- Les objectifs
Le secteur se fixe le double objectifs de fournir aux jeunes les connaissances, les
compétences ou qualification selon les besoins et l’évolution de l’emploi d’une part et
d’assurer le transfert des techniques et technologies à la population active pour un
accroissement de la productivité et à une amélioration de niveau d’autre part.
Pour rendre ces objectifs, quelques stratégies ont été élaborées.
b- Stratégies
Pour l’atteinte de ces objectifs, quatre grandes stratégies ont été élaborées.
D’abord, la première stratégie consiste à diversifier les offres de formation de façon à
les rendre accessible et répondre aux besoins de toutes les catégories socio- professionnelles.
Cette stratégie est basée par les sous stratégies suivantes :
- Rendre les informations sur les emplois disponibles et potentiellement accessibles à
toute la population cible.
30
- Développer des formations professionnelles à crédit de durée variable selon le profil
et les compétences exigées par un métier ainsi que le pré requis des apprenants. L’objectif est
de familiariser les apprenants avec les matériels de production et les matériaux courants ou
spécifiques à un métier donné ;
- développer des actions de certification des acquis professionnels ;
- développer des unités de formation mobiles pour satisfaire les besoins en formation
du monde rural et artisanal ;
- développer la formation technique répondant aux en techniciens et techniciens
supérieurs dictés par la politique économique du pays. Elle permet l’acquisition des
compétences techniques et technologiques de base suffisamment larges et variées liées à des
filières professionnelles des différents secteurs de production.
La seconde stratégie c’est de favoriser le partenariat public privé en assignant à l’Etat
un rôle de facilitateur, régulateur et de gardien des normes ainsi que la qualité des
formations ; Elle a pour méthode de :
- Renforcer la capacité de l’organe d’orientation et d’administration à analyser le plan
d’action et de financement des Groupements d’Etablissement de Formation Technique et
Professionnelle (GEFTP) publics/privés.
- Favoriser la participation des opérateurs de formation privés. Des contrats
programmes avec le secteur privé sont envisagés au développement des actions prioritaires.
L’Etat joue le rôle de régulateur et de facilitateur en simplifiant les procédures d’ouverture et
d’agrémentation des formations. Toutefois, il assure le contrôle de conformité aux législations
et aux normes en vigueur.
- La capacité de management des établissements du GEFTP est à renforcer pour
établir des partenariats avec les secteurs de production et les Collectivités Territoriales
Décentralisées.
31
Enfin, la quatrième stratégie c’est de développer des formations de qualité et
permettant l’apprentissage tout au long de la vie :
- développer des normes pédagogiques et de gestion à jour et adaptées sur les
Formateurs, Infrastructures, Equipements et Programmes.
- disposer des programmes de formation à jour
- réviser le système d’évaluation continue des formateurs
- instaurer une culture de maintenance des infrastructures et équipements
- instaurer une culture de recherche pédagogique ; politique de manuels, conception
des matériels didactiques.
a) Au niveau de l’effectif
Le principal impact des mesures prises se rapporte à l’augmentation de l’effectif des
élèves de l’éducation fondamentale du premier cycle. Ces mesures, en effet, ont permis
d’alléger les charges de familles nécessiteuses, et d’améliorer la structure d’accueil de écoles
Elles comprennent en général : aides scolaires allouées aux parents d’élèves nécessiteux, prise
en charge des frais de scolarité, achats directs des fournitures scolaires au profit des élèves du
primaire public et privé, création des cantines scolaires.
De 2001 à 2004, au total 4 946 878 élèves du primaire ont été touchés par l’opération. Ont été
distribués gratuitement 3.471 692 cahiers, 1 735 846 stylos, 1 735 846 ardoises, 1 735 846
crayons de bois, 509 000 gommes, 509 000 règles et 509 000 équerres.
Par conséquent, le nombre des élèves de l’éducation fondamentale est ainsi passé de
2.850 000 en 2002/2003 à 3.400 000 en 2003/2004 et à 3 597 800 en 2004/2006.
Les impacts de ces actions et mesures sur le système éducatif sont appréciés à partir de
l’évolution de quelques indicateurs qui font apparaître, entre autre :
une nette amélioration du taux net de scolarisation dans le 1 er Cycle de
l’éducation fondamentale, passant de 67 % en 2001 à 98,2 % en 2005
une amélioration du taux d’achèvement dans le 1er cycle de l’éducation
fondamentale, allant de 35% en 2001 à 39,5% en 2003
une amélioration de pourcentage d’enfants âgés de 6 ans scolarisés dans le 1 er
cycle de l’éducation fondamentale, passant de 61% en 2001 à 81 % en 2003
Une amélioration du taux de maintien en scolarité le quel de 21,7% en 2001 est
passé de 30,2% en 2003.
32
Une augmentation du nombre de nouveaux entrants en 1ère année dans l’EPP,
passant de 422752 en 2001 à 894 039 en 2004
Une quasi-stagnation du pourcentage de redoublement dans les écoles
primaires publiques et privés (30,0% en 2001 et 29,8% en 2004).
33
Tableau 8 : Evolution des résultats à l’examen du Baccalauréat :
2002 2003 2004 2005
Elèves inscrit 45 406 46 962 50 934 56 951
Elèves admis 16 878 19 090 16 971 25 001
%admis/inscrits 37,2 40,6 33,3 43,9
Source : Service statistique, Direction de l’enseignement supérieur –MENRS.
On peut résumer les indicateurs permettant de savoir cette évolution sous la forme du tableau
suivant :
34
Tableau 10 : Indicateurs de suivi de l’éducation dans les dernières années :
Education fondamentale et 2004/05 2005/06
2000/01 2001/02 2002/03 2003/04
enseignement secondaire Objectif Objectif
1- Taux net de scolarisation
66,9 70 82,2 96,8 98,2 98,2
primaire, en %
2- Taux d’achèvement du cycle
35 35 39,5 47 53 60
primaire public en %
3-Pourcentage de
30,2 30 29 29,8 19 15
redoublement (public+ privé)
4- Ratio élèves maître dans les
53 52 59 56 56 54
EPP, %
5- Pourcentage d’enfants âgés
de 6 ans scolarisés dans le 61 66 80 81 94 94
fondamental
6- Nombre de salles construites
1185 953 3061 3061
(EPP, CEG, LYCEES)
7- Nombre d’enseignants
696 600 1700 1700
recrutés et formés
Formation technique et Professionnelle (FTP)
1- Nombre de personnes ayant
44 792 54047 63639 74951 90831
accès à la FTP
2- Nombre de formés
26 876 33166 40 822 48894 63300
diplômés/ certifiés
Source : Suivi DSRP juillet 2004
35
CHAPITRE III- LES POLITIQUES ET STRATEGIES EN FAVEUR DE
L’EDUCATION
III.1 Généralités
1
Suivi du DSRP 2004.
2
Suivi du DSRP 2004.
36
a - En terme d’Amélioration des infrastructures
De nouvelles salles de classe dans le primaire et salles de classe dans le secondaire ont
été construites et équipées :
EPP 423/2300
CEG 476/716
LYCEE 54/45
Dans les zones rurales, 55 logements d’enseignants et 20 bureaux logement des
CISCO ont été construites et réhabilitées.
Ainsi, on a mis en place 163 cantines scolaires dans les zones enclavées, pendant la
période de soudure.
37
III.3 Amélioration de la qualité de l’éducation
38
d - En terme de renforcement de la qualité et de la pertinence de
l’enseignement post- primaire et en liaison avec les priorités économiques et sociales
Pour mieux renforcer la pertinence de la pertinence, le ministère responsable a élaboré
des programmes de formation. Ainsi, une étude est portée sur l’enseignement secondaire et
technique et la formation professionnelle : rapport provisoire disponible et atelier national de
dissémination réalisé. Pour cela, on aboutit à une amélioration de la qualité de la Formation
Professionnelle et Technique (FTP) : Elaboration et aménagement des 57 programmes de
formation, 53 formateur formés. De plus, les équipements des établissement FTP se sont
améliorés: dotation d’Etablissement du FTP public en matériels et équipements didactiques
(18) et en matériels informatique (24)
En matière de l’étude sur la restructuration de l’enseignement supérieur en cours: un
Atelier de réflexion sur le système Licence Master Doctorat (LMD) avec experts étudiants est
organisé. Concernant les infrastructures universitaires, les 6 Universités sont réhabilités.
39
III.4 Les nouvelles orientations du plan de reforme du système éducatif
Pour une nouvelle orientation du système éducatif, les priorités suivantes restent à
considérer. D’abord, il faut assurer l’achèvement universel des cinq années de
l’enseignement fondamental du premier cycle en améliorant sa qualité. Ensuite, améliorer et
développer progressivement l’enseignement fondamental de neuf ans. Enfin, assurer le
développement en qualité des autres sous systèmes (enseignement secondaire, formation
professionnelle et technique et enseignement supérieur) en référence aux demandes
prévisibles de l’économie malgache.
a- L’enseignement fondamental
Concernant l’enseignement fondamental, les axes prioritaires sont les suivantes :
améliorer l’accès à l’éducation et maintenir les élèves à l’école
réduire les disparités
améliorer l’allocation des ressources
améliorer la qualité et la pertinence des apprentissages.
40
Il envisage de laisser se déployer le secteur privé dans les zones urbaines et de mettre l’accent
sur le développement du secteur public dans le milieu rural.
b- L’enseignement secondaire
La croissance de l’enseignement secondaire est axée sur l’amélioration de la qualité.
Les stratégies utilisées étant de :
favoriser l’expansion du secteur privé afin que les coûts d’expansion du
système secondaire soient soutenables ;
préciser la finalité de l’enseignement secondaire pour adapter la
préparation à l’enseignement supérieur (mise en place du LMD et
adaptation aux normes internationales) telle que les langues, les sciences,
les technologies, l’informatique et l’accès à l’information ;
41
adapter les structures d’apprentissage à distance, notamment l’utilisation
des informatiques, la mise en réseau des établissements, l’accès à la
documentation virtuelle ;
maîtriser l’expansion du sous système : une tendance s’observe
actuellement à l’ouverture des petits lycées, localisés dans les communes.
c - L’enseignement supérieur
c.1) Les objectifs à réaliser
Les objectifs du MENRS visent une croissance modérée du secteur, dans la limite des
possibilités budgétaires et des débouchés existants, une augmentation de la part du privé, en
réponse aux possibilités restreintes de financement de la croissance du secteur par le secteur
public, une augmentation des dépenses pédagogiques pour une amélioration de la qualité des
formations, le développement de l’enseignement à distance moins coûteux, la valorisation de
la recherche (vulgarisation pour le secteur agricole notamment), en rapprochant les structures
de la recherche et de l’enseignement post-doctoral.
Face à ces objectifs, l’enseignement supérieur pose les défis suivants :
le faible taux d’efficacité interne et externe
l’augmentation des coûts d’enseignement, largement absorbés par les
heures complémentaires des enseignants et les bourses et les ressources
limitées pour assurer la relève du corps enseignants et réaliser les
investissements nécessaires (infrastructures, équipements pour améliorer la
qualité de l’enseignement).
42
Mettre en place des formations modulaires souples, facilitant l’adaptation des
contenus et la mobilité des étudiants.
43
conditions d’apprentissage dans cette forme d’éducation. Ce programme s’adresse
essentiellement aux enfants et jeunes d’âge scolaire non scolarisés ou déscolarisés
prématurément, aux femmes, aux filles et aux jeunes adultes analphabètes non qualifiés.
44
Promotion de nouveaux supports d’apprentissage de lecture pour les enfants
déscolarisés en vue d’atteindre 2000 enfants
Promotion d’activités de réinsertion socio économique pour les 2000 jeunes
ruraux alphabétisés à travers la formation technique et professionnelle de base
Renforcement des capacités de gestion des structures communautaires de base
pour prendre en charge le partenariat local en appui aux activités d’alphabétisation
fonctionnelle intensive
Activités de plaidoyer à travers des campagnes nationales de sensibilisation et
d’information en faveur du programme Education pour Tous
Une activité transversale consiste en la mise en place d’un système
d’information aux fins de gestion du programme Education pour Tous qui bénéficiera à tous
les ministères impliqués dans le développement de l’éducation de base
Le DIJE1
Des appuis sont donnés aux communes sur la base d’un plan d’activités élaboré par la
communauté par l’intermédiaire d’activité déjà existante comme celles relatives : à la
Nutrition à Assise Communautaire, aux activités préscolaires, à la prise en charge intégrée des
maladies de l’enfant..). Le développement concernera : l’éveil, la santé, la nutrition, la
protection et l’environnement sain. L’éducation parentale constitue un volet important de
cette activité.
1
Système des Nations Unies à Madagascar, 2004.
2
Ibid. p
45
trame d’un conte. Les lettres de l’alphabet sont personnifiées dans le conte. C’est donc une
méthode didactique fonctionnelle. En 1 mois et demi, l’enfant arrive à lire et comprendre un
texte simple de plus d’un paragraphe. L’objectif initial est d’apprendre à lire aux enfant non
scolarisés ou analphabètes entre 8 et 17 ans mais dans la réalité, l’activité a aussi motivé
certains enfants (et parents) à s’inscrire dans l’enseignement primaire même s’ils ont dépassé
l’âge officiel d’admission. Le programme a touché environ 2000 enfants. L’évaluation des
acquis a montré que 66, 7 % des enfants ont réussi le test (niveau de base) et 37, 5 % (niveau
avancé). Ce résultat est remarquable quand on sait que l’apprentissage n’a duré qu’un mois et
demi maximum.
Année 2004-2005, on prévoit 200 enfants pour se présenter au CEPE dans 12 classes
reparties comme suit:
46
Tableau 11 : Résultat au CEPE des enfants de l’ASAMA
Site Nombre de
classes
Toamasina 05
Fianarantsoa 02
Toliara 02
Antsirabe 01
Mahajanga 01
Ambato-boeni 01
Le programme a touché sur les 400 sites situé en milieu rural et parfois dans des zones
enclavées et difficiles d’accès plus de 14 500 personnes. 76, 4 % ont obtenu le niveau
minimal de compétence en écriture, lecture et calcul. Le groupe le plus réactif est celui de 30-
36 ans avec un taux de réussite de 87,2 %. Les femmes représentent un peu moins de la moitié
des apprenants. Le coût unitaire est compris entre 22 et 25 $ EU. On note également un
partenariat développé dans la réalisation des ces activités avec les élus locaux et les autorités
locales.
1
Système des Nations Unies à Madagascar, 2004.
47
DESCOL1 ou Formation des jeunes déscolarisés en milieu urbain
Il s’agit d’une initiation à un métier en milieu urbain pour les jeunes déscolarisés à
travers la formation chez les artisans de quartier afin de permettre de s’installer à titre
individuel ou de trouver un emploi dans le même secteur d’activité. Cette activité est réservée
aux adolescents déscolarisés d’au moins de niveau de 5ème. (3 à 7 mois) de formation, et le
taux d’insertion est satisfaisant, variant entre 23 % à 82 %. On note un partenariat développé
au niveau des artisans, des Fokontany, de la Commune, des Ministères pour assurer le suivi.
A noter qu’un répertoire des métiers a été conçu comme document de référence dans
ce domaine.
Ces programmes conjoints qui couvrent essentiellement des localités dans les
provinces de Fianarantsoa, Toliara, Mahajanga, Toamasina réalisent également quelques
activités à Antananarivo et Antsiranana.
1
Système des Nations Unies à Madagascar, 2004.
48
Quant aux travaux de réhabilitation, ils ont été appuyés par des dotations1 en
équipements scolaires (37.793 table bancs, 2659 tables du maître, 2659 chaises du maîtres,
2659 tableaux noirs) et équipements matériels (3 dupli copieuses, 320 machines à écrire, 112
photocopieuses, 466 machines à écrire électroniques, 47 rétro projecteurs, 134 équipements
téléphoniques, 163 perfo-relieurs, 125 ordinateurs).
Huit mille (8.000) enseignants supportés par les parents d’élèves (enseignants FRAM) ont été
subventionnées à raison de 150 000 Fmg /mois pour une durée de sept mois par an sur un total
de 12 185 enseignants recensés dont plus de 90 % sont affectés dans les zones enclavées et
zones rurales, et 8,4% affectés dans les localités accessibles toute l’années. Le recrutement de
ces enseignants FRAM offre donc des avantages par le fait qu’ils trouvent de travail
rémunérés mensuellement pour qu’ils puissent améliorer leur niveau de vie.
1
Suivi DSRP Juillet 2004.
2
Ministère de l’Education nationale et de la Recherche Scientifique, « Les grands chiffres 2004-2005 ».
49
Tableau 12 : Evolution du budget du MENRS (en milliers d’Ariary) :
2001 2002 2003 2004 2005
SOLDE 92.464 120.829 147.198 159.802 173.516
ESEB 79.480 102.736 127.973 138.196 153.717
FPT 4.367 5.464 5.600 6.965 7.906
ENSUP 7.306 10.771 11.758 14.641 9.798
Recherche scientifique 1.311 1.858 1.867 2.094
FONCTIONNEMENT 46.158 37.593 40.685 83.879 98.648
ESEB 30.023 21.527 26.560 50.714 64.583
FPT 1.812 1.905 1.775 4.887 6.338
ENSUP 12.922 12.885 11.116 28.278 27.728
Recherche scientifique 1.401 1.276 1.234
INVESTISSEMENT 57.214 71.637 37.526 77.846 115.505
ESEB 44.249 58.494 21.813 51.671 102.459
FPT 5.107 4.259 2.325 4.026 1.168
ENSUP 3.059 3.064 1.978 9.663 14.423
Recherche scientifique 4.799 5.820 8.757
Administrations 10.735 12.487 813
TOTAL 195.836 230.059 225.409 311.599 391.026
Source : Loi de Finances
ESEB : Enseignement secondaire et éducation de base
FPT : Formation Professionnelle et technique
ENSUP : Enseignement supérieur
Par ailleurs, ce niveau d’instruction définit le revenu d’un individu ou d’un ménage.
Le revenu minimum réclamé par les universitaires est, en moyenne, de 1.006.153 Fmg contre
408.340 Fmg pour les non instruits. Pour les ménages dont le Chef a atteint respectivement le
niveau primaire et secondaire, le niveau est de 444.447 Fmg et de 780.759 Fmg.
51
formelle surtout dans le monde rural ; Ce programme vise à augmenter le taux
d’alphabétisation de la population. Certains ménages ruraux ont bénéficiés les conséquences
de ce programme, car après quelques séances de formation, ils savent lire et sont capables
d’appliquer les technologies productives visant à améliorer les rendements productifs.
En effet, une hausse de la production agricole participe au développement rural et par
conséquent à la croissance économique du pays.
52
majeurs qui pourraient entraver la réalisation des objectifs retenus, ainsi les contraintes qui
permettent la non obtention d’une vraie performance.
L’ensemble des résultats est satisfaisant en général mais des contraintes existent au
niveau de la population et du gouvernement, et surtout lors de la recherche d’emploi après
l’étude.
a- Contraintes relevées par le Gouvernement
Le gouvernement est conscient de l’importance vitale du secteur éducatif. En effet, les
différentes contraintes et enseignements tirés1, en particulier celle issus des Ateliers régionaux
sur la mise en œuvre du DRSP, ont mis en évidence les préoccupations suivantes :
1
Suivi DSRP 2004.
53
a.2) Au plan financier
Une disproportion importante entre montant alloué et besoins (les budgets alloués aux
secteur éducatif sont insuffisants par rapport aux besoins de ce secteur), et liée à une
insuffisance de planification et de programmation entraînant entre autres une insuffisance de
crédits insuffisants au niveau des établissements, du montant alloués aux maîtres FRAM et du
paiement tardif des indemnités de formation pour les enseignants et de problèmes
d’approvisionnement en liquidités au niveau des Circonscriptions financières.
54
c - La qualité de l’offre éducative insuffisante
Il ne s’agit pas seulement de scolariser les enfants, les amener à l’école. Il faudra aussi
leur offrir un système qui leur permettre d’achever les cycles scolaires dans lesquels ils sont
engagés pour des études qui auront des effets escomptés à l’extérieur de l’école. Parmi les
facteurs déterminant la qualité de l’offre de service éducatif, les ratios élèves–maître et
élèves-salle présentent encore des obstacles. Malgré le recrutement de nouveaux enseignants,
le boom des effectifs des élèves était tel que le ratio élève–maître reste élevé car
l’augmentation du nombre d’enseignants n’arrivait pas à suivre celle des élèves. Le ratio
élèves–maître varient de 52 en 2001/02 à 60 en 2004/05, selon le tableau suivant (dans les
écoles primaires publiques).
En ce qui concerne le ratio élèves-salle dans les écoles primaires publiques, un nombre
élevé d’élèves correspond à une salle de classe, ce qui rend difficile pour les instituteurs de
suivre l’évolution de chaque élève et par conséquent le rendement scolaire n’atteint pas son
niveau maximum ; Le nombre d’élève par classe ne cesse pas aussi d’augmenter passant de
59 en 2000 / 01 à 65 en 2004 / 05.
55
Tableau 15 : Ratio élèves-salle dans les EPP :
Province 2000 / 01 2001 / 02 2002 / 03 2003 / 04 2004 / 05
Antananarivo 56 49 54 61 60
Antsiranana 70 64 71 73 74
Fianarantsoa 47 42 48 54 58
Mahajanga 60 53 59 67 70
Toamasina 61 57 63 68 68
Toliary 53 54 61 68 74
ENSEMBLE 59 58 64 63 65
Source : Service Statistique, MENRS
1
Florence Aristoff, Effets comparés de l’éducation publique et privée sur le processus d’insertion
professionnelle, à Madagascar, 2000.
56
publique exercerait donc un effet négatif sur l’obtention d’un premier emploi stabilisé à un
niveau d’études donné. Les employeurs sont incités à préférer embaucher un individu issu de
l’éducation privée plutôt qu’un autre qui, à même niveau de qualification, aurait ses études
dans des établissements publics. La sortie d’une situation de chômage est alors d’autant plus
probable que l’individu est issu du système d’enseignement privé.
En plus, un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché de travail constitue
un fond de problèmes de travail à Madagascar car un nombre élevé de chômeurs diplômés
s’est encore enregistré.
Pour améliorer alors la performance du secteur éducatif à Madagascar, il faut prendre
des autres mesures pour amplifier les efforts déjà faits.
Malgré les efforts et résultats encourageants, Madagascar se trouve encore parmi les
pays avec un développement très faible1. Ce classement est basé sur le calcul de l’indicateur
de développement humain ou IDH. Or, l’éducation participe beaucoup à ce calcul. En 2003
par exemple, la valeur d’IDH de Madagascar s’était de 0,499 et il est classé par conséquent en
146ème rang du pays du monde en terme de ce développement humain. Voici quelques
données utilisées lors du calcul de cet indice en 2003 :
Ainsi, c’est l’IDH le plus élevé pour Madagascar depuis plusieurs années lorsqu’on
regarde son évolution.
1
PNUD, « Rapport mondial du Développement humain 2005 ».
57
Tableau 16 : IDH en tendances
Années 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2003
IDH 0,400 0,437 0,436 0,446 0,458 _ 0,499
Source : PNUD, Rapport mondial du développement humain 2005.
Même avec un taux de scolarisation évolué, l’évolution de l’IDH reste encore très
lente.
IV.4 Retard en matière de diffusion et création
Par rapport aux autres pays les plus avancés en matière d’innovation et création,
Madagascar se trouve encore parmi les pays les moins retardés. Les résultats1 ci-après
illustrent ce retard :
Internautes en 2003 (pour 1000 habitants) _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 4
Redevances et droits de licence en 2003 (en $US par habitant) _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 0,1
Dépenses en Recherche et Développement de 1997-2002(en % du PIB) _ _ _ _ _ 0,1
Chercheurs en Recherche & Développement entre 1990-2003 (par million d’habitants) 15
1
PNUD, « Rapport mondial du Développement humain 2005 ».
58
Garantir l’éducation pour tous requiert un élargissement du système éducatif à tous les
niveaux.
1
Revue annuelle de l’UNDAF de Madagascar 2005.
2
Revue annuelle de l’UNDAF de Madagascar 2005.
59
et des études d’effectivité seront produits et diffusés pour améliorer la qualité de la conduite
de la Politique d’alphabétisation des jeunes et adultes à Madagascar. Le renforcement des
capacités institutionnelles des Services responsables de l’Education sera poursuivi et se
traduira par des formations des acteurs responsables de l’Education non formelle en matière
de système d’information, de pilotage, planification, administration. Tout devra être fait pour
assurer que les enfants d’âge scolaire aient accès à l’école.
V.5 Recommandations
61
Et pour réduire le taux de redoublement, des mesures sont rendues opérantes en sus de
la promulgation de texte sur la réorganisation des années scolaires, et ces mesures doivent être
alors à continuer :
augmentation du temps d’apprentissage : découpage du calendrier
scolaire en bimestre, vigilance des Directeurs d’écoles face à la défaillance des enseignants
facilitation matérielle de l’apprentissage : distribution rapide des kits et
manuels scolaires, utilisation effective et bonne conservation des manuels, bonne gestion des
caisses écoles, suivi de l’expérimentation des cantines scolaire
continuité de l’apprentissage : dans chaque cours pour éviter les
redoublements : le conseil des maîtres s’attachera à ce que chaque élève puisse progresser
sur l’ensemble du cours par le recours notamment aux évaluations continues, à l’analyse
régulière des résultats et prévision des aides nécessaires aux élèves en difficulté, à
l’évaluation du degré d’acquisition des compétences de fin de cours.
Renforcement des compétences professionnelles des enseignants et
personnels non enseignants : formation et encadrement des enseignants FRAM, participation
des instituteurs aux journées pédagogiques, formation du personnel des DREN, CISCO.
Des actions plus ciblées touchant le niveau central du Ministère de l’Education sont en
perspectives comme l’assistance technique internationale pour une bonne gestion financière,
la rationalisation de la gestion des ressources humaines, le renforcement du partenariat
public/privé dans le domaine de l’éducation, l’amélioration de l’éducation post-primaire en
rapport avec les priorités définies dans le domaine économique et social.
Une meilleure coordination devrait alors se faire entre les agences et le gouvernement
afin de définir et mettre en place une politique nationale en alimentation scolaire car on notera
également une demande croissante pour les cantines scolaires. Par ailleurs, les perspectives
d’une meilleure gestion budgétaire pour cette année 2006 laisse augurer de meilleures
performances dans la mise en œuvre des activités clés telles que la construction d’écoles dans
les zones enclavées, la disponibilité des intrants au niveau des écoles en quantité et temps
opportuns.
Pour voir en un coup d’œil la situation actuelle du secteur éducation, voici un tableau qui
résume les forces, faiblesses, opportunités et les facteurs qui pourraient menacer le système
éducatif à Madagascar.
62
Tableau 18 : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces
CRITERES FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES
1) Scolarisation * un résultat * le taux de * Tendance à la * le taux de
encourageant, scolarisation hausse du taux net de redoublement reste
avec un taux net demeure encore scolarisation, encore élevé, le
de scolarisation de faible en milieu l’objectif pou 2015 taux d’abandon
98,2% en 2005 rural par rapport au pourra être atteint ainsi la déperdition
* le taux milieu urbain, des * Madagascar, un scolaire
d’achèvement du disparités modèle d’EPT pour * la faiblesse du
cycle primaire ; régionales l’Afrique revenu des parents
public est atteint persistent * le renforcement du qui ne peuvent pas
* rendement * disparité de partenariat public payer les coûts de la
scolaire améliorés niveau d’instruction privé scolarisation
(résultats CEPE, entre homme et * le travail précoce
Technique, et femme des enfants
Baccalauréat) * résultat au BEPC
diminué
2) alphabétisation * l’objectif en * l’analphabétisme * un programme ou * inconscience des
matière est encore forte en politique PNAEA qui ménages ruraux sur
d’alphabétisation milieu rural soit 46, contribue à la l’importance de
est atteint à 70% 8% réalisation des l’alphabétisation.
* la disparité entre activités * manque de
genre persiste d’alphabétisation avec renforcement des
encore une meilleure manuels
coordination des pédagogiques et
interventions des d’intensification de
partenaires tels que le la formation des
PNUD,… alphabétiseurs
63
CRITERES FORCES FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES
3) Qualité de * Concentration et * les ratios élèves * une part importante * manque de
service éducatif réhabilitation des salle et élèves- de budget alloué au confirmation dans
salles de classe maître sont encore secteur éducatif le système éducatif
augmentée élevés * et renforcement de en raison des
* allègement des * éloignement entre la gestion budgétaire mauvaises
charges des parents le lieu de paiement * Appuis financier conditions de
(laits, …) et l’Ecole (pour plus important pour la travail.
* Formation des l’enseignant) réhabilitation des * éloignement par
instituteurs et * la rémunération infrastructures, rapport aux écoles
recrutement des des enseignants l’apport de matériel * insuffisance des
enseignants FRAM FRAM est encore didactique, le infrastructures face
faible (150 000 recrutement de à une démographie
Fmg) nouveaux enseignants, galopante
…
4) Politique de * Programme EPT * inexistence d’une * Indice de budget de * résultat non
l’Education réussie politique parallèle : l’éducation passé de immédiat : 72,4%
Madagascar est insertion dans le 101,5 à 140, 3 entre en 2004 vivant au
devenu un modèle marché de travail 2003 et 2004. dessous du seuil de
pour toute l’Afrique Chômeurs la pauvreté.
* Appuis important diplômés.
des partenaires du * Budget important
système des Nations alloué seulement à
Unies l’éducation de base.
64
Conclusion
Ce travail permet d’approfondir le rôle joué par l’éducation dans le processus de
développement économique et sociale. Elle est au cœur de toute stratégie de la lutte contre la
pauvreté. L’éducation contribue à la croissance économique à la fois par l’accroissement de la
productivité des individus qu’engendre l’acquisition des compétences et par l’accumulation
du savoir.
Lorsque les travailleurs sont plus instruits, l’évolution technique s’accélère et par
conséquent, le taux de croissance économique s’accélère. Pour cela, l’éducation est une base
de développement efficace et assuré. Un chemin reste à parcourir par Madagascar et si la
tendance continue, il sera possible d’atteindre les objectifs, mais possible ne veut pas dire
facile. Ainsi, un défi doit être relevé : aider le système éducatif à tous les niveaux mais pas
seulement l’éducation de base.
Il faudrait alors valoriser ce secteur clé pour qu’il puisse vraiment apporter sa part au
développement du pays. Eduquer c’est développer et faire développer.
65
BIBLIOGRAPHIES
Remerciement
Liste des sigles
Liste des tableaux
Introduction ................................................................................................................................ 1
PARTIE I : APPROCHES THEORIQUES DE L’EDUCATION......................................... 2
CHAPITRE I- L’EDUCATION DANS LA PENSEE ECONOMIQUE........................... 2
I.1 L’éducation selon certains auteurs............................................................................ 2
a- Selon Adam Smith ................................................................................................. 2
b- Théodore Schultz ................................................................................................... 4
c- Timbergen .............................................................................................................. 5
d- Gary Becker ........................................................................................................... 7
e- J.S.Mill ................................................................................................................... 8
f- Alfred Marshall....................................................................................................... 8
g- Harbison ............................................................................................................... 10
CHAPITRE II –LES THEORIES DU CAPITAL HUMAIN .......................................... 11
II.1 La rentabilité de l’éducation .................................................................................. 11
a- Par ses avantages directs et indirects ................................................................... 11
b- Par la production .................................................................................................. 12
c- Par la méthode du taux interne de rendement ...................................................... 12
II.2 Le coût ................................................................................................................... 12
II-3 Les caractéristiques spécifiques du capital éducatif.............................................. 14
a - Indissociable de l’individu .................................................................................. 14
b - Illiquide ............................................................................................................... 14
CHAPITRE III- LES EFFETS DE L’ENSEIGNEMENT .............................................. 15
III-1 Les effets sociaux................................................................................................. 15
II-2 les effets économiques .......................................................................................... 15
a - L’éducation et l’emploi ....................................................................................... 16
b - L’éducation et la croissance économique ........................................................... 17
c - éducation et inflation........................................................................................... 18
d - éducation et finances publiques .......................................................................... 18
e - l’éducation et la relation économique internationale .......................................... 18
PARTIE II : DIAGNOSTICS DE L’EDUCATION A MADAGASCAR........................... 20
CHAPITRE I - L’EDUCATION POUR TOUS À MADAGASCAR ............................. 20
I.1- L’éducation dans son sens ..................................................................................... 20
I.2- Genèse de l’Education Pour Tous ......................................................................... 20
I.3- Les buts et objectifs de l’EPT................................................................................ 21
I.4- Les textes officiels relatifs à ces objectifs ............................................................. 21
CHAPITRE II - SITUATION ACTUELLE DE L’ENSEIGNEMENT A
MADAGASCAR ............................................................................................................. 23
II.1 – Education formelle ............................................................................................. 23
a - La population scolaire actuelle............................................................................ 23
b - Classification selon le type d’école fréquenté: privé et public ........................... 24
c - le niveau d’instruction de la population .............................................................. 25
d - Le taux de scolarisation ...................................................................................... 27
II.2 Education non formelle et alphabétisation ............................................................ 28
a- L’Alphabétisation................................................................................................. 28
b- L’éducation préscolaire........................................................................................ 30
II.3 La formation technique et professionnelle (FTP).................................................. 30
a- Les objectifs ......................................................................................................... 30
b- Stratégies............................................................................................................. 30
II.4 Evolution dans les dernières années ...................................................................... 32
a) Au niveau de l’effectif ......................................................................................... 32
b) Au niveau du résultat à l’examen......................................................................... 33
CHAPITRE III- LES POLITIQUES ET STRATEGIES EN FAVEUR DE
L’EDUCATION............................................................................................................... 36
III.1 Généralités............................................................................................................ 36
III.2 Education fondamentale à tous les Malgaches..................................................... 36
a - En terme d’Amélioration des infrastructures ...................................................... 37
b - En terme de recrutement et de formation d’enseignants..................................... 37
c- En terme d’allégement des charges des familles.................................................. 37
III.3 Amélioration de la qualité de l’éducation ............................................................ 38
a- En terme d’amélioration de la qualité de l’apprentissage .................................... 38
b- En terme d’amélioration de la capacité et de la qualité des services d’éducation et
de formation rendus aux communautés.................................................................... 38
c - En terme de renforcement du partenariat Public–privé....................................... 38
d - En terme de renforcement de la qualité et de la pertinence de l’enseignement
post- primaire et en liaison avec les priorités économiques et sociales ................... 39
e - En terme de l’intégration de l’Approche par les Compétences (APC) ............... 39
f - En terme d’appui institutionnel ........................................................................... 39
III.4 Les nouvelles orientations du plan de reforme du système éducatif................... 40
a- L’enseignement fondamental ............................................................................... 40
b- L’enseignement secondaire.................................................................................. 41
c - L’enseignement supérieur ................................................................................... 42
d- La politique de l’éducation non formelle............................................................. 43
CHAPITRE IV- LES AVANTAGES ET CONTRAINTES............................................ 48
IV.1 Les avantages ....................................................................................................... 48
a) Les résultats encourageants :................................................................................ 48
b - Une part de budget importante allouée au secteur éducatif ................................ 49
c - Le niveau d’instruction, un indicateur de développement .................................. 51
d - le taux d’alphabétisation : un indicateur clé du développement ......................... 51
e - Madagascar, un modèle d’EPT en AFRIQUE .................................................... 52
IV.2 Les contraintes et obstacles.................................................................................. 53
a- Contraintes relevées par le Gouvernement .......................................................... 53
b- Contraintes au niveau des ménages ..................................................................... 54
c - La qualité de l’offre éducative insuffisante........................................................ 55
d- Le problème d’insertion professionnelle ............................................................ 56
IV.3 Très faible en Développement humain ................................................................ 57
IV.4 Retard en matière de diffusion et création ........................................................... 58
IV.5 Budget très important alloué à l’éducation de base ............................................. 58
CHAPITRE V- LES PERSPECTIVES DE L’EDUCATION A MADAGASCAR ........ 59
V.1 Au niveau de la qualité de l’enseignement............................................................ 59
V.2 Au niveau de l’alphabétisation .............................................................................. 59
V.3 Au niveau de l’EPT ............................................................................................... 60
a - Défis à relever ..................................................................................................... 60
V.4 Madagascar et l’Algérie ........................................................................................ 60
V.5 Recommandations ................................................................................................. 61
Conclusion…………………………………………………………………………………….65
Nom et Prénoms : RAHOLIARISON Bakolinirina Sahondra
Pagination : 65 pages
Nombre de tableaux : 18
Nombre de graphiques : 00
Résumé :
Ce présent travail de mémoire permet de bien comprendre le rôle joué par l’éducation.
Elle est un instrument majeur du développement économique et social. Elle consiste à aider le
pays à faire reculer la pauvreté et à améliorer les niveaux de vie par une croissance durable et
l’investissement humain.
L’investissement éducatif se traduit par une accumulation de capital humain, clé d’une
croissance économique soutenue et d’une augmentation des revenus. Elle contribue aussi à
faire reculer la pauvreté en augmentant la productivité du travail du pauvre, en réduisant les
taux de fécondité, en améliorant l’état de santé des gens et en équipant ceux-ci de manière
qu’ils puissent participer pleinement à la vie économique et sociale du pays.
A Madagascar, l’éducation constitue un des priorités du gouvernement. Une part
importante du budget est allouée à ce secteur. Depuis la participation de Madagascar à un
programme « Education pour tous », une nette amélioration est constatée, et notre pays est un
modèle en ce programme en Afrique. C’est un grand progrès et si cette tendance continue, il
n’est pas difficile d’atteindre les objectifs en matière d’éducation.