GCU 531-3 HABITAT
PROPOSER PAR LES MEMBRES DU GROUPE
N⁰ Noms MATRICULE
01 NDONGO Jeff Douglass 20P123
02 TCHOFFO Éric 20P382
03 TOURAKE Abraham 20P350
03 TSAGUE TSAFACK Steve Darel 20P218
SUPERVISE PAR
Pr. Arch. Ing. CHRISPIN PETTANG
1
INTRODUCTION
Comme bien d’autres villes et capitales d’Afrique, Yaoundé, située dans la région du Centre du
Cameroun, connaît depuis plusieurs années un dynamisme urbain très remarquable, caractérisé par un
taux d’accroissement annuel moyen de l’ordre de 5,7 % entre 1987 et 2005 (BUCREP, 2010, p. 16). Ce
taux résulte en partie d’une immigration urbaine observée à la suite de la crise économique des années
quatre-vingt. L’augmentation de la population s’accompagne de l’accroissement de la demande de
logements de 10 % chaque année, soit 100 000 logements par an pour chacune des seules villes de
Yaoundé et Douala (MINDUH, 2010, p. 9). Or, l’offre étatique pour l’ensemble du Cameroun est
annuellement estimée à environ à 10 000 logements (MINDUH, Idem, p. 8), chiffre difficilement
vérifiable. De plus, les rares logements décents construits sont hors de portée de la bourse de la majorité
des citadins pauvres. Ainsi, ces derniers développent des stratégies pour fabriquer leur habitat, et pour
faire par la suite face aux risques du milieu physique à travers des méthodes et techniques ingénieuses.
Les bidonvilles constituent sans aucun doute, un problème majeur de l’habitat dans le monde. L’accès
ā un logement décent devient alors fondamental lorsqu’on tient compte de la préservation de
l’architecture. Il est donc important de parler de ces quartiers pauvres que le pouvoir tente bien trop
souvent de cacher leurs bidonvilles, jugés nocifs ā l’image du pays, au tourisme voire aux investisseurs
étrangers.
Ces quartiers souvent informels, sont des zones urbaines qui n’apparaissent sur aucun plan urbain, ne
peuvent bénéficier des aménagements urbains tels que les réseaux routiers, les égouts, l’adduction en
eau potable, l’électricité, et parfois leurs occupants ne sont ni propriétaires, ni locataires de terrain et les
conditions sont juridiquement illégales.
Parfois le recours ā la violence (démolition) prouve, parfaitement l’incapacité des gouvernants ā gérer
le problème relatif ā la surpopulation et surtout leur manque de volonté manifeste d’améliorer les
conditions de vie dans les quartiers informels.
Un fort exode des populations rurales vers les villes devenu d’actualité, ne pouvant accéder ā une
quelconque propriété, par manque de moyen, les nouveaux arrivants s’entassent dans ces quartiers et
construisent des abris de fortune. Rares sont les rues qui ont la chance de posséder un nom1. Les pauvres
ā la saison des pluies, craignent de voir leurs taudis submergés par les eaux. En milieu rural, face ā la
misère et ā l’insécurité insupportable, un exode de masse s’opère vers les périphériques des villes. Cet
exode a contribué ā un étalement urbain irrégulier et non planifié ainsi qu’ā la marginalisation, la
pauvreté et la précarité.
Les ravins, les rues étroites et le manque de voie d’accès freinent toute initiative publique de sécurisation
de ces zones par une police nationale sous-équipée et peu motivée. Dans la plupart des cas, les
bidonvilles sont situés en périphérie, mais les habitants cherchent cependant ā se rapprocher le plus
possible de lieux où ils pourraient trouver du travail.
Toutefois, de nombreux problèmes sociaux en résultent tels que la surpopulation, dégradation des
conditions de vie, l’insalubrité, le manque d’équipement collectif, le ségrégation sociale, pollution de
l’air et l’eau et enfin l’insécurité. C’est la raison pour laquelle, dans notre étude, l’accent est mis sur le
quartier MOKOLO dans la commune de YAOUNDE II.
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LA SURPOPULATION
La surpopulation est un état démographique caractérisé par le fait que le nombre d’individus dans une
zone excède la capacité de charge de son habitat. Ce phénomène est très récurrent dans les bidonvilles
délaissés par l’état ; du manque de logement disponible, les habitants se voient obligé de construire de
façon spontanée dans la moindre parcelle de terre disponible afin d’abriter leurs familles.
La surpopulation entraine une surcharge des services publics tels que l’eau, l’électricité, et les transports,
ce qui conduits à des conditions de vie précaires. Une densité de population élevée favorise les
propagations des maladies, en raison de conditions d’hygiène inadéquates et d’un accès limité aux soins
de santé.
Les populations débarquant des zones rurales s’installent dans des espaces qui sont favorables au
développement des marécages, des zones insalubres, des bactéries (et surtout de l’anophèle, agent
vecteur du paludisme) qui occasionnent des maladies, mais également ce sont des espaces non propices
à l’éclairage solaire. De tels espaces sont très souvent dommageables pour la santé. Mieux encore, la
plupart des plans d’aménagement prévoient des espaces de loisirs et des espaces verts qui favorisent
l’épanouissement intégral des individus. Or, l’ampleur que prend l’habitat précaire dans les villes
africaines en général et au Cameroun en particulier perturbe cette vision écologiquement humaine de la
ville. Dans la mesure où la population urbaine croit de façon vertigineuse, il devient difficile de suivre,
de prévoir ou bien d’anticiper sur les pratiques populaires.
Les quartiers à habitat précaire de la ville de Yaoundé en se développant sur les pentes fortes rocailleuses
et les bas-fonds marécageux sont soumis aux risques d’effondrement, de glissements de terrain et
d’inondation. Le non-respect des normes de construction sur les sites de fortes pentes est la principale
cause de l’effondrement des constructions dans les quartiers à habitat précaire. Les glissements de terrain
constituent des descentes massives et relativement rapides des matériaux le long d’un versant. Ils
impliquent des arrachements suivis de déplacements de masses de terre sur des distances plus ou moins
longues. La vitesse et le volume de la masse font souvent de certains de ces mouvements, des
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phénomènes spectaculaires voire catastrophiques. À Yaoundé, de nombreuses maisons situées sur des
versants de collines escarpées en sont exposées (figure 8b). Les inondations affectent surtout les « élobi
» ou fonds de vallée de l’agglomération. En effet, de par leurs caractéristiques pédologiques et
topographiques, les bas-fonds de Yaoundé constituent un environnement favorable aux inondations,
notamment lors de la saison des pluies. À Yaoundé en général, il pleut presque tous les mois de l’année.
Les crues les plus spectaculaires ont lieu en septembre et en octobre. Le phénomène d’inondation
d’origine naturelle est amplifié de manière considérable par « l’anthropisation » anarchique et la
poldérisation des bas-fonds orchestrées par les différents intervenants et aménageurs de tout bord.
L’encombrement des bas-fonds du fait des dépôts des déchets solides (ordures ménagères, bouteilles,
plastiques, carcasses des véhicules, etc.) dans les rivières existantes, est une autre cause majeure de ces
inondations dans les quartiers à habitat précaire étudiés à des fréquences de plus en plus importantes
4
L’INSALUBRITE ET CONDITION DE VIE PEU FAVORABLE
L’accroissement de la population urbaine en Afrique est accompagné de multiples répercussions,
notamment dans le domaine de la gestion de l’environnement. L’un des problèmes majeurs dans les
villes des pays africains demeure la gestion des déchets ménagers. Cela reste comme un défi
environnemental pour l’ensemble des pays en développement
L'insalubrité se réfère à des conditions de vie qui compromettent la santé et le bien-être des individus.
Elle peut se manifester par :
Manque d'accès à l'eau potable : L'absence de sources d'eau potable entraîne des problèmes
de santé tels que des maladies hydriques.
Systèmes d'assainissement inadéquats : L'absence de toilettes et d'égouts appropriés favorise
la propagation de maladies.
Surpopulation : Des logements surpeuplés augmentent le risque de transmission de maladies
infectieuses.
Pollution : La présence de déchets, de produits chimiques et de pollution de l'air affecte la
qualité de vie.
Dans ces sous-quartiers précaires étudiés, la situation est amplifiée par l’absence d’infrastructures
adaptées liées à une urbanisation anarchique et mal maitrisée. La prolifération dans les rues des
déversoirs d’eaux usées, des dépôts sauvages d’ordures ménagères, la stagnation des eaux, associée
aux sources insalubres d’approvisionnement en eau renforcent la gravité de la situation sanitaire des
populations vivant dans ces quartiers précaires. L’analyse des différents facteurs caractérisant
l’environnement sanitaire relève de nombreuses insuffisances dans le système de gestion de
l’assainissement des quartiers précaires, exposant ainsi les populations aux maladies liées à
l’assainissement telles que le paludisme et la diarrhée.
Une étude faite par l’institut nationale de la statistique (INS) montre que les eaux usées de ménages
(vaisselles et lessives) dans les bidonvilles de Yaoundé sont généralement déversées dans la rue ou
dans la cour (74% de l’effectif). Les fosses septiques et les puits perdus sont utilisés par 15 chefs de
ménages, soit 14% de l’échantillon pour l’évacuation des eaux usées de ménages. Les ravins ou les
rigoles servent de lieux de rejets des eaux usées pour 10 chefs de ménages, soit 10% des ménages
enquêtés. Seulement 2% des ménages visités éliminent les eaux usées dans les caniveaux à ciel ouvert
Cependant, L'insalubrité est causée par une combinaison de facteurs socio-économiques,
environnementaux et politiques.
Quelques images de modes d’évacuation des eaux usées dans les quartiers pauvres de Yaoundé
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Les ménages disposant des lieux d’aisance évacuent les eaux vannes de plusieurs manières
Lieux d’évacuation des eaux vannes dans les sous-quartiers étudiés
L’analyse du Graphique fait par l’INS montre que 63 chefs de ménages, soit 60% des enquêtés évacuent
les eaux vannes par le biais des puits perdus. Les fosses septiques sont utilisées par 25 ménages, ce qui
donne 23,81% de l’échantillon. Les puisards et les ravins constituent les lieux de rejet des eaux vannes
pour respectivement 12,38% et 3,81% des ménages enquêtés.
Le contenu d’une fosse ruisselant dans la rue au quartier MOKOLO
Caniveau bouché et Stagnation d’eau usée dans un caniveau
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La pauvreté d'existence est un phénomène qui affecte surtout les ménages ruraux du pays. La relative
faiblesse déjà signalée du phénomène à Douala et à Yaoundé s'observe pratiquement sur tout le milieu
urbain. Globalement, moins de 4% des ménages résidant en milieu urbain sont pauvres en termes de
conditions de vie tandis qu'ils sont près de 60% parmi les ménages ruraux à vivre dans l'inconfort tel
que nous l'avons défini.
Dans les quartiers pauvres, 53 % des chefs de ménage n’ont jamais fréquenté le collège (58 % dans les
quartiers du premier quintile) et seuls 3 % d’entre-eux ont fait des études supérieures, contre
respectivement 21 % et 30 % des chefs de ménage habitant dans les quartiers riches. Les quartiers
diffèrent aussi par leur structure par âge et tout particulièrement par la proportion des personnes âgées
de moins de 18 ans. Dans les quartiers pauvres, u habitant sur deux a moins de 18 ans (36 % dans les
quartiers riches). Les quartiers pauvres se distinguent enfin des autres par leur plus fort taux d’activité :
63 % des personnes de 10 ans exercent ainsi une activité professionnelle contre 56 % dans les quartiers
riches. Ceci est la traduction d’un impératif de mise au travail de l’ensemble des membres du ménage.
Dans les quartiers pauvres à forte concentration de pauvres, 73 % des femmes adultes et 14 % des enfants
exercent ou cherchent à exercer une activité rémunérée (contre respectivement 61 % et 9 % dans les
quartiers riches). Les quartiers diffèrent enfin par la part des emplois exercés dans le secteur informel et
en particulier des auto-emplois (travailleurs à leur propre compte). Alors que dans les quartiers riches
44 % des emplois s’exercent dans le secteur informel et 26 % sont des auto-emplois, dans les quartiers
pauvres les emplois informels et les auto-emplois représentent respectivement 69 % et 45 % des emplois.
Ces conditions de vie défavorable sont très souvent causées par :
Pauvreté économique : Les habitants des quartiers pauvres manquent souvent de ressources
financières pour améliorer leurs conditions de vie.
Manque d'infrastructures : Les gouvernements locaux peuvent ne pas investir suffisamment
dans les infrastructures nécessaires.
Urbanisation rapide : La croissance rapide des villes sans planification adéquate peut entraîner
des bidonvilles et des zones insalubres.
Exclusion sociale : Les populations marginalisées sont souvent négligées par les politiques
publiques.
Bidonvilles : La création rapide de logements informels sans planification adéquate conduit à
des conditions de vie insalubres.
Insécurité alimentaire : La pauvreté entraîne une malnutrition, ce qui affecte la santé globale des
individus.
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POLULTION DE L’EAU ET DE L’AIR
En 2003, 50% de la population du Cameroun vivent en milieu urbain. Parmi eux, environ 67% habitent
des quartiers dits spontanés. A Yaoundé, cette proportion est comprise entre 70 et 80%. Ces quartiers
sont caractérisés par une « sur densification » de l’espace.
On dénombre parfois plus de 80 structures à l’hectare soit environ 480 à 500 habitants /ha. Le coefficient
d’emprise au sol dépasse 60%. Les maisons sont le plus souvent construites en matériaux précaires
(planches, poto-poto et en matériaux hétéroclites de récupération). Les parcelles mesurent entre 100 et
200m. La taille moyenne des logements est de 90 m. Leurs limites spatiales se confondent à celles de la
parcelle. Les maisons d’habitation sont desservies par des sentiers de fortune (absence de planification
préalable à l’installation) en terre, construites par les populations. Les terres inondables, parfois
marécageuses, malsaines et déclarées non aedificandi par les autorités, sont squattérisées par les
populations les plus démunies. Dans ces quartiers, le taux de raccordement aux réseaux d’eau potable et
d’électricité est estimé respectivement à 30 et 40%. L’assainissement, quasi individuel, est marqué par
une forte présence de latrines qui communiquent directement avec les puits d’eau (70 à 80% des
ouvrages) marquant une forte pollution des eaux et l’expansion des maladies hydriques.
De même que la défaillance des services de gestion des déchets urbains, génère ainsi des paysages qui
deviennent des lieux d’interaction multiples entre santé et environnement.
Vue des maisons en poto-poto et poto-poto crépi dont l’état de dégradation est avancé.
1. Pollution de l’eau
La préoccupation ici porte sur la dégradation de l’eau par pollution fécale, dégradation qui n’a pas fait,
comme nous l’avons déjà relevé, l’objet de standardisation comme c’est le cas pour la dégradation des
terres. Cette dégradation des ressources en eau concerne les populations urbaines observées dans les
ménages et agrégés à l’échelle du quartier. On est donc d’emblée confronté à un problème d’échelle
avec ses conséquences sur la densité.
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Le degré de dégradation, indicateur qualitatif, est le stade de gravité (ou de sévérité) atteint par un type
de dégradation donné dans un quartier déterminé. Prenons par exemple un cas simple : une terre cultivée
a perdu, sous l’effet de l’érosion hydrique en nappe, une épaisseur de 1 cm de sa couche arable, dont
l’épaisseur était à l’origine de 20 cm. Le degré de dégradation est alors considéré comme « faible ». Par
contre, si la couche de terre érodée atteint 15 cm, le degré est alors considéré comme « fort » ou « très
fort ». Ce type d’évaluation n’est pas forcément aussi facile pour toutes les formes de dégradation.
Rappelons que le degré de dégradation qualitative est, en contexte urbain, évalué par rapport au cumul
de phénomènes polluants, ici les rejets fécaux. Il se fonde sur le postulat suivant : plus le degré de
dégradation est élevé, plus le risque d’exposition aux maladies liées à l’eau est élevé.
Ces zones sont aussi généralement soumises à :
Un manque de réseaux d’assainissement car aucun raccordement n’est observé à un réseau
d’égouts entrainant le rejet des eaux usées domestiques et industrielles à proximité des points
d’eau
La pratique d’activités industrielles informelles entrainant le rejet des produits chimiques et
toxiques sur le sol qui polluera à son tour l’eau suite à un lessivage ou érosion
Une forte concentration de population vivant dans le minimum des conditions de vie admissibles
et négligeant l’aspect humain.
Un manque de sensibilisation vis-à-vis des pratiques d’assainissement interdisant la
construction des latrines à proximité des points d’eau.
Pollution de l’eau par des déchets plastiques et organiques
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2. La pollution de l’air
L’OMS estime que, chaque année, plus de 2 millions de personnes meurent du fait de l’inhalation de
particules fines présentes dans l’air intérieur et extérieur. Si l’extension considérable de la ville et
l’augmentation croissante de la population urbaine ont un impact certain sur la production des déchets
ménagers, ces déchets posent de nombreux problèmes relatifs aux conditions d’hygiène de vie. La
pollution atmosphérique à laquelle la pollution automobile contribue majoritairement à l’expansion des
maladies pulmonaires dans nos villes.
Cette pollution trouve également sa source dans :
La combustion à l’air libre des déchets et autres polluants
Défaillance du service de gestion des déchets dans ces localités créant des foyers de propagation
des maladies
La combustion des biomasses à savoir charbon, bois de chauffage qui contribue au relâchement
de polluants atmosphériques
Ces principales causes sont à l’origine de l’expansion des maladies respiratoires et cardiovasculaires.
On observe également un impact sur le développement des nouveau-nés vis-à-vis des effets néfastes sur
le développement cognitif et pulmonaire des enfants.
Pollution de l’air par les fumées
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Manque des équipements collectifs
La ville de Yaoundé, en tant que capitale politique du Cameroun, est un centre névralgique de
l'administration et de la vie sociale. Cependant, les banlieues de cette ville souffrent d'un manque crucial
d'équipements collectifs, ce qui affecte la qualité de vie des habitants. Cette vise à analyser les causes et
les conséquences de ce manque. Les équipements collectifs comprennent les infrastructures telles que
les écoles, les centres de santé, les espaces de loisirs, les marchés et les transports publics. Ils sont
essentiels pour le développement social et économique des communautés. Les bidonvilles de Yaoundé
qui sont des zones précaires ou les conditions de vie sont déplorables se caractérisant par une densité de
population élevée (les habitants sont souvent entassés dans de petits espaces) et un manque
d’infrastructures (routes, écoles, centres de santé et réseaux en d’eau potable sont souvent absents ou
très mauvais état).
Infrastructures Éducatives
Le Nombre insuffisant d'écoles publiques par rapport à la population croissante entraine une
accrue pour des établissements scolaires, Souvent, les infrastructures existantes ne sont pas
adaptées à accueillir un nombre croissant d'élèves, ce qui peut conduire à des classes
surpeuplées. Ses zones souffrent d'un manque d'écoles, tandis que d'autres zones peuvent avoir
une concentration d'établissements ; Le budget alloué à l'éducation est parfois insuffisant pour
construire de nouvelles écoles ou rénover celles existantes.
Conditions d'enseignement précaires, avec des classes surchargées : La surpopulation des
classes peut nuire à la qualité de l'enseignement, rendant plus difficile l'apprentissage.
Centre de santé
Pénurie de centres de santé accessibles, surtout dans les zones éloignées : ses zones souvent
qualifier des sous-quartiers sont souvent moins bien desservis, souffrent d'un accès limité aux
soins de santé.
Manque de personnel médical et d'équipements de base : souvent qualifier des zones a risque
en matière de sécurité les habitants de ses ban lieux sont abandonner a eux-mêmes.
Espaces loisirs et culturels
Rare présence d'espaces verts et de centres récréatifs :la transformation des espaces naturels en
zones urbaines diminue les opportunités de loisirs en plein air. Les familles démunies sont
encore les plus touchées par ce problème. L’accès des enfants a des activités sportives et
culturelles ou encore au repos est décrit comme un droit essentiel. La pression immobilière reste
le véritable problème de ses zones. Tout ceci freine le vivre ensemble et développement
culturelle.
Faible accès à la culture, avec peu d'activités organisées pour les jeunes. Ces activités qui
reflètent la diversité de la population locale se voit disparaitre. Il y a un manque d’activités
culturelles qui reflètent la diversité de la population.
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Le manque d’équipement dans les villes pauvres du Cameroun sont généralement causés par:
Urbanisation rapide
Croissance démographique rapide qui dépasse les capacités d'infrastructure ; l’exode rural ont
conduit à une urbanisation incontrôlée. Les infrastructures n’ont pas suivi le rythme de cette
expansion. L’on constate la congestion (les infrastructures existantes, comme les routes et les
transports en commun, deviennent rapidement saturées) ; une demande accrue des logements
abordables, ce qui peut mener aux bidonvilles.
Expansion urbaine désordonnée et planification insuffisante.
Manque de financement
Ressources financières limitées pour le développement des infrastructures publiques. Les
investissements publics dans les infrastructures souvent inadaptées, en raison de priorités
budgétaires mal orientées ou d’une corruption endémique.
Priorités budgétaires souvent orientées vers d'autres secteurs.
Infrastructure inadéquates.
Les conséquences résultantes de ces problèmes sont :
Impact sur la Santé : Difficulté d'accès aux soins de santé, augmentant les risques de maladies.
Les centres de santé sont rares et souvent mal équipés, entrainant une augmentation des
maladies. Les conditions sanitaires déplorable, le manque d’eau potable et d’assainissement
favorise la propagation de maladies infectieuses. ;
Éducation de Qualité insuffisante : Conséquences sur la formation des jeunes et leur avenir
professionnel. Les écoles manquantes ou surpeuplées les enfants n’ont souvent pas accès à une
éducation de qualité, ce qui perpétue le cycle de la pauvreté ;
Taux de Criminalité Élevé : Manque d'espaces de loisirs et d'activités pouvant mener à des
comportements déviants.
Le manque d'équipements collectifs dans les bidonvilles de Yaoundé est un problème complexe qui
nécessite une approche multidimensionnelle représentant un défi majeur pour le développement urbain.
Il est crucial d'adopter des stratégies efficaces pour améliorer la planification urbaine, en mobilisant des
ressources adéquates et en sensibilisant les populations en construisant les infrastructures et en
répondant aux besoins des habitants. Une action concertée entre le gouvernement, le secteur privé et la
communauté est essentielle pour bâtir un avenir meilleur et durable pour tous.
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LA SEGRAGATION SOCIALE
La ségrégation sociale est un phénomène complexe qui se manifeste par la division des populations en
fonction de critères socio-économiques, ethniques ou culturels. À Yaoundé, capitale politique du
Cameroun, cette problématique est particulièrement évidente dans les bidonvilles, où les inégalités
d'accès aux ressources et aux services sont prononcées. Cette partie explore les causes, les manifestations
et les conséquences de la ségrégation sociale dans ces zones.
La ségrégation sociale fait référence à la séparation de groupes sociaux au sein d'une même société. Elle
peut se traduire par des différences d'accès à l'éducation, à la santé, à l'emploi et à l'espace public. Dans
les bidonvilles de Yaoundé, cette division est souvent visible dans les conditions de vie des différentes
couches de la population. Depuis 1980 Yaoundé a connu une urbanisation rapide, entrainant l’afflux de
populations rurales vers la ville. L’absence de politiques urbaines adéquates a favorisé la création de
bidonvilles ou l’économie informelle prédomine. La ségrégation sociale se manifeste par :
L’inégalité économique
Les bidonvilles abritent une grande partie de la population à faible revenu, vivant souvent dans
des conditions précaires. L’accès limité à l’eau potable, à l’électricité et aux services de santé
renforce la vulnérabilité des habitant. Les enfants des bidonvilles ont moins de chances
d’accéder à une éducation de qualité.
Les quartiers riches sont mieux dotés en infrastructures, tandis que les zones pauvres manquent
d'équipements de base.
Accès aux services publics
Les écoles et les centres de santé sont souvent de qualité inférieure voire inexistant dans les
bidonvilles défavorisés. Ils sont souvent isolés des infrastructures urbaines de base (écoles,
hôpital, routes)
Les résidents ont un accès limité aux transports en commun, ce qui entrave leur mobilité.
Ségrégation urbaine
Les quartiers sont souvent marqués par des clivages géographiques, rendant difficile le mélange
social.
Certaines zones sont perçues comme dangereuses, ce qui renforce l'isolement des communautés.
La ségrégation sociale est très souvent causée par :
L’urbanisation sociale
L'afflux massif de populations vers Yaoundé a conduit à une croissance désordonnée des
banlieues.
Le manque de planification urbaine a exacerbé les inégalités : les politiques de planification
urbaine sont souvent inadaptées ou inexistantes, laissant les bidonvilles se développer
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Facteurs économiques
Le chômage et la pauvreté sont des moteurs de la ségrégation, limitant les opportunités pour les
populations vulnérables. Ces populations forcées de vivre dans des situations précaires s’entasse
donc dans les bidonvilles afin d’avoir un toit.
Les inégalités de revenus créent des barrières à l'accès aux biens et services de qualité.
Facteurs culturels et ethniques
Les tensions ethniques et culturelles peuvent renforcer la ségrégation entre les groupes. Les
stéréotypes liés à l’origine ethnique ou au statut socio-économique exacerbent la ségrégation
Les préjugés et les stéréotypes contribuent à la division sociale.
Les conséquences résultantes de la ségrégation sociale sont :
Taux de criminalité élevé
La pauvreté et le manque d'opportunités peuvent mener à des activités criminelles. Et
l’augmentation de la violence.
Les quartiers marginalisés sont souvent plus touchés par la violence.
Santé et bien-être
Les conditions de vie insalubres augmentent les risques de maladies et affectent la santé mentale
de résidents.
L'accès limité aux soins de santé aggrave les inégalités sanitaires.
L’exclusion sociale
Les populations marginalisées peuvent ressentir un sentiment d'abandon et de frustration. Cette
partie pauvre de population se trouve privé des prises de décisions
Cela peut mener à un désengagement civique et à une perte de confiance envers les institutions.
La ségrégation sociale dans les banlieues de Yaoundé est un défi majeur qui nécessite une attention
immédiate. En adoptant des politiques inclusives et en améliorant les infrastructures, il est possible de
réduire les inégalités et de favoriser une coexistence harmonieuse entre les différentes couches de la
société. Un engagement collectif est essentiel pour construire une ville plus équitable et solidaire.
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CONCLUSION
Ainsi des médecins suggèrent que, au lieu de supprimer les bidonvilles en tant que les solutions
provisoires du logement pour une partie de la population indigène, il vaudrait mieux les aménager de
telle sorte qu’ils constituent l’équivalent d’un habitat amélioré19. En outre, le choix politique de
l’amélioration signifie, quand ā lui, une espèce de reconnaissance de légitimité, quoique, transitoire,
l’amélioration comporte leur viabilisation, l’installation de quelques fontaines ou points d’eau, des
latrines, voire l’électrification, le ramassage des ordures, la présence d’un poste sanitaire et de police,
l’installation d’infrastructures et d’équipements comme les égouts et des lieux de culte. Cette méthode
est connue sous l’appellation de « UP – grading dans le jargon de la banque mondiale »20. Au
demeurant, la résolution du problème des bidonvilles passe avant tout par la résolution de la pauvreté.
C’est ce que l’ONU – Habitat s’est fixé comme objectif, dans le cadre
Un programme d’approvisionnement en eau et sanitaires, de l’économie urbaine, d’amélioration des
conditions de vie des populations défavorisées a été mis en œuvre par les Nations Unies, avec des
mécanismes de financements internationaux et nationaux, c’est le cas que nous connaissons aujourd’hui
dans Ces quartiers
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